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net/publication/267451436
Etat des lieux des pratiques de « Veille Logistique Durable » : Une approche
qualitative
CITATIONS READS
4 877
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Septembre
2011
Responsable
scientifique
de
la
recherche
et
coordonnateur
du
rapport
d’étape
:
Professeur
Nathalie
FABBE-‐COSTES
(CRET-‐LOG)
Membres
de
l’équipe
:
CRET-‐LOG
Nathalie
FABBE-‐COSTES
–
Christine
ROUSSAT
–
Université
d’Aix-‐Marseille
II
Anne
ROLLET
–
Cendrine
FONS
CERAG
Nicolas
LESCA
–
Marie-‐Laurence
CARON-‐FASAN
–
Edison
LOZA
Université
de
Grenoble
2
Blandine
AGERON
–
Marie-‐Christine
CHALUS-‐SAUVANNET
–
Olivier
LAVASTRE
Jonction
Etudes
Conseil
Stéphane
SIRJEAN
Cluster
PACA
Logistique
Isabelle
BARDIN
Pour
citer
ce
rapport,
merci
d’utiliser
la
référence
suivante
:
Fabbe-‐Costes,
N
(coord.)
(2011)
Etat
des
lieux
des
pratiques
de
«
veille
logistique
durable
»
:
une
approche
qualitative,
Rapport
scientifique
PREDIT
4
–
ADEME,
Septembre
2011.
1
SOMMAIRE
1-
Introduction
5
1.1.
Rappel
du
contexte
général
et
de
la
problématique
de
la
recherche
5
1.2.
Objectifs
de
la
recherche
et
résultats
attendus
6
1.3.
Déroulement
du
projet
:
résumé
des
étapes
prévues
7
1.4.
Présentation
du
rapport
de
la
phase
1A
d’exploration
des
pratiques
de
VLD
9
2-
Etat
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
:
présentation
de
la
recherche
exploratoire
réalisée
10
2.1.
Stabilisation
d’un
état
de
l’art
avec
identification
des
hypothèses
/
questions
posées
11
2.2.
Méthodologie
retenue
pour
explorer
les
pratiques
de
VLD
12
2.3.
Stratégie
d’échantillonnage
et
réalisation
des
entretiens
13
2.4.
Traitement
des
entretiens
et
élaboration
des
rapports
annexes
15
2.5.
Mise
en
commun
des
résultats
et
élaboration
d’une
synthèse
finale
des
résultats
17
2.6.
Résumé
du
déroulé
de
la
phase
1.A.
17
3-
Etat
de
l’art
dans
les
domaines
de
la
recherche
:
hypothèses
et
questions
19
3.1.
Introduction
19
3.2.
Nécessité
d’une
VLD
mais
absence
de
travaux
dans
ce
domaine
émergent
20
3.3.
De
l’état
de
l’art
des
pratiques
de
veille
à
une
grille
pour
capter
les
pratiques
de
VLD
22
3.4.
La
logistique
durable,
objet
de
la
VLD
34
3.5.
Elaboration
du
guide
d’entretien
43
4-
Synthèse
de
tous
les
résultats
obtenus
à
l’issue
de
l’étude
qualitative
45
4.1.
Présentation
de
la
synthèse
des
résultats
45
4.2.
Résultats
détaillés
de
la
recherche
qualitative
45
POINT 1 : GESTION DES FLUX / LOGISTIQUE 46
[R1] Hypothèse : la gestion des flux est une préoccupation importante des acteurs interrogés 46
[R2] Hypothèse : la définition de la logistique ne fait pas l’objet d’un consensus 47
[R3] Hypothèse : la logistique est reconnue comme une activité stratégique 48
[R4] Question : quelles sont les évolutions marquantes pour la logistique ces dernières années ? 49
[R5] Question : quelles évolutions marquantes dans les prochaines années pour la logistique ? 50
Conclusion Point 1 : Logistique 51
2
POINT 2 : DEVELOPPEMENT DURABLE 53
[R6] Hypothèse : la définition du développement durable ne fait pas l’objet d’un consensus et
donne plus d’importance au pilier écologique 53
[R7] Question: que représente le développement durable pour l’entreprise/organisation étudiée ? 55
[R8] Question : le développement durable correspond-il à une valeur dans l’entreprise/organisation ? 56
[R9] Question : l’entreprise se fixe-t-elle des objectifs en relation avec le DD ? 57
[R10] Question : quelle place pour le développement durable dans la structure de
l’entreprise/organisation ? 58
[R11] Question : quel engagement dans des processus de certification/labellisation en rapport
avec le DD ? 59
Conclusion Point 2 : Développement durable 60
3
5-
Pratiques
de
VLD
:
discussion
des
résultats
et
perspectives
de
recherche
96
5.1.
Introduction
96
5.2.
Mise
en
perspective
de
tous
les
[Ri]
96
6-
Conclusion
et
perspectives
103
Table
des
Figures
106
Table
des
Tableaux
107
Table
des
Annexes
108
Annexe
1
–
Bibliographie
des
partenaires
en
relation
avec
le
projet
108
Annexe
2
–
Déroulement
de
la
recherche
VLD
tel
que
prévu
au
départ
113
Annexe
3
–
Guide
d’entretien
de
la
recherche
qualitative
116
Annexe
4
–
Article
VLD
paru
dans
FLOW
120
Annexe
5
-
Liste
détaillée
des
entretiens
réalisés
121
Annexe
6
–
Correspondance
entre
guide
d’entretien
et
résultats
présentés
au
chapitre
4
123
Annexe
7
–
Conférence
débat
organisée
par
la
Poste
en
région
124
Bibliographie
citée
dans
le
rapport
125
Table
des
matières
détaillée
132
4
1 Introduction
Le
rapport
présente
les
résultats
d’une
première
phase
du
projet
de
recherche
«
Bâtir
une
veille
logistique
durable
pour
relever
le
défi
du
Facteur
4
et
concevoir
des
chaînes
logistiques
durables
».
Il
établit,
sur
la
base
d’une
approche
qualitative,
un
état
des
lieux
des
pratiques
de
veille
logistique
durable
(notée
VLD)
des
parties
prenantes
des
chaînes
logistiques
en
France.
Avant
de
présenter
la
manière
dont
a
été
conduite
cette
phase
de
la
recherche
ainsi
que
les
résultats
produits,
nousrappelons
le
contexte
général
et
la
problématique
de
la
recherche
(§1.1)
ainsi
que
les
objectifs
d’ensemble
de
la
recherche
et
les
résultats
attendus
(§1.2).
Nous
précisons
ensuite
le
déroulement
du
projet
et
résumons
les
étapes
telles
qu’initialement
prévues
(§1.3.),
puis
expliquons
la
modification
apportée
au
programme
initial.
Nous
terminons
l’introduction
en
présentant
la
structure
du
présent
rapport
(§1.4).
1.1 Rappel
du
contexte
général
et
de
la
problématique
de
la
recherche
Le
projet
de
recherche
«
Bâtir
une
veille
logistique
durable
pour
relever
le
défi
du
Facteur
4
et
concevoir
des
chaînes
logistiques
durables
»
a
été
proposé
suite
à
l’appel
à
propositions
de
recherches
2009
du
GO4
«
Logistique
et
Transport
de
Marchandises
»
du
PREDIT
4.
La
recherche
proposée
aborde
un
des
sujets
qualifiés
de
«
prioritaires
»
par
le
GO4
à
savoir
«
comment
conduire
la
veille,
l’anticipation
et
la
prospective
dans
le
domaine
des
transports
et
de
la
logistique
?
».
Ce
projet
a
été
retenu
par
le
PREDIT
et
est
financé
par
l’ADEME.
Il
a
débuté
en
septembre
2010
et
devrait
s’achever
en
juillet
2012.
Dans
la
lignée
des
constats
du
GO4,
le
projet
est
parti
de
l’hypothèse
de
travail
suivante
:
rechercher
une
réduction
significative
des
émissions
de
GES
(un
des
multiples
objectifs
associés
au
développement
durable)
suppose
de
nouvelles
pratiques
logistiques
de
la
part
de
l'ensemble
des
acteurs
impliqués
dans
les
différentes
chaînes
logistiques.
L’objectif
«
Facteur
4
»
ne
peut
être
atteint
sans
que
ces
acteurs
ne
mettent
en
œuvre
des
innovations
radicales
(tant
au
plan
organisationnel
que
technique),
que
les
Etats
ne
prennent
des
mesures
incitatives
et/ou
répressives,
que
les
comportements
des
citoyens
et/ou
des
consommateurs
évoluent,
etc.
La
tension
vers
un
tel
objectif
devrait
s’accompagner
de
profonds
changements
logistiques
auxquels
tous
les
acteurs
devraient
se
préparer.
Ils
seront
ainsi
amenés
à
être
moteurs
pour
imaginer
et
concevoir
ces
nouvelles
pratiques.
Mais
ils
devront
également
être
en
capacité
de
les
mettre
en
œuvre
et
de
les
accompagner.
Dans
le
domaine
des
activités
industrielles
et
commerciales,
ces
évolutions
et
ruptures
se
traduisent
par
d’importants
changements
au
niveau
des
chaînes
logistiques,
depuis
la
conception
des
produits
jusqu’à
la
gestion
de
leur
fin
de
vie,
en
passant
par
les
activités
de
production,
de
distribution,
de
service
après-‐vente
et
de
recyclage,
en
incluant
bien
sûr,
les
activités
de
transport,
de
manutention
et
de
stockage.
Pour
faire
face
à
ces
enjeux
complexes,
les
entreprises
sont
a
priori
amenées
à
traiter
de
nouvelles
informations
leur
permettant
de
repenser
leurs
chaînes
logistiques
afin
de
les
rendre
plus
«
durables
».
Les
défis
liés
au
développement
durable
sont
donc
de
nature
à
renforcer,
pour
les
entreprises
et
l'ensemble
des
acteurs
concernés,
la
nécessité
d'être
à
l'écoute
des
évolutions
ou
ruptures
en
matière
écologique,
économique
et
sociale.
Par
conséquent,
des
pratiques
de
«
veille
logistique
durable
»
(notée
par
la
suite
VLD)
devraient
se
mettre
en
place
-‐
à
l’échelle
individuelle
(i.e.
au
niveau
de
chaque
organisation)
ou
collective
(i.e.
au
niveau
inter-‐organisationnel)
-‐
pour
relever
le
défi
du
Facteur
4
et
concevoir
des
chaînes
logistiques
durables.
Comment
bâtir
une
telle
veille
?
Quelles
en
sont
les
spécificités
?
Comment
structurer
et
supporter
la
démarche
de
VLD
?
Telles
sont
les
questions
auxquelles
notre
recherche
tente
d’apporter
des
éléments
de
réponse.
5
1.2 Objectifs
de
la
recherche
et
résultats
attendus
1.2.1 Objectifs
Dans
un
tel
contexte
(tension
vers
l’objectif
du
Facteur
4,
volonté/nécessité
de
concevoir
des
chaînes
logistiques
plus
durables),
l’objectif
de
la
recherche
est
de
s’interroger
sur
les
modalités
d’une
VLD
qui
permettrait
aux
entreprises
et
aux
institutions
parties
prenantes
des
chaînes
logistiques
de
contribuer
efficacement
à
l’effort
de
développement
durable
en
cherchant
à
réduire
significativement
les
émissions
de
GES,
tout
en
préservant
la
performance
de
leurs
chaînes
logistiques.
Parmi
les
modalités
de
VLD,
la
recherche
s’intéressera
non
seulement
aux
pratiques
intra-‐organisationnelles
de
«
veille
logistique
durable
»,
mais
étudiera
aussi
la
pertinence
et
la
faisabilité
de
démarches
inter-‐organisationnelles
de
VLD.
Précisons
que
nous
utilisons
l’expression
«
veille
logistique
durable
»
pour
contextualiser
les
processus
de
veille
aux
problématiques
de
logistique
et
supply
chain
management
durable
dans
la
perspective,
notamment
mais
pas
seulement,
de
réduction
des
GES
(perspective
du
«
Facteur
4
»).
Notre
recherche
vise
en
effet
à
étudier/proposer
une
démarche
de
veille
pertinente
au
regard
des
objectifs
et
enjeux
associés
aux
problématiques
de
logistique
et
transport
«
durables
»
de
marchandises
Pour
cela,
notre
recherche,
qui
se
déroulera
en
interaction
avec
des
entreprises
industrielles
et
commerciales,
des
prestataires
de
services
logistiques
–
dont
des
entreprises
de
transport
–,
mais
aussi
des
acteurs
institutionnels
en
charge
de
l’aménagement
du
territoire
ainsi
que
d’autres
parties
prenantes,
a
pour
objectifs
de
:
-‐ préciser
la
notion
de
VLD
et
valider
son
adaptation
aux
entreprises
et
organisations
concernées
;
-‐ définir
le
type
de
«
produits
d’intelligence
»
dont
ces
dernières
auraient
besoin,
ainsi
que
la
nature
des
informations
nécessaires
associées
;
-‐ identifier
les
sources
d’information
de
VLD
et
la
démarche
pour
produire
des
informations
de
veille
pertinentes
;
-‐ réfléchir
aux
modes
d’organisation
ainsi
qu’aux
outils
support
adaptés
à
la
production
et
à
la
diffusion
de
ces
informations
de
VLD
(aspects
méthodologiques,
organisationnels
et
technologiques),
à
la
fois
au
plan
intra-‐organisationnel
et
inter-‐organisationnel
;
-‐ s’interroger
sur
la
viabilité,
mais
aussi
les
freins
et
les
risques
associés
à
ce
type
de
démarche
;
-‐ examiner
la
capacité
d’une
telle
veille
à
favoriser
l’émergence
de
solutions
nouvelles,
d'innovations
et
de
stratégies
de
rupture.
6
L’apport
de
la
recherche
se
situera
également
au
plan
managérial
avec
une
confrontation
au
cas
des
entreprises
et
organisations
partenaires
de
la
recherche,
ce
qui
devrait
déboucher
sur
:
-‐ des
recommandations
en
matière
de
pratiques
de
VLD
;
-‐ le
développement
de
méthode(s)
de
VLD
;
-‐ des
contributions
à
la
définition
(au
cahier
des
charges)
d’outil(s)
de
VLD.
Les
résultats
attendus
au
plan
managérial
sont
aussi
de
:
-‐ dresser
un
état
des
lieux
des
pratiques
actuelles
de
VLD
qui
pourra
constituer
une
base
pour
un
éventuel
observatoire
futur
;
-‐ inciter
et
aider
les
entreprises
à
s’engager
(individuellement
et/ou
collectivement)
dans
la
VLD
;
-‐ tester
avec
les
acteurs
la
production
/
diffusion
/
utilisation
d’informations
de
VLD
;
-‐ étudier
les
modalités
de
pérennisation
des
démarches
de
VLD.
La
recherche
proposée
vise
donc
à
définir
des
méthodes
supports
de
pratiques
de
veille
logistique
durable.
Elle
vise
aussi
à
développer
des
pratiques
de
veille
qui
fassent
évoluer
les
visions
des
acteurs
ainsi
que
leurs
comportements,
et
qui
favorisent
la
recherche
de
stratégies
logistiques
innovantes
en
rupture.
La
recherche
contribuera
à
identifier
les
données
et
informations
(système
de
veille)
qui
seront
nécessaires
pour
imaginer
/
générer
de
l’innovation
de
rupture
à
plus
long
terme
ainsi
que
les
données
et
connaissances
susceptibles
de
transformer
les
comportements
des
acteurs.
L’analyse
des
«
besoins
en
information
»
pourra
ainsi
inciter
au
développement
de
nouvelles
données,
informations
ou
connaissances.
Les
travaux
sur
la
VLD
pourraient
également
permettre
d’identifier,
de
préciser
et
de
spécifier
des
besoins
en
technologie
de
support
pour
la
VLD
(logiciels,
plateforme
système
d’information
pour
la
VLD,
etc.).
L’ensemble
des
travaux
sur
la
VLD
et
leur
mise
en
application
peut
aussi
à
terme
ancrer
une
culture
et
des
pratiques
de
veille
qui
alimentent
les
démarches
d’amélioration
continue
et
d’adaptation
aux
changements
de
l’environnement
des
entreprises
et
organismes
concernés.
7
Tableau 1.1 : Description des étapes et des phases du projet VLD
8
Dans
la
mesure
où
dès
le
départ
il
était
entendu
que
la
recherche
était
très
largement
exploratoire
et
qu’elle
pourrait
faire
l’objet
à
chaque
étape
d’une
réorientation,
cette
réorganisation
n’est
donc
pas
problématique.
Elle
l’est
d’autant
moins
qu’elle
ne
devrait
pas
a
priori
avoir
de
conséquence
sur
la
date
de
fin
du
projet
dans
la
mesure
où
la
phase
1B
sera
réalisée
en
parallèle
des
autres
phases.
1.4 Présentation
du
rapport
de
la
phase
1A
d’exploration
des
pratiques
de
VLD
Le
rapport
présente
donc
les
résultats
de
la
phase
qualitative
de
l’état
des
lieux
des
pratiques
de
veille
logistique
durable.
La
structure
du
rapport
est
la
suivante.
Le
chapitre
2
explicite
le
déroulement
choisi
pour
la
phase
1A
du
projet
de
recherche
afin
d’établir
un
premier
état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
à
partir
d’une
approche
qualitative.
Le
chapitre
3
précise
l’état
de
l’art
dans
le
domaine
de
recherche,
explicite
les
hypothèses
et
questions
qui
en
découlent
et
présente
le
guide
d’entretien
qui
a
été
construit
pour
conduire
la
phase
qualitative.
Le
chapitre
4
présente
de
manière
détaillée
l’ensemble
des
résultats
obtenus
à
l’issue
de
la
phase
qualitative.
Ce
chapitre
est
lui-‐même
une
synthèse
des
résultats
présentés
dans
les
trois
rapports
annexes
joints
à
ce
rapport.
Fabbe-‐Costes,
N
(2011)
Etat
des
lieux
des
pratiques
de
«
veille
logistique
durable
»
:
une
approche
qualitative,
Rapport
ANNEXE
N°1
au
Rapport
scientifique
PREDIT
4
–
ADEME,
Avril
2011.
Roussat.
C.
,
Rollet
A.,
Sirjean
S.
(2011)
Etat
des
lieux
des
pratiques
de
«
veille
logistique
durable
»
:
une
approche
qualitative,
Rapport
ANNEXE
N°2
au
Rapport
scientifique
PREDIT
4
–
ADEME,
Avril
2011.
Lesca,
N.
coord.
(2011)
Etat
des
lieux
des
pratiques
de
«
veille
logistique
durable
»
:
une
approche
qualitative,
Rapport
ANNEXE
N°3
au
Rapport
scientifique
PREDIT
4
–
ADEME,
Avril
2011.
Compte
tenu
de
la
richesse
des
résultats
obtenus
dans
le
cadre
de
la
phase
1A,
le
chapitre
5
met
en
perspective
l’ensemble
des
résultats
en
mettant
l’accent
sur
les
relations
entre
les
résultats
notamment
sous
forme
de
représentations
graphiques
synthétiques.
La
conclusion
dresse
les
grandes
lignes
de
la
poursuite
de
la
recherche.
9
Pour
élaborer
un
premier
état
des
lieux
des
pratiques
de
veille
logistique
durable,
nous
avons
procédé
en
5
temps
qui
sont
brièvement
présentés
dans
les
paragraphes
suivants
:
-‐ stabilisation
d’un
état
de
l’art
aboutissant
à
l’identification
d’hypothèses
et
de
questions
posées
par
(et
pour)
la
recherche
(§.2.1)
;
-‐ définition
d’une
méthodologie
qualitative
qui
tienne
compte
du
caractère
exploratoire
de
la
recherche
avec
élaboration
d’un
guide
d’entretien
commun
aux
chercheurs
impliqués
dans
le
projet
(§.2.2)
;
-‐ définition
d’une
stratégie
d’échantillonnage
pour
cerner
des
acteurs
concernés
par
notre
sujet
(et
qui
devraient
a
priori
pratiquer
une
VLD)
avec
la
volonté
de
toucher
une
grande
variété
d’acteurs
(différents
secteurs
d’activité,
différentes
tailles
d’entreprises,
différentes
positions
dans
les
chaînes
logistiques,
différents
types
d’institutions…)
et
réalisation
des
entretiens
(§.2.3)
;
-‐ traitement
des
entretiens
avec
production
de
trois
rapports
annexes
(§.2.4)
;
-‐ mise
en
commun
des
résultats
et
élaboration
d’une
synthèse
finale
(§.2.5).
Loin
d’être
des
temps
successifs,
comme
pourrait
le
laisser
penser
la
figure
2.1,
ces
temps
se
sont
déroulés
de
manière
itérative
comme
le
précisera
le
§.2.6
qui
reviendra
sur
l’ensemble
du
déroulement
de
la
phase
1.A.
Figure 2.1 : Séquençage de la phase 1A du projet VLD
Cette
première
phase
de
la
recherche
a
aussi
permis
de
poser
des
bases
de
travail
pour
les
phases
ultérieures
du
projet
de
recherche
et
d’engager
des
actions
pour
faciliter
leur
déroulement
comme
le
précisera
également
le
§.2.6.
10
2.1 Stabilisation
d’un
état
de
l’art
avec
identification
des
hypothèses
/
questions
posées
Dans
la
mesure
où
les
partenaires
académiques
de
la
recherche
travaillent
de
longue
date
sur
la
logistique
et
la
veille
stratégique
et
qu’ils
ont
récemment
réalisé
des
productions
théoriques,
méthodologiques
et
pratiques
liées
au
projet
de
recherche
(voir
Annexe
1),
la
recherche
visait
à
une
confrontation
de
ces
avancées
avec
le
terrain
(logique
de
test/expérimentation,
évaluation/adaptation)
et
à
un
approfondissement
des
notions
en
relation
avec
l’étude
de
leur
faisabilité
en
situation.
La
recherche
s’est
donc
appuyée
sur
des
corpus
de
littérature
pour
partie
déjà
analysés
par
les
partenaires
de
la
recherche,
qui
leur
ont
permis
de
consacrer
l’essentiel
de
leurs
efforts
aux
aspects
«
terrain
»
de
la
recherche.
Néanmoins
avant
de
bâtir
la
méthodologie
qualitative
de
la
phase
1A,
les
partenaires
du
projet
ont
procédé
à
une
revue
de
la
littérature
récente
sur
le
sujet
pour
confirmer
le
caractère
exploratoire
de
la
recherche,
ce
qui
légitimait
une
première
phase
qualitative
pour
réaliser
l’état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD.
Compte
tenu
de
l’état
de
l’art
réalisé
(et
qui
sera
présenté
plus
en
détail
dans
le
Chapitre
3
du
rapport),
il
a
semblé
nécessaire
d’adopter
une
approche
relativement
large
du
sujet
et
d’aborder
l’ensemble
les
champs
représentés
par
la
figure
2.2.
Les
partenaires
ont
donc
revisité
les
corpus
de
littérature
étudiés
pour
faire
le
point
des
connaissances
dans
quatre
domaines
:
la
logistique,
le
développement
durable,
la
logistique
durable,
la
veille
(incluant
la
veille
logistique
et/ou
durable).
L’objectif
de
ce
travail
était
:
-‐ d’identifier
des
zones
de
stabilité
ou
d’instabilité
conceptuelle
afin
d’identifier
les
apports
possibles
de
notre
recherche
dans
chacun
de
ces
quatre
domaines
;
-‐ de
dresser
un
état
de
l’art
des
connaissances
sur
le
sujet
de
recherche
et
notamment
sur
les
pratiques
de
logistique
durable,
de
veille
logistique,
de
veille
durable,
de
VLD
;
-‐ d’identifier
les
travaux
empiriques
réalisés
sur
ces
sujets
relativement
nouveaux
en
particulier
en
vue
d’une
approche
quantitative
de
l’état
des
lieux
(notamment
existence
de
«
surveys
»
déjà
réalisés,
repérage
d’échelles
ou
d’outils
de
mesure).
Cet
état
de
l’art
a
confirmé
plusieurs
points
qui
ont
justifié
de
recourir
à
une
première
phase
exploratoire
qualitative
de
grande
envergure
afin,
dans
un
premier
temps,
de
comprendre
le
phénomène
global
en
profondeur.
Comme
le
chapitre
3
le
précise,
l’état
de
l’art
a
confirmé
:
-‐ un
flou
conceptuel
sur
l’ensemble
des
notions
concernées
par
la
recherche,
y
compris
sur
les
notions
de
logistique,
développement
durable
et
veille,
qui
incitait
donc
à
la
plus
grande
vigilance
sur
la
manière
de
réaliser
l’état
des
lieux
(fort
risque
de
méprise
des
répondants
à
propos
des
termes
utilisés
dans
les
guides
d’entretien
et
les
questionnaires),
et
qui
suggérait
un
apport
de
notre
recherche
dans
ce
domaine
;
11
-‐ des
connaissances
très
partielles
sur
les
pratiques
de
logistique
durable,
de
veille
durable
et
une
quasi
absence
(si
l’on
excepte
les
travaux
des
membres
des
équipes
de
recherche
mobilisées
autour
de
ce
projet)
sur
les
pratiques
de
veille
logistique
et
de
VLD,
ce
qui
méritait
donc
d’être
étudié
en
profondeur
;
-‐ l’absence
d’enquête
sur
le
sujet,
ce
qui
justifiait
l’intérêt
d’en
conduire
une
dans
le
cadre
de
notre
projet,
et
l’absence
d’échelles
ou
d’outils
de
mesure
adaptés,
ce
qui
demande
d’en
construire
et
pourrait
constituer
un
apport
complémentaire
à
notre
recherche.
Ce
travail
d’état
de
l’art
a
donc
permis
d’identifier
des
lacunes,
de
dégager
des
hypothèses
(formulées
à
partir
de
la
revue
de
littérature)
et
de
mettre
en
évidence
des
questions
en
suspens.
Ces
hypothèses
et
questions
ont
constitué
la
base
de
réflexion
pour
élaborer
le
guide
d’entretien
utilisé
dans
le
cadre
de
la
méthodologie
retenue.
12
aussi
été
décidé,
compte
tenu
du
caractère
sensible
du
sujet
et
des
personnes
que
nous
souhaitions
interroger,
que
les
chercheurs
réaliseraient
eux-‐mêmes
les
entretiens.
Sur
la
base
de
l’état
de
l’art
réalisé,
ainsi
que
des
principes
et
objectifs
définis
pour
mener
à
bien
l’étude
empirique
exploratoire,
les
partenaires
ont
donc
travaillé
à
l’élaboration
d’un
guide
d’entretien
rigoureux
unique
pour
conduire
les
entretiens
semi-‐directifs.
Le
guide
a
été
pré-‐testé
auprès
de
collègues
universitaires
et
de
professionnels
(entreprises
et
institutions)
avant
de
réaliser
les
entretiens.
Une
fois
stabilisé,
il
a
été
utilisé
sans
modification
ultérieure
pour
tous
les
entretiens.
Voir
guide
utilisé
en
Annexe
3.
13
entretiens
a
suivi
la
stratégie
ad
hoc
évoquée
précédemment
jusqu’à
ce
que
l’équipe
ressente
une
certaine
«
saturation
».
Au
total,
comme
le
précise
le
Tableau
2.1,
nous
avons
réalisé
47
entretiens
semi-directifs
sur
une
période
de
3
mois
(décembre
2010
–
février
2011
inclus).
Tableau
2.1
–
Typologie
des
organisations
parties
prenantes
des
chaînes
logistiques
que
nous
souhaitions
interviewer
et
qui
ont
été
interviewées
Nbre Personnes
Codes des entretiens (°) Type d’organisation / Secteur
d’entretiens interviewées
Sociétés industrielles 13 15
IA1-IC1-IC2-IC3-IC4-ID0-ID1 - PMI 7 8
IB1-IB2-IC5-IC6-ID2-ID3 - Grande entreprise industrielle 6 7
- Sociétés spécialisées dans le recyclage* - -
- Autre sociétés productives* - -
Sociétés commerciales 4 4
- Grand distributeur* - -
IE2 - PME de services 1 1
IE1 - PME de distribution 1 1
- Réseau de franchise* - -
- Grossiste* - -
IE3-IE4 - GSS 2 2
Prestataires de services logistiques (PSL) 11 12
PG1-PG2-PG3-PG4-PG5-PG6 - Grand PSL généraliste 6 6
PI1-PI2 - PSL intégré à un distributeur 2 3
PA1 - Commissionnaire en fruits et légumes 1 1
PA2 - Commissionnaire de transport 1 1
PA3 - Tractionnaire portuaire 1 1
- Armateurs* - -
- Grand transporteur routier* - -
- Prestataires spécialisés sur la logistique des - -
déchets*
Autre prestataire transport 1 2
PA4 - Groupement d’autocaristes indépendants 1 2
Gestionnaire infra- et super- structure 4 6
GI1 - Port 1 2
GI3 - Aménageur 1 1
GI2- GI4 - Gestionnaire d’infrastructure 2 3
Institutionnels 8 9
AN1 - MEEDAT 1 1
AR1 - DREAL 1 1
AT1-AT2 - Syndicat intercommunal 2 3
- CCI* - -
AT3 - Ville 1 1
AR2 - Partenaire de valorisation de la filière agro- 1 1
alimentaire
- Région* - -
AR3 - Observatoire régional des transports 1 1
AT4 - Cluster ou pôle de compétitivité 1 1
Autres parties prenantes 6 6
- Association de professionnels logisticiens* - -
- Syndicats professionnel logistique ou - -
transport*
- Autres syndicats professionnels* - -
CI1-CI2 - Entreprise de veille 2 2
CI3-CI4 - SSII pour la logistique 2 2
CL1-CL2 - Consultant spécialisé en logistique 2 2
Totaux 47 54
NB : * désigne une partie prenante de la chaîne logistique que nous ne sommes pas parvenus à interviewer
° le code des entretiens correspond aux codes utilisés dans les rapports Annexe n°1, n°2 et n°3.
14
Comme
le
résume
le
Tableau
2.1
ces
47
entretiens
ont
permis
de
recueillir
les
avis
de
54
personnes
de
45
organisations
différentes.
Certaines
parties
prenantes
qui
avaient
été
initialement
ciblées
(indiquées
par
un
*
dans
le
tableau)
n’ont
pu
être
intégrées
dans
le
panel.
L’Annexe
5
fournit
une
liste
plus
détaillée
des
entretiens
réalisés
et
des
types
d’interlocuteurs
qui
ont
répondu
à
nos
questions.
En
accord
avec
notre
engagement
de
confidentialité
vis-‐à-‐vis
de
nombreux
interlocuteurs,
nous
n’indiquons
ni
le
nom
des
entreprises,
ni
le
nom
des
personnes
interrogées,
ni
la
date
des
entretiens.
La
réalisation
des
entretiens
a
nécessité
un
important
travail
de
coordination
pour
éviter
les
doublons
et
ajuster
la
stratégie
de
recherche
de
nouveaux
contacts
pour
atteindre
les
objectifs.
Chaque
entretien
réalisé
était
communiqué
au
groupe
ainsi
que
chaque
piste
de
contact
ou
contact
en
cours.
Un
tableau
commun
était
ainsi
actualisé
au
fur
et
à
mesure
de
l’avancée
des
entretiens
et
partagé
en
temps
réel
grâce
à
un
outil
collaboratif
sur
le
web.
Les
entretiens
ont
été
réalisés
en
suivant
autant
que
possible
le
guide
d’entretien,
pour
assurer
l’homogénéité
du
matériau
empirique.
Néanmoins,
pour
éviter
d’interrompre
certains
interlocuteurs
et
perdre
le
fil
du
discours,
l’ordre
des
questions
a
parfois
dû
être
modifié
et
certaines
questions
n’ont
pas
pu
être
posées.
Le
guide
d’entretien
prévoyait
par
ailleurs
des
questions
de
relance
qui,
à
ce
titre,
n’ont
pas
été
systématiquement
posées.
La
plupart
des
entretiens
ont
été
enregistrés.
Lorsque
cela
n’a
pas
été
possible,
une
prise
de
note
très
détaillée
a
été
réalisée
pour
recueillir
des
verbatim
les
plus
précis
possible.
Tous
les
entretiens
ont
fait
l’objet
d’une
retranscription.
Au
total
l’équipe
CRET-‐LOG+Jonction
a
réalisé
30
entretiens
et
l’équipe
du
CERAG
a
réalisé
17
entretiens.
La
seule
différence
notable
entre
les
deux
équipes
concernant
la
réalisation
des
entretiens
est
d’avoir
choisi
pour
le
CRET-‐LOG+Jonction
de
réaliser
les
entretiens
seuls
(sauf
une
ou
deux
exceptions)
alors
que
l’équipe
du
CERAG
a
choisi
de
mener
les
entretiens
en
binôme
voire
en
trinôme,
associant
au
moins
un
chercheur
spécialiste
du
domaine
de
la
veille
et
un
chercheur
spécialiste
de
la
logistique.
15
Les
trois
rapports
annexes
(joints
au
présent
rapport
de
synthèse)
présentent
donc
tout
le
matériau
empirique
recueilli
par
les
chercheurs.
Ils
sont
structurés
en
28
résultats
(les
[Ri]
du
Tableau
2.2)
regroupés
en
4
points.
En
complément
des
verbatim
«
structurés
»,
les
rapports
annexes
présentent
aussi
pour
chaque
[Ri]
un
premier
niveau
de
résultats,
sur
la
base
des
entretiens
réalisés
et
traités.
Il
est
important
de
souligner
que
chaque
rapport
annexe
présente
une
homogénéité
intrinsèque
:
ce
sont
les
mêmes
chercheurs
qui
ont
réalisé
les
entretiens,
qui
les
ont
codés
et
qui
ont
dégagé
la
première
série
de
résultats.
Notons
que
certains
points
de
sous-‐structure
des
rapports
annexes
ont
pu
être
suggérés
par
l’analyse
des
entretiens
et
peuvent
ainsi
ne
figurer
que
dans
un
rapport.
Ils
constituent
donc
des
résultats
en
soi
qui
ont
été
analysés
au
moment
de
la
production
des
résultats
finaux
(voir
§2.5).
Tableau 2.2 : Présentation de la structure commune aux trois rapports Annexe.
L’Annexe
6
établit
la
correspondance
entre
les
[Ri]
et
les
questions
posées
dans
le
guide
d’entretien.
Néanmoins,
lors
du
codage
nous
ne
nous
sommes
pas
strictement
tenus
aux
réponses
apportées
par
nos
interlocuteurs
aux
questions
concernées,
mais
avons
bien
reclassé
16
dans
chaque
[Ri]
tous
les
verbatim
«
pertinents
»
par
rapport
au
résultat
en
construction,
quel
que
soit
le
moment
auquel
ils
apparaissaient
dans
l’entretien.
