Вы находитесь на странице: 1из 18

Université Hassan II

Mohammedia Casablanca
Ecole Nationale de commerce et de gestion
Casablanca
Remerciements :
Nous tenions à vous remercier pour votre engagement à nos côtés, pour votre
enseignement et votre soutien tout au long du semestre. Nous vous remercions aussi
d'avoir enrichi nos connaissances. C'est avec un réel plaisir que nous sommes venus
assister à tous vos cours. Nous avons gardé un merveilleux souvenir de vos cours.

Nous tenions à vous remercier également pour l’opportunité de réaliser ce travail qui
nous a permis d’appréhender le système bancaire de notre pays. C’était une
expérience très enrichissante et constructive.

Soukaina et Hamza

1
Plan
Introduction

I. Présentation du système bancaire marocain


1-Définition du système bancaire
2 –Historique du système bancaire marocain
3-Présentation du système
4-Caractéristiques du système bancaire marocain

II. Organisation et structure du système bancaire marocain

1- Les composantes du système Bancaire Marocain

A – Bank Al-Maghrib

B – Les établissements bancaires.

Les conditions d’accès à la profession bancaire.


Structure organisationnelle d’une banque.
Typologie des banques Marocaines.
2-évolutions récentes du système bancaire marocain

III. Les nouvelles mesures de la politique monétaire au Maroc

1-Supression d’emprunts obligatoires

2-Libéralisation du taux d’intérêt

3-La nouvelle loi bancaire

Conclusion

2
Introduction

Le secteur bancaire au Maroc joue un rôle prépondérant dans l'économie marocaine. Il


a connu diverse réformes qui ont eu pour objectif de créer un système moderne, adapté aux
besoins de la société comme à ceux des entreprises.

L’économie Marocaine nécessite un secteur bancaire efficient qui puisse jouer un


véritable moteur de financement pour les entreprises et accompagner leur processus de
restructuration et d’amélioration de leur compétitivité surtout dans cette ère de globalisation
et d’ouverture des marchés, ou les entreprises Marocaines seront soumises á une concurrence
féroce et seules celles bien structurés vont survivre.

Des profonds changements se sont accompagnés d’une admirable intégration


technologique qui a complètement modifiée la structure du système bancaire dans son
ensemble et le métier de banquier, dans sa gestion, son organisation, son fonctionnement
mais aussi dans ses opérations et ses relations avec la clientèle.

Dans ce cadre, ce présent travail aura pour objectif de présenter le système le système
bancaire marocain, ses acteurs et ses caractéristiques.

3
I. Présentation du système bancaire marocain :

1-Définition du système bancaire :

Un système bancaire est un ensemble de banques et d'autres établissements financiers


et d'une Banque centrale qui entretiennent des relations financières de créances et
d'engagements les uns vis-à-vis des autres ainsi que vis-à-vis des agents non financiers

2 –Historique du système bancaire marocain :


Pour bien comprendre la structure de secteur bancaire au Maroc, il nous a paru utile de faire
un rappel historique, en nous arrêtant sur les grandes phases qui ont marqué la construction
du paysage bancaire national :

A l’œuvre d’un commerçant juif, la première banque au Maroc est née à Tanger en 1802. Des
banques virent le jour en 1860 et en 1880 d’autres banques pénètrent le royaume à savoir le
comptoir national d’escompte de Paris, bankof west Africa et berline orient bank.

En 1904, pour le remboursement de l’emprunt français, les recettes douanières


devaient être concédées à la banque de Paris et Pays bas qui devaient assurer le recouvrement
du prêt. Cette donne a occasionné la pénétration des intérêts français. Cependant pour limiter
l’hégémonie de la France et préserver les intérêts financiers des autres puissances,
l’Allemagne provoque L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays
européens, des Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui
sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le capital
était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats Unis. Outre les opérations à
caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège de l'émission de la
monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du
gouvernement marocain.
La première tentative d’une règlementation bancaire a été pour la première fois en
1943 suite à la promulgation du dahir 31 mars et ce à l’initiative des autorités française.
Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire
national ont été mises en place. Ainsi, la Banque du Maroca été instituée par le dahir n° 1-59-
233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de
Banque Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le privilège de l'émission de la
monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la monnaie et de s'assurer
du bon fonctionnement du système bancaire. D'autre part et afin de répondre aux objectifs de
développement et aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés
prioritaires, l'Etat a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes. Ainsi, furent créés, en 1959, la Caisse de
Dépôt et de Gestion (CDG), le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne
Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la

