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Maladie : Condition anormale du corps ou de l’esprit d’un être humain qui cause de
l’inconfort ou du dysfonctionnement.
Post-natal : Après la naissance du bébé ou de l’enfant.
Trouble du langage : Pathologie initiale du langage survenue très précocement dans
le développement (pré / péri / post natal) et ayant d’emblée interféré avec l’ensemble
de la dynamique développementale de l’enfant.
Oral : Relatif à la bouche ; qui est exprimé ou transmis de vive voix par opposition à
écrit.
Parmi les troubles mineurs, on trouve l’altération de phonèmes : le mot ne peut être reproduit
dans son ensemble, mais chaque phonème peut l’être, séparément. Cela a plusieurs
conséquences : simplification à l’intérieur ou à la fin d’un mot (« arbre » devient « abe »),
substitutions de phonèmes (« train » devient « crain »), inversions (« brouette » devient «
bourette »), absences de modification de phonème (« couteau » devient « touteau »), ellipses
des syllabes (« herbe » devient « è », « assiette » devient « assiè »). Le bégaiement (trouble du
débit de l’élocution) et le zézaiement (« cheveu sur la langue ») dans lequel on remplace les
[ʒ] (son « j ») par des [z] (« jouet » devient « zouet ») et les [ʃ] (son « ch ») par des [s] («
cheveu » devient « seveu ») sont aussi des troubles mineurs du langage oral. Comme dans le
cas de l’altération de phonèmes, le bégaiement « primaire » est normal, il apparaît vers l’âge
de 3 ans, lorsque l’enfant commence à parler couramment. Ce type de bégaiement disparaît
spontanément par la suite.
Les troubles majeurs du langage oral sont plus prégnants et supposent une rééducation plus
longue. Il s’agit de la dysarthrie (faiblesse des cordes vocales), la dysprosodie (changements
dans le rythme de la voix, mais aussi l’intonation et la synchronisation des mots), le mutisme
(absence d’expression verbale), l’aphasie (perte totale ou partielle de la capacité de parler ou
de comprendre un message parlé ou écrit), la dysphasie (trouble grave de la communication
verbale d’origine congénitale), la dysphonie (difficulté à parler), l’anarthrie (impossibilité
d’articuler des sons), la dyslalie (difficulté à prononcer des mots). Il est également possible de
présenter des troubles du langage ou de la parole suite à des interventions chirurgicales
(thyroïdectomie), à des pathologies telles que des cancers de la gorge ou de la langue, ou
encore des nodules sur les cordes vocales.
Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale regroupent les manifestations qui peuvent
survenir chez un individu dont la mère a consommé de l’alcool durant la grossesse. L’atteinte
cérébrale en fait toute la gravité. Ces troubles forment un continuum allant de la forme la plus
caractéristique et la plus sévère, le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), à des formes
incomplètes se traduisant par des difficultés dans les apprentissages et/ou un trouble des
facultés d’adaptation sociale. Le SAF comporte :
• Une dysmorphie faciale parfois difficile à mettre en évidence (comprenant des fentes
palpébrales raccourcies, un sillon naso-labial lisse, allongé, effacé et une lèvre supérieure
mince) ;
• Un retard de croissance non spécifique (taille ou poids ou périmètre crânien) prénatal ou
postnatal ou les deux ;
• Des troubles du développement neurologique s’exprimant : parfois par un retard mental,
plus souvent par des difficultés d’apprentissage (avec troubles de l’attention, de la mémoire,
du raisonnement abstrait), des troubles du calcul, des troubles du langage, une déficience
sensorielle (surtout visuelle), des troubles du comportement, des troubles des facultés
d’adaptation et des conduites sociales, source de difficultés d’insertion sociale.
Les anomalies du système nerveux sont directement liées à l’effet de l’alcool et leurs effets
s’expriment de manière variable avec l’âge.
