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«Aucune personne n’a subi ce que j’ai subi»
(Ali)
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DU MEME AUTEUR
« O Ali »
2000
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Adresse internet : www.éditionsles12.com
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Au Nom de Dieu, Clément tout Miséricordieux
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«Le Messager de Dieu (pslf) a été envoyé le lundi, j’ai
embrassé l’Islam le mardi».
(Ali)
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Louanges et Glorifications
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uns ni aux autres» (coran 4;143) et de l’homme «L’homme appelle le
mal comme il appelle le bien» (coran 17;11). Louange à Lui, qui a
épargné les musulmans hommes et femmes auxquels Il dit : «Et
quand mes serviteurs t’interrogent sur moi, alors je suis tout proche
; je réponds à l’appel de celui qui me prie. Qu’ils répondent à mon
appel et qu’ils croient en moi» (coran 2;186) «Appelez moi, je vous
répondrai» (coran 40;60).
1 Je tiens à souligner que je n’accorde aucune supériorité à l’arabe sur le non arabe ce
qui serait bien évidemment contraire à l’islam, puisque le prophète a dit «l’arabe
n’est pas supérieur au non arabe… ». Je suis il est vrai, fier et ce à titre personnel,
d’être arabe puisque le sceau des prophètes fut arabe, que le coran a été révélé en
arabe, que la langue parlée au paradis sera l’arabe que la religion authentique est
arabe, Ali, Fatima sont tous deux très chers à mon cœur, sont arabes, enfin que le
Mahdi attendu est aussi arabe.
9
POURQUOI LES EDITIONS LES DOUZE ?
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19992», ou encore dans «l’Islam Made in France3». En
conclusion, j’ai décidé de nommer cette Maison d’Editions, les
Douze, en l’honneur des Douze hommes qui doivent succéder
au prophète dans le temps, afin de soutenir l’islam authentique.
Leur venue annoncée par le prophète Mohamed (ppsl) nous est
parvenue par l’intermédiaire des tous premiers compilateurs
de sentences prophétiques, (Hadiths) donc par des pionniers en
la matière.
11
mon sens que le Mahdi attendu, qui doit apparaître sur terre
quand celle-ci sera la proie de troubles, de tuerie et de
corruption sans précédents. Rappelons qu’il est un noble
descendant du prophète Mohamed (ppsl) par Fatima et Ali
(selp). Le Mahdi ré-instaurera le Royaume de Dieu sur terre,
afin que l’Islam triomphe une ultime fois (et Dieu Exalté Soit-Il
est le plus savant).
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«Les reproches n’atteignent pas le semeur de discorde».
(Ali)
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PRESENTATION DE L’AUTEUR
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AVERTISSEMENT
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nature vraie de certains hadiths. Toutefois, je me suis permis
d’émettre mon appréciation sur les différentes sentences
contenues dans le présent ouvrage. Cette initiative n’engage que
ma propre responsabilité et mon propre point de vue. J’ai par
conséquent classé les différentes sentences ou prétendues
sentences comme suit:
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accomplissent la prière, s’ils le font leurs vies et leurs
biens seront préservés» (Rapporté par Boukhari & Mouslim).
Nous sommes en présence de deux prétendues sentences
prophétiques, certes analogues, comportant néanmoins une
légère différence. Effectivement, le premier texte ne comprend
pas la prière et le versement de la zakat alors que le second les
mentionne de manière explicite, je qualifie cette différence
d’une variante ou d’une amputation. Nous verrons cela en détail
dans mon livre intitulé «Autopsie du hadith4».
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sérieux, sans oublier bien sûr la fameuse chaîne des
rapporteurs. Pour terminer, je tiens à souligner que tout homme
et toute femme a le droit d’exprimer librement et sans craindre
quelque reproche que ce soit, son amitié, son amour pour Ali,
sans avoir à craindre d’être taxé de chi’ite et donc de
«déviationniste». Un tel comportement serait de la part de son
accusateur un acte abject. L’amour pour Ali est ordonné non pas
par les chi’ites ou le Chi’isme, mais par le prophète Mohamed
(ppsl) en personne, il serait donc et c’est le moins que l’on
puisse dire inconvenant, de prétendre que le prophète était
adepte du Chi’isme, en tous cas telle que cette doctrine est
perçue de nos jours.
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«Les actions pieuses surérogatoires ne rapprochent pas
de Dieu si elles sont un obstacle aux obligations».
(Ali)
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PROLOGUE
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«Quiconque abandonne le propos : «Je ne sais pas» court à
sa perte».
(Ali)
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SENTENCES DU PROPHETE MOHAMED
5) Les numéros qui précèdent les textes sont ceux qui figurent dans le livre intitulé
Kanz Romel. Importante compilation de hadiths (sentences prophétiques) du 10ème
siècle.
6) Le bassin, plus connu sous le nom El Kawtar (l’abondance) dont fait allusion la
Sourate 108. Lieu de rencontre des musulman (e)s avec le prophète Mohamed (ppsl).
7) On peut traduire le terme Thiqlayn littéralement par deux poids précieux.
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celui dont je suis le seigneur alors Ali est le seigneur. Dieu,
soutiens celui qui le soutient et sois ennemi de ses ennemis. ***
32881 - Tu es pour moi ce que Moise fut pour Aaron (sur eux la
paix), sauf qu’après moi il n’y aurait point de prophète. ***
(Sentence prophétique rapportée notamment par le Mousnad d’Hamed ibn
Hanbal, le Sahih de Boukhari, le Sahih de Mouslim, le Sunane d’Ibn Maja,
le Sounane d’Abou Daoud, le Sahih de Thirmidi, par l’historien el Tabari, le
Mousanaf d’ Ibn Abi Chiba)
32882 - Ce n’est pas moi qui l’ai pris (Ali) pour confident, c’est
Dieu qui l’a fait. (NE PEUX M’EXPRIMER)
23
32885 - Ô Ali, nul n’a le droit d’être en état d’impureté légale
dans cette mosquée, hormis moi et toi. (NE PEUX M’EXPRIMER)
9) Sobriquet donné à Ali par le prophète Mohamed (ppsl). Ali s’étant disputé avec son
épouse le prophète alla à sa recherche et finit par le trouver allongé à même le sol, il
le redressa en lui essuyant le dos pour écarter la poussière, il lui dit alors «lève toi ô
Abou Tourab» (père de la poussière) «lève toi ô Abou Tourab».
