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1 re scientifique
Programme 2019
Livre du professeur
Sous la direction de
Thierry Cariat Benoît Merlant Mathieu Ruffenach
Yves Jusserand Michel Poncy
Chapitre
Un niveau
d’organisation :
les éléments chimiques
Manuel p. 12
LE PROGRAMME
Comment, à partir du seul élément hydrogène, la diversité des éléments chimiques est-elle apparue ? Aborder
cette question nécessite de s’intéresser aux noyaux atomiques et à leurs transformations. Cela fournit
l’occasion d’introduire un modèle mathématique d’évolution discrète.
Savoirs Savoir-faire
Les noyaux des atomes de la centaine d’éléments Produire et analyser différentes représentations
chimiques stables résultent de réactions nucléaires graphiques de l’abondance des éléments chimiques
qui se produisent au sein des étoiles à partir de (proportions) dans l’Univers, la Terre, les êtres vivants.
l’hydrogène initial. La matière connue de l’Univers
L’équation d’une réaction nucléaire stellaire étant
est formée principalement d’hydrogène et d’hélium
fournie, reconnaître si celle-ci relève d’une fusion ou
alors que la Terre est surtout constituée d’oxygène,
d’une fission.
d’hydrogène, de fer, de silicium, de magnésium et
les êtres vivants de carbone, hydrogène, oxygène et
azote.
Certains noyaux sont instables et se désintègrent Calculer le nombre de noyaux restants au bout
(radioactivité). de n demi-vies
L’instant de désintégration d’un noyau radioactif Estimer la durée nécessaire pour obtenir une certaine
individuel est aléatoire. proportion de noyaux restants.
La demi-vie d’un noyau radioactif est la durée Utiliser une représentation graphique pour
nécessaire pour que la moitié des noyaux initialement déterminer une demi-vie.
présents dans un échantillon macroscopique se soit
Utiliser une décroissance radioactive pour une
désintégrée.
datation (exemple du carbone 14).
Cette demi-vie est caractéristique du noyau radioactif.
Prérequis et limites
Les notions, déjà connues, de noyaux, d’atome, d’élément chimique et de réaction nucléaire sont remobilisées.
Aucune connaissance n’est exigible sur les différents types de radioactivité.
L’évolution du nombre moyen de noyaux restants au cours d’une désintégration radioactive se limite au cas de
durées discrètes, multiples entiers de la demi-vie. Aucun formalisme sur la notion de suite n’est exigible.
Les fonctions exponentielle et logarithme ne font pas partie des connaissances attendues.
6 protons et 8 neutrons ; ils ont donc une masse Pour mener une investigation
différente.
◗◗Exemple de correction
› classe de 1re enseignement scientifique
›En • Les particules présentes étaient essentiellement
Comme exemple de transformation des noyaux des protons.
atomiques, le programme s’intéresse au phé-
• Les noyaux d’hydrogène et d’hélium sont les
nomène de la radioactivité. L’activité 4 en décrit
noyaux les plus simples avec un ou deux protons.
la genèse, en insistant sur l’aspect historique et
décrit une application (la datation) qui illustre le • Les réactions nucléaires qui se produisent dans
modèle mathématique d’évolution discrète d’une les étoiles fabriquent les atomes plus lourds.
population de noyaux radioactifs. DOC
›Exemple
› de correction des pistes de travail DOC
2. 57 jours correspondent à 3t1/2. 90 8 0,008 0,015 0,057 0,002 0,0023 0,0010 0,0014
N N H He C N O Mg Si S Fe
Il reste : 0 = 0 donc la masse restante est :
23 8 3. a. Les deux éléments H et He représentent
m 1,0 98 % des atomes présents dans l’Univers.
= soit 0,125 µg.
8 8 b. Ces atomes qui ont les noyaux les plus simples,
3. Il restera 6,25 % soit 0,062 5 avec un ou deux protons, se sont formés les
1 premiers et en plus grand nombre, la formation
soit des noyaux initiaux à t = 4t1/2
16 des atomes plus lourds étant venue ensuite par
soit une durée t = 4 × 19 ; t = 76 jours. fusion entre atomes plus légers.
Le nombre de noyaux radioactifs diminue au Il faut donc une durée Δt de 1010 années pour que
cours du temps. le Soleil consomme toutes ses réserves.
carbone restants, on a t = 4 500 ans. C’est l’âge de L’objectif de ce projet est de réaliser un dispositif
la momie. pour mesurer la radioactivité ambiante ou celle
de différents échantillons. Après s’être procuré le
2. À partir du décès, il n’y a plus d’ingestion de
tube Geiger-Müller dans le commerce, les élèves
matière carbonée.
devront le faire piloter par un microcontrôleur
3. Non, puisqu’au bout de tant d’années, il n’y a Arduino afin d’afficher le nombre de désintégra-
plus de carbone 14 dans les échantillons. En effet, tions observées pendant une durée donnée. Il est
on voit sur la courbe que la proportion est quasi aussi possible de produire un signal lumineux ou
nulle après 30 000 ans. sonore lors de chaque événement détecté.
Chapitre
LE PROGRAMME
L’organisation moléculaire étant déjà connue, ce thème aborde une autre forme d’organisation de la matière :
l’état cristallin (qui revêt une importance majeure, tant pour la connaissance de la nature – minéraux et roches,
squelettes, etc. – que pour ses applications techniques). La compréhension de cette organisation au travers des
exemples choisis mobilise des connaissances sur la géométrie du cube. Elle fournit l’occasion de développer
des compétences de représentation dans l’espace et de calculs de volumes.
Savoirs Savoir-faire
Le chlorure de sodium solide (présent dans les roches, ou issu Utiliser une représentation 3D informatisée
de l’évaporation de l’eau de mer) est constitué d’un empilement du cristal de chlorure de sodium.
régulier d’ions : c’est l’état cristallin.
Relier l’organisation de la maille au niveau
microscopique à la structure du cristal au
niveau macroscopique.
Plus généralement, une structure cristalline est définie par une Pour chacun des deux réseaux (cubique
maille élémentaire répétée périodiquement. Un type cristallin simple et cubique à faces centrées) :
est défini par la forme géométrique de la maille, la nature et la – représenter la maille en perspective
position dans cette maille des entités qui le constituent. cavalière ;
Les cristaux les plus simples peuvent être décrits par une maille – calculer la compacité dans le cas d’entités
cubique que la géométrie du cube permet de caractériser. chimiques sphériques tangentes ;
La position des entités dans cette maille distingue les réseaux – dénombrer les atomes par maille et
cubique simple et cubique à faces centrées. calculer la masse volumique du cristal.
La structure microscopique du cristal conditionne certaines de
ses propriétés macroscopiques, dont sa masse volumique.
Prérequis et limites
Les notions, déjà connues, d’entité chimique, de roche et de minéral sont remobilisées. L’objectif est de
présenter l’organisation de la matière propre à l’état cristallin à partir d’exemples. La diversité des systèmes
cristallins et des minéraux est seulement évoquée. La description de l’état cristallin est l’occasion d’utiliser les
mathématiques (géométrie du cube et de la sphère, calculs de volumes, proportions) pour décrire la nature et
quantifier ses propriétés.
SITUATION 2 SITUATION 3
Cette situation permet de vérifier que des proprié- Cette situation permet de vérifier que les élèves
tés du cube sont connues et permettent d’établir connaissent la notion de masse volumique et
des relations simples à partir de considérations savent que sa valeur dépend de la nature du
géométriques. matériau.
cristalline est définie par une maille élémentaire Pour mener une investigation
répétée périodiquement. Un type cristallin est
◗◗Exemple de correction
défini par la forme géométrique de la maille, la
nature et la position dans cette maille des entités • On commence par représenter la face ABCD, qui
qui le constituent. est dans le plan frontal.
Les cristaux les plus simples peuvent être décrits Puis on place le point F de telle sorte que la droite
par une maille cubique que la géométrie du cube (BF) forme un angle de 60° avec la droite (AB) et
permet de caractériser. La position des entités BF = 0,5AB.
dans cette maille distingue les réseaux cubique
simple et cubique à faces centrées. »
Savoir-faire : « Pour chacun des deux réseaux D C
(cubique simple et cubique à faces centrées) :
−− représenter la maille en perspective cavalière ;
−− calculer la compacité dans le cas d’entités
F
chimiques sphériques tangentes ;
−− dénombrer les atomes par maille. » a = 60°
Ainsi, il s’agit dans cette activité de définir et A B
calculer la compacité dans le cas d’entités sphé-
riques tangentes, et ce pour une maille cubique • Le milieu de chaque face est le point d’intersec-
simple et pour une maille cubique à faces cen- tion de ses diagonales :
trées. Il sera alors possible de déterminer quelle
est, de ces deux mailles, la plus compacte.
Le document 1 rappelle les règles de la perspec-
tive cavalière, règles qui seront particulièrement D C
utiles pour déterminer le rayon des sphères dans
le cas où elles sont tangentes.
Le document 2 définit la compacité comme le
F
rapport du volume des entités par le volume de
la maille. Ici, les entités sont identiques et sphé- a = 60°
riques mais on se place dans un cas général où
elles ne sont pas tangentes. A B
◗◗Exemple de correction
• On note V le volume d’une sphère.
Chaque entité qui se trouve au sommet d’une
maille (sphère rouge) se partage entre 8 mailles.
Le volume qu’elle occupe dans une maille est
1
donc de V .
8
a
Pour une maille cubique simple, le volume occupé
par les huit entités est ainsi égal à :
1
8 × V , soit V.
8
• Pour une maille cubique à faces centrées, le
volume occupé par les huit sphères rouges est :
1
8 × V.
8
Le volume occupé par les 6 sphères bleues est : b
1 Pour une maille cubique simple, on conjecture
6 × V.
2 que le rayon est égal à 0,5.
En effet, chaque sphère partage son volume entre
• Pour la maille cubique à faces centrées, on place
deux mailles.
le curseur c sur 1 et le curseur nb sur 2.
Le volume occupé par les entités est donc égal à :
V + 3V , soit 4V.
DOC
◗◗Exemple de correction
• Pour la maille cubique simple, on place le cur-
seur c sur 0 et le curseur nb sur 2.
3. On peut penser que la température étant lar- Cette valeur est conforme à la valeur de référence.
gement inférieure à 13 °C, l’étain blanc des bou-
tons a subi la peste de l’étain. Les atomes se sont 12 Des minéraux de même composition
réarrangés : l’étain blanc est devenu de l’étain gris chimique
sous forme de poudre. 1. Les minéraux ont une structure cristalline et
existent dans les milieux biologiques : la calcite
et l’aragonite sont présentes dans les coquilles
11 Structure cristalline du polonium
d’œufs et d’animaux marins ; la vatérite existe
1. a. La représentation de la maille du cristal de dans l’oreille interne des saumons, les coquilles
polonium en perspective cavalière est la suivante : des œufs de certains oiseaux, et dans la croûte
qui recouvre les feuilles d’une plante, la Saxifraga
scardica.
2. a. Ces trois minéraux sont différents, bien
qu’ils soient constitués de carbonate de calcium
de formule chimique CaCO3, on peut penser que
c’est leur structure cristalline qui les différencie à
l’échelle microscopique.
b. Leurs propriétés macroscopiques sont diffé-
rentes, par exemple leur masse volumique.
( ) = (2 × R ) .