La forme clinique la plus fréquente est la forme partielle qui est responsable de troubles
neurodéveloppementaux, d’échec scolaire, de troubles des conduites, de délinquance et
d’incarcération, de consommation de produits à l’adolescence.
b. Le Mutisme
c. La Dyslalie
La dyslalie touche les enfants qui accusent un retard ou un dysfonctionnement articulaire,
entraînant la persistance du langage « bébé ». Les dyslalies peuvent avoir des origines
diverses, parmi lesquelles on retrouve :
les problèmes auditifs : ne pouvant pas bien entendre les sons, l’enfant a des difficultés
à parler correctement ;
les défauts anatomiques : certains problèmes tels que la fente labio-palatine (bec-de-
lièvre), des problèmes d’occlusion dentaire ou un palais trop bas peuvent être à
l’origine de dyslalies ;
certaines pathologies comme la trisomie 21 (la langue prend trop de place dans la
bouche) ou l’infirmité motrice cérébrale (IMC) dans laquelle la faiblesse musculaire
de la langue tend à la laisser partir vers l’avant ;
les troubles cognitifs : généralement, la dyslalie n’est qu’un symptôme parmi d’autres
chez les enfants qui souffrent d’un retard mental ;
les troubles émotionnels : dans certains cas, les manques d’affection, de
communication et de relations sociales peuvent générer une dyslalie ;
les suites d’intervention chirurgicale visant à corriger une fente palatine.
d. La Dysphasie
e. La Dysarthrie
Il s’agit d’une affection qui rend l’acte de parler difficile à cause de problèmes aux muscles
que l’on utilise pour parler.
f. Les Dysphémies
Les dysphémies se définissent comme des altérations du langage qui sont caractérisés par des
spasmes à répétition dus à une mauvaise coordination de l’idéo-motricité cérébrale. Un
exemple de dysphémie est le bégaiement.
IV. CONCLUSION
Les troubles du langage sont un véritable problème de société qu’il faut éradiquer ou
minimiser. Après la naissance, le développement de l’enfant suit des étapes et un ordre
chronologique jusqu’à l’âge adulte. Pendant cette période appelée (la petite) enfance, le
développement langagier de l’enfant doit être suivi et pris en compte en cas d’anomalie. Le
repérage précoce permet d’enrayer les problèmes sociaux ultérieurs. Les maladies à l’origine
des troubles langagiers oraux, notamment chez les enfants, sont traitées par l’orthophoniste ou
d’autres spécialistes du langage. Cela dit, il serait aussi utile d’identifier les maladies à
l’origine des troubles du langage chez les adultes.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union – Discipline – Travail
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
NEUROLOGIE
ET
PSYCHOLINGUISTIQUE
Les maladies post-natales à l’origine des troubles du langage
oral chez les enfants.
ETUDIANT PROF.:
NEUROLOGIE
ET
PSYCHOLINGUISTIQUE
Élaboration d’un projet thérapeutique pour le cas clinique
d’un sujet dysorthographique
ETUDIANT PROF.:
MASTER 2
I. LA DYSORTHOGRAPHIE
La dysorthographie fait partie des troubles DYS les plus handicapants, car elle touche à la
base fondamentale de tout apprentissage : l’écriture.
1. Définition
2. Les causes
La dysorthographie, dans presque la totalité des cas, est une conséquence de la dyslexie. Les
causes de ce trouble sont au niveau de la mémorisation, un déficit visuo-attentionnel. On parle
de dysfonctionnement cognitif. Ce qui est similaire à une dyslexie.
3. Les symptômes
-Lenteur
-Complexification
-Mauvais découpage de mots, de phrases.
-Confusions, inversions, substitutions, ajouts, oublis de sons, de syllabes.
-Substitutions totales ou partielles de mots.
II. CAS PRATIQUE
1. Bilan orthophonique
1.1. Anamnèse
Paul a 10 ans et est élève en classe de CM2. Il vit avec ses parents. Il eu des difficultés
importantes en classe de CP. Son père est un cadre qui est souvent en déplacement et sa mère
est une femme d’affaire. Paul a un grand frère qui est dyslexique. Dans la maison, la langue
parlée est le français. Après le CP, la scolarité de Paul fut moins alarmante jusqu’au CM2,
classe qu’il a repris. Son rendement scolaire est insuffisant surtout au niveau de l’orthographe.
Sa mère inversait les sons. Au niveau médical, la grossesse a été normale. La naissance de
Paul s’est faite par césarienne. Il a parlé à un an et demi. Il n’a aucun dysfonctionnement
visuel, auditif ou neurologique. Son développement psychomoteur a été normal. Il ne
présentait aucun trouble neurologique. Il fut l’objet d’otites doubles et régulières qui on été
traités. Paul est proche de son frère ainé ainsi que de sa mère et est très attaché à son père qui
est souvent absent. Etant très attaché à ses parents, il est assez perturbé lorsque ces derniers se
disputent. Ce fut le cas l’année dernière où à la suite de plusieurs disputes son père alla vivre
ailleurs, ce qui a favorisé le redoublement de Paul en classe de CM2. Aujourd’hui ses parents
se sont réconciliés mais ces 3 derniers mois, à l’approche des examens, les disputes entre
parent étaient régulières. Ses résultats scolaires ont commencé à régresser à ce moment car
pour lui, ses parents finiront par se séparer définitivement. La famille de Paul vit dans un
quartier paisible à Cocody-angré. Ils sont bien logés, Paul et son frère on chacun leur chambre
et s’entendent bien. Au niveau du langage, son lexique est essoufflé, sa lecture est lente. Paul,
en plus de confondre les sons, a des difficultés d’orientation spatiale et il n’est pas bien
latéralisé.