4
Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE). L'année 1961 a vu la restructuration du
Crédit Agricole et du Crédit Populaire. Le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en
1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux
dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre 1968. Cette période s'est caractérisée
également par la réduction du nombre des banques, qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et
1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de certains établissements.
La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système
bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967
portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent
en une définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des
autorités de tutelle et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.
Cette loi établissait une distinction très nette entre les banques commerciales ou de dépôts, et
les organismes financiers spécialisés (OFS).
A partir de juillet 1993,une importante réforme, relative à l'exercice de l'activité des
établissements de crédit et leur contrôle, a introduit un nouveau concept, largement inspiré de
l’expérience internationale à savoir celui de la banque universelle. En vertu de cette loi, les
banques peuvent exercer et commercialiser l’ensemble des produits et services bancaires.
Cette notion annule la spécialisation établie jusque-là entre les banques commerciales et les
organismes financiers spécialisés.
Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards
internationaux et surtout aux principes du comité de Bâle, la loi 76-03, portant statut de Bank
Al-Maghrib et la loi 34-03, relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, ont
été promulgué.

3-Présentation du système :

Le système bancaire a toujours été au Maroc une pièce maîtresse de l’échiquier économico-
politique. Ainsi le Maroc a mis en place une infrastructure financière et économique bien
développée et constitue une économie bien intégrée dans les marchés financiers et
commerciaux, en particulier dans la région du Maghreb, mais aussi dans l’Union européenne
(UE) et en Afrique subsaharienne. Dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe, le Maroc
progresse vers une plus grande intégration financière régionale avec la Tunisie, la Mauritanie,
la Libye et l’Algérie.

Bien qu’il soit dominé par les banques, le système financier du Maroc comprend également
13 associations de microfinance, ainsi que plusieurs sociétés de financement du crédit à la
consommation, de crédit-bail, de crédit hypothécaire, d’affacturage, de transfert d’argent et
de garantie.

Le secteur bancaire était constitué de 18 banques, dont cinq banques étatiques, et demeure
dominé par les six plus grandes banques qui détiennent 85 % de tous les actifs du système. Le
gouvernement a réduit de moitié sa participation au secteur bancaire, qui a été ramenée
d’environ 40 % en 2002 à 20 % en 2006. Au cours de la même période, le crédit au secteur

5
privé a enregistré une croissance de 18 % par an, atteignant un niveau correspondant à 66 %
du PIB en 2008. La participation des banques étrangères est limitée, par rapport aux autres
pays africains, avec 21 % de tous les actifs bancaires.

Dans l’ensemble, l’architecture du contrôle du secteur bancaire est solide. La banque


centrale (Bank Al-Maghrib) œuvre à la mise en œuvre des Principes fondamentaux pour un
contrôle bancaire efficace (CPEBS). En outre, depuis juin 2007, la banque centrale met en
œuvre le Dispositif prudentiel d’adéquation des fonds propres de Bâle II. Des réformes du
secteur financier pour améliorer la gouvernance du marché financier et améliorer les cadres
institutionnels, législatifs et réglementaires aux normes internationales ont été entreprises
depuis 2002, et ont continué dans le cadre du programme de soutien de développement du
secteur financier 2009 (PADESFI)

4-Caractéristiques du système bancaire marocain :


-Un paysage bancaire marocain concentré :

1/3 du réseau bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise.

Deux banques : BP et AWB détiennent près de la moitié de ce réseau en forte croissance.

-Un potentiel de développement très important :

Le taux de bancarisation au Maroc est relativement élevé mais il reste au-dessous des
moyennes mondiales. Ce taux a atteint en 2015 :64%

-Une présence marquée par des banques étrangères :

L’ensemble des grandes banques privées du royaume comptent dans leur actionnariat des
banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion.

-Une hausse générale des crédits et une baisse sensible des créances en souffrance :

Un taux de créance en souffrance toujours en baisse en 2006 pour l’ensemble du secteur et


notamment pour les banques commerciales.

