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La pancréatite aiguë est une maladie fréquente d’évolution La migration de calculs dans les voies biliaires et la consom-
simple dans 80 % des cas, mais grevée de complications et d’une mation excessive d’alcool sont les deux causes principales de
mortalité importante dans sa forme sévère. Les causes biliaires PA et représentent environ 40 % des cas chacun.4 Le risque de
et la consommation excessive d’alcool représentent 80 % des PA, après une cholangiopancréatographie endoscopique rétro
étiologies. Le traitement, hormis l’extraction de calculs par voie grade (ERCP), est variable et peut atteindre jusqu’à 15‑22 %.5
endoscopique si l’origine est biliaire, est symptomatique et se D’autres causes plus rares, dont le bilan initial devra tenir
concentre sur une réhydratation, une antalgie efficace et une compte, sont métaboliques (hypertriglycéridémie, hypercal
gestion adaptée des apports. Cet article s’intéresse aux nouveau- cémie), tumorales, médicamenteuses et autoimmunes. Le
tés introduites par la nouvelle Classification d’Atlanta (CA) de pancréas divisum est une étiologie débattue dans la littéra-
2012 et détaille les directives actuelles de prise en charge. L’évo- ture. On ne retrouve pas de cause (pancréatite idiopathique)
lution du traitement conservateur ces dernières années a permis dans environ 15 % des cas. Le tableau 1 fournit une liste
de diminuer et repousser le recours à la chirurgie et nécessite des étiologies de pancréatite.
une étroite collaboration interdisciplinaire entre chirurgiens,
gastroentérologues, radiologues interventionnels et intensivistes.
PHYSIOPATHOLOGIE
Acute pancreatitis : new aspects for the management Le trypsinogène est une pro-enzyme normalement activée
Acute pancreatitis is a frequent disease, with a simple course in par l’entérokinase après son arrivée dans le duodénum. La
80 % of the cases but a high morbidity and mortality in its severe pancréatite survient lorsque cette pro-enzyme s’active en
form. Biliary origin and alcohol represent 80 % of the etiologies. trypsine à l’intérieur des cellules acinaires et exerce son
Except endoscopic removal of gallstone for biliary origin, treatment action protéolytique dans le parenchyme pancréatique. Il en
remains symptomatic and focuses on fluid resuscitation, effective résulte une formation massive de trypsine qui induit une
antalgia and adapted management of nutrition. This article focuses autodigestion du pancréas et crée une importante inflamma-
on the novelties introduced by the revision of the Classification of tion locale avec relâchement de médiateurs inflammatoires
Atlanta in 2012 and details current guidelines for the management (TNFα, interleukine(IL)-1, IL6, IL8…).6 Localement, le pan-
of the disease. The evolution of conservative treatment has allowed créas va subir des altérations de sa microcirculation sous
to reduce and postpone need for surgery and requires an interdis- forme de vasoconstriction et exclusion progressive des capil-
ciplinary collaboration between surgeons, gastroenterologists, laires résultant en une baisse de la vascularisation locale pro-
interventional radiologists and intensivists. mouvant l’apparition de nécrose. Cette inflammation peut
devenir systémique à cause de l’important relâchement de
médiateurs inflammatoires qui induisent une dysfonction
ÉPIDÉMIOLOGIE ET ÉTIOLOGIES endothéliale globale et augmentent la perméabilité vasculaire.
