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Mémoire original

Reçu le :
28 juin 2016
Critères cliniques en faveur d’un portage de
Accepté le :
12 juillet 2017


germe pathogène chez le nouveau-né à terme



suspect d’infection néonatale bactérienne


précoce§





Clinical criteria for pathogen bacteria in term newborn
suspected of neonatal sepsis



A. Glusko-Charleta, C. Fontainea, M. Raucya, L. Barcata, A. Lahanaa, R. Erbania,

G. Poiriea, G. Kongoloa,e, M. Dioufb, A. Lekea,d, J. Gondryc, P. Tourneuxa,*,d


a
Médecine néonatale et réanimation pédiatrique, pôle femme–couple–enfant, CHU d’Amiens,
80054 Amiens cedex 1, France
b
Unité de méthodologie, gestion des données, direction de la recherche clinique et de
l’innovation, CHU d’Amiens, 80054 Amiens cedex 1, France
c
Disponible en ligne sur Gynécologie-obstétrique, pôle femme–couple–enfant, CHU d’Amiens, 80054 Amiens cedex 1,
France
d
ScienceDirect PériTox (EA 4285, UMI 01 unité mixte INERIS), faculté de médecine, UPJV, 80054 Amiens
cedex 1, France
e
www.sciencedirect.com GRAMFC (Inserm U1105), faculté de médecine, UPJV, 80054 Amiens cedex 1, France

Summary Résumé
Background. Neonatal early onset sepsis (EOS) remains an impor- Introduction. Les infections néonatales bactériennes précoces
tant etiology of neonatal morbidity and mortality. Diagnosis is (INBP) demeurent une cause importante de morbi-mortalité néona-
difficult due to a lack of sensitivity and specificity markers. In tale. Leur diagnostic est difficile faute de marqueurs sensibles et
France, the management of newborn infants suspected of infection spécifiques. En France, la prise en charge des nouveau-nés suspects
includes the analysis of gastric suction. The objective of the study d’INBP comprend l’analyse du liquide gastrique dont l’intérêt est
was to identify early clinical signs in newborn infants with suspected actuellement discuté. L’objectif de l’étude était de déterminer chez
neonatal sepsis to differentiate a likely infection with pathogen des nouveau-nés suspects d’INBP les signes cliniques précoces
bacteria in the gastric suction culture (Streptococcus agalactiae or permettant de distinguer une infection probable avec germe patho-
Escherichia coli) from a possible infection without such pathogen gène dans la culture du liquide gastrique (Streptococcus agalactiae
bacteria. ou Escherichia coli) d’une infection possible sans germe pathogène.
Methods. We conducted a retrospective study in the Amiens Uni- Matériel et méthodes. Nous avons réalisé une étude rétrospective
versity Hospital. All term newborn infants born between 1 January chez tous les enfants nés à terme en 2013 et hospitalisés en
and 31 December 2013 and hospitalized for suspected EOS were néonatologie pour une suspicion d’INBP. La suspicion d’INBP était
included. Suspicion of EOS was considered when there were argu- considérée si un faisceau d’arguments avait entraı̂né l’instauration
ments to treat by antibiotics for a period of at least 5 days. d’une antibiothérapie pour une durée d’au moins 5 jours.
Results. Fifty-eight newborn infants were included, 25 had a likely Résultats. Cinquante-huit nouveau-nés ont été inclus, 25 avaient
EOS and 33 a possible EOS. Newborn infants with a likely EOS were présenté une INBP probable et 33 une INBP possible. Les nouveau-
less mature (P < 0.01) with more clinical signs at birth (P < 0.01). nés du groupe INBP probable étaient moins développés (p < 0,01) et
The most common clinical signs were: hyperthermia (P = 0.01), avaient présenté plus de signes cliniques à la naissance (p < 0,01)

§
Publication orale au congrès de la Société française de pédiatrie 2016 et aux Journées francophones de recherche en néonatalogie 2016.
* Auteur correspondant.
e-mail : tourneux.pierre@chu-amiens.fr (P. Tourneux).

