Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Enseignement
supérieur
Niveau:
MASTER Professionnel
Cours de:
MANAGEMENT LOGISTIQUE
Spécialité:
Logistique et transport
Par:
Dr NENGOUE Georges Berlin
(Janvier 2018)
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 1
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
PROGRAMME UNIVERSITAIRE OFFICIEL DE COURS
DE MANAGEMENT LOGISTIQUE
Partie 0: Généralités et Définitions plurielles autour du Management Logistique (8 heures)
Chapitre 1: Généralités sur le Pilotage du flux
- Objectif du chapitre: comprendre les généralités sur le pilotage de flux logistique;
- Durée: 4 heures;
- Méthodologie: Cours magistral.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 4
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Introduction générale:
La gestion des flux consiste à piloter l’ensemble des activités successives qui sont réalisées
lors de la fabrication d’un produit ou sa distribution. C’est ce mouvement des
matières/composants/sous-ensembles/encours/produit finis le long de la chaine de fabrication
et de distribution qui forme le flux.
Dans une usine, lorsque l’ensemble des produits fabriqués parcoure les mêmes étapes de
production, il y a une seule chaîne de fabrication et donc un flux. Si par contre on se retrouve
avec des produits À, B et C qui parcourent en un moment donné de leur fabrication une série
d’activités différentes pour chacun des trois produits, on a un total de trois flux de production.
Un flux est aussi appelé une chaîne d’activité ou chaîne de valeur (en anglais: value stream).
Chapitre 1:
Généralités sur le Pilotage du flux
A- Généralités
La valeur correspond à l’ensemble des rémunérations des facteurs de production (frais divers,
salaires, amortissement…). C’est toute charge réellement supportée pour satisfaire les besoins
de la clientèle (ce qu’un client est disposé à payer si on lui laissait la possibilité de choisir)
Une activité est une séquence organisée de tâches. Ces dernières se distinguent en deux
catégories: les tâches ordinaires du processus qui génère de la valeur pour le client, et les
autres tâches tels que les retouches, les manutentions inutiles, le stockage superflu…qui
augmentent le coût sans ajouter de la valeur au produit. Elles sont qualifiées de Muda
(gaspillages). Si le client était informé de la présence des coûts générés par cette seconde
catégorie de tâches dans sa facture, il refuserait de la payer.
Chaîne de valeur: Ensemble des activités successives inclues dans un flux. Lorsqu’elle est
analysée dans une cartographie, il devient possible de repérer les handicaps ou les avantages
de chaque tâche en termes de coût.
Dans cette chaîne d’activités qui forme le flux, le bénéfice recherché est:
o L’identification, l’analyse et la diminution de toute forme de gaspillage ou de
mauvaise utilisation des ressources dans le processus d’approvisionnement, de
fabrication ou de distribution. Une étude est périodiquement menée pour déterminer à
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 5
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
chaque fois les causes réelles du gaspillage, de les remonter au niveau de l’équipe de
pilotage qui se chargera de lancer des actions correctives.
o La séparation des activités à valeur ajoutée et des activités sans valeur ajoutée (du
point de vue de la clientèle ou du besoin à satisfaire). Les activités sans valeur (source
de pertes et de gaspillage dans le processus) sont alors supprimées. Cette réduction du
gaspillage à la longue fini par devenir un avantage concurrentiel pour l’entreprise.
Le gaspillage dans un processus désigne toute activité ou opération inutile ou de trop. Il s’agit
des activités sans valeur ajoutée réelle, dont on peut se passer, ou que l’on peut améliorer pour
aboutir à un meilleur résultat.
Dans le processus de production, on distingue sept gaspillages très courants:
1. La surproduction (cadence plus rapide que nécessaire).
2. Les délais d’attente (standards de travail non respectés) ;
3. Les activités de manutention et transport (convoyage superflu).
4. Les traitements inadéquats (usinages inutiles).
5. Les stocks inutiles (stocks excessifs).
6. Les mouvements inutiles.
7. Les défauts de fabrication (correction des erreurs).
Dans l’espace, on distingue deux catégories de flux logistiques: les flux logistiques internes et
les flux logistiques externes.
Les flux de logistique externe sont tous constitués par une chaîne d’opération d’emballage, de
manutention, de transport et de stockage.
Selon la méthode d’approvisionnement choisie dans le processus, les flux logistiques peuvent
prendre différentes formes. C’est ainsi qu’on distingue:
o Les flux poussés: une particularité des flux internes,dans ce type d’organisation,
chaque étape de fabrication est déclenchée par la disponibilité des matières premières
ou des composants au niveau du poste amont. Les produits fabriqués sont stockés en
attente d’une demande pour la consommation.
o Les flux tirés: Le déclenchement de la livraison ou de la fabrication d'un produit se fait
uniquement sur la demande d’un poste client. Par principe il y a zéro stock dans la
chaîne.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 6
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
o Les flux tendus: une combinaison des deux précédents flux, c’est équivalent d’un flux
tiré, mais avec un minimum de stocks et d'en-cours repartis le long de la chaîne
logistique.
o Les flux synchrones: dans ce type d’organisation, la livraison de composants différents
est réalisée dans le respect de leur ordre d'entrée dans le processus de fabrication. Ils
sont donc livrés juste ou moment de leur utilisation. Ce qui permet de réduire les
stocks et les coûts qui y sont liés.
La Cartographie de la chaîne de valeur est aussi appelée Cartographie des Flux de Valeur
(CFV) ; en anglais, Value Stream Mapping (VSM) ou Material and information Flow
Analysis (MIFA). C’est une représentation schématique des différents flux logistiques d’une
entreprise ou d’une fonction de l’entreprise.
La cartographie de la chaîne de valeur trace dans un graphe l’ensemble des flux des matières
et d’informations. Toutes les activités incluent dans le processus sont représentées à l’aide de
symboles (pictogrammes) simples, et un accent est porté particulièrement sur:
l’analyse des délais (durée des cycles, les temps d'arrêt, temps de changement des
outils…);
l’analyse de la qualité des produits (nature des défauts, nombre de défauts, origine…);
l’analyse des stocks intermédiaires (tailles des lots, taille des stocks et en-cours,
coûts) ;
l’analyse des opérations de manutention et transport (nombre de mouvements, coûts),
l’analyse de l’emploi des ressources (quantité, rendement, efficacité, productivité …);
l’analyse des flux d’information (nature et quantités).
B- Le diagramme d'ISHIKAWA
La méthode 5M est une méthode d’analyse qui sert à rechercher et à représenter de manière
synthétique les différentes causes possibles d’un problème. Elle fut créée par le professeur
Kaoru ISHIKAWA (1915-1989) d’où son appellation « Méthode d’Ishikawa ».
Kaoru Ishikawa classe les différentes causes d’un problème en 5 (cinq) grandes familles: les
5M.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 7
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Pour un « effet » particulier (panne, défaillance technique, accident, retard…), la méthode
d’Ishikawa permet de rechercher l’ensemble des « causes possibles ». Pour ce faire, un
animateur de projet réuni autours d’un thème une équipe de travail multidisciplinaire et
suffisamment représentative. Partant d’un brainstorming, les causes identifiées sont notées et
classées selon les 5M.