3 3
Vmaille = a
La compacité de la structure cubique simple du b. Un huitième de chacun des huit atomes situés
polonium est donc : sur les sommets appartient à la maille, et la moitié
Une structure
Chapitre
LE PROGRAMME
Savoirs Savoir-faire
La découverte de l’unité cellulaire est liée à l’invention Analyser et interpréter des documents historiques
du microscope. relatifs à la théorie cellulaire.
L’observation de structures semblables dans de très Situer les ordres de grandeur de taille : atome,
nombreux organismes a conduit à énoncer le concept molécule, organite, cellule, organisme.
général de cellule et à construire la théorie cellulaire.
Plus récemment, l’invention du microscope
électronique a permis l’exploration de l’intérieur de
la cellule et la compréhension du lien entre échelle
moléculaire et cellulaire.
La cellule est un espace séparé de l’extérieur par Relier l’échelle de la cellule et celle de la molécule
une membrane plasmique. Cette membrane est (exemple de la membrane plasmique).
constituée d’une bicouche lipidique et de protéines.
Schématiser la membrane plasmique à partir de
La structure membranaire est stabilisée par le
molécules dont les parties hydrophile/lipophile sont
caractère hydrophile ou lipophile de certaines parties
identifiées.
des molécules constitutives.
Prérequis et limites
La notion, déjà connue, de cellule est remobilisée. Il s’agit seulement de montrer comment s’est construite la
théorie cellulaire et d’illustrer l’importance des progrès techniques dans son développement.
Les formules chimiques des molécules membranaires et la prédiction de leur caractère hydrophile/lipophile ne
sont pas exigibles.
21
›Complément
›
On peut ajouter qu’il existe d’autres échelles d’or-
ACTIVITÉS
ganisation intermédiaires entre les précédentes :
−− différents organes collaborant ensemble pour Dans ce chapitre, on traite les notions du pro-
une même fonction forment un appareil ou sys- gramme en partant de l’histoire de la microscopie
tème, comme l’appareil respiratoire, le système optique et de son principe de fonctionnement au
reproducteur, le système nerveux etc. ; travers d’une manipulation (activité 1). On intro-
−− un ensemble de cellules identiques correspond duit l’historique de la découverte des cellules.
à un tissu. Ainsi, les organes sont constitués de Dans l’activité 2, l’analyse de documents et d’ex-
différents tissus ; périences historiques permet de comprendre
−− les cellules contiennent différents comparti- comment la théorie cellulaire a été formulée et
ments assurant des fonctions différentes ; ce sont les difficultés que ses défenseurs ont rencontrées
les organites, comme le noyau, les chloroplastes pour l’imposer (débat scientifique).
ou les mitochondries.
L’étude des différentes techniques de la micros-
› classe de
›En 1re enseignement scientifique copie électronique à transmission et à balayage
abordée dans l’activité 3, permet de faire le lien
Ces notions servent à comprendre l’intérêt de la
entre les échelles cellulaire et moléculaire, ici
microscopie, qui a permis de passer « visuelle-
sur l’exemple du support physique du matériel
ment » de l’échelle cellulaire à l’échelle molécu-
génétique.
laire. Au cours du chapitre, l’élève sera amené à
observer certains objets à différentes échelles, L’activité 4 permet de montrer qu’au gré d’expé-
notamment dans les activités 1 et 3. riences et de progrès technologiques la construc-
tion d’un modèle évolue au cours du temps. Ici,
l’élève est amené à construire lui-même le modèle
SITUATION 2
en mosaïque de la membrane plasmique en
On cherche ici à remobiliser les acquis (cycle 4, reprenant le fil de l’histoire de la conception de
Seconde) des élèves sur l’organisation commune ce modèle.
des cellules, qu’elles soient végétales ou animales.
Ce chapitre permet de respecter certaines exi-
Cette situation permet de montrer que, sans
gences du programme :
microscope, elles sont impossibles à observer.
« L’une des manières de comprendre comment
›Exemple
› de réponse attendue se construit le savoir scientifique est de retra-
Ces deux types de cellules ont pour éléments cer le cheminement effectif de sa construction
communs une membrane plasmique, qui les au cours de l’histoire des sciences. Il ne s’agit
délimite, un cytoplasme, où ont lieu les activités pas de donner à l’élève l’illusion qu’il trouve en
métaboliques de la cellule, et un noyau, où est quelques minutes ce qui a demandé le travail de
molécules
fusion
fluorescentes vertes protéines
côté extracellulaire
membranaires
marquées
cellule cellule
bicouche humaine de souris
phospholipidique
40
minutes
a protéine
photoblanchiment
côté
au laser
intracellulaire
déplacement
des protéines
fusion des cellules au sein
de la membrane
fluorochrome
vert lié à une protéine cellule apparaissant jaune-orangé
cellule apparaissant verte
membranaire
Préparer
le contrôle continu
Manuel p. 68
Chapitre
Le rayonnement solaire
Manuel p. 72
LE PROGRAMME
Savoirs Savoir-faire
La puissance radiative reçue du Soleil par une surface Sur un schéma, identifier les configurations pour
plane est proportionnelle à l’aire de la surface et lesquelles la puissance reçue par une surface est
dépend de l’angle entre la normale à la surface et la maximale ou minimale.
direction du Soleil. Analyser, interpréter et représenter des données de
De ce fait, la puissance solaire reçue par unité de températures. Calculer et comparer des moyennes
surface terrestre dépend : temporelles de températures.
– de l’heure (variation diurne) ;
– du moment de l’année (variation saisonnière) ;
– de la latitude (zonation climatique).
Prérequis et limites
Les notions de base concernant l’énergie et la puissance, déjà connues, sont remobilisées.
La loi de Planck n’est pas explicitée : toutes les analyses spectrales sont réalisées à partir de représentations
graphiques.
La relation entre la température absolue, exprimée en kelvin, et la température en degrés Celsius est fournie,
ainsi que la loi de Wien.
35
›Exemple
› de correction des pistes de travail Pour mener une investigation
1. Le doc. 2 indique que la climatologie et la météo-
◗◗Exemple de correction
rologie se distinguent par les échelles de temps
• L’animation «
Ensoleillement
» ne nécessite
considérées. La climatologie s’intéresse à l’étude
aucun paramétrage spécifique.
des variations climatiques sur des durées très lon-
gues, alors que la météorologie ne considère que • L’axe de rotation de la Terre est représenté par
les variations à court terme, soit quelques jours une droite blanche et le plan de l’écliptique reste
ou quelques semaines. horizontal sur l’écran.
p. 87 ❚
2,2 × 10–19 % < 1
S’entraîner Cette valeur est très faible. En première approxi-
mation, la masse perdue est négligeable devant
8 Retour sur les problématiques la masse du Soleil.
• Comment l’énergie solaire qui nous parvient
est-elle produite ? 10 Mort d’une étoile
Le Soleil – comme presque toutes les étoiles – est
La relation d’Einstein s’écrit :
le siège de réactions nucléaires qui produisent de
grandes quantités d’énergie qui sont émises sous ∆E
∆m =
forme de rayonnement dans l’Univers. c2
Chapitre
Le bilan radiatif
terrestre
Manuel p. 90
LE PROGRAMME
La Terre reçoit le rayonnement solaire et émet elle-même un rayonnement. Le bilan conditionne le milieu
de vie. La compréhension de cet équilibre en classe de première permettra d’aborder sa perturbation par
l’humanité en terminale.
Savoirs Savoir-faire
La proportion de la puissance totale, émise par le Soleil En s’appuyant sur un schéma, calculer la
et atteignant la Terre, est déterminée par son rayon et sa proportion de la puissance émise par le Soleil
distance au Soleil. qui atteint la Terre.
Une fraction de cette puissance, quantifiée par l’albédo L’albédo terrestre étant donné, déterminer la
terrestre moyen, est diffusée par la Terre vers l’espace, le puissance totale reçue par le sol de la part du
reste est absorbé par l’atmosphère, les continents et les Soleil.
océans.
Prérequis et limites
Les notions de longueur d’onde du rayonnement et de spectre visible, déjà connues, sont remobilisées.
L’objectif de ce paragraphe est de comprendre qualitativement comment le bilan énergétique de la Terre
conditionne sa température.
La théorie de l’effet de serre et la connaissance de la loi de Stefan-Boltzmann ne sont pas exigibles.
Le réchauffement climatique global associé au renforcement de l’effet de serre sera étudié en détail en
terminale, mais il peut être utilement mentionné.
43
›Exemple
› de réponse attendue › classe de 1re enseignement scientifique
›En
On voit sur le graphique que plus la puissance du La notion d’effet de serre sera traitée lors de
rayonnement de l’étoile est grande, plus la zone l’activité 3 et réinvestie dans l’activité 4. Le cas
d’habitabilité est éloignée. On sait qu’une étoile des autres gaz à effet de serre (GES) sera traité
émet un rayonnement qui permet d’augmenter la comme la vapeur d’eau, le méthane et l’ozone.
température d’un objet. On peut donc penser que On montrera, par ailleurs, que l’effet de serre est
si une planète est trop proche de son étoile, il y en premier lieu un phénomène naturel majeur et
fera trop chaud pour que la vie s’y développe. Au indispensable pour le développement de la vie
contraire, si elle en est trop éloignée, il fera trop sur Terre.
froid. Le facteur qui conditionne l’apparition de la
vie est donc la température, qui est déterminée SITUATION 3
par la distance de la planète à son étoile et par Dans cette dernière situation, on cherche à clari-
l’intensité du rayonnement émis par cette étoile. fier le vocabulaire associé au comportement de la
Complément : La température d’une planète lumière lorsqu’elle rencontre un obstacle sur son
conditionne la présence d’eau liquide sur celle-ci. trajet.
La présence d’eau liquide est une condition
›Exemple
› de réponse attendue
nécessaire à l’apparition de la vie telle que nous
la connaissons sur Terre. S’il fait trop chaud, l’eau
➊ = Transmission : la totalité ou une partie du
rayon incident traverse l’objet (une vitre par
sera à l’état de vapeur. S’il fait trop froid, elle sera
exemple), sans changement de direction.
à l’état solide (glace).
➋ = Réflexion : le rayon incident est totalement
› classe de 1re enseignement scientifique
›En renvoyé sans traverser l’objet (miroir par exemple).
Dans l’activité 1, on montrera que la distance au ➌ = Réfraction : le rayon incident traverse l’objet
Soleil est un facteur important dans la détermina- mais change de direction.
tion de la puissance solaire reçue. ➍ = Absorption : le rayon incident est absorbé par
l’objet.
