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O Ali !

1
«Aucune personne n’a subi ce que j’ai subi»

(Ali)

2
DU MEME AUTEUR

« L’Islam Made in France »


1998

« Corrections & Interrogations »


(L’Islam pour cible)
Tome 1
1999

« O Ali »
2000

« Corrections & Interrogations »


(Hors série)
2000

« Corrections & Interrogations »


(L’Islam pour cible)
Tome 2
2002

« Comme dans un film »


2004

« Tarik Ramadan, un imposteur du 21ème siècle »


2004

« Les musulmans et l’intégration, ou, le désaveu »


2005

«Mais qui était Mou’awiya ? »


2006

« Les mythes fondateur du sunnisme contemporain »


2006

3
4
Adresse internet : www.éditionsles12.com

EDITIONS LES DOUZE


30 RUE EDITH CAVELL
92411 COURBEVOIE CEDEX

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de


l'article 4, d'une part, que les copies ou reproductions strictement réservées
à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et
d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple
et d'illustration, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle,
faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou de ses
ayants cause, est illicite (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou
reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.

5
Au Nom de Dieu, Clément tout Miséricordieux

6
«Le Messager de Dieu (pslf) a été envoyé le lundi, j’ai
embrassé l’Islam le mardi».

(Ali)

7
Louanges et Glorifications

La louange est à Dieu qui Seul effectivement, se suffit à Lui-même.


La louange est à Dieu, Lequel alterne les choses au gré de sa volonté,
dans les cieux comme sur terre.
La louange est à Dieu, qui a créé le paradis et l’enfer comme
récompense et punition et qui a dissocié les hommes non pas dans
leurs richesses, leurs généalogies mais uniquement dans leurs œuvres.
Louanges à Toi Ô Allah, qui a fait de ta satisfaction une chose encore
plus convoitée aux yeux des élus.
La louange est à Dieu, qui est au dessus de tout, qui ne subit aucune
émotion, sensation, impression, influence, allégresse, joie, peine,
douleur, envie, fatigue, lassitude, épuisement, éreintement,
exténuation, harassement, accablement, ennui, lassitude, tracas,
crainte, pensée, désir...
IL est le propriétaire sans acquisition.
IL est le créancier éternel.
IL est le précédent et le subséquent.
IL est le donateur, jamais le donataire.
IL contraint mais ne saurait être contraint.
LE détenteur, le possesseur, le protecteur, le défenseur...
LE riche sans enrichissement et sans craindre la pauvreté.
IL voit mais ne saurait être vu, entend mais ne saurait être entendu.
IL est le créateur de la vie, de l’existence.
Qu’y-avait-il avant Lui sinon Lui ? !
IL ne subit ni pesanteur ni apesanteur.
IL ne connaît ni passé, ni présent, ni futur, aucun temps n’a d’effet sur
Lui, ainsi son jugement est incomparable.
IL sait tout, voit tout, entend tout.
IL n’est ni dedans, ni dehors, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur.
IL est Allah, Celui qu’il faut craindre.
IL est le juste et rend inéluctablement la justice.
IL punit l’injuste qui ne saurait le duper.
IL fit de sa parole une dérision contre les mécréants, Il dit ; «Pour
ceux qui traitent de mensonges nos enseignements et qui s’en
écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes et
ils entreront au paradis, quand le chameau passera par le chas
d’une aiguille, ainsi rétribuons nous les criminels» (coran 7 ; 40).
Pour les hypocrites, Il dit : «Ils sont indécis n’appartenant ni aux

8
uns ni aux autres» (coran 4;143) et de l’homme «L’homme appelle le
mal comme il appelle le bien» (coran 17;11). Louange à Lui, qui a
épargné les musulmans hommes et femmes auxquels Il dit : «Et
quand mes serviteurs t’interrogent sur moi, alors je suis tout proche
; je réponds à l’appel de celui qui me prie. Qu’ils répondent à mon
appel et qu’ils croient en moi» (coran 2;186) «Appelez moi, je vous
répondrai» (coran 40;60).

Louange à Dieu qui a fait de Mohamed un arabe, d’Ali un arabe, de


Fatima une arabe, du Mahdi un arabe et donc, louange à Dieu qui a
fait de moi un arabe1.

1 Je tiens à souligner que je n’accorde aucune supériorité à l’arabe sur le non arabe ce
qui serait bien évidemment contraire à l’islam, puisque le prophète a dit «l’arabe
n’est pas supérieur au non arabe… ». Je suis il est vrai, fier et ce à titre personnel,
d’être arabe puisque le sceau des prophètes fut arabe, que le coran a été révélé en
arabe, que la langue parlée au paradis sera l’arabe que la religion authentique est
arabe, Ali, Fatima sont tous deux très chers à mon cœur, sont arabes, enfin que le
Mahdi attendu est aussi arabe.

9
POURQUOI LES EDITIONS LES DOUZE ?

Nombreux seront les lecteurs qui se poseront probablement la


question suivante, «pourquoi les Editions les Douze ? ».
Nombreux seront aussi ceux qui penseront, à tort comme nous
allons le voir, que ce chiffre ainsi utilisé est propre au Chi’isme,
sinon, renferme une forte connotation Chi’ite. Comme je l’ai
d’ailleurs moi même cru avant de découvrir, Dieu merci après
bien des années, qu’il n’y avait absolument aucun rapport
entre le chiffre «théologique douze» et le Chi’isme et cela qu’il
soit primitif ou récent. Je pense que le mutisme des imams et
autres leaders ou pseudo leaders dits Sunnites sur la question,
a engendré cette totale méconnaissance, contrairement aux
savants Chi’ites qui en ont largement fait état. Les doctes
Sunnites, eux ne l’ont jamais abordée, bien plus, il me
semblerait qu’ils l’aient enterrée. Ce qui est effectivement et
pour le moins très mystérieux, surtout lorsque l’on sait que les
éléments permettant d’évoquer la question figurent dans, non
pas des manuscrits chi’ites mais bien au contraire orthodoxes
et de surcroît des plus célèbres, tels que, le Sahih de Boukhari,
le Sahih de Mouslim, le Sunane d’Abou Daoud, le Sahih de
Thirmidi et bien d’autres. Sans oublier que cette question doit
avoir une place conséquente dans la pensée de chaque
musulman et musulmane compte tenu de son importance
théologique. C’est aussi afin d’éviter tout amalgame entre les
Editions les Douze et le Chi’isme, en tout cas tel qui est perçu ou
qu’il pourrait effectivement l’être, que j’ai décidé de rédiger
cette petite note, surtout lorsque l’on sait ce que pensent les
musulmans dits Sunnites du Chi’isme et des Chi’ites. Sans me
soucier de l’opinion personnelle d’individus ne possédant aucun
savoir théologique et qui de surcroît adoptent un
comportement hostile et véhiculent une image stéréotypée de la
question. En effet, combien est-il paradoxal de constater que
ces mêmes personnes reprochent aux Chi’ites et autres
groupements religieux leurs «errances et déviations» et s’en
écartent en les évitant comme «la peste noire», tout en se
rapprochant d’une façon très amicale des incrédules.
Comportement on le conviendra, tout à fait contradictoire à la
lumière des écritures coraniques, ce qui apparaît quand même
beaucoup plus grave. Je reviendrais néanmoins sur ce sujet le
plus scientifiquement possible dans mon livre intitulé «l’Islam

10
19992», ou encore dans «l’Islam Made in France3». En
conclusion, j’ai décidé de nommer cette Maison d’Editions, les
Douze, en l’honneur des Douze hommes qui doivent succéder
au prophète dans le temps, afin de soutenir l’islam authentique.
Leur venue annoncée par le prophète Mohamed (ppsl) nous est
parvenue par l’intermédiaire des tous premiers compilateurs
de sentences prophétiques, (Hadiths) donc par des pionniers en
la matière.

Jabrir fils de Samoura a dit : «J’ai entendu le Messager de Dieu


dire, que ce monde ne prendra pas fin avant qu’il y est eu
douze califes, ils seront tous des Quoraiches». (Rapporté par le
sunane d’Abou Daoud volume 3 page 109).

Jabrir fils de Samoura a rapporté : Entrant mon père et moi


chez le Prophète, je l’ai entendu dire «Ce pouvoir du califat ne
sera échu qu’après le douzième calife puis il a débité des
mots que je n’ai pas retenus, je demandai à mon père ce qu’il
avait dit ? Il me répondit : «Tous ces califes seront des
Quoraichites». (Rapporté par le Sahih de Boukhari volume 4 page 528 le
sahih de Mouslim volume 2, chapitre du commandement page 686 N°942 &
le sunane d’Abou Daoud volume 3, chapitre le Mahdi page 109).

Ces récits sont aussi rapportés selon différentes variantes,


califes, imams, émirs… par l’ensemble des compilateurs de
sentences prophétiques à savoir, le Sahih de Thirmidi, le
Musnad d’ Hamed ibn Hanbal, le Mustadrek d’el Hakem, Kanz
Romel, Abou Narime et probablement par bien d’autres. On ne
peut donc qu’accréditer cette sentence prophétique, et par
conséquent constater que le chiffre douze ainsi utilisé, n’a rien
à voir comme je l’ai dit, avec le Chi’isme et les chi’ites. Quant
aux différentes questions que l’on pourrait se poser, telles que,
qui sont les douze califes, quel lien direct y-a-t-il entre ce
douzième calife et le Mahdi et qui enfin sera ce dernier ? vous
comprendrez fort bien chers lecteurs, que je sois dans
l’immédiat, dans l’impossibilité de répondre à ces
interrogations parfaitement légitimes et combien il est vrai
intriguantes. Voilà donc pourquoi j’ai décidé de nommer cette
Maison d’Editions, les Douze, en l’honneur de ces douze
hommes et plus particulièrement du douzième qui n’est autre à

2 Editions les Douze, Metmati Mâamar.


3 Editions les Douze, Metmati Mâamar.

11
mon sens que le Mahdi attendu, qui doit apparaître sur terre
quand celle-ci sera la proie de troubles, de tuerie et de
corruption sans précédents. Rappelons qu’il est un noble
descendant du prophète Mohamed (ppsl) par Fatima et Ali
(selp). Le Mahdi ré-instaurera le Royaume de Dieu sur terre,
afin que l’Islam triomphe une ultime fois (et Dieu Exalté Soit-Il
est le plus savant).

12
«Les reproches n’atteignent pas le semeur de discorde».

(Ali)

13
PRESENTATION DE L’AUTEUR

Converti à l’Islam durant le mois de ramadan de l’année 1988,


Metmati Mâamar est né en 1967 à Puteaux (92). D’un père
prolétaire et d’une mère au foyer, il est le septième enfant d’une
famille algérienne. Ayant vécu toute son enfance jusqu’à son
adolescence dans les bidonvilles de la banlieue parisienne, et
les cités dites de transites, la cité vieille voisine de la cité
blanche, il ne pu suivre une scolarité normale, préférant faire
faire des économies à son père, à l’insu de ce dernier afin
d’acheter viande et pain plutôt que stylos et livres. Metmati
Mâamar n’a pas pour ambition d’être imam ou leader,
professeur ou gourou et il n’est pas allé non plus étudier en
Syrie, en Arabie Saoudite ou en Egypte, mais seul dans sa
chambre. Il se considère comme un simple musulman à la
recherche de la lumière divine, de la vérité et cela à n’importe
quel prix. Il a retenu cette phrase de son vénéré exemple après
le prophète, Ali fils d’Abou Talib (psl) «la science et l’action
vont de paire si l’action ne suit pas la science alors la
science s’en va» et c’est aussi au nom de cette maxime qu’il
lutte corps et bien depuis des années. Il fonde en 1993 la
Muslim Association, puis en 1997 avec une poignée d’autres
musulmans l’O.D.P.M. (organisation de défense des
prisonniers musulmans). Ni Chiite, ni Sunnite, ni Hanbalite, ni
Malékite, il est musulman et considère qu’il est déjà très
difficile d’être musulman et d’appliquer correctement un
centième de l’islam, pour se prétendre être de tel ou tel autre
groupement. Pour seul diplôme, il a celui du débat «mettons-
nous autour d’une table et discutons, surtout
n’oublions pas d’agir car seules les œuvres feront
pencher la balance, la balance du tribunal du Tout
Puissant».

Metmati Mâamar signe ici son troisième livre, après «l’Islam


Made in France» et «Corrections & Interrogations» (l’Islam pour
cible) tome 1.

14
AVERTISSEMENT

Par souci d’éviter tout amalgame et malentendu, je tiens à


souligner que ce présent livre ne tend pas à :

1) Réhausser Ali fils d’Abou Talib (psl) au dessus de tout autre


compagnon du prophète. Il convient en effet à chacun si cela lui
semble opportun, d’établir par une étude impartiale et in
extenso, le rang éminent de chacun des compagnons du
prophète.

2) Ce livre ne tend pas non plus à accorder à Ali d’autres titres


que ceux qui lui sont dus, même s’ils ne sont pas toujours
reconnus pas tous, pis, souvent occultés.

3) Ce livre ne tend pas non plus à accorder à Ali plus d’amour et


autre faveur qu’à tout autre compagnon du prophète. Il
appartiendra en effet à chacun et selon son sentiment personnel
et/ou théologique, d’aimer ardemment, mollement ou pas du
tout, tels ou tels illustres hommes de l’islam.

4) Ce livre ne peut être utilisé ou servir d’aucune façon, d’ outil


de recherche déterminant sur la question de la Califat
(succession du prophète Mohamed (ppsl)). Il convient en effet
de rappeler au lecteur novice que le débat sur cette question ne
peut être clôturé sur un rapport de sentiment et de surcroît du
plus grand nombre.

5) Je tiens à rappeler au lecteur, qu’aucune étude


d’authentification n’a été faite sur la totalité des hadiths
(sentence prophétique) contenus dans le présent ouvrage. Il
convient donc au lecteur d’émettre certaines réserves quant à la

15
nature vraie de certains hadiths. Toutefois, je me suis permis
d’émettre mon appréciation sur les différentes sentences
contenues dans le présent ouvrage. Cette initiative n’engage que
ma propre responsabilité et mon propre point de vue. J’ai par
conséquent classé les différentes sentences ou prétendues
sentences comme suit:

- Une * (étoile) signifie que je considère cette sentence


prophétique comme faible.

- Deux ** (étoiles) signifient que je considère cette sentence


prophétique comme bonne.

- Trois *** (étoiles) signifient que je considère cette sentence


prophétique comme excellente. Et enfin, la mention «ne peux
m’exprimer» signifie que je n’ai pu classer la sentence en
question et ce en raison de plusieurs motifs, souvent parce que
le prétendu hadith est contredit par d’autres prétendus hadiths.
Mais il peut exister d’autres motifs dont je ne peux énumérer la
liste ici, ce que je peux d’ores et déjà dire est que j’ai tenu
compte d’une façon extrême de tous les paramètres liés à la
science et l’étude du hadith dont voici quelques exemples,
accompagnés de certains de leurs qualificatifs :

- L’APPUYE : Exemple ; le prophète aurait dit à Ali «tu es pour


moi ce qu’Araon était pour Moïse sauf qu’après moi il
n’y aura plus de prophète». Ce hadith (sentence
prophétique) est rapporté par le Mousnad d’Hamed ibn Hanbal,
le Sahih de Boukhari, le Sahih de Mouslim, le Sounane d’Abou
Daoud, le Sahih de Thirmidi, le Sunane d’Ibn Maja, par
l’historien El Tabari, le Mousanaf d’Ibn Abi Chiba et
probablement par bien d’autres. Je qualifie donc ce hadith
d’appuyé en raison du nombre important de rapporteurs, cette
sentence ne peut par conséquent, qu’être acceptée.