10) Hamza, alias le chasseur de lion oncle du prophète, trouva la mort lors de la
bataillle d’Uhud où il fut tué par l’esclave abyssin Wahsi qui obtint ainsi son
affranchissement. Une fois mort, son corps fut mutilé par Hind fille d’Utba et femme
d’Abou Sofian, qui sauvagement mâcha son foie. Le prophète fut extrêmement ému et
souffrit beaucoup de sa disparition.
24
32901 - Celui qui fait du mal à Ali, alors il me fait du mal. ***
32902 - Celui qui aime Ali alors il m’aime et celui qui déteste
Ali, il me déteste alors. ***
32909 - Ali est l’imam des pieux, celui qui tue les impies. Celui
qui lui porte secours sera secouru et celui qui l’abandonne sera
abandonné. ***
32910 - Ali est la porte de l’absolution, celui qui entre par cette
porte est un croyant et celui qui sort par cette porte est un
mécréant. (NE PEUX M’EXPRIMER)
32912 - Ali est avec le coran et le coran avec Ali, ils ne seront
jamais séparés jusqu’à ce qu’ils parvinrent au Bassin. ***
11) Malheureusement, nous savons comment Murawiya fils d’Abou Sofian l’affranchi,
avait ordonné, non seulement d’insulter mais bien plus de maudire Ali lors de chaque
prêche du vendredi.
12) Cousin du prophète et frère d’Ali dont il était l’aîné de dix ans, il fit la première et
la seconde immigration vers l’Abyssini et Médine. Il trouva la mort en martyr lors de
la bataille de Muta en septembre 629, après avoir perdu le bras droit puis le gauche, il
serra l’étendard de ses moignons. On trouva plus de soixante blessures sur son corps,
il avait 40 ans, le prophète pleura sa mort.
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32913 - Ali est de moi et moi de lui, et personne n’accomplira
quelque chose à ma place sauf moi ou Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)
32914 - Ali est pour moi ce que ma tête est pour mon corps. (NE
PEUX M’EXPRIMER)
32916 - Ali fils Abi Tâlib est le seigneur de celui dont je suis le
Seigneur. ***
32918 - Ali est le roi des croyants, comme l’argent l’est pour les
hypocrites. ***
26
femmes de ma nation comme l’était Marie pour son peuple.
N’es-tu pas satisfaite ô Fatima, que Dieu vint aux gens de ce
monde ici-bas, choisit deux d’entre eux qui furent, l’un ton père
et l’autre ton mari. ***
32931 - N’es-tu pas satisfait d’être pour moi ce que Moise fut
pour Aaron, sauf que tu n’es pas un prophète.*** Il ne faut pas
que je parte sans que tu sois mon successeur. (Comme on peut le
constater, j’ai divisé ce texte en deux parties à l’une j’ai accordé trois étoiles
et à la deuxième partie la mention NE PEUX M’EXPRIMER)
27
comme celle d’avant l’islam, et sera jugé en fonction de ce qu’il
a fait dans l’islam. ***
32943 - Moi et Ali sommes d’un seul arbre, et les gens sont de
différents arbres. ***
28
32950 - Celui dont je suis le protecteur, Ali est le protecteur
aussi. Dieu ! protège celui qui le protège et sois l’ennemi de
celui qui lui est ennemi. ***
29
32957 - Ali fils Abî Tâlib rayonnera au paradis comme l’astre
du matin qui rayonne pour les gens du monde ici-bas. (NE PEUX
M’EXPRIMER)
32958 - Dieu ! Fais en sorte que celui qui s’est fié à moi et m’a
cru, fasse acte d’allégeance à Ali fils Abi Tâlib, car sa Wilâyat
c’est la mienne et ma Wilâyat c’est celle de Dieu. ***
32961 - Ne dis pas cela, il est le plus digne des gens pour vous
guider après moi. ***
32963 - Ô Barîdat ! Ali est votre tuteur après moi, aime-le car
il fait ce qu’il ordonne de faire. ***
19) Allusion probable à la guerre civile qui eut lieu au mois de Djumada 2 de l’an
36/nov-dec 656 près d’al-Basra durant laquelle Aicha épouse et veuve du prophète
était accompagnée de Talhat fils Ubayd allah Al-Taymi et al-Zobeir fils al Awwam
tous trois principaux instigateurs de la bataille dite du chameau. Pour la première fois
de l’histoire de l’islam, on vit face à face deux armées musulmanes se combattre. Le
trio justifia son soulèvement pour venger le troisième calife Otman tantôt assassiné.
Talhat et Zobeir perdirent la vie, Aicha fut renvoyée à Médine. Après sa victoire, Ali
30
32965 - Ô Ali ! C’est toi qui lavera ma dépouille, accomplira
ma religion, m’enterrera dans mon trou20 et prendra en charge
ma descendance, et tu es l’héritier de mon étendard dans la vie
ici-bas et dans l’au-delà. ***
32969 - Par celui qui détient mon âme entre ses mains ! Il y a
parmi vous un homme qui combattra après moi contre la
déformation du coran comme j’ai combattu les idolâtres pour
sa révélation. Lesquels prononceront la Shahâdat22, chose qui
rendra difficile leur anéantissement par les gens, jusqu’à ce
qu’ils poignarderont le défenseur de Dieu et haïront sa mission
comme Moise haït l’affaire du bateau, du jeune homme et du
mur, tout ceci est du bon vouloir de Dieu, puissant Soit-Il. **
dû faire face à une autre insurrection dirigée cette fois par Murawiya fils d’Abou
Sofian, l’affranchi qui à son tour prétendra vouloir venger Otman, ce qui donnera lieu
à une autre bataille dite de Siffin.
20) Effectivement, c’est bien Ali qui lava le prophète.
21) Il s’agit d’Ali.
22) Profession de foi qui consiste à dire «j’atteste qu’il n’y a nul divinité hormis Allah
et j’atteste que Mohamed est son messager».
