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PREMIÈRE PARTIE : LES THÉORIES FINANCIÈRES EN MATIÈRE DE
DISTRIBUTION DES DIVIDENDES .....................................................................3
D REPRÉSENTE LE DIVIDENDE PAR ACTION.................................................................................................................4
K LE TAUX DE RENDEMENT REQUIS PAR LES ACTIONNAIRES......................................................................................4
Introduction
La décision relative au dividende fait partie des trois décisions fondamentales que doit
prendre l'entreprise en matière financière. En effet « ..., elle doit déterminer le montant et la
destination de ses investissements, le montant des dividendes à verser, le montant et l'origine des
ressources à se procurer. »
La décision relative aux dividendes pose donc le problème de l'allocation d'une ressource
qui est les bénéfices réalisés, celui du financement, en ce sens que les bénéfices non distribués
constituent une source importante d'autofinancement, mais aussi de façon générale, celui de
l'interaction entre décision d'investissement et décision de financement dans la mesure où il peut
y avoir conflit entre la politique de dividende et investissement dans des projets rentables.
De ce fait, cette décision revêt une importance particulière pour la firme puisqu'elle
conditionne sa croissance, pour les actionnaires puisqu'elle affecte leurs richesses, mais aussi
pour l’Etat parce qu'elle peut influencer d'une part, le flux d'investissement, et d'autre part la
structure financière de la firme et par là "conditionner" la politique économique (monétaire, de
crédit, fiscale,...) mise en oeuvre par les pouvoirs publics.
L'ensemble de ces considérations nous amène à nous interroger sur la bonne politique de
distribution. Est-ce que c’est celle qui donne la priorité à l’investissement interne, ou celle qui
privilégie la stabilité de la distribution ?
Nous allons essayer, à travers deux parties, d’examiner quelques aspects de la politique
de dividende :
La première partie consistera à faire un tour d’horizon sur les principales explications
théoriques du comportement de distribution de dividendes. Elle nous permettra de comprendre
les différents enjeux de la politique de dividende et de cerner les différents facteurs susceptibles
d’influencer cette politique.
Le champ d’analyse des politiques de dividendes pendant les années 50 a été marqué par
une divergence de points de vue entre les théories proposées. Alors que certaines
recommandaient une distribution généreuse, d’autres militaient en faveur d’une distribution
limitée voire nulle. Entre ces deux positions, la théorie de la neutralité affirme que la politique de
dividende d’une firme n’a aucun effet sur sa valeur, seule compte sa rentabilité. Le trait commun
de ces théories est qu’elles supposent une parfaite diffusion de l’information et une convergence
d’intérêt entre dirigeants, propriétaires et créanciers.
Faute de preuves empiriques, aucune théorie n’a pu s’imposer et apporter une réponse
satisfaisante aux interrogations suscitées par la pratique des entreprises en la matière.
1- Modèle de Walter :
R (B- D)
P= D - K
K
Où :
Les investisseurs ont un comportement rationnel. Cela veut dire que leurs satisfactions
augmentent au fur et à mesure que leurs niveaux de richesse augmentent et qu’ils sont
indifférents entre dividende et plus-value.
L’avenir est certain: (cette hypothèse sera levée ultérieurement), par conséquent: chaque agent
connaît avec certitude le résultat financier de ses placements. Il en découle qu’il est inutile de
faire la distinction entre actions à revenus variables et incertains et obligations à revenus
certains. On peut dire qu’à ce niveau, seules les actions sont considérées dans l’analyse de
M&M.
Compte tenu de ces hypothèses, M&M démontrèrent avec rigueur la proposition suivante
:
A politique d’investissement donnée, la politique de distribution des dividendes n’a aucun effet
sur la valeur d’une firme. Les actionnaires se soucient peu de ce que leurs revenus prennent la
forme de dividende ou de plus-value.
En effet, ils ont élaborés un modèle d’arbitrage capable de traduire le fonctionnement du marché
financier et d’expliquer la formation de la valeur des titres en situation.
Selon ce modèle, le dividende n’a aucun impact sur le patrimoine de l’actionnaire et celui-ci est
indifférent entre recevoir un DH en dividende ou un DH en plus value. l’entreprise a une valeur
qui dépend de son résultat d’exploitation et de lui seul ( il n’existe pas de moyen durable de créer
de la valeur par une simple décision financière) .