- LE VARIE : Exemple ; le prophète aurait dit «Je suis chargé


de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent qu’il n’y
a de Dieu que Dieu, s’ils le disent leurs vies et leurs
biens seront préservés…» (Rapporté par Boukhari, Mouslim &
Thirmidi) mais il aurait aussi dit «Je suis chargé de
combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent qu’il n’y a
de Dieu que Dieu et qu’ils paient la zakat et

16
accomplissent la prière, s’ils le font leurs vies et leurs
biens seront préservés» (Rapporté par Boukhari & Mouslim).
Nous sommes en présence de deux prétendues sentences
prophétiques, certes analogues, comportant néanmoins une
légère différence. Effectivement, le premier texte ne comprend
pas la prière et le versement de la zakat alors que le second les
mentionne de manière explicite, je qualifie cette différence
d’une variante ou d’une amputation. Nous verrons cela en détail
dans mon livre intitulé «Autopsie du hadith4».

- L’EVIDENT : Exemple ; le prophète aurait dit «tu es mon


frère dans cette vie et dans l’au-delà» mais encore «qui
te fait du mal me fait du mal». Ce hadith porte le
qualificatif d’évident en raison de son caractère patent, il est
bien évident que celui qui fait du mal à un musulman fait du
mal à tous les musulmans, le mal est plus grand s’il s’agit d’un
homme tel qu’Ali ! Il est bien aussi évident que celui qui a été le
frère fidèle du prophète en ce monde le sera dans l’au-delà.
Ainsi ce hadith est classé parmi les évidents.

NE PEUX M’EXPRIMER : Exemple ; le prophète aurait dit


«fermez toutes les portes exceptée celle d’Ali». Hadith
rapporté notamment, par le Sahih de Thirmidi. Ce hadith ou du
moins ce prétendu hadith, (je pense effectivement qu’il faille
toujours utiliser le conditionnel quand la contestation sérieuse
se présente à l’encontre d’un hadith), rencontre une opposition
d’ordre contradictoire. En effet, il est rapporté par Boukhari,
Mouslim, el Baladuri, Tabari et probablement par bien d’autres,
que le prophète aurait dit de «fermer toutes les portes
exceptée celle d’Abou Bakr» et non pas celle d’Ali. Nous
sommes de toute évidence en présence de deux prétendues
sentences prophétiques complètement contradictoires. Il est
certain que ce n’est pas le prophète qui s’est contredit mais
plutôt que l’un des deux récits est faux. Je ne peux donc
accorder aucun crédit à l’un ou à l’autre, je suis donc contraint
de classer temporairement ces hadiths dans la rubrique «ne
peux m’exprimer». Rappelons qu’il existe une multitude
d’autres qualificatifs tels que, le partiellement acceptable, le
vérifiable, le sensé, le conforme, le vérifié… etc etc, qui nous
permettent de classer les différents hadiths avec prudence et

4 Editions les Douze, Metmati Mâamar.

17
sérieux, sans oublier bien sûr la fameuse chaîne des
rapporteurs. Pour terminer, je tiens à souligner que tout homme
et toute femme a le droit d’exprimer librement et sans craindre
quelque reproche que ce soit, son amitié, son amour pour Ali,
sans avoir à craindre d’être taxé de chi’ite et donc de
«déviationniste». Un tel comportement serait de la part de son
accusateur un acte abject. L’amour pour Ali est ordonné non pas
par les chi’ites ou le Chi’isme, mais par le prophète Mohamed
(ppsl) en personne, il serait donc et c’est le moins que l’on
puisse dire inconvenant, de prétendre que le prophète était
adepte du Chi’isme, en tous cas telle que cette doctrine est
perçue de nos jours.

18
«Les actions pieuses surérogatoires ne rapprochent pas
de Dieu si elles sont un obstacle aux obligations».

(Ali)

19
PROLOGUE

Je salue ce livre comme une œuvre posthume, un acte de


générosité, de loyauté, de réalité et de justice, dédié à un
homme, un seul qui par ses services rendus à l’islam, par son
rang, par son jugement, par sa personne, par sa mort, sa
souffrance est et restera le bras droit du prophète Mohamed
(ppsl), (cet avis n’engage que moi). L’œil qui pleure Ali à ce
jour, ne peut être taxé d’égaré. L’eau du ciel n’a pas suffit à
nettoyer et à ensevelir le sang de cet homme, le vent soufflant
d’Est en Ouest ne peut éparpiller le souvenir de l’homme trapu
à la barbe blanche aux mains fortes et aux avant bras musclés.
Celui qui depuis le jour où le prophète Mohamed (ppsl) fut
déposé en terre, n’a connu que l’amertume. Nul être ne
marchant sur cette terre ne peut prétendre être, ne serait-ce
que son ombre effacée, lui Ali l’émir des pieux. L’homme du
combat singulier, le mari de la reine des femmes du paradis
Fatima (psl) selon les termes même du prophète, le père des
deux maîtres de la jeunesse du paradis Hassan et Hossein (pse)
selon les termes même du prophète. L’homme qui dit «il vaut
mieux être vaincu dans la vérité que vainqueur dans
le mensonge», celui qui dit, quand son aile droite fut
bousculée «faites comme si l’aile droite n’avait jamais
existé», qui lors de la bataille du chameau dit «ne
poursuivez pas les fuyards, ne tuez pas les blessés et
n'attaquez que si vous y êtes forcés», celui qui pleura ses
deux antagonistes Talhat et Zobeir après qu’ils perdirent tous
deux la vie, celui qui dit quand on lui posa la question «ont-ils
donné des associés à Dieu ? » il répondit «ils fuyaient le
polythéisme», «sont-ils des hypocrites» il répondit «les
hypocrites n’évoquent Dieu que très rarement» on lui
demanda alors «qui sont-ils» il répondit «certains parmi
nos frères qui se sont montré injustes envers nous».
Combien est injuste celui qui dit que vos pleurs sont mal.
Combien est injuste celui qui te dit oublie, combien est injuste
celui qui te dit tournons la page...

20
«Quiconque abandonne le propos : «Je ne sais pas» court à
sa perte».
(Ali)

«Depuis le décès du Messager de Dieu, je n’ai cessé d’être


lésé»
(Ali)

«Je suis le premier à avoir embrassé l’Islam».


(Ali)

21
SENTENCES DU PROPHETE MOHAMED

(paix et prière sur lui)

945 - 5Je laisse ce qui vous permettra si vous l’observez, de ne


jamais dévier de la bonne voie après moi, le Livre de Dieu et
ma descendance, les gens de ma famille. Ces deux choses ne
seront jamais séparées jusqu’à ce qu’elles me rejoignent au
Bassin6.***

953 - C’est comme si on m’a questionné et j’ai répondu : je


laisse pour vous at-Thiqlayn7, l’un d’eux est plus grand que
l’autre, le Livre de Dieu et ma descendance, ma famille, voyez
comment faire pour qu’ils me succèdent. Lesquels ne seront
jamais séparés jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. Certes
Dieu est mon Seigneur et je suis le seigneur de tout croyant,

5) Les numéros qui précèdent les textes sont ceux qui figurent dans le livre intitulé
Kanz Romel. Importante compilation de hadiths (sentences prophétiques) du 10ème
siècle.
6) Le bassin, plus connu sous le nom El Kawtar (l’abondance) dont fait allusion la
Sourate 108. Lieu de rencontre des musulman (e)s avec le prophète Mohamed (ppsl).
7) On peut traduire le terme Thiqlayn littéralement par deux poids précieux.

22
celui dont je suis le seigneur alors Ali est le seigneur. Dieu,
soutiens celui qui le soutient et sois ennemi de ses ennemis. ***

32877 - Et puis, il m’a été ordonné de fermer ces portes8 sauf


celle de Ali, ce qui a suscité bien des discussions. Je jure par
Dieu que je n’ai ni fermé ni ouvert quelque chose (de ma propre
initiative) mais on m’a ordonné quelque chose que j’ai exécutée.
(NE PEUX M’EXPRIMER)

32878 - Ne t’aime (ô Ali) qu’un croyant et ne te déteste qu’un


hypocrite. ***

- Le prophète aurait dit : «O mon Dieu, fais venir la personne


que tu aimes le plus afin qu’elle mange avec moi cette viande,
Ali est venu» (En raison de son inexistence dans le Kanz Romel, cette
sentence n’est pas précédée d’un chiffre sous réserve de vérifications plus
approfondies, ce hadith est néanmoins rapporté par le Sahih de Thirmidi &
Nissa’i).

32879 - Tu es mon frère (ô Ali) dans le monde ici-bas et dans


l’au-delà. ***

32880 - Tu es de moi et je suis de toi. ***

32881 - Tu es pour moi ce que Moise fut pour Aaron (sur eux la
paix), sauf qu’après moi il n’y aurait point de prophète. ***
(Sentence prophétique rapportée notamment par le Mousnad d’Hamed ibn
Hanbal, le Sahih de Boukhari, le Sahih de Mouslim, le Sunane d’Ibn Maja,
le Sounane d’Abou Daoud, le Sahih de Thirmidi, par l’historien el Tabari, le
Mousanaf d’ Ibn Abi Chiba)

32882 - Ce n’est pas moi qui l’ai pris (Ali) pour confident, c’est
Dieu qui l’a fait. (NE PEUX M’EXPRIMER)

32883 - Que voulez-vous de Ali ? Que voulez-vous de Ali? Que


voulez-vous de Ali ? Certes Ali est de moi et il est le seigneur de
tout croyant après moi. ***

32884 - Un hypocrite ne peut aimer Ali et un croyant ne peut


le détester. ***

8) Il s’agit des portes donnant sur la mosquée du prophète.

23
32885 - Ô Ali, nul n’a le droit d’être en état d’impureté légale
dans cette mosquée, hormis moi et toi. (NE PEUX M’EXPRIMER)

32887 - Je ne vous ai pas écarté de moi et je ne l’ai pas gardé


non plus, c’est Dieu qui vous a écartés et Il l’a gardé. Je suis
seulement un serviteur commandé qui exécute ce qu’on lui
ordonne de faire, je n’observe que ce qui m’a été révélé. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

32888 - Assieds-toi ô Abou Torab9. ***

32889 - Je suis la maison de la sagesse et Ali sa porte. **

32890 - Je suis la cité du savoir et Ali sa porte et celui qui veut


le savoir, qu’il vienne à la porte. **

32891 - Dieu m’a ordonné de marier Fatima à Ali.**

32892 - Dieu Grand Soit-Il, fit la descendance de


chaqueprophète de père en fils et il fit la mienne, de la
progéniture de Ali fils d’Abi Tâlib. ***

32893 - Le meilleur de mes frères c’est Ali, et le meilleur de


mes oncles c’est Hamza10. **

32894 - L’invocation de Ali est un culte. *

32895 - La vision du visage de Ali est un culte. *

32899 - Dieu est l’ennemi des ennemis de Ali. ***

32900 - L’adresse de la lettre du croyant c’est son amour pour


Ali fils Abî Tâlib. ***

9) Sobriquet donné à Ali par le prophète Mohamed (ppsl). Ali s’étant disputé avec son
épouse le prophète alla à sa recherche et finit par le trouver allongé à même le sol, il
le redressa en lui essuyant le dos pour écarter la poussière, il lui dit alors «lève toi ô
Abou Tourab» (père de la poussière) «lève toi ô Abou Tourab».
10) Hamza, alias le chasseur de lion oncle du prophète, trouva la mort lors de la
bataillle d’Uhud où il fut tué par l’esclave abyssin Wahsi qui obtint ainsi son
affranchissement. Une fois mort, son corps fut mutilé par Hind fille d’Utba et femme
d’Abou Sofian, qui sauvagement mâcha son foie. Le prophète fut extrêmement ému et
souffrit beaucoup de sa disparition.

24
32901 - Celui qui fait du mal à Ali, alors il me fait du mal. ***

32902 - Celui qui aime Ali alors il m’aime et celui qui déteste
Ali, il me déteste alors. ***

32903 - Celui qui insulte Ali, alors il m’insulte et celui qui


m’insulte, insulte Dieu11. ***

32904 - Celui dont je suis le Seigneur (ou maître), Ali est le


seigneur aussi. ***

32905 - Celui dont je suis le protecteur, Ali est le protecteur


aussi. ***

32906 - Je vais vous citer les deux plus misérables des


hommes : Ohaymir Thamôd qui a coupé les jarrets de la
chamelle et celui qui te frappera ô Ali sur celle-là, jusqu’à ce
que celle-là gémisse. **

32908 - Ali est ma souche et Ja’far12 ma branche. (NE PEUX


M’EXPRIMER)

32909 - Ali est l’imam des pieux, celui qui tue les impies. Celui
qui lui porte secours sera secouru et celui qui l’abandonne sera
abandonné. ***

32910 - Ali est la porte de l’absolution, celui qui entre par cette
porte est un croyant et celui qui sort par cette porte est un
mécréant. (NE PEUX M’EXPRIMER)

32911 - Ali est le pas de la porte de ma science. **

32912 - Ali est avec le coran et le coran avec Ali, ils ne seront
jamais séparés jusqu’à ce qu’ils parvinrent au Bassin. ***

11) Malheureusement, nous savons comment Murawiya fils d’Abou Sofian l’affranchi,
avait ordonné, non seulement d’insulter mais bien plus de maudire Ali lors de chaque
prêche du vendredi.
12) Cousin du prophète et frère d’Ali dont il était l’aîné de dix ans, il fit la première et
la seconde immigration vers l’Abyssini et Médine. Il trouva la mort en martyr lors de
la bataille de Muta en septembre 629, après avoir perdu le bras droit puis le gauche, il
serra l’étendard de ses moignons. On trouva plus de soixante blessures sur son corps,
il avait 40 ans, le prophète pleura sa mort.

25
32913 - Ali est de moi et moi de lui, et personne n’accomplira
quelque chose à ma place sauf moi ou Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

32914 - Ali est pour moi ce que ma tête est pour mon corps. (NE
PEUX M’EXPRIMER)

32916 - Ali fils Abi Tâlib est le seigneur de celui dont je suis le
Seigneur. ***

32917 - Ali fils Abi Talib rayonnera au paradis comme l’astre


du matin qui rayonne pour les gens du monde ici-bas. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

32918 - Ali est le roi des croyants, comme l’argent l’est pour les
hypocrites. ***

32919 - Ali accomplira ma religion. ***

32920 - A chaque fois que Dieu révèle le Verset suivant: «Ô


ceux qui ont cru», Ali est sa tête et son émir. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

32921 - La paume de ma main et celle de Ali se valent dans la


justice. ***

32922 - Tais-toi13, je t’ai mariée au plus aimé de ma famille.


***

32923 - N’es-tu pas au courant que Dieu vint aux gens de ce


monde ici-bas et choisit d’entre eux ton père qu’il envoya
comme prophète. Puis il vint une deuxième fois, choisit ton
mari et me révéla de le marier et de le prendre comme
testamentaire. (NE PEUX M’EXPRIMER)

32924 - N’es-tu pas satisfaite14 que je t’ai mariée au plus


ancien de mon peuple dans l’islam, le plus savant et le plus
magnanime. ***

32925 - N’es-tu pas satisfaite que je t’ai mariée au premier


musulman et le plus savant, tu es certes la plus noble des

13) Le prophète s’adresse à Fatima.


