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LWlilES IMIII-KIIIOPÉENNES
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PARIS
Li. ,1K 1IACHI.>
B 79, BOULEYAkD ftAIHT-GUMAI^
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JlYtfftJljfrrrinN L'ÊTUDK COMIWRVTIVE
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mr.iïEs i m h » 1: i u o i» i: i: n \t:s/
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
A. MEILLET
bJlECTKCa XDJO1ST X t-'icOLt DES DAUTU ÉTUDES
ptoruncL'k a t'icot*
des lascdu o*unTAL£5
'•1ntwu,ictioi\
A L'ÉTUDE comparative
DES
UNGUES INDO-EUROPÉENfE^
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET G"
79. BOULEVARD SAI.IT-CEMlAl.1, 79
II)O3
AMON MA [TUE
M. FEUDIlNAND DE SAUSSURE
A i;occasios
des vhgt.c1.1q ats écoulés depuis LA publication! DU
uSMOine sun LE systcmb PRIJIITIF DES VOYELLES
DVfS LES LANGUES lNDO-ELTnOPÉE^NES
(1878-1903)
a^An i -l'iioi'us ^M
(Je livre a un objet très limité celui d'indiquer brièvement
le* concordances qu'on observe entre les diverses langues
indo euro|>éennes et les conclusions qu'on en peut tirer.
H n'est
pas destiné aux personnes qui savent la grammaire
comparée des langues indn euro|>éennes elles n'y trouve-
raient ni une idée nouvelle ni un fait nouveau. Il présente
seulement un aperçu de la structure Je l'indo-européen, telle
que la grammaire couqtaréc l'a révélée.
i,a connaissance du sanskrit rst utile |>our avoir une vue
même superficielle du sujet, et ceux qui voudraient jx Hisser
un |m*u avant cea études ne Muraient s'en dispenser non plus
que de celle du grec mais elle n'est pas nécessaire pour lire
le présent ouvrage, et bien Ilu'on ait diï naturellement citer
des faits empruntés aux diverses langues de la famille, on
s'est efforcé de rendre l'exposé intelligible à tout lecteur qui
a étudié le grec.
Lne esquisse de la grammaire comparée des langues indo-
curopéonnes n est pas un traité de linguistique générale les
|irinci|>es généraux de la linguistique n'ont donc clé indiqués
qtir dans In mesure où il a paru indis|>cnsablc de le faire et
auraient été entièrement passés sous silence s'il existait un
!
bon précis sik .»tt,.r..
Ce qui, forme l'objet du présent exposé,1 ce sont unique-
ment les traits particuliers, et caractéristiques d'une famille
de langues définie. Mais on n'a' pas cherché à-J suivre le
développement de telle ou telle langue indo-européenne;
c'est affaire aux grammaires comparées de l'indo-iranien, du
grec, du latin, du germanique, etc. d'exposer cette histoire;
ce livre ne porte'que sur les concordances entre les diverses
langues de la famille.
Ce n'est pas non plus une grammaire de l'indo- européen
l'indo-européen est inconnu, et les concordances sont la
seule réalité qu'ait a' étudier le comparatiste. La grammaire
comparée n'a pas pour but de reconstruire l'indo-européen,
mais, grâceà la détermination des éléments communs indi-
qués par les concordances, de mettre en évidence ce qui, dans
chacun des idiomes ^historiquement attestés, est la conti-
nuation d'une forme ancienne de la langue, et ce qui est dû
à un développement propre et original. Elle se propose moins
encore d'expliquer l'indo-européen aucune méthode connue
ne permet de faire, pour expliquer l'indo-européen, autre
chose que des suppositions invérifiables.
Toutes les hypothèses relatives à la formation du système
morphologique indo-européen ont donc été omises, et-il
-n'a pas semblé utile de mentionner même celles qui' passent
pour le moins douteuses à qui a le souci de la certitude et
d'une rigueur scientifique, ce qui importe avant' tout en
pareille matière, c'est de savoir beaucoup ignorer.
On s'est abstenu de mêler aux problèmes précis et aux
solutions certaines de la" linguistique les questions obscures
relatives à la race, à la religion, aux usages des peuples
de langue indo-européenne: ces matièiesne peuvent être trai-
in •. ,imt Miirro|>.u m iiirmc» méthodes ()iic la grammaire
(oiii|>anV ou |wr dos méthodes analogues.
ni
1,'inlérel d'une matière ainsi réduite risque de jiarailre
miner à beaucoup de leclotirs il est |H>urtanl très grand. En
rflrt util plu' im n u'tm* Micial n'est plus universel ni plus essen-
tiel <pi<' le langage, nulle ma ni testa lion de l'esprit humain
n'en triiduil plus d'une manière plus déli-
et plus variée toute l'activité; le sociologue et le psycho-
rât**
logue ont donc l>e*oin d'avoir sur la linguistique des notions
précités; et la famille des langues indo-européennes, de
Tr«i, t:-»; *
formes; il peut apercevoir l'alternance de sv, îv et a dans
mais il n'en saurait donner aucune inter-
prétation. On le voit, le grammairien n'a ledroit d'ignorer la
grnmmaire comparé*' (pi'autnnt qu'il est ca|wihle de s'arrêter
à la simple ol»crvalion des fait» bnitseldc ne jamais essayer
de les comprendre.
Les exposés élémentaires qui permettent de s'initierlala
grammaire comparée répondent donc à un besoin urgent.
M. V. Henry a donné satisfaction à ce besoin du public fran-
çais pour les langues* les plus communément étudiées par ses
Précis de grammaire compara du grec et du îatint d'une part,
de l'anglais et de l'allemandj de l'autre. Il restait à faire une
esquisse d'ensemble qui permît d'embrasser d'un coup d'œil
tout le groupe indo-européen, sans s'arrêter particulièrement'
-sur l'une des langues qui le composent c'est l'objet que l'on-
s'est propo'sé ici.
à
H niventité dr Part-: M. Ferdinand
*\v Saussure enfin de
(lui l'ons'est surtout efforcé des'assimiler et de reproduire
la doctrine précise et systématique et la méthode rigou-
'.reuse: les personnes qui ont cu*le bonheur d'entendre les
"ilûçons de M. F. de Saussure ou qui ont médité ses trop
rares publications apercevront aisément tout ce que ce livre
lui doit. On a usé sans scrupule du riche répertoire de faits
bien contrôles et bien classés et d'idées judicieuses qu'est
le Grundriss de MM. ^Brugmann et Delbrück, Si Je
présent livre est capable de rendre quelques services, c'est
surtout à ces savants que le mérite en est dû.
Au cours de l'exposé il n'a été intercalé aucune indication
bibliographique; les questions controversées ont été autant
que 'possible évitées, et l'on s'est efforcé de s'en tenir aux
résultats dont tout le monde doit convenir En appendice
sont ajoutés un bref historique de la grammaire comparée,
indispensable *pour comprendre comment cette science s'est
constituée, et
une série d'indications sur les ouvrages à con-
sulter. En outre, un index renverra aux définitions de termes
techniques données au cours de l'ouvrage.
ion.
e.
homérique.
incl<>ciini|xVn.
ionien.
ail. atlique. iran. iranien
bail. lullique. irl. irlandais.
béol. liéolien. isl. islandais.
cell. critique. lai. latin.
dor.
*"•
dorien.
"lli"-n-
lesb.
lit.
lesbien.
lituanien.
«M
fr. français. ombr ombrien. ™
K»lb. galbiqur. osq. osque.
inll. gallois. pop, ()rrw
l^fm. gcnnaniqiie. |ml. |iolonais.
«"' iniiU|ni. |ir,ur |,rllril.
pruss. prussien. tch. tchèque.
sax. saxon, véd. védique.
skr. sanskrit. y. h. a. vieux haut allemand.
si. slave. zd zend.
Un v. placé devant une abréviation- signifie vieux ainsi
v. sl. signifie vieux slave, v. pruss. vieux prussien, etc.
L'abréviation cf. (confer) signifie « comparez ».
Les cliants des poèmes homériques sont désignés par des
lettres, majuscules pour Tlliade, A,B, F, A, etc., minuscules
^pour^FOdyssée, a, 6, y, 3, etc.
Un astérisque indique toujours une forme restituée! pour
la clarté de l'exposition, mais non atLostéc, une forme indo-
européenne, par exemple, une forme préhellénique, etc.
Un,petit trait placé avant ou après une forme indique que
cette forme n'est pas citée au complet, ainsi skr. syàt « qu'il
soit » est un mot complet, .mais on écrira s- pour la racine,
\-yû- pour'le suffixe et pour la désinence de ce mol.
Suitant l'usage (ordinaire en linguistique, toutes les langues
autres que le grec sont citées non dans leur alphabet origi-
nal, mais dans des tran%cril)tions.
Il importe de définir d'une manière précise celles qui ont
été adoptée» ici.
La difliculté essentielle de la question des transcriptions
|ii"*irnt dr ce ciu'iiii phonème est chose trop complexe et
|xnir (|u'un signe unique en puisse exprimer la
lacle. Par exemple le latin indique une occlu-
mve dentale sourde et le d latin une occlusive dentale so-
nore, et l'on peut convenir de n'employer et d qu'en ce
»en» mais le contact de la pointe de la langue et du palais
qui caractérise et d peut se produire en des points très
lilT. nul» depuis les dents jusqu'à la courbure du palais;
on
l»'iitcontenir de designer par ( et d les dentales dont l'occlu-
sion est réalisée plus ou moins près des alvéoles et
par les
li-llre» pourvues d'un signe diacritique
et d les dentales
il •iiré*» en arrière, mais ceci même ne définit le point
•i iiiinilaiiun que par un à
peu près très grossier. La voyelle
qu introduit le t peut commencer immédiatement après
I Vtplo.iini ou en 'Ir,. «.r., ,r ,,“ -iflle j,|u» ,,u nl()jn,
prolongé la différence sera indiquée, mais toujours sans
précision, .par et th.
En ce qui concerne les langues anciennes auxquelles la
1 grammaire comparée a surtout affaire, la question se pose
d'une manière particulière. En effet la prononciation n'en
est pas connue avec la même précision que celle d'une langue
vivante, et; si l'on veut se tenir aux faits sans y mêler
d'interprétation, la transcription doit purement et simplement
calquer l'alphabet original, sans rien ajouterà ce qu'en-
seigne celui-ci et sans en rien ôter toutes les transcriptions
données ici sont conformes à ce principe général; elles ne
renferment qu'un minimum d'interprétation et permettent
par suite de retrouver la graphie originale.
Mais' lestranscriptions n'ont pas été faites suivant un
système arrêté et de la même manière pour toutes les langues,
et il résulte de là les plus fâcheuses incohérences dans la
transcription du slave et de l'arménien, le c est employé
pour transcrire une consonne mi-occlusive non chuintante,
celle par exemple du mot russe car' « roi », qu'on écrit en
français tsar, et c est la chuintante correspondante, c'est-à-
-dire le c de l'italien ci au contraire, dans la transcription
du sanskrit, c transcrit un phonème identique non au slave
c, mais au slave c. La lettre y serttpresque partout à noter
l'i consonne, mais, dans la transcription du slave, elle note
voyelle particulière, sorte d'i postpalatal et, dans l'or-
une
thographe du lituanien, elle note la voyellei long; et ainsi
de beaucoup d'autres cas.
•Enfin les linguistes ne sont pas encore parvenus à se
mettre entièrement d'accord et, pour une seule et même
langue, il existe des systèmes de transcriptions assez diffé-
rents dans le détail. On a adopté ici ceux qui sont employés
dans les meilleurs manuels de chaque langue.
SAÎISKIUT
Occlusives
Labiales
Dentales
p
I
ph
th d db
b _bb m
n
Cacumina!es(oucérébrales)
Gutturales
Mi-occlusives
f
k th
th d
g gb db if
fi
Palatales
c ch j jh h
(prononcées chuintantes:c, ch, ), }Ij).
Trois sifflantes s'articulentà peu près aux mômes points, que
les occlusives dentales, cacuminales et palatales s, et ç
(transcrit par s' dans les propositions du Congrès des Orien-
talistes) s etsont des chuintantes, telles que "s.
Le h, sanskrit n'est pas un souffle sourd, mais une articula-
tion sonore du larynx. Le au contraire est un souille sourd
c'est -toujours par que sont représentées les sifflantes à'ia
•pause toute sifflante finale sera donc indiquée par h dans
'les mots cités isolément.
On désigne par t/i une' émission nasale qui se produit sans
point d'articulation propre dans la bouche et sans doute en
grande partie dans la position articulatoire de la voyelle pré-
cédente.
*LANGUE
DE l'aVESTA ET VIEUX PERSE
Ubiali* p w m
Dentale* d 1 l n
fiiilliir.-ile*. k g x v ri
SifTlantr» s
(iliitintante». i(a\ec plusieurs notations)
^ft SLAVE
B
W
W
vieu\ *lave est écrit au moyen de deu\ alphabets l*nn.
ffUgolitique, tiré dr la iniuusi'ule grecque, est encore em-
B P^'V' \w queU|u<>s Dalmates c.ilholique^, l'autre, le cyril-
lii[iie, tin- de U capitale pm (pie, e-l demeuré en usage chez
tous les peuples appartenant à l'église orientale qui'parlent
slave.
Les voyelles (sans quantité rigoureusement déterminable)
sont
Série dure a, o, u, y, il,
Série molle: e, e, i, i,-î, e.
if.
ç.
et e désignent des voyelles nasales qu'on prononce à peu
près comme on et in en français dans ponl, vin il et ï sont
des voyelles très réduites de timbre mal déterminé, et non
pas u etibrefsj yest une sorte de ipostpalatal la position de
de ile
la langue est presque celle de u, mais les lèvres ont la position'
i est un e très ouvert. Les deux séries de voyelles se
répondent exactement devant les voyelles de la série dure,
les consonnes se prononcent dures, devant celles de la série
molle, elles se prononcent, molles, c'est-à-dire avec une
mouillure: le
t de to n'est -pas. le même que l de te le
l de h est ci vélaire 1 de le est palatale
»
devant les voyelles
de la série dure on trouveh et g, devant celles de la série
molle c,
(aussi devant a) et c, d% (%), elc.
Le système consonantique est
»
Occlusives
labiales p b m
-7-r
dentales t d n
gutturales k g
Mi-occlusives sifflantes c d% » »
»
,– chuintantes é »
SOURDES SONORES
Sifflantes. s
Chuintantes.i x.
z5
II t .1 seule spirante, la gutturale sourde transcrite
une
ordinairement par ch, et non iwr x, qui serait préférable
à Ion» égards il y faut ajouter la labio dentale v les liquides
r H Le yod joue un rôle immense dans la langue, mais
n'a pas de notation propre dans l'alphabet et est indiqué de
manière* 1res compliquées dans la transrriplion on l'indique
par/ quelles que soient les notations complexes des originaux.
LITI~3Ifi!f
Le
•
nai». v note la chuintante et
lituanien s'écrit en caractères latins comme en polo
Occlusives labiales
dentales
p ph
AùFIUtfcS
th
b
Ad
m
tt
gutturales k kb g »
Mi-occlusives sifflantes q j
– chuintantes
c
~c é j
»
y
GERMANIQUE
c
ri (muées. Le caractèref> désigne la spiranlc dentale sourde
(ih anglais nourd) le w (qu'on transcrit aussi par f) est «
nin«»nnf, très \oisin par conséquent du w anglais; est j i j
consonne; enfin le groii|ie hw transi-rit un caractère unique
de l'alphabet original et y désigne un phonème coni
pleve muilogiie au i/u latin, l^e groii|>e ri noie long; ai et
au notent dirs diphtongues ai, an cl aussi, dans certaines
.Conditions déterminées, tt et o brefs ouverts. 1
Dans l'islandais et l'anglo saxon, unaccent mis sur mi'
Knrllr niar(|iie
tu~lIf' lai|tiantilé
mafflu. ln rlualltih~ longur
longue (.(
et lion l'accentuation
|ias l'iICCf'nluatiolJ
non Ims
ieoldonca long. Les lettres harrées t> et J indiquent en prin-
eipr 1rs spirantes sonores laljiale et gutturale toutefoisd
ut écrit |K>ur la sourde en anglo-saxon.
l« du »ieiu haut allemand est
une mi occlusive sourde,
t'IIIIII':tr;¡t,j.. ,n..·.
II \I.K.M
fc 1-e latin été reproduit tel quel, sans aucune part d'inler-
a
prlatmn. |uir suite sans distinction de i et j, u et f dans
»«<t«i|i de livre., i vo>ell.- etiConsonne .nt également
notés par i, tandis que u voyelle est noté par a et»consonne
par v cette différence n'est'pas justifiable il faut conserver
la graphie originale ou faire la distinction de la voyelle et de
la consonne dans les deux cas. La quantité a été marquée
sur les voyelles.
Les mots osques et ombriens ont été transcrits en italiques
s'ils sont empruntés à des inscriptions écrites en caractères
inscrip-
1
LAM.li;S I.NDO-ËtROI'KKNMilS
i
CHAPITRE l'HKMIKK
MKTIIODK
E
–
i<lfnlii|iie<i. En pratique, il n'est pas toujours possible de
tli^rriirr ers rr«»f>inhlanres dialectales de ce (fui est dû à la
|Nirrnti- pmprrment dite des langucs, c'est à dire a l'unité du
|">inl (!» dé|iart.
|r
lurmlirc* du groupe social auquel appartientl'individu en
nient de sensiblement pareils
««•mit pat compris et
autrement celui ci ne
ne comprendrait pas les autres, ta
liuifnir n existe donc
que dans les centres neneux, moteurs
• I *«'n«ihf*,de chaque individu mais les mêmes associations
un|Mkv>ntà lous les membres d'un
groupe avec plus de
rigueur qu'aucune autre institution sociale chacun évile
naturellement toute déviation du type normal et se sent
choqué de toute déviation qu'il aperçoit chez autrui. Im-
manente aux individus, la' langue s'impose d'autre partà
eux; et' c'est par là qu'elle est une réalité, non pas physio-
logique 'et psychique, mais sociale.-
Ce système d'associations ne se transmet pas directement
d'individu à individu comme on l'a dit, le langage n'est
pas une œuvre, un è'pycv, c'est une activité, une hipyzu
lorsqu'il apprend à parler, chaque enfant doit se constituerà
lui-même unsystème d'associations de mouvements et de
sensations pareil à celui des personnes qui l'entourent il ne
reçoit pas des autres des procédés d'articulation: il parvient
à articuler comme eux après des Lâtonnements qui durent
de longs mois il' ne reçoit pas des paradigmes grammati-
caux il
recrée chaque forme sur le modèle de celles qu'on
emploie autour de lui et c'est pour avoir longtemps entendu
dire: nous mangeons, vous mange^; nous fêtons, mus jetex, que
l'enfant saura dire au besoin vous serve^ s'il a entendu nom
servons; et ainsi pour toutes les formes. Mais on conçoit que,
'.malgré l'effort intense et constant qu'il fait pour se conformer
à ce qu'il entend, l'enfant, qui doit refaire pour lui-même le
système tout entier des associations, n'arrive pas à reproduire
d'une manière complète la 'langue des membres du groupe
dont il fait partie certains détails de prononciation ont
échappé à son oreille, certaines particularités de la flexion à
son attention,- ou bien les systèmes qu'il s'est constitués ne
recouvrent qu'en partie ceux des adultes; à chaque fois qu'un
enfant apprend à parler, il s'introduit des innovations.
Si ces innovations sont des accidents individuels, elles
disparaissent avec la mort de la personne chez qui elles se
sont produites les particularités qui en résultent provoquent
la raillerie et non l'imitation. Mais il y a des innovations qui
^MBMf* au* proliindes et qui apparaissent chez tous le»
B tant* nés en une même localité, de parents indigènes, durant
H un certain laps de temps à partir d'un moment donné, tous
Inrnfanl» nés au niènic endroit onl telle ou telle articulai!.mi
(liffinnle de celle de leur» ainés ot sont incapalilcs d'émettre
H l'articulation ancienne
|«ar e\eni|ilc les Français du Nord ont
partir d'un certain moment, incapables de prononcer
B
m né», à
I mouiller el ont substitué le y qui en tient aujourd'hui la
p place dans les juirlen français le mol vaillant a été prononcé,
vayç et non plus valu comme autrefois on peut encore
ta nbvner tel jurlcr <iù les générations anciennes ont mouillée,
ik'i les cnfaiiU de iM.'mi i<s.')5 pr exemple ont tendu à
B niDsIiliiiT v à/mouill<'i',ctoùceu\de |855 18C0
ne connais-
B miiI plus ilu lout mouillée, prononcée par leurs aines. De
B même le» infants nés à jarlir d'une certaine date présentent
Bf lell*' >»n tt-llr nouveauté dans la flexion ainsi le duels'est
HfonMTié en Xtliquejusqii'à la fin du v" siècle, mais,
\ers '|io
•>. ('
ri écrivent
J. il rommenceà être né^lipé dans les inscriptions
rn effet le» auteurs nés de 'i'l<> à '|2."> qui, comme Platon n
Htt le dialecte allique, l'enipldient
BJ'i(*'>rr, mais sans constance ahsolue puis il cesse d'être ein-
B ployé
ait nominatif accusatif, tandis que, sous l'influence de
!<,
:•, subsiste au ^«-iiitif Démuslliènc (383 3:n) dit
H mais i\tzli ïî:>.îîv enfin il disparait entièrement
nM'mc au génitif et, à jiartir de .'lag,
ne se rencontre
pl<» sur le» inscriptions alliipies. Les changements de
ce
grnrr. étant communs à toutes tes générations depuis un
BjOTIain moment, se transmettent aux générations nouvelles,
BjH< "Vrumiilenl donc el, suitant la rapidité
avec laquelle il.
lieu. Ir. m. In nu. Mil la langue ait IxMit d'un temps plus
BJ»> nniiii» long. Mais il
y A conlinuiU les changements qui
ont lieu ne proviennent
pas d'un dé«ir d'innover ils se pro
BjHMi au contraire malgré l'eiïorl fait
pour reproduire exac-
tement la langue des adultes, et à aucun instant ils ne sont
si' grands ni si nombreux que les générations dont les repré-
sentants vivent simultanément perdent le sentiment de parler
une même langue. Il'importe d'ailleurs de noter que,
dans certaines langues, à certains moments, les innovations
se précipitent tandis que, ailleurs, les générations successives
conservent presque sans changement le même parler.
Tel est le type'normal de-l'évolution linguistique. 11 ré-
'sulte de la succession naturelle des générations et de' l'iden-
,tité de tendances et d'aptitudes que présentent les membres
d'une suite de générations pendant une période de temps
donnée. Bien qu'ils se produisent indépendamment dans
chacun des parlers d'une région, on doit s'attendre à ce que
les changements de ce type aient lieu, à des dates diffé-
rentes, mais voisines, et avec de légères variantes, dans
toutes les localités occupées par une population sensiblement
;homogène parlant la même langue et placée dans des condi-
tions semblables ainsi mouillée est devenue y dans toute la
;France du Nord; le duel a disparu dès avant la période histo-
rique dans l'éolien et l'ionien d'Asie Mineure et dans le dorien
de Crète, et au rv' siècle av. J.-C. en attique, en dorien de
Laconié,- en béotien,• en delphique, c'est-à-dire dans les
parlers de la Grèce propre. Les causes en général inconnues
des changements ne sont pas propres à une localité et
jagissent par suite sur des domaines plus ou moins étendus.
(un- d'un idinme.Il n'en est |>as de in^inc s'il s'agit d'une
langue nt-M*/ prinlie du parler indigène jM>ur que l'on recon
n.ii^'w l'identité fonciên' des deux
frriiérali'iiient empln>é dans les relations entre les
le parler de l'aris étant
çai» eniprtinteut de en
rM>|Hilnti(>M« de hn^uc française, tous les autres pari ers fran-
faible elle
a été supprimée et le germanique a eu/, f.
souffle dans ers occlusives suivies de souille, IVKTlu^ion est
x (x
servant à noter ici la spirante gutturale, c'est-à-dire un pho-
~-nème de même sorte que le ch de l'allemand moderne)
il y a donc eu'un certain nombre do générations germaniques
pour lesquelles t,
p, k étaient imprononçables et en effet p,
t, k initiaux ou intervocaliques de l'indo-européen ne'sont
jamais représentés en gotique par p, t, k, mais toujours par
fi
f, h Cou respectivement par b, d, g dans des conditions
*bien déterminées). Tel est le principe de la constance des
lois phonétiques.
S'il n'intervenait nulle autre action, on.pourrait; avec la
simple connaissance dès-lois phonétiques, déduire d'un état-
donné d'une langue son* état à. un moment ultérieur. Mais
.les choses sont en réalité beaucoup plus complexes. Le détail?
de toutes les actions particulières qui, sans contrarier réelle-
ment le-jeu régulier des lois phonétiques, en masquent au,
premier abord'la constance, serait infini; il convient seule-
ment de signalorici quelques points importants.
Tout d'abord les formules des lois phonétiques ne s'appli-.
quent, par définition, qu'à des articulations exactement'com-
parables les unes aux autres. Les mots qui ont une pronon-
ciation particulière échappent donc en partie à leur action.
Ainsi les mots enfantins, comme papa, maman, etc., ont
souvent une phonétique à part. Lesstermes de politesse ou
d'appel sont sujets à des abrègements qui les rendent mé-
connaissables msyô n'est pas un traitement phonétique régu-
lier de mon sieur *il en est de même de tous les mots qu'il
1 suffir d'indiquer pour qu'on les comprenne et qu'on ne prend
ainsi du
ililinnt Hjiétriale* d'emploi des mol* où elles .e rencontrent.
D'autres articulations enfin se continuent trop longtemps,
voile du palais de I'» de ail. gtfiug est
maintenu, si bien que le mot arrive à winncr dialectale-
nwnt genuttg, t'tc. Il ne manque [ws ainsi de changements
d<>nt le» sontdélinies.
phonétiques
loi*
trop complexe» pHir se laisser formuler
ni
En second heu, des associations Je formes introduisent
t\r% rhaitgeineiitH iiinsi, en atti<|ue, où s initiale est représen-
ter [ur un esprit rude, c'est *v.v. (issu de *'vnî) qui devrait
n''|Htndrrà sLr. sitnti, gnt. sind a ils sont » en fait on
trume IVsprit doux, v.v., d'après ci^it, eï, etc. C'est ce que
l'on a pj tel le 1rs changements [Nir analogie.
Enfin beaucoup de dérogations apjwrentes sont dues à des
rniprunlH. \insi, à Home, un ancien ou devient û et un an
rirn dh après u devientb entre voyelles a lil. raiuias, got.
ïaufi, irl. rt'hul « rouge », etc. ré|Hmdrait donc *rûbus
nui» dans d'autres [mrlers latin'4 int est n'présenté |tnr 0, par
riPinpleàPrénesle rôbus n'est jws un mot romain et a été
jtrisà l'un de ces | Kir 1ers' en sa m ni te, dh est représenté |>ar/ f
mire Miyclles ni/us est sans doute samnite le mot romain
*rùbus aiilwiste dans les dérivés rûbigù (à coté de rùbigo) et
rubiJus. Quand les circonstances historiques déterminent
hraiimup d'emprunts de ce genre, la phonétique d'une langue
tinit |tar offrir un as|MN'ltrès incohérent c'est à certains
rpard* le eu* ,lu latin. f*es emprunts à la langue écrite sont
<Um la |H>riode liislnrii|ue uneautre cause de trouble, ainsi
le françni* a pris
ait latin écritune quantité de mots par
rifinpjr fragiliin nalureHemenl nl>outi à frtle, mais plus
lânl <>n pris au latin écrit le mnne mol en en faisant fra
,1
gik'j cette
cause de trouble'n'existe naturellement pas pour,
les périodes considérées par la grammaire comparée.
Bien dans tout cela ne va contre le principe de la constance
des lois phonétiques ce principe exige seulement que, lorsque
dans l'apprentissage de la .langue par les générations nouvelles,
un procédé articulatoirë se maintient ou se transforme, le
'maintien ou la transformation ait lieu dans tous les cas'où,
cette articulation est employée de la méme manière, et non
pas isolément dans tolou-lel mot. Or l'expérience montre
qu'en effet les choses se passent ainsi. Ce qui doit être consi-
fdéré, ce n'est pas'lc résultat, c'est Vacte. Les effets d'une loi
peuvent fort bien être entièrement détruits au bout d'un cer-
tain temps par des changements propresà certains mots,
par des actions analogiques, par des emprunts la loi ne perd
pour *céla:rien de sa réalité, car toute cette réalité est transi-
toire et consiste en la manière dont les enfants. nés pendant
une période déterminée ont fixé leur articulation; mais la loi
pourra échapper au linguiste et il y a ainsi des lois phoné-
tiques inconnues et qui resteront Inconnues,'même dans. des
langues-bien étudiées,
pour peu qu'on n'ait pas une série
'parfaitement continue de documents.
Gc qui est vrai de la phonétique l'est aussi de la morpho-
logie de même que les mouvements articula loi res doivent
a
être combinés à- nouveau toutes les fois qu'on émettre un
mot, toutes les formes grammaticales, tous les groupements
'syntaxiques sont créés inconsciemment à nouveau pour
chaque phrase prononcée, suivant les habitudes fixées lors
'de l'apprentissage du langage. QuantMes habitudes changent,
toutes les formes qui-n'existent qu'en vertu de l'existence
générale du type changent donc nécessairement quand, par
exemple, français
en on a dit, d'après tu aimes, il aifne(l), jj
'la i*u personne j'aime au lieu de l'ancien faim (représentant
le lat. amo), tous les verbes de la même conjugaison ont reçu
WMU&laiM personne: l'extension de elala i" [wrsoni.
qin* n'imporle
T*il<f..i* il
loi
wt.lon* unr loi morphologique evirUrnifiit aussi rigoureu*1
y
phonétique.
a m»' différence entre les lois phonétiques
morphologiques quand une articulation est trans
et le* \*>i+
liriinV. elle ne larde |»a* à l'être dans tous les cas où elle
|i iin mil les giWii'nitians non vol les naissrnt incajKililcs d'en
thWœr la |»mmnK:ialion Anlmciirr [»ar r\<!ni|ilc niinine
Bvtiilln' iip HidiKÏstc dan» Ifs [tarlcrn df l'Ilr de I'hiikm- après
\t |ni-iki> ni'xiilliV à y nu cnnlrnin1 tjunnd un ly|x;
crrlaincs
(tniif^ tn'H piiiployn'N cjui nont fixéen dans la ainsi
RH)r|>li'iti>ffH|i)p est transformé, il on [HMit subsister
On
|m*m'>, <ts langues ont été
une seule et même langage. n'y
a ilnnc aucun trait auquel on puisse reconnaître en tout cas
iinr Iflnjrue indo
Il
verra juir exemple que
I imlo rnn>|tt'i<n di^lin^uait trois genres; mais certaines lan-
frttr* ronuiir les l.iiifrues romanes et le letlo lituanien n'en
• ml [tlu* «pie deux, ilautres, comme l'arménien et le j>er»an,
pnomit toute dislituiion de genre» 1
Pour établir qu'une langue est indo-européenne, il faut et
il suffit qu'on y montre un certainnombre de particularités
qui sont propres à l'indo-européen et qui par suite seraient
inexplicables si cette langue 'n'était pas une forme de l'indo-
européen. Les coïncidences grammaticales sont très pro-
bantes ;les coïncidences de vocabulaire ne le sont au contraire
presque pas: de ce que le finnois renferme beaucoup de
imots indo-curopéensilne suit pas qu'il soit indo-européen,,
car ces mots sont empruntés au germanique, au baltique et
au slave de
ce que le persan renferme une foule de mots
sémitiques, il ne suit pas qu'il ne soit pas indo-européen, car
'tous ces. mots sont empruntés à 'l'arabe. En revanche, si
différent de -l'indo-européen que soit, l'aspect d'une langue,
il ne résulte pas de là que cette langue ne soit pas indo-ouro-
péenne avec le temps les langues indo-européennes ont de
moins en moins de traits communs, mais, aussi longtemps
qu'elles subsisteront, ces langues ne pourront perdre leur
'qualité de langues indo-européennes, car cette qualité n'est
que l'expression d'un fait historique et ne tient nullement à
tel ou tel caractère défini.
Par exemple, si l'on ne possédait pas le latin et si les dia-
lectes italiques étaient représentés seulement par le français,
il' ne serait pas impossible de démontrer que ces dialectes
sont indo-européens.'La meilleure preuve serait fournie par la
la flexion du présent du verbe « êtee »' l'opposition de (il) est
(ils) sont (prononcés île il [ou plutôt iJ sçi) répond encore à celle
de skr. asti « il est » sânti « ils sont », de got. isl sind, de
v. si. jeslû satû les pronoms personnels moi, loi, soi, nous,
vous, qui rappellent si exactement skr. mâm, ivâm, svayltnt,
nah, vah et v. si. me, le, se, ny, vy, complètent la preuve, que
plusieurs détails de la flexion verbale viendraient confirmer.
Mais en somme le français ne présente au premier abord que
fort,peu de traces de la forme indo-européenne,' etil ne fau-
«It,ut plu- beaucoup tl<* rliangements pour qu'il nVn restât
l«i*tin Imit L.i qualité indo euroj»éenne du français nVn
mraii jmi* moins réelle, mais elle deviendrait indémontrable
ilim'b'iiK'iil-
11 |M>ul donc qu'il y ait dans des langues indo
le monde
itir"|H')-nnr* méconnues et qui ne [KMivrnt pan ne pas être
iim'i -onnui'H c'est d'ailleurs assez peu probable ainsi malgré
la d.ih- réveille où il est attesté, l'albanais a été fort bien re-
a~
flupnri- des articulations voisines, elle doit cire ancienne ci
B
l'un citt aligné à poser deux correspondances distinctes:
sarde i =it. f = csp. « = sic. i'=v. fr. ri
sard'-<==it.f=ei)p.<=MC.t=<.frM
=
sarde « it. f = csp. i; = sic. i
– f. fr.
d'
)/aj')~i"))i"n'i('c<')'rimi)x;<~Mij«')d<tnhi«ai"<.n'i!tt<u
h~)n'i''r"Lrh'M')'~
)<-nt!'nhti!)'t t'").\in"i<)ua m) <mr!))'pn-)!g<
tT.i:t'<)t,)")'<<)"te t«!)h'm<;)~(!itt<r.d('mcnt
*at!!t'),u"c''tt~))tc<t''[)')''<'runcc<)rr<'s[Mndan<'e:
..kr./<==);crm.t==gr.Tr ~j
~ff/'r<'t)tf'tterf'!)<"«j')'')no)M<'r'r.HNf'ur~:
(!)
(.,)
(:t)
-t=-
~r.M=gfrm.tb
–~= –
=~r:
=-~
/(n-.<)..<.)==–i:
N
1
livre.
détails de la flexion indo-européenne seront donc sim-;
ptemcnt passées sous silence dans ce
d.. et
qu'en Mn''ttrit et dans toutes les autres tangues; les types
gels (Iii~- gr. de noms tds yur gr.
j"u<ntenin<)"!rnn!en.ent*attique,enstaveetcn~recun
~rtmdr'te.un fret ~'titdanstcs autres dmtef'tes:t)eauc<mp
L L'indo-iranien.
L'indo-iranien comprend deux groupes absotument sépares
et bien distincts, celui de l'Inde et celui de t'Iran. Ces deux
groupes présentent un très grand nombre de particntnrites
commune!' et ne difU'rcnt pas plus l'un de l'autre que le haut
allemand du bas tincmand par exemple. Les poputations qui
les parhiont se désignaient également par le nom denrya-,
'et'tS nom mémo de ]')ran représente
encore aujourd'hui ce
nom ancien c'est le génitif pluriel ~~WMW qui a fourni le
pluriel Mt< du moyen persan, prononcé ensuite ir<ïM. Un
nom propre correspondant à celui-ci ne se trouve dans aucun
autre dialecte indo-européen seuls les dialectes j/H~Mf~
doivent donc porter le nom de n~yfï~ et en enct en AUemagne
on désigne par «rM ce qui est appetc ici indo-iranien. Le
mot aryen a été entièrement évité dans~ce livre pour parer :'t
toute ambiguïté.
t. L~~DQ-mA?f)M t~s –
t/ÏNDE.
dntc d'uno manière précise ne remonte
Le plus ancien texte
au dcïa du milieu
pas
tttt )n" siècle av. J.-jC. èe sont les inscriptions d'Açoka.
Ces inscriptions, qui se trouvent dans les régions les plus
divorça de l'Inde et jusqu'en plein Dekhan, présentent des
rédactions locales qui dincrent sensiblement suivant les ré-
gions, mais qui ont ce trait commun de n'être pas en sanscrit
et qui représentent une forme plus récente de la langue le
ptus ancien texte daté de l'Inde n'est pas du vieil indien,
c'est du moyen indien. Car on possède toute une série de
textes non datés, mais qui par'leur langue et par leur con-
tenu se dénoncent comme antérieurs de plusieurs siècles aux
inscriptions d'Açoka ce sont les textes védiques; en premier
lieu, la grande collection des hymnes récités dans les sacri-
fices par l'un des prêtres, le &oMf ces hymnes, tous com~
posés en strophes, ont formé d'abord plusieurs recueils
dinërents avant d'être réunis dans le recueil'qui est connu
sous le nom de~f~a(Vëda'des chants) c'est de tous tes
textes de l'Inde celui qui prosente )a langue la plus archaïque.
