Septembre 2009
Outils PCA en France
1 Introduction ........................................................................................................................ 5
1.1 Une brève histoire du PCA ............................................................................................................. 5
1.2 Vers un besoin d’outil ..................................................................................................................... 6
1.3 La méthode employée dans cette étude ............................................................................................... 6
1 Introduction
Le sujet ‘continuité d’activité’ est complexe et se prête à des approches variables. La réalité en
entreprise est contrastée : certaines ont bien identifié le sujet et se sont dotées de RPCA, d’autres
voient cela comme un sous-thème de la sécurité. D’autres encore –dans le monde bancaire en
particulier- préfèrent une approche plus intégrée avec la gestion de l’ensemble des risques
opérationnels.
Depuis environ deux ans toutefois, le sujet en France vient sur le devant de la scène en tant que
tel : les entreprises (et les grandes organisations) cherchent à se rendre plus résilientes face aux
sinistres et à pouvoir rétablir au mieux leurs activités jugées critiques.
Il est possible schématiquement de distinguer trois vagues successives de mise en place d’actions
de « continuité d’activité » dans l’entreprise :
La première vague que l’on peut caractériser par les mots « gestion de crise » : une
Direction générale met en place un dispositif minimal pour pouvoir prendre des décisions
en cas de coup dur. Cela ne concerne pratiquement pas les opérationnels et reste
confidentiel. Les quelques outils utilisés servent à lancer l’alerte ou gérer des listes de
contacts.
La vague « PRA, plan de secours informatique », etc. arrive ensuite : elle concerne à
l’inverse les opérationnels, qui cherchent à pallier une perte ou une destruction. Cette
approche est tournée vers les moyens, qui sont assez souvent vus comme monolithiques
(un centre, un mainframe, toutes les applications) avec des solutions plus techniques
qu’organisationnelles. Des investissements parfois coûteux sont consentis lors de cette
deuxième vague.
Ces trois vagues sont encore présentes à des degrés divers en entreprise et y ont laissé leurs
sédiments plus ou moins épais et superposés. La première vague a laissé le culte du secret et de
l’échange des numéros de téléphones privés des dirigeants, la seconde a fait réaliser des
investissements technologiques pour la continuité des moyens (mais pour quoi faire en fait ?) et la
dernière enfin, replace au centre de la scène ce qui aurait toujours dû y être : les activités critiques.
Les RPCA ou plus généralement les responsables en charge de la continuité d’activité dans
l’entreprise héritent donc d’une situation complexe où des solutions techniques très diverses
cohabitent avec une documentation abondante (fichiers divers, papiers, tableaux Excel en grand
nombre).
- de cohérence, car ces documents évoluent indépendamment les uns des autres ;
- de tenue à jour ou de « maintien en condition opérationnelle » ;
- de vieillissement : que faire des documents au bout d’un certain temps ?
- potentiellement de gestion de versions, de nature diverses et variées ;
- de responsabilité : les rôles ne sont pas clairement attribués sur les différents éléments de
documentation ;
- de contrôle : qui a fait quoi ? qui doit faire quoi sur la documentation ?
- d’exécution : où trouver ce dont on a besoin ?
Le besoin de recourir à un outil se fait alors sentir autant pour mener la démarche d’élaboration
de PCA que pour le tenir à jour, le tester et aider à l’exécution éventuelle.
C’est pour cela que bon nombre d’entreprises ayant eu des démarches PCA avec une approche
traditionnelle peu outillée réfléchissent actuellement à l’acquisition d’outils dans ce domaine.
Sur la période allant de mars à juin 2009, les réponses aux questions ont été collectées, discutées
et évaluées par Duquesne Research. Les notes attribuées tiennent compte de l’opinion des
analystes. Cette analyse s’appuie donc sur les discussions avec les éditeurs, sur des démonstrations
interactives ainsi que sur les connaissances des analystes. Elle a parfois été corroborée par des
entretiens avec des utilisateurs choisis par Duquesne Research.
continuité d’activité est en effet très vaste et les outils pouvant prétendre à figurer dans cette
catégorie à un titre ou à un autre, sont potentiellement multiples.
Le domaine de la continuité d’activité considéré dans cette étude recouvre les sept points listés ci-
dessous.
Ces trois points sont des sujets d’étude d’une part, de décision et de plan d’actions suivis d’autre
part. Ils se situent dans un cycle long et ne sont pas contraints par les événements.
Il n’en va pas de même avec les points suivants qui concernent la survenance du sinistre et la
mise en place préparatoire des actions à faire et qui sont donc très soumis aux aléas et sous
contrainte de temps ; c’est le cœur du PCA :
4. La définition des groupes, missions et responsables : pour constituer à l’avance des groupes
dotés d’objectifs orientés, de profils de compétences et de divers moyens ; mais aussi
pour lancer les alertes ;
5. Le planning de reprise d’activité : pour fournir aux groupes ci-dessus des listes-guides
d’actions à faire avec des éléments de dimensionnement de la charge et d’explication de
contexte.
Enfin, il est important d’inclure dans le périmètre les deux points suivants qui permettent
d’inscrire les actions de continuité dans la durée et de les maintenir sous contrôle :
6. Les tests des plans de continuité : définition des campagnes de tests et suivi des réalisations
et décisions ;
7. La gouvernance de la continuité avec les indispensables outils d’auto-évaluation et d’audit.
L’ensemble de ces points a fait l’objet de questionnaires ciblés qui furent soumis à divers éditeurs
de logiciel.
Le tableau ci-dessous indique la répartition des 134 questions selon les sept points
mentionnés plus haut :
En cours d’analyse, nous avons alors constaté les deux phénomènes suivants :
La documentation est omni-présente et les fonctions de type workflow documentaire
sont intéressantes à regarder en tant que telles.
La plupart des utilisateurs disent coupler leurs outils à des systèmes de lancement
d’alertes, dits ‘alerting’.
Nous avons donc ajouté ces deux points pour aboutir à un schéma d’urbanisme applicatif
complet tel que présenté ci-dessous :
Gouvernance
Les fournisseurs occupent plus ou moins de cases avec plus ou moins de profondeur.
Les trois premiers points du domaine étudié (maîtrise des risques, BIA et stratégie)
nécessitent des fonctions de partage d’informations, de conservation de documents de
référence, de reporting et d’escalade. On trouvera dans cette catégorie plutôt des outils de
workflow et de gestion de documents ou de contenus adaptés au domaine de la
continuité.
Les points liés aux groupes et plans de crise à dérouler seront les domaines d’utilisation
d’outils de lancement d’alertes, de planning avec suivi d’exécution, de main courante, de
gestion de configuration de moyens informatiques par exemple.
