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« Selim Sioud »

20103487

« DEVOIR NUMERO 2 »

Quelles sont les différences entre Rousseau et Hobbes sur leur conception
respective de l’état de nature et du contrat social ?

Dans le cadre du cours « Pol 1200 »

« Pensée Politique »

Département de science politique

Université de Montréal
Thomas Hobbes, philosophe anglais est un des premiers philosophes à avoir introduit la
notion d' état de nature. L'état de nature représenterait ce que serait l'homme en l'absence de
tout pouvoir politique et par conséquent de toute loi. Il est construit en enlevant tout ce que la
société a apporté à l'homme les domaines sociaux, politiques, économiques, moraux et
intellectuels. L'état de nature correspondrait selon Hobbes à l'homme tel que Dieu l'a créé, ce
qui suppose que l'entrée en société procède d'un choix volontaire et ne soit pas le produit
d'une providence divine.

Pour Hobbes, l'état de nature est un état de guerre de chacun contre chacun, l'homme y est un
loup pour l'homme et, par conséquent, l’homme doit chercher à fuir cet état. Dans cet état de
guerre l’homme le plus fort pourrait user de son physique pour l’emporter sur le plus faible, et
l'homme le plus faible pourrait avec de la ruse l'emporter sur le plus fort. Chacun est donc
persuadé d'être capable de l'emporter sur l’autre et n'hésite pas à l'attaquer pour lui prendre ses
biens.

Tandis que dans Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes,
Rousseau commence par s’opposer aux philosophes qui pensent les êtres humains comme
étant des êtres naturellement en conflit, à l’instar de Hobbes dans son Léviathan, pour
Rousseau l’erreur de Hobbes est de ne pas décrire l’homme tel qu’il est à l’Etat de nature, il
faut donc parvenir à décrire réellement l’homme de l’état de nature et pour cela il faut le
dépouiller de tous ses attributs sociaux et artificiels. Rousseau décrit l’homme a l’état de
nature comme « un animal moins fort que les autres, moins agile que les uns, mais à tout
prendre, organisé le plus avantageusement de tout ». Il faut distinguer l’homme et l’animal,
alors que l’animal est pourvu d’un instinct dès sa naissance ainsi que de poils ou de griffes
pour se chauffer ou pour chasser, l’homme est nu, sans instinct or si il est organisé le plus
avantageusement de tous, c’est à grâce à sa faculté d’adaptation, de création, d’apprentissage,
la « perfectibilité ». Dans l’Etat de nature, l’homme est un être solidaire qui ne rencontre ses
semblables que pour la reproduction, il n’y a guère de sociabilisation, deux passions animent
l’homme de l’état de nature, les deux passions fondamentales que sont l’amour de soi et la
pitié. L’amour de soi nous pousse à nous conserver pour notre survie, la pitié peut être pensée
comme une extension de l’amour de soi à autrui. L’homme dans l’état de nature ne peut pas
être mauvais.

Ainsi donc, pour Hobbes une humanité livrée à elle-même, sans l'ordre social aurait fini par
disparaître. Ce qui va sauver l'homme c'est sa peur de mourir et son instinct de conservation.
L'homme comprend que pour subsister il n'y a pas d'autre solution que de sortir de l'état de
nature. C'est là qu'intervient la théorie du contrat social. Ce qui va permettre de passer de la
nature à la société, de la guerre à la paix, c'est un contrat passé entre les sujets et un souverain.

Les hommes échangent leur liberté naturelle contre la paix et la sécurité. Les sujets obtiennent
donc un avantage à savoir la fin de la guerre et de l'insécurité propres à l'état de nature. Le roi,
lui, aura l'avantage du pouvoir mais ce n'est pas sans contrepartie : il doit assurer la paix.

Il faut bien voir qu'aux yeux de Hobbes le droit de résistance est purement et simplement
exclu. Le souverain, même s'il use de la dernière violence, ne peut rien faire contre l'intérêt du
peuple puisqu'il le sort de la pire des situations qui soit : l'état de nature. Toute révolte risque
de faire réapparaître cet état de nature. Le pouvoir est absolu parce que c'est le garant de sa
stabilité. Cela ne signifie pas qu'il soit nécessairement arbitraire ou despotique.

Opposé à Hobbes, dans le contrat Social de Jean Jacques Rousseau, tente de poser les bases
d’un Etat garantissant la souveraineté du peuple et en même temps la liberté humaine, il pense
que la société a été fondé à partir d’un contrat social passé entre les individus afin de s’unir en
un tout organisé selon des règles politiques bien définies.

Dans la nature il y a des forts et des faibles et donc dans la société cela fonctionnerait de la
même manière or Rousseau dit que le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le
maitre s’il ne transforme sa force en droit l’obéissance en devoir, la force n’a aucune
légitimité, l’autorité doit donc être acceptée par ceux qui sont soumis

Une société n’est pas une somme d’individus séparés mais bien une association volontaire en
vue de vivre en commun, si la sociabilisation n’est pas naturelle à l’homme il faut bien
quelque chose qui les rapproche à un moment ou un autre, et ce moment est celui d’une
adversité de plus en plus grande, toujours plus d’obstacles font que chaque être humain a de
plus en plus de mal a survire. Les hommes ne peuvent engendre de nouvelles forces, ils
doivent s’unir par un contrat social « Trouver une forme d’association qui défende et protège
de toute la force commune la personne et les biens de chaque associés, et par laquelle chacun
s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant ».

Lorsque l’union se réalise, chaque être humain abandonne sa liberté naturelle pour acquérir
une liberté civile produite par le contrat. Chacun devient à la fois sujet et souverain, souverain
car chacun fait partie de la volonté générale qui va produire les lois à laquelle tous devront
obéir en tant que sujet. L’individu est donc à la fois souverain et citoyen qui produit les lois
valant pour tous et ce membre du tout qui obéit aux lois.

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