Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Chapitre II (résumé)
1- LE BETON
Le béton est un matériau artificiel obtenu par un mélange de liant (ciment), d’eau, d’agrégats
(sable et gravier), et éventuellement d’adjuvant, le tout choisi de façon rationnelle. Les
agrégats ou granulats, qui suivant leurs dimensions, se classent en fillers, sables, gravillons et
pierres, composent l’ossature du béton et jouent un rôle de remplissage. La pâte de ciment qui
se forme après le gâchage à l’eau du mélange enrobe les grains de sable et de graviers,
remplit les espaces entre eux et joue le rôle de lubrifiant des agrégats en communiquant au
béton une certaine plasticité, nécessaire pour une mise en œuvre correcte. La pâte de ciment
en durcissant, fixe les grains des agrégats et donne au béton des propriétés intéressantes,
notamment une bonne résistance à la compression.
Le béton utilisé pour les ouvrages précontraints ne diffère en rien, d’un point de vue
constituants de base, d’un béton traditionnel pour ouvrages en béton armé, cependant,
l’intervention de certains phénomènes propre à la technique de la précontrainte tels que les
pertes par retrait, fluage et relaxation, par exemple, impose une étude plus fine et plus
spécifique de la composition.
En phase de construction et lors de la mise en tension, les contraintes dans le béton sont
souvent très élevées et nettement supérieures en général aux contraintes maximales en
service, en effet:
les charges extérieures appliquées sont souvent plus faibles qu’en service,
Comme la précontrainte est antagoniste des charges extérieures, ces trois raisons vont dans le
même sens, c’est-à-dire l’agressivité de la précontrainte initiale. En pratique, l’opération de la
mise en tension des câbles constitue souvent un test sur la qualité du béton utilisé.
Les objectifs visés par l’étude de la composition du mélange pour les ouvrages courants en
béton précontraint, sont les suivants:
une forte compacité et une bonne résistance aux agents agressifs et aux intempéries,
afin d’éviter tout risque de rupture des câbles par corrosion,
Pr.CHERAIT.Y : Caractères des matériaux
réduire au maximum les déformations de fluage et de retrait afin de limiter les pertes de
précontrainte par suite de l’intervention de ces deux phénomènes,
permettre un remplissage correct, notamment des zones à ferraillage dense, en donnant
au béton une maniabilité suffisante.
Propriétés du béton
Résistances mécaniques
En pratique, on lie souvent la résistance ultime du béton en compression, qui apparaît comme
facteur essentiel dans la conception des ouvrages; au rapport eau/ciment. Cependant à côté de
ce facteur, d’autres paramètres jouent également un rôle très important sur les
caractéristiques mécaniques et rhéologiques du béton.
Le béton est défini par sa résistance à la compression, à l’âge de 28 jours, dite résistance
caractéristique et notée "fc28". Elle se mesure par écrasement de cylindres de 16cm de
diamètre et de 32cm de hauteur. Les éprouvettes sont coulées soit dans des moules
métalliques, soit dans des moules en carton imperméabilisé. Les cylindres sont conservés soit
en laboratoire à 20°C et à un degré hygrométrique d’au moins 95% lorsqu’il s’agit
d’éprouvettes pour études préalables du béton, soit à proximité de l’ouvrage lorsqu’il s’agit
d’éprouvettes de contrôle. Avant l’essai à la presse, les faces du cylindre au contact des
plateaux sont rectifiées au moyen d’un enduit coulé sur un marbre rectifié. La charge est
appliquée régulièrement à raison d’une augmentation de (52)kg/cm2par seconde.
L’auto contrôle surveillé intervient essentiellement par la rigueur accrue qu’il introduit dans le
processus de fabrication du béton.