Enfin les aspects de tests et de gouvernance seront demandeurs d’outils de workflow, de
formulaires configurables, d’accès à des sous-ensembles de plans, de facilité à réaliser des
rapports, par exemple.
La continuité d’activité est donc typiquement un domaine où l’on trouvera soit des produits isolés
(« best of breed ») ne couvrant pas tous les points soit un assemblage de produits plus ou moins
couplés (suite logicielle) ayant vocation à couvrir tous les aspects au prix de compromis
éventuellement. On trouvera donc plusieurs situations d’offres :
des suites de modules divers offerts par un même éditeur qui a lui-même constitué son
offre par des rachats spécifiques, la suite d’outils de Sungard autour de LDRPS est un bon
exemple de ce cas ;
des « produits ponctuels » particulièrement ciblés sur une partie centrale du spectre à
couvrir, ces produits sont souvent couplables à d’autres produits ponctuels eux-aussi :
PARAD de Devoteam est un exemple de produit centré sur des moyens et l’informatique
et couplable avec un produit comme F24 par exemple pour l’alerte ;
enfin des produits centrés sur une technologie de type workflow ou gestion de contenu
qui joue un rôle central et sur laquelle différents applicatifs s’appuient ; ces produits sont
souvent utilisés pour la gestion des risques et s’étendent vers la gestion des PCA. On peut
citer les outils des sociétés Keyword et eFront dans cette catégorie.
des éditeurs de logiciel ou plus exactement des sociétés qui ont une activité d’édition de
logiciel identifiée comme telle au sein d’une structure plus large : souvent l’outil
développé représente un investissement fort en interne et repose sur une base
technologique traditionnelle (type base de données, Java, C, .Net, …) ;
des sociétés de conseil qui, pour leurs propres besoins ou pour assister leurs missions en
clientèle, ont progressivement élaboré des outils sur le thème de la continuité : ce sont en
général des outils de type formulaire de saisie ou collecte d’information via le web en
technologie assez légère (Excel au début, puis accès web en PHP).
On constate souvent que les éditeurs proposent des licences traditionnelles alors que les sociétés
de conseil pratiquent la forme SaaS (software as a service) qui leur permet d’éviter d’avoir à gérer
des copies et des versions installées chez les clients.
Une autre distinction est à faire en ce qui concerne le passé des acteurs considérés. On trouve en
effet :
les sociétés qui ont un passé et des compétences développées dans la gestion de
continuité qui constitue un de leur pôles principaux (comme Devoteam ou Sungard) ;
les sociétés qui ont des compétences dans des domaines voisins de la continuité et
finissent par la traiter vraiment : la gestion de risques par exemple est une compétence à
partir de laquelle la continuité et les aspects de gouvernance peuvent être abordés.
Présence et compétence
Non Non Oui Oui
PCA établie
Base installée hors outils
Oui Oui Non Non
PCA
Culture GRC
Profil culturel Gestion Documentaire Continuité d'activité Consultant
Conformité
Enfin, il est important de noter une différence qui va se traduire par des coûts de mise en œuvre
très variables, selon la nature et le degré de finition du produit fourni au client :
certains outils sont bien délimités, achevés, paramétrables et s’installent en quelques
heures avec peu d’assistance ;
d’autres outils plus récents, en cours de finalisation vont nécessiter des dizaines de jours x
hommes en réalisation et développements complémentaires, suivis de tests divers avant
réception définitive.
Il faut noter aussi que l’adaptation des produits au contexte du client peut se faire de deux
manières : par paramétrage ou par des adaptations plus ou moins complexes du code. Cette
distinction n’est pas neutre en termes de coût.
3.1 La catégorie 1
Cette catégorie regroupe les outils qui sont des produits existant sur le marché depuis plus de
3 ans et dont la base installée est importante.
3.2 La catégorie 2
Dans cette catégorie sont classés des outils plus récents, qui sont des extensions ou des
évolutions de logiciels présents antérieurement dans des domaines connexes et venant
désormais sur le segment de la gestion de PCA.
3.3 La catégorie 3
Nous mettons dans cette catégorie les produits d’alerting, c'est-à-dire les outils qui permettent
de déclencher les alertes en générant des appels ou l’envoi de messages par plusieurs moyens.
En effet, il nous a semblé utile de faire figurer ces outils dans cette étude, car ils représentent
souvent un complément utile aux autres produits et sont souvent mentionnés par les
utilisateurs. Sont considérés dans l’étude :
Viappel de la Société Cedralis,
Fact 24 de la Société F24,
On peut noter que la société Sungard propose un outil d’alerte : Notifind que nous
n’étudions pas.
Les trois catégories ainsi présentées font l’objet chacune d’une analyse plus détaillée dans ce
qui suit.
En France les plus gros clients cités sont la Société Générale (env. 20 000 licences) et le groupe
Caisse d’Épargne (pouvant aller à 50 000 utilisateurs).
La partie disponibilité « availability » du groupe réalise : 1,6 Mds US$ avec 2500 employés dans 12
pays (dont 117 en France pour 600 clients). Le chiffre d’affaires « produit logiciel » représente
environ 2,5% de ce chiffre.
Sungard compte 2800 références actives sous maintenance de ses produits dans le monde.
La suite de produits logiciels BCM de Sungard doit beaucoup au rachat de la société Strohl en
2008 qui était le leader mondial du marché. L’ancien produit de Sungard (Paragon) est abandonné
et ne compte pas d’installation significative en France.
Sungard dispose de modules présents et installés sur le marché et mène des développements
assez importants qui vont progressivement enrichir son offre. Seuls les produits disponibles en
France au 1/6/2009 sont analysés dans cette étude.
Il est important de noter dans ce type de situation qu’il existe des recouvrements possibles entre
d’anciens produits et les nouveaux.
Cette société a débuté depuis plus de vingt ans avec des logiciels d’analyse de code et de
documentation de type manuel utilisateur et technique. La philosophie de base qui consiste à
associer un document à un responsable chargé de le tenir à jour –avec des workflows de
validation- est particulièrement bien adaptée au PCA que l’on peut effectivement considérer
comme un ensemble de documents avec des responsables tenus de les gérer.
Ce n’est donc pas un hasard si après être passée à la gestion des risques (outil de GRC) la société
Keyword aborde depuis quelques mois le PCA. L’activité purement PCA de Keyword est récente,
elle est en cours de construction par des extensions à partir des solutions existantes.