Cette situation s’explique principalement par le processus d’assainissement des portefeuilles


de crédits engagés par l’ensemble des banques et demeure encouragé au niveau institutionnel,
notamment à travers la mise en place des règles de Bâle II

-Les ressources bancaires avec une forte progression des comptes à vue :

Les dépôts de la clientèle ont une tendance haussière. Ils représentent plus de ¾ des
ressources des banques et se composent pour plus de la moitié de dépôts à vue non
rémunérés. Les déports des marocains résidants à l’étranger ont connu une nette diminution.

6
-La commercialisation des produits islamiques :

En concertation avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc, Bank Al Maghreb


a apporté une innovation majeure à son système bancaire national : l’introduction du
« produits alternatifs ». Autrement dit, des produits bancaires respectant les règles de la
chariâa islamique (Ijara, Moucharaka et Mourabaha). Le principe général de ces produits est
le partage des risques, des pertes et des bénéfices entre la banque et le porteur du projet .

II. Organisation et structure du système bancaire marocain


La nouvelle configuration du secteur bancaire Marocain est le produit d’une évolution
progressive, continue et ininterrompue.
En effet, générés par la globalisation, les phénomènes de concentration et de rapprochement
qui opèrent aujourd’hui impactent fortement l’organisation des banques et du paysage
financier national.
Pour ceci notre chapitre va s’acheminer comme suite, nous traiterons dans une première
section, les composantes du système Bancaire Marocain, la deuxième section va porter sur
l’organisation du système Bancaire Marocain.

1- Les composantes du système Bancaire Marocain

Elles sont au nombre de deux à savoir, Bank Al-Maghrib et les établissements de crédit.

A – Bank Al-Maghrib.

Dénommée “banque du Maroc” jusqu’au 1987, Bank Al- Maghrib a été créée par Dahir du 30
juin 1959 par substitution à l’ancienne Banque d’Etat.
Appelée également “Institut d’Emission”, “banque centrale” ou “banque des banques”, Bank
Al-Maghrib assure un rôle réunissant, en fait, des activités multiples qui expliquent les
différentes appellations dont elle fait l’objet.

Les principales missions de Bank Al-Maghrib.

La nouvelle loi bancaire de 2006 conférée à Bank Al-Mghrib un ensemble de missions dont
principalement:
– Exercer le privilège d’émission.
– Veiller à la stabilité de la monnaie et de sa convertibilité.
– Développer le marché monétaire en relation avec la stabilité de la monnaie et assurer sa
régulation.
– Gérer les réserves publiques de change et mettre en œuvre la politique de change
conformément aux orientations du ministère de finance.
– S’assurer du bon fonctionnement du système bancaire.
– Assurer le rôle du banquier et d’agent financier du trésor.
– Etablir les statistiques sur la monnaie et le crédit..

7
B – Les établissements bancaires.

Selon l’article 27 de la loi 2006 “toute personne morale considérée comme établissement de
crédit au sens de l’article 1 doit, avant d’exercer son activité au Maroc, avoir été
préalablement agréée par le gouverneur de Bank Al-Magrhib après avis de comité des
établissements de crédit, soit en qualité de banque soit en qualité de société de financement.

1 – Les conditions d’accès à la profession bancaire.

Pour l’accès à la profession bancaire, deux conditions doivent être respectées:

a- Les conditions juridiques.

Les établissements de crédits ne peuvent être constitués que sous la forme de société
anonyme à capital fixe, à l’exception des organismes que la loi a dotés d’un statut particulier.
En outre, la dénomination sociale doit être approuvée par le comité des établissements de
crédit.
Elle ne doit pas porter tort aux intérêts d’un établissement déjà existant, ni risque d’induire le
public en erreur par appellation trop générale et insuffisamment distinctive. Selon l’usage le
mot banque doit figurer explicitement dans toute nouvelle dénomination.

b- Les conditions financières.

Tout établissement de crédit doit justifier à son bilan d’un capital minimum effectivement
libéré ou lorsqu’il s’agit d’un établissement public, d’une dotation minimum totalement
versée dont le montant est fixé pour la catégorie ou la sous-catégorie dont elle relève par la
circulation du gouverneur de Bank Al-Magrhib, après avis du comité des établissements de
crédits (art 29 de la loi Bancaire).

