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Le régime financier des sociétés d’assurances dans le code CIMA

LE REGIME FINANCIER DES SOCIETES D’ASSURANCES DANS LE


CODE DES ASSURANCES CIMA
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Les activités de la société d’assurance s’exercent dans un cycle de production
inversé. Elle encaisse, par principe, les cotisations avant de fournir les prestations
y afférentes, longtemps après, si le risque assuré se réalisait. Contrairement à une
entreprise classique, la société d’assurance ne connaît donc pas son prix d’achat
(le montant des sinistres qui surviendront) au moment où elle fixe son prix de
vente (le montant de la cotisation payée par les assurés).
La gestion financière de l’entreprise d’assurance exige par conséquent qu’elle soit
toujours en mesure de tenir ses engagements envers les assurés et bénéficiaires de
contrats.
Aussi, pour assurer la protection des assurés et bénéficiaires de contrats, le
Législateur a enserré les opérations d’assurances dans un ensemble de
réglementations en vue de garantir une plus grande sécurité.
La société d’assurance se voit imposer un régime financier qui vise sa sécurité
financière, sa solvabilité. En effet, il est important de s’assurer que la société est
solvable actuellement et qu’elle le restera jusqu’à ce qu’elle ait fini de remplir ses
engagements en cours.
Les règles régissant ce régime financier particulier applicable aux sociétés
d’assurance sont édictées par le Livre III, Titre III du code des assurances CIMA.
Un règlement pris par le Conseil des Ministres des assurances en avril 2008, qui
instaure des règles de consolidation et de combinaison des entreprises d’assurances
de la zone CIMA, étend et complète ce régime financier aux entités appelées à
présenter et publier des comptes consolidés ou combinés.
Avant d’exposer lesdites règles, il est présenté dans une première partie, le cadre
comptable qui reste aussi particulier et dont les principes sont définis dans le livre
IV du code des assurances CIMA.

I. LE CADRE COMPTABLE
Il ne s’agit pas ici d’un exposé sur la comptabilité des sociétés d’assurance Il serait
d’ailleurs prétentieux de vouloir le faire en deux pages.
Ce paragraphe vise à présenter la particularité des opérations d’assurances
traduite dans les comptes de synthèses et à la base du régime financier particulier
des assurances.
De façon schématique, le bilan d’une société d’assurance se présente comme suit :

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Le régime financier des sociétés d’assurances dans le code CIMA

ACTIF PASSIF
Placements et autres
classe 2 Capitaux propres classe 1
valeurs immobilisées

Part des réassureurs dans Dettes à long et moyen


classe 3 classe 1
les provisions techniques terme

Provisions techniques classe 3

Créances, trésorerie classe 4 et 5 Dettes à court terme classe 4 et 5

Le bilan de la société d’assurances tel que schématisé ci-dessus présente quelques


particularités.
1° Les provisions techniques constituent le poste le plus important. Par exemple,
elles représentent en 2006 un peu plus de 61% du total du bilan agrégé des sociétés
d’assurances du marché des assurances de la zone CIMA. Cette proportion atteint
84% du total du bilan concernant les sociétés d’assurance vie.
2° Les provisions techniques figurant au passif sont les provisions avant
réassurance. Les provisions à charge des réassureurs sont inscrites à l’actif.
4°Le montant des capitaux propres est relativement faible. Il est de l’ordre de 11%
du total du bilan agrégé des sociétés d’assurances de la zone CIMA en 2006, environ
6% pour les sociétés vie et 14% pour les sociétés dommages.
5° Le principe de la disposition des comptes dans l’ordre de leur exigibilité
croissante n’est pas respecté de manière rigoureuse. En effet, l’on retrouve des
prêts non admis en représentation des engagements réglementés qui peuvent être
de long terme alors que dans la classe 2 l’on retrouve des placements en
représentation des engagements réglementés qui sont à court terme.
Comme indiqué ci-dessus, l’activité de la société d’assurance s’exerce dans un
cycle de production inversé. L’assureur perçoit les cotisations avant de payer les
sinistres au moment de leur réalisation.
Cette inversion modifie dans une certaine mesure la perception des états
comptables de synthèse (bilan et compte d’exploitation générale) de la société
d’assurance.
Dans une entreprise classique, l’activité de l’entreprise s’illustre principalement
dans son actif. Le bilan présente comment l’actif a été financé par le passif.
Dans l’entreprises d’assurance, l’activité conduit à un passif réel : la dette de
l’assureur envers les assurés. Le bilan indique donc comment l’entreprise a
employé les fonds collectés sur les assurés pour pouvoir faire face à ses
engagements au moment des sinistres ou à l’échéance des contrats.