2006 2007
CA 1, 751 M EUR 1,917 M EUR
Résultats 6,5 k EUR 3,4 k EUR
Effectifs 23 25
L’activité est à 100% sur les produits logiciels de la famille ISIMAN dont ISIMAN PCA fait
partie. La société demeure rentable tout en investissant dans des développements et extensions
adaptés à la demande des clients.
L’assistance à maîtrise d’ouvrage des projets est assurée par des cabinets spécialisés, partenaires
de Keyword, maîtrisant l’utilisation des Solutions ISIMAN ainsi que les organisations et
méthodes de travail à mettre en regard de ce type de projets.
Carlson Wagonlit Travel (Groupe, France), CARREFOUR (France), CARREFOUR Thalès (30
pays), FNAC, GL Events, MONOPRIX, OPERA (Centrale d'achat CASINO-CORA-MATCH)
SA HLM (Foyer Angoulême, Castors Angevins, IDF Habitat), Shiseido Europe
Pour les extensions de l’outil ISIMAN au PCA : Le groupe Crédit Agricole (en particulier le GIE
Synergie qui joue un rôle de spécification fonctionnelle important).
L’ASP n’ayant pas réussi à s’imposer sur le marché, eFront s’est repositionné et aujourd’hui est
spécialisé dans l'édition et la commercialisation de solutions logicielles destinées principalement
aux secteurs de la finance et de l'assurance. L'activité du Private Equity est particulièrement visée
par eFront où il s’est développé avec succès.
Dans le domaine de la gestion des risques, le produit d’ eFront a été choisi par certains réseaux
bancaires français pour gérer les risques opérationnels.
Par ailleurs, le progiciel s'est enrichi de nouvelles fonctionnalités dans le domaine du contrôle
permanent et des plans de continuité d'activité, qui constituent une extension naturelle des offres.
Sur les années 2007-2008, eFront a investi significativement pour mieux couvrir le marché en
Europe et au Moyen Orient, à travers des recrutements et une organisation adaptée.
Cela se reflète dans l'accroissement (plus de 40%) de l'effectif moyen en 2007 et la mise en place
progressive de moyens capables de soutenir les objectifs de croissance.
Tous ces investissements et dépenses se traduisent par des pertes sur l’exercice 2008.
CA sur 3 ans :
2008 : 14 millions Euros
2007 : 12 millions Euros
2006 : 9,5 millions Euros
Références :
Pour les modules eFront (hors PCA, orientés gestion de risques) :
Plus de 20 références dont La Banque de France, La Banque Postale, La Société Générale,
BNPP.
Le produit eFront-PCA a été développé en relation étroite avec un client particulier : les Banques
Populaires. Après avoir développé une méthode pour la prise en compte de la continuité
d’activité en son sein, les Banques Populaires ont fait développer par eFront un produit
répondant aux besoins complexes de ce grand compte. La consolidation à l’échelle du Groupe
était la préoccupation principale qui se retrouve dans l’outil.
Le produit est actuellement dans une phase de validation interne. C’est la volonté d’eFront de le
commercialiser à d’autres utilisateurs sur le marché.
La stratégie d’eFront est d’offrir une suite logicielle FrontGRC, modulaire et intégrant les
problématiques Risques Opérationnels, Contrôle Permanent, Audit et gestion des PCA au dessus
d’un référentiel intégré de gouvernance offrant une vision unifiée de ces différentes initiatives.
L’activité s’est progressivement élargie à la prise en compte des PCA, suivant en cela l’évolution
du marché. Une entité « software » ainsi qu’une autre « training » consacrée à la formation sont
apparues pour traiter spécifiquement ces aspects complémentaires du conseil.
La société avait progressivement développé des outils logiciels (sous Excel) et constitué ainsi la
panoplie du consultant sous le nom générique « Score ». Souhaitant en élargir l’usage et permettre
une appropriation facile par les clients, la société est en train de porter ces logiciels en
environnement web. Elle a obtenu un financement par l’Oseo Anvar.
Cette société est un représentant type des cabinets de conseil ayant évolué sur le marché des
outils en ligne en complément de ses activités.
Effectifs : 14 en 2008
Références :
France : Ethypharm, Bonduelle, Les Eaux du Nord.
Suisse : UBP, Banque Pictet, LODH.
Bénélux : Degroof.
Maroc : CDG, CMM,Sofac, Maroc leasing.
Cette petite société figure malgré tout dans cette étude, car elle représente une approche assez
originale de la problématique du PCA « allégé » et facile à mettre en œuvre. De ce point de vue,
elle peut tenir un rôle de challenger sur un segment du marché.
CA sur 3 ans :
2008 : 220 K Euros
2007 : 50 K Euros
2006 : 160 K Euros
Effectif : 1,5 à 2
Nombre de référence : 1
Référence : AXA Gie
Ayant développé des outils divers pour la gestion et le déclanchement des alertes, cette société est
mentionnée ici à ce titre.
CA 2008 : 1 M Euros.
Effectif : 6 personnes.
Nombre de références :
Plus de 250 références (Services de l'État, Préfectures, Conseils Généraux, Communes de
50 à 450 000 habitants, SDIS, Entreprises SEVESO, Banques, Hôpitaux, Grands Groupes
du CAC 40, etc.)
Ayant développé des outils divers pour la gestion et le déclanchement des alertes, cette société est
mentionnée ici à ce titre.
Effectif : 23 personnes.
Ce chapitre donne une vision rapide et synthétique des résultats qui sont détaillés plus loin au
chapitre 6.
La mention « hors périmètre » signifie que l’outil n’obtient aucune note dans un domaine qu’il
n’ambitionne pas de couvrir. Nous avons par ailleurs exclu les outils de catégorie 3 (alerting) de
ce tableau ; produits complémentaires, ils n’ont pas vocation de traiter les points ci-dessous.
Catégorie 1 Catégorie 2
Shadow
Parad BCM Suite Isiman PCA eFront PCA Score Web Phenix
Planner
Maîtrise des risques 16 Hors périm 13 15 16 2 Hors périm
Appréciation du risque 4 Hors périm 4 4 4 2 Hors périm
Evaluation des options face au risque 4 Hors périm 2 4 4 0 Hors périm
Prise de décision 4 Hors périm 3 3 4 0 Hors périm
Documentation de l'analyse 4 Hors périm 4 4 4 0 Hors périm
Les notes ont par ailleurs été normées (tous les axes sont ramenés à une note sur 10).