Les autres 'recueils d'hymnes, sans être peut-être moins
anciens au point de vue du fond, ont un aspect moins
~archaïque au point de vue linguistique c'est']e cas du plus'
important d'entre eux, l'Atharvaveda, dont la forme ancienne
s'est moins bien conservée parce qu'il n'appartenait pas au
même type de sacrifices que le ~gveda et avait un caractère
,moins liturgique. Les textes en prose des ~Tf/M~ où'est
exposée la théorie de la religion védique présentent un aspect
du sanskrit plus récent encore. La langue des brahmanas se
rapproche .progressivement de celle dont le grammairien
Panini a donne les règles et qui, avec certains changements,
est celle des grandes épopées, le AMaMtMa et le ~Hm_)N-
et enfin celle de la littérature artificielle de l'Inde: cette
littérature est tout'entière postérieure au m° siècle av. J.-C.,
c'est-à-dire'a un-tempsoù l'étage sanskrit était depuis long-
temps dépassé dans le langage parlé la langue dans laquelle
elle est rédigée devait donc l'existenceà une tradition litté-
raire et grammaticale et ne fournit pas un témoignage lin-
'guistique direct et immédiat bien qu'il soit loin d'être exempt
de fortes influences littéraires et traditionne)los, le texte des
védas et celui des brahmanas donnent des témoignages d'une
tout autre valeur et les linguistes ne se servent des textes du
tsanskrit classique que là où. par hasard les textes plus an-
ciens font défaut. – )~ ~gteda sem))!e avoir été compu~ dan!)
)e\ord Ouest de l'Inde, nom moment dans le Pendjab et la
wmnr ;rt'Est;
immédiatement toisine;.
n·gum rmmivlialcnu·nl
p r.gion tes particutarit'
l'Fal Ies p~rl ulariti~ Jes
des
f tf~te-)
plus récents ne remontent pas en généra) à des d)ne
n-ncet diateftide~ nnterieure..lala contjXMiti'm des t'<)as et
t<-<nkent la ).)nj'!)rt du deteh.pjx-'nent )mf;'t!Sti~uc au
)'<~r
tnur''de<sie<b"i.L<an'.kr!t'bM!t)uen'e.ttuu''n)c<)n)pro
r<é
nti<tr!!d!t~nne)et jhtrte., entre
gris air mai
'deneti~nd)'ht)an);ue<ed!<jt)eet)a)'amretere)atitede)a
riens
la
!ar!<ne-i!M;
L'Utd" iranien estd'' t'ms te" dia)e< tes < etui qui nn'int
a
pr<d'md~)u''ut attrre t'a~M'ct ~~n~ra) de la )nurpt)"t<ie indo-
'))r"p<t'nn< <')"<t)e teu) qui pf'rmcttt' (t'entrevoir !e ru)c
ancien df's ra' incs le seu) qui ait conserve la distinction des
hu)t ras de la d~ctinaison indu europt~enne; etc. (~e'<t jwtur
quoi ).) ~muunaire comjt.tnvdf's ).)n~ues indu eurupeenn)'s
ne
s'est cunstih)~' que le j'mr uu )'<'n a rapproche tinu'tira
)uendu grec, du latin et du ~<'rn)an!quc et, Mus une trieuse
cunnai&MtK'e de l'indu iranien, il est impossible de poursuivre
sur cet ordre de questions aucune recherche personnelle ou
même d'arriver à posséder sur le sujet autre chose
que des
notions général es.
II. Le grec.
A la date où commencent la tradition littéraire et la tra-
idition épigraphique, c'est-à-dire du vn° au v" siècle av.
J.-C.j chacune des vi~es~ grecques~a son parler propre;
mais ces parlers ne différaient pas assez les uns des autres
pour qu'on ne reconnût pas immédiatement l'unité fonda-
mentale de la langue et pour qu'un Hellène pût avoir une
'dimcultë réelle à se faire comprendre en un point quelconque
du domaine hellénique. Les principaux groupes dialectaux
sont les suivants
/ONMM-att<~Ke. – L'ionien était employé dans la Do-
-i. x.
'idécapole d'Asie mineure: Hérodote y distinguait quatre dia-
lectes, ceux de Milet, d'Ephèse, de Samos et de Chios, que
les textes actuellement connus ne permettent plus de caracté-
riser, dans une partie des Gyclades Paros, Thasos, Naxos,
,Ceos, *–dans l'Ile d'Eubée les inscriptions, peu nombreuses,
indiquent peu de particularités propresa chacune des villes.
Le dialecte ionien a été écrit dès le vu" siècle par'des poètes
tels que Archiloque de Paros et Callinos d'Éphèse, dès le yi°
par des prosateurs, le principal texte conservé est celui de
'l'historien Hérodote (environ 484-~5 av. J.-C.).
g. L'attique est à beaucoup d'égards très proche de l'ionien
il est connu par une grande quantité d'inscriptions depuis le
~n" sièclè av. J.C. et par une riche littérature en vers et en
'prose.
2" .Do;– Les parlers doriens diffèrent plus entre eux
que les parlers ioniens, soit qu'ils aient été en réalité plus
différents les uns des autres, soit que l'absence d'un dialecte
constitué
noter
de bonne heure ait permis à chaque vdje
plus exactement la manière locale. Appartiennent
~m donen la Laconie et tes cotonics iaconiennes, Tarente
et Herac!ee – –
la ~tessenie
h~nies. Corcyrc et Syracuse
Argos – Corinlhe et ses co
Mégare et ses colonies
la Crète )c-) lies ttoriennet Ë~ine, Cfm, etc. Le dorien est
~nrt')!tt«mnn pardM insfriptions dont les principales s<mt
).! loi d<' ft~rtyne (en <~rete) et Lihtea d'Heradee. Les
h~te< !itttraire!) ne donnent tjn'nne idée asM'z trunbte du
.Iialf.t.tf.,
/~r/f~Jn M'r<M'j<. Ëpire, Ëh~ie, i~x ride, )'ho
ode, etc. th; ce!) partent nn n'a fjne des inxripti~nii le
mieux «~nnn est <e!ni de Delphes.
t,
~° E/t'fM.
l~.`Iltn.
miclI\
– Cnnnn scujement
C.,ngita sculement par des inscrilUions.
des in!K;riptinM.
.')' /)f/~ ,/f< A~rJ-ff;. t~.tie, The<M)ie. Lesbo-i et
–
)it)~e.irnnes d'Asie mineure. LespoetC!t!e'.b!ens. Akce et
Snph~. <jui erritaient a la lin du tt)* sieck av. J. f:. et
an
«tmmentement du ~t". ont écrit !e parterdeteuruc natate,
b')x~ c'est je diatecte !itterairc ~~ien. Le tbcsMhen et le
t~~tien s<~nt surtout connus par des inscriptions les inscrip-
tions ))e<~t!enues sont rendues particuiiercmcnt interesMnte~
j~r !e soin a<e<' )e()ue! la prononciation )oca)c y est notée a
chaque t'~XMpte.
< ~ff<«/«'K o fy/'r<(~f. Les inscriptions dialectales de
t.)pn'. h!en qu'eUes ne remontent pas pour la plupart au <)ei.')
du !)' et du t'siec!eav. J. C.. sont écrites d.ins
un n!pha)x;t
stihdmjue a))s<.uuucnt difTerent de j'a~phabet
grec ordinaire
et présentent par là un intérêt specia).
Les )«mes homerifjues. j'jjiade et )'0<)yssee. dont la
c<~n)<~s!t!on est sûrement antérieure
)e p)us ancien monument littéraire
au'< siècle et qui sont
grec. sont rédiges en une
hn~ue htterao-e qui .) au premier abord ) aspect général de
tomen, mais qui renferme de nombrcm éléments éoliens
bien qu'elle ne représente aucun parler local défini, cette
.langue est .d'un extrême intérêt pour le linguiste à cause de
sa haute antiquité et des vieilles formes qu'elle renferme en
grand nombre.
Les parlers locaux n'ont pas subsiste dès le iv" siècle av.
jJ.-C., il se constitue unelaaguecommune(xo~)])qul élimine
progressivement toutes les particularités locales, et c'est sur
~Ia 7.~ que reposent les divers parlers
du
grec moderne.
Le grec ancien est la seule langue indo-européenne connue
ja la même date que l'indo-iranicn la. morphologie y est
moins bien conservée, mais le vocalisme y a subsisté sous une
iforme beaucoup plus claire et la connaissance du grec an-
cien n'est pas moins indispensable au linguiste que celle de
'l'indo-iranien'.
6IL
t~
n,lIi'fll!' "rI
– niateetcs rettiques.
IIO'¡'' Ir·.i.dialrclrs:
'i° Le gaulois, que des expéditions militaires ont répandu
sur la' Gaule eiritalic du Nord et jusqu'en Asie Mineure, a
été élimmé partout dès les premiers siècles. de l'ère chré-
'tienne il n'en reste aucun texte étendu de nombreux noms
~propres transmis par les historiens grecs et latins permettent
cependant d'avoir quelque idée de sa phonétique dont l'as-
tpect est remarquablement archaïque les inscriptions sont
trop rares et trop obscures.pour qu'on pénètre la morpholo-
gie et la syntaxe.
t''t~ttquf',f"t'~ntn't)<m<'ntreprcs<'ntcpar)psre''tpsde
)a traduction <)<').'Hih)''qu'a fait<-ret~p)e~M//[/autt"
''i<t)<* np. J <~ <p)f(quct chartf! ~cr!tc<t a)) tt* sicrte en
tta)i<Mtntrrdi~-sà~M'ttpr~"t))ans)an)~tnc tangue. Au
tt)'t)M')f'.)t'f!<'t)an<i.ti''ht)''tx'ckatr')'uv~fnt(~ritn<)ine
jM)j))))nti"np)tt)ftntf'n<"rt''H)c):tn~u<'s.tn''<)'mtc~<'tique
<tarfi<<ju<')qu<'snn<'tafi'< "t!h.ti')')n–
c''ttnort<trtMHHtcheure.
~rmani<mc<'ccidt'mat,t)ca!)<'oupmoin'<)inquf)p
Ir
~rmnnifjuc scptfntrinna). On y dt~tin~te:
n.L<'haut a))cn)and. qui n'a fui même aucune unité:
chacun de" textes r''prr'nt<'unp;)rtfr<)')î'rtn) .))<\n'' ~).'
on n'a, guère que des gloses la littérature commence au
rx' siècle; le haut allemand proprement dit comprend le ba-
'varois et l'alemannique, ce dernier représenté notamment.
par la règle des Bénédictins (tx* siècle) et les oeuvres de
Notker, moine de Saint-Gall (x° siècle) le franconien est,
sous ses diverses formes, la'langue de Trêves, Cologne,
Fulda, Wûrzburg, Bamberg, Mayence, Francfort, Worms,
Spire. L'allemand littéraire moderne repose essentielle-
ment sur le franconien.
b. Le bas allemand a pour texte le plus ancien le poème
du Hèliand, composé vers 83o et conservé dans des manus-
crits du ;x* et du x' siècles; on désigne sous ce nom la langue
de ce poème et de quelques autres de date postérieure.~ La
seule langue littéraire qui représente aujourd'hui le bas alle-
~mand est le néerlandais ou flamand; mais dans toute la
plaine allemande à l'est de la région du, Rhin les parlers
.'locaux sont du bas allemand; les anciens colons européens
de l'Afrique du sud, les Boers, parlent aussi un dialecte néer-
landais..
e. Le frison et l'anglo-saxon.'L'anglo-saxonest devenu la
.'langue de la plus grande partie de la Grande-Bretagne il
est attesté depuis le !x* siècle et l'on désigne particulièrement
sous le nom d'anglo-saxon la langue d'AeIfred*le Grand et
ld'Aelfric. L'anglais
est devenu à date récente l'Idiome ,de
~l'Amérique au nord du Mexique, de l'Australie et de beaucoup
de régions plus ou moins étendues dans le monde entier.
t. –
tt*fT)QtE. A.Vicm prussien, anjourd'hui mort,
<'tcottnu)M')t)t'n)<'ntparun vocabulaire du sh'ctecttn-
lcnnnl Hou rnols et Iw~r iiiii- tradudioll Je Irois I)(.tit~ caté
<hi<m)M'-td<')Kn<'h(;iridiondt'i,ut))er(cettcdernit'redat~c
d'')~n).
tt. !<ftto titnxnicn, compn'nant deux groupes de dia)o<'tet
t'))«tref)!tj<')irdh)!iv)vjtntt:
j.t<<')iht:ttt)<'[);tt'p)ttti!n<x'nt''xt<'f"ttsf)))<'tncntde
t~~y np. J. <~ !jM)'ft diner~nr~ fjx'on ubtervc
)<"t prin<
nuj<mrd tmi rntr)' les jMr~'ra dfs divcr!M"t rr~iont de )a
ijtuani)' npjM)rt)!t<'t)t nettt'nn'nt d~ )fs ptus anciens textes
du~t)''('tdu~ttt''tif<)ctct,Muftaj'crtcdefp)ctqu<'sar
rhaï'mx~.la i.)n~))<' t)e diffère que ~)eu aujourd tmi de cc
fjtt*ctt<'riait Mu ~t)'si~i<c)it))anien est ren)ar(j<)nb)e
i)est frapjMmt
(mr '«m atjM'(t d antiquité !ndoeHr(~M~'nnc;
d'Ytnm~('rpnc«n'nu~v)''ttcctf'etj)ta<[u'a))jn))r)thuides
)<'rn)<"t<j))fr<'<)!)trfntexa<;te ntcot des formes \~<tifpjpsou
h(nnrrt<j)t)"t<'t<pt)rfpr't<h))M'ntpre!Mj[HCjMr<attcntcntdcs
(<'rtnct ind« fnn~n~nnes, [)ar exempta <'
il est == s~r.
~j~, ~r. t~'t «)) \nnnt (~'cst la notation de i )"ng)
= skr. /hf~ tat. MfM< Le victtu pruttien n'a j~at nn carac-
t~n't))')in!'ar<ha(<jm'.tnt)is))nf"'tconn!t(ptctr<'pin~M)r-
f.)itrt))ct)t,('t<'t'stttHta)afttrn)t'du)itnanicn(]tt*cncttcdor
dmnirR)t'(n))t!fp)rfn~ratntnairt'c<'t)~)art'<
/t~)rH)'.pnr!rn)tnf'rddf)nLit))anic,Pst<'nnnua]M'u
pti"ta)at))~n!fdatc,ma)s'M)Msnnas~'cct)mp<'up)ua
att~rrqoetctitttanifn.
S<m~ la forme nnnfcrnc snus )a~ue))e on les cite ordinaire-
nx'nt. )<' httMnicn et le )<*tte ne donnent pas moins d ensei
gncmrnta utifeM <mc )p latin ou le ~"txmc. connus tant de
1
siècles auparavant par là, on peut entrevoir le merveilleux
archaïsme de ces langues.'
~"t~~tu)at!'tttt<~H[M)r)<'nt«f~(an~)n's'*ontcathottfj[ncs;
)M)r "«itt' les t<< tt h'<jt)< ~t jtotonais du mn\fn Age, qu'on
jM''<tttit'prt~'M'nt<'nt'<))r)t"tt<'it)'!td<'tnr)nct~KM~uedfsautr("t
d)at<'< t<"< tjavf't )'avant4t~* d avur f'n ancrât rchap~ à )'in
n))f'mt'dttvi<'u\a)av<'f'td'~rfun<'n<j'tati(H)su)Ct'rfdc)a
la
).tn~)tt'd''s~ri~ainst'td<'a!tcrtttcs.
~"n)t!«'tdiatt''[t<"ttMt)tifp)('s.)csdia)cctPStttavesont
cun'u'rv~ un as~ct remarquablement archaïque, ma)gré la
date relativement basse où ils sont attestés, et, au moins au
!-point de vue de l'accent qui n'est pas noté dans les vieux
textes, on est constamment amenéà utiliser des formes.mo-
dernes russes et serbes le letto-stave est, avec l'albanais
fet dans une certaine mesure tie celtique, presque le seul
groupe dont on emploie les parlers actuels pour la gram-
~maire comparée des'Iangues indo-européennes.
V!l! Albanais.
'L'albanais n'est
connu qu'à dater du xvn" siècle et sous
'des formes extrêmement altérées: la plus grande partie du
vocabulaire se compose de mots empruntés au latin, au grec,
au turc et au slave. On a supposé, sans preuves décisives,
.que le-fond indo-européen de la langue représente le dernier
reste des dialectes des ~anciens Illyriens.
VIII. Arménien.
L'arménien est attesté depuis le v" siècle ap. J.-C. par
une traduction des textes sacrés et par toute' une littérature
assez étendue seule cette langue écrite est connue à date an-
cienne et les dialectes modernes, qui ne diffèrent d'ailleurs
pas assez les uns des autres pour empêcher les Arméniens
de s'entendre entre, eux, ne supposent pas l'existence de dia-
flectes nettement distincts a la date où commence la littéra-
ture. On.pendant longtemps rattaché l'arménien au"u
'groupe indo-iranien avec lequel il n'a en réalité rien 4 faire
'l'arménien forme, comme l'albanais" un groupe à part au
même titre que le grec et le germanique.
j
Les huit groupes qui viennent d'être émimérés sont repré-
~t)Malata fois par des textes htteraire!! ou épigraphiques
p)ut fm m<'ins ancient et par des ~rters actuellement
vivants. )~sautresdia)ec tes ind'teur't~cnssontinconnus:
qnetqnet inst riptinns dunnent ffpcn<tant une ifit~c du ~en~'te
et du mottapien, mais trcpvn~oc jwnirfptftn puisse décider
mt'<ftt).)n~)iCtd'ment"t)n<)ndrerappr'M'hectdet'a)bannis;
le jtfu que t'un ttah du phr~ien n. ~tcrntpt pas non ph)t d'af
t)rtnfr'md<'ni<'r'[nfiarnt/'ni<*ns<t!t,cttmn)f)fdlM'nt)t's
an<'ien)t,ut)<trtncd'tphry~K'n;ic'<rapjMtrttduthrac<'ft
d)i phr)~i<'n, nutfn indi~u~t par les anciens, ne M<nt pas
nm'xn r<'<'<'nnai~tah)("' a~f<' ics (hM'nmcntt dont nn d!jM~c.
t~'<t n"t))t prftprct <'t les ptôses q<)<' !'on cnnna!t nf sunisent
))~n)cpatar<'ndrf'tt')ttafaitccrtainquf)'')i~ttrf'M(it
ind" 'tn~t~n. np m~mc la qx~tion de tavoir si h langue
drttnt<ripti'n)t)yrtf'nn<"tf"itfn)n'cstpa'<indf'f'ur<~n~'nnt'
)t<fttjMt''d~)inthv<'t))pnttrnncht~ niait, si ~tycicncst
ind"-t'ur<t~n.<'c<p)\)nar~us''iacnd~chifïr<'rtnontredu
m<tint<p)'i)'M'raitinunin(entp!usa)t€D~ qu'aucune autre
tan~fUf'attt"<t(~'Ant~un-datt' et qu
divergerait du reste des
t dtatt'ctes tK-a)t«mp p)))t
<pic les huit sûrement indc~euro-
~pe<'n''nediter~ent)ettunsdt'<'autres.
[ !trait)eptus''ai))antdertuttt'irede'<)an~)<'sind"curo
terre:
~mte'te'*t)eur<'xtentioncr<HMantcsurtoutc)a la
[M~netratiun de )'ind<~ iranien dans t tnde est en grande ~Mrtie
un fait historique, qui se ~Mmr''uit actueNement encore
a)tt''tiO(eav.J.C.,H)avaiten(~rete<tes~tpn)ation<t
de )an~u<'n"uhe)tenique,qu'on npjjw'tte les Kte<M'ret<tis.c'est
''<'t)))'tnet)t)<')atinqutae)in!ine)ih<'red<')a[M~nint)))eihp
rtque et le has<pte est Jus<p)'at)j<turd'hui un )ent"in du carac-
t''n'n"nind<teur<'jM~'nde<')an~uesjtar)ee'tautret<usdat)'<
c<'t)ejt;urtiedet'Eur<~te.enun)e\tensi<n)de'!)an~))csr<'ntanes
(es~)tu).)Mtrtu~ais et français),det'angtaisctdurusse
d.It'rni,'r.i,I,1
cl,lh' If' ,I:IÍn.. ,inl.."11.. ,111111"11'
seulement depuis quelques années.~La même ou J'indo-euro-
péen a reculé devant des langues non indo-européennes, il n~a
pas disparu en Asie Mineure, le turc n'a é!iminéjni le kurde
~(dialecte iranien), ni le
grec, ni l'arménien et l'immigration
'juive y a introduit l'espagnol. L'envahissement du monde
,par les dialectes indo-européens est l'un des faits les plus
'remarquables de toute l'histoire du langage.
On ignore comment l'indo-européen s'est répandu sur
l'Europe presque entière où on'le rencontre dès le seuil de
~l'époque historique; les peuples de langues indo-européennes
n'ont en euet appris ~l'écriture que des sémites et a une date
où' ceux-ci écrivaient déjà depuis de longs siècles ils
appa-
raissent'pour la première fois sans douLesur une inscription
~égyptienne du x~ siècle av. J.-C. qui relate des incursions
-.de pirates achéens, les Perses sont mentionnés parmi les
peuples contre lesquels a combattu le roi d'Assyrie Salma-
nassar 111
en 935 av. J.-C. Mais, si aucun texte ne permet
d'établir en fait comment les dialectes indo-européens ont
couvert l'Europe, il n'y a du moins pas de raison de supposer
que cette extension ne se soit pas opérée comme celles qu'on
peut observer historiquement par conquête, par infiltration
jlente, par colonisation et,par énmination de la langue des
jvaincus au profit de celle des conquérants et des colons
mais on ne saurait naturellement dire dans chaque cas parti-
culier quelles ont été les parts respectives de la colonisation
'd'une part,'de l'absorption, des vaincus de l'autre. De plus
'un peuple, résultant d'un mélange de'colons et d'indigènes
'parlant autrefois des langues distinctes et parvenu à l'unité
de langue peut devenir à son, tour conquérant et colonisa-
teur ainsi le peuple anglais, autrefois de langue celtique et
iqui a recule germanique des envahisseurs Angles,Saxons et
Jutes. La langue, qui dépend d'événements historiques, est
donc indépendante de'la ~t~ qui est une chose toute, phy-
M~oe la fteunitif'n de<< tan~rue~ indn ft)ropf~*nnes est
très
précis*, mais purement historique la définition d une « race
in't"urf)[)e<'nne M ne pourrait être <*)~tenue que si l'on
re<~nnat"ait que tout )e<< membres de cette race sont issus
<tf jMr<'nt~ pr'~ntant fc~memrs~Mrticu)arit~anatomi<p)M;
mjtinitny a aucune rnisftndfcrttirf'quc Irs iit))itct(tpa
)an~~c*t in<)<t < urf~w~nn~ et ft<"t races itx)" furttjx~nnct ainsi
~tahticft «'fn< i<)''rai<'nt rn fait tft <)ivcnn*)t ~'pu)atiunt <ic
)An~ur indo <tr'conn'nt dct a'<[x'rt~ tr~"t <tt~r<'ntsft<*n ne
)<'urntr<'))~juMjn'a prêtent aorun caractère ph\sifjttt-
t'<tn)U!'tr)'jttitf"'()i'ttin~')f'<i<'sj[n'p)t)nti(tnt~M)r);)ntd'antres
tan~tt<<ht<~it<'rad"ntdt)n<'tnanicr<'aht<t)t)<'dppar)f'r
df r~fj dans c<' )i\r<' nnifjxptncnt t'onMcr~ aux AjM~Mf~.
\u~urp)ti!<tnncttaitni'n),ni(~uand,niparf]ttin~te
~M)r)~ )'idiftmp~uiantKmtiat)n)an~ncth!ttf)ri~nfn)cnt
att<'st<sctf[)tf. jtar c"nvFntiun, on appelle t'indocurnjM~cn.
On a cm !<tn~tptnpt, tans raison scricu'n', <)Uf c'était en
Atir~ il ~ra!t )xan<(mp p)m Yrai'tcmbtabtc aujnurd'hui que
)*indnfur"[~f'n a <~ ~*artr en Eurt~tf, non pas dan*' la re
Kion m~titprranconnc ni à FÔrcidt'nt. mais (!ans )cs région"
du ~<*rd Hst. (:cite <p)fttion. in~rcssantf ~MHtr thistoripn,
est au f"nd tn's indifT~rpntr au tin~ruittc te linguiste n'a pn
rf~'t fpt'~ examiner ft interpréter les syst~mcft de corrcs
pondamt" fjt)<m j~ut <'<tnttatrr entre )e!< diverses hn~ucs;
or, le fait uur tindc eur"peen ait été jtarte en Eurf~M* ou en
A'<ienechan~f'évidemment rien a cestystt'tne'<tjni-Mtnt)a la
t<'u)erea)itesaisita.thteetjMr'mitc)esctttnhjctde)agra)))
maire t~mpan~' dc~ tangue? tnd't eur"prcnnex.
rj)tahtenredetftutd'~umente<'rit.i)nvant))m"\en
d<' dt~inir, a ~in~t '<iec)ea près, la date de <M~)arnt!"n <)e<t dia
)e< têt ind" eurf'pt~ens. Mais
un ne v<'it ~s ~tourquoi cette
dah' serait antérieure j'ar exempte a celle des ptus anciens
tettes ~'ritt <)e la ttaby~mie et de rt~Ypte t'ind~ eur"j~en
est la forme aK;:<M)t)C des tangues indo-européennes ce n'est,
'à aucun degré, on' l'a vu, une langue ~r/m~tfc.
De même que le français est une forme prise par le latin,
que-le latin est une forme prise par l'indo-européen au cours
d'un long développement historique, l'indo-européen est'la
iforme ~prise par une langue parlée antérieurement. Pour l'ex-
'pliquer, il faudrait découvrir d'autres langues apparentées
et qui seraient a:I'indo-européen ce que le grec et le sanskrit
tsont au latin par exemple; ainsi,.si l'on parvenait à établir'
'quel'indo-européeTi, le sémitique et l'ougro-finnoissont issus
d'un même Idiome, il ~pourrait se constituer. une nouvelle,
grammaire comparée pour une période antérieure. Mais on
~n'a jusqu'à présent rien prouvéde pareil- et l'Indo-européen
est le dernier terme qu'atteigne maintenant sur ce domaine
,la linguistique historique.
~t III
<.H\)'))Kr;H!
PHO!<ËT)QtJE
~N
~t
t. –– LES PHONEMES
~N
t~' «<t~«)'' jthnn~'h'j~c de !'im)o européen <-om))nrtc trois
«tr(<<t'rh<~)).ih~n'i:!°)<c<)nsnnnf!!i)'ropretnfntt)!tc!)
t..n!j'r<'n.tnt~~m<)'<'«'<t)<'ph"n)''n)C'ies!Mnt!e!kfn<'ntt))fK
n'nt<M«j'()!"t<kt~cd!)rmtte<i'articubtion:ksoKc)uMtes
cUeo!'intan(C!t;~°)M*oyd!c');3*)e!t'ionantes.
~Mt Occlusives.
Ucc))i!))'es. a~M
t~"«tt/Mj~vj –an') mft))m''pa ~Mf//t'~ 'm m<'M~K~K~~–
.<.nt«)rmt<-r!Wj'ar!!t)''f'r)))<-t')r't~tokdM<'r):.H)<artict)
kt~ir'tn!).'rr''tr'~n)')''tth<jM"<at{<'f)<')'a!rennn~)!nt
<n).fnt!qnt'dth)x)ur))')unx'<n<'nt«ua)!eu)'<M<h!)nn.
)'<'<«)!i")<')'air!'a)'n't<<e''t)'tm/<t"t; au
c<M- )'.<rch)!')')n, )'fmi'<tinn de
rair reprend hruMjuonent.
f'Mtt'M/'AMf"
'f't'
COT
'y y y
*< <)
~7~r'7"~ ~) t
< < (
f
I:M' ?"<'
~OtM:
(.o,yclb' r, ('oll~()nrlt..).II
).!<tr.f,aF!~t).<)';tant).)Y<))<ki.<fCth'<<mantCt
(t<)~e))t'c"n~mn<'). tt
~.ann.<'A)'initio)f.tt'(t)entrc<nyc))es. it
~ji. .r.n~n't.)e'.
3.?!M'))h'nn'ntdfvnntî.T;.
nu sonantcs,
toutes les fois que-la syllabe précédente n'était pas tonique
~(il s'agit ici du ton indo-européen, non de l'accent germa-
nique). Les sonores'b, d, g du gotique étaient sans doute
aspirantes entre voyelles.
Exemples des diverses occlusives sourdes
~J~ H ~t~tf~j.
Tahtcatj dctt t'orrt'it~md.nx'f'
'<<jTT:
*b b b b b p
D
g
d d
b b p
t
N
~j'7?u'Y~T)! f
'1
itOtM
t.~r.a)~'t!dcvant).e.~ftta'~nantc~voyc)ic
fxcttntonnp.
a-~r.3t<')ttt)))t'nt<h\.tf)t:'n!tn))H)H'p!tfshaut~.
Jo:lcmplf' des J¡"'t'r!'lt.~
r ~<me. ~morc!;
ncxlll!'¡"e~ norc.. i
L<tr))nttv<'tn<'t)trnrf':i)nrfi~)frc<!anta!)t))n"uni\f
)))-jt;tnta))tt)tn'))'~i')rn«'.)t't))h)''scfftFn)a!reffan''t)nf'
J
('th''<)''<n)<'t't't)')nt)!~rt'n<<tntrt',a)n!')skr.amt«jp
tM't~).ir).jr7'/fMMJf'b~t",)at.(a\f<~initiat~)arat".)
milalimn) 11
l'air J·unr· r"flllt' :mv4rublemenl en regard de
"kr /t~ M b<n'< ~r. v. s). ~f « boirf n, tat./xirM/Mm
««n)jM'').ct)e'r~uh<an'<t)n))tf<)'uncn)~ratinn
tw'm~ire d'autrct Hn'ts
J·aulres ~nt imilalifa,
uuOa mnl iinitatifs, ainti
ainvi pr.
frr. ~tp:
lat. M&<H, etc., et'leb n'y
a peut'&tre été introduit que
secondairement d'antres sont limités à peu de langues et
ont l'air d'emprunts récents.
G.J'oMpy~
TaMeau des'correspoïldanccs
==~====~===='==' =-*
,*?'. ? b t*6(got.~
'~7 VF
a
o /C~' T ~f– d)
A'' t t *Y~
~~<7~/Y~'7(''7/M'Z X
â 'T-r-
~tm
).t~r.d~,e)~,ann./detanti.e.~etdetant)a
ton«<)t<-1, i, voyelle ou cnnsonne
9.~r.M'u)€))t<'ntd'antt'mT,ttnn)cp!ushaut'ct2.
3. lat. b, d, M(c<'n'nn<)<')(trut))yf')tea.
K« H!)<)<'a <)<< ditcnte-' tonurc!) atpin'c'i
'A:
~r.MMm;j'')~rtct,arn).h-r<'M<,gr.)at.~<'rt),
);«t.~«r<ir)./<r<m,)~(<.
~r.n«<'<M/<"u.~c<gr.'<t~)t«'~<'CK'~<;);r.
«}i).T,, lat. nf/«, M<. Mt~< nua);e n.
'</A:
~f. t/MMM~ fut<K'<! )nt./H<MM,Ut.AitM<,t.). t~mM.
j<'Ht t'trc «M~i f:r. ')~ « !f))<' tita!, cuttrage o.
tt.r.Mt«f"!)fraj')x'<tMn<<*!bfrap))ent'),nt
t
t t). H~M.
tnettrt; en moute
D. Sourdes aspirées.
!'kr.<~«A)m<"jff!))!tttnf.tut)<.)!i.),arm.Ma/<Mf('<nte
't'
!M'n<),'f)'eut<tr''bt.~<«t.
:t' <'n ajternance avec une ~~un)'' aspirre a la fin de cer-
tjti(tetrarin<(v<i<ie~)ttt,c))ap~'` N
~°tian<<jtte)'j!)n)«t*i'M')e'): })
n~
!'kr./<~M~j<'tit d'un animai..
(atec tAiMudei.c.*<A;aj)r<f,)e<t,
.v~
i.e.*t, issu de de-
tint </),xrx:«',ea!),).
~<'nM~MM<«f<<'<~M'<fra/M.–f'.h.iriHH.Jr.-i.u~ur-
in')n<.)!r.,j'nn<"ta<)eu;tMri<td<'p)tt.nt'.me-'i!")U.<dct'utt!t
rateM,dr)t\tf)rr'<)'"ndan«'~printipah"<,t<'ttfsqu't'Hf"i
r<')tuh<'ntd'L)b)<'an\ ri d<t''Ut,p<'uvt'nt'~ résumer dans
(e''fnr)untet:
tat. f==<kr. k
Sifflantes.
i,
a
tous les cas où le sanskrit et l'iranien le ba)tique a sou-
vents après (sans qu'on connaisse la rc~)<'), par exempte
la puce o est en liluanien ~/HM en regard de v. sl. ~M
et, en armcmcn, ti l'on a trace de la prononciationaprès
k et après r, le traitfmfnt de l'intenocalique est *A, d'où
zéro, et non après i et H, ainsi à tat. KMr«~ a bru » (de
*KM~, *n<MK~), v. h. a. jnMfj (de *~nH~, *~KM~) et skr.
~MM~, v. sL ~n~Aa~ ) arménien répond par MK (de *KM/M~),
genit. nM<)y(de'MH/), tout comme gr. H n'est pas
accidentel sans doute que la chuintante apparaisse en indo-
iranien, en slave, en bahique et en arménien, c est attire
dans les langues du groupe oriental qui concordent dans leur
manière de traiter les guttura)es. Comme le détail du traite-
A. Mt<t.nT j
â
ment diBere d'un dialecte à l'autre, il s'agitici de développe-
mentsparalleles,maisindépendants.
'Entre voyelles, s est particulièrement sujette à des altéra-
tions elle devient en iranien, elle tombe (après avoir été
Ti
suivent)'.
*e
MOjj.xt),'Iit.
*o
skr. j'f!ea<e «
«
il suit )) == gr. Smï~ (avec x d'après
je'suis ;), lat. ~K!<«~ v. irl. -:œ~ar « ils
't! gr. ii~; « branche ".(de i.-e. *a.(~M), arm. ost, got.
,tt
'Le seul idiome où e et o'ne soient plus distincts est l'indo-
'.iranien, mais l'existence antérieure de la distinctiony est
'attestée par le fait que i.-e. *~o y a donné skr. zd et
que i.-e. *ya donné skr. ca, zd éa:
skr. &Yafa<) « lequel des deux x, zd ~aMfS, en regard de'
gr. T:;TEjMc, got. A~~a~ lit. ~at~a~ Y. si. Ao<of)' et /:ote-
skr. ca/zd ça « et », en regard de gr: te, lat. ~M.
Au parfait où la voyelle du redoublement est e et la voyelle
de la racine o au singulier, type gr. y~'M, 3Mapxx,etc.,I'Indo-
iranien a donc une opposition de la gutturale pure devant l'a
radical représentant o et de la gutturale mouillée devantl'a tlu
redoublement représentant e véd. caM)'a j'ai fait », jagara
«
[['j'ai avalé )!,ya~Mna « j'ai frappé J).'
Dans un certain nombre de formes grammaticales, l'i.-e.
*o est- représenté en indo-iranien par à, en syllabe ouverte,
et non par a, ainsi skr. ~M?'a?Ma~ « nous portons M répondra
dor. ~ps~E~
en regard de skr. ~ara~a K vous portez )) ==g
<~pKE a'I'c attesté par le nominatif pluriel gr. arm m~
otkh (avec chute du h InitiaTreprésentant p) « pieds H répond
à dans skr. < pieds » (('~ de lat ~~t est emprunté a
d'autres cas, le génitif sing. fat. = skr. /M~~ par
exemple) etc. Cet à est diversement interprété. D ex
ceUents tin~uistesy voient ic représentant indo- iranien
normal de i. e. *uen syttabe ouverte; d'autres au contraire
le considèrent comme produit par des actions analogiques,
ainsi )'~ du nominatif pturic! ~<tJ~~ serait anato~riquc de celui
du nominatif singulier ~~tpti est origine indocuro~)cennc
df'r. ~< ~ot. ~/f~ (avec une finale nouvelle) le lat. a
aussi une longue, mais avec le timbre sans doute sous
) iuuu''nce du génitif et d autres cas. La seconde interpré-
tation est prr~rnbte à la premifre pour plusieurs raisons
d'abord un chan~mont de quantité des voyelles en syllabe
ouverte au cours de l'histoire de t'indo iranien est invrai-
M'mb)ah)e ~i t'on songe à l'absolue fixité de la quantité des
"yt)i)ttcs dans les anciennes tangues indo euro~'eennes et au
trouh)<' profond du rvthme qu'une pareille altération aurait
entraîne; en second lieu, t importance prise en indo iranien
par les alternances quantitatives dont le rle était si limité
en indo européen s'cxptiqnc fort bien en cnct, la confusion
de *f et *o dans le timbrea avant éliminé les alternances
de t et o, essentielles dans la m"~bo)o~fle indo-européenne,
l'alternance quantitative de et d a été substituée à ratt'T
~tjiïw
!J)MM<c de timbre ainsi t'oppotition de t'accusatif s~r.