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Quant au compte d’exploitation générale, il cherche à expliquer le résultat de


l’exercice écoulé en comparant les charges aux produits. Cette analyse des
résultats du passé permet de déceler les risques de pertes futures.
En effet, la grande partie des charges (les provisions techniques) est déterminée
par estimation statistique et n’est parfois connue avec exactitude que longtemps
après l’encaissement des primes. Il convient donc de surveiller constamment les
résultats pour prévenir les dérives et prendre des mesures appropriées de
correction au moment opportun.
Ces risques de pertes inhérents à l’assurance sont de trois ordres :
o pertes potentielles liées à l’actif du bilan : dépréciation des placements par
suite de circonstances imprévues telles qu’une crise économique ;
o pertes liées au passif du bilan : même bien évaluées, les provisions
techniques peuvent se révéler insuffisantes par suite d’une inflation, de la
survenance d’un sinistre exceptionnel, d’une hausse de la base d’évaluation
du sinistre comme le SMIG en automobile par exemple, etc. ;
o pertes découlant de l’exploitation : la sous-tarification résultant de frais
généraux plus importants ou d’une fréquence plus importante de sinistres
que celle ayant servi de base au tarif, réassurance défectueuse, etc.
Aussi, pour minimiser le risque de faillite de l’entreprise d’assurance, la législation
des assurances fait reposer sa solvabilité sur trois piliers.
Premièrement, elle doit évaluer à tout moment le montant des engagements
qu’elle a pris à l’égard des souscripteurs de contrats représentés par les provisions
techniques. Ce montant doit être suffisant afin de permettre un règlement intégral
des prestations dues.
Toutefois, il ne suffit pas de bien évaluer ses engagements, il faut disposer des
ressources pour y faire face.
En deuxième lieu donc, la société doit posséder un montant équivalent d’actifs
sûrs, liquides et rentables. Les actifs admis en représentation des engagements,
limitativement énumérés par le code des assurances, doivent se conformer à des
règles prudentes d’évaluation, de dispersion et de répartition.
Même avec des engagements bien évalués et bien représentés, l’assureur reste
néanmoins exposé à des risques de pertes futures inhérents à l’opération
d’assurance comme précisé ci-dessus.
Par suite, l’entreprise d’assurance doit posséder en troisième lieu plus d’actifs
réels que de dettes et d’engagements, c’est-à-dire une marge de « sécurité » lui
permettant de rester solvable même dans l’éventualité de pertes futures. Cette
marge connue sous le générique technique de marge de solvabilité reste nécessaire

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parce que la solvabilité n’est pas une notion statique mais prospective. Elle doit
être maintenue en permanence jusqu’à l’échéance finale des engagements qui sont
en cours.

II. L’EVALUATION DES ENGAGEMENTS ENVERS LES ASSURES


L’article 334 du code des assurances prescrit à l’entreprise d’assurance de
justifier, à toute époque, l’évaluation de provisions techniques suffisantes pour le
règlement intégral des engagements pris envers les assurés et bénéficiaires de
contrats.
Le mot clé relatif à l’évaluation des engagements vis-à-vis des assurés évoquée
dans cet article est le mot suffisant.
Il faut noter qu’un montant suffisant est un montant plus important que ne le
serait un montant nécessaire. Par ailleurs, ce montant suffisant qui vient en
règlement d’un montant aléatoire (provision technique) doit être supérieur au
montant probable qui, si le montant aléatoire suit une loi normale, se révèlera
insuffisant une fois sur deux.
Les provisions techniques généralement inscrites dans les comptes des sociétés
d’assurance de la zone CIMA et qui doivent être couvertes par des placements
sont :
1° Société d’assurances dommages (article 334-8) :
o provision pour risques en cours (PREC) : provision destinée à couvrir les
risques et les frais généraux afférents, pour chacun des contrats à prime
payable d'avance, à la période comprise entre la date de l'inventaire et la
prochaine échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le contrat.
L’article 334-10 du code des assurances pose les principes de calcul de cette
provision et fixe son montant minimum ;
o provision pour sinistres à payer (PSAP) : valeur estimative des dépenses en
principal et en frais, tant internes qu'externes, nécessaires au règlement de
tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux consécutifs
des rentes non encore mises à la charge de l'entreprise. Cette provision doit
être évaluée dossier par dossier (article 334-12 du code des assurances),
inclure un chargement de gestion (article 334-13 du code des assurances) et
une estimation des sinistres non encore déclarés (circulaire
N°00230/CIMA/CRCA/PDT/2005 du 24 octobre 2005).
2° Société d’assurances vie (article 334-2)
o provision mathématique (PM) : différence entre les valeurs actuelles des
engagements respectivement pris par l'assureur et par les assurés. Par-delà
les calculs actuariels permettant d’obtenir cette provision, la législation des
assurances fixe le taux d’intérêt technique et les tables à utiliser pour