23) Supra renvoi 16
24) Supra .renvoi 16
31
et celui qui ne peut les combattre par la langue les combattra
par le cœur, après cela il n’y a rien à faire. ***
32977 - Après moi, le plus savant de mon peuple c’est Ali fils
Abî Tâlib. ***
32988 - Dieu m’a pris pour ami intime comme Il le fit pour
Ibrâhîm. Au paradis, mon palais et le palais de Ibrâhîm sont
face à face, et le palais de Ali Ben Abî Tâlib, entre mon palais et
le palais de Ibrâhîm. **
32
32989 - Les anges ont prié sur moi et sur Ali, sept ans avant
même qu’un seul être humain ne soit musulman. (NE PEUX
M’EXPRIMER)
32993 - Si les cieux et la terre sont posés sur l’un des plateaux
d’une balance et la foi de Ali sur l’autre, alors la foi de Ali
surpassera en poids. **
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32996 - Tu trouveras certes beaucoup de difficultés après moi
! Il répondit : «est-ce pour la sécurité de ma religion ? »
Il a dit : «oui». ***
25) Prophétie qui se réalisa, puisqu’Ali fut assassiné par Abd al Rahman fils de
Miudjam al Muradi.
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Ancâr ! 26 Je vais vous montrer ce dont si, vous vous y
attachez, vous ne dévierez jamais de la bonne voie,
voilà Ali, aimez-le comme vous m’aimez et honorez-le
comme vous m’honorez, car Jibrîl (Gabriel) m’a
ordonné de la part de Dieu Puissant et Grand Soit-Il ce
que je vous ai dit». **
33018 - La vérité est avec celui-là, la vérité est avec celui-là (il
s’agit d’Ali). ***
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33019 - Dieu, son messager et Gabriel sont satisfaits de toi. ***
33024 - Celui qui aime Ali m’aime et celui qui m’aime aime
Dieu, celui qui déteste Ali me déteste et celui qui me déteste
déteste, Dieu. ***
33025 - Celui qui t’aime, c’est par mon amour qu’il t’aime. ***
33030 - Ô Ali ! Félicité à celui qui t’a aimé et t’a cru, et gare à
celui qui t’a détesté et ne t’a pas cru. ***
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33033 - Dieu ! soutiens celui qui soutient Ali, Dieu ! Honore
celui qui l’honore, Dieu ! Abandonne celui qui abandonne Ali.
***
37
33043 - Il est écrit sur la porte du paradis : «point de
divinité hormis celle de Dieu et Mohamed est le
messager de Dieu. Ali est le frère du messager de
Dieu» (Que la bénédiction et le salut de Dieu soient avec lui)
mille ans avant la création des cieux et de la terre. (NE PEUX
M’EXPRIMER)
33045 - Ali est le meilleur des êtres vivants, celui qui en doute
est un apostat (ou un mécréant). *
33046 - Celui qui ne dit pas que Ali est le meilleur des êtres
vivants est un apostat (ou un mécréant). *
33047 - J’ai demandé à Dieu trois choses à ton sujet Ali, Il m’a
répondu sur quatre et m’en refusa une : «j’ai demandé à
Dieu de rassembler ma nation autour de toi ce qu’il
me refusa, Il m’a accordé que je serais le premier de la
terre avec toi le jour de la résurrection, que l’étendard
de la miséricorde va être avec toi, tu l’apporteras
entre mes mains, devançant avec les premiers et les
derniers, que tu seras le protecteur des croyants après
moi». (NE PEUX M’EXPRIMER)
33049 - Je ne l’ai pas pris pour confident, c’est Dieu qui l’a
fait. **
33053 - Ô Ali ! Dieu t’a embelli d’un embellissement qui lui est
le plus aimé que nul autre être n’a eu, c’est l’embellissement des
pieux pour Dieu : l’ascétisme dans ce monde ci-bas. Il a fait de
toi quelqu’un qui ne prend rien de la vie et que la vie ne lui
38
prend rien, il t’a doté de l’amour des pauvres et il a fait en sorte
que tu les acceptes comme disciples et qu’ils t’acceptent comme
imam.***
33060 - Le plus juste de tes noms c’est Abou Thorâb. (NE PEUX
M’EXPRIMER)
39
ont dit : si nous nommons calife Ali ? Il a dit : vous n’allez pas
le faire, mais si toutefois vous le faites vous le trouverez guide
et guidé et il vous mènera sur la bonne voie. (NE PEUX
M’EXPRIMER)
40
33092 - Le plus clément de ma nation c’est Abou Bakr, le plus
fort en Dieu c’est Omar, le plus noble dans la pudeur c’est
Othmân et le plus apte à juger c’est Ali. (NE PEUX M’EXPRIMER)
41
33107 - Celui qui viendra après moi sera au paradis, ainsi que
celui qui viendra après lui, puis le troisième et le quatrième
seront aussi au paradis. **
42
l’homme de confiance de cette nation c’est Abô Obaydat fils al-
Jarrâh, celui qui lit le plus d’entre eux le Livre de Dieu c’est
Obayy fils Ka’b, Abô Horayrat est un réceptacle de la science,
Slamân est un savant hors paire, Ma’âdh fils Jabal est le plus
savant des gens au sujet de ce que Dieu a permis et de ce qu’il a
interdit ------------------ (LACUNE DU TRADUCTEUR) (NE PEUX
M’EXPRIMER)
43
Waqqâc serait au paradis et Sa’îd Ben Zayd serait au paradis.
**
44
d’avoir peur que tu sois anéanti, puis tu es venu en transpirant
énormément et je t’ai dit :qu’est ce qui t’a retardé ? J’ai eu peur
que tu sois perdu, et tu m’as répondu : ô messager de Dieu,
c’est l’étendue de ma fortune qui est la raison, je suis resté
arrêté et questionné sur une certaine somme d’argent :
comment tu as procédé cela ? Et dans quoi tu l’as dépensé ? **
34146 - Le meilleur d’entre vous , c’est celui qui sera bon après
moi envers ma famille. **
45
34154 - Celui qui fait du mal à l’un de mes cheveux, alors il me
fait du mal et celui qui me fait du mal, alors il fait du mal à
Dieu. ***
34161 - Celui qui m’aura aimé et aimé ces deux là ainsi que
leur père et leur mère, il sera avec moi et au même degré que
moi le jour de la résurrection. **
27) Le Mahdi, personnage qui doit apparaître pour rétablir la justice sur terre. On ne
sait pas grand chose de lui, excepter qu’il est un descendant du prophète Mohamed
(ppsl). On peut toutefois considérer qu’il y a un lien entre le douzième guide et le
Mahdi.
