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Sujet :
Que ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce projet, veuillent
accepter mes sincères remerciements.
1
RESUME
Le groupe OCP mis en route plusieurs projets de développement dans les différentes zones de
production. Ainsi le but de cette étude est l’optimisation de consommation de gazole lors des
chauffages des lignes sulfuriques « procédé simple absorption ».
Afin d’introduire l’objet de cette étude, il s’agit de faire une étude détaillée sur le plan process
dans le but d’optimiser la consommation de gazole lors des opérations de soufflage et de
chauffage de l’unité.
En effet dans le 1er chapitre, nous présentons une brève description des deux opérations.
Le 2ème chapitre est consacré à l’établissement de bilan thermique des équipements de l’unité
lors des deux opérations
Quant au dernier, il est consacré à la recherche d’une solution ainsi que son étude technico-
économique
2
SOMMAIRE
II.2.2) CALCUL D’ENERGIE INTERNE DU FOUR AVANT LE 1ER CHAUFFAGE DU CONVERTISSEUR ........... 28
II.2.3) BILAN THERMIQUE DE L’UNITE LORS DU CHAUFFAGE DU CONVERTISSEUR A L’AIR SEC ............ 32
II.3) BILAN THERMIQUE DES EQUIPEMENTS DE L’UNITE PENDANT LE SOUFFLAGE PAR LE GAS-OIL
.................................................................................................................................................. 49
II.3.1) BILAN THERMIQUE DES EQUIPEMENTS :................................................................................... 49
II.3.2) CONCLUSION : ......................................................................................................................... 50
3
CHAPITRE III : LA SOLUTION POUR L’OPTIMISATION DE CONSOMMATION
DE GAS-OIL AINSI SON ETUDE ECONOMIQUE ......................................................... 51
ANNEXES : ............................................................................................................................ 65
4
LISTE DES FIGURES
Figure 4 : Diagramme de chauffage d'une unité sulfurique après un arrêt froid ...................................... 22
Figure 10 : Diagramme ''approché'' de chauffage (Nouvelle procédure) d'une unité sulfurique après un arrêt
froid .................................................................................................................................... 55
5
LISTE DES TABLEAUAUX
Tableau 1 : La consommation du gazole, et la durée des deux opérations pour une seule unité sulfurique ......................... 25
Tableau 3 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie du four de combustion, chaudière et filtre à gaz
(1erchauffage du convertisseur à l’air sec) ...................................................................................................................... 33
Tableau 4 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie de 1er lit catalytique, échangeur thermique et 2 ème lit
catalytique (1er chauffage du convertisseur à l’air sec) ................................................................................................... 34
Tableau 5 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie de 1er, 2ème surchauffeurs et 3ème, 4ème couche catalytique
(1er chauffage du convertisseur) ...................................................................................................................................... 35
Tableau 6 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie du four de combustion, chaudière et filtre à gaz (2 ème
chauffage du convertisseur à l’air sec) ............................................................................................................................ 36
Tableau 7 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie de 1er lit catalytique, échangeur thermique et 2 ème lit
catalytique (2ème chauffage du convertisseur à l’air sec) ................................................................................................. 37
Tableau 8 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie de la 1ère et la 2ème surchauffeur ainsi que la 3ème et la
4èmecouches catalytiques (2èmechauffage du convertisseur) ............................................................................................ 38
Tableau 10 : Tableau récapitulatif de la quantité d’énergie reçue par les différents équipements ........................................ 49
6
A. Introduction générale :
INTRODUCTION GENERALE
La production d’acide sulfurique est, dans le monde entier, considérée comme un véritable
baromètre de l’activité industrielle.
En fait, son usage industriel l’a rendu indispensable, dans toutes les industries des procédés
et, tout particulièrement parmi celles-ci dans les industries chimiques et pharmaceutiques.
Les procédés de production d’acide sulfurique permettent d’obtenir ce dernier selon les
grandes étapes :
Cet arrêt peut se manifester lors d’une fuite de vapeur dans la chaudière ou en cas de
saturation du stock…etc.
Notons que tout arrêt froid d’une unité nécessite deux opérations essentielles :
Afin d’introduire l’objet de cette étude, il s’agit de faire une étude détaillée sur le plan process
dans le but de réduire la consommation du gazole lors des deux opérations : le soufflage et le
chauffage.
En effet dans le premier chapitre, nous présentons une brève description de ces deux
opérations (but et procédure).
Quant au dernier, il est consacré à la recherche d’une solution ainsi que son étude technico-
économique.
7
B. CHAPITRE I : PRESENTATION DU GROUPE OCP ET
DESCRIPTION DU PROCEDE
CHAPITRE I
8
I.1) Généralités sur l’OCP
A nos jours, plus de 90% des quantités extraites de phosphates sont obtenues selon la
méthode à ciel ouvert, le reste étant quasiment produit par le secteur souterrain mécanisé. La
principale utilisation du phosphate est la production des engrais et l’acide phosphorique.
Crée le 7 août 1920, le Groupe Office Chérifien des Phosphates joue un rôle important
sur le plan économique et social du pays. C’est un établissement semi-public à caractère
industriel et commercial, doté d’une structure bien organisée lui permettant d’agir avec
dynamisme et souplesse. Il détient le monopole de l’exploitation, de la valorisation et de la
commercialisation du phosphate et de ses dérivés.
