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Les dispositifs ont traversé transversalement la réalité des vivants, en particulier des
êtres humains, puisque, explique Agamben, un ancêtre a été capturé par le plus ancien des
dispositifs, le langage lui-même: «Peut-être que c’est le plus ancien des dispositifs, il y a
des milliers et des milliers d'années, un primat - sans probablement se rendre compte des
conséquences auxquelles il était exposé - avait l'inconscience de se laisser prendre »(p. 24,
disp.). C’est dans ces conséquences que nous devons nous concentrer et revoir brièvement
terme, puisque lorsque nous étudions et approfondissons cette notion, nous tombons dans le
récit des signes et de l’importance que certains philosophes ont désignée dans les dispositifs
définition du concept. Pour le Français, il s’agit tout d’abord «d’un groupe absolument
hétérogène qui comprend […] à la fois dit et non dit» (Agamben, 2006, p.10). C’est-à-dire
que pour Foucault, les dispositifs sont une sorte de réseau qui s’établit entre les discours
raison d’une urgence à un moment historique donné, dénotant son caractère stratégique.
Il convient de noter que c’est à cause de cette définition qu’Agamben nous
rapproche des conséquences que l’appareil a eu sur les vivants, par le biais de l’analogie
là, nous soulignons que pour Hegel «une religion positive implique des sentiments qui sont
gravés dans l’âme à travers une constriction et des comportements qui résultent d’une
Suivant les traces d’Agamben et mettant fin à cette nécessaire introduction, il est
donc essentiel de se concentrer sur le problème qui nous concerne: l’influence des
dispositifs vivants sur leurs interactions historiques et quotidiennes, ainsi que ses effets sur
Il est essentiel de souligner, pour continuer dans ce que nous disions, que l’activité
du dispositif, n’ayant pas de principe d’être, c’est-à-dire ne faisant pas référence à une
substance (comme le vivant), doit produire un sujet propre qui corresponde , impliquant un
processus de subjectivation. Mais dans quelle mesure Agamben prend-il cette nature
subjective et captive des dispositifs? L’Italien décide de s’écarter du contexte décrit pour
désigner une scission entre «les êtres vivants [et] les dispositifs dans lesquels ils sont
constamment capturés» (Agamben, 2006, p.23) et qui tentent de les gouverner et de les
guider. En outre, il étend le contrôle du concept à "littéralement tout ce qui a la capacité de
pas seulement les grandes institutions, un dispositif peut aller du crayon à la langue elle-
même, en tout ce qu’une relation avec le pouvoir est mise en évidence. Par conséquent, en
le sujet comme le résultat de la mêlée entre le vivant et les dispositifs, laissant un individu
forme. Cependant, que ces rôles qu’ils assument produisent-ils dans la vie, où ils sentent-ils
en eux-mêmes que leur praxis vitale est séparée de leur être, les séparant d’une relation
l'appareil dans la personne. En principe, il explique comment les individus dépendent d'une
intersubjectivité nécessaire, où ils cherchent dans l'autre "le désir d'être reconnus" et se
constituent en eux-mêmes en tant que personnes, car ils se battent pour une place,
développant une personnalité, un rôle, masque qui décide de la place qu’ils occupent dans
le monde et de celle que la société reconnaît. Autrement dit, sans la reconnaissance des
autres, "mon identité personnelle serait perdue à jamais" (2011, p.68). Cette explication
hégélienne met en évidence un sentiment très humain, qui consiste à fonder l'identité sur la
l'autonomie. Cependant, que se passe-t-il lorsque le masque est déposé et que nous sommes
nus devant le monde des périphériques, laissant l'identité entre les mains de quelque chose
avec lequel nous ne pouvons en aucune manière identifier (2011, p.72), comme le seraient
les méthodes actuelles identification utilisée par différents états. C'est-à-dire «quelque
chose que je ne connais absolument pas, avec lequel et pour lequel je ne peux pas identifier
capturé le vivant et qui l’a inséré dans certaines dynamiques, qui ne sont plus basées sur la
personne, c’est-à-dire qu’elles sont reconnues, elles sont des citoyens et qu’elles ont droits
et devoirs, mais il n’existe plus de principe éthique ou volontaire qui soutienne l’identité
qu’ils défendent au monde: «La nouvelle identité est une identité sans personne, dans
laquelle l’espace de l’éthique que nous avions l’habitude de concevoir perd son sens et perd
En d’autres termes, ce dispositif totalitaire présenté ne montre plus un sujet fort en tant que
tel produit par le dispositif, mais plutôt comment il existe un processus de désubjectivité, un
sujet larvaire «né de ne pas accepter la condition elle-même, de retirez-le pour prétendre à
tout prix que vous avez un poids et une viande. Ce sont des larves qui ne vivent pas seules,
mais qui cherchent obstinément des hommes dont la mauvaise conscience les a engendrées,
pour les habiter en incubus ou succubes, afin de déplacer de leur intérieur leurs membres
s’agit pas simplement d’une machine à subjectivations, c’est-à-dire «où des corps dociles
mais libres assument leur identité et leur liberté de sujets dans le processus de leur
masque sans contenu ou un numéro au moyen duquel ils peuvent éventuellement être
contrôlés, et leurs sociétés "sont présentées comme des corps inertes subissant des
correspond" (Agamben, 2006, p.32). Malgré tout, Agamben n'abandonne pas et cherche au
milieu de tout ce qui est gouverné et contrôlé, un ingouvernable: "le début et, à son tour, le
point de fuite de toute politique" (2006, p.34); et au milieu d'un monde de masques, il sait
qu'il existe un visage «dont le sentiment nous surprend parfois de manière inattendue dans
nos errances et nos rêves, dans notre inconscience et dans notre lucidité» (2011, p.78). met
en garde de manière urgente contre sa célèbre profanation, avec laquelle il souhaite rendre
ce qui a été séparé de l'homme dans sa propre sphère, en rétablissant l'usage commun, c'est-
à-dire en rendant accessible à tous - mais sans appartenir à personne - tout ce qui a été
Bibliographie