« pied (avec ~fïj ) et du )ocatif/M~ (avec /M~ ) a
pris la place d'une ancienne opposition de *~m/ (gr. T:) ctt
de */vJ (tat. ~/f) enfin, si l'on tient à pour le représentant
phonétique de *() indo européen, en certaines conditions, il faut
admettre que les indo iraniens qui répondent à d'autres
indo-europcens, dans les marnes conditions, représentent une
qua
~gr.ï:
autre sorte d f et c'est en enct ce
sauver i'hypothcsc: t'~de skr.
fallu faire pour
serait dinë-
rent de Ft) de tuots tels que celui-ci
Il
gr. !(~)'.t, lat: ouis, Y. irl. ot « brebis », arm; (T~otct-ttf
KbergerH,()itt.Kgardeurde'brebisD?\lIt.a~M.v.sl.
~M-M « brebis », en regard de skr. ~M'~
,or, on no saurait établir par ailleurs cette distinction de deux
sortes d'o on est donc conduità une hypothèse gratuite.
On le,voit, )e plus probable est que l'à indo-iranien est
analogique' dans tous les cas où il répond'a un o des autres
langues t'a de l'accusatif skr. ~aAtm est dûà l'influence du,
nominatif~exactement comme l'a de l'accusatif got. ~b<M
en regard du gr. m9sf est dû à un nominatif prégermanique
*/i~ (de *~).
Outre *< et *o, l'indo-européen avait une troisième voyelle
brève, beaucoup plus rare, et qui ne joue pas de rôle essen-
tiel dans les alternances employées en morphologie, c'est a
déSni
par les,correspondances:
gr. c!, lat. a, celt. a, germ. <t/Iit. a, sl._ o, arm. a, indo-
iran. a,
c'est-à-dire distinct de o seulement en grec, endatin, en
celtique et en arménien: la confusion de *a et de *o dans
une grande partie des langues indique que le *o indo-euro-
péen était très
ouvert.
Exemples:
str. i!/sm « je conduis », zd a~amt, arm. acem, gr. ~YN,
Hat.~o; v. irl.-a~ (subjonctif)~ « agant !) v. isl. a~ft
«.conduire)';
»
<< a
*COP~C<!JO
UT- 11.- 1..DO.m.
o
'a~aaaaao a
gr.Y~-o~/Iat.Mj.
~M!<f)r (de *~Ni!tOf), on trouve seulement skr.~n-aA«mcea,
N~totM. –
.tt. q
t'frr. i <)aM touttmdiatcctm antr<")que )i«nicn-
~acn''y)).<))<'intr))«'.n~n'~)!abcmacccntufe.
mt
~~j~
~NMN
K~pntpt' ~M
**t!
'r.m~(n~ati~nprn(Hb!t)v<').gr. (jmnh<')h''n![j))f):jLT,. <N
armmf;
)f)t. ~)t<~n, '') lit. }<'mMYt 'K-nx'nce f,
~mf « 'K'tnfnfc
t )<
n <m.' (.«rc rrprMtntant normalement gcrm <*);
got. \inana-sefts «'humanité », liltéralement « semence
(d'hommes»; irl. sil« semence».
*ô:
skr. dânain « don », kl. dônum, gall. datôn (aw représen-
tant celt. â, lui-même issu de ô en syllabe intense) v. sl.
darïi « don », gr. co^ssv, arm. tur – "lit. dàti « donner ».
*â:
skr. màtà « mère », dor. nâtiip, arm. mayr, lat. mater, v.
itl* mâihiy-, v. isl. màâer, v. si. mati, Ut. raitt « femme ».
Dans les périodes relativement récentes où le rythme quan-
titatif a tendu à disparaître et où il s'est développé un accent
d'intensité indépendant, les voyelles longues manifestent une
tendance très nette à 'se fermer: e et S sont des voyelles plus
fermées que ë et ô dans les dialectes italiques en celtique e
devient ï en' gotique e et o, c'est-à-dire e et ô, sont très fer-
més ;,en lituanien, et o (ë et ô)sont aussi fermés en ar-
ménien i.-e. *l et ô sont représentés pari et h l'ij du grec
/ancien est devenu'i dès avant l'époque byzantine. Là au con-
traire où la langue a conservé' son rythme quantitatif ancien,
les voyelles longues sont traitées en général comme Jles
brèves et peuvent même devenir plus ouvertes *<J, *ô, *â
à
aboutissent également à en indo-iranien.
Le fait que le timbre l a été connu de l'indo-iranien est
attesté par le<traitement des gutturales; les gutturales pures
sont employées devant *à skr. kâsate « il tousse », cf.'lit.
'kôsiu « je tousse », ags. Jrwôsta « toux », et devant *ô accus.
skr. gâm « bœuf» = dor. (3ûv mais les gutturales altérées
se trouvent devant l'ancien *ë: skr.-jânih « femme », cf. got.
1 qens « femme »
En slave, en baltique,
en germanique, à et 6
ont un même traitement, mais la confusion s'est produite indé-
pendamment sur chacun de ces domaines; en effet l'un des deux-
groupes du baltique, le letto-liLuanien, représente souvent un-
ancien *ô par û, alors que *â est toujours représenté par lit..
o, lette à. Ce traitement û de certains *ô en letto-lituanien a
conduit à attribuer à l'indo-européen deux sortes de *ô pa-
rallèles aux deux sortes de *ô déjà signalées mais l'hypothèse
ne trouve en dehors du lotto-liluanicn aucun appui, et il n'est
pas impossible d'entrevoir un moyen d'expliquer la différence
dcIctlo-lituan.K et do lit. o, Icttc à à l'intérieur du dialecte
lit. o est régulier toutes les fois qu'il est en alternance avec
un i siiglti « je couvre » slôgas « toit » «est la forme isolée,
ainsi dans tltili « donner » dans les premières personnes en
-it de verbes comme 'lëk'i « je laisse » (représenté par lëîi'i),
en face de gr. î.sfcw, le lituanien a-û et non -o parce qu'il n'a
plus dans cette flexion l'alternance des timbrese cl o attestée
par gr. Xefcsjisv, Xc(imti et qu'il a généralisé a (issu de *o).
On n'a donc aucun droit de poser deux sortes de *ô en indo-'
européen.
I£n lituanien, les anciennes longues sont représentées en
syllabe intérieure par des longues rudes (d'intonation des-,
condante, à un seul sommet)6, h; à la finale, outre ces
longues rudes (altérées secondairement en ê, à, ti), il a des
longues douces (d'intonation montante, a deux sommets) },
ô, u or on constate que, dans la syllabe finale du mot,
aux longues rudes lituaniennes le grec répond par des longues
qui sont oxylonées, si elles ont le ton, aux longues douces
par des longues perispomencs (en tant qu'elles sont toniques).
Ce contraste est surtout net dans les thèmes fcrnminsen'-n
nom. sing. *-i? lit. *(mcrg-)i, d'où (merg-)à, gr. (l)t-~)i.
gén. sing. *-âs lit. (merg-)ôs, gr. (0î-)5x.
Divers faits de quelques autres langues, dont le détail ne
saurait être reproduit ici, montrent que l'opposition de lit.
-6 et -ô, de gr. -i et -S remonte à l'indo-européen le plus
remarquable de tous est que les longues de l'indo-iranienqui
répondent, dans la syllabe finale du mot, à des longues douces
du lituanien et périspomènes du grec comptent parfois pour:
deux syllabes dans les vers védiques et avestiques on recon-
naît ici l'intonation- lituanienne à double sommet et le pé-
'risppmène grec; ces longues semblent d'ailleurs être issues,
en grande partie,^ de contractions indo-européennes ainsi le
génitiflit. -as, gr. -2; repose sur i.-e. *-&s qui représente sans
[doute *-â- du thème plus *-es, désinencedu génitif. `
3. LES SONANTES
On comprendra ici
sous le nom de sonantes tout l'ensemble
des formes variées que prennent, suivant leur position, les
i phonèmes jr, w, r,'l, «<; n..
A Jes considérer au point de vue purement phonétique,
les sonantes occupent une situation intermédiaire entre, les
1 voyelles et les consonnes.
'Comme les voyelles, les sonantes comportent essentielle-
ment dans la prononciation normale à voix haute une réso-
nance glpttale, modifiée par le résonnateur que constituent
les organes de la bouche et du nez, et excluent toute occlu-
sion complète n et m se prononcent avec occlusion de la
bouche (dentale ou labiale), mais avec un abaissement du
voile du palais qui permet une émission continue de l'air
:par le nez; l'occlusion buccale est d'ailleurs la plus faible de
Uoutes, plus faible-même que celle de d ou de b pour l~ la
pointe de la langue touche le palais, mais les bords sont
abaissés (ou au moins l'un des bords) de manière que l'émis-
sion de l'air ne soit pas interrompue r est caractérisé par une
vibration de la pointe de la langue, sans aucun arrêt durable
de l'émission enfiny et w sont les formes consonantiques de
i et te qui sont dans la plupart des langues les plus fermées
de toutes'les voyelles, mais des voyelles.
Comme les. consonnes, les sonantes y, w, r,l, m, n- intro-
duisent les voyelles proprement dîtes e, è,à ou des sonantes
voyelles, commei, 1}, etc., et peuvent servir à marquer les
limites des syllabes: ce sont des phonèmes caractérisés parun>
resserrement plus grand du passage de l'air que celui employé
pour les voyelles proprement dites et comportant par suilét
une articulation plus marquée.
Il résulte de là que les sonantes peuvent jouer le double
rôle de voyelles et de consonnes suivant qu'on met en évi-
dence leur résonance et leur continuité ou le mouvement'
articulatoiro de fermeture. Le parti que l'indo-européen a tiré
de cette particularité constitue l'un des traits les plus origi-'
naux de sa phonétique.
Il y a dans les diverses langues quatre traitements diffé-
rents dessonantes suivant la position, et ces quatre traitements!
indiquent autant do rôles distincts des sonantes en indo-
européen i" Consonne: à l'initiale du mot, devant voyelle
ou devant sonante; entre deux voyelles et aussi entre con-'
sonne proprement dite et voyelle. 2' Second élément de
diphtongue entre voyelle et consonne (proprement dite oui
sonante consonne). 3° Voyelle devant une autre voyelle
t\" Voyelle à l'initiale devant consonne, ou entre deuxi
consonnes. La racine "pieu- « couler, Iloltcr, naviguer »
fournit des exemples des quatre emplois de w
il w consonne skr. plâvale « il flotte », v. si. plovettt, gr.'
iA£(f>.
a' w second élément de diphtongue skr. plosyali (de indo-
», gr. v.
iran. *«Kj'ya<<)«ilil flottera s).~KeAK«j'ai
navigué »(de 'phuchA, cf. gr. Ix5.î'J5ï).
3° w voyelle devant voyelle, noté ici "w: skr. parfait
pupluve «il a flolté » (de *pupFwai) cf. peut-être lat. pluit'
« il pleut ».
t\° w voyelle, c'est-à-dire u skr. pïulàh.
Ces quatre traitements doivent être passés en revue succes-
r ivement et il convient d'y ajouter le cas tri.1
s importaiï^fl^
sonante suivie de *?.
a. Sonantes consonnes.
I LIT. ÛR.
I
r n rrprrr
I.-E. S* H, ta ABU. KL. LAT. IRL. GOT.
o
«
*y_ y j_ ?_ _>_ _» 7
n n n v n n n
*m m m m m tn ja m m m
gr. l&îybi «je lèche »', lat. ding6, v. irl. ligim, got.
(bi-)laigon « lécher », lit. /ë^t'ii « je lèche'», v. si. arm.
/î^ern, skr. réhmi et /«Aot» (zd ri^-).
*M et *»(
skr. nima « nom », zd nàma, lat. nftBoi,, got. namo, gr.
2vs(ui.
UV e1 ai ai i P, et (?) « i* é, ia
F 'puo' ao au ju iaû oy tj û' 6,ua eo, iu ^Ê
IV ar ar ar ré ef er if cr er tr ]
[ I V7 Ô71 "Ô7 ar ~Û ~eï ~tt ~l
ÔT "Û7 11 1
ni a*Ma(n) ( en in
•> fraj
i
m
in 1
^^Hn» (i^i •i < t fi'n im ïi. em (fin) im ^M
^^Fi» oe ai, ei,l lË^k
F |*a« o' ao au u au oy ;j «' 6, ma au, ou.>) 1
^Jnr ar ar or ra
ar ar a? or ;p or j M
or ar
ar la a/ o/ :Â «/ o/ al m
f l'on an Ht a(n) a an un :> on (m) an
1
*<» a»'
PF<<: < »'.f I
E
L
l*a«o'
l'ar ar
m'ai ar or
a«
ar
au
or
ar
u
ra
la
au
ar
al
au>
u au à.ua au,ou,ô
ar sp ar
at aX al
ar
al
or al
M
M
Pjrn an M a(n) a an an m an an an
1
Tarn am fm
am a am am i? am am
am am
mj^M
diphlnn-
fait ^^J
Ir
^^mies
Nole<
Skr. et o sont des longues issues d'anciennes
e
indu iraniennes ai, au conservées en vieux perse le
1
qu'elles représentent des diphtongues
est très reconnaissable
en sanskrit même et a été vu par les grammairiens indi-
gènes. Les diphtongues indo-européennes en *1 donnent
régulièrement des diphtongues sanskritesen r.
2' Les conditions de la différence de traitementë d'une part;
ei,'ai de l'autre, en letto-lituanien ne sont pas connues.'
3° Les diphtongues ei, oi, ou sont encore écrites sur les
tplus anciennes inscriptions latines et n'ont pas été.entière-
ment réduites àl, û, ti avant la fin du in" siècle av. J.-C.
quelques cas.
4° SI. i représente i.-e. *oi, *ai à la fin du mot' dans
Exemples de quelques diphtongues
*s.
il perse aitiy, zd'aëiti,
gr. état « il ira», skr. éti « va », v.
lat. U (de*ït, *«*[»]; cf. îs), v. lit. àii ci va ».
v. pr. deiwas « Dieu », lit. divas « Dieu » (et deivc « fan-
tôme' »), .lat. dois (de *deios, *deiuos), pluriel* diuî, osq.
deivaî « diuàe », v. h. a. Zio et v. isl. Tjr (de germ.
*tîwa%), irl. àéa, skr. deuâh dieu
« », zd daëvô « démon ».
"au:
lat. auginen « accroissement », lit. augmû, génitif augmeiis
« croissance », skr. ojma, génit. ojmànah « force » lat. au-
gère, got. aukan « croître » gr. aùsâvw.
*on:.
v. si. pQtî « chemin », arm. hun « passage », skr. pàntbâb,
zd panti (avec t issu de th après n) « chemin » lat. pons
« pont », et sans doute gr. tovto^ « mer ».
*om
gr.
à1.t,
Gt:
«
C(
<t
rt't
âv
(t
(c
-/jp
cêp
'
Mais comme, en' fait, *°y et *°w se comportent toujours de
même que et *u voyelles suivies de *y et *w, on écrit dans
ces deux cas
*iye, *uwe.
Ex~mples
Exemples
V
picç
arc»(le y intervocaliquetombe en grec), véd:
gr. «
j(i)yà « corde d'arc» (écrit jyà, mais encore dissyllabique
dans plusieurs passages du^gveda), lit. gijà « fil de trame»;
*mu
véd. d(u)véu, d(u)vi « deux » (orthographiés dvâu, ivà,
âûva. r
mais dissyllabiques dans les vers), hom. SOu, lat. àuo,y. si.
ï
*°r
I.-B.
SKÛ.
BO ASU. CR.
ar
LUT,' Itlt. «OT.
LIT.
Y. BL.'
d. Sonantes voyelles.
t
I GOT.
ABU.
LAT. IBL.
i i
i i i M
*u u u m u u u u u
S
V X m ?*»
u
*?' *"»
rù &* ur* au/" ar or
or ri
*l f m ax, sa' /«" (7, ul at ul H
Notes.
ou M
i° Les conditions dans lesquelles le grec a px ou ap, >,a
a/v ne sont pas exactement déterminées.
2° Les conditions dans lesquelles le vieux slave a Ii ou lu
(c'est-a-direvoyelle ou i voyelle), etc., le lituanien il ou ul,
etc., sont inconnues.
3° Le traitement de *u et *t\i en irlandais est trop complexe
pour être résumé dans le tableau.
l\° Got. aur représente germ. *tir.
^HS
Exemples ^H
*'
*i
skr. diç- « direction, région », lat. dic- dans dicis causa
gr. î'.y.r, « droit, justice » lai. dklus (ital. detto), skr. rf(V/à/)
« montré » ags. ligen « montré ».
*«:
*r
skr. gén. çïtnah « du chien », gr. y.yvi;, v. irl. con (de
coït. *fKHOj), lit. ~KK('<
V.- Vunoi), Ht.
skr. pfcchâli « il
s^un(e)s.
».
ce que skr. pfubâti « il demande », etc., sont à skr. prdçiuih
« question », lat. précis, gol. fraihxa « j'interroge »; skr.
diftiib « montré », etc., sont à gr. ili\ «j'ai montré », lat.
rfta) (de "deikô) et ce que skr. haddbdh « lié », got. blinda»;
« lié » sont à skr. bdndbttb « allié », got. ^*Wa « je lie »,
lit. bendras « associé
Les sonantes voyelles *i, *u, *ff, *H' sont brèves au
point de vue indo-européen le sanskrit les représente toutes
par des brèves ti, f, f, a, a le grec également sauf */ ef
dont il fait pu (ou a?), Ix (ou ji).) le gr. r.7r.fi<y. est, chez
Homère, un dactyle, tandis que le locatif pluriel véd. pitfau
« chez les pères
» vaut trois brèves presque partout ailleurs
qu'en indo-iranien i.-e. *j, *r[i étant représèntés par
une voyelle suivie de r, 1, m, n et devenant par la même
des diphtongues, comme gr. ap, oc}, ont pris valeur de
longues; mais les traitements indo-iranien et hellénique indi-
quent bien que'cette quantité longue résulte d'un développe-
ment postérieur à l'époque de l'unité indo-européenne.
On a beaucoup discuté la question de savoir si ces brèves
i.-e. ffj *l, *t$i étaient de-pures sonantes vocalisées,
•°mi:
gr. (à-)îi;jixr:; t< indomptable »
lat. ianitricts « femmes de deux frères ».
*i
*ù
i
ù
J. y
û' f ti
i l'
l
i ï »
i
û
et
nir pi,
y il
û û
ar Ur, ùr
*f fr, ûr pu rà râ aur
lâ'Ud ul
II' III
*J ir, ùr ar il, fil U, lu û Àâ, Xu
â à in, un ç vâj[ nà ni un
*ip. ? ? im, àm ee
S
i
i yâ ma ma um
fui
t
t
Note
Le serbe distingue par l'intonation et par la quantité les
voyelles qui répondent aux sonantes brèves et « longues » j
ainsi la longue « représente par exemple dans vûk « loup »,
cf. lit. vilkas, tandis que la brève « représente J.
Kiemplcs
•i:
skr. krllàh « acheté n irl. crllhid a emat » cf. gr.
srtss9ss.
•a:
skr. tûyah « fort » lit. liilas « plus d'un, maint », v.
pniwft. lûlan « beaucoup » gr. tjXt,« enflure ».
V:
»kr. glryâh « avalé lit. girtûs « ivre et
accimalif gùrklj
« gosier » v. si. grûlo «
gosier », serbe gHo gr. ^pidjxu
cf. gr. ^jpjOfsv.
v. »1. sù-lrûlù « frotté », serbe lui « frotter, user » gr.
~prrtt; « pénétrant » cf. v. irl. taralhar.
skr. pârvah « premier», zd paourd (de iran. *pania-'), v.
si. prùvyji, gr. 'zpuFx- (ion. zpû-
dor. sfî-rs;) lit.
/>/rro<u.
•r-
irl. Idm « main ». v. h. a. frima (de germ. *fulmi) cf.
gr. :»;«
skr. pùnjàh « plein », v. sI. plùnù, serbe pûn, lit. p'ilnas,
v. irl. Un, got./«//s (de 'fulna().
/1:
V-
gr. Svt; (dor. (t/jt;;)a mort » cf. Sri «5;.
skr. jiiw « femme du frère du mari » cf. lai. ianitrices.
skr. jàldh « né », zd ^ri/ii, lat. (g)nàlus, gaul. (Cintu)-
gnàlus.
lit. ~« ~~MftU « connu o, got. kun~s.
gr. •rtjju « canard » (de Nirva), skr. d/M> « oiseau aqua-
tique ».
'*•
î;*rr;r fdnr. ? j.îr;r) « domptt' ». cf. (i-);i;Ar:
lit. timsras « de couleur alezan brûlé ».
Les traitements indiqués ici semblent certains néanmoins
sur le traitement grec l'accord n'est pas établi d'une manière
absolue.
Les cas, relativement rares, où l'on,rencontre après con-
sonne ou à l'initiale une sonante consonne suivie de *a sont
dus sans doute à des actions analogiques, ainsi gr. tsQvcc[aev à
côté de Ti9«ï/t> cf. 'érzx[>.vi à côté de ëra)-a.
*f, *J, *n, n'existent
Les correspondances notées par *%i
H. – La MI.I.AItE
I tin
(lis
avant lieu |wudiinl l'occlusion de k n'est
naturellement |wi* précédée d'un arn'lîle réuiission d'air; il
a donc liirn dans ekle deux articulations
liuiirs, mais Ionien deux difîérenles de celles de k et de
One l'élément ronsmiantirpie soit simple ou complexe,
étant donnéi' une série de plionèinrs, la syllabe est ht tranche
comprise entre deux mi ni nui tt'otnvrtun1.
u
juinenl », alxxitît non \*ns h r, coininc *k* inni-* à -r
t:x;; de i urine t/y- de\rnu -h\ alntutil en prec commun
à tî e| non à 3, el n* ;t est encore conservé dans certains
dialecte* ri partiellement chez Homère: (jUî"; de VeQy^ïi
cf. »Lr. nuMhyitb« qui est au milieu ». Si le f.'roii|»e conwmne
il lis
plu» twmnute consonne sullit à déterminer la quantité longue
de la *>lliil>c (|iii la termine en indu eiirojMVn, c'est que si
première, consonne est plus longue qu'une consonne iiilrrvo
il ne suit de là que cette con
Hoiuie f.inin/c soit aussi longue qu'une consonne fréminée,
iiiler\iNidiqueet doitc a\oir le même traitement en fait le
île \lre est traité tout autrement rjtic le de *dlt.
Il nullité <le ce fait une conséquence curieuse si une racine
se termine par une consonne et qu'il lui soit ajouté un
siiflixe commençant par la même consonne stmiede souante,
si
tout m* passera comme le sufli\e commençait par la sn
nanle au point de Mit- de la phonétique indo eun>|>éenne,
*ptt tfo- (a\ec suniie* ln> ) n'e*l pas distinct de */v/ ro (avec
):
Mifli\e r dans les deu\ casla prononciation est *pettro
Si la racine est terminée par une sonore cl que le sulliie
commence par une sourde,la différence apjvirail *nifJ ro
reste *medro-
(prononcé *meddro-'), mais *nted-tro- devient
*iml-lro-, qui se confoud'avoc "'melro-, et c'est ainsi que, en
regard délai. modus « mesure». et dc'got. mitan, ags. metan
« mesurer », le grec a|Arup:v, c'est-à-dire un ancien *ine[lro-3
dont la première syllabe est encore longue dans les,plus an-
ciens textes grecs.
Sur le groupe voyelle longue plus consonne plus so-
nnnle consonne, soitIypee7re, la prosodie n'enseigne rien,-
car skr. alra et àlra, gr. etjs et r,-ps ont même valeur en mé-
trique, mais il està peu près évident a priori que leur consonne
était- simple et non pas géminée. Il semble d'ailleurs que
certaines sonantes au moins aient eu dans ce cas non la forme
consonantique, mais la forme de sonante voyelle devant
voyelle; le védique a d'ordinaire consonne plusy consonne
"après voyelle brève, soilâlya; mais consonne plus iy après
voyelle longue, diphtongue ou voyelle plus consonne âliyd,
atliya, asliya ainsi, des r 20 cas où la désinence skr. -bhyah de
datif-ablatif pluriel a dans le ijîgvcda la prononciation -bhiynh,
dissyllabique, deux, seulement ont une simple voyelle brève
avanlleM; tous les autres iy sont après syllabe longue, comme
par exemple dans lébh(i)yah « à ceux-ci » ;tle y est toujours
consonne dans skr. salyâh, zdbttifïyô « vrai », voyelle dans
véd. mârlÇi)yahf v. perse nicirliya- « homme » tel était sans
donte^rétat' indo-européen,a en juger par le contraste de skr.
mâdhyah « qui est au milieu », bom. \}.imzz} ou skr. pddytlh
« maison »,
avec
« pédestre,», gr. itsÇàj,
gr.'
avec*)' consonne, et de skr. veç(i)yam
*iy. Quant aux sonanles
,autres que y,, les faits sont moins clairs.
'En dehors de l'emploi dans les groupes de consonne plus
sonante, tels
que *ty ou *tr, il semble que l'indo-euro-
péen a tendu à éliminer les consonnes géminées. Le groupe
*ss se simplifielà où il était amené par des circonstances moi-
^^poowîpqoS: ainsi l.i 2" |>ers. pré- *mg..1.- 1.1 racine *«- est
Vf/ (sLr. ai/, /(l (ï/j/, gr. e*), el*essi, qu'on trouve aussi (hoin.
izr., ami. «, lat. «j chez le* anciens auteurs), s'explique par
analogie. le groupe n'est pas conservé tel quel à l'état
isolé en iranien, en ballique, en slave et en grec, il donne 1
si en latin, celtique et germanique, ss le sanskrit a Il, mais, I
comme tst v aUmlit aus*i,1 cette cnnsonne géminée n'y 1
r*-|ir< «M'iilc H.'iiis doute [>as l'élat indu euro|téen, qui, il en juger j
par Imite* les aulri's langues, rouqMtrtait une altération tle j
l'iK-clusive tir
\iiist la nicini1 *uul et du Miflixe lo dune 1
de *selto on a «Lr. stttliih « assis », u\ hastô, lai. stssus; de 1
*wid et de to on a al vistù « connu », gr. -wt; v. irl. I
1
-ftss, v. h. a. (gi )wisso «T. aussi gr. Fiî^vi« nous savons », I
t firzt « voua savez », cl v. si. veste « vous savez t. I)e même 1
|M»ur le» sonores,le zd i/<j-i/i « duiiue» re|Misi> sur *dtd Jhi 1
et l« gr. F:jO*. « xaclirn sur *wiJ dhi. 1
l/allératioii des gmii|M>s *ddh est d'autant plus reinar 1
qualilr qu'elle n'a pas lieu dans les lennes propres au langage I
enfantin, dans les liv[>ocori*lique!t, et dans les onomatopées, 1
c'està dire dans les mots quis4>nt en quel(|iie sorte en dehors de 1
la langue normale, ainsi gr. irn, lai. alla A [«[Kl », gr. M
-•ftr, « imunou», gr. Nu:tT<i'i liv[MM-orisli(|ue de Nw.stîmï*. 1
Dans les mois de ce genre, les consunnes >ont «Miuvent gé- I
minées, ainsi encore dans skr. akkà« maman », gr. *Axy,f.'>, l
l«l. Ami (luirentia): gr. ïzr.i fi |»a|»a » v. h. a. Sicco livpo- 1
coris|î(|ue de Sigbt>rt gr. X2/.y£i*t« je ris au\ celais » elc. J
I,a vr>\elle à cpii se rencontre dans lwaucoiip de ces mots 1
indi(|uc à elle seule qu'ils ont une place à jwrt car À ne J
ligure |>as d'ordinaire les mots indo eurofMVns. ^^J
Ia* groii|>es le consonnes muiI >omnis au\ règles
siii- M
,n'I'fiI.. 1–Jt
i° Chaque phonème conserve le point d'articulationqui lui
est propre, ainsik reste une gutturale devant t lat. dictas,
I
»kr. jfrjM « lexre », IfK-al. kfrimi (avec sLr. £7 issu de *)'
en regard dit doubletà *gj) initial /d ^a « terre >», local. ;vm/,
I gr. yr^xi, lat. humus. Mais, «l'uni1 manière générale, le
I Iraiti-uieiit indo iranien n'est |xts représenté dans les mitres
t dialectes; en iranien iih'-uh1. dan» l'A testa ment, ce truite
K
I menl est éliminé par (les actions analogiques ainsi de *attgh
« dire
» la .'ï' |M*n«>nne ninyrnuedc l'aoriste est dans les ^.illiàs
il
(K%jJâ« adit » (cY*là iWro tu^tla), mais dans l'estarécent
F doxta, d'nprès toutes1rs troisièmes [icrsoiiiirs seci»ndaires
I tnixtennesen /(/. l*es autres langues ne présoitU'iil jwis un seul
V exemple tout à fuit sdr du traitement (lu grouj>e tel qu'il
I ap|uinilt en indo iranien le grec jwir exemple a consUimment
I t'jx'iit T-T-- '•'• in •"'! de t'y/z^x:, r.ii'n^x:, etc.
et
xçi'mah« du chien », gr. y:xiiz) ski^, (accus.) calârclh « quatre»,
lit. (nomin.) hlnri (le gr. -citr^x;, -ri– zpa: est analogique;
cf. dor. ion. Tîirrep e;) skr. divib«du ciel », gr.
&Fô: zd %imo « de l'hiver», gr. ry<.[i.o:, skr. himàh « hiver »
Donc skr. piiriyah « paternel », gr. Tzk-p.sï sont embarras-
sants on attendi.-e. *p?lryos on est sans doute en présence
de quelque allérationjdue à l'analogie. 'D'ailleurs, d'une
manière générale, 'l'application de la règle est limitée par
beaucoup d'actions analogiques, ainsi le sanskrit a çuçruvc
il
« a été entendu », et non *çuç£ve, sous l'influence de
çuçrdvu c j'ai entendu », çuçnlyaï « qu'il entende », etc.;
mais le lituanien oppose très bien tvirtas « solide », de
"iwflos; à lurèli « avoir » (littéralement « tenir ')), de *tnrl-;
de même skr. cakrvân ayant fait a pour génitif cahiUah.
« »
3° Après voyelle, devant consonne ou à la fin du mot la
première sonante est consonne, la seconde voyelle ainsi skr.
^^HI^WHP», lat. mutin, gr. ir.i(f)z, de 'nhi-n, ou skr.
F ttiWiitib i)« », de 'mwtjtis, v. pmss. ntuiuls « neuvième »,
«
gol. niumia(de 'mumtuto )
| «
neuvième ».
I. V Knlri- ili'iu voyelles: la première sonanlc est second
| élément de diphtongue et l'autre est consonne ainsi v.
[
[icrsc fl/fu « un », cypr. « :'F:; «•
» et v. lai. oimn
(d'où
I »nn<) « un », «"'• a/iu. v. pruss. ii/«uh (arriK.), );r. :\rr,
I un » lit. i/criii (ai<n«. ile'nif) « l«'i« il"' sapin », >• si. J
«
j
I i/riiu (russr ilcra-o), Kall. i/ir«r«« rhi'-ni; », liom. (jii'-nil.)
1
I
l:ty.; (lire- sans iloulc l:-rfi-). – I-
*) a. |»»ir tics raisons l
|iliyiinlo(.'ii|iic«, une place à part, et certains dcs(jnni|ic»oii il
[ li«nri' ne sont |ws conrornns à la rè^lo gi'iu'i.ilr ainsi un
proufte tel <pir euryt a u st*con*l rlrnienl de iliplitorif.'iic et y
t
I
I
I
liipii' |iar lit.
i-onsonnr in iranien, *\a\r, luiltique rt gi'rniani<|iir, mais w
et v tous deux runsonnes en sanskrit, grec, italique, crl-
miùjtts « nouveau»(avec au au lieu
de inu par dis»imilation),pot. niiijis (lUt'iuuyos), le. sanskrit
ré|Kind par mhyiih« nouveau n, le grec porvîî;; (de \iFyz;),
I In· Eaulmiw Iwr lliroio- (Ncn·iu-dtirr»m
jwir Nirvio-
(Novio dùtittm «a la nouvellecila-
la mumrlle cita-
[
délie le gaulois ..). etc.
t '>'l'iniliiile il n'y a |ms de règle générale. Ainsi y
t n'est consonne devant aucune autre sonante, maisu1, r, l, m,
I ti jM-uvent être i-r»nsounes devant v! tt' jM-nl être consonne
j devant v, r, I, ainsi gr. Ffij-ii/
mais est toujours voyelle
I
I
devant n cl m etc. Les exemples sont d'ailleurs rares ct^^J
manipient iiièiue entièrement |m mr nombre de groupe*. ^|
III. –Le «OT KT hn,IM-,
^H
n n vv I IIl'
phonétique précise en elfet la notion de mot n'est pas ^pro-
prement phonétique, mais surtout morphologique et syntaxi-
que et, s'il est possible de déterminer avec rigueur où com-
et où finit morphologique indo-européen, il
[înoncc un mot
n'est pas toujours aussi aisé de marquer la limite exacte du
mot phonétique. Soit Io vers d'Homère:
A 82 ELWpSWV TjSWCOV "S TWA'.V X2Î VfJJtJ 'A^X'.WV.
», en regard
H
|>ere de
Ml skr. (fâçurah, russe si4kor
v. h. a. swigar belle inèn- », en regard
«
de
»Lr. çvaçr'ub, russe svtkrôv
|>our
ags. Wforff « je deviens », u-earfje suis devenu »,
«
mai» U'urdtm « nous sommes devenus », uvrJt'ti «devenu »,
in regard de
skr. vâritîîc « il se tourne », vavârta « je me suis tourné »,
mais vttvjtmà « nous nous sommes tourné* o^vfllâh « tourné »
pour s
MORPHOLOGIE
I. – Généralités
Pour exprimer ce qu'exprimé le français par « le donateur
est venu », le grec a b Stô-wp ^W)s pour « les donateurs sont
venus », il a e! Sti-rcps:; jjXOsv pour n la maison du dona-
teur
», 6 tou Bci-ccp^ ««ç, et pour la maison des dona-
teurs », 6 w cwTipuv eï'sç pour « j'ai vu le donateur »,
"è'j SwTcpz eîSûV) et pour« j'ai vu les donateurs », -wj; 3io-
t;paç ëÏ3ov; pour « je donne au donateur.», tw âonopi otèa>[j,i,
et pour «;je donne aux donateurs », ioXç cÛTsps1. cÎco)[aï;
dans tous ces1 cas, le nombre singulier ou pluriel, et le rôle
dans la phrase du mot « donateur » qui sont exprimes en
français (l'orthographe mise naturellement à part) parl'ar-
ticle, par la préposition et par la place respective des mots
sont indiqués en grec par la forme même du nom Sci-up: le
grec représente à cet égard, avec une parfaite fidélité, l'état
'indo-européen
que le latin représenterait également bien.
"Quand on examine ces formes de SwTwp, on y reconnaît
immédiatement un élément commun outop- ou Swtwp- et un
élément variable: zéro, -a, -s;, -> -s;, -aç, -wv, -ci.
marquer
Cet
élément variable qui sert à le nombre, le rôle dans
la phrase (et aussi, pour les noms, le genre ;;pour les verbes,
^l^TOW^IC^^eretrouve dans un ii'.iiiurf iihlrhm d autres
noms, ainsi dam l)it-e « animal », <tf,p-z, 'tr-r-i;, •)/; 'if.f-t;,
'WJf a, ')r,f-w/,ftr, »" l'appelle la désinence; la partie du
mot {lui précède la désinence et a laquelle est attaché le sens
«• nomme le thème. \js tliènic |>eut être
irréductible, comme
dans <rij ailleurs, il ca analysable, ce qui est le cas de îiiriup
en effet l'élément ;i,i- se retrouve, joint à l'idée de « donner »,
dan» V.ittf. îiijw, ï'moljet dans 5i;.j;», 5<.i;. ivrArr,, et l'élément
-TÎ5- (-îwp-) dans toute une w'-rie de noms d'apents, comme
i%:u-f « coudiiiiiur » en regard île r;u je «(induis »,
l»r,;i-i.i; « cliaswur » en regard île 'Ir.jiin « je chasse », etc.