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établir les tarifs et donc servant pour le calcul des provisions mathématiques
(article 338 du code des assurances) ;
o provision pour participation aux bénéfices (PB) : montant des participations
aux bénéfices attribués aux bénéficiaires de contrats (articles 81 et suivants
du code des assurances) lorsque ces bénéfices ne sont pas payables
immédiatement après la liquidation de l'exercice qui les a produits ;

III. LA REPRÉSENTATION DES DETTES PRIVILEGEES


La législation des assurances accorde un privilège aux assurés et bénéficiaires de
contrats sur l’actif mobilier et immobilier des entreprises d’assurance (article 332
du code des assurances). En conséquence, il importe qu’en couverture de leurs
provisions techniques, elles aient un montant suffisant d’actifs présentant des
caractéristiques de sécurité. En fait, il convient que la compagnie représente non
seulement ses engagements envers les assurés, mais également ceux envers les
créanciers plus privilégiés (Etat, organismes de sécurité sociale, salariés, agents).
En effet, en cas de liquidation de l’entreprise, le désintéressement de ces
créanciers prioritaires entamera les actifs représentatifs. Au cas où l’évaluation
faite serait juste suffisante pour couvrir les provisions techniques, le montant
restant des actifs ne suffira plus pour couvrir les dettes envers les assurés et
bénéficiaires de contrats.
C’est pourquoi, le code des assurances CIMA en son article 334 définit les
engagements que l’entreprise d’assurance doit couvrir par des actifs suffisants
comme étant la somme des dettes suivantes :
o les provisions techniques brutes suffisantes pour le règlement intégral des
engagements envers les assurés et bénéficiaires de contrats (PSAP et PREC
principalement) ;
o les postes du passif correspondant à d’autres créances privilégiées :
principalement les dettes envers l’Etat et le personnel ;
o les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers ;
o les provisions de prévoyance en faveur des employés et agents destinées à
faire face aux engagements pris par l’entreprise envers son personnel et ses
collaborateurs.
Ces engagements dits réglementés doivent, à toute époque, être représentés par
des actifs (essentiellement des placements) équivalents, placés et localisés sur le
territoire sur lequel les risques ont été souscrits (article 335 du code des
assurances).
Ces placements doivent être évalués selon des règles précises édictées par les
articles 335-11, 335-12 et Article 335-13 du code des assurances CIMA.

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Les obligations, plus précisément les valeurs mobilières amortissables, sont


inscrites au bilan pour la plus faible valeur entre la valeur d’achat, la valeur vénale
et la valeur de remboursement (article 335-11 du code des assurances).
Les autres placements sont comptabilisés à leur coût d’achat ou de revient. Lors de
l’inventaire, ils font l’objet d’une évaluation découlant de la comparaison entre la
valeur comptable globale (VC) de l’ensemble de ces placements et leur valeur de
réalisation globale (VR). Si VC<VR, la valeur à l’actif du bilan reste VC. Sinon, il est
constitué une provision pour dépréciation globale égale à la différence entre ces
deux valeurs à inscrire au crédit du compte 19 par le débit du compte 87. (article
335-12 du code des assurances)
Bien évalués, les actifs représentatifs doivent respecter également une
diversification et une dispersion pour des besoins de sécurité. Les règles de
représentation des engagements portent sur leur montant. Une fois les provisions
techniques et les dettes envers les créanciers privilégiés couvertes, les sociétés
d’assurances placent les fonds disponibles en se conformant à des exigences
réglementaires qui visent à limiter le risque de défaillance des émetteurs d’actifs.
En effet, il faut amener les compagnies d’assurances à privilégier les actifs émis
par des organismes solvables et à se prémunir contre les effets d’une baisse des
cours sur un marché particulier (obligations, actions, immobilier) ou de
l’insolvabilité d’un émetteur.
Aussi, le code des assurances fixe-t-il les différentes catégories d'actifs
(obligations, actions, immobilier, prêts et dépôts) qui peuvent représenter les
engagements réglementés, ainsi que leur répartition.
1° Règle de dispersion (article 335-4)