Dans le but de bien profiter de richesses naturelles et de valoriser son produit, l’OCP a
procédé aux étapes suivantes :
Le dit complexe chimique de Safi est composé de trois usines : Maroc chimie, Maroc
phosphore I, Maroc phosphore II et d’installations portuaires (Divisons-Infrastructures).
9
I.1.2) Chimie industrie de Safi
Depuis plus de trois décennies, la part des produits dérives dans le commerce international des
phosphates se développe continuent au détriment de celle du minerai brut. Cette évolution
structurelle associée à la volonté d’une valorisation locale, plus importante et plus diversifiée,
a conduit à la mise en place d’une industrie de transformation chimique de grande envergure.
Ainsi, après une première expérience à Safi avec la mise en service en 1965 de l’usine Maroc
Chimie, de l’effort a été menée depuis le début des années 70, aboutissant progressivement à
la construction des usines Maroc Phosphore I et II dans la même ville.
Le dit complexe est situé au sud-ouest à 9 Km de la ville de Safi. Cet emplacement est
justifié pour deux raisons :
10
Chimie Industrie Safi (CIS)
Département Etudes
Dép.Program.&Contrôle Economiques et Contrôle
Produits (CIS/CP) de Gestion (CIS/EE)
Division Gestion
Service SMGI
Administrative
(CIS/AG)
(CIS/LA)
Division Maroc
Chimie (CIS/PC)
Div. Maintenance Dép.Amélior & Dév
Centralisée des Compétences
(CIS/LM) (CIS/AC)
Division Maroc
Phosphore II
(CIS/PM)
Division Maroc
Phosphore I
(CIS/PP)
Division
Infrastructures
Portuaires (CIS/PI)
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I.1.3) Division Maroc Phosphore I
La division Maroc Phosphore I fut créé pour valoriser le phosphate du groupe O.C.P, l’acide
phosphorique et les engrais, et les différentes unités de production du quelles il se compose
sont :
L'atelier sulfurique
Cet atelier a pour rôle la fusion et la filtration du soufre, la production de l'acide sulfurique
de 98.5% et une vapeur de haute pression.
L’atelier de production de l'acide sulfurique contient :
Une nouvelle ligne (H) démarrée pour la 1ère fois en octobre 2010 avec une
capacité de production de 3410 T/jour.
Deux anciennes lignes (B et D) identiques de production d'acide sulfurique
H2SO4 dont la ligne B est pilotée par un système de supervision, chacune a une
capacité de production de 1500 T/jour.
12
I.2) Procédé de production d’acide sulfurique (procédé de contact)
Combustion de soufre;
Oxydation catalytique ou conversion;
Absorption;
a) La réaction de combustion :
La chaîne de production commence par la combustion du soufre :
Cette réaction est exothermique, elle se déroule dans le four de combustion (la température à
l’intérieure du four est 1000°C) avec un rendement de 100%.
Elle est activée par :
13
Figure 2 : évolution de %SO2 en fonction de la température
V2O4 + ½ O2 V2O5
Cette réaction qui a lieu dans le convertisseur est également exothermique. Nous avons un
accroissement de température des gaz quittant les quatre couches successivement. Le
rendement de conversion est de 98%.
Il est lieu de noter qu’avant de passer dans le convertisseur les gaz sont filtrés dans le filtre à
gaz chaud. Le procédé de filtration se base essentiellement sur le passage des gaz chargés
d’impuretés à travers un lit épais rempli d’un garnissage adéquat pour retenir les cendres et les
impuretés.
La réaction de transformation de SO2 en SO3 n’est nullement une réaction directe. Elle impose
la présence d’un catalyseur. Ce dernier est à base de pentoxyde de vanadium (la concentration
14
de V2O5 varie de 5 à 10% en masse) supporté sur silice en présence d’éléments alcalins K2O,
Na2O.
c) La réaction de l’absorption :
Après la conversion il y a l’absorption de SO3, elle a lieu en présence de l’acide sulfurique.
Nous avons globalement:
Cette réaction consiste à hydrater le trioxyde de soufre (SO3). L’hydratation directe est
difficile à réaliser, pour cela elle s’effectue dans un milieu acide. L’acide sulfurique utilisé
pour la réaction d’absorption est d’un pourcentage en poids de 98,5%.
15
Le rendement de l’absorption est de 99.9%.
L’eau de procédé ajouté a pour rôle la dilution de l’acide produit (98,5% en teneur massique).
Une chaudière de récupération après le four qui permet l’évaporation de l’eau par la
chaleur latente;
Un échangeur thermique à la sortie de la première couche ;
1er et 2ème surchauffeurs de vapeur aux sorties de la deuxième et la troisième couche
dont le rôle est de surchauffer la vapeur produite ;
3ème surchauffeur son rôle est de surchauffer la vapeur haute pression produite ;
Un économiseur après la quatrième couche qui permet le chauffage de l’eau jusqu’à la
saturation;
P = 60 bars
T = 490 °C
16
I.2.4) Description d’une unité de production d’acide sulfurique (anciennes
lignes)
Le soufre liquide filtré véhiculé des bacs de stockage de soufre par des conduites à double
paroi. Le soufre de l’intérieure et la vapeur de l’extérieur permettent son maintien à l’état
liquide.
La combustion se fait dans le four avec l’air atmosphérique séché à la tour de séchage, la
température des gaz SO2 à la sortie du four maintenue constante.
Pour maintenir la température des gaz entrée convertisseur à une valeur limitée, il existe un
gazoduc d’air sec (air de dilution) à l’entrée du filtre à gaz, cet air de dilution sert à diminuer
la teneur en SO2 de 11,5 à 8.5% pour améliorer la réaction de conversion qui se passe dans
les 4 couches catalytiques du convertisseur.