46
34164 - Je suis en guerre pour celui qui est en guerre avec
vous et en paix avec qui sera en paix avec vous. Il l’a dit à Ali,
Fatima, al Hassan et al Hossein. ***
34172 - Moi, toi et celui qui dort (c’est à dire Ali) et al Hassan
seront le jour de la résurrection au même endroit. ***
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34181 - Allons, personne n’est autorisé à entrer dans cette
Mosquée étant impur légalement ou ayant des menstrues,
hormis le prophète, ses femmes, Fatima fille de Mohamed et
Ali, allons je vous ai montré (la vérité pour ne pas vous égarer).
(NE PEUX M’EXPRIMER)
34189 - Les étoiles sont le salut pour les gens sur terre afin de
ne pas se noyer et ma famille est le salut de ma nation pour ne
pas être en désaccord et si une tribu arabe est en désaccord
avec elle, ses gens seront en désaccord et seront aux nombres
de satan. **
48
Fatima est la maîtresse des femmes du paradis et al Hassen et
al Hossein sont les seigneurs. ***
34194 - Celui qui aime ces deux là ainsi que leur père et leur
mère, sera le jour de la résurrection au même degré que moi.
**
34203 - Celui qui nous déteste et celui qui nous jalouse, sera
chassé du bassin le jour de la résurrection avec des fouets de
feu. **
49
34206 - O Ali, l’Islam est nu, son habit c’est la piété, sa
chamarrure c’est le droit chemin, son ornement c’est la pudeur,
ses piliers ce sont la dévotion, son ange gardien c’est la bonne
action et la base de l’islam c’est l’amour qu’on me porte et qu’on
porte à ma famille. **
34215 - Fatima est une partie de moi, ce qui me fait mal lui
fera aussi mal. ***
28) Effectivement, c’est bien Fatima qui fut la première fille à rejoindre le prophète
dans la mort puis Zaynab comme épouse.
50
34222 - Fatima est une partie de moi, ce qui la met en colère
me met en colère aussi. ***
51
34238 - O Fatima, Dieu s’irrite lorsque tu es irritée et Il est
satisfait lorsque tu es satisfaite. ***
34253 - Tous les êtres vivants ont des ancêtres paternels, sauf
les deux fils de Fatima, c’est moi leur tuteur et leur ancêtre. **
52
34257 - Dieu et son messager ont raison, votre argent et vos
enfants sont une calamité. J’ai vu ces deux enfants marcher et
trébucher et je n’ai pu me retenir, j’ai coupé court à la
discussion et les ai soulevés.29 ***
34263 - Mon fils que voici est un seigneur, peut être que Dieu
réconciliera par sa personne deux grands groupes des
musulmans30. **
29) On dit que le prophète faisait un prêche quand il vit son petit fils marchant et
trébuchant à cause de ses vêtements, le prophète ne put s’empêcher de descendre de
la chair pour serrer contre sa poitrine son petit fils.
30) Allusion probable au malheur qui toucha la communauté musulmane après
l’assassina d’Otman.
53
Mort de Fatima
(sur elle la paix)
Mohamed (ppsl) mort, Fatima disparut elle aussi sans aucun doute,
elle qui était déjà une femme effacée et taciturne, à l’écart de la
politique et des gens en général. Elle n’était pas comme le sont je dirai
toutes les femmes, à papoter, très loin de là. Elle semblait
complètement désintéressée de ce genre de conversation, en réalité
elle vivait pour son père le Messager de Dieu qu’elle aimait d’un
amour sans fin, on imagine alors son état après la disparition de celui-
ci. On vit, aux dires de tous les historiens, Fatima aller à la rencontre
de son père peu de temps avant la mort de ce dernier, elle avait la
démarche semblable à celle de son père, disaient-ils «bienvenue ma
fille» s’exclama le prophète alors dans les tourments de la mort, puis il
l’a fit asseoir à sa gauche ou à sa droite quand il lui chuchota
faiblement quelques mots à l’oreille, elle se mit à pleurer amèrement,
elle pleura encore sans pouvoir ni vouloir contenir ses larmes coulant
abondamment, quand de nouveau il lui chuchota quelques mots à
l’oreille, on la vit alors sourire et essuyer ses larmes. Fatima sourit,
elle qui rarement était joyeuse sauf quand elle était près de son père et
quand celui-ci était satisfait d’elle. Mohamed (ppsl) avait un immense
amour pour elle et une très grande marque de respect, faudrait-il
rappeler que le Mahdi est de sa descendance ?! Que lui avait dit le
prophète, que lui avait dit Mohamed, que lui avait dit le Messager de
Dieu ? Il lui dit qu’il allait mourir, sous forme de parabole «Gabriel
(sllp) avait pour habitude de me faire réciter chaque année une fois le
coran, cette année il me le fit réciter deux fois», c’était sans aucun
doute l’annonce proche de sa mort. Le sceau des prophètes allait
quitter ce monde d’injustice pour rejoindre celui de la justice alors elle
pleura, puis il lui dit «ô ma fille ne pleure pas… ne pleure pas… n’es-
tu pas satisfaite d’être la seigneur des femmes de cette nation ou de ce
monde ?! alors elle sourit. Mohamed meurt, son âme s’envole pour
rejoindre les prophètes, les saints, les martyrs, et les savants. Il avait
demandé peu de temps avant, à rencontrer son frère Ali, Ali
l’impavide, Ali l’intrépide, l’homme du combat singulier, il
s’entretient avec lui très peu de temps avant de mourir, que lui avait-il
dit ?! On ne sait pas, probablement, sûrement, d’être patient car il
allait endurer lui, sa femme et ses deux enfants, amertume, amertume
et amertume. Ali sortit de la chambre, Aïcha l’épouse du prophète
s’était un bref instant éloignée, elle était en froid avec Ali depuis que
celui-ci avait dit au prophète «des femmes il y en a beaucoup» afin de
54
conseiller le Messager de Dieu lors de l’accusation portée contre elle,
le fameux jour du collier égaré. Elle fut innocentée par Dieu du haut
de ses sept cieux et depuis ce jour quand elle parlait d’Ali, jamais elle
ne prononçait son prénom elle se contentait de dire l’autre. Le peuple
se regroupa autour d’Ali «comment va le Messager de Dieu o père
d’al Hassan», «il va grâce à Dieu bien, il est rétabli» peut être qu’Ali
lui aussi ne voulait pas croire en la disparition très proche de son frère,
de son frère, le Messager de Dieu. Voilà Abbas, l’oncle du prophète
qui le tire par la main «Ô Ali je reconnais les trace de la mort sur les
descendants Abdelmoutalib par Dieu, dans trois jours nous saurons
qui aura le bâton (le pouvoir) va et demande lui». «Ô Abbas par Dieu
je ne le ferai pas, je ne peux importuner le prophète» lui répondit Ali
qui le quitta. Et c’est dans la nuit, que l’on entendit le bruit de la pelle
du fossoyeur creuser la tombe du prophète à l’endroit même où il
rendit l’âme. «Nous n’avons appris l’enterrement du prophète
seulement quand nous avons entendu la pelle du fossoyeur dans la
nuit du mardi31» avait dit Aïcha l’épouse et à présent veuve du
prophète. Mais où est Fatima… où est Fatima… ? Le nouveau calife a
été élu, comment, dans quelles circonstances ? laissons pour l’instant
cette question de côté, place à la Marie de l’islam, elle pleure et se
renferme davantage sur elle même, serre tendrement Hassan et
Hossein encore trop jeunes pour comprendre, comprendre que le
Messager de Dieu, le sceau des prophètes est mort, leur grand père
vient de mourir, une lumière vient indiscutablement de s’éteindre.