Durant cette séance de brainstorming, le groupe de travail définit une chaîne causale en
recherchant à chaque fois le pourquoi de la cause et ensuite le pourquoi du pourquoi. Cette
démarche permet d’affiner l’analyse en abordant en profondeur tous les contours du
problème. Par ce moyen, il devient certain que toutes les causes possibles seront identifiées.
Vient ensuite la phase de discernement où après vérification, seules les causes pertinentes
(principalement responsables) sont retenues.
NB: Lorsque les causes possibles sont nombreuses dans une famille, elles peuvent être
regroupées en sous familles.
Par exemple:
Famille Sous familles possibles
Matière Emballage; produit; conditionnement….
Milieu Géographie (disposition, localisation…); ambiance (éclairage,
température, bruits divers…)
Méthodes Mode opératoire ; reporting ;
Matériel Outils ; machines ; dispositif de convoyage ;
Main d’œuvre Personnel interne, sous-traitance ;
Le diagramme d’Ishikawa. C’est un outil efficace et donc l’utilisation est simple. Le champ
d'application de la méthode d'Ishikawa s’étend à divers secteurs. Bien qu’à l’origine celle-ci
ne retienne que cinq familles de cause, le diagramme de causes-effet reste un outil flexible
pouvant être adapté aux conditions particulières de chaque champ d’analyse. Le nombre de
famille de causes possibles peut donc varier selon les cas. Cependant, il ne faut pas perdre de
vue la distinction claire qui existe entre une cause et une solution.
Cet outil graphique issu d'un brainstorming, recense les causes aboutissant à un effet. Son
analyse permet une aide à la décision pour soit corriger un fait existant, soit la mise en place
d'un projet.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 8
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Les causes sont réparties dans les cinq catégories appelées 5M:
Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau
d'importance ou de détail.
Le classement doit aussi mettre en évidence les causes les plus directes. Ce sont celles les plus
proches de l'arête de poisson.
Les entreprises de services utilisent une version étendue: c'est le diagramme 7M qui rajoute
les catégories Management (que l'on pourrait considérer comme redondante avec la catégorie
main-d'oeuvre) et Moyens financiers.
Une caractéristique peut également être ajoutée dans les univers de production avec un 8 M:
celui de Maintenance. En effet, un équipement peut donner satisfaction à l'état neuf, être
correctement homologué, répondre aux besoins pour lesquels il a été installé... mais un défaut
de maintenance au cours du temps peut être à l'origine de défauts, dysfonctionnement, pannes,
etc.
Analyser et visualiser le rapport existant entre un problème (effet) et toutes ses causes
possibles.
Le diagramme d'Ishikawa est un outil graphique qui sert à comprendre les causes d'un défaut
de qualité; il sert à analyser le rapport existant entre un problème et toutes les causes
possibles.
PRINCIPE
EXEMPLE:
Je gère un bistrot et j'ai de nombreuses réclamations de mes clients: la bière que je vends n'est
pas bonne. Je cherche les causes, puis je les classe par nature à l'aide d'un diagramme
d’ISHIKAWA:
Après un brainstorming réalisé nous utiliserons les 5M dans l’exemple:
T.D:
Notre entreprise presente des difficultés pour atteindre son quota de production. A l’aide du
Diagramme d’Arrèt de poisson, Quelles sont les différentes causes possibles? Que peuvent
etre les différentes sous familles posibles?
…………………………………………………………………………………………………………
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 10
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Chapitre 2:
Généralités sur le Management d’entreprise
On peut définir la stratégie comme une suite de décisions et d’actions au service d’une
politique. Elle se définit au niveau global (corporate strategy) mais aussi au niveau
fonctionnel (business strategy ou stratégie de domaine: stratégie commerciale, financière...).
Elle vise à rechercher et à obtenir une compétence distinctive (on parle parfois de savoir-faire
différentiel), source d’avantage compétitif et à garantir ainsi la compétitivité et la rentabilité
de l'entreprise sur le long terme. Cela implique de comprendre l’environnement pour modifier
l’équilibre concurrentiel à son avantage.
Elle englobe la conception et le pilotage d’actions dans le but de saisir des opportunités tant
internes qu’externes.
Une décision stratégique est souvent irréversible et implique des changements de structure.
Ces décisions peuvent engager l’entreprise sur le long terme: la stratégie relève de la gestion
de l’incertitude.
La stratégie doit être analysée comme un processus décisionnel complexe qui intègre les
dimensions organisationnelles (internes) et environnementales (externes). La décision
stratégique relève de la rationalité limitée (recherche d’une solution satisfaisante plutôt
qu’optimale) et dont la pertinence ne peut être appréciée qu’à posteriori.
La stratégie s’inscrit, elle-même, dans une démarche managériale qui implique trois niveaux
problématiques fondamentaux.
I- DEFINITIONS PLURIELLES
Toute entreprise est plus ou moins orientée par une politique générale explicitée ou non par le
groupe dirigeant. Elle est le fruit des motivations, de la formation et de la culture des
dirigeants.
La politique générale se définie comme l'ensemble des principes directeurs et des grandes
règles et normes qui orientent en permanence l'action.La politique générale s'impose à la
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 11
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
stratégie en lui fixant des buts à atteindre, des contraintes et des critères à respecter. Dans la
réalité la politique générale est un mélange de règles et de normes. C’est la manière d’agir et
de conduire une affaire Elle précise les objectifs devant contribuer à la pérennité de
l'entreprise et de ses finalités et procède à la coordination des différentes fonctions. Elle est
souvent formalisée dans les chartes d’entreprises.
1 Gérer relève de l’ordre du calcul, c’est mettre en évidence une solution, épuiser la
logique d’une situation (quantitatif: problème fermé), prendre une série de décisions
cohérentes dans un univers statique. Gérer relève de la pensée verticale (recherche de
solutions, réponse à la question « comment »). C’est un acte tourné essentiellement
vers les moyens.
2 Manager relève de l’ordre de la créativité, du refus des règles, de la transgression des
contraintes c’est trouver une solution qui n’est pas forcément contenue dans les
données du problème (problème ouvert) ; c’est optimiser le cadre des contraintes voire
en sortir, oser refuser la fatalité du cadre imposé (qualitatif, intuitif voire affectif).
Manager relève de la pensée latérale (recherche de questions, réponse à la question
« pourquoi »). C’est un acte tourné essentiellement vers les fins.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 12
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
HERBERT Simon dans le principe de la rationalité limitée signifie que l’homme considère
l’individu comme un agent économique rationnel qu’il agit pour satisfaire sa fonction d’utilité
mais en compte de plusieurs contraintes liées essentiellement aux processus de l’organisation.
Dans ce cas, la rationalité d’un agent à un rapport avec le contexte dans lequel il évolue. Au
total, ce qu’il y a lieu de comprendre en première approche c’est que la stratégie est conçue
comme une réflexion menée par les dirigeants qui visent à la prise de décision en tenant
compte du rapport de l’organisation avec son environnement.
2.2.L’APPROCHE MILITAIRE
3.3.Les budgets
Ils retracent les engagements financiers de l’entreprise pour une période donnée généralement
sur trois ans
3.4.Le contrôle
Activité permettant de veiller sur une bonne coordination du développement du processus
stratégique mis en place. Ainsi donc, le processus n’apparaît pas fermé, mais plus continuel
au rythme de contrôle adapté aux besoins de l’entreprise.