Pour activer la réaction de conversion des gaz SO2 en SO3 il y a un contact ou convertisseur
qui comprend quatre couches catalytiques de Pentoxyde de Vanadium (V2O5) de différents
volumes.
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deuxième couche, cette échange ce fait à l’intérieur de l’échangeur avec l’air sec, sortant de la
tour de séchage, l’air à l’extérieur des tubes et les gaz à l’intérieur.
Dans la deuxième couche il y a aussi la réaction exothermique, pour chuter cette température
sortie 2ème couche, il existe des surchauffeurs : une surchauffeur de chaque côté (côté nord et
côté sud). L’échange ce fait dans les surchauffeurs où il y a les serpentins, à l’intérieur existe
de la vapeur surchauffée et à l’extérieure existe les gaz.
Pour le réglage de la température entrée 3ème couche il y a des vannes de vapeur à l’entrée des
surchauffeurs.
Dans les deux compartiments l’échange se fait avec de l’eau alimentaire à l’intérieur des
serpentins et les gaz SO3 de l’extérieur.
Les gaz de l’économiseur sont acheminés vers la tour d’absorption avec une température
environ 200 °C. Dans la tour d’absorption où il y a la production d’H2SO4. La réaction se fait
à l’intérieur de la tour entre SO3 et H2SO4 98,5%. Pour l’augmentation du temps de séjour de
la réaction d’absorption, il existe le garnissage (scels intalox) qui augmente la surface de
contact et le temps de séjour de l’opération d’absorption.
Pour garder la température d’acide à la valeur demandée, il y a une pompe installée dans le
bac de circulation de la tour d’absorption qui refoule l’acide avec un débit 1200 m 3/h vers les
refroidisseurs d’acide, ce refroidissement d’acide se fait avec l’eau de mer.
Pour l’acide produit, il est refroidie et refouler vers les bacs de stockage.
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Pour l’air de combustion, il est aspiré de l’atmosphère au moyen de la turbosoufflante et séché
dans la tour de séchage.
Les gaz sortant du four traversent la chaudière pour récupérer la chaleur dégagée par la
réaction et pour produire de la vapeur haute pression (60 bars, 490°C).
Pour produire la vapeur haute pression, on alimente le circuit avec l’eau alimentaire venant
de la centrale avec une température de 108 °C, et avec une pression entre 80 et 90 bars, pour
garder le niveau constant dans le ballon chaudière, une vanne pneumatique à l’entrée de
l’économiseur commandée de la salle de contrôle régule le débit d’eau.
Dans l’économiseur l’eau circule à l’intérieur des serpentins et échange la chaleur avec les
gaz venant du convertisseur avec une température de 430 °C.
L’eau alimentaire sortant de l’économiseur avec une température de 269 °C est acheminée
vers le ballon de la chaudière, de ce dernier il y a deux sorties :
La vapeur saturée s’achemine par un collecteur sortant du ballon vers la 1ère et la 2ème
surchauffeur dans le contact avec une température de 270 °C (Pression = 60 bars), pour faire
l’échange entre les gaz sortant du 2ème et 3ème couche, son rôle et de régler la température
entre 3ème et 4ème couche à la valeur demandée.
La vapeur surchauffée sortant des surchauffeurs prenant son chemin vers 3ème surchauffeur qui
existe dans la chaudière, cette vapeur fait l’échange avec les gaz à l’intérieur de la
chaudière.
La vapeur sortant de la 3ème surchauffeur avec une température de 490°C et une pression de 60
bars est acheminée par une canalisation vers la centrale thermique, une partie de cette vapeur
environ 20% est envoyée vers la turbine (Turbosoufflante) pour assurer son entrainement.
19
Figure 3 : Schéma détaillé du procédé de fabrication d'acide sulfurique
I.3) les opérations de chauffage et de soufflage d’une unité sulfurique
I.3.1) Le but :
a) Chauffage :
Le but de chauffage d’une unité sulfurique est d’amener tous les équipements à une
température de process de réaction, d’une manière progressive afin que l’unité soit prête à la
production. Le chauffage est une condition essentielle après tout arrêt froid d’une unité de
production, sa procédure s’effectue en plusieurs étapes.
b) Le soufflage :
Le soufflage est aussi une étape indispensable avant tout arrêt froid de l’unité. Le but de cette
opération consiste à chasser SO2, SO3 et l’eau restant dans les pores catalytiques, ainsi que
dans les différents équipements pour éviter toute condensation d’acide sulfurique.
I.3.2) La procédure :
a) Chauffage :
Après tout arrêt froid d’une unité sulfurique, elle doit subir un chauffage graduel avant
d’entrer en production. L’opération dure 5 jours et ½ au total et se déroule selon les étapes
suivantes :
1000
Cte à 1000 C Cte à 1000 C Cte à 1000 C Injection de soufre 200
Température
900 180
Gas-oil
800 160
Démontage du
700 joint plein après 140
filtre à Gaz
600
Cte à 600 C 120
4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96 100 104 108 112 116 120 124 128 132 136 Temps en heures
23H 31H 46H 69H 85H 89H 95H 114H 119H 123H 131H 133H
22
Pour bien mener l’étape de chauffage à l’air sec chaud du catalyseur, on agit dans l’idée de
très bien chauffer le four dans le but d’avoir la température la plus élevée possible à l’entrée
du convertisseur (T > 400°C).