Outils de catégorie 1 :
BIA
10
8
6
4
Tests Stratégie
2 Shadow
0 Parad
Sungard
On note principalement :
que les aspects « stratégie du PCA » sont les moins bien traités en général, ce qui n’est pas
trop surprenant car cela reflète le fait que ces aspects sont étudiés avant la réalisation du
PCA ou ailleurs (dans des entités en charge des moyens généraux ou de l’informatique par
exemple) ;
que les axes « PCA missions », « PCA planning » et « tests » sont les points forts des outils
les plus « pragmatiques » à savoir LDRPS de Sungard et PARAD de Devoteam ;
que l’outil Shadow Planner d’Office Shadow couvre aussi la maîtrise des risques et la
gouvernance qui ne figurent pas sur ce schéma.
Outils de catégorie 2 :
Le schéma suivant présente les trois outils de catégorie 2, les remarques sont les suivantes :
comme pour la catégorie 1, la « stratégie » est l’axe le moins bien couvert, pour les
mêmes raisons que plus haut ;
venant de l’amont (la gestion des risques) ces trois outils ne sont pas encore
complètement descendus vers l’aval (l’opérationnel du PCA) et donc leur prise en charge
des plannings et des missions est plus légère ;
par construction, ces outils vont chercher l’information là où elle se trouve et ne
l’intègrent pas en leur sein ; cela explique aussi que les aspects « missions » et surtout
« plannings » soient plus légers car ils sont juste indiqués par l’outil et gérés à l’extérieur.
BIA
10
8
6
4 eFront
Tests Stratégie
2
Keyword
0
Ageris
Phenix
Si l’on considère en revanche les outils qui se positionnent le plus en amont sur l’élaboration du
PCA, et qui donc partent de l’analyse des risques tout en intégrant des aspects de gouvernance,
nous retenons quatre outils.
Ces quatre outils, pertinents dans ce domaine, ont été positionnés dans un schéma comparatif :
18
16
14
12
10
Gouvernance
8
Risques
6
4
2
0
Shadow Sungard eFront Keyword
Il est normal de voir aux premières places les outils de GRC adaptés au PCA : Keyword et
eFront. Il est remarquable d’y trouver très bien placé, aussi Shadow Planner qui, suivant en cela
les normes du BCI britannique, accorde de la place à ces aspects.
On note que Sungard prépare un module « compliance scorecard » pour les aspects de
gouvernance du PCA. Cela ne pourra qu’améliorer sa note sur le schéma.
Shadow Planner est le seul outil à figurer en bonne place dans tous les schémas.
Documentation de l'analyse
Oui archivage et partage au sein de
Outil de conservation de la documentation produite Oui
bibliothèques
Oui avec validation et notion de
Outil de workflow possible Oui (Guide pour le BIA)
responsable de document
Ce tableau montre que le positionnement des produits est différent :
Shadow Planner cherche à couvrir l’ensemble des aspects du domaine de la maîtrise de risque.
PARAD est volontairement orienté PCA et considère que l’étude des risques n’est pas
demandée par ses utilisateurs et se trouve donc en dehors de son champ.
BCM suite permet de traiter l’appréciation du risque et de documenter l’analyse. Il est moins
complet que Shadow Planner en ce qui concerne les options possibles et la prise de décision.
Sungard nous a annoncé qu’il disposerait d’un produit BCM suite plus complet au 3T09. Ce
produit n’a pas été analysé.
Oui, technologiques,
immobilières, mobilières,
description des autres ressources
humaines….aucune
contrainte à ce niveau.
Shadow-Planner dispose d’une bonne couverture des préoccupations de BIA et prend en compte
un bon nombre d’éléments sous-jacents aux processus critiques.
PARAD se concentre sur les processus critiques, dont il permet la liste. Il se conforme ainsi à sa
vocation première qui est de se focaliser sur la reprise d’activité. Sa description des systèmes
informatiques avec une base de données très orientée ‘opérationnel’ est un point fort.
Pour les outils de Sungard, il faut dans cette étape de BIA, recourir à un module (‘BIA
professional’). Cela renforce l’impression d’assemblage d’outils d’origines diverses.
Shadow Planner arrive à couvrir le sujet en laissant l’utilisateur définir et remplir des champs
libres, ce qui est le minimum de mise en œuvre possible, il apparaît ainsi comme plus large en
couverture fonctionnelle.
BCM suite de Sungard est également assez complet et couvre toutes les rubriques de la stratégie
de continuité à l’exception de la description des options.
Etude de coût/faisabilité
Critères d'évaluation Non Oui Champ additionnel
Chiffrage des options Non personnalisable
Sélection d'options Par scénarios Non Non
Documentation de l'analyse
Les PDFs publiés peuvent
Outil de conservation de la documentation Oui archivage et partage au être archivés dans le
Non
produite sein de bibliothèques système aussi longtemps
que souhaité.
Les flux peuvent être
Oui avec relance pour mise visualisés à travers
Outil de workflow possible ? Non
à jour des dispositifs l'utilitaire "Dependency
Mapping" au sein de l'outil
Evaluation du temps
évaluation des charges Non Oui
nécessaire à une action
Non: Fonctionnalité de
plans types fournis ? Oui dans des bibliothèques types construction de plans types Oui
par les clients
Aide à l'exécution
Avec l'aide d'Incident
déclenchement Oui
Manager
rappels Oui Non
Oui Module pilotage
constitution des groupes Oui Oui
Oui par main courante si
traçabilité des interventions Oui dans Incident Manager
nécessaire
Oui Documents de
accès aux contrats de sous-traitance ? Oui (LDRPS)
référence
Référentiel d'annexes à structurer
suivi des coûts Non Non
alternatives, absences gérées Non Oui
Les trois produits sur ces points ont une bonne couverture, on notera comme différences :
PARAD est complet et structurant -probablement plus structurant que les autres- ce
qui peut s’avérer un point fort chez certains utilisateurs, un défaut chez d’autres.
Shadow-Planner : est très ouvert, on peut modéliser ce que l’on veut, mais il faut
savoir ce que l’on veut ; à l’inverse d’autres outils structurants, cette liberté peut
s’avérer problématique chez certains utilisateurs qui passeront beaucoup de temps à
élaborer leur plan ;
BCM suite, là encore, oblige pour tout couvrir à recourir en plus au module Incident
Manager. En termes de paramétrage et d’options, c’est probablement l’outil le plus
fourni, mais au prix d’un assemblage.
méthode des tests (check-list, sur table, réel, …) Check-list Non Oui avec LDPRS
Plan de tests
Oui Archivage des
revue des tests antérieurs (sélections possibles) Oui car ceux-ci sont archivés. anciens exercices et
sinistres
Oui par personnalisation de
description des objectifs des tests Champs libres à disposition Non
LDRPS
Oui : Définition des
délimitation d'un sous-ensemble à tester Selon les besoins actions à réaliser lors de Non
l'exercice
Oui : Action à
aide pour la logistique Oui si prévu renseigner et à dérouler Non
lors de l'exercice
Les outils possèdent de manière plus ou moins élaborée un mode simulation permettant de
dérouler des portions de plan et d’en évaluer le comportement. On note :
Le plus complet sur ces points est PARAD qui permet de réajuster suite à des tests
des points du plan qui sont détectés comme améliorables et de suivre des actions
d’amélioration.