2.5 Mise
en
commun
des
résultats
et
élaboration
d’une
synthèse
finale
des
résultats
Une
fois
les
rapports
annexes
réalisés
(Avril
2011),
l’équipe
pouvait
commencer
le
travail
en
vue
de
produire
la
synthèse
des
résultats.
Nous
avons
décidé
de
procéder
de
la
manière
suivante
:
chaque
équipe
se
chargeait
d’élaborer,
à
partir
des
résultats
dégagés
dans
chaque
rapport
Annexe,
une
première
proposition
de
synthèse
des
résultats
qui
allait
ensuite
être
validée
par
les
membres
de
l’autre
équipe.
La
répartition
s’est
faite
de
la
manière
suivante
:
l’équipe
d’Aix
(CRET-‐LOG+Jonction)
a
commencé
par
établir
une
proposition
de
synthèse
pour
les
points
1
et
3
(Gestion
des
flux/logistique
et
Logistique
durable),
l’équipe
de
Grenoble
(CERAG)
a
commencé
par
établir
une
proposition
de
synthèse
pour
les
points
2
et
4
(Développement
durable
et
Veille
/
Veille
logistique
durable).
Le
travail
de
validation
a
fait
l’objet
de
nombreuses
itérations
qui
se
sont
déroulées
pendant
le
mois
de
Mai
2011
et
qui
ont
été
coordonnées
par
C.
Roussat.
Ces
itérations
ont
permis
de
déboucher
fin
Mai
2011
sur
les
résultats
détaillés
qui
sont
présentés
au
Chapitre
4.
Compte
tenu
de
la
richesse
des
résultats,
nous
avons
choisi
de
tous
les
faire
figurer
dans
le
rapport
de
synthèse
car
ils
apportent
une
compréhension
en
profondeur
du
phénomène
étudié.
Néanmoins,
dans
la
mesure
où
certains
résultats
sont
un
peu
périphériques
par
rapport
au
sujet
plus
précis
de
notre
projet,
il
a
été
décidé
en
vue
de
la
suite
de
la
recherche
de
mieux
mettre
en
perspective
ces
résultats
dans
le
Chapitre
5,
notamment
en
repositionnant
les
résultats
par
rapport
aux
principales
questions
de
recherche
:
Qu’est-‐ce
que
la
«
VLD
»
?
Quelles
sont
les
pratiques
de
VLD
actuelles
?
Quels
sont
les
enjeux
à
améliorer
les
pratiques
de
VLD
?
Comment
développer
les
pratiques
de
VLD,
quels
sont
les
freins
à
lever
?
Quels
sont
les
facteurs
qui
facilitent
le
développement
des
pratiques
de
VLD
?
17
Figure
2.3
:
Planning
des
tâches
et
imbrication
18
3.1 Introduction
Comme
il
a
été
évoqué
au
§.2.1.,
la
recherche
s’est
appuyée
sur
des
corpus
de
littérature
pour
partie
déjà
analysés
par
les
partenaires
de
la
recherche
qui
travaillent
de
longue
date
sur
la
logistique
et
la
veille
stratégique
et
qui
ont
récemment
réalisé
des
productions
théoriques,
méthodologiques
et
pratiques
liées
au
projet
de
recherche
(voir
Annexe
1).
Néanmoins,
avant
de
s’engager
dans
la
phase
empirique
d’analyse
des
pratiques
de
VLD,
les
partenaires
du
projet
ont
procédé
à
une
revue
de
la
littérature
récente
dans
quatre
domaines
:
la
logistique,
le
développement
durable,
la
logistique
durable,
la
veille
(incluant
la
veille
logistique
et/ou
durable).
L’objectif
de
ce
travail
était
:
-‐ d’identifier
des
zones
de
stabilité
ou
d’instabilité
conceptuelle,
voire
les
lacunes,
afin
d’identifier
les
apports
possibles
de
notre
recherche
dans
ces
domaines,
y
compris
dans
les
domaines
de
la
logistique,
du
développement
durable
et
de
la
veille
;
-‐ de
dresser
un
état
de
l’art
des
connaissances
sur
le
sujet
de
recherche
et
notamment
sur
les
pratiques
de
logistique
durable,
de
veille
logistique,
de
veille
durable,
de
VLD
;
-‐ d’identifier
les
travaux
empiriques
réalisés
sur
ces
sujets
relativement
nouveaux
en
particulier
en
vue
d’une
approche
quantitative
de
l’état
des
lieux
(notamment
existence
de
«
surveys
»
déjà
réalisés,
repérage
d’échelles
ou
d’outils
de
mesure).
L’état
de
l’art
a
permis
de
confirmer
le
caractère
exploratoire
de
la
recherche
ce
qui
légitimait
une
première
phase
qualitative
pour
réaliser
l’état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD.
Le
chapitre
3
présente
une
synthèse
des
résultats
de
l’état
de
l’art
réalisé.
L’objectif
n’est
pas
de
présenter
une
revue
de
littérature
(au
sens
académique
du
terme),
mais
plutôt
d’en
résumer
(y
compris
pour
des
lecteurs
non
familiers
des
recherches
sur
les
sujets
abordés)
les
points
clés.
Ce
travail
d’état
de
l’art
a
donc
permis
d’identifier
des
lacunes,
de
dégager
des
hypothèses
(formulées
à
partir
de
la
revue
de
littérature)
et
de
mettre
en
évidence
des
questions
en
suspens.
Ces
hypothèses
et
questions
ont
constitué
la
base
pour
élaborer
le
guide
d’entretien
(présenté
en
Annexe
3)
utilisé
pour
les
entretiens,
dans
le
cadre
de
la
méthodologie
retenue.
Nous
avons
structuré
le
chapitre
3
autour
de
plusieurs
thèmes
:
• §3.2.
:
le
besoin
a
priori
de
VLD
mais
le
constat
d’absence
de
travaux
dans
ce
domaine
;
• §.3.3.
:
l’utilisation
d’un
état
de
l’art
des
pratiques
de
veille
pour
construire
une
grille
pour
capter
les
pratiques
de
VLD
;
• §.3.4.
:
un
état
de
l’art
des
recherches
en
logistique,
développement
durable
et
logistique
durable
qui
confirme
leur
hétérogénéité
et
les
risques
de
méprise
associés
à
l’usage
de
ces
termes
;
• §.3.5.
:
l’élaboration
du
guide
d’entretien.
L’objectif
ici
n’est
pas
de
présenter
la
somme
des
connaissances
disponibles
sur
ces
sujets
mais
de
cerner
les
points
«
problématiques
»
qui
montrent
un
flou
sémantique
(qui
incite
à
la
plus
grande
vigilance
au
moment
de
définir
la
méthodologie
pour
mener
des
études
empiriques,
qu’elles
soient
de
type
qualitative
ou
quantitative)
et
qui
justifient
les
objectifs
fixés
pour
la
phase
qualitative
ainsi
que
le
guide
d’entretien
adopté.
19
3.2 Nécessité
d’une
VLD
mais
absence
de
travaux
dans
ce
domaine
émergent
Les
engagements
des
états
en
matière
de
développement
durable
et
les
dispositifs
règlementaires
qui
en
découlent
exercent
une
contrainte
sur
les
entreprises,
les
incitant
(voire
les
contraignant)
à
reconfigurer
leurs
chaînes
logistiques
(Srivastava,
2007
;
Muller
et
Seuring,
2008).
Pour
faire
face
à
ces
enjeux
complexes,
les
entreprises
sont
amenées
à
traiter
de
nouvelles
informations
leur
permettant
de
repenser
leurs
chaînes
logistiques
(acteurs,
frontières,
modes
de
relations…)
afin
de
les
rendre
«
durables
»
au
sens
de
Brundtland
(1987).
Le
besoin
de
traitement
de
nouvelles
informations
est
a
priori
encore
plus
grand
pour
des
entreprises
qui
adoptent
une
approche
stratégique
plus
proactive
de
la
logistique
dans
une
perspective
de
développement
durable.
Dans
les
deux
cas,
la
conception
et
la
gestion
de
chaînes
logistiques
durables
(c'est-‐à-‐dire
des
chaînes
qui
contribuent
de
façon
pérenne
à
la
sauvegarde
de
l’environnement,
à
l’équilibre
social
et
à
une
pratique
éthique
des
affaires)
supposent
une
activité
continue
de
recherche,
de
collecte,
d’exploitation,
de
diffusion
et
d’utilisation
d’information
visant
à
une
surveillance
active
de
leur
environnement.
20
Le
développement
d’une
«
veille
logistique
durable
»
(notée
VLD)
semble
indispensable
pour
détecter
et
affronter,
voire
anticiper,
les
mutations
de
l’environnement
mais
surtout
pour
éclairer
les
décisions
logistiques
et
stratégiques.
Néanmoins,
l’analyse
de
la
littérature
n’a
pas
permis
d’identifier
de
travaux
sur
ces
questions,
ce
qui
a
conduit
l’équipe
à
proposer
une
définition
conceptuelle
exploratoire.
3.2.2 Le
besoin
de
définir
a
priori
la
VLD
à
partir
de
nos
expériences
et
expertises
Les
revues
de
littérature
en
matière
de
veille
conduites
récemment
par
les
porteurs
de
ce
projet
de
recherche
révèlent
que,
si
l'association
entre
«
veille
»
et
«
développement
durable
»
semble
implicite
dans
la
mesure
où
le
concept
de
développement
durable
est
par
essence
tourné
vers
le
futur
(Kelly
et
al.,
2004)
elle
n'est
pas
traitée
en
tant
que
telle
par
la
littérature.
Les
apports
sur
le
thème
de
la
veille
logistique
durable
semblent
à
ce
jour
inexistants
(exceptés
les
premiers
travaux
des
porteurs
de
projet)
tant
sur
le
plan
français
qu'européen.
Plusieurs
analyses
des
corpus
de
littérature
sur
ce
thème
(voir
par
exemple
Fabbe-‐Costes
et
al.,
2011)
permettent
en
effet
de
constater
que
de
façon
surprenante
une
majorité
d’écrits
scientifiques
en
matière
de
veille
ne
fait
que
très
peu
mention
des
chaînes
logistiques
ou
réseaux
dans
lesquels
l’entreprise
s’intègre.
Pourtant,
les
aspects
logistiques
ainsi
que
l’impact
des
chaînes
logistique
sur
l’environnement
des
entreprises
devraient
être
pris
en
compte
dans
les
problématiques
de
veille,
au
même
titre
que
les
aspects
technologiques
ou
commerciaux.
Ces
mêmes
contributions
adoptent
par
ailleurs
une
vision
trop
fragmentée
de
l’environnement
de
l’entreprise
aux
dépends
d’une
vision
plus
interconnectée
et
globale
de
la
compréhension
et
de
l’anticipation
de
l’environnement.
Ainsi,
la
veille
qui
se
définit
pourtant,
dans
une
perspective
systémique,
comme
un
processus,
semble
privilégier
la
dimension
analytique,
classant
l’environnement
en
secteurs
(Xu
et
al.,
2003),
négligeant
de
prendre
en
compte
une
réalité
«
de
plus
en
plus
riche
et
complexe
»
(Slaughter,
1999).
Dans
la
lignée
de
leurs
travaux
antérieurs,
les
équipes
de
recherche
impliquées
dans
ce
programme
réaffirment
à
l’inverse
défendre
une
vision
plus
ouverte
de
la
veille
vue
comme
un
processus
systémique
(Lesca
et
Caron-‐Fasan,
2005).
D’une
façon
tout
aussi
réductrice,
très
peu
de
contributions
dans
la
littérature
en
matière
de
veille
traitent
de
la
thématique
du
développement
durable.
L’ouvrage
publié
par
Nicolas
Lesca
(2010)
–
traduit
et
publié
en
anglais
(Lesca,
2011)
–
et
auquel
ont
contribué
de
nombreux
chercheurs
de
ce
programme
de
recherche
semble
d’ailleurs
être
le
seul
à
ce
jour
à
traiter
directement
de
l’association
veille
–
développement
durable.
L’association
entre
veille
et
développement
durable
semble
pertinente
dans
la
mesure
où
éclairer
la
décision
stratégique
comporte
une
dimension
d’anticipation
inhérente
au
développement
durable
(Tilley
et
Fuller,
2000).
Pour
Caron-‐Fasan
(2010),
une
veille
orientée
développement
durable,
permettrait
d’identifier
des
risques,
menaces
ou
opportunités,
de
percevoir
des
signes
susceptibles
d’aider
à
entrevoir
et
anticiper
les
futures
évolutions
en
lien
avec
la
notion
de
développement
durable
afin
d’amener
l’entreprise
à
imaginer
et
construire
les
contours
d’une
politique
de
développement
durable
pérenne.
Confrontés
à
l’absence
de
travaux
sur
un
sujet
dont
la
pertinence
ne
fait
pourtant
aucun
doute,
(ce
que
devra
néanmoins
démontrer
notre
recherche),
les
chercheurs
ont
décidé
de
proposer
une
définition
de
la
Veille
Logistique
Durable
fondée
sur
leur
connaissance
des
notions
de
veille,
de
logistique
et
de
développement
durable
(notions
sur
lesquelles
nous
reviendront
dans
la
suite
de
ce
chapitre),
ce
qui
relève
par
conséquent
d’une
démarche
conceptuelle
exploratoire.
La
Veille
Logistique
Durable
est
le
processus
collectif,
proactif,
volontariste
et
multi-‐niveaux,
par
lequel
les
membres
d’une
organisation
traquent,
analysent,
diffusent
et
utilisent
des
informations
pertinentes
dans
le
but
de
configurer
et
de
développer
des
chaînes
logistiques
durables.
21
La
VLD
alimente
l’interaction
logistique/stratégie/développement
durable
et
permet
d’appréhender
les
exigences
du
développement
durable
non
plus
uniquement
comme
source
de
contraintes
ou
de
menaces,
mais
également
comme
une
source
d’opportunités
stratégiques.
Pour
aller
plus
loin,
en
vue
de
capter
les
pratiques
de
veille
logistique
durable,
entendues
comme
des
pratiques
de
veille
relatives
aux
évolutions
de
la
logistique
en
relation
avec
le
développement
durable,
les
chercheurs
ont
choisi
de
s’appuyer
sur
un
état
de
l’art
des
connaissances
en
matière
de
veille
et
de
pratiques
de
veille
pour
construire
une
grille
de
lecture
des
pratiques
de
VLD.
La
notion
de
pratiques
de
VLD
étant
au
cœur
de
notre
projet
de
recherche
nous
avons
volontairement
choisi
de
développer
un
peu
plus
cette
section
qui
permet
par
ailleurs
au
lecteur
d’éviter
les
méprises
usuelles
à
propos
de
ce
qu’est
(ou
n’est
pas)
la
veille.
3.3 De
l’état
de
l’art
des
pratiques
de
veille
à
une
grille
pour
capter
les
pratiques
de
VLD
Dans
cet
état
de
l’art
sur
la
veille,
qui
inclura
certains
travaux
des
membres
de
l’équipe
sur
la
veille
durable,
la
veille
logistique
et
la
veille
en
vue
d’une
logistique
durable,
nous
mettons
en
évidence
l’hétérogénéité
des
définitions
de
la
veille
(§.3.3.1),
la
nécessité
de
définir
les
missions
de
la
veille
(§.3.3.2),
la
question
de
l’organisation/structuration
de
la
veille
(§.3.3.3),
le
processus
de
veille
(§.3.3.4)
22
technologiques,
organisationnelles,
financières
et
humaines,
dont
l’objectif
est
d’éclairer
les
décisions
stratégiques
et
opérationnelles
»
(Lesca
et
Caron-‐Fasan,
2005).
Figure 3.2 : Le processus de veille (source : norme AFNOR XP50-‐053, 1998)
Figure 3.3 : La veille vue comme un processus collectif organisé et structuré (source : Lesca, 2010)
23
Figure 3.4 : La veille vue comme un processus systémique (source : Lesca et Caron-‐Fasan, 2005)
Tableau 3.1 – Les missions et résultats attendus de la veille (source : Lesca et Caron-‐Fasan, 2005)
24
l’entreprise de s’adapter et de rester
compétitive.
Innovation Soutenir l’innovation incrémentale ou de Des savoir-faire, des savoir-être ou
(Lesca, 1989 ; Julien rupture. des usages nouveaux et innovants
et al, 1999 ; valorisés par le marché ou sources
Burkhart, 2001) de meilleures performances
internes.
L’anticipation des Percevoir les germes du changement La perception suffisamment précoce
discontinuités (Bright, 1970) et les signaux faibles de de changements pertinents et
(Ansoff, 1975, 1984) l’environnement (Lesca, 1994, 2004) importants de l’environnement pour
pour anticiper les changements et les que l’entreprise ait le temps d’agir
discontinuités stratégiques porteuses de par anticipation et d’en tirer un
changements futurs plausibles avantage.
importants pour l’entreprise.
3.3.3 La
veille
s’organise
et
se
structure
:
un
modèle
d’organisation
de
la
veille
?
En
1977
puis
1981,
Fahey
et
al.
proposent
de
distinguer
trois
modèles
d’organisation
de
la
veille
dans
les
entreprises
:
une
veille
irrégulière,
périodique
et
continue
organisée
selon
un
ordre
croissant
de
sophistication
et
de
complexité.
Depuis
cet
article
fondateur,
de
nombreux
chercheurs
ont
validé
mais
aussi
invalidé
partiellement
cette
typologie
en
montrant
comme
Hambrick
(1981)
que
la
veille
n’est
pas
nécessairement
une
tâche
formelle
et
que
de
nombreuses
veilles
sont
effectuées
de
façon
ad-hoc
(Aguilar,
1967
;
Kefalas
et
Schoderbek,
1973).
Les
travaux
plus
récents,
tentent
à
dépasser
cette
typologie
somme
toute
restrictive
pour
démontrer
qu’il
n’existe
pas
de
structure
idéale
(Lenz
et
Engledow,
1986
;
Preble
et
al.,
1988),
que
le
dispositif
de
veille
doit
être
adapté
à
chaque
organisation
et
notamment
à
sa
structure
et
sa
culture
(Herring,
1988)
et
qu’il
est
largement
influencé
selon
son
rattachement
dans
la
structure
de
l’organisation
(Prescott,
1999).
Dans
son
travail
doctoral,
Roussat
(1996)
construit
un
cadre
descriptif
adapté
à
la
complexité
organisationnelle
de
la
veille
fondé
sur
l’identification
de
différentes
fonctions
(prescription,
pilotage
et
réalisation)
liées
à
la
mise
en
œuvre
de
l’activité
et
de
plusieurs
modalités
de
gestion
pouvant
être
adoptées
pour
assumer
ces
fonctions.
Elle
met
en
évidence
plusieurs
dimensions
qui
permettent
de
qualifier
la
structuration
de
veille
en
tant
que
fonction
transversale.
Ces
dimensions
concernent
notamment
:
-‐ le
caractère
structuré
ou
pas
de
la
veille
(existence
d’un
service
dans
l’organigramme)
;
-‐ le
caractère
dédié
ou
pas
de
l’activité
du
service
de
veille
et
des
veilleurs
;
-‐ le
caractère
centralisé
ou
diffus
du
processus
de
veille
qui
peut
s’opérer
sur
un
ou
plusieurs
niveaux
organisationnels
et
mobiliser
différents
acteurs
au
sein
de
l’organisation,
illustrant
ainsi
la
variété
et
le
caractère
ad-‐hoc
des
dispositifs
organisationnels
retenus
par
les
organisations
pour
soutenir
et
développer
leurs
activités
de
veille.
25
-‐ une
fonction
de
transfert
spatial,
où
il
est
implicitement
question
des
flux
d’information
occasionnés
par
la
veille,
depuis
leurs
sources
vers
les
lieux
de
leur
stockage,
de
leur
traitement
et
de
leur
utilisation
éventuelle.
Ces
flux
sont
générés
par
les
tâches
de
recherche
d’information,
de
circulation
de
l’information
brute
avant
traitement
et
de
diffusion
des
produits
élaborés
de
l’information
après
traitement
;
-‐ une
fonction
morphologique,
où
il
est
question
de
la
transformation
des
informations
brutes
en
connaissances
et
en
action.
Ces
transformations
sont
occasionnées
par
les
tâches
de
sélection,
d’exploitation
et
d’utilisation
de
l’information.
Cette
approche
considère
également
que
le
ciblage
de
la
veille
a
une
fonction
morphologique
dans
la
mesure
où
il
est
question
d’exprimer
et
de
traduire
un
besoin
parfois
implicite
ou
tacite,
voire
inexistant
a
priori,
dans
une
forme
circonspecte,
actionnable,
communicable
et
appropriable
(Caron-‐Fasan
et
Farastier,
2003).
-‐ une
fonction
d’animation,
où
il
est
question
d’entretenir
et
de
faire
vivre
le
processus
de
veille.
Alors
que
la
tâche
d’animation
est
totalement
occultée
par
l’écrasante
majorité
des
auteurs,
quelques-‐uns
l’identifient
comme
un
facteur
clé
de
succès
ou
d’échec
du
dispositif
de
veille
et
de
sa
pérennité
(Jain,
1984
;
Engledow
et
Lenz,
1985
;
Fuld,
1991
;
Roussat,
1996
;
Lesca
et
Chokron,
2002
;
Lesca
et
Caron-‐Fasan,
2008).
Dans
tous
les
cas,
le
processus
de
veille
comporte
une
phase
de
ciblage,
de
recherche
d’informations,
et
une
phase
de
diffusion.
Autant
de
«
pratiques
»
de
veille
à
étudier.
La
veille
commence
souvent
par
une
phase
de
ciblage.
Il
s’agit
de
définir
et
de
délimiter
ce
qui,
dans
l’environnement
externe,
représente
une
importance
critique
pour
l’organisation,
et
si
possible
de
spécifier
les
informations
à
recueillir,
pour
focaliser
et
concentrer
les
efforts
de
recherche,
d’attention
et
de
surveillance.
Cette
phase
préliminaire
se
justifie
par
un
constat
pragmatique
:
une
entreprise
ne
peut
surveiller
la
totalité
de
son
environnement
spécifique
et
global
sous
peine
d’investir
des
ressources
qu’elle
n’a
pas.
La
recherche
d’information,
et
plus
encore
la
sélection,
nécessitent
de
connaître
ce
qui
est
pertinent
et
ce
qui
ne
l’est
pas
(Gilad
et
Gilad,
1986).
Ainsi,
pour
ne
pas
mobiliser
trop
de
ressources
dans
un
projet
de
recherche
d’information
sans
fin,
il
est
nécessaire
de
focaliser
l’attention
sur
certains
sujets
d’intérêt
prioritaire
et
d’organiser
la
recherche.
Parmi
les
auteurs
qui
évoquent
la
phase
de
ciblage,
il
semble
que
deux
conceptions
distinctes
coexistent
:
-‐ Pour
certains,
il
est
question
d’identifier
(Herring,
1988
;
Choo,
1997),
d’établir
(McGonagle
et
Vella,
2002),
ou
de
cibler
(Aaker,
1983)
les
besoins
en
information
et
leurs
sources.
Cette
conception
du
ciblage
renvoie
explicitement
à
une
problématique
d’analyse
du
besoin
bien
connue
en
systèmes
d’information
et
réputée
très
difficile.
-‐ Pour
d’autres,
il
est
question
d’identifier
les
sujets
clés
de
l’environnement
(Herring,
1999)
qui
doivent
faire
l’objet
d’une
attention
–
d’une
exploration
–
proactive,
de
choisir
parmi
ces
sujets
ceux
qui
devraient
être
observés
et
suivis
(Bright,
1970)
et
d’établir
ainsi
le
focus
de
la
recherche
(Tyson,
1986).
Pour
guider
la
pratique,
Gilad
et
Gilad
(1986
;
1988)
proposent
de
construire
une
cible,
afin
de
réduire
les
catégories
d’intérêts
génériques
de
l’entreprise
à
quelques
sujets
spécifiques
d’importance
critique,
et
diriger
ainsi
la
recherche
d’information.
Des
outils
comparables
:
check-‐lists
(Mendonça
et
al.,
2004
;
Oreja-‐Rodriguez
et
Yanes-‐Estevez,
2007),
diagrammes
causaux
(Narchal
et
al.,
1987)
ou
processus
de
type
road
mapping
(Phaal
et
al.,
2004
;
Camponovo
et
Pigneur,
2004)
sont
également
mis
en
avant
dans
l’optique
d’aider
à
l’opérationnalisation
de
la
phase
de
ciblage
de
la
veille.
Lesca
(2003)
propose
dans
une
démarche
collective
au
cours
de
laquelle
plusieurs
membres
de
l’entreprise
interagissent
et
confrontent
leurs
représentations,
de
construire
une
matrice
de
ciblage,
de
définir
des
acteurs
et
des
thèmes
prioritaires
et
d’identifier
les
sources
d’informations
pertinentes
à
explorer.
Un
acteur
est
ici
défini
comme
une
personne
physique
ou
morale
de
l’environnement
d’une
26
organisation
dont
les
comportements,
les
décisions
et
les
actions
sont
susceptibles
d’avoir
dans
le
futur
une
incidence
forte
sur
l’organisation
tandis
que
la
notion
de
thème
renvoie
aux
centres
d’intérêt
susceptibles
d’avoir
un
impact
sur
les
activités
de
l’entreprise
(Lesca,
2003).
Ces
différentes
conceptions
du
ciblage
renvoient
à
la
fois
à
un
découpage
stratégique
de
l’environnement
en
facteurs
clés
de
succès
(SWOT),
et
à
une
vision
dynamique
de
l’analyse
des
forces
de
l’environnement
spécifique
et
général.
Comme
l’a
montré
la
théorie
des
systèmes
ouverts,
l’entreprise
survit
et
se
développe
par
l’adaptation
continue
à
son
environnement
externe
et
par
l’influence
qu’elle
exerce
sur
cet
environnement
(Atamer
et
Calori,
2003).
Il
est
ainsi
courant
en
management
stratégique
de
distinguer
deux
types
d’environnements
externes
:
-‐ l’environnement
spécifique
recouvre
les
acteurs
du
marché
de
l’entreprise
sur
lesquels,
les
décisions
et
les
actions
de
cette
dernière
peuvent
avoir
une
influence
plus
ou
moins
significative
;
-‐ l’environnement
global
recouvre
l’ensemble
des
acteurs
dont
les
décisions
et
les
actions
s’imposent
à
l’entreprise,
sans
que
cette
dernière
n’ait
vraiment
la
possibilité
de
rétroagir.
La
figure
3.5
ci-‐dessous
dresse
un
inventaire
non
exhaustif
des
types
d’acteurs
et
de
thèmes
susceptibles
de
retenir
l’attention
lors
de
la
phase
de
ciblage
de
la
veille.
Figure 3.5 – Types d’acteurs et de thèmes pour le ciblage de la veille
Dans
le
cadre
de
leurs
travaux
sur
la
veille
en
vue
d’une
logistique
durable,
Fabbe-‐Costes
et
al.
(2011)
conceptualisent
une
approche
multi-‐niveaux
de
la
veille
(illustrée
par
la
figure
3.6).
De
premiers
travaux
de
terrain
confortent
cette
approche
démontrant
ainsi
que
le
ciblage
d’un
champ
d’investigation
adéquat
pour
une
veille
soutenant
la
logistique
durable
doit
faire
interagir
plusieurs
analyses
inter-‐reliées
combinant
l’étude
des
développements
potentiels
dans
:
l’environnement
global
à
un
niveau
sociétal,
le
réseau
des
supply
chains
considéré,
la
supply
chain
plus
spécifiquement
concernée,
l’entreprise
focale,
les
fonctions
logistiques
et
SCM
au
sein
de
l’entreprise
ou
organisation,
ainsi
que
le
niveau
individuel
des
personnes
qui
en
sont
membres.
Ces
travaux
permettent
également
d’ores
et
déjà
d’identifier
plusieurs
points
de
surveillance
considérés
comme
opportuns
pour
une
veille
visant
à
éclairer
des
pratiques
ou
intentions
de
logistique
durable
(tableau
3.2.).
27
Figure 3.6 : The sustainable scanning framework (source : Fabbe-‐Costes et al., 2011)
28
Tableau
3.2
–
Main
sustainable
scanning
targets
(Fabbe-‐Costes
et
al.,
2011)
Niveaux Cibles
Sociétal -‐ régulations (internationales, européennes, gouvernementales,
locales) : projets, évolutions, mise en œuvre, types et termes des
contrôles, taxes et processus incitatifs
-‐ stratégies des institutions : volonté de promouvoir ou pas les actions
collectives, prise en charge ou pas de certaines activités
-‐ organisations environnementales, organisations non
gouvernementales, syndicats, lobbys : activités et positions
-‐ comportements et croyances des populations (individus, groupes,
travailleurs, consommateurs, citoyens)
-‐ valeur des flux de matière et d’énergie : phénomènes géopolitiques,
rareté des ressources…
Réseau -‐ développement collectif de labels, standards, normes, best practices
-‐ capacité à entreprendre des actions de lobbying vers les institutions
-‐ structure du réseau de chaines : échelons, liens, relations
-‐ rôle de nouveaux acteurs : autorités ou gouvernements locaux,
associations à caractère social, organisations collectives spontanées,
nouveaux intermédiaires, acteurs de l’économie sociale ou solidaire,
etc.
-‐ développement de partenariats pour soutenir des solutions durables
communes (par métiers, zones géographiques)
Chaîne -‐ rôle des acteurs dans les chaines, capacité à prendre le leadership
des projets durables
-‐ nouveaux acteurs, nouvelles activités, nouvelles utilisations des
ressources
-‐ développement d’alliances, de pratiques collaboratives
-‐ systèmes d’information disponibles pour évaluer au mieux les flux
physiques tout au long des chaines (en reverse logistics par exemple)
Entreprise -‐ maturité de l’entreprise en logistique, SCM et développement durable
-‐ politique générale : combinaison des ressources et compétences,
développement des activités
-‐ offre de services de la part de tiers (services environnementaux,
logistiques)
-‐ attitudes opportunistes
Fonctionnel -‐ technologies, savoir-faire
-‐ expérimentation de solutions pionnières, innovations technologiques
-‐ ressources et compétences de l’entreprise, contexte culturel et
représentations environnementales
Individuel -‐ orientation supply chain et développement durable
-‐ sensibilité à la veille et pratiques
-‐ leadership dans l’entreprise, la chaine ou le réseau (capacité à
promouvoir de nouvelles idées ou schémas et à conduire le
changement)
La
recherche
d’information
est
sans
conteste
la
phase
du
processus
de
veille
stratégique
la
plus
fréquemment
évoquée
et
documentée
par
les
auteurs.
Elle
désigne
l’ensemble
des
opérations
de
recherche
et
de
recueil
des
informations,
effectuées
par
diverses
catégories
de
personnes
en
fonction
des
sources
d’information
qui
leur
sont
familières
(Lesca
et
Chokron,
2002).
Vandenbosch
et
Huff
(1997)
distinguent
deux
modes
d’organisation
de
la
recherche
d’information
:
-‐ Le
Focused
Search
(recherche
ciblée
ou
mode
recherche)
consiste
à
rechercher
des
informations
pour
un
utilisateur
potentiel
qui
a
clairement
exprimé,
délimité
et
précisé
29
son
besoin
en
information.
L’utilisateur
potentiel
sait
quelle
est
(ou
quelles
sont)
l’information
dont
il
a
besoin
et
dont
il
demande
au
veilleur
de
faire
la
recherche.
La
tâche
du
veilleur
est
de
fournir
l’information
répondant
à
la
demande/commande
qui
lui
a
été
passée.
(Lesca,
2010)
-‐ Le
Scanning
(veille
ou
mode
alerte)
consiste
à
rechercher
des
informations
sans
repère
précis.
Le
veilleur
n’a
pas
reçu
de
précisions
suffisantes
pour
rechercher
une
ou
plusieurs
informations
en
particulier.
L’utilisateur
potentiel
des
informations
n’a
pas
formulé
un
besoin
rigoureusement
délimité.
Le
veilleur
a
reçu
pour
seule
instruction
d’être
attentif
(d’être
en
alerte)
à
certains
acteurs
et/ou
certains
thèmes
et
de
signaler
à
sa
hiérarchie
tout
changement
pouvant
les
concerner.
Face
à
un
changement
concernant
un
thème
ou
bien
un
acteur,
il
doit
alerter
immédiatement
sa
hiérarchie,
du
moins
dans
certaines
conditions
(Lesca,
2010
;
2011).
Les
auteurs
s’accordent
à
classer
les
sources
d’information
selon
quatre
critères
(Lesca
et
Caron-‐
Fasan,
2005
et
2006)
:
-‐ Les
sources
internes
versus
sources
externes.
Les
sources
externes
sont
naturellement
plus
sollicitées
que
les
sources
internes
dans
la
mesure
où
l’objet
de
la
veille
est
précisément
de
s’informer
sur
l’environnement
externe
(Ghoshal,
1988
;
El
Sawy,
1985
;
Gilad
et
Gilad,
1988
;
Myburgh,
2004).
-‐ Les
sources
orales
versus
sources
écrites.
Les
sources
orales/informelles
sont
beaucoup
plus
utilisées
que
les
sources
écrites/formelles
(El
Sawy,
1985).
Managers
et
dirigeants
recherchent
l’information
externe
auprès
des
personnes
avec
lesquelles
ils
interagissent
fréquemment
et
en
qui
ils
ont
confiance
(Smeltzer
et
al.,
1988).
Ils
s’informent
également
par
la
lecture
des
journaux
et
des
revues
professionnelles
(Jain,
1984
et
Smeltzer
et
al.,
1988).
-‐ Les
sources
personnelles
versus
sources
impersonnelles,
de
terrain.
Les
sources
personnelles
sont
beaucoup
plus
sollicitées
et
utilisées
que
les
sources
impersonnelles/documentaires
(Aguilar,
1967
;
Keegan,
1974
;
El
Sawy,
1985
;
Nishi
et
al,
1982).
-‐ Les
sources
d’informations
ouvertes,
fermées
et
protégées
ou
blanches,
grises
et
noires
(Revelli,
1998).
L’information
ouverte
ou
blanche
désigne
toute
l’information
librement
accessible
à
tous.
L’information
fermée
ou
grise
est
une
information
essentiellement
informelle,
de
terrain.
Elle
est
plus
difficile
d’accès
que
l’information
blanche.
L’information
noire
est
inaccessible
légalement.
Figure 3.7 : Typologie des sources d’information de veille (source : Lesca et Caron-‐Fasan, 2006)
30
Dans
l’ensemble,
les
travaux
s’accordent
à
montrer
que
les
sources
personnelles
sont
beaucoup
plus
utilisées
par
les
managers
que
les
sources
impersonnelles
(Aguilar,
1967
;
Keegan,
1974).
L’étude
de
Smeltzer
et
al.
