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Les 8 étapes

vers votre
POTENTIEL
INFINI
Annabelle Boyer

Les 8 étapes
vers votre
POTENTIEL
INFINI
Changez de vie,
soyez vous-même
Conception de la couverture: Christian Campana
www.christiancampana.com

Tous droits réservés


© 2016, BÉLIVEAU Éditeur

Dépôt légal: 3e trimestre 2016


Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

ISBN: 978-2-89092-817-6
ISBN epub: 978-2-89092-818-3

567, rue de Bienville


Boucherville (Québec) Canada J4B 2Z5
Téléphone: 450 679-1933
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Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition est illégal. Toute reproduction de cette
publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du copyright.

IMPRIMÉ AU CANADA
Note au lecteur
L’emploi du masculin est utilisé afin d’uniformiser le texte et limiter les risques
d’identification des personnes qui ont inspiré cet ouvrage.
Certains cas décrits sont inspirés de faits réels. Les noms, situations et contextes présentés
dans ce livre ont cependant été modifiés. Toute ressemblance avec des personnes ou des
situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Table des matières
Remerciements

Maintenant

Étape 1: Bilan
Pensées inconscientes
Savoir ce qu’on veut vraiment
Sentiment d’urgence
Prise de risque
Ce que vous voulez
Sphères de vie
Responsabilité et culpabilité
Forces et talents
Faiblesses et défauts
Ressources
Répétition de l’exercice

Étape 2: Reprogrammation
Croyances limitatives
Relations toxiques
Effet secondaire
Gestion des émotions
Peur de perdre
Faire, avoir, être
Se mettre en action
Gestion des pensées
Psychogénéalogie
Et ensuite?

Étape 3: Vision
Cartes mentales et autres exercices
Cadre de vision
Focalisation de l’esprit
Priorisation
Garde-fous

Étape 4: Développement
Changement d’état d’esprit
Formation
Routine de focalisation
Unicité
Investissement
Rapport à l’argent
Vengeance

Étape 5: Planification
Description des objectifs
Plan de match
Diagramme de Gantt
Activités chronophages
Récompenses

Étape 6: Actions
Contrat envers vous-même
Journal de bord
Osez!
Intégrité
Effet de résonance
Gestion de crise
Paroles constructives

Étape 7: Ressourcement
Lieux de ressourcement
Activités de défoulement
Activités de ressourcement
Rire
Culture et art
Alimentation et sommeil
Météo
Réseaux sociaux et entourage
Temps de qualité
Racines

Étape 8: Gratitude
Fréquence vibratoire
Propagation positive
Libération de la rancune
Réussites exemplaires
Avantage équivalent
Partage et fluidité
Compliment
Choix d’être heureux
Foi
Utilisation des souvenirs
Enveloppe de protection
Bonne action
Gestion de la célébrité
Remerciement

Conclusion

À propos de l’auteure
Remerciements
Merci à mes enfants, Simon et Sara, et à mon conjoint, Martin Guitard, qui m’ont vue poser un
genou au sol plus d’une fois et m’ont aidée à me relever à chaque fois. C’est l’espoir de
contribuer à rendre ce monde un peu meilleur qui me pousse à avancer. Merci à ceux qui m’ont
régulièrement encouragée, réconfortée, soutenue et protégée: Nancy Cromp, Yannick Pagé,
Sébastien Caya, Maxime Gendron, Gabriel Sylla, Éric St-Amand, Renée Caron, Gaston Fortin,
Pierre Lavoie, Mathieu Béliveau, Manuel Tadros, Joël Legendre, Ian Lafrenière.
Merci à ceux qui m’ont inspirée: Alain Samson, Julie Blais Comeau, Linda Leclerc, Benoit
Tanguay, Bill Marchesin, Jean-Marc Chaput, Guy Bourgeois, Jack Canfield, Bob Proctor,
Miguel Ruiz, Thomas d’Ansembourg, Guy Corneau, Paulo Coelho, Dan Millman, Jacques
Salome, Ray Vincent, Jean Nadeau, Daniel Sévigny, Bob Doyle, John P. Strelecky, Fletcher
Peacock, Spencer Johnson, Wayne Dyer, Eckhart Tolle, Joe Vitale, Will Smith, David Laroche,
Stephan Maighan, Patrick Leroux, Michelle Blanc, David Lefrançois, Yutaka Katsumata, Agatha
Christie.
Maintenant
C’est quand on est dans la merde jusqu’au cou qu’il faut marcher la tête haute.
– Anonyme

«L’enfant que vous étiez serait-il fier de l’adulte que vous êtes devenu?» Cette phrase a été écrite
avec de la peinture en aérosol sur la balustrade du pont Reid à Mont-Laurier, dans les Hautes-
Laurentides, il y a environ 25 ans. Elle m’a profondément marquée. Je la voyais tous les jours en
me rendant au cégep et en y revenant. À force de la relire, elle a fini par s’imprimer dans mon
esprit, si bien qu’elle revenait me hanter dans certaines circonstances.
Est-ce que cela m’a empêchée de commettre des erreurs, de faire des mauvais choix, de
tolérer des relations toxiques, de travailler dans des endroits qui ne me convenaient pas et d’agir
contre mes propres principes? Bien sûr que non. Comme tout le monde, j’ai eu mon lot d’âneries,
de sottises et de bévues. La vie est une suite d’apprentissages, d’expérimentations, de gaffes
(petites et monumentales) ainsi que d’échecs qui se révèlent, après coup, de bons enseignants si
on sait en tirer des leçons constructives et intelligentes.
Mais, à chaque fois que je déviais un tant soit peu de ma trajectoire, cette fichue phrase se
ramenait à ma mémoire, comme un disque rayé qui répète la même strophe en boucle. Elle
réapparaissait et, avec elle, un étrange sentiment de honte. Au bout d’un certain temps, je me suis
rendu compte que c’était beaucoup moins anxiogène pour moi d’agir selon ma conscience que de
faire une bêtise et de devoir l’expliquer par la suite.
Et le temps a passé. J’ai terminé mes études, j’ai occupé un bon emploi. Je me suis mariée,
j’ai eu deux merveilleux enfants et une maison magnifique que j’adorais. Tout allait bien. Puis,
quelque chose a basculé. La vie m’a réservé des surprises auxquelles je ne m’attendais pas du
tout et je n’ai pas su comment réagir adéquatement à chaque fois: fusion d’entreprises,
démissions, réorientation de carrière, intimidation, ruptures amoureuses, maladies, blessures,
coups bas, pertes d’emploi, trahison, menaces, attaques, injustice. J’ai résisté et encaissé les
coups durement, mais j’ai continué d’avancer. Je suis tombée dans des pièges qui me semblent si
énormes aujourd’hui. J’ai agi bêtement en espérant créer un bonheur impossible. J’ai pensé
pouvoir «sauver» des gens alors que la seule personne sur qui j’avais une réelle influence, c’était
moi-même. J’ai cru des manipulateurs alors que mon instinct me dictait haut et fort de fuir le
plus loin possible. J’ai manqué de maturité. Je me suis épuisée. J’ai fait des erreurs idiotes. Je me
suis perdue en cours de route. Je ne me reconnaissais plus.
Les tuiles du plafond me tombaient une à une sur la tête, sans relâche, sans répit. Quand la
spirale de malheurs s’enclenche, elle est difficile à arrêter. Elle prend de l’élan et s’accélère, en
partie parce qu’elle est alimentée par la peur, le stress, la colère et toutes les autres émotions
négatives qu’on ressent quand tout va de travers. Le négatif attire le négatif, comme un aimant.
On a alors le sentiment que l’ombre prend toute la place, qu’il n’y a plus une seule parcelle de
lumière. On ne voit que les couloirs de l’enfer terrestre. Voilà où j’étais, où je me sentais: dans
les profondeurs d’un abysse sans issue.
Nos scénarios catastrophes, notre envahissement émotionnel et notre difficulté à gérer notre stress amplifient
l’impact de l’épreuve vécue. Notre réaction nous appartient.

Je me souviens d’avoir lu quelque part que c’est juste avant l’aube qu’il fait le plus noir. Je
suis bien d’accord! Cette phrase, j’ai dû me la répéter des dizaines de fois en période de
tourmente pour me rappeler que tout finit par passer, même les pires orages, même les plus
effroyables tempêtes. Ce n’est qu’une question de temps et de circonstances. Mais quand on se
trouve au cœur du cyclone, on ne voit plus les portes de sortie. On ne remarque que les
problèmes, les menaces, les doutes, les peurs et les conséquences. On perd espoir et on se terre
pour se protéger, diminuer la souffrance et trouver un moyen afin que le cauchemar s’arrête.
Comme le disait la chanson du groupe La Chicane: «Après la pluie, le beau temps, mais l’orage
peut durer longtemps.»1
Quand le malheur frappe, l’obscurité qui envahit notre vie nous effraie et nous terrifie, entre
autres parce qu’on ne sait pas ce qui nous attend dans l’ombre, mais aussi, beaucoup, parce
qu’on imagine les pires scénarios- catastrophes. Puis il y a des conséquences auxquelles il nous
faut faire face. Les épreuves engendrent des séquelles. Une perte d’emploi entraîne une baisse de
revenus. Une rupture amoureuse provoque la fin de la relation et le départ de l’un des deux
partenaires. La maladie produit de l’inquiétude, de la souffrance, des symptômes physiques et
psychologiques. Une poursuite ou un discrédit médiatique amènent une atteinte à la réputation,
une perte de clients, de temps, de bien-être. Bref, l’épreuve est réelle et ressentie. Elle
s’accompagne de sentiments lourds, de vide, d’angoisses qui peuvent nous accaparer. On souffre
durant une crise, quelle qu’elle soit.

Nos symptômes physiques sont des indicateurs qui nous renseignent sur nos sentiments et nos pensées profondes.

Mon ami et entraineur Gabriel Sylla2 m’a dit un jour que Dieu nous envoie les épreuves qu’il
croit qu’on peut surmonter. Bien des fois, j’ai cru que le divin avait largement surestimé ma
force et ma capacité de résilience! Il y a de ces périodes de vie où ça va tellement mal qu’on a
juste envie de crier: «Non mais, ça suffit, oui? Fichez-moi la paix! J’ai eu ma dose!» Mais ça ne
marche pas ainsi. On a beau hurler à l’univers qu’il doit nous laisser tranquilles, les problèmes se
présentent en cascade, jamais deux sans trois et pourquoi pas quatre, tant qu’à y être.
Ma grand-mère parlait des sept ans de malheur que tout le monde vit à un moment ou à un
autre. Je ne sais pas si c’est vrai. Je sais juste que lorsque tout va de travers, on n’y voit plus clair
et les soucis s’accumulent. Ça fait partie d’un cycle et tant qu’on répète les mêmes
comportements, tant qu’on a la même attitude, on obtient les mêmes résultats négatifs. Il faut
donc changer notre état d’esprit et agir de façon intelligente, organisée et confiante. Mais se
«sortir de la marde», pour reprendre l’expression de l’auteur Bill Marchesin3, on fait ça
comment? On s’y prend de quelle manière pour gérer le flot de pensées saboteuses? Quelle est la
marche à suivre pour changer le cours de notre vie quand les embûches s’additionnent? C’est
quoi le plan de match quand on a le cœur à l’envers et que la douleur est insoutenable? Comment
garde-t-on la tête haute quand de fausses informations circulent à notre sujet? Une fois que la
crise éclate, comment y survit-on? On se relève de quelle manière? On réinvente sa vie dans
quelle direction?
La répétition des attitudes et des comportements entraîne les mêmes résultats. Pour changer la suite des choses, il
faut penser et agir autrement.

Certains disent que rien n’arrive pour rien. Peut-être. Possible. Mais quand on est en plein
cœur de la tourmente, on s’en fout pas mal de cette maxime. On veut juste que ça s’arrête, que le
calme revienne, que tout rentre dans l’ordre, avoir moins mal. On ne peut rien changer aux aléas
de la vie, mais on peut choisir sa réaction... Ça aussi, c’est facile à dire! Quand on souffre, c’est
vraiment ardu d’arrêter le petit hamster dans sa tête et de se concentrer sur le positif.
La plupart du temps, quand les tuiles nous tombent sur la tête, on ne voit même pas, ne
serait-ce qu’une parcelle, le bon côté des choses. Et, pour le peu d’éléments constructifs qu’on
parvient à nommer rationnellement, les évoquer ne procure pas suffisamment de bien-être pour
apaiser ces sentiments si négatifs qui nous envahissent à ce moment-là! Se center sur la pensée
positive, on y arrive par moments, par bribes, mais les doutes et les craintes reprennent le dessus
très vite. L’angoisse face à l’avenir est omniprésente et elle ne veut pas se taire. Bien au
contraire, elle est très forte et prend beaucoup d’espace dans notre esprit. C’est normal au début.
«Si on vit une épreuve, c’est qu’on a quelque chose à apprendre d’elle», m’a dit un ami. «Et
si on n’apprend pas, la vie nous offre d’autres opportunités de mieux comprendre», a-t-il ajouté.
J’ai discuté de ce point de vue avec une karatéka qui m’a répondu qu’on peut choisir de voir,
dans les problèmes qui se présentent à nous, des leçons de vie et d’en tirer un apprentissage.
C’est un choix, pas une obligation, sinon il y a un risque que ça devienne culpabilisant parce
qu’on se dit qu’on ne comprend pas vite et que c’est pour cette raison que tous les malheurs
s’abattent sur soi. Qui sait pourquoi, par moments, l’existence est si pénible. Ça fait
probablement partie du cheminement de vie, de l’expérience.

Apprendre d’une épreuve est un choix qui se révèle judicieux si on est bien guidé dans ce cheminement.

Ce que je sais, c’est qu’avec le temps, des outils et les bons guides, on peut apprendre à
cheminer, à mieux gérer la souffrance, à nous relever plus rapidement et surtout plus sereinement
à la suite d’un coup dur. On peut aussi apprendre à nous protéger davantage, à cerner les
manipulateurs, à identifier les relations toxiques et à éviter les gens qui espèrent nous utiliser
pour leur propre bénéfice.
Un conseiller financier me disait qu’au Québec, nous sommes durs avec ceux qui réussissent.
De ce fait, dès que quelqu’un se démarque, se distingue un tout petit peu, certains le critiquent et
cassent du sucre sur son dos. Ils se sentent ainsi plus importants, moins misérables, meilleurs que
l’autre. La jalousie, l’envie et le mépris peuvent prédominer. Les attaques peuvent être alors fort
virulentes. Je propose donc ici un guide de survie pour tous les guerriers de la lumière4, pour
vous qui, si vous lisez ces lignes, aspirez à un monde meilleur, à une vie plus douce, à un
bonheur simple et rempli d’harmonie.

Les gens qui réussissent ont des projets et trouvent des solutions. Les autres critiquent, jugent, commentent et
trouvent des excuses. Dans quel clan êtes-vous?

Pour ma part, au bout d’un moment, après une série de dures épreuves, j’étais épuisée,
découragée, malade, fauchée et seule. J’ai cherché des réponses qui ne venaient pas. J’ai
demandé des signes que je ne voyais pas ou que je ne comprenais pas. J’ai douté de moi, de la
justice divine, de la vie. Et alors cette satanée question – L’enfant que vous étiez serait-il fier de
l’adulte que vous êtes devenu? – m’est revenue en tête et elle m’a poussée à me poser les
«vraies» questions, celles qui «grafignent», comme le dit si bien Jacques Hébert5, celles qu’on ne
veut pas, de prime abord, affronter. Celles qui reviennent invariablement tant et aussi longtemps
qu’on n’a pas pris le temps de les aborder.
Je me suis demandé alors ce que je voulais vraiment. Quelle vie j’avais envie de mener.
Comment je voyais l’amour, la famille, l’amitié, l’accomplissement professionnel, la santé, les
finances, l’amitié, le développement, la spiritualité. Eh bien, vous savez quoi? J’ai réalisé que je
n’en avais aucune idée. Je savais seulement ce que je ne voulais pas. Je me suis donc plongée
dans la réflexion, dans l’introspection, mais aussi dans l’action concrète pour mieux me
connaitre et changer de vie, complètement, d’un bout à l’autre.

Souvent, on sait ce qu’on ne veut pas mais pas ce qu’on souhaite réellement.

Fort heureusement, le destin a mis sur ma route des gens extraordinaires qui m’ont donné des
conseils judicieux, qui m’ont fait part de leur propre cheminement, qui m’ont fait faire des
exercices de développement personnel et professionnel. Ne dit-on pas que le maître apparait
quand l’élève est prêt? Ces «super conseillers» ont partagé avec moi les soucis vécus, les coups
durs et, surtout, comment ils ont fait pour s’en sortir, se consolider, devenir plus grands que les
catastrophes et retrouver une certaine sérénité. Ces conseils d’experts et d’amis, je les ai reçus,
parfois rejetés, oubliés, retrouvés, intégrés, mis à ma sauce, appliqués, revus, compris autrement,
modifiés, vécus, évalués, développés, remaniés. J’ai progressé plus rapidement dans certains
domaines et j’ai résisté à certains autres changements (pourtant nécessaires) jusqu’à ce que la vie
me fasse comprendre qu’il était temps de lâcher prise, de passer à autre chose, d’accepter, de
pardonner, d’avancer. Quand nous sommes vraiment prêts à changer, la voie s’ouvre. Le hic,
c’est que, trop souvent, nous voulons le résultat escompté, mais pas tout le travail qu’il exige.
Nous ne faisons que les efforts qui nous conviennent, avec lesquels nous sommes confortables et
nous mettons de côté ce qui nous sort trop de notre zone de confort. Dans ce cas, il ne faut pas
nous demander pourquoi ça ne fonctionne pas. Notre résistance à opérer certains changements
nous nuit. Il est impossible de cheminer en ne faisant que les actions qui nous plaisent. J’ai fait la
même erreur. Par exemple, je n’aimais pas faire des appels de prospection de clients. J’espérais
me sauver de cette tâche ingrate, mais au bout de quelques années, j’ai dû me rendre à
l’évidence. Pour assurer une continuité de mandats, il faut faire des appels. J’ai donc reçu le
coaching d’un expert pour apprendre comment faire.

Changer, c’est accepter de sortir de notre zone de confort, c’est repousser les limites, c’est ne pas avoir toute
l’information et foncer quand même parce que c’est là que nous sommes rendus.

Je me suis peu à peu créé un nouvel univers, un terrain de jeux inédit, un monde à mon goût,
à ma mesure, à ma couleur. Est-ce que tout est parfait? Bien sûr que non. La perfection est
impossible! Mais c’est nettement mieux qu’avant! À la longue, cette question – L’enfant que
vous étiez serait-il fier de l’adulte que vous êtes devenu? – a façonné une grande partie de mon
comportement professionnel et personnel. Elle est devenue, peu à peu, mon modus operandi puis
ma récompense.
Je vous offre à mon tour ces apprentissages, ces conseils, ces exercices, ces réflexions. Peut-
être que certains d’entre eux vous seront utiles maintenant ou plus tard. Je vous invite à entamer
cet étonnant parcours. Cette voie, c’est la mienne, celle qui me convient, que j’utilise encore
aujourd’hui. Vous en ferez bien ce que vous voudrez. Mais avant d’en rejeter une partie,
rappelez-vous ceci: on résiste et refuse ce qui nous dérange et qu’on préférerait ne pas aller voir
en soi. Chaque section a sa raison d’être, son objectif et son impact majeur sur la réussite de ce
projet: votre destinée. J’ai cru moi aussi que certains aspects étaient moins importants, mais la
vie s’est chargée de me faire comprendre que tous les morceaux du casse-tête ont leur place et
sont nécessaires à rendre l’ensemble plus harmonieux.
Ces étapes de cheminement vers votre potentiel infini sont à la fois simples et complexes, et
elles regorgent de pièges, d’embûches, d’obstacles et de défis plus grands que nature. Voici donc
les éléments de ce livre:
1. Bilan
2. Reprogrammation
3. Vision
4. Développement
5. Planification
6. Actions
7. Ressourcement
8. Gratitude
Voilà! Huit étapes. Huit, c’est le symbole de l’infini. Et tout est relié, rien n’est à part dans
cette voie. Il n’y a pas de début réel ni de fin précise. C’est une boucle. J’aurais pu commencer
par la gratitude et cela aurait tout aussi bien fonctionné, mais si vous lisez ce livre, c’est pour une
raison. Vous souhaitez probablement opérer un ou des changements significatifs dans votre vie.
Peut-être êtes-vous pressé de passer à l’action, de vivre autre chose, de modifier le présent, de
sortir de cette impasse, de vous relever d’une épreuve, de vous libérer d’un manipulateur. Si tel
est le cas, alors, peut-être, vous ne voyez pas encore tout le potentiel qu’apporte la gratitude ainsi
que son importance dans le processus de développement. Car elle en a une et elle est même
cruciale.
Mais, pour le moment, nous débuterons par un aspect plus pragmatique: le bilan. Cette étape
représente, à mes yeux, les fondations mêmes d’un réel changement de vie. Je vous encourage à
faire les exercices, un à un, dans l’ordre. Pourquoi? Parce qu’une simple lecture ne changera rien.
Il faut vous mettre dans l’action, ici et maintenant. Demain, il sera déjà trop tard, car ce que vous
reportez, vous risquez tout bonnement de ne jamais le faire. Parfois, on a l’impression qu’on sait
ce qu’on veut, mais quand on tente de mettre ses idées par écrit, on se rend compte qu’elles ne
sont pas si claires que cela.
Et trop souvent, on accepte la définition que les autres nous donnent. Comme le dit si bien
David Laroche6: «Il arrive parfois que l’on se laisse définir par les autres, que l’on se laisse poser
des étiquettes qui prennent le dessus sur la définition que l’on se fait de soi-même.»
EXERCICE 1
Procurez-vous un cahier de notes. Choisissez-le avec soin afin qu’il vous ressemble, vous
inspire, vous invite à la réflexion et à l’action.

Tout au long de cette lecture, je vais non seulement vous proposer des exercices, mais je vais
aussi vous suggérer des conférenciers à écouter, des livres à lire, des motivateurs à rencontrer,
des endroits à visiter. Un ami m’a dit un jour que pour réussir et rester focalisé sur ses rêves, il lit
un livre de motivation par mois et il écoute un CD ou visionne un DVD par semaine. Voici donc
mes premières recommandations.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Linda Leclerc
Suggestion de chanson
Rester debout, de Richard Séguin
Suggestion de lecture
Quand je serai libre, d’Ariane Laberge, chez Béliveau éditeur

Histoire inspirante
Il y a de très nombreuses années, avant même ma naissance, mon père est parti en voyage en
Europe. Alors qu’il parcourait la Suisse avec deux amis, dont un qui est mon oncle et mon
parrain, il a eu un très grave accident de voiture. Ils étaient tous les trois dans le véhicule et
c’est mon père qui conduisait. Sur les routes, en Suisse, la priorité est à ceux qui viennent de la
droite. Mon père a-t-il manqué un arrêt ou n’a pas vu une petite route à droite? Aucune idée.
Toujours est-il qu’une moto a surgi et a frappé leur voiture de plein fouet. Mon père a été éjecté
à travers le pare-brise. Il était salement amoché. En fait, quand les secours sont enfin arrivés, ils
l’ont trouvé dans l’oliveraie. Il avait des vertèbres cassées et une possible fracture de la colonne.
Les ambulanciers étaient convaincus qu’il était mort. Mais non, il respirait faiblement. Ils l’ont
transporté à l’hôpital en se disant qu’il ne survivrait pas. À l’hôpital, le médecin de garde
croyait qu’il ne passerait pas à travers l’heure qui allait suivre. Mais il est demeuré en vie. Le
personnel infirmier aussi était convaincu qu’il ne passerait pas la nuit. Inconscient, mon père
entendait les différentes conversations des membres de l’équipe médicale. En effet, lorsque le
cerveau est atteint, un coma traumatique survient, mais certaines aires cérébrales continuent de
fonctionner, d’assurer les fonctions vitales et, dans plusieurs cas, elles font en sorte que le
patient est partiellement conscient de ce qui se passe autour de lui. Mon père ne voulait pas
mourir. Il n’en était pas question. Il était outré que les gens s’attendent à sa mort. Or, l’esprit a
parfois des effets étonnants sur les réactions physiologiques. Au lever du jour, il était toujours en
vie. Comme il refusait de mourir, le médecin a décidé de tout faire pour le sauver… En Suisse,
en 1972, ils avaient les meilleurs médecins au monde. Ils ne lui ont pas mis de plâtre, ils l’ont
seulement immobilisé durant plusieurs semaines, ce qui l’a sauvé. Et puis, il pouvait boire du vin
à l’hôpital... bien meilleur que tous les médicaments à petites doses, selon son médecin suisse. Il
est revenu dans un avion de l’armée canadienne. Il est devenu professeur puis directeur. Il a
joué au hockey, a eu trois enfants et a consacré 45 ans de sa vie au théâtre. Si je peux donner
autant de détails, c’est grâce à ma mère qui a pris le temps de me raconter l’histoire, 44 années
plus tard...

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Pourquoi vous tombez malade après une période de stress

Ce n’est pas un hasard si vous tombez malade après une période particulièrement stressante et
non pendant. C’est ce qu’on appelle le phénomène du contrecoup. Il y a plus de crises de
panique le week-end et d’admissions aux urgences pour des ulcères de l’estomac les
dimanches et les jours fériés. En 2014, des chercheurs de l’école de médecine Albert Einstein
ont constaté que, chez les gens souffrant de migraines, une baisse du stress s’accompagnait de
migraines six à dix-huit heures plus tard. Il en serait de même pour les crises d’asthme, les
maladies auto-immunes, les troubles digestifs et les problèmes de peau. Pendant les périodes
de stress intense, le corps produit des hormones dont le cortisol, la norépinéphrine et
l’adrénaline, ce qui peut réactiver des infections virales latentes comme l’herpès simplex et le
virus d’Epstein-Barr, dont les symptômes n’apparaissent qu’après quelques jours. Quand
vous êtes sous pression, les hormones du stress peuvent vous protéger de la douleur. Après
l’épisode de stress, le niveau des hormones du stress baisse, ce qui peut entraîner l’apparition
de migraines et d’autres douleurs chroniques, comme les fibromyalgies et les arthrites. Pour
éviter le contrecoup, il est important de faire du sport, de dormir suffisamment, de s’alimenter
sainement et de décompresser (méditation, exercices respiratoires, relaxation, etc.). La
respiration permet en effet de faire baisser considérablement le niveau de stress.

Source: Colino, Stacey, Pourquoi vous tombez malade après une période de stress, Huffington Post Québec, janvier 2016,
http://quebec.huffingtonpost.ca
Étape 1
Bilan
La solitude ne vient pas de l’absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui
nous semblent importantes.
– Carl Jung

Je l’avoue, je me suis obstinée longtemps, j’ai résisté à l’idée même de franchir cette étape
pourtant si importante de tout cheminement: le bilan. Je ne voulais pas le faire. Je comprenais
très bien qu’il y a des périodes charnières dans une vie qui représentent des opportunités en or de
faire le point et de réaligner ses flûtes. Je comprenais que c’était une bonne chose de s’assoir et
de faire le point, mais je procrastinais, je repoussais le moment pour ne pas avoir à le vivre.
Pourquoi? Tout simplement pour ne pas replonger dans les émotions négatives! Car, entendons-
nous: sur le coup, quand on vit une épreuve, quelle qu’elle soit, on passe à travers des montagnes
russes de désarroi, de bouleversements et d’émotions, toutes plus éprouvantes les unes que les
autres. Au moment où survient l’épreuve, elle ne nous semble pas bienfaitrice ou formatrice.
C’est même plutôt le contraire! Elle nous apparait difficile, voire même infernale.

Vous avez le choix: une épreuve est un problème à résoudre ou un défi à relever. Tout n’est qu’une question de
perception et d’attitude. Que choisissez-vous?

Évidemment, si vous demandez à quelqu’un de vous raconter une situation pénible qu’il a
vécue, s’il a su en tirer des leçons constructives et se relever, il vous dira que c’est finalement la
meilleure chose qui lui soit arrivée. Oui, c’est bien beau tout ça, après coup, quand on n’est plus
dans l’angoisse. Mais quand on est encore dedans ou tout juste après, quand ça commence à se
calmer, on n’a pas vraiment envie de réfléchir à tout cela.
J’ai donc d’abord cherché un moyen afin de sauter tout de suite à une étape ultérieure, soit
celle de la gratitude, sans être obligée de ressasser le flot de doutes, de panique, d’anxiété et de
douleur. Le hic, c’est que si on ne fait pas ce bilan, c’est un peu comme si on mettait un
pansement sur une plaie qu’on n’a pas pris le temps de vraiment bien désinfecter. Que va-t-il se
passer? Eh oui, le problème va revenir et en force en plus! En effet, il y a des épreuves qui, si
elles sont bien «gérées», nous permettront d’en ressortir grandis. Elles auront donc un effet
bienfaiteur. Cependant, il arrive aussi qu’une problématique soit suffisamment fâcheuse pour
nous clouer au sol.

Un bilan permet d’identifier nos réelles forces encore actives, nos faiblesses nuisibles, les opportunités qu’on avait
peut-être du mal à voir et les obstacles qui pourraient se présenter afin d’établir d’ores et déjà un moyen de les
contourner.

C’est pourquoi ce fameux bilan, avec le recul et l’expérience, m’apparait crucial pour
permettre de se repositionner et de se reconstruire sur de bonnes et solides bases. Poser un genou
au sol est tout à fait humain. C’est le fait de se relever qui fait toute la différence! Comme le
disait si bien Rocky Balboa:
«On cognera jamais aussi dur que la vie. Mais ce qui compte, c’est pas la force des coups que tu donnes, c’est le nombre
de coups que tu encaisses tout en continuant d’avancer, ce que tu arrives à endurer tout en marchant la tête haute. C’est
comme ça qu’on gagne.»7

Pensées inconscientes
Après un épisode de stress, nous sommes épuisés et l’idée même de faire un effort et de
replonger dans les détails de la situation ne nous séduit pas. Alors nous faisons cet exercice à la
hâte, en partie parce qu’il nous fait revivre de douloureux souvenirs et, parfois même, parce
qu’inconsciemment, nous craignons que le fait d’évoquer ces éléments puissent leur redonner
forme dans le présent. Or, enfouir nos émotions ne les fait pas disparaitre. Et c’est justement ça,
le problème.

La difficulté avec les pensées inconscientes, c’est justement qu’elles sont enfouies et difficiles à identifier. Elles
sont cependant présentes et influentes.

Bien des gens ne comprennent pas pourquoi la visualisation simple ne donne pas toujours les
résultats escomptés. Quand vous visualisez, vous introduisez des images conscientes dans votre
tête que vous ressassez en boucle. Mais 80% de vos pensées sont inconscientes. Si celles-ci sont
négatives, autodestructrices et dévalorisantes, comment comptez-vous attirer à vous la réussite,
l’amour, la santé et le bonheur?
Il est donc important d’effectuer un bilan pour faire immerger une partie de cet inconscient et
travailler des aspects qui pourraient ralentir, freiner, voire même saboter le cheminement. Le
prochain chapitre porte justement sur la reprogrammation. Derrière chaque pensée consciente, il
y a une pensée racine et si celle-ci va à l’encontre de votre objectif, elle vous fera dérailler. Il est
difficile de combattre un ennemi invisible et inconnu! Cette notion est très importante. La pensée
positive ne suffit pas. Il importe d’arrimer l’inconscient et le conscient pour qu’ils aillent dans la
même direction!

Savoir ce qu’on veut vraiment


Bien souvent, on souhaite surtout que la nouvelle année soit différente de la précédente. Mais on
se dote rarement d’objectifs clairs, de moyens d’action concrets, d’indicateurs réalistes, de
ressources utiles. On se souvient surtout de ce qui a mal été, de ce qui ne nous convient pas, de
ce qui nous a marqués négativement.
Pourtant, si on refait les mêmes gestes sans se poser les bonnes questions, si on reprend le
train-train quotidien sans apporter des améliorations, si on fait simplement «comme d’habitude»,
on obtient inévitablement les mêmes résultats qu’auparavant, voire même pires. Si on intègre les
mêmes ingrédients et qu’on applique la même recette, on obtient le même plat. Est-ce réellement
ce que vous souhaitez? Désirez-vous que votre avenir soit une réplique de votre passé ou
espérez-vous mieux? J’ose croire que si vous lisez ce livre, c’est que vous avez envie de vivre
autre chose.

Pour obtenir des résultats différents, il faut changer les ingrédients et la recette de base.
Sentiment d’urgence
Il est vrai que si vous avez grandement besoin d’un changement drastique dans votre vie, vous
avez probablement hâte de passer à l’action, de poser des gestes concrets qui vont apporter des
modifications rapides et salutaires. Je comprends tout à fait ce sentiment, l’ayant vécu plus d’une
fois. Cependant, si vous vous lancez dans l’action sans planification rigoureuse, sans vision
claire et écrite, vous allez vous perdre encore plus parce que votre esprit sera concentré sur le fait
de se sortir de l’eau bouillante et non pas sur les vraies opportunités qui donneront des résultats
durables. Le cerveau est ainsi fait: il cherche la porte de sortie la plus proche, et ça ne signifie pas
que c’est la bonne!
Bien des gens qui ont lu le livre «Le Secret» se sont retrouvés dans une situation encore plus
problématique qu’avant, justement parce qu’ils ont voulu aller trop vite et qu’ils ont occulté
certains éléments essentiels au changement efficace: le bilan, la vision, la planification, le
développement de soi, de même que l’action constante et cohérente. Comme le dit si bien Benoit
Tanguay, auteur du livre La loi de l’attraction démystifiée, dans le mot «attraction», il y a
«action»8. Il importe d’agir. Et il est crucial de le faire intelligemment en sachant quelles sont les
bases qui nous aident et celles qui peuvent nous faire trébucher! Pour vous relever d’une épreuve
et revenir plus fort, des changements doivent être opérés.

Quand on bute sur un exercice, c’est souvent parce qu’il vient réveiller une peur, une blessure, un blocage non
résolu.

Et puis, il y a les pensées non constructives qui vous empêchent de prendre des risques,
d’aller de l’avant, de voir les opportunités. Tout au long de ce livre, je vais vous proposer des
exercices. Je vous encourage à les faire, un à un, sans exception. Je les ai tous testés, sans
exception, alors que j’étais moi-même en pleine tourmente. Certains pourront vous rebuter. Il
vous faudra alors regarder en vous la cause réelle de la résistance, à quelle blessure elle est liée, à
quel blocage elle se confronte afin d’avancer et de cheminer avec plus de sérénité.

Prise de risque
Il est vrai que dresser un bilan et identifier ce qu’on souhaite accomplir ou devenir, c’est aussi
accepter de prendre le risque d’échouer. On ne peut atteindre un objectif qui n’est pas clairement
défini. On ne peut donc pas échouer si aucun but n’est visé… Ainsi, parfois on procrastine et on
reporte nos rêves à plus tard simplement pour ne pas prendre le risque d’échouer. Mais les
vainqueurs sont justement ceux qui acceptent le risque, la possibilité de l’échec qui est inhérente
à tout projet de vie, quel qu’il soit.
Et il y a pire encore: vous pourriez réussir! Et alors votre vie pourrait en être transformée, vos
relations pourraient être appelées à changer et vos habitudes de vie pourraient être bouleversées.
Êtes-vous prêt pour ça? Voulez-vous réellement trouver l’âme sœur, démarrer votre entreprise,
avoir le poids et la santé qui vous conviennent, être indépendant financièrement?
Inconsciemment, on a souvent plus peur de ce qu’on pourrait accomplir que de nos échecs
potentiels. En effet, que se passerait-il si votre salaire dépassait celui de votre partenaire de vie
ou de vos parents? Comment réagirait votre entourage si vous deveniez une personnalité
publique? Comment se comporteraient vos collègues si vous aviez la promotion tant souhaitée?
Quelle serait la réaction de votre meilleur ami si vous arrêtiez de fumer alors que celui-ci fume
encore ou si vous choisissiez d’aller à la salle de gym plutôt que de prendre un verre (ou
plusieurs) avec cette personne? Quand la réussite comporte des risques, nous avons tendance à
l’autosabotage. Il est donc crucial de bien déterminer d’où on part et vers quoi on s’en va! Aucun
chemin n’est lisse et sans embûche.

Pour atteindre un but, il faut accepter de sortir de sa zone de confort, passer à l’action et croire avec ferveur qu’on
peut réussir.

Ce que vous voulez


Faire le point, ça veut dire quoi? On fait ça comment? Est-ce compliqué? Ça donne quoi? Est-ce
vraiment nécessaire? La réponse à tout cela est simple: que voulez-vous vraiment? Voulez-vous
vous laisser porter par la vie ou voulez-vous mener votre vie? Êtes-vous pleinement satisfait ou
aimeriez-vous apporter des changements? Avez-vous envie de réaliser des rêves ou pas? Et c’est
une vraie question! Bien des gens se plaignent de ne pas avoir l’existence qu’ils ont souhaitée,
mais lorsque je les rencontre en coaching pour voir avec eux ce qu’ils veulent réellement, la
plupart du temps, ils n’en ont aucune idée! Cependant, ils spécifient qu’ils ne veulent pas
travailler de longues heures, occuper un emploi qui ne les intéresse pas, supporter un patron
incompétent à leurs yeux ou des collègues détestables. Bref, la liste des «ne pas» est remplie,
mais celle des «j e veux» est désespérément vide. Si c’est aussi votre cas, que pouvez-vous y
faire?

Sphères de vie
Tout d’abord, pour mieux définir ce que vous voulez, il importe de savoir d’où vous partez. Je
vous suggère donc de débuter par un bilan de votre vie selon les différentes sphères qui la
composent. Voici la liste que j’utilise:

Chaque sphère de votre vie est importante. Un équilibre entre elles permet d’être moins envahi quand un problème
survient.

■ Sphère professionnelle: emploi, développement de carrière, études, conditions de travail


■ Sphère personnelle: amour et famille proche
■ Sphère sociale: amis, réseau social, relations, famille élargie
■ Sphère de la santé: santé physique, santé psychologique, santé émotionnelle,
alimentation, sommeil, bien-être, gestion du stress
■ Sphère financière: revenus, économies, investissements, préparation à la retraite,
assurances
■ Sphère des loisirs: sport, culture, loisirs, technologie, bénévolat, engagement social
■ Sphère du développement de soi: connaissances, compétences, aptitudes, habiletés,
savoir-être, savoir-vivre, spiritualité
Pour chaque thème, identifiez où vous en êtes en ce moment: faites une liste de ce qui va
vraiment bien, de ce qui va moins bien, de ce qui est présent dans votre vie actuellement et de ce
qui est inexistant. Si vous aviez à coter chacune de ces sphères sur une échelle de 1 à 10, quelles
notes accorderiez-vous?
Dans quelles sphères êtes-vous le plus satisfait et dans quelles autres y voyez-vous des
améliorations notables à apporter? Pourquoi? De quoi êtes-vous fier et qu’est-ce qui,
inversement, vous donne un petit pincement au cœur ou vous déçoit? Qu’est-ce qui correspond à
ce que vous êtes au fond de vous et qu’est-ce qui n’illustre pas vraiment votre potentiel intérieur?
Quelles résolutions antérieures avez-vous laissé tomber ou mises sur la glace temporairement?
Avez-vous du temps pour vous? Prenez-vous soin de vous? Êtes-vous fier de vous?

Responsabilité et culpabilité
Prenez le temps d’écrire vos réponses en toute honnêteté dans votre cahier de notes dont nous
parlions au chapitre précédent. Ce n’est pas un examen. Personne ne verra un traître mot de cette
rédaction personnelle à part vous. Elle n’existe que pour vous. Allez-y le plus librement possible.
Et surtout, évitez les jugements, la déresponsabilisation, la culpabilisation et la justification.
L’idée est de faire le point, pas de trouver des excuses, des coupables, des bouc-émissaires et
encore moins de vous mettre des barrières limitatives. Faites un constat, tout simplement, sans
vous taper sur la tête et sans en vouloir à qui que ce soit.

On ne fait les choses que pour soi. Quand on croit qu’on fait quelque chose pour l’autre, c’est qu’on ne regarde pas
assez loin en soi. Aider l’autre, c’est souvent une excuse qui parait bien, qui est socialement acceptable pour ne
pas prendre soin de soi.

Décrivez ce qui vous convient et ce qui ne va pas, en utilisant le JE. Évitez les phrases qui
impliquent que c’est l’autre qui est responsable de votre malheur. Par exemple, les formulations
du type «Je me sens trahi…» supposent que quelqu’un d’autre vous a trahi. Je vous propose
plutôt des formulations du genre: «Je suis insatisfait de ma relation avec…», «J’apprécie…», «Je
voudrais changer tel aspect de ma vie», «Je souhaite une relation plus harmonieuse, respectueuse
et aimante».
L’idée n’est pas de vous mettre des lunettes roses ou de vous cacher la tête dans le sable.
L’objectif de cet exercice, c’est de faire le bilan de votre vie. Et vous êtes le seul maître à bord.
Personne ne vit votre destinée à votre place.

Forces et talents
Maintenant que vous avez évalué votre niveau de satisfaction dans chaque sphère de votre vie,
examinons désormais vos ressources intérieures à votre disposition de même que les aspects de
vous qui peuvent demander un peu d’enrobage ou de développement. Tout d’abord, quels sont
vos forces, vos talents et vos atouts? En d’autres mots, en quoi êtes-vous bon? Qu’est-ce qui
vous distingue, vous rend spécial, vous différencie? Oubliez la fausse modestie, ce n’est pas le
moment. Et laissez tomber les habiletés que vous rêvez d’avoir un jour, mais que vous n’avez
pas encore développées, nous ne sommes pas là pour ça. Que savez-vous faire?
Que disent vos amis à propos de vous? Comment votre entourage vous décrit-il? Comment
vous présenteriez-vous si vous deviez passer un entretien d’embauche demain matin? Qu’est-ce
qui parait simple pour vous, mais plus ardu pour autrui? Qu’avez-vous de la facilité à accomplir
ou à réaliser? Qu’aimez-vous faire durant vos vacances? Qu’aimiez-vous faire lorsque vous étiez
à l’école? À quoi jouiez-vous enfant? Pour quoi aviez-vous de l’intérêt? Qu’aimiez-vous
découvrir ou explorer?
Personnellement, j’adorais écrire des histoires, créer des personnages, inventer des scénarios.
J’excellais aussi dans mes exposés oraux sur des sujets qui me passionnaient. Je suis aujourd’hui
auteure et conférencière! Mon conjoint aimait assembler des blocs Lego. Il y passait des heures.
Il avait aussi une très grande facilité à comprendre les notions informatiques. Aujourd’hui, il est
président d’une firme d’informatique qui assemble ses propres modèles d’ordinateurs haut de
gamme selon les besoins et spécifications demandées par les clients.

EXERCICE 2
Quelles étaient les activités que vous aimiez le plus faire lorsque vous étiez au primaire et au
secondaire? Quels étaient vos loisirs? Qu’est-ce que vous faisiez une fois seul?

Avez-vous de grandes capacités d’organisation? Aimez-vous tester les nouvelles


technologies? Comprenez-vous facilement les calculs mathématiques? Aimez-vous négocier des
ententes? Préférez-vous travailler avec le public ou, au contraire, être plus discret et en arrière-
scène? Êtes-vous à l’aise de prendre la parole devant un groupe? Aimez-vous raconter des
histoires, prendre soin des gens, analyser des données? Avez-vous toujours eu une fascination
pour les voitures, les animaux, les spectacles, les livres, les alpagas, les voyages, etc. au point de
lire tout ce qui s’écrit sur le sujet? Aimez-vous travailler avec des personnes âgées, des enfants,
des adolescents, des entrepreneurs, des gestionnaires, des employés, des femmes, des hommes,
des gens du milieu culturel, sportif, scientifique, financier, etc.?