Chez Sungard, la ‘collecte des points à corriger’ n’est pas encore automatisée et le sera
en fin 2009 avec « test & exercise tracking » que nous n’avons pas évalué.
Shadow planner : avec ses axes d’analyse fondamentaux comme «organisation»,
«géographie», «scénario» ou «phase» peut permettre des études de scénarios avec des
perspectives diverses.
Questionnaires
génération de questions Oui Non
soumission pour les réponses Oui Non
pondérations Oui Non
historisation Oui Non
Documentation de l'analyse
Outil de conservation de la documentation Oui archivage et partage au sein
Non
produite de bibliothèques
Outil de conservation de la documentation Oui avec relance pour mise à jour
Non
produite des dispositifs
Oui en documentation
Modification du modèle Oui: L'outil permet
Identification des menaces de la base si on veut une d'identifier les risques Oui
liaison entre menace et associés aux processus
identification du risque
Documentation de l'analyse
Oui : FrontDoc est le
module de gestion
Outil de conservation de la documentation produite Oui
éléctronique de la suite
logicielle FrontGRC
Oui : FrontGRC est livré Hors périmètre
avec un moteur de
workflow interne, disponible
Outil de workflow possible Oui
sur l'ensemble des objets
fonctionnels (processus,
risque, …)
Clairement les outils de GRC sont dans leur domaine, les outils de consultants, quant à eux,
voient surtout l’aspect « évaluation » ou « audit flash de la situation » ; cela se traduit dans les
notations. eFront et Isiman font ici quasiment jeu égal devant les autres, ils couvrent tout le
spectre de la gestion de risque liée au PCA.
De par leur origine GRC, les outils d’e-Front et de Keyword (Isiman) ont en gestion de risque de
meilleurs résultats que les outils de catégorie 1.
Ageris se cantonne à des évaluations par les managers ou les opérationnels eux-mêmes, suivies
d’avis émis par les consultants. L’outil Ageris d’analyse des risques : le module Mehari en Excel
dans « score risk management » sera redéveloppé en mode Web.
BCCM Strategy avec son outil Phenix, se situe de lui-même hors périmètre, indiquant là son
orientation opérationnelle dans la gestion de crise.
Ces deux outils disposent en natif de fonctions de gestion de documentation et de workflow qui
sont mises à profit ici. Par ailleurs :
Ageris Score Web dispose d’une base interne mySQL en version web uniquement
pour le module process management.
Score Web doit améliorer la documentation de l’analyse.
Ces outils se comparent somme toute assez bien avec ceux de la catégorie 1.
Documentation de l'analyse
Outil de conservation de la documentation
Oui FrontDoc Oui : les fichiers sont uploadés Oui
produite
FrontGRC est livré avec un
moteur de workflow interne,
Outil de workflow possible Oui disponible sur l'ensemble des Non Oui
objets fonctionnels
(processus, risque, …)
Ces aspects sont peu couverts en général par les outils. L’existence d’un moteur gérant la
documentation et le workflow est le seul atout dont profitent Front-PCA et Isiman-PCA.
Ageris Score Web et Phenix couvrent peu cet aspect, ce n’est visiblement pas leur champ
d’action.
A priori les outils venant de la GRC ne sont pas là sur leur terrain de prédilection. Des
développements complémentaires seront nécessaires pour améliorer les fonctionnalités.
Il faut toutefois bien souligner la philosophie des deux outils eFront-PCA et Isiman-PCA : ils
conservent des liens vers des documents gérés par leurs responsables. Ils permettent d’accéder à
partir de l’outil à ces documents gérés par ailleurs. Pour consolider des PCA gérés localement, ces
outils sont particulièrement bien adaptés. En cas de crise, il faut toutefois s’assurer que les
documents liés sont effectivement accessibles. Or, ceux-ci peuvent se trouver sur d’autres
serveurs qui sont peut-être sinistrés ou dont le réseau d’accès n’est plus disponible.
eFront-PCA s’en sort avec les honneurs, on notera là encore que l’utilisateur avec les outils
dérivés de la GRC a accès à beaucoup de documentation tenue à jour par d’autres, donc à priori
bien gérée. En revanche le déroulement de ce qu’il doit ordonnancer en cas de crise est beaucoup
moins strictement défini. Certains utilisateurs voient cela comme un flou regrettable, d’autres y
voient des degrés de liberté judicieux.
La vision de Keyword à l’heure actuelle, encouragée en cela par un client pilote, consiste à
considérer qu’un planning trop strict est vite inapplicable. Isiman PCA dans cette situation se
contente donc de rendre disponible un certain nombre de documents et procédures existants.
Les outils de catégorie 1 comme PARAD ou BCM suite, par exemple, gèrent cela de manière plus
minutieuse, au prix éventuellement de contraintes supplémentaires : il faut en effet définir plus de
détails et maintenir à jour tout ce qui a été défini et saisi ou capturé dans l’outil.
Dans le domaine des tests de PCA, eFront-PCA se comporte le mieux parmi les outils de sa
catégorie, probablement parce que dans sa vision de contrôle centralisé, le principal client maître
d’œuvre a mis ce sujet en bonne position.
Ageris ScoreWeb offre aussi des fonctions utiles ; Isiman-PCA est plus en retrait ; Phenix
procède beaucoup par extraction mais son suivi par main courante est précieux.
Questionnaires
FrontGRC intégre une
Oui avec module
génération de questions Oui gestion de formulaire et de Oui
complémentaire
campagne d'évaluation
soumission pour les réponses Oui Oui 0 Oui (Pop up)
pondérations Oui Oui Non Non
historisation Oui Oui Non Non
Suivi
revue des réponses Oui Oui Oui Non
pondérations Oui non mais à venir Non Non
rapports variés Oui Oui, à l'aide de FrontReport Oui Non
Documentation de l'analyse
FrontDoc est le module de
Outil de conservation de la documentation
Oui gestion électronique de la Non Non
produite
suite logicielle FrontGRC
FrontGRC est livré avec un
moteur de workflow interne,
Outil de conservation de la documentation
Oui disponible sur l'ensemble Non Non
produite
des objets fonctionnels
(processus, risque, …)
Effectivement, les deux outils eFront-PCA et Isiman-PCA sortent en tête toute catégorie.