La dysorthographie étant généralement une dérivée de la dyslexie, nous allons aussi évaluer le
niveau de lecture de l’enfant.
Evaluation de la lecture avec les tests suivants :
- BALE : Bilan Analytique du Langage Ecrit.
- ODEDYS version 2 : Outil de Dépistage des Dyslexiques
- Le test de « l’Alouette », pour déterminer la capacité à déchiffrer les mots sur un
temps donné.
Evaluation de l’orthographe à l’aide des tests suivants :
- La transcription de pseudo-mots, qui évalue la maitrise des conversations
phonographémiques.
- La transcription de mots évalue le stock orthographique
- La transcription sous dictée des textes étalonnés selon l’âge ou la classe
- La transcription libre de texte.
1.3. Diagnostique : interprétation des tests
Les fautes d’identification et les confusions de sons observées dans la dictée de Paul
confirment la défaillance de la procédure lexicale d’écriture.
Le diagnostic révèle que la dysorthographie de Paul émane d’une dyslexie. Ce qui veut dire
que Paul, en plus d’être dysorthographique, est tout d’abord dyslexique. L’interprétation des
résultats mettent en évidence une dyslexie mixte suivie d’une dysorthographie mixte.
Les difficultés de lecture sont associées aux troubles cognitifs suivants : un trouble de la
conscience phonologique, un trouble de la mémoire verbale à court terme, un trouble de la
mémoire de travail et un trouble de l’attention.
Le cas de Paul est assez sérieux. Il semblerait que la fragilisation de la relation entre ses
parent ait réveillé « des vieux démons » endormit car il faut noter que l’on ne peut guérir
totalement d’une dysorthographie. L’enfant étant perturbé n’arrive plus à user effectivement
de ses capacités et habiletés cognitives à l’école. Il faut atténuer les symptômes afin de
permettre à Paul de s’épanouir dans l’apprentissage malgré son handicap. Le traitement se
fera sur deux fronts :
- Aider l’enfant à repartir sur de bonnes bases en orthographe, en grammaire et en
conjugaison ;
- Aider les parents, les conseillers sur la meilleure manière d’agir et de gérer le trouble.
Le traitement de la dysorthographie et de la dyslexie chez le petit Paul a pour objectif
d’apporter une aide individuelle et adaptée aux problèmes qu’il rencontre ; mettre en place
des stratégies d’étude et de révision qui l’aideront à mieux appréhender l’orthographe et de la
lecture ; acquérir et retenir des méthodes d’apprentissage personnalisés en fonction des
besoins de l’enfant ; apprendre, comprendre et acquérir les notions de base de l’écriture et de
la lecture ; préparer le petit pour son examen de fin d’année.
Du côté des parents, le traitement de la dysorthographie et de la dyslexie a pour objectif de
leur apporter une aide à la communication avec l’établissement où est scolarisé l’enfant ; leur
donner des conseils sur la manière dont il faut gérer l’enfant face à ses devoirs et ses leçons ;
leur guider sur la meilleure manière de maitriser les tensions et les conflits pour faciliter la
rééducation de leur fils.
Pour traiter la dysorthographie et la dyslexie, nous allons recourir à divers exercices répétitifs,
évolutifs et réguliers :
- Les copies manuscrites :
Elles sollicitent la mémoire visuelle de l’enfant et sont nécessaire pour l’aider à reconnaitre et
à mémoriser les mots, mais également à faire la différence entre deux mots distincts, mais
d’écritures proches.
- L’épellation orale et séquentielle :
Les exercices d’épellation orale et séquentielle des syllabes vont aider l’enfant dans la
discrimination visuelle des mots.
- Exercices répétitifs et réguliers :
Ils permettent également à l’enfant de mémoriser automatiquement le mot épelé de manière ç
ce qu’il puisse l’écrire automatiquement en dictée.