Les talents apparaissent au fil des expériences et du vécu. Vous ne connaissez pas les vôtres? Sortez de votre zone
de confort et essayez de nouvelles choses!

Vous ne parvenez pas à trouver vos forces? Pas de panique, ça fait partie du cheminement. Il
y a peut-être très longtemps que vous ne vous êtes pas permis cette réflexion. Soyez patient et
indulgent envers vous-même et restez confiant. Votre avenir se clarifiera par étapes. Une chose à
la fois. Voici deux exercices qui pourraient vous aider dans votre réflexion. Le premier me vient
du coach, expert-motivateur, conférencier et auteur Benoit Tanguay9:

EXERCICE 3
Pensez à cinq personnes que vous connaissez bien. Nommez pour chacune une qualité.
Pensez maintenant à trois personnes et nommez, pour chacune, un défaut. Inscrivez tout cela
dans votre cahier de notes.

Voici maintenant le second exercice:


EXERCICE 4
Allez rencontrer trois personnes qui vous connaissent bien: votre partenaire de vie, un
collègue, un ami, votre enfant, un parent, un entraîneur, etc. Demandez-leur d’inscrire dans
votre cahier de notes trois qualités et trois défauts qu’elles reconnaissent chez vous. Ne
regardez pas ce qui est écrit tout de suite. Une fois que vous aurez recueilli les informations,
retournez chez vous et, dans un moment de calme et de quiétude, lisez ce que les personnes
choisies perçoivent de vous.

Revenons maintenant à l’exercice 3 de Benoit Tanguay. Les qualités et les défauts que vous
voyez chez les autres, vous les avez aussi. C’est d’ailleurs pourquoi certaines personnes nous
tapent tellement sur les nerfs: elles nous rappellent (souvent inconsciemment) nous-mêmes! Le
défaut peut être latent, ne pas être dramatique, mais il est là et il ressort probablement quand vous
êtes fatigué ou stressé. Et ce que vous aimez chez les autres peut représenter une qualité qui n’a
pas encore déployé son plein potentiel chez vous, mais qui est là, en développement. Ce sont
souvent les loisirs, les jeux et les passe-temps qui nous dévoilent le plus d’information sur nous-
mêmes.
Vous devez miser sur vos talents et vos aptitudes naturelles. Ce ne sont pas vos défauts qui
vous mèneront là où vous le souhaitez, mais bien ce qui vous distingue et vous rend unique. Par
contre, il importe de connaitre les aspects de vous qui peuvent vous nuire dans certaines
circonstances.

Ce n’est que si on se connait vraiment soi-même qu’on peut mieux comprendre les autres.

Faiblesses et défauts
Inversement, quelles sont vos faiblesses? Qu’est-ce qui vous limite comme individu? En quoi
vous sentez-vous ignorant, incompétent ou malhabile? Comment réagissez-vous lorsque vous
êtes stressé? Quels sont les défauts qui vous ont été reprochés par votre entourage ces dernières
années? Qu’est-ce que vous n’aimez pas chez vous?
Qu’est-ce qui vous tape le plus sur les nerfs chez les autres? Et pourquoi cette question?
Parce qu’on est habituellement très irrité par un trait qu’on a soi-même et qu’on peut avoir de la
difficulté à reconnaître ou à maîtriser.
Si vous ne misez pas sur vos défauts pour vous mettre en valeur, alors pourquoi les
énumérer? Tout bonnement pour être conscient de leur existence. En situation de stress, de
fatigue, d’épuisement, mais aussi lorsque vous êtes en dehors de votre zone de confort, ils vont
réapparaître en force. Il vous faut donc les avoir déjà identifiés et avoir établi des moyens afin de
bien les gérer.
N’attendez pas de vivre une situation difficile pour commencer à développer des habiletés à
communiquer de façon harmonieuse. Ce n’est pas quand ça va mal qu’il faut commencer à
apprendre une nouvelle façon de faire. Par exemple, pour ma part, en tant qu’auteure et
conférencière, je suis souvent abordée lors de salons, d’activités de réseautage ou simplement au
restaurant. Généralement, les échanges sont stimulants: certains viennent me poser des questions
et d’autres espèrent une explication. Parfois, des gens veulent simplement se confier, raconter
leurs malheurs, mais sans tout à fait chercher à s’en sortir. Ces situations sont plus drainantes et
non constructives. Il m’a donc fallu apprendre à indiquer clairement mon rôle et jusqu’où
pouvait aller la discussion si je ne voulais pas être envahie par un trop-plein d’émotivité.

Se respecter, c’est aussi s’exprimer de façon harmonieuse, en paix avec soi, avec dignité, tact, douceur et écoute
réelle de soi et de l’autre.

J’ai remarqué que, lorsque je suis fatiguée, il m’est beaucoup plus difficile d’établir et de
faire respecter mes limites. Aussi, dans ces circonstances, je vais demander à mon conjoint d’agir
comme «agent». Il va donc traiter pour moi quelques dossiers plus compliqués ou mettre fin
rapidement aux conversations sans issue, le temps que je me repose. Ainsi donc, sachant que la
fatigue affecte ma capacité de protection, je me suis trouvée un garde-fou fiable.
Inversement, quand mon conjoint doit traiter avec un client difficile qui utilise le chantage
affectif, il m’arrive d’être, le temps d’un dossier, la «directrice des ressources humaines» de
l’équipe de mon conjoint. Pourquoi ce jeu de rôles? Tout simplement parce qu’il est toujours
plus facile d’intervenir quand nous ne sommes pas envahis émotionnellement. Ainsi, chacun a
déterminé ses forces et les moments clés où l’aide est demandée. Cela n’empêche pas que nous
travaillons chacun à développer davantage nos capacités d’affirmation dans les circonstances
plus ardues.

Ressources
Quelles sont les ressources à votre disposition? En d’autres termes, à qui et à quoi avez-vous
accès? Par exemple, je fais partie de deux groupes de codéveloppement. L’un est composé de
gens d’affaires provenant de milieux différents: conseiller en services financiers, professeur en
marketing, avocat, conseiller en ressources humaines, comptable, informaticien, expert en
stratégies d’affaires, etc. L’autre groupe rassemble des conférenciers. J’ai donc le privilège
d’échanger sur des pratiques d’affaires, sur des marchés, sur des problématiques et des
opportunités avec des spécialistes dont le vécu et l’expertise représentent des atouts majeurs. Par
ailleurs, mon conjoint est un excellent informaticien. En affaires depuis une vingtaine d’années,
il décèle les pièges de l’entrepreneuriat avec lucidité et trouve rapidement des moyens de les
éviter. Étant membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, j’ai accès à des
formations, des articles et des discussions enrichissantes.

Vous n’êtes pas seul. Vous avez, autour de vous, des gens, des outils et des moyens d’action à considérer.

Répétition de l’exercice
Tous les trois mois, prenez le temps de faire un court bilan afin de voir si vous êtes toujours
aligné sur vos objectifs et, une fois par année, refaites l’exercice au complet. Votre vie risque de
changer, le portrait ne sera plus le même, les objectifs vont donc changer.

Un changement s’instaure par la répétition des actions constructives, par la détermination, la volonté et l’action
constante.
■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Jean Nadeau
Suggestion de chanson
Victoire, de Shy’M
Suggestion de lecture
Oser le monde en soi, de Geneviève Desautels, chez Béliveau éditeur.

Histoire inspirante
Mon conjoint n’a pas particulièrement apprécié l’école primaire et son secondaire. Il a eu droit
à son lot d’insultes, de bousculades et d’intimidation, plus que la moyenne en fait. Il revenait
parfois de l’école avec une botte en moins, des ecchymoses en plus et, surtout, avec le sentiment
que la vie était dure. Puis un jour, il a répliqué. Il a osé se défendre contre un intimidateur.
Mieux que cela: il a réuni plusieurs adolescents qui se faisaient harceler et leur a proposé de
s’allier. En effet, il est beaucoup plus difficile de s’en prendre à un groupe qu’à un seul individu.
Puis il a débuté des cours d’escrime. Comme c’est le cas pour tous les sports de combat, l’estime
de soi, la confiance et l’image de soi se sont modifiées. Il a ensuite opté pour un cégep qu’aucun
de ses confrères du secondaire n’avait choisi. Pourquoi? Pour se construire une nouvelle vie, de
nouveaux réseaux, de nouvelles habitudes. C’est exactement ce qui est arrivé, comme il l’avait
planifié. Ayant une tendance à la méfiance, il lui a fallu du temps avant de vraiment tomber en
amour. Il a dû apprendre à s’écouter, à s’affirmer, à s’exprimer. Cela ne s’est pas fait tout seul.
Mais parce qu’il en avait assez des relations conflictuelles, parce qu’il aspirait à vivre une vie
de couple plus harmonieuse et aussi parce qu’il avait peur de me perdre s’il ne parvenait pas à
gérer ses réactions émotionnelles, il a fait le choix de consulter. Il a travaillé beaucoup et
longuement pour réussir à faire confiance, à s’ouvrir tout en acceptant de se rendre vulnérable.
Son cheminement est une preuve de plus que bien des choses sont possibles. Quand on se change
soi-même, on peut changer son univers. C’est la première étape.

RECHERCHE INTÉRESSANTE
L’essence de l’optimisme

Notre interprétation des événements auxquels nous sommes confrontés est liée au sens que
nous leur attribuons. Nos réactions révèlent la façon dont notre cerveau analyse ce qui se
passe autour de nous. Les recherches démontrent que les gens anxieux ou dépressifs tendent à
tirer des conclusions négatives des situations sociales ambiguës. Parallèlement, les personnes
qui réagissent plus émotionnellement à l’adversité présentent de plus grands risques de
développer des troubles anxieux et de devenir dépressives si elles sont confrontées à un
nouvel épisode de stress. Certains individus ressassent les événements négatifs, ce qui les
amène à penser que le monde représente une menace. Des biais cognitifs seraient
responsables de l’apparition de divers troubles émotionnels. Or, il est possible d’entraîner le
cerveau à être optimiste. Il faut ainsi relativiser le négatif et se focaliser sur le positif.
Quelques techniques simples peuvent améliorer l’humeur: tenir un journal des événements
quotidiens pour se remémorer les épisodes agréables qu’on a pu oublier; modifier ses routines
pour mettre un terme à une période difficile; prendre un chemin différent pour aller faire ses
courses ou appeler un ami sans raison; s’accorder 15 minutes de pause quand on est stressé;
faire un petit tour sans smartphone pour se calmer. Pour traverser un mauvais jour ou un mal-
être qui perdure, de saines habitudes mentales peuvent ramener l’optimisme et le laisser
prendre le dessus sur la propension au pessimisme.

Source: Fox, Élaine, L’essence de l’optimisme, Cerveau&Psycho, janvier-février 2014, pp. 70-75.
Étape 2
Reprogrammation
Si je ne suis pas moi, qui le sera?
– Henry David Thoreau

Voilà, votre bilan est complété. Excellent travail! Que vous visiez un changement de vie majeur
ou une amélioration dans une sphère précise de votre existence à la suite d’une épreuve bien
définie, le processus est sensiblement le même. Maintenant que vous avez fait le point, vous avez
une idée de vos capacités et de vos ressources sans toutefois savoir forcément ce que vous allez
en faire pour le moment. C’est correct. Personnellement, cela m’a demandé plusieurs mois avant
de réussir à clarifier ma pensée.
Avant de tout bousculer et de vous mettre en action, je vous propose de jeter un œil sur un
élément important. Il se peut que vous soyez pressé d’agir et que l’envie de sauter des étapes se
manifeste. Mais soyez patient, je vous en conjure, et lisez le présent chapitre. L’étape que je suis
en train de vous proposer, si elle n’est pas prise en compte, risque de vous faire déraper et de
vous mener tout droit à l’échec. Vous connaissez l’autosabotage? C’est le principe selon lequel
on adopte des comportements, des habitudes et des attitudes qui nuisent à la réalisation de nos
objectifs. Ils sont rarement conscients, mais ils peuvent gâcher sérieusement la qualité de vos
relations, vos réussites et votre développement. Je vous invite donc dans l’univers fascinant de
votre cerveau et plus précisément dans les méandres de votre esprit dans le but de reprogrammer
certains schèmes de pensées afin de vous offrir plus de chances de succès.

Vous êtes votre meilleur motivateur, mais aussi votre plus grand saboteur. Trouvez comment accueillir et
réorienter vos comportements de sabotage. Ils vous indiquent vos peurs, écoutez-les sans vous accrocher à eux.

Examinons donc les croyances limitatives, les relations toxiques, la gestion des émotions, la
gestion des pensées, la gestion de l’anxiété en cas de crise et quelques outils de
reprogrammation.

Croyances limitatives
Elles sont souvent subtiles, mais bien ancrées en nous. En effet, notre éducation, notre vécu et
notre personnalité nous amènent à adopter certains schèmes de pensées et certaines croyances.
C’est ce que l’auteur Miguel Ruiz10 appelle des accords qu’on passe avec soi-même et qui
guident notre réflexion. Or, ces accords peuvent nous mettre des bâtons dans les roues quand
nous cherchons à opérer un changement de vie. Ils nous font douter de nous et ils nous
dévalorisent à nos propres yeux. L’auteur relate l’anecdote d’une fillette qui aimait chanter.
Alors qu’elle récitait un refrain avec force et conviction, sa mère, qui avait une horrible migraine,
l’a sommée d’arrêter tout de suite cet infernal tapage et lui a dit que sa voix la dérangeait. La
fillette a enregistré qu’elle devait avoir une voix bien laide pour ainsi affecter sa mère. Elle a, de
cette façon et à son propre insu, passé un accord tacite avec elle-même. Elle n’a plus jamais
chanté. Bien évidemment, le problème n’était pas la voix de l’enfant mais la migraine. Celle-ci a
modifié les perceptions de l’environnement et la mère n’a malheureusement pas su faire la
différence. Tout au long de votre cheminement, de tels accords ont aussi été passés et ils
viennent façonner, encore aujourd’hui, votre comportement face à certains événements de la vie.

Vous méritez plus et mieux dans la mesure où vous le croyez vraiment tout au fond de vous!

Prenons un premier exemple. Après avoir complété une formation en techniques policières
au cégep, une amie a réalisé que ce domaine ne lui convenait pas du tout. Elle ne se voyait pas
remettre des contraventions et intervenir lorsqu’un crime était commis. C’était la prévention qui
l’intéressait et plus particulièrement la psychoéducation. Pour exercer cette profession, il lui
fallait d’abord obtenir un baccalauréat. Or, personne dans sa famille n’était allé à l’université.
Qui plus est, comme elle était dyslexique, elle doutait de sa capacité à compléter la formation en
question. Il lui a fallu franchir cette barrière psychologique pour finalement s’inscrire.
Cet exemple rappelle qu’il nous est parfois difficile d’imaginer qu’on puisse faire plus ou
mieux que nos parents. J’ai un ami qui n’ose pas divulguer son salaire à son père parce que, bien
qu’il soit en début de carrière et étant donné son domaine de travail et ses années d’études, il
gagne déjà plus que le paternel et il sait que ce dernier en serait agacé.
Mon père venait d’une famille ayant des moyens financiers très modestes. Aussi, sur cinq
enfants, seulement deux ont pu aller à l’école. Il avait donc gardé à l’esprit que l’argent est une
denrée rare, difficile à gagner, qu’il faut travailler durement pour en avoir et qu’on n’en a jamais
assez. Ce sentiment de manque l’a suivi longtemps. Et quand il avait de l’argent, il le dépensait
rapidement, comme s’il n’avait pas le droit de faire des réserves, pas le droit d’en avoir. Il lui a
fallu un bon moment avant de parvenir à comprendre ce petit jeu de ping-pong culpabilisant qui
se jouait dans son esprit. Chez certaines personnes, il peut devenir aliénant s’il n’est pas
conscientisé. Cette croyance nous met dans un état inconfortable et perpétuel de manque et non
de gratitude.
Quand j’étais enfant, comme bien d’autres petites filles de mon âge, j’avais enfilé les talons
hauts de ma mère, qui étaient bien trop grands pour moi, et je tentais de marcher sans me tordre
les chevilles. Ce n’était pas une mince tâche. J’étais donc très concentrée. Un adulte présent ce
jour-là m’a apostrophée en me criant d’enlever tout de suite ces escarpins, que j’avais l’air d’une
pute ainsi accoutrée. Je devais avoir huit ans à l’époque. Qu’est-ce qui s’est enregistré dans mon
inconscient? Que je ne pouvais pas m’habiller de façon féminine, car alors j’aurais l’air d’une
prostituée. J’ai mis des années avant de réaliser l’impact de cette intervention méprisante et à me
défaire de cette programmation. Or, des croyances limitatives, des accords qu’on passe avec soi,
il y en a beaucoup et les identifier permet de dépasser des barrières qu’on a soi-même mises en
place.
Il y a quelques années, un confrère de conseil d’administration m’a raconté certains incidents
survenus au Saguenay–Lac-St-Jean. Un ami à lui avait gagné un montant intéressant à la loterie.
Son identité avait été dévoilée et, à partir de ce moment-là, sa vie a basculé. Des inconnus lui
envoyaient des lettres racontant des histoires d’horreur et lui demandant de payer des frais de
soins de santé. Des gens venaient sonner à sa porte pour lui quêter de l’argent. Certains ont éraflé
la peinture de sa nouvelle voiture, ont crevé ses pneus et ont lancé des pierres sur les fenêtres de
sa maison par simple jalousie. Il n’osait plus sortir de chez lui et avait peur de tout le monde.
Craignant pour sa vie, il a appelé mon collègue administrateur qui, en dehors du conseil
d’administration, était un policier d’expérience, afin qu’il l’escorte jusqu’à Québec. Cette
anecdote m’avait beaucoup marquée et avait consolidé une impression déjà présente chez moi: si
je fais trop d’argent, les gens qui m’entourent vont adopter des comportements de jalousie, de
mépris et d’envie. Mes amis n’agiront plus de la même façon avec moi. Les relations ne seront
plus authentiques et sincères. Donc, l’argent corrompt l’entourage.

Vos croyances limitatives alimentent le statut quo, nourrissent les obstacles et vous font douter de vous. Identifiez-
les afin de les renverser une à une.

Mais est-ce vraiment le cas? Si les bases sont solides, si le cœur est à la bonne place, si des
valeurs positives sont ancrées, alors peut-être que l’idée même de la corruption par l’argent est
une croyance, elle aussi. Et voilà! Je me suis donc mise à la recherche de gens qui ont des
moyens financiers élevés pour voir si leur succès avait anéanti leurs relations amicales. Ceci m’a
permis de constater qu’on choisit nos relations et qu’il y a des gens dont la véritable nature ne
fait qu’être mise en lumière en certaines circonstances. Il y a des cœurs plus sombres que
d’autres qui, devant la tentation, ont des mécanismes de défense inappropriés. Mais il y a aussi
des cœurs purs qui restent dans le droit chemin, quoi qu’il advienne.
Nos croyances sont logées bien loin dans notre inconscient. D’ailleurs, selon plusieurs
chercheurs11, nos comportements naissent dans notre inconscient. Nous agissons par réflexe,
sans réfléchir ou par habitude. Les recherches sur notre libre arbitre sont fort intéressantes, car
elles démontrent bien à quel point notre inconscient mène la danse bien plus qu’on le pense. On
croit qu’on prend des décisions conscientes, qu’on fait des choix éclairés, mais ces choix sont
tributaires de notre passé, de notre culture, de notre environnement, de nos acquis, de notre
conditionnement, etc. Qui plus est, notre cerveau12 détermine les pensées qui deviendront
conscientes et celles dont on ne connaitra même pas l’existence13. Il s’autocensure et
s’autorégule sans qu’on le sache!
Cela complexifie considérablement l’identification des croyances. En effet, comment
reconnaître ce qui guide nos décisions et nos choix dans un tel contexte, à l’aveuglette? Eh bien
voilà, il faut justement faire appel à ce fameux inconscient. Il les connait ces croyances puisque
c’est lui qui les emmagasine! Ainsi donc, si vous vous posez quelques questions et que vous
répondez le plus spontanément possible, sans réfléchir, sans hésiter, certains accords, comme le
dit Miguel Ruiz, vont ressurgir.

EXERCICE 5
Et vous, quelles sont vos croyances aliénantes ou limitatives? Que pensez-vous de l’argent, de
l’amour, de l’amitié, des entrepreneurs, des patrons, des collègues, de la santé, de la vie, du
succès, du bonheur, du plaisir, de la pensée positive, de la beauté?
Reprenez votre cahier de note et prenez le temps de mettre par écrit ces croyances dans une
colonne, sur la page gauche de votre cahier. Sur la page droite, inscrivez une affirmation plus
positive sur le même thème. L’exercice peut être plus difficile qu’il n’y parait. Faites-le tout
de même au complet!

Au fil des ans, plusieurs personnes m’ont fait part de programmations familiales surprenantes
et combien aliénantes. Une cliente me disait que sa mère répétait souvent «La vie est un combat,
combattons!» Cette simple phrase laisse entendre que la vie est dure et qu’il faut se battre pour
avancer. Or, si tout va bien et que tout fonctionne comme sur des roulettes, l’équilibre
harmonieux devient alors une menace pour l’inconscient. Comme elle a sagement enregistré que
la vie est un combat, elle cherche la prochaine confrontation. Elle peut même la créer pour que la
réalité corresponde à sa perception de ce qu’elle devrait être.
Une amie me disait que son père lui avait répété souvent, quand elle était enfant, qu’elle
devait expérimenter par elle-même la souffrance, frapper un mur, recevoir des coups
(psychologiques) pour apprendre quelque chose dans la vie. Elle a développé le réflexe de
s’interposer et de protéger sa sœur des abus physiques d’un agresseur. Une fois adulte, elle s’est
retrouvée dans des situations douloureuses et souffrantes avant de comprendre ce qu’elle devait
apprendre. C’est en assistant à une conférence qu’elle a pris conscience de son pattern
comportemental et qu’elle a pu alors modifier cette programmation parentale. Son père ne lui
avait pas dit cela pour lui nuire. C’était le constat qu’il avait fait et qu’il a ensuite mis en lumière
plusieurs fois au point où elle a intégré cette façon de faire comme étant la sienne à jamais.
Lorsque nous étions enfants, nous avons tous reçus, consciemment ou non, des
commentaires, des avertissements, des dictons de la part de nos parents, de la famille élargie, des
professeurs, entraîneurs et autres personnes de notre entourage. Certains ont été plus néfastes que
d’autres.
Ayez avec vous le petit cahier que je vous ai proposé de vous procurer au début de ce livre.
Gardez-le avec vous et quand un sujet de conversation est abordé et qu’une pensée péjorative
ressurgit dans votre esprit, développez le réflexe de la noter.
C’est de cette façon que j’ai pris conscience de mes peurs liées à l’abondance financière et
que j’ai pu entamer le nécessaire cheminement vers la prospérité. La prise de conscience est la
première étape. Sans elle, le changement est impossible.
Bien que vous les ayez listées, vos croyances vont tout de même demeurer présentes. La
différence, maintenant, c’est que vous en avez conscience. Ainsi, lorsque vous résisterez à un
changement, lorsque vous douterez de vous ou vous vous découragerez, il sera important de vous
parler à vous-même, de vous rappeler que c’est la croyance qui se manifeste et non la réalité.

Notre inconscient est un indomptable King Kong. Il ne sert à rien de chercher à le maîtriser. Il est plus judicieux
d’apprendre à travailler en équipe avec lui.

Vous rappelez-vous ces épisodes des Pierrafeu où Fred Caillou avait un petit diable et un
petit ange au-dessus de chaque épaule? Une croyance limitative, c’est justement le discours du
petit diable qui vous rappelle vos erreurs, vos défauts, vos doutes. C’est le principe du saboteur
dont parle Daniel Sévigny14. C’est cette petite voix négative et rabaissante qui nous empêche
souvent de franchir le pas de plus vers le succès. Quand elle se manifeste, il s’opère alors un
curieux jeu de ping-pong dans votre tête et la gestion de vos pensées devient un atout indéniable.
Nous l’aborderons dans les prochaines pages.
En plus des croyances qui sont bien ancrées dans l’esprit inconscient, il se peut qu’il y ait,
autour de vous, des gens qui agissent de façon à vous maintenir dans le statut quo. Mais ce n’est
pas toujours conscient et volontaire. Ils agissent peut-être ainsi parce que c’est leur
comportement habituel et connu. Et l’inconnu fait peur, même si c’est pour le mieux.
Relations toxiques
Vous êtes la somme des cinq à dix personnes que vous côtoyez le plus souvent. Qui sont les gens
les plus près de vous? Est-ce que ce sont des personnes positives, qui vivent la magie de leur vie,
qui s’épanouissent et qui réussissent? Ou est-ce que ce sont des individus geignards, drainants,
victimes, agressifs, sans ambition, malheureux, manipulateurs? Qui vous entoure? Qui avez-vous
choisi près de vous? À qui vous confiez-vous? À qui accordez-vous votre confiance? Ces gens
influencent inévitablement votre perception de vos capacités, de votre vie, de votre potentiel, de
votre réussite, de vos besoins amoureux, de votre santé.
Cela me rappelle la chanson du groupe américain Fall Out Boy, intitulée «Save Rock and
Roll» dans laquelle on retrouve les paroles suivantes: You are what you love (Tu es ce que tu
aimes), Not who loves you (Pas qui t’aime). Les gens que vous gardez près de vous illustrent
votre état d’être.
Il y a plusieurs années, mon conjoint m’a répété à plusieurs reprises que je semblais épuisée.
Cette affirmation m’a surprise parce que je ne me sentais pas du tout dans cet état. Puis, coup de
théâtre, une autre personne est venue me faire le même commentaire, et ce, au cours de la même
journée! Encore plus étonnée de cette coïncidence, j’ai eu le réflexe d’en parler à mon médecin
que je voyais justement le lendemain, de même qu’à une amie psychoéducatrice. Toutes deux ne
comprenaient pas l’origine de ces propos puisque je ne présentais pas de signes d’épuisement ni
même de fatigue accumulée. Les deux professionnelles m’ont alors demandé qui m’avait laissé
entendre que je n’allais pas bien et si ces gens étaient liés.
J’ai donc posé des questions à mon conjoint ainsi qu’à l’autre individu qui m’avait fait le
commentaire. C’est alors que j’ai su qu’ils avaient tous deux eu une conversation avec un
homme d’affaires qui, une année plus tôt, n’avait pas apprécié que je refuse d’investir dans sa
compagnie (alors que je n’en avais pas du tout les moyens financiers). J’ai tout de suite
recontacté mon amie psychoéducatrice qui, connaissant l’homme en question, a compris qu’il
s’agissait d’une tentative de représailles psychologiques. Je suis allée au-devant de cet homme et
je l’ai confronté avec des faits bien précis, sans prêter d’intention, sans porter de jugement, sans
colère. Je suis demeurée calme, sereine mais ferme. Il ne s’attendait probablement pas à une
réaction de ce genre et, incapable de justifier son geste, il a fini par se confondre en excuses. Par
la suite, je me suis assurée de faire comprendre à mon conjoint les stratégies de manipulation.
J’ai d’ailleurs écrit un livre sur le sujet quelques années plus tard. J’ai choisi de ne plus avoir
aucun contact avec cet homme d’affaires. Mon conjoint a fait le même choix. Comme dit si bien
ma mère, quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis!
Parfois, l’impact de la toxicité d’une relation est moins flagrant. Un ami me racontait que
l’une de ses nièces se déplaçait en fauteuil roulant et avait eu une adolescence quelque peu
difficile. Une fois rendue à l’âge adulte, elle a quitté le nid familial et s’est organisée pour voler
de ses propres ailes. Quand elle allait voir sa mère, cette dernière ne parlait que de problèmes, de
tracas et de soucis. Quand elle a commencé à fréquenter quelqu’un, sa mère ne faisait que lui
répéter que les hommes sont des menteurs et des profiteurs. Quand elle a décroché l’emploi tant
souhaité, sa mère ne voulait pas en entendre parler. Pire, si le sujet de la conversation venait sur
l’accomplissement professionnel, elle lui coupait la parole pour parler de ses maladies en
insinuant qu’elle était bien ingrate de ne pas se soucier de la santé de sa pauvre mère. La nièce a
mis deux ans avant de comprendre le manège et elle a dû faire le choix de prendre de la distance
avec sa mère. On ne choisit pas nos parents, mais on fait le choix de maintenir une relation
malsaine, ou pas.

Plus vous êtes positif dans la vie, plus vous attirez à vous des gens heureux. Vous allez taper sur les nerfs des
éternelles victimes qui vous fuiront comme la peste.

Logiquement, si vous sentez le besoin de faire un changement, c’est qu’une ou plusieurs


sphères de votre vie ne vous satisfont pas. Il est donc possible qu’il y ait autour de vous des gens
inspirants, mais aussi d’autres qui s’accrochent à vous comme à une bouée de sauvetage ou dont
le comportement a un impact limitatif sur vous. Et pourtant, vous continuez de les côtoyer, peut-
être par habitude, peut-être aussi par confort.
Il y a un principe de base simple: pour opérer un changement, vous devez mettre en place des
conditions gagnantes. Quand un toxicomane termine une cure de désintoxication, si on le remet
exactement dans le même milieu, les risques de rechute sont énormes. Il en est de même pour
vous. Suis-je en train de dire que vous devriez mettre votre conjoint à la porte et vous éloigner de
tous vos amis et des membres de la famille? Bien sûr que non. Mais peut-être serait-il intéressant
d’agrandir votre cercle et de tracer des limites avec certaines personnes.
En général, votre entourage ne vous veut aucun mal. Mais, évidemment, l’humain préfère le
connu à l’inconnu. C’est pourquoi il a tendance à choisir une situation insatisfaisante habituelle
plutôt qu’une situation potentiellement satisfaisante mais dont on ne sait rien ou très peu de
choses. Cela signifie que lorsque nous opérons un changement de vie, il y a des gens qui
cherchent à nous ramener à ce que nous étions avant, à ce qu’ils connaissent déjà parce qu’ils
savent comment agir avec notre ancien pattern. C’est tout à fait humain. Ils n’agissent pas contre
nous, ils le font pour eux-mêmes, parce que c’est plus confortable pour eux, tout simplement.
Comme le dit si bien une amie de mon conjoint, une psychologue: «On ne fait les choses que
pour soi.» Les autres agissent pour eux-mêmes et vous faites de même.

On s’accroche à ce qu’on connait même si cela est insatisfaisant. Il faut souvent se rendre sur le bord du précipice
pour se décider à changer. Apprenez à agir en amont.

Plus vous serez solide dans votre cheminement, plus vos relations vont se modifier aussi.
Bien sûr, il est possible que certaines personnes ne partagent pas votre enthousiasme et ne soient
pas en accord avec votre nouvelle voie. C’est correct aussi, cela leur appartient. Je me souviens
d’avoir lu quelque part que parfois, Dieu fait sortir des gens de notre vie pour de bonnes raisons
et qu’il vaut mieux ne pas chercher à les ramener. Entourez-vous le plus possible de gens qui
vous font du bien, qui vous aident à cheminer, qui vous écoutent et ne portent pas de jugement.
Ce n’est pas de gérants d’estrade dont vous avez besoin, mais d’alliés.
C’est normal de ne pas toujours être en accord avec quelqu’un, mais ça l’est moins quand
cette personne ne nous apporte rien de réellement positif ou constructif. Je me souviens qu’un
jour, mon amie psychoéducatrice m’a dit que je gardais souvent près de moi des gens qui avaient
des problèmes, qui avaient besoin d’aide. Cela me faisait me sentir utile et me permettait de me
concentrer sur eux plutôt que sur moi. Elle avait tout à fait raison. Il a fallu tout un ménage dans
mes relations et beaucoup de travail sur moi pour briser ce pattern.
Une psychologue m’a dit qu’il faut choisir qui on aide pour ne pas s’épuiser, s’oublier et se
faire avoir! Mon ami policier m’a répété bien des fois une expression qu’il affectionnait tout
particulièrement: «Donne à manger à un cochon, il va venir chier sur ton perron!». C’est
tellement vrai. Aider autrui implique de ne rien attendre en retour sinon ce n’est pas de
l’entraide; c’est une laisse affective qu’on met à l’autre afin qu’il se sente redevable. Mais il y a
aussi une catégorie de gens qui ne veulent pas vraiment s’en sortir, ils veulent plutôt de
l’attention. Et ceux-ci peuvent s’avérer être d’épouvantables commères, des envieux chroniques,
des critiques acerbes et de piètres amis. Aussi, choisissez bien qui vous entoure.
Par ailleurs, si vraiment vous êtes aux prises avec un manipulateur expérimenté, je vous
suggère la lecture de mon livre Relations sous emprise. Vous y trouverez plusieurs conseils pour
sortir de ce genre de situation.

EXERCICE 6
Prenez votre cahier de notes. Inscrivez le nom de cinq personnes que vous côtoyez le plus
souvent. Écrivez ensuite le nom de cinq personnes que vous admirez et que vous aimeriez
rencontrer un jour en inscrivant la raison. Déterminez comment vous pourriez entrer en
contact avec ces personnes ou les rencontrer.

Maintenant, permettez-moi une mise en garde. Il y a quelques années, je me souviens d’une


collègue qui est allée consulter une psychologue. Dans le cadre de sa thérapie, elle a pris
conscience de certains patterns de comportement et des relations toxiques qu’elle entretenait.
Elle a donc décidé de faire le grand ménage et elle s’est éloignée de plusieurs amis, confrères et
membres de sa famille. Jusqu’ici, ça va. Le hic, c’est qu’elle a décidé, par le fait même, de leur
dire leurs quatre vérités… Elle leur a donc lancé à la figure tout ce qu’elle avait sur le cœur, tous
les reproches, rancunes et frustrations accumulées. À certains, elle a envoyé des lettres acerbes et
hautement destructives.

Évoluer, cheminer et apprendre, ça fait de vous quelqu’un de meilleur, mais ça ne fait pas des autres des gens
moins bien!

Elle leur a vomi sa colère, son mépris, son agressivité. Il en a résulté un malaise majeur au
sein de plusieurs groupes d’amis. Est-ce qu’elle a mis en lumière la vérité? Non, c’était sa
perception des faits, sa réalité à elle qu’elle a ainsi exposée. Elle s’est exprimée au «tu» et non au
«je». Plutôt que de faire part de ses émotions et de son ressenti, elle a prêté des intentions et a
porté des accusations sans fondement. A-t-elle géré son émotion? Non, elle a contaminé tout le
monde avec sa colère. S’est-elle sentie mieux après? Sur le coup, elle a ressenti, comme elle l’a
admis plus tard, un incroyable sentiment de surpuissance qui est devenu plutôt malsain
puisqu’elle s’est mise à parler de façon irrespectueuse et colérique avec tout son entourage sous
prétexte qu’elle devait maintenant dire ce qu’elle pensait vraiment. Elle se sentait «supérieure»
aux autres, plus évoluée et elle considérait qu’elle était en droit de les envoyer balader si ça lui
chantait.
Elle a porté des jugements sévères sur des individus et des situations, pensant que, dans un
contexte similaire, elle aurait agi avec tellement plus d’intelligence. Elle croyait savoir mieux
que ces gens ce qu’ils avaient réellement voulu affirmer et elle se livrait au jeu très dangereux du
prêt d’intention en lançant des affirmations telles que: «Tu as dit ça, mais en fait tu voulais
dire…», comme si elle connaissait les pensées profondes et inavouées des autres. Or, c’était
erroné.

Porter un jugement sur autrui, c’est projeter avec véhémence son propre mal-être sur quelqu’un d’autre.

Ses propos étaient inutiles, désagréables et inexacts. Le test des trois passoires de Socrate
connait un échec retentissant dans cette histoire. Évidemment, ce n’est pas du tout ainsi que la
psychologue lui avait suggéré d’agir. Mais, manifestement, il y a eu un dérapage non contrôlé et
les dégâts ont été importants.
Que s’est-il passé par la suite? Tout simplement ce qui devait arriver. Tout le monde s’est
éloigné. Comment pouvait-il en être autrement? En effet, qui aime se faire injurier ou humilier?
Personne. Être authentique et dire ce qu’on pense, ça ne veut pas dire de rejeter sa frustration sur
l’autre. Cela implique de gérer son émotion d’abord et de s’exprimer dans le respect de l’autre et
de soi. La maturité et la sagesse tendent à se distancer du jugement sur autrui.

Pour être entouré de gens extraordinaires, encore faut-il être aimable. Si vous n’appréciez pas votre propre
compagnie, personne ne le fera pour vous.

Une relation, ça s’établit à deux. Si vous vivez une relation toxique, à la base, vous en faites
partie puisque vous faites le choix d’y rester. Ce n’est pas l’autre que vous devez tenter de
changer, mais vous. Vous ne pouvez pas changer autrui.
Et rappelez-vous que le monde est petit. Il y a des possibilités que vous rencontriez à
nouveau ces relations dont vous vous êtes éloigné ou même des gens qui sont en lien avec ces
personnes. Agissez donc de façon respectueuse. Un jour, peut-être, feront-elles leur propre
cheminement et apprécieront-elles votre approche et votre attitude.

Effet secondaire
Quand les gens entament une démarche personnelle, il arrive qu’ils traversent une phase
missionnaire: ils ont l’impression qu’ils ont enfin compris et qu’ils doivent convertir les autres,
leur expliquer, leur faire prendre conscience de quelque chose. Vous avez probablement déjà
rencontré un ex-fumeur qui est devenu intolérant envers les fumeurs, plus encore que ceux qui
n’ont jamais fumé, et qui cherche à convaincre de façon très intense les fumeurs d’écraser.

Ce qui nous tape sur les nerfs chez les autres, c’est souvent un défaut qu’on a soi-même et qu’on a bien de la
difficulté à admettre. Quand nous nous acceptons tels que nous sommes, avec toutes nos zones d’ombre, les autres
nous dérangent beaucoup moins.

C’est le même principe en développement personnel: il y a une période où l’individu ressent


le besoin de «sauver» quelqu’un d’autre. Cela peut diminuer le sentiment de honte ou de
culpabilité de ne pas avoir fait certains choix plus tôt ou d’avoir toléré des situations
inacceptables trop longtemps. Cet état peut permettre aussi de se décentrer de soi, donc de faire
moins d’introspection pour aller s’occuper de quelqu’un d’autre, l’introspection pouvant être
douloureuse par moments.
Si vous cherchez vous-même à aider quelqu’un d’autre, prenez le temps de vous demander si
vous êtes vraiment la meilleure personne pour le faire et si vous ne tentez pas ainsi,
inconsciemment, de vous détourner de votre propre cheminement. Si vous rencontrez quelqu’un
qui traverse cette phase, soyez indulgent envers lui, mais affirmez des limites claires, surtout si la
conversation devient envahissante.

EXERCICE 7
Lorsque quelqu’un vient vous raconter une rumeur, demandez-vous si la conversation passe
le test de la passoire de Socrate: est-ce que les propos sont vrais? Sont-ils utiles? Sont-ils
agréables à recevoir. Si la réponse à ces questions est non, il vaut mieux mettre fin à la
discussion de façon polie mais ferme. Vous n’avez pas de temps à perdre à écouter des
commérages. Alimentez-vous de conversations plus constructives.

Gestion des émotions


Vos émotions vous appartiennent. Je sais, quand vous vous disputez avec quelqu’un ou qu’un
client malcommode vient vous invectiver, vous avez le sentiment que c’est l’autre qui provoque
votre colère. Mais il n’en est rien. En fait, votre interlocuteur exprime, de façon inappropriée,
certes, sa propre frustration, son propre mal-être, mais c’est dans votre corps que se déclenche
l’adrénaline. C’est votre cerveau et votre système qui réagissent. L’autre n’y est pour rien dans le
déclenchement hormonal qui s’opère en vous. Vous pourriez choisir de rester tout à fait calme,
mais, pour diverses raisons, votre inconscient a fait appel à un mécanisme de défense connu et a
réagi comme il le pouvait, comme il savait le faire. Rien de plus, rien de moins.

Vous avez toujours le choix de vos réactions. Il est là votre réel pouvoir. Utilisez-le!

La gestion des émotions est une clé essentielle au bien-être. Mais elle représente un défi de
taille pour quiconque décide de cheminer. Pourquoi? Parce que la vie nous teste continuellement.
Elle nous balance à la figure des défis, des soucis, des épreuves qui finissent par nous épuiser. Et
aussi parce qu’il y a toujours un point plus sensible sur lequel quelqu’un va finir par mettre le
doigt. Si nous n’avons pas fait suffisamment de progrès dans le développement de nos habiletés
de communication non violente, si nous nous sentons vulnérables, si la peur ressurgit; si nous
sommes épuisés, alors ce n’est pas la plus belle facette de notre personnalité qui va s’exprimer.
Non. Notre côté obscur va prendre le dessus en pensant ainsi nous protéger alors qu’en fait, cela
empire la situation.

La vie est une incroyable conjugaison d’expériences visant à vous permettre de ressentir. Vivez chaque instant
pleinement, car il ne reviendra jamais.

Et, comme le rappelle Guy Corneau15, quand on ne s’affirme pas, on accumule les
frustrations. Les hommes ont davantage tendance à accumuler puis à exploser. Les femmes
accumulent et implosent, rongées par les ruminations et la culpabilité. Dans les deux cas, nos
réactions vont inévitablement saboter nos relations avec les autres et avec nous-même.
Prenons l’exemple que propose la psychologue Pierrette Desrosiers16 dans l’une de ses
capsules vidéo sur la gestion de la colère. Imaginons une feuille blanche, toute neuve, sans pli,
intacte. Cette feuille représente votre relation avec un de vos collègues. Or, un matin, pour toutes
sortes de raisons, la discussion avec votre collègue prend une mauvaise tournure. Vous êtes peut-
être plus fatigué, vous avez alors la mèche courte. Il dit quelque chose qui vous déplait. Vous
répliquez. Il insiste. La colère monte, s’accumule et finalement, vous explosez! Vous lui dites
tout ce qui vous passe par la tête.
Quand nous sommes fâchés, nos propos peuvent dépasser notre pensée et nous pouvons
regretter certains d’entre eux. Que se passe-t-il alors avec votre relation? C’est exactement
comme si vous preniez votre feuille de papier et que vous la chiffonniez entre vos mains. Vous
l’écrasez rageusement, vous en faites une boule compacte. Par la suite, une fois que tout votre
fiel est évacué, le calme revient momentanément.
Après quelques heures, il se peut que vous réalisiez que vous êtes peut-être allé trop loin.
Alors vous retournez voir votre collègue pour recoller les morceaux et rétablir un certain climat
d’entente. Peut-être lui présenterez-vous des excuses et en espérerez de sa part. Que se passe-t-il?
C’est un peu comme si vous preniez cette boule de papier toute chiffonnée et que vous tentiez de
la déplier, de la remettre dans son état original. On s’entend que, même si vous la repassez avec
vos mains, elle gardera des plis. Elle ne sera plus jamais intacte. Il en va de même pour votre
relation. Même si vous avez présenté des excuses, la mémoire (consciente et inconsciente)
demeure. Les choses ne seront plus comme avant. Votre lien avec l’autre en sera affecté à tout
jamais.
Et cette colère, qui peut vous avoir donné l’illusion d’être libératrice au départ, met en fait en
lumière votre difficulté à gérer votre émotion, votre incapacité à assumer la situation. Cela
demande de la maturité émotionnelle que d’agir avec le respect de soi et de l’autre. C’est plus
facile de se mettre en colère, de pleurer, de figer sur place ou de fuir. S’exprimer de façon non
violente, c’est faire preuve de courage et non de lâcheté.
Cette reprogrammation est essentielle. Pour opérer véritablement un changement de vie, il
importe de réapprendre à communiquer de façon sereine et harmonieuse. Ce qui ne veut pas dire
de ne plus exprimer vos désaccords, bien au contraire. Cela signifie d’avoir la sagesse et la
maitrise de soi de le faire sans chercher à vous déresponsabiliser et sans chercher à culpabiliser
l’autre.