Selon la longueur d’onde du rayonnement, la
SITUATION 2
nature du milieu rencontré et l’angle d’incidence,
On remobilise ici les notions d’effet de serre et l’ensemble de ces phénomènes peuvent avoir lieu
de gaz à effet de serre (comme le dioxyde de car- simultanément.
bone) en comparant l’évolution de la température
moyenne de la surface terrestre avec la propor- › classe de 1re enseignement scientifique
›En
tion de dioxyde de carbone dans l’air. Ces notions (et plus précisément les notions d’ab-
sorption et de réflexion) seront remobilisées lors
›Exemple
› de réponse attendue de l’activité 2 dans deux cas de figure :
On voit sur le document que la température −− l’absorption du rayonnement solaire incident
moyenne du globe augmente significativement par les gaz de l’atmosphère ;
à partir de 1800. Simultanément, la quantité de −− la réflexion du rayonnement solaire par les
dioxyde de carbone dans l’air augmente, passant aérosols atmosphériques et par les surfaces réflé-
de moins de 280 ppm à plus de 400 aujourd’hui. chissantes terrestres (dont les nuages), réflexion
On peut donc postuler que l’augmentation de la à l’origine de l’albédo.
température est liée à cette augmentation du La notion d’absorption (et ses conséquences) sera
taux de CO2 qui est un gaz à effet de serre. également remobilisée dans l’activité 3 (absorp-
L’augmentation du taux de CO2 est liée à l’utilisa- tion du rayonnement infrarouge par les gaz à
tion de combustibles fossiles (pétrole, charbon, effet de serre).
torche luxmètre
torche luxmètre électrique
électrique
récipient
récipient contenant l’un
des échantillons
feuille blanche
Enfin, il est conseillé de faire réaliser ces mesures L’albédo moyen de la Terre dépend de la propor-
par différents groupes et de moyenner les résul- tion de ces différentes surfaces indiquée dans le
tats obtenus. La partie calculatoire pourra être doc d.
traitée à la maison à partir des valeurs mesurées albédo moyen de la Terre = (0,761 × 0,05) + (0,31
en classe. × 0,17) + (0,17 × 0,1) + (0,11 × 0,48) + (0,667 × 0,2)
albédo moyen de la Terre = 0,29
›Exemple
› de correction des pistes de travail
1. D’après les documents 1 et 2, l’atmosphère joue La Terre a donc un albédo moyen de 0,3 environ.
un double rôle vis-à-vis de la différence obser- 3. En tenant compte de la réflexion nuageuse
vée : d’une part, il réfléchit une partie de la puis- (donc atmosphérique) et de celles de la surface
sance solaire reçue et, d’autre part, il en absorbe terrestre, le schéma précédent devient :
environ 20 % (soit 342 × 0,2 = 68,4 soit environ
70 W · m–2) du fait de la présence de certains gaz puissance solaire
puissance solaire réfléchie par
comme la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone, reçue au sommet l’atmosphère
notamment dans l’infrarouge. On peut proposer de l’atmosphère (environ 30 %)
comme exemple de correction le schéma suivant :
34
2
W
puissance solaire
·m
–2
absorbée terrestre
2
puissance solaire
·m
(environ 20 %
–2
parvenant à la surface
soit 70 W·m–2)
Remarque : on peut montrer par le même document Savoir-faire : « Expliquer qualitativement l’in-
que le diazote et le dioxygène ne participent pas à fluence des différents facteurs (albédo, effet de
l’effet de serre. serre) sur la température terrestre moyenne. ».
Le document 1 présente une expérience de
modélisation intéressante que l’on retrouvera
sur le site de l’ENS de Lyon (https://planet-terre.
ens-lyon.fr/article/serre-gutjahr.xml), modélisation
produite par Gilles Gutjahr (Lycée Marot, Cahors) et
Jean-Louis Dufresne (laboratoire de météorologie
›Exemple
› de correction des pistes de travail Sable gris, 29 Effet de serre
On indique en italique quelques éléments de plaque de Albédo faible d’une
réflexion destinés à l’enseignant. verre surface sombre
1. Chacune des boîtes représente une surface ter- Sable clair, 28,5 Effet de serre
restre constituée de matériaux de natures et de plaque de Albédo fort d’une
couleurs différentes permettant d’en faire varier verre surface claire
l’albédo. Certaines sont recouvertes d’une plaque
de verre limitant une atmosphère confinée et Sable gris 25 Albédo faible d’une
permettant ainsi de modéliser l’effet de serre, surface sombre
notamment si on ajoute de l’humidité. La lumière
correspond au Soleil.
3. Sur la Terre, l’atmosphère existe et comporte
2. Dans toutes les boîtes, la température aug- de la vapeur d’eau. Le modèle qui se rapproche
mente durant les 35 premières minutes. donc le plus est celui de la première boîte du
Cette durée est nécessaire pour atteindre une tableau.
Domaine de longueur
UV Visible Infrarouge
d’onde
Puissance solaire
52,7 500,5 373,6
parvenant au sol
(en W · m–2) (0,1 × 527) (0,1 × (1 000 + 1 570 + 1 435 + 1 000)) (92,8 – 500,5 – 52,7)
Différence
135 – 52,7 = 82,3 670 – 500,5 = 169,5 541 – 373,6 = 167,4
(en W · m–2)
UV visible IR
1 570 1 435
2 000 hors atmosphère
1 000
1 000 au niveau du sol
726 405
1 000 658 277 275
527 321 267
122 272 38 102 longueur
120 17 95 41
d’onde (µm)
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6
Les documents 1, 2 et 3 démontrent que les Une première approche consiste à mesurer le
gaz fluorés détruisent les molécules d’ozone. Or CO2 atmosphérique (gazeux) et dissous, ce qui
l’ozone absorbe une grande partie des rayons permet d’identifier les océans comme des sites de
ultraviolets nocifs. Ainsi, l’émission de CFC peut stockage.
augmenter la fréquence des cancers de la peau. L’étude de la précipitation du CaCO3 montre com-
2. Les 196 pays ont réagi rapidement afin d’éviter ment le CO2 est intégré plus durablement dans
une catastrophe sanitaire mondiale. Les molé- un réservoir lithosphérique sous forme de roches
cules d’ozone se reconstituent lentement alors carbonatées mais aussi quels facteurs sont à l’ori-
que leur dégradation a été soudaine, d’où la gine de sa libération.
nécessité d’une réaction rapide. Le stockage de CO2 dans les roches d’anciens
3. Le document 4 présente l’évolution de la gisements d’hydrocarbures épuisés est l’occasion
concentration en ozone au niveau de l’hémis- de travailler sur des données géologiques (car-
phère Sud, observée par des satellites. La densité tographie du site de Lacq, porosité des roches
d’ozone était forte (couleur bleu clair au niveau observable via des lames minces).
du pôle à verte autour du pôle : environ 250 à La photosynthèse est également un mécanisme
350 Dobson) en juillet 1980, puis la concentration envisagé pour capter naturellement le CO2 atmos-
diminue progressivement jusqu’en 2000 (couleur phérique. Cette piste mobilise et peut permettre
bleu foncé dominante au niveau du pôle : environ d’approfondir des acquis, d’effectuer des mesures
210 Dobson). ExAO, etc.
Or, de 2010 à 2014, la concentration a augmenté Des mesures de vitesse, des quantification du
et devient pratiquement égale à celle de 1980. stockage de CO2 de chacune de ces approches per-
Le trou dans la couche d’ozone s’est donc colmaté. mettront d’évaluer leur impact et leur efficacité.
Le protocole de Montréal a donc été efficace.
Chapitre
LE PROGRAMME
L’utilisation par la photosynthèse d’une infime partie de l’énergie solaire reçue par la planète fournit l’énergie
nécessaire à l’ensemble des êtres vivants (à l’exception de certains milieux très spécifiques non évoqués dans
ce programme).
Savoirs Savoir-faire
À l’échelle des temps géologiques, une partie de la À partir de l’étude d’un combustible fossile ou d’une
matière organique s’accumule dans les sédiments roche de son environnement, discuter son origine
puis se transforme en donnant des combustibles biologique.
fossiles : gaz, charbon, pétrole.
Prérequis et limites
Les notions de biologie et géologie utiles à ce paragraphe, déjà connues, sont remobilisées (photosynthèse,
respiration, fermentation, sédimentation, combustible fossile). Sans les approfondir, il s’agit de montrer
comment elles sont utiles pour comprendre les flux d’énergie à différentes échelles.
Aucun développement sur les mécanismes cellulaires et moléculaires n’est exigible.
57
Chapitre
Bilan thermique
du corps humain
Manuel p. 128
LE PROGRAMME
La température du corps est stable. Cette stabilité résulte d’un ensemble de flux présentés ici.
Savoirs Savoir-faire
La température du corps reste stable parce que Représenter sur un schéma qualitatif les différents
l’énergie qu’il libère est compensée par l’énergie échanges d’énergie entre l’organisme et le milieu
dégagée par la respiration cellulaire ou les extérieur.
fermentations.
Utiliser des données quantitatives sur l’apport
Globalement, la puissance thermique libérée par un énergétique d’aliments dans un bilan d’énergie
corps humain dans les conditions de vie courante, au correspondant à des activités variées.
repos, est de l’ordre de 100 W.
Prérequis et limites
69
›Exemple
› de réponse attendue
Une alimentation équilibrée du point de vue éner-
gétique consiste en une égalité entre les apports ACTIVITÉS
et les dépenses, autrement dit en un bilan éner-
L’objectif de ce chapitre est double. Il s’agit tout
gétique nul.
d’abord d’appliquer au corps humain les mêmes
Si les apports énergétiques sont supérieurs aux
concepts énergétiques que sur le système Terre.
dépenses, cela provoque une prise de masse. Au
Il s’agit également pour la première fois dans le
contraire, si les apports énergétiques sont infé-
système éducatif de questionner l’origine de la
rieurs aux dépenses énergétiques, alors cela pro-
température corporelle et de sa stabilité.
voque une perte de masse.
La température du corps humain est stable, car
› classe de 1re enseignement scientifique
›En l’énergie thermique qu’il libère est compensée
Dans l’activité 2, on montre que l’essentiel de par l’énergie dégagée par les cellules de l’orga-
l’énergie contenue dans nos aliments est à l’ori- nisme. Ce chapitre propose ainsi de commencer
gine de notre chaleur interne. On explique donc par constater la stabilité de la température cor-
comment établir un bilan énergétique en fonction porelle, puis à étudier les pertes de chaleur par
de l’alimentation et de l’activité physique d’une le corps humain (activité 1). Pour cela, les pertes
personne. de chaleur sont quantifiées et les mécanismes de
transfert de l’énergie thermique étudiés. Dans un
deuxième temps les mécanismes producteurs de
SITUATION 2 cette énergie thermique sont abordés et mis en lien
On cherche ici à remobiliser les acquis sur les avec le bilan énergétique global du corps humain
réactions métaboliques productrices d’énergie, (activité 2). Enfin, les productions et les pertes
comme la respiration cellulaire et la fermenta- d’énergie thermique sont comparées, afin d’établir
tion, vus en Seconde et rappelés dans le chapitre le bilan thermique du corps humain (activité 3).
précédent. Ceci constitue aussi une occasion de
travailler une compétence simple : comparer.
p. 130 ❚ ACTIVITÉ 1
›Exemple
› de réponse attendue
Le métabolisme désigne l’ensemble des réactions
Corps humain et flux de chaleur
chimiques qui se produisent dans une cellule. Il Cette activité a pour objectif de traiter les parties
existe différents métabolismes. Ici sont présen- suivantes du programme :
tées de manière très simplifiée la respiration cel- Savoir : « Globalement, la puissance thermique
lulaire et la fermentation. libérée par un corps humain dans les condi-
tions de vie courante, au repos, est de l’ordre de
Dans les deux cas, le glucose est la molécule uti-
100 W. »
lisée pour produire une énergie utilisable par la
Savoir-faire : « Représenter sur un schéma qua-
cellule sous forme d’ATP. Mais la respiration cellu-
litatif les différents échanges d’énergie entre l’or-
laire utilise du dioxygène et a donc lieu en milieu
ganisme et le milieu extérieur. »
oxygéné au contraire de la fermentation. Enfin, la
respiration cellulaire permet la production d’une Le document 1 donne des pistes d’investigation
grande quantité d’ATP, alors que la fermentation pour mener des mesures et des observations.