L’extravasation de fluide dans le compartiment extracellu-
La pancréatite aiguë (PA) est une cause fréquente parmi les laire altère les échanges gazeux et aboutit à la formation d’un
pathologies digestives conduisant à une hospitalisation dans troisième secteur, prédisposant au syndrome de comparti-
le monde. Aux Etats-Unis en 2009, elle était responsable ment abdominal (SCA). La diminution du volume intravascu-
d’environ 275 000 hospitalisations, avec un coût estimé à plus laire diminue la perfusion périphérique et favorise la survenue
de US$ 2,5 milliards.1 Plusieurs études européennes et amé d’une insuffisance rénale de type prérénal.7
ricaines montrent une incidence à la hausse qui pourrait
s’expliquer à la fois par une amélioration des moyens diagnos-
tiques et par une prévalence grandissante de l’obésité qui ÉTABLIR UN DIAGNOSTIC POSITIF DE PANCRÉATITE
contribue directement à la formation de calculs biliaires.2,3
Les douleurs typiques de la pancréatite sont localisées dans
l’épigastre, sont d’apparition soudaine, sévères et peuvent
irradier dans le dos. L’examen clinique cherchera principale-
a Services de chirurgie viscérale et de transplantation, Département de chirurgie, ment la présence d’une défense épigastrique et d’un ictère, et
b Service de radiologie, Département d’imagerie et des sciences de l’information
s’intéressera à identifier rapidement les signes de gravité :
médicale, c Unité de pancréatologie, Service de gastroentérologie et hépatolo- hypotension, tachycardie, tachypnée. Afin de poser le diag
gie, HUG, 1211 Genève 14
olivier.windisch@hcuge.ch | toni.raffoul@hcuge.ch
nostic, deux des trois critères suivants doivent être présents :
catrina.hansen@hcuge.ch | jean-louis.frossard@hcuge.ch 1) douleur abdominale compatible avec une pancréatite ;
philippe.morel@hcuge.ch | leo.buhler@hcuge.ch 2) lipase ou amylase sérique mesurée à plus de 3 fois la l imite
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patients après une circulation il est possible d’attendre 72 à 96 heures à partir du déclenche-
extracorporelle) ment des douleurs avant d’effectuer le CTI.9 En effet, les
Causes médicamenteuses Idiopathique
signes de nécroses sont mal définis de façon précoce et sous-
• Asparaginase, pentamidine, Jusqu’à 15 % des cas, lorsque le bilan estiment l’ampleur de la nécrose.10
azathioprine, stéroïdes, cytarabine, ne retrouve pas de cause
sulfaméthoxazole-triméthoprime
didanoside, furosémide, sulfasala-
zine, mésalazine, sulindac, mercap- Identification de la gravité : que dit la
topurine, tétracycline opiacés, acide
valproïque, œstrogènes* nouvelle classification d’Atlanta 2012 ?
• paracétamol, hydrochlorothiazide,
carbamazépine, interféron, cispla- La classification d’Atlanta (CA) est une classification interna-
tine, lamivudine, cyclopenthiazide, tionale multidisciplinaire premièrement établie en 1992 puis
octréotide, énalapril, phenformine, revue en 2012 et retenue par de multiples cliniciens comme
érythromycine, rifampicine** standard. Elle distingue les pancréatites aiguës en deux entités :
Infections Controversé la pancréatite interstitielle œdémateuse et la nécrosante, qui
Viral : oreillons, Coxsackie A, CMV Variante anatomique (pancréas sont différenciées à l’aide d’un CTI. La majorité des patients
Bactérien : bactéries-mycoplasma divisum)
Parasites : ascaris Dysfonction du sphincter d’Oddi présentent une forme œdémateuse avec un rehaussement inté-
gral du parenchyme pancréatique qui apparaît élargi, comparé
(Adapté de réf.6,25).
au pancréas normal (figure 1) et est fréquemment accompagné
d’une inflammation de la graisse péripancréatique (figure 2).
supérieure de laboratoire et 3) des images caractéristiques La forme nécrosante concerne cinq à dix pour cent des patients
sur un CT-scan, de préférence injecté (CTI) ou un autre et se caractérise au CTI par un défaut de rehaussement focal ou
type d’imagerie (imagerie par résonance magnétique (IRM), global du parenchyme pancréatique et / ou des tissus péripan-
échographie transabdominale). Etant donné l’élévation fré- créatiques, le plus fréquemment les deux (figure 3).