Vos pensées prédominantes déterminent votre présent et votre avenir. Pensez intelligemment et, surtout,
concentrez-vous sur ce qui vous rend heureux!

Lorsque vous étiez enfant et que vous n’aimiez pas un plat, vous souvenez-vous d’avoir
entendu votre mère dire: «On ne dit pas que ce n’est pas bon, on dit qu’on n’aime pas ça». Tous
les goûts sont dans la nature et les autres convives peuvent apprécier le plat en question. Mais il
est possible que ce dernier ne vous convienne pas. C’est le même principe. Vous pouvez être en
désaccord avec quelqu’un, mais cela ne signifie pas forcément que l’autre est dans le tort ni que
son idée est mauvaise.
Pour améliorer votre communication, voici quelques outils qui sont à votre disposition:
■ Clarifiez bien votre intention et croyez en la capacité de la personne à trouver la solution
et les moyens nécessaires pour résoudre sa situation difficile.
■ Évitez de chercher un coupable, de justifier, d’accuser, de juger. Recevez, écoutez,
accueillez.
■ Préparez vos communications avec respect.
■ Exprimez clairement vos attentes avec calme et douceur.
■ Parlez au «Je».
■ Évitez la négation.
■ Reformulez pour bien connaître le point de vue.
■ Décrivez les faits et les comportements.
■ Clarifiez les ambiguïtés, les zones grises.
■ Rappelez-vous que c’est peut-être vous qui ne comprenez pas le point de vue de l’autre.
Cessez de vouloir avoir raison.
■ Écoutez l’autre sans l’interrompre.
■ Questionnez de façon constructive, une question à la fois, et favorisez le questionnement
sain. Ce n’est pas un interrogatoire.
■ Exprimez à la personne que vous entendez ses préoccupations et les émotions qu’elle
ressent.
■ Demeurez présent dans la communication, actif dans votre écoute.

Adoptez une communication respectueuse, harmonieuse, sereine. Vos relations et votre santé s’en porteront
mieux.

Prenons un exemple. Alors que je travaillais sur la planification stratégique de mon


entreprise, j’ai ressenti le besoin d’en discuter avec mon conjoint. Je souhaitais partager et
valider ma vision du chemin à parcourir. Je voulais développer de nouveaux projets avec lui. Je
lui ai donc demandé de faire un exercice de carte mentale avec moi. J’avais hâte. Nous avons
donc réservé du temps, un soir, pour cela. Le moment venu, j’ai sorti ma tablette de papier et je
lui ai énuméré les idées auxquelles je réfléchissais depuis plusieurs mois pour débuter. Or, à
chaque idée que je présentais, mon conjoint m’indiquait tous les obstacles qui risquaient de se
présenter à moi ou il me questionnait sur la légitimité de certaines actions. Il tombait très vite
dans la logistique et la faisabilité. Il disait ne pas avoir d’idée de génie pour m’aider. Le climat
est devenu tendu, si bien qu’au bout d’une quinzaine de minutes, je n’avais plus envie de
compléter l’exercice, plus envie de travailler au développement de mon entreprise, plus envie de
rien en fait. J’étais complètement démotivée. Fort heureusement, mon conjoint a dû aller soigner
son fils, ce qui m’a donné quelques minutes de réflexion. À son retour, il s’est assis devant moi
et m’a demandé si ça allait.
— Non, lui ai-je répondu. Je suis déçue et je me sens triste. Manifestement, je ne parviens
pas à t’expliquer clairement ce que je veux. À chaque idée que je présente, j’entends tes
doutes sur la faisabilité et la rentabilité, mais ce n’est pas de «poutine» dont je veux
discuter ce soir. Il est trop tôt pour ça. C’est de vision dont il est question.
— Alors je ne comprends pas ce que tu veux.
— Je le vois bien, mais je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas. Là, je me sens
découragée par les obstacles au lieu d’être motivée par les défis. Je n’ai plus envie de faire
l’exercice.
— O.K., on s’est peut-être mal compris, a-t-il ajouté. Je vois bien que ce que je te dis ne
correspond pas à tes attentes, mais je ne sais pas comment t’aider.
— Qu’est-ce que tu as compris de l’objectif de l’exercice? ai-je demandé.
— Que tu veux trouver des moyens de faire plus de conférences et avoir plus de succès.
— Ça, c’est ma préoccupation actuelle, mais ce n’est pas ce que je te demande en ce
moment. Ce que je souhaite, c’est développer la vision du développement de mon
entreprise. C’est un brainstorming que je veux faire avec toi. Je veux voir plus large, plus
loin. Je veux rêver. C’est ça l’exercice: rêver. Pas organiser, pas structurer, pas gérer, mais
rêver.
— Oh! mais je ne suis pas bon là-dedans!
— Je ne te demande pas d’être bon. Je te demande d’être créatif.
— Qu’est-ce que tu attends de moi?
— Je veux réfléchir avec toi aux opportunités que je ne saisis pas, à ce qui se fait ailleurs et
que moi je n’ose pas, aux services que je n’ai pas développés mais qui peuvent avoir du
potentiel, aux types de clients que je n’ai pas encore rejoints. Je veux qu’on regarde le
potentiel! J’ai des idées, mais il y a probablement des trucs auxquels je n’ai pas pensé.
— Hum… je vais avoir besoin d’y réfléchir alors.
Dans cette conversation, les propos auraient pu, à tout moment, déraper. J’étais déçue et
découragée. Il était fâché et mal à l’aise. Mais mon conjoint et moi avons tous deux misé sur la
gestion de nos émotions respectives sans tomber dans l’attaque ou le jugement de l’autre. Nous
avons parlé au «Je» et nous avons accepté que l’autre n’était pas de mauvaise foi. Nous nous
sommes écoutés pour mieux nous comprendre.
Trop souvent, pendant que l’autre nous présente son avis, nous réfléchissons à ce que nous
allons lui répondre afin de lui expliquer notre point de vue. Mais ce faisant, nous ne sommes pas
en train de l’écouter. Nous cherchons à lui démontrer qu’il est dans le tort, qu’il ne comprend
pas, qu’il a tout faux. La communication ne peut alors être authentique, réflexive et équitable.
Vous allez me dire que l’autre non plus ne vous écoute pas. Et je vous réponds qu’il faut bien
commencer quelque part. Le plus rapidement possible, il suffit qu’il y en ait un des deux qui
fasse preuve de plus de maturité, qui se calme, qui discute de façon honnête, intègre et
bienveillante pour amener doucement l’autre dans un univers de saine communication. Pourquoi
ne serait-ce pas vous? Est-ce que ça demande de l’énergie? Oui. Est-ce que c’est facile? Non.
Est-ce que vous ressentirez ce sentiment de surpuissance, comme c’était le cas pour ma collègue
après ses crises de colère? Non. Aurez-vous le sentiment d’avoir gagné? Non. Mais la discussion
a plus de chances de ne pas déraper, de ne pas vous écorcher vifs tous les deux. Qu’est-ce qui
compte le plus? La qualité de votre relation ou votre besoin d’avoir raison?

Écoutez réellement ce que l’autre vous dit. Il est en train d’exprimer, peut-être maladroitement, son besoin et son
émotion.
En quoi la reprogrammation de la gestion de vos émotions va-t-elle changer quoi que ce soit
dans votre réussite, dans votre prospérité, dans la construction de votre nouvelle vie? En fait, elle
est déterminante, car sans elle, tout finira par s’effondrer. Ce n’est qu’une question de temps.
Une saine gestion des émotions représente la fondation des relations que vous construisez tout
autour de vous. Vous ne pouvez prospérer, trouver l’âme sœur ou vous développer tout seul. Des
alliés vous guideront. Et ceux-ci ne se présenteront dans votre vie que si vous êtes prêt à les
accueillir comme il se doit.

Ayez des pensées bienveillantes envers les autres. Souhaitez-leur l’amour, la santé, la prospérité. Votre cerveau se
mettra sur cette fréquence. Souhaitez des malheurs et votre cerveau cherchera cette autre fréquence.

EXERCICE 8
Lorsque vous vivez une frustration, prenez le temps de l’écrire dans votre cahier de notes en
utilisant le JE et en indiquant les faits, votre émotion, vos perceptions et en faisant la
distinction entre les trois. Rappelez-vous que vos perceptions ne sont pas la vérité, elles
représentent votre angle de vision actuel.

Peur de perdre
La peur de perdre quelque chose affecte indéniablement notre comportement et nos relations,
mais il est rare que nous soyons capables de l’admettre. La peur de perdre un emploi entraîne
certains individus à camoufler leurs erreurs et à ne pas demander d’aide, voire même à faire
porter le chapeau à quelqu’un d’autre pour une faute commise. La peur de perdre une relation
amène certains à ne pas oser dire que les ébats sexuels ne sont pas satisfaisants, à ne pas dévoiler
leurs zones d’ombre, à ne pas communiquer leurs besoins. La peur de perdre des amis pousse
plusieurs à accepter des comportements agressifs, toxiques ou intimidants. La peur de tout perdre
amène bien des entrepreneurs vers l’épuisement et le divorce. Qu’avez-vous peur de perdre?
Identifiez cette peur et voyez-la désormais non pas comme un problème, mais plutôt comme un
défi à relever. Pourquoi? Parce que, comme le dit si bien le coach et motivateur Benoit
Tanguay17, un problème nous écrase alors qu’un défi nous met dans un état de persévérance, de
détermination et de courage. C’est une question d’état d’esprit. Et cela fait toute la différence sur
notre niveau d’énergie.
Napoleon Hill18 disait: «Il n’y a pas de plus grand obstacle à la réussite que la peur.». Elle
paralyse, fait renoncer, empêche de poser certains gestes. Franklin Delano Roosevelt disait
d’ailleurs: «Nous n’avons rien à craindre sinon la peur elle-même.»19 Plus souvent qu’autrement,
c’est la peur de perdre l’autre, notre emploi, de l’argent, la santé ou une amitié qui nous amène à
agir bêtement. La peur entraîne le stress, le mal-être, l’anxiété et non pas le bonheur, la paix
d’esprit et la guérison.

Faire, avoir, être


La structure de base d’un humain est simple: une tête qui raisonne, un cœur qui vit des émotions
et un corps qui se met en action. Bien souvent, on apprend à FAIRE quelque chose et à AVOIR
quelque chose, mais très peu à ÊTRE soi-même. Or, le plus grand défi réside dans la capacité à
être soi, c’est-à-dire de ne pas se laisser envahir par les émotions négatives, sans les renier non
plus, de ne pas céder aux mécanismes de défense et d’être capable de s’affirmer dans le respect
de soi et de l’autre.

Les émotions font partie de l’intelligence. Elles permettent de mieux jauger les risques, de prendre soin des
relations et de s’automotiver. Sans elles, la vie perd sa couleur et sa saveur.

C’est la base même des relations! Mais nous sommes souvent davantage préoccupés par le
comportement des autres que par le nôtre… Réflexe normal certes, mais il vient un temps où le
besoin d’un mieux-être prend le dessus et s’enclenchent alors certaines réflexions. Qu’est-ce qui
est réellement important pour vous? Qu’est-ce qui compte le plus? Quel est le respect que vous
avez pour vous-même? Comment favorisez-vous l’établissement et le maintien de relations
saines? Et comment leur nuisez-vous? Car, inévitablement, si nous sommes au cœur de relations
désagréables, c’est que nous faisons partie de la dynamique, nous l’influençons par notre silence,
notre frustration, notre indifférence, notre incompréhension, nos commérages, notre incapacité à
passer à l’action.

Ce que vous fuyez finit toujours par vous rattraper un jour ou l’autre. Il est préférable de faire face pour vous
libérer.

Alors comment fait-on pour gérer nos émotions? Un ami policier m’a dit qu’il les bloquait. Il
faisait comme si rien n’était grave. Il oblitérait toute sensation négative. Au fil des ans, plus rien
ne l’atteignait. Le hic dans tout cela, c’est qu’il ne ressentait plus de grandes joies, ne tombait
plus en amour, ne se sentait pas vraiment heureux. En se coupant de ses émotions négatives, il a
fui, par le fait même, les émotions positives. Gérer ses émotions ne veut pas dire les bloquer. Ça
signifie de les vivre, de les exprimer dans le respect de soi et de l’autre. Les émotions qu’on
garde en-dedans finissent par nous rendre malades. Il est donc important de les faire sortir!

Se mettre en action
Évidemment, quand on est envahi par la colère, la panique, la peine, ce n’est peut-être pas le
moment de tout dire à notre interlocuteur, surtout si celui-ci est lié à notre état. Je vous propose
donc de commencer par mettre votre corps en mouvement: allez prendre une marche, faites de
l’activité physique, bougez, défoulez-vous. C’est le temps de faire du ménage, de «détourber» le
futur jardin, de couper du bois, de jogger, etc. Cela permettra à votre corps de sécréter tout
d’abord de l’adrénaline et, ensuite, des endorphines, ces hormones qui procurent un sentiment de
bien-être. De plus, la colère que vous pouvez ressentir est une émotion énergivore. Le corps ne
peut pas rester dans cet état bien longtemps. En lui permettant de se mettre en mouvement, vous
l’aidez aussi à s’en libérer.

Votre corps a besoin de bouger pour éliminer le Cortisol (hormone du stress) et sécréter des endorphines
(hormones du bien-être).

Ensuite, prenez votre cahier de notes et écrivez tout ce qui ne va pas. Dans mon livre
Relations sous emprise, je donne l’exercice des 50 affirmations: écrivez 50 phrases décrivant
comment vous vous sentez. Pas 19, pas 38, rendez-vous jusqu’à 50. C’est important. Il se peut
que l’une de vos phrases soit: «Je ne sais plus quoi écrire et ça m’enrage de faire cet exercice!».
Et continuez. Une fois l’objectif atteint, attendez une heure puis écrivez 10 affirmations décrivant
comment vous vous sentez désormais.

Écrire permet de libérer le cerveau des conversations en boucle que vous avez avec vous-même dans votre tête!

Plusieurs d’entre vous n’oseront pas franchir le pas, mais je vais tout de même l’écrire: le
plus beau cadeau que vous pouvez vous faire, c’est une thérapie. Quand une collègue m’a dit ça
il y a plus de vingt ans, je ne pensais pas que cela s’appliquait à moi. J’avais un bon emploi,
j’étais mariée, future maman, professionnelle, karatéka. Pourquoi aurais-je besoin d’un psy?
Mais quand tout s’est effondré, là, j’ai su que j’avais besoin d’aide. C’est une amie psychologue
qui m’a fait comprendre que je devais prendre soin de moi pour passer à travers et que cela
impliquait de soigner les blessures psychologiques non cicatrisées. Et, une fois dans le bureau de
la psy, j’ai réalisé que j’avais beaucoup de chemin à faire. Ce passé et ces expériences de vie qui
étaient normaux pour moi ne l’étaient pas tout à fait.

Gestion des pensées


Ça, c’est le bout le plus exigeant. Lorsqu’une amie a été internée dans l’aile psychiatrique d’un
hôpital en raison d’une psychose (sa deuxième), les médecins traitants ont expliqué que les gens
ne révèlent que 20% de leurs pensées. Le reste est enfoui dans leur tête et ils se gardent bien de
les révéler. Si nous parvenions à lire les pensées des gens, nous serions probablement terrifiés
par la quantité de pensées négatives qui s’y trouvent et par la gravité de celles-ci!

Nos pensées déterminent nos actions et nos inactions. Prenez le temps de regarder à quoi vous réfléchissez!

Et le défi réside dans le fait que nous ne pouvons pas arrêter de penser. Demandez à un soldat
qui revient de la guerre et il vous le dira. S’il pouvait faire taire son cerveau, effacer les images,
arrêter les cauchemars, il le ferait sans hésiter. Mais ça ne marche pas comme ainsi. Le hamster
ne s’arrête pas de lui-même, jamais.
Or, vous avez probablement tous déjà entendu parler du livre Le secret20 dans lequel il est dit
que «nos pensées deviennent des faits» et que «nous attirons ce à quoi nous pensons le plus».
Est-ce de la magie et de la fabulation? Non, pas du tout. C’est simplement le principe de la
Tercel verte! Je m’explique. Quand j’étais étudiante à l’Université de Trois-Rivières, au
baccalauréat en génagogie (consolidation d’équipe), l’un des chargés de cours, Yves Campagna,
nous avait parlé de cette idée que le cerveau ne porte attention que ce sur quoi il se focalise. Il
donnait l’exemple suivant: quand on vient juste d’acheter une voiture, disons une Tercel verte
(c’était le modèle qui se vendait le plus à l’époque), dès qu’on sort du stationnement du
concessionnaire automobile, il nous semble qu’on voit des véhicules identiques au nôtre partout!
En fait, on réalise alors à quel point cette voiture est populaire. Pourtant, avant cet achat, il nous
semblait ne pas en avoir vu sur les routes.
La loi de l’attraction, c’est un peu le même principe. Si votre cerveau est bourré de pensées
négatives, de peurs, de doutes, d’angoisses, il ne peut pas remarquer autre chose que les
problèmes, les soucis et les malheurs puisqu’il est programmé ainsi. Ce qui veut dire que vous
devez non seulement être plus positif dans vos propos envers les autres, mais surtout dans les
propos que vous entretenez envers vous-même et dans votre tête!
Prenons un exemple. Pendant des années, quand j’échappais un truc ou que j’oubliais
quelque chose, je me traitais à voix haute de «niai-seuse». Mon patron m’avait dit un matin que
j’avais tort de me parler ainsi et j’ai alors arrêté de le dire… à voix haute. Eh oui, vous me voyez
venir. Dans ma tête, la programmation était tellement bien ancrée que le commentaire était là, à
chaque fois, en silence, mais bien présent dans mon esprit. J’ai mis des années avant de briser cet
automatisme qui ressurgit tout de même de temps en temps pour me rappeler que j’ai toujours du
chemin à faire.
Et vous, comment vous parlez-vous? Que vous dites-vous? Quels mots tendres avez-vous
envers vous-même? Vous félicitez-vous parfois?

EXERCICE 9
Quand une pensée négative traverse votre esprit, prenez le temps de l’arrêter, de prendre
conscience de sa présence et de la laisser partir. Prenez une grande respiration et concentrez
votre attention sur un souvenir positif.

Bien des gens ont tenté de faire les exercices du film (ou du livre) Le secret21 et ont été déçus
des résultats. Ils ont déterminé les objectifs, ont fait de la visualisation positive, ont construit un
cadre de vision, mais leur situation ne s’est pas améliorée. Or, quand on les questionne sur leur
discours intérieur durant tout le processus, on se rend compte qu’ils doutaient eux-mêmes de la
démarche et qu’ils s’autocritiquaient en silence, s’attribuaient des défauts et s’autosabotaient
dans leurs actions.
Dans certains cas, ils n’étaient même pas conscients de leurs pensées négatives, mais les
sentiments qu’ils laissaient transparaitre dans les moments de stress et les comportements
adoptés venaient démontrer les peurs enfouies, la non-confiance en soi, le besoin d’attention, etc.
Le cerveau ne fait pas la distinction entre le réel et l’imaginaire. Il ne fait que focaliser
l’attention. Si les pensées profondes, les pulsions ou les sentiments ne sont pas pleinement
orientés vers la réussite, celle-ci ne peut tout simplement pas survenir.
Mais qu’est-ce que l’autosabotage? Examinons quelques exemples. Il y a plusieurs années, je
donnais une formation sur la gestion des équipes de travail à des gestionnaires. Sur l’heure du
dîner, les participants ont taquiné l’un des leurs parce qu’il mangeait de la salade, signe qu’il
était, une fois de plus, au régime. Mais à la pause de l’aprèsmidi, je le vois revenir dans le local
avec… un petit gâteau Jo Louis! J’ai discuté de cet incident avec lui quelques mois plus tard et il
m’a avoué qu’il était convaincu qu’il ne pouvait pas être mince parce que son père ne l’était pas.
Je me souviens aussi d’une cliente qui n’était pas heureuse dans son emploi. Occupant un
poste de coordination, elle devait assumer des tâches de répartition des mandats, de suivi des
dossiers, d’organisation des horaires. Mais elle était mal à l’aise dans ce rôle. Aussi, quand elle
constatait que le réfrigérateur ne contenait plus de bouteilles d’eau, elle mettait de côté son
travail et partait en acheter. Elle donnait la priorité à une tâche secondaire. Quand son patron a
mis fin à son emploi, elle a cherché un bouc émissaire. Il fallait un coupable pour justifier cet
échec. Or, ce n’était pas un échec, c’était une libération.
EXERCICE 10
Identifiez les comportements d’autosabotage, les sentiments négatifs et les peurs profondes
qui reviennent dans les situations de stress.

Psychogénéalogie
Quel sujet étrange et à la fois intéressant! Il y a quelques années, une amie psychoéducatrice m’a
fait part d’une technique pour le moins surprenante: la psychogénéalogie. Au début, je dois
avouer que j’ai écouté avec un certain scepticisme. Mais plus elle parlait, plus je me posais des
questions et plus elle avait mon attention. Il faut dire que mon amie étant de nature rationnelle,
lorsqu’elle me sensibilise à de nouvelles approches, je lui accorde alors beaucoup de crédibilité.
Puis, je me suis souvenue que, lorsque j’étais étudiante au baccalauréat en génagogie, le
professeur Nicole Bourget nous parlait fréquemment d’une réalité similaire, développée par Carl
Gustav Jung et appliquée en dynamique de groupe par Mme Bourget, soit l’inconscient collectif:
ce mélange de souvenirs, de vécu, de comportements imprimés dans le fonctionnement même de
l’équipe et dont tout le monde a oublié l’origine.
Par exemple, si une équipe de travail a été mise sur pied à la suite d’un incident grave et en
réponse à ce dernier, les premières communications ont probablement été établies dans un
contexte d’urgence d’agir. Logiquement, les directives données devaient être brèves, claires, sans
fioritures et ne laissaient probablement que peu de place aux échanges cordiaux. Le problème,
c’est qu’une fois la crise passée et le retour à la normale amorcé, les habitudes se sont ancrées et
sont plus difficiles à changer «parce qu’on a toujours fait ça comme ça…». Au bout de quelques
années, l’équipe va finir par faire appel à un consultant externe pour l’aider à harmoniser ses
relations, son climat, sa façon de communiquer.
Très souvent, quand je fais le diagnostic organisationnel d’une entreprise dans laquelle le
patron fondateur a occupé ses fonctions durant plus de quinze ans, même s’il a quitté
l’organisation, même si la moitié des employés ne l’ont jamais connu, l’empreinte de son style
de gestion demeure présente. Ses valeurs sont encore palpables. C’est d’ailleurs généralement
très difficile d’opérer un changement de culture dans ces conditions. Bien évidemment, si les
événements marquent les équipes, ils influencent aussi le comportement futur des individus.
J’ai donc pris le temps d’écouter ce que m’expliquait mon amie psychoéducatrice. Puis je
suis allée lire sur le sujet. Anne Ancelin Schützenberger22, un professeur de renom en
psychologie, a longuement étudié ce qu’elle a nommé la psychogénéalogie, c’est-à-dire la
transmission héréditaire au sein des familles de règles de loyauté et d’un système de
«comptabilité» non dits qui fixent le rôle de chacun d’entre nous et nos obligations familiales.23

Nos familles nous apprennent des mécanismes de défense, des façons de faire et des valeurs qui sont ancrés en
nous.

Mon amie psychoéducatrice m’a expliqué que si, par exemple, un membre de la famille a
abusé sexuellement d’une autre personne de la cellule familiale, même si le fait n’est pas abordé
avec les générations suivantes, les émotions, les suspicions, les réflexes, les patterns et les modes
de protection demeurent. Ils se transmettent aux descendants sans qu’on s’en rende compte de
façon consciente.
Mon père m’avait raconté que, lorsqu’il est allé étudier chez les Frères, un incident marquant
est survenu. En classe, l’enseignant a posé une question à laquelle mon père a répondu
correctement. Mais le Frère, pour une raison que j’ignore, a refusé la réponse et s’est obstiné à
tenter de faire dire à mon père une réponse différente. Mon père n’a pas cédé. Pour le punir
d’avoir osé lui tenir tête, l’enseignant a amené mon père dans son bureau et l’a frappé
violemment à plusieurs reprises au niveau du postérieur avec une planche à fessée en bois (aussi
appelée férule ou «paddle») au point où il a fallu plusieurs jours avant que la position assise ne
redevienne possible. Or, dans la discussion qui avait précédé, le Frère était bel et bien dans
l’erreur et mon père avait donné la bonne réponse. Mais, malgré l’intervention d’un confrère, le
Frère n’a jamais voulu admettre son erreur. Il voulait casser le caractère fort de mon père. En
voulant le faire rentrer dans le moule de la soumission, ce Frère a plutôt stimulé un effet inverse.
En effet, à partir de cet instant, mon père n’a plus jamais accordé la même crédibilité à l’autorité
et encore moins à l’autorité ecclésiastique. Il a compris que le statut élevé des gens ne leur
donnait pas les compétences ni l’intelligence. Ils peuvent donc tout à fait se tromper, faire des
erreurs et doivent, par moments, être rappelés à l’ordre. Et pour ce faire, ça prend des gens
capables de se tenir debout devant eux. Inévitablement, il a choisi une épouse qui voyait les
choses de la même manière. Il a toujours eu beaucoup de difficulté à suivre une directive qu’il
trouvait idiote et, bien des fois, il faisait à sa tête. Même si ce n’est qu’une fois adulte que j’ai
entendu cette histoire, mon rapport avec l’autorité a été teinté par ce vécu. Je n’ai jamais été
capable de rentrer dans un moule trop rigide et je ne supporte pas d’être obligée de faire quelque
chose qui est illogique ou éthiquement discutable. Inévitablement, je me suis retrouvée face à des
gens sans scrupules dont tout le monde avait peur et j’ai eu le même réflexe que mon père: me
tenir debout, encaisser les coups et me relever. Mes enfants ont ce même rapport avec l’autorité.
Selon vous, leurs propres enfants risquent-ils d’avoir le côté frondeur de leurs arrière-grands-
parents sans les avoir connus?
Et chez vous, qu’est-ce qui se transmet de génération en génération? Posez des questions aux
gens plus âgés de votre famille. Fouillez dans les arbres généalogiques. Remontez le temps.
Vous pourriez trouver des informations fort intéressantes vous permettant de comprendre
certains comportements, mécanismes de défense et dynamiques. Selon Anne Ancelin
Schützenberger et ses confrères de la psychogénétique, vous pourriez même y trouver la source
de vos maux physiques et psychologiques. Qui sait… Personnellement, j’aime mieux connaitre
mon passé et mes racines pour mieux choisir mon présent.

EXERCICE 11
Quels sont les comportements ou les façons de penser qui reviennent régulièrement dans
votre famille? Y a-t-il des phénomènes qui se reproduisent de génération en génération?

Et ensuite?
Mais quand tout va mal, comment fait-on taire le mental? Quand vraiment vous vous retrouvez
dans une spirale de malheurs, comment gérer le flot de pensées négatives? Parce que votre esprit
peut être vachement torturant par moments! C’est ce que nous verrons dans les sections Vision,
Planification, Action, Ressourcement et Gratitude.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Isabelle Fontaine
Suggestion de chanson
Faut marcher! de Lulu Hugues
Suggestion de lecture
Devenez un super-héros, d’Alain Samson, chez Béliveau éditeur.

Histoire inspirante
Il y a près de trente ans, j’ai fait la connaissance d’un karatéka particulièrement doué en
combat. Sénégalais d’origine, il était venu étudier au Québec et il était tombé amoureux de la
culture, des gens, du pays. Beau, musclé, intelligent, sociable, drôle, tout réussissait à mon ami.
Puis un jour, son père, un diplomate, a tout perdu. Ne pouvant plus subvenir aux besoins de son
fils, il a dû lui couper les vivres. Étudiant en administration, sans permis de résidence
permanente, mon ami a dû se débrouiller. Il a travaillé au noir pour survivre. De plus, il était
populaire auprès des femmes. Un homme de son entourage, probablement jaloux, l’a dénoncé. Il
allait être extradé pour avoir travaillé sans permis de travail. Un avocat a accepté de le
défendre pro bono en stipulant que le Sénégal n’était pas, à l’époque, sécuritaire. Alors en
couple avec une jeune femme, il a réalisé que cette relation ne fonctionnait pas. Mais quand il
tentait d’aborder le sujet avec elle, elle menaçait de se laisser mourir de faim et jeûnait pendant
des jours. Coincé, torturé, il ne savait plus comment s’en sortir. Il a fini par en parler. Mon amie
psychoéducatrice et moi-même lui avons donné des conseils pour sortir de sa relation
tumultueuse, et c’est ce qu’il a fait. En colère, son ex l’a dénigré auprès de tous. J’ai organisé un
souper avec plusieurs karatékas en indiquant à tout le monde que mon ami serait là, que je ne le
laisserais pas tomber. Ils ont compris que les propos de son ex n’étaient peut-être pas tous
véridiques. Ils sont venus, l’ont accueilli, écouté, accepté. À la fin de la soirée, je lui ai donné le
surplus de nourriture et je lui ai rappelé son incroyable potentiel en tant qu’entraîneur. Peu de
temps après, il a rencontré une femme extraordinaire. Il est allé suivre des cours et il est
aujourd’hui un coach d’athlètes hors du commun, reconnu et apprécié. C’est un mari fidèle et un
papa dévoué. Il est l’exemple même d’un karatéka: déterminé.

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Adoptez la gratitude attitude

La gratitude renforce les liens sociaux, affaiblit les émotions négatives et procure un
sentiment de bien-être durable. Nous réjouir de ce que nous considérons comme acquis nous
fait apprécier notre vie. Les personnes qui développent consciemment leur sentiment de
gratitude sont moins frustrées, plus ouvertes et plus optimistes que les autres. Elles ne font
pas des possessions matérielles un but, ne se comparent à personne et ignorent l’envie. Cette
aptitude est un antidote puissant au sentiment de solitude. Pour le psychiatre et
psychothérapeute Christophe André, la gratitude augmente le sentiment d’appartenance à un
groupe. Ceux qui font régulièrement une liste des motifs de réjouissance se sentent mieux
dans leur peau, sont plus actifs et offrent une meilleure résistance au stress. Reste à mettre la
gratitude en pratique. Cela demande une ouverture d’esprit et un muselage de la petite voix
négative. Faire «comme si» permet à l’esprit d’opérer le changement émotionnel. Il faut
remonter la chaîne des causes et des effets qui a apporté des éléments positifs dans votre vie,
faire un bilan positif, cultiver un regard neuf, remercier lorsqu’on vous donne, vous méfier
des jugements, de la comparaison, de l’envie, accepter les moments difficiles sans nourrir ni
combattre l’émotion négative.

Source: Mazelin-Salvi, Flavia. Les bienfaits prouvés de l’entraînement mental, Psychologies, mai 2006, www.psychologies.com
Étape 3
Vision
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément.
– Boileau

Pour se reconstruire après une épreuve personnelle ou professionnelle, ou encore pour opérer un
changement de vie majeur, encore faut-il parvenir à déterminer cet idéal vers lequel tendre. Or,
s’il y a déjà un bon moment que les choses ne se déroulent pas comme vous le souhaitez, il est
possible que vous ayez perdu de vue ce qui vous intéresse réellement ou que vous ne voyiez pas
en quoi vos intérêts personnels pourraient transformer votre quotidien. C’est tout à fait normal.
Le présent chapitre vise donc à vous aider à développer une vision plus claire de vos
aspirations. Le coach motivateur Benoit Tanguay24 raconte qu’il a attiré l’amour de sa vie grâce
à la loi de l’attraction. J’ai suivi un procédé similaire et je suis parvenue au même résultat, mais
il m’a fallu, comme me l’avait suggéré Ray Vincent25, identifier d’abord ce que je voulais
vraiment et avec suffisamment de détails pour ne pas avoir de mauvaises surprises. J’ai dû m’y
prendre à plusieurs reprises. En effet, j’obtenais tout à fait ce que j’avais demandé, mais pas ce
que je souhaitais au fond de moi! En effet, dans mes demandes, j’avais omis certains aspects
chez le partenaire recherché parce qu’il me semblait que ceux-ci seraient présents d’office, par
défaut. Par ailleurs, je n’osais pas spécifier des caractéristiques en particulier. Je pense, entre
autres, à l’autonomie financière, au fait d’avoir un emploi intéressant à ses yeux, le fait d’être à
l’aise avec les enfants, la volonté de cheminer, etc. Il a fallu que je me demande ce que je voulais
vraiment et que je me positionne. Si vous ne clarifiez pas ce que vous voulez réellement, cet
objectif ne pourra pas se manifester dans votre existence. Pour apercevoir les opportunités, votre
inconscient doit tout de même savoir ce qu’il recherche!

Vous êtes la personne la plus Importante pour vous. Choisissez-vous d’abord. Vous pourrez alors accueillir les
autres comme ils sont.

J’ai fait le même constat dans ma vie professionnelle. Quand j’ai finalement pris la décision
de partir en affaires, j’ai mis du temps à clarifier ce que je souhaitais. Le chemin s’est tracé sous
mes pieds en même temps que j’avançais. Je m’attendais à ce que mes services en
développement organisationnel soient prédominants au début, mais finalement l’analyse du
langage corporel a pris beaucoup plus de place que prévu et, graduellement, plusieurs aspects de
la génagogie (le baccalauréat que j’ai fait) se sont développés. Mais j’avais la mauvaise habitude
de m’autocensurer. Quand je n’avais pas de nouvelles d’un client, je tenais pour acquis que je
l’avais perdu. Il m’a fallu les conseils de plusieurs personnes plus expérimentées pour
comprendre que, tant que je n’ai pas de contrat écrit, je n’ai rien perdu puisque je n’avais rien. Et
puis, il y a bien des circonstances qui peuvent retarder un mandat sans pour autant l’effacer
totalement. Il ne faut jamais rien tenir pour acquis: la victoire comme la défaite. Un excellent
coach de vente m’a rappelé plus d’une fois que les vendeurs abandonnent souvent après le
deuxième suivi, mais une vente ne se conclut souvent pas avant le quatrième ou même le
cinquième suivi, parfois même plus!
Si vous voulez quelque chose, il vous faut aller le chercher, encore et encore, de manière différente et sans relâche.
Personne ne vous fera de cadeau. À vous de jouer!

La rédaction de livres a aussi représenté un fort pourcentage de mon horaire. J’ai compris
avec le temps que le chemin vers la réussite n’est pas du tout une ligne droite. C’est, au contraire,
une route cahoteuse remplie d’embûches, de chutes, de découragement, de peur, de doutes, mais
aussi de détermination, de courage et d’endurance!

Que ce soit pour votre vie amoureuse, votre travail, votre santé, vos finances, vos relations,
votre famille, vos loisirs ou votre développement personnel, pour réaliser vos rêves, ils doivent
d’abord être conscientisés, définis, clarifiés. En effet, on ne peut pas marquer un but si on ne sait
pas où est le filet. Quand tout va de travers et qu’on souhaite apporter des changements
drastiques dans notre vie, identifier la direction à prendre permet d’éviter de courir après trente-
six lièvres à la fois et de changer d’idée continuellement selon le sens du vent. Mais cela ne veut
pas dire que c’est facile à faire! Si ça l’était, vous l’auriez probablement déjà fait! Je me souviens
d’une amie qui voulait juste être en couple, ne pas être célibataire. Peu importait avec qui,
l’important, c’était qu’il y ait un homme dans sa vie. Comme vous pouvez vous en douter, elle a
attiré toutes sortes de drôles de phénomènes…
Dans le chapitre du bilan, pour chacune des sphères de vie, vous avez indiqué une cote et
avez déterminé ce qui vous convenait et ce qui n’allait pas. Il est maintenant temps de définir ce
que vous voulez. Je vous invite donc à mettre par écrit, dans votre cahier de notes, l’idéal que
vous souhaitez atteindre dans les différentes sphères:
■ Sphère professionnelle: emploi, développement de carrière, études, conditions de travail.
■ Sphère personnelle: amour et famille proche.
■ Sphère sociale: amis, réseau social, relations, famille élargie.
■ Sphère de la santé: physique, psychologique, émotionnelle, alimentation, sommeil, bien-
être.
■ Sphère financière: revenus, investissements, préparation à la retraite, assurances.
■ Sphère des loisirs: sport, culture, technologie, bénévolat, engagement social.
■ Sphère du développement de soi: connaissances, compétences, savoir-être, savoir-vivre,
aptitudes, spiritualité.
Il se peut que, dans certaines sphères, par exemple en matière de vie professionnelle, vous
ayez de la difficulté à identifier avec précision vos objectifs. Il est fréquent de buter sur certains
éléments. En effet, nos mécanismes de défense peuvent se manifester et nous empêcher d’y voir
clair par peur d’échouer, entre autres. Il est aussi possible que vous ne connaissiez pas vos
passions, qu’elles ne se soient pas encore révélées à vous. Enfin, peut-être avez-vous beaucoup
d’idées et ne savez pas lesquelles choisir? Restez calme. Tout viendra à point à condition d’y
travailler régulièrement et de réunir les conditions gagnantes pour faire émerger vos talents, vos
forces, vos dons, vos habiletés. Les sections «cadre de vision», «carte mentale et autres
exercices» servent à cela.
Il est possible que le petit diable sur votre épaule vous chuchote à l’oreille que vous ne
pouvez pas travailler tous vos objectifs en même temps et qu’il vaut mieux vous limiter. Quel
gâcheur de plaisir que ce saboteur! Il n’a, en fait, que partiellement raison. En effet, certains buts
vont mettre du temps à cheminer, à se structurer alors que d’autres progresseront très vite. Et,
actuellement, à moins que vous ne soyez un devin particulièrement doué, vous ne savez pas
réellement lesquels seront atteints en premier et les choses ne se passeront pas tout à fait comme
prévu. Il y a donc des éléments qui peuvent être travaillés en parallèle et il y en a d’autres qui
vont demander plus de réflexion, d’introspection et de reprogrammation de votre mental et de
votre attitude. Dans tous les cas, ils vont devoir être pensés, organisés, déployés. Ils ne se
développeront pas tout seuls, comme par magie.

Rappelez-vous qu’un éléphant se mange une bouchée à la fois. La tâche peut paraitre énorme, mais à chaque pas,
vous vous rapprochez de vos objectifs.

Aussi, dans votre cahier de notes, inscrivez tout ce qui vous passe par la tête. Décrivez cet
idéal sans restriction aucune, en toute liberté. Commencez par voir large et vous pourrez recadrer
par la suite. Mais si vous débutez en rêvant petit, il sera difficile de déployer votre vision en
cours de route. Une vision, c’est un point de départ vers le succès, c’est l’orientation qu’on se
donne. Elle s’inscrit dans un mode de pensée et correspond à des valeurs propres. C’est le but
ultime, la raison d’être.

Cartes mentales et autres exercices


Afin de vous aider à clarifier votre pensée, je vous suggère d’utiliser ce qu’on appelle une carte
mentale. Vous pouvez la faire sur papier, dans votre cahier de notes ou à l’ordinateur. Certains
logiciels sont d’ailleurs disponibles sur Internet gratuitement, souvent sous l’appellation
anglophone mindmapping.
L’exercice est simple: il suffit de mettre par écrit les idées sur un aspect de votre vie et, pour
chaque idée, de voir toutes les ramifications qui vous viennent à l’esprit. Une carte mentale peut
être utile pour développer votre vision de l’avenir comme pour identifier les éléments d’un livre
que vous souhaitez écrire. Ainsi, pour le présent guide pratique, j’ai débuté avec ceci:
C’est le même principe avec votre vie. Vous pouvez vous mettre au centre et développer
chaque sphère ou faire une carte mentale spécifique à chaque sphère. C’est, entre autres, ce que
j’ai fait pour mon travail, étant donné que je couvre des aspects fort différents: rédaction de
livres, conférences, interventions en développement organisationnel, etc.

J’ai donc placé mon thème spécifique au centre: travail. Et j’ai mis les différentes facettes de
mon travail tout autour. À partir de là, j’ai développé des ramifications en partance de chaque
sous-branche. J’ai inscrit tout ce qui me passait par la tête. L’idée, à ce moment-ci, n’est pas tant
de structurer et encore moins de se limiter ou de se dire que ça ne marchera pas. L’objectif de cet
exercice est, au contraire, d’avoir le plus d’idées possible. Parce qu’une idée qui peut sembler
banale va en entraîner une autre et une autre. Puis, peut-être que, le lendemain, après une bonne
nuit de sommeil, une nouvelle idée germinera dans votre esprit et celle-là sera plus solide, plus
réaliste et réalisable.
Par conséquent, en développant les thèmes des articles, j’ai eu ainsi plusieurs idées, dont
certaines étaient déjà exploitées et d’autres ne l’étaient pas encore.
EXERCICE 12
Planifiez des moments pour faire ces exercices. Choisissez des périodes de temps où vous ne
serez pas dérangé par quelqu’un et où vous serez en forme. Si vous les faites à 23 h quand
tout le monde est couché, vous risquez d’avoir moins d’inspiration. Peut-être pourriez-vous
profiter de votre heure de dîner, d’une pause, d’un après-midi ensoleillé.

Je vous suggère aussi de faire l’exercice de Jack Canfield: les 101 objectifs. Il s’agit de
trouver 101 buts que vous souhaitez atteindre avant votre mort, que ce soit d’apprendre une
langue, de visiter un pays, de suivre un cours quelconque. L’idée derrière est d’aller chercher
dans vos rêves et vos aspirations lointaines afin de retrouver ce qui vous allumait jadis et que
vous avez oublié. L’exercice aide aussi à se donner le coup de pied au derrière nécessaire pour
passer à l’action et se mettre en mouvement afin de pouvoir cocher des éléments sur la liste! Il
met en lumière des intérêts mis de côté mais qui perdurent.
Un autre exercice fort intéressant pour développer une vision est de demander à cinq
personnes positives autour de vous, et qui vous voient aller sur une base régulière, comment elles
vous verraient dans un monde idéal. Quand j’étais au cégep et que je ne savais pas dans quel
domaine me diriger après mon diplôme d’études collégiales en sciences, ma mère m’a dit qu’elle
me voyait en administration. Je ne peux pas dire que j’avais un goût prononcé pour les chiffres.
Je réussissais très bien en mathématiques, mais de là à en faire une carrière… Elle m’a alors
suggéré de m’orienter vers la gestion des ressources humaines. J’étais timide à l’époque et je ne
me voyais pas en train de gérer du personnel, de superviser des équipes ou de prendre en charge
des projets. Je ne voyais pas mon propre potentiel. La vie en a décidé autrement. La mère d’une
amie m’a alors parlé du baccalauréat en génagogie (consolidation d’équipe) et j’ai foncé! J’ai
adoré ce programme, mais comme je risquais de devoir expliquer pour le reste de ma vie ce que
ça signifiait, je suis allée faire une maîtrise… Eh oui, en administration, plus précisément en
Intervention et changement organisationnel. Et, oui, je suis en plein dans le développement des
équipes de travail.

Le syndrome de l’imposteur peut vous faire douter de vos capacités. Rappelez-vous qu’il y a des compétences qui
peuvent se développer.
Plusieurs années plus tard, après avoir perdu un emploi, j’ai demandé à des gens en qui
j’avais confiance dans quel domaine ils me voyaient. La réponse fut unanime: entrepreneure en
développement organisationnel et langage corporel. Il me fallut plusieurs semaines avant de me
décider. Et pourtant, c’était le chemin le plus naturel! Mais j’avais peur d’échouer. Je ne voyais
pas le potentiel que d’autres voyaient tout naturellement.