- La lecture à haute voix :
La lecture joue un rôle primordiale car elle permet à l’enfant de corriger les déficits au niveau
phonème et graphème. La lecture permet d’habituer l’enfant à certaines lettres et mots
nouveaux ; de visualiser les relations grammaticales existantes entre les mots ; d’accélérer la
mémorisation des mots tout en restant dans la compréhension de ce qui est vu ; de travailler
sur l’enchainement oral des mots, de manière à assimiler les règles syntaxiques et lexicales
qui les régissent.
- La dictée :
Les dictées courtes, mais régulières, vont permettre de mémoriser certaines remarques
graphiques, mais également pour insister sur le travail des sens de l’écrit.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union – Discipline – Travail
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
NEUROLOGIE
ET
PSYCHOLINGUISTIQUE
Élaboration d’un protocole de rééducation pour un aphasique
de Broca
ETUDIANT PROF.:
MASTER 2
I. L’APHASIE
L’aphasie fait partie des troubles du langage pour lesquels l’orthophonie propose une
rééducation efficace.
1. Définition
2. Les étiologies
Quatre grandes causes peuvent être à l’origine d’une aphasie : maladies cérébro-vasculaires,
tumeurs du cerveau (bénignes ou malignes), traumatismes crâniens, maladies dégénératives.
Il existe deux types de maladies cérébro-vasculaires. Les accidents vasculaires cérébraux
(AVC), dus à une mauvaise irrigation de certaines zones du cerveau, surviennent le plus
souvent suite à une thrombose ou à une embolie de l’hémisphère gauche, où se trouve la plus
grande partie de la zone du langage. Les accidents hémorragiques intracrâniens, dus à la
rupture d’une artère, sont causés soit par la rupture d’une malformation d’une artère, soit en
cas de complication d’une hypertension artérielle. S’agissant des tumeurs, l’aphasie survient
lorsque les tumeurs, qu’elles soient bénignes ou malignes, concernent l’hémisphère gauche.
Les symptômes évoluent en fonction de l’importance de la tumeur, ils s’aggravent donc
lorsqu’elle se développe. De nouveaux symptômes peuvent faire leur apparition ; à terme, le
patient peut présenter une hypertension intracrânienne avec un risque d’hémorragie.
Concernant les traumatismes crâniens, les troubles se manifestent suite à un choc violent,
hématome (saignement avec risque de provoquer un œdème cérébral), coma, anévrisme d’un
vaisseau qui risque alors de se rompre, hémorragie cérébrale, ou plusieurs de ces causes. Ce
sont surtout les aires frontales (au niveau du front) et temporales (situées latéralement) qui
sont vulnérables, en particulier chez le jeune adulte.
L’aphasie de Broca est la forme prototypique des aphasies non fluentes. Elle se caractérise par
une réduction de l’expression du discours avec une compréhension bien préservée au niveau
conventionnel. Appelée aussi aphasie d’expression, aphasie antérieure, aphasie motrice,
aphasie expressive : elle se reconnaît à une réduction de l’expression, à laquelle s’ajoute
habituellement un trouble arthrique. L’individu parle peu, lentement, et cherche ses mots. Il
peut avoir des difficultés semblables lorsqu’il essaie d’écrire. Ces difficultés ne sont pas
uniquement liées au fait de devoir apprendre à écrire de la main gauche quand la main droite
est paralysée, mais sont habituellement comparables aux difficultés observées dans le langage
parlé. La compréhension est généralement assez bien conservée.
III. RÉÉDUCATION POUR UN APHASIQUE DE BROCA
La rééducation orthophonique doit être entreprise dès l’apparition des symptômes, car c’est à
ce moment que la réponse du cerveau sera optimale. Elle commence donc souvent à l’hôpital,
dans les jours qui suivent le diagnostic, et de façon intensive (5 séances hebdomadaires), pour
s’étendre entre 6 semaines et 1 an. Elle dure en moyenne 3 mois à raison de 45 minutes par
séance. La vitesse d’amélioration varie selon l’importance des lésions, l’état de santé général
de l’aphasique, sa motivation, son niveau d’éducation. Si l’aphasique se sent déprimé, une
aide psychologique lui est apportée. En outre, les proches seront mis à contribution afin de
soutenir le patient et l’aider dans ses exercices orthophoniques. Le pronostic d’aphasie dans
les suites d’AVC est généralement mauvais. Cela est d’autant plus vrai si les troubles de la
vigilance durent depuis longtemps, si le patient est incontinent pendant plus de 15 jours, s’il
présente une démence, si on observe une importante dépression, si la personne est âgée, en
cas d’hémiplégie, si on n’observe aucune récupération motrice au bout de 1 mois, ou si le
patient a des antécédents de pathologies cardiaques ou d’AVC. Les exercices orthophoniques
peuvent varier en fonction des patients et de la gravité de leur état.