14) Il s’agit là encore de Fatima.

26
femmes de ma nation comme l’était Marie pour son peuple.
N’es-tu pas satisfaite ô Fatima, que Dieu vint aux gens de ce
monde ici-bas, choisit deux d’entre eux qui furent, l’un ton père
et l’autre ton mari. ***

32926 - Je t’ai mariée au meilleur de ma famille, le plus


savant15 d’entre eux, le plus magnanime et le premier
musulman. ***

32927 - Je t’ai mariée à lui, il est le premier musulman de mes


compagnons, le plus savant et le plus magnanime. ***

32928 - Qu’est ce qui te fait pleurer ? Je ne t’ai pas fait défaut


en mon âme et conscience en te mariant au meilleur de ma
famille. Et par celui que mon âme est entre ses mains ! Je t’ai
mariée à un heureux dans le monde ici-bas et certes un
vertueux dans l’au-delà. ***

32929 - Ô Anass, sais-tu ce que Gabriel16 m’a révélé ? Il m’a


dit : «Dieu m’ordonne de marier Fatima à Ali». **

32930 - ô Fâtima ! Je ne t’ai pas fait défaut en te mariant au


meilleur de ma famille. ***

32931 - N’es-tu pas satisfait d’être pour moi ce que Moise fut
pour Aaron, sauf que tu n’es pas un prophète.*** Il ne faut pas
que je parte sans que tu sois mon successeur. (Comme on peut le
constater, j’ai divisé ce texte en deux parties à l’une j’ai accordé trois étoiles
et à la deuxième partie la mention NE PEUX M’EXPRIMER)

32935 – Debout, tu ne sers qu’à être Abo Thorab, une fois tu


me mets en colère et une autre tu établis des liens de fraternité
entre Al-Ançar et Al-Mohâjirôn,17 quant à moi je n’ai jamais
fait de même entre toi et eux. N’es-tu pas satisfait d’être pour
moi ce que Moise fut pour Aaron sauf qu’après moi il n’y aura
pas de prophète. Celui qui t’aimera sera submergé de paix et de
foi, et celui qui te détestera, Dieu le tuera et mourra d’une mort

15) Il s’agit d’Ali.


16) Il s’agit de l’archange Gabriel, intermédiaire entre Dieu et les prophètes.
17) Ançars les habitants de Médine, Mohajirouns les habitants de la Mecque ayant
émigré à Médine.

27
comme celle d’avant l’islam, et sera jugé en fonction de ce qu’il
a fait dans l’islam. ***

32936 - Ô Omm Salîm ! La chair de Ali est de ma chair et son


sang de mon sang, il est pour moi ce que Moise fut pour Aaron.
***

32939 - Je t’ai gardé pour moi, tu es mon frère et je suis le


tien, et si quelqu’un te demande des preuves, dis : «je suis un
serviteur de Dieu et le frère de son messager», personne
sauf toi ne peut la prononcer hormis un menteur. **

32941 - Ali est de moi et moi de lui et il est le protecteur de tout


croyant après moi. ***

32943 - Moi et Ali sommes d’un seul arbre, et les gens sont de
différents arbres. ***

32945 - Dieu est mon protecteur et je suis le protecteur de tout


croyant, et celui dont je suis le seigneur, Ali est le seigneur
aussi. ***

32946 - Dieu ! celui dont je suis le seigneur, Ali est aussi le


seigneur, Dieu ! Protège celui qui le protège, soutiens celui qui
le soutient et aide celui qui l’aide. ***

32947 - Que Dieu témoigne pour eux ! Dieu, j’ai transmis!


Celui-là est mon frère, mon cousin, mon beau-frère et le père de
mon fils, Dieu ! Jette dans l’enfer celui qui lui fera du mal. ***

32948 - Celui dont Dieu et son messager sont les seigneurs,


celui-là est le seigneur aussi - c’est-à-dire- Ali. Dieu ! Protège
celui qui le protège et sois ennemi de celui qui lui est ennemi.
Dieu ! Celui qui l’aurait aimé aime-le et déteste celui qui
l’aurait détesté. ***

32949 - Ô Barîdat ! Ne suis-je pas plus digne des croyants


qu’ils le sont envers eux-mêmes ? Celui dont je suis le
protecteur, Ali est le protecteur aussi. ***

28
32950 - Celui dont je suis le protecteur, Ali est le protecteur
aussi. Dieu ! protège celui qui le protège et sois l’ennemi de
celui qui lui est ennemi. ***

32951 - Celui dont je suis le protecteur, Ali est le protecteur


aussi. Dieu ! protège celui qui le protège, sois l’ennemi de celui
qui lui est ennemi, soutiens celui qui le soutient, abandonne
celui qui l’abandonne et aide celui qui l’aide. ***

32952 - Mon testamentaire, le réceptacle de mon secret et le


meilleur que je laisserais après moi, celui qui exécutera ma
promesse et accomplira ma religion, c’est Ali fils Abî Tâlib. (NE
PEUX M’EXPRIMER)

32953 - Je recommande à celui qui s’est fié à moi et m’a cru, la


Wilayat de Ali fils Abî Tâlib, celui qui lui fait acte d’allégeance
alors il me fait acte d’allégeance, et celui qui me fait acte
d’allégeance alors il fait acte d’allégeance à Dieu, et celui qui
l’aime alors il m’aime, et celui qui m’aime alors il aime Dieu, et
celui qui le déteste alors il me déteste, et celui qui me déteste
alors il déteste Dieu Puissant et Fort Soit-Il. ***

32954 - Dieu ! Aide-le, aide par lui et sois miséricordieux par


lui, soutiens-le et soutiens par lui. Dieu, protège celui qui le
protège et sois ennemi de celui qui lui est ennemi. ***

32955 - Je ne te satisfais pas ô Ali ? Tu es mon frère et mon


ministre, celui qui accomplira ma religion, exécutera ma
promesse et me donnera quitus. Alors, celui qui t’aimera de
mon vivant en sera récompensé, et celui qui t’aimera après moi
de ton vivant, Dieu lui accordera la paix et la foi, et celui qui
t’aimera après moi ne t’ayant pas vu, Dieu lui accordera la
paix et la foi, et le mettra à l’abri le jour de la résurrection, et
celui qui mourra en te détestant ô Ali, il mourra d’une mort de
la Jâhiliyyat18 et Dieu lui demandera des comptes sur ce qu’il
fit dans l’islam. ***

32956 - Ali accomplira ma religion et exécutera ma promesse.


***

18) C’est-à-dire l’époque pré-islamique.

29
32957 - Ali fils Abî Tâlib rayonnera au paradis comme l’astre
du matin qui rayonne pour les gens du monde ici-bas. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

32958 - Dieu ! Fais en sorte que celui qui s’est fié à moi et m’a
cru, fasse acte d’allégeance à Ali fils Abi Tâlib, car sa Wilâyat
c’est la mienne et ma Wilâyat c’est celle de Dieu. ***

32959 - Celui qui veut vivre comme je vis, mourir de la même


façon que je vais mourir et habiter le paradis de l’éternité que
mon Seigneur m’a promis, celle que mon Seigneur grand et
puissant soit-Il planta ses rameaux de ses propres mains, qu’il
fasse acte d’allégeance à Ali fils Abî Tâlib, car il ne vous fera
jamais dévier de la bonne voie ni vous fera commettre un
péché. **

32960 - Celui qui veut vivre comme je vis, mourir de la même


façon que je vais mourir et habiter le paradis de l’éternité que
mon Seigneur m’a promis, un rameau de ses rameaux qu’Il a
plantés de ses propres mains, qui est le paradis de l’éternité,
qu’il fasse acte d’allégeance à Ali et à sa descendance après lui,
car il ne vous fera pas sortir par la porte de la mauvaise voie
ni vous fera entrer par la porte du péché. **

32961 - Ne dis pas cela, il est le plus digne des gens pour vous
guider après moi. ***

32962 - Personne n’accomplira ma religion hormis moi et Ali.


**

32963 - Ô Barîdat ! Ali est votre tuteur après moi, aime-le car
il fait ce qu’il ordonne de faire. ***

32964 - Il y aura après moi une discorde19, si tel est le cas,


mettez-vous avec Ali, il est celui qui distingue le bien du mal.
***

19) Allusion probable à la guerre civile qui eut lieu au mois de Djumada 2 de l’an
36/nov-dec 656 près d’al-Basra durant laquelle Aicha épouse et veuve du prophète
était accompagnée de Talhat fils Ubayd allah Al-Taymi et al-Zobeir fils al Awwam
tous trois principaux instigateurs de la bataille dite du chameau. Pour la première fois
de l’histoire de l’islam, on vit face à face deux armées musulmanes se combattre. Le
trio justifia son soulèvement pour venger le troisième calife Otman tantôt assassiné.
Talhat et Zobeir perdirent la vie, Aicha fut renvoyée à Médine. Après sa victoire, Ali

30
32965 - Ô Ali ! C’est toi qui lavera ma dépouille, accomplira
ma religion, m’enterrera dans mon trou20 et prendra en charge
ma descendance, et tu es l’héritier de mon étendard dans la vie
ici-bas et dans l’au-delà. ***

32966 - Si vous faites acte d’allégeance à Ali, vous le trouverez


guidant et guidé, il vous mènera sur la bonne voie. ***

32967 - Il y a parmi nous quelqu’un qui se bat contre la


déformation du coran, comme j’ai combattu pour sa
révélation, on a dit : Abu Bakr et Omar, le prophète répondit :
«non», c’est celui qui a les souliers recousus.21 **

32968 - Moi, je combats pour la révélation du coran et Ali


combat contre sa déformation. **

32969 - Par celui qui détient mon âme entre ses mains ! Il y a
parmi vous un homme qui combattra après moi contre la
déformation du coran comme j’ai combattu les idolâtres pour
sa révélation. Lesquels prononceront la Shahâdat22, chose qui
rendra difficile leur anéantissement par les gens, jusqu’à ce
qu’ils poignarderont le défenseur de Dieu et haïront sa mission
comme Moise haït l’affaire du bateau, du jeune homme et du
mur, tout ceci est du bon vouloir de Dieu, puissant Soit-Il. **

32970 - Ô Ali, le clan des despotes te combattra étant sur la


bonne voie. Celui qui ne te soutiendra pas ce jour-là n’est pas
de moi23. ***

32971 - Ô Abou Râfi ! Après moi viendra un peuple qui


combattra Ali24, les combattre est une justice de Dieu, celui qui
ne peut les combattre par la main les combattra par la langue,

dû faire face à une autre insurrection dirigée cette fois par Murawiya fils d’Abou
Sofian, l’affranchi qui à son tour prétendra vouloir venger Otman, ce qui donnera lieu
à une autre bataille dite de Siffin.
20) Effectivement, c’est bien Ali qui lava le prophète.
21) Il s’agit d’Ali.
22) Profession de foi qui consiste à dire «j’atteste qu’il n’y a nul divinité hormis Allah
et j’atteste que Mohamed est son messager».
23) Supra renvoi 16
24) Supra .renvoi 16

31
et celui qui ne peut les combattre par la langue les combattra
par le cœur, après cela il n’y a rien à faire. ***

32972 - Ô Omar ! (fils de Khattab, deuxième calife) si tu vois


Ali emprunter une voie et les gens une autre, suis Ali et laisse
les gens, car il ne te montrera pas un péché et ne te déviera pas
de la bonne voie. ***

32973 - Celui qui m’obéit, alors il obéit à Dieu, Puissant et


Grand Soit-Il et celui qui me désobéit, alors il désobéit à Dieu.
Celui qui obéit à Ali, alors il m’obéit et celui qui lui désobéit,
alors il me désobéit. ***

32974 - Celui qui se sépare de Ali, alors il se sépare de moi, et


celui qui se sépare de moi, alors il se sépare de Dieu. ***

32977 - Après moi, le plus savant de mon peuple c’est Ali fils
Abî Tâlib. ***

32981 - Ali est la porte de ma science et l’indicateur après moi


de ce qui m’a été révélé, le fait de l’aimer c’est de la foi, le fait de
le haïr c’est de l’hypocrisie et le fait de le regarder c’est une
miséricorde. ***

32982 - La sagesse fut divisée en dix parties. Ali en reçut neuf


et les gens une seule dont il est au courant. **

32983 - Ô Ali ! Tu montreras à mon peuple en quoi ils sont en


désaccord. **

32984 - Sois heureux ô Ali ! Ta vie et ta mort sont avec moi.


***

32987 - Le jour où l’on bâtira pour moi un dôme à partir d’un


diamant rouge à droite du Trône pour Ibrâhîm, un dôme à
partir d’un diamant vert à gauche du trône et entre nous deux,
on bâtira pour Ali un dôme à partir d’une perle blanche. **

32988 - Dieu m’a pris pour ami intime comme Il le fit pour
Ibrâhîm. Au paradis, mon palais et le palais de Ibrâhîm sont
face à face, et le palais de Ali Ben Abî Tâlib, entre mon palais et
le palais de Ibrâhîm. **

32
32989 - Les anges ont prié sur moi et sur Ali, sept ans avant
même qu’un seul être humain ne soit musulman. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

32990 - Celui-là est le premier qui m’a cru et le premier qui


me serrera la main le jour de la résurrection, il est le grand
ami, il est le sage de cette nation celui qui distingue le bien du
mal, il est le seigneur des croyants comme l’argent l’est pour les
injustes. **

32991 - Le premier qui viendra au Bassin et le premier


musulman, c’est Ali fils Abi Tâlib. **

32992 - Le premier qui pria avec moi, c’est Ali. **

32993 - Si les cieux et la terre sont posés sur l’un des plateaux
d’une balance et la foi de Ali sur l’autre, alors la foi de Ali
surpassera en poids. **

32994 - Ô Ali ! Je te dote (pour vaincre tes adversaires) de la


prophétie et point de prophétie après moi, et tu es doté de sept
choses que personne de Quoraysh ne te disputera: «tu es le
premier d’entre eux à croire en Dieu, le plus loyal
d’entre eux envers la promesse de Dieu, le plus apte
d’entre eux à accomplir la volonté de Dieu, celui
d’entre eux qui partage le plus équitablement, le plus
juste d’entre eux envers ses sujets, celui d’entre eux
qui soit le plus au courant de l’affaire et celui d’entre
eux qui a le plus de mérite aux yeux de Dieu». **

32995 - Ô Ali ! Tu as sept qualités que personne ne te


disputera le jour de la résurrection : «tu es le plus croyant
des croyants en Dieu, le plus loyal d’entre eux envers
la promesse de Dieu, le plus apte d’entre eux à
accomplir la volonté de Dieu, le plus clément d’entre
eux envers ses sujets, celui d’entre eux qui partage le
plus équitablement, celui d’entre eux qui soit le plus
au courant de l’affaire et celui d’entre eux qui a le plus
de mérite le jour de la résurrection». **

33
32996 - Tu trouveras certes beaucoup de difficultés après moi
! Il répondit : «est-ce pour la sécurité de ma religion ? »
Il a dit : «oui». ***

32997 - Après moi la nation te trahira tout en vivant selon ma


religion, et tu seras tué tout en observant ma tradition25, celui
qui t’aime m’aime et celui qui te déteste me déteste, et celui-là
éclore de celui-là. ***

32998 - Tu ne mourras, pas avant d’être frappé sur celle-là et


que celle-là éclore, et c’est le plus misérable d’entre elle qui te
tuera, comme le plus miséreux des Bano, un tel coupa les
jarrets de la chamelle de Dieu. ***

33000 - Viendra l’unique, le martyr, (il s’agit d’Ali) viendra


l’unique, le martyr. **

33002 - Je vous recommande de faire du bien à ces deux-là,


celui qui ne renoncera pas à eux et ne les irritera pas, Dieu le
dotera d’une lumière avec laquelle il viendra à moi le jour de la
résurrection. **

33003 - Bravo à vous ! Je suis le maître de la descendance


d’Adam et vous deux les maîtres des arabes. **

33004 - Et puis, on m’a ordonné de fermer ces portes sauf


celle de Ali, des gens parmi vous ont parlé là-dessus, par Dieu
je n’ai rien fermé ni ouvert, mais on m’a seulement ordonné
quelque chose que j’ai exécuté. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33005 - Fermez ces portes (de la Mosquée) sauf celle de Ali.