Vous avez un potentiel extraordinaire dans la mesure où vous vous concentrez sur les solutions, les projets,
l’authenticité et non pas sur la médisance, les commérages, les non-dits. À vous de choisir vos sujets de
conversation et vos pensées

Dans la même veine, quand j’ai eu vécu quelques relations amoureuses infructueuses, j’ai
pris le temps de m’assoir avec des amis qui me connaissaient bien et j’ai écouté ce qu’ils avaient
à me dire. Évidemment, j’ai choisi mes conseillers. Je n’ai pas consulté des gérants d’estrade
eux-mêmes malheureux en couple. J’ai écouté ceux qui avaient trouvé l’âme sœur, qui étaient
heureux et qui étaient assez à l’aise pour me dire ce qu’ils voyaient dans mes relations. J’ai
questionné des gens qui étaient bien dans leur peau pour qu’ils m’expliquent leur point de vue.
J’ai emmagasiné leurs propos et j’ai opéré des changements majeurs. Le premier a été de
travailler sur moi, sur ce que je voulais percevoir de moi, sur le genre de personne que je voulais
être.
Dans un même ordre d’idées, je vous suggère l’exercice de la baguette magique. Par
exemple, si une fée marraine apparaissait soudainement avec une baguette à la main (ou un génie
avec sa lampe) et vous disait que tous vos vœux peuvent être exaucés à votre réveil, que
choisiriez-vous? Qu’aimeriez-vous le plus faire? Qu’arrêteriez-vous de faire et par quoi le
remplaceriez-vous? Avec quel genre d’individus voudriez-vous être? Quel loisir pratiqueriez-
vous? Comment serait votre nouvelle vie? Et pourquoi serait-elle ainsi?
Quand vous êtes en panne d’idées pour développer votre vision, prenez votre cahier de notes
et inscrivez dans une colonne ce que vous faites déjà, et ce, dans chaque sphère de votre vie.
Ensuite, dans une autre colonne, inscrivez ce que vous n’osez pas faire, ce qui vous plairait, ce
que d’autres font et que vous avez remarqué. Personnellement, quand j’ai fait l’exercice pour
mon travail, j’avais dans la colonne de gauche tout ce que j’avais accompli: conférences,
publication de livres, interventions médiatiques, articles. Mais, dans la colonne de droite, j’avais
écrit des éléments tels que webinaires, conférences internationales, blogues, etc. J’ai écrit tout ce
à quoi je pensais, même ce qui ne m’intéressait pas forcément de prime abord parce qu’une idée
en amenait une autre. La vision finale s’en est trouvée enrichie.

EXERCICE 13
Peu importe l’exercice que vous choisissez, faites-le avec plaisir, joie, gratitude et plénitude.
Si vous le faites avec stress et angoisse, votre cerveau associera cet idéal recherché à quelque
chose de négatif et les risques d’autosabotage s’en trouveront décuplés. Il est important que
ce soit agréable!

Cadre de vision
Qu’est-ce qui vous allume vraiment? Qu’est-ce qui fait briller vos yeux? Qu’est-ce qui fait que
vous rentrez chez vous et que vous êtes fier de ce que vous avez accompli? Qu’est-ce que vous
adorez faire? Comment pouvez-vous faire davantage de ce que vous aimez? Et cessez de penser
aux obstacles que vous pourriez rencontrer, ce n’est vraiment pas le moment. C’est le temps de
rêver la vie que vous souhaitez.
Afin d’augmenter vos chances d’atteindre ces objectifs, je vous propose de prendre des
magazines ou d’aller sur Internet et trouver des images qui correspondent à ce que vous voulez,
qui illustrent ce que vous me raconteriez si on se rencontrait dans trois ans. Idéalement, couvrez
toutes les sphères de votre vie: amour, famille, amis, travail, loisirs, santé, accomplissement.
Numérisez ces images sur votre ordinateur (ou imprimez-les) et rassemblez-les dans un
document Word (ou dans votre cahier de notes), imprimez celles-ci si le travail a été fait à
l’ordinateur. Gardez ce cadre de vision à portée de main, bien visible afin de vous rappeler
chaque jour ce que vous visez. Pourquoi? Pour garder le focus et vous botter le derrière de temps
en temps. Vous le savez autant que moi, quand on fait une évaluation de rendement et qu’on
détermine des objectifs, si on laisse le dossier dans un tiroir, au bout d’un an, on ne se souvient
même pas de ce qu’on a écrit!
C’est le même principe ici. Si vous faites un cadre de vision que vous consultez de temps à
autre, au bout d’un moment, vous l’oublierez. Votre cadre de vision doit donc vous sauter aux
yeux continuellement pour vous pousser au dépassement. Si vous souhaitez perdre du poids et
vous remettre en forme, vous pouvez mettre une copie de ce cadre sur votre frigo et une autre
dans une pièce où vous avez tendance à procrastiner, par exemple au-dessus de votre téléviseur.
Vous pouvez le coller au plafond au-dessus de votre lit, l’afficher sur le mur à côté de votre
ordinateur. Bref, rendez-le visuellement immanquable.

L’idée est de faire en sorte que votre inconscient travaille pour vous et qu’il demeure à l’affût des opportunités.

Focalisation de l’esprit
Que vous ayez traversé une ou plusieurs épreuves ou que vous soyez en pleine tourmente, dans
tous les cas, votre corps et votre inconscient s’en souviennent très bien. Ils ont dû se protéger, se
soigner, se reconstruire et les cicatrices sont toujours là. Aussi, comme je le mentionnais dans le
chapitre précédent, une reprogrammation de votre état mental est nécessaire pour vous aider à
avoir moins peur, à être en mesure de déceler les opportunités et pour calmer le hamster qui court
dans votre tête.
Si le ciel est en train de vous tomber sur la tête en ce moment, il est fort possible que vous
dormiez peu et mal, que votre alimentation soit affectée, tout comme votre humeur. Votre
système immunitaire ne pourra pas tenir le rythme bien longtemps. Il faut lui donner un coup de
main. Par ailleurs, que vous soyez en train de traverser une tempête ou que le pire soit passé,
votre concentration a dû en prendre pour son rhume. Or, pour opérer un changement majeur,
vous remettre d’aplomb et renaitre de vos cendres, vos capacités d’attention et de focalisation
sont requises.
Que ce soit pour aider votre corps ou votre esprit, la méditation est un outil puissant dont les
bienfaits sont de plus en plus connus. Personnellement, j’ai mis des années avant d’être capable
de calmer mon mental, ne serait-ce que quelques minutes, et encore plus de temps pour l’utiliser
afin de visualiser mes objectifs. Or, je savais fort bien que si je ne parvenais pas à m’imaginer
comme si j’avais atteint le résultat escompté, le cheminement vers l’objectif serait long et
risquerait même d’être compromis. En effet, si je suis incapable de voir le résultat final, je risque
fort aussi de ne pas voir les bonnes opportunités et d’avoir de la difficulté à garder ma motivation
quand les choses n’avancent pas à la vitesse souhaitée.

Offrez à votre corps et à votre esprit des moments d’apaisement et de calme pour qu’ils se régénèrent.

Or, pour moi, la méditation demeurait un énorme défi. Faire ralentir mon esprit, me focaliser
sur une chose et laisser de côté le reste… Ouf! cela m’apparaissait impossible. À chaque
tentative, je me concentrais sur la respiration, je commençais à voir des images de ce que je
souhaitais, je m’emplissais d’un sentiment de gratitude et puis, pouf! je me mettais à penser à
autre chose, à rêvasser, à m’endormir ou à ressasser tout ce que je devais régler, faire et
accomplir dans les jours suivants. Zut! On recommence…
J’avais essayé le truc de fixation du regard sur une flamme, les CD de méditation, les
exercices de respiration, rien ne semblait fonctionner avec moi. Mon mental ne voulait pas se
taire cinq minutes. Découragement total. J’ai alors fait appel au coach Benoit Tanguay26 qui m’a
fait faire un exercice de méditation de pleine conscience en me faisant boire un café et me
demandant de lui décrire le goût, l’odeur, la chaleur, l’apparence et le son du mouvement du
liquide. Astuce fort intelligente, je dois dire, puisque tous mes sens se sont alors alignés vers un
seul et même objectif: la description du café! S’il y a une chose que j’ai retenue de cet exercice,
c’est ce que lorsqu’on ne parvient pas à réaliser quelque chose, il faut changer de méthode et
même faire appel à un expert qui s’y connait mieux que nous et qui saura nous montrer comment
faire!
Chaque jour, ne serait-ce que cinq minutes, prenez rendez-vous avec vous-même et méditez.
Inscrivez-le dans votre agenda, choisissez un moment précis. Priorisez cet exercice, il vous sera
plus que bénéfique. En plus de renforcer le système immunitaire, il permet d’apaiser le corps, de
diminuer le stress, de recentrer l’esprit. Quand vous ne parvenez pas à rédiger un texte ou à faire
un budget, accordez-vous une pause méditation de pleine conscience.
Puis, choisissez aussi un moment pour un exercice de méditation par visualisation. Assoyez-
vous confortablement devant votre cadre de vision et imaginez-vous réalisant ces objectifs que
vous avez choisis. Ressentez-les comme s’ils étaient accomplis. Vous devez augmenter
considérablement votre taux vibratoire pour vous convaincre vous-même que vous pouvez
réussir. Si, au fond de vous, vous doutez continuellement, comment voulez-vous que les autres
aient confiance en vos capacités? Ce n’est pas aux autres à vous octroyer leur foi en vous, c’est
votre rôle de briller, de rayonner de passion, de détermination, de volonté. Entraînez-vous à être
heureux, à l’aise financièrement, en santé, en amour, bien entouré, épanoui.

Emplissez-vous d’un sentiment de gratitude, d’abondance, de plénitude, de bonheur pour entraîner votre corps et
votre esprit à rechercher ces sentiments par la suite.

Benoit Tanguay27 parle souvent de faire «comme si». Quel défi pour moi de faire comme si
j’étais riche. J’étais parfaitement capable de m’imaginer en couple, de me visualiser en train de
donner des conférences ou de signer des dédicaces dans des salons du livre, mais me voir riche,
là, je n’y arrivais pas du tout. Et puis, on se sent comment quand on est riche? Je ne le savais pas!
Ça ne signifiait rien pour moi.
Or, si on visualise sans croire en notre objectif, sans le ressentir, on crée, dans notre
inconscient, une résistance. On engendre donc le contraire de ce qu’on voulait! Comme le dit si
bien le psychologue, coach et expert en neurosciences David Lefrançois28, quand on visualise un
objectif, il est important de le faire avec l’ensemble du cerveau: le néocortex gauche pour décrire
l’objectif, le néocortex droit pour l’imaginer, le limbique pour ressentir l’émotion comme si on
l’avait déjà atteint et le reptilien pour ressentir le mouvement.
Personnellement, j’ai souvent eu du mal à ressentir l’émotion et le mouvement, et encore plus
de mal à vivre cette visualisation dans le plaisir et la gratitude, mais ces éléments sont essentiels.
Si je ne fais pas participer l’ensemble de mon cerveau au processus de création de cette réalité,
une partie de mon inconscient n’y croira pas et déterminera que mon objectif n’est pas crédible
ou qu’il est inatteignable. Les comportements d’autosabotage risquent alors de survenir et, au
fond de moi, je serai convaincue non pas de ma réussite, mais bien de toutes les raisons
d’échouer. Le cerveau ne fait pas la distinction entre le réel et l’imaginaire, à condition que
l’imaginaire soit vraiment vécu et ressenti.
J’ai un esprit créatif. Je peux donc «voir» ma réussite autant que mes possibles échecs. Il est
donc important pour moi de faire ces exercices dans un état d’esprit serein et confiant.

Priorisation
Ce ne sont pas vos défauts qui vous feront avancer, mais plutôt vos qualités et le développement
de vos talents. C’est donc sur eux qu’il faut miser. Identifiez les trois principales qualités qui
vous définissent et comment celles-ci s’inscrivent dans votre vie, c’est-à-dire comment elles sont
observables chez vous ou de quelle façon elles sont utiles pour vous. J’ai une amie qui est
organisée, calme et qui trouve toujours une façon respectueuse de s’exprimer. Sa compagnie est
agréable et surtout apaisante. On se sent toujours en paix à ses côtés. Elle est conseillère en
ressources humaines, spécialisée en santé et sécurité, mais ses qualités feraient d’elle une coach
de développement professionnel hors pair et une excellente consultante en gestion des conflits ou
en consolidation d’équipe. C’est donc sur ces qualités qu’elle mise actuellement pour passer au
niveau supérieur.

Prioriser, c’est choisir. Ne pas prioriser, c’est aussi un choix: celui de ne pas atteindre d’objectifs, de ne pas
réussir.

Nous passerons ensemble tout un chapitre sur la planification, mais j’aimerais tout de même
que vous commenciez à vous projeter dans l’avenir. Pourquoi? Parce qu’il faut du temps pour
créer une vision claire de ce qu’on veut. Aussi, pour chaque sphère de vie, commencez à
déterminer votre idéal en tenant compte de ces qualités prédominantes. Fermez les yeux et
visualisez où en sera rendu votre cheminement vers cet idéal dans un an. Prenez le temps de
décrire ce cheminement parcouru dans votre cahier de notes, comme s’il était déjà accompli.
Par exemple, vous êtes généreux, attentionné et organisé et vous souhaitez perdre cinq kilos?
D’accord, mais quelles habitudes de vie êtes-vous prêt à changer pour cela? Est-ce que vous allez
faire trois fois le tour d’une partie de votre quartier en joggant deux à quatre fois par semaine?
Est-ce que vous mangerez tous les fruits que vous déposerez dans le panier sur le comptoir
chaque semaine? Est-ce que vous achèterez des assiettes plus petites pour mieux gérer votre
appétit?

Imaginez-vous en train d’accomplir votre objectif. Si vous le visualisez dans votre esprit, vous augmentez vos
chances de réussite. Si vous ne parvenez pas à le visualiser, alors identifiez ce qui vous bloque.

Visualisez-vous en train d’agir et voyez chaque geste posé avec fierté. Choisissez des
comportements qui vous plaisent. Si vous détestez sauter à la corde à danser, ça ne donne rien de
choisir cet exercice puisqu’à la moindre occasion, vous trouverez des excuses pour ne pas en
faire: une grippe qui débute, le petit qui est malade, une réunion, la fatigue, un super film à la
télé, la température, etc.
Vous souhaitez mieux parler anglais? Eh bien, prenez donc 15 minutes par jour pour écouter
ce CD prévu à cet effet. Écoutez une chanson par semaine en anglais en lisant les paroles et
prononcez les mots. Dix minutes par jour, parlez avec votre partenaire de vie ou un collègue
uniquement en anglais. Et, durant ce laps de temps, demandez à l’autre de reformuler ce que
vous dites de façon incorrecte. Bref, ce sont vos petites actions mises de l’avant de façon
régulière qui peuvent vous aider à avancer. Le choix des activités est primordial. Nous y
reviendrons dans le chapitre intitulé «Planification». Nous y aborderons aussi les critères de bons
objectifs et de mauvais objectifs.

Garde-fous
Pour tenir bon, utilisez des garde-fous, des gens qui vous motiveront et vous aideront. Par
exemple, la personne avec qui vous pratiquez l’anglais doit connaître son rôle et l’accepter avec
plaisir. Elle doit aussi être réellement bilingue et non pas baragouiner l’anglais. Ciblez des gens
avec qui vous êtes à l’aise de vous confier et auprès de qui vous vous sentirez bien pour faire part
de vos progrès. Personnellement, j’annonce à l’avance la date de terminaison de rédaction de
mes manuscrits à la maison d’édition. Ainsi donc, je m’assure de travailler sur mes livres et de
les livrer à la date fixée.
Choisissez des garde-fous motivants et compréhensifs afin qu’ils vous donnent des coups de
pied au derrière lorsque vous procrastinerez et qu’ils sachent quand vous aurez plutôt davantage
besoin d’écoute. Évidemment, évitez les gérants d’estrade, les avocats du diable et les cyniques.
Ce n’est pas de cela dont vous avez besoin.
Les garde-fous servent à mettre en place un système de reddition de comptes. En effet, force
est de constater que si l’humain n’a de comptes à rendre à personne, il a tendance à se laisser
aller. Dans une entreprise, quand les employés n’ont pas à compléter de feuille de temps,
plusieurs ralentissent la cadence, arrivent en retard ou s’octroient des pauses interminables. Ils
prennent plus d’heures pour faire des tâches administratives et complètent de façon inadéquate
les documents permettant de terminer la facturation des clients. C’est humain. Mais dès qu’on
demande de compléter une feuille de temps ou que les ratios d’heures facturables sont présentés
en réunion d’équipe, les résultats s’améliorent soudainement.
Un travailleur autonome qui a son bureau à la maison connait bien aussi cette dynamique.
Assis devant son ordinateur à rédiger un rapport qui lui parait morne et inintéressant, il sera attiré
par la brassée de lavage qui n’attend que lui pour être transférée dans la sécheuse ou par la
vaisselle sale qui l’appelle depuis l’évier. Les garde-fous ajoutent un élément de saine pression et
vous poussent à l’action dans la mesure où vous allez respecter le rôle que vous avez attribué à
vos garde-fous!

■ Recommandations
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Obtenez ce que vous désirez, de Bill Marchesin, chez Béliveau
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Histoire inspirante
Il y a plusieurs années, j’ai rencontré une dame dont l’histoire m’est apparue des plus
passionnantes. Il y a près de 25 ans, il n’y avait qu’une vingtaine de sex-shops au Québec. Ce
modèle d’affaires et ce genre d’approche très orientés sur la pornographie et l’acte sexuel ne
plaisait pas à la dame d’origine amérindienne. Aussi a-t-elle décidé de créer une boutique
érotique, comme ce qu’on connait aujourd’hui, orientée vers l’éducation sexuelle et sensorielle.
Elle a travaillé avec des sexologues et des personnalités connues. Plusieurs médias se sont
intéressés à sa boutique. Elle a fait de la radio, participé à plusieurs émissions télévisées et écrit
des chroniques et des livres qui ont été publiés. Mais elle était très en avance sur son temps et
l’image péjorative du sex-shop pesait lourd. Épuisée de se battre continuellement, elle a fermé sa
boutique et est allée étudier au CRAM en relation d’aide. Elle s’est ensuite orientée vers
d’autres emplois de chargée de projets. Le milieu du travail n’a pas été tendre avec elle et elle a
dû composer avec un patron ayant de sévères problèmes de santé mentale. Maman de quatre
enfants, elle s’est retrouvée sans emploi après une restructuration. Le goût d’offrir à nouveau
ses services en éducation sexuelle et sensorielle ainsi que sa connaissance approfondie des
réactions du corps et différents types de stimulations étaient toujours très présents. Mais les
nouvelles boutiques érotiques n’étaient pas chaudes face à la responsabilisation de la sexualité.
Elle a donc retroussé ses manches et a rouvert sa boutique avec, encore une fois, une orientation
vers l’éducation sexuelle et sensorielle pour les personnes de 16 ans et plus. Plutôt que de miser
sur la pornographie, la présentation sophistiquée des produits est répartie en 7 tableaux pour
correspondre aux 7 chakras et sont classés selon certains besoins fondamentaux. Elle partage
avec aisance et respect son expérience, son vécu et son cheminement.

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Les bienfaits prouvés de l’entraînement mental

Paul Ekman, du laboratoire d’interaction humaine de l’Université de Californie, a étudié le


sursaut, une réaction qui échappe à notre volonté et provoque, chez tous les humains, la
contraction de cinq muscles faciaux. Plus une personne est négative, plus elle sursaute.
Ekman a fait entendre un bruit assourdissant à un moine bouddhiste. Pas un muscle de son
visage n’a bougé. En effet, l’exercice quotidien de la méditation permet d’atteindre une
égalité d’humeur et une sérénité. Des écoles de Californie utilisent des programmes simples
de méditation pour les enfants et les adolescents comme un antidote efficace à la violence
scolaire. Les expériences du cardiologue Herbert Benson, de l’Université de Harvard, ont
démontré que la méditation entraîne une réduction importante de la pression sanguine, du
taux de cholestérol, des douleurs chroniques, de la dépendance aux drogues et de l’anxiété.
L’étude du Dr David Orme-Johnson a démontré que, chez les «méditants», les consultations
médicales diminuent de 44%, les maladies cardio-vasculaires de 87%, les maladies
infectieuses de 30%. Les recherches en psycho-immunologie, effectuées par le Pr Richard
Davidson, directeur du laboratoire d’imagerie cérébrale de l’Université du Wisconsin, et Jon
Kabat-Zinn démontrent qu’un programme d’entraînement à la méditation, même court, a une
influence positive sur le système immunitaire parce qu’il permet de réguler le centre cérébral
des émotions.

Source: Pigani, Erik, Les bienfaits prouvés de l’entraînement mental, Psychologies, janvier 2004, www.psychologies.com
Étape 4
Développement
Le sage ne cherche pas à se venger de ses ennemis, il laisse ce soin à la vie.
– Auteur inconnu

Évidemment, la réussite, la santé, le mieux-être, l’amour, la carrière de rêve, ça n’apparait pas


comme par magie. Et si vous êtes en train de traverser une épreuve, les changements à apporter
vous demandent déjà beaucoup d’énergie. Je ne le sais que trop bien. Ils sont cependant
nécessaires et, comme je le disais plus tôt, si vous faites toujours les mêmes choses, vous
obtiendrez les mêmes résultats. Et je ne pense pas que ce soit ce que vous souhaitez
actuellement, sinon vous ne seriez pas en train de lire ce livre en ce moment-même, dans cette
période actuelle de votre vie.

C’est souvent une fois rendu sur le bord du précipice qu’on décide d’apporter des changements. Vous y êtes, c’est
le bon moment pour vous développer.

Changement d’état d’esprit


Or, pour modifier une habitude, pour agir autrement, pour créer une vie différente, le
développement de nouvelles habiletés et l’établissement de pratiques innovatrices sont de mise.
Qui plus est, il faut changer l’état d’esprit, la façon de voir et de penser les choses. Par exemple,
pour être aimé de l’âme sœur, pour attirer le bon employé, les clients intéressants, les
investisseurs sérieux, encore faut-il être aimable et intéressant soi-même. On n’attire pas des
mouches avec du vinaigre.
Et si vous vivez une période difficile, vous savez fort bien que votre compagnie n’est pas des
plus agréables. Peut-être vous tapez-vous vous-même sur les nerfs par moments. C’est normal. Si
vous venez de traverser l’enfer, vous avez peut-être envie d’être un peu seul, loin du bruit, de la
foule, des regards. Cette période de retrait est aussi un atout. Elle vous donne l’opportunité de
faire un peu de ménage en vous-même (reprogrammation) et de vous ouvrir à de nouvelles
avenues à votre rythme. Personnellement, c’est lors de ces périodes sombres que j’ai assisté à des
conférences qui ont transformé ma vision de la vie et que j’ai fait des lectures passionnantes qui
m’ont apporté un baume nécessaire.
Si votre partenaire de vie vient de mettre fin à votre relation ou si vous avez choisi de
rompre, c’est le moment de prendre du temps pour vous, pour vous reconstruire. Il en est de
même si vous avez perdu votre emploi. À la suite d’une déception ou face à un sentiment
d’injustice, on porte en soi les traces de ces bouleversements. Si vous souhaitez faire une bonne
entrevue d’embauche, il est primordial d’apprendre à gérer vos émotions négatives sinon votre
rancœur va transparaitre malgré vous (et à votre insu) lors de l’entretien.

Pour changer sa vie, il faut se changer soi d’abord pour ensuite voir la vie avec des yeux différents et un cœur plus
ouvert.
On pense souvent qu’on peut cacher nos émotions aux autres, mais c’est inexact. Les autres
peuvent ne pas y prêter attention ou ne pas aborder le sujet avec vous, mais ils observent,
enregistrent et traitent l’information tout de même. Et votre corps parle tellement sans que vous
en soyez conscient.
Pour voir la vie autrement et modifier vos schèmes de pensées, il vous faut donc être en
contact avec des gens qui ont une vision plus constructive de la réalité. Que ce soit par
l’intermédiaire de livres, de livres audio, de conférences, de coaching, de mentorat, de DVD, de
cours, vous avez accès à une foule d’informations utiles et pertinentes. L’idée est de vous
retrouver, de faire ressortir l’essence de votre personne et de développer votre unicité. En effet,
vous avez quelque chose de particulier à apporter à cet univers, mais ça ne veut pas dire que ce
quelque chose vous apparaisse clairement actuellement. Et ce quelque chose, même s’il peut
s’agir d’un talent inné, doit être développé, entraîné, pratiqué pour atteindre son plein potentiel.
Si vous espérez vous relever d’une épreuve ou apporter des changements majeurs dans votre vie
sans faire aucun effort, vous perdez votre temps. La simple visualisation sans passer à l’action ne
donnera pas les résultats escomptés parce que votre corps et votre esprit seront en contradiction.

Consacrez un peu de temps chaque jour afin de devenir une meilleure personne. Vous lisez lentement? Alors lisez
10 pages par jour.

Un ami me disait que, chaque semaine, il lit un livre de développement personnel ou écoute
un livre audio du même genre. Et il fait les exercices qui y sont proposés. Pourquoi? Pour se
mettre dans un état d’esprit positif, constructif et de cheminement. Ainsi, de semaine en semaine,
il apprend à mieux gérer ses émotions, à lâcher prise, à avoir un rapport plus sain à l’argent, à
pardonner, à avoir une communication intelligente et non violente, à faire la distinction entre ses
besoins et ses sentiments. De cette façon, il se développe et, malgré les aléas de la vie, il garde en
tête ses objectifs. Son attitude demeure focalisée, positive et reconnaissante pour ce que la vie lui
offre déjà. Est-ce qu’il rencontre des problèmes? Bien sûr, comme tout le monde, mais il réussit
tout ce qu’il entreprend. Parfois, ça demande du temps, mais chaque fois qu’une porte se
referme, une fenêtre s’ouvre quelque part.

EXERCICE 14
Notez les phrases négatives que vous avez tendance à vous répéter à vous-même et identifiez
son contraire: une phrase constructive. Écrivez cette nouvelle affirmation dans votre cahier de
notes de même que sur un post-it et collez-le quelque part où vous le verrez souvent. À
chaque fois que vous voyez ce petit bout de papier de couleur, répétez la phrase positive à
voix haute avec conviction.

D’emblée, dites-vous que tout changement nécessite plusieurs apprentissages. Ça fait partie
du cycle. Soyez prêt à vous éduquer, à vous informer, à vous développer. Cela va demander des
efforts. Vous allez sortir de votre zone de confort. En vous initiant et en perfectionnant votre
savoir, votre savoir-faire et votre savoir-être, alors vous réunirez des conditions gagnantes pour
vraiment changer, et ce, de façon durable. Par exemple, si vous décidez de changer d’emploi,
vous devrez intégrer une nouvelle entreprise, vous familiariser avec un nouvel équipement,
d’autres collègues, des façons de faire différentes. Si vous voulez reprendre votre santé en main,
l’accompagnement de professionnels vous permettra de mieux comprendre les comportements
nuisibles et ceux qui favorisent votre santé physique et psychologique. Demandez-vous donc
quels sont les apprentissages que vous devrez faire pour passer au niveau supérieur.

Formation
J’ai rencontré bien des professionnels dans ma vie qui se disaient autodidactes et qui
considéraient avoir atteint un niveau respectable d’expertise sans l’aide de personne, sans
formation, sans lecture, sans mentorat, sans coaching, sans thérapie, sans introspection. À leurs
yeux, le vécu personnel à lui seul était suffisant et pouvait s’appliquer partout. Or, il y a quelques
éléments que j’aimerais porter à votre attention. Pour ce faire, permettez-moi d’illustrer quelques
hypothèses par comparaison.
Quand j’étais enceinte de mon fils, plusieurs mamans sont venues me raconter leur histoire
d’horreur d’accouchement. En effet, bien des femmes ressentent le besoin de se confier, surtout
si l’événement a été traumatisant. Évidemment, pour la future maman, ces scénarios catastrophes
sont anxiogènes et ne préparent pas à l’accouchement. Ils ont même plutôt l’effet inverse. Ils
génèrent un stress qui peut compliquer le travail. Est-ce que le vécu de ces femmes en fait des
expertes en naissance? Non, bien sûr.
Parallèlement, considérez-vous tous les parents que vous connaissez comme étant de bons
parents dont les conseils sont toujours judicieux et dont les valeurs éducatives sont appropriées?
Probablement pas. Vous avez potentiellement déjà observé des comportements parentaux
discutables.
Il en est de même pour les coachs, les thérapeutes, les consultants, les entrepreneurs. Il y a de
nombreuses années, alors que j’étais étudiante en génagogie à l’université, j’occupais un poste
saisonnier dans une organisation à but non lucratif. C’était un emploi étudiant. Un été, je suis
rentrée au bureau et j’ai eu la surprise de constater que les postes de travail étaient désormais
séparés par des panneaux gris. Le seul téléphone disponible n’était plus sur le bureau de la
secrétaire, mais plutôt sur un tabouret au centre de la pièce. Une première collègue est arrivée et
a décidé de faire du café. Mais au lieu de préparer un silex de dix tasses, elle a décidé de ne faire
couler qu’une seule tasse, puis elle est allée s’asseoir derrière son panneau gris. Une seconde
collègue est arrivée et le même manège s’est entamé: une seule tasse de café a été préparée dans
le grand silex avant d’aller se cacher à son poste. Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait.
Quand la troisième collègue est entrée dans la salle, je me suis mise à poser des questions de
façon individuelle afin de comprendre ce qui avait bien pu survenir durant l’hiver pour que
l’ambiance soit aussi pourrie! J’ai entendu la version de chaque employée puis la directrice m’a
raconté l’histoire. En janvier, un conflit avait éclaté entre deux employées au sujet des choix de
semaines de vacances estivales. Ne sachant pas comment gérer la situation, la directrice avait fait
appel à un consultant. L’homme avait réuni les employées dans la salle de conférence et leur
avait demandé de se dire leurs quatre vérités. Il en avait résulté une décharge émotive
incontrôlable. La discussion n’était empreinte que d’attaques virulentes, de jugements, de prêts
d’intention et d’agressivité. À la fin de ces deux heures de vociférations et de larmes, le
consultant leur a dit que, maintenant que le venin était sorti, elles pouvaient de nouveau travailler
ensemble. Puis il est parti. Quelle monumentale erreur! Après cette étape, les employées ne
s’adressaient plus la parole et communiquaient leurs demandes en passant par la directrice. Il n’y
avait plus aucune collaboration, aucune initiative, aucune gentillesse. Les clients fuyaient les
lieux comme la peste. La directrice m’avait demandé «d’arranger ça» et ma première
intervention a été de préparer un silex de café plein pour tout le monde. Ensuite, j’ai amené
chaque personne à parler directement à l’interlocuteur concerné.
Le consultant avait-il voulu mal faire? Pas du tout. Mais il avait été lui-même victime d’un
conflit dans une entreprise et, sans avoir la chance de s’expliquer, il avait été remercié. Bien qu’il
n’ait eu aucune formation dans le domaine, il avait choisi de devenir consultant en gestion
d’équipe de travail et management. Inutile de dire qu’il s’est brûlé auprès de la clientèle en peu
de temps.
Bien sûr, il arrive que certains entrepreneurs débutent une aventure professionnelle sans avoir
les connaissances nécessaires. Mais ceux qui réussissent et qui durent dans le temps sont ceux
qui ont appris et qui se sont entourés d’experts. Par exemple, Nicolas Duvernois, qui a créé Pur
Vodka, a embauché un maître distilleur. Caroline Néron a fait appel à une designer pour
confectionner sa première collection de bijoux.

L’humilité d’admettre qu’on ne sait pas est un signe de maturité et non de faiblesse.

Quand on ne connait pas un domaine, on fait appel à des gens qui ont le savoir et les
compétences, puis on développe sa propre expertise. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il y a
un principe de base dans le développement des compétences qui a été décrit par Maslow. Les
gens passent par quatre phases:
■ Ils sont incompétents et inconscients de cette incompétence parce qu’ils n’ont pas été
confrontés à de vrais experts. On ne sait pas ce qu’on ne sait pas. C’est généralement au
cours de cette phase que les gens portent le plus de jugements et croient en savoir assez.
■ Ils sont incompétents et conscients de leur incompétence parce qu’ils entrevoient ce
qu’ils devront apprendre, ce qui leur manque. Ils prennent conscience de leurs lacunes et
de l’impact de celles-ci. Ils acceptent alors de faire des efforts pour renverser la vapeur et
apprendre de nouvelles notions afin de diminuer les risques d’erreurs.
■ Ils sont compétents et conscients. Ils sont alors réalistes et comprennent mieux où ils se
situent dans le processus d’apprentissage, mais ils ne sont pas encore des experts et ils le
savent. Ils cherchent à s’améliorer au contact de gens plus expérimentés et plus
connaissants.
■ Ils sont compétents et inconscients, c’est-à-dire que les notions sont tellement bien
intégrées que leur application est devenue un art. Ils sont entièrement à l’aise dans leur
rôle et les compétences coulent d’elles-mêmes. Les bons réflexes sont développés et ils
ont l’habitude de consulter d’autres experts pour valider des informations. Ils ne se
sentent pas menacés par la compétence des autres et comprennent l’importance de
continuer à se développer sérieusement. Ils évitent les jugements, la médisance et les
ragots.
Souvent, quand je coach un nouveau gestionnaire, ce dernier, gonflé à bloc par sa récente
nomination, pense qu’il peut tout réussir et surtout qu’il sait déjà tout ce qui est important de
savoir, bien qu’il n’ait jamais géré d’équipe de travail ni de budget de sa vie. Parce qu’il a
observé plusieurs patrons, il pense avoir compris ce qu’il faut faire et les erreurs à éviter. Je le
laisse donc aller. Pourquoi? Parce que je sais qu’il n’écoutera pas ce que j’ai à lui dire. Il y a un
vieux principe japonais qui dit qu’on ne peut pas remplir une tasse qui est déjà pleine.29 Ce n’est
qu’une question de temps avant que la réalité ne le rattrape. Et alors, inévitablement, ce nouveau
gestionnaire commettra la première bêtise: croire qu’il doit faire ses preuves et impressionner les
autres en sur-intervenant, en sur-gérant. Il va donc se mettre à faire du micro-management: c’est-
à-dire à gérer ses employés dans les micro-détails du quotidien au lieu de donner de grandes
orientations et de faire des suivis. Les employés se sentent alors surveillés, déresponsabilisés et
non reconnus pour leurs compétences… et avec raison! J’attends que le gestionnaire frappe son
premier mur: un grief, un conflit, une démobilisation, une erreur, une plainte, un échec, un
objectif non atteint, etc. Ensuite, il aura une écoute plus attentive. Mais je ne pourrai pas
l’informer de tout ce qui l’attend.

On a deux oreilles et une seule bouche parce qu’on devrait écouter deux fois plus qu’on ne parle.

Prenons une métaphore pour illustrer mon propos. Imaginez que mon client doive traverser
plusieurs régions arides et menaçantes avant d’atteindre le Mordor30, cette horrible région
étrange et mystérieuse. Même si je sais qu’il devra traverser un champ, trouver un moyen de
franchir un ruisseau, gravir une montagne, se cacher des ennemis, passer à travers une forêt puis
traverser une rivière pour atteindre son objectif, lui ne voit que la clôture du champ qui est
devant lui. Il ne comprend donc pas pourquoi j’insiste pour qu’il apprenne à nager, à se battre
avec un glaive et à faire des réserves de lembas31 avant de partir. Il ne sait pas ce qu’il ne sait
pas. Personne ne le lui a enseigné et son vécu ne lui a pas permis de savoir ce qui s’en vient
puisqu’il n’a pas encore emprunté ce chemin. C’est à cela que sert la formation.
Suivez une formation offerte par le Service aux entreprises d’un cégep ou d’une université.
Inscrivez-vous dans un programme universitaire. Optez pour une formation dans un institut
privé. L’idée derrière un cours officiel, c’est de vous doter d’un vocabulaire précis et maîtrisé, de
vous fournir des outils et des moyens qui ont fait leurs preuves, de bénéficier des connaissances
théoriques et pratiques de spécialistes qui vous font profiter de leurs erreurs, de leurs
apprentissages, de leurs découvertes et des pratiques qui sont en vigueur.

Ouvrir son esprit aux connaissances des autres, c’est s’accueillir soi-même avec intelligence et confiance. Le
savoir des experts n’est pas une menace mais un atout!

Quelqu’un qui apprend le karaté dans un livre et se pratique dans son salon ne fera jamais un
bon karatéka. Il faut suivre des cours, pratiquer avec des pairs, essayer, faire des erreurs, se faire
corriger parce qu’on ne se voit pas aller et qu’on ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Il faut un
excellent modèle pour donner une solide base.
Si vous vivez une épreuve pénible et ne parvenez pas à gérer vos pensées négatives, pourquoi
ne pas aller suivre un cours de méditation ou de yoga? Pourquoi ne pas consulter un psychologue
spécialisé dans l’accompagnement à la suite d’un traumatisme? Oser s’ouvrir à d’autres façons
de faire, c’est un signe de maturité. Investissez en vous et vous en sortirez assurément gagnant.
C’est le meilleur investissement que vous puissiez faire.
Si vous souhaitez opérer un changement de carrière drastique, votre crédibilité vient en partie
de votre bagage de compétences et pas seulement de votre vécu. Comme l’explique si justement
le psychologue Jean Rochette32, ce n’est pas parce que vous avez fait une dépression que vous
êtes un spécialiste de la question et que vous êtes compétent pour aider les autres. Il n’est jamais
trop tard pour apprendre. Je connais bien des gens qui sont retournés sur les bancs d’école dans
la cinquantaine parce qu’ils venaient enfin de trouver leur voie.

On ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Plus on apprend, plus on sait qu’on ne sait pas grand-chose! Vous avez
beaucoup de certitudes? Alors vous ne savez que très peu de choses! Élargissez vos bases de connaissances!

Routine de focalisation
Vingt-et-un jours, c’est le temps moyen nécessaire pour changer une habitude et faire en sorte
que la nouvelle façon de faire soit intégrée. Par exemple, si vous avez fait le choix de prendre
soin de vous, les trois premières semaines sont cruciales. Ce n’est vraiment pas le moment de
tricher et de vous permettre de sauter des soirs d’entraînement ou de prendre trois verres de vin et
un énorme dessert. Au contraire, cette période est déterminante pour la suite des choses.
Encouragez-vous, donnez-vous des coups de pied au derrière s’il le faut, mais, de grâce,
maintenez vos nouvelles habitudes en place. Si, dès le cinquième jour, vous flanchez, ce sera
plus difficile de vous y remettre par la suite. Vous trouverez plein d’excuses et de justifications
pour retomber dans vos anciens comportements.

Votre corps, votre esprit et votre inconscient ont des années de programmation. Donnez-vous le temps pour
changer ces vieilles habitudes.

Focalisez votre esprit sur vos objectifs. Chaque soir, en vous couchant, prenez quelques
minutes pour visualiser leur atteinte. Chaque matin, en vous levant, remerciez la vie pour ce que
vous avez déjà accompli et pour ce qui s’en vient, comme si cela faisait déjà partie de votre
existence. Chaque jour, faites quelque chose qui vous rapproche de vos objectifs et qui vous
permet de vous améliorer. Personnellement, chaque jour, je contacte des clients potentiels, que ce
soit via les réseaux sociaux, par courriel ou par téléphone. Je déteste faire des appels de
prospection, mais je sais que c’est nécessaire si je veux atteindre ma cible.
Établissez donc une routine de focalisation et respectez-la. Elle est importante. Elle n’est pas
là pour vous limiter, mais bien pour encadrer votre réussite. Si elle parait lourde, peut-être est-ce
votre saboteur, dans votre tête, qui essaie de vous convaincre que vous ne pourrez pas y arriver.
Utilisez alors vos garde-fous.

Unicité
Que ce soit pour vous partir en affaires, trouver l’âme sœur, recouvrer la santé, publier un livre,
développer votre cercle d’amis, etc., développer votre unicité sera ce qui vous permettra d’être
vraiment bien et de prospérer. Avez-vous déjà entendu l’expression «être sur son X»? Cela
signifie avoir réellement trouvé sa place dans cet univers. Mais une fois que ce sera fait, il y aura
tout de même des embûches. Les soucis ne disparaitront pas comme par magie; cependant, vous
aurez le sentiment de faire ce qu’il faut, d’être VOUS.

Votre unicité se clarifie avec l’accumulation du vécu, des expériences et des apprentissages de la vie.
En affaires, c’est votre unicité qui vous permettra de vous distinguer de vos concurrents. Si
vous faites la même chose que les autres, vous ne ressortirez pas du lot. Il en va de même en
amour. Si vous jouez un personnage, si vous n’êtes pas vous-même, vous n’attirerez pas la
personne qui vous convient réellement.
Je me souviens d’un formateur et chroniqueur en vin qui suivait un de mes cours portant sur
l’utilisation des réseaux sociaux. La concurrence est féroce dans ce milieu, mais il avait trouvé
son unicité. Comme il avait longtemps travaillé dans une boutique qui vendait des accessoires de
vin, il connaissait fort bien leur utilité et savait comment vulgariser leur utilisation auprès d’une
clientèle qui découvre ce domaine.
Pensez au milieu de l’édition. Les auteurs qui réussissent sont ceux qui écrivent des histoires
ou des guides qui ont un style différent des autres. Ils se démarquent de la masse. Il en est
souvent de même dans la chanson. Comme le dit si bien David Lefrançois33: «Soyez
déraisonnable. Sortez de votre zone de confort. Faites autrement»!

EXERCICE 15
Prenez votre cahier de notes et écrivez ce que vous avez de spécial à offrir, ces qualités que
vous savez reconnaitre en vous et en lesquelles vous avez confiance.

Investissement
Investissez en vous. Apprenez à devenir une meilleure personne. Vous en sortirez gagnant! Il
existe une foule de formations, de conférences, de livres pouvant vous permettre de vous
améliorer. Abreuvez-vous des connaissances des autres. Plus vous emmagasinerez
d’informations pertinentes et riches, plus vous saurez être juste et bon.

Votre esprit est votre outil le plus précieux. Nourrissez-le avec des éléments de qualité.

Quand les bases de connaissances sont insuffisantes, l’humain a tendance à porter des
jugements, à se créer des scénarios catastrophes et à mettre les gens dans des petites cases. Plus
les bases de connaissances sont développées, plus la tolérance, le lâcher-prise et l’acceptation des
différences prennent leur véritable place.
En toutes circonstances, donnez le meilleur de vous-même. Faire juste le minimum ne vous
apportera jamais la richesse, le succès, l’abondance, la paix d’esprit. Ce n’est pas aux autres à
vous donner une chance, c’est à vous-même à la créer. En faisant de votre mieux, vous
augmentez aussi votre perception positive de vous-même.
Comme le dit si bien David Laroche34, «les problèmes de votre vie, vous font grandir, ça
vous aide à évoluer.» La vie n’est pas contre vous. Apprenez à nager dans le sens du courant et
non contre celui-ci. Plus vous vous développerez, plus votre voie deviendra harmonieuse.

Rapport à l’argent
Pour vraiment opérer un changement majeur dans votre vie, il vous faut possiblement revoir
votre rapport à l’argent. Pourquoi? Peut-être parce que plusieurs d’entre nous ont été élevés avec
l’impression que ce sont les gens malhonnêtes qui réussissent, qu’il ne faut pas faire trop
d’argent si on ne veut pas s’attirer d’ennuis, que l’argent est sale ou qu’il corrompt tout le
monde. Or, il est difficile de réussir financièrement dans ces conditions et il est ardu de
demander une augmentation salariale si on a en arrière-plan ces idées préconçues.

Peu importe ce que vous pensez de l’argent, la vie vous donnera raison. Autant penser positivement!

