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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de Ministère des Affaires de la Jeunesse et des Sports

la Recherche Scientifique Institut Supérieur du Sport et


Université de Gafsa de l’Education Physique de Gafsa

2019/2020

Didactique des APS

2ème année LFEP

Docteur Maher Guerchi


Le processus d’enseignement/apprentissage

1. Introduction

Les pratiques d’enseignement selon Strauss (2005) sont des activités sociales complexes,
soutenues par de nombreux processus cognitifs.
Dans sa forme traditionnelle, la configuration classique de l’enseignement et l’apprentissage se
présente comme ceci : un adulte enseigne, un enfant apprend. L'adulte enseigne la
mathématique ou l'histoire, et l'enfant apprend la mathématique ou l'histoire : l'adulte a transmis
des informations, et l'enfant a acquis un savoir.
Toutefois, ce schéma classique ne fonctionne pas de manière satisfaisante car l'enseignement
ne suffit pas toujours à créer le savoir ou le savoir-faire chez l’apprenant ; car beaucoup de
savoirs et de savoir-faire sont complexes et ne résultent pas d'un acte d’enseignement.
En outre, lorsqu’on envisage les éventuels relations de causalité entre enseignement et
apprentissage. On peut considérer que les définitions de l’enseignement et l’apprentissage sont
reliées d’un point de vue logique et d’un point de vue causal (Ericson & Ellett, 1987).
Dans le premier cas, la définition de l’un requiert d’utiliser l’autre et il ne peut y avoir de besoin
d’enseigner s’il n’y a pas de besoin d’apprendre. Dans le deuxième cas, il existe une relation
d’implication : l’activité d’enseigner entraîne l’activité d’apprentissage, comme dans la
définition classique « enseigner, c’est susciter l’apprentissage » (Not, 1987).
Cependant, certains philosophes de l’éducation, comme Fenstermarcher (1986) ou
Scheffler (2003), ont opté pour une relation non causal entre « enseignement » et
« apprentissage ». Ce dernier affirme que « Le but de l’enseignement n’est pas de changer le
comportement des gens par exemple en les faisant apprendre, mais de transformer le
comportement en action ».
Une troisième orientation adoptée par (Macmillan & Garrison, 1988) penche pour un lien à la
fois causal et logique : « L’enseignement pourrait fonctionner comme une cause de changement
dans les croyances » (Macmillan & Garrison, 1988). Cette orientation été amplement discutés,
cela rend le lien de causalité embarrassant : s’il n’y a pas d’apprentissage, alors il n’y a pas eu
d’enseignement. Cet argument doit donc à notre avis être invalidé. Il est en effet difficile
d’affirmer que l’enseignement est une condition nécessaire pour l’apprentissage : on peut
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apprendre sans enseignement et on peut enseigner sans entraîner un apprentissage. Il semble
plus raisonnable de penser que l’enseignement augmente la probabilité d’occurrence de
l’apprentissage, sans être suffisant pour elle (Ericson & Ellett, 1987).
En effet, L’enseignement et l’apprentissage sont deux notions complémentaires. On parle
d’enseignement-apprentissage. Pour autant, il n’y a pas de cause à effet entre l’enseignement et
l’apprentissage. Ces deux notions font partie de ce qu’on appelle la didactique : élaboration
didactique (pôle savoirs), appropriation didactique (pôle élèves), intervention didactique (pôle
enseignants).

2. Définition des concepts

Selon Durkheim (1895) « le savant doit toujours définir les choses dont il traite, afin que l'on
sache et qu'il sache de quoi il est question ». C'est dans ce sens, et dans le souci d'éviter toute
ambigüité conceptuelle, que nous tentons de définir les concepts relatif au processus
d’enseignement-apprentissage.

2.1. Définition de l'enseignement

Selon le dictionnaire Universel 6e édition, le mot enseignement est défini, comme une action,
une manière d'enseigner. Et d'après Macaire, enseignement signifie « l'art d'éveiller la
curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite ».
Selon le courant psychologique socioconstructiviste, le terme enseignement renvoi à
l'organisation des situations d'apprentissage propices au dialogue en vue de provoquer et de
résoudre des conflits sociocognitifs. Ainsi, le rôle de l’enseignant n'est plus ici de transmettre
du contenu pour l'apprenant, mais de mettre en place des situations de construction de
l'apprentissage à plusieurs, qui présentent l'avantage d'amener l'apprenant à verbaliser, c'est-à-
dire à expliciter la façon dont il s'y est pris pour faire et à la comparer aux stratégies des autres.
Dans ce sens l’enseignant doit créer des conditions susceptibles de permettre à d’autres
individus d’apprendre à produire des comportements déterminés. L’enseignement est
l’ensemble des activités déployées par les maîtres directement ou indirectement, afin qu’au
travers de situations formelles et semi-formelles, des élèves effectuent des tâches pour
s’emparer de contenus spécifiques. L’enseignement doit provoquer des apprentissages. Il doit
être organisé, programmé, évalué. On distingue l’enseignement centré sur l’apprentissage ou
sur les performances.