3.5.L’écart stratégique
Il résulte d’une comparaison entre l’objectif et la prévision. La prévision traduit une simple
extrapolation du passé. Tous les éléments concourent à la réalisation des objectifs poursuivis.
En conclusion, la prévision découle spontanément des analyses externes et internes de
l’environnement.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 14
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
3. L'analyse des ressources internes: identifier les compétences rares pour les protéger
et les exploiter afin de constituer des avantages concurrentiels.
V. LA FORMULATION DE LA STRATEGIE
Pour le maintien et le développement (et donc avoir une position dominante), il faudra
choisir l'arme concurrentielle avec laquelle l'entreprise compte obtenir un avantage
concurrentiel (Porter) :
domination par les coûts (minimisation des coûts : augmenter les volumes tout en
augmentant les parts de marché, réduction des coûts de fabrication),
différenciation (offre distincte en terme de produits, de mode de distribution et de
services associés),
focalisation (stratégie de niche, avec les armes précédentes de coût et
différenciation).
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 15
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
VI. LA PRISE DE DECISION
Mais les processus de décision sont beaucoup moins simples et mécanistes: information peu
fiable, raisonnement des décideurs affecté de biais, les individus et groupes de l'organisation
peuvent influencer.
Plusieurs modèles théoriques qui suggèrent que toute décision fait intervenir des
composantes rationnelles, organisationnelles, politiques, anarchiques.
Le modèle à acteur unique : hypothèse d'une parfaite rationalité des acteurs
(processus classique de résolution de problème)
Les modèles organisationnels et politiques: rationalité limitée des acteurs. La
décision est un compromis et résulte de la résolution des jeux de pouvoir et
conflits internes.
Le modèle anarchique: choix opérés de manière apparemment irrationnelle.
…………………………………………………………………………………………………………
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 16
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Partie 1:
Les outils de pilotages de flux logistiques
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 3:
Les outils statistiques de Pilotage du flux
TRAVAUX DIRIGES.
I- EXERCICE
Etant donné les informations de stock qui suivent, on désire définir le système de
gestion de chaque article sachant que celui-ci peut être déterminé en fonction de l’importance
des consommations.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 17
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
% de la quantité ou
de la valeur globale
consommée
100
10%
90
20%
80
25%
70
60
50
40
80%
30
65%
20
10
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % du
Nombre
d’articles
20% 80%
A B C
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 18
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
CORRIGÉ COMMENTÉ:
1) Objectif
Compte tenu de l’importance du poids des stocks dans l’entreprise, une des tâches
importantes du gestionnaire consiste à « épurer le stock » c’est-à-dire qu’il doit chercher à
retirer de sa gestion tous les produits inutiles afin:
- de dégager de l’argent ;
- de libérer de la place ;
- d’éviter l’onsolescence de produits qui ne bougent pas.
Produit obsolète: produit périmé du seul fait de l’évolution technologique.
Recherche du critère
Comme nous l’avons vu ci-dessus, il est très important de définir le critère d’analyse
qui nous permettra de déterminer la classe de chaque élément. Pour cela, il faut:
- tout d’abord connaître l’objectif visé par la classification: quel est le problème à
résoudre. Il est très important de souligner qu’un produit n’a pas une classe dans
l’absolu, mais a une classe en fonction d’un problème bien précis. Exemple, définition
du système de gestion de chaque article en stock.
- ensuite, trouver les critères quantifiables permettant d’effectuer l’analyse.
Exemple d’analyse:
Consommation physique des produits
Mouvements de trésorerie (consommation x prix unitaire)
Valeur immobilisée en stock
Espace consommé
Manutentions (réorganisation d’un magasin)
Dans notre exemple, nous avons analysé le stock sur la consommation physique des produits.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 19
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
4) Présentation de la méthode de classification de stocks
La méthode ABC est la plus connue des méthodes de classification. Elle est également
connue sous le nom de loi 20 – 80 ou sous le nom de loi de PARETO.
Cette méthode permet de déterminer l’importance relative des éléments d’un ensemble
dans un contexte donné en les répartissant en trois classes d’importance:
- Classe A : éléments de forte importance
- Classe B : éléments d’importance normale
- Classe C: éléments de faible importance.
Remarque 1: La notion d’importance d’un élément n’a de sens que dans un contexte donné.
En effet un produit de faible importance de consommation peut avoir une forte importance en
immobilisation financière.
Remarque 2: il est possible d’utiliser une classe D. Cette classe qualifie tous les articles qui
échappent à l’analyse.
Principe de base
Afin de déterminer la classification des éléments d’un ensemble, la méthode ABC
propose la démarche suivante:
- recherche du critère d’analyse correspondant à la classification désirée. Ce critère peut
exister en tant que valeur connue ou doit être calculé à partir de valeurs connues;
- classification des articles par valeur décroissante du critère d’analyse ;
- calcul des valeurs de classification (pourcentages cumulés du critère d’analyse) ;
- tracé de la courbe des pourcentages cumulés du critère d’analyse où « les ordonnées
représentent les pourcentages cumulés de critère d’analyse »;
- interprétation de la courbe et détermination des classes d’importance.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 20
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Importance
n
X total
2 20.000 20.000 29%
6 15.000 35.000 51%
7 10.000 45.000 66%
9 8.000 53.000 78%
3 5.000 58.000 85%
4 4.000 62.000 91%
1 3.000 65.000 96%
8 1.500 66.500 98%
10 1.000 67.500 99%
5 500 68.000 100%
Tracé de la courbe
Dans un système d’axes où:
- les abscisses représentent les éléments à classifier;
- les ordonnées représentent les pourcentages cumulés du critère d’analyse.
On trace la courbe des pourcentages cumulés du critère d’analyse
Remarque: afin de faciliter la détermination des classes, il est préférable de choisir des
échelles qui permettent de représenter les courbes dans un carré.
6) Interprétation de la courbe
RD = Longueur du segment CB
Les bornes de définition des classes des produits sont fixées de manière arbitraire.
Généralement, chaque tranche est un multiple de 10 et la somme est égale à 100. Les tranches
de détermination des classes sont des triplets qui correspondent chacune à une zone définie
par un faisceau de courbes.
Etant préalable à toute analyse, la collecte des données consiste en plusieurs étapes
dont la première est la détermination des catégories des données à recueillir. Il s’en suit
l’élaboration du formulaire d’enregistrement qui se présente généralement sous forme de
tableau, d’un histogramme. A partir de ceux-ci, plusieurs graphiques peuvent permettre
d’interpréter les données, et établir des influences. Cette fiche est la base de plusieurs études
statistiques en entreprises.