Par ailleurs, l’entreprise bancaire doit pouvoir réaliser ses objectifs de développement dans
des conditions compatibles avec le bon fonctionnement de la profession et qui assurent à la
clientèle une sécurité suffisante. Aussi, l’adéquation de son programme d’activité avec les
moyens techniques et financiers mis en œuvre sont un critère important d’appréciation.
Dans tous les cas la banque doit être en mesure de participer activement au développement
économique et social du pays sur le plan national.

2- Structure organisationnelle d’une banque.

La banque est une structure complexe qui renferme un ensemble de fonctions et de métiers,
évoluant depuis quelques années dans un environnement de faible bancarisation, de baisse
des taux, d’érosion des marges et de recherches d’optimisation des coûts. Ceci amène les
banques constamment à se pencher sur la problématique organisationnelle pour une meilleure
performance et rentabilité.

8
Organigramme de la banque:
Cet organigramme n’est nullement un modèle type mais plutôt un exemple vers lequel la
plupart des banques tendent du faite de ressemblance avec les modèles des banques
étrangères et particulièrement françaises.

3 – Typologie des banques Marocaines.

Au Maroc, les établissements de crédits sont répartis en différentes catégories:

a- Les banques privées ou commerciales.

D’après la loi bancaire, les banques ont une vocation universelle, c’est-à dire qu’elles peuvent
recevoir des dépôts de toute nature et de toute durée et octroyer librement tout montant de
crédit qu’elles jugent utile à leur clientèle.

Les banques commerciales se présentent sous la forme de sociétés anonymes et ont


pratiquement toutes une participation étrangère dans leur capital. Elles sont ouvertes sur
l’extérieur à travers des réseaux de correspondants bien développés et des succursales
implantées à l’étranger qui deviennent de plus en plus nombreuses.

La liste des banques commerciales au Maroc est la présente:


Dénomination sociale

Arab Bank (PLC ARAB BANK PLC)


Attijari wafa Bank Bank al Amal
Banque centrale populaire ( BCP)
Banque Marocaine du commerce extérieure ( BMCE Bank)
Banque Marocaine pour le commerce et l’industrie ( BMCI)
Banque populaire d’el Jadida – Safi
Banque populaire d’Oujda
Banque populaire de Casablanca

9
b – Les banques à caractère public ou semi public.

A l’exception de crédit populaire du Maroc ( CPM), les établissements bancaires à caractère


public ou semi-public ont été créés par l’Etat pour intervenir dans des secteurs spécifiques. Ils
ont longtemps concentré leur activité sur des créneaux spécialisés avant de converger
progressivement pour la plupart d’entre eux, vers la banque universelle et marquer leur
présence dans le secteur des banques privées. Ces banques sont au nombre de six:
– Bank Al AMAL.
– Le crédit populaire du Maroc ( CPM).
– La Banque Nationale pour le développement Economique (BNDE).
– La caisse Nationale de crédit agricole ( CNCA) a récemment changé de dénomination
pour le crédit agricole du Maroc ( CAM).– Le crédit immobilier et Hôtelier ( CIH).

c – Les Banques offshore.

Les banques offshores sont des banques au capital minimum de 500.000 dollars US.
Elles ne sont pas soumises à la loi bancaire mais sont régies par la loi N°= 58-90 promulguée
par le Dahir N°= 1-91-131 du 26 Février 1992 relatif aux places financières offshore.

Cependant, outre la demande d’agrément présentée à Bank al Magrhib, elles sont soumises à
un droit de licence. Ces banques sont actuellement au nombre de six:

1. – Attijari International Bank.


2. – Banque International de Tanger.
3. – BMCI Bank offshore.
4. – Chaabi International Bank.
5. – SGMB Bank offshore.
6. – BMCE Bank offshore.

La création de ces places financières qui bénéficient des régimes douaniers, fiscaux et de
change préférentiels s’inscrit dans le cadre de la politique d’ouverture de notre économie sur
l’extérieur et de modernisation du système financier et bancaire Marocain. C’est également
un signe envers les investisseurs étrangers.