On remarque aussi que Shadow Planner (outil de catégorie 1) soutient très bien la comparaison
face à des outils de GRC pour ce qui concerne la gestion des risques liés au PCA.
Nous avons jugé intéressant de les regarder rapidement, car ils sont souvent utilisés en
compléments des outils précédents.
Viappel F24
Cadrage Hors périmètre Hors périmètre
Le centre de gestion de crise
Mobilisation cellule de Alerte des personnes.
Aide à la mise en place
crise Conférences spontanées
L’outil F24 permet la saisie des destinataires et leur gestion via une interface web interactive.
Viappel F24
Aide à l'exécution
Internet et téléphone
déclenchement Internet Téléphone Fax
(fixe ou portable)
rappels 3 possibles
Cascades possibles
Oui selon base de paramétrables (autant de
constitution des groupes groupes que souhaité)
données ou scénarii
L’outil de Cedralis procède par scénarios d’escalade, celui de F24 par cascades successives avec
autant de groupes que souhaités.
La solution de F24 semble plus souple et plus riche sur ces points. La notion de conteneur chez
F24, permettant des sous-groupes gérés par d’autres entités, peut être intéressante lors de l’appel
par exemple à des sous-traitants en cas de sinistre.
Viappel F24
Cadrage des tests
Tester les scénarii et la
description des objectifs
réaction des participants
moyens d'annonce
préparation à partir du plan réel
gestion de configuration de test
gestion des contraintes
Plan de tests
revue des tests antérieurs (sélections possibles) Oui
Les fonctionnalités offertes par les deux produits se ressemblent. En termes de préparation des
tests, F24 semble cependant le plus avancé.
Ces éléments ont été collectés au cours de nos entretiens. Nous y insérons nos commentaires et
critiques d’analystes.
Un chantier important a été mené depuis 18 mois pour refondre l’architecture dans un
environnement plus robuste en DB2 et Oracle sur Linux. Les développements réalisés en Java
aboutiront à des produits disponibles à partir de fin septembre 2009. Tout est recodé à partir de
zéro.
A cette date, une nouvelle Version 3.15 sera disponible et toute la base installée sera migrée sur
une période d’un an aux dires de l’éditeur.
Il existe une Release de correction tous les 6 mois et une version majeure tous les 18 mois.
La visualisation permise par le produit est consultable sur PDA, BlackBerry, etc, via Adobe Flex.
Un outil de reporting ‘Ireports’ d’origine Open source sera possible à partir d’octobre 2009.
Commentaire : l’évolution du produit vers une base technologique solide en Java et SGBD
relationnel est une bonne chose. Cependant, sauf pour les utilisateurs en SaaS pour lesquels cette
bascule devrait être à peu près transparente, on peut douter de la capacité de la base installée en
propre à migrer vers le nouveau produit en un an seulement. Il y aura fort probablement une
partie des utilisateurs du produit en interne qui ne passeront pas aussi vite sur la nouvelle
technologie. Cela peut laisser l’éditeur Office Shadow dans une situation de superposition de
coûts très inconfortable.
Le produit est régulièrement l’objet d’amélioration tant dans les modules techniques de gestion
que de la présentation à l’écran. La politique de gestion du produit en versions, releases et patchs
correctifs est classique.
Il existe un « club d’utilisateurs » qui donne ses suggestions d’évolutions, statue à la demande de
Devoteam sur les priorités à mettre dans les développements et participe en tant que de besoin à
des groupes de travail (sur l’ergonomie du produit par exemple).
Le produit est en architecture Microsoft .Net et utilise MS-SQL server 2005 comme base de
données centrale.
Les sorties vers Word et Excel sont possibles, ainsi que les extractions de diagrammes de Gantt
vers MS-Project. On peut regretter l’absence de sortie en PDF non modifiable.
Commentaire : d’un point de vue technique, ce produit est de bon niveau et sa politique de
gestion semble professionnelle. L’évolution de la base installée se fait par pas successifs sans
disruption majeure. Les améliorations ergonomiques sont sensibles. Les aspects de traçabilité et
de possibilité d’audit sont peu mis en valeur et probablement un peu négligés.
L’architecture générale évite d’avoir un client lourd. A toute nouvelle connexion d’utilisateur en
mode Saas, celui-ci dispose de la dernière version implémentée.
L’utilisation de Crystal Report est possible en complément pour du reporting adaptable par
l’utilisateur final. Les facilités de rapports personnalisés sont nombreuses. Il existe par ailleurs de
l’ordre d’une centaine de rapports standards sur le PCA.
L’outil permet la traçabilité complète des actions par piste d’audit (« full audit trails »).
De très nombreux types de plans sont gérables (cellule de crise, conformité, secours IT, secours
métiers, exercices de tests, etc.).
Keyword dispose d’un partenariat avec IBM Software Group pour adapter et optimiser les
solutions aux environnements logiciel, middleware et matériel d’IBM tels que Websphere ou
Cognos par exemple.
Commentaire : Isiman-PCA, est un outil bien structuré sur des bases technologiques solides et
échelonnables ; sa nature Java/Eclipse le met dans une grande tendance actuelle du marché et est
gage de durabilité et de robustesse.
Les postes connectés sont des postes client Internet standard utilisant un navigateur Internet
standard.
La solution FrontGRC s’installe sur le serveur applicatif. Elle est basée sur le Microsoft .NET
FrameWork sous Microsoft Windows et utilise les bases de données standard Microsoft SQL
Server et Oracle.
FrontGRC possède des fonctionnalités d’interface synchrone et asynchrone avec des systèmes
tiers. Dans le cas asynchrone, cette fonctionnalité utilise un mode batch et l’import/export. En
mode synchrone, la solution FrontGRC met en œuvre un toolkit de Web services.
L’application peut être signée numériquement via un certificat, son flux http peut être crypté à
l’aide du protocole HTTPS. L’accès au serveur applicatif peut être protégé par un pare feu.
Associée à la notion de région (habilitation sur les données), la fonctionnalité de profil permet
d’assurer les contrôles d’accès aux fonctionnalités de l’application.
Il est possible de mettre en œuvre une interface avec un annuaire d’entreprise de type LDAP.
Commentaire : si le produit eFront GRC est présent sur le marché depuis un certain temps avec
des références sérieuses, le module BPM (ou PCA) est très récent et n’existe à notre connaissance
que chez un client de référence. Par ailleurs sa structure semble plutôt monolithique et peut
s’avérer plus difficilement échelonnable, posant alors des problèmes de montée en charge et de
performance. Néanmoins, il répond à un cahier des charges rigoureux.