\a- Iliéme lu-if- se coni|Hise donc de deux éléments, l'un
lu- qui indique l'idée (,'énérale de « donner », l'autre T;f-
nuqurl est due la talciir précise du mot comme nom d'agent
le premier est la racine, l'autre le suffixe.
l,e mot ilido eiiro|>éen comprend ainsi troi?> parties: la
racine, le suffixe et la désinence, dont chacune a un rôle bien
distinct la racine indique le sens général du mol, le siillixe
en précisela valeur, cl la désinence en marque (concurrein
ment a»ec d'autres moyens d'expression)le rôle dans la
phrase.
l)e ces trois parties aucune n'existe à l'état isolé, en dehors
de l'unité du mol la désinence -s; de &•>?:?:; n'est |>as un
petit mot qui s'ajoute an thème 3<ô?:p- et qui en puisse ja-
innîs être sé|Miré comme In pré|>osilinn de en français dans
la maison de ce ricin et généreux donateur le Ihèinc lù-f-
n'existe pas davantage isolément an singulier, le nominatif
l<l>u-e et le vocatif îiirsp n'ont pas de désinence, il est vrai,
mais, ce qui caractérise ces deux cas, c'est précisément
l'absence de désinence, [>ar contraste avec les autres cas qui
ont Irlle ou telle désinence la désinence est zéro considé-
rés dans l'ensemble de la flexion, cmtwj et 2ô>r:p ne sont pas
des thèmes nus, ce sont des formes à désinencezérti. Knlin
il n'y a pas de racine nue ilya seulement, des thèmes qui-
sont caractérisés par l'absence 'de suffixe, ou autrement dit
par 'le suffixe zéro tel estle cas de Ovjp-. Le nominatif Oijp
/esl une forme à suffixe et à désinence zéro.' – La racine, le
suffixe et la désinence ne peuvent donc être isolés par le
linguiste que comme les membres d'un. animal le sont par
jl'anatomiste par le fait même qu'on les isole pour les'ana-
lyser, on leur enlève la vie.
De ce que les trois parties du mot indo-européen forment
une unité et ne sont pas séparables autrement que par ana-
lyse scientifique, il
ne résulte, pas qu'elles n'aient lias été,
dans un passé tplus ou moins lointain, trois mots indépen-
dants les
uns des autres. La ressemblance de la désinence
*-mi des premières personnes du singulier, gr. à\ii, skr. asmi,
v. si. jesmï « je suis », et du pronom personnel de première
[personne dû singulier gr. ;j.e, skr. mam, v. si. vie « moi »
(à l'accusatif) a naturellement suggéré l'idée que la dési-
inence *«' serait un ancien pronom. Mais comme Cette dési-
-nence est à' peu près la seule dont la ressemblance avec un
,'pronom soit frappante, la coïncidence peut être fortuite; et
comme, en tout cas, l'hypothèse échappe à toute vérifica-
ition, on s'accorde à la négliger entièrement aujourd'hui.
On peut imaginer aussi que tel élément morphologique a été
détaché d'un type de radicaux dont il faisait originairement
partie intégrante, par exemple que le *-&- de thèmes d'aoristes
,passifs grecs comme Xirïjvn en regard de Àehnoou d'infinitifs
-~latins comme manère en regard de gr. \U-iiit aurait été emprunté
à une séné de mots où il aurait appartenu à la racine; mais
cette hypothèse, très plausible en elle-même, n'est pas davan-
lage susceptible de vérification et doit par suiteêtre également
négligée.
Toutefois, si l'on ignore lafaçon dont s'est constituée
l'unité du mot indo-européen, l'analyse en racine, sufTîxe et
désinence ne doit pas pour cela être considérée comme un
procédé arbitraire iloiil on se servirait afin il'éclaircir et de
faciliter l'étude. Elle n'enseigne rien sur les origines et sur le
développement de la flexion indo euro|>éennc, mais elle est
le seul liioven correct et conforme à la réalitéà l'aide duquel
coni|>arai9on la
on puisse exciser cette flexion telle (|in: la
révèle. Qu'on examine fr. aimer, j'aime, nous aimons, ivus
aime^, j'aimais, etc., et rouler, je roule, nous roulons, ivus
a
rouira, je roulais, etc. il n'y pas en français de radical isolé
aim- ou roui-, ni de désinence isolée -tr, -e, -ons, -e^,
-ais, etc. mais les élément» aim-, roui-, etc., d'une |>arl,
les uns
-er -£, etc., de l'autre, sont ceux (|ui sont substitués
aux autres nui\ant le sens à «primer, aim- étant
associé à
l'idée d' « aimer », -onsiil'idée de « moi et d'autres », ctc.,
ain«i aim-, roui-, etc. d'une part, -ons, -<£, etc. de l'autre
sont réels en Luit (pi'élémenls de substitution. De même la
racine, le suffixe et la désinence de l'indo cllro|>écn, dont le
rôle est d'ailleurs tout différent de celui des radicaux et les
terminaisons du français, n'ont las à être envisagés autre-
ment <|uc comme des éléments de substitution par exemple
et -:i se substituent l'un à l'autre dans gr. !?:?: et ijipt--ï
^V II. Al.TKHMVES
Pour sr ren<lre compte (lu rôle mie |>ruvent jouer dans une
grammaire ces sortes d'alternances, il est utile de jeter un
coup d'u'il sur les langues sémitiques. L nc racine arabe
n'est caractérisée que par les consonnes; quant aux voyelles,
chaque consonne de chaque racine |>eiit être suivie de â, à,
i, i, il, ri ou zéro, soit en tout formes, et chacune de ces
sept formes sert a caractériser non la racine, mais la fonction
grammaticale. Soit la racine arabe q lia tuer
», son parfait
actif est i/ataht, son imparfait actif ya-qtuîu, son parfait (wssif
qtttila, son imparfait passif yu-qtalu, son parfait actif de troi-
sième es|>èce qâtttla,I ini|wirfait corrcs|>ondanl yu-qàîilu, le
|Mirfait passif qulila, rirnjta riait yit-(/âlûlu, l'inlinitifdu pre-
mier lv|>e (jallun, le partici|>c qâtilun, etc. Dans les noms,
au singulier, le nominatif est caractérisé par -tin, l'accusatif
par -an, le génitif par et, au pluriel, le nominatif par
•ilna, l'accusatif génitif |>ar -ïna. D'une manière générale, les
la
voyelles ne servent qu'à flexion et la signification ile la
racine est attachée seulement aux consonnes.
I/indo européen emploie ses voyelles exactement de la
même manière. Une racine ou un suffixe n'est jamais carac-
térise par les voyelles, mais seulement par les consonnes et
]es
sonantes et c'est uniquement le type de formation qui
test indiqué,par le vocalisme/Par exemple le vocalismee de
la racine indique le présent dans gr.o~x~ « je vole », le
'vocalisme zéro l'aoriste dans s-T:
et le vocalisme o~ité-
~ratifdans T:sT~o~~ vocalisme é de l'élément prcdésinen-
tiel sert a caractériser le nominatif singulier dans T:.x-p,'le
vocalisme e le nomina~f pluriel dans Tr~sps;'vocalisme-
txéro le génitif pluriel dans T:xTp~j etc.
Les pitoncmes qui forment la partie fixe et bigniucaLive des
elémenj.s morphologiques sont les consonnes, les sonantes
(et~
en un certain sens, *?) les phdhèmcs vocaliques em"'
ployés dans les alternances (avec valeur purement gramma-
ticale) sont *e et et les voyelles longues *o (avec ~).
La voyelle ne figure pas dans les alternances régulières et
doit cire négligée provisoirement.
rrr on y
rrn OPII r;v
Kxfn)p)e<t:
~r. T:!M-t«jc~r-inad'tn ~t-t')-~ tj:i-0~<
~tat.~<jft)«j'aicfmfiancct» /tVf/-My
j;nt.aKn<))r<)tner.)n ~«f ~-«m
gr. ~x-:iJLy.«jc~.i.n
tit.
!s-t
/f/j~«j'a)dcia~)acc~)uro/o/j&
M,:M-
gr. ~!<')-<.<j~))!mron T:<')-t :=~0-:<
)it.~m~H..j'.)pj)uif.)n ~aMM-<!K~;Mu-<;
<").fnut!)!Mn)d!"tmpj)nx'hcn)rnt!ientrc)<!u*!ct]rs)anguM:
t't.<'r~f7,Mn/ f;r.t<~t!t-u)e~ n /<)')'
t;!)"n~<)rt)).Mf/tV/<t~y;
thtn'')f'c.it(it''«m;n)te<'<tn~tnnt'p)us\o\(f)c,'uta:
~–t
t~ Kf
re
w
M)
ro
f
M
*j~-
got. M< « il s'est v. 9). Mf//</ « phn- arm. ~H;< (! siège o
assis» ter a
En tenant compteiala fois de tous les degrés et des di-
verses formes des sonantcs, on peut donc trouver pour un
tnerne élément morphologique les formes suivantes
De la racine *A,/CK- « entendre »
*-Mr-(aYect'deuxiemeelémentdedip))tonguc):gr.x!iTMp.
*gr.!cx'cpMt,skr.f!<()ocatifp)urie)).
*-i)-gr.T:MpM';(gén.pIur.),skr./)//r~(dat.s!ng.).
La formule générale:
e(~ o(~) zéro
sl.
~r~<i
~/i~ (M.rbc ddg)
<
)~t.inttny<-)!p,tnmh<")))!t.n)ti.)rr){)p~n<;r.))c,dc)a)a
.')*j«'r<.))h<r.skr.</ti-t!</«i~dunnfnt~,t.')).t)'a-<<'<K
<'
ils donnenmt » et, Mn< d.<ute (Mr nnalogie de cette forn)p,
&<mj/'«n'T))~d<j'ntt<)ns.fnr~~arddcfr.3'jLE<.
f i,'a)hrt).n!<;r:
NNt f j
M.
où les longues *eet*o ont une tout autre signification que
dans le typee~), o~), zéro, est exactement parallèlet'aiter-
nance
M oi i
~M-C~-M)
'~c-(*?-m
*/)M-
'(')
*(~-)-
*~M-
*)- ~<-
~"N- *~<-
ft
lef l:etle v Cette r." ~m
r:m 1 .,m.n·
."–
"'ï' ") -n*. Je 1."~N
de ca tomber.
*~C~ ~r
*/y/- ~r.
)) -i-r
~î'ï'.
-kr.Mm « y)''r
"Lr. /o/-n// e it vn)e a. j
*~t' jM'nt ~tr<' ))nnt t~r. ~M/y~ H i) v'tic M; gr. ?:x-
t 6tMtftie~=:A~ r~ohfnt de cont:)tninf)t!"n<t de
et 'rlti-.
a large o.
~t'~ !:< largo- ").
skr. w tprrt' e (Iill. gr.
i)).][*x!jn (de '~Ax't~yr), v. gall. /f/a-M « large
t)~r. /y//t-MA H large.. (t't gr. ~.x-~?.
arm. /<~M « large M, )it. s'étendre ~<'
t~t
racines di~t~Hahiquc'< !cs ptns nontbret)<'e'< sont cc!)cs
'jui "nt ))<)<' 'Mtnaotf'a~aftt )pur ton~ttf tinatc; cHps ~r~cntcnt
1"1 .1"1"1 Il: "11.1,
"1 ~iI,' 1;'1"111' ,l,
,Iv.· di'
prend la sonante et des combinaisons ou elle entre !~R~*
Quelques exemples feront apparaitrc toute cette varietr
Hacine*/)(')/f~'ft'mp]!r,<'hcp)<'ut":
*/)f/skr.w~M-«akondam'<)(av)'.j;)))H.'))()<).
*pel- got.H « beaucoup
)).
*/?/ gr. T:3X-u~, ags.~M/
*/]'/c-:gr.?T:X-<s,skr.Mi!aentp)[",iat./)/<
*p/J-:Yed.~M-~rt7<'Hacn)pH)).
skr. ~JMr-tM~ « plein
t!t.M~,v.irt.H,~ot.
Y. si. (scrhc /).
a~
*/t/ skr. ~r- « ils cmp)isscnt a (d\)j't~
('nip))ta,parana)o~icd('s)'ac!n<'smonosy)tah!qncs). –
~sk.r.~Mr/t/'f<aho)x)n))t".
IJ.
*danstevcrbcatta-i;))c)ntix<csk['ft~7/He)np)tta~
/)i't/f/tfnonscn)p))sson');)asonantcatafot'mehrë~)
jmis'jn'etie est scnan~e de par la nasale. La racine ne pd~
<['.tiH('urs son fp)\'n appat'Dtcc; car est compris dans )N
\oyf')tetongucqutsuit)'tn<[\fnasa)ctde)t)<)n('d;)n-)
itntrcs cas analogucs rih'-s ])h)s t'as.
Hac)nR*<fM.((cn~<'ndrcr,nai)rfH:
skr.~H;<t, ~r. Y:(.)?, -j's'T~,
~n-:gr.<tat.M-H~~a['m.r/H((naiss!tncc'))'.kr.
tn[.t'
/M- « race ».
~r.x(pnH-d'apr<t(-)YF
;j. ~~i.][:
gr.
Y~
-j"c~ ~t peut ~trc skr.;M « parant x.
*~tMf):gr.-]"Mfrt'rc')t!f')t'('j~fn(h'CH.o
« race u.
skr./fï-~A « né H, xd tat. (~~M /M.~ got. -H~~
gr.. -j"p-s~ lat. o.
~t°H:~Ot.~MÙ'HH~<f:T.;M.
La racine *~f *~)~ connaitre n ne se distingue de
la précédente que par le sens
*nM-it.~<'Mt/tM«'{'nf'o.
'~ttWj.'got.~MneUtaitt.
*H<h.a.ttM<~<"f<'nnaitn'.(.!).<fi.
Mntant~ern).);etMntf)"))tf'skr.y~i/M/M«<'<tnna)trea.
'Mt):~r.YM.T]Uit,i;!t.mt)jf~v.ttt.~M~con
nattreo.
)at. ~)MfM, lit. C/M ~/n las c<'nnu t, x<4. ~MK~.
*°M- lit. ~<M <'<; « c"n«a)tre «, ann. MHOtf<<'<'connue.
)t:him'w(*rt)-r)"ata)f'r,f'nf;)')ntira:
*w:ar<'))difn!'p!)j:<(<tf'i'),<)at!M)trr(')it.
~~r~ft'oire".
*f)'arn).~<'r,){<'n.~ft'yfmmrrit!)rcn.
*<'f-;)it.jj'<'r<i)a).u.
*t'r:gr.p-<t)r)nat)d'),Lr.[rj7/jt<tx'i'")Ona,
)at. uor-drt, CMrm~«t'r<M.
*t)tr.~irM~ata))'),)it.r<at«itrc~(k~
de gr. ~t-~<,)~)Ud
*F'°~
put être *r *f *)
gr.
*f*~r:t)tr.~fr<i[/~<'it.)vn)c",v.s).t<'i).)'
n.
~r.(i~«i)aYatc't(vcrb<tin(i\nasa)).
)ti)'ittc'j*/f('-afrutter.u'M:rcnfrottant't:
*<<'M gr. ttpt-Tp: )at. <fn' tra.
*«f:)at.(~t'
*<);r.T:p-p<'r<;ant<.
n.
~r<gr.~pt;v.h.a.Jff)/<TM<<t"rnarc't n.
H.)C)nc*t'fHt'atnGr)):
*g)'.sp~<(« rameur )),sk)-.j/<ï~«rame').».
*ûrt'v.pruss.n.'f~«s<'tnn'st'<'isc)).
».
*?-f r~H~ gr. (-:=2);:TfiT: 'p~ (Hcsychms).
tat.
*v.i~).rc~tfran)C[')~v.h.a.rHO-~r«ramc)). ».
*ttt.A~«rarnt')).).
Uacinc*/f;«ctr('()hscu)''):
*/<skr.t~ft<t~tn'brcs));)it./('f]!«[)fatt
obscur».
*skr.f<L<nicbrcs)),h)L/r~~r~<<araveu-ca
glette ». iN
*Ht.w~w«'o)nht'e)).
».
M)
*r~v.sl./j!~<ïMtcnc))rcs)). jN
~t
».
Hf)rinc*<')('~) *<'
».
's)tr.~M/J/pt)nftëo,)at.~MrM~.
sLr ~H ~Hf M~ f i)t ont purinc M.
*M,dan!t)etfr)x'ainntcna!i.))st.r.~MtKi«'<i)j")ri(ie)',
~M/MM/7«n')'ttp"fiti')nsM.
<~)):)t)t)).['"H).tf)tt'fit)ti!t'<t<'t;)r.«itt)')'stuny,!<'JqU)rc-
<' <"rc x
rc-
pr<nt<')f'<)f'~r)'Xt'r«<i<')titr.)n<h''v<K'.)h<p)e fi natt* n'estas
aHM~!A!p)~t)eo)'j''n)ndoir!)n!t);.))ns):
*<'y:h'))n.y.'<j<'t!tr.)ia.u.
'J~
*pv:hkr.fjfY<a~tj)tttf'tn.))s<]'n",x't~yJ<'vipB,
Mfhc~jmitn.
*y<gr.rj-?M"jc vivrai",z<i~y~/M~fvie".
'jf');
/j`j
)tatin<<('araitrp~:
'.t'ffr.––
*JfV~ gr. ;:r:K « il jNrnit .<.
skr. ~;W</)~ « parais )), lit. a~r~/
« guetter )), v. nor-
c
vogien~T'~Kregarderfixcment)).
Les racines dissyllabiques se terminentparleur voyelle
~longue il
y a des racines du type *~e< *~M-, il n'y en a pas
du type *~6/<- *yM/<- ou *~M.f- *~)M~ Les exemptes qu'on
fpourrait alléguer contre ce principe sont en général limités à
~nescnlolangucetfortpeuclairspourla'pinpart.' 1
Etant donné que *tt, *f) ont la môme valeur que voyelle
En In·nanl il(-
<'H)tri)irt't'nt"!)t<.)tat')tMj.f<'in(t<'<'ur"j~<'n.
Jc'ri,
l'èfllli'i.,I"IIf"C' lllflrpholo;:icillf'
'()<'t<)<<'t')"tt<'n;H)tc)'<)t<j'.t~t![M'utt'mt<'t<ti'<
twtM'rf'nj'rit!<ij'<'<j))f't"ut<'r.tC!nc"ut'mts)!n)~e)'tn)j)rrn<i
.)t) nw)) t)sun)'t))Vf'))c de ).tf<'rtnct'(')))<-).c(<"tt'),x<T".
)tn~it)Mttd;)utr<'t\[M'd.)!t<'rn~ncf'vo<)Kj)iCfntjtt't)~
dtt!t'')an)<'r[tt)'))<ind"<'ur"j~<'tH)c.
QtH')qnt"trat'ine!tont'M'u)cmcnto'n)tfrtt<)[tta\c<'trains)dans
~t « il sent t, s3~
« odeur ~?-<.)3T;~ lat. (~r, lit. f~tM
IIIIIIII!1 II1'!1 il
ej<M'n!to,nrm.<'ottct)ra,udansgot.n~N~"nt)n,
tnt. Mfh/M~ (dc'M~*t't/~), !it. K~d~~ v. s). n~H, mais «utrcfjttc
) .th'.t'nx' du titnbrc t* ~ot ~tr<' fortuite dans une parité au
il n')" a hi all('l111 tylm- d'uhcrmmœs
r<)!i<'r<j'tn.tntunru)<'tt)orph")<~ifMK'ftrunt.
Q))t)ntata~"vcttc*j~f'U)'n')')';H:"tf-n~nrr;'t<)tf<'d;tn-
ct'rtainc!' conditions !tjM~cia)c-'
)" Dans )'' langage enfantin, conntu'
~r. ~Tx jM)pa tat. d/M, pot. v. s), ol-ici a p~rc a;
''kr.«~~taM,gr.~jt-;j[.)at.rct.
'<
~"Dansfptc)qncsdcsittfnc<'s,notat))n)cntc~))cdc~'p<'r
sonne primaire moyenne du sing)t)!cr*r.TXt,skr.
got.
A l'initiale des mots par exemple
j?r.o:TT~p,~T*p2~etarm.aastrf'M:/<tj/~rMcto!)<')),
skr.((pat'lesë[.oi)esM,v.t).a..t/tY~<'((cto))cH,ct
lat. stella.
~'r..x~)<'t)",skr.(Mf/j~/?((ho)sab)')'))ei')),).tt.~t'<r~:
gr. ~Xj: « clair », skr. /jw;j « boisabruter ».
);'t.~rw;goL~r/t'~«bras)',v.s!.M;/M«('pame)t
(tous les trois reposant sur*~r.<j ): skr.
v.pruss.MKbras)).
/J « bras
)1
lieu de
~H~V-j d'où généra-
dans certains cas. Les alternances
de r et sont très nombreuses et on en rencontre là même où
le. redoublement d'intensif ne s'est pas conservé, ainsi en
regard de s~r. p f<r a~ a froid », v. is). Mtt (de *&f M an)
«
geler x; lit. ~arnd X"re », arn) sain « le froid x, t.
is) /~<;rH « neige sotidifiec », et d'autre part )it. ~a/Ma, < st.
j/~M givre ». Mais il ny a naturet)ement pas lieu d*' fon
dure de !a tjtte les -K<nantt") r, (et n) ))))!"« ntt'tre~ttMti
tu'e* arHtraircnn'nt les nn<) am nutrM en dehors d)' j .!j)p)i
catM'n des iuit phonétiques ordinaires.
/a)t
couché », gr.
3°
M~-o;.
*A- v.' sI. ~-a<t « être couché », got.
~iM-p.
ci no *~f~ on distinguera donc une racine plus simple *tM/-
et un élargissement
avec un autre élargissement
la même racine simple apparait
dans gr. ~~3-o~t, hom.
*<ret,gr-(~-)~
pigeon (de
tremble gr. -psM, hom. ~T,
~M?<!t « je tremble
*<r<M- gr. -?~, -jt:
H.
tat. <r<mJ, )it. <r<mu je trembte..
*<r<mJ-(ou*t)r<tt!-?): Y.s<.<r~«je tremMe~.
De même, à côté de *~<-t, attcaté par )at. /'ff~, procus,
got. /ri!<At!af< demander v. h. a. /r~<'n, Y. sl. /)rf'M<t
(même sens), on trouve lit. /~K je demande v. h. a.
/<f~t)n prier ombr. /yr~/« precationc », qui semblent
<)tpjX)!M'r */<r~ mais nulle part on ne rencontre */Kf~,
au parfait
gr. jj.s-p.oM, lat. mc-MM~, skr. oM-MKt~c (3° pers. due)
moyen) « ilsont pensé M
)at. M-en!~ y. irl. ce-e/Mf: «j'ai chante »; 1
a. Suffixes.
une
Chaque suQIxe s'ajoute à racine ou à un thème dont
~le vocalisme est déterminé do
par la règle formation du type,
ainsi le suffixe des noms d'agents se joint la racine
au degrés: skr. ysK: « celui qui engendre )), gr. yEM-
~mp, Y~E-T;jp, lat.~):tf)f; au contraire le
sumxe *-<<)- de
skr. K~
((.né », lat. s'ajoute àla racine au degré
zéro. Mais le thème étant une fois posé, le seult élément
dont le vocalisme ait des alternances significatives pour la,
flexion est l'élément prédésinentiel, c'est-à-dire celui qui pré-
cède immédiatement la désinence il n'importe d'ai)leurs
'nullement que cet élément soit un suffixe comme dans le
cas de y~~M~, ou la racine comme dans 'j; là où il y a)
un suffixe, l'élément présufExal est posé pour toute la flexion
nominale ou verbale. Ainsi le sanskrit a: nominatif singu-
lier/an; acc./ant'/fir-a)~ locat./<tM;-<ar-~ dat.yan;r-
le grec a: nom. Y:i-~Nj:, ace. ~s-~s~. avec variation de la
prédéstnentieneetfixitede laprésuffixale; de même il y a alter-
nance <, è, zéro devant les désinences xcro, -x, -s; dans
T:t- x~~jt-x,. xitT, mais c!- reste constant. -Les noms
anomaux qui, comme skr. ddr-u « bois », génit, ~i-); a&,
ont une variation du vocalisme de la prchumxaïc présentent
aussi des variations de suffixes, en l'espèce addition d'un
suffixe *-fn-(au degré zéro), et par suite ne contredisent pas'
le principe g~nernt.
Les thèmes nominaux ou verbaux sont dits thématiques ou
athcmatiqucasuivant qu'ils se terminent par la voyellee ter-'
nant avec pj ou par une consonne ou sonante quelconque
les thèmes terminéspar une voyelle longue *à, 'eoccupent
une situation a part. Donc ~p: Mj: de gr. ~s-te, dp:
est thématique, au contraire es, de hom. o!p-TS est athe-f
matique ~sps-~ est thématique, mais ~fj')p est athcmatique.
On notera qu'il y a de nombreuses alternances des types the-~
matiques et athematiques, et la tendance des diverses langues
indo-européennes est de substituer des formes thématiques a
de plus anciennes formes athemaliqucs; ainsi, malgré sa~
vaste extension, la forme titematiquc de skr. ~Mra-~ « il
porto )), gr. o~pE' v. sl. got. irl. beri-d,
arm. (do '~j'fc-j) est suspecte d'être une altération de la
forme athcmatique attestée par véd. ~/Mr-/f K il porte n, lat.
/cr"~ et hom. ~Ep-
La distinction des types thématique et athëmatiquc est
essentielle à plusieurs égards
ai. Dans les formes athematiques, le ton se transporte à des
places différentes au cours de la flexion; ainsi il est sur la
racine dans skr. e'-M: « je vais )) et sur la désinence dans
skr. !-M~A
« nous allons ;) dans les formes thématiques le
ton a une place invariable et n'est jamais sur la désinence, a
moins que celle-ci .no soit contractée avecla voyelle théma-
tique skr. ~Mfamt «je porte)), M~fm!a/'«nousportons)),
,ou <!f~mt'<;je heurte », tKfMnMA « nous heurtons ».
p. Dans les formes athématiques, la désinence reste pres-
que toujours bien isolée du thème dans les formes thémati-
ques il y a souvent des contractions, ainsi le datif singulier de
l'athématique skr. ~~f- « père est mais le datif
du nom thématique indo-iranien *:<& est
loup en zend
tcMaf, cf. lit. M'Ma!, gr.~uxM, où il est impossible de taire le
départ entre le thème et la désinence.
Y. Les formes athématiques ont des désinences en partie
distinctes des thématiques ainsi en regard de la désinence
*-mi de la l'° personne sing. active de l'athématique *M-:
skr. ~Mt:, v. si- ~m!, gr. e; le verbe thématique a un
*-o final gath. ~ars <f,'je porte », gr.pM, lat. ~r~
got. baira, etc.'
3. Désinences.
deux
L'indo-européen a flexions absolument distinctes
celle des )Mm.f et celle des t'f~ft.
Cette distinction a persisté dans la plupart des langues
indo-européennes modernes et par suite n'attire pas l'attcn-'
[ion autant qu'elle le mérite un Français ne saurait songer
a mettre dans une même catégorie /'o;H;f et amour ou
a;'maMe. Mais, si l'on jette un coup d'œit sur les autres
familles do langues, on s'aperçoit vite que nulle part, pas'
même en sémitique, la distinction n'est aussi nette qu'elle
t'est en indo-européen.
Le détail des dincrences entre les flexions nominale et
verbale ressortira de l'exposé de chacune. Les faits généraux
sont Ics suivants:
La llexion nominale et la flexion vcrbate expriment toutes
deux le MO;K/M'f et toutes deux ont les trois nombres: ~<f<~M-
lier, pluriel et L~cmptol du singulier et celui du pluriel
n'appellent pas d'observations. Quant au duel, àenjugerpan
t'indo-iranien, le vieux slave et le vieil attique, il était de
rigueur absolue toutes les fois qu'il s'agissait notoirement
de deux personnes ou de deux choses sans doute skr. f/Am~
v. st. !M-a, v. att. /M ne signifient pas a eux seuls « deux
loups )) car le duel n'exprime pas le nombre par lui-même,
et l'on ne peut employer ces formes sans Ics faire précéder
du nom de nombre '< deux » que si les interlocuteurs savent
d< qu'il s'agit de « deux loups »; mais dans ce cas, et
naturellement aussi là où le nom de nombre a deux est
dicit.
exprimé, on ne rencontre, pas d'autres formes que celles du
duel; par suite les organes pairs sont nommés au duel,
ainsi « les yeux )) skr. ~(/v. si. oii, hom. S~E, v. att.
;o~Ox~.M.
Outre les cas, les noms ont aussi des distinctions de genres.
Le M~M/rf est caracterite par la flexion, c'est-à-dire par cer-
tai'<desi[)<'nc<-s,jtarunc<'rta!nvoca!isnt€detapredesi
nf-nti<'))<(''t tant d"ut''aussi autrt'ioispar une certaineptace
<ju ton); ainsi tat. a//Ht/se distingue de ~M~f par la détti-
ne
M
En' dehors des verbes et des noms, qui forment les deux
grandes classes de mots uéchis, l'indo-européen a un assez
~grand'nombre de mots non ûécbis, dont beaucoup se dé-
noncent immédiatement comme des formes fixées et isolées
'de mots anciennement BécMs
i" Des adverbes, indiquant diverses circonstances de lieu,
de temps, etc.
dor. Tcepuït, ion. ait. T~puct, arm. ~H~ m. h. a. vert, v. irl.
j (oKn-JM?' <t ab anno priore skr. parut « l'an dernier M
H
ttoSm~nSSSS -«tans tes prcmicrcs langues, à désinence
~rocn sanskrit, d'un composa *~f t'autrc année cf.
M/ a
ttr ~r~~ f éteigne, de ta ba~ et gr. année t).
M
t.
vant
aère, A ao~, ou jM~ MC~ /t/~o en latin, a c~te de ~MM'f(ï
t~'s trois ptaccs p<Mfihtes de ~p: isote, devant n"m
verbe, se voient dans ces ~cra d'Homère
63a *e~ xjn TA~mAt. Tcp:s; ~jO:~ ï(~)s:
<celui-ci Dcpotcmos le premier dit M
Y.––LE VERBE.
A. Généralités.
a.77t<'m<f<'MM<'M!.
<[
ils vont n, ~/M « j'allais B gr. s~i', lit. einri
~ai<t":)at.t~fmM~~Fj.
*M-, 's-: skr. ~mt je suis n, ~M~ « nnns snnxnc-'
~H~ « ils sont s, ~M~M j'étais gr. s~jL' ()<sh. s~~),
b* t'Tt (df tvT', attpstcentiurit'n. ancien *r~!), lit. f~M~ v
tt. /fjMfi (p)nr. ils sont "). fat. est, ~MMf, g"t. M~ sind.
*t~
*ti~<,
tit. ~/M-w/ « j'nntonnc iat. M~ (<)c
« H
cf. le Nt)t]j<tnctif~M), ukr. a a chuisi M.
*<*J-, *< ''kr. ~f/m~ je mange lat. Ht. ~w/ t*
« jr mange v. sl. /<~M~
il mange /H.
'r-, M, o
akr. ~<jr// M it porte M. )at. /~r/, hon).
*ffM~ *rHt/!<~r.
~ntit'M'ns n, fMJ-J~
r~
« il ~nut n, rMJt-m<i~«nfms
ils ~cnnsscnt )it. f~MjMN j''
pleure
n,
*ttM~ *uid-: "k' l'MN je Mis impératif t'hA~
m~ viset
« M,
Mchc n gr. Ft~t lit. t'/j~mj je
<t
vois v. st. '<
t'i vois (im~'crattO.
*i~~ *stha- (racine non durative, fournissant un aoriste) ç
~~Aaf
skr. il s'est tenu Bj moyen asthita gr. ëcrf~.
(racine non durat~ve) skr. fM~t « il a posé a~
moyen ~~?~; arm. ed « il a posé H gr. ~6s'co (moyen).
(racine non durative) skr. « il a donné »,
moyen c il
arm. « 'donné » gr. eScTs (moyen)
cf. aussi lat ~M;M~ « nous donnons ».
skr. « il est couché === gr. x~ac.
*~&f- skr. vaste « il se vêt M==gr. ~crrxt.
Les formes qui précèdent sont attestées par l'accord d'au
moins deux langues beaucoup d'autres qui ne se trouvent
que dans une seule ne sont pas moins anciennes, et Fon en a
parfois la preuve; ainsi la forme a thématique skr. ~M~ « je
veux N~H~M/M K nous voulons Nj gàth. vasmi, H~M~~nese
'trouve plus en dehors de l'indo-iranien mais l'adjectif gr.
.Fext~K volontiers s, qui a le ton à la mente place que
« allant M,,est le participe d'un verbe *.FEX~, non con-
servé, qui correspondrait à skr. 'M~pjM. Il n'est pas permis de
mettre en douteque des formes comme skr. ~TM~ =zd j~M~
« il frappe comme skr. MM/! a il parle », ~KM~ « nous
parlons~H~ffilparle H~=zd yHr~~(moyen)j ou comme
gr. xp~x;je suis suspendu » soient indo-européennes.
7~ ~H~~Mg. Au contraire du précédent, ce
type est très largement représenté et l'on a vu plus haut.j p.
i55, que des thèmes appartenant au type ~thématique y sont
entrés au cours <lu~ développement-Unguistique, ainsi peut-
être gr. cEpMj etc.~'le latin fH~o et le v. h. a. rMj~K « je
pleure sont issus des formes à vocalismesdu présent athé-
maiiquccorrespondantàskr. ~'m~M~tfjegémIs H eUetat. n~d
mainlienl.
la
reste
Lor>*|iw IVxpressiou du
a
Innp-
»
a
mais la valeur
son choix et le
|-ri- plus dim-
J 1
1
portance au cours du développement des langues indo-euro-
péennes, le parfait a donc fourni ù*la fois des présents et des
prétérits lat. tutuài est un prétérit, mais menant est un pré-
sent, got. hand « il a lié est
un prétérit, mais mon « je
pense » est un présent; et partout le parfait sans redouble-
ment gr. £e, skr. véda, got. wait, etc. signifie simple-
ment « je sais », c'est-à-dire « j'ai-acquis et je possède la
connaissance ».
4°'Intensif. L'intensif est constitué par la racine munie
du redoublement intensif et le suffixe zéro; il n'est, con-
servé qu'en indo-iranien, d'ordinaire sous forme athéma-
tique
skr. dedi,r-te «il montre », 3' plur. dddiç-itte « ils mon-
trent », zd daèdôU-î « il a montré »,
rarement sous forme thématique:
zà'naèni^aiti « il nettoie » (?) en regard de skr. nmik-îe
« il se lave ».
Si l'on ne possédait en dehors de l'indo-iranien quelques
exemples de ces thèmes élargis par le suffixe secondaire*~ye~,
rc-zp&xtvb)
commev. si. glagoljg. «je parle », gr. sopfupc), etc.,
on pourrait contester le caractère indo-européen du type. En
sanskritjnême, les intensifs, fréquents en védique, deviennent'
beaucoup plus rares dans*les textes postérieurs.
La valeur de l'intensif ressort de la formation il indique
la* répélition ou l'énergie de l'action les participes d'inten-
sifs sanskrits actif rérïh-àt- et moyen rêrih-àija~_ signifient « lé-
charit à plusieurs reprises »,. tandis que réhmi veut dire « je
lèche » skr. hânikmn(t)~!i insiste sur l'intensité du bruit
qu'indique le simple hrândati « il crie, il mugit ». La valeur
.propre de l'intensif n'est restée sensible qu'autant que la forme
non intensive a subsisté le skr. carkar-mi « je rappelle, je
célèbre », qui est isolé, n'a rien d'intensif dans le sens, non
plus que les aoristes gr. ijpap-e « il a arrangé », arm. arar
« il a fait ».
je
^rendre n l'arui.(i imannm « je comprends » a le« vota
icro et sup|Kjsc peut être *m°nâ-.
cocu
» lit min i-
unirai <
v. si. min i lu « il pense»
smrùd-i lu « il pue»
Hd-i lu « il est éveillé
»
En latin et en germanique, ces présents
sont remplacés
par les formes en *-(qui répondent aux thèmes d'infinitifs,
tels que lit. budtli, v. sl. bidili être éveillé le
« » toutefois
latin en n encore une trace dans les dérivés
en '-skc- comme
(re-)mini scor, (ami )mini scor. Le grec et l'imlo iranien n'ont
jy»' '» r""1"' lliématiqiic le
«m et le vocalisme radical zéro
de gr. ypipu, q> zîvpp» (aor. yuç%-ix., axi%->z\), bien distincts
du sens et du vocalisme de Seipw, teévw, etc., dénoncent une
formation parente à celles du baltique etdu slave en sanskrit;
les passifs en -ya- n'en sauraient être séparés budb-yà-U « il
est éveillérappelle évidemment v. si. btdi-tû (de *bûdi-lu)
de même skr., piï-ya~ti « il pue» est formé comme lit. smirdi,
v. sI. smrùdilû « il pue » le vocalisme zéro et le sens con-
cordent exactement. Sur la place du ton il* y a quelque
incertitude; le sanskrit a d'ordinaire le ton sur le suffixe,
mais parfois aussi sur la racine, .ainsi mûcyaie à côté de mu-
cyâte il* est laissé » et
« en lituanien on trouve ttirp « ayant »
à côté de régis « voyant ». Enfin il faut citer, malgré leur
ambiguïté, les passifs arméniens tels que berint « je suis
porté » en regard de berem « je porte ».