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2.2. Définition de l'apprentissage

Quant au mot apprentissage, il désigne l'acquisition d'une formation professionnelle. Il peut


encore se définir comme une modification du comportement après un enseignement.
Pour les constructivistes, l’apprentissage est un processus cognitif appartenant au système
nerveux, un processus interne qui permet à l’élève de modifier son comportement par rapport à
une tâche motrice pour laquelle il n’a pas de réponse adaptée.
L’apprentissage est une activité intellectuelle qui aboutit à l’acquisition de connaissances non
innées. Cela nécessite donc une activité guidée. Cette situation favorise la modification stable et
durable des savoirs, des savoir-faire ou des savoir- être d'un individu, modification attribuable
à l'expérience, à l'entraînement, aux exercices pratiqués par cet individu. Ainsi, il n'existe pas
d'enseignement sans apprentissage.
Dans cette perspective, nous proposons trois approches qui tentent d’expliquer le processus
d’apprentissage :
 Approche behavioriste (Pavlov et Skinner) : apprendre c’est modifier son comportement
en réponse à un stimulus. Le comportement attendu est renforcé par l’enseignant (ex :
un bon point quand l’élève lève la main pour parler). L’apprentissage est une adaptation
individuelle de ses comportements à des stimuli provenant de l'environnement. En
d'autres mots, l'individu doit apprendre à adapter ses comportements et ses modes de
pensée à son environnement qui change. En termes d'enseignement, pour que les
étudiants développent leurs capacités d'adaptation, on recourt le plus souvent à une
planification de l'enseignement en objectifs qui se succèdent, à une répétition et au
renforcement des comportements considérés comme adaptés, à une correction
immédiate des erreurs et des comportements non conformes et à un découpage précis
du contenu enseigné avec des exercices répétitifs.

 Approche constructiviste (Piaget) : l’apprentissage est le résultat d’une activité


cognitive. L’apprenant transforme ses représentations à la lumière de nouvelles
informations, après être heurté à des contradictions. l'apprentissage consiste à entrer
dans un processus actif de construction (plutôt que d'acquisition) de connaissances en
interagissant avec son environnement, en donnant du sens à ses expériences et en
développant ses représentations. L'action de l'enseignant dans ce cadre est d'apporter un

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soutien à cette construction en proposant des activités de réflexion basées sur des
situations de résolution de problème.

 Approche socio-constructiviste (Vygotski et Bruner) : l’apprentissage est un processus


social et individuel qui permet le développement de l’apprenant. Celui-ci apprend (avec
une aide), des choses qu’il est proche de savoir. L’environnement et les interactions de
tutelle ont un rôle majeur dans cette approche.
En termes d’enseignement, l'action de l'enseignant vise à créer des situations
d'apprentissage qui invitent les étudiants à agir, coopérer, créer collectivement et se
questionner en vue de développer des compétences professionnelles. Ceci peut se
réaliser par exemple dans des travaux de groupe, des situations d’opposition et de
coopération en EPS, des discussions de groupe.

Ces différentes approches nous amènent à s'interroger sur nos propres conceptions de
l'enseignement. Enseigner, est-ce pour nous « transmettre des informations », « proposer et
encadrer des activités d'apprentissage », « amener les étudiant-e-s à construire leurs
connaissances », « développer l'autonomie et la collaboration chez les étudiants » ?
Il n'y a bien sûr pas de conception qui pourrait s'imposer par rapport aux autres mais nous
voyons que pour un enseignement donné, l’enseignant doit varier ses méthodes d'enseignement
en fonction les différents objectifs d'apprentissage et de notre conception personnelle de
l'enseignement.