EXERCICE 16
Prenez votre cahier de notes et écrivez tout ce à quoi vous fait penser l’argent: le positif
comme le négatif. Examinez les impressions négatives et demandez-vous d’où elles viennent
et comment vous pouvez les transformer en phrases affirmatives et positives.

Vengeance
Qui ne connait pas l’histoire du comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas. Dans ce récit des
plus captivants, Edmond Dantès est une jeune marin qui, trahi par des amis jaloux, passera 14
ans enfermé dans une geôle. C’est la compagnie de l’abbé Faria qui lui permettra de ne pas
sombrer dans le désespoir et, avec lui, il apprendra les rudiments de l’économie, de la politique,
des mondanités, de même que l’existence d’un trésor. Après le décès de l’abbé Faria, Dantès
réussi à s’échapper de sa prison et à se faire passer pour le comte de Monte-Cristo. Il entreprend
alors de se venger de ceux qui l’ont fait injustement emprisonner.

La soif de vengeance attise la colère et empoisonne celui qui la porte sans atteindre celui qui est visé.

Dans la vraie vie, l’idée de la vengeance peut certes donner l’énergie pour se battre, prouver
sa valeur et continuer d’avancer, mais à moyen et long termes, elle épuise et draine. Il est
souvent plus profitable et plus sain de faire les choses pour soi et non contre les autres. Quand
vous aurez lâché prise sur l’envie de vous venger, vous irez alors beaucoup plus loin que vous ne
pensiez même l’imaginer. C’est facile à dire, mais plus complexe à réaliser, surtout quand on
sent qu’on a été victime d’une injustice. Car il faut bien se le dire, il arrive que des mauvaises
décisions soient rendues et qu’elles affectent de bonnes personnes. Mais il y a une différence
entre se défendre pour faire valoir ses droits et planifier des représailles. Si vous avez perdu votre
emploi injustement, il est logique que vous cherchiez à obtenir un dédommagement. Mais si vous
tentez de mettre le feu à l’entreprise ou de vous en prendre physiquement à votre ancien patron,
là, il y a une limite inacceptable qui est franchie. Agir aussi sottement ou aussi agressivement
que la personne qui a pris une mauvaise décision fait de vous quelqu’un d’aussi idiot ou mauvais
qu’elle. Soyez plus grand, soyez plus fier, soyez plus mature que cela. Concentrez-vous à réussir
ailleurs. Vous en sortirez gagnant. Veillez à vous épanouir dans un milieu qui vous respecte et
vous considère à votre juste valeur. Consacrez vos pensées à votre prospérité, à votre santé, à
votre bonheur, à votre bien-être et non aux sentiments de trahison, d’injustice, de haine et
d’irrespect.
■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Guy Bourgeois
Suggestion de chanson
Un peu de soleil, de Stephan McNicoll
Suggestion de lecture
Projetez confiance et crédibilité, de Julie Blais Comeau, chez
Béliveau éditeur

Histoire inspirante
J’ai une amie qui a connu une période de vie en montagnes russes. Extérieurement, tout semblait
aller pour elle: elle avait un bon emploi, un conjoint, une maison, des enfants. Mais, un soir,
sans trop savoir pourquoi, elle a ouvert son cœur et a osé parler de la violence physique et
psychologique dont elle était victime de la part de son mari. Ce n’était pas de coups de poing
dont il était question, mais de légers coups de manettes de téléviseur derrière la tête, de
l’habitude de profiter du fait qu’elle avait trop bu pour avoir une relation sexuelle dont elle
n’avait pas réellement conscience. Il lui faisait des commentaires dénigrants. Elle n’était jamais
assez belle, assez mince, assez intelligente. Bref, ce n’était pas la grande joie. Elle a trouvé le
courage de le laisser. Elle s’est trouvé une petite maison, puis elle a rencontré celui qu’elle
pensait être son âme sœur, mais il y avait un hic: il n’était pas libre. Après quelques semaines, il
a laissé sa copine pour mon amie. Ils ont filé le parfait bonheur durant un mois. Puis, rongé par
la culpabilité, il est retourné avec son ex copine tout en souhaitant continuer de voir mon amie
en secret. Là, tout a basculé. Elle est devenue sa maitresse. Honteuse, elle n’osait plus parler à
personne. Malheureuse dans cette situation, une spirale de mauvaises nouvelles s’est alors
abattue sur elle: elle a eu un accident de voiture causant un traumatisme crânien, affectant ainsi
sa concentration et sa mémoire. Elle a ensuite perdu son emploi et s’est retrouvée en couple
avec un homme qui ne la respectait pas. Elle s’est mise à boire. Il a fallu qu’elle fasse un très
grand ménage dans sa vie et qu’elle apprécie la solitude pour qu’à nouveau le destin puisse lui
sourire. Elle s’est trouvé un emploi stimulant dans son domaine. Elle a rencontré un homme
merveilleux, puis son patron lui a offert d’être la directrice de la nouvelle succursale!

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Conseil: apprendre à respirer la sérénité

Selon Lionel Coudron, médecin du sport et directeur de l’Institut de yoga-thérapie à Paris,


notre respiration est affectée par nos pensées et nos émotions. Le maintien d’une fréquence
respiratoire rapide, correspondant à un état de stress ou d’anxiété, prolonge l’émotion
négative de base. Il importe de ralentir notre respiration pour faire baisser le stress. Nous
respirons en moyenne 15 fois par minute. En pleine méditation, la fréquence descend à six
fois par minute. Au Massachusetts Institute of Technology (MIT), les spécialistes en sciences
du cerveau et les instances bouddhistes ont démontré que la régulation de notre fréquence
respiratoire agit sur le cerveau à la façon d’un médicament antistress. L’air que nous inhalons
contient environ 20% d’oxygène. Cet oxygène nourrit les globules rouges du sang qui le
distribuent à leur tour dans nos organes et nos tissus. Mieux nous respirons, mieux nous
nourrissons notre organisme. Une bonne respiration permet aussi une régulation du système
cardio-vasculaire, un abaissement de la tension artérielle, un renforcement des défenses
immunitaires, un rééquilibrage de l’acidité sanguine, etc. Le psychiatre David Servan-
Schreiber rappelle que des études scientifiques démontrent que l’enseignement sur la
cohérence cardiaque permet non seulement une baisse significative de la tension artérielle,
mais aussi une nette amélioration de l’équilibre hormonal. Lionel Coudron ajoute que
l’expiration chasse les toxines de notre corps. Elle a également un effet antalgique.

Source: Mazelin-Salvi, Flavia, Conseil: apprendre à respirer la sérénité, Psychologies, mai 2005, www.psychologies.com
Étape 5
Planification
Dans chaque épreuve, ne cherchez pas l’ennemi, cherchez l’enseignement.
– Auteur inconnu

Un changement de vie ou une reconstruction de soi, ça se planifie, ça se travaille. Il est


nécessaire non seulement de reprogrammer son esprit et de visualiser correctement, mais, de
plus, le passage à l’acte ou «l’opérationnalisation d’actions concrètes» est décisive. Elle fait toute
la différence! L’auteur à succès et conférencier Joël Baker disait que: «La vision sans action
n’est que rêve. L’action sans vision ne fait que passer le temps. La vision combinée à l’action
peut changer le monde»35

Pour diminuer le stress et assurer le succès de la visualisation, il importe de passer à l’action.

Mais si l’action est mal planifiée, on risque de courir après trente-six lièvres en même temps.
Résultat? On s’épuise, on se décourage et on abandonne. C’est le retour à la case départ avant
même d’avoir vraiment commencé. Or, espérer avoir pensé à tout avant de se mettre en route est
aussi une illusion. Il faut un équilibre entre la planification et l’action. Je connais un ami qui, la
dernière fois que je l’ai vu, avait travaillé pendant sept ans sur la structure de son futur livre…
mais il n’avait pas écrit un traitre mot. Il continuait simplement à perfectionner son plan. Il
n’avait pas compris que la table des matières d’un manuscrit se modifie continuellement en
fonction du vécu qui s’ajoute, des livres nouvellement lus, des expériences récentes. Le même
auteur n’écrit pas le même livre à des périodes différentes. Cela n’empêche pas qu’il vient à bout
de rédiger une version acceptable, à ses yeux, de son manuscrit.

Description des objectifs


Avant de construire une maison, on en dessine les plans sinon les efforts ne s’aligneront pas tous
dans la même direction. Certaines tâches pourraient même devoir être recommencées parce
qu’elles ne correspondent pas aux attentes.
Pour vraiment fonctionner, il est important de choisir vos objectifs avec soin. Quand un but
n’est pas clairement défini, le cerveau ne sait pas quoi prioriser, sur quoi se focaliser, quelles
opportunités déceler. En gestion, on parle souvent des caractéristiques d’un objectif, regroupées
dans l’acronyme S.M.A.R.T.:
S: spécifique. Votre objectif doit être clair et signifier quelque chose de concret pour vous.
S’il est flou, il vous sera difficile d’identifier les actions appropriées à mettre en place pour
l’atteindre! Vous êtes alors en route vers un échec.
M: mesurable. Comment saurez-vous si votre objectif est atteint et à quel degré il est
atteint? En effet, on peut atteindre complètement ou partiellement un objectif. Il importe de le
décrire de manière à pouvoir le mesurer concrètement. Vous devez donc avoir des points de
contrôle, des indicateurs fiables et efficaces.
A: atteignable. David Lefrançois36 ajouterait aussi le qualificatif «ambitieux». Comme le dit
le formateur en vente Jacques Hébert, un objectif doit «grafigner», c’est-à-dire qu’il doit
représenter un défi. S’il est trop facile à atteindre, il ne sera pas stimulant et vous ne ressentirez
aucune fierté de l’avoir atteint. D’un autre côté, s’il est inaccessible, vous vous découragerez.
Vous devez donc identifier un but qui demande des efforts certains, qui comporte des risques,
qui vous sort de votre zone de confort, mais pour lequel vous avez foi en sa réalisation.
R: réaliste. Choisissez un objectif que vous avez des chances d’atteindre, si vous y mettez
suffisamment d’effort. Par exemple, si vous avez 100 kilos à perdre, cela ne donne rien de croire
que vous allez courir un marathon dans trois mois. Mais il est possible que, dans deux ou trois
ans, vous soyez inscrit à un demi-marathon. L’idée est donc de le définir de façon concrète et
pratique, dans le respect de vos conditions actuelles.
T: temporellement défini. Cela implique que vous avez déterminé quand vous allez vous
consacrer à l’atteinte de votre objectif et quand il le sera. Si vous souhaitez écrire un livre, vous
allez réserver du temps dans votre horaire de la semaine (temps que vous allez réellement
consacrer à la rédaction et non au lavage de vêtements, aux devoirs des enfants ou à la
promenade du chien!). Et vous aurez défini la date butoir à respecter.
Pour en revenir à votre «reconstruction de vie», reprenez les objectifs que vous avez
identifiés dans le précédent chapitre et complétez le tableau suivant:

Dans ce genre d’exercice, il est important d’être précis, réaliste et stratégique. Ainsi donc, les
indicateurs se traduisent par des indices, des signes, des données qui vous permettront d’évaluer
le degré d’atteinte de vos objectifs. À titre d’exemple, il peut s’agir de votre perte de poids, de
vos revenus, de vos heures de sommeil versus vos heures d’insomnie, de votre horaire régulier
d’activité physique, de votre niveau de consommation d’alcool durant la semaine de travail, du
nombre de crises d’urticaire sur une période donnée, de vos démarches entreprises en vue de
l’achat d’une maison, de la refonte de votre CV, des entretiens d’embauche obtenus, de vos
économies réalisées, etc. Il s’agit donc d’éléments que vous pouvez constater et vérifier.
Idéalement, identifiez trois indicateurs pour chaque objectif. Il ne sert à rien d’en trouver une
quinzaine. L’idée est de savoir rapidement si vous êtes bien aligné avec vos objectifs, ou pas.

Choisissez des indicateurs qui ont une réelle signification pour vous.

Il arrive qu’il soit plus facile d’identifier les indicateurs une fois que les moyens sont ciblés.
Choisissez la méthode qui vous convient le mieux. Par exemple, dans mon cas, je m’étais donné
un objectif d’augmentation de mes revenus. J’avais donc déterminé un montant précis que je
voulais avoir atteint. Mon premier indicateur était donc un bénéfice net annuel. Mon second
indicateur était un montant mensuel de revenus. Comme l’un de mes moyens était d’augmenter
mes appels de prospection, j’avais ciblé un minimum de cinq appels à des clients potentiels par
jour. Je ne peux pas dire que j’éprouvais un grand plaisir à m’imaginer en train de relancer des
gens que je ne connaissais pas, mais je savais que ma réussite passait par là. Je me suis donc
lancée dans l’exercice avec confiance.

Une méthode de planification des actions doit s’opérer dans l’harmonie et le plaisir. Le cerveau est attentif aux
opportunités s’il est orienté vers celles-ci et non vers la lourdeur, la difficulté et le défaitisme.

Les moyens sont évidemment les actions que vous poserez pour atteindre vos objectifs. Ils
doivent être clairs, concrets, réalistes, réalisables et mesurables. Ainsi donc, quelque chose du
genre «prendre soin de moi» n’est pas un moyen. Ça ne signifie pas grand-chose de tangible. Par
contre, on pourrait indiquer des éléments tels que:

Ne prenez pas des moyens trop faciles. Vous vous en lasserez. Identifiez des moyens qui vous rendront fier de
vous une fois utilisés. C’est une mission que vous vous donnez à vous-même… si vous l’acceptez!

Objectif: améliorer mon état de santé


Moyens:
■ Méditer 5 minutes par jour tous les jours;
■ Prendre deux marches par semaine;
■ Boire deux verres d’eau par jour, un l’avant-midi et l’autre en après-midi;
■ Limiter l’alcool à la fin de semaine;
■ Cheminer avec un coach deux fois par mois;
■ Lire un livre de développement personnel et un roman par mois.

Objectif: augmenter ma visibilité auprès de clients potentiels


Moyens:
■ Appeler cinq clients potentiels par jour;
■ Rédiger un article de blogue par mois;
■ Rédiger un article par mois pour une revue virtuelle bien implantée;
■ Effectuer une capsule vidéo par semaine.

L’idée est de trouver des éléments que vous pouvez vérifier, colliger, comparer afin d’être en
mesure de vous autoréguler… et donc de vous donner à vous-même quelques coups de pied au
derrière lorsque c’est nécessaire. Il est donc important qu’ils soient stimulants tout en étant tout
de même un peu exigeants. Ils doivent représenter un défi que vous vous sentez capable de
relever. Évidemment, les jours où vous rentrerez du bureau complètement vidé, il se peut qu’ils
vous apparaissent comme une montagne. Assurez-vous donc que cette montagne ne soit pas
l’Everest, tout en n’étant pas, non plus, un dos d’âne.
Les ressources peuvent être humaines, financières, matérielles ou communicationnelles. Elles
servent à vous guider ou à vous soutenir dans votre cheminement. Les ressources à votre
disposition sont vos alliées, vos atouts, les favorisants qui, de diverses manières, vous facilitent
la vie: les éléments contextuels, environnementaux et humains qui peuvent aider à l’atteinte de
vos objectifs. Il peut donc être question de gens qui vous encouragent et qui sont ciblés pour
cela. Avez-vous un mentor qui vous guide? Avez-vous un bon conseiller financier avec qui il
règne une confiance mutuelle, un comptable particulièrement solide, un planificateur financier,
un coach, un psy? Il peut s’agir de fonds monétaires que vous possédez et qui vous permettent de
vous lancer en affaires.

Parmi vos ressources, identifiez des garde-fous, des gens qui pourront vous encourager le moment venu ou même
vous donner des coups de pied au derrière au besoin.

Prenons l’exemple personnel suivant:

Planification
Objectif: Écrire un guide pratique sur comment atteindre son potentiel infini.
Moyens:
■ Réserver une heure de temps de rédaction par jour et planifier ce temps dans l’agenda;
■ Compléter la lecture en cours des deux livres de référence;
■ Lire les articles ciblés;
■ Créer un raccourci sur mon bureau afin d’accéder rapidement à mon dossier.
Indicateurs:
■ Rédaction de 250 mots par jour, en moyenne;
■ Envoi du résumé de mon livre et de la table des matières préliminaire à mon éditeur d’ici
le 10 avril;
■ Envoi du premier jet de mon manuscrit à mon éditeur le 10 juin.
Ressources:
■ Mon conjoint: lui envoyer un chapitre par semaine;
■ Mon groupe de codéveloppement d’auteurs conférenciers: leur faire part de l’avancement
de mes travaux;
■ Mon groupe de codéveloppement d’entrepreneurs: discuter avec eux des problèmes
qu’ils ont rencontrés et des moyens qui les ont aidés à s’en sortir;
■ Livres d’auteurs intéressants: Bill Marchesin, Geneviève Desautels, Alain Samson,
Danielle L’Heureux, Ray Vincent, Benoit Tanguay, etc.

EXERCICE 17
Prenez le temps d’Identifier les obstacles que vous pourriez rencontrer sur votre route et, par
conséquent, les solutions qui sont à votre portée… car il y en a!

Si vous anticipez un problème sans voir de porte de sortie, prenez le temps de consulter un
mentor ou quelqu’un qui a déjà marché dans cette voie et qui s’en est bien tiré. L’idée ici n’est
pas d’imaginer des scénarios catastrophes. Ils ne servent à rien. En effet, 99% d’entre eux ne se
réaliseront pas. Qui plus est, ils vous distraient de votre trajectoire et grugent votre énergie. Vous
avez mieux à faire. L’idée est plutôt d’identifier les réelles embûches qui vont se présenter à
vous. Par exemple, puisque je n’avais pas fait de prospection avant de me lancer en affaires, je
savais que mes compétences dans ce domaine étaient à développer et que je n’étais donc pas à
l’aise de faire des appels. Mon conjoint a trouvé pour moi un coach formateur, spécialisé dans le
domaine et particulièrement fort en la matière.

Plan de match
Maintenant, demandez-vous ce que vous pouvez faire d’ores et déjà au cours des trois prochains
mois. Pourquoi? Pour commencer tout de suite! En effet, si vous voulez opérer des changements
significatifs, il faut débuter maintenant. Si vous attendez ne serait-ce que quelques semaines,
vous risquez fort d’être submergé par la surcharge de travail et rien ne changera. Donc, que
pouvez-vous enclencher dès à présent? Et même dès aujourd’hui? Plus vite vous débutez, plus
vous augmentez vos chances de réellement atteindre vos objectifs. Si vous attendez à demain, la
motivation aura déjà diminué.

Au cours des cinq prochaines minutes, que pouvez-vous faire? Que ferez-vous réellement?

Et si nous nous rencontrions dans trois ans, où voudriez-vous être? Que voudriez-vous me
raconter? Pensez-y quelques instants et mettez-le par écrit dans votre cahier de notes. Il y a des
objectifs à court terme et d’autres à moyen et long termes.
Quel emploi occuperez-vous? Dans quel bureau travaillerez-vous? Quelles tâches exécuterez-
vous? Quels rêves aurez-vous réalisés? Qu’est-ce qui sera différent dans votre vie et pourquoi?
Aurez-vous écrit ce livre qui vous trotte dans la tête depuis si longtemps? Serez-vous en couple
avec votre âme sœur? Aurez-vous fait l’ascension du Kilimandjaro? Aurez-vous démarré votre
propre entreprise? Aurez-vous entrepris une activité physique avec votre enfant pour vous
remettre en forme? Aurez-vous eu cette promotion que vous espériez tant? Aurez-vous décroché
ce nouveau diplôme qui vous ouvre des portes dans un domaine dont vous rêviez depuis tant
d’années? Aurez-vous appris cette langue qui vous fascine? Aurez-vous décroché ce fameux
contrat? Quel plaisir retirerez-vous de tout cela? Bref, où en serez-vous exactement?
Commencez à structurer les changements que vous souhaitez opérer et les moyens d’action
que vous avez ciblés. Comme nous l’avons vu précédemment, tout ne se réalisera pas en même
temps. Certaines étapes vont vous demander plus de temps. Par exemple, si vous souhaitez faire
un retour sur les bancs d’école, débutez rapidement parce que le programme visé risque de
demander quelques mois ou quelques années.
Évidemment, il y a des objectifs dont l’atteinte est difficilement identifiable dans le temps.
En effet, il m’apparait hasardeux de planifier l’arrivée de l’âme sœur dans votre vie. Par contre,
les rendez-vous chez le psychologue afin de panser les blessures de la dernière relation peuvent
être pris dès maintenant!
Personnellement, quand j’ai décidé d’améliorer mon état de santé, j’ai commencé en buvant
un grand verre d’eau. Comme beaucoup de gens, je n’en consommais pas suffisamment. Pour
être certaine de reproduire ce geste le lendemain matin, j’ai laissé mon verre devant mon écran
d’ordinateur. Évidemment, je ne pouvais pas le manquer. J’ai ensuite enfilé une paire de souliers
de course et je suis allée courir, là, tout de suite, à 22h. Au retour, j’ai écrit à un entraîneur
sportif37 que j’apprécie particulièrement afin qu’il me prépare un plan d’entraînement spécifique
à ma condition physique.
Quand mon conjoint a décidé de refaire de la compétition en escrime, il est allé s’entraîner
dans son garage et a laissé un message sur la boite vocale de son physiothérapeute pour regarder
avec lui comment il pouvait s’entraîner tout en tenant compte d’une vieille blessure au dos. Il a
diminué sa consommation de sucre et d’alcool pour perdre du poids et il a maintenu ce
changement dans son alimentation.

Diagramme de Gantt
Afin de vous aider à y voir plus clair, je vous suggère d’établir un diagramme de Gantt. Cette
méthode de planification a l’avantage de vous pousser à définir combien de temps prendront
certaines étapes. Cela permet, par conséquent, de voir aussi quand trop de moyens d’action se
chevauchent durant la même période. Vous pouvez faire une planification hebdomadaire ou
mensuelle, selon votre préférence. Personnellement, j’aime bien y aller par semaine.
Exemple de diagramme de Gantt:
L’idée est donc de planifier dans le temps chaque moyen d’action identifié afin de savoir
exactement où vous en êtes dans l’atteinte de vos objectifs. Évidemment, la vie va vous réserver
des surprises. Vous allez tomber malade et être moins en forme durant quelques jours. Peut-être
que votre voiture va tomber en panne et vous devrez passer plus de temps au garage que vous ne
l’auriez souhaité. Il est rare qu’un agenda se déroule tout à fait comme prévu. Ce n’est pas grave.
L’important, c’est de planifier votre semaine, d’inclure ces activités dans votre agenda réel afin
de vraiment passer à l’action de façon régulière. Si ça reste dans un fichier Excel et que rien n’est
indiqué dans votre agenda, ça ne fonctionnera pas. Il vous faut réserver des plages horaires pour
les éléments qui comptent réellement. Cela implique aussi d’identifier les activités
chronophages! Personnellement, j’ai dû me pousser à mettre dans mon agenda des heures de
prospection de clients. Je n’aime pas particulièrement me soumettre à cet exercice alors si je ne
le planifie pas et je vais me trouver toutes les meilleures raisons du monde pour faire autre chose!
Et, croyez-moi, je suis assez convaincante pour me convaincre moi-même que la mise à jour de
mes sites Web, l’enregistrement d’une nouvelle capsule vidéo ou la rédaction d’un article
pressent davantage alors que ce n’est pas tout à fait le cas!
Mais mon coach expert dans la vente m’a répété si souvent qu’il était crucial de réserver du
temps pour les appels de suivi et d’approche que j’ai fini par suivre ses conseils (non sans avoir
résisté un brin!). Mais il avait raison. Les résultats positifs viennent avec une saine gestion du
démarchage de clientèle. Il faut savoir écouter les gens qui s’y connaissent mieux que nous et
faire confiance à leur savoir et à leur expertise même si, parfois, notre ego en prend un coup!

EXERCICE 18
Prenez votre cahier de notes et inscrivez dans votre agenda les actions à entreprendre.
Débutez tout de suite cet exercice. Il vous demandera probablement plus de temps que vous
ne l’auriez imaginé. Réservez donc dans votre agenda, dès maintenant, un rendez-vous avec
vous-même pour faire avancer votre travail de planification!

Activités chronophages
Qu’est-ce qu’une activité chronophage? C’est quelque chose qu’on fait, qui prend du temps et
qui n’est pas productif, qui ne sert pas à grand-chose en fait. Cette activité ne vous permet pas de
vous développer et survient surtout après une journée ou une semaine stressante. Dans le cas
présent, je pense, entre autres, au temps passé à:

Les activités chronophages sont faciles à identifier: on y perd beaucoup de temps, tout particulièrement quand on
n’a pas de temps à perdre et qu’on ne se sent pas très fier d’y avoir consacré autant d’heures.

■ Jouer à des jeux sur Facebook;


■ Jouer à des jeux à l’ordinateur;
■ Regarder la télévision;
■ Chercher un courriel dans une liste sans classement;
■ Supprimer les courriels inutiles.
Oui, je sais, on passe tous par-là, surtout quand ça ne va pas très bien. Ces activités, en soi,
n’apportent pas grand-chose à votre qualité de vie, ne favorisent pas l’atteinte de vos objectifs et
bouffent beaucoup de votre temps. Sont-elles vraiment utiles? Pas vraiment. Bien souvent, c’est
quand nous sommes fatigués que nous avons tendance à tomber dans le piège des activités
chronophages. C’est donc durant ces périodes qu’il importe d’avoir une bonne hygiène de vie.
Personnellement, quand je rédige, il m’arrive très souvent de sortir complètement des réseaux
sociaux pour ne pas être tentée de prendre une pause et d’aller y faire un tour. Je sais très bien
que si j’ouvre Facebook, toutes les vidéos de chats, d’exploits sportifs ou de nouvelles
incroyables vont attirer mon attention. La procrastination est invitante.

Avec les activités chronophages vient souvent la honte. On n’ose pas dévoiler le temps perdu à surfer sur
Facebook, à regarder des téléromans, à jouer à des jeux virtuels parce qu’on sait très bien qu’on perd des heures de
vie et que la vie est précieuse.
Il existe d’ailleurs des logiciels qui vous permettent de bloquer toutes les autres fonctions de
votre ordinateur pendant que vous écrivez. L’auteur et conférencier Alain Samson38 parlait du
logiciel «Write or die» qui vous empêche d’aller sur Internet tant et aussi longtemps que la
période réservée à l’écriture n’est pas terminée!
L’idée est donc de vous trouver des moyens pour contrer les activités chronophages qui,
inévitablement, se manifesteront à vous à un moment ou à un autre. L’autodiscipline devient une
alliée, un phare. Par exemple, pour diminuer la consommation de sucre, il y a déjà plusieurs
années que je n’achète plus de friandises. Si je veux du chocolat, il me faut donc aller au
dépanneur et je vais y aller en marchant, même en plein hiver. Mes enfants le savent. C’est la
règle!
Deux soirs par semaine, je consacre du temps à la rédaction d’un livre. Cela fait maintenant
plusieurs années que je fonctionne ainsi. L’effet positif est certain. Mon cerveau se met en mode
création quand arrivent les mardis et les jeudis. Quand j’ai rédigé mon premier roman, je n’avais
pas cette autodiscipline. Si je n’avais pas d’idées précises à développer, je n’allumais même pas
l’ordinateur, si bien qu’au bout de trois ans, le scénario était encore incomplet. J’ai donc fait
appel à un expert: un ancien évaluateur de manuscrit. Il m’a alors «tapé sur les doigts» et m’a
rappelé l’importance de consacrer du temps à mon livre si je voulais qu’il soit publié. Je l’ai
écouté et j’ai mis en application ses conseils. Bien des soirs, je devais me pousser dans le
derrière et quand je n’avais pas d’inspiration, je m’obligeais à me relire et à retravailler certaines
phrases. Ainsi, le travail continuait d’avancer malgré tout et mon inconscient comprenait que ces
soirées étaient réservées à la rédaction. Il m’a fallu un certain temps avant d’arrêter de résister et
de comprendre que je devais établir moi-même cette routine et la respecter!

N’attendez pas l’inspiration, la motivation ou la volonté. Mettez-vous en action. Votre cerveau fera de même.

Récompenses
Pour chaque atteinte d’un objectif, prévoyez une récompense qui s’adresse directement à vous.
Par exemple, quand je termine la rédaction d’un livre, je m’autorise une soirée complète de
visionnement d’une série policière ou de paranormal. Quand j’ai donné une entrevue particulière
importante, je m’achète un roman québécois ou un livre de développement personnel. Quand j’ai
complété les tâches prévues dans la journée, je vais lire, bien installée dans mon hamac ou sur un
matelas gonflable dans la piscine.
Les récompenses doivent être pensées à l’avance. Ce sont vos «carottes», des éléments de
motivation et d’encouragement que vous instaurez dans le calendrier afin de vous pousser au
dépassement de soi quand vous êtes fatigué, grippé ou écœuré de votre journée! C’est un peu le
même principe que l’entraînement sportif, il y a des moments où on n’a pas envie d’aller au
cours de karaté, d’escrime ou de flamenco, mais une fois sur place, on suit le groupe. Et après,
on se sent beaucoup mieux. Évidemment, si vous allez enfiler trois bières après l’exercice, vous
sabotez vos propres efforts. Apprenez à choisir des récompenses saines pour votre santé
physique, psychologique et émotive. Pour ma part, mon conjoint sait que j’adore les framboises
et les fleurs. Quand je traverse une période très chargée, régulièrement, les beaux petits fruits
rouges sont disponibles dans son réfrigérateur et un bouquet m’attend à la maison.
EXERCICE 19
Identifiez les récompenses qui pourraient vous motiver dans l’atteinte de vos objectifs. Il est
important que ce soit des activités ou des biens qui vous procurent un plaisir sincère dont
l’effet est durable afin que vous en gardiez un bon souvenir par la suite.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Jean-Marc Chaput
Suggestion de chanson
Sous l’œil de l’ange, de K-Maro
Suggestion de lecture
Soyez heureux!, de Mathieu Grondin, chez Béliveau éditeur.

Histoire inspirante
Un ami m’avait confié que son père était quelqu’un d’agressif, colérique et qui dénigrait. Est-ce
pour ne pas être comme lui que mon ami a choisi d’étudier dans le domaine de la psychologie?
Qui sait… Mais il a réalisé que la thérapie auprès de gens qui vivaient de mauvaises passes ne
lui conviendrait pas. Il s’est réorienté vers les ressources humaines. Il a dû procéder à des mises
à pied massives, à des négociations de conventions collectives difficiles, à des règlements de
griefs laborieux. Puis, il est devenu consultant. Âgé dans la cinquantaine, il a été confronté à un
client particulier. Il offrait un soutien à la direction, mais, en cours de mandat, il y a eu un
changement de propriétaires. La direction a été remerciée. Les services de mon ami étaient
toujours requis, mais le paiement de ceux-ci tardait. Il a terminé son contrat et a fait de
nombreuses relances de paiement qui sont restées lettre morte. Évidemment, ses finances en ont
pris pour leur rhume et il a accumulé beaucoup de colère contre ce client non reconnaissant de
son travail. Et puis, son père est tombé malade. Il lui a fallu affronter ce vieux démon: la colère.
Il a alors dû apprendre à lâcher prise, à se concentrer sur le positif, à accepter sa propre colère
non pas comme une ennemie, mais comme un indicateur. Que s’est-il passé? Il faut croire qu’un
ange-gardien veille sur lui. Il s’est fait proposer l’intérim de la direction générale d’une
organisation, ce qui lui a permis d’avoir un salaire fixe durant plus d’une année. Les
propriétaires de l’entreprise qui lui devaient de l’argent ont fait faillite. Mais il a tout de même
pu récupérer plus de la moitié de son dû!

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Dix questions sur l’hypnose
La «transe hypnotique» correspond à une modification de la vigilance normale où l’attention
du sujet est concentrée. Les mots de l’hypnotiseur sont un stimulus qui augmente le pouvoir
de la suggestion. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne
des réponses neuronales. Selon l’échelle de «suggestibilité hypnotique» de l’Université de
Stanford, 5% d’entre nous sont réfractaires à l’hypnose et 10% seulement parviennent à entrer
rapidement en état d’hypnose profonde. Divers professionnels y ont recours pour traiter des
individus ou faciliter l’action du médecin. C’est le cas de l’arrêt du tabac: 80% de taux de
réussite. L’hypnose aide à lutter contre les effets du sevrage. Cela fonctionne aussi dans les
cas d’excès de poids et de boulimie: elle exerce un bon rôle de soutien psychologique dans les
cures d’amaigrissement. Elle est utilisée dans la lutte contre la douleur: elle ne remplace pas
l’anesthésie, mais peut la compléter et permettre de diminuer les doses de médicaments. Elle
est aussi de plus en plus utilisée en chirurgie dentaire. Elle est efficace dans les cas de
troubles psychologiques (stress, phobies, névroses, anxiété, impuissance, frigidité, problèmes
de trac, de mémoire, etc.), de troubles digestifs (ulcères, colites ou diarrhées dus au stress) et
de maladies psychosomatiques (maladies de la peau, spasmophilie, rhinites à répétition,
troubles de la voix et du chant, asthme). Le véritable pouvoir de transformation ou de
guérison se trouve dans l’esprit de la personne hypnotisée et non dans celui de l’hypnotiseur.
L’hypnose est efficace parce que son effet relaxant, renforcé par la voix et la présence
rassurante de l’hypnothérapeute, diminue l’impact des agents stressants. Elle permet au
patient de lever lui-même ses inhibitions.

Source: Pigani, Éric, Dix questions sur l’hypnose, Psychologies, www.psychologies.com, mars 2015
Étape 6
Actions
Tombe sept fois, relève-toi huit fois.
– Proverbe japonais

«Les choses étant ce qu’elles sont, qu’est-ce que je peux faire à mon niveau pour passer au
niveau supérieur?»39 Cette phrase de David Lefrançois40, psychologue, conférencier et coach, est
marquante de réalisme. Que pouvez-vous faire dès maintenant? Qu’est-ce qui est à votre portée?
Sur quoi avez-vous du pouvoir? Mettez-vous dans l’action le plus tôt possible. Bien sûr qu’il faut
planifier les orientations, les stratégies, les moyens, mais si vous tardez trop à vous mettre en
marche, l’élan va s’estomper. Et le chemin ne sera jamais tout à fait totalement tracé devant
vous. Il vous faudra le définir et le concrétiser à mesure que vous allez avancer. C’est normal. Si
vous attendez que votre plan soit complet, à votre goût et entièrement satisfaisant, vous ne ferez
rien ou pas grand-chose. Vous voulez démarrer votre entreprise? Commencez tout de suite un
exercice de carte mentale pour détailler les services ou produits que vous souhaiteriez offrir.
Vérifiez les cours de démarrage d’entreprise qui se donnent dans votre région. Trouvez-vous en
mentor. Vous souhaitez reprendre votre santé en main? Pourquoi ne pas commencer dès
maintenant par une marche et un grand verre d’eau? Vous avez vécu une douloureuse rupture?
Plusieurs options s’offrent à vous, dont prendre rendez-vous avec un psy pour regarder, avec ce
professionnel, les mécanismes de défense qui se sont mis en place, les blessures plus profondes
et moins visibles qui se sont creusées, les outils de développement qui s’offrent à vous! Créez
une vie dans laquelle vous êtes bien, vous êtes heureux, vous êtes prospère et non pas une vie qui
parait bien de l’extérieur, mais qui vous laisse vide à l’intérieur. Devenez le créateur de votre vie.

Se mettre en mouvement vient signifier au corps et à l’esprit que le changement s’opère. Plus vous posez des
gestes concrets, plus votre rêve se matérialise.

Parfois, nous sommes tentés de croire que nous ne pouvons rien faire. Permettez-moi de vous
raconter une tranche de vie. Quand j’étais enceinte de mon premier enfant, d’étranges plaques
rouges sont apparues sur ma jambe droite une heure après que je me fus étendue sur le tapis du
bureau pour rebrancher une lampe. Très rapidement, elles se sont répandues sur mon autre
jambe, puis sur mon bras droit. En l’espace de trois jours, je me suis retrouvée avec des membres
inférieurs enflés, violacés avec des rainures rouges et de l’urticaire qui couvrait l’ensemble de
mon corps, des orteils jusqu’en haut des joues. Mon médecin était sidéré. J’ai passé une batterie
de tests. J’ai rencontré un gastro-entérologue et un autre médecin spécialisé, lui aussi, en suivi de
grossesse. Il y a eu des prises de sang à n’en plus finir, des analyses d’urine, des radiographies,
des échographies, des prélèvements. Bref, le corps médical cherchait des réponses. Il est apparu
évident que mon foie fonctionnait au ralenti et s’engorgeait peu à peu. Mon asthme a décuplé
durant cette période. Comme mon foie ne parvenait pas à digérer la nourriture, mon estomac est
devenu très acide, mes intestins avaient de la difficulté à suivre ces bouleversements. Et je me
suis aussi mise à avoir des problèmes au niveau des reins. Ça n’allait pas du tout. Je devais
prendre plusieurs médicaments différents dont l’objectif n’était pas de me soigner, mais plutôt de
ralentir la progression de la maladie parce que, comme je portais un enfant, il ne m’était pas
possible d’avoir recours à un traitement choc. Je me levais entre trois et cinq fois par nuit pour
prendre des bains d’eau froide contenant de l’huile recommandée par les dermatologues pour
calmer les démangeaisons sur ma peau. J’allais travailler avec des sachets réfrigérants et je
faisais des rotations de ces derniers afin d’avoir toujours, à portée de main, des sachets congelés.
Cela me permettait de geler ma peau et m’empêchait ainsi de l’arracher tellement je me grattais.
Mais mon état continuait de se détériorer. J’étais épuisée, découragée et je me sentais totalement
impuissante.
Une nuit, frigorifiée, baignant dans l’eau glacée, pleurant à chaudes larmes, j’ai prié pour de
l’aide. À cet instant précis, je n’ai reçu aucun message ni aucun signe et cela m’a attristée encore
plus. Au matin, cependant, en me rendant au bureau, je ne parvenais pas à trouver mes clés. Je
me suis mise à fouiller dans mon sac à main en maudissant cette vie de merde. Et c’est alors que
j’ai mis la main sur une carte d’affaires qui était restée tout au fond de mon sac. Il s’agissait des
coordonnées d’un acupuncteur que j’avais vu quelques années auparavant. Quelle était la
spécialité de ce professionnel? Eh oui, les suivis de grossesse! Pour quelle raison l’avais-je
consulté à l’époque? Pour de l’asthme et de l’urticaire…
J’ai composé son numéro de téléphone sur-le-champ et j’ai laissé un message sur sa boite
vocale. Il m’a rappelée dans l’heure qui a suivi. Une annulation avait libéré une place l’après-
midi même! Dès que je me suis assise sur la chaise dans son bureau, il m’a écoutée, a examiné
ma langue, puis il m’a posé une seule question dont je vais me souvenir pour le reste de ma vie:
«Qu’est-ce qui te met en colère Annabelle?». Voilà. Pour les acupuncteurs, les émotions mal
vécues et mal gérées viennent affecter certains organes. La peur fragilise les reins et la vessie.
L’indécision se sent dans l’estomac, la peine se jette dans les poumons et la colère s’en prend au
foie.
Quand il m’a posé sa question, sur le coup, j’ai ouvert la bouche en pensant lui dire qu’il n’y
avait rien, mais mon corps s’est raidi tout de suite. Ma mâchoire s’est crispée. Mon ton a monté
d’une octave. Dès la prononciation des premières syllabes, j’ai compris qu’il venait de mettre le
doigt sur quelque chose d’important pour moi. Alors, j’ai tout déballé: le départ de mon patron
en voyage pour quelques mois, le transfert d’une tonne de dossiers sur mon bureau, mon
incapacité à mettre des limites, à communiquer clairement mes besoins, ma rage devant
l’inaction de certaines personnes. Je me sentais étouffée, triste, coincée, ce qui affectait mes
poumons (asthme). Je vivais beaucoup de colère, de frustrations, ce qui dérangeait mon foie
(engorgement). J’avais l’impression d’être incapable de me protéger de ce qui m’apparaissait
comme une menace, ce qui attaquait ma peau (urticaire).
Dès le premier traitement, l’impossible est arrivé: l’urticaire a commencé à se résorber. Mon
médecin n’en croyait pas ses yeux. Est-ce que j’ai laissé tout mon pouvoir de guérison dans les
mains de mon acupuncteur? Non. J’ai discuté avec mon médecin ET mon acupuncteur des
objectifs, des stratégies et des moyens d’action possibles et je les ai mis en application. J’ai suivi
leurs conseils. Je me suis mise à lire des livres qui me permettaient de mieux comprendre ce que
je vivais et qui m’aidaient à mettre des mots sur mon mal-être. J’ai regardé des émissions
animées par Guy Corneau41. J’ai écrit beaucoup. J’ai fait des exercices de ventilation de la
colère. J’ai demandé que des dossiers soient transférés à d’autres conseillers de la boîte où je
travaillais. J’ai revu mes échéanciers et proposé des modifications de plans de travail.
Je me suis confiée à une amie en qui j’avais confiance. J’ai aussi modifié mon alimentation.
Je me suis accordé du temps de défoulement et du temps de ressourcement. La maladie s’est
poursuivie après mon accouchement, si bien que cette mésaventure aura duré quatre mois. Dix-
huit semaines d’enfer que je ne souhaite à personne. Mais durant cette période, j’ai réalisé qu’une
grande partie de ce qui m’arrivait était en lien direct avec la gestion de mes émotions et de mes
pensées, ma réaction aux événements et finalement mon acceptation de ma responsabilité
personnelle dans une situation extérieure à moi. Ma colère m’appartenait. Mon incapacité à dire
clairement que la lourdeur soudaine de ma tâche en raison du départ en voyage de mon patron
me nuisait. Mon syndrome du sauveur avait pris le dessus, mon besoin de ne pas laisser tomber,
de demeurer loyale, de faire mes preuves me nuisait terriblement. Et ce n’était la faute de
personne d’autre que moi. Je me suis donc mise dans l’action et j’ai pris une entente avec moi-
même pour ne plus jamais me retrouver dans une telle situation. J’avais de gros apprentissages à
faire à partir de toute cette histoire et, de là, un important cheminement s’est enclenché qui m’a
amenée à faire des choix très différents.

Vos émotions ont un lien direct sur les taux d’hormones sécrétées par votre corps, sur votre détente musculaire,
sur votre rythme cardiaque, sur votre sommeil et sur la chimie de votre cerveau. Soyez à leur écoute!

EXERCICE 20
Identifiez les situations de votre vie qui ne vous conviennent pas. Indiquez ensuite qui (un
nom ou un statut professionnel) pourrait de manière réaliste vous donner de bons conseils en
la matière. Vous ne voyez personne? La résistance est donc très forte. Faites appel à un
psychologue ou à un coach pour travailler là-dessus. Vous n’en avez pas les moyens? Les
CLSC offrent des services d’aide gratuits.