Préparer
le contrôle continu
Manuel p. 144
1 Cultiver sous serre −− l’apport de CO2 par des gaines perforées per-
mettant d’atteindre un taux de 800 ppm (deux
a. On cherche d’abord à expliquer l’intérêt de la
fois la teneur extérieure). D’après le document
culture sous serre vis-à-vis de la productivité de
3 a , on voit que l’activité photosynthétique aug-
tomates.
mente avec le taux de CO2 : en extérieur, à 400
Sous serre, la productivité est beaucoup plus impor- ppm de CO2, l’activité photosynthétique est d’en-
tante (290 t ⋅ ha–1 sous serre contre 44 t ⋅ ha–1 en viron 100 UA contre 118 UA environ à 800 ppm.
extérieur d’après le document 1). Ceci peut s’expli-
quer par un développement beaucoup plus impor- La température est également un facteur capable
tant des plants en serre, qui peuvent être 6 fois d’influencer l’activité photosynthétique : d’après le
plus grands qu’en extérieur et par une période de document 3 b , on voit que plus elle augmente et
culture occupant 11 mois sur 12 (contre 8 en exté- plus la photosynthèse est importante (elle passe
rieur) dont 8 mois de récolte (contre 4 en extérieur). de 1 UA pour 10 °C à 1,2 UA à 30 °C). Or, une serre
permet d’augmenter la température de l’air (et
Le document 4 nous explique qu’une serre est un donc des feuilles) même en période hivernale, car si
environnement fermé où il devient possible de les vitres laissent passer l’ensemble des radiations
contrôler finement de nombreux paramètres : du domaine visible (dont celles utiles à la photosyn-
−− l’utilisation de lampes de 400 W, 18 heures par thèse) comme le montre le document 5 a , on voit
jour soit au maximum 540 heures par mois, per- aussi qu’elles ne transmettent pas l’ensemble du
met de compenser un manque d’ensoleillement. rayonnement infrarouge. Les vitres transmettent
On sait en effet que la photosynthèse, processus moins les radiations IR vers 2,5 nm (pourcentage
par lequel les végétaux produisent leur propre de transmission à 65 %), 3 nm (pourcentage de
matière organique à partir de matière minérale transmission à presque 0) et à partir de 4 nm (pour-
(CO2 et H2O), nécessite de la lumière moins pré- centage de transmission à environ 20 %). Or on sait
sente en automne et en hiver. En effet, d’après qu’il s’agit d’un rayonnement thermique. Le rayon-
le document 2, l’ensoleillement mensuel, dans le nement IR piégé permet ainsi d’augmenter la tem-
Loiret, varie de moins de 80 h en hiver à presque pérature de la serre.
240 h en été. Ces lampes sont donc à même de
D’autres mécanismes (chauffage, brumisation,
compenser le manque d’ensoleillement. Il est
aération, etc.) permettent de réguler la tempéra-
même possible d’utiliser des LED pour apporter
ture pour qu’elle se situe dans une gamme allant
spécifiquement certaines radiations lumineuses
de 18 à 25 °C toute l’année, d’où une activité pho-
plus efficaces pour la photosynthèse comme le
tosynthétique allant de 1,04 UA à 1,13 UA environ.
rouge (doc. 4) ;
On voit que dans le document 2 b , la température
−− l’apport d’eau et de sels minéraux, par une irri- extérieure varie de 0 à 8 °C en période hivernale et
gation au goutte à goutte, permet de compenser de 13 à 25 °C en été. La régulation de la tempéra-
un éventuel manque pouvant avoir lieu en exté- ture, en serre, permet donc de garantir une activité
rieur. On voit dans le document 2 c que les pré- photosynthétique plus régulière.
cipitations extérieures varient entre 50 et 75 mm
par mois, ce qui peut sembler insuffisant pour ali- Pour conclure, la productivité de tomates est
menter des plantes pouvant atteindre plusieurs supérieure en serre du fait d’un contrôle précis
mètres de hauteur ; de différents facteurs et leur optimisation pour la
77
Chapitre
La forme de la Terre
Manuel p. 148
LE PROGRAMME
L’environnement « plat » à notre échelle de perception cache la forme réelle de la Terre, dont la compréhension
résulte d’une longue réflexion. Au-delà de la dimension historique et culturelle, la mise en œuvre de
différentes méthodes de calcul de longueurs à la surface de la Terre permet de développer des compétences
mathématiques de calcul et de représentation et invite à exercer un esprit critique sur les différents résultats
obtenus, les approximations réalisées et les limites d’un modèle.
Savoirs Savoir-faire
On repère un point à la surface de la Terre par deux Calculer la longueur d’un arc de méridien et d’un arc
coordonnées angulaires, sa latitude et sa longitude. de parallèle.
Le plus court chemin entre deux points à la surface de Comparer, à l’aide d’un système d’information
la Terre est l’arc du grand cercle qui les relie. géographique, les longueurs de différents chemins
reliant deux points à la surface de la Terre.
Prérequis et limites
a b c
La connaissance de la loi des sinus ( = = ) n’est pas exigible. Elle est fournie pour mettre en
sin  sinB̂ sinĈ
œuvre le principe de triangulation plane (calcul d’une longueur à partir de la mesure d’une autre longueur et
de deux angles).
On admet que la longueur d’un arc de cercle est proportionnelle à l’angle qui l’intercepte.
Le repérage sur une sphère, déjà connu des élèves, est remobilisé.
Le calcul de la longueur entre deux points le long d’un grand cercle n’est pas exigible.
79
›Exemple
› de réponse attendue On a :
a. Les villes situées dans l’hémisphère Nord sont AB 6
cos BAC = d’où cos (17°) =
New York, Castellon et Kaduqli, puisqu’elles sont AC AC
toutes les trois situées au-dessus de l’équateur. 6
On en déduit : AC = .
b. Le méridien de Greenwich est l’arc reliant les cos 17°
deux pôles qui coupe l’équateur au point indiqué On peut lire dans la dernière colonne de la table
0° sur le globe dessiné. Les villes situées à l’ouest donnée :
de ce méridien sont celles situées à gauche du cos (17°) ≈ 0,956.
méridien : ce sont New York et Rio de Janeiro.
On en déduit que AC vaut environ 6,28, au cen-
c. Le parallèle passant par Castellon est l’arc de tième près.
cercle « parallèle » à l’équateur passant par Cas-
tellon : on observe que cet arc passe par New › classe de 1re enseignement scientifique
›En
York. Ces calculs trigonométriques dans le triangle
rectangle interviendront dans tous les calculs
d. La ville ayant pour coordonnées géogra-
que l’on réalisera dans l’activité 4. De plus, ils pré-
phiques 20° Est – 30° Sud est située à l’intersec-
parent les calculs trigonométriques de l’activité 3,
tion du méridien noté 20° (sur l’équateur à droite
pour lesquels une nouvelle formule (la loi des
du méridien de Greenwich) et du parallèle noté
sinus) est donnée ; il faudra cependant savoir uti-
30° en dessous de l’équateur : cette ville est Le
liser la touche sin de la calculatrice.
Cap.
70°
80°
SITUATION 3
60°
50° La situation 3 fait le point à l’aide d’un énoncé de
New York méridien de
40° géométrie dans un rectangle sur quelques pro-
30° Castellon Greenwich
priétés géométriques qui vont être utilisées dans
20°
ce chapitre : les angles alternes-internes, la réduc-
10° Kaduqli
tion des figures géométriques et le calcul d’aires.
80° 60° 40° 20° 0° 20° 40°
0°
10°
équateur ›Exemple
› de réponse attendue
20° Rio de Janeiro a. Puisque les droites (AB) et (EF) sont parallèles,
Le Cap
30° les angles BAF et AFE sont alternes-internes : ils
40° sont donc égaux. La figure donne la valeur de
50°
60° l’angle BAF :
70°
80°
BAF = 30°.
› classe de 1re enseignement scientifique
›En On en déduit : AFE = 30°.
Ces notions seront nécessaires pour aborder l’ac- Puisque ABCD est un rectangle, (AB) est per-
tivité 4 du chapitre, et particulièrement la notion pendiculaire à (AD). On sait que (EF) et (AB) sont
de coordonnées géographiques à la surface du parallèles, donc (EF) est perpendiculaire à (AE) : le
globe. triangle AEF est donc rectangle en E.
◗◗Exemple de correction K
Le document 3 explique comment construire la 7,2°
K
figure. gnomon
Texte : « Si nous nous représentons des droites ombre A
passant par la Terre à partir de chacun des gno- centre 5 000 gnomon
mons, elles se rejoindront au centre de la Terre. » de la stades S
Terre
K
F gnomon O
ombre A
›Exemple
› de correction des pistes de travail
centre 5 000 gnomon 1. Le document 1 décrit l’observation : le jour du
de la stades S solstice d’été, à midi, un gnomon planté à Syène
Terre n’a pas d’ombre. Le même jour et à la même
heure, un gnomon planté à Alexandrie, 5 000
stades égyptiens (environ 800 km) plus au nord,
fait une ombre, et l’angle entre les rayons du
Soleil et la verticale est de 1/50 d’angle plein (7,2°).
p. 156 ❚ ACTIVITÉ 4
Distance loxodromique : 15 336 km
Calculs de longueurs
sur la sphère terrestre Il est donc nécessaire de faire des calculs, calculs
Cette activité a pour objectif de traiter la partie expliqués dans les documents 2 et 3, respecti-
suivante du programme : vement pour la longueur d’un arc de méridien et
celle d’un arc de parallèle.
Savoir : « On repère un point à la surface de la
Terre par deux coordonnées angulaires, sa lati- Quant à connaître le plus court chemin reliant
tude et sa longitude. Le plus court chemin entre deux points à la surface de la Terre, une conjec-
deux points à la surface de la Terre est l’arc du ture peut être faite en utilisant le fichier Geogebra
grand cercle qui les relie. » fourni dans le document 4.
Savoir-faire : « Calculer la longueur d’un arc de
méridien et d’un arc de parallèle. Comparer, à DOC
b. Oui, c’est le plus court chemin, car un méridien Pour les calculs mathématiques qui permettront
est un grand cercle (il passe par le centre de la d’obtenir la circonférence de la Terre, on aura
Terre). besoin de la distance entre les deux villes, et on
pourra pour cela utiliser un logiciel spécifique
3. a. Ce parallèle est une réduction du cercle
(comme QGIS, MapInfo, ArcGIS ou GRASS GIS).
de l’équateur et le coefficient de réduction est :
cos (50°). La longueur du parallèle est donc d’en-
viron 40 000 × cos (50°), soit environ 25 712 km.
Chapitre
L’histoire de
l’âge de la Terre
Manuel p. 167
LE PROGRAMME
L’âge de la Terre est d’un ordre de grandeur sans rapport avec la vie humaine. Sa compréhension progressive
met en œuvre des arguments variés.
Savoirs Savoir-faire
Au cours de l’histoire des sciences, plusieurs arguments Interpréter des documents présentant des
ont été utilisés pour aboutir à la connaissance actuelle de arguments historiques utilisés pour comprendre
l’âge de la Terre : temps de refroidissement, empilements l’âge de la Terre.
sédimentaires, évolution biologique, radioactivité.
Identifier diverses théories impliquées dans la
L’âge de la Terre aujourd’hui précisément déterminé est de controverse scientifique de l’âge de la Terre.
4,57 × 109 ans.
Prérequis et limites
L’objectif n’est pas de connaître dans le détail les arguments utilisés au cours de l’histoire des sciences, mais
de savoir interpréter des données relatives à ces arguments. Il s’agit de prendre appui sur cet exemple pour
montrer comment la science construit et perfectionne peu à peu sa compréhension de la nature, en exploitant
des faits nouveaux apparus successivement. Il s’agit aussi de montrer qu’une question scientifique complexe
est résolue grâce à la participation de plusieurs domaines de spécialité.