quente de la lipase, le diagnostic peut la plupart du temps
être posé sans imagerie complémentaire. A noter que le do- Jusqu’à la révision en 2012, deux catégories de sévérité exis-
sage de la lipase est plus sensible et plus spécifique que celui taient : les formes simple et sévère. La simple était caractérisée
de l’amylase, qui n’est pas systématiquement effectué.8 par l’absence de nécrose et / ou de dysfonction d’organe, et la
Après établissement du diagnostic, il convient de déterminer forme sévère par la présence de dysfonction d’organe et / ou de
l’étiologie de la pancréatite par une anamnèse ciblée (antécé- nécrose pancréatique. Plusieurs études ont démontré qu’une
dents de pancréatite, lithiase vésiculaire connue, consomma- forme intermédiaire, caractérisée par une dysfonction d’organe
tion d’alcool, prise de médicaments et de drogues, procédures transitoire (< 48 heures), jusqu’alors classée comme pancréatite
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sévère, évoluait de façon très différente, avec des mortalité et Classification de la sévérité
morbidité moindres. Une dysfonction durant plus de 48 heures Tableau 2 de la pancréatite aiguë selon
était associée à une mortalité de 36 à 55 % alors qu’une dysfonc- la révision d’Atlanta de 2012
tion transitoire durant moins de 48 heures était associée à une
mortalité de 2‑3 %, identique à celle des patients n’ayant pas Forme simple Forme modérément sévère Forme sévère
(1 des critères suivants)
montré de dysfonction d’organe.11 Dans ce contexte, la révision
de 2012 introduit un changement majeur : l’ajout d’une forme • Absence de dys- • Présence transitoire Dysfonction d’un
•
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Réhydratation
Tableau 4 Score de BISAP
0‑2 points : faible mortalité (< 2 %) ; 3‑4 points : 5,3‑12,7 % mortalité ; 5 points : Un des axes principaux du traitement est la réhydratation afin
22,5 % mortalité. de compenser l’importante déplétion du compartiment intra-
BISAP : Bedside Index for Severe Acute Pancreatitis. vasculaire. Celle-ci doit être efficace afin de compenser la
Urée sérique Urée sérique > 8,9 mmol / l baisse de volume circulant, mais non excessive en raison
(25 mg / dl) (1 point) d’une possible augmentation du risque de syndrome du com-
Status mental altéré Glasgow < 15 (1 point) partiment abdominal, des complications respiratoires, du
risque infectieux et de la mortalité. Elle doit donc tenir
Syndrome inflammatoire de réponse ≥ 2 critères de SIRS (1 point)
systémique compte des comorbidités du patient, avec une attention par-
ticulière à l’insuffisance rénale ou cardiaque. L’American
Age > 60 ans (1 point)
College of Gastroenterolgy (ACG) recommande l’utilisation
Effusion pleurale Imagerie complémentaire révèle précoce, dans les 12‑24 premières heures, du Ringer-Lactate
une effusion pleurale (1 point) (plutôt que du NaCl) à une vitesse de 250‑500 ml / h.15 L’Inter-
national Association of Pancreatology (IAP) et l’American
Pancreatic Association (APA) recommandent le Ringer-Lactate
Tableau 5 Score HAPS (à éviter chez les patients hypercalcémiques) ou du NaCl, et
La présence de 3 critères ci-dessous permet d’anticiper une évolution simple suggère un remplacement de l’ordre de 5 à 10 ml / kg par heure
de la pancréatite. jusqu’à obtention d’une réponse clinique adéquate. Le clini-
(sensibilité : 97 % ; spécificité : 28 % ; valeur prédictive positive : 98 % ; cien devrait s’assurer que le patient recevant une réhydra
valeur prédictive négative : 18 %). tation agressive est couché avec la tête du lit relevée, reçoit
HAPS : Harmless Acute Pancreatitis Score.
de l’oxygène et est monitoré par une oxymétrie continue.
Absence de détente L’IAP / APA considèrent la réponse clinique comme satisfai-
Hématocrite normale sante lorsque la fréquence cardiaque est < 120 / min, la tension
artérielle moyenne entre 65 et 85 mmHg, le débit urinaire
Créatinine sérique < 177 mmol / l (< 2 mg / dl)
> 0,5‑1 ml / kg / h et l’hématocrite entre 35 et 44 %.9 En l’absence
de réponse, un transfert en unité de soins intensifs devrait
potentielles complications. Il existe aussi une multitude de être discuté.
