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Pour le ministre des finances, l’État cherche des ressources alternatives

Benkhalfa confirme le recours à l’endettement


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L’année 2016 sera celle où les recettes de la fiscalité ordinaire, évaluées à 3 200 milliards de dinars, vont
doubler celles de la fiscalité pétrolière qui n’atteindront que 1 600 milliards de dinars.

L’Algérie semble plus que jamais décidée à recourir à l’endettement extérieur pour financer son économie
ébranlée par la chute brutale des revenus pétroliers. Le gouvernement a, il y a plus d’un mois, chargé quelques
ministres, ainsi que les P-DG des principales entreprises publiques de préparer l’opinion publique nationale à cet
ultime choix qui se présente à notre pays. Pour le ministre des Finances, Abderrahamne Benkhalfa, le recours à
la dette extérieure n’est pas un tabou. “La dette en elle-même n’a pas de risque. Mais le risque existe dans la
façon dont on utilise cette dette”, tient à préciser le ministre qui affirme que l’endettement apportera de la
croissance et de la dynamique économiques. “La dette n’est pas une maladie. C’est au contraire un levier de
croissance”, soutient-il.
L’objectif recherché à travers cette nouvelle stratégie est comment mobiliser des ressources à faible coût, à
moindre risque et à plus long terme. La politique financière que prône M. Benkhalfa face à la baisse des recettes
du pays est fondée en fait sur trois principes. L’argentier du pays évoque la mobilisation des ressources fiscales.
L’année 2016 sera, estime-t-il, celle où les recettes de la fiscalité ordinaire vont doubler celles de la fiscalité
pétrolière. “On compte engranger quelque 3 200 milliards de dinars (fiscalité ordinaire) pour seulement 1 600
milliards de dinars de rentrées fiscales pétrolières en 2016”, indique le ministre. Le département de M.
Benkhalfa est chargé également de chapeauter l’opération de mobilisation des ressources internes par toutes
les voies dont la conformité fiscale volontaire ou ce qui est appelé la bancarisation des ressources à la fois
informelles et celles des ménages.
À ce propos, le ministre annonce que les banques ont récolté la somme de 140 milliards de dinars durant les
quatre derniers mois. Des entreprises, relève-t-il, vont, elles-aussi, s’appuyer sur l’endettement extérieur de
“manière pondérée”, afin de réaliser leurs projets les plus rentables dont les ports, le transport ferroviaire et
ceux de Sonelgaz. Ces sociétés vont, en outre, choisir la voie des emprunts comme celui que compte lancer
l’État en avril prochain pour une période de 6 mois avec un taux de 5%. Ce dispositif est dédié, insiste
Abderrahmane Benkhalfa, au financement des projets économiques de l’État.
Par ailleurs, les pouvoirs publics envisagent de réduire au maximum les importations, estimées à environ 70
milliards de dollars, tout en laissant les produits les plus indispensables, dont le médicament, et d’encourager
l’investissement économique. “L’acte d’investir doit être plus profitable que l’acte d’importer. C’est ce que nous
avons préconisé dans la loi de finances 2016 et que nous continuerons à faire pour la LF 2017”, souligne M.
Benkhalfa sur les ondes de la radio Chaîne III. Les opérateurs qui investissent en Algérie doivent gagner, note le
ministre, sur les plans fiscal et financier, plus que ceux qui importent.
Douze filières sont dans ce sens ouvertes à l’investissement sans aucun impôt, ni TVA, ni IRG, ni IBS, dans le but
de motiver les opérateurs à produire ici et de ne pas aller acheter ailleurs pour vendre localement. Et pour
pouvoir maîtriser au mieux le flux des importations et réduire les surfacturations, M. Benkhalfa saisit cette
opportunité pour annoncer le lancement de la domiciliation bancaire électronique dès la fin de la semaine en
cours.
Dès lors, les importateurs sont prévenus qu’aucune domiciliation ne se fera sur support papier. “Il existe une
gestion électronique de l’importation doublée d’une base de données commune entre les banques, les douanes
et les impôts. Les services concernés vont, dans ce cadre, se référer à deux chiffres : le numéro d’identification
fiscale et le numéro d’identification nationale.” “Les banques, qui disposent depuis l’année 2015 d’un stock de
7 000 milliards de dinars, doivent subir une réforme, selon le ministre, afin de contribuer efficacement à la
dynamisation de l'économie.”

Badreddine KHRIS

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