Le but de chauffage est considéré atteint lorsque les températures des différents lits
catalytiques deviennent supérieures à 400°C.
b) Soufflage :
Il consiste à faire brûler du gazole dans le four de combustion en présence de l’air à l’aide
d’un brûleur statique dans les conditions suivantes :
Pour que le but de cette opération soit atteint il faut que la température des gaz à l’entrée du
convertisseur soit supérieure à 400°C. Cette condition est réalisée avec un débit de gaz de
combustion de 82 000 m3/h à la température 1 000°C à la sortie du four. Cette opération dure
48 heures.
Cette opération consiste d’une part à chasser l’humidité produite lors de la combustion du
gas-oil (1kg de gas-oil produit 1,23kg de vapeur d’eau) et d’autre part, de refroidir les
différents équipements d’une manière progressive.
23
C. Chapitre II : Etablissement de bilan thermique des équipements de l’unité sulfurique lors des opérations de soufflage et de chauffage
CHAPITRE II :
DE SOUFFLAGE ET DE CHAUFFAGE
24
II.1) évaluation les arrêts froids d’unité sulfurique de Maroc-Phosphore I
Comme il a été indiqué dans le chapitre précédent, le soufflage et le chauffage sont deux
étapes indispensables avant et après chaque arrêt froid. Ces opérations entraînent une
consommation importante de gazole. Pour chiffrer cette consommation en se basant sur les
données des arrêts froids pendant les années précédentes.
Le tableau ci-dessous présente les valeurs moyennes du gas-oil consommé lors des deux
opérations : Soufflage et Chauffage d’une unité.
Tableau 1 : La consommation du gazole, et la durée des deux opérations pour une seule unité
sulfurique
Consommation moyenne
160 000 190 000
(litre)
Le coût total du gazole consommé pour un seul arrêt par an d’une unité sulfurique de Maroc-
Phosphore I est de l’ordre de :
1 715 000 DH
1
Le prix du gazole pour les sociétés est 4,90 DH/litre (Année 2012)
25
II.2) Bilan thermique de l’unité lors de l’opération de chauffage
II.2.1) étude de la combustion
Lors d’une combustion stœchiométrique ou neutre sans excès ou défaut d’oxygène, on doit
récupérer les produits de combustion uniquement : CO2, H2O, N2 et SO2.
a) Pouvoir calorifique :
Il est défini comme étant la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’un kg
de combustible. Si le combustible contient de l’oxygène ou des hydrocarbures, sa combustion
s’accompagne par la production de l’eau. Le pouvoir calorifique est dit inférieur (PCI) si l’eau
formée par la combustion est sous forme de vapeur, il est dit supérieur (PCS) si l’eau est
liquide. La différence entre le PCI et le PCS représente l’énergie de condensation de l’eau liée
à la teneur totale en hydrogène et en eau selon l’équation :
b) Pouvoir comburivore :
Pa : kg d’air/kg de combustible.
Va : m3 d’air/kg de combustible.
26
c) Pouvoir fumigène :
On appelle pouvoir fumigène le volume de fumée dégagée par la combustion neutre d’un kg
de combustible.
Vf : m3 de fumée/kg de combustible.
Si l’on désigne par (e%) le taux d’excès d’air, le volume d’air introduit par kg de combustible
sera :
d) Expression des teneurs en O2, CO2, N2, SO2 et H2O dans les fumées :
Si l’on désigne par VO2, VCO2, VN2, VSO2 et VH2O respectivement les volumes d’oxygène, de
gaz carbonique, d’azote, d’anhydride sulfureux et de l’eau présentant dans les fumées, et par
W1, W2, W3, W4 et W5 leurs teneurs respectives, alors :
27
e) Propriétés du combustible utilisé (gazole) :
PCS :
C = 86,05%
H = 13,7%
S = 0,25%
Pouvoir comburivore :
Pouvoir fumigène :
28
Il semble raisonnable d’essayer d’évaluer la variation d’énergie d’une manière classique par
un bilan thermique global du four en régime dynamique. En écrivant que la quantité de
chaleur perdue par la fumée est égale à celle cédée par la chaleur de combustion en tenant
compte du terme de l’accumulation, l’équation a l’expression suivante :
Avec :
Q : la puissance thermique perdue par les parois externes du four supposée nulle.
Donc pour un débit unitaire du gazole (1kg/h), la variation d’énergie interne du four entre
l’instant t1 et t2 en négligeant les chaleurs sensibles des réactifs, sera :
t2
t1
H f S : L’enthalpie de la fumée pour 1kg de gazole entre l’instant t1 et t2.
Cette enthalpie est exprimée à partir des enthalpies des constituants gazeux.
29
i : indice (1 à 5) représentant respectivement les éléments : O2, CO2, N2, SO2 et H2O, avec :
(1 i 5)
Généralement la température à la sortie du four est, soit constante, soit une fonction linéaire
du temps. (Voir figure 1: Diagramme de chauffage du four)
Si on note :
&
Alors :
Avec : T0 298K
30
Tableau 2 : Valeurs d’enthalpie Hi°et CPi des constituants de la fumée
D’où :
D’où :
La valeur de la quantité d’énergie reçue par le four lors du premier chauffage au gazole entre :
Comme il a indiqué dans le paragraphe (II.2.2 : calcul de l’énergie interne du four avant le 1er
chauffage du convertisseur) pour bien chauffer le convertisseur, il faut agir dans l’idée de très
bien chauffer le four.
