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re
Section 1 - Notions générales sur les volumes
er
Art. 1 - L'ensemble immobilier complexe
er
§ 1 - Incompatibilité des formules traditionnelles
7. Il est vrai que le législateur a prévu des palliatifs pour alléger la lourdeur
du régime de la copropriété en autorisant l'éclatement du syndicat principal
o
par la création de syndicats secondaires (L. n 65-557 du 10 juill. 1965,
art. 27, D. 1965.222), la division de la copropriété en plusieurs copropriétés
(art. 28) et la création d'unions de syndicats (art. 29) et pourtant, le régime
de la copropriété ne convient pas car il existe une incompatibilité profonde
entre l'esprit de la copropriété communauté homogène et l'ensemble
immobilier complexe qui se caractérise par son hétérogénéité. On doit
constater que la copropriété se caractérise par une absence d'organisation
pendant la période de construction alors que le montage en volumes permet
au contraire de gérer cette période.
9. Dans une copropriété, le juge a été amené à considérer que les locaux
appartenant à une personne publique situés dans un immeuble en
copropriété ne peuvent appartenir au domaine public alors même qu'ils
seraient affectés à un service public (CA Paris, 20 juin 1989, RD publ.
1990.545, obs. F. Llorens, JCP 1990.II.21506, note J.-F. Davignon). Cette
décision que l'on a pu critiquer affirme que le régime de la copropriété est
exclusif du régime de la domanialité publique. Elle a été confirmée par l'arrêt
du Conseil d'État du 11 février 1994 (Mon. TP 4 mars 1994, p. 37 ;
P. Sablière, Domaine public, ouvrage public et copropriété, CJEG, mai 1994,
p. 197 et s. ; G. Vigneron, Domanialité publique et copropriété, Loyers et
copr., mai 1994, p. 1) qui rappelle l'incompatibilité des règles de la
copropriété tant avec la domanialité publique qu'avec les caractères des
ouvrages publics. C'est un argument quant à la nécessité de rechercher un
autre cadre juridique comme celui des volumes.
12. Le domaine public ne résulte pas de son classement en tant que tel mais
o
de son affectation de fait (Y. Gaudemet, chron. préc., n 13 et s.). En réalité,
la jurisprudence du Conseil d'État, plutôt confuse dans une première phase,
a évolué pour retenir l'extension du domaine public à des éléments
accessoires. Cette théorie administrative de l'accessoire du domaine public
est que l'accessoire suit le principal selon l'adage accessorium sequitur
principale. Sont considérés comme accessoires des éléments contigus du
domaine public et naturellement liés à celui-ci dans la mesure où l'accessoire
présente un caractère d'utilité par rapport au principal (H. Charles,
Accessoires et domaine public en droit administratif français, in Mélange
Stassinopoulos, p. 87 et s. ; P. Nicolay, Cours de droit administratif, 1976,
t. 1, p. 76).
15. En réalité, le montage juridique en volumes n'a pu être mis en place que
grâce aux ressources de la technologie moderne qui permettent de définir
chaque volume par référence aux cotes de nivellement général de la France
(NGF). Comme l'avait si bien relevé le regretté Doyen Savatier, dans son
ouvrage sur les métamorphoses économiques et sociales du droit privé
o
d'aujourd'hui (t. 2, n 41 et s.), « dans l'histoire actuelle de notre civilisation,
les techniques juridiques se font de plus en plus solidaires des autres
techniques scientifiques qui façonnent notre société ». Ces techniques
scientifiques permettent d'appréhender l'immeuble non plus en deux
dimensions mais en trois. On passe de la géométrie plane à la géométrie
dans l'espace qui est, par définition, beaucoup plus précise que la première.
Cette évolution du concept du bien immobilier n'a fait que renforcer la
représentation abstraite de la propriété du sol car, dans le système des
volumes, le terrain disparaît si l'on ose dire, même si la référence cadastrale
de base subsiste.