C’est alors que Omar fils de Khattab vient frapper à la porte de chez
Fatima. «Sortez,…sortez ou je mets le feu à la maison», «ô fils de
Khattab» l’apostropha Fatima sur le seuil de la porte «es-tu venu
mettre le feu à la maison», «oui» répondit-il, tenant une mèche prête à
cet effet. Alors «sortit Zobeir (Zobeir, Talaht, Ali Abbas et d’autres
personnes s’étaient regroupés dans la maison de Fatima
immédiatement après l’élection d’Abou bakr) armé d’une épée, il
trébucha et lâcha l’épée puis ils se jetèrent sur lui et prirent l’épée32.
Que se passe-t-il, «il faut qu’Ali vienne immédiatement faire acte
d’allégeance» il refuse, il refusera pendant six mois consécutifs de
reconnaître Abou bakr, il (Ali) s’était ainsi exclamé : «Dieu est grand
! Ils se sont appropriés ce qui ne leur revient pas ! ». «La
considération dont Ali jouissait, il la devait à Fatima, celle-ci morte,
les fidèles n’eurent plus d’égards pour lui. Aussi, chercha-t-il à faire
55
la paix avec Abou bakr en lui prêtant serment de fidélité, ce qu’il
n’avait pas fait durant six mois. Il manda donc à Abou bakr de venir
le trouver mais sans emmener personne avec lui parce qu’il redoutait
la présence d’Omar, «non par Dieu s’écria Omar, tu n’entreras pas
seul chez eux33». N’était-il déjà pas assez que son père soit mort,
fallait-il encore menacer son époux et le contraindre à faire acte
d’allégeance ! Mais la douleur ne s’arrête pas là, bien
malheureusement. Fatima désire avoir sa part d’héritage comme le
veut la loi de l’islam, cela lui sera catégoriquement refusé, il n’en est
pas question car aurait dit le prophète «ce que laisse les prophètes en
héritage est une aumône et non un héritage». Fatima se mit à sa porte
et apostropha Omar et sa suite : «Vous avez laissé le cadavre du
Prophète entre nos mains, tandis que vous vous êtes occupés de tout
régler entre vous seuls ! Vous n’avez pas attendu notre avis et vous ne
vous êtes pas souciés de nos droits ! Ainsi, vous écoutez mon appel
tandis que je m’adresse à vous : et vous restez là ! Ma voix, vous
l’entendez, et vous restez là ! Aujourd’hui, vous êtes à l’aise, vous
vivez dans l’opulence, vous vous sentez forts ! En outre, vous vous
prenez pour les Elus que Dieu a choisis !… Est-ce bien vous qui avez
affronté hier les difficultés les plus graves ? Est-ce vous qui avez
combattu dans les batailles les plus sanglantes ? Est-ce vous qui avez
rivalisé avec les Bédouins les plus farouches et les avez vaincus ?
Maintenant, la meule de l’Islam a tourné, le lait de l’Islam coule pour
vous et vos familles en abondance, les feux de la guerre se sont éteints
! Mais moi, je vois combien vous reculez après avoir avancé, combien
vous êtes devenus cendres après avoir été braises, combien vous êtes
lâches après avoir été héroïques ! Dites-moi, ô Croyants, quel est ce
retard à me porter secours, quel sentiment vous habite au point que
vous assistiez, le cœur tranquille, à ma dépossession ? Avez-vous
oublié le Prophète quand il disait que toute personne se continue dans
ses enfants ? Oh oui, vous avez bien vite tué cette vérité ! Vous voyez
l’Aimé blessé à travers moi, et vous ne réagissez pas !… La terre
devient noire, les montagnes elles-mêmes semblent se repentir et c’est
là un signe dont Lui a parlé !… Souvenez-vous, il vous a avertis avant
sa mort, car il vous a dit : Mohammed n’est qu’un Prophète qui a été
précédé par d’autres Prophètes ! Est-ce qu’après sa mort, qu’elle soit
naturelle ou violente, vous allez revenir à votre situation de départ…
est-ce que vous allez changer d’opinion comme vous changez de
vêtement… ? Elle se tut un moment ; la mosquée resta pleine, comme
33 Récit rapportée par le sahih de Boukhari volume 3 page 169 1 et par l’historien
Tabari
56
si tous les fidèles allaient habiter là puisque la fille de l’Envoyé les
haranguait en s’y tenant comme en sa propre demeure… Elle restait
immobile, face à eux, le corps enveloppé de ses voiles blancs et son
visage pâle, osseux, tout animé : «Qu’étiez vous donc, sans lui et
avant lui ! Vous vous trouviez au bord du trou de l’enfer, démunis de
tout, tels les vagabonds des routes qui se nourrissent des feuilles,
habités par la soif de l’envie, agités, aveuglés, sans défense, qu’étiez-
vous, vous que Dieu à sauvés en envoyant le Prophète ! De nouveau,
le repentir s’empare des auditeurs qui se lamentent tout haut, de la
perte de l’Aimé, de la colère de sa fille. Elle, elle leur tourne
maintenant le dos ; elle les entend à ses pieds pleurant, elle n’en a cure
; elle déclame inlassable, désabusée, la voix rugueuse, le souffle
puissant malgré sa silhouette fragile, décidée, semble-t-il à les narguer
ainsi des jours et des jours… «Et c’est de vous aujourd’hui que nous
supportons les blessures ? Vous êtes comme le passage du couteau sur
notre gorge, puisque vous prétendez que nous n’avons pas d’héritage
! O vous qu’on appelait Modjahiddines, c’est la loi de la djahilia
(l’époque pré-islamique) que vous prétendez m’appliquer ! Elle se
retourne enfin et elle conclut «Louange à Dieu, que la Paix soit sur
Lui et sur son Prophète ! Gloire à Dieu ! Notre rencontre se fera
devant Lui, à l’heure de la Résurrection ! ».