«
de {fra-)wairjiif> il périt »), mais i" pers. [fra-]wardja
c'est suffixe qui porte le ton comme en sanskrit, et le voca-
lisme radical est également o. Les formes de l'irlandais,
guidim "je prie (cf. gr. t:;0îw), guirim « je chauffe», etc.,
»
peuvent s'expliquer soit par *-eye- soit par *-{-.
Le vocalisme radicalô des causatifs comme skr. svâpàyali
« il fait dormir » et lat. sipil se retrouve
aussi en slave, par
exemple dans (jiç-)bavitit il sauvera quelqu'un » (il fera en
cc
ratif).
rôle en indo-européen les exemples en sont nombreux,
ainsi:
gr. (/)sy_i(i)« je fais aller en char », got. (ga-)wagja « je
mets en mouvement », v. si. vojjtii « il va en char » (ité-
B ri|ie
esl n'Ialivrnicnl un |>cu moins rare) le slave n'aqu'un
B x-iil
exemple du futur, If participe byUilljt' « ce qui doit être ».
B D'autre
s
B iiirnl
B mière
au
part If' futur lituanien ne répond pas aussi exacte-
futur indo iranien que tend à le faire croire la pre-
personne du singulier: la flexion est en -si- ou en
s- suivant les diali-ctes par exemple la i" personne du plu-
riel est litsinu ou liksnu, fort dillérenle du type sltr.
vak-fyâ-mah
« nous parlerons La place du ton attestée par
l'iulinitif et le pnrtici|ic gr. Aiiii'.i, Xti^n ne s'accorde pas
B «vec
celle qu'indiipic le skr. vak/yàli « il parlera », mais
avec celle du |wrlicipc lit. llksts« devant laisser ». Enfin
te futur n'est conservé nulle |>art en dehors de l'indo iranien,
du slave, du baltique et du grec les langues occident»lcs
l'ignorent. On n'a donc pas la preuve que le futur ait été une
forme indo européenne bien définie et d'usage courant.
iil
BJ par skr. mitilhilà « celui qui agile », malhà-yàli » il agite »,
BK malhi lilh agité
BK comme si V
«
BJ 'mvlb ne J-, 'mnth-n >ni v. «I. melç « je trouble »
sLr. nialbnâini;
il con»ieiit de rappeler à ce propos que 'y), *w) sont repré
BE «entés
|«ir *« (cf. ci dessus p. ()'i) et que, ait point de vue
BK morpliologii|ue, *a joue le même rôle
que >oyelle plus
^B Minante (cf. ci dessus
p. 129 et suiv.). De même, de
'pe\>-
(v.
Bf
^m
p. i.'la ), 'flnâ-,
o nous enqilissons »
'plw sLr.
de *pcwi
priiàti « il emplit «,prnlmâh
'punâ- (v. p. i.i'i), 'puni
Bt skr. punàmi « je purifie », punimàh a nous purifions » de
même, en grec, dor. îx/.ixp, îi^viji!; en regard de liom.
iîijiiîîi,
de dor. i>;»iOr(v -r.?n,p. (n-niju), -r.:ix^vi en regard
iiiiiji; slpitpi (s!f»i|i!), nifjnev, en regard de ïr.l?xzzi,
^B r'-f ir/j.] de
nn'me aussi en vieux liant allemand «imtoi « je
H Ulille «
en lace Je lat. hùi re, lit. ^ià-li être lx-ant ».
Bt (iomme ticu le *-nd-ainsi pnKluil s'est étendu à des racines
non iliwyllaliiqtii» et de "blxndh- le sanskrit a par exemple
Bt badhnàli « il lie ».
Bj Coiiiuic tous les tv[M>* atliémaliques, le ty|ie ennâ '-ni-
tend à rire remplacé par des formes tliématiqiies à véd.
Bf çamnlfe « tu prends de la |ieine » le grec réjMind par r.r/rttù', de
Bj 'tek- le latin a lollù (île 'lolnù); à v. h. a. ginom le vieux
slave
de n''|Mind |>ar – ih^i « je taillerai », etc. Ainsi s'est formé
tri, tx>nne heure un suffixe thématique -ne- qui joue un
BJ rôle plus ou moins grand dans les diverses langues en slave
BJ ce sullite a entièrement supplanté l'infixé dans I usage "li
naire-: à lit. bu-n-dà « je m'éveille » (cf. gr. xu-v-Û-âvs-jj-xi)
répond v. si. bûng. (da*bùd-ng) « je m'éveillerai » de même
arménien, la forme qui répond à skr. rlnâkti il laisse
en « »,
la t. linquè- est Ikh-ane-in «je laisse ».
Il n'est pas facile de déterminer avec précision la nuance
de sens, exprimée par la formation à infixe nasal dans les cas
clairs, le sens est qu'on se met à faire l'action indiquée par
le verbe, ainsi lit. buiidù et v. sl. buna marquent l'idée "de
« s'éveiller »; v. si. sedq. signifie « je m'assiérai
» en face de-
sé\d$ «je suis assis » lat. (ac-Jciimbô signifie « je me couche »
en regard de ac~cubô « je suis couché » 'skr. bhanàkfi (3°
.p\ur.' bhanjânlï), arm. bek-anê veulent dire « il brise » tandis
que skr. bhàjali a le sens de « il partage ».
b. Thèmes secondaires.
i. Suffixe *~ye-, Le suffixe *-y£-_esl do tous les suf-
fixes indo-européens celui qui
a eu la plus grande fortune
c'est lui qui fournit la- plupart des formations verbales en
usage dans les,-langues InstoriquemenLatlestées.
sert à former tous les verbes tirés de thèmes nominaux,
les dézzominatifs, ainsi
de thèmes en *-s-: de skr. àpas- « œuvre j>, apas-yâ-lî
« il est actif » de gr. tsXsï- fin », t=},€Û.j« j'achève » (de
*TeXs7-_)«i))de goL riqis « ténèbres », riqiz-ja « je m'obscur-
cis »
de thèmes en *-n- de slcr. vf$an- « mâle » vffay~yâ-ti « il
est en rut »;,de gr. *ts-t£v- (tsxtwv « charpentier »)>
Bj de thèmes
mdu-0;
en'-t-l-o- de sir. vasnà-« |>riï de \cnlc »,
^H akr. vasnayàliilil trafique », rf. gr. in;; et w/r.; de
^H V» « vieux » (skr. sânah, lit. sénas), lit. stnt ju » je vieil
^B In », lai. sene i); gr. 2r,V.iu de :t>
lit. Jagii/'u « je mois-
^H Minne» de Jà^'iii• moitson»
^R
^B
(pà-)sttko
BS
dr théine» rn iî de «Lr. pflanà-*romlvil », pfliinà yà
il cninhnt » de gr. :•>>,
•
ju « je raconte »;
« w
li
délit, (rit-)saku- « récit M,
combat
de v. *l. kotora- » •>,
8
HK /tu/ora /(J <i je coinhats »
a
Hff Mlfiixc
HJ
HS
^H
*e-
a été Miment traité comme un Mlflixc nouveau et
servi a Je nouvelle» formations, ainsi, en latin, on a operàri
HJ dérivé de opéra et, d'après
a tiré uolneiàre de uolnus.
îles
le rapport de opus et operàri, on
=
la
^m
BW
U
a* Suffixe sh-,
corre»|Kin<lancr
La forme de ce suffixe est fixée par
i" pers. «ing. act. gr. nuu =
parexempleskr. gàcchali, zd jasaiti«ilva
lat.
-ui>
v. II. a. -j/tii le sanskrit a -ccha et le zend -sa-, par
enregard
gr. 3ir/.u; skr. pfechâli, xl fonsaili « il interroge » en
<BBfl
^BBJ
^^H
ASB
B^HJ
regard de
de lut. poscà (île 'porc-scô), v. h. a. for sein « recher- ^BH
^B cher » skr. icchàli, ni isaili il désire en
regard de v. ^BB]
^H h. a. nscbn « demander », ombr. liuurtnl « |v>|Kiscerinl » SBB
^B skr. -rrÀ- =zd est le traitement phonétique normal (te BBV
BB indo iranien J/t devant i.-e. *t\ lei de ce groupe est un k BflB
BV oriental (v. ci dessus, p. 03) et non ki, car, en slave, ^HB^
BK c'ctijislui « je cherchequi ré|>ond à skr. icclïâmi « je désire » Bh
BB en principe l'indo-iranicn a généralisé devant la vovrlic
^BB]
BB thématique le traitement des gutturales qui est normal devant AVI
BK t: skr. pàcanti ils cuisent » (et non 'pakanli) en face de BBB
BS v. si. ffkçlû d'après pàcaû « il cuit », cf. v. si. /xà7û ^H
BB lâcanle « ils suivent» (et non "sakanlt) en face de gr. I^sv^r.
BB d'uprès sàcalt « il suit », cf. gr. '•:
j: de même skr. icMli
BB a sa gutturale traiti'-c comme celle de v. si. jilutù « il
BB rlirrrlip » (de 'jillelù) et iahànti « ils désirent », où -um/i
BB représente un ancien *-imti, doitl'altération de sa gutturale
BB a l'annlogie de icchàli.
BB l<e sullixc *-5t(r est nettement secondaire ainsi en grec
BB 'Fit* *» a je vieillis » de ff,?* ^lïOjîxw nj'enivre » de
BB 1*^J» les prétérits itératifs comme ïsjvî-jy.îv dérivé de l'im-
BB |»arfail ou çJ-'e-tx:> dérivé de l'aoriste: 1rs présents dérivés
BB <le thèmes en*-i(cf. ci dessus p. 179), tels que ejpi :» à
H^B c^lé de thèfiies en (• comme tjpr, (:u), âV-îxs^Liià côté de
thèmes cn u comme'àXQ-vxf, etc. enlatin hia-sce-re de hià-rt,
ruil-sce-re de rubê-re, (ob-)iorml-sce.-n do dorml-re, etc. en
iranien le thème yi-sa- « s'éveiller », dérivéd'uu thème en
de même que gr. sûptov-w, etc. zd laj-Silhi « il s'échauffe »
dérivé du thème à suffixe zéro attesté par le participe moyen
skr. tap-ânâh « s'échauffant », tandis crue le lat. tepé-scere est
dérivé de tepère. Un thème comme celui de skr. gàcchati « il
va », zd jasaiti, gr. grâzw est dérivé du thème à suffixe zéro
attesté par si.v..àgan, arm. efoi « il est venu » et, si l'on ne
trouve plus attesté le thème à suffixe zéro d'où est dérivé skr,
pfcchàti « il'demande n, zd pimaiti, lat. poscâ, arm. harci
o j'ai demandé » (avecreprésentant *sk~), 'c'est sans doute
par suite d'un pur hasard.
Pour le sens, *-sfa-a dans la formation secondaireà peu-
près le même rôle que l'infixe nasal dans la formation- pri-
maire il indique le commencement de l'action et a fourni
des inchoatifs; il ne manque pas de racines qui présentent
concurremment une forme en *-ske- et une forme à infixe;
ainsi en regard de la forme primaire à infixe de skr. jâniti
«,il connaît », got. kunnan « connaître », le latin a (<r)nô-scô
et le,grec i~'w-5xu*(et fifiwnji!) tirés du thème *gtnô- de
'l'aoriste attesté par gr. yvw-^xl en regard de la forme à infixe
de gr. -v-u-txi « il se met en mouvement », le,zend a hisaiti
(de iran. *cyu-sa-*) du thème à suffixe zéro *kyeu-, attesté
peut-être par véd. cyàv-âtfitl? « qui se meut» et sûrement par
hom. sWjto (de *e-kyu-to) cf. le présent thématique skr.
cyàvate «se meut » et le gr. rajw.
et
^B sens), lit. irMw,
^B
en regard de v. irl. jfaj/À « souveraineté o
l
lat. uoîù, ttolt, eu*, n suffixe de- est attesté par gui. giu-ta
a
^B je vcrsc », lat. fu n dû (a\ec infixé nasal), vf. gr. t^yAûi
couler atjundaiumrnt », en face de gr. -/(fjoi, sir. juhô-ti
il il fait lilwlion » mais led sc retromant dans toutes les
^^Ê formes de
ces verbe% doit plutôt «an* doute passer pour un
p. i\- et suiv.). I/ambiguIté
^B élargissement (cf. ri dessus,
^B du d ttlavc et baltique
ne |mtiiiiI jki»s de décider si l'on est en
^f présence de*de- on de -dhe dan* v. si. jidç «je vais » (de
lit.
H, *j\d$)i dont l'infinitif r»!
autre
«
aller » en face de gr. «V- et dans
vér-du « je cuis », infinitif vir-li, prétérit vir-iaù. Un
B
calisiuc mto
sur la désinence
le ton est, suivant les cas, sur le suffixe *-yë-
soit
«
B
pris
thème 'es skr.s -yà-l, }-(i)yà-t «
s(i)y », s y ùh,
ùh n qu'ils soient » lat. s-ti-s « que tu sois », s-i-mus
que nous soyons » (d'où sitn par analogie). Le gr. eti;v a
le vocalisme radical de In:.
thème 'dedù-, *didô-: sLr. dad-yà-l « qu'il donne », moyen
dad-i-tâ « qu'il donne » v. si. dadi mû « donnons (du
B thème 'dùd(l))
gr. îiîz-'r, 1, l:lz'.)Ui.
thème *^mu~}*fnu~ skr. fyu-yâ-t « qu'il mette en, mou-
vement », moyen jijv-l-tà.
thème de -parfait *wewort-J wewft- skr. vavft-yâ-t « qu'il
roule », moyen vavft-î-ià v. h. a. ir° pers. plur. wurt-l-mls
devenons »' (de germ. *wurcl-i-mà dont lesuppose une
«
présuffixale atone).
'Dans les formes thématiques, .l'optatif est caractérisé par
*-i- formant diphtongue avec la voyelle thématique qui a le
timbre -o- suivant la règle générale du type thématique, le
vocalisme et la place du ton propres au thème ne varient pas
E 303
0 Se ^Epp.aScov Xâës ^etpf
Tu§ei'3ï}ç, \)Âyjx (F^içyo o qù S60 v. 'avSpe çÉpct^v:
En
chez ce sens, l'optatif sert à indiquer une condition, ainsi
Homère
a. Désinences.
Le système des désinences verbales indo-européennes com-
.prend:
t° Deux séries complètes do formes, dites les unes actives
et les autres moyennes, qui caractérisent les deux voix active
et moyenne, actif dor. «Oij-ti, ion. att. î!0t;ji, et moyen -ÎOs-tî'
2" Dans les deux séries active et moyenne, deux séries
dites l'une primaire, l'autre secondaire, dont la valeur est trop
complexe pour se laisser ramener à une formule unique, ainsi
en grec au moyen, primaire -n'Os-rat, secondaire iziHz-^z il y
a de plus dos désinences propres à 1 tw~ra~et d'autres propres
aux thèmes de parfaits.
3° Dans chacune de ces six séries, il y a une forme propre
pour chaque personne, à chaque nombre.
4Une désinence n'est donc définie que quand on amarqué si.
elle est i° active ou moyenne; 2° primaire ou secondaire (ou
d'impératif ou de parfait) 3° de ire, 2° ou 3" personne; 4° de
nombre singulier,pluriel ou duel ainsi la désinence -tki de
it&eai est désinence de 3° personne du singulier
gr. une
moyenne primaire. De plus les désinences diffèrent en,
certains cas suivant qu'il s'agit de formes thématiques ou
athématiques. – Les trois personnes du singulier et la troi-
sième du pluriel sont celles où toutes les distinctions sont le
mieux marquées.
il Désinences actives.
a. Désinences primaires.
Singulier. – i™ personne. Dans les athématiques, *-mJ:'
skr. âs-nii « je suis », v. si. jes-mï, gr. eifu, arm. em, alb.
jam, got. im (et-lat. sutii)- C'est à cette désinence que
lès présents athémaliques doivent le nom très commode de
verbes en *-mi: types £t[j. ë£Bœ[M, Ti'Oïjfj.i, uK7)t«, oeîxvu^-ï,
3a{AV7][j. etc.
Dans les thématiques, la première personne correspon-
dante se termine en *-ô: gr. yspw, lat. fer6, got. 'baira, v.
irl. -biur (de *-berà) lat. uehô, lit. veiji (de *ve%é) gâth.
psrzsà « je demande », lat. poscô; en sanskrit, la finale -m/ a été
surajoutée, d'où bhârâmi « je porte », vâhmni « je vais en
char », pfcchàmi « je' demande ».
(3-Désinences secondaires.
Les désinences des trois personnes du singulier et de la 3Û
du pluriel me diffèrent des désinences primaires correspon-
dantes que par l'absence de
Singulier. ipersonne *-nt ou *-n suivant la phonétique
de chaque' langue skr. âbhctra.-m u je portais gr. è'^epb^v
v. si. padù « je suis tombé » (de *pôdo-n) skr. âsthà-m « je
me suis mis debout »5 gr^ëct^-v skr. syà-in « que je sois »j
lat. rië-tn] gr. e'tj-î gr* 'frx (de *1f) « j'la's w î s^ets-aj
2° Désinences moyennes.
a. Désinences primaires.
Les désinences des trois personnes du singulier et de la
3° personne du pluriel se distinguent des désinences actives
correspondantes par ln présence de *-ai\h où
celles-ci ont -i.
Singulier. – i™ personne :gr. -p.r., v. pruss. -mai, lit. -mi
(do *-inï) gr. fax-p», sjp:-(u:i, v. pruss. as-mai « jesuis»,
lit. es-mi (de *ts-mt) la désinence est simplomcnl *-ai en indo-
iranien skr. bruv-i « je dis » le grec et le baltique repré-
sentent sans doute l'étal indo-européen.
il
3° personne *-tai skr. çi-U« est couché n, gr. v*X-x:
skr. bbàra-le « il porte », gr. ji^i:, got. baira-da.
Pluriel. – 3" personne*-ntai skt.çây-ate « ils sont cou-
chés », hom. y.é-sTcu skr. hhâra-nte « ils portent »,giv
jipo-vTai, got. baira-nda.
5' |>cr». siiiK. art. |Kirf. *lr. -lha, et dont il faut |>eiit-ètre
rapprocher la forim- de dé|xjncnt v. irl. no labri !>•- '•< ^Ê
parle» ».
3' personne *-to skr. âdi-la il a donné », gr. ii: M
ikr. àbhara ta « il |mrtait gr. içifi-rs cette désinence est
aussi conservée dans lut. sequi-lur
Pluriel. – 3' personne: '-nlo »kr. ffl)-fl(a o ils étaient 9
couchés o, hom. /.£-itc skr. aWora H/fl ils portaient », pr. 9
ijif: la désinence ap|iarnlt aussi dans lat. sequo-nlu r, cf.
< X
K hom. ïxfr.z. ^M
Sur les désinences des deux autres [lersonnes du pluriel et jHj
mr
K
sur cellis du duel, il n'v a rien à ajouter à ce qui aéléindi
r|ué à pro|M>s des désinences primaires. S
IVsinences particulières au parf.iil. S
Lo» thème» de parfaits rei,iii\<nl certaines désinences qui fl
leur sont propres. ^Ê
I A(lir M
aje S
/î
Singulier. t" |>ersonne a skr. via
– sais n, jjr.
i, pot. wail v. irl. etchan dans forrokhan « j'ai ensei-
gné « siip|iose un primitif termine par une voyelle finale
S
H
a ou *c> et exclut soit e, soit j. fl
i' B
V
ment
personne skr. lha vJt lha o tu sais » pot. (traite
n'-gulier seulement dans certains cas spéciaux) wais-l
I •
99
gr. Oi gr. f Oi cf. aussi le de lai. uidis • (l
grec semble supposer
.1 i.-e. *.11. _1
*db en regard du th indiqué par les
..J.1-
autres langues.
3G personne *-e skr. véd-a « il sait », gr. /cïo-e, got.L.
wait le v. irl. cechain dans îoirchechuin « il' a annoncé»
palatale, telle que -e.-
suppose une voyelle finale
Pluriel. –r- Le sanskrit a des désinences différentes de celles
du présent, à la 20 personne *-a vid-à« vous savez» (en
regard de gr. £(g-tê) et à la 3e -uh (-«r), cf. gâth. -irsî,
zd -ctr9j skr. vid-tïh « ils savent».
Moyen.
La ire personne avait la désinence *-ai à en juger par skr.
tulud-é«« j'ai heurté »,\at* tutudrfy et par v. si. vëd-è « je sais ».
– L 'indo-iranien a aussi *-ai pour la, 3° personne skr.
ttiîud-é « il a heurté ».
Impératif.
'Les d'impératif
désinences sont celles qu'on ajoute au
thème de l'indicatif pour donner un ordre; l'impératif fait
donc partiedu mode indicatif et, au point de vue morpholo-
gique, ne constitue pas un mode comparablel'optatif et au
subjonctif qui ont des thèmes propres quant au,sens,
l'impératif exprime un ordre ferme et .participe ainsi au
sens nettement aflirmatif de' l'indicatif -axiquel il' appartient
pour la forme.
La 2e personne du singulier à l'actif est caractérisée par la
désinence zéro
forme athémàtique: thème *éi-: gr. f-j-ei« sors », lat. i
(ex-l), lit. eï-k (avec une particule, -ki, -U)thème*st?neu:
skr. slpiu « étends », gr. cvspvû.
forme thématique skr. bhàra « porte», gr/'yips' arnu
ber; got. bairt v. irl. -bir; skr. kja « conduis », gr. aye,
'lat. age, arm. 'ac.
Les athématiques peuvent -aussi recevoir une désinence
*-âki: thème. *«-: skr. i-bi (de i-àhl «va», zd i-si,gr.
14, – ihemc *es- zd 7^-di « sois », gr. it-Oi – thème *wttd-:
skr. wVWM « sache », gr. (F)n-(ii-
Une autre désinence d'impératif est skr. -lai, v. lnt. -<«/,
lai. clnss. -M, gr. -tw; en sanskrit et en latin, elle sert à la
fois pour la 2e et la 3e personnes en grec, seulement pour la
troisième, mais, élargie par- aussi pour la seconde danscer-
lains parlers, ainsi îMï-m;- ïiM a Salaminc d'après Hesychius
skr. bhâm-lâl porte, qu'il porte », gr. o=pi–M skr. vàha-ISt
te va en
char, qu'il aille en char », lat. uihi-16 skr. vit-tàt
«
sache,' qu'il sache n lai. es-tO « sois, qu'il soit n. Cette
5
finale i.-e. *-lit s'ajoute laforme à désinence zéro; elle est
donc suspecte d'être un mot isolé, peut-être l'ablatif du dé-
monstratif i.-c. *lo-; *-dhi, qui présente la même particula-
rite, pourrait aussi être une ancienne particule alors la seule
véritable désinence caractéristique de l'impératif serait la
désinence zéro de 2' personne du singulier actif.
La désinence de 2. pers. plur. active de l'impératif ne se
Désinences en •
Les dialectes indo-iraniens, celtiques et italiques ont des
désinences en .r- qui, sans se laisser ramener a des origi-
naux communs, présentent de telles ressemblances qu'il est
impossible de. ne pas les rapprocher les unes des autres.
Le sanskrit a une désinence de 3e personne du pluriel a
l'actif -uh (-ur devant voyelle), au moyen -rt, -ire, le zend
répond par -an et -w's l'actif, -re au moyen skr. âs-ûh « ils
ont; été », vA' ânh-ard\ skr. cikit-ûh « ils s'aperçoivent », zd
akôit-artiisk.v. çé-re} zd sôi-re « ils sont couchés » \&uh
sanskrit peut être soil*~f,soît* avec un traitement spécial
à la fin du mot il est employé aussi à l'imparfait, à l'aoriste
et à l'optatif, ainsi sy-ûh « qu'ils soient » au moyen; skr.
-ran sert de désinence secondaire -dans quelques formes
comme âdfç-ran'ils ont vu ».
En brittonique, les'formes en -ir, -âr} -er ont une valeur
impersonnelle, la {personne étant indiquée par un pronom
régime comique en lasa nef y m gylwyr « on m'appellep6rc
du ciel », breton armoricain mm gue/er « on 'ne me verra
pas », ou éç consacrer on te consacre ». En vieil irlan-
dais, les formes correspondantes ont la valeur de 3es personnes
passives berir. « il est porté » on a par suite formé une
,3e,personne du pluriel, ainsi beri'ir « ils sont portés », et,
même au singulier, -r est parfois ajouté à une forme pourvue
de désinence, ainsi gaîhlhi-r « il est chanté » (cf, gabaim « je
chante ») le déponent seul a tiré de là une flexion contenant
-r, à toutes les personnes.
En italique, le subjonctif ombrien femr «on portera » et
l'indicatif présent ombrien ier « on va » attestent l'existence
d'un impersonnel correspondant à l'impersonnel celtique en
latin -r n'apparaît plus qu'ajouté à des formes déjà pourvues
de désinences, à la 3e personne uebi-tu-^r, en regard de la'
3%.pers. sing. secondaire moyenne véd. vaha-tai et de même
au'pluriel uebu-niUrf et" aussi à d'autres personnes uebor et
uehimm", cette flexion en -r tient en grande partie la place
des anciennes désinences moyennes les déponents lat. sequi-
turel v. irl: sechlîhlr répondent ainsi au thème constamment
suivi de désinences moyennes de gr. hzsxx1. et de skr. sâcale
«'ilsuit ».
Il est possible que V ait caractérisé un impersonnel indo-
.européen;'la 3e personne du singulier en -r a encore très
souvent la valeur impersonnelle en latin ïlur « on va ».
La disparition de la forme en *r dans la plupart des dia-
lectes s'expliquerait par le caractère anomal de cet imper-
sonnel qui est isolé dans la morphologie indo-européenne et
qui n'a subsiste presque nulle part avec sa valeur ancienne.
dor.
ëy^sv
ïyt-t
îyrr.i
I-/5T5V
lyszi'i
j>
-wîgam
-tvigift
-wigand
»
devant les désinences secondaires actives
»
»
uehunl
»
i>
»
veçle
rt
ve%fl&
veifla
végéta
sing. i-nà
SKn.
« je vais »'
&u on.
plur.
è-ti
i-mâh
i-thà
' eZ-ci (de el-^rt)
f-nev>
i'-TE
y-ânti t-âfft
duel i-tbâh î-tov
i-iâh r-rev
impératif » e?
i-hi ï-0:
^H
BSSSx Devant les désinences moyennes, primaires ou secon-
^P
daires, l'élément prédésinentiel a le vocalisme sans e, ainsi,
dans le type en -nà-de skr. prnàmi, gr. Sinvr;;j.
^B
^Ht
^K
^B
BSSSSSSb
Primaire
Sing.
SKK.
-n-i
-ni fè
QB.
-va-|ixt
-vx-gai
^P
-nï-U ~va-Tat
BSSSSSSm Plur. -ni-mâhe -va-;i-f)i
BSSSSSSV -n-uté -vx-vT2t
Secondaire
Sing. 3° pers. -ni-tâ -vi-to
BSSSx^
^H Si l'on prend pour exemple la 3" personne du singulier,
^B l'opposition des vocalismes prédésincnlicls de l'actif et du
moyen est très nette en sanskrit
BSSSSSSS ACTIF HOTBN
^B
BSSSSSSS
BSSSSSSx
BSSSSSSt
BSSSSSSr
juhô-ii «fait libation»
açnô-ti
secondaire àçno-t
««il
yunâk-li « il unit »
il atteint »
a atteint »
àkar-{f) « il faisait »
jubu-té
yunk-lê
açnu-tê
âçnu-ta
âkf ta
BSSSSSSk1 brûyà-t « il pourrait dire ) » bruvï-tà
BSSSSSSk- parfait cikét-a « il a aperçu » cikit-é
^S La nié me opposition se voit aussi en grec dans
^B primaire v.fyr, ^i viïi-^x:
^Bj secondaire
H parfait st'^tj-v
-i~w*
èTi6*-jxi;v
ïï&paji-iUK
^Kalors
^K
Toutefois certains thèmes qui n'admettent que les dési-
^B nenres moyennes avaient, dès IY|>oque indo-européenne, le
^B vocalisme r de la prédésinentielle qui, par exception, esl
tonique
^^
bLIàs
^K
^t,
te «
sir. f(/ il « g»I nmclip »o
vas te«ililest assis
^J te «
vt't »
w
il ca*t assis
»
»
gr. x£Ï-tiî
~7-.rxt
(/)£s-rn
t-t-t*
f IMare du ton.
^m Laplate du tonest, dans la flexion verbale, chose beau-
^B coup moin» nwntielle que la désinence et le vocalisme car
^K toute forme vitIkiIc [xnivait, suivant la |>osition et le rôle
^B dann la phrase, être tonique ou atone cet état esl encore
^B consené en véditpie, et le recul constant du ton en grec ne
^m s'explique
(pie par là. !,< Ion, [touvant toujours manquer,
^H ne saurait
iwin^crque in »ur un éléinnit accessoire delàflexion.
H Dans le Ivjm- thématique, le Ion reste toujours sur l'une
H, des s)llatM>s du ihtinr,In inAine dans toute la flexion d'un
H môme thème, ainsi sLr. bhâra-ti« }>orte il
», bhàra nti « ils
H portent < Sfjà ti
« il émet », sfjânti ils
émettent »,
^B Sfjâtha « vous émettez ».
(F Au contraire, dans le ty|>e athéniatiipie, le ton |»eut tom-
ber également bien sur le thème ou sur la désinence et sa
place varie au cours de la flexion. Dans celles des formes
la
^b sanskrites et germaniques qui donnent des témoignages sur
la place ancienne du ton, c'est la prédésinenticlle qui est
tonique
aux trois personnes du singulier actif, et la désinence
à toutes les autres personnes de l'actif comme à toutes celles
du moyen
skr. é-mi je vais » i-màb « nous allons »
«
véd-a « je sais » vid-mâ « nous savons »
ywffâi-ticciiunit» yunj-ànti « ils unissent »
moyen yuûk-té « il unit »
j'ai saisi)) jagybh-mitnous avons saisi H
>
moyen jagxbh-é « j'ai saisi »
De même v. h. a. %ëh (de germ. *iaih) « j'ai montré », en
regard de skr. àïdèç-a, etv. h. a. %ig-un « ils ont montré», en
regard de skr. didiç-ûh} supposent *dôihy(t *dikrty't-
Dans les présents à redoublement, "'Je ton se place tantôt
sur le redoublement et tantôt sur la désinence1: skr. hibhar~ml
«ge porte », bibhf-màh'« nous portons »; dâdhâ-mi «je
di Augment.
L'augment consiste
en un élément *e- qui peut être placé
devant celles des formes de l'indicatif qui ont les désinences
K
secondaires.
II n'est conservé qu'en indo-iranien, en arménien et en
grec en védique il porte le ton dans les formes toniques:
Elkrri bharat il portail » ann. c-ber«ila porté gr. t-^epe
I
L
à dlmt
«
il a posé » e ilaposélaissé »
»
2-fhpte
a-ricaJ « il a laissé » t-likb « il a » A:
Parfois, surtout devant ainsi dans
la sonanle *w, il est
véd. à -Vf yak « il a tourné » et dans quelques formes grecques
peu claires, comme boni. rj^F^tiin; « tu savais ».
Quand le thème coiiiineiicc par une voyelle proprement
dite, l'augment se contracte avec celle-ci dès IYj>oque indo-
euro|iéenne
I Uièrne *es skr. àh il était
gr. ?“
| thème *ag%e-
«
skr. àjat « il conduisait », dor. r*e, att.
il
Pfyi» arm. ac a a œnduit
»».
A)u ~T;3''ApYt~'HXi~Mt'~Xx=,!r~=.
IEn grec,
à
En grec-, a >yu»
i,.5m jea il
lave» s'oppose
« »
te lave les mainset de 1lI,'me ved.
i..5r. -riï
t'opjtOM X;jr:r. ~eT.ra; « •'
si; /«?pa>
nrnikfe it
~rny1 ri2~a
il
il
M
se
Ia1'cles
lave Icsmain* I: actifskr.
rnaiqs ». L'actif skr.giiccbati il
yir~Gati« a il va s'oylrm: auau
va »m »'oppose
nioven sihfi gaccfhite o il se rencontre avec. ». Le moyen
n'est donc jias un réfléchi, mais il exprime souvent des sens
voisins de celui du réfléchi.
La nuance de sens qui sé|wre le moyen de l'actif. nette
dans des exemples comme les précédents, devient parfois très
fuyante et l'on ne saurait dire par exemple pourquoi gr. eG5|xai
sort de futur à e\\iA, Bi\tm à etc.
L'indo-européen n'avait pas de passif. L'emploi régulier
des désinences moyennes pour exprimer le passif est propre
au grec et il est facile de voir comment il a pu se développer
ip=pw et ç>îpo{j.ca signifiaient à la fois « ,je porte » et « je me
porte »,, comme on l'a vu- ci-dessus" p. 167; ceci posé, la
forme moyenne ?éps[uit) grâce à sa signification particulière,
était des deux celle qui se prêtait le mieux à l'expression du
passif; les formes à désinences moyennes fournissent aussi
Je passif du gotique nasjada « il est sauve ».
B
l'aiigment. riin|tarfait skr. (à)bkirat il portait
(i}fcpc. Dans les Imigues où l'augment n'a pas
formes d'iiidiralif ii
<<
les
désiiH-ncesMsondaires exprïfiieut n'-gtiliè-
gr.
(a\ec ,
donc au moyen des désinences
de l'augment <|iie l'indo eurojHVn exprime
présent et du jwissé.
et, du
renient le |>;ihhi' niiisî )'aori«te slave pade « il est loml>é »
de e t) en regard de padetn « il tombera ». (l'est
accessoirement,
aussi
Km \nli<pie, les fonnes d'indicatifà désitiences s«'condaires
I
entendre » sont des préscnls parce qu'on |>eut dire, avec les
f <lésinences secondaires àçfnot « il entendait », âçrâvayat
l
il faisait entendre ».
1^-s llièines de présent fournissent: un indicatif, compre
[ liant un présc-nt proprement dit, un imparfait et un impera-
tif – un subjonctif – un optatif, ainsi en grec \'J.r.m (>.ïi-
– –
f itit;), Oif.itîi, XC.xi Âttrij) (/.eixr;;) àcxs'.ju. Les thèmes
I d'aoriste fournissent de même un indicatif, comprenant l'ao-
j risle proprement dit et l'ini|« ratif – un subjonctif – un
– –
i
optatif: {"«;•<, 'tJ.xi "iiw /.i«>.ju. De mi'rae en vcS-
dique présent, indicatif présent proprement dit çjnôli « il
entend », ini|wrfnil àçrnot « il entendait », iiii|x ralif çjnudhl
« entends » subjonctif (ftji'wat « qu'il entende » optatif
[ (fi/uyâl il (Hpurrait entendre
Uiidii
« », – aoriste àcrol o ilen
impératif crudhi <•
entends » subjonctif crâvat
«qu entende » optatif (riyât (écrit par ri) « il pourrait
entendre ». A cet éftard les thèmes de présent et d'aoriste se
Diins rex|x»V- -^m un. lire qui pré< rd» iln;i pu i-tre tenu
coinpte que des formes ;i|le*lées pnr l'accord d'au moins
VI. – Le nom.
4'in.do-européen avait trois espèces de noms distinctes et
pour le sens et pour la forme
A. -Les substantifs et adjectifs.
'B. Les démonstratifs, interrogatifs et mots assimilés.
C. 'Les .pronoms personnels.
Outre le nombre qui appartient à toutes les formes fléchies
dndo-curopéennes, ces trois sortes de mots ont en commun
la flexion casuelle et présentent1 les huit cas: nominatif, vo-
catif, accusatif, génitif, ablatif, datif, instrumental, ^locatif;
les deux premières seulement ont des distinctions de genres.
S^BJ
BB ting.
nom. plur. 'pôd es, gén.abl. sing. *ped is,*pedàs.
aV^B
BK *u«t"- « parole » skr. vit, it\ vàxl (instr. vaia) lai. «ii* fl^BJ
B h»m. gén. ex; ace. ïzi. B^BJ
M 'weik,- fi clan, village » »Lr. acc. sing. vi(am, v. pers. ^^Bj
^B t'rt, v. si. visi le gr. F-J.y.i-lt signifie « à la maison » (avec
B^BB
BB mouvement) lit. t~~ /M~ « m~ignetir n (littéralement M chef ~N
'B^BJ
BB de clan »),
v. pruss. wais(-ptillin) » maîtresse ».
BB *^i~ a roi j le nom n'est attesté (|ue sous la forme *Tlgx- ^B^BJ
BB skr ràj (nom. sing. ri)/); lat. rt'.v, r^j ^B^Bj
v. irl. ri, rlg;
BB gant, rlg
par eii^mple dans Diimno-rix, c'est à dire « chef
B^BJ
de la vulUV *AVJ
M. 'sntig'h « neige » gr. ace. sing. n-Ti; lat. »/.t, mut m
fl^BJ
BK '/«lit lumière » skr. mu- ihil. siug. ruc-l; lai. /lî.v, ^B^B
lads.
J^M
B gr. %t,f, nrm. «> v. prus. sirart « ripiir » lat. cor, cordis;
'B^BJ
lit. génit. plur. sijrdu.