A - Références cadastrales
o
17. Selon l'article 7 du décret n 55-22 du 4 janvier 1955 (D. 1955.44, rect.
o
73), modifié par les décrets n 59-89 du 7 janvier 1959, article 4
o
(D. 1959.238), et n 60-963 du 5 septembre 1960, article 11 (D. 1960.329),
tout acte ou décision judiciaire sujet à publicité dans un bureau des
hypothèques doit fournir les renseignements indiqués pour chacun des
immeubles qu'il concerne et notamment la désignation cadastrale. Ce texte
s'applique aussi bien aux divisions horizontales qu'aux divisions verticales de
l'immeuble.
1° - Coordonnées planes
22. Le cadastre mesure les parcelles selon des coordonnées planes, ce qui
fait que la surface d'une parcelle mesurée sur le terrain compte tenu de la
déclivité correspond rarement à la surface prise en compte par le cadastre.
Celle-ci est une parcelle idéale car la surface d'un terrain en pente est
calculée par projection, ce qui démontre que le cadastre participe de la
dématérialisation de la propriété. Cette dématérialisation est accentuée par
le système Lambert qui prévoit la projection d'une sphère sur une surface
plane.
24. Le plan cadastral, auquel il est souvent fait référence pour déterminer
l'assiette de l'ensemble immobilier complexe, est un document fiscal et non
juridique qui ne constitue pas un titre de propriété, d'où la nécessité d'établir
préalablement au projet un plan parcellaire de l'assiette foncière, faisant
mention des renseignements topologiques indispensables ainsi que des droits
et servitudes grevant l'ensemble de la parcelle ou une partie de celle-ci. Le
plan parcellaire implique l'intervention d'un géomètre expert qui devra définir
avec précision l'assiette foncière en ayant recours au bornage amiable et
contradictoire donnant lieu à l'établissement d'un procès-verbal.
25. Le plan parcellaire fera apparaître les coordonnées tridimensionnelles de
chacun des points constituant les limites de la parcelle et servira de base à
tous les découpages horizontaux et verticaux. L'ensemble des plans et
coupes du projet architectural permettra de définir l'altimétrie des différents
niveaux et de déterminer les coordonnées planimétriques des volumes
o
capables ou réels selon la formule adoptée (V. infra, n 98).
26. Il est d'usage de définir des axes de composition qui sont deux axes
octogonaux destinés à asseoir la trame générale du projet et à disposer
d'éléments de référence permanents en vue des implantations futures. C'est
une création des architectes lorsqu'ils veulent indiquer un axe de
transparence ou une symétrie. Ces axes de composition seront matérialisés
par des repères physiques et devront être rattachés en planimétrie au
quadrillage Lambert et en altimétrie au nivellement général de la France
(cotes NGF).
A - Définition du volume
B - Postulat de l'imbrication
er
§ 1 - Le volume est un droit de superficie
32. Certes, les articles 551 et 552 du code civil énoncent que tout ce qui
s'unit et s'incorpore à la chose appartient au propriétaire et que la propriété
du sol emporte la propriété du dessus et du dessous (V. Accession [Civ.] ).
Cependant, la rédaction de l'article 552 est telle qu'elle doit s'interpréter
dans le sens que le dessus et le dessous peuvent faire l'objet de propriétés
distinctes (G. Goubeaux, article préc., p. 288 ; P. Chambelland, A. Gingras et
A. Haloche, Les ensembles immobiliers complexes, Defrénois 1975.1217).
L'article 544 du code civil laisse toute latitude au propriétaire pour disposer
de son bien et en dissocier les éléments : superficie et propriété du fonds.
33. Les articles 551 et 552 du code civil édictent des présomptions qui
peuvent être écartées en ce qui concerne l'article 551 par une renonciation
expresse du propriétaire et pour l'article 552 par la preuve contraire
résultant d'un titre ou de la prescription (B. Abry, L'immobilier et la famille,
o
1992, Masson, n 105 et s.).