(1988)
permet
de
confirmer
que
les
dirigeants
accordent
beaucoup
plus
de
valeur
aux
informations
personnelles
et
orales.
Ils
recherchent
leurs
informations
auprès
des
personnes
avec
lesquelles
ils
interagissent
le
plus
souvent.
Pour
Gilad
et
Gilad
(1988)
ainsi
que
Ghoshal
(1988),
l’utilisation
de
sources
externes
est
primordiale
pour
construire
un
dispositif
de
veille
efficient
permettant
à
l’entreprise
une
véritable
intelligence
de
son
environnement.
Les
différentes
études
montrent
également
que
les
sources
écrites
et
formelles
sont
utilisées
mais
dans
une
moindre
mesure.
Parmi
ces
sources
ce
sont
les
journaux
(de
type
quotidien)
et
les
magazines
qui
sont
le
plus
souvent
sollicités
(Jain,
1984
;
Smeltzer
et
al.,
1988,
Subramanian
et
al.,
1993).
La
personne
qui
recherche
l’information
n’est
pas
toujours
celle
qui
l’analyse.
Se
pose
ainsi
la
question
de
la
diffusion
et
de
la
circulation
des
informations
;
question
qui
a
reçu
une
attention
inégale.
Nombre
d’auteurs
comme
Fahey
et
King
(1977),
Hambrick
(1981),
Stubbart
(1982),
Engledow
et
Lenz
(1985)
ou
encore
Daft
et
al.
(1988)
ne
parlent
pas
de
cette
phase.
D’autres
auteurs
comme
Revelli
(1998)
et
Pateyron
(1997)
considèrent
que
c’est
une
des
questions
les
plus
importantes.
Lesca
(2003)
et
Lesca
et
Caron-‐Fasan
(2006)
distinguent
également
deux
modèles
basiques
pour
faire
circuler
et
diffuser
les
informations
et
les
connaissances
-‐ L'approche
par
les
‘flux’,
illustrée
par
la
figure
3.8,
où
le
gestionnaire
du
flux
d’information
(l’animateur
de
la
veille
ou
l’intranet)
est
‘pro-‐actif’
et
l’utilisateur
‘passif’.
-‐ L'approche
par
les
‘stocks’,
illustrée
par
la
figure
3.9,
où
le
gestionnaire
du
stock
d’information
(l’animateur
de
la
veille
ou
l’intranet)
est
‘passif’
et
l’utilisateur
‘pro-‐actif’.
31
Le
choix
de
supports
de
communication
appropriés
dans
la
transmission
des
messages
est
un
élément
important,
si
l’on
veut
que
le
destinataire
de
l’information
puisse
comprendre
et
entendre
ce
que
l’on
veut
lui
faire
savoir.
Daft
et
Lengel
(1984,
1986)
et
Daft
et
al.
(1987),
par
exemple,
ont
montré
que
les
supports
de
communication
ne
présentent
pas
tous
le
même
intérêt
face
au
risque
d'ambiguïté
de
l'information
véhiculée
et
ainsi
face
au
risque
de
mauvaise
interprétation
du
message.
Certains
supports
sont
plus
appropriés
que
d’autres
pour
limiter
le
risque
d'ambiguïté
car
ils
permettent
une
plus
grande
reformulation
du
message.
Les
auteurs
ont
ainsi
proposé
une
hiérarchisation
des
supports
de
communication
comme
énoncé
dans
la
figure
ci-‐dessous.
Figure 3.10 : Richesse des média et efficacité de la communication (source : Lesca et al, 2010)
32
-‐ le
face-‐à-‐face
est
approprié
dans
le
cas
d'informations
fortement
ambiguës.
Il
permet
un
feed-‐back
instantané
et
une
reformulation
du
message,
si
nécessaire.
De
plus
il
permet
plusieurs
modes
d'expression
à
la
fois
:
la
voix,
les
mimiques,
les
gestes,
etc.
;
-‐ le
document
écrit,
à
l'inverse,
est
des
plus
mal
appropriés
lorsqu'il
s'agit
de
limiter
le
risque
d'ambiguïté.
Entre
ces
deux
modes
de
transmission
de
messages,
il
existe
diverses
solutions,
plus
ou
moins
bien
adaptées
selon
le
type
d’information
et
de
message
que
l’on
veut
transmettre.
Tableau 3.3 : Facteurs d’échec des projets de veille (source : Lesca et Caron-‐Fasan 2008)
33
Le
tableau
3.3
qui
reprend
les
facteurs
d’échec
des
projets
de
veille
constitue
une
grille
de
lecture
d’un
projet
de
veille
permettant
de
comprendre
certaines
difficultés
et
freins
lors
de
la
mise
en
place
d’un
processus
de
veille
au
sein
d’une
organisation.
Les
projets
de
VLD
pourraient
connaître
des
freins
de
ce
type,
mais
certains
freins
spécifiques
pourraient
être
identifiés.
L’état
de
l’art
concernant
la
veille
et
les
pratiques
de
veille,
nous
amène
à
revenir
sur
l’objet
même
de
la
veille.
Le
but
de
la
VLD,
telle
que
nous
l’avons
défini,
est
de
configurer
et
de
développer
des
chaînes
logistiques
durables.
Mais
qu’est-‐ce
qu’une
logistique
durable,
une
chaîne
logistique
durable
ou
encore
le
SCM
durable
?
3.4.1.1 La logistique
34
-‐ un
processus
:
«
La
logistique
est
avant
tout
un
processus
“incontestable”
et
“incontournable”
dans
la
mesure
où
les
flux
physiques
sont
“inhérents”
au
fonctionnement
de
toute
entreprise
industrielle
et
commerciale
:
j’achète,
je
vends,
donc
j’échange
des
produits.
C’est
surtout
un
processus
“concret”,
parce
que
“visible”
et
“tangible”
(la
matière
circule),
même
si
le
pilotage
logistique
repose
sur
des
flux
d’information
plus
intenses
encore
et
implique
des
flux
financiers,
deux
flux
qui
en
l’état
actuel
des
technologies
sont
de
plus
en
plus
abstraits.
Indépendamment
de
la
“structure”
qui
la
représente,
la
logistique
s’affirme
aujourd'hui
dans
et
entre
les
organisations
comme
un
processus
transversal
de
coopération
construit
sur
une
finalité
/
un
projet
qui
concerne
les
flux,
un
processus
délibérément
orienté
vers
le
client
(s’il
n’achète
pas,
nul
besoin
de
le
livrer,
ni
de
produire,
ni
donc
d’approvisionner!)
et
ancré
dans
l’opérationnel
(les
flux
physiques
doivent
circuler!)
[…]
c’est
un
processus
qui
revendique
un
pilotage
par
l’aval
et
une
tension
des
flux,
et
qui
pour
cela
bouleverse
toutes
les
organisations
poussées
par
des
prévisions,
assises
sur
des
stocks
et
confortées
par
le
cloisonnement
entre
les
fonctions
et
entre
les
entreprises
»
(Fabbe-‐Costes,
1994).
Les
acceptions
courantes
de
la
logistique
sont
donc
multiples
et
traduisent
diverses
visions
du
concept,
de
la
plus
ingénierique
à
la
plus
managériale.
Par
ailleurs,
la
notion
de
chaîne
logistique
est
souvent
utilisée
avec
un
sens
différent
de
la
notion
de
logistique.
La
notion
de
chaîne
logistique
(supply
chain)
renvoie
en
premier
lieu
aux
infrastructures,
processus
et
technologies
support
qui
sont
développées
pour
relier
sources
d’approvisionnement,
exploitants,
producteurs,
distributeurs
et
consommateurs.
Il
s’agit
donc
d’un
«
réseau
d´organisations
connectées
et
mutuellement
interdépendantes
travaillant
conjointement
afin
de
contrôler,
gérer
et
améliorer
le
flux
de
matières
et
d´informations
depuis
les
fournisseurs
jusqu´aux
utilisateurs
finaux
»
(Christopher,
2005).
De
nombreux
auteurs
ont
ainsi
une
approche
descriptive
de
la
chaîne
logistique.
Mentzer
et
al.
(2001)
la
définissent
comme
un
«
groupe
d’au
moins
trois
entités
(entreprises
ou
individus)
directement
impliqués
dans
les
flux
amont
et
aval
de
produits,
services,
argent
et/ou
informations
allant
de
la
source
jusqu’au
client
».
D’autres
approches
mettent
plutôt
en
avant
la
dimension
collaborative
de
la
chaîne
logistique
la
définissant
ainsi
comme
l’
«
ensemble
des
entreprises
interdépendantes
(considérées
comme
les
différents
maillons
de
la
chaîne)
se
coordonnant
dans
la
réalisation
des
activités
(approvisionnement,
production
et
distribution)
pour
assurer
la
circulation
des
produits
ou
services
de
leur
conception
à
leur
fin
de
vie
(service
après-‐vente
et
logistique
de
retrait)
»
(Livolsi
et
al.,
2011).
L’usage
du
terme
chaîne
logistique
est
par
ailleurs
souvent
associé
à
un
besoin
de
modélisation
de
la
chaîne.
«
La
modélisation
de
la
supply
chain
repose
sur
l’identification
:
des
flux
en
circulation,
de
l’espace
de
circulation,
des
entreprises
intervenant
dans
la
gestion
de
ces
flux,
de
leurs
activités
et
des
tâches
qui
y
concourent
en
précisant
les
acteurs
(postes
de
travail)
y
participant.
[…]
Il
nous
semble
crucial
de
mettre
l’accent
sur
les
interfaces
entre
composants
du
système
supply
chain,
autant
de
lieux
où
la
continuité
informationnelle
de
la
traçabilité
est
susceptible
d’être
rompue
mais
autant
de
points
de
conjonction
source
de
coordination
intelligente
entre
acteurs
»
(Fabbe-‐Costes
et
Lemaire,
2001).
Quant
à
l’ampleur
associée
à
la
notion
de
chaine
logistique,
le
débat
est
vif
!
La
littérature
spécifique
(Harland,
1996
;
Cooper
et
al.,
1997)
offre
différentes
visions
de
l’étendue
de
la
chaîne
logistique,
depuis
une
vision
étroite
centrée
sur
l’entreprise
et
ses
interconnections
directes
à
une
vision
élargie
englobant
l’ensemble
des
parties
prenantes
potentielles,
l’ensemble
des
localisations
géographiques
couvertes
quelle
que
soit
la
proximité
(le
fournisseur,
le
fournisseur
du
fournisseur…)
du
lien
entretenu.
Dans
ce
programme
de
recherche,
et
en
cohérence
avec
l’approche
adoptée
par
les
membres
du
CRET-‐LOG
qui
participent
à
ce
projet,
nous
envisageons
les
chaînes
logistiques
dans
leur
plus
haut
degré
de
complexité
cernant
la
«
chaîne
logistique
ultime
»,
incluant
toutes
les
organisations
impliquées
dans
les
flux
ascendants
ou
descendants
de
produits,
de
services,
monétaires
ou
d’information
depuis
le
fournisseur
primaire/initial
35
jusqu’au
consommateur
final
et
à
l’ultime
client
(Mentzer
et
al.,
2001)
en
incluant
les
acteurs
de
la
logistique
retour.
Comme
le
soulignent
Naslund
et
Williamson
(2010),
l’un
des
principaux
problèmes
que
rencontre
le
supply
chain
management
est
qu’il
pâtit
encore
de
l’absence
de
définition
universellement
acceptée.
Lambert
et
al.
(2005)
soulignaient
dès
2005
que
Supply
Chain
Management
était
utilisé
fréquemment
comme
synonyme
de
logistique,
de
management
des
opérations,
des
achats,
voire
des
trois
à
la
fois
!
Une
analyse
de
littérature
conduite
par
Burgess
et
al.
(2006)
montre
également
qu’un
nombre
important
de
contributions
propose
de
nouvelles
définitions
du
supply
chain
management
ou
appose
des
modifications
aux
définitions
existantes
ce
qui
traduit
incontestablement
une
absence
de
consensus
en
la
matière.
Giannakis
et
al.
(2004)
relèvent
toutefois
les
aspects
positifs
de
cette
dispersion
notant
que
le
statut
scientifique
d’un
sujet
est
accru
si
la
base
de
connaissances
qui
le
sous-‐tend
est
largement
dispersée
et
constituée
d’une
profusion
d’idées
et
d’interprétations.
De
façon
générale,
le
Supply
Chain
Management
est
considéré
comme
le
management
«
intégré
»
des
chaines
logistiques.
Une
approche
descriptive
le
définit
alors
comme
«
incluant
la
coordination
et
la
collaboration
avec
les
partenaires
de
la
chaine
qui
peuvent
être
les
fournisseurs,
les
intermédiaires,
les
prestataires
de
services
logistiques
et
les
clients.
»
(CSCMP).
Larson
et
al.
(2007)
qualifient
cette
perspective
«
d’unioniste
»
(le
supply
chain
management
dépasse
la
logistique)
et
montrent
qu’elle
est
la
plus
répandue
chez
les
praticiens
et
les
chercheurs
tout
en
soulignant
que
d’autres
approches
coexistent
:
de
la
plus
«
traditionnelle
»
(le
supply
chain
management
constitue
une
partie
de
la
logistique)
à
la
plus
neutre
(où
le
SCM
est
un
simple
vocable
qui
se
substitue
à
celui
de
logistique)
en
tendant,
pour
28%
des
praticiens,
vers
une
approche
«
intersectionniste
»
où
logistique
et
supply
chain
management
sont
distincts
et
offrent
des
recoupements
partiels.
Stock
et
Boyer
(2009)
soulignent
vigoureusement
les
limites
actuelles
de
cette
absence
de
définition
consensuelle
et
opératoire
qui
éclate
les
recherches
en
plusieurs
thèmes
au
lieu
de
permettre
les
capitalisations,
rend
difficile
la
légitimité
des
praticiens
et
complique
le
benchmarking
en
raison
des
différences
entre
entreprises.
Au-‐delà
de
son
opérationnalisation
sans
doute
difficile,
le
SCM
renvoie
plus
largement
à
une
philosophie
managériale
-‐
aussi
qualifiée
par
Mentzer
et
al.
(2001)
de
Supply
Chain
Orientation1-‐
transverse
et
intégrative
qui
considère
qu’il
est
stratégique
de
gérer
de
manière
aussi
collaborative
que
possible
l’ensemble
des
flux
d’une
supply
chain.
Les
objectifs
du
SCM,
nécessairement
alignés
avec
la
stratégie
de
chaque
entreprise
au
sein
des
chaînes,
visent
alors
à
améliorer
l’efficacité
des
processus
intra
et
inter-‐organisationnels
(rendre
le
service
adéquat
au
moindre
coût
global
tout
en
sécurisant
le
fonctionnement
du
système
logistique
et
en
l’adaptant
en
permanence
aux
évolutions
de
l’environnement)
et
à
créer
de
la
valeur
pour
les
actionnaires,
les
clients
et
autres
parties
prenantes.
(Fabbe-‐Costes
et
Lancini,
2009).
De
façon
plus
analytique,
nous
pouvons
donc
définir
le
SCM
comme
d’une
part,
une
approche
managériale
tactique
et
opérationnelle
de
pilotage
des
flux
«
par
l’aval
»,
garante
de
l’articulation
effective
de
l’offre
et
de
la
demande.
Concrètement,
la
boucle
récursive
du
SCM
met
en
cohérence
les
processus
reliant
les
fonctions
de
projet
(R&D,
marketing,
prévisions
et
programmation),
les
opérations
(approvisionnement,
production,
distribution)
avec
les
composantes
du
marché
(gestion
des
canaux
de
distribution,
des
relations
clients,
du
support
client)
(Battezzati,
2001),
ainsi
que
les
opérations
de
fin
de
vie
(retrait,
démontage,
recyclage,
élimination)
qui
rétroagissent
aussi
sur
les
fonctions
de
projet.
Cette
boucle
met
en
jeu
différents
acteurs
qui
se
coordonnent
pour
déclencher
et
réaliser
au
mieux
les
différentes
activités
de
la
chaîne
logistique
en
mobilisant
des
ressources
propres
ou
auxquelles
ils
ont
accès
dans
leur
réseau.
1
Pour
Mentzer
et
al.
(2001,
p.11),
la
Supply
Chain
Orientation
(SCO),
définie
comme
la
reconnaissance
par
“une
organisation
des
implications
systémiques
et
stratégiques
des
activités
tactiques
induites
par
le
management
des
différents
flux
d’une
chaîne
logistique”,
est
un
pré-‐requis
au
développement
du
SCM.
36
3.4.1.4 Le
caractère
stratégique
de
la
logistique
et
du
SCM
Là
encore,
le
débat
reste
ouvert.
Il
ne
fait
aucun
doute
que
la
logistique
et
plus
encore
le
SCM
bénéficient
d’une
reconnaissance
croissante
tant
au
plan
académique
que
managérial.
La
reconnaissance
académique
est
attestée
par
l’existence
d’une
communauté
de
chercheurs
structurée
en
diverses
associations
(notamment
en
France
avec
l’AIRL),
l’organisation
régulière
de
colloques
de
recherche
et
la
publication
de
journaux
académiques
dont
le
«
ranking
»
augmente.
Côté
entreprises,
l’importance
de
la
logistique
et
du
SCM
est
attestée
par
sa
structuration
en
fonction
(notamment
pour
les
grandes
entreprises)
de
plus
en
plus
souvent
rattachée
à
la
direction
générale,
ou
par
la
nomination
d’un
responsable
logistique
dans
les
plus
petites
structures.
Néanmoins
son
caractère
stratégique
est
souvent
celui
de
fonction
support,
certes
indispensable
au
succès,
mais
subordonnée
à
la
définition
d’une
politique
générale
qu’elle
doit
servir,
et
ce,
malgré
quelques
exemples
qui
attestent
qu’une
logistique
stratégique
peut
être
vecteur
d’innovation
pour
les
entreprises,
comme
l’illustre
l’ouvrage
de
Cohen
et
Roussel
(2005).
Le
débat
stratégie
logistique
/
logistique
stratégique
engagé
par
Fabbe-‐Costes
et
Colin
en
1999
reste
donc
d’actualité
(voir
Fabbe-‐Costes
et
Colin,
2007).
Les
enjeux
associés
au
développement
durable
évoqués
au
§
3.2.1,
qui
interpellent
la
dimension
logistique
des
activités
des
entreprises
ainsi
que
d’autres
organisations,
sont
de
nature
à
réactiver
ce
débat
et
à
fournir
de
nouvelles
illustrations
d’une
logistique
stratégique.
Dès
1970,
Ignacy
Sachs
puis
la
conférence
internationale
de
Stockolm
(1972)
avancent
le
concept
d’écodéveloppement
défini
comme
«
un
développement
socialement
désirable,
économiquement
viable
et
écologiquement
prudent
»
(Sachs,
1980).
Cette
expression
sera
remplacée,
dans
un
ouvrage
intitulé
World
Conservation
Strategy
présenté
en
1980
par
l’UICN
(Union
Internationale
pour
la
Conservation
de
la
Nature),
par
celle
de
«
développement
durable2
»
jugée
politiquement
plus
correcte
(Aknin
et
al.,
2002).
La
première
définition
officielle
du
développement
durable
a
alors
été
proposée
en
1987
par
la
Commission
mondiale
sur
l’environnement
et
le
développement
de
l’ONU.
Elle
définit
le
développement
durable
comme
«
un
développement
qui
répond
aux
besoins
du
présent
sans
compromettre
la
capacité
des
générations
futures
de
répondre
aux
leurs
»
(Brundtland,
1987)
et
prévaut
encore
de
nos
jours.
Cette
définition
«
méthodologique
»
(Aknin
et
al.,
2002)
du
développement
durable
repose
sur
la
recherche
d’un
équilibre
entre
trois
piliers,
les
enjeux
de
conservation
de
l´environnement,
la
croissance
économique
et
l´équité
sociale
au
sein
d´une
même
époque
(Dion
et
Wolff,
2008).
La
temporalité
explicite
de
la
définition
sous-‐tend
également
que
cette
équité
soit
maintenue
au
2
Le
terme
original
«
sustainable
development
»
a
été
traduit
en
français
en
«
développement
durable».
Cette
proposition
de
l’équipe
de
linguistes
et
de
traducteurs
de
Genève
chargée
de
la
traduction
française
du
rapport
de
la
Commission
mondiale
de
l´environnement
de
1987
a
prévalu
dans
le
langage
courant.
37
travers
des
générations
(Dion,
2008).
Le
développement
durable
n´est
alors
pas
un
état.
Eu
égard
à
l’impossibilité
de
connaître
les
besoins
futurs
et
leur
potentielle
variabilité
dans
le
temps,
il
doit
être
vu
comme
un
processus
de
changement
ou
de
transformation
dans
lequel
certains
éléments
(l´exploitation
des
ressources,
le
choix
des
investissements,
l’orientation
du
développement
technique)
évolueront
pour
mieux
répondre
aux
besoins
et
aspirations
de
l´humanité.
Les
représentations
traditionnelles
du
développement
durable
mettent
l´accent
sur
la
relation
entre
les
différentes
dimensions
comme
montré
dans
la
Figure
3.11.
Remarquons
toutefois
avec
Lozano
(2008)
qu’elles
n’illustrent
pas
les
implications
temporelles
de
la
définition.
Figure 3.12 : Représentations traditionnelles du développement durable (source : Lozano, 2008)
L’apport
de
l’analyse
institutionnelle
montre
que
le
développement
durable
constitue
aujourd´hui
une
norme
comportementale
opérante,
impossible
à
ignorer
et
de
nature
à
faire
évoluer
les
comportements
des
entreprises
(Fassio,
2009).
Or,
la
crise
de
légitimité
récente
que
connaissent
les
entreprises
résulte
notamment
d’un
décrochage
entre
les
attentes
et
valeurs
de
la
société
civile
et
celles
véhiculées
par
les
entreprises
(Lauriol,
2004).
Le
développement
durable
qui
est
accepté
comme
une
institution-‐règle
non
seulement
légitime
(valeurs
éthiques
et
impératifs
comportementaux),
mais
aussi
légale
(lois
et
instruments
législatifs)
doit
alors
être
intégré
aux
modes
de
gouvernance
et
aux
préoccupations
à
tous
les
niveaux,
non
seulement
au
niveau
international,
mais
également
au
niveau
de
l´entreprise
(Orange
et
Vatteville,
2009).
Pourtant,
la
définition
du
développement
durable
clairement
sise
au
niveau
macro
économique,
fournit
peu
de
consignes
opératoires
ou
de
guides
sur
la
manière
dont
les
organisations
peuvent
/doivent
identifier
les
besoins
du
présent
et
ceux
du
futur,
déterminer
les
technologies
et
les
ressources
nécessaires
pour
combler
ces
besoins
et
comprendre
comment
effectivement
équilibrer
les
responsabilités
organisationnelles
entre
les
multiples
parties
prenantes
(Carter
et
Rogers,
2008).
Plusieurs
approches
micro
économiques
du
développement
durable
peuvent
ceci
dit
être
trouvées
dans
différents
domaines
scientifiques
parmi
lesquels
on
peut
citer
l’ingénierie,
la
gestion
des
opérations,
le
management.
Lauriol
(2004)
note
que
le
développement
durable
implique
que
«
les
entreprises
ont
un
rôle
à
jouer
et
qu’elles
peuvent
gérer
leurs
opérations
de
manière
à
stimuler
la
croissance
économique
et
renforcer
la
compétitivité
tout
en
garantissant
la
protection
de
l’environnement
et
en
promouvant
la
responsabilité
sociale
».
Pourtant,
il
existe
peu
de
références
au
développement
durable
en
sciences
de
gestion
avant
les
années
2000.
A
l’inverse,
les
productions
s’accélèrent
38
considérablement
par
la
suite
et
Linton
(2007)
relève
plus
de
700
références
sur
ce
thème
en
2005
au
sein
des
sciences
de
gestion.
Diverses
approches
récentes
s’efforcent
donc
de
décliner
le
développement
durable
au
plan
organisationnel.
C’est
notamment
le
cas
du
courant
Responsabilité
Sociale
de
l’Entreprise
(RSE
ou
CSR
pour
les
anglo-‐saxons)
qui,
initialement
fondé
sur
les
problématiques
d’éthique
et
de
justice
sociale,
tend
à
incorporer
les
trois
piliers
du
développement
durable.
Pesqueux
(2010)
définit
ainsi
le
développement
durable
comme
le
«
regard
élargi
du
patrimoine
de
l´entreprise
»
et,
en
conséquence,
comme
l´acceptation
de
la
responsabilité
de
l´entreprise
par
rapport
à
son
environnement.
Cette
responsabilité
peut
être
envisagée
selon
plusieurs
dimensions
:
-‐ responsabilité
économique
en
évaluant
l’apport
de
l’entreprise
au
développement
de
son
environnement
(allocation
de
ressources,
d’impôts,
de
transferts
de
technologie,
d’emploi
local,
etc.),
-‐ responsabilité
sociale
vis-‐à-‐vis
des
salariés
(normes
sociales,
droits
de
l’homme,
droit
du
travail,
protection
sociale),
-‐ responsabilité
sociétale
vis-‐à-‐vis
de
l’environnement
et
de
la
société,
-‐ responsabilité
politique
au
regard
du
rôle
des
entreprises
dans
la
politique
locale,
la
gouvernance
des
filiales,
la
lutte
contre
la
corruption,
la
communication
et
le
dialogue,
etc.,
-‐ responsabilité
extraordinaire
en
cas
d´événements
accidentels
(catastrophe
naturelle,
conflit,
etc.),
-‐ responsabilité
charitable
par
le
biais
par
exemple
de
dons
aux
populations
locales.
Dion
et
Wolff
(2008)
déclinent
quant
à
eux
le
développement
durable
pour
les
entreprises
comme
un
concept
multidimensionnel
supposant
le
respect
d’objectifs
tripartites
alignés
sur
les
trois
piliers
de
la
représentation
originelle
du
concept
:
-‐ des
objectifs
sociaux
:
développer
la
diversité
culturelle
et
religieuse,
les
solidarités
interculturelle,
interreligieuse
et
intergénérationnelle,
la
justice
sociale,
des
relations
constructives
avec
les
communautés
locales
et
les
acteurs
sociaux,
le
dialogue
social,
la
sécurité
au
travail,
etc.
-‐ des
objectifs
économiques
:
favoriser
les
tentatives
de
développement
économique
de
manière
durable,
-‐ des
objectifs
écologiques
:
promouvoir
la
vision
d´un
développement
de
l´entreprise
respectueux
de
l’environnement
(réduction
des
émissions
de
gaz
à
effet
de
serre,
maîtrise
de
la
consommation
énergique,
etc.).
Au-‐delà
de
ces
apports
téléologiques,
le
développement
durable
est
également
envisagé
comme
un
processus
de
régulation
et
de
développement
renfermant
des
«
principes
»
(Pesqueux,
2010).
Cette
conception
place
le
développement
durable
au
sein
de
l’éthique
organisationnelle
comme
un
enjeu
social
et
moral
pour
l´entreprise,
pour
les
communautés
locales
et
pour
l´environnement.
Dion
(2008)
propose
ainsi
que
la
profondeur
de
l´influence
du
développement
durable
au
sein
d´une
entreprise
puisse
être
vérifiée
dans
le
contenu
des
missions/visions/valeurs,
code
d´éthique
et
les
structures
de
gouvernance.
Nul
ne
doute
plus
que
le
développement
durable
soit
amené
à
prendre
une
place
de
plus
en
plus
importante
dans
les
intentions
stratégiques
des
organisations.
L’influence
du
développement
durable
sur
les
entreprises
semble
de
plus
en
plus
prégnante
tant
«
les
entreprises
sont
actuellement
exposées
en
matière
d´image
de
marque,
de
réputation,
de
risques
juridiques
et
industriels
»
(Dion
et
Wolff,
2008).
Par
ailleurs,
ces
dernières
années
ont
vu
la
croissance
exponentielle
de
guides
et
référentiels
consacrés
au
développement
durable
et
à
la
manière
d´intégrer
les
principes
de
responsabilité
sociale
de
l´entreprise
(Wolff,
2008)
telles
les
normes
ISO
14001,
GRI,
OHSAS
18001,
SA8000,
SD21000,
ISO
26000,
etc.
Les
organisations
39
semblent
disposer
de
deux
options
non
exclusives
pour
répondre
à
cette
norme
comportementale
(Fassio,
2009)
:
supporter
et
gérer
les
contraintes
légales
et
les
pressions
contraignantes
ou
de
s´engager
vers
une
démarche
plus
volontaire
de
prise
en
compte
du
développement
durable
dans
la
stratégie
(Marais
et
al.,
2010).
Cette
transformation
des
contraintes
portées
par
le
développement
durable
en
opportunités
de
marché
et
en
avantages
concurrentiels
est
de
nature
proactive
(Marais
et
al.,
2010)
et
suppose
une
démarche
d’anticipation
(que
la
VLD
peut
à
l’évidence
alimenter).
Elle
peut
se
justifier
sur
un
plan
économique
car
si
l’intégration
de
la
perspective
durable
dans
une
entreprise
a
incontestablement
un
coût,
elle
peut
également
signifier
une
source
de
gains
même
si
pour
son
obtention,
il
est
parfois
nécessaire
de
changer
le
modèle
économique
(Soparnot
et
Grandval,
2008).
L’enjeu
est
ici
clairement
de
trouver
la
manière
d´arriver
à
assurer
le
succès
économique
de
l’entreprise
sans
entrer
en
contradiction
avec
l´équité
sociale
et
le
respect
de
l´environnement.
En
pratique
pourtant,
le
passage
de
l’approche
macro-‐économique
du
développement
durable
vers
une
perspective
d´entreprise
semble
montrer
une
réduction
de
son
dimensionnement
à
la
question
des
attentes
environnementales
(Pesqueux,
2010).
Par
ailleurs,
les
travaux
taxinomiques
de
Martinet
et
Payaud
(2007),
inscrits
dans
le
courant
RSE
précédemment
évoqué),
montrent
que
si
les
entreprises
engagées
dans
les
formes
les
moins
ambitieuses
de
RSE
«
consacrent
la
dichotomie
construite
entre
l’économique
et
le
social
»,
les
plus
engagées
en
matière
de
RSE
montrent
leur
capacité
à
endogénéiser
des
activités
sociales
et
de
solidarité.
Les
entreprises
doivent
alors
à
l’heure
actuelle
être
capables
de
combiner
le
référentiel
durable
et
le
référentiel
financier
(Martinet
et
Reynaud,
2004)
(dont
les
acteurs
tendent
à
reconnaître
l’importance
des
variables
sociétales
via
la
notation
éthique).
L’impératif
tripartite
lié
au
développement
durable
doit
encore
se
positionner
au
cœur
de
la
politique
générale
des
groupes
et
désigner
de
nouvelles
attitudes
et
responsabilités
(Meier,
2008).
Selon
Martinet
et
Reynaud
(2004),
cette
nécessaire
prise
en
compte
de
la
complexité
fait
que
le
«
stratégique
retrouve
son
plein
exercice
».
Ainsi,
inscrire
un
projet
dans
une
perspective
de
développement
durable
oblige
à
réviser
les
modes
de
pensée
et
à
adopter
et
mettre
en
œuvre
de
nouvelles
méthodes
de
travail
:
combiner
et
articuler
les
différents
plans
d’analyse,
concilier
les
perspectives
de
courte
et
de
longue
durée.
Dans
cette
perspective,
l’entreprise
ne
devrait
plus
se
contenter
de
réagir
aux
différentes
contraintes
qui
lui
sont
imposées
mais
devrait
se
doter
d’outils
lui
permettant
d’anticiper
les
évolutions
de
son
environnement
afin
d’en
tirer
un
avantage
économique
en
accord
avec
les
impératifs
actuels.
Plus
avant,
dès
lors
que
le
développement
durable
devient
«
stratégique
»
pour
l’entreprise,
quelle
place
lui
donne-‐t-‐on
sur
le
plan
organisationnel
?
Ageron
et
Spalanzani
(2010)
montrent
dans
une
étude
sur
78
entreprises
en
France
que
la
prise
en
compte
du
développement
durable
dans
la
stratégie
de
l’entreprise
se
traduit
par
une
absence
d’adaptation
de
la
structure
pour
plus
de
80%
des
entreprises
interrogées.
La
structuration
du
développement
durable
(ou
de
la
RSE)
dans
les
entreprises,
n’est
pourtant
pas
neutre,
tout
comme
pour
la
logistique
–
autre
fonction
transversale
–,
à
la
fois
pour
attester
de
sa
reconnaissance
«
stratégique
»
dans
l’entreprise
et
pour
en
coordonner
les
activités
dans
ce
domaine,
notamment
les
activités
de
«
veille
durable
»
(Lesca,
2010).
Une
exploration
des
bases
de
données
(Emerald,
Science
Direct,
Ebsco,
Cairn,
etc.)
en
vue
d’identifier
les
travaux
en
matière
de
logistique
durable
ou
SSCM,
montre
rapidement
la
40
diversité
des
travaux
réalisés.
La
notion
de
logistique
durable
recouvre
des
sujets
aussi
divers
que
la
gestion
des
déchets,
la
green
logistics,
le
reverse
logistics,
l’éco-‐conception
des
produits
et
emballages,
la
logistique
urbaine
durable,
etc.
Ces
travaux
font
par
ailleurs
apparaître
une
grande
hétérogénéité
définitionnelle
de
ce
qu’est
la
«
logistique
»
et
le
«
développement
durable
»
ce
qui
nous
a
d’ailleurs
conduit
(Cf.
paragraphes
précédents)
à
refaire
un
rapide
point
sur
ces
notions
et
les
risques
de
méprises
associés.
De
nombreux
auteurs
définissent
la
logistique
durable
comme
une
logistique
qui
permet
d’atteindre
des
objectifs
économiques,
écologiques,
sociaux
et
sociétaux.
Dans
ce
cadre,
Carter
et
Rogers
(2008)
remarquent
que
les
axes
de
recherche
observables
ont
exploré
différents
sujets
indépendants
incluant
le
développement
de
stratégies
logistiques
ou
de
politiques
d’achat
respectueuses
de
l’environnement,
l’amélioration
des
émissions
de
gaz
à
effet
de
serre
liée
au
choix
du
matériel
roulant,
la
sélection
des
prestataires
de
transport,
la
sécurité
des
transports…
Les
approches
théoriques
tendent
à
intégrer
les
trois
dimensions
du
développement
durable
:
environnementale,
économique
et
sociale.
Pourtant,
les
résultats
de
plusieurs
recherches
académiques
(Jayaraman
et
al.,
2007,
White
et
Lee,
2009)
confirment
le
fait
que
les
praticiens
de
la
logistique
réduisent
fréquemment
la
supply
chain
durable
à
sa
seule
dimension
environnementale.