91
›Exemple
› de correction des pistes de travail 3. Dans les deux cas, Buffon et Kelvin considèrent
que la Terre est une sphère de matière initiale-
On indique en italique quelques éléments de
ment en fusion, qui refroidit. Buffon l’assimile à
réflexion destinés à l’enseignant·e.
un boulet de fer, alors que, pour Kelvin, la Terre
1. Selon les travaux de Buffon, le graphique est un solide constitué de roches.
est une fonction affine du type Y = aX + b dans Buffon choisit une approche expérimentale, alors
laquelle Y correspond au temps de refroidisse- que Kelvin réalise une modélisation mathéma-
ment et X au diamètre du boulet. La relation est tique basée entièrement sur des calculs.
donc linéaire entre le temps de refroidissement
4. Buffon a réalisé des mesures approximatives
d’un corps et son diamètre.
du temps de refroidissement des boulets, car il
Le calcul de la pente a peut être effectué en consi-
ne disposait pas de thermomètre pour les hautes
dérant, par exemple, deux points A et B de coor-
températures. Son extrapolation proportionnelle
données A (1,35 ; 39) et B (13,5 ; 522).
de la relation temps de refroidissement par rap-
On calcule la valeur de la pente : port au diamètre est une simplification non véri-
522 − 39 fiée. De plus, ses mesures ont été effectuées sur
a =
13,5 − 1,35 des boulets de fer, alors que la Terre est consti-
soit a = 39,75. tuée d’autres éléments.
Remarque : Buffon a effectué également des tests
On calcule l’ordonnée à l’origine : sur des boulets de matières composites, mais l’âge
b = Y – aX obtenu n’a pas changé fondamentalement.
b = 39 – (39,75 × 1,35) Kelvin réalise des calculs précis fondés sur les lois
soit b = – 14,66. physiques de la diffusion de la chaleur au sein
L’équation de la droite affine est donc : des roches. Cependant, les paramètres initiaux
choisis pour établir son modèle, que sont la tem-
Y = 39,75X – 14,66.
pérature initiale de la Terre et sa température de
En considérant que cette fonction peut être surface, ne sont pas vérifiables.
extrapolée, il suffit de remplacer X par le diamètre Remarque : selon les paramètres choisis, Kelvin a
de la Terre dans l’équation : obtenu des résultats avec d’importantes incertitudes,
Y = 39,75X – 14,66 de 20 Ma à 400 Ma.
›Exemple
› de correction des pistes de travail Joly 10,1 218
On indique en italique quelques éléments de On peut prendre comme exemple de calcul les
réflexion destinés à l’enseignant∙e. formations sédimentaires de Grande-Bretagne,
qui sont assimilables à une couche de dépôts de
1. Les idées évolutionnistes défendues par
22 km d’épaisseur, soit 2,2 × 106 cm. La vitesse de
Darwin dans son ouvrage L’Origine des espèces
dépôt pour Philips étant de 22,9 cm, en 1 000 ans,
expliquent l’apparition des espèces les unes à par-
on obtient un temps de dépôt de :
tir des autres, depuis des formes simples comme
les bactéries, jusqu’à des formes plus complexes 2,2 × 106
= 96 069 milliers d’années
comme l’Homme. 22,9
Les transformations progressives des êtres soit 96 069 000 années ou 96 millions d’années.
vivants, basées sur l’apparition de petits chan- 4. Les géologues cherchaient à argumenter que
gements, sélectionnés ensuite ou non par l’en- les phénomènes qu’ils observaient nécessitaient
vironnement, de générations en générations, des durées considérables, bien plus longues que
nécessitent de très longues durées qui ne coïn- l’âge de la Terre admis à leur époque, qui était de
cident pas avec l’âge de la Terre calculé par les 100 millions d’années.
physiciens.
Les durées des dépôts des formations de
2. On calcule le temps nécessaire à l’érosion de la Grande-Bretagne données par les géologues
vallée du Weald. Selon Darwin, du sud au nord, la sont extrêmement variables selon la vitesse de
›Exemple
› de correction des pistes de travail La droite qu’il obtient présente un coefficient
1. Pour prouver que les météorites sont issues directeur « a », qui permet de déterminer l’âge
d’objets contemporains et cogénétiques à la Terre, des échantillons. Plus le coefficient directeur est
il faut regarder plusieurs de leurs caractéristiques. important, plus l’échantillon est ancien. D’après
• Il existe des météorites issues d’astéroïdes non le graphique, ce coefficient directeur est environ
différenciés et des météorites issues d’astéroïdes égal à 0,6.
différenciés. 3. Grâce au graphique du document 3 c , on peut
Les astéroïdes se sont formés à partir du nuage estimer l’âge de la Terre à 4,5 Ga.
protosolaire par accumulation de matière. Une Remarque : pour la détermination de l’âge de la
faible accumulation donne des astéroïdes non diffé- Terre par Patterson en 1955 (publiée en 1956), l’in-
renciés, alors qu’une accumulation beaucoup plus certitude est de plus ou moins 0,07 × 109 ans pour
importante de matière aboutit à une accrétion, et, un âge de 4,55 × 109 ans, soit un âge compris entre
simultanément, à une différenciation de l’astéroïde, 4,48 Ga et 4,62 Ga.
c’est-à-dire à la migration des éléments chimiques
dans le noyau, le manteau ou la croûte.
Chapitre
La Terre dans l’Univers
Manuel p. 184
LE PROGRAMME
Savoirs Savoir-faire
Observée dans un référentiel géocentrique, la Lune Interpréter l’aspect de la Lune dans le ciel en fonction
tourne autour de la Terre sur une trajectoire quasi- de sa position par rapport à la Terre et au Soleil.
circulaire. Elle présente un aspect qui varie au cours
de cette rotation (phases).
La Lune tourne également sur elle-même et présente
toujours la même face à la Terre.
Prérequis et limites
L’organisation du système solaire est déjà connue. L’accent est mis ici sur la compréhension de cette
organisation au cours de l’histoire des sciences et sur l’importance des controverses scientifiques concernées.
101
Démarche expérimentale
Voici un extrait d’une simulation du ciel du 7 jan-
SITUATION 3 vier 1610 à Padova à 18 h avec Stellarium. Les
Il s’agit ici de vérifier que les élèves savent bien satellites observés sont Ganymède, Callisto, Io
décrire un mouvement en particulier à partir et Europe. Sur cette image, Io et Europe sont
d’une chronophotographie. confondus et l’Est et Ouest inversés.
p. 188 ❚ ACTIVITÉ 2
Le mouvement de Mars
Cette activité a pour objectif de traiter la partie
suivante du programme :
Savoirs : « Observée dans un référentiel fixe par
rapport aux étoiles, la Terre parcourt une trajec-
›Exemple
› de correction des pistes de travail toire quasi circulaire autour du Soleil. Le passage
1. d’une conception géocentrique à une conception
héliocentrique constitue l’une des controverses
Terre majeures de l’histoire des sciences. »
Lune
Savoir-faire : « Interpréter des documents pré-
Soleil
sentant des arguments historiques pour discuter
Vénus la théorie héliocentrique. »
Mercure
Le mouvement de Mars est beaucoup plus simple
Mars
dans la théorie héliocentrique que dans la théorie
Jupiter
géocentrique. Pourtant, cela n’a pas empêché les
Saturne astronomes de l’Antiquité de trouver des modèles
très astucieux pour expliquer le mouvement de
étoiles fixes
Mars par rapport à la Terre. Pour observer la
rétrogradation de Mars avec le logiciel Stellarium,
on peut choisir n’importe quelle date pourvu
qu’on fasse défiler les 30 mois.
hémisphère Nord
Phases de la Lune pour Paris (latitude de 49° Nord)
PC PQ PL DQ DC
nouvelle premier premier lune
lune croissant quartier gibbeuse
croissante
Phase de la Lune pour Puerto Aisén au Chili (latitude
49° Sud)
PC PQ PL DQ DC pleine lune dernier dernier
lune gibbeuse quartier croissant
décroissante
hémisphère Sud
Phases de la Lune au pôle Nord
Les phases de la Lune aux pôles sont complexes
et dépendent des saisons. Voici un exemple pour
nouvelle premier premier lune
une ville au pôle Nord en hiver :
lune croissant quartier gibbeuse
PC PQ PL DQ DC croissante
Prépa
14 BAC Les phases de Vénus
b. L’observation des satellites de Jupiter par Gali-
lée est un argument contre la vision géocentrique 1. a. La théorie de Ptolémée est le géocentrisme.
d’Aristote. b. La théorie de Nicolas Copernic est l’héliocen-
trisme.
11 Lever de Terre
2. a. Cela s’inspire de la Lune.
1. Le Soleil se situe en haut à droite, en direction
b. Ces différentes apparences dépendent de la
de la partie éclairée de la Terre.
position de la Lune, de la Terre et du Soleil.
2. En comparant avec les phases de la Lune dans
c. 1 Premier quartier 2 Pleine vénus.
l’hémisphère Nord, cette phase de la Terre serait
la terre gibbeuse. 3. a. Les phases de Vénus de la figure 1 sont en
accord avec le système de Copernic de la figure 2.
3. La Lune tourne autour de la Terre et sur elle-
même avec la même période. La Lune présente b. Des planètes du système solaire ont des satel-
donc à la Terre le même hémisphère appelé : lites donc tous les astres ne tournent pas autour
face visible. L’autre hémisphère est appelé face de la Terre.
cachée.
12 La parallaxe
PROJET EXPÉRIMENTAL ET NUMÉRIQUE p. 201 ❚
1. Il s’agit de l’héliocentrisme.
Ce projet permet de réinvestir beaucoup de
2. La théorie adverse est le géocentrisme : la
notions abordées dans ce chapitre et a l’avantage
Terre est immobile au centre de l’Univers et les
d’aboutir à une réalisation pratique. De plus, le
autres astres sont en mouvement autour.
matériel pour expérimenter les différents cadrans
3. a. La trajectoire de la Terre est quasi circu- est très facile à obtenir et les élèves peuvent expé-
laire autour du Soleil donc dans le référentiel rimenter en autonomie. Le cadran solaire est un
héliocentrique. objet qui peut paraître simple mais sa compré-
b. La Terre fait un tour autour du Soleil en un an. hension est plus complexe.
La parallaxe se mesure au bout d’un demi-tour On peut trouver de très nombreuses ressources
donc au bout de 6 mois. dont des logiciels dédiés en ligne sur ce sujet.
Préparer
le contrôle continu
Manuel p. 202
1 La Terre par rapport au Soleil Une période de cette sinusoïde étant d’un an, on
compte sur cette période 365 strates.