L’objectif d’Ageris est de tout porter en environnement web. 20 à 30% ont déjà été réécrits ainsi
en environnement LAMP (Linux à base de Debian, Apache, MySQL, PHP).
Le produit web n’est proposé qu’en mode ASP et gère un certificat de sécurité Ageris.
Chaque client dispose de sa propre base mySQL en ligne pour chacun des modules qu’il utilise.
On peut ainsi envisager plusieurs bases pour plusieurs modules et entités utilisatrices.
Les outils ont été testés sur IE6 et suivants ainsi que sur Firefox (et Safari).
Le produit offert donc en ligne est hébergé chez OVH en environnement raisonnablement
sécurisé (disques RAID).
La gestion des données par dates ou versions n’est pas possible. Il sera en revanche possible
d’exporter des données et de repartir à zéro. Il n’y a qu’un PCA à la fois.
La traçabilité dans l’outil nécessite un ‘module filtre’ qui sera disponible à partir du 1/8/2009 et
que nous n’avons pas vu.
Les contrôles sur les champs saisis existent mais sont succincts. Il existe des contrôles sur les
champs obligatoires, mais il n’y a pas de vérification de présence de noms dans un annuaire par
exemple.
Commentaire : les outils d’Ageris sur le web, sont légers et peu coercitifs ; en cela ils
ressemblent au monde Excel dont ils sont issus. Ils sont avant tout prévus pour collecter
facilement et de manière centralisée des informations auprès des responsables en entreprise. Leur
rôle structurant est toutefois réel même s’il ne se traduit pas par un formalisme technique. Les
clients sont a priori tous connectés en mode SaaS et sont donc tous dans l’environnement que
définit Ageris et en suivent donc toutes les évolutions, avec les avantages et inconvénients que
cela peut avoir.
Shadow
Parad BCM suite Isiman PCA eFront PCA ScoreWeb Phenix
Planner
Environnement technique (total sur 30) 15 20 17 19 15 11 8
type de code, SGBD, modèle de données 4 7 5 7 6 3 3
CMDB, cartographie 6 7 8 5 5 3 3
architecture technique, échelonnabilité 5 6 4 7 4 5 2
Pour la modernité du code et en partie pour la solidité des SGBD utilisés, deux outils sortent du
lot : PARAD et Isiman-PCA. Pour Shadow Planner le handicap disparaîtra lorsque la nouvelle
version sera sortie et stable.
La mise en œuvre concrète -qui comporte beaucoup d’aspects organisationnels demandant une
assistance en conseil par exemple- est aussi variable selon les situations et éditeurs.
Plutôt que de donner des tarifs ou des prix de catalogue illusoires dans la réalité, nous préférons
présenter des scénarios réels d’usage et de mise en œuvre.
Dans le cadre d’un hébergement externalisé, la maintenance et le support sont calculés sur la
base de 10% de la valeur globale de la configuration logicielle.
Dans le cadre d’un hébergement interne, la maintenance et le support sont calculés sur la base
de 20% de l’acquisition des droits d’utilisation.
Typiquement, lors de la mise en place d’une solution hébergée chez l’éditeur, il est procédé
comme suit :
- connexion immédiate à une instance ouverte ;
- démarrage avec un pack de service d’accompagnement.
Il existe une Release de correction tous les 6 mois et une version majeure tous les 18 mois.
Note : en 2008 les nouveaux clients se répartissaient sur les deux modes à 50/50.
Il arrive aussi que soit vendu un package PARAD + Mission de conseil, dans ce cas le
programme d'assistance à PARAD est intégré à un projet plus global.
De 500 à 600 EUR/mois pour un utilisateur en mode ASP, puis tarif dégressif en fonction du
nombre d’utilisateurs (ex : 200 EUR/mois et utilisateur pour 10 au tarif 2008).
Version Enterprise :
Assistance : Typiquement pour « professional » et « enterprise » : pour une grosse entreprise une
semaine d’intervention d’un consultant pour définir les droits et les rôles et décrire dans l’outil les
éléments nécessaires.
L’implémentation :
Pour une entreprise avec moins de 50 acteurs de GRC/PCA, la mise en œuvre est d'environ 20
jxh en considérant que l'entreprise adopte la solution standard.
Pour une entreprise avec moins de 200 acteurs de GRC/PCA, la mise en œuvre peut être
comprise dans la fourchette de 50 à 100 jxh.
Il est clair que la charge est une charge d'intégration par rapport à l'environnement du client plus
qu'une charge de paramétrage ou de développement pour les demandes particulières.
Affaires types :
La maintenance :
Tarif : 20% de (licence prix catalogue + développement spécifique) ; les services de maintenance
comprennent :
le débogage,
la fourniture des nouvelles versions de la plate-forme technique,
la fourniture des évolutions des modèles relationnels (réglementation, normes, besoins du
marché…),
la hotline et le support fonctionnel
Le support :
Il est inclus dans la maintenance de base, une télémaintenance est optionnelle ; elle inclut
l’installation des nouvelles versions de la Solution et de la plate-forme technique.
Le niveau de prix moyen est de l’ordre de 120 k€ pour une centaine d’utilisateurs, selon les
modules utilisés.
Le prix de la maintenance est compris entre 18% et 25% du montant des licences selon le niveau
de maintenance souhaité.
Exemple : modules PM et BCM +5 jours de consulting avec maintenance année 1 : 23 000 EUR.
La mise en œuvre consiste à reprendre les procédures existantes en les mettant dans la base sans
avoir à réécrire l’existant.
L’outil est facturé au nombre d’activités ayant fait l’objet d’une analyse ; le nombre d’utilisateurs
n’étant pas limité.
Ordre de grandeur : 40 k EUR pour 100 activités.
Le service est proposé sous la forme d’un abonnement annuel qui va dépendre de la volumétrie
des numéros à appeler et des appels passés. Le coût purement télécom des appels est en général
refacturé à part.
Le service est offert en France seulement, où les serveurs résident (Paris et Bordeaux).
Des prestations de tests sont aussi proposées et facturées si elles sont de grande ampleur.
Le suivi et la mise à jour des bases des numéros et des personnes est aussi possible : des appels et
des relances sont générés pour actualiser les bases.
Shadow
Parad BCM suite Isiman PCA eFront PCA ScoreWeb Phenix
Planner
Mise en œuvre (total sur 30) 15 14 14 18 18 14 13
finition, effort de prise en main 5 6 4 4 4 7 8
rôles, workflow, confidentialité 6 5 7 7 8 2 2
capacité à développer des compléments 4 3 3 7 6 5 3
L’effort de prise en main tient compte de l’investissement nécessaire (en temps et en Euro) pour
arriver à une mise en œuvre correcte. Sur ce point, les produits simples, finis ou ‘clés en main’
sont favorisés.