»kr. /t/il/t « terre », arc. sing, kftimam, loc. sing. tliinii,
^B^Bj
B^BJ
gén. /mi}/' (de indo iranien 'g^lmias) gr. -/Oi.Vi, -/Oivi; zd ^a, S^BJ
Hr gén. siug. ^m(}(rVst-à-dire*^miî, inonos^'llal>i(|iie) lor. sing. ^B^BJ
BM ymi (c'est a dire *^ami, diss\llal>i«|ue), j^B^B
gr. '/2|xr!.
M
gr. sLr.^j»/' n Ixmif, vache », ace. sing* gt)m, loc. sing.^H'
J;j;, ace. sing. dor. 'fin; dat. loe. sing. ^(F)i; lat.
BB (i*inprunlé n
B^BB
-y^BJ
^B^BJ
un ilialeele rural non latin) fils, bouts v. sax.
ariu. kiK* « vache ».
BB <rii B^Bfl
BK skr. m//A « souris », nom. plur. mhsab\ gr. jx^ [£>i;: lat. ^B^BJ
BJL m/i5, mûris;
v. h. a. m/
^|
v. si. mp'i (ancien accusatif).
BB skr. bhrt'ib « sourcil ». gén. bhruvàb; gr. içpi-, c?p>s;
BB si. ^nifi (ancien accusatif sing. *bbruw-Q*).
B^Bfl
flV^B
férus..BV^B
^^H
BB gr. Or.p («il. jijj). Or,f: lit. acc. sing. ^t»r;(de *jf ,/wVr-j)
^K cf. la forme lhématii|uc lat.
Les thèmes à suffixe zéro sont fréquents en indo-iranien;
le grec en présente encore un bon nombre d'exemples, comme
TET~, Tntùxee « craintif n et T:T.x~, Turay.~ (issus d'une ancienne
flexion 'T;rM~, xr~xoç) en regard de ~-n~m); 7.)~, xAM~o;
<( voleur )), en regard de xM-~M; Mtj', X[6o; « ce qui goutte,
source;), en regard de MSM, ou, isolés de tout verbe, yu~,
YUTro? x~c, x[o;; etc. On en trouve surtout au deuxième terme
des composés, ainsi gr. ~sp- ~p-'<i6o;, en face de -<~H,
futur ~M, cf. skr. Mf-M~'y (c ornement Em-Ts~ a qui.est
N
Les thèmes
».
<< skr. ySt e ragoût, sauce de viande )), et dont on a aussi
les dérivés -lit. ;'H~-<«soupe )), v. pruss. juse, et;peut:être
gr. ~p.7;f< levam
sutExe zéro
sont d'autant mieux représentés
dans une ~langue que celle-ci est attestée sous une forme
plus ancienne, et ils disparaissent rapidement à l'époque his-
torique. Ils occupaient certainement parmi les formations
nominales indo-européennes la place de toutes la plus impor-
tante.
en
ne
ra<H'a( o et ton sur la racine, indiquant t action fréquents
indo iranien, en slave, en baltique et en grec, ces noms
sont pres<p)c pas représentas dans les dialectes occiden-
hux: germanique, italique, celtique. Exemples:
~~m gr. T* mt'M' ~/J/<, genit. ~M f gctnittement » cf. v.
il
skr. /~n~ « race n (thème/~n«), gr.
engendre gr. -c-jt'.
ai « courant
rti'"te /f~d), cf. v. sl.
-i' cf. s~r.M~
e je cours ».
C'est te type, de gr. ~:p: ?~; X~M; ~(~):
~N n).t(~)M
TTSIx: T't~M; etc. Assez souvent, il sert à nommer
des ottjets, ainsi skr. ~mM~ dent v. s). ~~M (génitif
russe
en ~i~o). lit. ~w~, gr.
regard de skr. /tim~
'j's~ v. h. a. ~jm~ « peigne e,
v. sl. y~~ ff il déchire o, ou v.
t). t~M c voiture a (genit. russe it~), gr. (~)~
de v. s). i< avec
<'
je conduit en viture 0.
en regard
ne
le
Les mêmes te tonsur la voyeue thématique,
s<tnt plus (les nt~traits. mais itxtiquent )'agent de t action,
s~r.aéciata~[(eclatantH» ~~ffquin'apas
~ra/~a~«]a['geurB ~&K« large
'1
» j~ d~édatB»
pourvu
<~
de largeurs
gr. Tc~KTog (d'après ~XaT~, am~Tjfjç
~XTtiç)
xd~~c « lon- ~r?'j'oK]on~-H
» ~MM-a cjuîala
K
gueur» longueurdugenouB
contraste tic gr. T:r~ et x~:icx~, suggère t idée que la
racine avait en indo europ<en le vocalisme zéro dans le
comptMe.
)) y a aussi <jue!<p<cs abstraits, masculins et féminin!), où
ic suffixe est toni<p)c et a, au nominatif et a quelques autres
cas, le vocatismc de timbre o
s~r. x~<i/) « aurore b"n). att. sM; (de'~K~i~) cf. le
<)'r!t< )at. a«rt)m.
ftr. arc. tM de *.t~(f):j~; ioc. t!(f)!; et t;(f)t':(de*].!ft~.)
toujours *).
«
ftr. t!!t.');, cf. l'adjectif
futur hnn). ~!m:,jLy..
rt~
et !c verbe dérivé
allemand mo<)crne).
skr. ~y a droit a, zd en regard de skr. râj-
'~tat
M M
~L très droit
gr. en regard de ~M~.
Le vocalisme radical est o dans d'autres cas, ainsi
~t t
lit. t<!rf-M amer s, v. s). ~< <i-~M « court o, got.
s
~t <MfJ« dur te tout de *~<r<- « couper o de la même
racine le sanskrit a « mordant, aigu H, qui est pro-
prement la forme prâkrile d'un adjectif non attesté skr.
*~<
lit. ~a<-A-j cc large », en regard de skr. ~wi.& <( largo »,
gr. TcXtXT-U-
~f/
gr. ~o~-u-ç, ags. « beaucoup M, en regard de skr..
~Hr- a abondant », et du vocalisme e très imprévu de
got. ~K « beaucoup ».
Le degré e de got. ~/)( est indo-européen (sous la forme *a)!
'dans
skr. ~fi: « agréable, doux », dor. (f)S-c, att.
f)5-j-~ cf. lat. ~KftMM et v. h. a. jM'o~
Les substantifs en *-<;<- ne forment une catégorie une ni
.pour le sens ni pour ]a forme; p)us!eurs n'appartiennent
d'ailleurs pas à des racines connues par ailleurs
skr. ~af!f& (masc.)et~)f!j:tt (neutre) « troupeau », got. faihti
« possession, argent », lat. pecus et pecu, v. lit.
~e/MM.
skr. MKK& « mâchoire » (avec un A initial inattendu); gr.
.Y~); got. At'HKM~ Y. irl. ~<K (génit.jeMa), 'tat.HK-CtKK~
«'de la mâchoire M.
skr. « apparition, signe D, avec vocalisme 0 de la
racine et ton sur le suffixe, comme got. &a<A~ manière )).
v. f<
Suuile fn-
S* Comme le precc<)ent, le sum<e *-«<-
est seconuaire; ainsi dans got. ~MnM,genit.~Mm<~«homme",
lat. <<tm<<Mn"'H,denteduthen)c*<vm-dezd~~m «terres,
Kr.v~it-r'. !rn.).).u./mM<«j:rhommeest
l'Être « terrestre par opposition aux dieux ce célestes j) dans
»
skr.aH- roi(nom. sing. r~/a, génit.ro/naA) dérive do
cf. lat. ~~y. Toute ta déclinaison faible du germanique ren-
ferme ce suuixe secondaire, ainsi v. h. a. ~&;f:o~ génit.
~r/o~M c chef d'armée D, en regard de lat. duc- (nom.
~K~'). Contracté avec-la voyelle finale d'une forme théma-
tique, le suffixe donne une voyelle longue, ainsi dans ~rpa6M'<,
génit. cTpxSN'~s, de cTpaS~, dans zd';Mt:))rtin- celui qui dit
f<
r
skr. J<i-na-m « don )at. do-nu "<
t
~r. !<M M m « lieu de rej-os a, Ht. ;M situatton x.
Ou, au féminin
*t«tKi: at kal-na vengeance n, v. s). f<M « prix n,
gr. mt-
Le vocalisme f) de la racine est normal dans le type grec
)::(f)r'= ;,cf.
X!(~)-M (O~Y ~'= (~)~
cf. t'jjM etc.
),esuni<c d'adjectif admet aussi la forme *<~ dans got.
/«~-<tt J cache o a coté de filba « je cache et dans le
tyne des particines s)aves tel. que v. s), t~ <KM « tire t
4
cote de r/< a je
tire n, lit. t'<M)i, et la forme *~M- dans le
hoedesparticioes germaniques tels que got. M<<!HJ«fendu"n
à c~tc de <V)M <- je fends a (cf. skr. ~tn M cité ci dessus),
h. ~<\)tM)ft <M devenu « (et got. tM)«~ <~ au lieu
v. n.
de *tt'«Mr<< aM- avecd'après ttMff~ « je deviens).
to.
SumM*~K.–Enregantde!d~aM-iver"qui
indique une racine *<f< de même que gr. hiver »,
skr. mdt<<<it hiver a et que v. sl. ~-md hiver a, lit. ~-m~,
te mot suivant, unique en son genre, semble comprend~
*t-,
un sunixc signatc ici parce qu'ili! comptctc te paraUé
lisme avec les autres:
Iat.M-~xd.genit.m-t)«t[ivct'H;v.irt
(~); cf. gr. ~Httv, y;~3; et arm. ~'M~ H nci~e qui on
un antre sens et sans doute un autre sunixc (*-fH-).
*t~–
31.Sufhxcs et
tifs,asscx rare, est atteste par ted.j<a-M;}-A«fort;),
lit. HM~/y-~tt-~ « qui est de bonne heure '<, de
gr.
Un sunixe secondaired'adjeo-
an~
v, pruss. ~o/;M;tt bleu '), peut-être )at. afer-~H-~ le slave
a des abstraits féminins comme ~/</o-&t et ~H/a-t! « méchan-
ceté n, du thème ~t/c- « méchant »; la forme athématique
est supposée par, quelques noms: v. sl.~o/{;-M « pigeon o et
tnt. M/MM-&f~ dans le type thématique, on peut citer une
série de formations secondaires skr. t~a-Mti-A taureau »,
.On voit que ces comparatifs ne sont pas dérives des adjectifs
correspondants, mais se rattachent immédiatement aux raci-
nes ce ne sont donc pas proprement des comparatifs, mais
des sortes d'adjectifs intensifs: véd; yài-iyas- signifie « qui,
sacrifie particulièrement'bien ».
t!
ht.
thème */t"'o- skr. &<!m-A « lequel des deux gr. m-
got. AtM-~ar, v. st. A)-<<r~, ~c-tcr)'~ lit. &t-ifa-~
M-/er.
lat./<< cf. a/«H; gr. hs?: e!t!s;;cf. la valeur tout
aulre do a~Aa;, etc.
skr. <!M-~<m-t « intérieur gr. M-rE~e- lat. ;'M~)'!Cr(avcc
addition de -ior, qui est devenu la caractéristique de tous les
comparatifs en !atin).
skr. ti<-M~ « qui est en dehors ') (par rapport à un
autre), gr. Bfr-T:
La véritable valeur ancienne du suffixe est conservée par
cxompiedansces motsd'une inscription ciéenne:sp~'at-
'!<pm [MTs O~jT~m n ni mate ni femelle x le skr. açva-
/~r<i-~ '< ïnutct f désigne une sorte d'animal, analogue au
cheval, et qui s'oppose au cheval; le ïat. iiidter-lera « sœur
de ia mèredésigne une personne proche de la mère et
qu'on oppose & celle-ci etc.
Grâce à sa nature de suffixe secondaire, *n;- est devenu
dans quelques dialectes suffixe secondaire de comparatif: en
grec, N)t~-r:ps-ç de H)M;, en sanskrit, ~«ti-tara-A plus cru
de <3M~~ c cru )), et aussi en irlandais, ou il a le sens parti-
culier de comparatif d'égalité le sens ancien n'était pas (( plus
cru H, mais « cru par opposition ce qui ne l'est pas,
de mémo que gr. cp~T-r~p~ ne signifie pas a plus monta-
gneux », mais de la montagne a, par opposition à « de la
plaine ».
Le suffixe *-f<;n)- se compose de deux suffixes *-<foJ- et
*-mt-; le suffixe correspondant marquant opposition de plu-
sieurs personnes ou de plusieurs chosesa pour premier élément
*-< comme celui-ci, et pour second élément *-mc-
skr. &<atn~-& « lequel (de plusieurs) », lat. ~KO-~MNtM-t.
skr. <tM-t«ma-~ « qui esta l'Intérieur », lat. t)t-<;)KK-r.
;<
sieurs autres, à tous, les très).
skr. Mt-MmaA. qui est en dehors » (par rapport & plu-
au
Le lat. K/-<<tMM-y signifie ainsi le dernier » (de tous), et
«
/fM!'tfmK-! qui
« est tout au bout ».
)'
lat. gus-tu-s, got. ~<M-<«-j «'essai
28. SuSixe *-tt~o-. – Le suffixe Indo-iranien *a- fournit
des adjectifs comme skr. Mr-~fa-~ A!f-<(K~t-~ « devant être
fait. H- et des abstraits comme skr. ~z~M K
divinité »,
zdyra~MM-Ott~-w « primauté n le slave a de même des mois
tels que ~tj-~tf enfance ».
Sous la forme féminine *-<tt;a-, on a les types got.
~t/a-~n/a K amour a, v. st. tMO/<M <t prière )' et, avec *-M-
(c'est-a-dirc *-<!?! ou, en d'autres termes, le précédent avec
le vocalisme zéro de la caractéristiquede féminin *-a-), gr. rpt-
~4- Pfm-T~ etc., ou les dérivas latins (a sufExe secondaire
-<-) tels que s/M-(nom. Mt'fM~).
Le sunixc est souvent élargi par un suffixe *-M~- ainsi, à
cutc do skr. f~Mï« bonté N, on trouve M~H-/M;M-MJ
(même sons) on rapproche le type gr. 9a'j).s-m';9-ç, 3o~).
suffixe indiqué,*-H~M~
stimxes secondaires; c'est notamment le cas du dernier.
!i.i)tins)esfor)uat!onssecondaires~retementquiprecede
imme<)iaten)enttesunixesecondairea,enreg)e~enerate,!e le
vtxatisme zéro,ainsi:
1 i.-t.ttnon*Mdans*<j<A[),s)tr-~<ta-,gr.
-tj-t}-,f;ot.<f<a,v.cidessusp.a~<etsuiY.
i.e.M-etnon*m-danss)tr.~KrMM(~ourdeur.).gr.
~,xi-~{.
i.-e. *-<-etnon* n dansskr att ta « brebis v. a).tt'i M
i.-e.*r-etnon*frd.)ns!t)tr.<<f<<paterne) ), gr.
i:ï:t: lat. /Mtr tM.
Htn)fn)f.dan''kstht''fm"<!t<'conda!r<"ttir<)d'unn)~tq!)!
r<'nf<'r)))n drja
un "n~he, non ~ukment j'rjcmcnt présnniM)
n'"t\t'.Ht.n)aisaus'.it'antr<<'est-) dire l'élément radical,
t<'nd';nt A .m~r !<' ~<x'ahsn)c zéro les p<cn)p)f"t sont peu
n<tmhr''ux, tnait ceci tient sans df'ute a re que l'analogie en a
<nn)in~!ajdiu'.)rt.f't arc qu'ont sfu)s subsiste ccu~quc
d''stir<'on-< ta nccspartiru)ifres ont conserves:
de *f< (){r. ~)~, skr. ~«,lai. ~<'m) Y~,)p
<-
dt~ns Mot. (n )~ <' dem dizaines », gr. (-p:~ )Mv:t trois
dizaines ou *J°t,tf<-< dans s). *~i~< russe ~t'a J~<'a<'
« deux dizaines ».
de't'~ttvr (skr. M/tttr at quatre o. dor.
'<
etc.)
*t*f«r zd(a ~:tM<rfm « pour la quatrième fois «, (M<rtf)
« quatrième «, skr. <«riy< <' quatrième
de *nAt';< (skr. tx~t'a, ht. n<wm, etc.): *(~Httt<<o-, gr.
:~t-ï9-; neuvième
Le dérivé en *-)<)- de i. e. tt~ « dieux (skr. ~t'aA, )at.
</f«f,etc.) est skr. ~<f ~i Adivin 0, gr. *F-),
(de .F-yo-;),
)at. ~)M (de *~t«<<' J), soit i.-e. *~tu;
Les verbes dénominatifs ont pu présenter aussi cette parti-
cularité, témoin att. ~.htM « je coupe le mie] » (de *n<K<-
yo) deri.vé de ~T-.
«faire a.
tUne forme verbale personnelle atone signifiant « être » ou
H.
n'est pas moins multiple. On peut distinguer trois valeurs du
féminin
i" Indication du sexe féminin, ainsi skr. « celle qui
engendre », lat. genetrix, gr. Ye'~Tetpc;.
fnccuS~,
2' Valeur abstraite: type gr. et aussi fies noms
concrets comme lat. <a~t,' lit. ,~aM/~ [; main o, got. staiga
« chemin t
3" Valeur de collectif: gr. ~pMp-fci « ensemble des frères o,
v. sl. brair-ijales frères:)(sert de pluriel à ~m~«« frère))).'
L'adjectif a soit le thème de masculin (et neutre), soit le
thème de féminin, suivant que le substantif auquel il se
rapporte est ou masculin (ou'neutre), ou féminin. Mais il
reste à déunir en quels cas un substantif a l'un ou l'autre
genre. ~Le genre est masculin lorsqu'il s'agit d'un mâle, fé-
minin lorsqu'il s'agit d'une femelle, quelle que soit la forme
lat. pater et ~rn~f appellent l'adjectif au masculin, ma<<)' et
soror l'adjectif au féminin. En dehors de ce cas, il n'y a guère
de principe absolu les thèmes en *-o- sont en principe mas-
culins et neutres; mais le grec et le latin en ont cependant
de féminins, ainsi gr. c~, (dor. eays;), tat- ~~M (le mot
germanique correspondant était un thème en -c-que suppose
le v. h. a. ~o~/M); et l'arménien en a eu aussi, comme le
montre M«; génil. ?;«;)y « bru )), en regard de gr. m~; il y
a donc eu des thèmes en intto-europcens de genre fémi-
nin mais ils ont été éliminés dans )ap)upart des langues ainsi
i.-c. *~M;MO- « bru est devenu thème en -n- dans skr. jMH~
v. s). M~&~Y. h. a.MKra; et est devenu thème en -M- dans
iat.H«fMsous)'inf)uef)ce de socrrts. Les thèmes enj'-a-et*-)~-
sont d'ordinaire féminins lorsqu'ils servent à caractériser le
féminin, mais il ne manque pas de thèmes en *-< et *-)'
qui désignent des êtres mates et sont par suite mascutins,
funai )at. v. s). (voje-)vod-a « conducteur d'armée H,
gr.~M-mt-a- (nomin. 3sn:),ouY.sL M-t/'t'(acc- &</a)
« médecin Jïj skr. y~(nomin. r~J) « conducteur de
char j), etc. Quant aux autres types de formation, il est im-
possible dedirepourquoi les uns sont masculins (ou neutres),
les autres féminins, pourquoi par exemple le type de gr.
~Y: génit. Xsys'j, est masculin, cc!ui de ~?, génit. ~7so~,
neutre, et celui de ~s~ féminin mais l'usage d'accompa-
gner ces substantifs d'adjectifs masculins (et neutres) pour
les uns, féminins pour les autres, est indo-européen, puisque
les types correspondants de l'indo-iranien, du slave, du ger-
manique, du latin, etc., ont la même propriété.
j. Désinences.
Singulier.
Nominatif (masculin, féminin). – La désinence est *-j
pour les tMmes terminés par une consonne ou par les so-
nantes *i, *u (et *m ?)
zd ~a-c-~ « parole lat. Mp~ ~Mpc-~j gr. M~ (o)T;).
gath- Czo~ftel que toi x de -axf-f~ gr. i~; (-~
de *-mT-;), )at. feren-s (-ens de *-ent-s), lit. fe~a-j- de
*-tï~f~ v. pruss. JMMK~M~ « homme ».
skr. ~A/zda~ « serpent », gr. Ss[-ç,liL~ « mou-
ton M/iat. oui-s, norois runique -')tK<j~ got. gast-s « h&te )',
lat. hosti-s.
skr. ~~j zd ~M-~ « bras w, gr. ~%(t)- got..fMMM-f
jin:
« fils », lit. (même sens), lat: m«KK-
skr. ~a~-A«petite-fille H~ iat. M~v. lit. nepti-s.
skr. ~affM-& « mère du mari », lat. socru-s, gr. o~pu-t.
skr. ~«-& « ciel M, gr. Zsu;.
zd Zyli (de *a-~ thème *~)MM-) « hiver », lat. &)M.
Pluriel.
Nominatif-vocatif-accusatifneutre. –
Désinence iden-
tique à la forme à vocalisme zéro du nominatif des thèmes
féminins en (v. ei-dessustp; a63)
r_
skr. jan<< étant gr. 5~* ~t ~7fM< a.
Ici comme partout, se combine avec une sonante précé-
[dente;de)a:
*<ff:ve<).<W"troi<v.<r;,)it<r)'-(danstf~/<~t
«treize t),)at.<f<-dan!) tri ~;M<a"troisdiMines",v.~r).
(n,enregardd<<r<v~:gr.h,)at.<rM.
véd. nama les '"m" (avec <' 'i".<) de i.-e. *y
c'Mt 4 dire M).
tj)d<in('nce*d.attette<'parY.');<m<Ha"non)')"t
[
par ){<)<. namn-a noms
a t<K'<t))!'mc du
a <N<r<M « cœurscst la forme
a
m~me nominatif, à moins qu'il ne s'agisse
d'une forme ana)o~i<pM du t)))C thématique ted. ~M~, v.
/a
t). « j""f!s ){ot. ;Mjh) re se retrouve dans )at.
M~tM;M«tn'i!'diïaine'<fe()uisend))eengarant!r)'an
tiquit*
t. fonnea a tté:)inence zéro romme zd mama esprit;)
),€!<
f (a de indn-irnnien Ot) e'etptiquent aisément par des faits
de pnon/tique stnt.iftique: i.e. *)
tombe toujours devant
devait se réduire à *-6s
voyelle et, par suite, un ancien
devant voye))e initiale d'un mot suivant.
La tinate (et ?)
était originairement celle d'un nomi-
natif, mai",Mns doute par analogie du singulier, elle sert
jtour les troi!) cas qui ont au neutre singulier une forme
< omtuune ceci montre que, d<< !'epo<)uc indo~umpeenne,
< ette finale était sentir déjà comme une
désinence, et non plus
sun~e de collectif femif~in. avec désinence zéro.
comme un
Datif-ablatif et instrumental?
ci-dessous.
Les désinences sont en
-Duel.
*-M-et en *-m-, et elles seront étudiées dans une note spéciale
Nominatif-voeatif-accusatifneutre. –
Désinence *-< skr.
/anft~-t « deux races », KiiM!St!-t « deux noms », v. si.
sloves-i « deux paroles s, /t'mett-t « déux noms »; zd'
(vi-)sait-i « deux dizaines B, )at. ~K<-t le grec, béotien
(ff-)M;-[, att. s&[, est seul à indiquer *-< bref.
*~<
a -c&
Génitiflocalif. Le sanskrit qui répond bien à
v. si. -M skr. /&M~-o~ « de deux races f, v. s), t/o~n
« de deux paroles ».
n.
skr.
rco». snrca.
~a a mâle
~MM « pierre a
nav. ew
~-a~j-
~m-NM-j
z~
voc. snrca,
~M-aH-/ ~M-
u
j~-ar.aA
aoc. ema.
~af-<
mmn. c
n.
svds-r-bhib
lit. ~!t! (sès-er-s) jM-er-~y'~) B
thèmes
*véd.
gr. mâtdr-am
|xv)T^p-a
a
ecc, sv,c..
' 1
nins ont .un même vocalisme *e bref ou *o bref suivant les
roc.
matar
|j.î)TCp
xou, rwrt.
mâtâr-ah
(j,T)-uÉp-E;
non, acc.
mâtâr-â
uuev
|j.ï)tép-£
B
m-
véd
v.
lil.
si.
n
»
sùno « fils » sûndv-ah
siïnaù
synu synov-t
»
•<
dor. » »
ri-/if-ï; -r/F-i
ou, pour les thèmes en *-i-
on
»
CT'(j-[J.M~)CrT7)-~6'0~.
C'est aussi le vocalisme de la plupart des thèmes en *-u- 1
et en i-, ainsi: 1
génitif-ablatif singulier skr. sûnô-bo du
fils », lit. sûnaù-s, 1
v. ni. synu, got. sunau-s(avec timbre o de la voyelle prédé- 1
sini-iilielle) cf. gr. j't.jxiF- avec la forme '-os de la dési- I
nenre généralisée en grec. -a
datif singulier skr. sùnàv-t, v. sl. symv-i(aveco issu de 1
t devant v). I
p'nilif pluriel v. si. synav-A, got. suniw-e, cf. gr. i'i;jt.iFtin. 1
génitif dTiel v. »l. syncv-u, cf. gr. •fi.jr.if '-sn jJ
mi |H>ur les Ibèmes en -<-
génitif ablatif singulier skr. mâle h « de la pensée »,got. 1
anstai-s « de la faveur » (avec vocalisme prédésinentiel û). m
génitif pluriel: lA tra\-#m « de trois », v. si. /ri/i (de I
'trn un), etc. J
Seul, l'accusatif pluriel des tbèmes en i-et en -u fait ici M
zd pas-v-am.
skr. paç-v-é, acc. plur. skr. paç-v-àh, zd pas-v-ôgén. plur.
attend).
cas une voyelle, ainsi gr. Sâiop-os, etc. (avec o au lieu de e'
ancien qu'on
Conformément à la règle générale énoncée p. i55 et suiv.,
la vovelle de l'élément prédésinentiel est seule sujette à varia-
tion dans le» formes qui viennent d'être énuinérées. Ceux des
thèmes oùl'nm constate une \.iruiljrm du moralisme présujji.xal
sont ceux qui comportant en même temps variation de suflixe
et qui ont par suite un as[»ecl de tous |>oints anomal.
i" Thèmes un *-u avec addition d'un suflixe*-m-
skr. dhru Ixti» », génit.-ab). sing. drri-rr-al~; gr. ~:pu,
gén. îip(f>)-a-T;î, tes anciens thèmes neutres en «- étant
représentés en grec par les thèmes en -st- (*«/)•
véd. /linti « genou », duel nom. ace. ~MM M gén.
/<tMM n- ifiu- dans le rotuposc jim bhdb- qui presse les
genoux » gr. firjt YJ'(F) j (*) "f>* dansle < omjxjsé
•pj-zr.i; et dans y-'j; lai- Kemtr nvec r-
skr. 4^««durée n, local, sing. âyu-n -igr. x!f i-t (Ixatif
devenu advert>e); zd dut. sing. yate « [huit la durée »,
în*tr. yav a.
Dans ces trois mot», l'élément qui précède le sulïi\e *-eu-
préwnlc de grandes variations, ainsi pour le premier *dôr-,
*dor Vrr-(lil. dervà « bois de sapin »), *dr\ mais l'addi-
tion du sullixe tn- est ici jkiut iM'aucoup; c'est notamment
cette addition qui entraine le \<walisme zéro de l'élément
présiiflixal, suivant le princijte indiqué ci dessus p. a^y le
%M(;ilismc radicalzéro de sir. dru n ah « du Ixiis » est exac-
hom. ïpj
tement cuin|Miral»le à celui de yà « foret et de skr.
dru ma h < arbre » en regard d<- gr. îipy et de skr. dhru, ou
à relui du collectif à Millixc d gr. îpi; (de *drw-»-')t
a
cf. le pluriel neutre v. sl. drùv « les arbres » en face de
drHv« arbre » (de *denv, cf. lit. dervà).
a' Thèmes en r- et *-n- alternant
gr. rir.-xp, r,x (*) « foie », zd yâkai-,<!»•< Y; »kr.
yd~ ~~nit. yak-n ri/r,~h)vi~ lit. jtk-n-(ns), lat. ittrrr,
/Vr/Wi>r/i(aulieudc*(Vr m /j),avct dans l'élément présuflixal.
hom. eîscp (c'est-à-dire ifcp) « sang», avec è; skr. às-j–k,
'génit. as-n-âh; lat. asir, arm. ariwn, 'avec *# initial.
gr. 55-ûip, SS-2-(tsç)« eau », skr. ud-akâ-m, gén. ud-n-âh,
avec vocalisme zéro de l'élément présuflixal; ags. waler et
"v. h. a. wasg-ar, got. génit. wat-in-s avec un vocalisme o qui
se retrouve dans v. si. voda « eau » le slave a'aussi è dans le
dérivé vëdro « vase » (primitivement à eau), et de même le
v. îsl; vàtr (avec â représentant *é) ,«- mouillé » arm. gel
(de *wedos) signifie « fleuve »
skr. édh-ar « mamelle a génit. ûdh-h-ab, avec vocalisme zéro
vocalisme
gr.
o.
de même que v. sax. ûd-er; gr. c5Ô-ap, o86-a-(ios), avec
fixp «
printemps », lit. vas-ar-(à) skr. vas-an-(tâh)
v. si. ves-n-(a), tous avec vocalisme e un vocalismei
Y. Place du ton.
2°Aucun
Thèmes terminés par
de thèmes n'est
*-rt- (ou *-£-)
la plupart sont fémi-
ces neutre
nins, et l'on a même vu, p. 255, que *-d- était l'une des
caractéristiques des adjectifs féminins:
a. Désinences.
Les désinences sont exactement, les mêmes que dans le
'type précédent,. mais celles qui commencent par une voyelle
se' contractent avec la voyelle finale. du thème.
Le nominatif singulier a la désinence zéro skr. -à, v. si:
mergà « jeune
-a, lit. -a (issu de'-o d'intonation rude; ainsi
fille », de *mergo), dor. -à (avec oxyton quand le ton est
sur la finale ainsi dor. itoivâ), got. -a. Le final des
masculins grecs tels que -;X«yj; provient d'une innovation
hellénique, cf. lat. scriba.
L'accusatif singulier est: skr. -â-m, v. si. -a, dor. -â-v
(-<S-v dans la forme tonique).
Le génitif-ablatifsingulier est skr. -âh (par exemple dans
b[halyàh o haute »), lit. -os (avec o d'intonation douce -ôs),
dor. -à; (pérUpominc quand la finale porte le ton: -S;),
got. -os, lat. -Us (par exemple dans pain familiàs) l'into-
nation douce provient sans doute d'une contraction indo-euro-
péenne de *-3-«.
Le datif singulier est skr. -fli'(par exemple dans bfhaiyâî),
lit. -ai (d'intonation douce: -ai), dor. -îi, écrit -a (périspo-
mène quand il porte le ton -3), got. -ai ici aussi, il y a
eu sans doute contraction de *-â-ai en *-«/.
Le nominatif pluriel esl skr. -ah, lit. -os (avec o d'intona-
tion douce), got. -os, osq. -as: sans doute contraction *-âs
de *-U-es.
L'accusatif pluriel est skr. -a\i, zd -i (de *-«j), lit. -as
(de *-os avec o d'intonation rude) l'absence de n de la dési-
nence *-ns a été expliquée ci-dessus, p. 87 la plupart des
langues ont d'ailleurs *-ns, ainsi le grec qui a abrégé *-î-v;
en *-a-vî, d'où ion. -ait. -â; (en regard de nomin. -r,), lesb.
-ai;. La finale *-â-ns a pu alterneren indo-européen avec*-flj,
ou bien -as a élé transformé en *-â-ns par analogie des
thèmes en *-o-, *-11-, etc.
Au génitif pluriel, il a dû y avoir unccontraction de *-â-ôm
(ou*-a-ô>i), attestée par Ut. -S, v. si. -ii, got. -o; mais la plupart
des langues ont des formes nouvelles skr. -àiiâtn, gr. -iuv
(do *-ïïuv), d'où att. -Sv, lat. -arum (de "-àsônt), etc.
Le seul cas qui ait une désinence propre est le nominatif-
vocatif-accusatifduel skr. -e, zd -e (c'est-à-dire indo-iran.
*-ai), lit.-i (de -«d'intonation rude, -t représentant *-«/ rude),
v. si. -i. La désinence qui se trouve ici semble identique
à celledu nominatif-vocatif-accusatifduel neutre. Le gr. -5
est analogique de la finale -u des thèmes en *-o-.
Vocalisme.
Les thèmes dont le suffixe est *-& ne présentent presque
aucune alternance dans le vocalisme prédésinentiel. Au no-
minatif singulier la forme à vocalisme zéro *-s a été affectée
•l'expression du nominatif pluriel neutre, ainsi qu'on l'a vu
ci-dessus p. 267, et ne sert pas dans la flexion des thèmes en
-# *La' brève finale des vocatifs hom. vJ^a et v. si. sestro
peut représenter *-i
« 6 sœur » on y veut voir souvent un
i.-e. *-âj à cause de skr. amba « maman », mais ce vocatif
sanskrit est un terme du langage enfantin, et son -a final est à
rapprocher de celui de gr. tara, etc. Le suffixe a la forme *-fl-,
c'est-à-dire le degrémême devant les désinences à initiale
consonantique, ainsi au datif, skr. âçvâ-bhyah « pour les ju-
ments », lat. equâ-bus', v. si. rçka-mu « pour les mains », lit.
raîiko-ms (même sens).- En revanche le nominatif duel-
•dont les formes ont été indiquées au paragraphe précédent
a sans doute le vocalisme prédésinentiel zéro et peut être
.posé sous la forme i.-e. *-s-i, car *a donne indo-iran. a de-
vant i.
Les thèmes en *-yâ- et en *-yl- ont le degré vocalique zéro
de l'élément prédésinentiel au nominatif
skr. bfhatA « haute » lit. vefynt-i (-i de *-y) « menant en
voiture », got. frijond-i « amie » gr. xotvix, îépoùia.
gr. |>.ufa (de *\wa-ya) en regard de lit. musl (de *musjï)
« mouche ».
Le vocalisme prédésinentiel zéro apparaît aussi en indo-
iranien dans ces thèmes, conformément à la règle, devant
les désinences à initiale consonantique skr/locat. jplur.
bfhal-î-ju, dat. plur. bfhat-i-bhyab.
On: n'observe une variation vocalique de l'élément pré-
suffixal que dans le mot signifiant « femme » nomin. sing.'
Y. pruss. genna, v. si. '%en-a, v. irl. ben, arm. kin, de i.-e.
*g"en-â génit. vid.gnâs (pâtil/), v. irl. mnà, de i.-e. "g'n-às
or, ce mot comportait variation de suffixe la flexion grecque,
et
très énigmatique, est att. ivrfi, ynHui, fi-auM, béot. {Srrâ,
ace. plur. (îrriîzs; (de "îSjwïTy.»;), gzvi reposant sur
*gv°nS la flexion arménienne cst/t/« (de *g"cna), nom. plur.
ianay(kb), de *g"°nai- (cf. gr. yu-uT-m;). Le germanique a
le thème en got. ^e/w « épouseen regard de skr. -jâni-
et le thème en *-â- avec élargissement -n-: got. qino
« femme », génit. qinons (vocalisme radical *g"en-) a coté de
v, isl. kona (vocalisme radical *°ff-)- Le sanskrit a le
thème en -i- jt'inil; « femme ». On ne saurait, dans ces con-
ditions, restituer un prototype indo-européen, mais la varia-
tion de suffixe est évidente et rend compte de l'alternance
vocnliquc *g"ai-, *g"tn-, *g"n- ou *g"°n-.
Y. 'Place du ton.
Dans une partie au moins des thèmes à voyelle longue
finale, le ton changeait de place au cours de la flexion. C'est
as qu'attestent clairement le baltique et le slave; ainsi le mot
lit. galvà « tôle », russe golovà, serbe eakavien glâvà (Ic
désuccord d'intonation radicale qu'on constate entre le litua-
nien et le slave s'explique pardes faits propres au slave)
3° Type thématique.
Le ton reste toujours à la même place dans la flexion, qu'il
soit sur la voyelle thématique comme dans skr. dhûmà-
« fumée
», gr. (fini-, ou dans la partie précédente du thème,
comme dans skr. vfka- « loup », gr. Xiixo-. Le vocatif seul
est à part gr. ôiSeXfe en face de à&X^ôç. La voyelle thé-
matique a tantôt le timbre o, tantôt le timbre e suivant les
cas.. – Les désinences, en partie différentes de celles des
deux types précédents', ne se laissent pas toutes isoler de la
voyelle thématique. – Dans les adjectifs, le thème en -e-o-
caractérise le masculin et le neutre, mais on a vu ci-dessus 's
p. 269, qu'il y a aussi des substantifs fémininsde cette forme.
Singulier.