37. On ne peut donc que constater que l'ensemble de ces textes reconnaît
implicitement et parfois expressément l'existence du droit de superficie non
pas comme un simple droit accessoire du sol comme l'énonce l'adage latin
superficies solo cedit mais comme un véritable droit de propriété distinct du
droit de propriété du sol.
e
38. Depuis le début du xix siècle, plusieurs lois ont, par ailleurs, été
promulguées qui ont pris en considération la reconnaissance du droit de
propriété autonome de l'espace aérien ou souterrain. Ce sont principalement
les lois du 21 avril 1810 sur l'écolage (droit de superficie en eau des étangs
de Bresse et des Dombes), du 8 avril 1898 sur la propriété de l'eau en
surface et de l'eau souterraine, du 25 juin 1902 sur le bail emphytéotique
(DP 1903.4.1 ; C. rur., art. L.451-1 à L.451-13), du 15 juin 1906 sur le
passage de lignes électriques sur les propriétés privées (DP 1907.4.64), du
o
31 mai 1924 sur l'espace aérien (DP 1925.4.41), n 64-1247 du
16 décembre 1964 sur le bail à construction (D. 1965.17 ; C. constr. et hab.,
art. L. 251-1 et s., R. 251-1 et s.).
C - Doctrine et jurisprudence
45. L'article 543 du code civil énonce qu'on peut avoir sur les biens un droit
de propriété ou un simple droit de jouissance, ou seulement des services
fonciers à prétendre. De cette rédaction on peut conclure qu'un même bien
peut faire l'objet de plusieurs droits de propriété : un droit de propriété dans
le temps qui correspond à la propriété saisonnière ou temporaire, un droit de
propriété de l'espace illustré par le droit de superficie, autrement dit le
volume, et le droit de propriété suivant l'utilisation que l'on veut faire du
bien.
48. C'est donc bien l'espace qui est l'objet des opérations juridiques comme
la vente, le louage ou le partage même si aucun texte n'y fait expressément
référence. Pas plus que la loi du 28 juin 1938 (DP 1939.4.73), la loi du
o
10 juillet 1965 portant statut de la copropriété (préc. supra, n 7) ne vise
l'espace alors que les lots privatifs d'une copropriété verticale concrétisent
une division spatiale dont les parties communes sont l'accessoire
(C. Giverdon, Le statut de la copropriété dix ans après…, Gaz. Pal.
o
1975.2.414, n 38).
49. Tout volume qu'il soit vide ou construit est de nature immobilière. Nous
ne nous étendrons pas sur la controverse, aujourd'hui sans intérêt, qui a
opposé, à une certaine époque, les tenants de la thèse réaliste à ceux de la
thèse nominaliste. Selon ces derniers, le volume immatériel aurait la nature
d'un droit personnel qui se transformerait en droit réel avec la construction,
c'est-à-dire lorsque le vide aura été rempli et que l'espace immatériel sera
devenu du solide (V. Superficie [Civ.] ). Pour les partisans de la thèse dite
réaliste le volume immatériel est immeuble par nature. C'est l'interprétation
qui est retenue à l'heure actuelle.
er
A - Loi du 10 juillet 1965, article 1 , alinéa 2
er er
53. Aux termes de l'article 1 , alinéa 1 , de la loi du 10 juillet 1965 (préc.
o
supra, n 7) fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, la loi régit
tout immeuble bâti ou groupe d'immeubles bâtis dont la propriété est
répartie, entre plusieurs personnes, par lots comprenant chacun une partie
privative et une quote-part de parties communes. L'alinéa 2 de cet article
dispose qu'à défaut de convention contraire créant une organisation
différente, la loi du 10 juillet 1965 est également applicable aux ensembles
immobiliers qui, outre des terrains, des aménagements et des services
communs, comportent des parties bâties ou non, faisant l'objet de droits de
propriété privatifs.
54. Obligatoire pour les groupes d'immeubles, la loi reste facultative pour les
er
ensembles immobiliers visés à l'alinéa 2 de son article 1 pour lesquels le
législateur n'a donné aucune définition. Certes, il reconnaît l'autonomie de la
volonté des parties pour les ensembles immobiliers qui comportent des
parcelles bâties ou non, faisant l'objet de droits de propriété privatifs. Le
législateur ne semble pas avoir limité l'exception aux formules juridiques
entraînant la division matérielle du terrain comme dans les cas de
lotissements ou de groupes d'habitations relevant d'un permis de construire
de l'article R. 421-7-1 du code de l'urbanisme entraînant la division en pleine
propriété du sol.