Selon modigliani et miller, la décision de dividendes n’a aucune importance dans la réalisation
des performances financières de l’entreprise. Ce qui influence la valeur de l’action, ce n’est pas
le dividende mais le bénéfice réalisé. Autrement dit, ce n’est pas le mode de financement qui
compte, mais l’emploi qu’on en fait.
En effet, si l’entreprise distribue beaucoup, la valeur de l’action sera plus faible mais
l’actionnaire aura plus de liquidités. Si l’entreprise distribue moins, sa valeur sera plus forte
(sous réserve qu’elle autofinance des projets suffisamment rentables) et l’actionnaire aura moins
de liquidités, ce qu’il pourra compenser en vendant une partie de ses actions.
La structure financière est neutre du point de vue de la valeur et du coût du capital de
l’entreprise.
3- THÈSE DE GORDON-SHAPIRO
Les études entreprises dans ce cadre visent à valider la théorie de Gordon selon laquelle il
y a corrélation étroite entre les variations des cours des actions et la politique de dividende.
Rappelons que le modèle de Gordon-Shapiro s’exprime comme suit:
D1
P0
kg
D1
Ce qui implique que: kg
P0
Si a1 est égal à -1, ceci signifie que les investisseurs sont indifférents entre les dividendes et
les plus-values.
Si a1 est supérieur à -1 : c’est que les investisseurs préfèrent les dividendes aux plus-
values et vice versa.
Brigham et Gordon ont testé ce modèle en coupes instantanées sur un échantillon de 69
entreprises d’électricité sur une période allant de 1958 à 1961. Ils ont utilisé l’équation de
régression multiple suivante:
D1/P0 = a0 + a1g + a2f + a3 u + a5s + a5t + e
ou: f : ratios d’endettement (dettes / fonds propres);
b : un indice de stabilité des bénéfices par action;
s : pourcentage de vente représenté par l’électricité;
t : un indice de la taille de l’entreprise;
e : terme d’erreur.
L’estimation du coefficient de régression de a 1 est de -0,4 -1, donc les investisseurs marquent
une préférence pour les dividendes d’autant plus que le coût des fonds propres est négativement
corrélé avec le taux de distribution. Par conséquent, toute distribution maximale de dividende a
pour effet de minimiser le coût du capital et partant maximiser la valeur de la firme.
Les résultats de l’étude de Sigalla montrent qu’il existe une corrélation élevée entre le
revenu des actions et le taux d’actualisation apparent, et entre les variations des cours et le taux
de croissance des dividendes distribués. Il en résulte que sur la période étudiée, les variations des
cours des actions des sociétés de l’échantillon sont expliquées par l’équation d’évaluation par
actualisation des revenus. Ceci signifie que si l’on suppose que l’évolution des dividendes est
connue, nous pouvons prévoir l’évolution relative des cours. Il est légitime de se demander à ce
niveau dans quelle mesure peut on généraliser ce résultat, et quelles restrictions peut on
formuler?
Selon Sigalla, la corrélation taux d’actualisation - cours boursier dépend de deux paramètres :
- le temps
- le nombre d’actions en portefeuille.
La corrélation est presque parfaite pour un portefeuille (15 actions) pour une durée de deux ans
et plus, elle est insignifiante pour un portefeuille d’une seule action quelque soit la durée d (avec
d 5 ans). Le comportement est certes aberrant dans le cas d’une seule action, mais pour Sigalla,
l’incidence des comportements aberrants s’annule sous l’effet de la diversification et de la durée.
Les formulations théorique exposées précédemment étaient basées sur les hypothèses qui
fondent le concept d’efficience du marché. Deux de ces hypothèses sont particulièrement peu
réaliste ; il s’agit, d’une part, de l’hypothèse d’information parfaite, qui postule que tous les
participants au marché disposent de la totalité de l’information pertinente ; or, il existe
manifestement une asymétrie d’information entre les actionnaires internes et les autres catégories
de personnes intéressées par la performance de l’entreprise. Cette asymétrie est formellement
prise en compte par la théorie des signaux. D’autres part, la théorie de base postule qu’il n’y a
pas des divergences d’intérêts entre les diverses catégories de participants à l’entreprise :
actionnaires internes et externes, prêteurs, etc. Ces divergences sont prises en compte de manière
formalisée par la théorie dite de l’agence.