57
Abou Bakr prit la parole «O la chérie du Messager, sache que
ceux qui sont proches du Prophète me sont plus proches à mon
cœur que ne le sont ceux de ma propre famille ! Cela, Dieu
m’est témoin ! C’est pourquoi tu m’es plus chère que Aïcha, ma
propre fille. J’ai souhaité mourir le jour où ton père est mort !…
(Il s’arrêta, la voix étranglée d’émotion). Comment moi, qui
ressens pour toi un tel attachement, moi qui en outre, suis
conscient plus que quiconque de ta générosité et de ta noblesse,
comment vais-je pouvoir t’interdire ton droit et te priver de ton
héritage, si je n’avais entendu moi-même le Messager de Dieu
que la Paix de Dieu soit sur Lui déclarer : «Nous, les Prophètes,
nous ne donnons pas en héritage ce qui est laissé derrière nous,
car ceci est un don ! ». Le silence règne dans la chambre où les
quatre personnes présentes n’avaient pas bougé, Fatima cette
fois à demi tournée vers le calife, mais sans regarder d’aucune
manière Omar, répondit enfin : «Si moi, je te cite un autre
hadith et que tu le connais, agiras-tu comme il y est
rapporté?». Les deux hommes, Abou Bakr et Omar, d’un même
mouvement, répondirent : «Certes oui ! ». «N’as-tu jamais
entendu le Prophète dire : «Recherchez le contentement
de Fatima car c’est mon contentement ! Craignez ce
qui met en colère Fatima car cela me met en colère !
Celui qui aime Fatima ma fille, celui-là m’aime ! ».Et
les deux hommes, dans un bel ensemble, de répondre : «Oui,
nous l’avons entendu ! ». Elle répliqua alors, d’une voix plate :
«Je prends Dieu et ses anges à témoin que vous m’avez
irritée ! Et que vous ne m’avez pas contentée ! Et
quand je rencontrerai le Prophète, je me plaindrai de
vous ! ». Abou Bekr, après un soupir, répondit assez bas «O
Fatima, je demande pardon et protection à Dieu de ton
mécontentement ! ». Il ne put continuer car il pleurait. Fatima
ne bougea pas. Ali fit un mouvement ; il se leva et alla jusqu’au
fond de la pièce pour maîtriser son émotion. Fatima, de la
même voix plate, déclara lentement : «Je me plains de toi à
Dieu dans chacune de mes prières ! ». Abou Bakr sortit de
la chambre, Omar impassible derrière lui. Dehors les gens
l’entourèrent. Ils regardaient le visage du calife au teint clair,
plus pâle que d’habitude, mais surtout ruisselant de larmes.
Ainsi, dans ces circonstances se paracheva et se scella le lien
entre d’un côté Abou bakr, beau père et l’un des tous premiers
compagnons de Mohamed, son compagnon de la grotte, à
présent le premier calife Omar fils de Khattab surnommé le st
58
Paul de l’islam, réputé pour sa justice et son extrême droiture, et
de l’autre, la plus grande femme incontestablement de tous les
temps après Marie mère de Jésus, sur eux la paix, celle qui fut
divinisée par certains et ignorée par d’autres… Fatima fille de
Mohamed l’envoyé de Dieu. De quoi est morte Fatima ? On ne le
sait pas, probablement de chagrin, elle avait 29 ans, elle n’avait
vécu que 29 années seulement, six mois après son père, elle
quitte à son tour cette vie pour rejoindre celui qu’elle aimait
tant. Elle fut perpétuellement en deuil après la disparition du
prophète son père, il ne se passait pas un jour sans qu’elle ne
versa de larmes en pensant à son père. Face au regard de son
époux et de ses deux fils tant aimés par le prophète Hassan et
Hossein, lesquels devaient être extrêmement chagrinés de voir
leur mère dans cet état constant de pleurs. Quand Mohamed,
est mort Fatima finit d’exister «comment avez-vous eu le
cœur à jeter la terre sur le Messager de Dieu» avait-elle
dit quand il fut inhumé. Elle se prépara dit-on à rencontrer la
mort joyeusement, puis quand son âme quitta son corps pour
rejoindre le meilleur des arabes, je ne dirai pas le meilleur des
hommes afin de ne frustrer les peuples, Aïcha voulut entrer
pour saluer une dernière fois son corps, le passage lui sera
interdit, elle alla se plaindre à son père, «c’est la volonté de
Fatima elle même, que personne hormis ma famille ne
m’approche quand je serai morte» lui rétorqua-t-on.
«Fatima mourut six mois après le prophète ; Ali,
l’ensevelit durant la nuit (comme pour son père) sans
avoir informé Abou bekr de l’événement, et fit lui
même la prière des funérailles35». Ali composa ces
quelques vers avant de jeter le sable sur le corps de son épouse
«O Messager de Dieu, accepte mon salut et celui de ta
fille elle qui descend dans ton voisinage, elle qui se
précipite pour te rejoindre ! Comme mes lendemains
vont devenir fragiles ! Où vais-je trouver consolation
de ce double éloignement ? O messager de Dieu, quand
je t’ai mis dans la tombe comme aujourd’hui je t’ai
étreint, j’ai senti ton âme palpiter contre ma poitrine.