57. Par ailleurs, l'article 43 de la loi de 1965, qui répute non écrites les
er
clauses contraires aux articles 6 à 37 et 42, ne vise pas l'article 1 , alinéas
er
1 et 2. Ce texte n'étant pas d'ordre public, il est donc parfaitement légal de
choisir un autre mode de division dès lors que celle-ci ne comporte pas de
parties communes (D. Sizaire, Division en volumes et copropriété des
immeubles bâtis, JCP, éd. N, 1988.I.323).
ACTUALISATION
61 s. Servitude et copropriété. - La division d'un immeuble en lots de
copropriété n'est pas incompatible avec l'établissement de servitudes
entre les parties privatives de deux lots, ces héritages appartenant à des
e er o
propriétaires distincts (Civ. 3 , 1 juill. 2009, n 08-14.963 , D. 2009.
1975, obs. Y. Rouquet ; RLDC 2009/64.3592, obs. B. Parance). –
Indivision et servitudes. – Une servitude étant une charge imposée sur
un héritage pour l'usage et l'utilité d'un héritage appartenant à un autre
propriétaire, il n'est pas possible de reconnaître à des propriétaires
e
indivis d'un fonds un droit de passage sur ce même fonds (Civ. 3 ,
o
27 mai 2009, n 08-14.376 ).
73. Les servitudes sont régies par les articles 637 à 710 du code civil (V.
Servitudes [Civ.] ) mais des usages locaux constants et reconnus concernant
certaines servitudes ont priorité sur la règle générale, conformément à
l'article 671 du code civil. C'est notamment le cas des distances à respecter
pour les plantations qui sont différentes selon les régions. L'article 637 du
code civil dispose que les servitudes sont établies sur des « héritages » ce
qui revient à dire sur des propriétés privées constituées par des immeubles
bâtis ou non bâtis. Ces servitudes peuvent donc grever aussi bien des
volumes matériels que des volumes immatériels ou leur profiter. Elles ne
peuvent être modifiées conventionnellement avec l'accord de tous les
intéressés que par acte authentique publié au bureau des hypothèques. Le
propriétaire du volume constituant le fonds dominant peut donc en imposer
le respect. Très souvent les servitudes naissent de l'application des articles
692 et 693 du code civil sur la destination du père de famille qui vaut titre à
l'égard des servitudes continues et apparentes et sur la division du fonds qui
a provoqué la servitude.
78. Toutes les servitudes sont intégrées dans le cahier des règles d'usages et
d'habitation ou dans l'état descriptif de division en volumes ou figurent dans
un document annexe qui sera publié à la conservation des hypothèques.
§ 3 - Limitations quant au choix de l'ensemble immobilier complexe
A - Homogénéité de l'immeuble
86. Ce qui heurte la logique c'est l'utilisation des volumes pour un immeuble
simple et unique comme dans l'exemple évoqué précédemment (supra,
o
n 80). Écarter en effet délibérément toute partie commune dans ce type
d'immeuble pour échapper au statut plus contraignant de la loi de 1965 peut
paraître arbitraire…
o
87. Sans trahir la pensée de D. Sizaire (article préc., p. 326, n 8) un tel
immeuble ne devrait pas être divisé en volumes et ceci pour des raisons
d'opportunité mais, en revanche, on ne voit pas sur quelle base juridique
cette exclusion pourrait être fondée car on ne saurait comment contourner la
nature juridique de l'absence ou non de partie commune.
89. On ne peut que s'élever contre une « atomisation » des volumes dans le
but d'éviter l'application de la loi de 1965 sur la copropriété. Une telle
opération ne manquerait pas de soulever ultérieurement de graves
difficultés, ne serait-ce qu'en ce qui concerne, par exemple, la réfection de la
toiture de l'immeuble.