1. On ne peut pas dire : « Il faut plus chaud l’été
parce que le Soleil est plus près de la Terre » car : c. La position du Soleil dans le ciel varie au cours
−− l’été et l’hiver sont inversés dans les hémis- d’une année en raison de l’inclinaison de l’axe de
phères Nord et Sud ; rotation de la Terre. Cette inclinaison est constante
−− le Soleil est en fait légèrement plus éloigné de au cours du temps mais, du fait du mouvement de
la Terre quand c’est l’été dans l’hémisphère Nord la Terre sur son orbite, l’angle que fait un rayon du
(152 millions de kilomètres de distance contre Soleil avec la surface varie au cours de l’année : le
147 millions de kilomètres de distance quand Soleil paraît donc plus ou moins haut dans le ciel.
c’est l’hiver dans l’hémisphère Nord). d. Cette variation de position du Soleil dans le ciel au
2. a. La distance moyenne Soleil-Terre est : cours de l’année ne concerne que les planètes qui
ont un axe de rotation qui est incliné. Ce phénomène
dmax + dmin 152 + 147
dm = = = 149,5 millions de sera peu notable sur Mercure, Vénus ou Jupiter dont
2 2 l’angle d’inclinaison est inférieur ou égal à 3°.
kilomètres soit 149,5 × 106 km = 1,495 × 108 km.
d
b. On utilise la relation : v = . 2 Vol Toulouse-Toronto
∆t
La Terre fait 1 tour autour du Soleil en 1 année, donc 1. a. On se place sur le 43e parallèle :
parcourt le périmètre de son orbite en 1 année :
d = 2πR = 2π × 1,495 × 108 = 9,389 × 108 km. A
O' 43e parallèle
∆t = 365,25 × 24 × 3 600 = 8 766 × 3 600 43°
= 3,156 × 107 s. 6 371 km
Donc : 43°
d 9,389 × 108 O
v= = = 29,7 km · s–1.
∆t 3,156 × 107 équateur
3. a. Dans l’hémisphère Nord, le Soleil est haut
dans le ciel en été et bas en hiver. Il retrouve sa O est le centre de la Terre.
position haute dans le ciel tous les ans. Sa position On a la relation :
décrit donc une sinusoïde de période 1 an.
O' A
Comme les stromatolites croissent en s’orientant cos 43 =
6 371
vers le Soleil, leur centre de gravité cherche à
s’orienter vers le Soleil et donc décrit lui aussi une Donc O'A = 6 371 × cos 43 = 4 659 km.
sinusoïde de période 1 an.
On en déduit la circonférence du 43e parallèle :
b. Chaque jour, le Soleil a une autre position dans
p = 2π · O'A = 2π × 4 659 = 29 260 km.
le ciel et les stromatolites ne croissent qu’en jour-
née, le nombre de strates que l’on peut compter est b. L’écart angulaire entre Toulouse et Toronto est :
donc le nombre de jours. 79 – (– 1) = 80°.
c. Pour déterminer la distance la plus courte entre On observe dans le document 1c que le nombre de
les deux villes, il faut déterminer la longueur de stries observées chez des nautiles fossiles est diffé-
l’arc qui s’appuie sur le grand cercle. rent : plus le fossile est ancien et plus le nombre de
stries est faible (il était à 9 il y a 420 millions d’an-
O nées). Cela signifie que la période de révolution de
la Lune autour de la Terre était plus courte, donc
que la Lune était plus proche. L’étude des fossiles
6 371 km
confirme donc l’augmentation de la distance Terre-
Lune au cours des temps géologiques.
Chapitre
Le son :
un phénomène vibratoire
Manuel p. 206
LE PROGRAMME
Savoirs Savoir-faire
Une corde tendue émet en vibrant un son com- Relier qualitativement la fréquence fondamentale
posé dont la fréquence fondamentale ne dépend du signal émis et la longueur d’une corde vibrante.
que de ses caractéristiques (longueur, tension,
masse linéique).
Dans les instruments à vent, un phénomène ana-
logue se produit par vibration de l’air dans un
tuyau.
Prérequis et limites
Les notions de son et de fréquence, déjà connues des élèves, sont remobilisées.
La sinusoïde est définie à partir de sa représentation graphique. Aucune construction mathématique
de la fonction n’est attendue.
La formule donnant la fréquence fondamentale d’une corde vibrante en fonction de ses caractéris-
tiques n’est pas exigible.
113
Démarche expérimentale
SITUATION 3 ◗◗Exemple de correction
Il s’agit de vérifier que l’élève connaît l’unité déci- • Les paramètres qui semblent intervenir sur la
bel et ce qu’elle représente. hauteur de la note sont :
différents »). 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
• Pour chaque paramètre étudié, il faudra conser-
ver les autres identiques. On obtient une droite passant par l’origine : T est
La longueur de la corde doit être raccourcie pour proportionnel à L.
une même corde, en la bloquant sur une frette DOC
DOC
›Exemple
› de correction des pistes de travail
Pour mener une investigation Lorsqu’une corde ou une colonne subit une vibra-
tion, seuls les modes propres de fréquence parti-
◗◗Exemple de correction culière ont une amplitude non négligeable. Ainsi,
La vibration de la corde correspond à une somme la note jouée ne comportera que les harmoniques
des modes propres de vibration de la corde. de fréquence fn = n · f1 .
Plus la longueur de la corde est importante, plus Comme cela a été vu dans le doc. 1, le fait de
la fréquence est faible. diminuer la longueur de la corde fait augmenter
la fréquence du fondamental et donc la hauteur
La fréquence fn de l’harmonique de rang n est :
de la note. Il semble qu’il y ait un comportement
fn = n · f1 où f1 est la fréquence du fondamental.
identique dans la colonne d’air d’un instrument
Enveloppe des 4 premiers modes de vibration : à vent (modes propres, fréquences des harmo-
nœud ventre
niques…). On peut donc imaginer la même consé-
quence pour un instrument à vent : diminuer la
longueur de la colonne fait augmenter la hauteur
f1
(fonda- de la note.
mental)
f2
p. 214 ❚ ACTIVITÉ 4
DOC
Démarche expérimentale
◗◗Exemple de correction
• Les fichiers Audacity sont disponibles sur le
manuel numérique et sur le site ressources pro-
fesseur :
enseignement-scientifique.editions-bordas.fr Piano 1
Note 1 : e-piano 1, piano 1, violon 1, harpe 1.
Note 2 : orgue 1.
Note 3 : e-piano 2, harpe 2.
Note 4 : piano 2, orgue 2, violon 2.
• Pour une note identique jouée par deux instru-
ments, on peut dire que le son est différent.
• Voici des exemples de spectres obtenus avec la
première note (les enregistrements ont été zoo-
més sur l’ordonnée et la fenêtre étendue sur la
largeur de l’écran de l’ordinateur, pour une plus
grande lisibilité).
Harpe 1
Violon 1
Pour les 4 enregistrements, la fréquence du pre-
mier pic (fondamental) est f1 = 440 Hz (correspon-
dant au la3 ). Le premier pic est certainement dû
à une distorsion due au micro qui a enregistré le
son.
Les harmoniques ont pour fréquences des multi-
ples entiers de la fréquence du fondamental. Ainsi
la fréquence de l’harmonique n est : fn = n · f1 .
p. 220 ❚
Exercice similaire
7 Fabrication d’une flûte de pan
1
1. f = avec f, la fréquence, en hertz (Hz) et T, la
T
période, en secondes (s).
›Exemple
› de correction des pistes de travail
2. La durée de 3 motifs est ∆t = 5 ms = 3T.
1. Si on fixe la hauteur de la note, la fréquence
du fondamental est fixée : c’est la fréquence de la 1
D’où T = 1,7 ms et f = = 600 Hz.
note. Les harmoniques ont alors des fréquences 1,7 × 10 −3
fixées puisque la relation entre la fréquence fn de Les harmoniques du spectre sont régulièrement
l’harmonique de rang n et la fréquence f1 du fon- répartis : f4 = 4f1 = 2 400 Hz. Ainsi, la fréquence
damental est fn = n · f1 . du fondamental est f1 = 600 Hz. La flûte est bien
2. Ce qui différencie deux notes identiques jouées accordée.
par des instruments différents, ce sont les ampli- 3. Le spectre en fréquence du tube aura les
tudes de chacune des harmoniques. mêmes fréquences d’harmoniques mais pas les
mêmes amplitudes (ces dernières sont propres
au timbre de chaque instrument).
Ce niveau sonore présente un danger pour l’utili-
CORRECTION DES EXERCICES sateur car il est supérieur à 85 dB.
p. 219 ❚
Vérifier ses connaissances
p. 221 ❚
Chapitre
LE PROGRAMME
Comment l’analyse mathématique du phénomène vibratoire du son aboutit-elle à une production artistique ?
La musique et les mathématiques sont deux langages universels. Les Grecs anciens les ont dotés d’une
origine commune puisque la théorie pythagoricienne des proportions avait pour but de percer les secrets
de l’harmonie musicale. Depuis, les évolutions de la musique et des mathématiques se sont enrichies
mutuellement.
Savoirs Savoir-faire
Une gamme est une suite finie de notes réparties sur une octave.
Dans l’Antiquité, la construction des gammes était basée sur
des fractions simples, (2/1, 3/2, 4/3, etc.). En effet, des sons dont
les fréquences sont dans ces rapports simples étaient alors
considérés comme les seuls à être consonants.
Une quinte est un intervalle entre deux fréquences de rapport
3/2.
Les gammes dites de Pythagore sont basées sur le cycle des Calculer des puissances et des quotients
quintes. en lien avec le cycle des quintes.
Pour des raisons mathématiques, ce cycle des quintes ne
« reboucle » jamais sur la note de départ. Cependant, les cycles
de 5, 7 ou 12 quintes « rebouclent » presque. Pour les gammes
associées, l’identification de la dernière note avec la première Mettre en place un raisonnement
impose que l’une des quintes du cycle ne corresponde pas mathématique pour prouver que le cycle
exactement à la fréquence 3/2. des quintes est infini.
121
La construction des gammes dites de Pythagore s’appuie sur des connaissances mathématiques acquises au
collège sur les fractions et les puissances et permet de les mobiliser dans un contexte artistique. L’introduction
des gammes « au tempérament égal » permet de comprendre en quoi la découverte des nombres irrationnels
a des applications en dehors du champ mathématique.
La racine douzième de 2 est introduite par analogie avec la racine carrée, en lien avec l’utilisation de la
calculatrice.
JE RETROUVE CE QUE JE SAIS DÉJÀ ❚ p. 224 tionnel. On a démontré dans le cours de mathé-
matiques de la classe de Seconde que 2 est bien
Ce chapitre utilise des notions du chapitre précé-
un nombre irrationnel, en utilisant un raisonne-
dent (le son : un phénomène vibratoire), ainsi que
ment par l’absurde.
certaines notions mathématiques.
On peut rappeler cette démonstration :
SITUATION 1
On suppose que 2 est un nombre rationnel,
La situation 1 présente un double objectif : tout p
d’abord, mettre en évidence un questionne- c’est-à-dire qu’il s’écrit 2 = avec p et q entiers et
q
ment fondamental sur la nature des nombres, et
premiers entre eux.
aussi rappeler l’utilité d’un type de raisonnement
mathématique vu en Seconde : le raisonnement Alors, en élevant au carré, on obtient :
par l’absurde. p2
2= soit p2 = 2q2.
›Exemple
› de réponse attendue q2
Cette situation nécessite des savoirs mathéma- On en déduit que p2 est pair. Ceci entraîne que
tiques du collège (propriétés du carré et théo- p est pair, car s’il était impair, son carré serait
rème de Pythagore) et de la classe de Seconde impair, ce qui est impossible.
(nombres rationnels et irrationnels, racines car- Ainsi, p = 2k, avec k entier et alors (2k)2 = 2q2 soit
rées et raisonnement par l’absurde). 2q2 = 4k2 et q2 = 2k2.
Soit un carré ABCD de côté 1. Donc q2 est pair, ce qui entraîne q pair.
D C On aboutit à une absurdité car p et q étant pre-
miers entre eux, ils ne peuvent pas être pairs
simultanément : ainsi, 2 n’est pas un nombre
rationnel.