31
D’après le diagramme de chauffage de l’unité, la durée totale pendant laquelle la température
à la sortie du four est 1000°C est environ 26 heures, ce qui nécessite une consommation
importante de gas-oil environ 86 m3, c.-à-d. 45% de la consommation totale du gazole de
chauffage de l’unité.
Pour mettre en question cette quantité consommée, il paraît utile d’étudier le bilan thermique
de l’unité lors du chauffage du convertisseur.
Chaudière de récupération.
Convertisseur (quatre couches catalytiques).
Echangeur thermique gaz-gaz.
Deux surchauffeurs de vapeur.
32
L’évolution des températures lors du 1er chauffage du convertisseur à l’air sec :
33
Tableau 4 : L’évolution
des températures à l’entrée et à la sortie de 1er lit catalytique, échangeur
thermique et 2ème lit catalytique (1er chauffage du convertisseur à l’air sec)
0 267 38 42 239
15 271 45 39 235
30 268 48 39 229
45 263 48 40 216
60 268 49 42 203
75 255 54 43 191
90 254 63 46 181
105 250 88 56 159
120 246 101 62 144
135 241 123 72 127
150 238 128 76 130
165 234 134 86 133
180 228 166 102 111
195 224 160 109 112
210 223 181 123 110
225 220 185 131 110
240 217 190 190 111
255 212 190 170 115
270 210 191 150 120
285 209 192 152 123
300 204 193 161 132
315 202 193 164 135
330 201 193 166 139
345 199 194 168 142
360 191 194 169 145
34
Tableau 5 : L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie de 1er, 2ème surchauffeurs et 3ème,
4ème couche catalytique (1er chauffage du convertisseur)
Temps (min) T d’entrée 2ème T de sortie 2ème T de sortie 3ème couche = T de sortie 1er
er
T de sortie 4ème couche
surchauffeur surchauffeur= T T d’entrée 1 surchauffeur= T
(°C)
(°C) d’entrée 3ème couche surchauffeur entrée 4ème couche
35
L’évolution des températures lors du 2ème chauffage du convertisseur à l’air sec :
36
Tableau 7 : L’évolution
des températures à l’entrée et à la sortie de 1er lit catalytique, échangeur
thermique et 2ème lit catalytique (2ème chauffage du convertisseur à l’air sec)
37
Tableau 8 : L’évolutiondes températures à l’entrée et à la sortie de la 1ère et la 2ème surchauffeur
ainsi que la 3ème et la 4èmecouches catalytiques (2èmechauffage du convertisseur)
Temps (min) T d’entrée 2ème T sortie 2ème T sortie 1er T de sortie 4ème
T sortie 3ème couche = T
surchauffeur surchauffeur = T entrée surchauffeur = T couche
ème
entrée 1er surchauffeur ème
(°C) 3 couche entrée 4 couche (°C)
38
L’équation du bilan thermique appliquée à, équipement (système) de l’unité, en régime
dynamique est :
Avec :
Q* : quantité de chaleur échangée par unité de temps par le système avec le milieu extérieur ;
Alors la quantité d’énergie échangée par une mole de l’air sec avec le système entre l’instant
t1 et t2 est donnée par :
Avec :
H : En kcal/kmol ;
T0 = 298 K ;
Pour calculer la valeur de (Q), il faut intégrer la fonction ( ( H s H e ) entre l’instant (t1 = 0) et
(t2 = 6 heures).
39
La méthode d’intégration appliquée est une méthode numérique qui est la méthode de
Simpson.
II.2.3.1) bilan thermique de l’unité lors du 1er chauffage du convertisseur à l’air sec :
a) Le four :
2,1385*107 kcal
b) La chaudière :
- 1,341*107 kcal
Le rapport entre la quantité d’énergie fournie par le four et celle perdue dans la chaudière est :
40
Variation de la température à la sortie du four lors du 1er chauffage du
convertisseur
745
715
Pente : 80°C/h
685
655
Température ( C)
625
595
Pente : 30°C/h
565
535
505
475
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360
Temps (min)
Cette courbe montre que la température à la sortie du four diminue d’une façon constante avec
er
une pente = 80°C/h jusqu’à 95°C et avec une pente de 30°C/h entre 95 et 360°C durant le 1
chauffage du convertisseur
41
Variation de la température à la sortie du four lors du 2ème chauffage du
convertisseur
845
815
755
Température ( C)
725
695
665
Pente : 2O°C/h
635
605
575
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Temps (min)
la température à la sortie du four diminue d’une façon accentuée jusqu’à 15 min avec
une pente de 60°C/h durant le 2ème chauffage du convertisseur.
Et la diminution de la température entre 15 min et 300 est de moins en moins
accentuée avec une pente de 20°C/h.
42
Variation de la température à la sortie de la chaudière lors du 1er chauffage du
convertisseur
267
257
247
Température ( C)
237
227
217
207
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360
Temps (min)
chaudière jusqu’à 35 minutes puis elle diminue d’une façon constante jusqu’à 360 minutes.
43
c) Le filtre à gaz :
L’évolution des températures à l’entrée et à la sortie du filtre sont représentées dans la figure
8.
La différence maximale entre les deux températures (entrée-sortie) est de l’ordre de 15°C.