o
91. Nous avons vu (supra, n 6) qu'une des caractéristiques de l'ensemble
immobilier complexe est de regrouper des volumes ayant des fonctions
différentes qu'il s'agisse d'habitation, de garages, de commerces, de
bureaux, de locaux industriels, de locaux affectés à un bureau de poste ou à
une crèche…
er
Art. 1 - Documents juridiques et techniques
er
§ 1 - État descriptif de division en volumes
98. Un volume matériel peut remplir tout l'espace qui lui a été affecté mais il
arrive relativement souvent que ce ne soit pas le cas : le volume utile ou réel
(matériel) ne remplit pas complètement le volume capable (immatériel). Par
exemple, une pyramide droite ou inversée s'intègre dans un carré obtenu par
projection. Ce carré constitue le volume capable et la pyramide le volume
utile. D'où la nécessité de définir avec précision les limites des volumes les
uns par rapport aux autres. Pour les divisions verticales, on retient
habituellement la ligne médiane à l'intérieur de la séparation des volumes
construits. En revanche, si un volume voisin doit rester immatériel (voie
piétonnière sur une dalle) la limite sera fixée à l'extérieur du mur. Sur le plan
horizontal, le système est le même entre volumes construits. Toutefois, dans
l'exemple du volume immatériel situé sur une dalle couvrant un ou plusieurs
volumes, la limite de propriété est généralement située au-dessus de la
couche d'étanchéité sous le revêtement de surface et ses supports qui
appartiennent au volume supérieur vide.
99. De même, lorsqu'il y a une dalle de sursol sur des voies SNCF, celle-ci
conserve la propriété intégrale de la dalle y compris le revêtement
d'étanchéité. Les volumes en élévation peuvent être limités en hauteur à une
cote NGF (nivellement général de la France) positive ou, au contraire, être
définis sans limitation en élévation. De même, le ou les volumes les plus bas
peuvent être limités en profondeur à une cote NGF négative ou, au contraire,
sans limitation en tréfonds. Ces définitions de volumes n'obéissent à aucune
règle légale mais résultent de la pratique de ces opérations.
101. Les volumes peuvent avoir des formes très variées allant de formes
simples à des formes compliquées. Généralement, les volumes se présentent
comme des quadrilatères ayant la forme de carré, de losange, de
parallélogramme, de rectangle ou de trapèze.
102. Certains volumes ont une allure curieuse. Tel est le cas lorsqu'un
volume d'habitation, par exemple, comporte un ascenseur qui traverse des
volumes affectés à d'autres fonctions (centre commercial, par ex.) pour
desservir des garages dont l'usage est limité techniquement à l'habitation.
On ne crée alors qu'un seul volume dit pédonculaire (V. p. Walet et
o
P. Chambelland, op. cit., n 217, p. 115 et 116). En revanche, si l'ascenseur
devait être utilisé par le bâtiment d'habitation et le centre commercial pour
desservir un étage de garages accessoire à l'habitation et un étage de
garages accessoire au centre commercial, il y aurait lieu de créer un volume
particulier pour la cage d'ascenseur.
104. La précision, qui doit être de rigueur pour définir les volumes, ne doit
pas pour autant aboutir à créer des volumes pour des équipements occupant
peu de place comme les câbles de diamètre réduit. Si le volume se justifie
pour des gaines importantes, il ne correspond à rien dans cette hypothèse.
De la même manière que l'on ne peut aller jusqu'à ce que nous avons appelé
« l'atomisation des volumes », on ne peut, à notre avis, procéder de même
pour des équipements communs qui font l'objet de servitudes entre volumes
et appartiennent à l'association syndicale lorsqu'il en a été créé une.
113. Le cahier des règles d'usage et d'habitation peut fixer la destination des
volumes de l'ensemble immobilier complexe ou de certains d'entre eux et
même prévoir dans le cas d'un ensemble immobilier complexe excentré,
l'affectation de certains volumes à des activités considérées comme
nécessaires à la vie du quartier comme l'existence d'une crèche, ou de
certains commerces (par ex., boulangerie, boucherie…).
er
§ 1 - Association syndicale libre ou association foncière urbaine
libre
1° - Objet
123. Il en est de même dans le cas de division de sol résultant soit d'un
arrêté de lotissement (C. urb., art. R. 315-6), soit d'un permis de construire
valant division en pleine propriété de l'article R. 421-1-7 du code de
l'urbanisme dès lors qu'il doit exister des équipements communs.