Le QQOQCCP, est un outil qui nous a permis de définir la plus complète possible
notre problématique, et identifier les actions préventives et correctives à adopter. Q (Quoi) :
De quoi s’agit-il ? C'est-à-dire, qu’est ce qui caractérise la situation à problème ? Q (Qui) :
1
5 Why est la traduction de 5 Pourquoi.
2
Les différentes corrélations entre les données.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 22
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Qui est concerné par ce problème ? O (Où) : Où se passe la problématique ? Q (Quand) : A
quel moment se produit le problème ? Depuis quand le problème existe ? C (Comment) :
Quelle est la fréquence ? Combien coûte ce problème ? P (Pourquoi) : Pourquoi est-ce un
problème? Cet outil nous a permis bien cerner notre problématique sur l’influence de l
fonction stocks sur la performance logistique, et de collecter rigoureusement les informations
possibles à travers le questionnaire formulé en Annexe 2 de ce Titre. C’est cette démarche qui
a permis de délimiter le champ d’analyse et choisir les instruments.
Le Six Sigma, est la méthode qui nous a permis, de partir de la statistique de fiche de
collecte de données pour analyser et maîtriser les paramètres influents et d’en supprimer la
variabilité. C’est une approche orientée vers le client pour le respect de la qualité, du délai et
la maîtrise des coûts. Cette méthode permet de doter l’organisation d’actions mesurables et
efficaces, pour réduire les pertes et les coûts liés aux non-qualités. Le principe est de réduire
la variabilité du processus pour obtenir une stabilité dans la production afin d’éviter
l’apparition les phénomènes de non qualité. On effectue la régression, l’analyse des données
et les tests d’hypothèse, pour mieux formaliser les liens d’influence de la fonction stocks sur
la performance des entreprises.
A cette suite, on peut aligner La voix du client qui est un moyen de collecter la voix du
client. C’est le principe de base du Lean Six Sigma qui représente ce que souhaite le client
pour être satisfait. Cette démarche consiste à sonder le client pour connaître son niveau de
satisfaction, identifier les faiblesses à corriger, les améliorations à apporter pour pleinement
les satisfaire, et surtout recentrer les projets de Lean 6 Sigma vers la satisfaction des clients.
La voix du client est une méthode qui consiste à demander et à écouter les clients pour
identifier les critères importants à maîtriser sur un produit ou un service. Les moyens de
collecte de la voix du client sont l’analyse des réclamations, les sondages, les rencontres
clients/fournisseurs, l’interview, le benchmarking, l’étude de marché, etc...La méthodologie a
consisté à identifier les catégories de clients, analyser les produits ou services recherchés,
récolter les données existantes (réclamations, suggestions,…), écouter la voix des clients
directs et indirects, identifier et analyser les attentes clients, et mettre en place les actions
permettant de satisfaire les attentes.
Le Diagramme Crtical To Quality en abrégé CTQ est la méthode que nous avons
utilisée pour représenter les attentes mesurables du client sur la qualité du produit ou de la
prestation vendue. Le Diagramme consiste à décomposer les exigences du client en fonction
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 23
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
des critères Coûts, Qualité, Délai. Il permet de prendre du recul sur la qualité perçu par les
clients en listant leurs besoins et exigences, permet d’instaurer un dialogue constructif avec
les clients pour améliorer les produits et forcer à recadrer le processus pour assurer la
satisfaction des clients. La méthodologie consiste de lister les besoins des clients, déterminer
les exigences pour chaque besoin, déterminer les moyens de mesurer ces exigences, se fixer
un niveau de satisfaction de ces exigences, identifier les exigences critiques pour les clients
(CTQ coût-délai-qualité) et traitement de ces exigences à partir du plan d’action.
Le brainstorming est voisin au Diagramme Ishikawa, qui a été utilisé dans le cadre de
ce travail pour identifier les causes à certains problèmes, exprimés en termes de taux de
service, taux de rendement synthétique etc... Ce Diagramme a permis de continuer le travail
après avoir finit avec le Brainstorming, en favorisant l’analyse de résolution de problème et
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 24
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
en classant les causes en cinq rubriques appelées cinq M, Matière, Matériel, Méthode, Main
d’œuvre, Milieu. Il consiste à définir clairement le problème, pour chaque catégorie faire un
brainstorming, pour recenser les causes potentielles, réaliser un vote pour faire ressortir les
causes critiques chaque personne attribuant la note de trois points, et travailler sur les trois
causes qui ont recueillies le plus de votes. Ce Diagramme se présente sous la forme d’arrêts
de poissons en classant les causes par catégories.
Figure n° :
Source :
La méthode PDCG (Plan, Do, Check, Act) autrement appelé Roue de DEMING ou
cycle de SHEWART, est une démarche cyclique d’amélioration qui consiste à la fin de
chaque cycle à recommencer pour tendre vers un fonctionnement optimum. C’est l’outil de
base de Kaizen, qui représente l’amélioration continue. Le P (Plan) : Planifier consiste à
planifier et préparer le travail à réaliser, les ressources et moyens nécessaires pour atteindre
l’objectif fixé qui est de gérer les stocks pour influencer positivement les performances
logistiques. Le D (Do c'est-à-dire faire) : exécuter le plan d’actions ou mise en œuvre du
travail planifié. Le C (Check c'est-à-dire vérifier) : vérification de l’atteinte des objectifs fixés
initialement, identifier les écarts liés à la non atteintes de l’objectif. Le A (Act c'est-à-dire
Agir) : consiste à ajuster les écarts, à capitaliser et à déployer, analyser les causes de non
performances, cibler les nouvelles actions, supprimer les causes de réapparition des
problèmes et dupliquer les actions efficaces à d’autres secteurs.
…………………………………………………………………………………………………………
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 25
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Partie 2:
Chaîne de valeur et Création de la valeur
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 5:
L’analyse concurrentielle et Benchmarking logistique
I- L’analyse concurrentielle
C’est un préalable évident à toute formulation stratégique, il faut la mener dans un optique
suffisamment large car la concurrence s’étend au-delà du comportement des seules entreprises
implantées dans une structure d’activité.
Alors que les modèles de prote feuille restreignaient le modèle de la concurrence au seul
concurrent direct, les stratégies au début des années 80 ont bénéficié des accords de
l’économie industrielle notamment à travers les publications de Porter donc l’approche vise à
prendre en compte tous les facteurs pouvant avoir une influence sur la position concurrentielle
d’une entreprise, et qui conditionne par conséquent la rentabilité potentielle dans un secteur
donné.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 26
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
- L’absence des produits de remplacement créant une certaine dépendance vis à vis d’un
fournisseur.
- Si le produit du fournisseur constitue un élément important pour l’activité du client.
- L’existence du coût de transfert important (d’un fournisseur à un autre)
- La menace d’intégration vers l’aval (le fournisseur fabrique lui-même la matière
première pour fabriquer le produit fini)
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 27
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Liste des schémas
Entrants potentiels
Menace de nouveaux
entrants
Produits de
remplacement
De M.Porter (In L’avantage concurrentiel, InterEditions, 1986)
Cette performance logistique trouve une source importante dans le concept Lean qui
signifie « maigre », ou encore « gestion sans gaspillage ». Cette expression vient de
Massachusetts Institute of Technology inspirée du système de production de Toyota. Il s’agit
de rechercher la performance en matière de productivité, de qualité, de délais et de coûts, par
l’amélioration continue et l’élimination des gaspillages (MUDA en japonais). Pour être
performant, il faut intégrer sept variables à observer dans le processus de fabrication :
Surproduction ; Attentes ; Stocks ; Mouvements inutiles ; Transport ; Processus excessif et
Non-qualité. On parle de plus en plus de la huitième qui est la Créativité perdu / Perte de
compétence.
