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INTRODUCTION GENERALE

Les TIC sont devenus l’un des piliers de la société moderne. Aujourd’hui, de nombreux pays
considèrent la compréhension de cette technologie et la maîtrise de ses principaux concepts et savoirs
faire comme partie intégrante de l’éducation au même titre que l’écriture, la lecture et le calcul.
En effet, le monde des télécommunications, des communications électroniques et des TIC
(technologies de l’information et de la communication ; information and communication technology)
est un espace en pleine gestation et mutation. Au quotidien, l’on observe une apparition
exponentielle de normes et de technologies en la matière à laquelle les Etats du monde doivent
s’arrimer. Au Cameroun, les TIC ont longtemps été considérées comme un instrument à usage
administratif. Dans les milieux domestiques, seuls certains particuliers et hauts cadres de
l’administration recouraient à cet outil avec pour principales offres le téléphone filaire, le fax, le
télex.
Ces dernières décennies, au Cameroun comme dans le monde entier, les TIC ont connu une avancée
considérable. Si l’internet est apparu comme un concept majeur de la consolidation des acquis, son
utilisation apparaît comme l’un des vecteurs de cette avancée. Pour certains, internet est une
plateforme d’échanges de toutes natures. Pour d’autres en revanche, il s’agit d’une source
d’informations pouvant être utilisée à des fins techniques et scientifiques. Le nombre d’utilisateurs
croissant et son dynamisme technologique font de cet instrument une merveille pour la société du
XXIe siècle. C’est dans les années 90 que le secteur des TIC a commencé à être véritablement
encadré. En effet, après l’indépendance, le secteur des télécommunications assurait jusqu’à la fin des
années 80 non seulement les fonctions de règlementation mais aussi celles d’exploitation.
C’est à cette période que sera mise sur pied l’ossature du réseau camerounais des
télécommunications. Cela n’a été possible qu’avec la participation de la Compagnie Française des
Câbles Sous-marins et de Radio (FCR). Cette filiale française de France Telecom a non seulement
assuré pendant près de vingt-ans la mise en œuvre du réseau camerounais des télécommunications,
principalement pour les villes de Douala et de Yaoundé, mais a également œuvré pour la création
d’une école dans laquelle seront formés des techniciens supérieurs et ingénieurs spécialisés en
télécommunications aptes à défendre en toutes circonstances les intérêts du Cameroun.
C’est ce qui arriva avec la création en 1969 de l’Ecole Nationale des Postes et Télécommunications
(ENSPT). Il est apparu suffisant pour être rangé au sein d’un seul ministère avec les mines et les
transports. C’est alors qu’en 1987, l’Etat a décidé d’octroyer une autonomie financière au ministère
des postes et télécommunications (MINPTT). Cela sera fait au travers de la loi n o7/021 du 17
Décembre 1987 portant création du budget annexe des postes et télécommunications.
L’année 1998 va constituer un tournant important dans le développement et l’exploitation des TIC au
Cameroun. Les lois de 1998 (télécommunications, communications sociales) et les décrets de 1998
(création de la CAMTEL et de la CAMTEL mobile) en sont quelques illustrations. La loi n o 98/014
du Juillet 1998 portant réglementation des télécommunications au Cameroun va ouvrir le secteur aux
investisseurs privés en créant un environnement concurrentiel sain. Cette loi sépare les fonctions de
régulation et d’exploitation en créant l’ART (Agence de Régulation des Télécommunications), en
instituant le MINPOSTEL afin de superviser le secteur et la tutelle de toutes les entreprises publiques
y agissant. Elle a en outre assujetti toute intervention de certains acteurs à la délivrance formelle
d’autorisations, de récépissés de déclaration ou d’homologation. La loi n o 2005/013 du 29 Décembre
2005 amendant et complétant certaines dispositions de la loi de 1998 suscitée a aussi apporté de
nombreuses modifications : transformation du FST (fonds de solidarité des télécommunications) qui
était logé à l’ART et gérés par celle-ci en un compte d’affectation spécial logé au ministère des
finances.
C’est en 2010 que les TIC, les télécommunications et les communications électroniques
prennent véritablement leur envol au Cameroun. Cette année constitue en réalité une année
charnière dans la prise en considération et le développement du secteur des télécommunications au
Cameroun. Mais dans un environnement où cohabitent des entités différentes, de différentes
moralités et de niveaux de maîtrise du concept, les problèmes d’intégrité des données échangées, de
disponibilité des ressources, d’authentification des utilisateurs, de confidentialité dans les
communications vont se poser, seront monnaie courante et mériteront une attention particulière pour
la sécurité des personnes, des données et des infrastructures. Cette attention débute par l’analyse des
concepts fondamentaux.
L’expression « TIC » désigne le domaine de la télématique, c’est-à-dire des techniques de
l’informatique, de l’audio-visuel, du multimédia, d’internet et de la télécommunication qui
permettent aux utilisateurs de communiquer, d’accéder aux sources d’information, de stocker, de
manipuler, de produire et de transmettre l’information sous toutes les formes (texte, musique, son,
image, vidéo et interfaces graphiques interactives (IHM)). Les textes juridiques utilisent la locution
« communication électronique » pour désigner les TIC. En réalité, et plus couramment aujourd’hui,
les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ouvrent des
problématiques résultant de l’intégration de ces technologies ou techniques au sein des systèmes
institutionnels. Leur maîtrise permet à tous de participer pleinement à une société du savoir, de
développer des logiciels et matériels adaptés à leur culture nationale, régionale et internationale. Le
domaine des TIC est par conséquent un domaine large et composite. Il s’agira ici de présenter
sommairement les règles qui dirigent l’action des différents acteurs entre mesures et démesures.
Le plan du cours sera subdivisé en plusieurs chapitres et s’articulera de la manière suivante :

Chapitre 1 : Généralités sur le droit des TIC


Chapitre 2 : Sources du droit des TIC
Chapitre 3 : Les acteurs du droit des TIC
Chapitre 4 : L’objet du droit des TIC
Chapitre 5 : Le régime juridique et financier des TIC
Chapitre 6 : Le règlement des différends en droit des TIC
Chapitre 7 : La cybercriminalité et la cybersécurité
Chapitre 8 : La protection des données à caractère personnel
Chapitre 9 : Les contrats en droit des TIC
Chapitre 10 : La géolocalisation et la biométrie

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