La théorie des signaux repose sur des imperfections de marché liées à l'existence d'une
information asymétrique et insuffisante entre les divers participants à ce marché. Appliquée au
départ aux marchés des produits et de l'emploi, le concept de signal a été introduit en théorie
financière par Ross « The determination of financial structure, the incentive signalling
approach ».
En effet elle indique que les niveaux d’information des offreurs et des demandeurs de
capitaux sur un marché ne sont pas les mêmes. Les demandeurs de capitaux qui sont à l’intérieur
de l’entreprise ont généralement des informations quantitativement et qualitativement
supérieures aux offreurs de capitaux. Pour qu’il y ait allocation optimale des ressources au
travers du marché financier, il faut que l’équilibre d’information se rétablisse.
Ainsi, l’entreprise sera amenée à livrer cette information sur le marché par des manifestations
qui seront assimilées à des signaux concernant sa santé financière. Le paiement de dividendes est
un de ces signaux.
privilégié et que les dirigeants utilisent pour convaincre que leur image correspond à la réalité.
Cependant , à chaque signal est associé un coût, le coût de signal qui pénalise la société
lorsqu’elles transmet une fausse information au marché.
Le dividende constitue un signal approprié des flux de liquidités futurs de l’entreprise. Par
exemple une forte distribution donne un signal sur la santé financière de l’entreprise car les
sociétés en difficultés ne dispose pas de trésorerie importante.
2- THÉORIE DE L’AGENCE
actionnaires, on peut s’attendre à ce que les dividendes les plus élevés soient versés par les
entreprises dont les actionnaires n’assurent pas eux-mêmes les fonctions de direction.
En 1966, Rubner suggère une distribution de la totalité des bénéfices sous forme de
dividendes. Sa suggestion est fondée sur le fait que les actionnaires préfèrent recevoir "plus" de
dividendes "à moins" de dividendes. En pratique, les sociétés n’adoptent pas cette stratégie car
elles ne sont encouragées ni par la fiscalité, ni par les actionnaires. La raison en est que d’une
part, la distribution de dividendes affecte considérablement l’autofinancement de la société et
d’autre part, les taux d’imposition des plus-values sont souvent plus élevés que ceux des
coupons.
Selon cette politique, les dividendes correspondent à ce qui reste des bénéfices une fois
satisfaits les besoins de financement en capitaux propres. Ainsi, l’entreprise versera des
dividendes à chaque année où ses bénéfices excèdent ses besoins de financement en capitaux
propres et ne paiera aucun dividende lorsque ses bénéfices ne suffiront pas à combler ses besoins
de financement en capitaux propres.
Ce genre de politique se fonde sur le principe qu’il est plus avantageux pour les
actionnaires que l’entreprise réinvestisses ses bénéfices au lieu de les distribuer en dividendes
lorsque le taux de rendement prévue des bénéfices réinvestis excède le taux de rendement que les
actionnaires pourraient personnellement obtenir sur un placement de risque comparable.
D’autre part, et dans la mesure où la société n'adopte que les projets rentables ayant une
valeur actualisée nette positive, tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de
dividendes : c'est l'approche d'un dividende résiduel. En pratique, cette politique n'est pas suivie
par les dirigeants puisqu'en général, les sociétés optent pour une politique caractérisée par une
augmentation au cours du temps du bénéfice par action, de façon à ce que le dividende par action
soit moins variable que le bénéfice par action.
EXEMPLE :
Pour les quatre prochaines années, le directeur financier de la société X a établi les projections
suivantes concernant le budget des investissements et les bénéfices annuels. La structure de
capital est composée à 30% de dettes et à 70% de capitaux propres. Il y a actuellement 100.000
actions ordinaires en circulation.
ANNEE BUDGET DES INVESTISSEMENTS BENEFICES
1 100.000 150.000
2 200.000 160.000
3 50.000 175.000
4 500.000 180.000
A. Compte tenu de la structure de capital de l’entreprise, le dividende annuel par action peut
se calculer à l’aide de l’expression suivante :
DT = MAX 0,Bt - Wo * It
N
DT : Dividende/action pour l’année t si l’entreprise adopte une politique de dividende
de type résiduelle.
Bt : Bénéfice de l’entreprise pour l’année t.
It : Budget des investissement pour l’année t.
Wo : Part du financement par capitaux propres (B.N.R et nouvelles émissions
d’actions ordinaires).