Pour les sollicitations qui s’exercent sur un béton âgé de moins de 28 jours, on se réfère à la
résistance caractéristique fcj obtenue au jour considéré selon les approximations suivantes:
j
f cj= ( f)
4, 76+0 , 83 j c 28
si →f c 28≤40 MPa
Ainsi :
fc7 = 0,662fc28, fc14 = 0,855fc28, fc21 = 0,946fc28.
j
f cj=( f
1 , 40+0 ,95 j c 28) si →f c 28≻40 MPa
Ainsi :
fc7 = 0,869fc28, fc14 = 0,952fc28, fc21 = 0,984fc28
On pratique obtient couramment fck = 30MPa (par exemple, pour des ouvrages coulés en place)
et, avec un peu plus de soin, 35 ou 40MPa. À l’heure actuelle, l’utilisation de fluidifiants permet
d’atteindre fck = 60MPa et même, moyennant l’adjonction de fumées de silice, 80 à 100MPa.
La résistance caractéristique à la traction, à l’âge ‘j’ jours, notée ftj, est conventionnellement
définie par la relation:
f tj=0,6+0,06f cj
dans cette relation fcj et ftj sont exprimées en MPa.
Exemples :
3
Eij =11000 √ f cj
fcj exprimée en MPa.
le BPEL91.
Résistance 16 20 25 30 35 40
(MPa)
Eij 27718 29859 32164 34180 35982 37619
(MPa)
Coefficient de poisson
Le module de déformation transversale est donné par la formule suivante
E
G=
2(1+ ν)
E : Module de Young,
ν : Coefficient de poisson.
Le coefficient de poisson est le rapport entre la déformation relative transversale et la
déformation relative longitudinale pris égale à :
0 pour le calcul des sollicitations en considérant le béton fissuré,
0,2 pour le calcul des déformations en considérant le béton non fissuré.
Masse volumique
Le règlement impose une valeur identique à celle du béton armé, soit 2500kg/m 3.
Les produits sidérurgiques les plus couramment utilisés sont les ronds lisses de nuance douce,
les barres à haute adhérence en acier naturel ou écroui et les treillis soudés
Caractéristiques géométriques
Les diamètres des aciers pour les ronds lisses ou crénelés sont normalisés. Ces diamètres sont
reportés dans le tableau suivant.
H.A
Fils tréfilés H.A X X X X X X X
Fils tréfilés H.A X X X X X X X X X X X X
Avec :
ε s : allongement relatif de l’acier, limité 0,1 % ;
En panneaux : dans ce cas les espacements entre axes des fils, exprimées en millimètres
peuvent prendre :
Pour les fils porteurs : [75, 100, 125, 150, 200]mm.
Pour les ronds lisses, il existe deux nuances : FeE215 et FeE235, correspondant à des limites
d’élasticité garantie de 215 et 235MPa, pour les barres à haute adhérence, les nuances sont
FeE400 et FeE500 et correspondent à des limites d’élasticité garantie de 400 et 500MPa.
TABLEAU 5 : Désignation et caractéristiques des aciers pour béton armé.
Pr.CHERAIT.Y : Caractères des matériaux
215
FeE215
Ronds lisses 235
FeE235
Aciers haute 400
FeE400
adhérence HA 500
FeE500
Treillis soudés lisses
500
TSL
Treillis soudés haute
500
adhérence TSHA
On peut également améliorer considérablement les caractéristiques des aciers en leur faisant
subir un durcissement mécanique. Celui-ci peut être réalisé par voie d’étirage, de traction ou
de torsion. Le durcissement mécanique change la structure du métal et favorise l’élévation de
la résistance de l’acier.
Les aciers de précontrainte qui se présentent sous forme de fils, de torons ou de barres, se
classent en catégories ou en classes de résistances.
- Catégories d’aciers de précontrainte
Pour les câbles de précontrainte, on utilise généralement des :
a) fils d’acier à très haute résistance,
b) barres à haute résistance,
c) torons à très haute résistance,
LES FILS
Les fils sont des armatures principales dont les diamètres varient de 3 à 12,2mm, livrés
sous forme de couronnes de 200kg et de diamètre D tel que : D 250, pour éviter les
contraintes résiduelles dues à leur enroulement en cerce. Cette disposition permet au fil d’être
auto dérouleur, ce qui signifie qu’au déroulage le fil est approximativement rectiligne et ne
garde pas de trace importante de la flexion qu’il a subie.
Les fils ronds et lisses : la surface des fils ronds, lisses, est celle d’un cylindre circulaire. Le
fil est défini par son diamètre nominal D; le producteur garantit les tolérances sur le diamètre,
et, éventuellement, le calibrage du fil.