A B
› classe de 1re enseignement scientifique
›En
L’angle ABC est droit, donc le triangle ABC est rec- Cette situation permet de réactiver la notion
tangle en B. de nombre rationnel et de nombre irrationnel :
On applique le théorème de Pythagore dans le celle-ci est centrale dans les travaux des pythago-
triangle ABC : riciens, puisque tout intervalle musical doit être
rationnel. Elle permet aussi de rappeler un raison-
AC2 = AB2 + BC2.
nement important en mathématiques, le raison-
Puisque ABCD est un carré de côté 1 : AB = BC = 1. nement par l’absurde : celui-ci sera utilisé dans
On en déduit : AC2 = 12 + 12 = 2. l’activité 3 pour montrer que le cycle des quintes
est infini.
D’où : AC = 2.
Ainsi, AC est un nombre irrationnel, c’est-à-dire un
nombre qui ne s’exprime pas comme le quotient SITUATION 2
de deux entiers. En disant que la diagonale d’un La situation 2 reprend des notions du chapitre sur
carré de côté 1 est incommensurable avec son le son avec les harmoniques, notions qui sont au
côté, Hippase exprime que 2 est un nombre irra- cœur de la construction des gammes en musique.
( 2 ) ≈ 261.
cienne à 12 notes est le fait que l’intervalle entre 12
5
a. Chaque quinte est associée au rapport de fré- c. Faux. Soit L la longueur de la corde entière.
3 Quand le chevalet est au tiers de la longueur de la
quences . 1
2 corde, une partie de la corde a pour longueur L
Après 53 quintes, la fréquence du son initial a été 2 3
53 et l’autre L.
⎛ 3⎞ 3 1
multipliée par ⎜ ⎟ . L
1
⎝ 2⎠ Le rapport des longueurs est : 3 = .
Chaque octave est associée au rapport de fré- 2 2
L
quences 2. 3
1
Après 31 octaves, la fréquence du son initial a été Puisque le rapport des longueurs est , le rapport
multipliée par 231. 2
des fréquences est 2 : elles ne sont pas identiques.
Une calculatrice donne :
53
⎛ 3⎞ 6 Retrouver des notions
⎜ ⎟ ≈ 2 151 972 563
⎝ 2⎠ En déplaçant des chevalets mobiles sur un mono-
et 231 = 2 147 483 648 corde et en faisant vibrer chacune des parties de
53 la corde, l’élève découvre des intervalles conso-
⎛ 3⎞
Le quotient de ⎜ ⎟ par 231 est environ 1,002. nants : en particulier, l’octave quand le chevalet
⎝ 2⎠ est placé au milieu de la corde, et la quinte, quand
⎛ 3⎞
53 le chevalet est placé au tiers de la corde.
Puisque ⎜ ⎟ est très proche de 231, la 53e quinte
⎝ 2⎠
7 Compléter un schéma
sonne comme la 31e octave.
L’intervalle do-sol est une quinte, donc la fré-
b. Soit f la fréquence du son de départ. Après une 3
3 quence du sol est f .
quinte, la fréquence du son obtenu est f . 2
2 L’intervalle sol-ré est une quinte suivie d’une
4 octave descendante (réduction à l’octave), donc la
Puisqu’une quarte est un intervalle de rapport , la
3 3 1
fréquence du son obtenu après une quarte est fréquence de la note est multipliée par puis ,
3 2 2
4 soit .
égale à la fréquence du son initial multipliée par .
3 4
La fréquence du son obtenu en enchaînant une 3 3 9
La fréquence du ré est donc : × f = f .
quinte et une quarte est donc : 4 2 8
4 3 L’intervalle ré-la est une quinte, donc la fréquence
× f = 2 f.
3 2 3
de la note est multipliée par : la fréquence du la
Le son obtenu est donc à l’octave du son de 2
départ. 3 9 27
est : × f = f.
2 8 16
5 Avoir un regard critique ¥ 3/4 ¥ 3/4
a. Faux. Le rapport des fréquences de ces deux f 9f 81 f 3f 27 f
8 24 2 16
3f
sons est : = 3. do ré mi fa sol la si do
f
Ce rapport n’est pas un multiple de 2, donc ces
sons ne sont pas à l’octave. ¥ 3/2 ¥ 3/2
b. Pour p = 2, on trouve n = 53. Cette diagonale du carré est devenue pour eux un
obstacle à la compréhension de la Nature par les
Pour p = 3, on trouve n = 665.
nombres entiers.
12
3. a. Soit a = 2 et supposons que a est un
p
nombre rationnel. Alors, a peut s’écrire a = avec
q
La gamme formée de 53 quintes est appelée la p et q entiers (q non nul).
gamme des solfèges : elle est utilisée unique- Par définition de la racine douzième de deux :
ment dans un but pédagogique dans les cours de p12
a12 = 2, et donc = 2, soit p12 = 2q12.
solfège pour faire comprendre l’existence de deux q12
types de demi-tons : le demi-ton diatonique (inter- b. Dans la décomposition en facteurs premiers de
valle entre deux notes de noms différents, comme p12, l’exposant de 2 est pair : en effet, si p = 2n b
do et ré♭) et le demi-ton chromatique (intervalle (avec b entier impair), alors p12 = 212n b12, et 12n
entre deux notes de même nom, comme do et est pair.
do♯), tous deux séparés par le comma de valeur
approchée 1,002 09 (voir le résultat donné par le De même, l’exposant de 2 dans la décomposition
programme Python ci-dessus). en facteurs premiers de q12 est pair et il est donc
impair dans la décomposition en facteurs pre-
La gamme formée de 665 quintes ne présente miers de 2q12.
évidemment aucun intérêt.
On aboutit à une contradiction, donc a n’est pas
12 Les nombres irrationnels, rationnel, il est donc irrationnel.
cauchemar des pythagoriciens !
13 Les quintes et les quartes alternées
1. Ce texte illustre les rapports très étroits qu’entre-
tenaient les pythagoriciens avec les nombres et la 3 3
1. Par définition d’une quinte : f1 = ×1= .
musique, et tout ce qui existait dans la Nature devait 2 2
s’accorder avec ce qu’ils savaient sur les nombres. Pour trouver la fréquence f2 du son se situant une
2. Le cauchemar des pythagoriciens provient d’un quarte en dessous du son de fréquence f1, il suffit
élément très simple de la Nature, une figure géo- de voir que l’on passe du son de fréquence f2 à
métrique élémentaire : le carré. En effet, un carré celui de fréquence f1 par une quarte, donc le rap-
de côté 1 a pour diagonale un nombre qui ne peut f 4 3
port 1 = , soit 3 f1 = 4 f2 et ainsi f2 = f1.
pas s’exprimer comme quotient de deux entiers. f2 3 4
Et ce n’est pas un cas isolé : la plupart des carrés 3 3 9
de côté un nombre entier ont leur diagonale qui On en déduit : f2 = × = .
4 2 8
est un nombre irrationnel.
La quatrième tige est mesurée par 48 graines, car 15 Les notes bémolisées
2 1. L’intervalle fa-do est une quinte, donc si f est la
72 × = 48.
3 fréquence du fa, comme 1 est la fréquence nor-
La cinquième tige est mesurée par 64 graines, car 1 3 2
malisée du do, on a : = soit f = .
2 f 2 3
48 × = 32, mais comme 32 est plus petit que
3 2
n’est pas compris entre 1 et 2, donc on prend
40,5, on considère 32 × 2 = 64. 3 2 4
pour fréquence du fa : × 2 = .
La sixième tige
est mesurée par environ 3 3
2 128 128 On multiplie la fréquence par 2 car on passe à l’oc-
43 graines, car 64 × = et ≈ 43.
3 3 3 tave supérieure.
2. Chaque quinte descendante est donc caractéri-
La septième tige est mesurée par environ
2
128 2 256 256 sée par le rapport .
57 graines, car × = et < 40,5 donc 3
3 3 9 9
4 2 4
256 512 512 On calcule : × = .
on considère ×2= et ≈ 57. 3 3 9
9 9 9
8
Puisque n’est pas compris entre 1 et 2, la fré-
La huitième tige est mesurée par environ 9
512 2 1 024 1 024 8 16
76 graines, car × = et < 40,5 quence du si♭ est donc × 2 = .
9 3 27 27 9 9
donc on considère
2 048 négativement.
Puisque n’est pas compris entre 1 et 2, la
2 187 3.
On peut compter les touches du clavier,
2 048 4 096 puisque chaque touche correspond à un demi-
fréquence du sol♭ est donc ×2= . ton : il y en a 39 à partir du la3, donc la fréquence
2 187 2 187
de la note associée à la plus haute touche du cla-
4 096
( 2)
39
À 10–4 près : ≈ 1,872 9. vier est donnée par : 440 × 12
≈ 4 186 Hz.
2 187
Dans la gamme de Pythagore, la note si a pour On peut aussi dire qu’il s’agit du do7, et sa fré-
243 quence se calcule à partir de celle du do4 :
fréquence ≈ 1,898 4.
128 523,25 × 2 × 2 × 2 ≈ 4 186 Hz.
Ces deux fréquences sont très proches : 1,872 9 et
1,898 4. L’écart n’est que de 0,025 5, soit environ 17 Le manche d’une guitare classique
2,5 %. 1. La première case correspond à un demi-ton,
5. On classe alors ces 12 notes selon leur donc à une multiplication de fréquence par 12 2 .
fréquence :
Si L est la longueur de la corde à vide, la longueur
9
do : 1 ; ré♭ : 1,053 5 ; ré : = 1,125 ; mi♭ : 1,185 2 ; de la corde sans tenir compte de la première case
8 L
81 4 est . En effet, la fréquence d’une corde vibrante
mi : ≈ 1,265 6 ; fa : ≈ 1,333 3 ; sol♭ : 1,404 7 ; 12
64 3 2
3 27 est inversement proportionnelle à la longueur de
sol : = 1,5 ; la♭ : 1,580 2 ; la : = 1,687 5 ;
2 16 la corde.
16 243
si♭ : ≈ 1,777 7 ; si : ≈ 1,898 4. 2. a. Avec les notations de l’énoncé, la longueur
9 128 de la case supérieure du manche de la guitare
6. L’intervalle (si♭-la♯) a pour valeur : est :
1,802 0 L 645
≈ 1,013 7 à 10–4 près. L– = 645 – , soit 36,2 mm, à 0,1 mm près.
12 12
1,777 7 2 2
Prépa
On en déduit que la longueur de la deuxième case 19 BAC Un tableau de fréquences
du manche est : 1. On calcule chacun des intervalles pour l’octave 0 :
L L 645 645 34,65 36,71
– , soit – , ≈ 1,059 6 ; ≈ 1,059 5 ;
( ) ( )
2 12 2 12
12
2 2 12
2 2 32,70 34,65
38,89 41,20
soit 34,2 mm à 0,1 mm près. ≈ 1,059 4 ; ≈ 1,059 4 ;
36,71 38,89
Prépa 43,65 46,25
18 BAC Un cycle des quintes particulier ≈ 1,059 5 ; ≈ 1,059 6 ;
41,20 43,65
1. La note ré4 étant à l’octave de la note ré3, sa fré-
quence est le double de la fréquence du ré3. Elle a 49
≈ 1,059 5.
pour fréquence : 294 × 2 = 588 Hz. 46,25
2. Le son S étant situé à une quinte ascendante du Ces intervalles sont sensiblement égaux, donc il
ré3, sa fréquence s’obtient en multipliant la fré- s’agit d’une gamme tempérée.
3
quence du ré3 par : Le rapport trouvé est d’ailleurs très voisin de 12 2 .
2
3 2. On lit dans le tableau la fréquence du sol4 :
il a donc pour fréquence 294 × = 441 Hz. 784 Hz.