Pagell
et
Wu
(2009)
concluent
également
que
l’existant
des
recherches
en
la
matière,
pour
pertinent
qu’il
soit,
ne
fait
pas
émerger
un
ensemble
de
pratiques
cohérent
en
matière
de
management
de
la
chaîne
logistique
durable.
Des
études
récentes
comme
Bai
et
Sarkis
(2010)
ont
néanmoins
insisté
sur
l'importance
des
questions
sociales
et
économiques
dans
le
supply
chain
management.
Au-‐delà
de
la
prise
en
compte
attendue
des
trois
piliers
du
développement
durable,
Linton
et
al.
(2007)
précisent
qu'il
est
«
essentiel
d'avancer
sur
les
questions
systémiques
qui
existent
à
l'intersection
de
la
durabilité,
la
gestion
de
l'environnement
et
la
chaîne
d'approvisionnement
».
Ce
type
d’appréhension
globale,
par
nature
stratégique
et
systémique
induit
une
véritable
complexité
de
la
prise
de
décisions
(Zhu
et
al.,
2008,
Bai
et
Sarkis,
2010)
ce
qui
explique
peut-‐être
pourquoi
les
initiatives
en
la
matière
restent
à
ce
jour
assez
partielles.
On
assiste
néanmoins
à
un
glissement
d’une
perspective
environnementale
ciblée
sur
les
opérations
logistiques
(«
green
logistics
»)
à
la
définition
d’une
logistique
durable.
Jarayaman
et
al.
(2007)
notent
ainsi
que
le
point
focal
des
recherches
sur
ce
thème
se
déplace
d’une
optimisation
locale
des
facteurs
environnementaux
à
la
prise
en
compte
de
la
chaine
logistique
toute
entière.
Pour
autant,
l’analyse
de
littérature
de
Belin-‐Meunier
(2010)
montre
bien
que
les
problématiques
des
recherches
conduites
sur
le
thème
restent
«
très
centrées
sur
la
dimension
environnementale
»
du
développement
durable,
même
si
la
perspective
sociale
semble
mieux
représentée
que
par
le
passé.
Un
biais
que
relèvent
également
Seuring
et
Müller
(2008)
qui,
à
l’issue
de
leur
revue
de
littérature,
regrettent
que
peu
de
recherches
embrassent
les
trois
piliers
du
développement
durable
et
que
le
volet
social
et
sociétal
soit
finalement
le
moins
développé.
Seuring
et
Müller
(2008)
dépassent
le
cadre
strict
de
la
logistique
et
définissent
le
SCM
durable
comme
«
le
management
des
flux
de
matières,
d’informations,
de
capitaux
ainsi
que
la
coopération
entre
les
entreprises
de
la
chaîne
logistique
qui
intègrent
les
trois
dimensions
du
développement
durable,
à
savoir
l’économique,
l’environnemental
et
le
social
et
qui
répondent
aux
exigences
des
clients
et
des
parties
prenantes
».
Leur
revue
de
littérature
montre
bien
que
les
supply
chain
managers
ont
à
intégrer
les
préoccupations
environnementales
et
sociales
dans
leurs
tâches
quotidiennes
et
que
les
entreprises
en
situation
focales
dans
les
chaînes
seront
tenues
pour
responsables
des
performances
de
leurs
fournisseurs
dans
ces
domaines.
Il
apparaît
ainsi
que
ces
entreprises
doivent
prendre
en
considération
«
une
part
plus
importante
des
chaînes
»
et
qu’elles
doivent
disposer
d'informations
plus
étendues
en
particulier
si
elles
souhaitent
être
pionnières
«
sur
cette
voie
inexplorée
»
(Kleindorfer
et
al.,
2005).
Dans
la
même
veine,
Carter
et
Rogers
(2008)
positionnent
clairement
le
supply
chain
management
durable
au
niveau
de
l’intention/finalité
stratégique
de
chacune
des
organisations.
Ils
définissent
le
Sustainable
Supply
Chain
Management
(SSCM)
comme
«
l’intégration
claire
et
la
41
réalisation
stratégique
par
une
organisation
de
ses
objectifs
sociaux,
environnementaux
et
économiques
dans
la
coordination
systémique
de
ses
principaux
processus
d'affaires
inter
organisationnels
pour
améliorer
à
long
terme
la
performance
économique
de
l’entreprise
et
de
sa
supply
chain
».
L’approche
originale
de
Monnet
(2009)
s’inscrivant
dans
une
vision
organisationnelle
des
chaines
définit
la
supply
chain
en
contexte
de
développement
durable
comme
«
une
forme
organisationnelle
étendue,
regroupant
des
acteurs
:
metteurs
sur
le
marché,
détenteurs,
récupérateurs,
opérateurs,
acteurs
politiques,
selon
un
intérêt
commun
de
politique
de
développement
durable,
lié
à
la
circulation
des
flux
physiques
de
déchets/produits
et
d’information
associées,
tout
au
long
de
leurs
cycles
de
vie
».
Elle
isole
en
outre
parmi
les
facteurs
de
mise
en
œuvre
de
démarches
de
management
des
supply
chains
en
contexte
de
développement
durable,
l’implication
des
parties
prenantes
et
les
conditions
de
qualité
relationnelle.
Seuring
et
Müller
(2008)
abordent
également
la
notion
de
leviers
favorables
aux
stratégies
logistiques
en
matière
de
développement
durable
et
citent
eux
aussi
l’influence
des
parties
prenantes
précédées
des
pressions
de
la
réglementation
et
de
la
demande
des
consommateurs.
Ageron
et
Spalanzani
(2010)
notent
pourtant
dans
une
étude
exploratoire
qu’aujourd’hui,
les
problématiques
de
développement
durable
se
traitent
essentiellement
au
niveau
intra
organisationnel
et
que
rares
sont
les
entreprises
qui
impliquent
leurs
partenaires
(ici
les
fournisseurs)
dans
une
supply
chain
durable
élargie.
Pourtant,
les
travaux
du
Club
Demeter
(http://www.club-‐demeter.fr/)
(présentés
dans
Rothier,
2009)
montrent
que
les
initiatives
en
matière
de
logistique
durable,
surtout
si
elles
visent
des
changements
importants,
voire
des
ruptures,
ne
peuvent
voir
le
jour
que
si
les
partenaires
d’une
chaine
logistique
collaborent
à
leur
mise
en
place.
Collaborations
verticales
avec
les
partenaires
amont
et/ou
aval
dans
la
chaine
(ex
:
de
l’éco-‐conception),
horizontales
avec
des
concurrents
(ex
:
cas
de
certaines
mutualisations),
et
diagonales
avec
d’autres
parties
prenantes
(ex
:
dans
le
cadre
de
partenariats
publics-‐privés
avec
des
collectivités
territoriales).
Toute
initiative
logistique
durable
d’un
membre
d’une
chaine
logistique
est
susceptible
impulser
un
changement
dans
les
pratiques
logistiques
des
autres
membres
et
se
propager
à
l’ensemble
d’une
chaine.
La
surveillance
des
initiatives
de
logistique
durable
des
partenaires
des
chaines
auxquelles
une
entreprise
participe
devrait
donc
faire
partie
des
pratiques
de
VLD.
Plusieurs
travaux
(Noireaux,
2009
;
Monnet,
2008)
dans
le
domaine
de
la
gestion
des
déchets,
mettent
en
avant
tout
particulièrement
le
rôle
des
PSL
dans
la
mise
en
œuvre
de
«
solutions
»
logistiques
durables.
Les
PSL,
pour
lesquels
ces
manœuvres
peuvent
constituer
de
réelles
opportunités,
pourraient
être
considérés
comme
des
leaders
légitimes
pour
fédérer
des
démarches
collectives
(Camman
et
Livolsi,
2009)
et
des
sources
potentielles
d’innovations
logistiques
dans
ce
domaine
en
raison
de
leur
position
interfacée
(Kacioui-‐Maurin,
2010).
Surveiller
leurs
initiatives
en
la
matière
est
donc
pertinent,
de
même
que
recueillir
leur
avis
sur
les
innovations
à
venir.
La
mise
en
œuvre
d’une
logistique
durable
et
plus
encore
d’un
supply
chain
management
durable
au
sein
des
organisations
semble
partielle,
éclatée
et
soumise
à
des
phénomènes
complexes.
Croom
et
al.
(2009)
proposent
un
modèle
d’évolution
de
la
prise
en
compte
du
développement
durable
au
sein
de
la
supply
chain
en
mettant
en
évidence
6
étapes
qui
traduisent
un
engagement
graduel
depuis
le
simple
recyclage
volontaire
à
une
vision
«
cradle
to
cradle
».
Bien
qu’appelant
à
valider
ce
modèle
d’approche
progressive
des
thématiques
durables,
ils
soulignent
eux
aussi
la
multiplicité
des
facteurs
d’influence
entrant
en
jeu
et
l’absence
de
lien
observable
dans
certains
cas
d’entreprise
entre
deux
niveaux
consécutifs.
42
43
Tableau
3.4
:
Principales
questions
du
guide
d’entretien
44
4 Synthèse de tous les résultats obtenus à l’issue de l’étude qualitative
45
POINT
1
:
GESTION
DES
FLUX/LOGISTIQUE
[R1]
Hypothèse
:
la
gestion
des
flux
est
une
préoccupation
importante
des
acteurs
interrogés
Résultats
La gestion des flux est une préoccupation notable pour une majorité d’acteurs interrogés. Si son
caractère prépondérant est clairement confirmé par les PSL et les consultants en logistique dont c’est
le cœur de métier, il est également affirmé par les industriels. Cette tendance est moins nette pour
d’autres types d’acteurs (groupements d’entreprises, institutions) moins directement impliqués dans la
logistique ou la gestion des flux physiques.
Flux physiques et flux d’information sont mis en avant par les répondants qui insistent sur leur
nécessaire complémentarité. L’aspect financier, s’il est précisé, n’est que rarement associé à la notion
de flux. Flux amont et flux aval sont également abordés par les répondants.
L’importance attestée de la gestion des flux est soutenue par différents facteurs liés :
- aux caractéristiques du flux à gérer : nature (flux physiques ou d’information, amont ou aval),
volumétrie, rythmes, spécificités du territoire (localisation, contraintes) dans lequel il s’insère,
- aux compétences associées à la gestion des flux : besoin de synchronisation et de réactivité,
gestion des produits en juste-à-temps, disponibilité et traçabilité des produits et des
informations dans les réseaux logistiques.
- aux obligations de performance du flux : réduction et/ou contrôle des stocks, attentes et
exigences des clients, part du coût logistique dans le coût de revient global.
Les interlocuteurs rencontrés se répartissent de façon relativement équilibrée entre les différentes
catégories de parties prenantes et les équipes de recherche. Pour autant, nous ne pouvons pas
exclure que le secteur d’activité et la taille de l’entreprise étudiée, le type de flux traités ou connus, le
contexte dans lequel ils circulent, le métier et les responsabilités exercés par l’interlocuteur ainsi que
son expérience professionnelle, son implication particulière en matière de logistique, veille ou
développement durable, puissent influencer sa perception de la gestion des flux. La prise en compte
accrue de la gestion des flux par les organisations semble en outre intrinsèquement liée aux
modifications de l’arène stratégique dans laquelle elles évoluent (hyper concurrence, exigences
croissantes des interlocuteurs avals, pression des actionnaires) qui renforceraient « dans l’absolu » le
caractère crucial de la gestion des flux.
46
[R2]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
logistique
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
Résultats
La logistique est tout à la fois un secteur d’activité (le « métier » des « logisticiens »), une fonction ou
une activité dans une entreprise et une démarche de gestion des flux, avec une prédominance pour la
gestion des flux physiques (citée par tous les répondants). Sa définition semble par conséquent peu
stabilisée, ne fait l’objet ni de consensus externes, ni parfois même internes, de ce fait, elle débouche
sur une grande variété d’approches.
Les propos des interlocuteurs soulignent ainsi les extrêmes des continuums typologiques habituels
visant à qualifier la logistique :
- d’une vision historique « interne » à une vision Supply Chain Management élargie aux
interfaces inter-organisationnelles ;
- d’une logique opérationnelle d’exécution à une dynamique de pilotage (intra ou inter-
organisationnelle) ;
- le tout renvoyant à un vaste panel d’opérations (depuis des visions très centrées
transport/entreposage jusqu’à des approches plus intégrées) et à différentes orientations des
flux (parfois de l’extrême amont à l’extrême aval en intégrant le consommateur) correspondant
à autant de pratiques et de métiers ;
- s’exerçant dans plusieurs champs et périmètres d’application.
La logistique est également abordée en termes de finalités notamment maîtriser les coûts, organiser
et optimiser les flux (le plus souvent physiques), et apporter du service aux clients.
La logistique et le Supply Chain Management sont parfois clairement distingués voire opposés en
termes notamment de perspective plus opérationnelle et interne pour la logistique, stratégique et
externe pour le Supply Chain Management.
Les institutionnels quant à eux s’intéressent plus à la « manifestation » de la logistique, à ses
éléments tangibles, visibles qui impactent le territoire (transport, aménagement de l’espace).
Dans les sensibilités des répondants, les flux physiques sont omniprésents. Quand les flux
d’information sont mis en avant, ils sont considérés comme indissociables des flux physiques dans
une optique d’optimisation de la circulation physique et sont souvent associés aux systèmes
d’information et outils informatiques supports.
La logistique est fréquemment associée à la satisfaction du client et renvoie au triptyque pragmatique
« bon produit, bon endroit, bon moment ». Les notions de risque, d’incertitude et plus généralement
d’aléas apparaissent également.
47
[R3]
Hypothèse
:
la
logistique
est
reconnue
comme
une
activité
stratégique
Résultats
Le caractère important voire stratégique de la logistique est confirmé, mais avec des niveaux
différenciés et de façon différente selon les acteurs. Les interactions stratégie-logistique relevées
couvrent un spectre très large. La logistique peut ainsi revêtir des positions diverses :
- ne pas avoir de réalité pour l’organisation étudiée ;
- mobiliser des moyens (parfois limités, humains, matériels ou technologiques) pour servir la mise
en œuvre de la stratégie d’entreprise à travers la satisfaction du client (qualité de service,
réactivité, valeur ajoutée) ;
- alimenter le processus de formulation stratégique ;
- être considérée comme stratégique par sa capacité à limiter les coûts (y compris ceux
d’investissement) et les dysfonctionnements ou à asseoir des axes de différenciation et de
développement pour l’entreprise ;
- constituer le cœur même de la définition de l’organisation.
Le lien entre logistique et développement durable apparaît rarement dans les propos des interviewés
ainsi que celui entre logistique et innovation. Enfin, les interactions entre logistique et territoire sont
également explicitement mentionnées par les institutionnels.
48
[R4]
Question
:
quelles
sont
les
évolutions
marquantes
pour
la
logistique
ces
dernières
années
?
Résultats
La logistique globalement, dans son essence, apparaît soumise et/ou à l’origine de très nombreuses
évolutions tant au niveau technique, technologique qu’au niveau des objectifs poursuivis et du
périmètre d’action couvert. Le déplacement/élargissement géographique des activités est porteur de
complexité. Les modifications évoquées concernent aussi bien la logistique en tant qu’activité, qu’en
tant que discipline de gestion et en tant qu’industrie.
Parmi les évolutions de l’activité, les plus nombreuses portent sur les flux traités (leur dispersion, leur
éclatement, leur ampleur géographique, leur complexité multi-canale et leur accélération croissante) et
sur la gestion de ces flux (en temps réel). Les systèmes d’information et technologies associées
(sophistication, interopérabilité, intégration de progiciels spécialisés WMS, TMS, ERP, Voice picking)
sont tout particulièrement mis en avant notamment pour leur rôle dans le suivi, la synchronisation et la
répartition des flux. La traçabilité est ainsi signalée comme un facteur déterminant dans l’évolution de
la logistique. Ses dimensions juridiques appellent par ailleurs une sécurisation (gestion des risques en
préventif et en curatif). D’un point de vue stratégique, les entreprises se voient dans la nécessité
d’optimiser les services au client tout en maîtrisant les coûts de leurs flux et stocks. La rationalisation
nécessaire de ces flux passe alors par la collaboration, la mutualisation, l’anticipation, le suivi et l’aide
à l’action. La prise en compte du développement durable émerge pour quelques rares répondants ; la
logistique urbaine est également fortement mise en avant par certains, notamment la problématique
du dernier kilomètre.
La logistique en tant que discipline de gestion est signalée par deux répondants comme ayant acquis
une position fonctionnelle reconnue au sein des organisations confirmant ainsi la prédominance de la
gestion des flux signalée en R1.
Les schémas logistiques évolutifs évoqués induisent souvent une réflexion autour des problématiques
d’internalisation/externalisation. Le développement des entreprises et des métiers logistiques et les
difficultés actuelles que rencontrent ces organisations sont également mis en avant.
49
[R5]
Question
:
quelles
évolutions
marquantes
dans
les
prochaines
années
pour
la
logistique
?
Résultats
La plupart des évolutions pressenties est dans la lignée des tendances actuelles. L’intégration des
systèmes d’information et des matériels (notamment pour le pilotage en temps réel et la traçabilité), le
renforcement de la tension des flux (lean management), le développement de la mutualisation sont
ainsi à nouveau mentionnés. L’amélioration des conditions de travail dans les métiers logistique est
évoquée par certains comme une évolution indispensable en relation avec les nouveaux outils et
techniques en développement. Les entreprises insistent également sur le rôle joué par les clients,
identifiés comme étant au cœur des ruptures logistiques.
On constate également qu’en matière de transport, le choix opérationnel du routier est net par rapport
aux potentialités ferroviaire/maritime/fluvial. Nonobstant, certains répondants affichent une rupture en
mettant en avant la prise en compte du développement durable comme une évolution à
venir/souhaitée. Le volet environnemental est ici privilégié et souvent affiché comme une opportunité :
logistique verte (report modal, transport propre), logistique urbaine, reverse logistique.
Les institutions (notamment dans le cadre de la logistique urbaine) sont vues comme des sources
d’évolution non négligeables et ont donc un rôle d’accompagnement à jouer en développant des
outils/dispositifs leur permettant de mieux connaître les flux urbains et leurs implications, en activant
les leviers dont elles disposent (réglementation, taxation) pour réguler les trafics, en intégrant une
vision globale des flux et de leur cohabitation avec [et dans] la ville et en communiquant sur les
démarches à mettre en œuvre. Avec la question du dernier kilomètre, la logistique entre en effet
fortement en relation avec le consommateur/citoyen.
50
CONCLUSION
POINT
1
:
GESTION
DES
FLUX
/
LOGISTIQUE
L’approche
exploratoire
de
la
gestion
des
flux
au
sein
des
entreprises/organisations
étudiées,
de
son
importance
et
de
ses
évolutions
observées
ou
pressenties,
a
permis
de
mettre
en
évidence
des
«
préoccupations
partagées
».
L’importance
de
la
gestion
des
flux
et
plus
spécifiquement
de
la
logistique
est
ainsi
attestée
par
la
majorité
des
acteurs
et
perçue
comme
une
problématique
souvent
majeure.
En
revanche,
la
définition
de
la
logistique
n’est
pas
encore
stabilisée
et
fait
l’objet
d’une
grande
variété
d’approches.
Ainsi,
les
propos
recueillis,
loin
de
converger
vers
une
vision
unanime,
s’insèrent
sur
un
continuum
retraçant
a
posteriori
les
évolutions
connues
de
la
pratique
(d’une
vision
transport/entreposage
au
Supply
Chain
Management).
La
contextualisation
de
la
définition
par
rapport
au
secteur
d’activité
est
alors
certaine.
Les
évolutions
passées,
présentes
et
futures
exercent
un
poids
considérable
sur
la
logistique.
Ces
évolutions
peuvent
relever
de
la
rupture,
appeler
de
nouvelles
pratiques,
tout
en
confortant
la
nécessité
d’offrir
un
service
de
qualité
à
moindre
coût.
Le
développement
durable
apparaît
majoritairement
encore
comme
une
contrainte
pour
la
logistique,
comme
l’obligation
de
répondre
aux
pressions
exercées
par
l’Etat,
les
collectivités
territoriales,
les
clients,
de
composer
avec
l’évolution
des
prix
des
énergies.
L’étude
approfondie
des
verbatim
collectés
signale
également
l’existence
de
positionnements
marginaux
reflétant
parfois
des
avancées
significatives,
susceptibles
de
modifier
la
vision
des
acteurs.
Pour
l’entreprise
PA1
par
exemple,
le
développement
d'innovations
logistiques
et
la
structuration
d’un
réseau
de
partenaires
ont
été
des
capacités
essentielles
pour
conforter
la
compétitivité
de
cette
entreprise
très
engagée,
dès
sa
création,
dans
une
logistique
à
la
pointe
de
la
technologie.
Pour
ID2,
la
logistique
est
l’un
des
champs
d’application
du
développement
durable,
état
d’esprit
historique
de
l’entreprise.
Pour
AR3,
logistique
et
aménagement
du
territoire
sont
intimement
liés.
La
logistique
apparaît,
tout
à
la
fois,
un
problème
et
une
solution.
Inclue
dans
une
évolution
de
l’ensemble
de
l’environnement
managérial,
elle
se
modifie
en
même
temps
que
la
mentalité
des
acteurs,
mais
aussi
que
les
outils
des
acteurs.
La
participation
des
institutions
pour
faire
évoluer
le
secteur
est
une
évidence.
En
complément
des
institutions
en
charge
de
l’application
et
de
la
territorialisation
du
Grenelle
de
l’environnement,
l’ADEME
a
un
rôle
très
important
à
jouer
dans
l’accompagnement
des
acteurs
(entreprises,
organisations),
tout
particulièrement
en
ce
qui
concerne
la
logistique.
Elle
peut
s’inscrire,
sur
ses
champs
d’actions
spécifiques,
dans
les
multiples
possibilités
d’action
qui
se
dessinent
concernant
notamment
l’optimisation
du
parc
roulant,
le
soutien
aux
modes
alternatifs,
le
développement
des
compétences
logistiques
des
entreprises
et
des
territoires.
51
Missions
clefs
de
l’ADEME
Besoins
identifiés
Gestion
des
flux/Logistique
Connaître
La
difficulté
à
appréhender
les
évolutions
à
venir
de
la
logistique
est
évidente
:
un
système
d’observation
et
de
veille
permettrait
sans
doute
de
clarifier
ces
visions
et
d’envisager
de
nouveaux
possibles,
d’objectiver
les
tendances,
de
mieux
identifier
les
innovations
porteuses
de
sens
et
d’avenir
pour
la
filière.
Le
déficit
de
connaissances
communes
plusieurs
fois
observable
renforce
l’importance
des
lieux/dispositifs
favorisant
le
partage
et
la
diffusion
des
connaissances
(think
tank
territoriaux
par
exemple).
Convaincre
et
mobiliser
La
définition
de
la
logistique
ne
faisant
pas
l’objet
d’un
consensus,
des
opérations
d’information/sensibilisation
sont
nécessaires
pour
diffuser
les
derniers
enjeux/techniques/modélisations
du
Supply
Chain
Management.
La
mobilisation
des
institutionnels
autour
de
la
thématique
du
coût
des
dysfonctionnements
logistiques
permettrait
de
faire
évoluer
les
mentalités
des
acteurs
en
valorisant
une
logique
d’investissement.
Une
communication/animation
autour
des
innovations
en
logistique
est
en
outre
importante
pour
adapter
l’offre
aux
implications
du
Grenelle
de
l’environnement.
Conseiller
La
mise
en
œuvre
du
développement
durable
(notamment
du
facteur
4)
implique
une
connaissance
effective
des
flux
qui
peut
être
obtenue
grâce
aux
outils
connus,
à
leur
éventuelle
amélioration/adaptation
voire
à
la
création
de
nouveaux
modèles.
Les
mutations
observées
ou
pressenties
posent
de
vraies
questions
sur
l’évolution
qualitative
des
compétences
et
quantitative
des
métiers.
Privilégier
conseil
et
expertise
est
ici
important
pour
générer
une
dynamique
durable
d’accompagnement
des
ressources
humaines
en
logistique.
Aider
à
réaliser
Institutionnels
et
associations
peuvent
s’appuyer
sur
l’importance
avérée
de
la
gestion
des
flux
pour
diffuser
des
(in)formations
spécifiques
;
ébaucher
des
projets
adaptés
aux
réalités
territoriales
et
asseoir
des
démarches
d’accompagnement.
Les
institutions,
vues
comme
des
sources
d’évolution
par
les
acteurs
économiques,
peuvent
jouer
un
rôle
prépondérant
en
favorisant
les
investissements
logistiques.
Ce
rôle
est
essentiel
dans
la
mesure
où
le
secteur
est
une
filière
stratégique
pour
la
France
et
parce
que
les
métiers
de
la
logistique
représentent
de
potentiels
vecteurs
d’innovation.
52
POINT
2
:
DEVELOPPEMENT
DURABLE
[R6]
Hypothèse
:
la
définition
du
développement
durable
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
et
donne
plus
d’importance
au
pilier
écologique
Résultats
L’ensemble des entreprises interrogées sur la définition du développement durable cite spontanément
le pilier environnement. Toutefois, les trois piliers du développement durable ne viennent pas
systématiquement à l’esprit de tous les répondants même si une majorité d’entre eux l’aborde de
manière explicite ou implicite :
- l’environnement (cité par 45 entreprises),
- le social (cité 34 fois),
- l’économique (cité 28 fois).
La dimension écologique semble s’imposer à l’esprit des répondants quand ils sont interrogés sur la
définition du développement durable. Le volet social arrive en deuxième position au travers
d’éléments tels que : la formation, l’insertion de publics spécifiques ou encore l’amélioration des
conditions de travail.
Le pilier économique est celui qui reste le moins abordé et surtout de manière très inégale, peut-être
parce qu’il est implicite pour les personnes interviewées. En revanche, il est parfois associé
explicitement à la dimension environnementale, notamment au coût du carburant.
Les termes associés au développement durable sont nombreux et divers, parfois spécifiques à
l’activité exercée, parfois éloignés du répertoire classique des gestionnaires. Si le facteur 4 n’est pas
spontanément évoqué, la question du CO2 (très fréquemment évoquée) semble en revanche
prégnante.
53
Tableau
R6
-‐
Eléments
de
définition
du
développement
durable
54
[R7]
Question:
que
représente
le
développement
durable
pour
l’entreprise/organisation
étudiée
?
Résultats
Les visions stratégiques du développement durable sont très contrastées. Pour certains acteurs c’est
une source d’opportunités tandis que d’autres n’y voient qu’une contrainte supplémentaire à laquelle il
va falloir se plier.
28 des 45 organisations interrogées considèrent que le développement durable a une importance
stratégique et qu’il est source d’opportunités pour :
- diminuer les coûts,
- développer l’image de l’entreprise,
- fidéliser les clients,
- maintenir un avantage concurrentiel.
Toutefois, pour certains répondants (18 sur 45), cette opportunité est aussi source de contraintes :
- en matière de mise en conformité (réglementation, normalisation…), de réorganisation, de
temps…,
- imposée par les parties prenantes (les actionnaires, les élus, les clients, le législateur…).
Pour les trois quarts des répondants interrogées, le développement durable n’est pas une priorité
stratégique. Cette perception des entreprises contraste avec celle des organisations publiques. Les
acteurs institutionnels, dont la mission consiste à mettre en application ou à favoriser les directives du
Grenelle de l’environnement, attestent, dans le cadre de leur mission, du caractère stratégique du
développement durable et de ses enjeux collectifs (pour les territoires, la nation voire la planète).
55
[R8]
Question
:
le
développement
durable
correspond-il
à
une
valeur
dans
l’entreprise/organisation
?
R8
correspond
à
une
question
n’ayant
pas
été
systématiquement
posée
(il
s’agissait
d’une
question
de
relance),
tous
les
répondants
ne
sont
pas
exprimés
sur
ce
point.
Résultats
De façon cohérente avec les résultats précédents (R7 notamment), le développement durable n’est
important que pour certaines organisations.
Le développement durable est par ailleurs perçu comme une valeur ou un engagement qui est ou
devrait être porté par la direction générale, mais pourrait être aussi un projet collectif porté par
l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Les répondants expriment parfois des écarts entre leur vision
du développement durable et les engagements concrets de leurs dirigeants en la matière, soulignant
ainsi la stérilité ou la fragilité de leurs prises de positions individuelles pour améliorer le
développement durable dans l’entreprise quand leur direction n’y porte que peu d’intérêt…
Cette question permet de faire ressortir le rôle prépondérant de la direction générale. Lorsque le
développement durable est une valeur portée par le dirigeant, alors il ferait également partie de la
culture de l’entreprise et des objectifs précis et contrôlables lui seraient fixés. Inversement, lorsque le
développement durable n’est pas une valeur portée par le dirigeant, il ne ferait pas partie des objectifs
prioritaires de l’entreprise.
Le secteur d’activité de l’entreprise peut avoir un impact sur l’intérêt porté ou non au développement
durable (certains secteur sont plus soucieux/contraints par l’environnement), en revanche la taille ne
semble pas un critère.
56
[R9]
Question
:
l’entreprise
se
fixe-t-elle
des
objectifs
en
relation
avec
le
développement
durable
?
R9
correspond
à
une
question
n’ayant
pas
été
systématiquement
posée
(il
s’agissait
d’une
question
de
relance),
tous
les
répondants
ne
sont
pas
exprimés
sur
ce
point.
Résultats
Majoritairement les entreprises/organisations interrogées affirment se fixer des objectifs en matière de
développement durable. Toutefois, les objectifs cités (quand ils le sont) sont très disparates. La
plupart des réponses sur le sujet sont soit évasives (pas d’indicateurs mesurables), soit restrictives
(trier les déchets, former les commerciaux à l’éco-conduite, etc.) Quelques rares répondants
expriment néanmoins une intention globale d’amélioration et de progression sur le sujet.
57
[R10]
Question
:
quelle
place
pour
le
développement
durable
dans
la
structure
de
l’entreprise/organisation
?
Résultats
La présence du développement durable n’est pas toujours explicitement lisible dans la structure des
entreprises/organisations. Quand elle y figure, c’est sous des formes diverses : une direction
développement durable rattachée à la direction générale, un service dédié, une mission
développement durable confiée à une fonction existante... Ainsi, le développement durable est parfois
rattaché à la qualité (le plus fréquemment), à la communication, à la gestion des ressources humaines
ou à l’innovation. On observe toutes les formes d’organisation sans qu’aucune ne semble
prépondérante : d’un développement durable explicitement identifié dans l’organigramme comme un
service à part entière jusqu’à une pratique latente et diffuse sans responsable ni réelle position dans
l’organisation.
Il semble toutefois, que pour les grandes entreprises industrielles, le développement durable fasse
plus souvent l’objet d’un service dédié et clairement identifié dans l’organigramme. Il est parfois
associé à des relais, groupes ad hoc ou individus identifiés, permettant d’animer les pratiques. A
l’inverse, le développement durable est peu souvent présent structurellement au sein des institutions
pour qui la prise en compte des directives des autorités de tutelle semble effective mais diffuse.
58
[R11]
Question
:
quel
engagement
dans
des
processus
de
certification/labellisation
en
rapport
avec
le
développement
durable
?
Résultats
Les répondants citent des dispositifs variés de certification/labellisation, la plupart liés à leur activité.
Certaines entreprises sont très actives en la matière et cumulent labels et certifications. Les grandes
entreprises semblent disposer de chartes internes de développement durable et sont parfois
signataires de pactes au niveau international.
Les organisations institutionnelles seraient, quant à elles, plus sensibles au label soit parce qu’elles
sont elles-mêmes labellisées, soit parce qu’elles créent et promeuvent des labels pour les agents
économiques de leur territoire.
Certaines réponses laissent à penser que les dispositifs de certification/labellisation ne sont pas très
bien connus et nos répondants ne savent pas toujours avec certitude quelles sont les
labellisations/certifications de leur entreprise. Le lien n’est pas toujours fait non plus entre certification
et développement durable.
59
CONCLUSION
POINT
2
:
DEVELOPPEMENT
DURABLE
L’exploration
des
perceptions
des
répondants
en
matière
de
développement
durable
a
tout
d’abord
permis
de
mettre
en
évidence
le
caractère
prédominant
de
sa
dimension
environnementale
ainsi
qu’une
familiarité
certaine
des
interviewés
avec
ses
trois
piliers.
Pourtant
pour
la
grande
majorité
des
entreprises/organisations
interrogées,
le
développement
durable
–
dont
la
vision
oscille
entre
contrainte
et
opportunité
–
n’est
pas
considéré
comme
une
priorité
stratégique
et
ne
constitue
pas
forcément
une
valeur
importante
pour
l’organisation.
De
façon
cohérente,
les
objectifs
qui
sont
affectés
au
développement
durable
sont
flous
ou
se
cantonnent
à
des
actions
précises
et
ponctuelles,
la
plupart
du
temps
liées
à
la
dimension
environnementale
du
concept.
Le
rôle
de
la
direction
générale
(ou
du
dirigeant)
pour
porter
la
démarche
de
développement
durable
semble
prépondérant.
Le
développement
durable
s’insère
dans
les
organigrammes
des
entreprises
de
manière
très
différente
même
si
dans
les
plus
grandes
d’entre
elles,
il
est
souvent
confié
à
un
service
dédié.
Au
sein
des
institutions,
il
apparaît
en
revanche
peu
structuré.
Enfin,
les
situations
observables
sont
également
très
contrastées
en
matière
de
certification/labellisation,
et
les
engagements
des
organisations
sont
divers.
L’étude
approfondie
des
verbatim
collectés
nous
a
pourtant
permis
d’isoler
des
positionnements
marginaux
reflétant
des
engagements
exemplaires
en
matière
de
développement
durable,
mobilisables
à
titre
de
bonnes
pratiques
dans
le
cadre
par
exemple
d’actions
de
sensibilisation.
PG4
affiche
une
véritable
politique
de
mise
en
place
du
développement
durable
et
décline
cette
stratégie
au
travers
d’outils
dédiés
et
de
pilotes
formés.
Leurs
objectifs
sont
mesurables,
contrôlés
et
concernent
les
trois
piliers.
Chez
ID2,
le
développement
durable
semble
intégré
à
tous
les
niveaux.
L’entreprise
se
considère
en
recherche
permanente
de
fonctionnement
durable
et
cherche
en
la
matière
l’amélioration
continue.
Les
institutions
disposent
de
plusieurs
leviers
d’action
exposés
dans
le
tableau
ci-‐après.
60
Missions
clefs
de
Besoins
identifiés
l’ADEME
Développement
Durable
Connaître
Les
perceptions
des
individus
en
matière
de
développement
durable,
même
si
elles
tendent
à
intégrer
les
trois
dimensions,
sont
variables
au
sein
des
organisations.