http://dx.doi.org/10.1016/j.arcped.2017.07.009 Archives de Pédiatrie 2017;24:934-941


0929-693X/ß 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Signes cliniques chez le nouveau-né à terme suspect d’INBP

somnolence (P < 0.01), and hypotonia (P = 0.01). After adjusting for dont l’hyperthermie (p = 0,01), la somnolence (p < 0,01) et l’hypo-
the term, the presence of hyperthermia was no longer significantly tonie (p = 0,01). Après ajustement sur le terme de naissance, la
different between the two groups (P = 0.059), the other clinical signs présence d’une hyperthermie n’était plus significativement différente
remained significantly different. entre les 2 groupes (p = 0,059), les autres signes cliniques restant
Conclusion. The presence of neonatal symptoms at birth appears to significativement différents.
be a useful clinical marker of probable neonatal EOS. Conclusion. L’adaptation du nouveau-né en salle de naissance et la
ß 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. présence de signes cliniques précoces apparaissent comme des
marqueurs cliniques qui, s’ils ne sont pas spécifiques, semblent
sensibles pour orienter les décisions médicales.
ß 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

1. Introduction Les recommandations françaises préconisent la réalisation des


prélèvements bactériologiques périphériques en salle de nais-
L’incidence des infections néonatales bactériennes précoces sance en particulier du liquide gastrique chez les nouveau-nés
(INBP) a connu une nette régression grâce aux stratégies de présentant des facteurs de risque d’INBP [14,15]. On distingue
dépistage et de prophylaxie intrapartum [1,2]. Cependant, selon ces recommandations, les INBP certaines avec présence
elles restent une cause importante de morbi-mortalité néo- de germe dans un site normalement stérile, les INBP probables
natale [3–6]. Une revue de la Cochrane de 2013 avait trouvé avec des anomalies cliniques ou biologiques associées à l’iso-
une diminution de l’incidence de l’INBP précoce à Strepto- lement d’un seul germe pathogène dans la culture du liquide
coccus agalactiae, ou Streptocoque du groupe B (SGB), chez gastrique (S. agalactiae ou Escherichia coli) et les INBP possibles
les nouveau-nés dont les mères avaient bénéficié d’une avec une anomalie clinique ou biologique mais non documen-
antibioprophylaxie (RR 0,17 [IC 95 % : 0,04 à 0,74]) mais tées par un prélèvement microbiologique (absence de germe
pas de diminution de la mortalité ni de l’incidence des retrouvé, germe non pathogène ou culture polymicrobienne)
infections tardives [7]. L’incidence des INBP en France est [14]. L’objectif de cette étude était d’identifier chez des nou-
difficile à déterminer car il n’existe pas de registre [8]. En veau-nés suspects d’INBP les signes cliniques précoces per-
2008, une étude épidémiologique a montré une nette dimi- mettant de différencier une infection probable avec un germe
nution de l’incidence des INBP certaines entre 1997 et 2006. pathogène retrouvé dans le liquide gastrique d’une infection
Celle-ci avait été estimée à 0,69 [IC 95 % : 0,63–0,75] pour possible sans germe pathogène retrouvé.
1000 naissances vivantes en 1997 et à 0,23 [IC 95 % : 0,19–
0,26] en 2006 [9]. 2. Matériel et méthodes
Un des enjeux de l’INBP est que les nouveau-nés réellement
infectés soient traités suffisamment tôt et que le moins Nous avons réalisé une étude rétrospective et monocentrique
possible de nouveau-nés non infectés le soient [8]. En effet, incluant tous les enfants nés à terme au centre hospitalier
si la mise en route rapide d’une antibiothérapie appropriée universitaire (CHU) d’Amiens entre le 1er janvier et le 31 décem-
permet de réduire le taux de mortalité et de séquelles chez le bre 2013 et hospitalisés dans le service de néonatologie pour
nouveau-né [6,10,11], celle d’un traitement probabiliste une suspicion d’INBP. La suspicion d’INBP était considérée
entraı̂ne un préjudice chez le nouveau-né à cette période lorsqu’un faisceau d’arguments (anamnèse anténatale, signes
clef de la mise en place du système immunitaire avec des cliniques et/ou biologiques) avait entraı̂né la mise en place
effets délétères sur l’implantation de la flore digestive [3,11] d’une antibiothérapie pour une durée d’au moins 5 jours selon
et des conséquences possibles à long terme comme le déve- les recommandations de la HAS [14].
loppement de pathologies inflammatoires, métaboliques Étaient exclus de l’étude les nouveau-nés à terme ayant présenté
et allergiques [12]. une défaillance hémodynamique ou respiratoire en salle de
Actuellement en France, la diminution de la durée des séjours naissance imposant un transfert immédiat en réanimation ou
en maternité est mise en avant dans le cadre des recomman- en soins intensifs de néonatologie. Les nouveau-nés de moins de
dations de la Haute Autorité de santé (HAS) concernant les 37 semaines d’aménorrhée n’étaient pas éligibles.
sorties précoces de maternité [13]. Celle-ci insiste sur l’impor- L’étude a obtenu l’accord du comité d’évaluation éthique des
tance de définir les nouveau-nés à bas risque, autorisés à recherches non interventionnelles du CHU d’Amiens (TB/LR/
sortir précocement de la maternité. Ces recommandations 2016-33).
renforcent l’intérêt de définir précisément les signes cliniques À partir du dossier médical informatisé qui est rempli de façon
précoces d’INBP contre-indiquant une sortie précoce de exhaustive, les données étaient renseignées sous forme
maternité et imposant une prise en charge adéquate. de valeurs continues ou sous forme de catégories : l’âge