Le principe est qu’il faut intégrer l’interaction entre trois formes de pertes : MUDA
(Gaspillage), toutes les activités comportent des gaspillages ; MURA (Variabilités), manque
de standard ; MURI (Surcharges), charge de travail excessive, pénibilité, Emploi de moyens
surdimensionnés ou excessifs. La démarche est constituée de 5 (cinq) grandes étapes de la
« pensée LEAN » : spécifier ce qui fait ou crée de la valeur pour le client ; identifier le flux de
valeur ; favoriser l’écoulement du flux ; tirer les flux ; viser la perfection. La première étape
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 28
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
permet de comprendre les attentes du client, ce pour quoi il est prêt à payer. La Value Stream
Mapping (VSM) est l’outil d’analyse pour identifier le flux de valeur de la deuxième étape.
Le principe consiste à suivre un produit tout au long du processus et de le documenter en
récupérant les informations telles que, temps de cycles, cadences, temps d’ouverture, temps
de changement, nombres d’opérateurs, taille des lots des stocks des en-cours, distances
parcourues. Il est nécessaire de mettre en œuvre des processus pour matérialiser les tâches à
valeur ajoutée et les tâches sans valeur ajoutée. C’est ce qui permet d’aboutir à la performance
de l’entreprise.
Une démarche LEAN ne promeut pas la vitesse, elle met plusieurs années pour se
déployer dans l’entreprise, ne pas chercher la vitesse, mettre du temps pour intégrer le
processus. Elle s’applique exclusivement sur le terrain et mobilise l’ensemble de la force de
travail de l’entreprise pour détecter et régler de manière réactive toutes difficultés survenues
directement et à l’immédiat. C’est en d’autres termes que cette méthode réagit. La créativité
perdue ou perte de compétence est la huitième forme de gaspillage parce sue le potentiel
humain est souvent trop sous exploité en entreprise. Une énorme capacité à réduire les défauts
de production sur les produits peuvent venir de la formulation d’une grande politique
d’implication des employés qui constituent la force de travail. A chaque fois qu’un travailleur
est dans une situation de condition favorable de travail, il produit le meilleur de lui-même, il
fait des bonnes propositions d’amélioration continue pour la performance de l’entreprise. La
créativité des employés permet d’éliminer les MUDA et améliorer leur performance.
Cette créativité vient du fait que chaque travailleur au sein de l’entreprise reçoit
l’assurance que ses propositions et suggestions seront appliquées. En ce moment, les
travailleurs de quelques niveaux que ce soient se versent dans les propositions et suggestions
d’amélioration continue et d’innovation. Ces suggestions doivent être mises en œuvre si tôt
qu’on a jugé de sa pertinence. C’est un procédé qui doit entrer dans la culture ou dans la
coutume de l’entreprise. Pour éviter la perte de compétence, il faut alors mettre en place une
démarche d’animation des ateliers, impliquer chaque travailleur dans un plan de promotion,
introduire une procédure pour la formation et la capitalisation des connaissances.
Les mouvements qui ne procurent aucune valeur ajoutée doivent être éliminés par
l’analyse des postes nécessitant des mouvements excessifs. La configuration des postes de
travail doit être telle qu’il ait réduction des mouvements susceptibles de fatiguer le travailleur.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 29
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
La notion de processus excessif veut dire faire plus que le travail demandé dans la gamme de
temps standard.
Le processus peut être par exemple la sur-qualité par rapport à ce que le client a
demandé. On n’oubli pas qu’il existe tout un bureau dans l’entreprise pour déterminer le
besoin exact du client bien stéréotypé. Pour éviter les processus excessifs, il faut créer de
gammes fiables, les communiquer à tous les niveaux. Le transport plus vocation à devenir une
activité sans valeur ajoutée, parce qu’il existe des voyages à vide, les stockages intermédiaires
qui nécessitent parfois deux voyages. Quant aux attentes, cela concerne les attentes qui
peuvent exister dans tout le processus de production dans l’entreprise ; les informations en
attentes de traitement ; les attentes pour finir le cycle de production ; les attentes des matières
premières et composants ; les attentes des clients, des employés, et des équipements en sous-
capacité, etc,… Comment éviter ces attentes ? Semble être la question la question centrale3.
Pour éviter les attentes, il faut repenser la production en reliant les processus de sorte
qu’il n’y ait pas de vide dans la chaîne. C’est ce vide qui crée le phénomène de goulet dans la
chaîne de production. Le mode de fonctionnement doit être élaboré de sorte qu’il ne puisse
exister de vide ou temps d’arrêt insusceptible d’être justifier. En concentrant les efforts de la
performance de l’entreprise, la théorie des contraintes permet d’améliorer les performances
globales des organisations, puisse qu’il existe des contraintes dans toutes fonctions de
l’entreprise qui gèrent les ressources, financière, humaines, organisationnelle,
informationnelle, matérielle, etc,… c’est ainsi que, pour une entreprise, il faut se comparer
aux leaders qui se positionnent sur le marché, les copier si leurs idées semblent meilleures :
c’est le benchmark.
3
Cette question centrale ne se confond pas avec une problématique d’analyse.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 30
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Ce Benchmark concerne l’ensemble des activités, produits et services liés aux
processus d’une organisation de quelles que natures que ce soient. La conception ou le
développement des produits ou des services, la gestion financière, la gestion du système
d’information, la gestion des ressources humaines, la production, la communication, la
gestion commerciale, la gestion des achats et approvisionnements et aussi la gestion de la
supply chain. Faire du benchmarking, c’est rechercher les meilleures pratiques (the best way),
quel que soit le lieu géographique dans lequel l’entreprise opère.
4
D’après Robert C. CAMP 1992
5
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 31
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
La deuxième phase est la phase Pré-benchmarking qui est d’identifier les concurrents
qui maîtrisent le mieux les processus à analyser. Ces entreprises ne sont pas seulement les
concurrents directs. Si le domaine d’activités investigué est le même que celui de son
entreprise, c’est le benchmark interne. Mais, on peut élargir le panel à d’autres entreprises
dans d’autres secteurs activités, c’est le benchmark générique. La phase benchmarking
proprement parlée est celle qui collectionne des informations auprès des cibles directes si
possible, ou auprès des entreprises d’autres secteurs. Ces entreprises doivent avoir des
processus réputés meilleurs. Cette opération consistera à collecter des données sur les
différents benchmarking (entreprise auprès desquelles les informations sont collectées), en
étudiant les informations de leur communication sur les brochures ou sur des sites internet.
L’avant dernière phase est le post-benchmarking qui est la phase consistant à adapter
dans sa propre structure, les pratiques jugées bonnes, qui ont été analysées et retenues pour
leur pertinence. Toujours est-il que, sa mise en œuvre respecte la conceptualisation. Un
processus peut être bon, dans un contexte pour une entreprise et ne pas l’être pour la même
entreprise dans un autre contexte. En réalité, à chaque fois que les informations sont glanées,
il est important de les garder dans les bases de données. L’observation ou l’ajustement est la
phase destinée à estimer les progrès réalisés et à ajuster les plans d’actions. Le Benchmark est
un outil d’amélioration continue de la performance en productivité et en compétitivité.