Les
campagnes/documents
d’information
que
les
institutions
sont
à
même
de
produire
et
diffuser
peuvent
encore
contribuer
à
améliorer
le
niveau
de
connaissance
des
professionnels,
tant
au
niveau
individuel
que
collectif,
et
susciter
ainsi
un
intérêt
plus
conséquent
pour
les
possibilités
managériales
et
stratégiques
générées
par
le
développement
durable.
Convaincre
et
mobiliser
Parmi
les
leviers
dont
disposent
les
institutions
pour
sensibiliser
les
entreprises
au
développement
durable,
on
peut
citer
la
mise
en
avant
chiffrée
de
retours
sur
investissement.
Une
attention
particulière
accordée
à
la
dimension
performance
globale
du
développement
durable
permettrait
d’insister
sur
les
gains
potentiels
(financiers
et
non
financiers)
que
l’entreprise
peut
dégager
des
investissements
durables.
Le
dirigeant
semble
être
un
levier
majeur
pour
favoriser
la
mise
en
œuvre
du
développement
durable
dans
son
entreprise/organisation.
C’est
sur
cette
cible
que
pourraient,
dans
un
premier
temps,
porter
spécifiquement
les
efforts
de
sensibilisation.
De
nombreux
outils,
adaptés
au
degré
d’avancée
de
l’entreprise
en
Conseiller
matière
de
développement
durable,
restent
à
concevoir
ou
finaliser
pour
ancrer
au
plus
près
le
développement
durable
dans
le
fonctionnement
des
organisations.
Parmi
ces
outils
ou
démarches,
on
peut
citer
la
mise
à
disposition
d’une
base
de
données
sur
les
certifications/labellisations
existantes,
sur
les
méthodes
existantes
au
sein
des
institutions
(démarche
de
réduction
de
consommation
de
l’énergie,
démarche
de
production
d’énergie),
la
création
d’un
«
guichet
national
unique
»
développement
durable
(dans
l’esprit
de
celui
de
la
facilitation
à
la
création
d’entreprises)
notamment
destiné
à
simplifier
l’appréhension
des
règlementations
existantes
et
en
cours
d’élaboration
ainsi
que
leurs
impacts
potentiels
sur
les
organisations
et
leurs
processus
logistiques.
Aider
à
réaliser
Tout
d’abord,
via
une
aide
technique
:
les
institutions
peuvent
accompagner
les
entreprises
dans
leurs
certification
/
labellisations
liées
au
développement
durable.
Au-‐delà,
une
aide
relative
à
la
prise
en
compte
de
la
complexité
peut
aussi
être
nécessaire.
Des
groupes
projets
entreprises
/
institutions
peuvent
ainsi
s’attacher
à
formaliser
un
système
d’objectifs
pour
le
développement
durable,
à
compiler
une
taxinomie
de
compétences
liées
au
développement
durable.
Les
exemples
à
développer
viendront
de
la
demande
émise
par
le
terrain.
61
POINT
3
:
LOGISTIQUE
DURABLE
[R12]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
logistique
durable/chaîne
logistique
durable
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
Résultats
Les répondants éprouvent des difficultés à définir et à opérationnaliser la notion de logistique durable,
évoquent le besoin de préciser (ou faire préciser) les contours du concept. Ils insistent sur le besoin
de critères ou indices pour qualifier la durabilité de la logistique. Les éléments de réponse donnés
sont alors divers et peu convergents ; malgré tout se dessine la vision d’une logistique qui s’inscrit
dans la durée, qui prend en compte le développement durable dans ses décisions et ses choix et qui
s’appuie parfois sur l’idée de mise en commun, de mutualisation.
La logistique durable apparaît ainsi comme un processus de création de valeur qui ne gaspille pas ou
utilise mieux ses ressources, limite ou maitrise ses impacts négatifs sur les milieux et les hommes,
réduit son empreinte carbone et garantit la durabilité des processus logistiques engagés. Certains
répondants indiquent dans ce contexte la nécessité de repenser les dispositifs établis. Le volet
environnemental est mis en avant par une majorité de répondants, le volet social apparaît beaucoup
moins. La dimension économique est intégrée de façon variable par les répondants, parfois
implicitement, souvent abordée par le biais des coûts ou de la pérennisation de l’organisation.
La logistique durable est associée à plusieurs finalités, tout comme l’était le concept de logistique :
- optimiser les flux,
- agir sur les indicateurs d’une performance à définir pour le développement durable,
- développer une stratégie adaptée à long terme et reconfigurer les schémas logistiques.
62
[R13]
Question
:
quelles
sont
les
motivations
pour
une
chaîne
logistique
durable
?
R13 correspond à une question n’ayant pas été systématiquement posée (il s’agissait d’une
question de relance), tous les répondants ne sont pas exprimés sur ce point.
Résultats
Quelques objectifs sont cités par les répondants en matière d’argumentation marketing (image de
marque, réputation), de réduction des coûts et de construction d’un avantage concurrentiel.
Développer une chaîne logistique durable pourrait donc s’inscrire dans les stratégies génériques
classiques (différenciation et domination par les coûts). La logistique durable est vue par certains,
comme une voie de développement imposée et subie par l’entreprise, par d’autres en revanche
comme volontaire et proactive.
L’essentiel des réponses porte toutefois sur les pressions exogènes qui contraignent au
développement durable : la pression de l’Etat (loi, réglementation, sanction financière), celle des
collectivités locales et des villes, celle des clients et parfois des concurrents. L’influence de la société
en général, revendiquant une conscience éco citoyenne, et l’impact des média sont également mis en
avant. La logistique durable dans ce contexte est parfois vue comme un effet de mode – à suivre -.
De manière intéressante, il est explicitement posé par trois répondants que les initiatives en matière
de logistique durable observables au sein de leur organisation relèvent uniquement de leur
engagement personnel, de leur conviction, la pensée durable renvoyant pour eux à une réelle
opportunité stratégique.
63
[R14]
Question
:
Quelles
actions
concrètes
en
termes
de
logistique
durable
?
Résultats
Les initiatives des organisations interrogées en matière de logistique durable sont très nombreuses,
couvrent un vaste champ d’application et relèvent nettement du court terme. Rares sont les
organisations qui n’énoncent aucune action concrète. La problématique durable a donc bien été
assimilée par les entreprises comme une préoccupation actuelle même si elle n’est pas
majeure/essentielle et ne s’inscrit pas dans le long terme.
Les initiatives exposées ne combinent souvent que finalité économique et environnementale. Parmi
les initiatives les plus citées :
- le transport revient au cœur de la problématique logistique : report modal, transport propre,
véhicules adaptés (grande capacité, carburants hybrides), recherche de transports massifiés,
design de schémas multimodaux ou mutualisés pour réduire la consommation d’énergies
fossiles, les émissions de GES, le bruit.
- la gestion de l’entreposage et des sites logistiques et industriels est évoquée à la fois sur le
plan des caractéristiques des bâtiments (HQE, solaire), des équipements (vers une moindre
consommation d’énergie) que de leur exploitation (le nettoyage, la gestion des déchets).
- la gestion des déchets est également largement rappelée notamment au travers d’actions de
récupération, de traitement et de recyclage des produits et des emballages. L’éco conception
des produits et des emballages devient d’ailleurs une préoccupation importante pour quelques
entreprises. En revanche, la logistique inversée n’est pas explicitement citée.
- les labels/chartes sont de nouveau mis en avant de façon notable, en matière ici de processus
plus que de résultat. La réalisation des bilans carbone et le recours à l’European Recycling
Platform sont les deux initiatives citées en relation avec la « mesure » de l’impact de la
logistique durable.
- enfin, le management des fournisseurs est évoqué : quelques entreprises sélectionnent,
choisissent et évaluent leurs fournisseurs (notamment les PSL dont les entreprises de
transport) sur des critères durables, majoritairement environnementaux.
Les actions sociales ne sont pas évoquées fréquemment, elles portent sur le travail des opérateurs
dans ce contexte (pénibilité, éco-conduite, gestion des déchets). Présentées comme relevant de la
logistique durable, ces initiatives sont là encore assez disparates (de l’embauche de travailleurs
handicapés à la sensibilisation et la formation sur certaines problématiques particulières). Le
développement durable semble ici vécu comme un « fourre-tout positif » !
64
[R15]
Résultat
:
des
freins
exprimés
vis-à-vis
du
développement
d’une
logistique
durable
Il
ne
s’agit
pas
ici
de
réponses
à
une
question
posée
mais
de
résultats
surgis
spontanément
lors
des
échanges
concernant
la
logistique
durable.
Toutes
les
entreprises
ne
se
sont
donc
pas
exprimées
formellement
sur
ce
point
même
si
la
plupart
l’a
abordé.
Résultats
De nombreux freins évoqués sont liés :
- au comportement de la puissance publique : incohérence des réglementations, atermoiement
dans la mise en place de mesures incitatives ou répressives, absence de volonté politique forte
pour orienter l’aménagement du territoire et pour innover sur la chaîne logistique, non continuité
des interventions - en matière de ferroutage par exemple -.
- au volet économique : difficultés pour justifier les investissements ou les surcoûts de la
logistique durable, absence d’engagement sur le long terme pour espérer une rentabilisation
des investissements, coût à court terme des solutions durables.
- aux perspectives stratégiques : les interlocuteurs évoquent le fait que la logistique durable ne
constitue pas un levier de différenciation, ne représente pas encore des attentes explicitement
exprimées par les dirigeants ou les clients.
- aux questions de méthodes : les limites des solutions technologiques proposées, l’absence
d’outils d’opérationnalisation et de mesure, sont un frein important à la logistique durable, ce qui
rejoint la difficulté déjà évoquée dans les résultats précédents (notamment R6, 9 et 14) de
passer de la philosophie développement durable à sa mise en pratique sur le terrain du
management de la chaîne logistique.
65
[R16]
Question
:
quelles
sont
les
retombées
des
actions
en
matière
de
logistique
durable
?
R16
correspond
à
une
question
n’ayant
pas
été
systématiquement
posée
(il
s’agissait
d’une
question
de
relance),
tous
les
répondants
ne
sont
pas
exprimés
sur
ce
point.
Résultats
Peu de retombées sont citées, spontanément ou non, ce qui est peut être lié au manque de recul des
acteurs vis-à-vis des actions engagées ou au manque de visibilité de ces retombées à leur niveau
organisationnel. Les démarches logistiques durables sont par ailleurs récentes, il est normal que
certains résultats ne soient pas encore atteints.
L’essentiel des conséquences positives évoque les gains de coût et d’efficacité (réponse aux attentes
citoyennes, aux lois et normes) que favorisent certains dispositifs de logistique durable. Cette
association, souvent explicite pour les activités de transport, également évoquée pour le stockage,
entre les piliers environnement et économique du développement durable, a déjà été mentionnée en
R6.
Ces premières retombées citées en matière économique, environnementale et sociale (ce dernier
aspect étant évoqué assez rarement) se traduisent également par des améliorations de process
(innovation), des réductions d’émissions de GES, une meilleure image ou perception des parties
prenantes et quelques améliorations sociales comme une baisse du nombre des accidents de travail
et de l’absentéisme.
L’innovation est également citée comme l’une des problématiques associées à la logistique durable.
L’innovation dans la logistique durable peut prendre la forme d’innovation produit à travers par
exemple des actions de co-conception ou de co-packaging. Elle peut aussi porter sur les pratiques
innovantes et notamment les pratiques collaboratives de CPFR (Collaborative Planning Forecast
Replenishment) ou de MAF (Magasin Avancé Fournisseurs)
Des anecdotes sont citées à titre de symboles. Si la quantification de ces actions est faible, leur portée
est tout de même forte.
66
CONCLUSION
POINT
3
:
LOGISTIQUE
DURABLE
L’approche
exploratoire
de
la
logistique
durable
au
sein
des
entreprises/organisations
interrogées,
de
leur
importance
et
de
leurs
évolutions
observées
ou
pressenties,
a
permis
de
mettre
en
évidence
des
préoccupations
diverses.
La
notion
de
logistique
durable
reste
encore
assez
floue
pour
nos
interlocuteurs
qui
éprouvent
souvent
le
besoin
de
la
définir.
Toutefois,
ils
évoquent
de
façon
équilibrée
deux
piliers
du
développement
durable
:
économique
et
environnemental,
et
de
façon
plus
marginale
la
dimension
sociale.
Les
motivations
pour
mettre
en
place
une
logistique
durable
relèvent
pour
de
nombreux
répondants
de
contraintes
externes
à
l’entreprise
:
l’Etat,
les
clients,
parfois
les
concurrents,
la
société
en
général.
Pour
d’autres
(assez
peu
nombreux),
il
s’agit
d’une
conviction
forte
!
La
logistique
durable
permet
de
se
positionner
compétitivement
en
termes
stratégiques
vis-‐à-‐vis
de
ses
concurrents
et
permet
à
l’entreprise
de
construire
un
avantage
concurrentiel
qui
peut
porter
sur
la
différenciation
(réputation,
offre
de
qualité)
et/ou
la
maitrise
des
coûts.
La
logistique
durable
est
toutefois
fréquemment
subie
par
les
entreprises
qui
la
conçoivent
comme
une
réponse
en
réaction
à
une
force
imposée
par
l’extérieur.
La
dimension
proactive
ou
d’anticipation,
quelquefois
énoncée
par
certains
répondants
reste
marginale
même
si
elle
pourrait
être
source
de
compétitivité
et
de
performance.
Les
freins
principaux
au
développement
d’une
logistique
durable
relèvent
de
la
faible
lisibilité
des
incitations
de
l’Etat,
des
coûts
liés
à
l’investissement
logistique
durable
et
de
la
difficulté
d’évaluer
les
retours
sur
investissement.
Le
manque
d’outils
de
mesure
est
également
avancé.
Les initiatives des organisations interrogées en matière de logistique durable sont très
nombreuses et couvrent un vaste champ d’application. Les actions concrètes évoquées
relèvent nettement du court terme, elles concernent les opérations logistiques (transport,
entreposage) et les sites logistiques et industriels. Quelques réponses montrent une approche
beaucoup plus large qui souligne les aspects sociaux (diminution des accidents du travail)
voire témoigne d’une vision élargie à la supply chain. Cependant, la chaîne logistique
(prestataires, concurrents,…) ne semble pas constituer une source d’inspiration pour générer
une réflexion sur la valeur offerte aux consommateurs et engendrer une nouvelle dynamique
collective de l’offre durable, même si cette dimension collaborative apparaît pour quelques
entreprises comme une nécessité à intégrer.
Peu de retombées sont citées ce qui est peut être lié au manque de recul des acteurs vis-à-vis
des actions engagées qui sont le plus souvent très récentes mais également à la dispersion des
gains au sein de l’ensemble de la chaîne logistique. Cependant, parmi les réponses, les gains
en termes de coûts et de qualité de service sont évoqués.
L’étude
approfondie
des
verbatim
collectés
signale
également
l’existence
de
positionnements
marginaux
reflétant
parfois
des
avancées
significatives,
susceptibles
de
modifier
la
vision
des
acteurs.
Chez
IB2,
la
logistique
est
améliorée
tous
les
jours,
c’est
un
état
d’esprit.
La
logistique
ne
peut
être
que
durable
car
c’est,
selon
l’entreprise,
le
seul
modèle
qui
assure
une
performance
économique
pérenne.
Chez
IC6,
de
solides
actions
sont
menées
en
matière
de
logistique
durable
tant
en
ce
qui
concerne
le
recours
au
transport
alternatif
que
la
sélection
drastique
des
prestataires
(y
compris
sur
des
critères
sociaux)
;
pourtant,
ces
décisions
reposent
sur
un
seul
homme
et
leur
pérennité
est
donc
très
loin
d’être
assurée.
Chez
ID3,
la
logistique
durable
passe
par
une
nécessaire
collaboration
avec
les
partenaires
de
l’entreprise,
notamment
les
prestataires
de
services
logistiques,
au
travers
de
l’instauration
d’un
code
de
conduite.
Les
possibilités
d’intervention
des
institutions
semblent
nombreuses
sur
cette
thématique.
67
Missions
clefs
de
Besoins
identifiés
l’ADEME
Logistique
durable
Connaître
La
logistique
durable
est
un
concept
dont
la
délimitation
pose
problème.
Sa
problématique
suppose
alors
d’être
explicitée
au
travers
de
programmes
d’animation/communication
dédiés.
Sans
doute
conviendrait-‐il
de
décliner
des
réussites
d’entreprises,
secteur
par
secteur,
actions
par
actions,
pour
établir
un
benchmark
possible
des
bonnes
pratiques.
Ces
illustrations
seraient
d’autant
plus
marquantes
qu’elles
mettraient
en
évidence
les
retombées
objectivement
dégagées
pour
chacun
des
trois
piliers
du
développement
durable.
Le
rôle
des
institutions
est
important
pour
mobiliser
les
entreprises
Convaincre
et
mobiliser
autour
de
la
problématique
du
développement
durable
pour
développer
une
culture
développement
durable.
Les
parties
prenantes
de
la
démarche
constituent
à
la
fois
des
contraintes
et
des
motivations
qui
structurent
un
système
contingent
d’incitations.
Bien
compris
et
utilisé,
cet
ensemble
permettrait
de
sensibiliser
les
acteurs,
de
dépasser
les
simples
comportements
individuels
pour
s’orienter
vers
des
stratégies
partenariales.
La
logistique
durable
appelle
le
développement
de
compétences
et
de
Conseiller
métiers
novateurs,
l’expertise
et
le
conseil
des
institutions
sont
ici
primordiaux
pour
identifier,
promouvoir
ces
nouvelles
fonctions
et
les
formations
associées.
Le
travail
de
terrain
doit
également
soutenir/valoriser
les
(rares)
démarches
intégrées
de
logistique
durable
pour
orienter
les
comportements
à
venir
des
entreprises
vers
des
choix
logistiques
durables
ambitieux,
privilégiant
une
vision
élargie
de
la
chaîne.
Les
acteurs
institutionnels
peuvent
contribuer
à
combler
le
manque
Aider
à
réaliser
d’outils/mesures/structures
au
service
de
la
«
jeune
»
logistique
durable
afin
d’accompagner
les
entreprises
dans
leurs
démarches.
Les
initiatives
en
matière
de
logistique
durable
sont
souvent
fragiles
car
portées
par
un
seul
homme.
Là
encore,
les
institutions
peuvent
exploiter
leurs
leviers
d’action
pour
promouvoir
des
projets
plus
vastes,
mieux
ancrés
dans
le
processus
de
création
de
valeur
de
l’entreprise
et
bénéficiant
du
plein
soutien
de
sa
direction.
68
POINT
4
:
VEILLE/VEILLE
LOGISTIQUE
DURABLE
[R17]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
veille
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
Résultats
Différentes façons de comprendre et de définir la veille coexistent dessinant une appréhension du
concept peu stabilisée. Selon les répondants, la veille renvoie à :
- une démarche de connaissance pour suivre les changements et les évolutions en cours et
s’adapter (citée 20 fois),
- une démarche de vigilance pour voir venir et anticiper les changements futurs possibles (citée
13 fois),
- une démarche d’aide à la décision (citée 8 fois). En théorie, la veille est un outil d’aide à la
décision en situation d’incertitude et dans des environnements changeants / turbulents.
Pourtant, globalement, peu de personnes semblent faire spontanément le lien.
La veille est parfois confondue avec d’autres pratiques de gestion telles que le benchmarking (cité 7
fois), les études marketing (citées 4 fois), le contrôle/audit (cité 3 fois), le lobbying (cité 2 fois).
Ces prolongements font partie des options de travail envisagées en étape 3 du projet en cours.
69
Tableau
R17
-‐
Eléments
de
définition
de
la
veille
70
[R18]
[R19]
Hypothèse
18
:
il
existe
des
pratiques
de
veille
dans
les
organisations
Hypothèse
19
:
la
veille
n’est
pas
toujours
structurée
Résultats
De nombreuses pratiques de veille sont observables dans les entreprises/organisations étudiées.
Elles sont multiformes, relèvent le plus souvent d’initiatives individuelles. Elles semblent contingentes
et réalisées par rapport à un objectif déterminé.
Les pratiques observables peuvent être internalisées (citées 38 fois) :
- spontanées, individuelles et informelles (citées 22 fois) : chacun fait de la veille pour ses
besoins personnels, sans réelle mise en commun ni organisation collective de la surveillance
de l’environnement.
- spécialisées et formalisées (citées 12 fois) : certains services ont une pratique de veille en
rapport avec leur mission ; par exemple, le service juridique fait de la veille réglementaire, les
centres de recherche et de R&D de la veille technologique, les services qualité de la veille
emballage, les services commerciaux et marketing de la veille concurrentielle, etc. Il n’y a pas
ici de réelle mise en commun de ces pratiques de veille locale pour construire une vision
globale de l’environnement et alimenter une surveillance organisée.
- centralisées et formalisées (citées 4 fois) : pour quelques organisations une partie de la veille
est assurée par un service dédié (par exemple, la documentation). Notons que personne n’a
mentionné l’existence de cellule de veille.
Tout ou partie de la surveillance – et plus précisément de la recherche d’information externalisée
(citée 6 fois) – est parfois sous-traitée auprès de fournisseurs d’information.
On retrouve ainsi toutes les formes connues d’organisation de la veille, SAUF une démarche de
surveillance internalisée, organisée et structurée sous la forme d’un processus transverse, ou encore
d’une cellule de veille.
71
Tableau
R19
-‐
Typologie
des
pratiques
de
veille
Nombre d’entreprises
Cœur de métier
de veille, ou des
Spécialisée et
Pas de pratique
Centralisée et
Spontanée et
Externalisée
Types de
insuffisantes
formalisée
formalisée
parties prenantes
informelle
pratiques
Sociétés industrielles 13 - 7 - 5 5 -
PMI 9 - 5 - 3 2 -
Grande entreprise industrielle 4 - 2 - 2 1 -
Sociétés commerciales 4 - 3 - - - -
Grand distributeur 1 - - - - - -
PME de service 1 - 1 - - - -
GSS 2 1 2 - - - -
Prestataires de services logistiques 10 1 6 1 3 - -
Grand PSL généraliste 4 1 4 1 1 - -
PSL intégré à un distributeur 2 - 1 - - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - - -
Commissionnaire de transport 1 - 1 - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - 1 - -
Autres prestataires 1 - - - 1 - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 2 2 - 2 - -
Ports 1 1 1 - - - -
Aménageurs 2 - - - 2 - -
Gestionnaires d’infrastructures 1 1 1 - - - -
Institutionnels 8 - 1 2 - 1 1
MEEDAT 1 - - - - - -
DREAL 1 - - - - - -
Syndicat intercommunal 2 - - 1 - - -
Ville 1 - - - - 1 -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 - 1 1 - - 1
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - - - - - -
Autres parties prenantes 6 - 3 1 2 2 1
Entreprise de veille 2 - 1 - - 2 1
SSII pour la logistique 2 - 1 - 2 - -
Consultant spécialisé en logistique 2 - 1 1 - - -
Totaux 45 4 22 4 12 6 2
72
[R20]
Question
:
existe-t-il
des
pratiques
de
VLD
?
Résultats
La réflexion sur la VLD s’avère très difficile pour les personnes interviewées pour qui la notion ne fait
pas toujours sens. Les répondants éprouvent des difficultés à cerner les contours des associations
veille + logistique, veille + durable et veille + logistique + durable. Par ailleurs, elles peuvent déclarer
ne pas faire de VLD alors que l’explication de leurs pratiques montre qu’en fait, elles en font.
En effet, des pratiques de VLD existent (citées 18 fois). Elles semblent le plus souvent sous-jacentes,
informelles, individuelles et imbriquées :
- dans d’autres pratiques de veille (des pratiques de veille sur le développement durable qui
incluent de fait de la logistique, une veille logistique qui prend en compte le développement
durable, etc.),
- ou dans l’activité opérationnelle des personnes (un logisticien qui s’intéresse par exemple aux
modes de transports propres, etc.)
Quelques rares répondants soulignent qu’à l’avenir, davantage d’attention et d’efforts devront porter
sur la VLD dans leurs organisations.
73
Tableau
R20
-‐
Des
pratiques
de
VLD
existent-‐elles
?
74
[R21]
Question
:
quels
sont
les
thèmes
cibles
de
la
VLD
?
Résultats
21 thèmes différents de VLD sont évoqués par les personnes interviewées.
Les deux thèmes majeurs de VLD (cités chacun 24 fois) sont :
- les aspects réglementaires et juridiques : la réglementation, la législation, les directives et les
normes françaises, européennes et internationales. Ce point est cohérent avec le fait que les
règlementations / normalisations sont souvent perçues comme des contraintes auxquelles les
organisations doivent s’adapter et/ou qu’anticiper.
- les technologies au cœur des opérations logistiques : les matériaux, les produits, les
techniques, les véhicules, les outils de production, les innovations technologiques, etc.
On retrouve donc, au sein des thèmes évoqués, les trois volets du développement durable dans des
proportions inégales. Le volet économique regroupe les thèmes les plus nombreux et les plus
fréquemment évoqués. Le volet environnemental principalement tourné vers l’énergie et les
externalités négatives, est peu évoqué en tant que tel. Il est en revanche au cœur de la surveillance
règlementaire. Sans surprise, le volet social est très peu développé et pratiquement jamais évoqué (2
thèmes mentionnés 4 fois en tout).
75
Tableau
R21
-‐
Les
thèmes
cibles
de
la
VLD
Les « actualités »
La mutualisation
La
biodiversité
démarches
La
sécurité
logistiques
L’énergie
La
santé
normes
etc.)
Sociétés
industrielles
7
1
2
-
-
-
7
3
-
-
3
-
1
1
-
1
-
-
-
-
-
PMI
6
1
2
-‐
-‐
-‐
5
3
-‐
-‐
2
-‐
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Grande
entreprise
industrielle
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
2
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Sociétés
commerciales
1
-
-
-
-
-
-
2
-
1
-
-
-
-
-
1
-
1
-
-
-
Grand
distributeur
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
PME
de
service
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
GSS
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
1
-‐
-‐
-‐
Prestataires
de
services
7
3
-
-
-
1
6
1
-
-
4
2
-
-
-
-
-
-
-
-
-
logistiques
Grand
PSL
généraliste
3
1
-‐
-‐
-‐
-‐
2
-‐
-‐
-‐
3
2
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
PSL
intégré
à
un
distributeur
2
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
2
1
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Commissionnaire
en
fruit
et
légumes
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Commissionnaire
de
transport
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Tractionnaire
portuaire
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Autres
prestataires
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Gestionnaires
infra-
et
super-
3
1
1
1
-
-
2
2
-
-
2
1
-
-
-
-
-
-
-
-
-
structures
Ports
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Aménageurs
2
1
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Gestionnaires
d’infrastructures
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Institutionnels
3
1
1
1
1
-
5
-
-
-
4
1
1
1
1
-
1
-
1
2
1
MEEDAT
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
DREAL
-‐
1
-‐
1
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
1
-‐
1
1
1
Syndicat
intercommunal
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Ville
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Partenaire
de
valorisation
de
la
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
filière
agro-‐alimentaire
Observatoire
régional
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Cluster
ou
pôle
de
compétitivité
1
-‐
-‐
-‐
1
1
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Autres
parties
prenantes
3
3
-
-
-
-
4
1
1
-
1
-
-
-
-
-
-
-
-
1
-
Entreprise
de
veille
1
2
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
SSII
pour
la
logistique
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
1
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
1
-‐
Consultant
spécialisé
en
logistique
2
1
-‐
-‐
-‐
-‐
2
-‐
-‐
-‐
1
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
-‐
Totaux
24
10
4
2
1
1
24
9
1
1
14
4
2
2
1
2
1
1
1
3
1
42
35
23
5
4
76
[R22]
Question
:
Quels
sont
les
acteurs
cibles
de
la
VLD
?
Résultats
Les acteurs évoqués ne sont pas très nombreux. La VLD ne semble donc pas réellement orientée
vers la surveillance d’acteurs (mais plutôt de thèmes cf. R21).
Les acteurs de l’environnement spécifique (parties prenantes contractuelles) sont les plus
fréquemment évoqués (37 fois). On trouve en premier lieu l’ensemble des parties prenantes de la
chaîne logistique des entreprises/organisations :
- les concurrents (cités 15 fois) : les confrères, les acteurs du même secteur, etc.
- les clients (cités 9 fois) : les donneurs d’ordre, les clients directs, les consommateurs finaux,
etc.
- les prestataires (cités 5 fois) : les prospects, les sous-traitants, les opérateurs, etc.
- les fournisseurs (cités 4 fois) : les constructeurs, les producteurs, etc.
Des acteurs considérés comme en pointe sur la question logistique (issus de l’automobile, de la
grande distribution, les PSL) sont également cités (4 fois) probablement comme sources de bonnes
pratiques qui pourraient être benchmarkées.
En revanche, les acteurs de l’environnement global (parties prenantes périphériques) sont beaucoup
moins spontanément évoqués (8 fois) comme acteurs cibles de la VLD :
- les acteurs publics :
o les institutions (citées 4 fois) : les centres technologiques et de R&D, les clusters, les
agences de l’environnement,
o les collectivités territoriales (citées 1 fois) : les agglomérations, les collectivités
locales, etc.
o les Etats (cités 2 fois) : les gouvernements, les ministères, etc.
- les associations (ex : Greenpeace) (citées 1 fois).
Globalement, les acteurs les plus surveillés semblent être les concurrents (cités 15 fois) et les clients
(cités 9 fois). Cette priorité du ciblage en termes d’acteurs ne semble pas a priori cohérente avec les
thèmes de surveillance – la réglementation et la technologie – précédemment identifiés comme
prioritaires pour la VLD (cf. R21). Ces thèmes semblent relever plutôt d’une vision stratégique
classique de l’environnement.
Pour certaines entreprises (cité 6 fois), surveiller les acteurs publics serait nécessaire car ces derniers
contribuent à créer et faire évoluer les conditions de circulation des marchandises. Toutefois, très peu
d’entreprises mentionnent les institutions parmi les acteurs à surveiller pour la VLD.
77
Tableau
R22
-‐
Les
acteurs
de
la
VLD
Les associations
Les fournisseurs
Les concurrents
Les prestataires
Les institutions
Les clients
logistique
Les Etats
Sociétés industrielles 13 3 4 2 2 2 1 - - 1
PMI 9 3 4 2 1 2 - - - -
Grande entreprise industrielle 4 - - - 1 - 1 - - 1
Sociétés commerciales 4 - 1 1 1 - - - - -
Grand distributeur 1 - 1 1 1 - - - - -
PME de service 1 - - - - - - - - -
GSS 2 - - - - - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 4 7 1 - 1 - 2 - -
Grand PSL généraliste 4 2 3 - - 1 - - -
PSL intégré à un distributeur 2 - 1 1 - - - - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 1 1 - - - - 1 - -
Commissionnaire de transport 1 1 1 - - - - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - - - -
Autres prestataires 1 - 1 - - - - 1 - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 2 3 - 1 - - 1 - -
Ports 1 - - - - - - - - -
Aménageurs 2 1 2 - 1 - - 1 - -
Gestionnaires d’infrastructures 1 1 1 - - - - - - -
Institutionnels 8 - - - 1 1 - 1 1 1
MEEDAT 1 - - - - - - - - -
DREAL 1 - - - 1 - - - 1 -
Syndicat intercommunal 2 - - - - - - - - -
Ville 1 - - - - - - - - -
Partenaire de valorisation
1 - - - - - - - - -
de la filière agro-alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - - - - 1 - 1 - 1
Autres parties prenantes 6 2 1 - - 1 - 1 - -
Entreprise de veille 2 - - - - 1 - 1 - -
SSII pour la logistique 2 1 1 - - - - - - -
Consultant spécialisé en logistique 2 1 - - - - - - - -
Totaux 45 9 15 4 5 4 1 4 1 2
37 8
78
[R23]
Question
:
quelles
sources
pour
la
VLD
?
Résultats
Quatre types de sources pour la VLD sont évoqués par la moitié des personnes interrogées :
- les sources documentaires (citées 24 fois) : la presse – quotidiens, périodiques, journaux,
revues, magasines – généraliste, professionnelle et spécialisée.
- les sources numériques (citées 24 fois) : principalement Internet (newsletters, alertes
automatiques, moteurs de recherche, blogs, etc.) mais aussi les banques/bases de données.
- les réseaux (cités 22 fois) : les réseaux professionnels (associations, syndicats et organismes
professionnels, clubs, clusters, comités de normalisation/labellisation etc.) et les réseaux
personnels (les anciens clients, les anciens collègues, des contacts personnels, etc.).
- les sources de terrain (citées 20 fois) renvoyant aux observations sur le terrain par le
personnel de l’entreprise, aux échanges d’information informels avec les clients, les
fournisseurs, les sous-traitants, les partenaires, etc. et parfois aussi avec les concurrents (par
exemple sous la forme de visites).
Trois autres types de sources semblent également utilisés pour la VLD, bien que dans une moindre
mesure. Ce sont les fournisseurs d’information (cités 14 fois) : des sous-traitants (organismes
fournisseurs d’informations électroniques et de synthèses documentaires, par exemple le CRITT,
l’INSEE, etc.) et des experts (consultants, juristes, etc.). Les sources institutionnelles sont également
citées (13 fois) : ministères (au travers du programme PREDIT par exemple), ORT, syndicats mixtes,
CCI, agences (l’ADEME, les agences d’urbanisme, etc.), ville. Enfin des opérations événementielles
sont citées (11 fois) : salons, expositions, conférences, séminaires, etc.
Notons enfin, que les sources d’information grise, de type laboratoires et centres de recherche ne
viennent pas à l’esprit de nos répondants. Seuls, des gestionnaires d’infra- et super- structures les
évoquent.
Le nombre de sources placées sous surveillance est variable selon les organisations :
- pour une majorité de répondants, la VLD consiste à surveiller une large combinaison de
sources (documentaires + numériques + réseaux + terrain + etc.),
- pour certains en revanche, la surveillance se concentre sur une source unique
(documentation, ou numérique, ou réseaux, ou terrain).