Les diamètres des fils les plus courants sont 5, 7, 8 et 12mm ; les fils de 5mm, les plus utilisés
autrefois, sont moins répondues aujourd’hui, de même que les fils de 12mm, qui ne sont
employés que pour certains usages spéciaux, tels que la précontrainte verticale d’âmes de
poutres par mono fils.
Les fils non ronds ou non lisses : les fils non ronds ou non lisses peuvent être obtenus soit
directement par laminage, soit à partir d’un fil rond lisse tréfilé auquel on fait subir une passe
spéciale pour le munir d’empreintes ou d’aspérités destinées à augmenter ses qualités
d’adhérence. Dans cette catégorie entrent également les fils ondulés obtenus à partir d’un fil
rond lisse auquel on impose une déformation permanente à peine perceptible à l’œil, mais
suffisante pour augmenter l’adhérence.
Les caractéristiques des fils les plus utilisés sont présentées dans le tableau suivant:
Pr.CHERAIT.Y : Caractères des matériaux
LES BARRES
De diamètre supérieur ou égal à 12,5mm, elles ne sont livrées que rectilignes (et sous longueur
maximale de l’ordre de 12m). Elles peuvent être soit lisses, soit nervurées, les nervurations
faisant alors office de filetage grossier (cas des barres Dywidag). Les diamètres les plus
courants sont 26mm, 32mm et 36mm. Mais il existe des barres plus grosses (Macalloy f_40, 50
et même 75mm). De telles armatures ne sont employées qu’en post-tension. Elles peuvent
être préférées aux fils dans certaines applications; en particulier celles où la rigidité de
l’armature est intéressante pour l’exécution : barres en attente verticales par exemple. Les
barres les plus courantes ont un diamètre de 26mm et la longueur maximale disponible est de
l’ordre de 18m, ce qui réduit leur utilisation, sauf à utiliser des coupleurs. Le tableau suivant
donne les caractéristiques des barres les plus utilisées:
LES TORONS
Pr.CHERAIT.Y : Caractères des matériaux
Ils sont constitués par des fils tréfilés, de plus petit diamètre que les fils précédents ( = 2 à
4mm) disposés en hélice, régulièrement placés les uns par rapport aux autres en une ou
plusieurs couches superposées. Le pas de toronnage est le pas de l’hélice qui constitue l’axe
du fil dans le toron.
Les torons actuellement utilisés sont, soit des torons à trois fils symétriquement enroulés les
uns sur les autres, soit des torons à sept fils formés par une couche de six fils enroulés
symétriquement autour d’un fil central, qui est souvent d’un diamètre légèrement supérieur à
celui des fils périphériques.
Les torons à trois fils, utilisés exclusivement pour la précontrainte par pré-tension sont formés
par des fils de 2,4mm de diamètre ; leur diamètre d’encombrement est de 5,2mm et leur
section nominale de 13,6mm2.
Les torons à sept fils les plus courants sont : les torons de 1/2’’, soit 12,7mm, formé de six fils
4,2mm, enroulés sur un fil de 4,3mm et dont la section nominale est 94mm 2. Notons enfin
l’existence de torons à plusieurs couches, et en particulier celle du toron de 19 fils, formé d’une
couche périphérique de 12 fils et une couche intermédiaire de 6 fils autour d’un fil central.
TABLEAU 8 : Caractéristiques mécaniques des torons.
Dénomination Classes I II III
fpe (MPa) 1518 1603
T13 Fpe (KdaN) 15,79 16,67
fpr (MPa) 1697 1791
fpe (MPa) 1411 1552 1622
T15 Fpe (KdaN) 19,62 21,58 22,56
fpr (MPa) 1623 1743 1814
Les torons peuvent être utilisés seuls (mono fil, mono toron) mais peuvent également, afin
d’obtenir des capacités de précontraintes importantes, être regroupés pour constituer un
câble.
Exemple de caractéristiques d’un câble T15S (super) :
Poids de 1T15S =1,12kg/m,
Section de T15S =140mm2,
Force de rupture nominale = 252,1kN,
Pr.CHERAIT.Y : Caractères des matériaux