10
Le champ d’activité des banques offshore est très varié. Elles peuvent notamment:
– collecter toute forme de ressources en monnaie étrangères convertibles appartenant à des
non-résidents.
– Effectuer pour leur propre compte et pour le compte de leur clientèle non résidente toute
opération de placement financier, d’arbitrage, de couverture et de transfert de devises ou en
or.
– Accorder tout concours financier aux non-résidents.
– Participer au capital d’entreprise non-résidente.
– Emettre des emprunts obligataires en monnaies étrangères convertibles.

d- Les sociétés de financement.

Les sociétés de financement ne sont pas habituellement habilitées à recevoir des fonds du
public. Elles sont pourtant soumises au contrôle des autorités monétaires. En effet elles
connaissent ces dernières années un développement considérable dans plusieurs domaines
d’activités et notamment dans ceux du crédit à la consommation, du crédit-bail et dans une
moindre importance dans le financement de l’immobilier (uniquement Attijari immobilier et
Wafa immobilier).

2-Evolutions récentes du système bancaire marocain :


La profession bancaire a connu au cours de ces dernières années de profondes mutations et de
réformes structurelles. Ces mutations profondes sont comme suit :

Désintermédiation

Le phénomène de la désintermédiation recouvre une double réalité .il permet d'une part de
rétrécir le champ d'activité des banques en suscitant des financements directs
interentreprises(les billets de trésorerie).d'autre part ,la part désintermédiation entraîne la
concurrence avec les non banques dans la mesure ou certains organismes n'appartenant pas à
la catégorie des intermédiaires financiers concurrent le secteur bancaire aussi bien dans le
domaine des moyens de paiement (cartes de crédit) que dans celui de la collecte de l'épargne
(compagnies d'assurances). Cette nouvelle procédure s'est assigné un double objectif :

élargir le marché des capitaux à court terme en donnant plus de


souplesse au financement des entreprises

atténuer la pression qui s'exerce sur les crédits bancaires en


permettant aux agents économiques de mobiliser une partie de
l'épargne liquide.

11
Déréglementation :

Elle se repose principalement sur les initiatives suivantes :

• possibilité de souscription à l'étranger d'une assurance à


l'importation. Concernant le volet export.
• libéralisation à partir des emprunts extérieurs.

• suppression du visa des titres d’exportation.


Il y a lieu de • mise en place des zones offshore industrielles d'exportation.
retenir

• mobilisation en devises des créances nées .


• possibilité de couverture contre le risque de change.

Internationalisation des banques marocaines :

Cette stratégie repose sur deux pôles d'action: -intensifier les relations avec un réseau de
correspondants étrangers de plus en plus large; -développer les implantations directes à
l'étranger;

III. Les nouvelles mesures de la politique monétaire au Maroc :

1-La suppression des emplois obligatoires :

Les banques commerciales étaient tenues de financer le Trésor grâce à un système de


plancher d'effets publics. Par exemple, en 1980, les banques devaient détenir 30 % de leurs
dépôts sous forme de bons du Trésor à faible rémunération. De plus, les banques
commerciales avaient l'obligation de détenir un pourcentage spécifique d'obligations émises
par les banques de développement.

Dans le cadre de l'allégement des contraintes sur les emplois de fonds auxquelles sont
soumises les banques et de la réduction du contrôle quantitatif des crédits

12
bancaires, le Conseil du Crédit et du Marché Financier (CCMF) a décidé de ne plus baser le
taux plancher d'obligations de la CNCA que les banques sont tenues d'acheter sur le total de
leurs dépôts mais sur leurs dépôts à vue et ce, à compter de juillet 1990. En outre, afin
d'améliorer l'allocation des ressources, ce taux a été réduit en 1991 en vue de son abolition
progressive. Il est passé de 3,5 % des exigibilités à 3 % au 1er juillet 1991, puis à 2 % au 1er
juillet 1993.

En 1994, les conditions de distribution du crédit ont été assouplies, et certains coefficients
d'emplois bancaires auxquels étaient astreintes les banques ont été supprimés : il s'agit des
portefeuilles minimums d'emplois en crédits à moyen terme réescomptables et en crédit au
logement ainsi que du coefficient de retenue sur les créances nées à l'étranger, et ce, afin de
permettre l'accroissement du crédit.