79
Tableau
R23
-‐
Les
types
de
sources
d’information
de
la
VLD
Opérations événementielles
Fournisseurs d’information
Laboratoires et centres de
Nombre d’entreprises
Types de
Institutionnelles
Documentaires
parties prenantes
Numériques
recherche
Réseaux
Terrain
Sociétés industrielles 13 8 6 7 8 3 5 4 -
PMI 9 7 5 4 5 2 4 3 -
Grande entreprise industrielle 4 1 1 3 3 1 1 1 -
Sociétés commerciales 4 1 1 2 2 - - 1 -
Grand distributeur 1 - 1 1 1 - - - -
PME de service 1 1 - 1 - - - 1 -
GSS 2 - - - 1 - - - -
Prestataires de services logistiques 10 6 5 6 5 3 2 2 -
Grand PSL généraliste 4 3 2 3 2 1 1 1 -
PSL intégré à un distributeur 2 2 1 2 2 2 - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - 1 - - - 1 1 -
Commissionnaire de transport 1 - - 1 1 - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - - -
Autres prestataires 1 1 1 - - - - - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 3 4 1 3 2 3 2 2
Ports 1 1 1 - - - - 1 -
Aménageurs 2 1 2 - 2 1 2 - 1
Gestionnaires d’infrastructures 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Institutionnels 8 3 6 2 3 4 3 2 -
MEEDAT 1 - 1 - - 1 - - -
DREAL 1 - 1 - - 1 1 - -
Syndicat intercommunal 2 1 1 - 1 1 1 1 -
Ville 1 - - 1 1 - - - -
Partenaire de valorisation
1 1 1 - - - - 1 -
de la filière agro-alimentaire
Observatoire régional 1 - 1 1 - 1 1 - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 1 1 - 1 - - - -
Autres parties prenantes 6 3 2 2 1 1 1 - -
Entreprise de veille 2 1 1 - - - - - -
SSII pour la logistique 2 - - 1 - - - - -
Consultant spécialisé en logistique 2 2 1 1 1 1 1 - -
Totaux 45 24 24 20 22 13 14 11 2
80
[R24]
Question
:
quel
processus
de
VLD
?
Résultats
La diffusion des informations semble plutôt se faire :
- par des flux transversaux d’un service à un autre et entre collaborateurs (cités 15 fois),
- par des flux ascendants des opérations et du terrain vers les managers et le support
organisationnel (cités 10 fois).
Les flux descendants, de la direction et des managers vers les opérationnels, en revanche semblent
moins fréquents (cités 6 fois).
La diffusion par des flux transversaux et ascendants semble cohérente avec certains des résultats
précédemment présentés:
- la veille est la VLD sont plutôt des pratiques individuelles, informelles et spontanées [R18]
[R19],
- une partie des informations proviennent de sources terrain et réseau [R23].
Pour diffuser les informations de VLD dans les organisations, l’ensemble des médias connus est
utilisé :
- des médias riches qui permettent une communication personnelle et un feed-back rapide
(face-à-face, réunion, téléphone), et des médias plus pauvres qui sont plus impersonnels et
ne permettent pas toujours une reformulation du message (mail, newsletter, note et rapport,
intranet),
- les médias les plus mobilisés semblent être le mail et les réunions (cités 11 fois chacun), puis
le face-à-face et l’intranet (cités 7 fois chacun).
Les informations de VLD sont parfois discutées et analysées au cours de réunions, ce qui peut
constituer un début d’intelligence collective. Pour autant, l’utilisation des informations de VLD – si elle
sert parfois des plans d’action ou fait réfléchir les individus – ne semble pas réellement faire partie du
processus de veille. Ce résultat est cohérent avec une veille qui n’est pas associée fortement à la
prise de décision au sein des organisations [R17].
81
Tableau
R24a
-‐
Les
flux
d’information
de
VLD
et
leur
utilisation
Analyse au cours de
Des flux ascendants
réunions
réfléchir
d’action
Sociétés industrielles 13 2 5 5 3 3 2 1
PMI 9 1 3 4 2 3 2 -
Grande entreprise industrielle 4 1 2 1 1 - - 1
Sociétés commerciales 4 - 1 - 1 - 1 -
Grand distributeur 1 - - - - - 1 -
PME de service 1 - 1 - 1 - - -
GSS 2 - - - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 2 3 4 - 2 1 -
Grand PSL généraliste 4 1 1 3 - 1 - -
PSL intégré à un distributeur 2 - 1 - - - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - - - -
Commissionnaire de transport 1 - - - - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - -
Autres prestataires 1 1 1 1 - 1 1 -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 1 - 2 1 1 1 -
Ports 1 - - - - - - -
Aménageurs 2 - - 2 1 1 1 -
Gestionnaires d’infrastructures 1 1 - - - - - -
Institutionnels 8 1 - 2 2 1 1 -
MEEDAT 1 - - - - - - -
DREAL 1 - - - - - - -
Syndicat intercommunal 2 - - - - - - -
Ville 1 - - - 1 1 1 -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 - - 1 - - - -
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 1 - 1 1 - - -
Autres parties prenantes 6 - 1 2 1 1 1 -
Entreprise de veille 2 - - - - - -
SSII pour la logistique 2 - - 1 1 1 -
Consultant spécialisé en logistique 2 - 1 1 - - -
Totaux 45 6 10 15 8 7 7 1
82
Tableau
R24b
-‐
Les
types
de
médias
utilisés
pour
diffuser/partager
les
informations
de
VLD
Nombre d’entreprises
Face à face
Téléphone
Newsletter
Réunion
Mail
Sociétés industrielles 13 2 3 1 2 - - 1
PMI 9 2 3 - 2 - - 1
Grande entreprise industrielle 4 - - 1 - - - -
Sociétés commerciales 4 1 1 1 1 - - -
Grand distributeur 1 - - - - - - -
PME de service 1 1 1 1 1 - - -
GSS 2 - - - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 2 1 - 3 3 1 1
Grand PSL généraliste 4 1 - - 1 1 1 1
PSL intégré à un distributeur 2 - 1 - - 1 - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - - - -
Commissionnaire de transport 1 1 - - 1 - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - -
Autres prestataires 1 - - - 1 1 - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 1 1 - 1 - - 2
Ports 1 - - - - - - -
Aménageurs 2 1 1 - 1 - - 2
Gestionnaires d’infrastructures 1 - - - - - - -
Institutionnels 8 1 4 - 2 - 1 2
MEEDAT 1 - - - - - - -
DREAL 1 - 1 - - - - -
Syndicat intercommunal 2 1 1 - - - 1 1
Ville 1 - 1 - - - - -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 - - - 1 - - 1
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - 1 - 1 - - -
Autres parties prenantes 6 - 1 - 2 1 1 1
Entreprise de veille 2 - - - - - - -
SSII pour la logistique 2 - 1 - 1 - - -
Consultant spécialisé en logistique 2 - - - 1 1 1 1
Totaux 45 7 11 2 11 4 3 7
20 25
83
[R25]
Question:
quelle
structuration
/
formalisation
de
la
VLD
?
Résultats
Lorsqu’une VLD existe (lorsque les personnes interviewées disent explicitement que leur organisation
fait de la VLD), elle semble être ni formalisée ni structurée, encore moins que la veille au sens large
[R18] [R19] :
- il n’existe pas de service de VLD en tant que tel,
- tout ou partie de la VLD est parfois prise en charge par d’autres services (par exemple,
communication, documentation, qualité),
- il n’y a pas de procédures ni de méthode propres à la VLD.
La VLD repose sur la bonne volonté des individus qui pratiquent une veille, parfois qualifiée par les
personnes interviewées de « artisanale » et « intuitive ». Ils pratiquent cette veille dans le cadre de
leur activité au quotidien. La surveillance de l’environnement peut parfois être intégrée dans leur fiche
de poste.
Quelques rares répondants (cité 2 fois) manifestent le besoin de méthodes et d’organisation plus
structurées pour mener à bien la VLD à leur niveau.
En outre, l’étape 3 devrait permettre, dans le cadre d’expérimentations situées, d’explorer l’utilité, la
praticabilité et l’acceptabilité de démarches plus collectives et structurées de VLD et d’évaluer l’intérêt
de la structuration et de l’organisation collective pour :
- générer des pratiques de VLD plus efficientes et utiles ? [R24]
- développer la capacité de réactivité et d’anticipation de l’organisation ? [R17]
84
Tableau
R25
–
Structuration
des
pratiques
de
VLD
Types de Nombre
parties prenantes d’entreprises La VLD n’est pas Les individus/employés sont
structurée ni formalisée support à la VLD
Sociétés industrielles 13 1 2
PMI 9 1 2
Grande entreprise industrielle 4 - -
Sociétés commerciales 4 - 1
Grand distributeur 1 - 1
PME de service 1 - -
GSS 2 - -
Prestataires de services logistiques 10 2 4
Grand PSL généraliste 4 - 1
PSL intégré à un distributeur 2 2 2
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - -
Commissionnaire de transport 1 - -
Tractionnaire portuaire 1 - -
Autres prestataires 1 - 1
Gestionnaires infra- et super-
4 3 1
structures
Ports 1 - -
Aménageurs 2 1 1
Gestionnaires d’infrastructures 1 2 -
Institutionnels 8 - 1
MEEDAT 1 - -
DREAL 1 - -
Syndicat intercommunal 2 - 1
Ville 1 - -
Partenaire de valorisation de la filière
1 - -
agro-alimentaire
Observatoire régional 1 - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - -
Autres parties prenantes 6 1 1
Entreprise de veille 2 - -
SSII pour la logistique 2 - -
Consultant spécialisé en logistique 2 1 1
Totaux 45 7 10
85
[R26]
Question
:
quelles
motivations
à
la
VLD
?
R26 correspond à une question n’ayant pas été systématiquement posée (il s’agissait d’une
question de relance), tous les répondants ne se sont pas exprimés sur ce point.
Résultats
Les motivations pour pratiquer la VLD sont d’une part difficilement exprimées par les personnes
interviewées, et d’autre part différentes d’une entreprise/organisation à une autre.
Comme c’était déjà le cas pour la définition de la veille [R17], la motivation principale semble être la
réactivité : par rapport aux demandes des clients, aux développements des concurrents, à l’apparition
des nouvelles lois et/ou règlementations.
Au-delà se pose la question de l’existence ou pas de pratiques de VLD au sein des organisations : la
veille ne serait-elle qu’une question de motivation personnelle ? Et si oui faut il qu’elle devienne un
projet collaboratif, au sein d’un service ou d’une organisation ? Comment faire alors ?
86
Tableau
R26
–
Les
motivations
à
la
VLD
Préparer l’action
Par conviction
Etre réactif
internes
clients
Sociétés industrielles 13 - 1 - 2 - -
PMI 9 - 1 - 2 - -
Grande entreprise industrielle 4 - - - - - -
Sociétés commerciales 4 1 - - - 1 -
Grand distributeur 1 - - - - - -
PME de service 1 1 - - - 1 -
GSS 2 - - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 2 3 1 - - -
Grand PSL généraliste 4 1 - 1 - - -
PSL intégré à un distributeur 2 1 2 - - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - - -
Commissionnaire de transport 1 - - - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - 1 - - - -
Autres prestataires 1 - - - - - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 1 - - 1 - -
Ports 1 - - - - - -
Aménageurs 2 1 - - 1 - -
Gestionnaires d’infrastructures 1 - - - - - -
Institutionnels 8 - 1 - 2 - -
MEEDAT 1 - - - - - -
DREAL 1 - - - 1 - -
Syndicat intercommunal 2 - 1 - 1 - -
Ville 1 - - - - - -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 - - - - - -
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - - - - - -
Autres parties prenantes 6 - 1 1 - 1 1
Entreprise de veille 2 - - - - - 1
SSII pour la logistique 2 - - 1 - - -
Consultant spécialisé en logistique 2 - 1 - - - -
Totaux 45 4 6 2 5 1 1
87
[R27]
Question
:
quels
sont
les
apports
de
la
VLD
?
Résultats
Très peu d’apports sont mentionnés :
- innover pour concevoir des innovations technologiques (cité 2 fois),
- se mettre en conformité avec la réglementation (cité 1 fois),
- soutenir la prise de décision (cité 1 fois).
Ces résultats ne sont pas vraiment surprenants car très peu des répondants dans le cadre de cette
recherche qualitative exploratoire ont réellement déclaré faire de la VLD. Ce résultat est également
cohérent avec les difficultés des répondants à identifier / appréhender la VLD [R20] ainsi qu’au
nombre réduit de pratiques observées [R24]. Par ailleurs, la veille est une activité dont les retours sur
investissement ont toujours été particulièrement difficiles à évaluer.
88
[R28]
Hypothèse
:
Les
difficultés
et
les
freins
de
la
VLD
Résultats
La plupart des difficultés et des freins évoqués pour faire de la VLD sont déjà bien connus, et ils sont
communs à tout projet de veille. Ils portent sur :
- Un défaut d’alignement perçu entre la VLD et la stratégie de l’organisation. Il s’agit donc de
considérations très en amont de la réflexion sur la VLD et sa mise en place :
o nous avons d’autres priorités (6 fois cité),
o pour quelle finalité faire de la veille (4 fois cité).
- L’insuffisance de ressources dédiées et adaptées à la VLD :
o le manque de temps (9 fois cité),
o le manque de moyens (6 fois cité),
o l’absence de méthodes et d’outils (5 fois citée).
- Une volonté insuffisante de la part de la direction est également évoquée :
o un manque de coordination (4 fois cité),
o un manque de soutien de la part de la direction (3 fois cité).
Quelques difficultés et freins sont quand à eux nouveaux, et pourraient être plus spécifiques à la
VLD :
- des problèmes pour définir les finalités et les applications d’une VLD,
- des problèmes pour opérationnaliser une VLD : sentiment de devoir explorer un champ de
recherche très large, difficultés dans l’accès aux informations pertinentes,
- le besoin de s’appuyer sur des experts notamment dans le domaine du développement
durable.
89
Tableau
R28a
-‐
Les
difficultés
pour
faire
de
la
VLD
de la direction générale
Nombre d’entreprises
Types de
Manque de moyens
parties prenantes
Manque de temps
Sociétés industrielles 13 2 2 1 1 - - -
PMI 9 2 2 1 1 - - -
Grande entreprise industrielle 4 - - - - - - -
Sociétés commerciales 4 - - - - - - -
Grand distributeur 1 - - - - - - -
PME de service 1 - - - - - - -
GSS 2 - - - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 1 1 1 - 1 1 1
Grand PSL généraliste 4 1 1 1 - 1 1 -
PSL intégré à un distributeur 2 - - - - - - 1
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - - - -
Commissionnaire de transport 1 - - - - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - -
Autres prestataires 1 - - - - - - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 2 1 1 1 1 - 2
Ports 1 1 - - 1 - - 1
Aménageurs 2 1 - 1 - 1 - -
Gestionnaires d’infrastructures 1 - 1 - - - - 1
Institutionnels 8 2 2 1 1 1 - -
MEEDAT 1 - - - - - - -
DREAL 1 - 1 - 1 - - -
Syndicat intercommunal 2 - - - - - - -
Ville 1 1 - - - - - -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 1 1 1 - 1 - -
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 - - - - - - -
Autres parties prenantes 6 2 - 1 - 1 - -
Entreprise de veille 2 - - - - - - -
SSII pour la logistique 2 2 - - - 1 - -
Consultant spécialisé en logistique 2 - - 1 - - - -
Totaux 45 9 6 5 3 4 1 3
90
Tableau
R28b
-‐
Les
freins
pour
faire
de
la
VLD
La question du ROI
parties prenantes
D’autres priorités
Besoin d’experts
pertinentes
ciblage)
durable
Sociétés industrielles 13 1 - - 1 - - - 1 -
PMI 9 1 - - 1 - - - 1 -
Grande entreprise industrielle 4 - - - - - - - - -
Sociétés commerciales 4 2 - 1 - - - - - -
Grand distributeur 1 - - - - - - - - -
PME de service 1 - - - - - - - - -
GSS 2 2 - 1 - - - - -
Prestataires de services logistiques 10 1 1 1 3 2 1 - - -
Grand PSL généraliste 4 1 1 1 2 - 1 - - -
PSL intégré à un distributeur 2 - - - 1 1 - - - -
Commissionnaire en fruit et légumes 1 - - - - 1 - - - -
Commissionnaire de transport 1 - - - - - - - - -
Tractionnaire portuaire 1 - - - - - - - - -
Autres prestataires 1 - - - - - - - - -
Gestionnaires infra- et super- structures 4 1 - - - - - 1 - -
Ports 1 1 - - - - - - - -
Aménageurs 2 - - - - - - 1 - -
Gestionnaires d’infrastructures 1 1 - - - - - - - -
Institutionnels 8 1 - - - 1 - - - -
MEEDAT 1 - - - - 1 - - - -
DREAL 1 - - - - - - - - -
Syndicat intercommunal 2 - - - - - - - - -
Ville 1 - - - - - - - - -
Partenaire de valorisation de la filière agro-
1 - - - - - - - - -
alimentaire
Observatoire régional 1 - - - - - - - - -
Cluster ou pôle de compétitivité 1 1 - - - - - - - -
Autres parties prenantes 6 - - - - - - 1 1 2
Entreprise de veille 2 - - - - - - - 1
SSII pour la logistique 2 - - - - - - 1 -
Consultant spécialisé en logistique 2 - - - - - - 1 - 1
Totaux 45 6 1 2 4 3 1 2 2 2
91
CONCLUSION
POINT
4
:
VEILLE/VEILLE
LOGISTIQUE
DURABLE
Les
réflexions
sur
les
pratiques
de
VLD
s’avèrent
difficiles
pour
les
répondants.
Le
sujet
même
pose
des
difficultés
:
qu’est
ce
qu’une
veille
orientée
logistique
durable
?
Quelles
en
seraient
les
finalités
?
Les
apports
?
Lorsque
des
pratiques
de
VLD
existent,
celles-‐ci
sont
le
plus
souvent
internalisées
et
pratiquées
de
manière
individuelle,
informelle
et
spontanée.
Les
pratiques
de
VLD
observées
amènent
toutefois
à
des
conclusions
encourageantes
:
- les
sources
utilisées
pour
collecter
de
l’information
sont
nombreuses
et
variées,
- les
thèmes
et
les
acteurs
mis
sous
surveillance
sont
nombreux,
- la
diffusion
des
informations
de
VLD
se
fait
par
des
flux
transversaux
et
ascendants
en
adéquation
avec
les
informations
issues
du
terrain
ou
des
réseaux,
- des
pratiques
d’analyse
collective
de
l’information
semblent
exister,
à
l’occasion
par
exemple
de
réunions,
ce
qui
favorise
la
construction
d’une
intelligence
collective.
Toutefois,
des
marges
de
progression
existent
:
- Les
thèmes
de
la
matrice
de
ciblage
sont
principalement
focalisés
sur
l’environnement
spécifique
de
l’entreprise.
L’environnement
global
semble
en
revanche
peu
surveillé.
- Les
acteurs
de
la
matrice
de
ciblage
portent
principalement
sur
des
acteurs
de
l’environnement
spécifique
de
l’organisation.
- Les
pratiques
de
VLD
identifiées
reposent
principalement
sur
la
bonne
volonté
de
personnes
qui,
soit
par
conviction
(attachées
au
développement
durable),
soit
par
nécessité
(au
regard
de
leurs
activités),
s’intéressent
à
la
veille,
au
développement
durable
ou
à
la
logistique
durable
et
aux
éventuels
changements
à
venir
dans
ces
domaines
- Si
des
pratiques
de
veille
individuelles,
informelles
et
spontanées
semblent
exister,
les
efforts
individuels
ne
semblent
toutefois
pas
coordonnés
pour
bâtir
un
système
de
veille
collectif.
La
VLD
mobilise
de
multiples
ressources
à
des
niveaux
différents
:
- Ressources
organisationnelles
Les
pratiques
de
VLD
ne
sont
ni
formalisées
ni
structurées.
Elles
ne
reposent
pas
sur
un
service
de
VLD
en
tant
que
tel.
Il
n’y
a
pas
de
procédures
ni
de
méthodes
propres
à
la
VLD
- Ressources
humaines
La
VLD
repose
sur
la
bonne
volonté
des
individus
:
sans
eux,
il
n’existe
pas
de
VLD
au
niveau
organisationnel.
- Ressources
technologiques
Les
media
utilisés
pour
diffuser
et
partager
les
informations
sont
plutôt
pauvres.
Ils
sont
peu
adaptés
à
des
démarches
de
veille
principalement
orientées
informations
informelles
d’origine
terrain
et
réseau,
ainsi
qu’à
des
pratiques
informelles
de
veille.
- Ressources
informationnelles
L’ensemble
du
spectre
des
sources
d’information
connues
est
mobilisé
pour
faire
de
la
VLD.
92
Les
missions
à
la
VLD
- Les
motivations
sont
difficilement
exprimées
par
les
personnes
interviewées
et
sont
différentes
d’une
organisation
à
une
autre.
- La
motivation
principale
semble
être
la
réactivité.
- Les
motivations
semblent
plutôt
d’ordre
personnel.
93
Missions
Besoins
identifiés
clefs
de
Veille
et
Veille
Logistique
Durable
l’ADEME
Connaître
Pour
les
institutions,
agir
en
matière
de
veille
suppose
en
premier
lieu
de
promouvoir
une
définition
claire
et
partagée
car
la
VLD
est
un
concept
difficile
à
appréhender
par
les
entreprises.
Les
institutions
pourraient
ainsi,
à
la
fois
:
- mettre
en
place
leurs
propres
pratiques
de
connaissance
en
termes
de
VLD.
- connaître
les
pratiques
de
VLD
des
acteurs
qu’elles
doivent
convaincre,
conseiller
et
aider.
Des
pratiques
de
veille
existent,
mais
très
informelles
et
non
structurées.
Il
est
intéressant
d’identifier
ces
activités
existantes,
individuelles,
spécialisées
et
parfois
externalisées.
- développer
des
connaissances
sur
les
acteurs,
les
thèmes
et
les
informations
dont
les
entreprises
ont
besoin.
Les
thèmes
qui
concernent
en
tout
premier
lieu
les
répondants
sont
la
réglementation
et
les
technologies.
Développer
/
formaliser
les
connaissances
des
institutions
autour
de
ces
premiers
points
de
surveillance
pourrait
probablement
permettre
de
produire
rapidement
sous
une
forme
adéquate
des
informations
utiles
aux
acteurs.
Convaincre
Les
institutions
pourraient
jouer
un
rôle
dans
la
sensibilisation
des
managers
/
et
mobiliser
acteurs
aux
bénéfices
de
la
VLD
car
la
veille
n’est
pas
ressentie
comme
une
priorité
et
ne
semble
pas
suffisamment
tournée
vers
l’anticipation.
Il
s’agirait
ainsi
de
montrer
que
la
veille
peut
à
la
fois
être
utile
pour
connaître,
comprendre
et
s’adapter
aux
changements
en
cours,
mais
aussi
pour
détecter,
identifier
et
anticiper
les
changements
à
venir.
La
visibilité
du
pilier
social
dans
les
problématiques
de
(veille)
logistique
durable
restant
faible,
ce
point,
pourtant
crucial
devrait
peut-‐être
alors
faire
l’objet
de
programmes
de
mobilisation
spécifiques.
L’absence
de
structuration
/
formalisation
des
pratiques
de
VLD
rejoint
manifestement
le
caractère
personnel
(basé
sur
une
personne
moteur),
informel,
émergent
de
ces
pratiques.
Pour
promouvoir
des
pratiques
de
VLD
au
sein
des
entreprises
/
organisations,
il
sera
nécessaire
d’identifier
et
de
mobiliser
les
personnes
pour
lesquelles
la
veille
et
le
développement
durable
sont
un
état
d’esprit,
ou
une
conviction
personnelle.
Ces
personnes
ressources
pourront
constituer
un
point
d’entrée
dans
l’organisation
voire
un
support
pour
l’élaboration
de
pratiques
plus
collectives
intéressant
les
multiples
parties
prenantes
(intra
voire
extra
organisation).
Conseiller
Les
institutions,
par
leurs
capacités
à
réunir
et
à
conseiller
les
multiples
parties
prenantes
intéressées,
peuvent
participer
au
processus
d’initiation
de
la
VLD.
Le
premier
recensement
des
sources
potentiellement
utiles
pour
une
activité
de
VLD
peut
constituer
l’un
des
socles
d’un
outil
d’aide
à
la
VLD.
Les
institutions
pourraient
travailler
le
contenu,
la
visibilité
et
l’accessibilité
de
leurs
propres
connaissances
et
compétences
afin
de
satisfaire
encore
mieux
les
attentes
–
mêmes
implicites
–
des
acteurs.
Aider
à
L’absence
de
cohérence
entre
les
acteurs
et
les
thèmes
de
la
VLD
montre
un
réaliser
«
besoin
»
pour
organiser
de
façon
plus
rigoureuse
le
ciblage,
la
recherche
et
la
sélection
des
informations.
L’expérimentation
et
l’adaptation
au
contexte
de
la
VLD
des
méthodes
existantes
(Cible
par
exemple)
pourrait
être
une
solution
envisageable.
Les
pionniers
permettront
à
la
fois
de
mettre
en
évidence
des
réussites
et
des
échecs
et
de
commencer
à
élaborer
des
outils
pour
évaluer
la
contribution
de
la
VLD
à
la
compétitivité
et
la
performance
de
l’entreprise
/
organisation.
Le
soutien
de
ces
pionniers
de
la
VLD
dynamiserait
l’ensemble
des
professionnels
du
secteur
en
valorisant
ces
actions
émergentes.
Ensuite,
un
travail
d’adaptation
et
de
transfert
de
connaissances
serait
nécessaire
pour
que
d’autres
entreprises
puissent
utiliser
le
système
de
veille.
Cette
aide
méthodologique
pourrait
s’appuyer
sur
l’émergence
d’une
matrice
de
ciblage
contenant
des
thèmes
et
des
acteurs
susceptibles
d’être
mis
sous
surveillance
dans
le
cadre
d’une
VLD.
94
L’ensemble
des
résultats
obtenus
sur
les
pratiques
de
veille
et
VLD
est
rappelé
dans
le
schéma
suivant.
95
5 Pratiques de VLD : discussion des résultats et perspectives de recherche
5.1 Introduction
Rappelons
que
l’objectif
de
la
recherche
est
de
repérer
les
pratiques
de
VLD
puis
d’étudier,
concevoir
et
expérimenter
sur
le
terrain
de
nouveaux
outils
et
dispositifs
de
VLD
pour
aider
les
entreprises
désireuses
de
contribuer
significativement
au
développement
durable
(et
notamment
à
la
réduction
des
émissions
de
GES)
tout
en
préservant
la
performance
de
leurs
chaînes
logistiques.
Notre
ambition
est
de
répondre
aux
questions
suivantes
:
Comment
se
pratique
une
telle
veille
?
Quelles
en
sont
les
spécificités
?
Comment
structurer
et
supporter
la
démarche
de
veille
logistique
durable
?
Des
démarches
inter-‐organisationnelles
de
VLD
sont-‐
elles
possibles
?
Les
institutions
peuvent-‐elles
jouer
un
rôle
dans
l’animation
d’une
veille
logistique
durable
pour
les
entreprises
?
Telles
sont
les
questions
auxquelles
cette
recherche
tente
d’apporter
des
réponses.
Explorer
ces
questions
sur
la
VLD
revient
donc
à
:
- identifier
et
repérer
les
pratiques
en
termes
de
développement
durable,
logistique
durable
et
veille
logistique
durable,
- identifier
les
spécificités
des
activités
de
VLD
si
elles
existent,
- étudier
les
modes
d’organisation
(intra-‐
ou
inter-‐
entreprise(s))
des
VLD
existantes
pour
éventuellement
en
retirer
des
bonnes
pratiques,
- dégager
les
modes
d’organisation
envisageables
pour
implémenter,
soutenir
et
développer
la
VLD
dans
une
entreprise,
- identifier
le
contexte
et
les
conditions
de
faisabilité
d’une
VLD
collaborative
intra-‐
et/ou
inter-‐
entreprise(s).
Notre
phase
1.A
de
la
recherche
a
permis
de
dresser
un
état
des
lieux
fondé
sur
une
étape
qualitative.
Elle
a
apporté
des
éléments
de
réponse
aux
trois
premiers
points,
en
même
temps
qu’elle
a
permis
d’appréhender
les
multiples
facteurs
qui
influencent
les
pratiques
de
VLD.
La
compréhension
en
profondeur
de
ces
pratiques
en
émergence
est
importante
pour
préparer
au
mieux
les
étapes
ultérieures
de
la
recherche.
L’objectif
de
ce
dernier
chapitre
du
rapport
est
de
mettre
en
perspective
tous
les
résultats
présentés
dans
le
chapitre
4,
en
privilégiant
une
présentation
synthétique
et
graphique
qui
restitue
toute
la
richesse
de
la
phase
qualitative
tout
en
aidant
le
lecteur
à
l’appréhender
globalement.
96
Pour
tous
les
schémas
présentés
ci-‐après
la
légende
est
la
suivante
:
Figure 5.1 : Légende des figures présentant le mapping des résultats
97
98
logistique
durable
ainsi
qu’une
grande
diversité
des
initiatives
en
la
matière,
initiatives
qui
apparaissent
plus
ponctuelles
que
coordonnées.
Certains
facteurs
explicatifs
de
ces
différences
(qui
sont
interdépendantes)
ont
pu
être
identifiés.
Les
liens
entre
logistique
(définitions
et
intentions
stratégiques
en
lien
avec
la
logistique
–
R2
et
3),
développement
durable
(définitions
et
intentions
stratégiques
en
lien
avec
le
développement
durable
–
R6
et
7),
et
logistique
durable
(définition
et
motivation
à
la
développer
–
R12
et
13)
apparaissent
clairement.
Les
résultats
ont
aussi
clairement
montré
que
peu
de
retombées
des
actions
de
logistique
durable
sont
clairement
identifiées
par
les
répondants.
La
recherche
a
par
ailleurs
fait
émerger
des
freins
au
développement
de
la
logistique
durable
qui
constituent
autant
de
points
potentiels
de
surveillance
et
qui
sont
donc
à
inclure
dans
les
cibles
de
la
VLD.
5.2.4 Résultats
par
rapport
au
point
4
:
la
veille
et
la
VLD
Pour
comprendre
les
pratiques
de
VLD,
il
était
important
dans
un
quatrième
et
dernier
temps
de
s’intéresser
à
la
définition
que
donnent
les
répondants
et
les
organisations
de
la
veille,
de
voir
si
les
organisations
ont
des
pratiques
de
veille
et
comment
ces
pratiques
sont
organisées,
voire
structurées
dans
l’organisation.
Enfin,
après
avoir
interrogé
les
répondants
sur
l’existence
de
pratiques
de
VLD
dans
leur
organisation,
il
était
possible,
en
reprenant
la
grille
élaborée
au
chapitre
3,
de
décrypter
les
pratiques
de
VLD.
En
vue
de
comprendre
la
nature
des
pratiques,
il
était
aussi
utile
de
connaître
les
motivations
(réelles
ou
potentielles)
à
faire
de
la
VLD,
les
difficultés
et
freins
rencontrés
et
d’envisager
les
apports
de
la
VLD.
Les
résultats,
dans
la
lignée
de
l’état
de
l’art
présenté
au
§.3.3,
ont
mis
en
évidence
une
grande
hétérogénéité
dans
les
définitions
données
de
la
veille
avec
plusieurs
types
de
missions
évoquées
révélant
une
certaine
méconnaissance
de
ce
que
peut
être
et
ce
que
peut
apporter
la
99
veille.
En
cohérence
avec
ces
définitions,
les
résultats
montrent
une
grande
variété
de
pratiques
de
veille,
la
plupart
relevant
d’initiatives
individuelles,
peu
formalisées
et
peu
structurées.
En
cohérence
avec
les
résultats
sur
la
veille,
les
résultats
sur
l’existence
de
pratiques
de
VLD
et
la
nature
de
ces
pratiques
confirment
l’existence
de
pratiques
de
VLD
mais
relativement
informelles,
individuelles
et
imbriquées
dans
d’autres
pratiques
de
veille
(veille
logistique,
veille
durable
notamment).
L’état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
montre
de
grandes
différences
entre
:
- les
thèmes
cibles
de
la
VLD
:
bien
que
nombreux,
ceux-‐ci
restent
largement
focalisés
sur
l’environnement
spécifique
de
l’entreprise
au
détriment
d’une
approche
plus
large
des
facteurs
environnementaux,
qui
reste
focalisée
sur
la
réglementation
et
la
technologie
;
- les
acteurs
cibles
de
la
VLD
:
là
encore,
on
constate
que
les
acteurs
en
contact
«
direct
»
avec
l’entreprise
sont
privilégiés
;
la
logique
de
surveillance
des
acteurs
est
par
ailleurs
moins
développée
que
celle
des
thèmes
;
enfin,
on
observe
un
manque
apparent
de
cohérence
entre
les
thématiques
considérées
comme
majeures
et
les
acteurs
que
l’on
choisit
de
surveiller
en
priorité
;
- les
sources
utilisées
pour
chercher
les
informations
de
VLD
:
si
elles
sont
nombreuses
et
variées,
souvent
combinées,
on
remarque
que
certaines
entreprises
ont
tendance
à
se
focaliser
sur
un
nombre
réduit
de
sources
facilement
accessibles
;
- le
processus
de
VLD
(collecte-‐diffusion-‐exploitation
des
informations)
mis
en
place
renvoie
majoritairement
à
des
pratiques
individuelles,
informelles
et
spontanées
sans
que
l’on
trouve
réellement
trace
de
démarches
collectives
ou
concertées
ou
d’une
volonté
de
coordination
;
- la
structuration
/
formalisation
de
la
VLD
au
sein
de
l’organisation
:
en
cohérence
avec
les
points
précédents
est
absente
des
pratiques
observables
même
si
quelques
(rares)
répondants
l’appellent
de
leurs
vœux.
Nous
renvoyons
le
lecteur
au
détail
des
résultats
[R20]
à
[R25]
du
chapitre
4
qui
concernent
les
pratiques
mêmes
de
VLD
telles
qu’évoquées
par
les
répondants,
ainsi
qu’à
la
figure
P4.
Les
résultats
montrent
par
ailleurs
que
ces
pratiques
sont
majoritairement
orientées
vers
une
approche
réactive
de
la
VLD
plutôt
que
proactive,
plus
informelle
et
individuelle
que
formelle
et
structurée
dans
l’organisation,
ce
qui
explique
l’importance
du
«
champion
»
de
la
VLD
quand
il
existe.
Certains
facteurs
explicatifs
de
ces
différences
de
pratiques
(de
veille
et
de
VLD)
ont
pu
être
identifiés.
Les
résultats
montrent
aussi
un
lien
entre
la
place
et
la
structuration
de
la
logistique
dans
l’organisation,
la
place
et
la
structuration
du
développement
durable
dans
l’organisation,
et
le
processus
et
la
structuration
de
la
VLD.
Les
motivations
à
développer
la
VLD
semblent
reposer
sur
les
motivations
à
développer
la
logistique
durable,
ainsi
que
sur
les
motivations
personnelles
de
ceux
qui
portent
la
VLD.
La
recherche
a
par
ailleurs
fait
émerger
des
difficultés
et
des
freins
au
développement
de
la
VLD
qui
constituent
autant
de
cibles
potentielles
de
VLD,
mais
qui
sont
aussi
potentiellement
explicatifs
de
la
faiblesse
des
apports
envisagés
de
la
VLD.