Pour une aphasie de Broca, la prise en charge consiste d’abord à stimuler le patient.
L’orthophoniste travaille sur le versant réceptif en stimulant la compréhension : il utilise des
ordres simples qui impliquent le corps (ex. : tirer la langue), il demande de désigner des objets
qui sont dans sa chambre et de les classer selon divers critères. Il travaille également sur le
versant expressif afin de stimuler l’expression orale. Il emploie essentiellement des techniques
pour lutter contre le mutisme : travail des automatismes à partir d’une induction (compléter
des phrases ou proverbes, répéter des sons et syllabes, répéter avec une aide mélodique), et
travail de l’articulation (praxies bucco-faciales par imitation, voire directement si cela est
possible).
Certaines personnes aphasiques récupèrent quasi totalement leur capacité, alors que d’autres
peuvent rester très handicapées. «Petit à petit, je retrouve les mots simples de tous les jours,
mais je ne peux donner une opinion.» (L.M.) Le niveau de récupération diffère
considérablement d’un individu à l’autre. C’est pourquoi
ilvautmieuxéviterlescomparaisonsentrelespersonnesaphasiques.Onpeut observer, en cours de
rééducation, des «plateaux» de récupération, c’est-à-dire des périodes plus ou moins
longuespendantlesquelleslapersonneaphasiquenesembleplusfairedeprogrès. Dans ce cas,
l’orthophoniste peut proposer un arrêt temporaire des traitements. C’est aussi elle qui
détermine si la récupération maximale est atteinte ou si une reprise ultérieure des traitements
serait appropriée.
2. La rééducation du langage
La rééducation doit tenir compte des types et des formes du langage, ainsi que des habitudes
de langage antérieures de l’individu. Avait-il tendance à parler peu, ou beaucoup? Parlait-il
plusieurs langues? Avait-il l’habitude de lire, d’écrire? Quel est son niveau de scolarité?
Quels sont ses champs d’intérêts et ses activités (travail, loisirs)? Les réponses à ces questions
sont importantes, car la rééducation a pour but d’aider l’individu à retrouver le langage qu’il
utilisait auparavant.
3. La rééducation de l’expression orale ou du langage parlé
Quand la personne aphasique ne parle plus, on croit souvent à tort qu’elle devra réapprendre
à parler, à lire et à écrire, lettre par lettre ou mot par mot, comme l’enfant le fait à l’école. Tel
n’est pas le cas car, en rééducation, l’orthophoniste tente, par divers moyens, de rétablir une
communication fonctionnelle, c’est-à-dire un langage qui se rapproche le plus possible de
celui que la personne aphasique utilisait auparavant. Ainsi, l’orthophoniste encourage la
production d’expressions familières associées à des situations quotidiennes: «Bonne nuit!»,
«De l’eau!», etc.
Dans le cas du manque du mot, les exercices visent à nommer des personnes, des objets et
des actions. Au début du traitement, l’orthophoniste fournit de nombreuses facilitations
(images, gestes, début du mot ou phrases à compléter), qui seront réduites au fur et à mesure
que la personne aphasique recouvre son vocabulaire. Il est inutile de faire répéter plusieurs
fois le mot retrouvé en espérant que la personne s’en souvienne mieux. Le temps aidant, les
mots seront retrouvés de plus en plus souvent par une simple association avec un objet ou
avec la situation en cours.
Par opposition au patient qui parle peu ou pas du tout, celui qui parle abondamment et qui
se trompe de mot n’en est souvent pas conscient. Il est nécessaire de l’interrompre pour
obtenir son attention et lui permettre de se concentrer, afin qu’il reconnaisse graduellement
ses erreurs. Par la suite, l’orthophoniste utilisera divers moyens pour aider le patient à corriger
ses erreurs et pour lui faire dire les mots attendus.
Quel que soit le problème expressif de la personne aphasique, il ne faut pas lui demander une
production parfaite, ni toujours exiger d’elle la bonne réponse, particulièrement dans les
premiers temps de la rééducation. Au contraire, il est important de l’encourager à essayer et
réessayer, et de la féliciter pour ses efforts, même si la réponse demeure imparfaite.