En mai 1996, la libéralisation des emplois bancaires a été poursuivie en vue de l'évolution
vers la suppression progressive du portefeuille minimum obligatoire d'effets publics. C'est
ainsi qu'à partir du 30 septembre 1996, les banques ont été tenues de conserver un
portefeuille d'effets publics à six mois et à un an égal à au moins à 10 % de leurs dépôts. Le
plancher minimum de bons du Trésor était de 33,5 % en 1990. Il est passé à 32 % en 1991, 25
% en 1993 et 15 % en 1994.

2- La libéralisation des taux d'intérêts créditeurs et débiteurs :

- Afin de simplifier la structure des taux d'intérêt, de stimuler l'épargne, et renforcer la


compétitivité des banques, la banque centrale a libéralisé, en 1985, les taux de rendement des
dépôts d'une durée dépassant 12 mois, puis, le taux d'intérêt sur les dépôts à terme dont la
durée est supérieure à six mois en 1989 a été libéralisé à son tour.

En juillet 1990, la BAM a libéralisé les taux sur les dépôts d'une durée de plus de trois mois
pour encourager la concurrence entre les intermédiaires financiers et améliorer l'allocation
des ressources.

Entre 1986 et 1991, pour les taux sur dépôts qui sont restés réglementés, Bank Al-Maghrib a
remplacé les taux fixes par des taux minimaux.

En janvier 1992, tous les taux d'intérêt sur les dépôts ont été totalement libéralisés. Toutefois,
la rémunération des comptes sur carnets demeure fixée sous la forme d'un taux minimum,
établi à 7 % par an en avril 1995.

- Les autorités avaient commencé en 1985 à éliminer tous les taux fixes sur les prêts accordés
par les banques et ont introduit à la place un système de plafonnement des taux débiteurs. Les
modalités de détermination des taux maximums ont été modifiées à plusieurs reprises.

Depuis juillet 1991, le taux plafond est ajusté mensuellement par la banque centrale et
s'applique à tous les crédits à taux fixes.

13
Le processus de libéralisation des taux débiteurs a été achevé en 1996. En vertu d'un arrêté du
ministère des Finances et des Investissements extérieurs en date du 31 janvier 1996, les taux
d'intérêt annuels applicables à tous les crédits sont librement déterminés par les banques et
peuvent être fixes ou variables, sauf pour les crédits d'une durée inférieure ou égale à un an
qui, eux, doivent être rémunérés selon un taux fixe, Les autorités se contentant de préconiser
un niveau indicatif de plafond pour les taux débiteurs.

À travers la libéralisation des taux d'intérêt débiteurs, la tendance à la baisse de ces taux sous
l'effet de la concurrence aboutira à une marge d'intermédiation bancaire faible35(*).

Le décloisonnement des activités bancaires :

Par l'intégration de la notion de la « banque universelle », Il s'agit de mettre fin à une longue
période de périmètres d'activités spécialisées (logement, tourisme, agriculture, artisanat etc.)
entre banques dites de dépôt et celle dites d'investissement ou de développement ou
organismes de financement spécialisés (OFS). Les conditions de concurrence sont également
restaurées entre banques publiques et privées et la TVA sur activité bancaire a été également
harmonisé.

Le renforcement des règles prudentielles :

Afin d'aligner les banques marocaines sur les standards internationaux, les mesures
principales imposées à L'exercice de l'activité bancaire depuis 1996 sont :

· Un capital minimum de 100 Millions de MAD, depuis 1989 ;

· Des provisions des créances en souffrance égales au moins à 20% pour celles pré douteuses,
à 50% pour celle douteuses et à 100% pour les créances compromises.

· Un coefficient de solvabilité ou ratio-Cooke (Crédits et engagements / Fonds propres) de


8% à l'image des exigences internationales ;

· Un coefficient de division des risques (Encours cumulé d'un client / Fonds propres) de 10%,
a récemment été porté à 20% en 2000 ;

· Un coefficient de liquidité entre actif réalisable et passif exigible de 60% a été porté à 100%
en 2000.