124. L'association syndicale libre étant de droit privé, son objet peut être
librement défini dans ses statuts et peut déborder le cadre légal.
L'association syndicale libre a pour objet d'assurer la gestion et l'entretien
des équipements collectifs de l'ensemble immobilier complexe, ce qui serait
en revanche impossible pour une association syndicale autorisée en raison de
sa qualité d'établissement public et de la référence faite expressément au
terrain par la loi du 29 décembre 1892 sur les dommages causés à la
o
propriété privée par les travaux publics (Bull. lois 12-5 B 1523, n 25892) et
pourtant ce texte a servi de référence à la RATP pour occuper les volumes en
tréfonds propriétés privées afin de permettre la réalisation du RER
(P. Chambelland, Y. Rousseau et A. Haloche, article préc., p. 699).
2° - Fonctionnement
A - Union de syndicats
139. A défaut d'un tel organe de gestion comme dans les petits ensembles
immobiliers complexes, une convention signée par tous les propriétaires des
volumes définira les règles de gestion et l'attribution des volumes en
élévation ou en tréfonds qui pourront être la propriété de l'indivision
constituée par les propriétaires de volumes.
er
§ 1 - Autorisations et démarches en droit de l'urbanisme
A - Permis de construire
B - Droits de préemption
§ 2 - Assurances
145. La loi du 4 janvier 1978, codifiée sous les articles L. 241-1 et suivants,
L. 242-1 et suivants, L. 243-1 et suivants du code des assurances, a formulé
l'obligation de souscription d'une double assurance des travaux de bâtiment.
Ces assurances obligatoires comprennent les assurances responsabilité
constructeur non réalisateur et l'assurance dommage d'ouvrage et couvrent
les désordres relevant de la responsabilité décennale, c'est-à-dire qui, soit
compromettent la solidité de l'immeuble, soit le rendent impropre à sa
destination. Ces assurances couvrent les vices cachés lors de la réception des
travaux des différents volumes. La réception tacite ou expresse est le point
de départ de la garantie décennale de même que de la garantie de parfait
achèvement due par l'entrepreneur au maître de l'ouvrage et de la garantie
biennale de bon fonctionnement des éléments d'équipement dissociables
(C. civ., art. 1792-3 ). La garantie annale et la garantie biennale ne font
pas l'objet d'assurances obligatoires.
B - Assurance multirisque
150. Tout volume étant une propriété immobilière peut servir de cadre à une
copropriété. La désignation de la copropriété dans un volume est faite par
référence au volume, tel qu'il figure à l'état descriptif de division en volumes
sans qu'il y ait à se reporter à la parcelle cadastrale qui sert de référence à
l'ensemble immobilier complexe.
ACTUALISATION
150 s. Copropriété et division en volumes. - La division d'une
propriété en volumes ne peut être soumise au statut de la copropriété
e
que si l'existence de parties communes est caractérisée (Civ. 3 , 8 sept.
o
2010, n 09-15.554 , AJDI 2011. 217, obs. Tomasin ; RDI 2011.
606, obs. Chaput ; JCP 2010. 2185, obs. Périnet-Marquet ; Loyers et
copr. 2011. 23, obs. Vigneron).
153. Dès que l'immeuble sera considéré comme bâti, cette copropriété sera
régie par la loi du 10 juillet 1965 (préc. ; V. Copropriété des immeubles
bâtis : droits et obligations [Civ.] ) et la collectivité des copropriétaires sera
constituée de plein droit en un syndicat doté de la personnalité juridique qui
aura pour objet la conservation de l'immeuble et l'administration des parties
communes.
164. La question s'est posée de savoir s'il était possible de créer des
volumes à l'intérieur d'une copropriété verticale existante. Nous pouvons
reprendre l'exemple de notre immeuble bien placé dont les locaux
commerciaux du rez-de-chaussée pourraient être acquis par une société
commerciale qui refuse cette fois d'être incorporée à la copropriété qui a déjà
o
été créée (à la différence de notre cas précédent ; V. supra, n 80).