Contrat envers vous-même


Durant ma maladie, j’ai pris un engagement envers moi-même. Non seulement je voulais aller
mieux et apprendre à m’affirmer, mais, comme mon corps s’était considérablement enlaidi,
j’avais l’air d’un monstre. Je faisais peur aux infirmières à l’hôpital. Or, vous rappelez-vous le
commentaire que j’avais reçu enfant quand j’avais essayé les talons hauts de ma mère? Ma
féminité ne s’exprimait que très peu. Je dis féminité, mais, comme me le rappelle si bien une
amie, dans le règne animal, c’est le mâle qui se pavane et montre ses couleurs pour séduire la
femelle, et non l’inverse. Le côté plus séduisant vient donc de notre masculinité, mesdames.
Bref, je ne m’étais jamais permis de porter des robes, des jupes, de jolis sous-vêtements. Je me
suis donc promis, une fois remise sur pied, de me payer de magnifiques dessous. Évidemment,
outre mon conjoint, personne ne saurait ce que je porterais. Mais moi, je saurais et c’était pour
moi que je voulais le faire. Et j’ai tenu parole. Puisque je n’avais pris que 32 livres (14,5 kilos)
durant ma grossesse, une fois l’accouchement passé, je n’en avais plus beaucoup à perdre. J’ai
repris les cours de karaté et mon corps a retrouvé une forme qui me satisfaisait. Je me suis alors
offert à moi-même le cadeau prévu. J’ai respecté l’entente que j’avais prise avec la personne la
plus importante pour moi: moi!
Je vous invite donc à passer un contrat avec vous-même. Mettez par écrit ce que vous allez
faire et indiquez suffisamment de détails et d’indicateurs de performance (pour reprendre un
terme de gestion) pour être en mesure d’évaluer par vous-même si vous avez atteint ou non vos
objectifs. Signez votre plan d’action, filmez-vous en train de décrire où vous en serez dans trois
ans. Et mettez cette vidéo sur le bureau de votre ordinateur et non pas dans un sous-dossier
difficile d’accès.

Accordez de la valeur à votre parole. Respectez les engagements que vous prenez. Agissez en fonction de ce que
vous affirmez et de ce que vous signez.

Votre réussite et votre bonheur au travail peuvent être affectés par bien des choses: le
contexte économique, les décisions de votre patron (si ce n’est pas vous), les réactions de la
concurrence, les choix de vos clients, etc. Mais si vous ne savez pas clairement ce que vous
voulez, vous ne l’obtiendrez pas! Et personne d’autre que vous ne peut déterminer vos objectifs,
votre attitude, votre réaction. Cela vous appartient totalement. Vous avez le choix.

EXERCICE 21
Prenez quelques minutes à l’instant pour rédiger ce contrat avec vous-même. C’est dans
l’impulsion du moment qu’il faut agir. L’attente diminue les effets de la volonté.

Journal de bord
Tenez un journal de bord ou un carnet d’actions dans lequel vous indiquerez ce que vous avez
fait, aujourd’hui, pour vous rapprocher de votre objectif. C’est en quelque sorte une reddition de
comptes envers vous-même. Ça ne regarde personne d’autre que vous. Et l’idée n’est pas de vous
taper sur la tête si vous avez procrastiné, mais plutôt de voir concrètement où vous en êtes, ce
que vous avez été à l’aise de réaliser et en quoi vous avez réussi à sortir de votre zone de confort.
Car, avouons-le, le changement souhaité implique de poser des gestes que nous sommes moins
habitués de faire, de modifier de vieilles habitudes et de nous lancer dans des actions nouvelles,
inhabituelles et comportant certains risques. Or, le fait de voir notre propre progression, ça peut
être stimulant!
Rappelez-vous qu’on ne peut pas atteindre un objectif qui n’est pas défini. Qui plus est, étant
donné la foule d’informations que votre cerveau doit traiter en une journée, certaines d’entre
elles passent sous le radar et n’attirent pas votre attention alors qu’elles sont déterminantes pour
vous. En prenant le temps de mettre par écrit le plan professionnel de votre année et les actions
concrètes que vous avez posées, vous conditionnez votre cerveau à être à l’affût de ce qui est
vraiment important pour vous. Vous allez constater par vous-même les changements bien
intégrés et ceux qui demandent plus d’attention. Votre esprit saura alors sur quoi se focaliser au
cours des prochains jours.
Si, en écrivant, vous constatez qu’il n’y a pas de développement dans une sphère ou dans un
axe que vous aviez déterminé, alors il faudra vous questionner. Est-ce parce que le délai
d’évaluation était trop court? Quand je fais de la prospection, j’évalue certains de mes résultats
par trimestre et d’autres de façon annuelle. En effet, les anciens clients qui font de nouveau appel
à moi sont plus faciles à convaincre que les «cold calls», ces clients potentiels qui ne me
connaissent pas.
Il est aussi possible que les moyens d’action que vous aviez choisis au départ ne soient pas
les plus appropriés considérant le contexte, les gens à qui vous vous adressez, votre état d’esprit,
etc. Cela signifie que la mise en application de vos actions demande de la flexibilité. Quand rien
ne fonctionne, cela veut dire qu’il faut changer d’approche, de stratégie, d’angle. Seuls les fous
répètent le même comportement et espèrent des résultats différents. Mais gardez en tête votre
objectif. Prenez donc le temps de bien examiner ce que vous avez fait et les effets positifs et
négatifs de vos actions afin de recalibrer au besoin votre cheminement ou votre projet. Le journal
de bord devient donc un outil essentiel. En effet, si vous attendez quelques mois avant d’évaluer
une action, vous aurez oublié certains détails importants. Mais si vous les avez notés, le bilan
sera plus facile à faire! La mémoire est une faculté qui oublie. Donnez-vous une chance et prenez
des notes!

Osez!
Ça y est, vous vous êtes mis en marche. Excellent! Maintenant, il importe de continuer. Chaque
jour, dès le début de la journée, commencez par les tâches qui vous rapprochent de vos objectifs
mais que vous aimez moins. Pourquoi? Parce que si vous attendez l’après-midi pour vous lancer,
elles vont rester en arrière-plan dans votre tête tout l’avant-midi et cela affectera votre état
d’esprit.

La clé de la réussite, c’est la persévérance. Quelles que soient les épreuves, continuez d’avancer vers votre
objectif.

À titre d’exemple, pendant de nombreuses années, je préparais mes déclarations de revenus


moi-même. Je détestais cette tâche, ce qui faisait que je procrastinais. Dès janvier, je me
rappelais que des heures de déplaisir m’attendaient. Cela me stressait au plus haut point. Si bien
que je trouvais toutes les excuses possibles pour repousser ce moment. Pendant plusieurs
semaines, mon esprit était focalisé sur cette tâche rebutante jusqu’au jour où mon conjoint m’a
proposé de les faire préparer par un comptable. Le coût était ridicule comparativement aux
heures que cela me demandait si je m’en occupais moi-même. Ainsi, j’ai cessé de me faire du
mauvais sang!
Il en va de même pour les appels de prospection. Je sais fort bien que si j’attends la deuxième
partie de l’après-midi pour prendre le téléphone, je n’en ferai probablement pas. Il est préférable
de les faire le matin. Ainsi, je suis «débarrassée» de cette tâche pour le reste de la journée et je
suis fière de moi une fois que c’est fait. D’ailleurs, si vous vous lancez en affaires, de grâce,
faites vos suivis! Qu’est-ce que cela veut dire? Agir, c’est faire des appels, relancer, cogner à des
portes et recommencer encore et encore. Si vous espérez que quelqu’un vous prenne sous son
aile et vous amène plein de clients sans avoir à lever le petit doigt, vous faites fausse route.
Même si vous achetez une entreprise bien établie, il importe d’entretenir le «pipeline», comme le
dit si bien mon coach de vente. Sinon, vous vous réveillerez un matin avec un concurrent qui
attire votre clientèle parce qu’il en prend soin.

Entraînez-vous chaque jour à devenir meilleur. C’est par la pratique régulière que viennent la maîtrise et le savoir-
faire.
Je me souviens d’une dame qui a acheté un commerce de traiteur qui avait ouvert ses portes
quinze ans plus tôt. L’ancien propriétaire prenait le temps d’appeler ses clients pour leur rappeler
qu’ils n’avaient pas encore commandé leur ragoût des fêtes ou leur chocolat de Pâques. Les
clients lui étaient fidèles. Mais quand la dame a repris le commerce, elle a espéré pouvoir
s’assoir sur ses lauriers et ne pas avoir à sortir de derrière son comptoir. Quand elle avait vent
d’une réunion d’équipe dans une entreprise ou une chambre de commerce, elle n’allait pas
proposer ses boîtes à lunch ni ses collations pour les pauses café. Elle espérait que les clients
pensent à elle, mais ça ne fonctionne pas ainsi.

Si vous croyez avoir tout essayé et que ça ne donne pas les résultats escomptés, c’est que vous n’êtes pas sorti de
votre zone de confort: vous avez fait ce qui vous convenait, pas ce qu’il fallait faire réellement!

Quand vous vous mettez dans l’action, quand vous posez des gestes, vous rappelez à
l’univers que vous existez. Vous le rappelez à vos clients aussi. C’est pourquoi chaque semaine,
je fais des appels de prospection. Mon coach m’a suggéré de planifier ce temps dans mon agenda
et il a parfaitement raison. Que ce soit de prendre deux à trois plages horaires d’une heure et
demie à deux heures ou, encore, de faire un minimum de cinq appels par jour, l’idée, c’est
d’adopter une façon de faire et de l’appliquer. Plus on s’entraîne, plus on s’améliore, plus on
devient performant. Moins on s’entraîne et moins on a envie de mettre l’épaule à la roue.

Intégrité
D’ailleurs, j’aime bien la notion d’intégrité dont parle David Lefrançois42: faites ce que vous
dites. Votre parole est sacrée. Si vous vous êtes avancé à exécuter une tâche, respectez votre
engagement, car ainsi votre entourage professionnel et personnel saura que vous êtes fiable et
vous vous en convaincrez aussi! Si vous tenez vos promesses, vous augmentez le lien de
confiance entre vous et les autres ainsi qu’entre votre conscient et votre inconscient. En effet, s’il
vous est arrivé souvent de vous dérober, de procrastiner, de justifier votre inaction, au fond de
vous, vous avez enregistré que vous n’êtes pas digne de foi. Si vous manquez à votre propre
parole, vous vous prouvez à vous-même que vous n’êtes pas crédible. Élevez donc votre niveau
d’intégrité. Comme le dit M. Lefrançois43, «il vaut mieux se définir que se défendre». Il est
préférable de dire un oui ou un non qui est assumé que de justifier le non-respect d’un
engagement.

Donnez le meilleur de vous-même et respectez votre parole. Vous indiquerez ainsi aux autres que vous êtes digne
de confiance.

Effet de résonance
Dès que vous vous mettrez en mouvement, il est possible que des forces opposées se
manifestent. C’est une des lois de la nature. Certaines personnes peuvent tenter de vous ramener
dans votre ancienne vie. Gardez en tête vos objectifs. D’autres individus, plus sombres, pourront
vouloir éteindre votre lumière, vous écraser, vous annihiler. Soyez plus fort qu’eux. Ils s’y
prendront à plusieurs reprises et de bien des façons parce que, très souvent, ils ont leur proie à
l’usure.
Une de mes amies les appelle «les forces obscures». Ces gens s’alimentent de votre peur, de
votre colère, de vos doutes, de votre peine, de vos pensées négatives, de vos émotions mal
vécues et mal gérées. Si vous croisez la route de tels individus, vous risquez de frapper un mur.
Cette expérience douloureuse, une de plus dans votre cheminement, viendra mettre au défi votre
foi en vous-même, votre force et votre résilience. Et croyez-moi, vous douterez de vous-même à
ce moment-là. Vous avez déjà franchi tant de chemins. Vous vous demanderez pourquoi il faut
que ce soit encore si difficile. Laissez-moi vous raconter une anecdote.

Les forces obscures existent. Elles ne prennent pas l’apparence de Dark Vador, mais elles sont tout aussi
redoutables.

Il y a quelques années, un ami à moi s’est retrouvé dans une tempête médiatique à la suite
d’une montée de lait d’un animateur de radio. À l’époque, je me souviens de m’être dit que
j’aurais été bien mal outillée pour faire face à ce genre de situation. J’étais estomaquée de
constater à quel point des médias, des trolls et des inconnus pouvaient se déchaîner sur quelqu’un
en un si court laps de temps. Je me suis demandé comment j’aurais réagi à sa place. Je me suis
mise à «imaginer» la scène dans laquelle je jouais le rôle principal. Et je trouvais cela terrifiant.
À peine un mois plus tard, un autre de mes amis s’est retrouvé à la une des médias pour une
histoire personnelle rendue publique. Encore une fois, je me suis demandé ce que j’aurais fait en
pareille circonstance. Je me sentais bien démunie.
Sans vraiment le réaliser, j’étais en train de me mettre en résonance avec ce type
d’expérience, si bien que, au bout de quelques semaines, la synergologie a fait l’objet d’un
reportage biaisé, truffé d’inexactitudes et camouflant les preuves scientifiques. J’étais sidérée de
voir que des médias sérieux pouvaient raconter autant d’inepties. Et j’ai alors pu constater que
les gens sont voyeurs. Dès qu’une nouvelle négative apparait, plusieurs se ruent sur Internet pour
en savoir plus, tout en vociférant contre ce type d’information. Or, en prenant le temps de
consulter les sites Internet relatant ces renseignements, ils alimentent la machine! Ils viennent
dire aux moteurs de recherche que ces nouvelles suscitent un intérêt! Ces derniers vont donc les
mettre en évidence. La leçon à retenir de tout cela est que, pour améliorer le monde, il vaut
mieux s’abreuver de bonnes nouvelles et d’informations pertinentes que d’imbécilités, sinon on
contribue soi-même, par nos choix, à propager la stupidité.

Faites attention à vos pensées. Elles pourraient prendre forme.

Pour en revenir à mon histoire de reportage, devant une situation difficile qui me dépassait,
que pouvais-je faire? Eh bien, la première chose a été de me recentrer. En effet, étrange
coïncidence, mon fils a fait une énorme otite exactement en même temps. Il m’a donc fallu
prendre soin de lui, ce qui m’a occupé l’esprit. Je me suis retirée chez moi, dans ma maison, mon
cocon, pour veiller à son rétablissement. Sur le coup, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une
calamité supplémentaire, que le ciel s’acharnait sur moi, mais, en fait, c’était une bénédiction
parce que mon fils était si souffrant que je me suis concentrée sur lui, sur les soins à lui
prodiguer. Cela m’a empêchée de porter toute mon attention sur la situation problématique.
Puis j’ai fait appel à plusieurs amis qui étaient déjà passés par là ou qui avaient eu à gérer des
crises majeures. En effet, dans le monde des conférenciers ou des personnalités publiques, la
plupart ont eu droit à des commentaires désobligeants, à de l’acharnement médiatique ou à une
circulation d’informations erronées nuisant à leur carrière. Je me souviens tout particulièrement
d’un message aidant de Linda Leclerc44, experte en yoga du rire:
«Sais-tu, Annabelle, je pense qu’on ne peut jamais vraiment se préparer à ce genre d’attaque… Si tu es convaincue de ce
que tu fais et du bien-fondé de ta méthode, alors personne ne pourra vraiment t’ébranler. Tout le monde a droit à son
opinion. Moi, je sais que le yoga du rire, ce n’est pas pour tout le monde. Par contre, je sais TRÈS bien que ce que je fais
apporte énormément de bien aux personnes qui le mettent en pratique! Comme je le dis parfois quand quelqu’un soulève
la question: Moi, l’irrigation du colon je n’aime pas particulièrement l’idée, mais plein de gens l’utilisent!

Ton message passera auprès d’autres personnes, crois-moi! Je vous ai dit que j’avais eu des courriels d’auditeurs qui me
disaient BRAVO, CONTINUEZ! après l’attaque nucléaire de l’animateur de la radio de Québec? Ben oui... et d’autres
personnes se sont inscrites à mes programmes et formations À CAUSE DE CETTE PUBLICITÉ! Relevons la tête, mes
amis, et continuons ce que nous faisons si magnifiquement bien!»

Linda m’a ensuite suggéré des exercices de rire. Parce que, quand ça va mal, le corps en subit
les contrecoups. Rire permet de dilater la rate, de sécréter de l’endorphine et de focaliser
positivement l’esprit vers des solutions.

Gestion de crise
Comment encaisse-t-on quand les médias s’acharnent sur soi? Tout d’abord, on respire! Ensuite,
on limite les risques et les dégâts en restant dans l’authenticité. Si vous inventez une histoire à
dormir debout, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne soit dévoilée. Si vous
cherchez des excuses, vous allez frapper un mur. Restez vous-même. Rappelez-vous que, peu
importe ce qui va arriver, vous allez y faire face.

Les crises sont des opportunités de découvrir vos capacités de résilience. Elles vous indiquent aussi des points
sensibles sur lesquels travailler pour vous développer davantage.

Pour ma part, je savais que le métier de conférencier est exigeant. Parfois, on tombe sur un
groupe de participants qui est forcé d’assister à la présentation, mais qui n’en a pas du tout envie.
Il arrive aussi que des médias considèrent que les employés de la fonction publique ne devraient
pas avoir droit à certaines formations sur la gestion du stress, sur la motivation, sur
l’épanouissement professionnel, etc. Le conférencier se retrouve alors avec une épouvantable
couverture de presse. Dans les jours qui suivent, des contrats sont annulés et les pertes de
revenus sont importantes. Vous allez me dire que ça fait partie du lot, de la vie d’une
personnalité publique. En fait, c’est inexact. Le mépris, la médisance, les trolls, les attaques
gratuites, tout cela ne devrait pas faire partie du travail, peu importe le statut. Malheureusement,
ça arrive… et pas seulement aux personnalités publiques.
Maintenant, comment gérer l’anxiété quand une situation dérape? Tout d’abord, retenez ce
principe: 3 jours, 3 semaines, 3 mois, 3 ans. Les trois premiers jours sont vraiment infernaux.
Mon conjoint ajouterait même que les trois premières heures sont les pires. C’est terrible. La
douleur est forte, le stress atteint des sommets et on a l’impression que notre vie s’effondre. La
Terre vient d’arrêter de tourner et on a toutes les misères du monde à respirer. Et, de nos jours,
en plus de la crise à gérer, il y a les trolls: ces gens qui s’amusent à écrire des insanités, à
alimenter la controverse, à dénigrer autrui. Vous vous retrouvez alors avec des messages
agressifs, méprisants, voire violents. Le pic de la crise dure environ trois jours. Trois jours
d’enfer.
Puis, des contrats sont annulés, d’autres ne seront jamais accordés. Certaines organisations ne
veulent pas prendre le risque de voir leur nom dans le journal. Des gens, que vous pensiez être
des alliés, vont s’éloigner de vous. Des amis ne vous appellent plus. C’est normal. C’est
désolant, mais ça fait partie de l’être humain. Quiconque connait le fonctionnement du corps
humain sait à quel point le stress crée des ravages majeurs dans l’organisme. Aussi, lorsque le
malheur frappe, le corps encaisse le coup, mais après un certain temps, il s’épuise puis tombe
malade. Comme je le disais plus tôt, le rire est un moyen facile et peu coûteux de faire diminuer
le stress et le mal-être. Il permet aussi de contaminer positivement les collègues. En période de
récession ou d’austérité, il est même crucial.
Vous connaissez l’expression «se dilater la rate»? La rate est un organe plus précieux qu’on
ne le pense45. Cachée sous les côtes, près de l’estomac sur votre gauche, elle contient 30% de
vos plaquettes sanguines nécessaires à la coagulation et elle stocke des réserves de lymphocytes.
Elle a aussi une fonction essentielle à la défense du corps: elle est le réservoir de monocytes. De
quoi s’agit-il? D’une armée de plusieurs millions de soldats du corps prête à vous protéger en cas
d’invasion de microbes pathogènes. Elle sert aussi de cimetière aux globules rouges et, comme la
moelle osseuse, elle peut produire des cellules sanguines. D’ailleurs, les gens à qui la rate a été
retirée seraient plus susceptibles de mourir prématurément. Le rire permet à la rate de faire son
travail correctement. Quand on est malade, l’un des premiers conseils qu’on devrait recevoir,
c’est de rire le plus possible!
Durant les trois premiers jours d’enfer, on a le sentiment que tout ce qu’on a bâti est en train
de s’effondrer, les pensées sont négatives. Personnellement, pour réussir à les expulser de ma
tête, j’ai utilisé ma propre médecine. J’ai écrit tout ce qui me passait pas la tête. J’ai déchiré cette
feuille et je l’ai brûlée avec un peu de sauge et de sel. J’ai pris des marches et j’ai demandé
conseil à des gens qui pouvaient vraiment m’aider. Pas des individus qui allaient s’apitoyer sur
mon sort, pas des amis qui ne sauraient pas quoi me dire, non, je me suis adressée à ceux qui
pouvaient vraiment me conseiller. J’ai consulté le site Internet de Linda Leclerc46 et j’ai laissé
son rire me contaminer positivement.

Même si tout va mal, respirez! Ça aide à rester en vie!

Alain Samson47, conférencier, motivateur et auteur, avec sa grande résilience, m’a suggéré
d’être patiente. Tant que les attaques ne prenaient pas une forme personnelle, il valait mieux
attendre que le bla-bla ait quitté l’espace médiatique et répondre aux demandes d’entrevue. Linda
Leclerc48 a renchéri en me rappelant que la tempête allait passer et que la publicité, qu’elle soit
positive comme négative, ça reste de la publicité. Elle m’a dit de faire de mon mieux et tant pis
pour le reste.
Julie Blais Comeau49, spécialiste de l’étiquette en affaires, m’a mentionné l’importance de
rester centrée sur mes buts et de passer du temps en famille pour me ressourcer. Ian Lafrenière,
commandant au Service de police de la Ville de Montréal, m’a appelée pour me demander
comment j’allais et surtout pour me rappeler que les réseaux sociaux ne représentaient pas la
vraie vie. Il ne servait à rien de lire les comment aires des trolls. «Lâche les réseaux sociaux
quelque temps», m’a-t-il suggéré. Il avait tellement raison. Ils avaient raison tous les quatre.

Prenez le temps de panser vos plaies. Un animal blessé ne s’expose pas. Vous vivez une crise, faites-y face, mais
permettez-vous des moments de calme et de ressourcement. Vous êtes plus utile serein et reposé qu’anxieux et
agressif.

Toujours aux prises avec mes émotions négatives, j’ai fait appel au comédien et animateur
Joël Legendre qui m’a donné plusieurs précieux conseils. Comme il me l’a rappelé avec tant de
justesse: «Quand tout va mal, c’est normal de croire que la planète au grand complet est au
courant, mais c’est totalement faux. Il y aura toujours des détracteurs, des gens qui n’aimeront
pas qui je suis et ce que je fais, mais la lumière est plus forte que tout!». Comme il l’avait si bien
compris, j’étais incapable de me projeter dans l’avenir, de voir l’après-crise. J’avais peur, j’avais
mal et je me sentais seule. Alors, Joël m’a suggéré d’accueillir mes émotions (et Dieu sait que ça
représentait tout un défi à ce moment-là), de penser à mon père décédé et de lui confier ma
douleur et mes soucis afin qu’il les transforme en réconfort.
Je ne suis pas très mystique. Je vous rappelle que j’ai une maîtrise en administration. J’ai
donc un esprit logique, structuré et rationnel. Mais je peux vous dire que ce soir-là, quand je me
suis couchée dans mon lit, j’ai regardé en direction du plafond et j’ai parlé à mon père, de même
qu’à ma grand-mère maternelle. Je leur ai demandé de m’aider à accueillir mes émotions. J’ai
laissé les larmes couler à flots, sachant fort bien que ce qui reste en-dedans rend malade. J’ai
repris des exercices de respiration que m’avait déjà donnés mon entraineur Gabriel Sylla50 et j’ai
demandé à l’archange Raphaël de soigner mes blessures, aux archanges Gabriel et Uriel de me
guider, à l’archange Michael de me protéger et de m’envelopper d’une lumière de protection. J’ai
relativement mieux dormi cette nuit-là. Et au matin, je me suis réveillée en me rappelant un
commentaire d’un ami: «C’est dans le fumier que poussent les plus belles fleurs…» Dans toute
crise, gardez la tête haute et avancez avec élégance. Un ami directeur adjoint d’un service
incendie m’a dit un jour que «même si on se sort la tête de la marde, on a quand même le nez au-
dessus. Ça pue! Il faut continuer de se redresser.» Tout cela pour dire que lorsque vous vous
mettez en action pour changer, il y a des relents de la situation problématique qui vont continuer
de vous empoisonner l’existence. C’est normal! Soyez patient mais déterminé et poursuivez sur
votre lancée. Et rappelez-vous que les gens qui critiquent ou dénigrent peuvent détruire vos
réalisations. Ils peuvent même anéantir vos espoirs, mais vous seul pouvez les empêcher de
détruire la force qui est en vous.

La prière et les mantras permettent à l’esprit de se libérer d’une partie de sa charge émotive. Ils aident souvent à
identifier ce que vous voulez vraiment par les demandes que vous faites à l’univers.

EXERCICE 22
Identifiez les gens qui ont un vécu utile pour vous en ce moment. S’ils ont traversé le même
genre d’enfer et s’en sont bien sortis, ils peuvent vous aider à voir les portes de sortie qui
s’offrent à vous et que vous ne voyez probablement pas parce que vous êtes envahi
émotionnellement.

Paroles constructives
Vous voulez réussir, être bien, attirer à vous de magnifiques personnes? N’ayez en bouche que
des paroles constructives. Évitez de parler en mal des autres. Lorsque vous avez une
conversation avec un proche, un collègue, un ami, un partenaire, parlez de projets, d’idées, mais
pas contre autrui.
Si vous parlez de quelqu’un d’autre et que votre interlocuteur ne peut rien faire pour
améliorer la situation, alors vous entrez dans le jeu du commérage. C’est énergivore, inutile et ça
diminue votre énergie à un niveau bien bas. Vous méritez des discussions plus stimulantes.
Comme le dit si bien Miguel Ruiz51: «Que votre parole soit impeccable». Choisissez bien vos
sujets de conversation, ceux que vous avez ouvertement et ceux que vous n’avez qu’avec vous-
même.
Quand vous vous adressez à vous-même, soyez aussi poli et respectueux que vous le seriez
avec quelqu’un que vous admirez. Soyez attentif aux mots que vous utilisez. Bien souvent, on
débute nos phrases par «Il faut» ou «Je dois». Falloir précède faillir. Au lieu de parler
d’obligation, optez pour un choix. Vous choisissez de prendre soin de vous, vous choisissez de
vous retrousser les manches, vous choisissez de consacrer du temps au développement d’affaires.

Parlez-vous avec douceur et respect. Vous ferez alors de même avec les autres. Tout commence par soi.

Quand vous recevez des commentaires positifs par courriel ou sur les réseaux sociaux,
conservez-les. Personnellement, dans Outlook, j’ai un dossier «compliments». Ainsi, quand je
suis fatiguée ou que je reçois un propos qui me déplait, je retourne dans mon dossier et je relis
quelques messages reçus. Pour chaque commentaire négatif, il en faut sept positifs pour
compenser le mauvais effet dans votre esprit. Sur ma chaîne YouTube, je commence mes vidéos
en remerciant les gens pour leurs beaux commentaires. Tout d’abord parce que les messages qui
me sont adressés me font plaisir et aussi parce que ça encourage les gens à m’en laisser encore
davantage. Je me mets dans un état de gratitude dès que je clique sur le bouton de démarrage de
l’enregistrement.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Bill Marchesin
Suggestion de chanson
Parce qu’on vient de loin, de Corneille
Suggestion de lecture
Je suis belle, et vous?, de Nathalie Lauzon, chez Béliveau éditeur

Histoire inspirante
Un client de mon conjoint avait toujours laissé la gestion de l’une de ses équipes à un de ses
cadres. Il y a quelques années, divers problèmes ont commencé à surgir. Tout d’abord, des
pertes financières récurrentes ont été observées. La concurrence est devenue plus féroce au
point où d’autres organisations offrant le même type de services faisaient circuler des rumeurs
sur son compte afin de le discréditer auprès de la clientèle. Pour ajouter à la situation déjà
difficile, des comportements à caractère sexuel de la part de certains employés envers des
collègues et la clientèle ont été rapportés. Le client se demandait s’il devait maintenir en place
cette division de l’organisation ou mettre la clé dans la porte. Qui plus est, le propriétaire de la
bâtisse lui avait accordé un rabais substantiel de loyer pour l’aider à démarrer, mais exigeait
désormais le plein paiement, soit plus du double du montant initial. N’étant pas un gestionnaire
dans l’âme, le client ne savait pas par quoi commencer, mais après une discussion avec mon
conjoint, il a décidé de gérer lui-même cette équipe. Il a alors pu constater que plusieurs
éléments humains créaient une ambiance malsaine. Il a donc procédé à une vaste
réorganisation. Il n’a gardé en place que les gens qui avaient démontré de l’honnêteté et du
professionnalisme. Les leaders négatifs ont tenté de lui faire perdre sa clientèle en attirant celle-
ci chez des concurrents. Même s’ils ne sont pas au courant des détails de gestion interne, les
clients ressentent le climat, les tensions et la médisance. Déficitaire qu’il était de plusieurs
milliers de dollars à chaque année, après deux ans de restructuration et malgré une
augmentation de loyer substantielle, cette division est devenue non seulement rentable, mais
aussi grandement profitable à l’ensemble de l’organisation parce que le patron a décidé de
jouer pleinement son rôle même s’il n’était pas, de prime abord, dans sa zone de confort.

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Les 7 étapes du pardon

Comment pardonner à ceux qui nous ont déçus, trahis ou blessés? Le pardon sert à se libérer
soi-même. Il est le fruit d’un travail sur soi dont l’issue reste pourtant incertaine: on peut
sincèrement souhaiter pardonner sans forcément y parvenir. La «réussite» dépend moins de
l’outrage subi que de la façon dont nous l’avons vécu. Si l’offense ne cesse pas, aucun
processus de pardon ne peut s’enclencher. Mais comment y mettre un terme? La première
étape consiste à décider de ne plus souffrir. Pardonner à un agresseur n’empêche pas de porter
plainte. Le passé ne s’efface pas. Inutile de chercher à oublier l’offense. L’oubli enfouit la
souffrance, la haine et la rancœur quelque part dans l’inconscient, où leur force destructrice
continue d’opérer avec encore plus de violence. Reconnaître l’agresseur comme coupable
d’une faute, c’est d’abord une nécessité pour soi, pour vivre. Pour pardonner, la victime doit
reconnaître sa propre souffrance et accepter qu’elle sorte. Agressivité, colère, voire haine,
indiquent que la victime n’est pas dans le déni et ne porte pas la faute de l’agresseur sur elle-
même. La plupart des victimes se sentent paradoxalement coupables de ce qui leur est arrivé.
Tenter de savoir quelle part de soi-même a été blessée va permettre de relativiser ce sentiment
et la souffrance qui l’accompagne. Une victime doit parfois savoir haïr pour ne plus souffrir.
La haine et le ressentiment peuvent aider à survivre à une agression, mais à long terme, ils
détruisent. Pour s’en sortir, il est utile d’essayer de se mettre dans la peau du coupable.
Comprendre ses motivations ne vise pas à l’excuser, mais à reconnaître ses faiblesses.

Source: Samuel Socquet-Juglard, Les 7 étapes du pardon, psychologies, www.psychologies.com, mai 2016.
Étape 7
Ressourcement
L’âme sait toujours comment se soigner. Le défi est de faire taire son esprit.
– Caroline Myss

Que l’on soit au démarrage de changements de vie ou qu’ils soient bien établis, le ressourcement
est un élément essentiel au maintien de l’équilibre. Trop souvent, on saute cette étape. Parfois, on
se sent coupable de prendre une journée de congé, et ce, tout particulièrement si on est travailleur
autonome. Or, sans ressourcement, le corps, l’esprit et l’âme s’essoufflent et s’épuisent. Il est
donc indispensable de s’accorder des moments de relaxation, de joie, de bonheur, de rire et de
bien-être afin de refaire le plein, de recharger les batteries.

Votre enveloppe corporelle a une durée de vie limitée. Elle doit être entretenue correctement pour fonctionner
pleinement. Il en est de même pour votre esprit.

Lieux de ressourcement
Allez dans des endroits calmes et empreints d’une énergie positive. Le plus souvent possible et
au moins une fois par mois, accordez-vous un moment dans un lieu ressourçant. La nature a un
effet bénéfique sur l’esprit, effet qui est reconnu médicalement et scientifiquement. Qu’il
s’agisse d’une séance de méditation sur les rives d’un lac, d’une randonnée pédestre en forêt, de
l’admiration des couleurs étonnantes des fleurs d’une serre, l’idée est de vous inonder d’odeurs,
de sensations, de couleurs naturelles. Personnellement, il y a des endroits que je privilégie et qui
me font le plus grand bien. Je pense, entre autres à:
■ La Maison Lavande, Saint-Eustache
■ Les Gerbes d’Angelica, Saint-Eustache
■ Le Parc d’Oka
■ Le Calvaire, Oka
■ Le Marais Bouthillier, Rosemère
■ Le Marais Tylee, Rosemère
■ Le Parc de la rivière Doncaster, Sainte-Adèle
■ Le Parc régional du Bois de Belle-Rivière, Saint-Jérôme
■ Héritage Saint-Bernard, Châteauguay
■ Le sentier écologique de Lac-du-Cerf
■ Le Mont Saint-Hilaire
■ La route 169 en direction d’Alma (j’adore la vue)
■ Les Jardins de Métis
■ La route 138 en direction de Sept-Îles (j’adore la vue)
■ Les ponts couverts de Ferme-Rouge
■ Le Rapide de l’Orignal, à Mont-Laurier
■ Le Biodôme de Montréal
■ Le Jardin botanique de Montréal
■ Le Parc Oméga de Montebello

Permettez-vous, au moins une fois par année, des découvertes afin de créer en vous un effet d’émerveillement.

EXERCICE 23
Identifiez les lieux qui vous inspirent confiance et qui vous font vous sentir bien.

Activités de défoulement
Il y a une grande différence entre une activité de ressourcement et une activité de défoulement.
Or, les deux sont nécessaires à l’équilibre. Pour évacuer le trop-plein, éliminer le cortisol, cette
hormone sécrétée en période de stress, il importe de pratiquer des sports ou des exercices qui
font bouger, qui obligent une certaine concentration et une dépense énergétique. Je pense, entre
autres, aux:
■ sports de combat (karaté, escrime, kung fu, aïkido, judo, boxe, etc.);
■ sports de déplacement (vélo sur route, jogging, course, patinage de vitesse, bateau
dragon, kayak, course de canot, ski alpin, ski de fond, raquette, escalade, équitation, etc.);
■ sports de soulèvement de charge (haltérophilie, lancer du disque, du javelot, etc.,
concours d’hommes forts);
■ sports de chorégraphie (patinage artistique, ski acrobatique, ski nautique, danse, nage
synchronisée, gymnastique, etc.);
■ sports de précision (tir à l’arc, cirque, golf, quilles, etc.);
■ sports d’échange (badminton, tennis, squash, ping pong, etc.);
■ sports d’équipe (hockey, soccer, handball, balle molle, volleyball, basketball, baseball,
etc.).

Si vous ne pratiquez pas déjà un sport, cherchez dans vos souvenirs d’enfance ou d’adolescence quelle activité
vous intriguait. Ce sont souvent les films qui influencent nos intérêts. Les amateurs de mousquetaires aiment
l’escrime alors que les amateurs de karaté kid se sont dirigés vers les arts martiaux.

Bien que fort différents, les sports en général obligent la focalisation de l’esprit. Qui plus est,
ils favorisent la sécrétion d’adrénaline durant l’activité et d’endorphines après l’activité. Ces
dernières entraînent alors un sentiment de bien-être.
Et c’est sans compter le travail extérieur – horticulture, aménagement paysager, rénovation,
pelletage, cordage de bûches, transport de roches, ramassage des feuilles mortes, etc. – qui
permet aussi à l’esprit de se concentrer sur une seule chose à la fois. Ces activités ne sont pas à
négliger.

Activités de ressourcement
Optez pour des activités qui vous permettent de relaxer et de vous concentrer sur vous. Il en
existe une panoplie: yoga, taï chi, Pilates, randonnées pédestre, etc. Choisissez quelque chose qui
vous aide à vous sentir bien. Si vous ne savez plus reconnaitre ces activités, rappelez-vous ce que
vous faisiez enfant ou adolescent pour vous remonter le moral. Personnellement, je partais très
souvent marcher seule dans les bois. Je m’y sentais à l’aise. J’adore aussi être dans l’eau. Je peux
rester des heures dans un lac ou simplement sur un matelas gonflable avec les pieds immergés et
un roman policier à la main. La lecture est d’ailleurs devenue pour moi, durant toutes les
périodes de ma vie, un guide et une source de grand plaisir. Qu’il s’agisse de livres de
développement personnel, de romans policiers, de romans fantastiques, de romans érotiques, de
biographies, lire me remplit de joie. J’essaie donc de le faire le plus souvent possible. Je me suis
même acheté un hamac et une couverture pour pouvoir dévorer quelques pages le soir après une
journée de dur labeur. J’aime sentir le vent dans mes cheveux pendant que je lis et le mouvement
du hamac me rappelle celui d’une chaloupe. Trouvez ce qui vous plait à vous. Et surtout,
n’hésitez pas à essayer de nouvelles activités. Qui sait, peut-être allez-vous découvrir de
merveilleuses passions!

Rire
Au Québec, on a la chance d’avoir une panoplie d’humoristes pour tous les goûts. Ils sont là pour
nous divertir. Il y a quelques temps, après une année particulièrement éprouvante, je me sentais
vidée, épuisée, sur le point de tout lâcher. J’avais acheté, comme cadeau de Noël, des billets de
spectacle pour mon fils. Afin qu’il soit accompagné, j’en avais trois: pour mes deux enfants et
moi. L’événement n’avait lieu que plusieurs mois plus tard, soit en mai. Le spectacle était
présenté un jeudi, au cours d’une semaine de course folle, deux jours avant la pleine lune. J’étais
crevée. Quand je me suis assise sur le siège, je me suis dit: «O.K., là, c’est le temps de relaxer.»
Je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait se passer.

Vous n’avez pas le temps d’aller voir un spectacle d’humour? Qu’à cela ne tienne, plusieurs humoristes ont fait
des DVD disponibles en location. Sortez votre maïs soufflé et offrez-vous une soirée de rire!

Qui allions-nous voir? Rachid Badouri. Le spectacle portait bien son nom: «Badouri
rechargé». Le tout a débuté par une prestation de quelques minutes d’un humoriste que je ne
connaissais pas, Gino Durante. J’ai bien ri, ce qui partait très bien la soirée. Il a su, en très peu de
temps, réchauffer la salle et mettre la table. Par la suite, Rachid Badouri m’a fait rire, rire encore,
rerire, pleurer, rire, sursauter, rire de nouveau. Il nous a parlé de la belle Victoria-Rose qui a
perdu son combat contre le cancer et il a fait préparer une vidéo pour sa mère.
Il nous a présenté un chanteur de talent, Patrick Isaac II, dont la voix, accompagnée au piano
(par lui-même) mettait en valeur les paroles qu’il avait composées. Des paroles d’espoir, de foi,
de confiance. Je le regardais chanter et j’avais les yeux pleins d’eau. J’avais demandé un signe et
j’en ai eu plusieurs pendant les deux heures trente qu’a duré le spectacle. Ça ne pouvait pas
mieux tomber. Les astres ne pouvaient pas être mieux alignés. Très drôle d’ailleurs, car, la veille,
j’avais donné une conférence dans un lieu que je ne connaissais pas, Les astres à table, où l’on
donne des cours de cuisine et d’astrologie, et où des conférences sont offertes.
Le rire a des effets bénéfiques et bien connus sur le corps humain, mais aussi sur le cerveau.
Une journée sans éclat de rire est une journée perdue. Assurez-vous de vous dilater la rate
chaque jour. Votre santé en dépend plus que vous ne le pensez!

Une journée sans éclat de rire est une journée perdue. Riez le plus souvent que vous le pouvez, c’est excellent pour
la santé et c’est gratuit

Culture et art
Bien des gens ne comprennent pas l’utilité de la culture. Pourtant, il est prouvé que les arts
favorisent grandement l’expression des émotions. Par ailleurs, on sait maintenant que la
musique, par exemple, joue un rôle important sur la santé, tant dans les salles d’opération que
dans les cliniques médicales52. Selon le professeur Levitin, «la musique exerce des effets
bénéfiques sur quatre plans: la régulation de l’humeur, le stress, l’immunité et la création de liens
sociaux.»53 Ainsi donc, la musique augmente le taux d’immunoglobuline A (anticorps) et la
quantité de cellules tueuses naturelles de microbes et de bactéries. Qui plus est, «l’écoute et la
pratique de la musique réduisent le taux de cortisol (l’hormone du stress) dans l’organisme.» 54
N’est-ce pas formidable?
Or, d’autres recherches démontrent que les arts55 en général entraînent des sensations de
plaisir, favorisent le développement de la cohésion sociale, de la solidarité, de la mobilisation. Ils
permettent de créer et de renforcer l’identité et l’image collective. Ils ont un impact positif sur la
réussite scolaire, l’ouverture d’esprit, la santé, le développement économique, les compétences et
les connaissances personnelles.
Par les arts, bien des gens apprennent non seulement à exprimer leurs émotions, mais aussi à
passer à travers des dépressions, à se motiver en période difficile, à dépasser leurs limites. Quoi
de mieux qu’une musique entraînante pour faire son jogging? La musique, comme le chant, c’est
de l’art.

Vous avez le moral à plat ou une baisse d’énergie? Écoutez de la musique entraînante! C’est un excellent outil de
motivation!

Le théâtre aussi permet de vivre toute une panoplie d’émotions et d’en ressortir libéré,
transformé, énergisé. J’ai un ami qui peint en toutes circonstances. Il en a besoin, autant que moi
j’ai besoin d’écrire. La culture est vaste et il y en a pour tous les goûts. Personnellement, j’aime
visiter les musées ou les maisons patrimoniales. De la peinture à la sculpture, du classique au
rock, de l’improvisation aux pièces de Shakespeare, de la poésie aux romans policiers, du baladi
au ballet, de la photographie aux vidéos, toutes les formes d’art apportent des instants de bonheur
pur, de découvertes et d’introspection.
Chaque année, mon conjoint et moi prenons le temps d’aller voir au moins une pièce théâtre.
Avec les enfants, je vais voir un spectacle et visiter des expositions. Mon fils joue des
percussions. Ma fille penche vers le jeu scénique et le cinéma. Trouvez ce qui vous plaît et faites-
le souvent.

Alimentation et sommeil
Un dérèglement de votre alimentation ou de votre routine de sommeil peut considérablement
bouleverser votre système et, par conséquent, le fonctionnement de votre cerveau. Il y a plus de
vingt ans, alors que je suivais un programme d’entraîneur, le formateur nous a demandé d’étudier
le cas d’un athlète qui consommait religieusement ses portions de protéines, de vitamines, de
glucides et d’eau à chaque jour. Il dormait 8 heures par jour. Il s’entrainait six jours sur sept.
Pourtant, ses performances ne s’amélioraient pas. J’ai alors trouvé très rapidement le problème
dans l’équation. Il dormait en effet 8 heures, mais il ne suivait pas une routine de sommeil. Il
pouvait donc se coucher à 2 h du matin et se lever à 10 h. Il avait en effet dormi 8 heures, mais il
jouait si souvent avec son horaire que son système en était affecté. Trop souvent, on se croit
invincible et on pense que les modifications de l’horaire de sommeil et d’alimentation ne
dérangent que les autres. C’est faux. Et plus on vieillit, plus notre corps nous le fait comprendre.
Ce qui ne veut pas dire qu’on n’est pas affecté quand on est plus jeune. On l’est, mais notre corps
s’empresse de «guérir». Plus vieux, notre corps nous parle plus clairement, sans détour. Votre
enveloppe corporelle est la seule que vous avez. Si vous n’en prenez pas soin, qui le fera pour
vous? Il n’y a pas de pièces de rechange à la pharmacie du coin. Mon conjoint a mis des années
avant d’admettre qu’en effet, le sucre a des effets néfastes. Mais le jour où il a coupé les boissons
gazeuses, il a constaté des améliorations notables sur les réactions cutanées, les migraines, les
troubles digestifs et de sommeil. Il a ensuite coupé le sucre dans son café, l’alcool durant la
semaine, les desserts. De petites modifications qui lui ont fait perdre six kilos rapidement et qui
ont diminué sa consommation d’analgésiques.