(NE PEUX M’EXPRIMER)

33006 - Je suis le maître de la descendance d’Adam et Ali le


maître des arabes. **

33007 - Ô Anass ! pars et appelle-moi le maître des arabes,


Aicha dit alors : «n’es-tu pas le maître des arabes ? ». Il
répondit : «je suis le maître de la descendance d’Adam
et Ali le maître des arabes», et quand vint Ali, il dit : «ô Al-

25) Prophétie qui se réalisa, puisqu’Ali fut assassiné par Abd al Rahman fils de
Miudjam al Muradi.

34
Ancâr ! 26 Je vais vous montrer ce dont si, vous vous y
attachez, vous ne dévierez jamais de la bonne voie,
voilà Ali, aimez-le comme vous m’aimez et honorez-le
comme vous m’honorez, car Jibrîl (Gabriel) m’a
ordonné de la part de Dieu Puissant et Grand Soit-Il ce
que je vous ai dit». **

33008 - Ô Aicha ! Si ça te fait plaisir de regarder le maître des


arabes, regarde Ali fils abi Tâlib. Elle répondit: «ô prophète
de Dieu ! n’es-tu pas le maître des arabes ? ». Il dit : «je
suis l’imam des musulmans et le maître des vertueux,
si ça te fait plaisir de regarder le maître des arabes,
regarde alors le maître des arabes». **

33009 - Bienvenue au maître des arabes (il s’agit d’Ali). ***

33010 - Quand on m’a transporté au ciel, je me suis trouvé


dans un palais fait de perles et meublé d’or qui scintille, et mon
Seigneur me révéla trois qualités au sujet de Ali : il est le
maître des musulmans, l’imam des vertueux et le guide ---------
--- (LACUNE DU TRADUCTEUR). **

33011 - Le jour de mon voyage nocturne, je me suis présenté


devant mon Seigneur Grand et Puissant Soit-Il, Il me révéla
trois choses à propos de Ali : il est le maître des musulmans, le
protecteur des vertueux et le guide des ---------(LACUNE DU
TRADUCTEUR). **

33012 - Je suis l’avertisseur et Ali le guide, et c’est par toi ô Ali


que les bien guidés après moi seront guidés. **

33013 - Moi et celui-là sommes un témoignage sur ma nation


le jour de la résurrection. **

33016 - Il y aurait une division et un désaccord entre les gens,


Ali et ses compagnons seront sur la bonne voie. ***

33018 - La vérité est avec celui-là, la vérité est avec celui-là (il
s’agit d’Ali). ***

26) Habitants de Médine.

35
33019 - Dieu, son messager et Gabriel sont satisfaits de toi. ***

33020 - Ô Ali ! Gabriel prétend t’aimer, il répondit : «on m’a


transmis que Gabriel m’aime ? » Il a dit : «oui, ainsi
que celui qui est mieux que Gabriel ; Dieu Puissant est
Grand Soit-Il t’aime». ***

33021 - L’amour envers Ali consomme les péchés comme le feu


consomme le bois. **

33023 - Celui qui t’aime, m’aime et celui qui te déteste, me


déteste. ***

33024 - Celui qui aime Ali m’aime et celui qui m’aime aime
Dieu, celui qui déteste Ali me déteste et celui qui me déteste
déteste, Dieu. ***

33025 - Celui qui t’aime, c’est par mon amour qu’il t’aime. ***

33027 - Un croyant ne détestera pas Ali et l’hypocrite ne


l’aimera pas. ***

33028 - Ne t’aime qu’un croyant et ne te déteste qu’un


hypocrite. ***

33029 - Il n’y a que le croyant qui l’aime et il n’y a que


l’hypocrite qui le déteste. ***

33030 - Ô Ali ! Félicité à celui qui t’a aimé et t’a cru, et gare à
celui qui t’a détesté et ne t’a pas cru. ***

33031 - Il y a trois choses que si quelqu’un fait alors il n’est pas


de moi ni moi de lui : «la haine envers Ali, la peine qu’on
cause à ma famille et le fait de dire que la foi n’est que
des paroles en l’air». **

33032 - Ô Ali ! Jésus est ton exemple : les juifs le détestèrent


au point de calomnier sa mère, et les chrétiens l’aimèrent au
point de le prendre pour ce qu’il n’est pas. ***

36
33033 - Dieu ! soutiens celui qui soutient Ali, Dieu ! Honore
celui qui l’honore, Dieu ! Abandonne celui qui abandonne Ali.
***

33034 - Dieu ! Tu m’a pris Obaydat Ben al-Hârith le jour de


Badr et Hamza Ibn Abdal Mottalib le jour de Ohod et voilà Ali,
ne me laisse pas seul, tu es le meilleur des héritiers. **

33035 - Le combat singulier de Ali à Amo Ben Abdôd est le


meilleur de tous les actes de ma nation, jusqu’au jour de la
résurrection. **

33036 - Pars et lis - là aux gens, Dieu maîtrisera ta langue et


guidera ton cœur. Les gens viendront à toi en qualité de juge, si
deux adversaires viennent à toi, ne rends pas ton jugement à
l’un avant d’avoir écouté l’autre, car il est primordial de savoir
qui a raison. **

33037 - Dieu ! Maîtrise sa langue et guide son cœur. ***

33038 - Apprends-lui les lois et juge entre eux, Dieu ! Guide-le


vers le bon jugement. ***

33040 - J’ai vu, la nuit où on m’a transporté au ciel, écrit sur


l’un des piliers du Trône : «Je suis moi le Dieu et point de
divinité hormis Moi, j’ai créé le paradis de Adam de
mes propres mains, Mohamed est mon élu parmi ma
création, je l’ai aidé par Ali, je l’ai soutenu par Ali». (NE
PEUX M’EXPRIMER)

33041 - Quand on m’a transporté au ciel, je suis entré au


paradis et vu écrit su le pilier droit du Trône : «point de
divinité hormis celle de Dieu et Mohamed est le
messager de Dieu, je l’ai aidé par Ali, je l’ai soutenu
par Ali». (NE PEUX M’EXPRIMER)

33042 - Il fut écrit sur la porte du paradis, mille ans avant la


création des cieux et de la terre : «point de divinité hormis
celle de Dieu et Mohamed est le messager de Dieu, je
l’ai aidé par Ali». (NE PEUX M’EXPRIMER)

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33043 - Il est écrit sur la porte du paradis : «point de
divinité hormis celle de Dieu et Mohamed est le
messager de Dieu. Ali est le frère du messager de
Dieu» (Que la bénédiction et le salut de Dieu soient avec lui)
mille ans avant la création des cieux et de la terre. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

33045 - Ali est le meilleur des êtres vivants, celui qui en doute
est un apostat (ou un mécréant). *

33046 - Celui qui ne dit pas que Ali est le meilleur des êtres
vivants est un apostat (ou un mécréant). *

33047 - J’ai demandé à Dieu trois choses à ton sujet Ali, Il m’a
répondu sur quatre et m’en refusa une : «j’ai demandé à
Dieu de rassembler ma nation autour de toi ce qu’il
me refusa, Il m’a accordé que je serais le premier de la
terre avec toi le jour de la résurrection, que l’étendard
de la miséricorde va être avec toi, tu l’apporteras
entre mes mains, devançant avec les premiers et les
derniers, que tu seras le protecteur des croyants après
moi». (NE PEUX M’EXPRIMER)

33048 - Debout ô Ali ! Tu es innocenté, à chaque fois que je


demande quelque chose à Dieu, il me l’accorde, et à chaque fois
que je demande quelque chose à Dieu, je demande la même
chose pour toi sauf qu’il est dit : point de prophétie après toi.
***

33049 - Je ne l’ai pas pris pour confident, c’est Dieu qui l’a
fait. **

33050 - Celui qui jalouse Ali alors il me jalouse et celui qui me


jalouse alors, est un apostat. **

33051 - Personne n’a le droit d’être impur dans cette mosquée


hormis moi et Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33053 - Ô Ali ! Dieu t’a embelli d’un embellissement qui lui est
le plus aimé que nul autre être n’a eu, c’est l’embellissement des
pieux pour Dieu : l’ascétisme dans ce monde ci-bas. Il a fait de
toi quelqu’un qui ne prend rien de la vie et que la vie ne lui

38
prend rien, il t’a doté de l’amour des pauvres et il a fait en sorte
que tu les acceptes comme disciples et qu’ils t’acceptent comme
imam.***

33056 - Ô Ali ! Ta main est dans la mienne, le jour de la


résurrection tu entreras là où j’entrerais. ***

33057 - Ô fillette ! J’éprouve pour toi la tendresse qu’on


éprouve pour son enfant mais Ali est plus cher pour moi que
toi. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33058 - Tu es leur maître. (ô Ali)***

33060 - Le plus juste de tes noms c’est Abou Thorâb. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

33070 - Si je nomme mon successeur, vous allez lui désobéir et


Dieu abattra sur vous le châtiment, ils ont dit: «si nous
nommons calife Abou Bakr ? ». Il a dit: «si vous le
nommez calife vous le trouverez faible de corps
d’origine et fort dans les affaires de Dieu», ils ont dit :
«si nous nommons calife Omar?». Il a dit: «si vous le
nommez calife vous le trouverez fort de corps –
d’origine et fort dans les affaires de Dieu» ils ont dit: «si
nous nommons calife Ali ? » Il a dit : «si vous le
nommez calife, chose que vous n’allez pas faire, il
vous mènera sur la bonne voie et vous le trouverez
guide et guidé». (NE PEUX M’EXPRIMER)

33071 - Si vous investissez Abou Bakr du pouvoir, vous le


trouverez digne de confiance, ascète dans la vie ci-bas et
désirant de l’au-delà, et si vous investissez du pouvoir Omar
vous le trouverez fort, digne de confiance ne craignant pas
dans la voie de Dieu le blâme d’un réprobateur, et si vous
investissez Ali du pouvoir- et je ne vois pas que vous allez le
faire - vous le trouverez guide et guidé vous menant dans la
bonne voie. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33074 - Si je nomme mon successeur et si vous lui désobéissiez


la souffrance s’abattra, ils ont dit : si nous nommons calife
Abou Bakr ? Il a dit : si vous le nommez calife vous le trouverez
faible de corps - d’origine et fort dans les affaires de Dieu, ils

39
ont dit : si nous nommons calife Ali ? Il a dit : vous n’allez pas
le faire, mais si toutefois vous le faites vous le trouverez guide
et guidé et il vous mènera sur la bonne voie. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

33079 - J’ai vu un seau tendu du ciel par une corde, Abou


Bakr vint, le prit par les attaches et but une petite quantité,
puis vint Omar, le prit par les attaches et but jusqu’à être repu,
puis vint Othman, le prit par les attaches, et but jusqu’à être
repu, puis vint Ali, le prit par les attaches puis le seau disparut
et un peu de son contenu arrosa Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33088 - Quand on m’a transporté au septième ciel, Gabriel


m’a dit : avance ô Mohamed, par Dieu, personne n’a eu cet
honneur ni un roi proche ni un prophète envoyé! Dieu m’a fait
savoir quelque chose, et sur le chemin du retour quelqu’un a
appelé de derrière un rideau : le meilleur des pères, ton père
Ibrâhîm ! (Abraham). Le meilleur des frères, ton frère Ali !
Recommande qu’on lui fasse du bien, puis j’ai dit: ô Gabriel !
Dirais-je à Qoraysh que j’ai vu mon Seigneur ? Il répondit :
oui, j’ai dit : «Qoraysh va me démentir», il dit : «non ! » Il y a
parmi eux Abôu Bakr, il est écrit chez Dieu qu’il est le confident
et il te croit ô Mohamed ! Transmets mon salut à Omar. (NE
PEUX M’EXPRIMER)

33089 - A chaque prophète un ami intime et c’est Ali mon ami


intime et mon frère, à chaque prophète un ministre et ce sont
Abou Bakr et Omar. **

33090 - Celui qui aimerait voir l’amitié de Ibrâhîm ; il n’a qu’à


regarder l’indulgence d’Abou Bakr, celui qui aimerait voir la
force de Noé (sur lui la paix) il n’a qu’à regarder le courage de
Omar, celui qui veut voir la grandeur de Idrîss, il n’a qu’à
regarder la clémence de Othmân et celui qui veut voir la ------
(LACUNE DU TRADUCTEUR) de Yahyâ Ben Zakariyyâ, il n’a qu’à
regarder la pureté de Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33091 - Celui qui préfère quelqu’un à Abou Bakr, Omar,


Othman et Ali, il renie alors ce que j’ai dit et dément ceux dont
il est le proche. (NE PEUX M’EXPRIMER)

40
33092 - Le plus clément de ma nation c’est Abou Bakr, le plus
fort en Dieu c’est Omar, le plus noble dans la pudeur c’est
Othmân et le plus apte à juger c’est Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33093 - Gabriel descendit et dit : ô Mohamed ! Dieu Grand


Soit-Il te salut et te fait dire : «le jour de la résurrection,
toutes les nations viendront assoiffées sauf celles qui
ont aimé Abou Bakr, Omar, Othmân et Ali». *

33094 - Dieu a préféré mes compagnons à tous les êtres


vivants sauf les prophètes et les messagers, et Il a choisi pour
moi parmi mes compagnons quatre (le texte est ainsi écrit) et il
a fait d’eux les meilleurs de mes compagnons : Abou Bakr,
Omar, Othman et Ali. Il préféra aussi ma nation au reste des
nations et il m’a envoyé dans le meilleur des siècles, puis le
deuxième, puis le troisième, puis le quatrième et puis c’est tout.
(NE PEUX M’EXPRIMER)

33102 - Dieu m’a ordonné d’aimer quatre de mes compagnons


et il a dit : «les plus aimés sont Abou Bakr, Omar,
Othmân et Ali». *

33103 - L’amour de ces quatre-là ne se réunira pas dans le


coeur d’un hypocrite : Abou Bakr, Omar, Othman et Ali. *

33105 - Dix seront au paradis : Abou Bakr serait au paradis,


Omar serait au paradis, Othman serait au paradis, Ali serait
au paradis, Talhat serait au paradis, Az-Zobayr Ben al-
Awwâm serait au paradis, Sa’d Ben Mâlik serait au paradis,
Abdarrahmân Ben Awf serait au paradis et Sa’îd Ben Zayd
serait au paradis. **

33106 - Abou Bakr serait au paradis, Omar serait au paradis,


Othmân serait au paradis, Ali serait au paradis, Talhat serait
au paradis, az-Zobayr Ben al-Awwâm serait au paradis Sa’d
Ben Mâlik serait au paradis, Abdarrahmân Ben Awf serait au
paradis, Sa’d Ben Abî Waqqâc serait au paradis, Sa’îd Ben
Zayd serait au paradis et Abô Obaydat Ibn al-Jarrâh serait au
paradis. **