La
faiblesse
des
apports
de
la
VLD
est
par
ailleurs
aussi
liée
à
la
faiblesse
des
pratiques
de
VLD
que
l’on
peut
qualifier
d’émergentes.
100
Figure
5.5
:
Mapping
des
résultats
du
Point
4
:
Veille
et
VLD
101
Ce
schéma
de
synthèse
des
résultats,
ainsi
que
la
figure
P4,
constituent
les
bases
de
la
poursuite
de
la
recherche
qui
se
déploiera
dans
deux
directions
:
- une
étude
quantitative
qui
complètera
l’état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
en
la
fondant
sur
une
enquête
avec
une
base
large
de
consultation
(Phase
1.B
de
l’étape
1
de
la
recherche
–
voir
figure
1.1)
;
- une
seconde
phase
qualitative
qui
approfondira
certains
résultats
de
l’étape
1
et
qui
tentera
d’apporter
des
réponses
plus
concrètes
sur
le
développement
et
l’amélioration
des
pratiques
de
VLD
en
relation
avec
des
entreprises
intéressées
par
la
VLD
(Phase
2
et
3
de
l’étape
2
et
phase
4
de
l’étape
3).
Ces
prolongements,
qui
font
partie
des
phases
prévues
dans
le
projet
de
recherche
VLD
donneront
lieu
à
d’autres
rapports
intermédiaires
distincts
avant
de
conclure
le
projet
sur
la
Phase
5
de
l’étape
3
et
de
produire
un
rapport
de
synthèse
final.
102
6 Conclusion
et
perspectives
La
réalisation
de
la
première
étape
de
la
recherche
«
Veille
Logistique
Durable
»
à
partir
d’une
approche
qualitative
approfondie,
nous
a
amenés
à
revisiter
et
discuter
d’importantes
notions
pour
notre
recherche
:
la
veille,
la
logistique,
le
développement
durable,
ainsi
que
leurs
intersections
:
la
logistique
durable,
la
veille
logistique
durable.
Le
panorama
qui
a
été
établi
à
partir
d’une
approche
qualitative
exploratoire
des
pratiques
confirme
l’hétérogénéité
des
périmètres
de
ces
activités
dans
les
entreprises
et
de
leur
caractère
stratégique.
Les
résultats
présentés,
notamment
dans
le
chapitre
5,
constituent
des
pistes
de
recherche
futures
pour
les
chercheurs
concernés
par
ces
domaines.
Dans
le
cadre
du
projet
VLD,
la
recherche
devra
approfondir
l’étude
des
pratiques
de
VLD
(§.5.2.5).
Cette
première
phase
qualitative
nous
permet
de
tirer
quelques
enseignements
utiles
pour
la
recherche
mais
aussi
pour
les
entreprises
et
organisations.
Le
premier
enseignement
est
qu’une
réflexion
sur
les
pratiques
de
VLD
est
pertinente
pour
toutes
les
organisations,
et
plus
particulièrement
pour
celles
dont
les
activités
logistiques
constituent
le
cœur
de
métier
ou
ont
une
importance
stratégique.
Notre
recherche
confirme
que
le
développement
durable
aura
un
impact
sur
les
chaines
logistiques
de
demain,
que
les
entreprises
s’engagent
dans
des
initiatives
de
logistique
durable
et
qu’elles
ont
des
pratiques
de
VLD
émergentes.
Ces
pratiques
de
VLD
émergentes
que
nous
avons
définies
conceptuellement
(revoir
§.3.2)
puis
contextualisées
par
le
matériau
de
terrain
(revoir
Chapitre
4
Point
4
et
§.5.2.4)
attestent
des
prémices
des
démarches
de
VLD
au
sein
des
organisations.
Les
étapes
de
la
recherche
à
suivre
nous
permettront
de
densifier
ce
concept
et
de
consolider
notre
connaissance
des
pratiques
de
VLD
en
travaillant
éventuellement
sur
les
3
niveaux
retenus
par
Whittington
(2009)
pour
construire
une
théorie
de
la
stratégie
en
pratique
:
- la
praxis
:
soit
la
pratique
commune
(ici
le
processus
de
VLD)
partagée
par
des
individus
qui
contribuent
«
par
leurs
échanges
à
un
apprentissage
collectif
»
(Chanal,
2008)
;
- les
pratiques
:
renvoyant
à
les
comportements
collectifs
relevant
du
structurel
(la
VLD
peut-‐elle
faire
l’objet
d’une
structuration
collective
au
sein
des
organisations
?)
;
- les
praticiens,
opérateurs
du
lien
entre
la
praxis
et
la
pratique
soient
ici
les
stratèges
ou
dirigeants
des
entreprises,
ainsi
que
les
«
champions
»
possibles
des
activités
de
VLD.
Ainsi
tenterons
nous
d’appréhender
les
pratiques
de
VLD
dans
deux
dimensions
complémentaires
et
indissociables
:
d’une
part
le
processus
de
VLD
soit
ce
qui
est
fait
(que
surveille-‐t-‐on
?
quels
thèmes
?
quels
acteurs
?
quelles
sources
?
comment
circule
l’information
?)
et
comment
organise-‐t-‐on/
structure-‐t-‐on
cette
activité
au
sein
de
l’entreprise
(quelles
démarches
collectives
?
quels
mécanismes
de
coordination
?
quels
dispositifs
structurels
?
mis
en
place
ou
suggérés).
A
ce
stade,
l’exploration
qualitative
montre
que
la
VLD
n’est
pas
(encore
?)
un
processus
explicite
(plutôt
une
pratique
individuelle,
spontanée,
dispersée)
et
à
ce
titre,
ne
fait
pas
l’objet
de
structuration.
Ces
éléments
attestent
clairement
du
caractère
exploratoire
de
cette
recherche
qui
se
positionne
au
tout
début
de
l’émergence
de
la
VLD
dans
les
organisations.
Le
second
enseignement
est
que
la
notion
de
logistique
durable
pose
problème
et
mérite
d’être
mieux
définie.
Les
répondants
ont
dans
leur
majorité
eu
du
mal
à
la
définir
et
nous
ont
interpelés
en
tant
que
chercheurs
pour
en
fournir
une
définition.
Etudier
le
concept
de
logistique
durable
pourra
donc
partie
de
nos
objectifs.
103
Concernant
la
VLD,
notre
recherche
a
permis
de
confirmer
la
pertinence
de
la
définition
que
nous
avions
proposée
(revoir
§.3.2).
«
La
Veille
Logistique
Durable
est
le
processus
collectif,
proactif,
volontariste
et
multi-‐
niveaux,
par
lequel
les
membres
d’une
organisation
traquent,
analysent,
diffusent
et
utilisent
des
informations
pertinentes
dans
le
but
de
configurer
et
de
développer
des
chaînes
logistiques
durables.
La
VLD
alimente
l’interaction
logistique/stratégie/développement
durable
et
permet
d’appréhender
les
exigences
du
développement
durable
non
plus
uniquement
comme
source
de
contraintes
ou
de
menaces,
mais
également
comme
une
source
d’opportunités
stratégiques.
Les
pratiques
de
veille
logistique
durable
sont
des
pratiques
de
veille
relatives
aux
évolutions
de
la
logistique
en
relation
avec
le
développement
durable
».
Notre
recherche
met
néanmoins
en
évidence
le
problème
de
«
qui
»
dans
une
entreprise
pilote
les
activités
de
VLD.
La
VLD
peut
en
effet
être
pilotée
par
la
fonction
logistique
(qui
-‐
quand
la
fonction
existe
-‐
doit
faire
évoluer
les
chaines
logistiques
en
relation
avec
le
développement
durable),
par
la
veille
(qui
-‐
quand
la
fonction
existe
-‐
a
la
responsabilité
de
la
veille
et
donc
de
la
VLD),
ou
le
développement
durable
(qui
-‐
quand
la
fonction
existe
-‐
a
la
responsabilité
de
surveiller
les
évolutions
liées
au
développement
durable).
La
VLD
est
donc
un
territoire
partagé
par
des
fonctions
par
nature
transversales
et
qui
lorsqu’elles
existent
doivent
coordonner
leurs
efforts
en
matière
de
VLD
!
Ce
résultat
a
des
conséquences
organisationnelle
pour
les
entreprises
:
comment
structurer
la
VLD
?
Comment
organiser
le
processus
de
VLD
?
(un
aspect
important
pour
la
Phase
4
de
la
suite
de
la
recherche).
Il
a
aussi
des
conséquences
pour
les
chercheurs
qui
étudient
ce
phénomène
:
quel
interlocuteur
interroger
?
A
qui
envoyer
un
questionnaire
sur
ce
thème
?
(un
aspect
important
pour
la
Phase
1B
de
la
suite
de
la
recherche).
Un
autre
enseignement
de
notre
recherche
est
que
le
spectre
de
la
VLD
est
a
priori
extrêmement
vaste,
ce
qui
confirme
la
nécessité
de
cibler
la
VLD
par
rapport
à
des
projets
ou
des
thèmes
de
réflexion
précis,
mais
qui
invite
aussi
à
avoir
un
«
radar
de
surveillance
»
permanent
à
large
spectre.
Ce
résultat
invite
à
réfléchir
dans
la
suite
de
la
recherche
aux
types
d’information
et
aux
sources
d’information
qui
peuvent
alimenter
cette
VLD
(cf.
Phase
2
et
3
de
la
suite
de
la
recherche).
Cette
contribution,
conforme
aux
résultats
déjà
établis
dans
le
cadre
de
la
veille
stratégique,
confirme
que
pour
la
suite
de
la
recherche
il
faudra
travailler
en
relation
avec
des
entreprises
qui
s’interrogent
sur
leur
pratiques
de
VLD,
qui
souhaitent
les
améliorer,
et
qui
souhaitent
développer
des
initiatives
de
logistique
durable,
voire
se
préparent
à
reconsidérer
leurs
chaines
logistiques
en
lien
avec
le
développement
durable.
Concernant
les
approches
qui
pourront
être
développées
en
relation
avec
les
entreprises
dans
la
suite
de
notre
recherche,
ce
résultat
nous
incite
aussi
à
adopter
deux
approches
qui
nous
semblent
complémentaires
pour
étudier
les
pratiques
de
VLD.
Nous
pourrons
combiner
1)
une
approche
de
type
inductive
laissant
s’exprimer
les
besoins
perçus
en
informations
de
VLD
des
entreprises
qui
s’engagent
dans
des
processus
de
VLD
avec
2)
une
approche
plus
déductive
dans
laquelle
la
théorie
peut
être
mobilisée
par
les
chercheurs
pour
suggérer
des
pratiques
de
VLD,
et
en
particulier
pour
définir
des
cibles
de
VLD.
La
confrontation
des
résultats
de
ces
démarches
qui
pourront
être
menées
séparément
et
en
parallèle
par
les
deux
équipes,
devrait
nous
permettre
de
dégager
des
résultats
intéressants.
Un
autre
enseignement
de
notre
recherche
est
qu’il
existe
de
nombreux
freins
à
la
VLD.
Là
encore
de
nombreux
freins
correspondent
à
des
freins
déjà
identifiés
dans
la
veille
:
freins
conceptuels
(la
VLD
qu’est
ce
que
c’est
?
qu’est
ce
que
ça
apporte
?),
méthodologiques
(comment
faire
de
la
VLD
?),
organisationnels
(comment
organiser
le
processus
de
VLD
?).
La
suite
de
notre
recherche
doit
aider
à
préciser
la
nature
de
ces
freins
et
d’identifier
les
moyens
de
les
lever.
Dans
cette
perspective,
nous
poursuivrons
nos
actions
de
sensibilisation
et
d’incitation
à
la
VLD
déjà
engagées
dans
la
première
étape
:
participation
à
des
conférences
professionnelles,
animation
de
groupes
de
réflexion,
échanges
avec
des
praticiens,
communication
avec
des
associations
professionnelles,
etc.
104
Le
caractère
très
émergent
des
pratiques
de
VLD,
même
dans
des
organisations
a
priori
très
concernées
par
le
sujet,
a
une
conséquence
importante
pour
la
suite
de
la
recherche
:
le
timing
du
projet
ne
permettra
probablement
pas
d’étudier
les
apports
de
la
VLD
à
l’élaboration
de
stratégies,
et
moins
encore
l’impact
de
la
VLD
sur
la
transformation
effective
des
chaines
logistiques
(qui
était
prévu
dans
la
Phase
5
de
la
suite
de
la
recherche).
Selon
les
travaux
que
nous
pourrons
engager
avec
des
entreprises,
ou
groupes
d’entreprises
intéressées
par
la
VLD,
nous
pourrons
néanmoins
recueillir
les
avis
des
personnes
avec
lesquelles
nous
travaillerons.
Concernant
la
capacité
de
la
VLD
à
l’élaboration
de
stratégies
«
de
rupture
»,
notre
recherche
apporte
quelques
éléments
de
réponse.
L’analyse
des
initiatives
de
logistique
durable
montre
une
grande
hétérogénéité
et
plus
encore
un
caractère
très
ponctuel
et
essentiellement
individuel,
avec
peu
de
coordination
avec
d’autres
acteurs
de
la
chaine
logistique.
Ceci
explique
probablement
pourquoi
la
plupart
des
innovations
concernent
des
technologies
plus
que
des
processus
et
que
les
innovations
puissent
difficilement
être
qualifiées
de
«
rupture
».
Nous
faisons
l’hypothèse
que
seule
une
collaboration
entre
partenaires
des
chaines
logistiques
et/ou
avec
les
parties
prenantes
pourra
déboucher
sur
des
innovations
de
rupture
;
une
hypothèse
que
nous
pourrons
discuter
dans
la
suite
de
notre
recherche.
Toujours
dans
le
registre
des
pratiques
de
VLD,
un
autre
résultat
de
notre
recherche
est
que
nous
n’avons
pas
décelé
de
traces
de
veille
inter-organisationnelle.
Si
nous
avons
repéré
des
pratiques
de
veille
réalisées
par
des
organismes
(consultants,
associations
professionnelles,
ou
autres)
pour
un
groupe
d’entreprises,
nous
n’avons
identifié
aucun
élément
concernant
des
pratiques
«
collaboratives
»
de
VLD,
ce
qui
n’est
pas
surprenant
compte
tenu
du
caractère
émergent
des
pratiques.
Si
nous
avons
donc
des
doutes
sur
notre
capacité
à
étudier
ce
phénomène
pendant
la
suite
de
notre
recherche,
il
ne
nous
semble
pas
déraisonnable
d’étudier
les
possibilités
que
de
telles
pratiques
de
VLD
se
développent.
Certains
thèmes
de
VLD
pourraient
être
fédérateurs
de
VLD
inter
organisationnelle.
Parmi
les
thèmes
d’intérêt
potentiellement
fédérateurs
qui
ont
pu
être
identifiés
lors
de
notre
phase
qualitative,
la
logistique
urbaine
nous
semble
particulièrement
propice
et
pourrait
faire
l’objet
d’une
expérience
pilote,
peut-‐être
dans
le
cadre
du
Cluster
Paca
Logistique,
ou
en
lien
avec
un
acteur
«
moteur
»
de
réflexions
collectives
dans
ce
domaine
à
l’exemple
de
La
Poste
qui
a
récemment
organisé
une
conférence-‐débat
sur
ce
thème
(Voir
Annexe
7)
qui
sera
suivie
d’autres
actions
en
région
PACA.
Par
ailleurs,
les
contacts
développés
par
les
équipes
en
région
PACA
et
Rhône
Alpes
nous
permettent
d’envisager
d’explorer
des
pratiques
de
VLD
réalisées
par
des
organismes
collectifs
(à
l’exemple
du
CRITT
et
de
la
FRIAA
en
PACA).
Cette
première
étape
de
la
recherche
VLD
fait
le
point
sur
un
sujet
d’actualité,
très
émergent
tant
pour
la
recherche
que
pour
les
entreprises,
ce
qui
en
soit
est
un
apport.
Elle
pose
des
bases
solides
pour
des
recherches
futures
et
notamment
pour
mener
à
bien
la
suite
du
projet.
Elle
ouvre
d’importantes
perspectives
de
travail
tant
pour
les
entreprises
que
pour
les
chercheurs,
à
l’interface
de
la
logistique,
de
la
stratégie
et
des
systèmes
d’information.
Les
actions
menées
dans
le
cadre
de
cette
recherche
participent
à
la
communication
autour
des
travaux
du
PREDIT
et
de
l’ADEME
et
peuvent
être
incitatives
de
pratiques
de
VLD
et
de
transformation
des
chaines
logistiques
dans
une
perspective
de
plus
grande
durabilité.
105
Figure 2.1 : Séquençage de la phase 1A du projet VLD 10
Figure 3.3 : La veille vue comme un processus collectif organisé et structuré 23
Figure 3.5 – Types d’acteurs et de thèmes pour le ciblage de la veille 27
Figure 3.10 : Richesse des média et efficacité de la communication 32
Figure 5.1 : Légende des figures présentant le mapping des résultats 97
Figure 5.3 : Mapping des résultats du Point 2 : le développement durable 98
Figure 5.4 : Mapping des résultats du Point 3 : la logistique durable 99
Figure 5.5 : Mapping des résultats du Point 4 : la veille et la VLD 101
106
Tableau 1.1 : Description des étapes et des phases du projet VLD 8
Tableau 2.2 : Présentation de la structure commune aux trois rapports annexe 16
Tableau 3.1 : Les missions et résultats attendus de la veille 24
Tableau R23 : Les types de sources d’information de la VLD 80
Tableau R24a : Les flux d’information de VLD et leur utilisation 82
Tableau R24b : Les types de médias utilisés pour diffuser / partager les informations de VLD 83
107
ANNEXE
2
:
113
DEROULEMENT
DE
LA
RECHERCHE
TEL
QUE
PREVU
AU
DEPART
ANNEXE
3
:
116
GUIDE
D’ENTRETIEN
DE
LA
RECHERCHE
QUALITATIVE
ANNEXE
4
:
120
ARTICLE
VLD
PARU
DANS
FLOW
ANNEXE
5
:
121
LISTE
DETAILLEE
DES
ENTRETIENS
REALISES
ANNEXE
6
:
123
CORRESPONDANCE
ENTRE
GUIDE
D’ENTRETIEN
ANNEXE 7 124
108
ANNEXE
1
:
BIBLIOGRAPHIE
DES
PARTENAIRES
EN
RELATION
AVEC
LE
PROJET
AGERON,
B.,
GUNASEKARAN
A.
et
SPALANZANI
A.
(2011),
«Sustainable
supply
management:
An
empirical
study»,
International
Journal
of
Production
Economics,
in
press.
NEUBERT,
G.,
DOMINGUEZ,
C.
et
AGERON,
B
(2011),
«Inter-‐organizational
alignment
to
enhance
IT
driven
services
innovation
in
a
supply
chain:
the
case
of
RFID»,
International
Journal
of
Computer
Integrated
Manufacturing,
in
press.
AGERON,
B.
et
SPALANZANI
A.
(2010),
«
Perceptions
et
réalités
du
développement
durable
dans
les
entreprises
françaises
:
Le
point
de
vue
de
l’acheteur
»,
Revue
Française
de
Gestion,
Vol
36,
n°205.
DOMINGUEZ,
C.,
AGERON,
B.,
NEUBERT,
G.,
et
ZAOUI
I.,
(2010),
«
Inter-‐organizational
strategic
alignments
in
a
jewelry
supply
chain
using
RFID:
a
case
study
»,
dans
Supply
Chain
Performance:
Collaboration,
Alignment,
and
Coordination,
coordonné
par
V.
Botta-‐Genoulaz,
JP.
Campagne,
D.
Llerena,
C.
Pellegrin,
John
Wiley.
AGERON,
B.
et
SPALANZANI
A.
(2009),
«
Value
creation
and
supplier
selection:
An
empirical
analysis
»,
dans
Enterprise
networks
and
logistics
for
agile
manufacturing,
coordonné
par
L.
Wang
et
S.C.
Koh,
Springer.
AGERON,
B.
et
SPALANZANI
A.
(2008),
«Structuration
de
la
chaîne
logistique
amont
et
processus
de
sélection
des
fournisseurs
:
quelle
place
pour
les
TIC
?
»
Logistique
et
Management
Vol.
16,
n°2.
AGERON,
B.
et
LAVASTRE,
O.,
(2008),
«
La
collaboration
interentreprises
par
les
coûts
de
mobilité
:
le
cas
d'une
PMI»,
Regards
sur
la
recherche
en
gestion
:
contributions
grenobloises,
L’Harmattan
p.
391-‐410
AGERON,
B.
et
SPALANZANI
A.
(2007),
«
L'impact
de
l'européanisation
sur
l'évolution
des
métiers
du
transport
et
de
la
logistique
:
du
transport
de
marchandises
à
la
reverse
logistique
».
XIIIème
conférence
du
réseau
PGV,
Lisbonne,
Portugal.
BOUDOUIN,
D.
(2008/2009)
:
Schéma
régional
de
transport
Aquitaine
(association
avec
ISIS,
traitement
de
l'aspect
marchandises,
étude
commanditée
par
la
Région
Aquitaine
BOUDOUIN,
D.
(2007/2008)
:
Schéma
de
transport
combiné
pour
la
Région
Urbaine
Lyonnaise,
étude
commanditée
par
la
RUL
BOUDOUIN
D.,
SIRJEAN
S.(2008)
(en
collaboration
avec
Samarcande),
Etude
sur
la
logistique
en
Bretagne,
étude
commanditée
par
la
DREAL
Bretagne
(MEEDDAT)
BOUDOUIN
D
(2007)
Schéma
régional
de
transport
Champagne-‐Ardenne
(association
avec
ISIS,
traitement
de
l'aspect
marchandises),
commandité
par
la
Région
Champagne-‐Ardenne
BOUDOUIN
D
(2007)
Schéma
régional
de
transport
Bretagne
(association
avec
ISIS,
traitement
de
l'aspect
marchandises),
commandité
par
la
Région
Bretagne.
CARON-‐FASAN,
M.L.
(2008)
«
Accompagner
l’innovation
dans
les
entreprises
:
de
la
veille
technologiques
à
la
veille
usages
anticipative
»,
La
Revue
des
Sciences
de
Gestion,
Direction
et
Gestion,
n°
231-‐232,
mai-‐août
2008,
pp
19-‐26
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C.
(à
paraître),
«
La
veille
sur
les
ressources
humaines
:
un
outil
de
la
mise
en
œuvre
du
développement
durable
?
»
Les
éditions
Hermès
Sciences,
collection
des
traités
IC2
sur
le
sur
le
thème
du
développement
durable
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C.
(2008),
«
Veille
territoriale
–
Enjeux
et
difficultés
»,
livre
«
Nouveaux
regards
sur
le
management
public
»,
L’Harmattan,
collection
RECEMAP,
2008
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C
(2008),
«
How
strategic
scanning
can
contribute
to
innovation
in
organizations
»,
Academy
Of
Management,
8-13
août
2008,
Anaheim,
USA
109
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C
(2007),
«
Amélioration
de
la
gestion
des
risques
par
l’intégration
de
la
vigilance
dans
le
système
décisionnel
»,
Livre
Risque,
formalisations
et
applications
pour
les
organisations,
sous
la
direction
de
Bernard
Guillon,
Edition
L’Harmattan,
Recherches
en
Gestion,
pp.31-‐50
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C
(2006),
«
Intégration
de
la
veille
dans
le
système
organisationnel
de
l’entreprise
–
Les
enjeux
pour
l’innovation
?
»,
La
Revue
des
Sciences
de
Gestion
–
Direction
et
Gestion,
mars-‐avril
2006,
n°
218,
pp
31-‐43
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C
(2003),
«
Contribution
d’un
dispositif
de
veille
stratégique
à
la
prise
de
décision
dans
les
organisations
»,
Les
Décisions
sous
contraintes
:
une
approche
pluridisciplinaire,
publié
sous
la
direction
de
Bernard
Cadet,
Corinne
Grenier
et
Ali
Smida,
Presses
Universitaires
de
Caen
CHALUS-‐SAUVANNET
M.-‐C
(2000),
«
Dynamisation
du
processus
de
veille
stratégique
pour
la
conduite
de
stratégies
proactives
dans
les
entreprises
industrielles
»,
Université
Lumière
Lyon
2,
20
octobre.
DINIZ
J.
and
FABBE-‐COSTES
N.,
(2007)
«
Supply
Chain
Management
and
Supply
Chain
Orientation:
a
necessity
for
sustainable
development
projects
in
developing
countries?
»,
International
Journal
of
Logistics:
Research
and
Applications,
Vol.10,
n°3,
pp.235-‐250,
September
2007,
Taylor
&
Francis
ed.
FABBE-‐COSTES,
N.
(2008)
«
Supply
chain
management
et
pratiques
inter-‐organisationnelles
de
gestion
des
connaissances
–
Contribution
à
une
réflexion
sur
le
IKM
(Inter-‐organizational
Knowledge
Management)
»,
in
Vers
le
KM
2.0
-
Quel
management
des
connaissances
imaginer
pour
faire
face
aux
défis
du
futurs?,
A.
DUDEZERT
et
I.
BOUGHZALA
(coord.),
Vuibert,
coll.
Entreprendre
Informatique,
2008.
Chapitre
2.1
pp.93-‐120.
FABBE-‐COSTES,
N.
et
COLIN,
J.
(2008)
"
Formulating
a
logistics
strategy
",
in
Global
logistics
-
New
directions
in
Supply
Chain
Management,
5th
edition,
ouvrage
collectif
édité
par
Donald
Waters,
Kogan
Page,
London,
U.K.,
2007,
pp.33-‐54.
FABBE-‐COSTES,
N.
et
ROUSSAT,
C.
(2007)
«
Logistics
intelligence
-‐
a
combined
approach
to
grasp
supply
chain
évolution
»,
full
paper
at
the
NOFOMA
2007
conference
-‐
June
-‐
7-‐8th,
Reykjavik,
Iceland.
Organized
by
the
University
of
Iceland.
Proceedings
edited
by
Halldorsson,
A.
and
Stefansson,
G.
pp.329-‐345.
FABBE-‐COSTES,
N.
et
ROUSSAT,
C.
(2007)
"
Construction
et
perception
de
l'offre
innovante
de
services
aux
entreprises
:
le
rôle
des
interactions
inter
organisationnelles.
Le
cas
(entre
autres)
de
la
prestation
de
services
logistiques
",
communication
au
workshop
du
CERGAM,
12
novembre
2007,
Aix-‐en-‐Provence,
publiée
dans
le
CD-‐ROM
des
Actes
du
Workshop.
FABBE-‐COSTES
N.,
ROUSSAT
C.,
COLIN
J.
(2009),
«
Future
sustainable
supply
chains:
what
should
companies
scan
in
their
environment?
»,
accepté
pour
présentation
et
publication
dans
les
actes
par
la
16th
International
Annual
EurOMA
Conference,
14-‐17
juin
2009,
Göteborg,
Sweden.
FABBE-‐COSTES
N.,
ROUSSAT
C.,
COLIN
J.
(2010),
«
Cibler
la
veille
durable,
une
piste
méthodologique
fondée
sur
la
logistique
et
le
supply
chain
management
»,
in
«Veille
et
développement
durable
»
N.
Lesca
coord.,
pp.219-‐246,
Editions
Hermès
Sciences,
Coll.
IC
2.
FABBE-‐COSTES
N.,
ROUSSAT
C.,
COLIN
J.
(2011),
«
Targeting
“sustainable
scanning”:
a
methodology
based
on
logistcs
and
supply
chain
management
»,
chapter
8
in
the
book
Strategic
scanning
and
sustainable
development,
Edited
by
par
N.
LESCA,
2011,
ISTE
Ldt,
London
&
John
Wiley
and
Sons
Inc,
London,
2011,
pp.185-‐212.
FABBE-‐COSTES
N.,
ROUSSAT
C.,
COLIN
J.
(2011),
«
Future
sustainable
supply
chains:
what
should
companies
scan
in
their
environment?
»,
International
Journal
of
Physical
Distribution
and
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Management
(IJPDLM),
Vol.41,
Issue
3,
pp.228-‐252.
GOZÉ-‐BARDIN,
I.
(2009),
«
Les
défis
de
la
distribution
à
l’horizon
2035
»,
A
paraître
dans
Management
et
Avenir,
n°24,
2009.
110
GOZÉ-‐BARDIN,
I.
(2008),
«
Institutionnalisation
du
développement
durable
et
stratégies
collectives.
Une
approche
par
la
prospective.
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Doctorat
en
Sciences
de
gestion,
Université
Aix-‐Marseille
II,
CRET-‐LOG,
28
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GOZÉ-‐BARDIN,
I.
(2008),
«
Une
analyse
prospective
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organisations
logistiques
de
la
distribution
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Notes
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synthèse
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n°
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janvier-‐février-‐mars
2008,
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GOZÉ-‐BARDIN,
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«
Le
scénario
prospectif
comme
outil
d’exploration
de
l’intention
stratégique
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Avenir,
n°17,
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GOZÉ-‐BARDIN,
I.
(2007),
Quel(s)
futur(s)
pour
quelles
organisations
logistiques
?
Etude
réalisée
pour
le
PREDIT,
subventionnée
par
l’ADEME,
disponible
sur
http://www.predit.prd.fr/predit3/synthesePublication.fo?inCde=31001.
LAMBERT
FM.,
SIRJEAN
S.
(2007)
(en
collaboration
avec
BPI),
Elaboration
du
dossier
candidature
à
un
pôle
de
compétitivite
logistique
en
PACA,
commandité
par
la
CCIMP.
LAVASTRE,
O.,
AGERON,
B.
et
SPALANZANI,
A.,
(2011),
«
De
l’organisation
industrielle
au
supply
chain
management
–
Un
siècle
d’innovations
continues
»,
Revue
Française
de
Gestion
Industrielle,
A
paraître.
OUZROUT,
Y.,
CHAZE,
L.,
LAVASTRE,
O.,
DOMINGUEZ,
C.
ET
AKHTER
S.H.
(2010),
«
Simulation
of
Trust
in
Supply
Chains
»,
dans
Botta-‐Genoulaz
V.,
Campagne
J.-‐P.
Llerena
D.
et
C.
Pellegrin
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Supply
Chain
Performance
-
Collaboration,
Alignment
and
Coordination,
Wiley.
LAVASTRE,
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AGERON,
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"La
théorie
de
la
structuration
appliquée
aux
SI
inter
et
intra
organisationnels
-‐
SI/organisation
:
distinction
ou
intégration
?
-‐"
dans
Paché,
G.
et
A.
Spalanzani
(coord.)
La
gestion
des
chaînes
logistiques
multi-acteurs
:
perspectives
stratégiques,
PUG.
LESCA,
N.
et
CARON-‐FASAN,
M.-‐L.
(2005)
«
La
veille
vue
comme
un
système
cybernétique
»,
Finance
Contrôle
Stratégie
(FCS),
vol.8,
n°4,
décembre
2005,
pp.
93-‐120.
LESCA,
N.
et
CARON-‐FASAN,
M.-‐L.
(2006)
«
Veille
anticipative,
une
autre
approche
de
l’intelligence
économique
»,
Hermès-‐Lavoisier,
collection
Management
et
Informatique,
2006,
288
p.
LESCA,
N.
(Dir.)
(2007)
«
Management,
systèmes
d’information
et
connaissances
tacites,
»
Hermès
Science,
collection
IC2,
Paris,
2007,
283
p.
LESCA,
N.
et
CARON-‐FASAN,
M.-‐L.
(2008)
«
facteurs
d’échec
et
d’abandon
de
projets
de
veille
stratégique
:
retours
d’expérience
»,
Systèmes
d’Information
et
Management
(SIM),
vol.13,
n°3,
septembre
2008,
pp.
17-‐42.
LESCA,
N.
et
CARON-‐FASAN,
M.-‐L.
(2008)
“Strategic
Scanning
Project
Failure
and
Abandonment
Factors:
Lessons
Learned”,
European
Journal
of
Information
Systems
(EJIS),
vol.17,
September
2008,
pp.
371-‐386.
LESCA,
N.
(Dir.)
(2010)
«
Veille
et
développement
durable,
»
Hermès
Science,
collection
IC2,
Paris,
330
p.
LESCA,
N.
(Dir.)
(2011)
Strategic
scanning
and
sustainable
development,
Edited
by
par
N.
LESCA,
2011,
ISTE
Ldt,
London
&
John
Wiley
and
Sons
Inc,
London,
2011.
LESCA,
N.
(Dir.)
(2011)
“Strategic
Scanning
and
Sustainable
Development”,
ISTE
Ltd
and
John
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&
Sons,
London,
2011,
336
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ROUSSAT
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Organisation
de
la
surveillance
de
l'environnement
dans
les
entreprises
françaises
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Doctorat
en
Sciences
de
gestion,
Université
Aix-‐Marseille
III,
IAE,
16
décembre.
ROUSSAT
C.
(1999),
«
Caractérisation
des
pratiques
de
surveillance
de
l'environnement
:
élaboration
d'une
typologie
des
dispositions
organisationnelles
associées
à
l'activité
»,
in
ouvrage
collectif
"Sciences
et
technologies
:
regards
croisés",
33.
129-‐151,
Editions
l'Harmattan,
Mai.
111
ROUSSAT
C.
(2000),
«
Croisières
maritimes
:
la
fin
d'une
vision
maritimiste
?
»,
Transports,
N°399,
pp.
36-‐49,
janvier-‐février.
ROUSSAT
C.,
FABBE-‐COSTES
N.
(2000),
«
Les
pratiques
de
veille
technologique
en
logistique
:
le
cas
des
prestataires
de
transport
logistique
»,
Logistique
et
Management,
Vol.8,
N°2,
pp.
29-‐
48.
ROUSSAT,
C.
et
FABBE-‐COSTES,
N.
(2007)
«
Une
démarche
d'exploration
prospective:
le
processus
d'intelligence
logistique
»,
communication
au
Colloque
francophone
"Prospective
et
Entreprise",
Université
Paris-‐Dauphine,
6
décembre
2007,
organisé
par
l'IAE
de
Caen,
le
Lipsor
et
l'Université
de
Paris-‐Dauphine,
publiée
dans
les
actes
CR-‐ROM
du
Colloque.
ROUSSAT,
C.
et
FABBE-‐COSTES,
N.
(2008)
«
Une
démarche
d’exploration
prospective:
le
processus
d’intelligence
logistique
»,
revue
“Management
&
Avenir”.
Cahier
spécial
“Prospective
et
Entreprise”,
N°17,
Juin
2008,
pp.185-‐204.
112
ANNEXE
2
:
DEROULEMENT
DE
LA
RECHERCHE
VLD
TEL
QUE
PREVU
AU
DEPART
ETAPE
1
Phase
1
Présentation
Objectifs/
Mettre
en
commun
les
connaissances
des
partenaires
de
la
recherche
Résultats
attendus
Préciser
la
notion
de
VLD.