Wo*It : Besoins de financement en capitaux propres.
N : Nombre d’actions ordinaires en circulation.
D3 = 1 ,40
D=1 ∑ Bt - Wo ∑ It
t=1 t=1
n N
D : Dividende annuel stables par action.
n : Nombre d’années.
n
∑ Bt = 150.000+160.000+175.000+180.000 = 665.000.
t=1
n
En 1966, Clarkson et Elliot avancent que le dividende constitue un "luxe" que ni les
sociétés, ni les actionnaires ne peuvent se permettre. En pratique, quels que soient les mérites de
cette approche, il est rare de voir les sociétés retenir la totalité des bénéfices en réserves sans
distribuer de dividendes.
Pour une entreprise dont les flux monétaires sont plutôt volatiles, ce genre de stratégie
peut être appréciée. Il s’agit pour l’entreprise de se fixer le dividende régulier à un niveau
relativement bas, de façon à pouvoir le maintenir lorsqu’elle traverse des périodes difficiles et de
distribuer des dividendes spéciaux lorsqu’elle connaît temporairement d’excellents résultats
financiers et que ses besoins d’autofinancement sont plutôt minimes. Les dividendes spéciaux ne
doivent pas, toutefois, être distribués trop fréquemment si l’entreprise veut éviter que les
investisseurs les considèrent comme des dividendes réguliers.
Certaines grandes entreprises ont mis sur pied en faveur de leurs actionnaires un régime
de réinvestissement automatique de dividendes. Cette politique permet à l’actionnaire d’acquérir
avec le montant de dividende auquel il a droit de nouvelles actions émises par la compagnie. Très
souvent, le coût d’acquisition des titres est légèrement inférieur aux cours des actions sur le
marché secondaire. L’entreprise peut se permettre de vendre de nouvelles actions à un prix
quelque peu inférieur à celui du marché étant donné qu’elle n’a dans ce cas à rémunérer de
preneur ferme et l’actionnaire n’a pas à assurer des frais de courtage.
A- Dividendes en actions :
Le dividende en actions est un dividende payable sous forme d’actions plutôt qu’en
espèces.
Les nouvelles actions sont distribuées proportionnellement au nombre d’actions
initialement détenues, ce qui a pour effet de laisser inchangée la part relative de chacun des
actionnaires dans la propriété de l’entreprise. Ainsi, si la compagnie XYZ décide de distribuer un
dividende en actions de 5%, un actionnaire détenant initialement 100 actions recevra 5 actions
supplémentaires.
Cette stratégie est souvent adoptée par de jeunes entreprises en croissance qui ont besoin
des fonds auto-générées à des fins de réinvestissement et qui ne désirent pas émettre de nouvelles
actions ou s’endetter pour payer des dividendes.
Suite à un dividende en action, l’actionnaire détient un plus grand nombre d’action, mais
chaque action a une valeur marchande moindre qu’initialement.
B- Fractionnement d’actions :
Un fractionnement d’actions est une division de l’action dans une proposition fixée par la
compagnie.
Modigliani et Miller (1961) montrent que les actionnaires sont indifférents à l'égard de la
politique de dividendes adoptée par la société dans un marché parfait, lorsque les dividendes sont
imposés au même taux que les plus-values. Néanmoins, lorsque les dividendes sont imposés à un
taux supérieur à celui des plus-values, ils estiment qu'il est préférable pour la société de racheter
ses actions au lieu de distribuer des dividendes.
Graham et Dodd (1951) expliquent que les sociétés distribuent les dividendes parce que
les actionnaires préfèrent recevoir un dollar de dividende "certain" au lieu de le conserver pour
l'autofinancement. Black et Scholes (1974) proposent l'effet clientèle dans l'explication de la
politique de dividendes, en plus des taux d'imposition des dividendes et des plus-values. Cet effet
révèle que l'imposition des dividendes à un taux plus élevé que les plus-values n'est pas vérifiée
pour tous les investisseurs. Ainsi si la société pratique des politiques de dividendes en fonction
des "désirs" de ses actionnaires, cette opération ne modifie pas sa valeur.
Miller et Scholes (1981) montrent que les investisseurs peuvent utiliser des "astuces" afin
d'éviter l'impôt sur les dividendes. La validation empirique de la relation entre la politique de
dividendes, l'impôt et la valeur de la société est nuancée. Ce résultat est fondé sur les travaux de
Miller et Scholes (1978), (1981),(1988) et Litzenberger et Ramaswamy (1979). Néanmoins, un
ajustement de l'effet "clientèle" est possible lorsque les sociétés modifient leurs politiques de
dividendes.