Or le dépôt que tu m’as laissé, alors voici qu’il revient
à sa source ! Ta fille va te rapporter comment ta
communauté à avalé ton droit… ! ».
59
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournerons.
60
Les jours sont soudain devenus des nuits, les nuits des jours.
Le soleil ne brille plus, amer fut pour toujours le miel de la vie,
pénibles furent mes joies et combien tristes furent mes lendemains.
Mes yeux rougis par les larmes et les sanglots versés dans la
pénombre de nulle part.
Les vêtements que je porte ne sont plus que chiffons, ne me servent
qu’à essuyer ce visage meurtri, livide et hâve, sans espoir ni
avenir, je ne suis plus, je ne suis pas depuis que tu m’as quitté ô
mon père, toi qui étais tout à mes yeux.
Toi qui était tout à mon cœur, ton regard hante mes nuits
agitées, j’ai perdu la raison, j’ai perdu la vue, j’ai perdu mon être
tout entier. Quand vient la nuit, j’espère le jour et quand vient le
jour voilà que j’espère la nuit,
O Messager de Dieu, prophète de Dieu, mon père, mon frère, mon
ami, mon confident.
Que peut signifier aujourd’hui la vie pour moi sans toi ! Tu es moi
et je suis toi.
Je marche titubant, tantôt je tombe sur une pierre quand soudain
je m’entends lui parler, je lui chuchotes des mots, qui à présent
pourra combler ce vide immense laissé par ta disparition, qui
pourra me faire oublier que mon père le prophète est mort… !
La vie est devenue pour moi un fardeau que je ne peux porter, que
je ne veux porter.
Parfois, j’entends les bruits de tes pas, je rêve de toi, quand mes
paupières s’entrouvrent je suis seul. (MM)
36 Je dédie aussi ce texte à toutes les musulmanes qui ont eu et auront à souffrir à
travers leurs maris, leurs pères et frères, pour la cause de l’islam, tout en leur
souhaitant, de la patiente et persévérance
61
Mort d’Ali
(sur lui la paix)
37 Voire aussi le livre intitulé Ali fils d’abou Talib éditions les Douze Metmati
Mâamar
62
« Les crapules sont à la recherche des défauts des gens et taisent leurs
qualités de même que les mouches ne recherchent que les endroits
pourris »
(Ali)
63
Mort d’Al Hassan
(sur lui la paix)
Même si cette version est contestée, elle n’en demeure pas moins une
réalité dont à défaut d’avoir la preuve accablant Mourawiya, sur ce
crime, nombre d’indices et accusations sont clairement établies.
Comme nous aurons l’occasion de le voir dans le livre « Mais qui
était Mourawiya ? » ainsi que dans le livre de Mawdoudi, « le
Califat et la royauté ».
64
Mort d’Al Houssein
(Sur lui la paix)
LA TRAGEDIE DE KERBALA :
65
Hossaïn. Vas-y ; si Omar ne veut pas attaquer, enlève-lui le
commandement de l’armée et sa nomination au gouvernement
de Reï. Tu prendras le commandement et tu m’enverras
Hossaïn en personne ou sa tête. Hossaïn venait d’obtenir
le délai d’un jour qu’il avait demandé, lorsque vers le soir du
même jour, Schamir arriva au camp. Il dit : Je ne lui accorde
même pas une heure. Omar, fils de Sa’d, fit sortir ses troupes,
marcha contre Hossaïn et lui dit : Obaïdallah a envoyé un
autre général. Hossaïn dit : La nuit est proche, accordez-moi
au moins cette nuit. Les soldats demandèrent qu’on la lui
accordât et Schamir fut obligé de céder. Hossaïn employa toute
la nuit à préparer ses armes. Vers minuit, il arriva un
messager de la part d’Obaïdallah, apportant à Omar, fils de
Sa’d, l’ordre suivant : Quand tu commenceras les hostilités,
coupe l’ennemi de l’Euphrate ; ne leur laisse point
accès à l’eau, pour qu’ils meurent de soif. Et quand tu
auras tué Hossaïn, fais piétiner son corps par les
chevaux. Omar, fils de Sa’d, envoya immédiatement Amr, fils
de Haddjâdj, avec cinq cents hommes pour occuper les bords
du fleuve, de sorte que Hossaïn et les siens furent privés d’eau à
boire. Hossaïn passa toute la nuit à préparer ses armes en
chantant des élégies. Son jeune fils Ali, qui était malade, couché
dans la tente, en l’entendant ainsi chanter se mit à pleurer.
Alors, toutes les femmes poussèrent des cris et des sanglots.
Hossaïn leur dit : Ne pleurez pas car l’ennemi s’en réjouirait.
Puis, élevant son regard vers le ciel, il s’écria : Seigneur, tu sais
qu’ils m’ont prêté serment et qu’ils l’ont violé. Venge-moi d’eux !
Ensuite il réunit ses partisans qui l’avaient suivi et leur parla
ainsi : Tout ce qui vous arrive, c’est vous-mêmes qui l’avez
préparé. Ce n’est pas moi qui vous ai jetés dans la guerre. Nous
sommes un petit nombre et l’ennemi est en force. Quant à moi,
j’ai fait le sacrifice de ma vie. Non seulement je ne vous ai pas
amenés à la guerre, mais je vous délie de votre serment. Que
tous ceux qui voudraient s’en aller, partent ! Ils répondirent : O
fils de l’apôtre de Dieu, quelle excuse pourrions-nous
donner à ton grand-père, au jour de la Résurrection,
d’avoir abandonné son fils dans un tel lieu, entre les
mains de ses ennemis ? Non, nous t’avons voué notre vie !