2.3. Définition de la notion enseignement-apprentissage

Le mot enseignement est défini comme une action, une manière d'enseigner (dictionnaire
Universel 6ème édition). Et ce terme, désigne aussi « l'art d'éveiller la curiosité des jeunes âmes
pour la satisfaire ensuite » (A.France dans notre beau métier de F.Macaire). Quant au mot
apprentissage, il désigne l'acquisition d'une formation professionnelle ou encore comme une
modification du comportement après un enseignement.
En effet, le concept enseignement/apprentissage peut se définir comme la transmission des
connaissances par une aide à la compréhension et à l'assimilation. Elle se confond à l'éducation
qui est une conduite sociale ayant pour but de transformer le sujet d'un point de vue cognitif et
pratique.

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L'enseignement/apprentissage est la manière qu'emploi un enseignant pour transmettre des
connaissances aux apprenants et pour se faire comprendre par ceux-ci. Ces connaissances avant
de les dispenser, elles doivent être au préalable durement structurées et organisées en suivant
une démarche scientifique. Pour ce faire, l’enseignant nécessite d'avoir une connaissance en
pédagogie et en didactique. Ces notions constituent la base des moyens et techniques mise en
œuvre dans la conception d'une séance donnée. La suite présente les concepts pédagogie et
didactique. Ainsi, définir en couple enseignement apprentissage, relève du fait, que ces deux
notions (enseignement et apprentissage) sont étroitement liés, il n'existe pas d'enseignement
sans apprentissage, de même, il n'y a pas d'apprentissage sans enseignement.

3. Méthodes d’enseignement
Lorsqu'on parle de méthodes pédagogiques, il est d'usage de distinguer 5 méthodes :

3.1. La méthode expositive :


C’est une méthode dite frontale, magistrale qui consiste à transmettre les savoirs aux
apprenants. Cette méthode reste parmi les méthodes plus utilisées par les enseignants.
Elle met l’accent sur le savoir (l’aspect instructif de l’action éducative) que l’enseignant, seul
détenteur de la connaissance, doit transmettre à ceux qui lui sont confiés. Le maître exige
l’assimilation par mémorisation et la restitution par récitation systématiques des connaissances
qu’il transmet au risque des punitions, des châtiments corporels. C’est dire que le« par cœur »
est obligatoire dans ce genre d’apprentissage.
Cette approche de l'enseignement entraîne la passivité des élèves qui restent démunis face à la
« puissance » académique des enseignants. On fait tout connaître et tout apprendre ! L'élève est
considéré comme un objet, une sorte de vase à remplir.

3.2. La méthode démonstrative

La méthode démonstrative est surtout utilisée avec des débutants. Elle permet à l’apprenant de
comprendre et d’appréhender pas à pas une nouvelle notion.
Avec cette méthode, l’apprenant est guidée tout au long de sa formation jusqu’à la mise en
pratique.
Dans la méthode démonstrative, l’enseignant explique les notions aux apprenants. Sa tâche est
de leur montrer, de les accompagner et surtout de mettre les notions enseignées en pratique.
Il choisit librement la technique pour que les apprenants assimilent les notions enseignées.

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En assurant l’encadrement de ses élèves tout au long de la formation pour une efficacité
renforcée.
Les apprenants commencent par recueillir des informations. Ensuite, ils entrent dans la phase
d’observation. C’est à ce moment que les apprenants doivent reformuler les notions exposées
avant de reproduire l’action observée. Enfin, ils agissent et mettent en pratique après
l’observation.
Cette méthode fournit des explications claires et détaillées d’une notion en alternant contenu
théorique et pratique. Elle permet aussi d’obtenir un retour immédiat de la part des apprenants
pour ensuite apporter des corrections éventuellement en leur indiquant la bonne marche à
suivre. Toutefois, cette méthode s’applique principalement à des petits groupes de
participants de niveau homogène. Elle exige l’évaluation au préalable les acquis des apprenants
avant de les confronter à une situation réelle.

3.3. La méthode interrogative


Cette méthode trouve leur origine dans l’application de la maïeutique de Socrate « l’art
d’accoucher les esprits ». La méthode interrogative ou encore appelées méthode des questions,
parte du principe que l’homme a tout ce qu’il faut en lui pour connaître, pour parvenir à la
connaissance (l’intelligence et la raison notamment). Il ne suffit plus donc que l’aide de
quelqu’un d’autre pour faire« accoucher » cette connaissance par l’esprit. Cette personne
l’éclaire et la guide par une série de questions (d’interrogations). Par conséquent, ces méthodes
réduisent l’enseignant à un simple guide ou collaborateur qui doit néanmoins être très pertinent
et logique dans ces questions. Ces questions permettent de savoir le niveau des apprenants, leurs
difficultés et parfois même leurs attentes. Soulignons que ces méthodes dans la réalité seront
très difficiles à appliquer avec les enfants au risque de virer à une forme de bavardage inutile