La flexion est ltf suivante
Nominatif
n
Duel.
vlîfatnû, etc. On ne sauraiL restituer une forme commune.
a. Thèmes.
b. Flexion.
istô..
tique) skr. tat (devenu adverbe), zd àt (devenu adverbe),
lit. to,' v. lat. istôd, lat.
•Datif *-smôi (?) skr. tà-smai, zd aêla-hmâi cf. v. pruss.
ste-smu et got. fa-mtnu (avec mm de *j«i); arm. or-um « à
qui? » (avec *-um de *-o-jw/ôi?), v. si. to-mu (sans trace de s).
-Locatif *-smi (?) skr. tâ-smin, zd aêta-bmi, arm. or-um
de Y).
« dans lequel » (-kto de *-o-smiï),- v. si. Jo-mï (sans trace
L'o ^fl/m
du thème est suivi de au génitif, au locatif, au datif-
i ablatif et à l'instrumental du pluriel, comme le montrent lcs
formes citées.
\a: duel ne présente |mis de formes qui n'aient été signalées
à a pro[>os des substantifs du type thématique.
l/hésitation sur la place du ton indiquée par le génitif
l ftlr. asyâ, en regard de âsya et de tâsya, datif as mai, en regard
de âsmai et (le tùsmai, etc., est très remarquable elle con-
dtitue en effet une dérogation à la règle del'inunobililé du
ton dans \c ty|>e iht'matique. A asmaî, avec le ton sur la
finale, répondent les formes slaves (russe totnu) et germa-
niques: got. f>amma de *fa^mé, supj>osant *to smi\ au con-
traire atl. t;0 suppose *tôsyot car *io-syô aurait donné *tsj
le pruns. stiison a l'accent sur l'élément radical.
l'éminin.
Au féminin, 1rs formes propres aux démonstratifs sont
moins nombreuses et moins nettes qu'au masculin-neutre.
Un trouve
Singulier.
jt
• On mnarque dans ces deux formes: le thème "le- l'élément
sy- alternant avec s-, comme dans la désinence de génitif
masculin neutre *-syo *-so (cf. ci-dessus p. ao.5) les finales
i *-às et *-àit identiquesà celles des substantifs en à-, comme
i à
au masculin le *-di de *-smoi est identique la finale *-ôi du
datif thématique. La place du ton supposée par got. fi^ps,
A. MtlLLlI- 30
fripai est en désaccord avec celle 'de skr. tâsyâb,~ tâsyai, mais
concorde avec celle de skr. asyâh, asyâi.
L'instrumental skr. tâyâ, zd aëtaya rappelle celui du vieux
slave toj^j indo-iran. a, si. o reposent sans doute ici sur
i^e. *3.
Pluriel.
Génitif *-â-sôm, *-â-sôn skr. ia-sïïm (et âsâm), zd àièqm
(de *â-sâm), hom. tâ-uv (att: tu», dor. tSv), lat. istâ-rum,
osq. eiia-%un{-c) « earum »
C. Pronoms personnels.
Rélléchi.
Le thème de réfléchi *$ew-3 *sw- (*s-) est exactement
parallèle au thème *tew-, *t%0- (*t~) du pronom de a° per-
sonne au singulier et se fléchil généralement de même il n'y
a naturellement pas de nominatif.
Accusatif: Iat. si; v. si. s{; v. pruss. sien} hom. \F~)l (et
atone '(/» et i(f)î got. si-(k) lit. save.
Génitif tonique v. si. sebe (altéré de *sevè), lit. savi, arm.
iw-r (do *scivc-r) hom.eîe, cï (de VA-oys).
Datif tonique: v. si. sebé, v. pruss. seblieij*]&t. sibî, osq.
sifei; cf.gr. <r<p((-)).
Génitif-datif atone *soi prâkrit sé, zd hé (et "se après i, u,
r), hom. t>t (et '(^si), v. slî si.
Le lat. sè(d) représente l'ancien ablatif, le gr. *(^)dt (cf.
skr. svay-àm « pour soi-même), l'ancien locatif, et le v. sl.
snbojç, en une certaine mesure, l'ancien instrumental.
Le sens de ce' thème est « propre à une personne», et il'
s'applique en indo-européen à tous les nombres et à toutes
les personnes, ainsi que l'adjectif possessif qui en est tiré skr.
svàb, s(u)vàh, gr. '(O'« lat. mos> etc. cet état est encore
conservé~eii indo-iranien, en slàve, en-baltique et même en
grec homérique. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples
<Le génitif de possessif lit. sâvo se traduit par « de moi »
dans às^ taï siïuo thiui.pasakysiu « je dirai ceci mon (propre)
père n.
'Le possessif v. si. svojî se traduit par « de toi » dans jidi
vu dotnu svojï « va dans ta (propre) maison ». V. si. rece kâ
sebé « il s'est dit à lui-même » elrèSç kit sebé « ils se sont
dit à eux-mêmes » sont également possibles.
Homère, c, 27 oiltoi lyû fe
où
a 4o2
se '(jF)~ Y<x!7)Ç
I
£ûvxp.ac '1Àox<pWtEpOY et~~O (.F)tS~o9cft
où (/)îîç
se traduit par « notre propre » Le réfléchi a été
éliminé par une partie des copistes dans ces divers passages
(voir les variantes des éditions).
Un mot signifiant « propre àunepersonne » ne se rapporte
pas nécessairement au sujet de la phrase, comme dans les
exemples précédents, mais peut aussi Ggurer dans des types
de phrases comme ceux-ci
lat. eum suos pater. ab arnica abduxit.
(euiH et suos u son propre » sont rapprochés.)
lai. cos in ciuilales quemqtu suas climisit.
Homère, II 753 éij t* |uv ûfeecv àXwlj
« c'est sa propre force qui l'a perdu ».
».
véd. nabi svàm àyuç cil;ité jânesu
« hommes
« non, la durée de Icur.propre vie n'est pas connue aux
L'emploi des cas est plus compliqué. Les huit cas forment
huit groupes bien distincts le fait que quelques-uns ont des
formes communes n'entraîne pas confusion. Ainsi l'ablatif
est distinct du génitif, non seulement parce qu'il a une forme
propre au singulier dans le type thématique, dans les dé-
monstratifs et les pronoms pcrsonnels, mais aussi parce que
le cas avec lequel il a des formes communes au singulier, le
génitif, n'est pas le même que celui avec lequel il se confond
toujours au pluriel, le datif.
La valeur des cas ne peut être exprimée aisément par des
formules abstraites elle se définit surtout par Ics types de
phrases dans lesquels on emploie tel ou tel cas. Ces valeurs
sont souvent assez complexes, et les mêmes cas figurent dans
des types de phrases qu'il est difficile de ramener à une for-
mule unique, si vague qu'on la fasse. Enfin l'indo-iranien
est le seul dialecte qui présente tout à fait au complet les huit
cas indo-européens partout ailleurs il y a eu des confusions
qui en ont obscurci la valeur ancienne.
C 'est
sous le bénéfice de ces réserves générales que sont
.présentées les observations suivantes sur chaque cas.
Nominatif.
Le nominatif indique le sujet de la phrase et le prédicat
qui s'y rapporte lat. pater est bonus – ego nâdnnor leo.
L'emploi de l'instrumental comme prédicat est une innova-
tion du lituanien et de certains dialectes slaves, due peut-
être à une influence étrangère, car on' trouve dans les lan-
gues finnoises des faits analogues.
Vocatif.
Le vocatif, distingué en indo-européen du nominatif, sinon
toujours par la forme, du moins par le ton, désigne la per-
sonne à laquelle on s'adresse. Quand on s'adresse à deux
^personnes, la seconde est'désignée au nominatif en védique:*
vtyav inâraçca « ô "Vayu et Indra », et Homèrea un exemple
analogue
F 276 ZsS'tkitep, "ISïjOsv [>.s3éMV, xtôuriE |iiy«ra,
^sXwç6' ôçxxvt' spopôcçy.ai roxvc èTra:y,otie{ç.
Accusatif.
L'accusatif sert essentiellement à déterminer le sens d'un
verbe soit gr. e-M « je tiens, je me tiens D sans accusatif, le
:
sens est « je me tiens » ofofûç ïyjit « je suis ainsi », 'avec
accusatif, « je tiens » ëyp " « j'ai quelque chose » de même
vécl. âparo dart se traduitpar « l'autre a crevé », mais pûro
dart « ila crevé les citadelles »: Un prédicat peut s'ajouter:
lat.te consuhtn facio On trouve aussi, avec un sensun peu
différent j [i^xri^ -È^ô^ovto « ils ont combattu un combat »
58ïv sXOijisvai « faire un voyage » (littéralement « aller en
route »), et de même skr. pàntbâm eti « il va en route ».'On
se plait à-distinguer un accusatif « de l'objet intérieur » de
l'accusatif « de l'objet extérieur », mais dans l'un comme
dans l'autre ona affaire à une simple détermination du sens's
du verbe, et il est impossible de marquer la limite des deux
emplois; ainsi dans'ce vers d'Homère
A 108 èaOX'ov 5'ofcnxm (/Qsïireç (.F)éto;oùt' hikemzç.
Les verbes qui admettent deux sortes d'accusatifs peuvent
les présenter simultanément, ainsi lat: rogare aliquem, rogare
àliquid et rogare aliquidaliquetn;
on a de même chez Homère
Z 17 a'fiqta O'J[jl57 ôzTj'Jpx
/.5/i<i
5 Il és ,.(1)<2 .Í1.1j;
t^v (xw ê-fù•tb.rpz
« par toi, c'est nous qui allons vaincre les ennemis dans le
combat(littéralementvaincre les ennemisla bataille »). Le
gr. montre dans les exemples homériques suivants toute
la variété des sens que peut avoir un verbe indo-européen sui-
vant les compléments:
ci se jetant ».
A 527 «v 3à ©Sa; giXs 35f(F>:
« Pa frappé».
80 xstï 3à cxiîirrpav pâXs yzly
« a jeté ».
K79/I £jpsêè«VY«--
é).xoç a'~a'M/3'~a, 19 wn (i~),e II2vôzpoç im
:
lattis ou en grec Thucydide, IV, 118; 7 ai raovSa't èviznàv
érovTxi. – Et même l'accusatif dit « de relation » que le grec
a tant développé n'est au fond qu'un cas particulier de l'em-
».
ploi ordinaire ainsi dans cette phrase de Platon Ciu. 453b
oiayépst yuvv) àvâpoç t^v çûmv, l'accusatif tïjv ipâcïv est de même
espèce que. cSàv dans àSov IXO^evai; le sens est « a une
différence de nature
'Les divers emplois de l'accusatif se ramènent donc tous en
dernière analyse à celui de complément direct d'un verbe, et
l'on ne saurait opposer -le tour.gr. xjxXuxeç S'ôvon' Tpœi,
skr. ko nâtnàsi (nâma asi) « quel est ton nom »,
v. perse
kambujiya nâma « un nommé Cambyse », car il est spécial
au mot « nom ».
Génitif.
génitifa
Le deux emplois distincts et qui semblent ne
pouvoir être que très artificiellement ramenés à une valeur
unique c'est le cas auquel se met le complément d'un sub-
HiSntB^inraaiqui indique le tout dont on prend une
partie
a. Génilifadnominal.
H> Tout complément d'un substantif se met au génitif, quel
que soit le lien logique des deux noms lat. welus hostium
M lignifie, suivant le contexte: la crainte qu'éprouvent les
« <c
y.
i4o B(/^xtx iu6XX' èïtiOsfaa, -/«piÇo^'î) xttpsèvTM
« ayant présenté beaucoup de mets, donnant de ce qu'elle
avait » le contraste de l'accusatifet du génitif partitif est ici-
très net. Le génitif partitif se rencontre pour quelques cas
dès l'indo-européen, ainsi pour « boire, manger »
102
XutoTo ©aytov
cf. skr. apâm açnô-ti « il consomme de l'eau » j pour « em-
plir » gr. valiç TcXïjpoSv àvSpwv, véd. sômasya jathâram ppiàti
«« emplit son ventre de soma », lat. aquae plenus pour
«
dominer,»
A 38 IWSoio TE (f)lp (f)rib<x;v.i
lat. poliri
rerum; v. h. a: waltan himiles « régner sur le
ciel ». De tous les emplois, le plusremarquable est celui avec
le verbe « entendre » en grec et en védique, le bruit entendu
est indiqué à'l'accusatif:
A 455 SoOxov ev oSpeciv e-aXue xoijj.^v
gr. tov Xofov àxojetv, véd. vâcatfi çfyoti « il entend une pa-
role», mais la source du bruit est indiquée au' génitif:
A 357 toDS' ë'Xue nrÔTVto: p^xrçp
LA PHRASE
It La phrase simple.
V.
A 348
A'/iz4
f) 0 K~'AC~' 0!;J.X TO~ yu'~
x~°~ ~'<
festin ».
°~ «
°~~ ~"s hier à un
~N
accompagne d'un pre<iicat
skr. <M<<!)f<t'<r<i'f< tt~md '< nou<iMt"n5 Vrtra tue ».
-M)'T~.t~!A~x"n<'u'<avon!t)eMèdearnvca.
~t
~NMt
~r.
Oan'' l'ensemble, la phr~M' mdo <'urop<ennc est e<ntie))e-
tnf'nt ronttituce [mr la n'ut)i"n d'un verbe. acfnm)M){né ou
~~M
n<tndf'dm'rs''sd''tt'rmin.ttion't<)un nom servant de ~!N!N)
Mtjet~<'t!<'uend<d<'u![e)t'u~ent''c'.tmarf)u<par)'acc<)rden ~NM
pefsonneetenn<mthr''Ct'st<e(]u<jnd<ntattendre,apriori,
tj'apret la c<~xtitut!"n de la t))nrphn)<e (pti opj)ose d'une
tnanx're ra<Hcat<' (<* nom au verbe
~t
~N!M
~N
Xn'n n'indique <n!e!esphr.i~int''rr<~at!teset)e<j)hra'ies ~tN
nf~atives aient été sounu's des rt'~tcs particutirres et aient ~N
en un raractere propre. La pntjx'siti~n ne~ati~e n'est mar-
~M
~N
nuée par rien autre que par !a négation *M<' (skr. na, v. si.
t«. etc.) tat. nt-scio, lit. <M~ K~rtM « je ne bois pas skr. ~t
<Nt
~Y.i.8t.<5 n<i<t'<!t'<iM<t«~r<M
Mti /a<<i na /<tHt~a« ~t
« pas un pareil à toi, Indra, ~N
~t)t))
n'est né, nenaitra",),
phrases prohibitives, en grec et en arménien
<'u par *m<'dans les
~N
avec)'imp<~ratif. );r..JL~ arm. m< ~rfr ne porte pasf ~~M
en sanskrit, avec te subjonctif ou tes formes dites d'injonctif
~N
(cf. ci-dessus p.a t J) La proposition interrogative est caracté- ~N
risée par le thème de l'interrogatif (gr. T~, ]at. guis, etc.), ou
simplement par la manière générale de prononcer, par
exemple
A[o~ u~ A f)
.par un adjectif, qui se rapporte an substantif en genre, en
nombre et en cas
j' ~:? 'A~AAS'J; 7 A
ou'par un démonstratif:
TO'; Xp'JTY}~ A 11I
apposition, s'accorde seulement
par un nom en qui en cas
(ce nouveau nom pouvant lui-même être déterminé par un-
autre nom ou par un adjectif)
'ArpE~fj~ fe (~)x' x'/SpM~ A 7
par un nom de nombre
Ep~M: ëxp[' se~oc~ A 3og
Les adjectifs admettent également des déterminations
TtcSx- tùx~ 'A/t~Xe~? A 2i5
~'AOXTEX~~TKTS~T~ A 122
~x ~.peTL A icy
C'J '(~)~e'~ ETTt ~E?E(ft)'~ A H~
où S~.x~ oùSe Tu'
Ces diverses déterminations peuvent s'accumuler autour
d'un même mot, et chacun des mots de la phrase en peut rece-
voir, si bien que la complexité d'une phrase indo-européenne
n'a aucune limite précise:
~0:S'0['~TT)~ ÂIOI
~p[~ 'ArpE~n;; eop'JxpEW~ AY~~ft)V
~JiM'X;.
(~)~y 'Ac:m't: Ts'Afi~x;
t:SpM'< ~9' KYMV
:x~
~~xOh' N.o; cnp'jYmM.
A 3i5
a~3~x5~x A~8l
jte!~ T:yjp!M [t:YX?.' !~e '~o~ b'i~r,
Enfin chacun des éléments de la phrase peut être mul-
tiple il peut y nvoir deux ou ptusicurs sujets, deux ou plu-
sieurs comptetncnts de chaque espèce, deux ou plusieurs
adjectifs on unit alors les deux etements jouant le même
ro)e par des particules atones signifiant « et '), ou t,
((Comme", etc.
Le mot signifiant «et"est skr.f0~gr.T6,)at.~«e; il
s'ajoute, soit au premier mot de chacun des groupes qu'il
unit, soit au premier mot de chaque groupe, à l'exception du
premier:
(~')s?!);T~M'<t-MT:p.6'<X7'~T'6: A~O
EvO '[~~a'j; M'~T& ~~p cï'~pt~
':& 0~
0~9
':&
X'J'J; Ë '(f)s).MpH TC~ X~S' A 4
s!MM'mTE'M:
p.X/.X.T:3A/t~x!J Ai56
S~pE~ ':S TY.SS'rX Ox/.XTTX TE (~)y,~f,2T7X.
5i, t:<;Mt<)Niifmtf/MMtiMf~'<A/t'~a~fi
R. V., iv,
«nuctecietet)adeesseterreposent(~/m«~m)ceci)'.
S'il s'agit de choses, le singulier est possible
aUT'~TETCTS~~O~TE Z3s8
(~')x<n[)T65'CC[JL'p'.Bs3'/]e.
A 2~0
0 ~5~;a.x:=XH,
et le comptément S~s, est mis en évidence puis elle dit que
c'est n ceci qui doit être accompli
A a f X TO 3~ 7.X TSTE).5T)J.~MMT:K
h:
qui soit accentuée et le nom qui soit inaccentué russe ;M
~f~ « sur le bord ), /)f! M<y/« (( sur mer », et quelques rares
formes fixées, comme gr. Mc57K et montrent
que pareil usage n'a pas été étranger au grec a' une date
'très ancienne.
Quand il' s'agit de deux noms, 'les exemples conservés
sont moins nombreux et moins clairs; mais il est remar-
quable que skr. fM-~a; gr. BM-SExx « douze », littérale-
ment « deux-dix H, n'aient chacun' qu'un seul ton, sur le
premier des deux mots. juxtaposés; tel est aussi le-cas
pour gr. N~:oX[~, xu~oT~'Jpx, etc. le védique a à la fois
y~t'A, « chef de famille )), avec les deux mots toniques,
et /att7~ avec le premier mot tonique seulement. Tel'
démonstratif qui est souvent tonique, ainsi le génitif skr.
fM~, ou le relatif slave ;'t-(~) est atone s'il est simplement
anaphorique génitif skr. af)'tt, v. sl. ainsi dans v. sl.
M'~<tM'~t"il*tevoitD.
'Le principe a .donc une valeur universelle. Les exem-
ples montrent assez que le ton n'a pas pour effet d'attirer
particulièrement l'attention sur le mot qu'il frappe le fait
a
essentiel est qu'il* pour l'ensemble du groupe une seule
élévation de la voix,
et non pas deux.
beaux dons,
qui s'enivrent dans leur festin avec
Yama. »
A 161 3tj )t:: Y<j:x; ~M; ci~jseC~t ~s;~?;,
M SU! mH~ p.p;tt.
On voit par ces exemples que la proposition relative se place
indifféremment avant ou après l'antécédent, et que le relatif
peut être ou ne pas être immédiatement voisin du mot auquel
il se rapporte: ce sont de simples applications du principe
général de la liberté de l'ordre des mots.
SUR'LE VOCABULAIRE
rencontre de
.plusieurs langues
même
Quand on dans
famille des,mots qui se ressemblent de près et par la forme
et par le sens, on doit tout d'abord se demander 's'il n'y a
pas emprunt de toutes ces langues à l'une d'entre elles
ainsi pour la rançon, le châtiment, la peine, on trouve: gr.'
M~tj, lat.~fMtM., v. irl. pian, gaD.t)~ v. h. a. /)ttM(aH.
pein), ags. pin (angl. pine, pain), si. ~fM; l'étude du mot
révèle immédiatement qu'il ne s'agit pas ici d'un mot indo-
européen-conserve indépendamment,par chacune, de ces
diverses langues unp du celtique n'est jamais un p indo-
européen, non plus qu'unp du germanique les mots irlan-
dais,-gallois, allemand, anglo-saxon et slave ont été em-
pruntés au latin, et le mot latin lui-même au grec, dor. T:o'
en effet le sens premier du mot est le prix payé en compensa-
tion d'un dommage causé à une famille, par exemple pour le
meurtre d'un de ses membres; le mot indo-européen *o/n~
qui exprimait cette idée, a été conservé indépendamment par
le zd &!&M-~ le gr. -KM- et le si. céna- (cf. le dérivé lit.
~a!M~ « valeur, prix a) il appartient à la même racine que
le verbe gr. Tb(,F)M « je paye, j'expie fut. tsim), dont le
initial n'est pas un ancienmais un ancien comme
,suffit à l'indiquer la forme~Mt de l'aoriste dans un dialecte
qui, comme le thessalien, représente à l'initiale du mot kw
par même devant e; et en effet gr. ir~j~ (avec -j;-
issu de *-<) répond exactement & skr. ~pa-ctftA repré-
sailles n cf. aussi zd a0a x expiation « (cf. ci-dessus
p. 56); si le mot indo-européen était directement représenté
en latin, il y aurait pris la forme *~KO<M~ *fO)Ma~ puis *a!tM.
Quand on a une fois éliminé les mots dont la ressem-
blance s'explique par des emprunts, ilen reste un grand
nombre qui, en tenant compte de l'action des lois phoné-
tiques, se laissent identifier les uns aux autres, comme zd
~<!&M, v. si. ~na, gr. x:r~. De ces concordances, la plupart
proviennent
sans doute de ce que les mots correspondants
existaient déjà en indo-européen, mais d'autres peuvent
s'expliquer par l'extension plus ou moins tardive de cer-
tains mots sur tout ou partie du domaine indo-européen;
ainsi il n'est pas douteux que skr. <~f-f}m, v.sl. <y~
Int. lil, etc. supposent un mot i.-e. *«t « toi », exactement
comme fr. <M~ ita!. ;«; esp. <H, etc. supposent lat. <<
mais il est imaginable que le nom du « sel par exempte,
!at. j~~ gr. v. si. jo/ arm. a/, ait été inconnu a l'indo-
européen et ait pénétré dans les divers dialectes à une date
assez ancienne sans doute pour que toutes les innovations
caractéristiques de chacun de ces dialectes y soient appli-
quées, mais telle toutefois qu'ils étaient déjà distincts et iso-
lés les uns des autres, et divers faits archéologiques et
philologiques ne permettent pas (le douter que gr. /.x'S'~
(pour la première fois, chez Hérodote, IV, y~) et v. isl. /MM~~
Y.h.a. /~MO~ « chanvre &, bien que présentant des corres-
pondances phonétiques correctes, n'aient été empruntés
indépendamment à une langue du Sud-Est de l'Europe. Ces
deux cas, celui de l'identité originelle et celui de l'extension
postérieure a la division dialectale (c'est-à-dire de l'em-
prunt), sont au fond absolument différents, mais il est
impossible ta plupart du temps do faire le départ de ce qui
appartient à l'un et à l'autre et l'on en est réduitentendre
par mots indo-européens les mots communs à plusieurs
dialectes indo-européens, à la seule condition qu'ils présen-
tent toutes les altérations phonétiques et morphologiques
caractéristiques des dialectes auxquels ils appartiennent, et
que des témoignages précis n'en attestent pas le caractère
.récent; toutefois, il importe de ne jamais l'oublier, le terme
de mots Mt~o-c«ra/)a'tM recouvre deux choses hétérogènes
et qui ne restent confondues que par suite de l'absence d'un
critère donnant le moyen de les distinguer.
Il y a au moins un cas particulier qui doit être envisagé à
part c'est celui des mots qui, entre toutes les langues indo-
européennes, ne se trouvent que dans les dialectes les plus
'Immédiatement voisins les uns des autres il y a ainsi des
mots qui ne se rencontrent qu'en indo-iranien et en detto-
slave, d'autres qui ne se trouvent que dans les langues d'Eu-
rope (et en arménien), à l'exclusion de l'indo-iranien, d'autres
qui ne sont que,letto-slavei, germaniques, celtiques et ita-
liques, d'autres enfin qui ne sont que germaniques, celtiques
et italiques. On verra ci-dessous quelques exemples de ces
divers cas': il est clair qu'avec de pareils rapprochements on
,ne peut conclure qu'à l'existence du mot dans certains dia-
lectes indo-européens, et non pas dans l'ensemble du do-
maine, les deux
cas envisagés au paragraphe précédent (pa-
renté originelle ou extension dialectale relativement récente)
restant d'ailleurs ordinairement indiscernables.
Les rapprochements qui
ne s'étendent pas à plus de deux
dialectes doivent être'tenus pour plus ou moins suspects,
sauf raisons particulières car la ressemblance de deux mots
exprimant le même sens dans deux langues différentes peut
-être due à une rencontre toute fortuite c'est ainsi que l'an-
glais bad « mauvais x n'est nullement apparenté, même de
loin, âvec le persan bad signifiant aussi « mauvais o mais
ce serait un hasard étrange que bad signifiât « mauvais x
dans une troisième langue. La coïncidence de trois langues
non contigues suffit donc à garantir le caractère « indo-euro-
péen » d'un mot.
On peut toutefois affirmer la certitude d'un rapproche-
ment, même limité à deux dialectes, dans certains cas par-
ticuliers; ainsi le gr. ~n et le skr. ~ca « gras ne se t
retrouvent pas en dehors du grec et de ~indo-iranien mais
la formation caractéristique du féminin, gr. x!stpx, skr. ~tmr!,
jointe à la parfaite identité de sens, de flexion, de place du
ton, exclut toute espèce de doute; de même le v. perse ~A')'
ot le y. st. radi « cause de H ne se trouvent pas dans une
troisième langue, mais sont employés d'une manière iden-
tique, et font partie d'une assez longue série de termes
particuliers au letto-slave et à l'indo-iranien.
La ou il n'existe pas de raisons spéciales, on doit, en
bonne méthode, tenir systématiquement pour ~M~M.~ tout
rapprochement de mots qui ne porte que sur deux dia-
tectes si même le gr. ~s~~L « il a un respect religieux
pour » était sûrement identifiable ir skr. ~ï/d// « il sacrifie M
ce qui n'est pas, car gr. peut répondre i autre chose
que skr. y, skr. a il autre chose que gr. x, la formation
des deux verbes n'est pas la même, et les sens ne concordent
pas il faudrait se garder d'affirmer que les deux mots
sont parents, et le rapprochement ne saurait être tenu que
pour simplement possible.
bois.
en'; terre, vase, etc. », ne prouve pas que cette racine ait
jamais servi à indiquer le modelage de la terre car it est pos-
sible que ces mots aient désigné anciennement des vases en
fa~<
«
m~t!, gr.
t'
Conduire un char » est exprimé par skr. Ta&N<t, zd
Y. s),
(~):
)it. ~<i, lat. t;~d le « char n, par v. s).
v. h. a. tfa~m, irl. ~o! le chemin où
passent les chars, par got. ï~ v. h. a. weg et lat. MM; le
verbe germanique signtue simplement « mettre en mouve-
ment a, ainsi got. ~ï-M~aM. D'autre part le skr. ya~ le v.
sl. /ad(!, le lit. ~'n indiquent l'idée de « aller dans un ve))i-
cute[charoubateau]H(onavu p. t34!ala racine qui signifie
« ramer o~; et en regard de cette racine indo-iranienne et
ktto-stave, un mot purement occidental pour cette idée de
« aller dans un véhicule » est attesté par v. h. a. rf/a~ ags.
f~OK, v. isl. rida, irl. fya~'m, et par gaul. fah « char o.
Les langues de l'Europe ont pour « labourerune même
racine attestée par v. s), or/a, lit. an'H, got. arja, irl. at'n'm,
)at. a~, gr. ~p:H, et l'arménien même a arawr '[ charrue ')
= )at. ararrHM. Mais t'indo-iranien ignore ce mot, soit que
les tribusindo-iraniennes l'aient perdu à la suite d'une période
transitoire de vie nomade, soit, ce qui est moins probable,
qu'elles ne l'aient jamais connu, et qu'il ne se soit répandu
en indo-européen qu'après la séparation complète de ces tri-
bus.
Le verbe qui signifie « forger M a un domaine plus restreint
encore: v. si. ~f(). lit. Mx/s, v. h. a. ~ntt~K, et, avec
un élargissement, )at. <:f:~< comme un certain nombre
d'autres mots « de civilisation !), il est inconnu au grec, à l'ar-
ménien et à l'indo-iranien, et limité aux dialectes septen-
trionaux et occidentaux de l'indo-européen, ce qui mérite
attention et n'a d'ailleurs rien d'imprévu. Le sens, non
technique, de « frapper » transparait encore nettement.
Skr. ~n(<i!m<~ v. russe triMH~ v. irl. fr<M<m, gall. /try;M~
attestent l'existence d'un'verbe à infixe nasal signifiant
«'j'achète d'une racine dont le skr. Ar~~ « achat ') et le
gr. TTpfa~K~ « j'achète fournissent d'autres formes. Mais il
ne suit pas de la~bien entendu, que les notions de « vendre ')
et « d'acheter x fussent nettement opposées; les mêmes
langues ne présentent pas pour« vendre )) un terme com-
mun le gr.T:t, m~Tf.M « je vends » est a rapprocher
peut-être de irl. feœ'm « je donne mais les autres langues
ne fournissent rien de clair.
~La racine *~7~-signifiait sans doute « faire des marques »
« tache de suie »,
v. h. a. ags. ~A, got. ~/M-j~~ « de couleurs va-
riées synonymes de gr. ~ett~c~ e~dev. si. ~~M (tandis
que gr. m'?6~ signifie « amer j), htteratement « mordant,
coupant », comme got. baitrs, all. bitter).
-Rien n'est plus imprécis ni plus fuyant, on le voit, que
les renseignements que pourrait fournir .un examen des
racines'de l'indo-européénqui voudrait tenter de déterminer
là les conditions d'existence des populations qui
par par-
taient cette langue. La plupart des racines n'enseignent
d'ailleurs rien, sinon que-la langue distinguait « vivre ))
et « mourir )', « boire D et « manger n, f( dormir et
prendre M et ff lais-,
« veiller », « lécher » et « mordre », «
ser », ff voir » et « entendre », etc.
,¡
MHLmr.
choisi H et dans got. ~M~Mj causatif jbïH~n examiner,
choisir;)~ mais anciennement « goûter », sens bien conservé
A. ~3
dans le mot slave emprunté fH-~M.ntt <' goûter », tandis que
le verbe français f:&)).nr, aussi emprunté' au germanique,
reproduit seulement le nouveau sens.
-Comme les mots des langues actuellement observables, les
racines ne peuvent être déEnies que par des formules très
vagues, mais, en réalité, chacune d'elles'tenait le plus sou-
vent des emplois fixes et" de valeur très définie par
exemple ~signine « demander, interroger, prier », de là
skr. ~feMt~ v. sl. prositi, lit. ~t'a~)', got.fAtMN, v. h.
lat. po~o., ann. Aa~amM!, tous verbes signifiant
a. jrâgen,
« demander, interrogér » d'une manière générale; mais il y
avait un emploi particulier (t demander une femme »,
~t
attesté parlât.. 6?'ocM~ lit. « demander en mariages,
serbe prbsiti (même sens) arm. AttMM « fiancée, bru )).'La
racine *tt'< signifie « conduire dans zd M?aye;'<; « il
conduit », v. sl. t/a~ lit-f~ Irl.~t'm~ mais en particu-
lier « conduire la fiancée à la maison » (lat. MxoraK ~Mcere),
d'où sitr. tMt/&a{'.«bru », ~)a<E (issu de *MM/ja<e, à distin-
guende M&a~ «uebitur);) « il*.épouse », zd'fa3ay~<
« il épouse :),' lit. t/aMf (f j'épouse o, ga)I.M)<M « se
marier La racine de gr. ~EpM, lut. fero, etc. signifie «.por-
ter », et très souvent « porter )) au sens de « être grosse »,
ainsi zd ~aof)!: « femme enceinte », gr. c~K « enceinte )),
~epjN' M~vpM chez Hesychius, v. sl. brètda « grosse, en-
ceinte », lat.ycraa; got. ~tt~a:M<t, v.-isl. bera « enfanter »
~(aH;~MfM). On n'a une.idée exacte 'de la. valeur d'une
racine indo-européenneque si, l'on connait ces emplois parti-
culiers, de même qu'on ne connaît vraiment un mot d'une
langue que si l'on sait dans quelles phrases il. s'emploie
d'ordinaire.'
mouton (brebis) skr. t~, lit. avis, gr. St;, lat. OMH,
irl. o~ v. h. a.o~ v. sï. CM??H « bélier )),-o~?M « brebis))
(~ s~ at'X'a). L'agneau a deux noms, l'un skr. fi/'af.m~
peblYiMn'a~arm.~afK~ gr.~ctp~p' et l'autre y. si.
a~MM~ gr. o~Sc, iat. a~ftM~ irl. !~H.
cheval skr. t}~ zd aj~ ags. fo~ lat. equos, irl. ech,
gau]ois~o- féminin skr. ~8; lit. ~T~ iat~ equa «jument )).
bouc (chèvre): skr. o~& « bouc », a/ « chèvre »; lit.
o~~ « bouc B, oj~M « chèvre )) j un terme différent, mais
voisin, est attesté pargr.m~, arm.a~<'chevr6)',zdt~a<!M-
« de peau » (étymo)ogiquemont'<t de peau de chèvre », cf.
!))tr.a/~M'n"peau",enregardde<<iA,etY.s).a~i'<N"cuir*
en regard de lit. t~-M) 7d ~<i~ v. h. a. <cc, v. isl. bokkr,
irl. denignent )e bouc(mais arm. ~Mf)" agneau <). Les
M
detignepars"nepithetedc('cornua(:xi.y.~px:Ho-
nt<'re,)''it);dciai.)t.f<r<Y.h.a.ffn.
oi!te.iu !<)tr. t'< zd M iat. <!MM, arm. ~aK'; cf. aussi gr.
:tM' Trè''p<-ude noms ,('oi,u1 se retrouvent dans plu-
tieurs langues.
t!g)e:Y.t).ori/K,)it.orf/M,got.arft,ga)).<fYr;!egr.
'v
[
!M<; signifie
oie: gr.
< oiseau
/<
(<)ur. -),
x <)'une minière generate.
tit ~f", Y. -'t.~Ji,
rural, avec chute de A initiale)
Y. h. a.~o;M, )at. atwr (mot
Ic !~r. hi~tM~ signitie « (lan)ant, cygne t.
canar')' h;)j'~<)tt.;h~Y-s).
(!~ et gr. ~f:M, dor. <5<:<;a; cf. skr. a«& « sorte d'oiseau
aquatiques.
poisson les langues indo-européennesdivergent beau-
,coup il y a un mot occidental: lat. piscis, irl. fasc, got.
j&f/M puis, au centre du domaine indo-européen, un autre
'mot, gr. !xfMc, arm. /«~K, lit. ~Hj; enfin si' )')'
et skr.
m~f?~ persan mf7/jt sont isolés. Aucun nom particulier de
poisson n'est indo-européen. Il semble résulter de là que la
~peche n'était pas pratiquée; ceci' est d'autant plus digne
de remarque' .que deux noms d'oiseaux sûrement anciens
se rapportent à des oiseaux aquatiques, et que,l'on a
aussi dans skr. N<M~ zd «f~'c, v. sl. ty~nt, lit. <i~~ v.
~h. a. oM/M' un dérivé du nom de l'eau, désignant un-animal
aquatique, d'ordinaire la « loutre(mais gr. uSpsç, L'~pot
« serpent d'eau ;)), et dans v. si* Mn!~ Mnt,'Iit. ~rHj, v.
h. a: bibar, gaul. Mfo-j bebro- (dans des noms propres), lat.
fiber, feber un dérivé de l'adjectif « brun, (lit.
béras) signi-
fiant « castor s (ou un animal analogue dans skr. ~~r/~ et
zd~wn~). Ona donc plusieurs noms d'oiseaux et de mammi-
fères aquatiques tandis qu'on n'a pas de noms de poissons.
serpent: sk zda~M, gr. St:{, arm. (de *A<-).,
et'Iat. t!tn~ irl. (esc-)ung (anguille), lit. aK~/polon.
tf~(representant*a~)).
mouclie v. si. MM~/M (et WM~M « moucheron »), lit.
mtf~ gr. [~.u~, lat. musca, arm. mKM.
frelon Y. sl. jfs~Ki (serbe j~'en), lit. ~'t'~K (génit.