A l’origine, utiliser par les multinationales, il est entré aujourd’hui dans la pratique
comme l’outil principal de management utiliser tant par les grandes firmes tout comme par les
petites entreprises. Il a pour objet l’amélioration continue des processus de management des
organisations. Il permet une recherche permanente des meilleures pratiques en se comparant
avec d’autres acteurs du même domaine ou des domaines différents.
6
Robert C. Camp ( )……
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 32
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
de Benchmarking : interne : concurrentiel ; fonctionnel et générique. Aujourd’hui, les deux
premiers ont tendance à fusionner.
Son avantage réside au niveau des informations à partager qui sont facilement
accessibles dont la source est en interne. L’avantage est aussi caractérisé par une plus grande
facilité à comparer les résultats. En ce moment, le service qui détient la meilleure pratique se
voit copier par tous les autres services de l’entreprise. La partialité de l’information du fait de
son confinement à la seule unité reste l’inconvénient majeur. Les informations peuvent être
parcellaires, tronquées, orientées. Cette pratique ne débouche pas sur les pratiques très
innovantes. De plus, très souvent, avec les politiques de mutation et de promotion internes, le
personnel qui compose la force de travail transporte leurs savoirs faire et savoir être d’un
point à l’autre de l’organisation7.
7
Ces différents Benchmarking n’ont pas une distinction fondamentale d’où on peut s’autoriser à regrouper en
trois Benchmarking : interne, concurrentiel entre les entreprises du même secteur et générique qui permet d’aller
chercher des pratiques des secteurs plus différents.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 33
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
concurrents directs à l’extérieur de sa propre organisation. Cette opérations est ponctuelle ou
en permanence avec la collaboration d’un ou plusieurs concurrents directs.
Les partenaires sont très faciles à identifier. Ils sont en général fortement motivés. Il
est assez difficile de pratiquer le vrai Benchmarking concurrentiel du fait des confidentialités
des partenaires. Il met rapidement en évidence tous les écarts de performances entre les
concepts, méthodes, outils, processus, produits, services de l’organisation et ceux des
concurrents. Comme dans le premier cas, le partage des informations est réduit, difficile à
collecter. Les informations à disposer ne sont pas stratégiques et ne peuvent pas faire
d’énormes relations.
Ces partenaires sont relativement faciles à identifier, les informations sont aisément
accessibles, les solutions adaptables. Les inconvénients viennent du fait que l’analyse se
limite à des comparaisons de coûts, privilégie l’analyse quantitative à l’analyse qualitative et
néglige le facteur humain. Ces trois facteurs paraissent les plus stratégiques aujourd’hui. Les
champs d’applications sont très limités et ne portent pas sur des processus stratégiques, et du
manque de caractère innovant.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 35
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Chapitre 6:
Création de valeur de Michael Porter
8
Caplice et Sheffi (1994), formalise les critères d’évaluation d’une performance logistique :
- « de validité, reflet et contrôle précis des événements et des activités ;
- de robustesse, correctement interprétée par tous les acteurs et répétée à travers le temps, le lieu et les
organisations ;
- d’utilité, apte à faire comprendre et à fournir un guide pour toutes les actions et décisions entreprises;
- d’intégration de tous les composants et aspects des processus dans et hors de la firme ;
- d’économie à retracer aisément et fidèlement les coûts représentatifs ;
- de comptabilité avec les systèmes comptables et d’informations détenus par la firme ;
- de niveau de détail suffisamment clair et explicite à l’utilisateur, et ;
- de neutralité comportementale en vue de minimiser les actes ou jeux individuels et improductifs ».
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 36
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Trois principaux référentiels entrent dans l’évaluation de la Supply Chain
Management : les travaux de Gunasekaran et al (2001)9 qui proposent une liste de 42 (quatre
deux) indicateurs, classés en trois groupes, stratégie, tactique et opérationnel ; l’approche de
Gunasekaran and Kobu (2007) présente une liste de 26 (vingt six) indicateurs et le travail de
Griffis et al (2007) qui présente 14 (quatorze) indicateurs. Tous ces indicateurs ne sont pas de
nature à démontrer de manière cohérente une performance logistique. C’est la raison qui
animera le regard porté vers la notion de théorie du Lean pour expliquer une performance
logistique. Strategor10 présente la chaîne de business composée entre autre de chaîne de valeur
d’un sous-traitant, chaîne de valeur des distributeurs, chaîne de valeur des fournisseurs,
chaîne de valeur du consommateur final et chaîne de valeur de l’entreprise. Cela prend la
notation de chaîne de business lorsqu’il faut étendre la chaîne jusqu’au consommateur final.
Mais, ce n’est pas l’objet de la démarche de cette étude. Dans le même ouvrage11, propose une
analyse de la valeur qui prend en compte les coûts12, contenu dans la matrice suivante 13:
Tableau n°. : Matrice d’Analyse coût-valeur d’un maillon dans la chaîne de valeur/business
L’objectif de toute entreprise est de formaliser une stratégie afin de se tenir prêt contre
les forces concurrentielles qui seraient de nature à dominer le secteur. Ainsi donc, pour
9
Morana (2002), Bhagwat et Sharma (2007a,b), Sharma et Bhagwat (2007), ont réfléchi dans le même esprit
scientifique.
10
Strategor (1993), 4e édition, Dunod, Paris.
11
op cit.
12
C’est une logique qui est encadrée théoriquement par la théorie des coûts de transaction.
13
Cette matrice coût-valeur démontre qui est illusoire de penser à l’optimalité, car les entreprises aux ressources
limitées ne peuvent pas être performantes sur l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur. Elles doivent se
concentrer sur deux zones clés : Gâchis correspond à baisser les coûts en éliminant ou en externalisant certaines
des fonctions et ressources non valorisées ; Sirène, situation paradoxale, il faut renforcer les fondements de la
valeur perçue ce qui va engendrer par conséquent les coûts.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 37
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
conquérir un marché, l’entreprise dpi d’abord procéder aux segmentations du marché et
choisir les segments pour lesquels elle peut mieux se déployer. Ce n’est pas une opération
facile. La compétence est aussi l’élément qui doit pousser une entreprise à choisir un segment
du marché. Il faut choisir un segment qui procure des avantages concurrentiels en termes de
rentabilité et de création de valeur. Il faut d’abord définir la chaîne de valeur et identifier les
activités créatrices de valeur et déterminer les coûts qui relient la chaîne de valeur. Le système
de valeur se construit autour de l’entreprise, par le fait de baser la recherche de la
compétitivité concurrentielle sur la création de la valeur et cela implique la mise en relation de
l’entreprise avec son environnement. Le système de valeur est alors un flux d’activités très
large. « La valeur amont » est la chaîne de valeur des fournisseurs qui créent et distribuent
des moyens de production utilisés dans la chaîne de l’organisation.
En économie, la valeur est ce que vaut un bien ou un service par rapport à d’autres
biens et services ou encore le prix auquel un bien peut être vendu. Les théories économiques
ne sont pas en accord quant à la détermination des déterminants de la valeur. Les Marxistes
dans leur théorie de la valeur pensent que la valeur d’un bien est fonction du coût des facteurs
de production qui sont susceptibles d’entrer dans sa fabrication (terre, capital, travail). Cette
théorie Marxiste tenue par David Ricardo est qualifié de théorie objective. Cette théorie est
opposée à la théorie subjective tenue par les économistes utilitaristes.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 39
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
et de sa rareté tandis que son offre est avant tout déterminée par les coûts de production subis
par l’entreprise.