Types d'actifs Représentation maximale

5%, toutefois elle peut atteindre 10% pour les


Valeurs émises ou prêts obtenus titres d'un même émetteur à condition que la
par un même organisme valeur des titres de ce groupe d'émetteurs
n'excède pas 40% des engagements réglementés

Droits réels immobiliers d’une


même société immobilière ou 15%
foncière
Actions non cotées émises par la
2%
même entreprise
Il faut ajouter qu’une entreprise d’assurance ne peut affecter à la représentation
de ses engagements réglementés plus de 50% des actions émises par une même
société.

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2° Règle de limitation globale (articles 335-1 et 335-2 du code des assurances)

Types d'actifs Représentation minimale Représentation maximale

Valeurs d'Etat et
15% 50%
assimilés

Autres obligations et
- 40%
actions

Droits réels
- 40%
immobiliers
Prêts garantis par un
Etat membre de la - 20%
CIMA

Autres prêts garantis - 10%

Trésorerie (dépôts en 40% (société dommages) ou


10%
banque et espèce) 35% (société vie)

En plus des actifs définis ci-dessus, sont aussi admises en représentation des
engagements réglementés des entreprises d’assurance les arriérés de primes, les
avances sur contrats et les créances sur les réassureurs avec des limitations fixées
par les articles 335-2, 335-3 et 335-10 du code des assurances.

IV. LA MESURE DE LA SOLVABILITÉ


Au terme de l’article 337 du code des assurances CIMA, les sociétés d’assurance
doivent justifier de l’existence d’une marge de solvabilité suffisante, relative à
l’ensemble de leurs activités.
Il s’agit de s’assurer que la société d’assurance dispose de fonds propres suffisants
pour soutenir le niveau de son activité. Cette marge de solvabilité est constituée
autour d’un ensemble d’éléments comptables et extra comptables (article 337-1) :
o le capital social versé ou le fonds d’établissement constitué ;
o la moitié du capital social non versé ou de la part restant à rembourser de
l'emprunt pour fonds d'établissement ;
o les emprunts pour fonds social complémentaire ;
o les réserves ne correspondant pas à des engagements ;
o le bénéfices reportés ;
o les plus-values latentes résultant d’une sous-estimation d’éléments de l’actif
ou d’une surestimation d’éléments du passif à condition que ces plus-values

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n’aient pas un caractère exceptionnel (avec l’accord de la Commission de


Contrôle) ;
o les fonds effectivement encaissés provenant de l’émission des titres ou
emprunts subordonnés ;
o les droits d’adhésion prélevés sur les nouveaux adhérents des sociétés
d’assurance mutuelles ;
o les immobilisations incorporelles : commissions précomptées, frais
d'établissement ou de développement et autres actifs incorporels restant à
amortir, etc. (à déduire).
En partant de l’activité de l’entreprise qui ressort dans les provisions techniques ou
le chiffre d’affaires, le législateur a défini une marge minimale.
Le montant de la marge minimale de solvabilité de la société d’assurance
dommages se détermine par comparaison entre une méthode bâtie autour du
chiffre d’affaires et une méthode qui utilise la charge de sinistres (article 337-2 du
code des assurances). Ainsi, le montant minimal réglementaire de la marge d’une
entreprise d’assurance dommages est égal à :
Max[20%*Primes émises*Max(taux de conservation des sinistres ;50%) ; 25%*Moyenne
des sinistres des trois derniers exercices*Max(taux de conservation des
sinistres ;50%)].
Pour une société d’assurance vie, la référence de calcul de cette marge minimale
est le montant des provisions mathématiques. Conformément à l’article 337-3 du
code des assurances, le montant minimal réglementaire de la marge d’une société
vie est égal à :
5%*PM*Max(taux de conservation de la PM ; 85%).