Pour une période de 30 min, le filtre à gaz fournit une quantité d’énergie évaluée à :
- 270,23 kcal/kmol
- 2,21*105 kcal
d) Le convertisseur :
1/-la première couche catalytique :
La quantité de chaleur perdue par la 1ère couche catalytique pendant le 2ème chauffage du
convertisseur est égale à :
- 4 320,17 kcal/kmol
- 3,533*106 kcal
2/-échangeur thermique:
La quantité de chaleur perdue par l’air sec en traversant l’échangeur thermique vaut :
- 1 542,56 kcal/kmol
- 1,247*106 kcal
44
Variation de la température à l'entrée du filtre pendant le 2ème chauffage du convertisseur
Variation de la température à la sortie du filtre pendant le 2ème chauffage du convertisseur
330
315
300
Température ( C)
285
Pente : 11°C/h
270
255
240
225
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300
Temps (min)
Les températures à l’entrée et à la sortie du filtre diminuent d’une façon modérée pendant le
deuxième soufflage du convertisseur.
45
Or la température de l’air sec à l’entrée du 2ème lit varie entre 40 et 170°C lors du 1er
chauffage, ce qui va entrainer un refroidissement suivi d’un chauffage de la 2ème couche.
2,1361*106 kcal
- 4,96956*105 kcal
- 1,6391*106 kcal
La 2ème surchauffeur de vapeur est un échangeur thermique dans lequel circule de la vapeur.
1,719*106 kcal
46
5/-la 3ème surchauffeur catalytique :
- 263,39 kcal/kmol
- 2,1545*105 kcal
6/-1er surchauffeur :
= 2,895*105 kcal
= - 3 795,33 kcal/kmol
= - 3,1045*106 kcal.
Le même calcul a été effectué pour le 2ème chauffage à l’air sec du convertisseur pour toute
l’unité.
47
Le tableau suivant récapitule les quantités de chaleurs échangées :
1ère couche
Q4 = - 4 320,17 16,5% Q4 = - 1 909,93 7,8%
catalytique
Echangeur
Q5 = - 1 524,56 5,8% Q5 = - 2 046,58 8,4%
thermique
2ème couche
Q6 = 2 003,83 7,7% Q6 = 734,15 3%
catalytique
2ème
Q7 = 2 101,82 8% Q7 = 1 312,09 5,4%
surchauffeur
3ème couche
Q8 = - 263,39 1% Q8 = - 173,87 0,7%
catalytique
1er
Q9 = 354 1,4% Q9 = 461,4 1,9%
surchauffeur
4ème couche
Q10 = - 3 795,33 14,5% Q10 = - 1 422,53 5,8%
catalytique
Nota :
48
II.3) Bilan thermique des équipements de l’unité pendant le soufflage par le
gas-oil
Comme il est indiqué dans le 1er chapitre, le but de soufflage par le gazole est d’éliminer les
gaz résiduels tel que SO2, SO3 dans les équipements après un arrêt froid d’une part et d’autre
part, le balayage des couches catalytiques pour débarrasser de tout empoisonnement des pores
responsables sur l’activité catalytique. Pour que cette opération soit efficace, il faut que la
température à l’entrée du convertisseur soit supérieure à 400°C, ce qui explique une
consommation de gas-oil de l’ordre de 160 m3 (voir Tableau 1).
Le tableau suivant récapitule la quantité d’énergie reçue par les différents équipements.
Tableau 10 : Tableau récapitulatif de la quantité d’énergie reçue par les différents équipements
Echangeur
380 350 8,0299*105 2,9%
thermique
49
(*) : H’ = chaleur de combustion.
H’ = 2,735*107 kcal/h
II.3.2) Conclusion :
Les tableaux 8 et 9 qui présentent les différentes quantités d’énergie échangées par les
équipements de l’unité lors des opérations : chauffage du convertisseur à l’air sec et soufflage
de l’unité, permettant de déduire que la chaudière absorbe une partie importante de l’énergie
fournie par le four.
Ainsi pour mener à bien l’opération de soufflage il faut que la température à la sortie du four
soit de l’ordre de 1000°C pour que la température à l’entrée du convertisseur soit supérieure à
4OO°C car 57,8% d’énergie due à la combustion de gazole dans le four est absorbée dans la
chaudière.
50
D. Chapitre III : La solution pour l’optimisation de consommation de gas-oil ainsi son étude économique
CHAPITRE III :
DE CONSOMMATION DE GAS-OIL
51
III.1) recherche d’une méthode d’optimisation de consommation de gazole
Le but de cette partie consiste à élaborer une solution adéquate permettant de réduire la
consommation de gazole lors de ces opérations. L’étude effectuée au chapitre précèdent a
prouvé que la présence de la chaudière en amont du four impose une consommation
importante d’énergie lors de chauffage et de soufflage.
En effet plus de 58% d’énergie fournie par le four pendant les deux opérations est absorbée
par la chaudière.
Pour minimiser la quantité d’énergie perdue par la chaudière, une solution envisageable,
consiste à passer au-delà (by-passer) la chaudière pendant la durée correspondante au
chauffage et soufflage du convertisseur, ce qui entraîne une diminution de la quantité de gas-
oil consommée.
Cette réalisation va permettre un chauffage direct des lits catalytiques à partir du four et non
de la chaudière.
Plusieurs solutions peuvent être proposées, nous les dressons dans le tableau ci-dessous, et le
choix judicieux est fonction des avantages techniques et économiques de chaque action.
52
III.1.1) Choix de la solution définitive :
Les solutions N°1 (1) et (2) sont à écarter étant donné qu’elles présentent plus
d’inconvénients que d’avantages. Nous sommes donc intéressés à la 3ème solution et pour les
raisons suivantes :
Ce by-pass sera doté d’une partie démontable « transitoire » pendant la marche normale de
l’unité. Il sera situé sur la première porte visite du bas de la chaudière et l’emplacement du
gazoduc d’entrée au filtre à gaz.
