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Le thème de la mort en Oscar et la dame rose

Dans ma présentation je me propose de traiter un sujet qui est à la fois ancien et extrêmement
actuel, à la fois très sensible et sombre. Ce sujet est plutôt un sujet tabou dans la société
d’hier comme dans celle d’aujourd’hui. Il s’agit de la question de la mort, et je voudrai
l’interroger dans le contexte d’un récit contemporain, écrit par un écrivain belge qui est plutôt
connu comme dramaturge, récit intitulé Oscar et la dame rose.

Pourquoi la société actuelle, du moins celle européenne, voit la mort comme un sujet interdit?
Comment peut-on expliquer ce phénomène a un enfant qui, comme on le sait, voit la vie en
rose? Y a-t-il la possibilité de lui en faire connaissance sans l’effrayer? Ce sont quelques
questions qui vont recevoir une réponse pendant ma présentation.

. Ma présentation sera divisée en 6 sections. Je vais commencer par présenter


l’argument pour lequel j’ai choisi un tel sujet. Je vais continuer ensuite par un bref
résumé de l’œuvre, par un survol des rapports traditionnels entre la mort et la
littérature, la présentation des deux mondes antithétiques tels qu’ils sont illustrés par le
récit analysé, le monde de l’enfance et celui de l’au-delà, en essayant finalement
d’examiner la solution pour la problématique analysée telle que Mamie Rose, l’héroïne
du récit, réussit à offrir au petit Oscar.

Tout d’abord, pourquoi j’ai choisi de traiter la question de la mort dans Oscar et la
dame rose?

Eh bien, le sujet de la mort a attiré l’intérêt des philosophes, des écrivains, des poètes, des
savants, des gens en général, de tous les temps. Pourquoi? Parce qu’il est un des thèmes les
plus troublants auxquels l’homme a réfléchi et ne cesse de le faire. Je considère qu’Éric-
Emmanuel Schmitt réussit à raconter une histoire émouvante dans laquelle il aborde la
problématique de la mort d’une manière à la fois directe et honnête.

D’une part, ce sujet touche les lecteurs par l’histoire de Oscar, un enfant qui souffre d’une
maladie incurable. Révolté au début, à la fois contre ses parents, le monde en général et un
Dieu auquel il ne croit pas, il finit par assimiler une croyance religieuse qui l’aidera à
comprendre la mort aussi. Or, si la mort est un sujet fréquent dans la littérature, l’agonie d’un
enfant qui sait qu’il va mourir n’est ni plaisante ni fréquente en littérature et c’est pourquoi le
récit de Schmitt est si intéressant. Il touche à la fois la conscience et l’âme des lecteurs,
puisqu’ils lisent sur une personne qui lutte contre une injustice de la vie et avec laquelle on
finit par empathiser, même malgré ses défauts. Également, on découvre une perspective de la
mort que la société n’aborde que très rarement, et on la découvre par le prisme de la vision
d’un enfant de dix ans. C’est ce message existentiel qui m’a le plus attirée dans ce livre.

D’autre part, la problématique d’expliquer à un enfant ce que c’est la mort m’a rendue
curieuse parce que je considère qu’il est important de savoir comment on peut communiquer
à un enfant un sujet si sensible mais si abstrait. Les gens, en général, évitent ce sujet et ils
oublient même qu’ils sont éphémères. La majorité des gens croient que le monde est à leurs
pieds et n’apprécient plus la vie. Dans ce livre, Mamie Rose est l’héroïne qui enseigne au
petit Oscar une perspective de la vie qui lui fait accepter la mort comme un étape
complètement normale.

Alors, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de parler sur la mort dans Oscar et la dame
rose. La façon dont ce thème est traité, à partir de la perspective simple (mais non simpliste)
et directe d’un enfant, me semble très originale dans le contexte de la littérature du XXe
siècle.

Qu’est qu’il passe dans l’œuvre de Schmitt ?