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maternel, la gestité, la parité, le terme de l’accouchement, le moyenne  écart-type et les paramètres qualitatifs par leur
mode d’accouchement, l’administration d’une antibiothéra- fréquence et leur pourcentage. Nous avons ensuite comparé
pie maternelle et les critères anamnestiques de suspicion les deux groupes par un test t de Student pour les variables
d’INBP selon la HAS (chorio-amniotite, INBP chez le jumeau, quantitatives et par un test du Chi2 de Pearson pour les
température maternelle  38,0 8C au cours du travail, durée variables qualitatives. Une valeur de p < 0,05 était considérée
d’ouverture de la poche des eaux  12 h, antécédent d’INBP à comme significative. Puis nous avons modélisé un score
streptocoque du groupe B [SGB], portage vaginal de SGB, clinique par une régression logistique en reprenant les varia-
liquide amniotique teinté ou méconial, anomalies du rythme bles cliniques significatives dans notre modèle univarié. Un
cardiaque fœtal, anoxie périnatale) [14]. ajustement a été réalisé par un modèle logistique multivarié.
Les paramètres liés à la naissance étaient relevés de la même
façon : sexe du nouveau-né, mensurations de naissance 3. Résultats
(poids de naissance, taille de naissance, périmètre crânien
de naissance), adaptation à la vie extra-utérine cotée par le Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013, 2028 enfants étaient
score d’Apgar. Nous avons ensuite analysé la présence des nés à terme au CHU d’Amiens. Parmi eux, 62 avaient été
signes cliniques systématiquement recherchés par les sages- hospitalisés en néonatologie pour une suspicion d’INBP. Qua-
femmes en salle de naissance : hyperthermie > 38,0 8C, tre ont été exclus de l’étude en raison d’une défaillance en
détresse respiratoire, hypotonie, somnolence et troubles salle de naissance imposant un transfert immédiat en réani-
hémodynamiques. mation néonatale ou aux soins intensifs de néonatologie.
Le dossier médical informatisé du nouveau-né en néonatologie L’étude a donc porté sur 58 nouveau-nés. Vingt-cinq nou-
renseigné par les pédiatres précisait la survenue précoce veau-nés avaient présenté une INBP probable et 33 une INBP
avant 72 h de vie des signes cliniques suivants : symptômes possible. Aucune infection certaine n’avait été trouvée.
thermiques (température  38,0 8C ou < 36,0 8C), symptômes Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge maternel,
respiratoires (polypnée et signes de détresse respiratoire), de gestité ou de parité (Tableau 1). Les nouveau-nés présen-
symptômes neurologiques (somnolence, troubles du tonus, taient des mensurations de naissance similaires. On notait une
mouvements anormaux et irritabilité cotée par un différence significative concernant le terme moyen, plus faible
score  1 à l’échelle de douleur et d’inconfort du nouveau-né dans le groupe INBP probable par rapport au groupe INBP
[EDIN]), symptômes digestifs (régurgitations, difficultés ali- possible (p < 0,01). Le sex-ratio était de 0,8 dans le groupe INBP