Finaliser
la
méthodologie
d’intervention
Faire
un
état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
dans
les
entreprises
du
périmètre
de
recherche.
Faire
un
état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD
pour
les
institutions
relevant
du
périmètre
de
recherche.
Partenaires
Laboratoires
+
JONCTION
+
entreprises
+
institutions
(CCI,
Département,
région,
CUMP
…)
+
Cluster
Durée
4
mois
–
de
début
octobre
2009
à
fin
janvier
2010
Contenu
Travail
académique
sur
la
notion
de
VLD,
en
capitalisant
les
recherches
complémentaires
déjà
réalisées
par
les
partenaires
du
projet,
et
en
privilégiant
une
approche
système
de
la
veille,
des
chaînes
logistiques
et
du
développement
durable.
Elaboration
de
la
méthodologie
en
capitalisant
sur
les
méthodes
et
outils
développés
par
les
laboratoires
partenaires
(notamment
la
méthode
Cible
et
la
démarche
LIP).
Réalisation
d’une
«
enquête
»
préalable
pour
faire
l’état
des
lieux
des
pratiques
individuelles
et
collectives
de
VLD
existantes
dans
les
entreprises
du
réseau,
mais
aussi
au
niveau
des
partenaires
institutionnels,
et
de
leur
intérêt
à
participer
à
notre
démarche
de
recherche.
Méthodologie
de
Conduite
de
réunion
type
«
panel
d’experts
»
terrain
envisagée
Enquête
par
questionnaire
(état
des
lieux
des
pratiques
de
VLD)
Productions
Une
définition
de
la
VLD
intermédiaires
Un
guide
méthodologique
pour
la
recherche
Les
résultats
de
l’enquête
(avec
publication)
Une
liste
d’entreprises
partenaires
pour
poursuivre
la
recherche
Une
liste
d’institutions
partenaires
pour
poursuivre
la
recherche
Fin
de
l’étape
1
avec
note
de
synthèse
remise
au
PREDIT
ainsi
qu’une
réunion
de
restitution
au
Comité
de
pilotage
avec
validation
des
orientations
pour
l’étape
2.
ETAPE 2
Phase 2 : définir la veille logistique durable et les besoins en information de veille
Phase
2
Présentation
Objectifs/
Contextualiser
la
notion
de
VLD
aux
entreprises
concernées.
Résultats
attendus
Définir
le
type
de
«
produits
d’intelligence
»
dont
elles
auraient
besoin
pour
mieux
cibler
leurs
besoins
d’informations.
Partenaires
Laboratoires
+
Jonction
+
entreprises
partenaires+
acteurs
du
territoire
Durée3
3
mois
–
début
février
2010
à
fin
avril
2010
Contenu
Réunions
avec
les
acteurs
pour
[1]
contextualiser
ces
notions
et
[2]
identifier
plus
spécifiquement
les
«
besoins
en
information
de
veille
»
compte
tenu
des
activités
des
entreprises,
et
des
chaînes
logistiques
auxquelles
elles
participent.
Méthodologie
de
Entretiens
semi-‐directifs
terrain
envisagée
Observation
participante
dans
le
cadre
de
réunions
de
type
«
focus
group
»
Productions
Méthode
d’identification
des
besoins
en
information
adaptée
au
contexte
de
la
VLD
intermédiaires
(une
première
expérimentation
pour
tester/adapter
la
démarche
au
contexte)
Cartographie
des
besoins
en
information
de
VLD
(version
1)
3
La
durée
de
la
phase
2
sera
liée
à
la
capacité
des
acteurs
à
participer
activement
à
la
recherche.
113
Phase 3 : définir l’origine des informations de veille logistique durable pertinente
Phase
3
Présentation
Objectifs/
Identifier
les
sources
d’information
de
VLD
et
la
démarche
pour
identifier
/
Résultats
attendus
sélectionner
/
produire
des
informations
de
veille
pertinentes.
Partenaires
Laboratoire
+
Jonction
(+
partenaires
–
entreprises
ou
institutions
–
pour
la
«
pertinence
»)
Durée
3
mois
travaillés
–
début
mai
2010
à
fin
août
2010
Contenu
Travail
académique
sur
les
sources
d’information
de
VLD
(identification
des
sources,
accès,
fiabilité,
etc.)
et
les
modes
d’utilisation
des
informations.
Réflexion
sur
le
développement
d’un
«
observatoire
des
observatoires
»
pour
capitaliser
les
connaissances
déjà
développées
(notamment
veille
sur
les
projets
de
recherche
et
les
études
déjà
réalisées
ou
en
cours).
Réflexion
sur
le
type
d’informations
de
VLD.
Méthodologie
de
Observation
participante
dans
le
cadre
de
réunions
de
type
«
panel
d’utilisateurs
»
terrain
envisagée
essentiellement
en
fin
de
phase
pour
valider
la
pertinence
des
informations
de
veille
Productions
Cartographie
des
sources
et
méthodes
d’exploitation
des
informations
associées
intermédiaires
Exemples
d’informations
de
VLD
Eléments
de
méthode
pour
la
sélection
/production
des
informations
de
VLD
Proposition
de
types
d’informations
de
VLD
Fin
de
l’étape
2
avec
note
de
synthèse
remise
au
PREDIT
ainsi
qu’une
réunion
de
restitution
au
Comité
de
pilotage
avec
validation
des
orientations
pour
l’étape
2.
ETAPE
3
Phase
4
Présentation
Objectifs/
Réfléchir
aux
modes
d’organisation
adaptés
à
la
VLD
(aspect
organisationnel
et
Résultats
attendus
technologique),
à
la
fois
au
plan
intra-‐organisationnel
et
inter-‐organisationnel.
Envisager
l’organisation
d’une
veille
«
collaborative
».
S’interroger
sur
les
outils
support,
la
viabilité
et
les
risques
associés
à
ce
type
de
démarche.
Proposer
des
modalités
de
diffusion
des
informations
de
VLD
(ex
:
portail
internet)4.
Partenaires
Laboratoire
+
JONCTION
+
entreprises
et
institutions
partenaires
Durée
5
5
mois
–
début
septembre
à
fin
janvier
2011
Contenu
Travail
en
relation
avec
les
acteurs
sur
les
démarches,
organisations
et
éventuels
outils
à
mettre
en
place.
L'objectif
prioritaire
sera
de
mettre
l'accent
sur
la
capacité
des
acteurs
à
exploiter
des
informations
précisément
ciblées,
mais
peu
nombreuses
et
incomplètes,
et
à
construire
du
sens
(des
visions
stratégiques,
des
scenarii,
des
obstacles
à
franchir,
etc.)/
Problématique
d'interaction,
de
coopération
et
de
création
collective
de
sens/
Logique
d'apprentissage
collectif
et
d'amélioration
continue
du
dispositif.
Méthodologie
de
Etudes
de
cas
avec
des
entreprises
ou
organisations
partenaires
terrain
envisagée
Productions
Résultats
des
études
de
cas
intermédiaires
Version
«
0
»
d’un
livre
blanc
sur
l’organisation
de
la
veille
(document
de
vulgarisation
à
destination
des
entreprises
et
des
collectivités)
4
Il
serait
envisageable
en
PACA
de
déboucher
ultérieurement
sur
un
projet
PRIDES
pour
participer
à
l’élaboration
d’un
outil
support
de
VLD,
pourquoi
pas
ciblé
PME-‐PMI
avec
la
proposition
de
modalités
d’actions
collectives
en
matière
de
VLD
à
destination
des
PME-‐PMI
locales.
5
La
durée
de
la
phase
4
sera
liée
à
la
capacité
des
acteurs
à
participer
activement
à
la
recherche.
114
Phase
5
:
analyse
de
la
contribution
de
la
veille
à
la
formulation
de
stratégies
de
rupture
Phase
5
Présentation
Résultats
attendus
S’interroger
sur
la
capacité
d’une
telle
veille
à
favoriser
l’émergence
de
stratégies
de
rupture
Partenaires
Laboratoires
et
JONCTION
Durée
Transversale
tout
au
long
du
projet
+
2
mois
après
fin
de
phase
4
pour
structurer
un
feed-‐back
des
partenaires
(sous
forme
d’enquête)
–
fin
mars
2011.
Contenu
Observation
des
réactions
des
acteurs
confrontés
à
un
effort
de
veille
(impact
sur
leur
comportement),
influence
sur
leurs
réflexions
stratégiques
individuelles
et
collectives,
sur
leur
vision
en
matière
de
chaînes
logistiques.
Méthodologie
de
Observation
participante
terrain
envisagée
Enquête
pour
recueillir
l’avis
des
entreprises
en
fin
de
projet
Productions
Témoignages
d’entreprises
sur
l’utilité
(perçue)
d’une
démarche
de
veille
et
sa
intermédiaires
faisabilité
et
études
de
cas.
Fin
de
l’étape
3
avec
note
de
synthèse
remise
au
PREDIT
ainsi
qu’une
réunion
de
restitution
au
Comité
de
pilotage.
Rappelons
que
les
phases
2
à
5
seraient
déployées
sur
les
deux
terrains/territoires
(PACA
et
Rhône-‐
Alpes).
Chaque
phase
fera
l’objet
d’une
production
de
résultats
séparés
qui
seront
ensuite
confrontés
et
comparés.
Une
coordination
est
donc
à
organiser
au
début
et
à
la
fin
de
chacune
de
ces
phases.
115
ANNEXE
3
:
GUIDE
D’ENTRETIEN
DE
LA
RECHERCHE
QUALITATIVE
A
-
Questions
d’introduction
sur
l’entreprise/organisation
1. Quelle
est
l'activité
principale
de
votre
entreprise/organisation
?
2. Comment
définiriez-‐vous
le
métier
de
votre
entreprise/organisation
?
3. La
gestion
des
flux
est-‐elle
importante
dans
votre
métier
?
Pourquoi
?
B
-
Questions
sur
la
logistique
4. Pour
vous,
qu'est-‐ce
que
la
logistique
?
5. Qu'est-‐ce
que
la
logistique
dans
votre
entreprise/organisation
?
a. La
logistique
est-elle
stratégique
pour
votre
entreprise/organisation
?
b. Quels
objectifs
sont
assignés
à
la
logistique
au
sein
votre
entreprise/
organisation
?
c. Sur
quel
espace
géographique
se
déploient
vos
chaînes
?
d. Qui
réalise
(conçoit/pilote/exécute)
les
opérations
logistiques
liées
à
l'activité
de
votre
entreprise/
organisation
?
e. Existe-t-il
un
service/fonction
logistique
?
À
quoi
est
elle
rattachée
dans
l’organigramme
?
Quelles
opérations
pilote-t-elle
?
6. Pensez-‐vous
que
la
logistique
soit
importante
dans
votre
entreprise/organisation
?
a. Lui
accorde-t-on
assez
d'attention,
y
compris
au
plus
haut
niveau
de
l’entreprise
?
b. Est-elle
bien
considérée
?
c. Les
enjeux
logistiques
sont
ils
pris
en
compte
au
plus
haut
niveau
de
l’organisation
?
Alimentent-
ils
la
réflexion
stratégique
?
7. En
matière
de
logistique,
quelles
sont
les
évolutions
marquantes
que
vous
avez
connues
ces
dernières
années
?
8. En
matière
de
logistique,
quelles
sont
les
évolutions
marquantes
que
vous
pressentez
pour
le
futur
?
C
-
Questions
sur
le
développement
durable
9. Que
représente
le
développement
durable
pour
votre
entreprise/organisation
?
a. Votre
entreprise/organisation
se
fixe-t-elle
des
objectifs
en
relation
avec
le
développement
durable
?
b. Votre
entreprise/organisation
peut-elle
se
prévaloir
d’actions
durables
concrètes
?
lesquelles
?
c. Quelles
sont
les
contraintes
que
le
développement
durable
fait
peser
sur
votre
entreprise/organisation
?
d. Considérez-vous
que
le
développement
durable
représente
une
opportunité
pour
votre
entreprise/organisation
?
en
quels
termes
?
e. Quelles
sont
les
motivations
qui
poussent
votre
entreprise
à
s’intéresser
au
développement
durable
?
f. L’intérêt
de
votre
entreprise/organisation
pour
le
développement
durable
correspond-il
à
des
valeurs
profondes
de
vos
dirigeants
ou
de
vos
partenaires,
par
exemple
?
10. Quelle
est
la
place
du
développement
durable
dans
la
structure
de
votre
entreprise/organisation
?
a. Existe-il
un
responsable,
un
service
ou
une
fonction
développement
durable
?
b. A
quoi
(ou
où)
cette
entité
est-elle
rattachée
dans
l’organigramme
?
11. Votre
entreprise/organisation
est-‐elle
engagée
dans
un
processus
de
certification/
labellisation
en
rapport
avec
le
DD
?
a. De
quel
type
?
(si
c’est
un
label,
précisez
le
nom)
b. Pour
quel
objectif
?
116
D
-
Questions
sur
la
logistique
durable
12. Pour
vous
qu’est
ce
qu’une
chaîne
logistique
durable
?
13. Qu’est
ce
que
la
logistique
durable
dans
votre
entreprise/organisation
?
a. Considérez-vous
que
la
chaîne
logistique
de
votre
entreprise/organisation
soit
durable
?
pourquoi
?
14. Quelles
sont
les
initiatives
en
matière
de
logistique
durable
dans
votre
entreprise/organisation
?
a. Que
pensez-vous
que
votre
entreprise/organisation
puisse
attendre
de
la
logistique
durable
?
b. Pouvez-vous
nous
citer
les
actions
de
votre
entreprise/organisation
en
matière
de
logistique
durable
?
En
matière
écologique
?
En
matière
sociale
?
En
matière
économique
?
c. Votre
entreprise/organisation
a-t-elle
des
projets
pour
le
futur
en
matière
de
logistique
durable
?
d. Pouvez-vous
d'ores
et
déjà
estimer
les
retombées
des
actions
de
votre
entreprise
en
matière
de
logistique
durable
?
15. Identifiez-‐vous
des
initiatives
en
matière
de
logistique
durable
dans
les
chaînes
logistiques
auxquelles
participe
votre
entreprise/organisation
?
a. Considérez-vous
que
le
développement
durable
soit
une
préoccupation
des
acteurs
de
votre
chaîne
logistique
?
Et
si
oui,
de
quels
acteurs
?
b. Avez-vous
des
échanges
avec
vos
partenaires
(clients/fournisseurs/conseils/prescripteurs)
sur
les
perspectives
en
matière
de
logistique
durable
?
c. Avez-vous
connaissance
de
ce
que
font
vos
partenaires
(clients/fournisseurs/conseils/
prescripteurs)
en
matière
de
logistique
durable
?
Tentez-vous
de
savoir
ce
qu'ils
font
en
la
matière
?
d. Avez-vous
connaissance
de
ce
que
font
vos
concurrents
en
matière
de
logistique
durable
?
Tentez-
vous
de
savoir
ce
qu'ils
font
en
la
matière
?
16. Si
vous
deviez
améliorer
la
logistique
de
votre
entreprise/organisation
pour
mieux
répondre
aux
exigences
du
développement
durable,
que
proposeriez-‐vous
?
E
-
Questions
sur
la
veille
17. Qu'évoque
pour
vous
le
mot
veille
?
18. Votre
entreprise/organisation
pratique-‐t-‐elle
une
activité
de
veille
?
19. Quelle
est
la
place
de
la
veille
dans
la
structure
de
votre
entreprise/organisation
?
a. Existe-t-il
un
responsable/service/fonction
de
la
veille
?
b. A
quoi
(ou
où)
cette
entité
est-elle
rattachée
dans
l’organigramme
?
F
-
Questions
sur
la
veille
logistique
durable
20. Votre
entreprise/organisation
a-‐t-‐elle
une
pratique
de
veille
relative
aux
évolutions
de
la
logistique
en
relation
avec
le
développement
durable
?
Si
la
réponse
est
OUI
alors
poser
les
questions
21
à
30
Si
la
réponse
est
NON
alors
poser
les
questions
31
à
37
Remarque
:
nous
désignerons
dans
la
suite
de
cet
entretien,
les
pratiques
de
veille
logistique
orientées
développement
durable
par
l’acronyme
VLD
117
Dans
la
pratique
de
VLD
de
votre
entreprise/organisation
21. Que
représente
la
veille
logistique
durable
pour
votre
entreprise/organisation
?
a. Quelles
sont
les
motivations
à
conduire
une
VLD
?
b. Que
pensez-vous
que
votre
entreprise/organisation
puisse
attendre
de
la
VLD
?
c. Quels
sont
les
freins
à
la
conduite
d’une
VLD
?
d. Pouvez
vous
nous
décrire
un
exemple
de
situation
qui
illustre
bien
la
démarche
de
VLD
de
votre
entreprise/organisation
?
22. Quelles
sont
les
thématiques
que
votre
entreprise/organisation
surveille
?
(-
Si
plusieurs
thèmes
évoqués,
demander
le
les
hiérarchiser
et
de
préciser
les
thèmes
«
prioritaires
»
;
-
Si
le
répondant
est
mal
à
l’aise
avec
«
l’entreprise
»,
l’inciter
à
répondre
en
son
nom
pour
cette
question
et
toutes
celles
qui
suivent)
23. Quels
sont
les
acteurs
que
votre
entreprise/organisation
surveille
(Si
plusieurs
acteurs
évoqués,
demander
le
les
hiérarchiser
et
de
préciser
les
acteurs
"prioritaires")
24. Quelles
sont
les
sources
d'information
que
votre
entreprise/organisation
utilise
pour
s’informer
en
matière
de
logistique
durable
?
a. Quels
sont
les
types
de
sources
que
votre
entreprise/organisation
utilise
pour
s’informer
en
matière
de
logistique
durable
?
b. A
quelle
fréquence
consulte-t-elle
ces
sources
?
c. A-t-elle
obtenu
des
informations
intéressantes
en
matière
de
logistique
durable
de
sources
"surprenantes
»
?
25. Dans
votre
entreprise/organisation,
qui
effectue
la
collecte
d’informations
concernant
la
logistique
durable
?
a. Vous-même,
effectuez-vous
des
recherches
d’informations
concernant
la
logistique
durable
?
b.
Si
oui,
est-ce
que
d’autres
personnes
que
vous
collectent
des
informations
concernant
la
logistique
durable
?
26. Etes-‐vous
destinataire
en
interne
d’informations
relatives
à
la
logistique
durable
?
a. Qui
vous
les
envoie
?
b. Sous
quelle
forme
vous
sont-elles
envoyées
?
27. Que
deviennent
les
informations
collectées
par
vous
ou
par
d’autres
?
a. Sont-elles
transmises
à
d'autres
personnes
?
A
qui
?
b. Comment
se
fait
la
transmission
des
informations
collectées
?
Avec
quels
outils
?
28. Finalement,
comment
les
informations
ainsi
collectées
sont-‐elles
utilisées
?
a. Sont-elles
analysées
?
b. Comment
sont-elles
analysées
?
Avec
quelle
méthode/outil
?
c. Qui
fait
cette
analyse
?
S’agit-il
des
mêmes
personnes
qui
font
la
collecte
?
d. Sous
quelles
formes
se
présentent
ces
analyses
?
e. Que
deviennent
ces
analyses
?
A
quoi
servent-elles
?
f. Ces
analyses
vous
permettent-elles
de
prendre
des
décisions
?
De
quel
type
?
Pouvez-vous
donner
des
exemples
?
29. La
veille
logistique
durable
est-‐elle
formalisée
au
sein
de
votre
entreprise/organisation
?
a. Existe-t-il
des
procédures
relatives
à
la
veille
logistique
durable
?
Existe-t-il
des
documents
types
?
b. Un
responsable
et/ou
animateur
a-t-il
été
désigné
en
interne
?
Si
oui,
le
connaissez-vous
?
c. Quel
est
son
rôle,
sa
mission
?
d. Si
non,
un
animateur
et/ou
responsable
serait-il
utile
?
30. Qu'est-‐ce
que
la
veille
logistique
durable
apporte/a
apporté
à
votre
entreprise/organisation
?
118
Votre
entreprise/organisation
ne
pratique
pas
de
VLD,
31. Quelles
sont,
d’après
vous,
les
difficultés/freins
à
la
conduite
d’une
VLD
?
Votre
entreprise/organisation
ne
pratique
pas
de
VLD,
mais
est
sans
doute
attentive
aux
évolutions
de
son
environnement
32. Quelles
sont
les
thématiques
sur
lesquelles
votre
entreprise/organisation
est
particulièrement
à
l’écoute/affût
d’informations
?
(-
Si
plusieurs
thèmes
évoqués,
demander
le
les
hiérarchiser
et
de
préciser
les
thèmes
«
prioritaires
»
-
Si
le
répondant
est
mal
à
l’aise
avec
«
l’entreprise
»,
l’inciter
à
réponse
en
son
nom
pour
cette
question
et
toutes
celles
qui
suivent)
33. Quels
sont
les
acteurs
sur
lesquels
votre
entreprise/organisation
est
particulièrement
à
l’écoute/affût
d’informations
?
(Si
plusieurs
thèmes
évoqués,
demander
de
les
hiérarchiser
et
de
préciser
les
acteurs
"prioritaires")
34. Quelles
sont
les
sources
d'information
vers
lesquelles
votre
entreprise/organisation
se
tourne
spontanément
pour
cette
recherche
d’information
?
a. Quels
sont
les
types
de
sources
que
votre
entreprise/organisation
utilise
?
b. A
quelle
fréquence
consulte-t-elle
ces
sources
?
c. A-t-elle
obtenu
des
informations
intéressantes
venant
de
sources
surprenantes
?
35. Etes-‐vous
destinataire
en
interne
d’informations
sur
votre
environnement
?
certaines
de
ces
informations
sont-‐elles
relatives
à
la
logistique,
au
développement
durable
?
A
la
logistique
durable
?
a. Qui
vous
les
envoie
?
b. Sous
quelle
forme
vous
sont-elles
envoyées
?
36. Que
deviennent
les
informations
collectées
par
vous
ou
par
d’autres
?
37. Finalement,
comment
les
informations
ainsi
collectées
sont-‐elles
utilisées
Pensez
vous
que
certains
points
importants
concernant
la
veille
logistique
durable
n’ont
pas
été
abordés
pendant
cet
entretien
?
G
-
Questions
sur
la
personne
interviewée
38. Quel
est
l’intitulé
exact
de
votre
poste
?
39. Depuis
combien
de
temps
travaillez-‐vous
à
ce
poste
?
40. Depuis
combien
de
temps
êtes
vous
salarié
de
votre
entreprise/organisation
actuelle
?
41. Avez-‐vous
eu
une
formation
à
la
logistique
?
A
la
veille
?
Au
développement
durable
?
(Formation
interne
ou
externe)
H
-
Questions
pour
la
suite
du
projet
42. Souhaitez-‐vous
être
destinataire
des
résultats
de
cette
enquête
?
43. Accepteriez-‐vous
de
participer
à
une
table
ronde
d’échanges
sur
le
sujet
?
44. Seriez-‐vous
intéressé(e)
par
la
mise
en
place
de
solutions
(notamment
collectives)
en
matière
de
VLD
?
Connaîtriez
vous
des
entreprises
ou
des
personnes
qui
pourraient
apporter
un
éclairage
ou
une
contribution
intéressante
à
notre
réflexion
?
Pourriez
vous
me
donner
leur
contact
?
119
ANNEXE
4
:
ARTICLE
VLD
PARU
DANS
FLOW
Le
Magazine
FLOW
N°19
OCTOBRE
2010
est
téléchargeable
à
l’adresse
suivante
:
http://www.cluster-‐paca-‐logistique.com/fichiers/ressource/flow_n_deg_19-‐4ce65eb3d4cb0.pdf
120
ANNEXE
5
:
LISTE
DETAILLEE
DES
ENTRETIENS
REALISES
Secteur
Métier
Code
Poste
personne(s)
Nb
Durée
de
(1)
rencontrée(s)
pers.
l’entretien
Sociétés
Grande
entreprise
IB1
FAB
Services
&
2
47
minutes
industrielles
industrielle
Procurement
Manager
IB2
Supply
Chain
Director
Food
1
50
minutes
IC5
Acheteur
segment
électronique
1
1
heure
IC6
Directeur
de
l’efficacité
des
1
1
heure
systèmes
de
management
ID2
Directeur
Logistique
1
57
minutes
ID3
Environmental
Director
1
1
heure
30
minutes
PMI
IA1
Responsable
qualité/logistique
1
50
minutes
IC1
Responsable
gestion
des
flux
1
1
heure
matière
premières
IC2
PDG
1
1
heure
IC3
PDG
1
1
heure
10
minutes
IC4
Responsable
Supply
Chain
1
40
minutes
ID0
Responsable
supply
chain
1
1
heure
30
minutes
ID1
Acheteur
logistique
2
1
heure
Responsable
transport
Sociétés
Distributeur
(PME)
IE1
Responsable
logistique
1
35
minutes
commerciales
PME
de
services
IE2
Responsable
achat,
qualité
et
1
1
heure
DD
GSS
IE3
Coordinateur
logistique
1
1
heure
IE4
Responsable
flux
1
1
heure
4
minutes
Prestataires
de
PSL
intégré
à
un
PI1
Responsable
études
transport
1
1
heure
15
services
distributeur
et
environnement
minutes
logistiques
PI2
Directeur
Général
+
2
1
heure
10
chargée
d’étude
minutes
Grand
prestataire
PG1
Directeur
qualité
sécurité
1
55
minutes
généraliste
environnement
PG2
Commerciale
spécialité
export
1
50
minutes
PG3
Responsable
logistique,
qualité
1
46
minutes
PG4
Responsable
Marketing
Produit
1
1
heure
15
minutes
PG5
Directeur
marketing
et
1
1
heure
10
communication
–
branche
minutes
supply
chain
PG6
Directeur
développement
1
1
heure
10
durable
minutes
Commissionnaire
de
PA2
Responsable
logistique
1
40
minutes
transport
Tractionnaire
PA3
Responsable
traction
portuaire
1
50
minutes
portuaire
Commissionnaire
en
PA1
Ex-‐président
1
1
heure
15
produits
alimentaires
minutes
frais
121
Autre
prestataire
Groupement
PA4
Directeur
qualité,
sécurité,
2
1
heure
transport
d’autocaristes
environnement
indépendants
Responsable
environnement
Gestionnaire
Port
GI1
Responsable
études
2
1
heure
15
infra-‐
et
prospectives
minutes
superstructure
Directeur
mission
prospective
et
aménagement
Gestionnaire
GI2
Directeur
des
études
et
de
la
1
1
heure
10
d’infrastructures
prospective
minutes
logistiques
Aménageur
GI3
Responsable
Développement
1
1
heure
durable
Gestionnaire
GI4
Service
développement
2
1
heure
30
d’infrastructures
minutes
fluviales
Institutionnels
MEEDAT
AN1
Responsable
du
domaine
1
1
heure
20
économique
au
sein
du
service
minutes
de
la
connaissance
DREAL
AR1
Chargée
d’études
1
1
heure
CRITT
AR2
Conseiller
1
1
heure
10
minutes
ORT
AR3
Coordonnateur
observatoire
1
1
heure
20
minutes
Syndicat
AT1
Chef
du
service
études
et
1
1
heure
intercommunal
développement
AT2
Directeur
administratif
et
2
1
heure
27
financier
minutes
Directeur
technique
Ville
AT3
Chef
de
service
déplacements
1
1
heure
Cluster
ou
pôle
de
AT4
Chef
de
projet
veille
1
1
heure
compétitivité
Autres
parties
Observatoire
de
CI1
Gérant
1
55
minutes
prenantes
l’investissement
Entreprise
de
veille
CI2
Créateur/dirigeant
1
1
heure
2
minutes
SSII
pour
la
logistique
CI3
Chef
de
projet
1
1
heure
15
minutes
CI4
Consultant
en
SI
pour
la
SCM
1
1
heure
2
minutes
Société
de
conseil
en
CL1
Consultant
spécialisé
en
1
50
minutes
SCM
logistique
durable
CL2
Dirigeant
1
55
minutes
(1) Le code des entretiens correspond aux codes utilisés dans les rapports Annexe n°1, n°2 et n°3
122
ANNEXE
6
:
CORRESPONDANCE
ENTRE
GUIDE
D’ENTRETIEN
ET
RESULTATS
PRESENTES
AU
CHAPITRE
4
[Ri]
Hypothèse
/
question
du
guide
d’entretien
N°
de
question
du
guide
[R1]
Hypothèse
:
la
gestion
des
flux
est
une
préoccupation
importante
des
questions
3
acteurs
interrogés
[R2]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
logistique
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
questions
4
et
5
[R3]
Hypothèse
:
La
logistique
est
reconnue
comme
une
activité
stratégique
question
6
[R4]
Question
:
Quelles
sont
les
évolutions
marquantes
pour
la
logistique
ces
question
7
dernières
années
?
[R5]
Question
:
quelles
évolutions
marquantes
dans
les
prochaines
années
question
8
pour
la
logistique
?
[R6]
Hypothèse
:
la
définition
du
développement
durable
ne
fait
pas
l’objet
question
9
d’un
consensus
et
donne
plus
d’importance
au
pilier
écologique
[R7]
Question:
Que
représente
le
développement
durable
pour
question
9
l’entreprise/organisation
étudiée
?
[R8]
Question
:
Le
développement
durable
correspond-‐il
à
une
valeur
dans
question
9f
l’entreprise/organisation
?
[R9]
Question
:
L’entreprise
se
fixe-‐t-‐elle
des
objectifs
en
relation
avec
le
question
9a
développement
durable
?
[R10]
Question
:
Quelle
place
pour
le
développement
durable
dans
la
structure
question
10
de
l’entreprise/organisation
?
[R11]
Question
:
quel
engagement
dans
des
processus
de
question
11
certification/labellisation
en
rapport
avec
le
développement
durable
?
[R12]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
logistique
durable/chaîne
logistique
question
12
et
13
durable
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
[R13]
Question
:
Quelles
sont
les
motivations
pour
une
chaîne
logistique
question
14a
durable
?
[R14]
Question
:
Quelles
actions
concrètes
en
termes
de
logistique
durable
?
question
14
[R15]
Résultat
:
des
freins
exprimés
vis-‐à-‐vis
du
développement
d’une
logistique
durable
Il
ne
s’agit
pas
ici
de
réponses
à
une
question
posée
mais
de
résultats
surgis
spontanément
lors
des
échanges
concernant
la
logistique
durable
[R16]
Question
:
Quelles
sont
les
retombées
des
actions
en
matière
de
logistique
question
14d
durable
?
[R17]
Hypothèse
:
la
définition
de
la
veille
ne
fait
pas
l’objet
d’un
consensus
question
17
[R18]
Hypothèse
18
:
il
existe
des
pratiques
de
veille
dans
les
organisations
question
18
[R19]
Hypothèse
19
:
la
veille
n’est
pas
toujours
structurée
question
19
[R20]
Question
:
Existe-‐t-‐il
des
pratiques
de
VLD
?
question
20
[R21]
Question
:
Les
thèmes
cibles
de
la
VLD
?
question
22
[R22]
Question
:
Quels
sont
les
acteurs
cibles
de
la
VLD
?
question
24
[R23]
Question
:
Quelles
sources
pour
la
VLD
?
question
24
[R24]
Question
:
Quel
processus
de
VLD
?
questions
25,
26,
27,
28
[R25]
Question:
quelle
structuration/formalisation
de
la
VLD
?
question
29
[R26]
Question
:
quelles
motivations
à
la
VLD
?
question
21a
[R27]
Question
:
quels
sont
les
apports
de
la
VLD
?
question
30
[R28]
Hypothèse
:
Les
difficultés
et
les
freins
de
la
VLD
123
ANNEXE
7
:
CONFERENCE
DEBAT
ORGANISE
PAR
LA
POSTE
EN
REGION
124
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juillet
2001.
131
TABLE
DES
MATIERES
DETAILLEE
1
Introduction ...................................................................................................5
1.1
Rappel du contexte général et de la problématique de la recherche .......5
1.2
Objectifs de la recherche et résultats attendus ........................................6
1.2.1
Objectifs .........................................................................................6
1.2.2
Résultats attendus au plan scientifique et managérial....................6
1.3
Déroulement du projet global : résumé des étapes prévues....................7
1.4
Présentation du rapport de la phase 1A d’exploration des pratiques de VLD9
2
Etat des lieux des pratiques de VLD : présentation de la recherche exploratoire réalisée 10
2.1
Stabilisation d’un état de l’art avec identification des hypothèses / questions posées 11
2.2
Méthodologie retenue pour explorer les pratiques de VLD ...................12
2.3
Stratégie d’échantillonnage et réalisation des entretiens ........................13
2.4
Traitement des entretiens et élaboration des rapports annexes...............15
2.5
Mise en commun des résultats et élaboration d’une synthèse finale des résultats 17
2.6
Résumé du déroulement de la phase 1.A................................................17
132
POINT 1 : GESTION DES FLUX / LOGISTIQUE 46
[R1] Hypothèse : la gestion des flux est une préoccupation importante des acteurs interrogés 46
[R2] Hypothèse : la définition de la logistique ne fait pas l’objet d’un consensus 47
[R3] Hypothèse : la logistique est reconnue comme une activité stratégique 48
[R4] Question : quelles sont les évolutions marquantes pour la logistique ces dernières années ? 49
[R5] Question : quelles évolutions marquantes dans les prochaines années pour la logistique ? 50
Conclusion Point 1 : Logistique 51
POINT 2 : DEVELOPPEMENT DURABLE 53
[R6] Hypothèse : la définition du développement durable ne fait pas l’objet d’un consensus et donne plus
d’importance au pilier écologique 53
[R7] Question: que représente le développement durable pour l’entreprise/organisation étudiée ? 55
[R8] Question : le développement durable correspond-il à une valeur dans l’entreprise/organisation ? 56
[R9] Question : l’entreprise se fixe-t-elle des objectifs en relation avec le DD ? 57
[R10] Question : quelle place pour le développement durable dans la structure de l’entreprise/organisation ? 58
[R11] Question : quel engagement dans des processus de certification/labellisation en rapport avec le DD ? 59
Conclusion Point 2 : Développement durable 60
133
5
Pratiques de VLD : discussion des résultats et perspectives de recherche 96
5.1
Introduction.............................................................................................96
5.2
Mise en perspective de tous les [Ri] .......................................................96
5.2.1
Résultats par rapport au point 1 : la Logistique .............................97
5.2.2
Résultats par rapport au point 2 : le développement durable .........98
5.2.3
Résultats par rapport au point 3 : la logistique durable..................98
5.2.4
Résultats par rapport au point 4 : la veille et la VLD.....................99
5.2.5
Résultats concernant l’ensemble des points...................................102
134