3.4. La méthode active


La méthode active met l’accent sur le rôle de l’apprenant dans la construction des savoirs, elle
rend l’apprenant acteur de ses apprentissages. Ce type de pédagogie part du principe que c’est
en faisant que l’on apprend, à l’inverse de la pédagogie traditionnelle qui part de la théorie pour
aller vers la pratique. Elle privilégie les situations authentiques de recherche, d’investigation au
cours desquels l’apprenant doit comprendre et maitriser les différentes ressources que
l’enseignant met à sa disposition.
En s’appuyant sur les connaissances récentes en psychologie, ces méthodes ont été élaborées
pour favoriser le développement des facultés aussi bien intellectuelles que physiques chez

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l’enfant. Le centre de gravité ou le point focal dans l’action éducative va alors se déplacer de
l’enseignant pour se retrouver chez l’enfant, l’apprenant. Contrairement aux méthodes dites
traditionnelles, ces méthodes mettent en jeu l’initiative créatrice et de découverte propres (dans
le sens d’appartenance) à l’enfant : dans la construction de ses connaissances il travaille plus ;
il en est le premier acteur.
L’enseignant n’intervient que quand celui-ci lui demande de l’aide ou que quand il trouve son
assistance indispensable. Autrement dit, il accompagne l’enfant dans l’action éducative sans y
être très impliqué, son travail ne se limitant qu’à la facilitation de l’apprentissage ou à un
secours ! ROUSSEAU J.-J. dans son ouvrage célèbre L’Emile écrit pour ce qui concerne le
maître qui s’empresserait de corriger les erreurs de son élève : « S’il se trompe laissez-le faire,
ne corrigez point ses erreurs, attendez en silence qu’il soit en état de les voir et de les corriger
lui-même ».

4.1. Quelques méthodes d’apprentissage

4.1. Apprentissage par imitation


Cette méthode valorise la notion d’imitation. C'est par l'imitation que se font tous les
apprentissages « spontanés » de la petite enfance comme parole, gestes, mimiques, etc., ainsi
que ceux de la dimension esthétique des différentes activités motrices. Le rôle de l’intervenant
est de montrer l'exemple ou de proposer des modèles, et l’apprenant doit reproduire le modèle
sans devoir faire appel à la rationalité expérimentale. En EPS ce type d’enseignement est
souvent utiliser pour reproduire des techniques (dance).

4.2. Apprentissage par association

Cette méthode d’apprentissage, consiste à associe un nouveau stimulus à un mécanisme déjà


appris, pour créer un nouveau savoir (exemple : si une réaction à une odeur est déjà apprise, on
peut faire apprendre la même réaction à un son en faisant systématiquement précéder l'odeur
par le son).

4.3. Apprentissage par essais et erreurs


Il s'agit de la méthode essai-erreur. L’enseignant met l’apprenant en situation, sans ne lui donner
aucune solution. Pour que la tâche d’apprentissage fonctionne correctement, il faut que la
solution soit assez facile à trouver, en se référant à son vécu.

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Pour apprendre des choses complexes, il faut donc s'appuyer sur l'apprentissage par association
pour enchaîner des situations de difficulté croissante et permettant de nombreuses répétitions.
Cela rend cet apprentissage coûteux. Mais c'est le seul qui fonctionne encore quand la solution
doit être découverte, on parle alors de démarche heuristique.
Pour réussir, l’apprenant déploie deux stratégies : la suppression des causes d'échec (détecter
les événements conduisant à l'élimination) et la recherche des facteurs de succès (détecter les
événements caractéristiques du succès). Dans le premier cas, il faut être capable de supporter
l'échec puisque « l’échec est un succès si on en retient quelque chose » cela permet de bien
reproduire l’expérience, et l’apprenant est capable même de transposer à d'autres situations
similaires mais différentes.

4.4. Apprentissage par explication


L’enseignant explique aux élèves, oralement ou par écrit, ce qu’ils doivent savoir et apprendre
(exemple : un cours de psychologie). C'est le principe des cours magistraux.

4.5. Apprentissage par répétition

En EPS, l’enseignant montre à l’apprenant doit apprendre, d'abord passivement, puis de plus
en plus activement, jusqu'à ce qu'il puisse faire et refaire seul les actions motrices.

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