mentaires définies par des apports entéraux insuffisants pour probable et de 1,4 dans le groupe INBP possible ; la répartition
l’âge et le poids de l’enfant, perte pondérale  8 %), symptômes du sexe était comparable dans les 2 groupes (p = 0,31). Le
hémodynamiques (teint gris, pâleur et allongement du temps prélèvement vaginal avait été réalisé dans 56 cas, soit
de recoloration cutanée), symptômes cutanés (ictère). Les résul- 96,6 % des cas et une antibioprophylaxie maternelle a été
tats des examens biologiques (numération-formule sanguine administrée pendant le travail dans 25 cas, soit 40 % des cas.
et dosage de la protéine C réactive [CRP]) et microbiologiques En ce qui concerne les critères anamnestiques de la HAS, les
(culture du liquide gastrique et hémocultures) ont été relevés. critères les plus fréquemment observés dans la population de
Nous avons classé les nouveau-nés suspects d’INBP en deux l’étude avaient été l’hyperthermie maternelle pendant le
groupes selon la définition de la HAS [14] : INBP probable, travail, la durée d’ouverture de la poche des eaux supérieure
infection diagnostiquée par une anomalie clinique ou biolo- ou égale à 12 h, les anomalies du rythme cardiaque fœtal et la
gique et documentée par la présence d’un seul germe patho- présence d’un liquide amniotique teinté ou méconial. Il n’y
gène dans la culture du liquide gastrique ou INBP possible, avait pas de différence significative concernant les critères
tableau clinique et biologique évocateur d’INBP mais sans anamnestiques (Tableau 2).
germe pathogène retrouvé [14]. Nous pouvons considérer les Les signes cliniques en salle de naissance avaient été signi-
INBP probables comme à risque conséquent d’INBP devant ficativement plus fréquents chez les nouveau-nés atteints
l’association de plusieurs arguments clinicobiologiques et les d’INBP probable par rapport à ceux ayant une INBP possible
INBP possibles comme à faible risque devant l’absence d’é- (p < 0,01) (Tableau 3). Les nouveau-nés du groupe INBP
lément permettant de relier les signes observés au diagnostic probable avaient présenté plus de fièvre (p = 0,01), de
INBP. Le critère de jugement principal était la présence de somnolence (p < 0,01) et d’hypotonie (p = 0,01). Nous n’avons
signes cliniques précoces c’est-à-dire avant 72 h de vie ; la pas trouvé de différence significative concernant la détresse
période de précocité ayant été choisie en accord avec les respiratoire ou les troubles hémodynamiques. Après ajuste-
recommandations françaises et anglaises [3,14]. ment sur le terme de naissance, la présence d’une fièvre
Les analyses statistiques ont été réalisées grâce aux logiciels n’était plus significativement différente entre les 2 groupes
StatviewW (SAS, Cary, NC, États-Unis) et RW (R Foundation avec cependant un p qui tendait vers la significativité
for Statistical Computing, Vienna, Austria). Dans chaque (p = 0,059). Les autres signes cliniques restaient significati-
groupe, les paramètres quantitatifs ont été décrits par leur vement différents entre les 2 groupes.