Oscar est en phase terminale de la leucémie. Mamie Rose lui rend visite et parle avec lui afin
de l'accompagner dans son épreuve et de l'aider à appréhender la vie, la mort et la souffrance
sous un autre angle. Ainsi, lorsqu'Oscar lui avoue sa peur de mourir jeune et vite, elle lui
propose de faire comme si chaque journée durait 10 ans. Oscar décide donc de vivre les
grandes étapes de la vie en quelque jours. Et le soir, il se confie à Dieu. Ainsi, nous lisons les
dix lettres qu'Oscar adresse à Dieu à chaque âge de la vie (ainsi chaque lecteur peut s'y
retrouver et se sentir concerné). Tout cela pour dire que ce petit livre est un grand conte
philosophique accessible à tous. Eric Emmanuel Shmitt traite ici d'un sujet insupportable :
une granl'agonie et la mort d'un enfant. Et pourtant, ce livre se lit avec émotions certes, mais
facilement. Son génie transforme l'hôpital en lieu "vivant". De plus, Schmitt a eu l'audace
de distiller beaucoup d'humour dans cette innocente correspondance. Car Oscar écrit avec son
coeur et avec ses propres mots, ses lettres débordent d'amour, d'incompréhension, de
joie mais aussi de révolte face au comportement des autres devant sa maladie. Pour lui, rien
de pire que le silence. La mort est sensée être froide. Pourtant, ce livre se lit avec une
sensation douce et chaude de tendresse... Oscar et la dame rose : un livre magique alors ?

Notre œuvre traite un sujet qui est ancien et actuel dans le même temps. La mort.

Depuis que les hommes écrivent et meurent, la littérature sait beaucoup de choses sur la mort.
Les uns portent, d’autres sur la mort dans l’histoire littéraire, au théâtre ou dans l’imaginaire ;
sa violence et son horreur, voire la possibilité qu’aurait la littérature elle-même de s’éteindre.
Ces études sont traversés par quatre ligne de fuite. Elles montrent d’abord que le ressenti
littéraire de la mort dessine des périodes de ‘’basse tension’’ où la mort est stable et
relativement sereine (une grande partie du Moyen Age, par exemple), et d’autres de ‘’haute
tension’’ , où soudain, rendue à la fois plus tragique et plus individualisée, elle amorce un
tournant significatif.

‘’La mort n’est regardée que par des yeux vivants’’ ( Valéry dans Mauvaises pensées). Dont
acte, disent les écrivais les plus lucides qui, sur ce plan au moins, se tiennent alors le plus
près de la vérité ontologique.
Il y a cependant une marge entre cette vérité et l’expérience réelle. C’est celle-ci qu’en
général l’écrivain préfère. Non pour la laisser telle quelle. Au contraire, il l’enrichit en
étendant sa durée ; il lui donne un décor et un public ; il insiste tantôt sur les ravages de la
maladie ; il recourt aux métaphores et, au besoin, ouvre le ciel ou l’enfer. Dans notre cas, le
ciel de Dieu pour notre âme innocente, Ocar.

Toutefois, pourquoi Schmitt a-t-il choisi ce thème qui peut sembler macabre dans une
histoire avec des enfants et, on pourrait penser, pour les enfants? On pourrait dire qu’il y
a un message que l’écrivain a voulu transmettre aux lecteurs par cette association. Plus
précisément, il cherche à réévaluer la perspective commune sur la mort, à la revoir comme un
phénomène complètement naturel et à réfléchir sur la manière dont elle devrait être expliquée
à des enfants.

La perspective enfantine du récit est donne par le vocabulaire simple et familier. Les
expressions utilisées sont adaptées au lexique qu’on enfant aurait pu employer et connaître.
Les expériences racontées sont celles vécues par tous les enfants : le motif de la famille
apparaît souvent dans les lettres qui composent le récit. Oscar ecrit ces lettres pour
comuniquer avec Dieu pendant 12 jours. Dans chaque lettre, donc dans chaque jour, il a 10
ans de plus parce qu’il veut découvrir tous les moments de la vie. Oscar nous représente tous
parce qu’il a tous les âges d’une vie. Cette lecture s’adresse aux enfants, aux adultes même
aux vieux parce qu’elle traite des sujets pour chaque âge : l’enfance ( le monde coloré de
Peggy Blue, Bacon et les amis de Oscar) la maturité ( les problèmes d’adultes, le mariage, les
conflits) et les vieux jours ( la paix avec tout le monde, l’appréciation de la vie). Mais toutes
ces images innocentes deviennent des choses d’adultes une fois la maladie déclarée et la
perspective de la mort certaine. Personne n’a du courage pour dire la vérité à Oscar. Ses
parents, le docteur et les infirmières pensent qu’il vaut mieux de ne pas lui divulguer le secret
de sa maladie mortelle. Celui-ci l’apprend par hasard et au début se révolte. En échange, vers
la fin, il se rend compte vraiment de sa condition et l’accepte comme un homme mûr. Il
comprend pourquoi il doit vivre d’une manière différente et s’irrite quand il voit ses
personnes proches lâches.