La déréglementation et la déspécialisation de l'activité bancaire ainsi que l'instauration d'un


cadre juridique pour la contenir, en terme de contrôle et supervision et gestion de risque, tous
ses dispositions ont contribué à créer un système bancaire, quoique comportant quelques
points faibles, est considéré parmi les plus développés d'Afrique.

14
3-la nouvelle loi bancaire :
La loi n°103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, plus connue
sous l’appellation de « loi bancaire » a été adoptée en novembre 2014 puis publiée dans la
version arabe du Bulletin Officiel (n°6328) et la version française (n°6340) le 5 mars 2015.

Une loi attendue

Les intermédiaires financiers marocains et surtout les acteurs bancaires attendaient l’entrée en
vigueur de la loi bancaire pour lancer de nouveaux services et produits en matière de finance
participative, de micro-crédit et de nouveaux moyens de paiement.

Cette nouvelle était particulièrement attendue par les acteurs souhaitant innover dans le
domaine des paiements ainsi que par certains segments de clientèle. La nouvelle loi bancaire
répond notamment aux besoins des MRE ou marocains résidants à l’étranger d’avoir une
offre bancaire ou de moyens de paiement plus ciblée que les offres traditionnelles : moins
chères et plus faciles à gérer à distance. La loi pose également un cadre réglementaire pour
les offres à destination des Low Income Banking customers, ou ménages à revenus limités.
Enfin, cette loi permet d’intégrer les segments de population soucieux de financer leurs
projets ou achats immobiliers avec des offres conformes à la sharia comme proposé
désormais par les banques participatives ou fenêtres participatives.

Une loi dense

La nouvelle loi bancaire marocaine couvre principalement les champs suivants :

Le champ d’application et le cadre constitutionnel


L’agrément des établissements de crédit
Les banques participatives
Les règles prudentielles et le contrôle des établissements de crédit
La gestion des risques systémiques
La question des intermédiaires dans les opérations

15
Conclusion
Entre un marché algérien sous-bancarisé ou encore un marché tunisien trop étroit pour 20
banques commerciales qui se disputent le terrain, le Maroc tire assez bien son épingle du jeu.
Le Royaume a ainsi pu s'appuyer sur une bonne croissance économique impulsée par le
dynamisme du secteur privé, et sur sa belle cote pour les investissements directs étrangers

La puissance du système bancaire marocain ne doit pas occulter ses domaines de fragilité,
d’autant plus que sa santé financière relativement satisfaisante est en partie imputable à la
faiblesse de l’expansion du marché et à des relations commerciales pas toujours favorables
aux consommateurs. Les banques sont nettement plus soucieuses de leur part de marché, de
leur marge d’intermédiation ou de l’embellissement du packaging marketing de leur produits,
que de leur contribution au développement des services financiers-notamment à travers une
véritable politique d’innovation-ou à l’essor du tissu économique et industriel national.

Dans ce domaine, les pouvoirs publics ont un rôle majeur à jouer d’orientation et d’incitation.
Il s’agit pour l’Etat de favoriser l’émergence d’institutions bancaires privées qui serviront de
locomotives à l’économie nationale en se détachant des inclinaisons oligopolistiques du
secteur et en introduisant une concurrence saine et profitable à tous.

16
Webographie :

http://blog.wikimemoires.com/2012/01/composantes-systeme-bancaire-marocain/

http://www.yabiladi.com/articles/details/2755/systeme-bancaire-marocain-meilleur-
maghreb.html

http://www.memoireonline.com/07/09/2431/m_la-liberalisation-du-marche-financier-
marocain-et-son-impact-sur-lintermediation-bancaire1.html

https://www.mfw4a.org/fr/maroc/le-secteur-financier.html

http://banque.4u.ma/index.php/historique-du-secteur-bancaire-marocain

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_banques_marocaines

http://laouni6.blogspot.com/2005/06/expos-sur-le-march-montaire-marocain.html?m=1

http://www.memoireonline.com/01/13/6659/m_Le-secteur-bancaire-marocain1.html

https://www.sab2i.com/blog/fr/la-nouvelle-loi-bancaire-au-maroc-une-ouverture-riche-en-
opportunites-pour-les-banques-et-les-nouveaux-intermediaires-financiers-2/

17

Вам также может понравиться