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Signes cliniques chez le nouveau-né à terme suspect d’INBP

Tableau 1
Paramètres de naissance des nouveau-nés suspects d’infection néonatale bactérienne précoce (INBP).
INBP probable (n = 25) INBP possible (n = 33) p
Âge maternel moy (an) 29,1  4,1 28,7  5,2 0,78
Gestité moy 2  1,3 2  1,6 0,98
Parité moy 1,7  0,9 1,5  1,1 0,46
Antibioprophylaxie maternelle pendant le travail 11 (44 %) 14 (42,4 %) 0,90
Terme moy (SA) 39,2  1,0 40,1  0,8 < 0,01*
Poids moy (g) 3516  536 3530  453 0,91
Taille moy (cm) 49,9  1,9 50,5  1,7 0,20
Périmètre crânien moy (cm) 34,9  1,5 35,3  1,3 0,28
Apgar moy 1 min 8,2  2,4 9,3  1,4 0,03*
Apgar moy 5 min 9,2  1,1 9,7  0,7 0,07
Apgar moy 10 min 9,6  0,8 9,8  0,5 0,12

Min : minute ; moy : moyen ; SA : semaines d’aménorrhée, * p < 0,05.

Tableau 2
Données anamnestiques (Haute Autorité de santé) présentes chez les nouveau-nés suspects d’infection néonatale bactérienne précoce
(INBP).
INBP probable (n = 25) INBP possible (n = 33) p
Chorio-amniotite 4 (16 %) 3 (9,1 %) 0,42
INBP du jumeau 0 0
Fièvre maternelle  38,0 8C pendant le travail 8 (32 %) 6 (18,2 %) 0,22
Durée d’ouverture de la poche des eaux  12 h 8 (32 %) 11 (33,3 %) 0,91
Antécédent d’INBP à SGB 0 1 (3 %) 0,38
Prélèvement vaginal positif à SGB 6 (24 %) 3 (9,1 %) 0,12
Liquide amniotique teinté ou méconial 13 (52 %) 10 (30,3 %) 0,09
pH artériel au cordon < 7 0 0
Lactates artériel au cordon moy 4,9  0,5 5,2  0,5 0,69
Anomalies du rythme cardiaque fœtal 16 (64 %) 18 (54,5 %) 0,47

Moy : moyenne ; INBP : infections néonatales bactériennes précoces ; SGB : streptocoque du groupe B.

Tableau 3
Signes cliniques en salle de naissance chez les nouveau-nés suspects d’infection néonatale bactérienne précoce (INBP).
INBP probable (n = 25), n (%) INBP possible (n = 33), n (%) p p ajusté
*
Présence de signes cliniques en salle de naissance 22 (88) 18 (54,5) < 0,01 0,03*
Hyperthermie > 38 8C 19 (76) 14 (42,4) 0,01* 0,059
Détresse respiratoire 8 (32) 7 (21,2) 0,35
Somnolence 7 (28) 1 (3) < 0,01* 0,03*
Hypotonie 9 (36) 3 (9,1) 0,01* 0,02*
Troubles hémodynamiques 11 (44) 10 (30,3) 0,28
*
p < 0,05.

Nous avons trouvé une différence significative concernant le alimentaires plus fréquentes dans le groupe INBP possible
score d’Apgar à 1 minute plus bas dans le groupe INBP pro- que dans le groupe INBP probable (p < 0,01), cette différence
bable (p = 0,03). Il n’y avait plus de différence significative à restait significative après ajustement.
5 et 10 minutes (Tableau 1). Nous avons ensuite évalué les Nous avons établi un score clinique par une régression logis-
signes cliniques au cours du séjour en maternité (Tableau 4). tique en reprenant les variables cliniques significatives dans
La seule différence significative concernait les difficultés notre modèle univarié. Chaque signe a été côté 1 lorsqu’il était