L’alimentation et le sommeil ont un impact direct sur le fonctionnement de votre cerveau. Accordez-leur une
grande importance!

Les études démontrent que le manque de sommeil a un effet certain sur la prise de poids,
entre autres. Mais il en a un également sur le développement de certaines maladies mentales
telles que la dépression et la psychose. En effet, ce type de maladies est lié à un déséquilibre de
la chimie du cerveau. Le rééquilibrage se fait en grande partie durant le sommeil.
Il y a plusieurs années, alors que je me sentais épuisée, un ami coach et entraîneur privé a
pris le temps de me rappeler l’importance de très bien manger quand on est fatigué. En effet,
lorsque nos batteries sont à plat, on a tendance à choisir la facilité et à orienter nos repas vers le
fast food. Mauvaise idée! On ne fournit pas alors au corps et au cerveau ce dont ils ont besoin
pour se reconstruire et se relever. J’ai donc pris l’habitude, quand je me sens crevée, de manger
sainement, de prendre une assiette de fruits avec bagel, fromage brie et coulis de framboises, par
exemple. Je fais le plein de soleil. Et quand vraiment la semaine est pénible, alors j’ajoute un
cocktail de fruits ou un smoothie. Il n’y a rien de mieux pour le système! Mais, surtout, je me
tiens loin de l’alcool, loin des sucreries et loin des plats trop gras.

La gestion de votre énergie passe en grande partie par un bon équilibre de votre sommeil et de votre alimentation.
EXERCICE 24
Identifiez les aliments que vous ingurgitez en situation de fatigue et qui nuisent à votre santé,
puis éliminez-les de votre garde-manger.

Météo
Saviez-vous que l’hiver modifie la composition de votre sang? Avez-vous déjà entendu le fait
qu’il y a plus de dépressions durant la saison froide que durant l’été? Avez-vous déjà remarqué
que certaines personnes sont sensibles aux pleines lunes? Que les enfants sont souvent plus
agités juste avant un orage ou une tempête de neige?

La météo influence notre santé, notre humeur, notre comportement.

Les phénomènes météorologiques ont un impact certain sur notre état et notre comportement.
Si vous avez le moral à plat, parlez-en à votre médecin et prenez des marches à l’extérieur
chaque jour. Vous allez alors augmenter la sécrétion de mélatonine dans votre corps. Je vous
encourage d’ailleurs à lire le livre de Gilles Brien, un des rares experts en biométéorologie au
Québec, intitulé Les baromètres humains.
Il y a quelques années, une étude avait fait grand bruit dans les médias en affirmant que la
pleine lune n’affectait en rien les humains. Or, de nombreuses recherches sont venues affirmer
tout le contraire. Mon conjoint, qui gère une firme d’informatique, vous dirait que les pires
semaines de travail sont celles de pleine lune. Les clients sont alors plus impatients et plus
agressifs. Et pour avoir travaillé dans le réseau de la santé, je peux vous dire que les infirmières
savent très bien quand la lune est pleine: les patients sont agités. Les professeurs vous diraient
qu’il en est de même avec les enfants!
Cela signifie aussi que vous pouvez utiliser certains phénomènes à votre avantage.
Personnellement, j’adore m’installer sur ma galerie quand un orage éclate. J’aime ressentir
l’électricité qui est dans l’air. Je suis alors rapidement énergisée et pleine d’idées pour la
rédaction d’un livre ou d’un article. Les vents forts me font le même effet. J’apprécie beaucoup
les couchers de soleil l’été. Ils sont, pour moi, apaisants. Et vous, qu’est-ce qui vous fait du bien?

Réseaux sociaux et entourage


Les réseaux sociaux, ce n’est pas la vraie vie. Et, entendons-nous, je donne des formations sur
l’utilisation des différentes plates-formes en affaires et je suis très active sur plusieurs d’entre
elles. Mais je sais fort bien que tout cela n’est qu’une illusion, une image qu’on crée et qu’on
entretien afin de se faire connaitre, de retrouver des amis ou d’avoir des nouvelles. Les gens plus
authentiques ont des profils qui ressemblent à ce qu’ils sont dans la vraie vie, mais il y en a
d’autres pour qui c’est différent. Il existe des gens dont la vie personnelle et professionnelle ne
correspond pas à leurs aspirations. Ils se créent alors une vie parallèle, imaginaire sur le Web. Et
puis il y a les trolls, ces horribles individus qui aiment semer la pagaille et vomir leur venin sur
les blogues, pages et profils des autres. Il ne sert à rien de chercher à les raisonner et à leur faire
entendre raison. Ce qu’ils recherchent, c’est justement le plus d’attention possible. Si vous avez
affaire à un troll, de grâce, évitez de lire ses calomnies et ses méchancetés. Bloquez-le.
Si vous traversez une mauvaise passe professionnelle et que vous subissez de l’intimidation
sur les réseaux sociaux, évitez donc de vous y rendre pour quelques jours et, si nécessaire,
demandez à une personne de confiance de les gérer pour vous quelque temps. Vous êtes victime
de harcèlement? Portez plainte à la police rapidement. Le dossier peut mettre du temps à être
traité, mais faites-le quand même. Vous n’êtes peut-être pas la seule personne à endurer ce
comportement inapproprié. Les policiers sont de plus en plus conscientisés à ce genre de
problématique. Plus ils y seront confrontés, plus il sera possible qu’ils développent leur expertise
dans ce domaine. De plus, protégez vos profils. Sur plusieurs plates-formes, il vous est possible
de choisir qui peut voir votre profil, ce qui est visible pour vos relations et ce qui n’est visible
que pour un petit groupe d’amis proches. Si vous ne savez pas comment vous y prendre,
demandez conseil.
Dans un même ordre d’idées, si vous sentez que vous êtes fatigué, vulnérable, épuisé, évitez
de regarder les nouvelles de fin de soirée. Les meurtres, les agressions, les fraudes, les guerres
n’ont rien pour vous remonter le moral et le négatif finit toujours par s’immiscer dans votre
esprit. Votre cerveau est précieux, offrez-lui quelque chose de plus intéressant pour se nourrir.
En conclusion, peu importe le moment de l’année, prenez, jour après jour, grand soin de
vous. C’est le principe du masque à oxygène dans l’avion: vous devez d’abord mettre le vôtre et
ensuite vous pourrez aider vos enfants et d’autres passagers à mettre le leur. Mais si vous ne
mettez pas le vôtre, vous ne pourrez aider personne une fois que vous aurez suffoqué.

Temps de qualité
Durant une période de tourmente, assurez-vous de vivre des expériences et des moments
intéressants, stimulants et relaxants avec des membres de votre famille, votre partenaire de vie,
vos amis, les gens avec qui vous vous sentez bien, en sécurité et en paix. Le temps de qualité est
une source d’énergie et d’apaisement qu’on néglige trop souvent. Quand on demande aux gens
qui sont en fin de vie quels sont leurs regrets les plus importants, ils disent tous la même chose:
ils auraient dû oser réaliser les projets tant souhaités et, surtout, passer beaucoup plus de temps
avec les personnes qu’ils aimaient. Ma grand-mère disait qu’il vaut mieux vivre de remords que
de regrets. Le temps passe vite et on ne sait pas de quoi sera fait demain. Profitez de chaque
instant que vous passez avec vos proches. Les «J’aurais donc dû» ne vous rendront pas heureux.
Osez, aimez, savourez.

Racines
L’auteure Aline Lévesque56 a publié un livre intitulé Pour l’amour de vos enfants… ne dormez
pas avec eux. Donnez-leur des racines et des ailes! Il devrait en être de même pour vous:
consolidez vos racines et permettez-vous de rêver. Pour ce faire, en cours de cheminement, sur
une base régulière, journalière même, ressortez votre cadre de vision. Déterminez où vous en êtes
dans votre quête et ciblez la prochaine étape. Rappelez-vous d’où vous venez, rappelez-vous vos
gaffes et riez-en. L’humour est toujours un bon moyen de dédramatiser les situations
problématiques, les manques de jugement et les erreurs de débutant! Développez vos
compétences et votre unicité. Demandez conseil. Gardez le focus sur votre vision. Passez à
l’action, notez les détails de votre cheminement et avancez, encore et toujours. Le monde est
petit, soyez gentil avec les gens. Ils vous le rendront. Et imaginez votre objectif atteint jusque
dans votre corps et dans vos tripes.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
Chantal Brault
Suggestion de chanson
Je ne t’appartiens pas, de Marie-Luce Béland
Suggestion de lecture
Bouillon de poulet pour l’âme des Québécois, Jack Canfield, Mark
Victor Hansen et Sylvain Dion, chez Béliveau éditeur

Histoire inspirante
Lors de l’une de mes conférences, j’ai rencontré une dame très intéressante. Elle était directrice
générale d’une organisation qui a décidé de fusionner avec une autre offrant le même type de
services. Le nouveau conseil d’administration alors formé a procédé à un concours pour
déterminer qui serait le patron de cette nouvelle entité. La dame rencontrée a remporté haut la
main le poste. Elle a occupé ses fonctions quelques mois. Or, le président du CA avait une nette
préférence pour la direction de l’autre organisation fusionnée avec qui il entretenait des liens
étroits. Il s’est organisé pour se débarrasser de certains administrateurs et il a pu lui retirer son
poste. Quelques mois auparavant, elle avait quitté son mari qui la trompait. En moins d’une
année, toute sa vie a basculé. Fort heureusement, elle était déjà dans un élan de prise en charge
de sa vie. Elle avait modifié son alimentation, demandé l’aide d’un entraîneur et avait perdu 100
kg. Mais l’adultère et la perte d’emploi ont été des coups extrêmement durs à prendre. Par la
suite, elle a erré pendant un an, ne retrouvant plus ses repères. L’amertume la rongeait et elle
était horriblement triste. Elle avait eu beau visualiser, rien ne se passait jusqu’à ce qu’elle se
remette en contact avec des coachs et des conférenciers-motivateurs. Elle a alors réalisé à quel
point elle adorait mettre les gens en valeur et travailler en équipe pour développer des concepts
de formation. Une idée a germé dans sa tête et elle a commencé à la structurer. Elle a rencontré
des partenaires potentiels, des experts, des formateurs et des investisseurs afin de monter un
service de conférences et de formations au sein d’une entreprise. Gageons qu’elle va en mettre
plein la vue!

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Les bienfaits de l’activité physique

Santé Canada conseille une heure quotidienne d’activité physique modérée à élevée chez les
enfants de 5 à 11 ans, au moins trois jours par semaine, ainsi que des activités pour renforcer
les muscles et les os, également au moins trois jours par semaine Pour les adultes de 18 à 65
ans, il est recommandé de pratiquer 150 minutes hebdomadaires d’activité physique modérée
à élevée par séance d’au moins 10 minutes, et des activités de renforcement au moins deux
jours par semaine. Pour les personnes de plus de 65 ans, les mêmes conseils s’appliquent, en
plus d’exercices d’équilibre. Pendant un effort physique, l’hypophyse et l’hypothalamus
sécrètent des endorphines et de la sérotonine, hormones responsables de la sensation de bien-
être. Ces hormones régulent également le sommeil et l’appétit. Selon une étude québécoise, la
détresse psychologique chez les femmes serait associée à un niveau d’activité moindre
(Hudon et al., 2008). Selon une autre étude, les patients suivis pour dépression qui pratiquent
une activité physique régulière se rétabliraient plus rapidement (Herring et al., 2012). Chez
les plus jeunes, être actif développe une plus grande confiance en soi et améliore le rendement
scolaire! Bouger permet la réduction du stress, le maintien ou la perte de poids ainsi que la
sécrétion d’insuline. L’activité physique permet de solidifier os et muscles et de nourrir les
articulations. Le mouvement favoriserait l’absorption d’éléments nutritifs par le cartilage
(Société de l’arthrite, 2009). Chez les enfants en croissance, bouger contribue à assurer le
développement musculo-squelettique. Chez l’adulte, l’exercice prévient des problèmes
squelettiques ou articulaires tels que l’ostéoporose. Chez les aînés, pratiquer des exercices
d’équilibre peut diminuer le risque de chutes.

Source: BenhaBerou-Brun, Dalila, Les bienfaits de l’activité physique, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec,
www.oiiq.org, 2012.
Étape 8
Gratitude
Lorsqu’un événement malheureux survient, nous avons trois possibilités: le laisser définir notre vie, le laisser nous
détruire ou nous en servir pour devenir plus forts.
– Auteur inconnu

C’est probablement le chapitre que j’ai mis le plus de temps à appliquer dans ma vie. Pourquoi?
Parce que je n’en voyais pas l’importance! Et aussi parce que j’avais l’impression de perdre mon
temps, de flâner au lieu de travailler. Je ne voyais pas en quoi célébrer mes victoires, apprécier ce
qui allait bien et m’autoféliciter après un bon coup pouvait avoir un impact sur ma réussite, ma
santé, ma relation, ma vie. Imaginez-vous bien que si je me sentais coupable de prendre du temps
pour me ressourcer, alors je me sentais d’autant plus mal de m’autogratifier! Ce n’était pas dans
ma nature. Ça ne faisait pas partie de mes apprentissages! Et j’étais royalement dans le champ!

Chaque jour, prenez quelques instants pour apprécier votre vie. Elle est précieuse et unique!

Comme bien des gens, j’ai lu le livre Le secret et j’ai aussi regardé le film. J’étais sceptique
au départ, mais, comme toujours, je préfère tester de façon honnête et complète avant de prendre
position. Je me suis donc acheté une améthyste, cette pierre violacée qui est aussi ma pierre de
naissance, et je me suis livrée à l’exercice quotidien de la gratitude. À chaque fois que je la
mettais dans une de mes poches, je remerciais la vie pour ce que j’avais, autour de moi et en moi,
qui allait bien. Le soir, en vidant mes poches, je reprenais mon petit rituel de remerciement.
Savez-vous ce que j’ai appris à ce moment-là? Que j’avais des tonnes et des tonnes de pensées
négatives, car dès que je remerciais la vie pour un beau moment de la journée, mes soucis me
revenaient en tête. L’un n’allait pas sans l’autre. Il m’a donc fallu passer à travers les étapes
suivantes:
■ Acceptation: accepter que des pensées non constructives me traversent l’esprit. Me
fâcher contre moi-même est contreproductif puisque j’amplifie alors l’énergie négative et
je risque de passer plus de temps à y réfléchir.
■ Lâcher prise: laisser aller, ne pas m’accrocher à la pensée, mais simplement prendre
conscience de sa présence et me dire: «Je la laisse partir».
■ Focalisation: recentrer mon esprit sur une pensée plus constructive. L’univers ayant
horreur du vide, je sais que je ne peux pas penser à rien alors je me concentre sur ma
respiration. Je compte le temps d’inspiration, de rétention d’air, d’expiration et d’attente
avant la prochaine inspiration. Je centre mon attention vers la sensation du mouvement
aérien qui s’opère ainsi dans mon corps.
■ Mantra: répéter des phrases constructives. Quand je sens que mon esprit vagabonde, je
répète en boucle des mots, des expressions ou des phrases qui résonnent en moi et me
font du bien. La technique du Ho’oponopono correspond à cette étape.
Fréquence vibratoire
La gratitude a cette faculté bien particulière de changer notre état d’esprit. En effet, elle nous
ramène dans l’instant présent, dans l’ICI et MAINTENANT. Elle permet aussi de calmer le
mental qui a tendance à s’emballer.
Je me souviens d’une émission de Guy Corneau57 dans laquelle des participants étaient
réunis pour discuter de sujets précis. L’une des dames présentes racontait qu’elle était
excessivement jalouse. Quand son conjoint avait quelques minutes de retard à la fin de sa journée
de travail, elle s’imaginait tout de suite qu’il était en train de la tromper. Elle en était folle de
rage. Elle ne pouvait pas croire qu’il pouvait simplement avoir été retenu au bureau par son
patron, être coincé dans la circulation ou être passé par la pharmacie. Non, il fallait que ce soit un
cas d’adultère. Alors qu’elle décrivait toutes les réactions physiologiques et psychologiques qui
survenaient dans son corps, le psychanalyste s’est approché d’elle et est intervenu. Il lui a
demandé qu’est-ce que cette jalousie lui apportait. Et la participante a eu la maturité d’oser
avouer que, durant ses crises de jalousie, elle se sentait vivante… Voilà, le mot était lancé.

Vos émotions négatives ont leur raison d’être. Elles mettent en lumière un mécanisme de défense, une pensée
racine, une croyance limitative ou une erreur commise mais non avouée de votre part. Écoutez-les!

Il y a quelques années, un de mes clients entrepreneurs avait la manie de faire de grosses


colères envers ses employés. Il leur reprochait leur manque d’autonomie et de compétences.
Après avoir été témoin d’un éclat émotionnel, j’ai attendu qu’il se calme, puis je suis allée le voir
et je l’ai fait parler. Je lui ai fait remarquer que des informations cruciales n’avaient jamais été
divulguées à ses employés. Or, ces derniers ne pouvaient pas deviner ce que leur patron avait en
tête. Personne ne le peut. Qui plus est, mon client ne prenait pas le temps de dire concrètement ce
qu’il voulait, mais il reprochait ensuite que les choses n’étaient pas faites à sa façon! En d’autres
termes, il était un piètre gestionnaire et avant de faire de quelconques reproches aux autres,
encore fallait-il qu’il apprenne lui-même à travailler correctement! Évidemment, il m’a fallu
plusieurs rencontres pour le conscientiser. Mais je lui ai suggéré quelques stratégies et méthodes
qu’il a accepté d’appliquer. Il a alors pu constater par lui-même les bienfaits et les avantages
d’une communication plus efficace et plus harmonieuse! L’étape suivante a été de l’inciter à
apprendre à gérer ses émotions par lui-même plutôt que de contaminer son entourage.
Aujourd’hui, il se comporte non pas en dirigeant, mais bien en leader et il accompagne d’autres
entrepreneurs dans leur cheminement.
Les émotions négatives nous permettent souvent de créer une décharge d’adrénaline que nous
n’avons peut-être pas la possibilité de générer autrement. La colère ravive, électrise, fouette,
énergise. Mais elle est rapidement destructrice et, à long terme, elle affecte négativement et
irréversiblement le corps et le cerveau en raison, entre autres, du cortisol (hormone de stress) qui
est sécrétée conjointement.
Et puis, il faut bien le dire, la colère est souvent une émotion qui en camoufle d’autres. Elle
permet de ne pas admettre qu’on a merdé, qu’on s’est trompé, qu’on ne s’est pas affirmé de
façon cohérente et complète. Un conseiller en relations de travail m’a déjà dit qu’on réagit
toujours plus fort quand on sait qu’on est dans le tort. Et je dois dire que ce constat, j’ai pu le
valider bien des fois, tant chez moi que chez les autres! David Lefrançois58 indique, dans une de
ses capsules vidéo, que «la colère est la dignité des nuls» et que «la haine, on la développe quand
on sait que la colère n’est pas juste.» Ce qui revient à ce qu’affirmait mon collègue conseiller en
relations de travail.

Quelles sont les émotions négatives les plus présentes dans votre esprit? Quel genre de discours avez-vous dans
votre tête, loin des oreilles indiscrètes?

Et puis, avouons-le, être capable d’admettre qu’on est dans le champ, ça demande toute une
maîtrise et beaucoup de maturité. Reconnaître qu’on s’est fâché pour de mauvaises raisons, ça
exige de l’humilité. S’excuser implique de se responsabiliser. C’est faire preuve de force de dire
qu’on est émotif et envahi, mais que nos émotions nous appartiennent et que l’autre n’a pas à en
payer le prix. C’est très dur d’oser dire tout cela. Mais c’est aussi très juste.

Chaque jour, remerciez la vie pour le corps que vous avez. Il n’est peut-être pas parfait, mais il est le porteur de
votre âme. Prenez-en soin!

Dans un même ordre d’idées, les pensées négatives surviennent souvent quand quelque chose
cloche:
■ Fatigue accumulée: si votre niveau d’énergie est bas, votre fréquence vibratoire est
affectée et cela entraîne souvent un flot de pensées négatives qui reviennent en boucle. De
plus, avec l’accumulation de fatigue s’ajoute souvent l’insomnie qui n’aide en rien au
ressourcement!
■ Alimentation inadaptée: certains aliments affectent la qualité de votre digestion et ont des
effets secondaires néfastes. C’est le cas du sucre59, entre autres, qui, on le sait
aujourd’hui, affecte la mémoire et la capacité d’apprentissage, et peut entraîner des états
dépressifs ou de stress. Il est un facteur de risque dans les déficiences cognitives et la
sénilité. Évidemment, l’alcool vient affecter la concentration et l’attention. Des aliments
trop gras peuvent surcharger le foie, ce qui peut entraîner une instabilité de l’humeur, des
réveils nocturnes, des maux de tête, etc. Quand le corps est à l’envers, le taux vibratoire
peut difficilement s’élever.
■ Limites non respectées: si vous n’avez pas été capable d’affirmer clairement, calmement
et respectueusement vos besoins, vos désaccords et vos limites, vous risquez de générer
beaucoup de pensées non constructives et de tourner votre incapacité d’affirmation de
vous-même en colère contre les autres.
■ Affirmations gardées pour soi: si vous n’avez pas osé dire ce que vous pensiez réellement
d’une situation, l’accumulation des non-affirmations vous reste en tête et vient miner
votre confiance en vous, en plus de ne pas apporter de changement positif à votre
situation.
■ Rêves oubliés et objectifs mis de côté: si vous ne vous réalisez pas, vous ne vous
épanouissez pas et êtes coincé dans une vie qui ne vous convient pas. Encore une fois,
votre taux vibratoire peut difficilement s’élever.

EXERCICE 25
Quelle place prend la gratitude dans votre vie? Combien de fois par semaine êtes-vous
pleinement et consciemment reconnaissant de quelque chose? Notez ces moments de
gratitude dans votre cahier de notes!

Propagation positive
Il y a bien des façons de demeurer dans un état de gratitude. Par exemple, sur les réseaux sociaux
et les blogues, souvent on y retrouve des commentaires négatifs que des internautes publient.
C’est déprimant. Je vous propose de faire l’inverse. Quand vous n’aimez pas un restaurant, un
commerce ou une personnalité publique, n’en parlez tout simplement pas. Ne lui donnez pas
votre énergie. Ne lui consacrez pas plus de votre temps. Vous connaissez l’expression «parlez-en
en bien parlez-en en mal, mais parlez-en!». Eh bien, n’embarquez pas dans le manège. Les
paroles que vous prononcez contre quelqu’un ou contre une organisation lui donnent de
l’attention chez les autres (et chez vous puisque ça occupe vos discussions), ainsi que de la
visibilité.

Consacrez vos discussions à des propos constructifs, à des projets, à des idées, à des objectifs et des moyens
d’action, à des paroles apaisantes et vivifiantes.

Quand vous prenez de votre énergie pour critiquer autrui, vous attirez à vous une énergie
négative équivalente. Vous mettez en branle l’effet boomerang. Bien souvent, on se permet des
commentaires désobligeants en se basant sur des perceptions et non sur une analyse rigoureuse.
Avant de dire quoi que ce soit, faites le test de la passoire de Socrate:
1. Est-ce que votre commentaire est une information véridique, vérifiée et validée?
2. Est-ce que votre commentaire est une information réellement utile pour la personne à qui
vous vous adressez? Est-ce que ce commentaire va vraiment lui permettre d’agir, de
corriger une situation, de s’améliorer?
3. Est-ce que votre commentaire est agréable? Êtes-vous sur le point de dire quelque chose
de constructif et de gentil?
Si votre commentaire ne répond pas à ces trois critères, alors faites-le taire. Il n’apporte rien
de bon en ce bas monde. Trop de gens cherchent le bouc émissaire, la bête noire, le coupable, le
méchant de l’histoire. Bien souvent, en vociférant contre les autres, ils témoignent de leur propre
souffrance intérieure non réglée.
Je vous propose donc de vous exprimer sur ce que vous appréciez! Pour ma part, chaque
semaine, je partage une suggestion de lecture, une proposition de CD et une idée de sortie ou
d’activité. C’est ma façon de mettre en valeur ce que j’aime et de faire connaitre des gens et des
organisations qui travaillent fort et bien. À chaque fois, je me sens heureuse de le faire parce que
je répands des ondes positives.

Répandez de bonnes nouvelles. Faites connaitre ce que vous appréciez davantage que ce que vous détestez.

Je vous encourage donc à construire quelque chose de bien par vous-même plutôt que de
consacrer une partie de votre temps à chercher les gaffes d’autrui. C’est facile de trouver des
erreurs et du négatif dans les projets des autres. Mais c’est plus noble de développer ses propres
idées, son entreprise, son livre, son couple, ses réseaux. Quand on est dans la critique, on n’est
pas dans la gratitude. Il est vrai que certaines personnes se taillent une place de choix dans la
société en remettant en cause les projets, les idées, les principes de leurs pairs, mais d’autres
sphères de leur vie en paient le prix. Je me souviens d’un homme prospère qui a connu la
célébrité avec sa «grande gueule», comme disait ma mère. Devenu une personnalité publique, il
était à l’aise financièrement et avait un vaste réseau. Il était en santé. La seule ombre au tableau:
l’amour n’était pas en rendez-vous, jamais. Quand il fréquentait une femme, la relation cessait
rapidement, ne durant jamais plus de quelques mois. Très rapidement, sa compagne du moment
réalisait qu’il n’avait de réel intérêt que pour lui-même. Son ego démesuré l’empêchait de créer
une relation profonde avec qui que ce soit. Quand on centre toute son énergie à détruire, c’est à
soi-même que l’on nuit.
Mon conjoint avait un client de ce genre: un homme immensément riche qui n’hésitait pas à
poursuivre ses fournisseurs simplement pour leur faire peur. Il terrorisait ses concurrents,
manipulait ses clients. Il était marié et avait des enfants, mais sa femme ne disait jamais un mot.
Il n’avait pas avec elle de discussions, d’échanges ou de partage. Ses enfants ne le voyaient que
lorsqu’ils y étaient forcés. Autrement, ils le fuyaient comme la peste. Avec l’âge, le peu d’amis
qu’avait le couple se sont éloignés, ne pouvant plus supporter l’arrogance de l’homme. Il était
riche financièrement, mais c’était bien le seul domaine dans lequel il y avait de l’abondance.
Certains diront que c’est injuste que quelqu’un puisse réussir en affaires tout en étant aussi
détestable alors que des gens bons n’ont pas d’argent. Je vous dirai que c’est souvent notre
rapport à l’argent qui détermine l’ampleur de notre portefeuille et non notre bonté. Les deux
éléments ne sont pas forcément liés. Par contre, j’ai vu des gens immensément riches pour qui
toute entente n’était bonne que si les deux interlocuteurs étaient gagnants. Des gens prospères et
respectueux, ça existe tout à fait et plus souvent que certains ne le croient. Si vous en doutez,
alors je vous propose de retravailler votre perception de l’acquisition de la richesse!

Libération de la rancune
Pour en revenir à la notion du sentiment d’injustice, il ne sert à rien d’entretenir de la rancune
envers quelqu’un qui vous apparait comme étant abject. Il existe des êtres qui transgressent les
règles et qui ne respectent pas autrui. Il se peut que leur vie professionnelle connaisse un
incroyable essor et soit empreinte de succès. Mais la vie personnelle, pour sa part, ne risque pas
d’être une réussite: l’amour, la passion, l’amitié sincère, l’épanouissement spirituel et le bien-être
simple ne s’accordent pas avec l’avarice, l’avidité, l’orgueil et l’égocentrisme. Ces gens vous
diront qu’ils adorent leur existence, certes, mais tous ceux que j’ai rencontrés et qui avaient cette
mentalité dévastatrice, une fois arrivés à la ligne d’arrivée, quittent ce monde sans avoir, autour
d’eux, amour, compassion et accompagnement.

La rancune rend malade et enlaidit votre cœur. Libérez-vous de toute émotion négative. Faites-vous plaisir,
accordez votre attention à la beauté de la vie.

Évidemment, c’est facile à dire comme ça, mais quand on en arrache financièrement ou
professionnellement, c’est vraiment révoltant de constater que quelqu’un puisse s’enrichir sur le
dos des autres et avoir un statut social enviable. Mais ce sont l’authenticité, l’intégrité et un
profond respect qui gardent les gens près de vous.
Durant les derniers jours de vie de mon père, mon conjoint a été impressionné de voir ma
mère présente pour lui alors qu’ils étaient divorcés depuis vingt-cinq ans. Mes sœurs et moi-
même étions aussi auprès de lui, de même que ses amis les plus proches, soucieux de veiller à
son confort, de le border, de l’accompagner. Ma mère peignait ses cheveux, lui faisait écouter
des chansons qu’il avait beaucoup aimées et lui parlait doucement. Devant cette scène, mon
conjoint a réalisé qu’il avait mis fin à une ancienne relation parce qu’il ne vivait pas cette
complicité qu’il observait entre mes parents divorcés. Étrange paradoxe, n’est-ce pas? Il a
compris alors que la vie est une question de choix et d’état d’esprit. On attire à soi les gens qui
nous conviennent. Tant qu’il était dans cette relation de jalousie, d’agressivité et de mal-être, il
était lui-même coincé dans cet engrenage d’états négatifs.
La réussite, le bien-être et le sentiment d’abondance attirent la réussite, le bien-être et le
sentiment d’abondance! L’inverse est aussi vrai. Pensez-vous vraiment que les gens qui ont
travaillé fort pour atteindre leurs objectifs ont envie de s’entourer d’individus pessimistes? Bien
sûr que non. Leur temps est précieux et ils ont compris la valeur de la vie de même que
l’importance de bien s’entourer. La bonne humeur est contagieuse. La mauvaise humeur l’est
tout autant. Les gens qui ont réussi et qui sont heureux ne veulent pas être contaminés par le
négatif, et avec raison. Vous voulez l’aide de quelqu’un qui a atteint ses objectifs? Commencez
par changer votre état d’esprit. Le maître survient quand l’élève est prêt, pas avant. Croyez en
vous et remerciez l’univers pour les belles opportunités qu’il vous offre. Les gens qui ont réussi
et qui sont heureux sont prêts à aider ceux qui sont sortis de l’état de victimisation, ceux qui ont
compris leur responsabilité de pensées, d’émotions, d’actions et de sabotage dans leur situation
actuelle, ceux qui, reconnaissant leur imputabilité personnelle, ont fait le choix de changer.

Réussites exemplaires
Je vous suggère un petit exercice. Prenez le temps de mettre par écrit, dans votre cahier de notes,
les 100 réussites dont vous êtes le plus fier. Pourquoi? Parce que, dans les périodes de doute, de
questionnement de découragement, cette liste vous permettra de vous rappeler que vous avez
déjà fait tant de choses que vous ne pensiez même pas réussir! Allez, sortez votre cahier de notes
et faites-le maintenant. Vous savez bien que si vous attendez, vous ne le ferez pas! Et j’ai bien dit
100 réussites, pas 39, pas 54, mais bien 100. Vous avez appris l’espagnol? Vous lisez un livre
par semaine? Vous êtes passé à travers un cours difficile? Vous avez des enfants extraordinaires?
Vous avez réussi votre examen de conduite du premier coup? Vous avez obtenu un diplôme?
Bref, tout ce que vous avez accompli durant l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. Les jours où
vous aurez l’impression d’avoir moins d’énergie, où le courage vous manquera pour accomplir
de nouvelles tâches, retournez voir cette liste et ayez de la gratitude pour tout ce que vous êtes
parvenu à accomplir au fil des ans.

Vous n’êtes pas né de la dernière pluie. Rappelez-vous qui vous êtes. Peu importe ce qui survient, vous allez y
faire face. Souvenez-vous-en toujours. Vous en avez vu d’autres. Rien ne peut réellement vous arrêter.

Avantage équivalent
C’est dans un livre de Napoleon Hill, intitulé La science du succès60, qu’il est question de ce
concept: à chaque fois que la vie prend quelque chose, elle donne un avantage équivalent sous
une autre forme. Avez-vous déjà entendu l’expression: «Quand le destin ferme une porte, il
ouvre toujours une fenêtre»? Cela va dans le même sens. Tout est une question de rythme, de
cycle et de mouvement. Très souvent, après une épreuve difficile, la vie offre des opportunités
qu’on n’aurait même pas soupçonnées de prime abord. Le hic, c’est qu’il est souvent difficile de
faire confiance, d’avoir la foi, comme diraient certains. Et ces opportunités ne sont pas forcément
évidentes à percevoir. Elles n’ont pas toujours la forme attendue ou espérée. Mais si on cherche
le positif dans l’épreuve, on peut, avec du recul, le trouver. L’idée maintenant est non seulement
de trouver le positif, mais de trouver aussi l’avantage équivalent que la vie nous offre.

Si vous n’avez pas obtenu ce que vous convoitiez, c’est que quelque chose de mieux vous attend ailleurs.
Continuez de vous focaliser sur votre objectif et non sur l’apparence qu’il pourrait prendre.

Prenons un exemple. Il y a de très nombreuses années, j’ai accepté un poste à temps partiel
dans un bureau de comté. Les élections avaient lieu moins d’une année plus tard. Je devais gérer,
d’ici là, ce qu’on appelle dans le jargon les cas de comté: les dossiers des citoyens qui, traversant
une épreuve, se tournent vers leur député dans l’espoir que celui-ci puisse intervenir. Dans
certains cas, c’est en effet possible. Dans d’autres, nous avons affaire à des gens qui espèrent
voir leurs dettes s’effacer sans faire d’effort, poursuivre le ministère de l’Éducation parce qu’ils
ont choisi d’abandonner l’école, obtenir un salaire sans occuper d’emploi. C’est sans compter les
appels de gens suicidaires, les menaces de mort, le grabuge causé par des manifestants, les
schizophrènes qui croient que quelqu’un veut les tuer, etc. C’est donc un travail ardu, parfois
gratifiant, souvent épuisant. Mais après neuf mois, je rentrais au bureau à reculons, sachant fort
bien à quoi m’attendre. Mes collègues me trouvaient excellente, mais j’étais crevée. Qui plus est,
j’avais entendu, à travers les murs, des conversations qui m’avaient laissé des impressions
étranges. Lorsque j’en discutais avec ma mère, je n’arrivais pas à mettre des mots sur mon
malaise, mais quelque chose me dérangeait et me déplaisait. Le jour J est arrivé et le député n’a
pas été réélu. J’ai eu l’impression, à l’époque, que le sort s’acharnait contre moi. Mais la vie me
réservait encore des surprises. J’ai obtenu un autre poste, tout à fait dans mon domaine
(développement organisationnel) pour le double du salaire. Quelques mois plus tard, l’ex-député
était arrêté pour agressions sexuelles. Il a d’ailleurs été reconnu coupable depuis. S’il avait été
réélu, j’aurais alors vécu une épouvantable tourmente médiatique. Ce fut une bénédiction de
perdre cet emploi!
Un autre exemple? Après avoir refait la toiture de ma maison, j’en ai eu pour des jours à
ramasser des morceaux de bardeau dans les platebandes. La poubelle en était pleine. En voulant
la tirer au chemin, la poignée m’a glissé des mains sous l’effet du poids et la poubelle a tombé
sur moi, m’entraînant dans sa chute et écrasant l’une de mes jambes. Je suis retrouvée avec un
poids énorme, entre 272 et 362 kilos, de bardeaux sur mon genou droit. J’étais seule et incapable
de soulever la poubelle dont la poignée s’enfonçait dans ma chair. Aucun voisin n’était dehors. Il
me fallait faire vite. La douleur devenait insoutenable. J’ai ouvert le couvercle et je me suis mise
à sortir des morceaux de bardeau le plus rapidement possible du contenant. Au bout de 40
secondes, il y avait un pile énorme étalée sur l’asphalte, une quantité suffisante pour que je
parvienne, cette fois, à soulever la poubelle pour dégager ma jambe. J’ai dû ramper jusqu’à
l’escalier extérieur, grimper les marches et me traîner jusqu’à la salle de bain pour prendre un
anti-inflammatoire. J’ai réussi à me hisser sur le coin du comptoir pour prendre des sacs
réfrigérés dans le congélateur. Puis je suis restée là, sur le plancher de la cuisine, à attendre que
la douleur diminue en répétant dans ma tête, en japonais, les phrases du dojokun, les cinq règles
des adeptes du karaté shotokan. Je me suis retrouvée avec une énorme ecchymose, du milieu de
la cuisse au milieu du mollet. À ce moment-là, croyez-moi, je ne trouvais aucun avantage
équivalent à cette situation. Le lendemain, je devais donner un cours de karaté. Je ne pouvais
mettre aucun poids sur ma jambe droite. Le dojo était situé dans un sous-sol. Ne me demandez
pas comment j’ai fait pour descendre l’escalier. Pour ne pas distraire les étudiants avec mes
grimaces, j’ai décidé de donner un cours dans le noir, à l’ancienne, comme je l’avais déjà appris
vingt ans plus tôt, à Mont-Laurier. Ce fut l’un des cours qui a le plus marqué les membres du
club. Pendant une heure et demie, ils étaient totalement concentrés sur leurs sensations et leurs
capacités de proprioception. Pas de place pour les pensées négatives. Juste une intense
focalisation. Ils ont adoré cette séance. J’en entends encore parler aujourd’hui. Et après cela, plus
personne ne s’est plaint d’être fatigué! Portée par cet élan d’énergie, et comme mes déplacements
étaient limités, je me suis mise à retravailler un roman d’inspiration dont j’avais débuté la
rédaction l’année précédente, et j’ai aussi mis par écrit quelques idées pour un guide pratique sur
l’analyse du langage corporel. Quelques mois plus tard, mon manuscrit «L’ange-gardien du
samouraï», qui raconte l’incroyable cheminement d’un entrepreneur dont la vie est menacée, a
attiré l’attention du comptable de mon éditeur. Il en a fait une lecture qui l’a emballé. Mon livre a
été publié au printemps 2013. En septembre de la même année, mon livre «Je lis en vous, savez-
vous lire en moi?» était en librairie. Il a été mon premier «best-seller»!

Partage et fluidité
Que ce soit en vente, en coaching, en service à la clientèle, comme me le rappelaient plusieurs
amis, la gratuité est payante. Évitez d’être radin, égocentrique ou casanier. Pour développer votre
potentiel, l’apport des autres est fort utile. Je ne connais personne qui a réussi à atteindre ses
objectifs tout seul, sans le soutien de quiconque. Derrière chaque grand homme, il y a une grande
dame et derrière chaque grande dame, il y a un grand homme.
Partagez vos connaissances et votre savoir. La vie vous le rendra au centuple. Faites du
bénévolat pour une organisation culturelle, sportive, communautaire, économique, sociale ou
autre. Vous apprendrez de cette expérience et vous en retirerez encore plus que ce que vous
donnez. Les compétences, l’expertise, les avoirs doivent circuler et être en mouvement. L’eau
qui stagne se contamine. Il en est de même avec votre esprit. Il a besoin d’être stimulé.
Choisissez cependant qui vous aidez. Comme le rappelle souvent mon ami Pierre, «Donne à
manger à un cochon, il viendra chier sur ton perron.» Vous n’êtes pas là pour «sauver» les autres,
vous êtes là pour apporter votre contribution à la société. Ce n’est pas la même chose. Aidez
ceux qui le demandent et pour qui vous pensez avoir quelque chose à offrir.

Compliment
Savez-vous accepter un compliment? Prenez le temps d’y penser. C’est important. Si vous faites
semblant de l’accueillir, votre interlocuteur va le sentir sans comprendre le fond de votre pensée.
En effet, votre corps, lui, dévoile votre réaction! Vos mains, votre posture, votre bouche, vos
chevilles, votre tête sont des communicateurs hors pair! Ils réagissent au quart de tour et parlent
avant même que les mots aient le temps de germer dans votre esprit. Ils peuvent faciliter
considérablement l’échange avec l’autre ou, au contraire, le rendre moins clair lorsque le verbal
et le non-verbal entrent en contradiction. Cela survient lorsque vous tentez de camoufler vos
pensées ou vos états corporels. Il est d’ailleurs très intéressant d’observer les gens lorsqu’ils sont
complimentés. On peut alors remarquer toutes sortes de mouvements, d’expressions, de
démangeaisons et de gestes révélateurs de leur perception et de leur réceptivité face aux propos
émis.
Par définition, un compliment est un commentaire positif qu’on vous adresse et dont la
nature peut varier. Or, nous ne savons pas toujours comment recevoir un tel propos et nous
sommes parfois même très mal à l’aise devant l’ampleur qu’il prend ou à cause du moment
choisi pour être énoncé. Évidemment, notre degré d’aisance est visible pour un œil observateur,
ce qui fait que notre langage corporel indique parfois des éléments qui peuvent être mal perçus
par notre interlocuteur. Le client, le partenaire d’affaires, l’employé, le conjoint, l’enfant ou
l’ami pourrait mal interpréter votre réaction et alors modifier l’image qu’il avait de vous. Et ceci
n’est pas un reproche, c’est un simple constat. Si vous partez avec l’idée que vous allez «faire
attention» désormais et feindre un sourire la prochaine fois que quelqu’un vous complimentera
pour un comportement, un service rendu ou votre apparence, c’est que vous saisissez mal à quel
point votre inconscient est puissant! Au contraire, soyez plus authentique. Acceptez votre
difficulté à recevoir un compliment. Prenez une grande respiration, focalisez votre attention sur
l’instant présent et ayez de la gratitude pour ce moment positif de votre vie.

Quand quelqu’un vous fait un compliment, arrêtez votre mental, ne pensez à rien, ne faites que recevoir avec
gratitude les mots qui vous sont adressés. C’est un cadeau de la vie, recevez-le ainsi.

Vous ne pouvez pas contrôler votre langage corporel, il ne sert donc à rien de tenter de
camoufler votre état. Si vous éprouvez un malaise, il est préférable de verbaliser votre
impression à votre interlocuteur. Là, au moins, une discussion authentique est possible. Si votre
malaise est profond et que l’autre persiste à décrire l’admiration qu’il vous porte, vous pouvez lui
indiquer que vous l’entendez, mais que vous n’êtes pas à l’aise avec son propos et vous lui
demandez de laisser ce sujet pour un autre moment. Une limite clairement verbalisée est plus
facile à respecter et à faire respecter.

Il y a une différence entre un compliment ressenti, une admiration sans bornes et l’idolâtrie. Le premier fait du
bien, accueillez-le. Le second peut flatter, mais il est éphémère. Le troisième est malsain. Tenez-vous-en loin.

Mais peut-être est-il temps aussi d’apprendre à recevoir un compliment! Demandez-vous


quels genres de compliments vous embêtent et ce qu’ils évoquent en vous. Je me souviens d’une
dame qui n’aimait pas se faire dire que ses vêtements lui allaient bien. Elle allait rapidement
enfiler un survêtement en prétextant être plus confortable pour cuisiner. Il lui a fallu plusieurs
mois avant de confier qu’elle avait subi des attouchements sexuels durant son adolescence.
Craignant de revivre ce cauchemar, elle s’enlaidissait le plus possible. Elle a finalement décidé
de consulter une psychologue pour apprendre à arrêter d’avoir peur. Elle est toujours en
cheminement à l’heure actuelle.

EXERCICE 26
Identifiez les compliments que vous avez plus de difficulté à recevoir et le comportement que
vous adoptez quand ils surviennent.
Choix d’être heureux
Comme le suggère le coach et conférencier motivateur Benoit Tanguay, chaque matin en vous
levant, choisissez d’être heureux. Avant même de sortir du lit, prenez cette décision importante
en pleine conscience et en y croyant fermement. Soyez reconnaissant pour la nouvelle journée
qui commence. Après tout, vous êtes en vie! Suivez votre plan de match: exécutez les tâches
prévues le plus rapidement possible. Les récompenses sont pour la deuxième partie de la journée,
pas avant. Restez positif dans votre tête.