D’après Gervais (1995)15, la valeur est la somme que les clients sont prêts à payer pour
se procurer d’un produit. Ce prix dépend de l’ensemble des dépenses consentit pour réaliser
un produit du fournisseur de la matière première, du fabriquant, et des circuits de distribution.
Dans sa chaîne de valeur, Michael Porter cherche à identifier les zones essentielles de création
des valeurs de manière à apprivoiser un avantage concurrentiel conséquent. Le concept de
chaîne de valeur a été introduit en 1986 par Michael Porter dans son ouvrage « L’avantage
concurrentiel ». Du point de vue concurrentiel, la valeur est la somme que le client est prêt à
payer ce que l’entreprise offre sur le marché. La chaîne de valeur met en évidence les activités
qui ajoutent une valeur aux offres et aux services de l’entreprise. Les activités primaires sont
autant concerné que celles secondaires. Les activités primaires sont celles directement liées à
la production et à la distribution des produits et services de l’entreprise qui créent de la valeur
pour le client. Les activités secondaires sont des activités de soutient qui font en sorte que les
activités primaires soient possibles, font parties l’administration et la gestion, les ressources
humaines, la technologie et l’approvisionnement.
14
Marmuse ( )…….
15
Gervais ( ).
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 40
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Tableau n°…. : chaîne de valeur
Infrastructures : Finances, administration, actionnaires………………
Activités de
Comme déjà évoqué plus haut, les activités créatrices de valeur sont à la base de
l’avantage concurrentiel et sont de deux grandes catégories : les activités principales sont les
activités qui créent le produit et les activités de soutient. Les premières comportent : la
logistique interne ; la production ; la logistique externe ; la commercialisation et la vente. Les
deuxièmes comportent : les approvisionnements ; le développement technologique ; la gestion
des ressources humaines ; l’infrastructure de la firme.
C’est la même conception chez Michael Porter qui distingue les activités génératrices
de valeur en activités principales et en activités de soutien. Les activités principales sont
celles de la création matérielle, du transport et de la vente du produit avec les services après
vente. Les activités de soutien permettant de pratiquer un effet de levier par rapport à la marge
créée par les activités principales.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 41
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
La production : c’est l’ensemble d’activités associées à le transformation des moyens
de production en produit fini, l’emballage, l’assemble, le fonctionnement des machines,
l’entretien, la maintenance, le contrôle qualité dans la chaîne de fabrication.
Michael Porter (1986) récapitule dans un tableau ces deux catégories d’activités.
Activités Modèle de Porter
Réception, stockage et affectation des moyens de production nécessaires
Logistique interne au produit (manutention, contrôle des stocks, renvoi aux fournisseurs,
etc,…
Transformation des moyens de production en produits finis (y compris
Production
l’entretien des machines, l’emballage, le contrôle de qualité…)
Logistique externe Collecte, stockage et distribution physique des produits aux clients
Activités associées à la fourniture des moyens par lesquels les clients
Commercialisation peuvent acheter le produit et sont incités à le faire, comme la publicité, la
et vente promotion, la force de vente, la sélection des circuits de distribution, les
relations avec les distributeurs et la fixation des prix
Activités associées à la fourniture de services visant à accroitre ou à
Services maintenir la valeur du produit, comme l’installation, la réparation, la
formation, la fourniture de pièces de rechange et l’adaptation du produit
La gestion des ressources humaines : elle est composée des activités de recrutement
ou d’acquisition de la main d’œuvre, l’embauche, la rémunération, la formation, le
développement des compétences, la motivation des travailleurs, la sanction, sans oublier la
communication interpersonnelle au travail qui peut être horizontale ou verticale selon qu’il
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 42
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
s’agit de la collaboration des personnes de même niveau hiérarchique ou des niveaux
différents.
En résumé, Michael Porter dans sa démarche, vient compéter que les activités de
soutien viennent à l’appui des activités principales, en ceci que :
- les achats des moyens de production (approvisionnement) ;
- en fournissant la technologie (
Elles sont d’une part les activités directes, ensuite les activités indirectes et enfin la
garantie de qualité.
Les activités directes sont celles qui sont directement impliquées dans la création
d’une valeur pour le client. On distingue de ce fait, l’assemblage, l’usinage de pièces, la
publicité, la force de vente, le recrutement, la conception du produit, etc,..
Les activités indirectes sont celles qui permettent d’exercer de façon continue les
activités directes comme l’entretien, la fixation des calendriers, la gestion de la force de vente,
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 43
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
la gestion de la recherche, le fonctionnement des installations, l’enregistrement des résultats
de vente, la collecte des informations auprès des clients.
La garantie de qualité est une activité qui garantisse la qualité des autres activités,
comme la récapitulation des données, la surveillance, les vérifications, les essaies,
l’adaptation, l’inspection et la rectification, etc,…
Selon Gervais (1995), il existe deux principes à respecter pour la détermination des
activités pertinentes composant la chaîne de valeur : principes de séparation et de
regroupement des activités créatrices de la valeur. Ces activités doivent être séparés, d’une
part, quand elles sont régies par des mécanismes économiques différents, ensuite, quand elles
ont un impact essentiel sur la différenciation, et enfin elles représentent une partie importante
ou croissante des coûts. Quant au principe de regroupement, il apparait d’abord quand les
activités se révèlent peu importantes et enfin quand elles reposent sur des mécanismes
économiques semblables. C’est en cela qu’il faut distinguer deux types de liaisons au sein de
la chaîne de valeur : interne et externe. Les liaisons internes sont les liaisons entre les
différentes fonctions de production à l’intérieur de la chaîne de transformation et de contrôle
de la qualité. Les liaisons externes sont les liaisons entre l’entreprise de production et les deux
exterminés qui sont le fournisseur à sa gauche et le distributeur à sa droite.
Il y a liaison interne lorsque les activités créatrices de valeur sont les pièces de
l’avantage concurrentiel. Ces activités sont connectées entre elles au sein de la chaîne. Le coût
et la performance peuvent subir des influences de la façon donc s’exerce une activité. Ainsi,
les activités prises isolement entraînent l’avantage concurrentiel. Elles l’exercent autant plus
efficacement lorsqu’elles sont connectées entre elles. Gervais (1995), illustre que « la
conception du produit a le plus souvent des effets sur son coût de fabrication, tandis que les
pratiques d’approvisionnement influent souvent sur la qualité des moyens de production
achetés et donc sur les coûts de production, les coûts d’inspection et la qualité du produit.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 44
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Des liaisons plus subtiles unissent les activités principales entre elles. Par exemple, une
inspection plus poussée des pièces entrantes peut réduire les coûts associés à la garantie de
la qualité qui interviennent plus loin dans le processus de production.»