2
3. a. On utilise la même méthode que précédem- Puisqu’il y a deux demi-tons entre le sol4 et le la4, on
ment. en déduit la fréquence du la4 dans cette gamme :
( 2)
2
3 12
La fréquence de ce son est : 441 × = 6 615 Hz. 784 × ≈ 880,01 Hz, à 0,01 Hz près.
2
Chapitre
Le son :
une information à coder
Manuel p. 240
LE PROGRAMME
Le son, vibration de l’air, peut être enregistré sur un support informatique. Les techniques numériques ont mis
en évidence un nouveau type de relations entre les sciences et les sons, le processus de numérisation dérivant
lui-même de théories mathématiques et informatiques.
Savoirs Savoir-faire
Prérequis et limites
L’étude de la numérisation du son s’appuie sur les connaissances acquises dans l’enseignement « Sciences
numériques et technologie » de seconde en matière de numérisation d’images.
135
tension (V)
SITUATION 1 1,5 4T
Dans cette première situation, les élèves sont invi- 1
tés à se rappeler le domaine d’audibilité d’un son
pour l’oreille humaine vu au cycle 4 et en classe de 0,5
Seconde. Ce domaine est borné par les infrasons
0
(en dessous de 20 Hz) et les ultrasons (au-dessus
de 20 kHz). Cette situation permet aussi d’évo- – 0,5
quer de nouveau la notion de fréquence, abordée
aussi en cycle 4 et en classe de Seconde. –1
– 1,5
›Exemple
› de réponse attendue 0 2 4 6 8 10
Les ultrasons produits par les dauphins sont inau- temps (ms)
dibles pour l’oreille humaine, car leur fréquence
est supérieure à 20 kHz. L’oreille humaine ne per- 4T = 9,0 ms donc T = 2,3 ms.
çoit que les sons compris entre 20 Hz et 20 kHz. Comme la fréquence est l’inverse de la période :
› classe de
›En 1re enseignement scientifique 1
f=
La numérisation d’un son est abordée. Une pro- T
blématique de la numérisation des données est 1
f=
la taille du fichier, puisqu’elle a une conséquence 2,3
sur leur stockage et leur échange. Il sera vu que soit f = 4,3 × 102 Hz.
le domaine d’audibilité de l’oreille humaine a des
On retrouve la fréquence du La.
conséquences sur les choix qui sont faits dans la
numérisation des informations : communication › classe de 1re enseignement scientifique
›En
téléphonique, morceau de musique, etc. Dans La notion de fréquence est omniprésente dans
l’activité 2 sera notamment abordé le choix d’un ce chapitre qui porte sur la numérisation du son.
paramètre important lors de la numérisation Dans l’activité 1, les élèves découvriront que, lors
d’un son qu’est la fréquence d’échantillonnage, de cette numérisation, le signal est « découpé »
elle-même liée au domaine d’audibilité de l’oreille à une certaine fréquence. Dans l’activité 2, ils
humaine. découvriront que le choix de cette fréquence
peut être adapté au son à numériser. Enfin, dans
SITUATION 2 l’activité 4, ils verront que cette fréquence a une
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien assi- conséquence sur la taille du fichier.
milé au cours du cycle 4 et en classe de Seconde
les notions de période et de signal périodique SITUATION 3
ainsi que la relation entre période et fréquence.
Ils disposent d’un enregistrement d’un son et sont Dans cette troisième situation, les élèves sont
invités à en déterminer sa fréquence. C’est l’occa- invités à réinvestir la notion de timbre, qui a été
sion de revoir aussi la mesure et sa précision. abordée en classe de Seconde. Le contexte est
celui de deux instruments de musique qui jouent
›Exemple
› de réponse attendue la même note avec le même niveau sonore, donc
L’enregistrement du signal présente des motifs les mêmes fréquence et amplitude pour le son,
qui se répètent régulièrement. Le signal est pério- mais dont le son est perçu différemment.
dique. Pour mesurer la période avec précision, on
va déterminer la durée de plusieurs motifs. ›Exemple
› de réponse attendue
La même note est perçue différemment, car le
timbre est différent, c’est-à-dire que la forme du
motif du signal périodique est différente.
ACTIVITÉS
On aborde dans ce chapitre la numérisation d’un Le son est parfaitement audible et mélodieux.
enregistrement sonore, l’impact d’une telle numé- • fe = 34 000 Hz ; taille du fichier : 1,1 Mo.
risation sur la qualité de l’enregistrement ainsi
que les enjeux en terme de stockage et de diffu-
sion de ces fichiers sons numérisés.
La numérisation d’un signal nécessite à la fois :
−− l’échantillonnage du signal. Dans l’activité 1 est
présenté l’échantillonnage d’un signal sonore, son
obtention, son principe et ses conséquences sur
le signal. L’activité 2 permet de s’interroger sur
le bon choix de la fréquence d’échantillonnage ;
−− la quantification du signal. L’activité 3 permet
d’en comprendre le principe.
La compression du son et ses conséquences sont Le son est parfaitement audible mais moins
abordées dans l’activité 4. mélodieux.
• fe = 8 000 Hz ; taille du fichier attendue : 259 Mo ;
taille du fichier en réalité : 294 Mo.
p. 242 ❚ ACTIVITÉ 1
DOC
Démarche expérimentale
◗◗Exemple de correction
Pour quelques notes jouées au piano
• fe = 44 100 Hz ; taille du fichier : 1,4 Mo. Le son n’est quasiment pas audible.
temps
Le son est parfaitement audible. amplitude
• fe = 8 000 Hz ; taille du fichier attendue : 224 Mo ;
taille du fichier en réalité : 223 Mo.
temps
temps
p. 246 ❚ ACTIVITÉ 3
DOC
›Exemple
› de correction des pistes de travail ◗◗Exemple de correction
1. D’après le document 1, lors d’une conversation • Lors d’un enregistrement d’un morceau musical
téléphonique, le domaine de fréquences des sons on diminue le format, ou « pas de quantification »,
des « 0 » et des « 1 » pour transcrire le signal, Pour mener une investigation
donc plus la taille du fichier sera important.
En parallèle, plus il y a des valeurs possibles pour ◗◗Exemple de correction
retranscrire le signal, plus le pas de quantification • Avec fe = 44,1 Hz sous un format de 16 Mb
sera faible et plus il y aura d’écart entre la valeur (2 Mo), si le son est stéréo, le débit nécessaire D
du signal analogique et celle du signal numérique est : D = 2 × 16 × 44,1 kHz
donc plus le signal numérisé sera fidèle au signal soit D = 1 411 kb · s–1
analogique. Comme 1 octet équivaut à 8 bits :
D = 176 Ko · s–1.
ACTIVITÉ 4 Pour 1 minute de son, on aura donc :
p. 248 ❚
176 × 60 = 11 Mo · min–1.
La compression d’un son On retrouve approximativement la valeur de
Cette activité a pour objectif de traiter les parties 10 Mo · min–1 donnée dans le tableau.
suivantes du programme :
• Pour la valeur du taux de compression :
Savoirs : « La compression consiste à diminuer la
taille d’un fichier afin de faciliter son stockage et Nf
τ = 1−
sa transmission. Ni
4 a
3.
a. Le débit pour la qualité CD en a. Le débit pour la qualité Hi-Res en a. Pour un morceau musical
stéréo est : stéréo est : de 5 minutes, on peut stocker
au format MP3 un nombre
D = 44 100 × 16 × 2 D = 96 000 × 24 × 2
de morceaux NMP3 de :
soit D = 1,4 Mb · s–1. soit D = 4,6 Mb · s–1.
NCD
Donc pour un morceau musical Donc pour un morceau musical NMP3 =
12
de 5 minutes, on peut stocker de 5 minutes, on peut stocker 53
au format CD audio un nombre au format Hi-Res un nombre NMP3 =
12
de morceaux NCD : de morceaux NHi-Res de : soit NMP3 = 4,4 Mo.
NCD = 1,4 × 60 × 5 NHi-Res = 4,6 × 60 × 5
NCD = 420 Mb NHi-Res = 1 380 Mb
soit NCD = 53 Mo. soit NHi-Res = 173 Mo.
b. On en déduit pour chacun des formats le nombre de morceaux musicaux stockables dans un smartphone
offrant 8 Go d’espace disponible n :
Chapitre
Entendre
la musique
Manuel p. 258
LE PROGRAMME
L’air qui vibre n’est musique que parce que notre oreille l’entend et que notre cerveau la perçoit comme telle.
Mais l’excès de sons, même s’il est musical, est une forme de perturbation de l’environnement.
Savoirs Savoir-faire
L’oreille externe canalise les sons du milieu Relier l’organisation de l’oreille externe et de l’oreille
extérieur vers le tympan. Cette membrane vibrante moyenne à la réception et la transmission de la
transmet ces vibrations jusqu’à l’oreille interne par vibration sonore.
l’intermédiaire de l’oreille moyenne.
Des aires cérébrales spécialisées reçoivent les Interpréter des données d’imagerie cérébrale relatives
messages nerveux auditifs. Certaines permettent, au traitement de l’information sonore.
après apprentissage, l’interprétation de l’univers
sonore (parole, voix, musique, etc.).
Prérequis et limites
145
›Exemple
› de correction des pistes de travail p. 266 ❚ ACTIVITÉ 4
On indique en italique quelques éléments de
réflexion destinés à l’enseignant∙e. Les aires cérébrales auditives
1. Comme le niveau sonore issu d’une source Cette activité a pour objectif de traiter les parties
diminue de 6 dB à chaque fois que la distance à la suivantes du programme :
source double, on constate que le niveau sonore Savoirs : « Des aires cérébrales spécialisées
pour le premier rang des élèves, situé à 2 mètres reçoivent les messages nerveux auditifs. Certaines
de la source, est de 54 – 6 dB, soit 48 dB. Le deu- permettent, après apprentissage, l’interprétation
xième rang, situé à environ 4 mètres de la source de l’univers sonore (parole, voix, musique, etc.). »
sonore, perçoit 6 dB en moins, soit 42 dB. Il est Savoir-faire : « Interpréter des données d’image-
donc au-dessous du niveau sonore moyen (45 dB) rie cérébrale relatives au traitement de l’informa-
qui permet d’entendre nettement la voix du pro- tion sonore. »
fesseur, qui n’est donc plus audible.
Cette activité a été conçue afin de permettre aux
2. La zone conversationnelle correspond aux sons élèves de mener une ou plusieurs démarches
entendus lors d’une conversation. La lecture du d’investigation dans la recherche des structures
graphique montre que la zone conversationnelle se cérébrales mobilisées lors de l’audition.
Vibration du tympan
Exercice similaire
8 Le rôle du tympan
Amplification par les osselets
La connaissance de base sur laquelle il convient
Mise en mouvement de l’endolymphe de s’appuyer est les éléments qui constituent le
tympan et leur rôle.
Stimulation des cellules ciliées Le tympan est une fine membrane située à l’ex-
trémité du conduit auditif, dont la fonction est
Genèse de messages nerveux véhiculés par le nerf auditif de vibrer lorsqu’il reçoit des ondes sonores. En
cas de déchirure, quelle qu’en soit la cause, sa
Perception sonore au niveau des aires cérébrales capacité à vibrer diminue, voire disparaît en
cas de déchirure étendue. On peut faire l’analo-
gie avec une voile de bateau gonflée par le vent
marin, mais, qui, une fois déchirée, laisse passer
Préparer
le contrôle continu
Manuel p. 276
155