V. LES RÈGLES DE CONSOLIDATION ET DE COMBINAISON


Ces règles décidées par le Conseil des Ministres des assurances au travers d’un
règlement pris le 08 avril 2008 seront applicables à compter du 1er janvier 2009.
Au terme des articles 309 et 310-2 nouveau du code des assurances, le rôle de la
Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA) à été étendu à la
surveillance complémentaire des entreprises d’assurance faisant partie d’un groupe
d’assurance ou dont l'entreprise mère est une société de groupe mixte d'assurance.
Pour ce faire, l’article 301-1 nouveau définit les notions de groupes d’assurance,
société de groupe d’assurance, de société de groupe mixte d'assurance,
d’entreprise mère, d’entreprise filiale et apparentée ainsi que les notions de
participations et d’entreprise affiliée.
Le groupe d’assurance constitue un ensemble formé notamment de sociétés
d’assurance soumises au contrôle de la Commission et de sociétés de groupe

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d’assurance, ces différentes entités ayant des liens de participations au sens de


l’article.
Les sociétés de groupe d’assurance sont des sociétés holding d’assurance dont
l’activité principale consiste entre autres à prendre et à gérer des participations
dans des sociétés d’assurance soumises au contrôle de la Commission.
L’expression société de groupe mixte d’assurance désigne les entreprises mères
d’au moins une entreprise soumise au contrôle de la Commission.
Le champ d’application et la portée de la surveillance complémentaire sont
également définis. La surveillance complémentaire s’applique sur la situation
financière et les opérations intragroupes listées par le nouvel article 310-5 du code
des assurances.
Par ailleurs, le règlement définit les règles de constitution et de fonctionnement
des sociétés de groupe d’assurance mutuelles.
Ces dernières sont des sociétés de groupes d’assurance regroupant à travers des
conventions d’affiliation des sociétés d’assurance mutuelles ou des sociétés de
réassurance mutuelles ayant leur siège social dans un ou plusieurs Etats membres
de la CIMA.
En vue de faciliter l’exercice de la surveillance complémentaire, il est imposé aux
sociétés d’assurance de nouvelles obligations relatives au contrôle interne, à la
tenue d’états statistiques dénommés « états G » et à l’envoi aux autorités de
contrôle d’un dossier annuel de surveillance complémentaire.
Les articles 337-5 et suivants définissent les règles de solvabilité ajustée des
entités consolidées ou combinées.
Le livre IV du code des assurances est complété par des principes généraux
d’établissement des comptes consolidés et des comptes combinés. Les entreprises
soumises au contrôle de la Commission ou les sociétés de groupes d’assurance
contrôlant ou exerçant une influence notable sur une ou plusieurs autres
entreprises d’assurance sont tenues de présenter des comptes consolidés.
De même, lorsqu’une entreprise soumise au contrôle de la Commission et une ou
plusieurs autres entreprises soumises à ce même contrôle, entreprises de
réassurance, sociétés de groupe d’assurance ou sociétés de groupe d’assurance
mutuelles constituent un ensemble dont la cohésion ne résulte pas de liens de
capital, l’une d’elles, désignée par un accord entre toutes les entreprises, établit
et publie des comptes combinés.
S’agissant des techniques de consolidation et de combinaison, la nouvelle
réglementation renvoie aux règles de droit commun de l’OHADA et à un règlement
particulier définissant les modalités pratiques de consolidation et de combinaison.
La méthode de consolidation à retenir est fonction du niveau de contrôle de

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l’entreprise consolidante :
o intégration globale en cas de contrôle exclusif ;

o intégration proportionnelle en cas de contrôle conjoint ;

o mise en équivalence s’il s’agit de l’exercice d’une influence notable.

CONCLUSION
Le régime financier des assurances définit par la réglementation des assurances de
l’espace CIMA est constituée autour de trois principes essentiels, à savoir des
provisions techniques suffisantes, représentées par des actifs d’un montant
équivalent et de qualité, et une marge de solvabilité sécuritaire permettant de
maintenir la solvabilité de la société d’assurance en cas de perte.
Toutefois, ces règles définies par le code des assurances restent nécessaires mais
pas suffisantes. Leur respect ne suffit pas à dire que l’assureur est suffisamment
prudent. D’une manière générale, la réglementation laisse une large part de
responsabilité à l’entreprise qui est supposé être un professionnel et doit s’assurer
de la compatibilité entre ses ressources et les engagements qu’il prend.

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