41
33107 - Celui qui viendra après moi sera au paradis, ainsi que
celui qui viendra après lui, puis le troisième et le quatrième
seront aussi au paradis. **

33111 - On m’a ordonné d’aimer quatre de mes compagnons et


Dieu m’a informé qu’Il les aime : Ali, Abô Dhor al-Ghofârî,
Slamân al-Fârissî et al-Miqdâd Ben al-Aswad al-Kindî. (NE
PEUX M’EXPRIMER)

33112 - Le paradis désire ardemment trois personnes : Ali,


Omar et Salmân. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33114 - Tous les prophètes ont eu sept apôtres amis, quant à


moi j’en ai eu quatorze : Ali, al-Hassan, al-Hossayn, Ja’far,
Hamza, Abôu Bakr, Omar, Moc’ab Ben Amîr, Bilâl Salmân,
Omâr Ababdallâh Ben Mas’ôd al-Mqdâd et Hadhîfat Ibn al-
Yamân. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33120 - A chaque chose un fondement et le fondement de la foi


c’est la dévotion, à chaque chose sa cime et la cime de la foi c’est
l’endurance, à chaque chose son faîte et le faîte de cette nation
c’est mon oncle al-Abbâss, à chaque chose un petit-fils et les
petits fils de cette nation ce sont Abou Bakr et Omar, à chaque
chose une aile et les ailes de cette nation ce sont Abou Bakr et
Omar, et à chaque chose un bouclier et le bouclier de cette
nation c’est Ali fils Abî Tâlib. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33121 - Le plus clément de ma nation envers elle c’est Abou


Bakr, le plus compatissant de ma nation envers elle c’est Omar,
le plus sincère de ma nation dans sa pudeur c’est Othman, le
plus apte de ma nation à juger c’est Ali fils Abî Tâlib, le plus
savant d’elle au sujet du licite et de l’illicite c’est Mo’âdh fils
Jabal qui devancera le jour de la résurrection les savants de
dix mille, le plus «récitateur» de ma nation, Obayy fils Ka’b, le
plus versé dans la jurisprudence c’est Zayd fils Thâbit, quant à
Owaymir il a eu la dévotion. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33122 - Le plus clément de cette nation envers elle c’est Abou


Bakr, le plus fort d’entre eux dans la religion de Dieu c’est
Omar, le plus versé d’entre eux dans la jurisprudence c’est
Zayd fils Thâbit, le plus apte d’entre eux à juger c’est Ali fils Abî
Tâlib, le plus sincère d’entre eux dans sa pudeur c’est Othmân,

42
l’homme de confiance de cette nation c’est Abô Obaydat fils al-
Jarrâh, celui qui lit le plus d’entre eux le Livre de Dieu c’est
Obayy fils Ka’b, Abô Horayrat est un réceptacle de la science,
Slamân est un savant hors paire, Ma’âdh fils Jabal est le plus
savant des gens au sujet de ce que Dieu a permis et de ce qu’il a
interdit ------------------ (LACUNE DU TRADUCTEUR) (NE PEUX
M’EXPRIMER)

33123 - Le plus clément de ma nation c’est Abou Bakr, celui qui


a le meilleur caractère c’est Abô Obaydat fils al-Jarrâh, celui
qui a le langage le plus juste c’est Abô Dhorr, le plus apte à
témoigner de la vérité c’est Omar et le plus apte à juger c’est
Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33124 - Que Dieu soit miséricordieux avec Abou Bakr ! Il m’a


marié à sa fille, m’a emmené à la maison de al-Hijrat et nul
autre argent ne m’a aidé comme m’a aidé l’argent de Abôu
Bakr. Que Dieu soit miséricordieux avec Omar ! Il dit la vérité
même si elle est amère, la vérité l’a délaissé et quel ami il est.
Que Dieu soit miséricordieux avec Ali ! Dieu, fais lui connaître
la vérité là où il se tourne. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33126 - Le plus compatissant de ma nation envers elle c’est


Abou Bakr, le plus robuste d’entre eux dans la religion de Dieu
c’est Omar, le plus sincère d’entre eux dans sa pudeur c’est
Othmân, le plus apte d’entre eux à juger c’est Ali, le plus versé
d’entre eux dans la jurisprudence c’est Zayd Ben Thâbit, et celui
d’entre eux qui récite le plus le Livre de Dieu Obayy, le plus
savant d’entre eux au sujet du licite et de l’illicite c’est Mo’âdh
fils Jabal. J’atteste ! Qu’à chaque nation son homme de
confiance et celui de cette nation c’est Abô Obaydat fils al-
Jarrâh. (NE PEUX M’EXPRIMER)

33127 - Dieu puissant soit-Il m’a ordonné d’aimer quatre de


mes compagnons et il m’a informé qu’Il les aime : Ali est l’un
d’entre eux, Abô Dhor, al-Miqdâd et Slamân. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

33135 - Je serais au paradis, Abou Bakr serait au paradis,


Omar serait au paradis, Othmân serait au paradis, Ali serait
au paradis, Abdarrahmân Ben Awf serait au paradis, Talhat
serait au paradis, az-Zobayr serait au paradis, Sa’d Ben Abî

43
Waqqâc serait au paradis et Sa’îd Ben Zayd serait au paradis.
**

33136 - Dieu ! Tu as béni ma nation en mes compagnons, ne


leur ôte pas la bénédiction. Tu as béni mes compagnons en
Abôu Bakr, ne leur ôte pas la bénédiction, unifie les autour de
lui et n’éparpille pas son affaire car il fait toujours passer tes
affaires au détriment des siennes. Dieu ! rends Omar plus fort,
donne à Othmân fils Affân la patience, accorde à Ali le succès,
pardonne à Talhat, consolide az-Zobayr, préserve Sa’d, honore
Abdarrahmân Ben Awf, fais moi rejoindre les tous premiers
Mohâjirôn (immigrants de la Mecque à Médine) et Ancâr,
(habitants de Médine) et ceux qui ont suivi les bienfaits de la
religion sans se forcer. Dieu ! Moi et les bons de ma nation
sommes innocents de toute personne qui se force. **

33137 - Dix de Qoraysh seront au paradis : Abou Bakr serait


au paradis, Omar serait au paradis Othmân serait au paradis,
Ali serait au paradis, az-Zobayr serait au paradis, Sa’d serait
au paradis, Sa’îd serait au paradis, Abdarrahmân Ben Awf
serait au paradis et Abô Obaydat fils al-Jarrâh serait au
paradis. **

33138 - Ô compagnons de Mohamed ! Dieu m’a fait voir vos


demeures au paradis, elles sont pareilles que la mienne, ô Ali !
N’es-tu pas satisfait que ta demeure au paradis soit en face de
la mienne ? Ta demeure au paradis est en face de la mienne; ô
Abou Bakr ! Je ne connais pas un homme dont le nom, le nom
de son père et le nom de sa mère ne soient pas connus de toutes
les portes et de toutes les chambres du paradis et que quand il
se présentera devant la porte de celles-ci, elles diront :
Bienvenue ! C’est Abou Bakr fils Abî Qohâfat ; ô Omar ! J’ai vu
au paradis un palais fait de grandes perles blanches avec une
terrasse faite de perles blanches érigées sur des diamants, sa
beauté m’a plu et j’ai dit : ô Ridhwân ! A qui appartient ce
palais ? Il répondit : il appartient à un jeune homme de
Qoraysh, j’ai cru qu’il s’agissait de moi et partis pour y entrer,
Ridhwân me dit alors : il appartient à Omar fils al-Khattâb, j’y
serais entré si ce n’est ton ardeur ô Abô Hafc ; ô Othmân ! Tout
prophète a un camarade dans le paradis et toi tu es le mien. O
Talhat et Zobayr ! Tout prophète a des apôtres et vous êtes les
miens ; ô Abdarrahmân, tu as tardé à me rejoindre au point

44
d’avoir peur que tu sois anéanti, puis tu es venu en transpirant
énormément et je t’ai dit :qu’est ce qui t’a retardé ? J’ai eu peur
que tu sois perdu, et tu m’as répondu : ô messager de Dieu,
c’est l’étendue de ma fortune qui est la raison, je suis resté
arrêté et questionné sur une certaine somme d’argent :
comment tu as procédé cela ? Et dans quoi tu l’as dépensé ? **

33139 - Ô les gens ! Abou Bakr ne m’a jamais offensé,


souvenez-vous en, ô gens ! Je suis satisfait de Abou Bakr,
Omar, Othmân, Ali, Talhat, Zobayr, Sa’d, Abdarrahmân Ben
Awf et les premiers Mohâjirôn, souvenez-vous en, ô gens ! Dieu
a pardonné à Ahl Badr et al-Hodaybiyyat, ô gens ! Préservez
les parents de mes épouses, mes beaux-fils et mes compagnons
--------(LACUNE DU TRADUCTEUR) ô gens ! Préservez les musulmans
de vos langues et si un musulman vient à mourir, ne dites à son
sujet que du bien. **

34143 - La colère de Dieu est grande pour celui qui me fait du


mal via ma descendance. ***

34144 - Ma famille est pour vous comme le bateau de Noé (sur


lui la paix), sera sauvé, celui qui le prendra et anéanti celui qui
s’en détournera. **

34145 - Le premier d’entre ma nation pour qui j’intercéderai


en sa faveur le jour de la résurrection est ma famille ; puis les
proches de Qoraysh ; puis ceux qui m’ont cru et suivi du
Yémen, puis ceux des arabes, puis des non arabes ; et les
premiers pour qui j’intercéderai sont les meilleurs. **

34146 - Le meilleur d’entre vous , c’est celui qui sera bon après
moi envers ma famille. **

34149 - J’ai demandé à mon seigneur puissant soit-Il de ne


mettre aucun de ma famille en enfer et Il me l’a accordé. **

34150 - Aimez Dieu pour ce qu’Il vous donne de ses bienfaits,


aimez moi en aimant Dieu et aimez ma famille pour votre
amour pour moi. **

34152 - Celui qui tendra une main à l’un de ma famille, je le


récompenserai pour cela le jour de la résurrection. ***

45
34154 - Celui qui fait du mal à l’un de mes cheveux, alors il me
fait du mal et celui qui me fait du mal, alors il fait du mal à
Dieu. ***

34155 - Les étoiles sont le salut des gens du ciel et ma famille


est le salut de ma nation. **

34157 - Je maintiendrai sur le pont qui enjambe les abîmes de


l’enfer ceux d’entre vous qui aimeront le plus ma famille et mes
compagnons. **

34158 - Celui là est un ange qui n’est jamais descendu sur


terre avant cette nuit là, il a demandé l’autorisation à Dieu de
me saluer et m’annoncer la bonne nouvelle selon laquelle
Fatima est la maîtresse des femmes du paradis et que al
Hassan et al Hossein sont les seigneurs des jeunes gens du
paradis. ***

34160 - Qu’est ce qu’ils ont ces gens qui s’arrêtent de parler


quand un membre de ma famille vient à s’asseoir avec eux ?
Par celui qui détient mon âme, nul cœur d’une quelconque
personne ne sera pénétré par la foi, jusqu’à ce qu’il aime pour
Dieu et pour leur parenté avec moi. ***

34161 - Celui qui m’aura aimé et aimé ces deux là ainsi que
leur père et leur mère, il sera avec moi et au même degré que
moi le jour de la résurrection. **

34162 - Nous, les descendants de Abdelmotalib sommes les


seigneurs, des gens du paradis, moi Hamza, Ali, Jafar al
Hassan, al Hossein et al Mahdi27. **

34163 - Je maintiendrai sur le pont qui enjambe les abîmes de


l’enfer, ceux d’entre vous qui aimeront le plus ma famille et mes
compagnons. **

27) Le Mahdi, personnage qui doit apparaître pour rétablir la justice sur terre. On ne
sait pas grand chose de lui, excepter qu’il est un descendant du prophète Mohamed
(ppsl). On peut toutefois considérer qu’il y a un lien entre le douzième guide et le
Mahdi.

46
34164 - Je suis en guerre pour celui qui est en guerre avec
vous et en paix avec qui sera en paix avec vous. Il l’a dit à Ali,
Fatima, al Hassan et al Hossein. ***

34165 – Moi, Fatima, al Hassan, al Hossein, et ceux qui nous


aiment, seront réunis le jour de la résurrection, mangeant et
buvant jusqu’à ce qu’Il dissocia ses serviteurs. ***

34166 - Les premiers qui entreront au paradis sont, moi, toi


(Ali) al Hassan, et al Hossein, Ali dit alors «et ceux qui nous
aiment ? » il répondit «ils viendront après vous». **

34167 – Fatima, Ali, al Hassan, et al Hossein seront au


paradis dans une coupole blanche, dont le toit est le trône du
Tout miséricordieux. ***

34168 - Tout enfant a un père, un groupe à qui il appartient


sauf la descendance de Fatima, je suis leur tuteur, le groupe à
qui elle appartient, elle est ma descendance créée de la même
argile dont je suis crée, gare à ceux qui ne croient pas à son
mérite, celui qui l’aime alors Dieu l’aime et celui qui la déteste
alors Dieu le déteste. **

34172 - Moi, toi et celui qui dort (c’est à dire Ali) et al Hassan
seront le jour de la résurrection au même endroit. ***

34177 - Moi, Fatima, al Hassan, et al Hossein seront le jour de


la résurrection dans une coupole sous le trône. ***

34178 - Les premiers qui arriveront au bassin sont ma famille


et ceux d’entre ma nation qui m’auront aimé. **

34179 - J’intercéderai pour ceux d’entre ma nation qui auront


aimé les gens de ma famille, lesquels seront mes disciples. **

34180 - Le jour de la résurrection, j’intercéderai pour quatre


types de gens, ceux qui honoreront ma descendance ceux qui
satisferont à ses besoins, ceux qui auront tout fait pour l’aider
si elle est bousculée à leur demander de l’aide et qui l’auront
par leurs cœurs et leurs langues aimée. **

47
34181 - Allons, personne n’est autorisé à entrer dans cette
Mosquée étant impur légalement ou ayant des menstrues,
hormis le prophète, ses femmes, Fatima fille de Mohamed et
Ali, allons je vous ai montré (la vérité pour ne pas vous égarer).
(NE PEUX M’EXPRIMER)

34182 - Allons, cette mosquée est interdite à toute femme qui a


ses menstrues et à tout homme impur légalement hormis
Mohamed et sa famille, Ali, Fatima, al Hassan et al Hossein.
(NE PEUX M’EXPRIMER)

34184 - O gens, je vous devancerai et vous recommande d’être


bons avec ma descendance, nous nous verrons au bassin. ***

34185 - O mon Dieu ! ma famille, je confie ma famille à tout


croyant. ***

34186 - O mon Dieu ! Tu as fait tes prières, ta bénédiction, ton


pardon et ta satisfaction pour Ibrahim et sa descendance, ô
mon Dieu ! Je suis d’eux et eux ils sont de moi, fais alors tes
prières, ta bénédiction, ton pardon et ta satisfaction pour eux.
***

34187 - O mon Dieu ! Moi et ma famille sont pour toi, non


pour l’enfer. ***

34189 - Les étoiles sont le salut pour les gens sur terre afin de
ne pas se noyer et ma famille est le salut de ma nation pour ne
pas être en désaccord et si une tribu arabe est en désaccord
avec elle, ses gens seront en désaccord et seront aux nombres
de satan. **

34190 - Les étoiles sont le salut des gens du ciel, si elles


viennent à disparaître, alors ils auront ce qu’ils craignent. Les
gens de ma famille sont le salut de ma nation… **