53
22 200
Φ 2 220
Φ 6 000
Chaudière
DN 500
Filtre à gaz
7 500
DN 1 000
By-pass
2 730
Montage du by-pass.
Chauffage des trois équipements.
Four de combustion.
Chaudière de récupération.
Filtre à gaz.
54
Température des gaz à la sortie du four
Démontage du
400
joint plein après
300 Cte à 300 C l'économiseur
200
100
Figure 10 : Diagramme ''approché'' de chauffage (Nouvelle procédure) d'une unité sulfurique après un arrêt froid
55
Dans la nouvelle procédure de
chauffage, la température maximale
des gaz à la sortie du four est 500°C
Soufflage de tout le circuit par le gazole dans le but d’évacuer et chasser les gaz de
synthèse du four, chaudière et filtre à gaz pendant ½ heure.
Dé-briquetage de porte visite après avoir ouvert la cheminée de la chaudière.
Montage du by-pass puis soufflage du convertisseur à travers ce dernier pendant une
durée de 48 heures avec une température de 5OO°C des gaz à la sortie du four.
56
Soufflage à l’air sec de l’ensemble des équipements pour les refroidir tout en évacuant
l’humidité produite par la consommation du gazole. La durée de l’opération est 24
heures.
III.1.3) Conclusion :
Le soufflage : 70 m3
Le chauffage : 150 m3
Ainsi que la procédure de soufflage peut être adoptée en cas de force majeure (fuite dans
la chaudière).
Parmi les plusieurs méthodes de réalisation des by-pass, la plus économique consiste à
adopter un by-pass à la chaudière pendant les opérations de soufflage et chauffage.
Ce by-pass sera doté d’une partie démontable pendant la marche normale de l’unité. Il sera
situé sur la 1ère porte visite sud-ouest du bas de la chaudière de récupération (figure 9) et
l’emplacement du piquage de l’air de dilution, sur le gazoduc d’entrée au filtre à gaz.
La nouvelle implantation du piquage d’air de dilution sera faite sur le premier coude du by-
pass.
2
Voir annexe
57
III.2.2) Evaluation de l’investissement :
Il convient de noter que ce projet peut être réalisé à l’échelle de MPI, ainsi que l’ensemble des
travaux sont réalisables sans aucune perturbation de la marche de l’unité à l’exception de la
liaison du by-pass au filtre à gaz.
a) Main d’œuvre :
Soudeur.
Aide-soudeur.
Manutentionneur.
Equipée de :
Le tableau ci-dessous montre le coût estimé de la main d’œuvre pour les travaux de ce sujet.
Taux horaire
(DH/h) Temps (heures) Coût (DH)
(prix unitaire)
1. Soudeur 12,5 120 1 500
2. Aide soudeur 7,5 120 900
3. Manutentionneur 10 120 1 200
4. Grue 18,75 60 1 125
Total 4 725
58
b) Matière :
L’ensemble des éléments nécessaires pour réaliser le by-pass est mentionné dans le tableau
suivant :
Quantité ou
Désignation Prix unitaire (DH/m) Prix total (DH)
longueur
Conduite :
- DN 1000 15 m 1 800 DH/m 27 000
Paire de brides :
- DN 600 1 unité 770 DH/unité 770
- DN 1000 2 unités 6 150 DH/unité 12 300
Soufflets :
- DN 1000 1 21 900 DH/unité 21 900
Boulons :
- HM 27*120 56 unités 12 DH/unité 672
- HM 24*90 20 unités 7 DH/unité 140
Chaine de mesure de
1 unité 29 000 DH/unité 29 000
température
59
III.2.3) Etude de la rentabilité économique du poste-projet :
a) Gain sur la consommation en gas-oil :
Soufflage :
Chauffage :
60
Production de vapeur HP :
72 t/h *35h = 2 520 tonnes de vapeur.
Production d’acide sulfurique :
62,5t/h *35h = 2 187,5 tonnes d’acide.
III.2.4) Conclusion :
L’utilisation d’un by-pass de la chaudière pendant les opérations de soufflage et chauffage
d’une unité sulfurique permet un gain évalué à :
61
III.3) Planning de réalisation :
Notons que les travaux liés à la réalisation de ce projet à la réalisation de ce projet sont
faisables à l’échelle de MPI.
3 jours et
23 heures
62
E. Conclusion générale :
CONCLUSION GENERALE
Pour élaborer une solution dans le but d’optimiser la consommation du gazole pour les unités
de production d’acide sulfurique de Maroc-Phosphore I lors d’un arrêt froid, une étude des
bilans thermiques pendant les deux opérations a été effectuée, elle nous a permis de montrer
que la chaudière absorbe plus de 57,8% d’énergie fournie par le four.
Différentes solutions ont été envisagées, la solution retenue, après leurs analyses, consiste à
adopter un by-pass pour la chaudière pendant les opérations de soufflage et chauffage.
Cette nouvelle méthode présente des avantages techniques et économiques et, ce pour les
raisons suivantes :
63
F. Références bibliographiques :
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
64
G. Annexes :
ANNEXES
65
Annexe 1 : Calcul de débit de combustion lors du soufflage
Gaz de combustion
Gazole
Four de combustion
Air
Si on note :
m : Débit massique du gazole kg/h.