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Tableau 4
Signes cliniques en maternité chez les nouveau-nés suspects d’infection néonatale bactérienne précoce (INBP).
INBP probable (n = 25), n (%) INBP possible (n = 33), n (%) p p ajusté
Fièvre 1 (4) 1 (3) 0,84
Détresse respiratoire 4 (16) 6 (18,2) 0,83
Somnolence 8 (32) 6 (18,2) 0,22
Troubles tonus 8 (32) 14 (42,4) 0,42
Irritabilité 9 (36) 16 (48,5) 0,34
Mouvements anormaux 0 1 (3) 0,38
Régurgitations 10 (40) 12 (36,4) 0,78
Difficultés alimentaires 1 (4) 11 (33,3) < 0,01* 0,03*
Mauvaise prise pondérale 1 (4) 3 (9,1) 0,45
Troubles hémodynamiques 5 (20) 10 (30,3) 0,37
Lésions cutanées 9 (36) 10 (30,3) 0,65
Ictère 9 (36) 15 (45,5) 0,47
*
p < 0,05.

présent et 0 lorsqu’il était absent. Le terme était côté 1 lorsqu’il portage d’un germe pathogène chez le nouveau-né à terme
était supérieur à 40 semaines d’aménorrhée. Nous avons suspect d’INBP. Les nouveau-nés du groupe INBP probable
trouvé l’équation de régression logistique suivante : avaient de manière significative plus de signes cliniques en

Probabilité d0 avoir un germe pathogène


1
¼
1 þ eðð0;271;53ðhyperthermieÞð0;34ðsomnolenceÞÞ2;79ðhypotonieÞð2;95ðdifficultés alimentairesÞÞð2;52ðterme hautÞÞ

Si le score est supérieur à 0,5, on peut estimer que le nouveau- salle de naissance par rapport à ceux atteints d’INBP possible
né est porteur d’un germe pathogène avec une sensibilité de (p < 0,01). Les symptômes les plus fréquemment rencontrés
80 % et une spécificité de 87,5 %. chez les nouveau-nés atteints d’INBP probable étaient un
Les résultats des prélèvements biologiques réalisés chez les score d’Apgar plus bas à 1 minute (p < 0,05), l’hyper-
nouveau-nés suspects d’INBP montraient une CRP moyenne thermie > 38,0 8C (p = 0,01), la somnolence (p < 0,01), l’hypo-
de 29,8  18,9 mg/L dans le groupe INBP probable vs tonie (p = 0,01). Après ajustement sur le terme de naissance, la
27,6  16,6 mg/L dans le groupe INBP possible (p = 0,67). présence d’une hyperthermie n’était plus significativement
Concernant les données microbiologiques : dans le groupe différente entre les 2 groupes avec cependant un p qui tendait
INBP probable, 9 (36 %) S. agalactiae et 16 (64 %) E. coli avaient vers la significativité (p = 0,059) reflétant probablement un
été isolés dans le liquide gastrique. Dans le groupe INBP manque de puissance de l’étude. Ces différents signes clini-
possible, 17 (51,5 %) prélèvements n’avaient pas identifié de ques sont en accord avec de précédentes études épidémio-
germe, pour 4 (12,1 %) la culture avait été polymicrobienne, 6 logiques réalisées dans d’autres pays [3,14,16–20]. La seule
(18,2 %) avaient révélé des germes non pathogènes de la flore différence concerne les difficultés alimentaires qui sont en
vaginale (Lactobacillus spp, Prevotella bivia, Levure) et dans général associées à une majoration du risque infectieux [6].
6 cas (18,2 %) les prélèvements périphériques n’avaient pas Dans notre étude, elles étaient au contraire associées à une
été réalisés Dans le groupe INBP probable, le diagnostic avait diminution du risque infectieux. Cette différence est proba-
été posé sur la présence d’un germe pathogène dans la culture blement en lien avec un manque de puissance et la difficulté
du liquide gastrique associée à la présence de signes cliniques d’évaluation objective de ce signe clinique.
ou une élévation de la CRP. Dans le groupe INBP possible, le Nous avons suivi la classification HAS en vigueur en France
diagnostic avait été posé devant un contexte infectieux ou la lors de l’étude, définissant les INBP : certaine, probable
présence de signes cliniques associés à une élévation de la CRP ou possible. Le risque très faible d’INBP dans le groupe
sans germe pathogène retrouvé dans les prélèvements. « possible » pourrait faire suggérer que ce groupe est proba-
blement non infecté. Par ailleurs, le portage d’un germe
même pathogène chez un nouveau-né asymptomatique défi-
4. Discussion nit la colonisation et ne nécessite pas d’antibiothérapie.
Nos données cliniques sont en accord avec la littérature. En
Nos résultats ont permis de mettre en évidence l’importance effet, la plupart des auteurs estiment que dans 85 à 100 %
des signes cliniques à la naissance comme marqueur du des cas, les signes cliniques d’INBP apparaissent rapidement,