34191 - Le meilleur de vos hommes c’est Ali, les meilleurs de


vos jeunes sont al Hassan et al Hossein et la meilleure de vos
femmes c'est Fatima. ***

34192 - Un ange est venu à moi, il a eu l’autorisation de me


saluer et de m’annoncer une bonne nouvelle selon laquelle

48
Fatima est la maîtresse des femmes du paradis et al Hassen et
al Hossein sont les seigneurs. ***

34194 - Celui qui aime ces deux là ainsi que leur père et leur
mère, sera le jour de la résurrection au même degré que moi.
**

34195 - Celui qui me fait du mal en faisant du mal à ma


famille alors il a fait du mal à Dieu. ***

34198 - Celui qui aimerait vivre comme je vais vivre et habiter


le paradis d’Adam, qu’il soutienne Ali après moi, qu’il le
soutienne et qu’il imite après l’exemple de ma famille, car ils
sont mes descendants crées de la même argile que moi, ils ont
hérité ma perspicacité et ma science, gare à ceux qui ne
reconnaissent pas leur mérite par rapport à ma nation et à
ceux qui couperont les ponts avec moi par leur biais, Dieu
n’acceptera pas mon intercession pour eux. **

34199 - Celui qui ne reconnaît pas le droit de ma descendance,


celui des Ançars et celui des arabes, alors il est, soit un
hypocrite, un ennemi, soit un homme simplet. ***

34201 - Nous sommes une famille, nul ne peut se mesurer à


nous. ***

34202 - Par Dieu, la foi ne pénétra le cœur d’un homme, avant


qu’il vous aime pour Dieu et pour ma parenté avec vous. **

34203 - Celui qui nous déteste et celui qui nous jalouse, sera
chassé du bassin le jour de la résurrection avec des fouets de
feu. **

34204 - Celui qui nous déteste nous les gens de la maison,


Dieu l’expédiera en enfer. **

34205 - O Ali, moi, toi, al Hassan et al Hossein seront les


quatre premiers à entrer au paradis et derrière nous viennent
nos enfants, nos femmes viennent derrière nos enfants, et nos
disciples à notre droite et à notre gauche. **

49
34206 - O Ali, l’Islam est nu, son habit c’est la piété, sa
chamarrure c’est le droit chemin, son ornement c’est la pudeur,
ses piliers ce sont la dévotion, son ange gardien c’est la bonne
action et la base de l’islam c’est l’amour qu’on me porte et qu’on
porte à ma famille. **

34207 - Dieu ne réunira pas en vous deux choses : la prophétie


et la Khilafat (succession du prophète). **

34208 - Annonce ô Fatima la bonne nouvelle, le Mahdi est


parmi ta descendance. ***

34209 - Le jour de la résurrection, quelqu'un criera «ô gens


de la résurrection, baissez vos têtes et baissez vos
yeux jusqu’à ce que Fatima fille de Mohamed traverse
le pont qui enjambe l’enfer», elle traversera comme un
éclaire accompagnée de soixante dix mille servantes, des
houris. *

34210 - Le jour de la résurrection, quelqu'un criera «ô gens


baissez les yeux jusqu’à ce que Fatima se rende au
paradis». *

34215 - Fatima est une partie de moi, ce qui me fait mal lui
fera aussi mal. ***

34215 - ô Fatima, n’es-tu pas satisfaite d’être la maîtresse des


femmes des croyants. ***

34218 - Parmi ma famille, Fatima est celle que j’aime le plus.


(NE PEUX M’EXPRIMER)

34220 - Fatima préservera son intimité et Dieu la préservera


de l’enfer ainsi que sa descendance. **

34221 - Le premier de ma famille qui me rejoindra sera toi ô


Fatima et la première de mes femmes à me rejoindre sera
Zaynab et c’est celle d’entre vous qui est la plus généreuse28.***

28) Effectivement, c’est bien Fatima qui fut la première fille à rejoindre le prophète
dans la mort puis Zaynab comme épouse.

50
34222 - Fatima est une partie de moi, ce qui la met en colère
me met en colère aussi. ***

342233 - Fatima est une partie de moi, ce qui l’attriste


m’attriste aussi et ce qui la rend heureuse me rend heureux
aussi. La parenté ne sera d’aucune utilité le jour de la
résurrection, sauf ma descendance, ma parenté et mon
affiliation par mariage. ***

34224 - Fatima est la maîtresse du paradis après Marie fille


d’Omran mère de Jésus. ***

34226 - Ma fille Fatima, est une blanche adamique, elle n’eut


nulles menstrues ni règles, Dieu l’a appelée Fatima (sevrée)
parce qu’Il est puissant et grand sevré et préserve du feu. (NE
PEUX M’EXPRIMER)

34228 - Gabriel m’avait apporté un coing du paradis que j’ai


mangé la nuit de mon voyage nocturne, alors Khadija conçut
Fatima et à chaque fois que je désire l’odeur du paradis, je
hume la nuque de Fatima. **

34231 - Un ange descendit du ciel demandant à Dieu de me


saluer, de m’annoncer la bonne nouvelle selon laquelle Fatima
est la maîtresse des femmes du paradis. ***

34232 - O Fatima, n’es-tu pas satisfaite d’être la maîtresse des


femmes des univers, maîtresse des femmes des croyants et
maîtresse des femmes de cette nation là. ***

34233 - Fatima est la maîtresse des femmes des univers après


Marie fille d’Omra, Assia femme de Pharaon et Khadija. ***

34234 - Fatima fille de Mohamed est la première personne qui


entrera au paradis, elle est pour cette nation là ce que Marie
fut pour les enfants d’Israël. (NE PEUX M’EXPRIMER)

34235 - Ne pleure pas, tu seras la première de ma famille à me


rejoindre. ***

34237 - Dieu puissant et grand Soit-Il, s’irrite lorsque Fatima


est irritée et il est satisfait de sa satisfaction. ***

51
34238 - O Fatima, Dieu s’irrite lorsque tu es irritée et Il est
satisfait lorsque tu es satisfaite. ***

34239 - Fatima préservera son intimité, Dieu l’a faite entrer


au paradis pour avoir préservé son intimité et sa descendance.
**

34240 - Fatima est l’une de mes ramifications, ce qui la rend


heureuse me rend heureux et ce qui la rend triste me rend
triste. ***

34245 - O Abou Bakr, attends à ce sujet qu’il y ait une sentence


divine. *** (il s’agit de la réponse du prophète donnée à Abou bakr quand
celui-ci lui demanda la main de Fatima. Lire aussi Tabakat el Kobra d’ibn
Saad)

34246 - Hassan et Hossein sont les seigneurs des jeunes gens


du paradis. ***

34247 - Mes deux fils là, al Hassan et al Hossein sont les


seigneurs des jeunes gens du paradis et leur père est mieux
qu’eux. ***

34249 - As-tu vu celui qui m’a interpellé tout à l’heure, c’était


un ange parmi les anges qui ne sont jamais descendus sur terre
avant cette nuit, il a demandé l’autorisation à son Seigneur
puissant et grand Soit-Il de me saluer et de m’annoncer la
bonne nouvelle selon laquelle al Hassan et al Hossein sont les
seigneurs des jeunes gens du paradis et Fatima est la maîtresse
des femmes du paradis. ***

34250 - Al Hassan a mon envergure et ma dignité, quant à al


Hossein, il a mon audace et ma générosité. **

34251 - Al Hassan et al Hossein sont mes deux myrrhes dans


cette vie ici bas. ***

34253 - Tous les êtres vivants ont des ancêtres paternels, sauf
les deux fils de Fatima, c’est moi leur tuteur et leur ancêtre. **

52
34257 - Dieu et son messager ont raison, votre argent et vos
enfants sont une calamité. J’ai vu ces deux enfants marcher et
trébucher et je n’ai pu me retenir, j’ai coupé court à la
discussion et les ai soulevés.29 ***

34258 - Celui là est de moi (al Hassan) et al Hossain et d’Ali.


**

34261 - Al Hassan est de moi et Hossein d’Ali. **

34263 - Mon fils que voici est un seigneur, peut être que Dieu
réconciliera par sa personne deux grands groupes des
musulmans30. **

34264 - Al Hossain est de moi et moi de lui et Dieu aime celui


qui aime al Hossein, al Hassan et al Hossein sont des prodiges
parmi les prodiges. **

34265 - Les plus aimés de ma famille pour moi sont al Hassan


et al Hossein. **

34268 - Celui qui aime al Hassan et al Hossein m’aime alors et


celui qui les déteste me déteste. ***

34271 - Aaron appela ses fils Shabr et Shobayr et moi j’ai


appelé mes fils al Hassan et al Hossein. **

34297 - Personne parmi vous ne se lèvera sauf pour al Hassan


et al Hossein et leur descendance. **

29) On dit que le prophète faisait un prêche quand il vit son petit fils marchant et
trébuchant à cause de ses vêtements, le prophète ne put s’empêcher de descendre de
la chair pour serrer contre sa poitrine son petit fils.
30) Allusion probable au malheur qui toucha la communauté musulmane après
l’assassina d’Otman.

53
Mort de Fatima
(sur elle la paix)

Mohamed (ppsl) mort, Fatima disparut elle aussi sans aucun doute,
elle qui était déjà une femme effacée et taciturne, à l’écart de la
politique et des gens en général. Elle n’était pas comme le sont je dirai
toutes les femmes, à papoter, très loin de là. Elle semblait
complètement désintéressée de ce genre de conversation, en réalité
elle vivait pour son père le Messager de Dieu qu’elle aimait d’un
amour sans fin, on imagine alors son état après la disparition de celui-
ci. On vit, aux dires de tous les historiens, Fatima aller à la rencontre
de son père peu de temps avant la mort de ce dernier, elle avait la
démarche semblable à celle de son père, disaient-ils «bienvenue ma
fille» s’exclama le prophète alors dans les tourments de la mort, puis il
l’a fit asseoir à sa gauche ou à sa droite quand il lui chuchota
faiblement quelques mots à l’oreille, elle se mit à pleurer amèrement,
elle pleura encore sans pouvoir ni vouloir contenir ses larmes coulant
abondamment, quand de nouveau il lui chuchota quelques mots à
l’oreille, on la vit alors sourire et essuyer ses larmes. Fatima sourit,
elle qui rarement était joyeuse sauf quand elle était près de son père et
quand celui-ci était satisfait d’elle. Mohamed (ppsl) avait un immense
amour pour elle et une très grande marque de respect, faudrait-il
rappeler que le Mahdi est de sa descendance ?! Que lui avait dit le
prophète, que lui avait dit Mohamed, que lui avait dit le Messager de
Dieu ? Il lui dit qu’il allait mourir, sous forme de parabole «Gabriel
(sllp) avait pour habitude de me faire réciter chaque année une fois le
coran, cette année il me le fit réciter deux fois», c’était sans aucun
doute l’annonce proche de sa mort. Le sceau des prophètes allait
quitter ce monde d’injustice pour rejoindre celui de la justice alors elle
pleura, puis il lui dit «ô ma fille ne pleure pas… ne pleure pas… n’es-
tu pas satisfaite d’être la seigneur des femmes de cette nation ou de ce
monde ?! alors elle sourit. Mohamed meurt, son âme s’envole pour
rejoindre les prophètes, les saints, les martyrs, et les savants. Il avait
demandé peu de temps avant, à rencontrer son frère Ali, Ali
l’impavide, Ali l’intrépide, l’homme du combat singulier, il
s’entretient avec lui très peu de temps avant de mourir, que lui avait-il
dit ?! On ne sait pas, probablement, sûrement, d’être patient car il
allait endurer lui, sa femme et ses deux enfants, amertume, amertume
et amertume. Ali sortit de la chambre, Aïcha l’épouse du prophète
s’était un bref instant éloignée, elle était en froid avec Ali depuis que
celui-ci avait dit au prophète «des femmes il y en a beaucoup» afin de

54
conseiller le Messager de Dieu lors de l’accusation portée contre elle,
le fameux jour du collier égaré. Elle fut innocentée par Dieu du haut
de ses sept cieux et depuis ce jour quand elle parlait d’Ali, jamais elle
ne prononçait son prénom elle se contentait de dire l’autre. Le peuple
se regroupa autour d’Ali «comment va le Messager de Dieu o père
d’al Hassan», «il va grâce à Dieu bien, il est rétabli» peut être qu’Ali
lui aussi ne voulait pas croire en la disparition très proche de son frère,
de son frère, le Messager de Dieu. Voilà Abbas, l’oncle du prophète
qui le tire par la main «Ô Ali je reconnais les trace de la mort sur les
descendants Abdelmoutalib par Dieu, dans trois jours nous saurons
qui aura le bâton (le pouvoir) va et demande lui». «Ô Abbas par Dieu
je ne le ferai pas, je ne peux importuner le prophète» lui répondit Ali
qui le quitta. Et c’est dans la nuit, que l’on entendit le bruit de la pelle
du fossoyeur creuser la tombe du prophète à l’endroit même où il
rendit l’âme. «Nous n’avons appris l’enterrement du prophète
seulement quand nous avons entendu la pelle du fossoyeur dans la
nuit du mardi31» avait dit Aïcha l’épouse et à présent veuve du
prophète. Mais où est Fatima… où est Fatima… ? Le nouveau calife a
été élu, comment, dans quelles circonstances ? laissons pour l’instant
cette question de côté, place à la Marie de l’islam, elle pleure et se
renferme davantage sur elle même, serre tendrement Hassan et
Hossein encore trop jeunes pour comprendre, comprendre que le
Messager de Dieu, le sceau des prophètes est mort, leur grand père
vient de mourir, une lumière vient indiscutablement de s’éteindre.
C’est alors que Omar fils de Khattab vient frapper à la porte de chez
Fatima. «Sortez,…sortez ou je mets le feu à la maison», «ô fils de
Khattab» l’apostropha Fatima sur le seuil de la porte «es-tu venu
mettre le feu à la maison», «oui» répondit-il, tenant une mèche prête à
cet effet. Alors «sortit Zobeir (Zobeir, Talaht, Ali Abbas et d’autres
personnes s’étaient regroupés dans la maison de Fatima
immédiatement après l’élection d’Abou bakr) armé d’une épée, il
trébucha et lâcha l’épée puis ils se jetèrent sur lui et prirent l’épée32.
Que se passe-t-il, «il faut qu’Ali vienne immédiatement faire acte
d’allégeance» il refuse, il refusera pendant six mois consécutifs de
reconnaître Abou bakr, il (Ali) s’était ainsi exclamé : «Dieu est grand
! Ils se sont appropriés ce qui ne leur revient pas ! ». «La
considération dont Ali jouissait, il la devait à Fatima, celle-ci morte,
les fidèles n’eurent plus d’égards pour lui. Aussi, chercha-t-il à faire