Rappelez-vous que vous avez toujours le choix!

EXERCICE 27
Écrivez une phrase inspirante qui vous rappelle votre choix d’être heureux en vous réveillant.
Apposez ce message quelque part où vous le verrez en ouvrant les yeux: sur le plafond au-
dessus du lit, sur votre réveille-matin, sur votre table de chevet, sur le miroir de la salle de
bain, etc. Assurez-vous qu’il soit bien visible!

Foi
La foi n’a rien à voir avec la religion. Il s’agit de la croyance profonde en soi et en la vie. Une
visualisation sans la foi et sans ressenti ne fonctionne tout simplement pas. Mais cette conviction
que vous pouvez réussir, être heureux et être en santé ne se développe pas toute seule comme par
magie et elle doit être entretenue pour s’affermir.

Croire en soi, ce n’est pas de la vantardise ni de l’orgueil, c’est un simple respect envers un être humain: vous!

Alors que j’étais dans un Salon du livre, je me suis retrouvée assise à côté d’une autre auteure
de la même maison d’édition que moi et que je ne connaissais pas encore: Marie-Christine Dean,
astrologue. Elle proposait aux gens qui achetaient son livre une brève consultation. Dans un petit
moment d’accalmie (elle n’en avait pas beaucoup!), elle s’est tournée vers moi et m’a demandé
mon signe astrologique. Je dois dire que je n’y connais pas grand-chose en astrologie. Comme
tout le monde, il m’arrive de jeter un œil sur les prévisions dans les journaux, mais, plus souvent
qu’autrement, je n’y accorde pas beaucoup de crédibilité. Qui plus est, j’ai rencontré bien des
arnaqueurs dans ma vie, y compris dans ce domaine. Mme Dean n’a pas ce profil. Il n’y a pas de
malice en elle. Elle s’intéresse aux gens. Je me suis donc prêtée au jeu mais sans avoir d’attentes.
Une fois la réponse obtenue, elle m’a regardée intensément et m’a dit que je travaillais fort, que
je n’avais pas encore été pleinement reconnue à ma juste valeur et que la dernière année avait été
particulièrement éprouvante. Elle a insisté sur l’importance de demeurer positive et a ajouté que
la «manne s’en venait». Elle m’a fait sourire. Qui ne rêve pas de la réalisation d’une telle
prédiction! Je me souviens de lui avoir répliqué: «J’espère que vous avez raison!». C’est ce qui a
suivi qui m’a surprise. Elle a ajouté: «Je ne veux pas que tu espères, je veux que tu y crois
aveuglément. Tu as un énorme potentiel. Il faut que tu croies en toi. Arrête d’avoir peur. Ça s’en
vient, dès l’été et surtout à partir de septembre».
Elle venait de toucher un point sensible. Cette conversation m’est restée en tête longtemps.
J’avais en effet un problème de foi! Je connaissais très bien mes capacités et mes compétences,
mais il y avait eu tellement de coups durs au fil des ans que je doutais de l’univers! Je craignais
les prochaines épreuves. Consciente de mon insécurité face à l’avenir et de ma méfiance, j’avais
suivi le conseil d’un ami et je m’étais mise à lire plusieurs livres de développement personnel
chaque mois. Cela faisait partie de ma routine. Je suis passée à travers:

Il n’y a que vous qui puissiez calmer votre doute et focaliser votre esprit vers l’espoir.

■ Le succès selon Jack, de Jack Canfield


■ Vous êtes né riche, de Bob Proctor
■ Il n’en tient qu’à vous, de Ray Vincent
■ Maîtriser sa petite voix, de Blair Singer
■ Trop de coach crèvent de faim, d’Alain Samson
■ Cessez d’être gentil, soyez vrai, de Thomas d’Ansembourg
■ Ces trésors en vous, de Benoit Tanguay
■ Les 10 différences entre les millionnaires et la classe moyenne, de Keith Cameron Smith
■ Les cinq grands rêves de vie, de John P. Strelecky
■ Zéro limite, de Joe Vitale
■ 180, de Michael Heppell
■ Arrosez les fleurs, pas les mauvaises herbes, de Fletcher Peacock
■ Ça pourrait être mieux, de Guy Bourgeois
■ Oui ou non, l’art de prendre de bonnes décisions, de Spencer Johnson
■ Ce dont je suis certaine, d’Oprah Winfrey
■ Sur les chemins du hasard, de Marcel Leboeuf
■ Je n’ai pas de temps à perdre… et vous?, de Jean Nadeau
■ Les 7 étapes du lâcher-prise, de Colette Portelance
■ La science du succès, de Napoleon Hill
■ L’erreur de Descartes, d’Antonio Damasio
■ Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz
■ Le guerrier pacifique, de Dan Millman
■ Un merveilleux malheur, de Boris Cyrulnik
■ Le pouvoir de l’intention, de Wayne Dyer
■ Je suis comme je suis, d’Isabelle Nazare-Aga
■ Chéri, parle-moi, de Yvon Dallaire
■ Le pouvoir guérisseur de l’eau, de Masaru Emoto
■ Osez le grand amour, de Susan Jeffers
■ Que sait-on vraiment de la réalité, de William Arntz et al.
■ La preuve du paradis, d’Eben Alexander
■ Ramtha, le livre blanc
■ Conversations avec Dieu, de Neale Donald Walsch
■ Les nouveaux psys, de Catherine Meyer

C’est par la répétition qu’on apprend et qu’on consolide nos apprentissages. Les livres de développement
personnel nous permettent de cheminer et de solidifier les pas qui sont faits.

Et bien d’autres livres encore. Ces lectures m’ont fait un bien immense et m’ont permis de
pousser plus loin mon cheminement. Mais des doutes persistaient dans mon esprit. J’ai donc
appliqué à moi-même ce que je prône: j’ai défini mon objectif et je me suis mise dans l’action.
Souhaitant mieux gérer ma peur et développer mes capacités de visualisation, j’ai contacté
Benoit Tanguay, le coach motivateur, et je lui ai demandé une rencontre. Il a été très surpris de
ma requête. Me voyant très active sur les réseaux sociaux, il savait que je travaillais fort au
développement de mon entreprise et que j’obtenais de bons résultats. Il a cependant accédé à ma
demande. Quand je lui ai révélé l’accumulation des embûches survenues dans une courte
période, il a tout de suite compris où je voulais en venir. Mon côté rationnel identifiait le
potentiel, les solutions, les moyens d’action. Mais la peur de subir d’autres douloureux revers
avait fini par s’installer, si bien que je n’arrivais plus à «ressentir» mes objectifs. Dès que j’avais
une idée, j’anticipais les risques, les attaques, les démonstrations d’envie et de jalousie, les coups
bas et le critiques. Je pouvais expliquer la logique de mon état sans parvenir à passer par-dessus.
J’avais accueilli mon émotion. J’avais accepté le stress. J’avais fait des exercices de lâcher-prise.
J’avais reçu un excellent coaching de ventes, mais je portais en moi une croyance familiale
voulant que la vie comporte des menaces dont il faut se protéger.
Benoit m’a parlé de son coin du succès: dans une pièce de la maison, il a réuni plusieurs
artéfacts qui lui rappellent les objectifs atteints jusqu’à présent. Quand il doute de lui, sa
conjointe pointe dans cette direction pour qu’il se remémore les victoires antérieures. J’ai
plusieurs «preuves de réussite» chez moi: ma ceinture noire, des médailles et trophées de
compétition, mes livres, des photos de mes enfants et de mon conjoint, de ma maison, de mon
jardin, etc. J’ai donc réuni plusieurs éléments dans une pièce. Quand j’en ressens le besoin, je
m’assois sur une chaise qui appartenait à ma grand-mère et je médite, entourée de ces artéfacts et
d’images d’archanges. Je savoure le calme, le silence, le bien-être. Je retrouve ainsi un équilibre
et une certaine sérénité.

Vos succès vous appartiennent, personne ne peut vous les enlever.

Benoit avait beaucoup insisté aussi sur l’importance de prendre le temps de célébrer les bons
coups. Les auteurs et conférenciers Alain Samson61, Julie Blais Comeau62 et Linda Leclerc63
m’avaient tous fait la même remarque. Or, pour vraiment ressentir de la gratitude et de la
confiance face à la vie, je me suis rendu compte qu’il n’y a rien de tel qu’une lecture dans mon
hamac, au soleil, avec le son de la fontaine de bouddha, les fleurs, les arbres et le chant des
oiseaux. Installée confortablement, entourée de la nature, je retrouve alors le sentiment de
capacité qui m’a amenée jusqu’à cette étape de ma vie. J’ai donc intégré dans mon horaire des
moments de bien-être et de détente.
La foi en mes capacités et en la vie vient aussi, bien évidemment, avec les résultats. Mon
coach de vente m’a souvent répété de prendre du temps chaque semaine pour faire de la
prospection de clients. Cela exige plusieurs heures, mais les effets se pointent toujours. Comme
vous le savez, je n’ai pas particulièrement de plaisir à faire des appels, mais, quand je saute une
semaine, mon niveau de stress augmente et ma foi est plus chancelante.
Qu’est-il advenu des prédictions de Mme Dean? Habituellement, l’été est très calme dans le
milieu de la consultation, mais cette année-là, j’ai obtenu plusieurs mandats intéressants en
développement organisationnel et en langage corporel. J’ai complété la révision d’un manuscrit
et j’ai travaillé à d’autres livres au potentiel élevé. J’ai développé des partenariats longuement
souhaités. Mon conjoint, qui est souvent mon meilleur vendeur, m’a obtenu d’excellents contrats
de formation sur les réseaux sociaux pour des clients qui faisaient affaire avec lui. Je me suis
stabilisée sur plusieurs plans.

Utilisation des souvenirs


Un autre outil fort intéressant pour renforcer la foi en soi est l’utilisation des souvenirs
percutants. Par exemple, quand j’étais enfant, j’allais souvent me promener seule dans les bois.
C’était ainsi à l’époque. Personnellement, de nos jours, je ne laisserais pas mes enfants seuls
dans une forêt, mais il y a trente-cinq ans, les mentalités étaient bien différentes. Comme je
vivais à la campagne entourée de champs, nous rencontrions souvent des ratons laveurs, des
moufettes, des marmottes, des lièvres, des renards. Bien sûr, dans les bois, il y avait aussi des
ours noirs.
Et le soir, quand ma fenêtre était ouverte, il m’arrivait d’entendre des loups hurler. Je ne sais
pas si vous avez déjà entendu leurs hurlements, mais ça vous glace le sang. Ce qui ne
m’empêchait pas, le lendemain, de retourner dans les bois. Pourquoi? Tout d’abord parce qu’il
est extrêmement rare que les loups s’approchent des humains. C’est plutôt le contraire, ils les
craignent. Les attaques de loups sont donc exceptionnelles. Qui plus est, j’étais souvent
accompagnée d’un chien. Que ce fût Rocky, un berger allemand croisé avec un berger écossais
ou encore Caramel, un saint-bernard croisé avec un colley. C’étaient des chiens immenses,
loyaux et protecteurs. Jamais ils n’ont laissé un quelconque animal s’approcher de moi. Je suis
très allergique aux poils animaliers, mais, malgré les éternuements, la toux et l’asthme, je passais
beaucoup de temps avec les chiens. Inévitablement, comme il n’y avait pas de chemin tracé, il
m’est arrivé de me perdre en forêt. Quand un des chiens était avec moi, il savait toujours
comment me ramener, mais il m’est arrivé aussi de m’égarer alors que j’étais seule, perdue très
loin de chez moi.
Fort heureusement, en région, les policiers de la Sûreté du Québec font des rencontres de
prévention pour expliquer aux enfants ce qu’il faut faire en pareil cas. Ainsi, avant même
d’entrer dans la forêt, j’enregistrais dans ma tête la position du soleil et l’heure. Quand je me
perdais, je regardais le ciel et j’évaluais la nouvelle position du soleil afin de situer
l’emplacement de ma maison, comme l’avait expliqué le policier. J’arrivais, de cette façon, à
comprendre dans quelle direction je devais me diriger. J’avais en effet très bien compris que le
matin, le soleil se situe à l’est (dans la fenêtre de ma chambre), le midi au sud (au-dessus du
champ) et le soir à l’ouest (vers le gros rocher). Il me suffisait de me remémorer où devait être le
soleil en fonction de l’heure et je retrouvais mon chemin. Aujourd’hui encore, avant d’entrer
dans les bois, je regarde le positionnement de l’astre céleste, je calcule où il sera à ma sortie et je
pense à l’agent de prévention. De ces expériences répétées, j’ai retenu que, peu importe la
situation, il y a toujours un chemin, même s’il n’est pas clairement identifié. Il suffit de le trouver
ou de le créer. Si on garde un objectif en tête et qu’on se focalise sur celui-ci, on peut l’atteindre.

EXERCICE 28
Identifiez des souvenirs qui vous rappellent des accomplissements, des défis relevés avec
succès, des bons coups, des moments où vous êtes sorti de votre zone de confort et où cela a
porté fruit.

Enveloppe de protection
Tout au long d’une vie, nous sommes appelés à saisir des opportunités et à assumer des fonctions
et des rôles importants dans la société. Certains de ceux-ci sont plus positifs et marquants que
d’autres. Ils permettent d’ancrer en nous des sensations de puissance, de fierté de soi et
d’accomplissement fort utiles. Ils sont réutilisables en certaines circonstances. À l’adolescence,
comme plusieurs de ma génération, j’avais vu les films Karaté Kid. Dès qu’un club de karaté
s’est ouvert, je me suis inscrite. Je n’aimais pas les combats, mais j’adorais les katas
(chorégraphies simulant un combat contre des adversaires imaginaires et entrainant ainsi le corps
à la pratique de différents mouvements d’attaque, de défense et de parade). Bien des gens
abandonnent en cours de route pour toutes sortes de raisons et peu sont prêts à pratiquer des
milliers de fois le même mouvement jusqu’à ce qu’il devienne un réflexe instinctif. Je suis
devenue la première ceinture noire du club… une fille! À l’époque, c’était rare, très rare même.
Je suis aujourd’hui 3e dan.

Identifiez l’enveloppe mentale qui vous procure le plus puissant sentiment de protection et utilisez-la, entretenez-
la enfin d’être en mesure d’y recourir rapidement en cas de besoin.

Quand les coups durs professionnels se sont accumulés et que la peur est devenue plus
présente dans mon esprit, mon conjoint m’a rappelé quelle attitude j’adopte quand je combats: je
ne suis pas là pour dominer l’autre, mais bien pour maîtriser la situation ainsi que moi-même. Je
ne ressens pas la peur, seulement une intense concentration. Mon instructeur de karaté m’a
souvent répété: «Détends-toi, Annabelle, et amuse-toi pendant le combat. C’est un jeu.». Encore
aujourd’hui, dès que je suis dans un dojo, mon corps reproduit cet état. Après la discussion avec
Benoit Tanguay et celle avec mon conjoint, je me suis mise à imaginer qu’avant chaque séance
de prospection, je revêts mon «karatégi»64. Mon esprit se calme et se focalise tout en étant
serein. C’est mon enveloppe de protection. Quand je me retrouve devant un groupe difficile, je
marche en karatéka, je bouge en karatéka, je réfléchis en karatéka. Quand le stress me gagne,
dans mon esprit, j’enfile mon karatégi et je fais les mêmes mouvements que si j’attachais ma
ceinture. Le rituel a toujours un effet apaisant. Quel est le vôtre?
Je me souviens d’une séance de méditation durant un cours de yoga, il y a de cela plus de
vingt ans. À la fin de l’exercice, une des participantes était paniquée. Alors que l’objectif de
l’activité était de nous imaginer dans un lieu de paix créé par notre esprit, elle a affirmé avoir
aperçu des ombres noires l’entourant. Tremblante, elle pleurait à chaudes larmes, incapable de se
calmer. J’avais été surprise parce que la jeune fille n’avait jamais parlé de ce genre d’expérience.
La professeure lui avait alors dit de s’imaginer en train de s’envelopper d’une lumière blanche de
protection en spécifiant que les ombres ne pouvaient alors pas l’atteindre. Elle lui avait suggéré
de concentrer son esprit sur l’amour et les bons souvenirs. Bien que ce conseil ait été entendu il y
a bien longtemps, par la suite, quand je dormais dans un lieu que je ne connaissais pas et dont je
ne reconnaissais pas les bruits, j’avais le réflexe de suivre ces mêmes directives. L’idée est donc
de vous envelopper de protection, d’énergies positives et de souvenirs agréables pour alimenter
la gratitude et laisser le moins de place possible au doute, à la peur et à l’anxiété.

EXERCICE 29
Identifiez l’enveloppe de protection qui vous interpelle davantage et entrainez-vous à
l’utiliser régulièrement. Ce n’est pas quand tout va mal qu’il faut commencer à utiliser un
outil. Il est préférable de vous y entrainer régulièrement afin de développer de l’aisance et de
la fluidité. Un rituel est plus efficace lorsqu’il est répété et significatif.

Bonne action
Une fois par jour, accomplissez une bonne action ou rendez service à quelqu’un sans rien
attendre en retour. Pourquoi? Parce que cela vous met dans un état de bien-être intérieur.
Inscrivez dans votre cahier de notes ces petits gestes posés quotidiennement. Très souvent, je
tiens la porte d’un commerce pour un homme âgé, pour une femme enceinte, pour un enfant. Les
remerciements ne sont pas toujours au rendez-vous, mais bien souvent, j’ai droit à un large
sourire et je suis heureuse à l’idée d’avoir rendu service à quelqu’un qui avait peut-être une
mauvaise journée. Quand je vais chercher mon fils à l’école, je ramasse les déchets qui n’ont pas
été déposés dans la poubelle. Est-ce que quelqu’un le sait? Non, mais moi, je sais que je viens de
faire une bonne action. Je me sens bien quand je remplis la mangeoire de graines pour les
oiseaux alors qu’il fait horriblement froid. Ce geste ne nourrit pas tous les oiseaux, mais pour
ceux qui viendront manger, ça fait toute une différence! C’est le principe de l’histoire de l’étoile
de mer65. Celles qui se sont échouées sur la plage ne peuvent pas toutes être sauvées, mais pour
celles qui sont rejetées à l’eau, leur durée de vie est rallongée! À chaque bonne action, je
remercie l’univers de m’avoir donné l’opportunité d’améliorer un peu ce monde et de me
rappeler la bonté qui est en moi.

Une bonne action vous fait vous sentir plus grand, plus juste, plus humain et plus vrai.

Il y a plusieurs années, alors que mon conjoint et moi étions invités à un souper, une dame
me racontait qu’elle était outrée par le fait que, lorsqu’elle préparait le souper, son mari ne
comprenne pas que ça signifiait qu’il devait faire la vaisselle. Je lui avais alors demandé si elle
avait pris la peine d’exprimer son besoin à son conjoint. «Bien non! Il m’aime, il devrait le
savoir! J’ai fait une bonne action, il doit me la rendre!» Ouf! Elle a été très surprise de constater
que je n’étais pas d’accord avec elle. «On ne fait les choses que pour ça». Vous vous rappelez?
Était-ce vraiment pour son mari qu’elle préparait le souper? Non, c’était pour être fière d’elle et
avoir le plaisir de le voir sourire. Mais elle le considérait redevable. Nous avons jasé pendant une
bonne demi-heure de la notion de communication non-violente, de l’affirmation de soi et de
l’expression des besoins. Son mari est demeuré en retrait avec mon conjoint, en lui demandant
s’il pouvait «m’emprunter» la prochaine fois qu’il aurait un malentendu avec sa conjointe!
Une bonne action est un geste posé sans attentes. Si vous voulez que la pareille vous soit
rendue, c’est alors un échange de services, ce n’est pas la même chose. Il est alors préférable de
vous entendre avec votre interlocuteur avant de commencer et accepter qu’il puisse refuser cet
accord!

Une bonne action vous fait vous sentir bien. Voilà votre récompense.

Gestion de la célébrité
Un de mes oncles m’a dit que, lorsqu’on devient une personnalité publique ou qu’on acquiert une
importante fortune, il est important de se souvenir d’où l’on vient et de ne pas «s’enfler la tête».
En effet, certains vous diront que l’argent corrompt tous ceux qu’il touche. Je pense surtout
qu’avec un certain pouvoir, de vieux mécanismes de défense ressurgissent. Les pensées
inconscientes ou inconnues des autres, mais bien présentes dans la personnalité de l’individu,
deviennent plus visibles. Faites le parallèle avec l’alcool. Il y a des gens qui ont l’alcool joyeux
et d’autres qui ont l’alcool triste. Il y a des gens qui restent authentiques lorsqu’ils sont en
situation d’autorité et il y en a d’autres qui profitent de leur statut. Entourez-vous le plus possible
de gens honnêtes, loyaux et déterminés. Ils sauront vous le dire si vous déraillez et que votre
attitude laisse à désirer. Une ancienne collègue m’a fait un jour le plus beau compliment qui soit.
Elle m’a dit que, même à la télévision, je demeurais moi-même. La cohérence entre la
personnalité publique et la personnalité intime est importante, car elle permet de rester sain
d’esprit et de diminuer le risque de se perdre dans un personnage trop éloigné de soi.
Mon père était quelqu’un de connu dans la ville où j’ai passé mon enfance et mon
adolescence. Alors que la troupe de théâtre soulignait sa longue carrière dans ce domaine, un
énorme banquet a été organisé. Avant d’entrer dans la salle, ma mère m’a dit que le «cirque»
allait débuter. Elle avait tellement raison! Alors que je m’avançais vers la table qui nous était
assignée, j’entendais des gens murmurer: «Regarde, ce sont les filles de M. Boyer». C’était
surréaliste. J’ai eu à peine le temps de m’assoir qu’une dame s’est installée à côté de moi, tout
excitée à l’idée de me «revoir». Je n’avais aucune idée de qui il s’agissait! Mais j’ai vite compris
qu’elle espérait un rôle dans la prochaine pièce de théâtre que mon père allait mettre sur pied! Ce
soir-là, ma mère m’a rappelé quelques phrases de politesse pour mettre fin à une conversation et
m’a donné plusieurs trucs pour être un peu plus à l’aise dans ce genre de situations quelque peu
bizarres!
On ne sait jamais qui reviendra sur notre route. Il faut donc apprendre à s’affirmer de façon
correcte tout en demeurant authentique.

Remerciement
Prenez le temps de remercier les gens pour le temps qu’ils vous accordent, pour les services
rendus, pour les conseils reçus, pour les agréables conversations, pour les câlins et la présence.
Ce sont des moments précieux qu’on tient trop souvent pour acquis. Et les mercis ont tendance à
nous rendre encore plus heureux! Ils nous mettent dans un état de bien-être et de contemplation.
Chaque année, je prends le temps d’envoyer une cinquantaine de cartes de Noël et j’écris un
message à la main. Je remercie les gens de ce qu’ils m’ont apporté, d’être dans ma vie, d’être tels
qu’ils sont. La préparation des cartes me demande du temps, mais c’est un classique qui revient à
tous les automnes.

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
David Laroche
Suggestion de chanson
Rien n’est parfait, de Tal
Suggestion de lecture
La gratitude, de Danielle L’Heureux, chez Béliveau éditeur

Histoire inspirante
Le conjoint d’une amie était un employé très habile de ses mains, il pouvait tout réparer, tout
construire. Il avait le sens de l’esthétisme, de la solidité et de l’efficacité. Il était ce qu’on
appelle un meneur d’hommes. Excellent pédagogue, il savait transmettre son savoir aux recrues.
Mais sa véritable passion, c’était la guérison du corps humain. Son sens du toucher avait
toujours été très développé, mais il n’avait aucune formation concrète. Il avait certes lu sur le
sujet, mais, la vie étant ce qu’elle est, il avait cherché un emploi avec de bonnes conditions pour
subvenir aux besoins de sa famille. Cependant, quand il faisait un massage, il trouvait
rapidement les muscles endoloris, les tendons abîmés, les vieilles blessures survenues des années
plus tôt et mal soignées. Il parvenait à soulager la douleur en peu de temps et de façon durable.
Certains l’appelaient le «ramancheur». Évidemment, il ne pouvait pas ouvrir un bureau et
mettre ce titre sur sa porte. Sans diplôme reconnu, il lui était interdit de pratiquer. Il a donc
continué à travailler dans un contexte où la génération Y avait des valeurs bien différentes des
siennes et où l’austérité de même que les réorganisations n’amenaient que plus de travail et
moins d’humanité. Plus le temps passait et plus il s’enlisait dans un contexte de travail qui ne lui
convenait plus. Puis un jour, l’appel d’un nouveau choix de vie s’est fait entendre suffisamment
fort pour qu’il ose. Éligible à la retraite, il a pris la décision de partir. Il a suivi une formation et
est devenu massothérapeute. Il a adoré ce nouvel envol, si bien qu’il a poursuivi son
cheminement et est devenu aussi orthothérapeute. Il a désormais son propre bureau, sa clientèle
et le droit d’aider ceux qui en ont le plus besoin!

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Les bienfaits du massage confirmés

Une thérapie par le massage atténue les douleurs musculaires par les mêmes mécanismes
biologiques que les traitements traditionnels, selon des chercheurs ontariens de l’Université
McMaster. Le recours au massage est déjà courant pour soulager la douleur causée par divers
problèmes de santé. Toutefois, très peu d’études ont tenté de cerner les bases moléculaires de
cet effet.
Le chercheur Justin Crane et ses collègues ont pratiqué une thérapie par le massage sur un
groupe d’hommes en bonne santé qui avaient fait un exercice physique intense. Les résultats
ont montré qu’à peine 10 minutes de ce traitement sont nécessaires pour activer des capteurs
biochimiques qui envoient des signaux aux cellules musculaires, réduisant ainsi
l’inflammation.
De plus, ces signaux améliorent la capacité des cellules musculaires à créer de nouvelles
mitochondries, un des éléments constituants des cellules qui jouent un rôle central dans la
production d’énergie. Le massage accélérerait donc la récupération des muscles abîmés et la
guérison chez des personnes ayant des troubles musculo-squelettiques. Les chercheurs ont
aussi établi que le massage ne contribue pas à évacuer l’acide lactique des muscles fatigués,
contrairement aux prétentions de certains.

Source: Radio-Canada, http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science, février 2012.


Conclusion
L’ambition est le chemin du succès. La persévérance est le véhicule dans lequel vous y arriverez.
– Bill Bradley

Rappelez-vous qui vous êtes. Peu importe ce qui arrive en ce moment, peu importe ce qui
arrivera dans les prochaines semaines, vous allez y faire face. Gardez cela en tête, c’est
important! Souvenez-vous que vous êtes un être à part entière. Vous êtes sur terre pour
expérimenter la vie, avec ses aléas et ses grands moments de bonheur. Vous êtes ici-bas pour
grandir à travers votre cheminement. Votre mission est celle que vous déterminerez. Elle n’est
pas prédéfinie. C’est à vous de la choisir. Vous avez cette grande liberté, mais aussi cette énorme
responsabilité. Cette vie-ci n’est disponible qu’une seule et unique fois, vivez-la pleinement!
Gardez en tête que tout finit par passer, les bons comme les mauvais passages. Savourez
donc chaque instant de bonheur avec délice et restez digne, noble et respectueux dans l’adversité.
Identifiez votre objectif, focalisez votre attention sur celui-lui sans qu’il devienne obsessif.
Acceptez les épreuves comme des opportunités d’apprentissage. Lâchez prise sur les
émotions et les problèmes des autres. Ils ne vous appartiennent pas. Par contre, apprenez à mieux
vivre et à gérer vos propres émotions, vos pensées et vos états corporels. Soyez responsable et
imputable de vous-même sans culpabiliser les autres ni vous-même d’ailleurs.
Pardonnez les bêtises, la jalousie, l’orgueil et la colère d’autrui tout en choisissant de vous
affirmer avec respect et harmonie. Une affirmation par jour, comme dirait mon conjoint, et
graduellement vous vous construirez un nouveau milieu de vie intérieur et extérieur.
Croyez en vous, développez votre potentiel, continuez d’apprendre encore et toujours. Allez
chercher des outils, osez demander de l’aide et créez, petit à petit, votre crédibilité. Rappelez-
vous que ça prend des «non» pour se rapprocher d’un «oui». Même si quelqu’un ne croit pas en
vous ou en votre projet, cela ne veut pas dire que vous êtes sur la mauvaise voie. Cela veut
simplement dire que ce n’est pas par ce chemin-là, à ce moment précis que vous allez atteindre
votre objectif. Comme disait Michael Jordan, le grand joueur de basketball: «Si vous rentrez
dans un mur, n’abandonnez pas. Trouvez un moyen de l’escalader, de le traverser, ou travaillez
autour.»
Prenez le temps de réfléchir à votre rapport à l’argent, à l’amour, au succès et à l’abondance
afin que votre inconscient ainsi que votre conscient s’orientent et se conjuguent dans la même
direction. Certains pensent qu’il suffit de visualiser et de ressentir nos objectifs pour qu’ils
s’accomplissent d’eux-mêmes. Il faut plus que cela. Vos pensées racines sont inconscientes et
extrêmement puissantes. Carl Gustav Jung disait: «Ce à quoi vous résistez persiste». Apprivoisez
votre ombre, elle vous en apprendra davantage sur vous et sur votre potentiel créateur.
Agissez et pensez de façon cohérente. Comme le dit si bien le coach et psychologue David
Lefrançois66, pour atteindre un objectif, il faut aligner «ce que l’on pense, ce que l’on dit, ce que
l’on fait, ce que l’on ressent, ce à quoi on contribue et comment on réagit». Devenez chaque jour
une meilleure personne en mettant en pratique les accords toltèques67:
Que votre parole soit impeccable: Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez.
N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.
N’en faites jamais une affaire personnelle: Ce que les autres disent et font n’est qu’une
projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus
victime de souffrances inutiles.
Ne faites aucune supposition: Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais
désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
Faites toujours de votre mieux: Votre «mieux» change d’instant en instant. Quelles que soient
les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger.
Rappelez-vous que chacune des huit étapes de votre cheminement est importante et aucune
ne doit être négligée:
■ Bilan: il vous permet de faire le point et de mettre en lumière vos ressources, vos forces
et vos talents. Vous avez plus de moyens que vous ne le pensez pour atteindre vos
objectifs.
■ Reprogrammation: elle vous permet de travailler sur vos pensées racines et vos croyances
limitatives, de changer vos schèmes de pensée. Les limites les plus importantes sont
généralement dans votre esprit.
■ Vision: elle vous permet de visualiser ce que vous voulez vraiment afin que le rêve
devienne plus concret. Des actions sans vision claire ne font que passer le temps.
Déterminez ce que vous voulez vraiment.
■ Développement: il vous permet de développer vos compétences, votre unicité, votre
crédibilité et de faire taire quelque peu votre syndrome de l’imposteur. Devenez chaque
jour une meilleure personne.
■ Planification: elle vous permet d’organiser les stratégies et les moyens d’action que vous
allez mettre en place pour ne pas courir trente-six lièvres en même temps et pour
optimiser votre efficacité. Planifier, c’est faire un plan de match avec la réussite,
l’abondance, le bien-être, la sérénité et l’accomplissement. Et pour être efficace, cette
planification doit être flexible, réaliste et intelligente!
■ Action: elle vous permet de faire un suivi des moyens mis en place et d’établir une
routine du succès. Investissez chaque jour du temps à l’atteinte de vos objectifs.
■ Ressourcement: il vous permet de maintenir un équilibre physique, psychologique et
émotionnel afin de garder le focus sans vous épuiser. Vous êtes la personne le plus
importante pour vous.
■ Gratitude: elle vous permet d’apprécier ce que vous avez déjà et de vivre pleinement ICI
et MAINTENANT. Savourez la vie, elle vous le rendra. C’est en ce moment que ça se
passe!
Vous avez un énorme potentiel. Ne croyez personne qui vous dirait le contraire. Mais ne
restez pas oisif! Pour atteindre un objectif, quel qu’il soit, il importe d’avancer, un pas à la fois,
dans la direction choisie. Si Oprah Winfrey avait écouté son premier patron, elle n’aurait jamais
travaillé dans les médias. Si Michael Jordan avait écouté son premier coach, il aurait abandonné
le basketball. Si les Beatles n’avaient pas présenté leur démo à un autre producteur, ils n’auraient
jamais été connus. Si J.K. Rowling avait baissé les bras après les refus d’une dizaine de maisons
d’édition et si elle n’avait pas contacté un autre agent, le monde ne connaitrait pas Harry Potter!
Un «non» n’est pas une fin en soi. Un échec n’est pas l’anéantissement de votre rêve. Un genou
au sol n’est pas l’arrêt de votre marche. Relevez-vous! Personne ne peut vivre votre vie.
Personne ne peut être vous. Vous seul le pouvez. Le moment est venu de vous montrer à vous-
même ce que vous pouvez accomplir. Allez!

■ Recommandations
Suggestion de conférencier
David Lefrançois
Suggestion de chanson
S’aimer comme on est, de Marc Dupré
Suggestion de lecture
L’ange gardien du samouraï, d’Annabelle Boyer, chez Béliveau
éditeur

Histoire inspirante
Il y a quelques années, j’ai rencontré un intervenant bien particulier. Drôle, avec une belle
répartie, il ne se prenait pas au sérieux et avait une personnalité humble, empathique, simple.
Auteur, conférencier, coach, il intervenait auprès d’une clientèle variée: des adolescents, des
professionnels, des gens dans le besoin. Il était marié, avait des enfants, une maison, un emploi
stable et bien rémunéré. Il était relativement heureux. Il était bipolaire et avait eu des hauts et
des bas, mais il se satisfaisait de ce qu’il avait. Puis, tout s’est écroulé. Après 25 années de vie
commune avec son épouse, la rupture est annoncée. Il a durement encaissé le choc et une
profonde dépression s’en est suivie. La solitude ne s’apprivoise pas facilement. Il a tout perdu,
non seulement son couple, mais aussi sa maison, son travail et quelques amis qui ne le
reconnaissaient plus. À bout de ressources, fortement médicamenté, il a souhaité mettre fin à
toute cette tourmente et arrêter d’avoir mal. Il a donc fait une tentative de suicide. Fort
heureusement, il semble qu’un ange-gardien veillait sur lui. En effet, un employé d’un
département de psychiatrie passait par cette ruelle. Il est arrivé juste au bon moment et est
intervenu in extremis, lui sauvant ainsi la vie. Un incroyable scénario de film hollywoodien!
Hospitalisé d’urgence, il a alors entamé un long combat en lui-même afin de retrouver l’espoir,
la paix d’esprit, la sérénité et la joie. Avec l’aide de professionnels et en faisant un important
travail d’introspection, il a repris sa vie et sa tête en main! Aujourd’hui, il propose des
conférences qui traitent de la santé mentale, du suicide, du bonheur, de la communication avec
les autres et avec soi. Il s’assure de prendre soin de lui-même, un jour à la fois.

RECHERCHE INTÉRESSANTE
Les bienfaits du rire sur la santé

Voici quelques-uns des bienfaits du rire:


Antidote au stress: Grâce au rire, l’hypothalamus (à la base du cerveau) sécrète des
endorphines, hormones ayant des propriétés antalgiques qui réduisent les excès d’adrénaline
et de cortisol générés par le stress.
Réduit l’anxiété, les états dépressifs, les insomnies: Plusieurs personnes souffrant de
migraines, d’anxiété, d’insomnie, de dépression ont constaté une amélioration de leur état.
Renforce le système immunitaire: le rire contribue à accroître le taux d’anticorps. Les effets
positifs du rire sur le système immunitaire contribuent à renforcer la résistance des personnes
souffrant d’un cancer.
Exercice physique salutaire: Une séance de rire de 20 minutes apporte autant de vitalité et
de sensation de bien-être qu’une séance d’aérobic ou de jogging, et cela sans transpirer. Le
rire sollicite de nombreux muscles et provoque un massage des organes internes.
Réduit la tension artérielle et les problèmes cardiaques: Le rire améliore la circulation du
sang et l’oxygénation du muscle cardiaque, réduisant le risque de formation d’un caillot.
Atténue la douleur: Le rire provoque la sécrétion d’endorphines dans le corps. Les propriétés
antalgiques de ces hormones réduisent immédiatement la douleur.
Accroît la confiance en soi et une vision positive des choses: Les séances de rire permettent
aux personnes manquant de confiance en elles de vaincre leur timidité et de mieux se sentir
dans leur peau.

Source: Club de rire du Québec, www.clubderirequebec.com


■ Notes

Maintenant
1. Chanson: Tu m’manques. Album: Disparu. Année: 2000
2. www.sylla-fitness.com
3. Marchesin, Bill, Comment se sortir de la
marde, Béliveau éditeur, 2013, 152 pages.
4. Expression tirée du livre «Le manuel du guerrier de la lumière» de Paulo Coelho.
5. Hébert, Jacques, Comment j’ me jase, Dauphin Blanc, 2014, 180 pages.
6. http://davidlaroche.fr

Étape 1
7. Citation du personnage de Rocky Balboa dans le film: Rocky Balboa, 2006.
8. Tanguay, Benoit, La loi de l’attraction démystifiée, Québec Livres, 2014, 144 pages.
9. www.benoit-tanguay.com

Étape 2
10. Ruiz, Miguel, Les quatre accords toltèques, Jouvence, 1999, 2009, 125 pages.
11. Bargh, John, La puissance de l’inconscient, Pour la Science, no 437, Mars 2014, p. 22-29.
12. P. Haggard, Human Volition: Toward a Neuroscience of Will, Nature Reviews
Neuroscience 9, p.934-946 (2008); B. Libet et al., Time of Conscious Intention to Act in
Relation to Onset of Cerebral Activity, Brain 106, p.623 – 642 (1983); C.S. Soon et al.,
Unconscious Determinants of Free Decisions in the Human Brain, Nature Neuroscience 11,
p.543 – 545 (2008); K. D. Vohs et J. W. Schooler, The Value of Believing in Free Will:
Encouraging a Belief in Determinism Increases Cheating, Psychological Science 19 (2008);
I. Fried et al., Internally Generated Preactivation of Single Neurons in Human Medial
Frontal Cortex Predicts Volition, Neuron 69 3, p.548-562 (2011).
13. Ledoux, Joseph, Le cerveau des émotions, Ed. Odile Jacob, 2005. 384 pages.
14. Sévigny, Daniel, Les clés du secret, Éditions de Mortagne, 2011, 181 pages.
15. Corneau, Guy, Le meilleur de soi, Guy Corneau en atelier, Éditions de l’homme, livre-
audio, 2007.
16. www.pierrettedesrosiers.com
17. Tanguay, Benoit, conférence Osez ces trésors en vous. www.benoit-tanguay.com
18. Hill, Napoleon, La science du succès, Éditions du Trésor Caché, 2005, page 95.
19. Ibid.
20. Byrne, Rhonda, Le secret, Un monde différent, 2008, 238 pages.
21. Ibid.
22. Schützenberger, Anne Ancelin, Aïe, mes aïeux! - Liens transgénérationnels, secrets de
famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du
génosociogramme, Broché, 2009, 268 pages.
23. Gelly, Violaine, Psychogénéalogie: Existe-t-il un destin familial?, www.psychologies.com,
décembre 2007

Étape 3
24. www.benoit-tanguay.com
25. Vincent, Ray, Il n’en tient qu’à vous, éditions Un monde différent, 2007, 192 pages.
26. www.benoit-tanguay.com
27. Ibid.
28. Lefrançois, David, Les 4 cerveaux - coaching - neurosciences - psychologie,
www.youtube.com/user/PotentielMagazine/videos

Étape 4
29. Boyer, Annabelle, L’ange gardien du samouraï, Béliveau éditeur, 2013, p. 136.
30. Région difficile décrite dans la série «Le Seigneur des anneaux» de J.R.R. Tolkien.
31. Nourriture elfique inventée par J.R.R. Tolkien.
32. http://jeanrochette.com/uncategorized/jamais-je-ne-serai-un-vendeur-de-robots-culinaires/
33. http://institut-des-neurosciences.com
34. http://davidlaroche.fr

Étape 5
35. Baker, Joël, Le pouvoir d’une vision, www.youtube.com/watch?v=LVONMxCK4CQ
36. http://institut-des-neurosciences.com
37. www.sylla-fitness.com
38. www.alainsamson.net

Étape 6
39. Phrase fétiche de David Lefrançois, 3 - La Pro-Activité - neurosciences - coaching -
psychologie, chaine YouTube, 2014.
40. http://institut-des-neurosciences.com
41. http://davidlaroche.fr/
42. Lefrançois, David, Les 4 cerveaux - coaching - neurosciences - psychologie,
www.youtube.com/user/PotentielMagazine/videos
43. Ibid.
44. www.yogadurire.com
45. http://sante.lefigaro.fr/actualite/2009/08/05/9696-rate-organe-plus-precieux-quon-ne-pense,
La rate, un organe plus précieux qu’on ne le pense, 2009.
46. www.yogadurire.com
47. www.alainsamson.net
48. www.yogadurire.com
49. www.etiquettejulie.com
50. www.sylla-fitness.com
51. Ruiz, Miguel, Les quatre accords toltèques, Jouvence, 1999, 2009, 125 pages. Étape 7
52. Gombay, Katherine, La musique et ses effets bénéfiques pour la santé, Media Relations
Office, McGill University, www.mcgill.ca, mars 2013
53. Ibid.
54. Ibid.
55. Conseil des arts du Canada, http://conseildesarts.ca
56. Lévesque, Aline, Pour l’amour de vos enfants… ne dormez pas avec eux. Donnez-leur des
racines et des ailes!, Béliveau éditeur, 2012, 304 pages.

Étape 8
57. Corneau, Guy, Le meilleur de soi, Guy Corneau en atelier, Éditions de l’homme, livre-
audio, 2007.
58. Lefrançois, David, La colère, chaîne YouTube, juin 2016.
59. Grégoire, Carolyn Ce que le sucre fait à votre cerveau: mémoire, dépression, stress ou
encore sénilité, on fait le point, Huffington Post, www.huffingtonpost.fr, avril 2015
60. Hill, Napoleon, La science du succès, Éditions du Trésor Caché, 2005, 256 pages.
61. www.alainsamson.net
62. www.etiquettejulie.com
63. www.yogadurire.com
64. Uniforme de karaté.
65. Boyer, Annabelle, L’ange-gardien du samouraï, Béliveau éditeur, 2013, pp. 144-145.
Conclusion
66. Lefrançois, David, La loi de l’alignement,
www.youtube.com/user/PotentielMagazine/videos
67. Ruiz, Miguel, Les quatre accords toltèques, Jouvence, 1999, 2009, 125 pages.
À propos de l’auteure
Annabelle Boyer est CRHA (conseillère en ressources humaines agréée) et membre de son ordre
professionnel. Elle détient un baccalauréat en génagogie (consolidation d’équipe) de même
qu’une maîtrise en administration, concentration intervention et changement organisationnel.
Elle est aussi titulaire du diplôme de synergologie. Cette méthode de lecture et d’analyse du
comportement non verbal est enseignée dans le cadre d’un programme de formation de trois ans.
De plus, elle est une formatrice accréditée par l’Institut de synergologie du Québec, mentor pour
les étudiants européens et jury d’évaluation pour les finissants québécois.
Elle anime des conférences et des formations traitant de la communication et des relations: la
synergologie (analyse du non-verbal), la gestion des personnes difficiles, les communications
harmonieuses, le climat de travail, l’épanouissement au travail, le sens de la vie professionnelle,
la gestion de l’émotivité, les relations sous emprise.
Elle est l’auteure de plusieurs livres dont:
■ Je lis en vous, savez-vous lire en moi?
■ L’ange gardien du samouraï
■ Le lac des loups
■ Relations sous emprise
■ L’ABC du non-verbal en amour

Si vous souhaitez joindre l’auteure, écrivez-lui.


Elle vous lira avec attention.

annabelle@annabelle-boyer.com
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sur les presses de
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