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Signes cliniques chez le nouveau-né à terme suspect d’INBP

à la naissance ou dans les 24 premières heures de vie cliniques et biologiques d’infection. Un pour cent des
[1,2,7,10,15,21–23]. Dans une étude multicentrique réalisée nouveau-nés ont été fébriles et chez ces nouveau-nés fébriles,
par Lejeune et al. sur 96 243 naissances dans 10 maternités 10 % ont développé un sepsis néonatal avec hémoculture
parisiennes de 1988 à 1992, 71 % des nouveau-nés ont présenté positive ; un seul nouveau-né non fébrile a développé une
des signes cliniques avant la 1re heure, 21 % entre la 1re et la infection avérée avec hémoculture positive. L’hyperthermie
6e heure et 100 % étaient symptomatiques avant la 12e heure apparaissait comme un bon marqueur d’infection néonatale
[24]. Une étude multicentrique allemande a retrouvé que 18 % avec une sensibilité de 91 % et une spécificité de 99,1 % si elle
des nouveau-nés atteints d’INBP étaient symptomatiques à la était prolongée ou associée à d’autres symptômes [17]. Cer-
naissance avec une prédominance des signes respiratoires et taines études rapportent des INBP avec hémocultures positi-
une hyperthermie dans 12 % des cas [1]. Une étude de ves chez des nouveau-nés à terme asymptomatiques ou
2013 a retrouvé que les critères cliniques d’adaptation à la paucisymptomatiques, dans des proportions variables :
vie extra-utérine étaient discriminants puisqu’un nouveau-né 22 % pour Weisman et al. [20], 20 % pour Stoll et al. [4] et
symptomatique dans les premières heures de vie présentait 0,28 % pour Mukhopadhyay et al. [26]. A contrario, dans une
un risque significativement majoré d’infection néonatale (RR étude de Hashavya et al., tous les nouveau-nés bactériémi-
12,19 IC 95 % [4,92–30,17]) [11]. ques étaient symptomatiques [27]. Toutes ces études sont
Notre travail a permis de caractériser les symptômes les plus concordantes avec nos données : si les signes cliniques ne sont
discriminants et donc à rechercher en priorité au cours du pas spécifiques, ils sont en revanche sensibles et le plus
séjour en maternité afin d’évoquer le plus précocement pos- souvent précoces dans près de 80 % des cas [1,7,10,15,21–23].
sible le diagnostic d’infection et d’assurer une surveillance Il semble intéressant de mettre en place un modèle de nota-
rapprochée du nouveau-né sans instauration initiale d’anti- tion du risque d’INBP basé sur les symptômes. Des scores ont
biothérapie. été proposés permettant d’établir un risque d’infection mais
L’analyse du liquide gastrique comprend 2 temps, un examen sans étude prospective permettant de les valider [14]. Töllner
direct basé sur la coloration de Gram et une culture dont la et al. ont proposé un score clinicobiologique pour le diagnostic
lecture requiert une incubation de 24 à 48 heures qui permet de sepsis néonatal mais sans en définir les valeurs diagnosti-
l’identification du ou des germes. La découverte d’un germe ques [16]. Puopolo et al. ont élaboré un modèle prédictif du
pathogène dans la culture du liquide gastrique fait discuter la risque de sepsis néonatal précoce basé sur des critères anté-
réalisation d’un bilan biologique dans certaines équipes. En natals mais n’incluant pas l’examen clinique du nouveau-né
cas de syndrome inflammatoire, le nouveau-né est hospitalisé [28]. Escobar et al. ont mis au point un modèle multivarié de
en néonatologie pour instauration d’une antibiothérapie par- stratification du risque de septicémie précoce basé sur des