G a : Débit massique de l’air kg/h.
G f : Débit massique de la fumée kg/h.
En régime permanent, les équations des bilans de matières et thermiques appliquées au four
lors du soufflage :
(I) :
66
(I) :
Avec :
Avec :
Pa = pouvoir comburivore.
Alors :
67
Kg d’O2/kg de gas-oil
Kg de CO2/kg de gas-oil
Kg de SO2/kg de gas-oil
Kg de H2O/kg de gas-oil
L’enthalpie de chaque constituant est donnée dans le tableau suivant : (voir chapitre II)
Lors de l’opération de soufflage de l’unité, le débit moyen consommé est de : 3,33 m3/h c.-à-
d.
m= 27547 kg/h.
Le débit d’air nécessaire pour avoir une température de 1000°C à la sortie du four est :
Ga
33,86
m
68
G a 93250 kg/h.
V 78723 Nm3/h.
La valeur donc utilisée est : V 80000 m3/h.
Pour effectuer le soufflage de l’unité d’une manière efficace par la méthode de post-projet, il
faut garder le même débit de gaz de combustion à la sortie du four.
On a: m 1275 kg/h du gazole. (Masse volumique de gazole = 820 kg/m3)
69
Annexe 2 : Calcul de l’épaisseur
P*R
e (mm)
* t 0,6 * P
P=0,3 atm
R = 1 000 mm
t =0,364*charge de rupture
α : coefficient de soudure :
α= 1 : si la radiographie intégrale.
α= 0,86 : si la radiographie par points.
α= 0,7 : sans radiographie.
0,003 *1000
e
0,86 * 0,364 * 42 0,6 * 0,003
e 0,23mm
On admet une épaisseur de 1,5 mm pour la corrosion par piqure et on utilise donc une tôle de
5 mm.
70
Annexe 3 : Choix du diamètre du by-pass
En général, le choix du diamètre d’un gazoduc résulte d’un compromis entre les dépenses
d’investissement et celles de fonctionnement. En effet en augmentant le diamètre on
augmente les pressions, mais au contraire, on diminue très vite les pertes de charges.
Ainsi N.Midoux dans son livre « Mécanique et rhéologie des fluides » propose en régime
turbulent les vitesses économiques selon la nature du fluide :
Ainsi :
Dans notre cas le gazoduc transitant un débit d’air de 20 000 m3/h pendant le chauffage du
convertisseur et un débit de 80 000 m3/h lors du soufflage.
1
Q 2
Alors : Dm 2 * max
U m *
Donc : Dm = 0,97 m
71
Annexe 4 : Calcul de la perte de charge
A la température 500°C :
0,46kg / m 3
CT 0,26kcal / kg.C
*U * d
Re 3,7 *10 5 Avec d = 1m.
P d
* 1,38 *10 2
1 L
* *U ²
2
0,3164
Avec : 1 0,0054 0,395 * Re 0,3
Re 4 (Herman)
1 L
P * * *U ² *
2 d
P 24Pa
72
2) Pertes de charges régulières :
Elargissement : 1 0,425
(600 à 1000 mm)
Les coudes :
Les coudes adoptés sont des coudes arrondis avec un angle maximal égal à 75°.
2 2 * 0,14 0,28
(2 coudes)
Branchement à la chaudière :
3 0,5
4 0,16
Alors : i 1,365
1
PS * * U ² * 252 Pa
2
P PS PR
P 276Pascal
P 28
0,3%
P(refoulemen t ) 9000
P
0,3%
Pr
73
Annexe 5 : Calcul de l’épaisseur du calorifuge
Le flux de transfert q0 :
e e'
Ti Te q0 * '
Avec :
e’ : épaisseur du calorifuge.
Si on adopte :
La quantité de chaleur transitée par la conduite par unité de surface = 1,4467*105 kcal/m² = Q.
q0
Or : 0,3% donc l’épaisseur choisi est convenable.
Q
e= 5 cm
Te : température extérieure
Ti : température
e’ e
74
Annexe 6 : Calcul de la quantité consommée de gazole lors de chauffage d’une unité
sulfurique (Nouvelle procédure)
Pour calculer la quantité nécessaire pour le chauffage d’une unité, il suffit de déterminer les
différents débits moyens pour chaque tranche :
Débit de gazole nécessaire pour avoir une température T des gaz à la sortie du four est
tel que :
Pour T = 500°C : Débit de gazole = 0,61 m3/h.
Pour T = 600°C : Débit de gazole = 0,67 m3/h.
Pour T = 1 000°C : Débit de gazole = 3,24 m3/h.
Le débit de gazole mis en jeu pour obtenir une pente de température des gaz en
fonction de temps (pente : °C/h) à la sortie du four est :
Pente = 30°C/h : Débit de gazole = 2,3 m3/h.
Pente = 40°C/h : Débit de gazole = 2,76 m3/h.
Température (en °C) Débit moyen de gazole Durée de l’opération Quantité consommée
ou pente (°C/h) (m3/h) (heures) (m3)
1000°C 3,24 8 25,92
600°C 0,67 8 5,36
500°C 0,61 19 11,59
30°C/h 2,3 8 18,4
40°C/h 2,76 20 55,2
Ainsi que la quantité de gazole consommé dès le début de chauffage jusqu’à la température
500°C des gaz à la sortie du four est environ de 31 m3.
La quantité de gazole totale consommée pour un chauffage d’une unité est environ :
147,47 m3 de
gas-oil
150 m3 de
75 gas-oil