A - Fusion de volumes
A - Ventes de volumes
1° - Ventes ordinaires
178. Le but de l'aménageur est de procéder à des ventes de volumes
construits ou à construire. En cas de vente de volumes à construire,
l'acquéreur est le maître de l'ouvrage pour la construction de son volume ce
qui l'oblige à obtenir un permis de construire ou un transfert partiel de
o
permis (V. supra, n 140 et s.). Cette mutation correspond sur le plan fiscal à
une vente de terrain à bâtir assujettie à la TVA immobilière au taux de
18,60 %.
190. A notre avis, les renseignements sur les autres volumes avec leurs
coordonnées verticales et horizontales résultant des plans joints à l'état
descriptif de division en volumes devraient être fournis aux acquéreurs de
logements en l'état futur d'achèvement situés dans un volume. Les
modifications importantes ne pourraient être décidées par les titulaires des
autres volumes et même par l'organe de gestion dûment habilité dès lors
qu'il y aurait atteinte à la jouissance des lots dans ce volume. C'est dire
l'importance de l'ensemble immobilier complexe lorsque des ventes en l'état
futur d'achèvement ont lieu dans les volumes et l'intérêt à ne pas prévoir des
ensembles trop importants.
B - Opérations diverses
1° - Crédit-bail immobilier
2° - Location-accession
Index alphabétique
■Altimétrie 25 s.
■Aménageur
⚪
assurances
⚪
construction 146
⚪
multirisque 148
⚪
délégation de maîtrise d'ouvrage 119
⚪
paiement de terrain par remise de volume 193
⚪
permis de construire, obtention 141
■Architecte 3 s., 26
■Ascenseur 102, 152
■Assurances
⚪
construction 145 s.
⚪
désordres couverts 145
⚪
obligation 145
⚪
souscription 146
⚪
multirisque 148 s.
■Bail
⚪
à construction 5, 38, 195 s., 198
⚪
emphytéotique 5, 38, 77, 195, 198
⚪
locataires de volumes, rapports avec association syndicale 116
■Bornage 24
■Cadastre 17 s.
⚪
coordonnées planes 22 s.
⚪
cotes de niveau 27
⚪
plan cadastral, nature 24
⚪
références cadastrales 17 s.
⚪
volume dans copropriété horizontale 162
■Charges 3, 112
⚪
association syndicale 128 s.
⚪
copropriété dans un volume 151 s.
■Convention
⚪
de construction 119
⚪
entre propriétaires de volumes 139
■Cotes
⚪
géométriques 28
⚪
de niveau 27
■Crédit-bail 191
■Documents 93 s.
⚪
d'arpentage, non 23, 198
⚪
relatifs à la construction 119
V. Cahier des règles d'usage et d'habitation, État descriptif de division en
volumes
■Droit
⚪
de construire 39, 142, 161
⚪
de jouissance 45
⚪
de mutation 179
⚪
de pacage 43
⚪
de préemption 144
V. Propriété, Superficie (Droit de)
■Évolage 38
■Expropriation 40
■Fusion de volumes 109, 168 s.
■Garantie
⚪
biennale 145
⚪
décennale 145
⚪
intrinsèque 188
⚪
de parfait achèvement 145 s.
⚪
vente d'immeuble à construire 147
■Gardiennage 120
■Hétérogénéité 81, 85
⚪
de l'ensemble immobilier complexe 7, 30, 56, 58 s., 79
⚪
de ses fonctions 91 s.
■Hypothèque 36
⚪
légale 130, 132
■Imbrication 2, 6, 14, 29
■Impôt foncier 21
■Location-accession 192
■Lotissement 5, 29, 123
⚪
réglementation, non-application 140
⚪
(volume dans un) 159 s.
■Mitoyenneté 67
■Partage 43, 48
■Plan
⚪
coupe 103, 105
⚪
d'occupation des sols 39
⚪
parcellaire 24 s.
⚪
planimétrique 103, 105
■Publicité foncière 21
⚪
cahier des règles d'usage et d'habitation 118
⚪
état descriptif de division 109
■Reconstruction 148 s.
■Revendication 51
■Travaux
⚪
réception 145 s.
⚪
récolement 108
■Usufruit 46
■Vices
⚪
apparents
⚪
vente d'immeuble à construire 147 (renvoi)
⚪
cachés 145