fois même en l’absence de signes cliniques. La valeur diag- facteurs de risque maternels et sur l’évolution clinique du
nostique des prélèvements périphériques est considérée nouveau-né dans les 12 premières heures de vie. Ce modèle n’a
comme limitée aux États-Unis et au Royaume-Uni qui ne cependant pas été validé de façon prospective [29]. Notre
recommandent pas leur réalisation [3,8,11,21]. En France, l’inté- modèle fait intervenir les signes cliniques présentés par les
rêt de ces prélèvements est actuellement discuté [8]. Nous nouveau-nés suspects d’INBP, il s’agit de signes cliniques
pouvons imaginer que l’absence de prélèvement du liquide simples pouvant être mis en évidence par une équipe médi-
gastrique conduirait à des diagnostics d’INBP moins fréquents cale ou paramédicale. Si certaines données comme la tempé-
basés uniquement sur la présence de signes cliniques. À rature sont quantifiables, d’autres comme la présence d’une
l’inverse, des antibiothérapies débutées sur des données hypotonie (cotée présente ou absente) font appel à la sémio-
biologiques sans INBP avérée pourraient être évitées. logie [14,16,28,29]. Ces critères sont simples mais peuvent
Peu de données sur la valeur diagnostique des signes cliniques parfois être considérés comme subjectifs et nécessiteraient
d’INBP sont disponibles [14] et la plupart sont anciennes une validation en population générale afin d’assurer leur
[16,17,20,25]. Les signes cliniques d’INBP sont peu spécifiques caractère reproductible [29].
en particulier lorsqu’ils sont seuls [25]. De manière générale, Notre étude a certaines limites. Même si le recueil de données
les cliniciens ont l’habitude de considérer que tout nouveau- informatisé réduit considérablement les données manquan-
né qui va mal, surtout sans raison apparente, est a priori tes, le travail est rétrospectif, monocentrique et l’effectif qui a
suspect d’infection [11,14]. Parmi les signes cliniques précé- nécessité un ajustement sur le terme de naissance ne permet
demment étudiés, Töllner et al. ont observé une modification qu’une analyse statistique univariée. Elle a cependant mis en
de la coloration de la peau en cas d’INBP (teint gris et évidence différents signes cliniques discriminants tels que
augmentation du temps de recoloration, p < 0,01) [16]. Voora l’hyperthermie, la somnolence et l’hypotonie au cours de
et al. ont étudié la température dans les 4 premiers jours de premières heures de vie. Nos résultats sont en accord avec
vie chez 10 092 nouveau-nés à terme ; une hyper- les dernières recommandations internationales qui souli-
thermie > 37,8 8C à deux reprises ou d’emblée associée à gnent l’importance d’une surveillance clinique pendant
d’autres signes cliniques entraı̂nait la recherche de signes 48 h sauf en cas de chorio-amniotite ou d’antibioprophylaxie

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A. Glusko-Charlet et al. Archives de Pédiatrie 2017;24:934-941

inadéquate dans un contexte de prématurité ou de rupture suspects d’infections bactériennes précoces. Rev Francoph Lab
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des membranes supérieure à 18 h, où les prélèvements sont
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à risque d’INBP ne semble pas améliorer la prise en charge en mère à l’enfant en France : des progrès notables en lien avec les
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