scores radiologiques que nous ne décrivons pas dans cet
article, car ils n’ont pas d’avantage prédictif par rapport aux Antalgie
scores cliniques qui seront dès lors favorisés.14
Une revue systématique récente s’intéressant à 8 essais ran-
domisés, contrôlés sur un total de 356 patients a conclu que
TRAITEMENT les évidences existantes sont de faible qualité et ne favorisent
pas l’utilisation d’un antalgique par rapport à un autre.16 Dans
On distingue principalement trois axes de traitement de la ce contexte, le type d’antalgie varie en fonction des centres et
PA : réhydratation liquidienne rapide, analgésie adéquate et l’utilisation d’opioïdes est fréquente. L’anesthésie péridurale
nutrition adaptée. Les causes biliaires de PA sont définitive- est utilisée de façon occasionnelle chez les patients dont l’an-
ment exclues par l’écho-endoscopie. Si cet examen démontre talgie standard n’est pas suffisante. Plusieurs études précli-
l’existence de lithiases cholédociennes, il est couplé dans la niques chez l’animal utilisant l’anesthésie péridurale dans des
même séance avec une sphinctérotomie endoscopique qui modèles expérimentaux de PA ont montré des bénéfices im-
permet l’extraction instrumentale des calculs dans près de portants en termes de mortalité et de sévérité de la maladie.
95 % des cas. En milieu hospitalier, la tolérance semble bonne même dans
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les formes sévères mais nécessite une attention particulière présence de fluide péripancréatique homogène adjacent au
aux troubles de la coagulation contre-indiquant sa pose, et au pancréas. Elles peuvent s’entourer d’une cloison, en général
risque d’hypotension et d’infection du cathéter pouvant sur- après 4 semaines et seront dès lors nommées « pseudo-kyste ».
venir après le geste.17 Les bénéfices chez l’humain restent à Les collections apparaissant dans la forme nécrosante sont
prouver par des études randomisées contrôlées pour juger de des « collections nécrotiques aiguës », définies radiologique-
son utilisation plus systématique. ment par une collection contenant du fluide hétérogène, dont
du matériel de densité non liquide, pouvant être intra ou
Gestion des apports extrapancréatique. La « nécrose kystique organisée » est une
collection mature aux caractéristiques semblables mis à part
Historiquement, le patient était gardé à jeun afin de mettre le la présence d’une cloison, dont la formation nécessite envi-
pancréas au repos. Il est désormais clair qu’un soutien nutri- ron 4 semaines.12 L’irritation locale induite par le liquide riche
tionnel améliore le pronostic des patients et devient naturel- en enzymes actives contenu dans ces collections peut aboutir
lement nécessaire. Les patients présentant une forme simple à la formation de pseudo-anévrisme artériel, qui devrait être
devraient bénéficier rapidement d’une réalimentation orale, suspecté en présence d’une chute de la tension artérielle
une fois les nausées et / ou vomissements absents et après et / ou de l’hémoglobine non expliquée, et qui devra être pris
résolution des douleurs abdominales. Une revue systéma- en charge rapidement par angiographie et embolisation sélec-
tique sur 15 essais randomisés contrôlés s’est intéressée aux tive. Les collections symptomatiques avec douleurs pourront
différentes modalités de nutrition. Il en ressort que les nutri- faire l’objet d’un drainage. En l’absence de pseudo-anévrisme
tions entérale et parentérale baissent toutes les deux de façon ou de symptômes, une attitude expectative est retenue.
significative la mortalité comparées à la mise à jeun, de l’ordre
de 78 et 64 % respectivement. Lorsque la nutrition entérale Infection de nécrose
était comparée à la parentérale, on retrouvait une diminution
statistiquement significative de 59 % du risque de complica- Une infection devrait être suspectée jusqu’à preuve du
tions infectieuses et une réduction du risque de mortalité de contraire lors de l’apparition ou de la progression d’une dys-
l’ordre de 40 %, toutefois statistiquement non significative fonction d’organe ou en présence d’air au sein de la collection
(p = 0,12).18 On peut retenir qu’une nutrition entérale devrait sur un CT-scan (figure 5). La prochaine étape diagnostique
être favorisée, et qu’en cas d’impossibilité, notamment à est une ponction à l’aiguille fine de la collection avec réalisa-
cause de nausées, vomissements ou douleurs importantes, tion d’une coloration de Gram et mise en culture de l’échan-
une nutrition parentérale devrait être introduite. tillon. En cas d’infection prouvée, une antibiothérapie devrait
rapidement être instaurée.20 Dans une récente méta-analyse,
Cholangiopancréatographie endoscopique rétrograde Mouli et coll. décrivent qu’environ deux tiers des patients
présentant une nécrose infectée peuvent être traités unique-
En présence d’ictère ou de cholangite, l’étiologie biliaire est
presque certaine et motive la réalisation d’une cholangio
pancréatographie endoscopique rétrograde (ERCP) et d’une Risque d’un calcul biliaire
sphinctérotomie. Cette procédure endoscopique n’est effec- fig 4 dans les voies hépatiques communes
tuée en urgence (< 24 heures) que lors de cholangite ne ré- et prise en charge spécifique
gressant pas sous antibiothérapie et en cas de sepsis avéré. En Les patients peuvent être classés comme ayant une probabilité faible,
l’absence de cholangite, mais en présence de cholestase biolo- intermédiaire ou élevée de calculs dans les voies biliaires communes
gique, une écho-endoscopie ou une imagerie par résonance grâce à une combinaison de facteurs biologiques et cliniques, avec une prise
magnétique devrait être obtenue. Si un calcul est identifié en charge spécifique en fonction du risque.