La politique de dividendes semble dépendre d'un ensemble de facteurs dont chacun
exerce une certaine influence sur la décision de distribuer des dividendes.
1-Contraintes légales :
Il existe des restrictions légales limitant le versement des dividendes et qui ont pour
objectif de protéger les créanciers de l’entreprise. La loi interdit à une entreprise de distribuer des
dividendes à même son capital ou lorsque celle-ci se retrouve dans une situation d’insolvabilité.
3-Liquidité de l’entreprise :
Une entreprise ne disposant pas de liquidité suffisante ne pourra distribuer de dividendes
à moins qu’elle n’ait facilement accès au marché des capitaux.
4-Occasions d’investissement :
Une entreprise ayant plusieurs occasions d’investissement intéressantes sera portée à retenir une
proportion élevée de ses bénéfices et aura par conséquent un faible ratio de distribution ;
l’inverse est aussi valide.
7-Contrôle de l’entreprise :
Si on veut conserver le contrôle de l’entreprise, on limitera les nouvelles émissions
d’actions qui ont pour effet de diluer le contrôle exercé par les actionnaires actuels. Dans un
contexte où les considérations sur le contrôle sont importantes, on peu s’attendre à ce que le ratio
de distribution soit faible.
9-Considérations fiscales :
La fiscalité de l’entreprise incite souvent à la rétention. Ainsi, fiscalement l’entreprise est
obligée de constater au minimum l’amortissement linéaire, sous peine de perdre le droit à la
déduction. A contrario, la mesure qui permettrait de déduire les dividendes à la suite des
augmentations de capital en numéraire incite à la distribution des dividendes.
La fiscalité personnelle intervient également. L’investisseur, lorsqu’il fait son calcul économique
tient compte de l’ensemble des paramètres ; en particulier, il considère les taux d’imposition
respectifs des dividendes et des plus-values, et sa tranche d’imposition en matière d’impôt sur le
revenu.
Les revenus sous forme de gains en capital et les revenus de dividendes ne sont pas taxés
de la même façon, un actionnaire assujetti à un taux d’imposition plus élevé sur les dividendes
que sur les gains en capital, préférera que l’entreprise réinvestisse ses bénéfices plutôt que de les
verser en dividendes afin d’accroître la valeur marchande de l’action et lui permettre ainsi de
réaliser un gain en capital.A l’inverse, un investisseur moins taxé sur les dividendes que sur les
gains en capital, préférera recevoir des dividendes substantiels plutôt que de réaliser un gain en
capital afin de maximiser ses flux monétaires après impôt. L’entreprise devrait donc idéalement
tenir compte des préférences fiscales de ses actionnaires, mais cela n’est possible que dans le cas
d’une entreprise dont le contrôle n’est pas largement répandu (nombre d’actionnaire restreint).
10-Contenu informatif :
Dans la mesure où l’entreprise maintient une politique stable de dividende, une hausse du
dividende est souvent perçue par le marché comme étant une indication que les gestionnaires
anticipent que les flux monétaires de l’entreprise devraient croître dans l’avenir et il s’ensuit une
appréciation du cours de l’action. A l’inverse, une diminution du dividende est souvent
interprétée comme étant un signe que les flux monétaires de l’entreprise devraient diminuer dans
12-Contraintes institutionnelles :
Certains investisseurs institutionnels n’achètent que les actions des entreprises qui
maintiennent une certaine stabilité des dividendes versés. Afin d’accroître la demande pour ses
actions par les investisseurs institutionnels, l’entreprise a avantage d’avoir une politique de
dividendes.
Conclusion
En guise de conclusion les dividendes constituent une composante importante de la
rentabilité et un élément fondamental dans l'évaluation des entreprises par le marché. Dans un
marché efficient sans impôt et sans coût de transaction, les dividendes n'ont pas d'effet sur la
valeur de la société. C'est le message de la théorie néoclassique qui prône la neutralité de la
politique des dividendes. Cette position ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté
universitaire. Dès lors, la politique des dividendes demeure un sujet de controverse à la lumière
de la diversité des théories et des explications proposées pour appréhender ses déterminants.