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« Cette question des dragues est certainement une des questions les plus graves et les plus
intéressantes des essais industriels qui ont été faits à la Guyane » G. Hesse, 1909.
LA DRAGUE “CONRAD” DE LA
CRIQUE IPOUCIN
Les gisements aurifères de la crique Ipoucin,
situés en rive gauche de l’Approuague en
amont de Regina et du saut Mapaou, sont
restés dans les mémoires pour avoir fourni
en leurs temps la plus grosse pépite connue
en Guyane (10,847 kg). Ils furent exploités
par la Société des mines d'or de la Guyane
française (ex Compagnie des placers du
Mataroni) qui se transforma en 1912 en
Compagnie française du Mataroni.
Au début du XXe siècle, Georges Conrad
découvrait dans le secteur d'Ipoucin, un
gisement de 5 millions de mètres cubes
d’alluvions sur 10 km de berges dragables. Il
fit alors construire à Glascow, en Ecosse, ce
qui fut sans doute la plus imposante drague
amenée en Guyane Française. La production
débutait en 1914. La drague était équipée
d’une machine à vapeur de 80 CV, avec
chaudière à double foyer, et d'une cheminée
de 12 m de hauteur. Le groupe de moteurs
à vapeur permettait d’actionner une chaîne
avec des godets de 100 L et un crible à
secousses ; les alluvions triées tombaient dans
des batteries de sluices* disposées de part et
d’autre de la drague. Des groupes de treuils
et de cabestans permettaient les divers
mouvements de la drague, en particulier le
“papillonnage” latéral ainsi que la variation
de la position de la chaîne à godets. Un tour
de marque Huré se trouvait embarqué sur la
drague pour les réparations et une pompe
centrifuge installée dans un caisson crépiné
de la coque prélevait les eaux de la crique