Les raisons qui font produire les liaisons entre activités créatrices de valeur sont
multiples :
- il peut exister plusieurs façons pour accomplir la même fonction ;
Les liaisons verticales sont les liaisons externes entre l’entreprise et le fournisseur ou
l’entreprise et le client. Selon l’expression même de Porter, les liaisons verticales sont celles
que l’entreprise entretient avec ses fournisseurs ou ses distributeurs. Les fournisseurs
produisent les biens qui servent de matières premières sans lesquelles aucune action n’est
engagée en production. De même, les distributeurs s’investissent pour l’écoulement des
produits finis d’une entreprise qui ont déjà subi l’action des forces internes de transformation.
Sans cette action de distribution, aucune autre activité de production et d’approvisionnement
ne serait engagée par les forces internes de transformation. Les deux acteurs sont ceux qui
déclenchent le mouvement de l’entreprise. Ils sont à l’antipode de la création de la valeur
interne, eux même sont des acteurs de création de la valeur. De ce fait, le comportement du
fournisseur, et celui du distributeur ont une influence directe sur la chaîne de coût de
l’entreprise. Il suffit que leur comportement soit de nature nuisible que les résultats soient
médiocres.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 45
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
fournisseurs, des distributeurs et de l’entreprise d’une part, et le renforcement des différents
liens entre les acteurs de cette chaîne globale, d’autre part, conduit l’entreprise à une maîtrise
des coûts globaux de nature à engendrer de façon exponentielle un avantage concurrentiel
substantiel.
D’après Michael Porter (1986), dans sont livre intitulé l’avantage concurrentiel,
«l’avantage concurrentiel provient autant des liaisons entre les activités que des activités
elles-mêmes : une meilleure prise en compte des effets d’une activité sur le reste de la chaîne
ou ne meilleure coordination des activités permettra, bien souvent, d’obtenir un avantage
déterminant.»16
« Par exemple pour être réactif, un système de production doit être flexible pour
répondre rapidement aux fluctuations des demandes. Mais réactivité n’est pas synonyme de
flexibilité. Pour être pleinement réactif, il faut que les activités de soutien le soient
également :
- le système de décision et de pilotage doivent être en mesure d’autoriser et gérer
les changements de planning avec des délais brefs ;
Quatre dimensions sont susceptibles d’influer sur la chaîne de valeur dans le champ
concurrentiel : l’étendue du segment ; le degré d’intégration ; l’étendue géographique ;
l’étendue sectorielle. Pour ce qui concerne l’étendue du segment, la chaîne de valeur peut être
efficace selon que le segment est large ou mince. Tout dépend des résultats de l’analyse. Le
segment peut être large et l’entreprise se trouve à gagner peu. Il peut arriver que le segment
soit petit et engendrer plus de gain de productivité à l’entreprise. Tout dépend du
comportement et du dispositif interne d’animation de la force de production. Evidemment,
plusieurs théories plaident en faveur de prise en compte des contributions en termes de
suggestion des travailleurs de tous les niveaux dans la hiérarchie organisationnelle.
16
Michael Porter (1986), l’avantage concurrentiel,…………………..
17
op cit.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 46
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Le degré d’intégration vertical mesure le partage des activités entre la firme, ses
fournisseurs, ses circuits de distribution et ses clients. La firme réalise des analyses de ses
activités en fonction du degré ou de la capacité de chaque maillon de la chaîne à créer de la
valeur. Les conclusions sont variables. La firme peut choisir de désinvestir, soit au profit du
fournisseur lorsqu’elle trouve que celui-ci peut mieux assurer l’activité et créer de la valeur.
De même, la firme peut choisir de laisser certaines activités au distributeur qui peut mieux le
faire en créant de la valeur. Par exemple, l’entreprise produit et vient livrer à la charge de
distributeur de faire la promotion sur le lieu de vente et profiter des dividendes de l’activité.
En quelques sortes, l’entreprise n’est pas obligée de réaliser toute les activités lorsqu’elle juge
improductive dans le processus de création de la valeur e interne.
Les entreprises des secteurs activités différentes peuvent se connecter pour créer
chacune une valeur ajoutée pour leur structure respective. Par exemple une entreprise de
transport et une entreprise hôtelière qui se connectent. Celle de transport se charge de temps
plein à transporter les travailleurs d’une chaîne hôtelière et leurs clients. Et de même, cette
chaîne hôtelière reçoit les cadres et chauffeurs de l’entreprise de transport à chaque fois que le
besoin se fait sentir. La source d’inspiration de la coopération B to B Business to Business
vient de là. Pratiquement toutes les grandes firmes internationales n’évoluent que dans ce
registre de forte coopération entre les firmes quel que soient la nature de leur activité :
transport ; hôtel ; énergie ; informatique ; tourisme, etc, …
Comment alors conduire une analyse de la chaîne de la valeur pour une entreprise?
C’est une activité technique qui ne relève pas forcement d’une expertise chevronnée :
- distinguer les groupes d’activités de base et d’activités de soutien ;
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 47
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
- identifier pour chaque activité, les différents processus métier clés susceptibles de
produire l’avantage concurrentiel ;
- évaluer et classer en priorité les activités et processus clés indispensable à la vente
et la satisfaction de la clientèle ;
- comparer les évaluations par rapport aux coûts liés à chacun des processus ;
- optimiser en ajoutant ou en retranchant les ressources si nécessaire, après avoir
identifier les postes ou processus à coût élevé ou qui génère une faible valeur
ajoutée et surtout conserver les facteurs clés18.
La rentabilité de la chaîne de valeur est liée au coût, soit le réduire dans les différentes
activités de la chaîne de valeur, soit la modifier. La réduction des coûts peut s’opérer sur les
activités principales ou sur les activités de soutien. Michael Porter distingue 10 (dix) facteurs
de coût lié aux activités de la chaîne de valeur :
- économie d’échelle ;
- apprentissage ;
- utilisation de capacité ;
- articulation (lien) parmi des activités ;
- corrélation (relation) parmi des unités d’affaire ;
- degrés d’intégration verticale ;
- synchronisation d’entrée du marché ;
- ferme politique de coût ou différenciation ;
- zone géographique ;
- secteur institutionnels (réglementation, activités des syndicats, impôts, etc.)
Pour rendre efficace la chaîne des coûts dans la chaîne de valeur, il importe de se
référer à l’arbre de la création de valeur qui est le descriptif du levier de la génération de
valeur, schématiser comme suit :
…………………………………………………………………………………………………………
18
Annexe 11 (Fiche technique) Analyse de la chaîne de valeur.
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 48
Support de Management Logistique Filière commerce et de gestion
Partie 3:
Tableau de bord logistique
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 7:
Méthodologie de construction de tableau de bord logistique
(Travaux Pratiques)
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 8:
Les Cas Pratiques de construction de Tableau de bord
(Travaux Pratiques)
…………………………………………………………………………………………………………
Partie 4:
Gestion des Ecarts
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 9:
Documents de synthèse
(Travaux Pratiques)
…………………………………………………………………………………………………………
Chapitre 10:
Rapports d’Activités
(Travaux Pratiques)
…………………………………………………………………………………………………………
________________________________________________________________________
Edition: WOUKOUATOU, Janvier 2017, Douala. Dr NENGOUE Georges Berlin, E-mail:
georgesberlin@yahoo.fr Tel: (237) 677.76.08.82 / 697.61.92.61 / Whashap: (237) 677.76.08.82 49