~n~M) et j~n~ (accus. ~<r~/f), lat. ~ah'o (de *a's~),
gaII.i'feyt~'M.
guêpe lit. vapsà, v. si. osa (altéré de *MM)j Y. h. a.
wafsa, lat. uespa (de *~o~j~).
mieI:)emot.i.-e.*mf~MsignIGeàIafois«micl)!et
'boisson fermentée faite avec le miel, hydromel » (et par-
fois ensuite, dans les pays o&]a vigne a été introduite, «vin)))
dans les dialectes orientaux skr. ma~t~ zd ma!tt, v. st.
Km~ lit. mcA~~ m!K; le sens de « hydromel » (ou
« vin x) a seul subsisté dans les autres langues: gr. ~O'j,
v. h. a. m~ !rt. m;~ un autre mot désigne proprement le
« miel» gr. p~M, ~.S.tM;, got. ?nf/ lat. mel, irl. m;
arm. m<'< Comme il n'y a pas de nom indo-européen de
l'abeille, on doit croire que les Indo-Européens n'en e)e-
vaicnt pas, et se bornaient a recueillir )e miel sauvage.
ver: skr. ~/M<t~, pers. hrH~ lit. A/rmM, irl. cfK;m, gall.
~'r)' cttat. serMt'~ v. h. a. tt/MfM~ gr. p:jj.
A fort peu d'exceptions près, ces noms, comme aussi les
noms de parenté, sont irréductiblesà des racines verbales.
On pourrait ajouter d'autres exemples, mais ceux qui vien-
nent d'être enumercs sont les mieux établis et ceux dont
)'extension est le plus grande sur le domaine indo-européen.
Les noms de végétaux ont moins souvent une étymologie
indo-européenne que les noms d'animaux, et, là même où
ils sont indo-européens, ils se rcncontrentd'ordinaire dans un
nombre moindre de dialecles. Le fait que la « forêtn n'ait
pas de nom qui puisse être sûrement tenu pour indo-euro-
péen mérite une mention. Les mots qui sont conservés sont
ceux qui désignent les objets dont on tire parti journelle-
mcnt il y a donc un nom pour
le hois skr. </f!rK bois o, ~arf/t « cuiller » gr. S~p'j
« bois, bois de tance, iancc n, Ss'~ps'~ « arbre n (avec
redoublement intensif à forme nasale, v. ci-dessus p. 1~2),
Bp!j~ « chêne » ~o
v. sl. « bois, arbre n lit. ~T~
« bois de sapin H got. ~r/M « arbre jj v. irl. daur
<;
chêne )! etc.
Très peu d'arbres ont un nom ancien
bouleau skr. Mmr/a/~ v. sl. ~a ~aj,
(r. ~<~a), lit.
v. h. a. Mnt/M) v. isl. biprk; et sans doute aussi lat. fraxi-,
KM~ et~~MM~ « frêne ».
saute zd MM/tu (pers. bèd), v, pruss. !f;'<t~f!H, gr; .FMx,
'v. I). a. tft~a en réalité, il s'agit de la branche flexible qui
peut être utilisée de toutes sortes de manières, et c'est ce
sens de « branche flexible "'qai.apparatt dans skt'.
« bambou », v. sl. teM) ~/f~, lit. f)~.irl.~ti/j, etc.;
le mot appartient à la racine de skr. ~y~~ « il'tresse, il
entrelace, il' tisse lit. M/~ « je tourne » (une corde),
lat. M~'ëj Mt~ etc. Un nom propre du ff saule )) se re-
trouve sans doute dans lat. salix, Y. irl. sail (génit.
/~)J v. h. a. salaba, gr. E?~xv).
chêne: v. 'h. a. forba, lat'. ~H~M.r (dG~ comme
~H/MyMe de ~M~ë), et v. b. a. c~ ags. cf. lat. aes-
CM/ttjp), gr. K~iAM'})« sorte de cheno )'(?). Il n'y a'donc pas
de nom indo-européen à vrai dire; mais il y en a un pour
;( gland )) lat. ~&Mt, gr. {!:i~M,, lit. ~fh, v.'sl.
arm. /'aKn.
hêtre :'lat.«~ v. isl. MA, v. h. a. ~KO~/M le gr. ~o{
(dor. ~xY6-), féminin comme~le mot latin correspondant,
désigne une sorte de chêne.
L'existence de quelques noms de plantes herbacées semble
garantir la culture de certaines céréales, ce qui s'accorde bien
avecl'oxistenced'une racine signi~iantn labourera (cf. ci-des-
sus p. 381) et de quelques autres termes relatifsa l'agriculture
skr.~iMtA, zd _)'et/o désigne les céréales, et surtout l'orge, de
même, lit. javai désigne <; les grains )), l'hom. ~u! une sorte de
graines, irl. corna l'orge l'orge a d'ailleurs son nom propre
dans gr. xp!, 7-p3)f), v. h. a. gersta, lat. ~m'~Mf~ arm. gari
,(formes assez malaisées a ramener à un type commun). Les
mots de ce genre ont changé de sens suivant le progrès de'la
culture; par exemple le gr. T~~ elle lit. ~7~ désignent
du (f froment H', mais le v. si. pyro traduit ~'jpx, y.i'~?~.
Tout ce qu'il est permis de conclure de ces rapprochements,
c'est donc l'existence de céréales cultivées mais la linguis-
tique ne permet pas de dérider tesqucttes. JI y a aussi un
)notpourb«pait)cx:s)tr.~)/itt'a~,t.st.~M!,Y.pruM.
/ttt),)it.~<ji,iat./)<M.Lenomdu..grain"(t.s).yMM,
v. prnss. ~rw, f:ot. kaurn, irL ~K, )at. ~rM~m) n'est
utte''tt,parune c~tnridcnrc curieuse,que dans )<"<!an);ne!i
qui jKM-t'dent la ra< ine *<<' senter n ('. st. lit. tlti,
(f'<t. saian ir). sil sefnence )at. j;'m<'M) et n'existe
par suite ni en imh) iranien, ni enarntrnien.n! en grec;
ces langues sont aus-.i les sentes ou se tn<nte te n(~n) de la
«p<)nHnecetduttp<tnunierM:Y.st.«~/M~"p<tnu))C",
tit.<)<'K/p"'n"n,t~f/M<'pou)mier'),v.h.a.<t/<J
ep<.t))tn<'t,t.i!t.a/M//Mp'nnn)e');etsansd<'nt<h'aen
(:an)p.tnie()msuc).H)t.'ne~sque)c!ttta«tittedespon)-
tnesHtCjtr\it~i)et:'qnii)itie)tew~)'r<t;tenf'n)deta
la
p0)))n)e,prf'preauxdi:ttettesseptentri'j'nauxetn<'c!dcntaux,
aet<ren)ptacef'ntta)iepar)en~)nd~rien~iÂ~,d'nn-
~ineinmnnue,(d'~u!nt.tM/«m)<juidesi(:n!iitunc)"~nm)C
cu)ti\ee:onoh'-cr\eitiune~etdeiasuLstituticndetaci~i-
i-
tisati~n méditerranéenne et he)!enif)ne a ce!je de t'Eur~jx du
N«rd<juiehutorij-'in.)iren!entcenedes),atinsetdes0s<'n-
0)n)<riens.
Lesnx~s ci~es "nuisent a f;.irantirp<~ur !'<jm'jue indo-
eur"p<f'nn'')acu)tnredeq!)eiqne"pL)nt'n)aisri)npr~!S)on
dusens et le petit nombre <iesn~msattest<srf~ntras!ent
d'une U)anierefrapp.mteatec!.<<;ur précise et t'at'ondancc
des tern!es qui d'si~nentdes.!n!uhim:"n peut conclure de
)aque)s étaient tes principauxnn'\ens de su b''i''tanccp<'ur)cs
)nd<' rjtr'UM~eus, et ce qui était ~M)ur euxaccessoire. La
f chairodes anitnamMUtagcs oudon)estiqnes(sLr. mo~<-
Mm,t.sLM;fm,ar)u.M)<t,g"t.m<m;)enf<)rtuaitsansduutc
la plus grande j<art. avec le tait (dont tes nnn]s ont <)cs formes
asM- di'crgcntcs, quoiqu'on partie au moins aj)parentees tes
y:<~) désignent une préparation de la viande avec une sauce.
C'. Noms relatifs à la religion.
Si comme le soleil, ou les
l'on met à part les astres,
phénomènes naturels, comme l'aurore, le tonnerre, le feu,
etc., qui, sous leur nom ordinaire, sont tenus pour divins
dans l'Inde et la Grèce antiques, on peut dire que pas un
nom de dieu n'est indo-européen: véd. ~a~7 n'a pas de
correspondanten dehors de l'indo-iranien, gr. 'A~sXXM~ n'en a
,pas en dehors du grec. Quelques rapprochements au premier
abord spécieux, comme celui de véd. GâH~a~a~ zd' Gan-
aa~tfj et de gr. K~-Mupoc on de véd. jam;))~ et de gr.
'EpL'~=, ne s'étendent pas au delà de deux langues, ce qui
sufEt à;les rendre douteux a priori, et d'ailleurs ne résistent
fpasune critique phonétique un peu.sévere; ainsi, pour
GaK~arfa~ et Ke'<Mupo{, on notera t° que la place du ton
'diffère; 2° que skr. g ne répond pas à gr. x; 3° que l'a
de GaKa&arrn~ peut représenter a ou o~ mais non e, car
autrement on aurait' à l'initiale j, et non /!° que skr.
ne répond pas à gr. 5' que skr. -~rM~ ne répond pas à
gr. -xupo; si donc il ya des raisons de rapprocher le mythe
des Gandharvasde~celui des Centaures,, ce qu'il n'y a
pas lieu de rechercher ici, il n'est du moins pas légitime
de rapprocher les noms. Aucun mot indo-européen bien
établi ne désigne ni le sacrifice, ni aucun rite; il est assez
séduisant de comparer le ~ra~fMaK-j prêtre hindou, au~tM;~
latin, mais ce rapprochement, limité à deux langues et où
les correspondances phonétiques sont- ambiguës, est indé-
montrable. Tout ce que la linguistique peut enseigner sur
la religion indo-européenne, c'est l'existence d'une certaine
conception de la divinité.
En effet le nom Indo-enropéen de « dieu » est bien con-
servé dans plusieurs langues skr. aefa~ lit. divas, v. pruss.
~et~'an (accusât.), v. isl. Isvar ;< les dieux », gaul. tAfM;
~Mt-, )at. deus (gén. diui); de là est dérivé un adjectif:
skr. ~<t'ya/ gr. (de *~f):~ tat. dias. Or, ce mot
signifie « brillant M et ne saurait être séparé du nom
du jour, du ciel tununeux, très souvent divinisé: s~r.
~M~ « ciel, jour », gr. X~ ~t. /M/<
(= Xtj T:r::p « o ciel père lepère ciel, skr. ~M~
t'oppose à la mère terre, s~r. m~ ~~t~ par exemple
~~veda,t,8n,
d'un premier
;gr. A~T:p renferme le mot « mère 0 précède
terme obscur), )at. louis (génit.) ctf~f «Jour a,
v, h. a. Zio, am). « jour ». Les hommes sont mor-
tels et terrestres, les dieux sont immortels et ce)estcs
cette oppotition s'cxpritnc (tans le nom des hommes qu'on
appcttf'tantut f m~rt<ts o: h~r. w~f/~A"mortet, homme
gr. ~p' jt~< (Hesyt h.) et hum. ~=' v. perse
w~r/jya et zd MMJ~ (de *~Mr~ ) « homme a, arm. MMr~
« homme », tantut
(~0~t,
« tcrrt'strcs ')
Homère, Q
~ft) )at. hmnô, got.~Mma, )it- ~m~~(cf. tit.~m~«terre e~
etc.). Les dieux sont riches et distributeurs de richesses
(!:ïi!p:~ sjtM') de )à sans doute )c nom propre du dieu \cdiquc
/~Mi~ (hHeratcment le partageur M ou ic bien ~M~age,
'<
att.
Quatre: mate. skr. M<ft!ra~, accusât. M<<ira~ dor.
heot. i;j:s;;
T~
v. s!. ietyre; arm. ~orM; v. irl.
t~/nr, Y. gall. /«~<Mr; fémin. skr. f<i;a~ra< zd M<«~r(!, v.
irl. <Y<Atwa, m. f;au. /x~<r. « Quatre fois n se dit skr.
M«i/ xd M<rKj, !at. quater. L'ordinal a des formes assez
diver«entes )c vocalisme zéro était anciennement celui de
la syllabe *<«r- skr. <Mri~«/ 7.d <K;r~t) (cf. zd
<! A<<i<riM<" pourtafpmtrieme fois x), gr. dans *}Tr;
~j:~<, cher. Hesychius l'e a été rétabli presque partout
skr. ra<«r<A<i/ gr. -h.tj:T: v. s). ~<M'M<M, iit. ~<Mr(dj.
f. De a cinq Il « dix o a
))e cinq n, qui représente le nombre des doigts d'une
main, à « dix qui repn'scnte le nombre des doigts des deux
mains, on a une nouvelle série de mots, non déclinés et dé-
pourvus de genre:
5 skr. /MMfa, arm. <'<'<~ gr. ~iv-s, )at. ~u)t~M~, v.
irl. C()«'.
6: skr. yd~zd.r~ttt, arm. M'< gr. 'fi; (:;), )at. «jr, Y.
MX. M~, Y. irl. si, gall. ~/w<cA.
A. MttLt.tT J;
7skr. M~ht, arm. eiutbn, gr. 6~, lat. ~en~ v. irl.
'~cAOt-.
8véd; a~~ a~M (avecissu de *<), arm. ulh, gr
oxTH, iat. oeM, got. ahtau, v. irl. of~tt!
skr. )Mf~ arm. inn, gr. ~~(~)o;, lat. got.
irl.
M-
g MOMSM;
niun, K(!t K-.
10
skr. ,<Mcftj. arm. hMt, gr. 5&M, lat. Ac~m~ got.
taihun, Y. irl. deicb
Ces six noms sont remplacés en slave par des abstraits
~ett « le groupe de cinq ~f! « le groupe de six o, etc.°
'De « dix » à « vingt », on a des juxtaposés de chacune des
unités et de « dix » gr. e';5ex(x, 9m3sxct, etc.
X.
~t<! « 20 o, *tm doit être un mot signifiant « deux » on
notera la longue de i.-e. */KnA' dans: skr. ~ai«'a-c<
« 5o o, zd~)aM~-ja<gr.t'f:xMtx, arm.~H;;M(de*A<K~t-
JMK) « 50
« Cent » est exprimé par un dérive de *);t, de genre
neutre, à sunixe *-?-, régulièrement fléchi Y~J~d- skr.
f~M~ xd v. st. j~/o~ lit. ~<w~ (passé au masculin
par suite de la disparition du neutre en lituanien) le lat.
c~MMt est l'ancien nominatif-accusatif singulier devenu
forme invariable; de même gr. s-imo'; (littéralement « une
centaine t), got. /~M~ gall. mM<.
Pour « mille M il n'y a pas de nom indo-européen: le
rapport de skr..m&~ram, xd Aa~)!f.'m et de dor. ;~A:s!, lesb.
/~Xm, att. ~.u: n'est pas clair celui de got. ~<:mmH, v.
h. a. i<<!jHM~ et de v. si. ~(Uh~ v. pruss. <nj;'m<OM~ lit.
/î~~M~.r est plus obscur encore.
1
huit casindo-européens.
et aussi l'arménien oriental moderne distinguent sept des
II
ment.
Au moment même où la grammairecomparée se répandait
ainsi, allait s'ouvrir une nouvelle période de son développe-
à =
Or^ce phonème, qu'on a désigné ici.par l'exemple de
etc.
a
^m générales de l'évolution du langage le livre, si neuf,
M. (jrarnmont sur la Dissimiiatioti consommtiqut dans
^B les langues indo européenneset dans les langues romanes (i8<j5)
a été un premier essai dans cette direction. En 1891, dans
^B son Iiivlutioti phonétique du langage étudiée dans li patois
^B d'une famille de Celïejrouin, M. Kousselot avait, pour la
^B première fois, e&jiosé, du près tics ol>senations précises,
la
^B comment se produisent le» innovations phonétiques. (Jrâce à
la connaissancede plus en plus certaine de la physiologie des
^B mou vriiient* articiihilf lires, grâce à l'exactitude
(jiie |ier-
^B mettent d'atteindre les procédés de la pliorirlicjiH' c\jMriinen
^B tait; (Kosapellv, l'ippiu^, ri surtout IIuiism'ImI),
une interpré-
^B talion rigoureuse des faits liîstori(|ues devient possible. \jc svs
^B teme neneu\, sa structure et ses (onctions se révèlent lapsv-
^B chologie jhtU son caractère abstrait el s'attache à établir des
faits |H>sitifs; on entrevoit ainsi la [>ossibilité de ne plus
recourir à des faits d'as**oci.ition psychique sans principe
défini et |H»ur se tirer d'cmliarras dans les cas désespérés,
comme on l'a fait trop longtemps, et le moment n'est sans
doute
des plus très-s éloigné où l'on appliquera en cette matière
rr^'lrs bien déliuiev Knlin les conditions d'existence et de
^H dévelop|M*infiil des <uH-iélés sont J*4>l>jcat Je recherches niétho
^H ditjiii's et commencent à être déterminées
qui or, le langage,
est un fait social d'une manière éminenle, ne saurait être
^B <-oiuprisque si l'on lient compte de
si
tion
^H social.
ce caractère, et la délini
même de la loi phonétique, on l'a vu, ne se conçoit que
si l'on admet des innovations communes à tout un groupe
1896.
i895.
Doras, Les désinences verbales en r en sanskrit, en italique
>en celtique, Rennes,
Audocin, De la déclinaison dans les langues indo-européennes,
'Paris, 1898.
Trois périodiques allemands sont spécialement consacrés
à la grammaire comparée des langues indo-européennes:
Zeilscbriftfûr vergleichendeSprachforscbung auf dem Gebiele
der indogermanischenSprachen, i852 et suiv., d'abord Berlin,
et ensuite Gûtersloli", fondée par Ad. Kuhn. (d'où le nom de
Journal de Kuhn, Kuhn's Zeitsclmft, en abrégé K. Z.), puis'
dirigée par M. E.«Kuhrïel par Joli-. Scbmidt, et actuellement
cours de publication.
par, MM. E. Kuhn et W. Scliulze; le 38° volume est en
Bàirâge %ur Kundt der indogermanischen Spracheti, Gœllin-
gue, 1877 et suiv. j.fondés par M. Ad. Bezzenberger (d'où le
de Be^enbcrger's Beltriige, abrégé B.' B.) actuelle-
nom en
ment dirigés par MM.'Bezzenberger et Prellwitz le volume
'XXVII est en cours de publication.
• Indogermanische Forschungen (en abrégé I. F.~), Zeitsclmft
ifûr indagermanische Sprach- und Allerlumskunde, fondée et
dirigée par MM. K. Brugmannet W. Streitberg, Strasbourg,
11892 et suiv. ;>Ie volume XIV est en cours de publication.
1 Ces,trois importants périodiques renferment quelques ar-
iticles en anglais et en français. La plupart des articles fran-
çais sur la grammaire comparée paraissent dans les
1 Mémoires de la Société de linguistique de Paris (dont le
secrétaire est M. Bréal). Paris, 1868 et suiv. (en abrégé
M. S. L) levolume \II est en cours de publication.
M. Y. Henry a aussi publié des articles dans la
pas.
prâkrits de M. Pischel (dans le Grundriss der inâo-arischmt
Philologie qui doit fournir un tableau d'ensemble de toute la
philologie indienne) ou le récent ouvrage de M. Frankc sur
'le moyen indien (Pali und Sanskrit, Strasbourg, igoa),
n'y figureront donc
A. Indo-iranien.
a. Sanskrit-
J. Wackkrkagel, Altindische Gramviatik, I: .Lattllcbre,
Gcatlingue, 1896 (livre excellent, avec une bibliographie
détaillée de- chaque question Ja morphologie n'a malheu-
reusement pas encore paru).
.Uhlesbeck, Kur^gefasstes etymologisches Wôrierbuch der
altindischen Sprache, Amsterdam, 1898 (recommandable;
bibliographiques).
très bref et sans indications
£. -Iranien. •
Gntndriss der iranischen Philologie, dirigé par MM. Geiger
et- E. Kulm, Strasbourg, 1," volume, 1895-1901 (ce pre-
mier •volume fournit un exposé complet du développement
des dialectes iraniens depuis l'indo-européen jusqu'aujour-
d'hui M. Bartholomae y a développé avec une rare compé-
tence toute la grammaire comparée de l'iranien).
Bautholojiae, Altiranisches Wôrterbuch, sous presse, pour
paraître en igo3 à Strasbourg (dictionnaire complet des
anciens dialectes iraniens, avec indication sommaire de l'éty-
mologie destiné à être le fondement de toutes les recherches
..pendant longtemps).
IIorn, Grundriss der neupersiscbm~Elymologie, Strasbourg,
1893, avec la critique de M. UHasscimAvz, Persiscbe Studien,
-Strasbourg, 1895, où l'on trouvera de plus une,excellente
histoire phonétique du persan.
B.Grec.
G. Meyf.ii, Griecbiscbe Grammatik, 3° éclit., Leipzig, 1896
(phonéliqae et morphologie seulement; un peu vieillie, mais
des collections de fails^toujours précieuses).
K. Bkugma33, Griecbiscbe Graminalik, 3e édit., Munich,
1900; fait partie du Handbuch der klassisehen Allerhtms-
wissenscbafl de M. I. von Muller (cette 3" édition, très aug-
mentée le meilleur exposé, méthodique et complet, qu'on
ait dc la grammaire comparée d'une langue indo-euro-'
péenne).
II. II 1 ht, Griechisclie Laui- und Formenlebre, Heidelbcrg
(bonnes bibliographies critiques; clair et très intéressant;
malheureusement encombré d'hypothèses indémontrables, et
souvent discutable).
Krintu, Ausfûhrlicbe Graminalik der grieebiseben Spracht,
3° édit., Hanovre, ir0 partie, revue par Blass, 2 vol., t8go-
1S92 (bonne description de la morphologie grecque, mais
les notions de grammaire comparée sont dénuées de toute
valeur); 2" partie, revue par Gerth, 1" vol., 1898 (syntaxe,
nullement comparative).
HoFFsusx, Die griabisclxnDialehe, Gœttingue, 3 volumes
parus, 1891-1898.
A. Tiiumii, Diegriabische Sprache im Zeitalter des Hellé-
nisants, Strasbourg, 1901.
G. Cuivrius, Gnmdzfige der. griicbischen Elymologie, 5e
édit., Leipzig, 1879 (vieillis, mais encore très utiles).
Piiei.lwitz, Etywologiscbes IVôrlerbttcb der grieebiseben
Sprache, Gajltinguc, 1892 (à employer avec critique).
Léo .Meteb, Handbucb der grieebiseben Elymologie, Leipzig,
/( volumes, 1901 et sniv. (manqué; quoique récent, repré-i
sente l'étal de la science étymologique il y a trente ans).
G.Italique.
a.Latin.
-F. S-roLz, Histarische Gra;KMMt//< ~fr <<t<f<)tMf~M Sprache,
I, j~t'M/afKK~ 7,a«fMr~ j'<aHtmt<MH):~Mr~ Leipzig,
189~
F.STOLxetScmtALz,7.a<i'<MM<GMHmMi<7<,3°cd!t.,
MunIch,iooo;faitpart,iedu7~M~deM.I.vo[t!Mul)cr
(les livres de M. Stolz renferment d'abondantes bibliogra-
phies et beaucoup de matériaux la syntaxe du 7~f/~
rédigée par M. Schmalz, n'est pas comparative).
LimsAY, r~/t!«)t language, Oxford, :8g<i en traduction
lallemande (revue, corrigée et augmentée), Die /a<m!uc/.M
~racA~-traduit par Nohl, Leipzig, ]8gy (bonne exposition,
'faiiesurtoutaupoint de vuc latin, sans syntaxe).
F. SomtER, -~aM~K~ der <aiM')!MeAat ~.<tn<- <fH~ TwtMM-
Hjrej Heidelberg, iû02 (clair et précis, bien au courant
et 'en même temps personnel; sans bibliographie, sans
syntaxe).
WHAUTON, .E'i!ytMtt /a<MM, Londres, iSgo (bref, incomplet,
et à employer
avec précaution).
77)&MMtTH /m~t«!e /s<t)M~ Leipzig, )f)00 et suiv.'(diction-
naire monumental de la langue latine, avec des indications
précises et rigoureuses, mais un peu trop sommaires, de
M. TunmfEYSEN'surt'etymoiogie).
L. JoB, ~6M~ y~~r/~
'Pahs,i8n3. dans,la ~M/K~t~M latine,
E.('<'rtt)anif)m'.
C~M~r~ der ~MM~f~n P~A'f~, dirigé par M. H.
Paul. t~ volume, t~ édition. Strasbourg, t~g~. avec une
r''u)arf)u;th)e ~'t)~<'</ff ~rw~n/VM /)/tï/f'~ de
~) ktt'.Kf't uneetu<)c de chacun des dialectes gcrtnaniques
)mr ~i~) ktugc, \nrecn, t~chaghc). Te \\in~e), Siebs.
Ht~RT, Pw/J f/Wd/ff t't!W/Mr~ ~f /'<?K~/ttJJ
/'<j//('Mt;jMf/,Pari!<.)8Q~.
\'mt:K~. ~r~j ~r Mr~fMt~M~M Z~M~Mr~ Strasbourg,
)S~~ (tr<"< pertonnet).
STM~tTHEHf;. /7fy~M~N/V~ GMWMMt/~ (~ edit. MUS
prr~ Heit)ctherg, t~f~: c)air, précis et systématique).
t Htt~Mt; ~Mr~r/h~f~ <w<)/<y~~ ~~r/~r/'MfA der
~w&rn ~/y<ï~, j'edit.. Amsterdam, t~oo (commode et
exact)
Fr. KmEE, B~KM/t~/jc~ ~or<erAt<cAAr~tfh~e)t Sprache,
6° édit., Strasbourg, l8g() (livre excellent, mais que -l'au-
teur, dans la dernière édition, n'a pas tenu tout à fait au
courant au point de vue linguistique);
/i!An'~rtc~f H~r die ~jcAc:HKK~M a«/' dent Gebiete der
~fmast~en fAt/o/f)~;e; Leipzig, 1880 et suiv. (compte-rendu
annuel très bien fait).
11 convient de signaler ici les deux excellentes collections
f;.S)~.
.LESHt:t.jM.Mt~</f'r~M/jr~</jt'M~rj.fjt"))t..
\\eimar, ).S<)S (!itr)'f~nd.nnKnt.)). mais surtout df-icriptif;
la ;)' t''dition reproduit, a'ec tret peu de changetnents, la
wcurule tlc gsmii).
Vo~f'~t, /</<t<M</OtM~ GMM<MM<< Berlin, )f)00
(la ph"nf'tit)uc seutc fst con~Mrati~c; au courant, mais sans
;u!th~ur''etat<'<'deserreur<).
\ht!w;)), /MM/t~H~t ~or~rt~~r ~t'M~tt.~ra-
~fH,Vi''nnc,!St<(i (fait surtout au pf~nt de tuestave;
<i<'i))i.«taisnonr<'u)p!ac<).
~<n~ ~/M~n~~ y</o/~Ma ~;an~<<K~<<, rédigé par
MM. \icdcr)< l'astrnek, Poti~a, Xubat~ )" volume,
)'ragu< !<)o< (h<'n compte rendu annuel des puhlications
rc)ativcsat.)ph)!oto~iciettos)avc).
Des comptes rendus princip.mx tr.ivauxdc tinpuistiquf
des
e)avcetdt'sartn)''s')ri~inau\parais''ent.notamment, dan-
)'~rt~<f/Mr~/«t't~ Pt//f)/~tf, dirige par M. J.'fic, dans
ifs/t/o/(y«- de )'ra~)e, et dans les ~t~«/f! o~f'/M/a
fn~~f/a~~t i f/~w«M« imp. a~o~ nauk, de Pétersbourg.
«Amenais.
(. MF.tEx. RyMM/t~f~~t ~w~fh~ ~fr a/~tf~M~t
Spracbt, Strasbourg. t8n) (avec hihtiographie étendue).
< MtTm. ~K~<~<'f ~Kt/~M, )t) /~)K</<Arf der indo-
~rMMm/jftfM &<<)M~<<v//f ~n~Mf/~n, Vienne. tSn~
(extrait d<-s ~t/~Kn~itff/f de )'\cademie de Vienne. phil.-
tf.!<.C/o! '95)L'h!j«j<~t<Gram'M<~dun)eme
auteur n'est pas comparative.
'I.Arménien.
H. HCBSCHMAHN, ~WtMMf~ Gt'SWHM~. L, Theil, ~~MM-
MMt/M jE~MO/~M~Leip:ig', i8()5 (excellent modèle de dic-
tionnaire eEymoiogique).
A. MEILLET, R<yMM~H;M~r<!mma<re com/'<!f& de <'anM~-
~)MKC/JJ<~M~ Vienne (Autriche), igo3 (sommaire).,
Ze<t~r:/i'Mr afmeKtje/M Philologie, dirigée par M. Fr.
Nik. Finck, Marbourg, i~volume en cours de publication,
comparée
-!v'
igol et suiv. (avec des articles de et
des comptes-rendus).
l'I, yf.'
.`~It,IHF,'
1. ERRAT:1
ERRATA
t'.33Jt~.nre:Of)'<im)n)au)ieudc:oryaHdKt.
)'.36.L)dut)as,<<r<eteoM/«'«~:te.
)'.3y,L<3.!a(in de )'a!inea,a/«M<ff:C'esta('ette tangue
que l'on donne en français knon~ impropre, ma~srom
modeetusue!,dc~<nj.
f. jg, ). ) <du bas, lire ~['n«M au lieu de ~«M<M.
)'. ri3, dans la colonne de xcnd. ). 6, oet ttt, lire an au
upude:~M.
P.tt9,).3,r<a<on/.
P. t')6, ) a,
d'autre ~j:
la forme ~M n'existe pas, ma~on a
~j*:t.
et part ~:(~)M,
l'. <3t,). têt suit.;taracined<'T:r."jeYo)ecetee))e
mïr:<uje tombe considérées iden
de ont pt~ a ct~mme
tiques suivant un UMge ancien, niais sans duutc fautif La
racine signifiant votpr o est tandis <nte la
racine signifiant e tomber a est *M-, *<< en effet aucun
des terbes i o radical ne présente en grec le vocalismea
au parfait ~i~nx suppose donc que fJe bom m~'T;
soit un v, panne)fent<p)e et en efTet l'e du futur ~?:m
(mM~r.). )e<)uef est atteredc*:~r., n'est intc!)igib)e
quesi)a)temca<eeun);(ancien<').etnonsi)a)terne
avec i dedor. !y<. etc. U y a donc deui racines distinctes.
P. 132, L g,')ire: au lieu de: et de même p. iSa,
1.3du bas, au lieu de: p. i33, h 9, *~p-
au lieu de: *p. i33,'). 18,au
*~<
lieu de: yy-,
p. t3~, 8 du bas, *<)/t- au lieu de
t*
P. t36, L 10 du bas, après M~, etc., ajouter les parfaits,
comme skr. ~m~'atf « il a empli M, hom. ':sA)j-xx, T~x-
j~, etc.
'P.i36,i1 3'du bas, lire ~K-
<P.i39,] i5)!ire:*o:*f~
1
/<
P. 272, ). 4 du bas, lire: ~ms au'lieu de afm&.
P. 2~i!, 1. 8 du bas, lire: m<M~ au lieu de Mt~tt
P. 28o, 1. i5 du bas, lire i" Vocalismee, et au moins.
P. 28~, I. g du bas, supprimer I~astensquc devant c~r.
P. 358, 1. 6 du bas, ajouter: La;< ]aine » a un nombres
)at.a;M.
bien attesté v. sl. vluna, lit. f//no~g~t–tM<skr. Kfpa,
M71
;5 DÉFINIS
1
Adjectif.2~
\.j«rbet.~j!).
UiaInOes.
f)il'tlJflKuf~. Sr
;\1
CM(de)td<h:tiMt*on),t6c.3)3.
GalloÎl. h.
CHhi.d<rA<Mt.,3~
Mtt
~<
(..UMtif.tXu (;auloi.. h.
HeHique.~tetM~
,Un
commun, ab.).
(grec: ~mmun,
372 "L
slave
!lui,
(:énitif. 316.
f:enre. 312.
f:eruunique, 43.
COOlpotft. compoaiLion. 259 GotiquE'. 43.
C-r-i4u-, b. (;ramIllIÎre comparée.
Guttur*)<5i
1. p; ttN
t
..t_ [).[.f.3))t
lai,
,-parfait. 21-,
Impératif. 202.
et uiv.
.Impersonnel, !204,
~accentué, 112.
Indicatif, 192
12.
pSS~
Plus-que-parfa!t,ai8.
Possessifs (composés). 261.
195
Indo-eujopëena(mot5).' Prépositions, r63.
Indo.iranien, 33. Prasont.31'7.'
Mnitir,263etst)iY. PrûsutHxat,i55.
'!nnM,tai.[83. Proverbes, l63, 3aa.
Injonctif. ac5.
Instrumentai,3ig.
Intensif, 1 fi 1, 176.
156.
Primaires
Pronominale (flexion). :lg8.
elsuiv
Intonation(~fout/oM['f).2,~5.
Ionien, 38. Race, 5o et suiv.
Islandais, 43. Racine,n~,iao-
62.
Itératif, 180.
Labiales, 54.
.Lette.45.
Lituanien, 45.
Redoublement, 150 et suiv.
RéHéohi (pronom). 3og et suiv.
Relatives (propositions), 338.
HeslÎLution. r et suiv.
Rgvefla.3~
Rythme, 114.
:H
Locatif, Sao.
Lois phonétiques, retsuiv. Sanskrit, 33 et suiv.
Secondaires (désinences), 195.
Masculin,iCt. Secondaires (suffixes), 156.
Mot, 1°7 et suiv. S[ave,46otsuiv.
Moyen, 195, 213.- Sonantes, 76.
Sonores, 54.
Nom, 160.
Négatioa, 329.
Neutrc.iOi.
Nombre, l5q.3t2.
Nominatif, ot3.'
Sonores aspirées, 59 et suiv.
Sourdos, 56.
Sourdes aspirées,60.
Sub;oactif,tg3.
Subordonaécs (propositions), 338
Sufïixe,n'j.
Occlusives, 5a. SyHabc, 97 et suiv.
Ombrien, 41..
Optatif, 192 et suiv. Thématique, 155.
Ordre des mots, 33a et suiv. Ton, tonique, IIIetsuiv.
Osque, i.fi Verbe, i6o.
Patatates (pré~a)ataies, mediopala- Vieux perse, 30.~·
taiesotpostpaiatates),5/j.
Parenté de langues, 4.
Parfait, i';3.
46.
Vieux prussien, 45.
Vo~tif.Si~
Vieux
ÂVA:"IT-pnOf>Os.
Abréviations. PISet.
Transcription. vll
xxi
:liT
CIIAPITRE
rf'E:orN£8.
ï.atÉTt)ODH.LAKOTJONt)E).AKR~f)X)tom-ïtO-
généraux. I
CIIAPITRE Il.
de
I. Principcs
II. Application
L'ES Ul'CGUE8
des principes si'n~raUJ: à la
l'indo-européen.
':(oO'EunOPÉE~j.'ÇE5.
:11
19
30
CHAPÏTREULPHo~ETtQuf.
L Les phonèmes.
t.OcchsitcsctnMantes.
M
5:i
dil('c.
lOoant05.
2. Vo)'cJlcs proprement
Ha
67
It.Lfisyttaba.
3. Les
J07
CïïAPITRElV.MoR[-ttot.of:]E.
ï.G~n~atitcs.
Alternances.
Il.
iiG
w6
123
De
!H. Forme dc9~t6mcntsmfrphobgn['ies- ï~5
mols.
V.Levorbe.
IV. Des direrses espèces de 159
bam.
A.Gpn6rs[i[~
B. Formation et valeur des thèmes ~er-
C.FtcxiondMverbca.
tC~
)6ji
ïg5
TARLE DES MATIÈRES
VI. Le nom.
Substantifs adjectifs- aao
~do
el
tbémes.
a. Formalion des aa
'Flexiou.
306
gat.is.Hf)8
Tb. :J6~
B.Démonstratifs, indéfinis, interro.
'l'hèmes.
1~ lotion.
aj
b.
agg
03
'Pronoms
C.
nominalo.
E. Mots invariables.
D. Emploi de la llexion 312
321
CHAPITRE V.LApHRASE.
simple
I. La
3~6
326
f H.Emptoidutonotordredestnots. 333
III. Union de plusieurs phrases.. 337
GH~PITREVI.SuKLBVOC~UL~ntE.
CuNCLUStOK. MA
3'?N
I.s.
I. AL'I:ncu DU DK\'ELOI'PE¡o.IENTDELA(mA)I;\u.IRI~com'Antl~,
Eanwrw.
Il. bDlC:TIONS BJBUOGIl.\PIHQUES,
'?$~.
r,
38r
383
415
429