Le critère ‘rôle, workflow et confidentialité’ valorise le mieux les outils dotés de ces
fonctionnalités par construction comme le sont les outils issus de la GRC.
Enfin les développements complémentaires sont plus pratiqués avec les outils semi-finis, cet
aspect peut d’ailleurs être vu comme le pendant négatif du premier point.
Ces fournisseurs ne sont à priori pas actifs en France ni en Europe pour la plupart d’entre eux. Il
est possible toutefois que certains opèrent au Royaume-Uni.
On note en particulier le support de la langue française chez certains éditeurs (en particulier
Canadiens).
Business protector gateway BPSI UK+USA vient de la banque, BS25999, large couverture
11 Synthèse en conclusion
Cette étude nous a permis de rencontrer des acteurs du marché de la continuité d’activité et de
faire un certain nombre de constats.
La situation du marché des outils de PCA est marquée par plusieurs situations chez les éditeurs :
Certains acteurs (PARAD et Sungard) sont présents depuis longtemps et sont très
orientés « Plan de reprise » et « secours informatique » ; leurs interlocuteurs naturels en
entreprise sont plutôt les informaticiens, ces acteurs ont eux-mêmes une activité de
service informatique par ailleurs.
Des acteurs venant de la gestion des risques entrent sur ce marché en le considérant
comme connexe du leur : Keyword et eFront représentent cette tendance ; leurs
interlocuteurs sont plutôt des responsables PCA fonctionnels proches de la direction de
la sécurité ou des risques.
Enfin, des challengers arrivent avec des produits que l’on peut qualifier d’outil de niche,
visant une facilité particulière : simplicité d’usage, aide efficace à la collecte d’informations
via le web ; Ageris et dans une moindre mesure BCCM Strategy en sont des exemples.
Un acteur semble poursuivre une politique purement centrée sur les aspects du PCA à
partir d’une approche de type BCI (Business Continuity Institute) : Office Shadow dont
l’unique activité est le PCA au sens large.
fonctionnel PCA
8
L’offre de Sungard sort en tête sur les aspects fonctionnels du PCA, mais cela se fait au
prix d’ajouts de modules divers.
PARAD de Devoteam défend sa position sur les aspects fonctionnels PCA et ressort en
tête sur les aspects techniques. Ce produit ne couvre pas –volontairement- les aspects de
gouvernance au sens où nous l’entendons.
Il ne nous a pas été possible de repérer des différences significatives en termes de prix entre ces
trois acteurs. Les manières de facturer (à l’utilisateur, à l’objet géré, à la taille de l’entreprise)
diffèrent et peuvent introduire des biais. La portion « projet de mise en œuvre » quant à elle
semble plus élevée avec Shadow Planner qu’avec PARAD. Sungard présentant une situation
intermédiaire. Il faudrait pour comparer plus finement disposer d’une métrique de coût qui
n’existe pas.
En ce qui concerne les outils de catégorie 2, la vision est différente ; les aspects fonctionnels sont
moins bien couverts que par les outils de catégorie 1:
eFront et Keyword ressortent en tête dans les aspects de gouvernance qui sont
effectivement, par construction, les points forts de ces outils.
L’outil d’Ageris et le produit Phenix (surtout) sont clairement dans une catégorie d’entrée
de gamme, il est important de noter que le prix de ces produits est effectivement
beaucoup plus faible, à proportion.
fonctionnel PCA
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
Des éditeurs établis ayant une forte base installée et pour lesquels l’activité logicielle est
un complément pour une activité de service principalement : Devoteam et Sungard. La
pérennité de ces sociétés et de l’activité PCA en leur sein est la meilleure.
Des éditeurs ayant fait leur preuve et jouissant d’une base installée en France dans le
domaine de la gestion des risques où leurs produits font autorité : eFront et Keyword.
Ces éditeurs élargissent leur champ d’action vers le PCA où ils sont relativement novices
et possèdent très peu de références. L’activité PCA des ces éditeurs peut fort bien s’avérer
très marginale, voire marquer le pas ; il faut suivre l’évolution de la base installée des
modules PCA de ces outils. Le risque est toutefois atténué par le fait que ces éditeurs ne
sont pas mono-produit PCA.
Un éditeur spécifique très mature en termes de culture de PCA – très teinté britannique,
ce qui dans ce cas est positif– Office Shadow qui est le seul «pure player» d’importance.
De petits challengers qui existent avec leurs activités de conseil qu’ils assortissent d’outils
facilitateurs. La pérennité de ces outils n’est pas assurée mais l’importance de la
disparition de ces outils est probablement moins grave.
Il n’est pas exclu que des acteurs américains décident de devenir actifs en Europe et en France en
particulier. Cela peut concerner des éditeurs qui possèdent déjà le français comme langue de
travail (Canada) et comptent des groupes français dans leurs clients.
Bien entendu, il est indispensable dans le choix d’un outil de prendre pleinement en compte la
situation spécifique de l’entreprise utilisatrice, en particulier son degré d’avancement dans
l’élaboration de son PCA. Les aspects suivants sont à considérer :
Si l’entreprise veut construire progressivement son plan et se laisser guider par un outil
structurant, PARAD de Devoteam et la suite BCM de Sungard sont appropriés. Ces deux
outils exigent la saisie d’informations à gérer dans un environnement rigoureux.
Si l’entreprise possède une structure complexe et des plans de continuité divers, des outils
comme Isiman de Keyword ou eFront PCA d’eFront permettent de consolider une vision
de PCA centrale. Ces outils permettront de reprendre de la documentation existante tout
en laissant leur gestion là où elle est, entre les mains des responsables en place.
Une situation intermédiaire est représentée par Shadow Planner, qui est sous certains
aspects plutôt structurant tout en laissant des degrés de liberté. Ce produit d’un côté
structure, d’un autre côté laisse des degrés de liberté judicieux. Il représente un
compromis tout à fait intéressant.
En termes de prix, il est clair que les remarques précédentes se reflètent à la fois dans les
coûts de licence et dans les efforts de mise en œuvre.
Plus globalement, un des grands enseignements de notre étude est que dans ce marché il n’y a
pas une hiérarchie absolue allant de « bon » à « mauvais ». Chaque outil présente ses apports
et ses avantages et la bonne question est : « quel outil est le mieux placé pour répondre à la
problématique PCA spécifique de mon entreprise ? »
Il serait intéressant de garder un œil sur l’évolution de ce marché pour voir si ces conclusions
se confirment.