Hossaïn se prépara donc au combat. Un homme, nommé
Tirrimâ’h, partisan d’Ali, ayant appris que Hossaïn se trouvait
enfermé à Kerbela, monta sur une chamelle de course et arriva
cette nuit auprès de Hossaïn, et lui dit : Prends mon chameau,
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je te conduirai dans ma tribu, je t’y garderai, et personne ne
saura y pénétrer. Hossaïn répondit : Il serait honteux de fuir et
d’abandonner ces femmes et ces enfants ; et d’ailleurs, sans
eux, la vie me serait à charge. Tirrimâ’h s’en retourna. Hossaïn
s’étant endormi pendant un peu de temps, vit en songe le
Prophète, qui lui dit : Ne t’afflige pas, ô Hossaïn ; demain
soir, tu seras avec moi. En se réveillant, il renonça à tout
espoir de sauver sa vie. Il fit la prière. C’était le vendredi,
dixième jour du mois de Mo’harrem. Omar, fils de Sa’d, ayant
disposé ses troupes, s’avança pour engager le combat. Hossaïn
abandonna son cheval, monta sur un chameau, se présenta
devant les rangs de l’ennemi, de façon à être vu de toute
l’armée d’Omar, et parla ainsi : Gens de Koufa, je sais que mes
paroles ne me sauveront pas ; mais je veux parler, pour établir
votre responsabilité devant Dieu et ma propre innocence,
avant que la lutte s’engage. Vous savez tous, dit-il encore,
que je suis le fils de Fatima, fille de l’apôtre de Dieu, et
le fils d’Ali, cousin du Prophète et le premier croyant.
Dja’far aux deux ailes était mon oncle, Hamza, le
prince des martyrs, était l’oncle de mon père, et
Hassan était mon frère, dont le Prophète a dit qu’il
était le seigneur des habitants du Paradis. Si vous
croyez en Dieu et en la mission de mon grand-père,
l’apôtre de Dieu, dites-moi quel crime j’ai commis
pour que vous attentiez à ma vie. Ne voyez-vous pas
que les chrétiens vénèrent même le sabot de l’âne de
Jésus et les juifs tout ce qu’il leur reste de Moïse, et
comment toutes les nations honorent leurs prophètes
et la famille de ceux-ci ? O mon peuple, depuis que je
suis avec vous, je n’ai versé le sang d’aucun d’entre
vous, et je n’ai pris le bien de personne ; par quel
crime, à vos yeux, ai-je mérité la mort ? Je demeurais
à Médine près du tombeau de mon grand-père, et vous
ne m’y avez pas laissé. Je suis allé à la Mecque, et vous
m’avez appelé, vous, gens de Koufa, par des lettres et
par des messagers. Maintenant, je vous dis comme a
dit Moïse au peuple de Pharaon : Si vous ne me croyez
pas, écartez-vous, afin que j’aille au sanctuaire de
Dieu ; j’y demeurerai jusqu’à ce que je quitterai ce
monde ; c’est dans l’autre monde qu’il deviendrait
manifeste, qui a eu le droit pour lui et qui a mal agi.
Personne ne répondit à ce discours. Alors Hossaïn dit : Je rends
67
grâces à Dieu, qui prononce contre vous; car mon accusation
contre vous est inéluctable et vous n’avez rien à alléguer contre
moi. Puis, s’adressant à plusieurs, individuellement, Hossaïn
dit : Un tel et un tel, ne m’avez-vous pas écrit pour m’appeler
auprès de vous, disant dans votre lettre que vous m’avez prêté
serment ? M’avez-vous appelé pour me tuer ? Ils répondirent :
Nous sommes dégoûtés de ce serment. Hossaïn s’écria : Grâces
soient rendues à Dieu ! Vous n’avez plus aucun argument vis-
à-vis de Dieu et du Prophète ! Puis il dit : Seigneur, tu es mon
consolateur dans toute affliction, ma richesse dans toute
adversité, ma force dans tout malheur, mon protecteur dans
toute circonstance. Tu es la source de toute grâce et le terme de
toute extrémité ; protège-moi, ô toi le plus miséricordieux!
Hossaïn fit ensuite agenouiller son chameau et reprit son
cheval ; il aligna ses troupes et se tint tranquille en attendant
que l’ennemi commençât l’attaque. Un homme de l’armée
d’Omar, fils de Sa’d, nommé Abdallah, fils d’Omaïr, s’avança
vers Hossaïn et lui dit : Tu vas être précipité dans le feu de
l’enfer ! Hossaïn répliqua : Que le jour n’arrive jamais où,
paraissant devant Dieu, je dois m’attendre au feu de l’enfer !
Puis il ajouta : Seigneur, fais périr cet homme ! Lorsque
Abdallah s’en retourna, son cheval fit un faux pas dans le fossé
; Abdallah tomba et son pied étant resté dans l’étrier, il fut
traîné sur le sol jusqu’à ce qu’il fût mort. Hourr, fils de Yezîd, le
Tamîmite, le même qui était venu au devant de Hossaïn et lui
avait annoncé l’approche de l’armée ennemie se présenta
ensuite et salua Hossaïn, en le bénissant, lui et le Prophète.
Hossaïn lui demanda : Que viens-tu faire ? – Je viens,
répliqua Hourr, pour te sacrifier ma vie; je veux lutter
contre tes ennemis jusqu’à la mort. Hossaïn dit : Que
Dieu t’accorde un martyr propice ; tu vas entrer dans
le paradis en homme libre… «Mon père, j'ai soif. Hossaïn
répliqua : mon fils, que mon corps soit ta rançon ; que puis-je
faire ? Puis il s'approcha de lui et mit sa langue dans la bouche
de son fils. Un homme nommé Zor'a lui asséna un coup
de sabre qui lui détacha l'épaule. Hossaïn tomba, puis
il se releva et voulut se jeter sur cet homme, mais il
tomba de nouveau. Zor'a se glissa derrière lui plongea
dans le dos sa lance, dont la pointe sortit par la
poitrine, Shamir s'approcha et lui trancha la tête ;
Qais lui enleva la chemise, Akhnas le turban, Habib le
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sabre, on pilla ensuite sa tente et foula son corps par
vingt cavaliers».
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Le prophète a dit : Hassan et Hossein sont mes deux parfums
de cette vie.
Salman a dit, j’entrai chez Oum Salama qui pleurait, je lui dis
«qu’est-ce qui te fait pleurer» elle m’a répondu «j’ai vu le
prophète en rêve et il avait sur la tête et sur la barbe de la
terre, je lui dis : qu’as-tu ô Envoyé de Dieu» il me répondit
«j’ai été témoin de l’assassinat de Hussain41.»
70
71
Table
Louange et glorification 7
Pourquoi les éditions les douze ? 9
Présentation de l’auteur 13
Avertissement 14
Prologue 19
Les sentences du prophète 21
Mort de Fatima (slp) 53
Poème 60
Mort d’Ali (slp) 61
Mort de Hassan (slp) 63
Mort de Hossein (slp) 64
72