ERCP : cholangiopancréatographie rétrograde.
dans le canal cholédoque, on réalisera une ERCP avec sphinc-
térotomie pour libérer les voies biliaires. La prise en charge
en fonction du risque de calculs biliaires dans les voies
Risque intermédiaire
biliaires principales est présentée dans la figure 4. Faible risque (0-5 %)
(> 5-50 %)
Haut risque (> 50 %)
Antibiotiques
Les antibiotiques ne devraient pas être utilisés en prophy- Age > 55 ans
Cholécystite
laxie, car ils n’influencent ni la mortalité, ni le risque d’infec- Cholangite
Tests hépatiques Voies biliaires > 6 mm
tion de nécrose ou d’infection non pancréatique, ni le risque Voies biliaires > 6 mm
normaux Bilirubine sérique
de chirurgie ultérieure.19 Leur utilisation devrait être réservée Calcul des voies biliaires
Voies biliaires de taille > 30-70 µmol/l
principales
aux infections prouvées (voir ci-dessous). normale à l’échographie Tests hépatiques
à l’échographie
abdominale anormaux en dehors
Bilirubine > 70 µmol/l
de la bilirubine
Pancréatite
COMPLICATIONS ET PRISE EN CHARGE
Collections liquidiennes
Devant un flou concernant les définitions des collections Pas d’examens Echo-endoscopie ou
ERCP d’emblée
apparaissant dans la pancréatite, la CA de 2012 a revu ces col- supplémentaires IRM pancréatique
lections de la manière suivante. Dans la forme interstitielle,
on décrit les « collections liquidiennes aiguës », définies par la
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RôLE DE LA CHIRURGIE
Drainage sous CT-scan de la collection L’approche traditionnelle des nécroses infectées est une né-
fig 6 de nécrose aiguë surinfectée crosectomie par voie ouverte (laparotomie médiane ou sous-
Pose d’un drain Pigtail (flèches) au sein de la collection de nécrose aiguë
costale) dans le but d’enlever le plus complètement les tissus
infectée (têtes de flèche) par voie percutanée, sous guidage scanographique. nécrotiques infectés. L’abdomen est fermé soit primairement,
* : nécrose pancréatique ; P : parenchyme pancréatique viable, se rehaussant ; soit laissé en « ventre ouvert » avec un système de fermeture à
C : côlon transverse. pression négative facilitant les reprises chirurgicales. Plusieurs
drains sont laissés en place pour permettre une irrigation
continue et un lavage de la cavité abdominale. Cette approche
est invasive et si possible repoussée au maximum car la
mortalité est de plus de 50 % en cas de chirurgie précoce
(< 72 heures). En outre, la distinction entre zones nécrotiques
et parenchyme sain sera faite de façon plus aisée hors de la
période précoce. Plusieurs approches moins invasives sont
décrites, notamment la nécrosectomie minimalement inva-
sive par abord rétropéritonéal. Le drainage transgastrique par
endoscopie est une alternative efficace qui nécessite toute-
fois une concertation multidisciplinaire à cause des risques
existant d’hémorragie massive nécessitant une prise en
charge chirurgicale.24 La chirurgie a un rôle prédominant lors
d’apparition de nécrose duodénale ou colique, et en présence
d’hypertension abdominale.
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