31 L’histoire par Tabari


32 Récit rapporté par L’historien Tabari tome 2 page 23, Yarkoubi & Baladuri Ansab
el Charaf

55
la paix avec Abou bakr en lui prêtant serment de fidélité, ce qu’il
n’avait pas fait durant six mois. Il manda donc à Abou bakr de venir
le trouver mais sans emmener personne avec lui parce qu’il redoutait
la présence d’Omar, «non par Dieu s’écria Omar, tu n’entreras pas
seul chez eux33». N’était-il déjà pas assez que son père soit mort,
fallait-il encore menacer son époux et le contraindre à faire acte
d’allégeance ! Mais la douleur ne s’arrête pas là, bien
malheureusement. Fatima désire avoir sa part d’héritage comme le
veut la loi de l’islam, cela lui sera catégoriquement refusé, il n’en est
pas question car aurait dit le prophète «ce que laisse les prophètes en
héritage est une aumône et non un héritage». Fatima se mit à sa porte
et apostropha Omar et sa suite : «Vous avez laissé le cadavre du
Prophète entre nos mains, tandis que vous vous êtes occupés de tout
régler entre vous seuls ! Vous n’avez pas attendu notre avis et vous ne
vous êtes pas souciés de nos droits ! Ainsi, vous écoutez mon appel
tandis que je m’adresse à vous : et vous restez là ! Ma voix, vous
l’entendez, et vous restez là ! Aujourd’hui, vous êtes à l’aise, vous
vivez dans l’opulence, vous vous sentez forts ! En outre, vous vous
prenez pour les Elus que Dieu a choisis !… Est-ce bien vous qui avez
affronté hier les difficultés les plus graves ? Est-ce vous qui avez
combattu dans les batailles les plus sanglantes ? Est-ce vous qui avez
rivalisé avec les Bédouins les plus farouches et les avez vaincus ?
Maintenant, la meule de l’Islam a tourné, le lait de l’Islam coule pour
vous et vos familles en abondance, les feux de la guerre se sont éteints
! Mais moi, je vois combien vous reculez après avoir avancé, combien
vous êtes devenus cendres après avoir été braises, combien vous êtes
lâches après avoir été héroïques ! Dites-moi, ô Croyants, quel est ce
retard à me porter secours, quel sentiment vous habite au point que
vous assistiez, le cœur tranquille, à ma dépossession ? Avez-vous
oublié le Prophète quand il disait que toute personne se continue dans
ses enfants ? Oh oui, vous avez bien vite tué cette vérité ! Vous voyez
l’Aimé blessé à travers moi, et vous ne réagissez pas !… La terre
devient noire, les montagnes elles-mêmes semblent se repentir et c’est
là un signe dont Lui a parlé !… Souvenez-vous, il vous a avertis avant
sa mort, car il vous a dit : Mohammed n’est qu’un Prophète qui a été
précédé par d’autres Prophètes ! Est-ce qu’après sa mort, qu’elle soit
naturelle ou violente, vous allez revenir à votre situation de départ…
est-ce que vous allez changer d’opinion comme vous changez de
vêtement… ? Elle se tut un moment ; la mosquée resta pleine, comme

33 Récit rapportée par le sahih de Boukhari volume 3 page 169 1 et par l’historien
Tabari

56
si tous les fidèles allaient habiter là puisque la fille de l’Envoyé les
haranguait en s’y tenant comme en sa propre demeure… Elle restait
immobile, face à eux, le corps enveloppé de ses voiles blancs et son
visage pâle, osseux, tout animé : «Qu’étiez vous donc, sans lui et
avant lui ! Vous vous trouviez au bord du trou de l’enfer, démunis de
tout, tels les vagabonds des routes qui se nourrissent des feuilles,
habités par la soif de l’envie, agités, aveuglés, sans défense, qu’étiez-
vous, vous que Dieu à sauvés en envoyant le Prophète ! De nouveau,
le repentir s’empare des auditeurs qui se lamentent tout haut, de la
perte de l’Aimé, de la colère de sa fille. Elle, elle leur tourne
maintenant le dos ; elle les entend à ses pieds pleurant, elle n’en a cure
; elle déclame inlassable, désabusée, la voix rugueuse, le souffle
puissant malgré sa silhouette fragile, décidée, semble-t-il à les narguer
ainsi des jours et des jours… «Et c’est de vous aujourd’hui que nous
supportons les blessures ? Vous êtes comme le passage du couteau sur
notre gorge, puisque vous prétendez que nous n’avons pas d’héritage
! O vous qu’on appelait Modjahiddines, c’est la loi de la djahilia
(l’époque pré-islamique) que vous prétendez m’appliquer ! Elle se
retourne enfin et elle conclut «Louange à Dieu, que la Paix soit sur
Lui et sur son Prophète ! Gloire à Dieu ! Notre rencontre se fera
devant Lui, à l’heure de la Résurrection ! ».

Fatima déclara encore :

«Ainsi, ô Abou Bakr, vous vous hâtez encore au point


de vous attaquer aux proches du Prophète ! Allah est
témoin ! Je refuserai, ajouta-t-elle, de parler à Omar
dans ce monde, et cela jusqu’à ce que je paraisse
devant Dieu ! ».«Fatima, fille du prophète,
courroucée, évita depuis cette époque Abou Bakr, et
ne cessa de l’éviter jusqu’à sa propre mort, survenue
six mois après celle de l’envoyé de dieu34». Quelques
jours après, Omar finit par proposer à Abou Bakr «O vicaire du
Prophète, si nous allions voir Fatima, car nous l’avons mise en
colère ! ». Ils allèrent. Devant la maison, ils demandèrent la
permission d’entrer. Fatima refusa. Ils allèrent à la recherche
d’Ali qu’ils finirent par rencontrer. Ils l’informèrent de leur
intention de parler à Fatima. Ali les fit entrer. Quand ils
s’avancèrent et s’assirent face à elle, Fatima tourna son torse et
son visage vers le mur. Ils la saluèrent. Elle ne leur répondit pas.

34 Récit rapporté par le sahih de Boukhari tome 2 page 381

57
Abou Bakr prit la parole «O la chérie du Messager, sache que
ceux qui sont proches du Prophète me sont plus proches à mon
cœur que ne le sont ceux de ma propre famille ! Cela, Dieu
m’est témoin ! C’est pourquoi tu m’es plus chère que Aïcha, ma
propre fille. J’ai souhaité mourir le jour où ton père est mort !…
(Il s’arrêta, la voix étranglée d’émotion). Comment moi, qui
ressens pour toi un tel attachement, moi qui en outre, suis
conscient plus que quiconque de ta générosité et de ta noblesse,
comment vais-je pouvoir t’interdire ton droit et te priver de ton
héritage, si je n’avais entendu moi-même le Messager de Dieu
que la Paix de Dieu soit sur Lui déclarer : «Nous, les Prophètes,
nous ne donnons pas en héritage ce qui est laissé derrière nous,
car ceci est un don ! ». Le silence règne dans la chambre où les
quatre personnes présentes n’avaient pas bougé, Fatima cette
fois à demi tournée vers le calife, mais sans regarder d’aucune
manière Omar, répondit enfin : «Si moi, je te cite un autre
hadith et que tu le connais, agiras-tu comme il y est
rapporté?». Les deux hommes, Abou Bakr et Omar, d’un même
mouvement, répondirent : «Certes oui ! ». «N’as-tu jamais
entendu le Prophète dire : «Recherchez le contentement
de Fatima car c’est mon contentement ! Craignez ce
qui met en colère Fatima car cela me met en colère !
Celui qui aime Fatima ma fille, celui-là m’aime ! ».Et
les deux hommes, dans un bel ensemble, de répondre : «Oui,
nous l’avons entendu ! ». Elle répliqua alors, d’une voix plate :
«Je prends Dieu et ses anges à témoin que vous m’avez
irritée ! Et que vous ne m’avez pas contentée ! Et
quand je rencontrerai le Prophète, je me plaindrai de
vous ! ». Abou Bekr, après un soupir, répondit assez bas «O
Fatima, je demande pardon et protection à Dieu de ton
mécontentement ! ». Il ne put continuer car il pleurait. Fatima
ne bougea pas. Ali fit un mouvement ; il se leva et alla jusqu’au
fond de la pièce pour maîtriser son émotion. Fatima, de la
même voix plate, déclara lentement : «Je me plains de toi à
Dieu dans chacune de mes prières ! ». Abou Bakr sortit de
la chambre, Omar impassible derrière lui. Dehors les gens
l’entourèrent. Ils regardaient le visage du calife au teint clair,
plus pâle que d’habitude, mais surtout ruisselant de larmes.
Ainsi, dans ces circonstances se paracheva et se scella le lien
entre d’un côté Abou bakr, beau père et l’un des tous premiers
compagnons de Mohamed, son compagnon de la grotte, à
présent le premier calife Omar fils de Khattab surnommé le st

58
Paul de l’islam, réputé pour sa justice et son extrême droiture, et
de l’autre, la plus grande femme incontestablement de tous les
temps après Marie mère de Jésus, sur eux la paix, celle qui fut
divinisée par certains et ignorée par d’autres… Fatima fille de
Mohamed l’envoyé de Dieu. De quoi est morte Fatima ? On ne le
sait pas, probablement de chagrin, elle avait 29 ans, elle n’avait
vécu que 29 années seulement, six mois après son père, elle
quitte à son tour cette vie pour rejoindre celui qu’elle aimait
tant. Elle fut perpétuellement en deuil après la disparition du
prophète son père, il ne se passait pas un jour sans qu’elle ne
versa de larmes en pensant à son père. Face au regard de son
époux et de ses deux fils tant aimés par le prophète Hassan et
Hossein, lesquels devaient être extrêmement chagrinés de voir
leur mère dans cet état constant de pleurs. Quand Mohamed,
est mort Fatima finit d’exister «comment avez-vous eu le
cœur à jeter la terre sur le Messager de Dieu» avait-elle
dit quand il fut inhumé. Elle se prépara dit-on à rencontrer la
mort joyeusement, puis quand son âme quitta son corps pour
rejoindre le meilleur des arabes, je ne dirai pas le meilleur des
hommes afin de ne frustrer les peuples, Aïcha voulut entrer
pour saluer une dernière fois son corps, le passage lui sera
interdit, elle alla se plaindre à son père, «c’est la volonté de
Fatima elle même, que personne hormis ma famille ne
m’approche quand je serai morte» lui rétorqua-t-on.
«Fatima mourut six mois après le prophète ; Ali,
l’ensevelit durant la nuit (comme pour son père) sans
avoir informé Abou bekr de l’événement, et fit lui
même la prière des funérailles35». Ali composa ces
quelques vers avant de jeter le sable sur le corps de son épouse
«O Messager de Dieu, accepte mon salut et celui de ta
fille elle qui descend dans ton voisinage, elle qui se
précipite pour te rejoindre ! Comme mes lendemains
vont devenir fragiles ! Où vais-je trouver consolation
de ce double éloignement ? O messager de Dieu, quand
je t’ai mis dans la tombe comme aujourd’hui je t’ai
étreint, j’ai senti ton âme palpiter contre ma poitrine.
Or le dépôt que tu m’as laissé, alors voici qu’il revient
à sa source ! Ta fille va te rapporter comment ta
communauté à avalé ton droit… ! ».

35 Récit rapportée par le sahih de Boukhari tome 3 page 169

59
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournerons.

60
Les jours sont soudain devenus des nuits, les nuits des jours.
Le soleil ne brille plus, amer fut pour toujours le miel de la vie,
pénibles furent mes joies et combien tristes furent mes lendemains.
Mes yeux rougis par les larmes et les sanglots versés dans la
pénombre de nulle part.
Les vêtements que je porte ne sont plus que chiffons, ne me servent
qu’à essuyer ce visage meurtri, livide et hâve, sans espoir ni
avenir, je ne suis plus, je ne suis pas depuis que tu m’as quitté ô
mon père, toi qui étais tout à mes yeux.
Toi qui était tout à mon cœur, ton regard hante mes nuits
agitées, j’ai perdu la raison, j’ai perdu la vue, j’ai perdu mon être
tout entier. Quand vient la nuit, j’espère le jour et quand vient le
jour voilà que j’espère la nuit,
O Messager de Dieu, prophète de Dieu, mon père, mon frère, mon
ami, mon confident.
Que peut signifier aujourd’hui la vie pour moi sans toi ! Tu es moi
et je suis toi.
Je marche titubant, tantôt je tombe sur une pierre quand soudain
je m’entends lui parler, je lui chuchotes des mots, qui à présent
pourra combler ce vide immense laissé par ta disparition, qui
pourra me faire oublier que mon père le prophète est mort… !
La vie est devenue pour moi un fardeau que je ne peux porter, que
je ne veux porter.
Parfois, j’entends les bruits de tes pas, je rêve de toi, quand mes
paupières s’entrouvrent je suis seul. (MM)

Qui pourra me faire oublier que mon père, le prophète Mohamed


(ppsl) est mort 36…!

« Je te dédie ce poème, à toi Fatouma ma soeur, qui me rappelle tant Fatima ».

36 Je dédie aussi ce texte à toutes les musulmanes qui ont eu et auront à souffrir à
travers leurs maris, leurs pères et frères, pour la cause de l’islam, tout en leur
souhaitant, de la patiente et persévérance

61
Mort d’Ali
(sur lui la paix)

Ali fut frappé de plein fouet par deux douleurs immenses et


simultanées, la mort du prophète puis six mois après, celle de sa
femme. Il demeura donc seul avec ses deux enfants Hassan et
Hossein. Patient, il s’en remis à Dieu de son destin tragique. Il
contesta comme on l’a vu, le choix d’Abou bakr comme
successeur du prophète ou du moins, la procédure de son
élection. Il ne sera jamais calife à proprement parler. Tour à
tour Abou bakr, Omar fils de Khathab et Otman fils d’Affan le
précéderont, au nom de quel profil plus idéal que le sien, je
l’ignore. Le pouvoir lui échut ou du moins lui est jeté à ses pieds
en pleine crise politique, l’assassina d’Otman avait donné
naissance à une guerre civile qui se profilait inéluctablement
dans un horizon ténébreux. A présent, c’était Murawiya, fils
d’Abou Sofiane qui contestait Ali. Qui était Murawiya un
musulman, sûrement pas, un compagnon du prophète, encore
moins et voilà que de nouveau on se dresse contre Ali. Aïcha
épouse et veuve du prophète lui livra la bataille dite du
Chameau au cours de laquelle elle fut vaincue et renvoyée à
Médine. Puis en Syrie, eut lieu la bataille de Siffin, alors que la
victoire était à portée de mains, certains des partisans d’Ali,
l’obligèrent à accepter l’arbitrage, au cours duquel il fut destitué
par ruse, il retourna vers l’Irak où il fut assassiné. Ce fut le
début du déclin de l’islam37.

37 Voire aussi le livre intitulé Ali fils d’abou Talib éditions les Douze Metmati
Mâamar

62
« Les crapules sont à la recherche des défauts des gens et taisent leurs
qualités de même que les mouches ne recherchent que les endroits
pourris »

(Ali)

63
Mort d’Al Hassan
(sur lui la paix)

Hassan fils d’Ali et de Fatima fut empoisonné par sa femme


sous l’ordre direct de Murawiya (que la malédiction de Dieu soit
sur lui et sur ses acolytes). «Aussitôt après le départ de Hassan,
Mo’âwiya songea à le faire mourir en secret. Il
adressa une lettre à l’une des femmes de Hassan à
Asmâ, fille d’Asch’ath, fils de Qaïs, et lui promit de la
marier à son propre fils Yezîd, si elle voulait faire
périr son mari. Asmâ ayant consenti, Mo’âwiya lui
envoya une serviette qui avait été trempée dans du
poison, qu’elle devait donner à Hassan quand il serait
avec elle, pour qu’il s’en servît à se purifier. Asmâ
exécuta ce plan. Le poison entra dans le corps de Hassan, qui
mourut bientôt38». Comme si la mort d’al Hassan n’avait pas été
assez violente ? Aicha s’opposa à ce qu’il soit inhumé près de
son grand-père le prophète. Comme si combattre Ali à la
bataille du chameau n’avait pas suffit à marquer un «stop», il
fallait encore faire souffrir les enfants de Fatima et petits
enfants du prophète. «Au moment de sa mort, il était âgé de
quarante six ans, on voulut l’enterrer à côté du tombeau du
prophète la fosse était déjà creusée et on avait apporté le corps,
lorsque Aïcha assise sur un chameau arriva et défendit de
procéder à l’enterrement sur un terrain qu’elle disait lui
appartenir. Les habitants de Médine très irrités contre elle, lui
reprochèrent sa façon d’agir lui lançant, «un jour tu es sur
un chameau faisant la guerre et un autre jour tu
querelles du haut de ton chameau». Mais Aïcha persista
dans son refus et le groupe d’hommes qui la soutenait
attaquèrent leurs adversaires et leurs lancèrent des flèches, la
bière sur laquelle était le corps de Hassan en fut criblée. On
l’enterra ensuite au cimetière de Baqi39».

Même si cette version est contestée, elle n’en demeure pas moins une
réalité dont à défaut d’avoir la preuve accablant Mourawiya, sur ce
crime, nombre d’indices et accusations sont clairement établies.
Comme nous aurons l’occasion de le voir dans le livre « Mais qui
était Mourawiya ? » ainsi que dans le livre de Mawdoudi, « le
Califat et la royauté ».

38 Récit rapporté par l’historien Tabari


39 Récit rapporté par l’historien Tabari

64
Mort d’Al Houssein
(Sur lui la paix)

Hossein, prince des martyrs sans prétention ni revendication. La mort


la plus sanglante, la plus émouvante et tragique qu’ait connu l’islam à
ce jour. La mort d’al Hossein marquera à jamais la conscience de tous
les arabes et des musulmans.

LA TRAGEDIE DE KERBALA :

«D’ailleurs, tu ne peux pas continuer la lutte ; ton père a lutté,


et cependant il n’a pas obtenu le pouvoir ; sa vie s’est consumée
en affliction et à la fin il a été tué. Ton frère Hassan, quand il a
reconnu qu’il n’aurait pas le pouvoir, a prêté le serment pour
être délivré des soucis. Toi aussi, renonce à cette entreprise.
Hossaïn répondit : Accordez-moi une de ces trois choses ou
laissez-moi libre afin que je puisse me rendre à la Mecque, et je
n’essaierai plus à gagner le pouvoir ; ou j’irai dans une contrée
quelconque, où je vivrai tranquille ; ou bien laissez-moi aller
auprès de Yezïd. Omar dit : C’est bien ; attends maintenant que
j’écrive à Obaïdallah, fils de Ziyâd, pour demander ses ordres.
Omar fit camper son armée et expédia une lettre à Obaïdallah,
fils de Ziyâd. Obaïdallah répondit : Hossaïn doit venir d’abord
auprès de moi, et je le dirigerai moi-même vers Yezîd. Hossaïn
dit : Je veux me rendre directement auprès de Yezîd ; envoie
quelqu’un de tes hommes avec moi. Il faut absolument,
répondit Obaïdallah, qu’il vienne auprès de moi. Omar lui
écrivit deux ou trois lettres, mais Obaïdallah lui répondit : Tout
cela est inutile, il faut qu’il vienne auprès de moi pour prêter le
serment entre mes mains. Hossaïn refusa. Il se passa ainsi une
semaine. Alors, Obaïdallah envoya un messager auprès
d’Omar, fils de Sa’d, et lui fit dire. «T’ai-je envoyé vers Hossaïn
pour te livrer avec lui à des conversations amicales ? Si tu
n’attaques pas, j’enverrai quelqu’un qui attaquera». Omar, fils
de Sa’d, monta immédiatement à cheval et conduisit ses
troupes au combat ; puis il cria : O Hossaïn, j’ai fait beaucoup
d’efforts pour n’avoir pas part à ta mort ; mais à présent ce
n’est plus facile à éviter. Hossaïn demanda encore un délai d’un
jour, et Omar le lui accorda. Cependant, Obaïdallah, fils de
Ziyâd, fit appeler Schamir, fils de Dsou’l-Djauschan, et lui dit :
Omar, fils de Sa’d, nous trompe ; il est dans les intérêts de

65
Hossaïn. Vas-y ; si Omar ne veut pas attaquer, enlève-lui le
commandement de l’armée et sa nomination au gouvernement
de Reï. Tu prendras le commandement et tu m’enverras
Hossaïn en personne ou sa tête. Hossaïn venait d’obtenir
le délai d’un jour qu’il avait demandé, lorsque vers le soir du
même jour, Schamir arriva au camp. Il dit : Je ne lui accorde
même pas une heure. Omar, fils de Sa’d, fit sortir ses troupes,
marcha contre Hossaïn et lui dit : Obaïdallah a envoyé un
autre général. Hossaïn dit : La nuit est proche, accordez-moi
au moins cette nuit. Les soldats demandèrent qu’on la lui
accordât et Schamir fut obligé de céder. Hossaïn employa toute
la nuit à préparer ses armes. Vers minuit, il arriva un
messager de la part d’Obaïdallah, apportant à Omar, fils de
Sa’d, l’ordre suivant : Quand tu commenceras les hostilités,
coupe l’ennemi de l’Euphrate ; ne leur laisse point
accès à l’eau, pour qu’ils meurent de soif. Et quand tu
auras tué Hossaïn, fais piétiner son corps par les
chevaux. Omar, fils de Sa’d, envoya immédiatement Amr, fils
de Haddjâdj, avec cinq cents hommes pour occuper les bords
du fleuve, de sorte que Hossaïn et les siens furent privés d’eau à
boire. Hossaïn passa toute la nuit à préparer ses armes en
chantant des élégies. Son jeune fils Ali, qui était malade, couché
dans la tente, en l’entendant ainsi chanter se mit à pleurer.
Alors, toutes les femmes poussèrent des cris et des sanglots.
Hossaïn leur dit : Ne pleurez pas car l’ennemi s’en réjouirait.
Puis, élevant son regard vers le ciel, il s’écria : Seigneur, tu sais
qu’ils m’ont prêté serment et qu’ils l’ont violé. Venge-moi d’eux !
Ensuite il réunit ses partisans qui l’avaient suivi et leur parla
ainsi : Tout ce qui vous arrive, c’est vous-mêmes qui l’avez
préparé. Ce n’est pas moi qui vous ai jetés dans la guerre. Nous
sommes un petit nombre et l’ennemi est en force. Quant à moi,
j’ai fait le sacrifice de ma vie. Non seulement je ne vous ai pas
amenés à la guerre, mais je vous délie de votre serment. Que
tous ceux qui voudraient s’en aller, partent ! Ils répondirent : O
fils de l’apôtre de Dieu, quelle excuse pourrions-nous
donner à ton grand-père, au jour de la Résurrection,
d’avoir abandonné son fils dans un tel lieu, entre les
mains de ses ennemis ? Non, nous t’avons voué notre vie !
Hossaïn se prépara donc au combat. Un homme, nommé
Tirrimâ’h, partisan d’Ali, ayant appris que Hossaïn se trouvait
enfermé à Kerbela, monta sur une chamelle de course et arriva
cette nuit auprès de Hossaïn, et lui dit : Prends mon chameau,

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je te conduirai dans ma tribu, je t’y garderai, et personne ne
saura y pénétrer. Hossaïn répondit : Il serait honteux de fuir et
d’abandonner ces femmes et ces enfants ; et d’ailleurs, sans
eux, la vie me serait à charge. Tirrimâ’h s’en retourna. Hossaïn
s’étant endormi pendant un peu de temps, vit en songe le
Prophète, qui lui dit : Ne t’afflige pas, ô Hossaïn ; demain
soir, tu seras avec moi. En se réveillant, il renonça à tout
espoir de sauver sa vie. Il fit la prière. C’était le vendredi,
dixième jour du mois de Mo’harrem. Omar, fils de Sa’d, ayant
disposé ses troupes, s’avança pour engager le combat. Hossaïn
abandonna son cheval, monta sur un chameau, se présenta
devant les rangs de l’ennemi, de façon à être vu de toute
l’armée d’Omar, et parla ainsi : Gens de Koufa, je sais que mes
paroles ne me sauveront pas ; mais je veux parler, pour établir
votre responsabilité devant Dieu et ma propre innocence,
avant que la lutte s’engage. Vous savez tous, dit-il encore,
que je suis le fils de Fatima, fille de l’apôtre de Dieu, et
le fils d’Ali, cousin du Prophète et le premier croyant.
Dja’far aux deux ailes était mon oncle, Hamza, le
prince des martyrs, était l’oncle de mon père, et
Hassan était mon frère, dont le Prophète a dit qu’il
était le seigneur des habitants du Paradis. Si vous
croyez en Dieu et en la mission de mon grand-père,
l’apôtre de Dieu, dites-moi quel crime j’ai commis
pour que vous attentiez à ma vie. Ne voyez-vous pas
que les chrétiens vénèrent même le sabot de l’âne de
Jésus et les juifs tout ce qu’il leur reste de Moïse, et
comment toutes les nations honorent leurs prophètes
et la famille de ceux-ci ? O mon peuple, depuis que je
suis avec vous, je n’ai versé le sang d’aucun d’entre
vous, et je n’ai pris le bien de personne ; par quel
crime, à vos yeux, ai-je mérité la mort ? Je demeurais
à Médine près du tombeau de mon grand-père, et vous
ne m’y avez pas laissé. Je suis allé à la Mecque, et vous
m’avez appelé, vous, gens de Koufa, par des lettres et
par des messagers. Maintenant, je vous dis comme a
dit Moïse au peuple de Pharaon : Si vous ne me croyez
pas, écartez-vous, afin que j’aille au sanctuaire de
Dieu ; j’y demeurerai jusqu’à ce que je quitterai ce
monde ; c’est dans l’autre monde qu’il deviendrait
manifeste, qui a eu le droit pour lui et qui a mal agi.
Personne ne répondit à ce discours. Alors Hossaïn dit : Je rends

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grâces à Dieu, qui prononce contre vous; car mon accusation
contre vous est inéluctable et vous n’avez rien à alléguer contre
moi. Puis, s’adressant à plusieurs, individuellement, Hossaïn
dit : Un tel et un tel, ne m’avez-vous pas écrit pour m’appeler
auprès de vous, disant dans votre lettre que vous m’avez prêté
serment ? M’avez-vous appelé pour me tuer ? Ils répondirent :
Nous sommes dégoûtés de ce serment. Hossaïn s’écria : Grâces
soient rendues à Dieu ! Vous n’avez plus aucun argument vis-
à-vis de Dieu et du Prophète ! Puis il dit : Seigneur, tu es mon
consolateur dans toute affliction, ma richesse dans toute
adversité, ma force dans tout malheur, mon protecteur dans
toute circonstance. Tu es la source de toute grâce et le terme de
toute extrémité ; protège-moi, ô toi le plus miséricordieux!
Hossaïn fit ensuite agenouiller son chameau et reprit son
cheval ; il aligna ses troupes et se tint tranquille en attendant
que l’ennemi commençât l’attaque. Un homme de l’armée
d’Omar, fils de Sa’d, nommé Abdallah, fils d’Omaïr, s’avança
vers Hossaïn et lui dit : Tu vas être précipité dans le feu de
l’enfer ! Hossaïn répliqua : Que le jour n’arrive jamais où,
paraissant devant Dieu, je dois m’attendre au feu de l’enfer !
Puis il ajouta : Seigneur, fais périr cet homme ! Lorsque
Abdallah s’en retourna, son cheval fit un faux pas dans le fossé
; Abdallah tomba et son pied étant resté dans l’étrier, il fut
traîné sur le sol jusqu’à ce qu’il fût mort. Hourr, fils de Yezîd, le
Tamîmite, le même qui était venu au devant de Hossaïn et lui
avait annoncé l’approche de l’armée ennemie se présenta
ensuite et salua Hossaïn, en le bénissant, lui et le Prophète.
Hossaïn lui demanda : Que viens-tu faire ? – Je viens,
répliqua Hourr, pour te sacrifier ma vie; je veux lutter
contre tes ennemis jusqu’à la mort. Hossaïn dit : Que
Dieu t’accorde un martyr propice ; tu vas entrer dans
le paradis en homme libre… «Mon père, j'ai soif. Hossaïn
répliqua : mon fils, que mon corps soit ta rançon ; que puis-je
faire ? Puis il s'approcha de lui et mit sa langue dans la bouche
de son fils. Un homme nommé Zor'a lui asséna un coup
de sabre qui lui détacha l'épaule. Hossaïn tomba, puis
il se releva et voulut se jeter sur cet homme, mais il
tomba de nouveau. Zor'a se glissa derrière lui plongea
dans le dos sa lance, dont la pointe sortit par la
poitrine, Shamir s'approcha et lui trancha la tête ;
Qais lui enleva la chemise, Akhnas le turban, Habib le

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sabre, on pilla ensuite sa tente et foula son corps par
vingt cavaliers».

«Le lendemain, on fit promener sa tête suspendue sur


une lance dans les rues de koufa40».

Voilà comment est mort al Hossein petit fils du prophète


Mohamed (ppsl). Il est regrettable que ce jour soit devenu un
jour de fête (l’Achoura) chez les musulmans orthodoxes
(Sunittes).

Le prophète avait dit-on, prédit cette tragédie et c’est


probablement de tout cela qu’il s’est entretenu peu de temps
avant sa mort, avec Ali.

34298 - Gabriel m’a informé que al Hossein sera tué sur la


côte de l’Euphrate. (NE PEUX M’EXPRIMER)

34320 - Gabriel m’a informé que ma nation va tuer mon fils


que voici et m’a apporté une terre rouge de sa terre. (NE PEUX
M’EXPRIMER)

34321 - Gabriel m’a informé que al Hossein va être tué sur la


côte de l’Euphrate puis il a dit, veux-tu que je te fasse sentir de
sa terre, j’ai répondu oui, puis il a allongé la main, saisit un
peu de terre et me l’a donnée, je n’ai pu alors contenir mes
larmes. (NE PEUX M’EXPRIMER)

34325 - Al Hossein sera tué soixante ans après mon


émigration. (NE PEUX M’EXPRIMER)

34326 - Al Hossein sera tué quand il aura les cheveux blancs.


(NE PEUX M’EXPRIMER)

«Dieu ne veut autre chose en vérité, que faire partir de vous


la souillure gens de la maison et vous purifier de
purification» (Coran), le prophète couvrit alors de son voile, Ali,
Fatima, Hassan et Hossein et dit «Ô Allah voilà ma famille et
mes plus proches parents».

40 Récit rapporté par l’historien Tabari

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Le prophète a dit : Hassan et Hossein sont mes deux parfums
de cette vie.

Salman a dit, j’entrai chez Oum Salama qui pleurait, je lui dis
«qu’est-ce qui te fait pleurer» elle m’a répondu «j’ai vu le
prophète en rêve et il avait sur la tête et sur la barbe de la
terre, je lui dis : qu’as-tu ô Envoyé de Dieu» il me répondit
«j’ai été témoin de l’assassinat de Hussain41.»

Voilà, comment la famille du prophète fut traitée après sa mort, par


ceux qui se font appeler musulman(e)s.

41 Récit rapportée par le sahih de Thirmizi volume 5 page 615

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71
Table

Louange et glorification 7
Pourquoi les éditions les douze ? 9
Présentation de l’auteur 13
Avertissement 14
Prologue 19
Les sentences du prophète 21
Mort de Fatima (slp) 53
Poème 60
Mort d’Ali (slp) 61
Mort de Hassan (slp) 63
Mort de Hossein (slp) 64

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