Cette lâcheté de ne pas accepter la mort elle-même vient de la mentalité que la société a
toujours adoptée à propos de ce sujet. Les gens oublient la fragilité de la vie et ignorent le fait
qu’ils pourraient disparaître dans n’importe quel moment. Dans notre société moderne, ultra-
technologisée, la mort est vue plutôt médicalisée, aussitôt aseptisée et cachée rapidement,
sans aucune portée eschatologique. Les gens refusent d’en parler à cause de la souffrance
provoquée par le deuil. Or Oscar fait figure à part. Il ose affirmer sans aucune hésitation que
ses parents vont mourir comme lui. Cette affirmation va les troubler énormément, et c’est le
moment quand le personnage devient conscient que tous les hommes vont mourir. Il l’accepte
et continue d’être heureux. C’est la différence entre Oscar et l’homme commun : même si les
gens acceptent la mort, ils ne peuvent point accepter sa normalité.
Et voilà l’idée de Schmitt présentée par un enfant de dix ans : on peut voir la mort comme un
événement moins sombre, mais plus naturel. Cette perspective, si elle est candide et
innocente, a une portée généralisante qui s’étend à tout l’univers humain.

Même si on accepte la mort comme une étape finale de la vie, comment peut-on
expliquer à un enfant cette étape sans l’effrayer ?

Pour trouver une manière d’aborder cette question avec un enfant, E.-E. Schmitt a choisi de la
greffer sur la problématique de Dieu, sans toutefois emprunter les chemins d’une religion
quelconque. Éric-Emmanuel Schmitt parle de l’expérience mystique simple et montre
comment les gens malades, les âmes en souffrance tombent nez-à-nez avec un univers en soi :
la spiritualité. C’est une expérience universelle qui déborde à la fois la culture individuelle et
une religion particulière.

Étant présentée avec humour, même avec tendresse ou amour, la mort ne semble plus
l’événement dramatique du début. Même si la perte d’un enfant est vraiment une tragédie
inacceptable, dans l’histoire d’Oscar on redonne le sens à la vie, en lui faisant vivre chaque
jour comme dix ans de vie, une vie entière donc, même très longue : une vie de cent-vingt
ans. Du matin au soir, de la vie à la mort. La lecture de ce récit nous apprend à profiter de
chaque instant partagé avec les autres et avec nous-mêmes.

C’est toujours délicat de parler de la mort avec un enfant. Il y a la possibilité qu’il soit
traumatisé s’il n’a aucune perspective sur la vie donnée par un homme adulte. Il est très
important de choisir des mots adéquats, des exemples réalistes et de le traiter comme un
adulte aussi.

Or Oscar n’avait pas autour de lui une personne adulte suffisamment sage pour lui expliquer
sa situation médicale. Tous ses proches l’aiment et ont peur de lui dire la vérité. Ils ne
réalisent point que ce secret constant rend Oscar révolté et sans envie de vivre ses brefs jours.
Il sait qu’ils ont peur de la maladie, mais cette maladie fait partie de lui. Dans l’hôpital toutes
les personnes deviennent sourdes. Si on prononce le mot « mourir », personne ne l’entend ou
feint de ne pas l’entendre. Comme Oscar le dit : « Tu peux être sûr qu’il va y avoir un trou
d'air et que l'on va parler d'autre chose. J'ai fait le test avec tout le monde. Sauf à Mamie
Rose. »

Et Mamie Rose, comme Oscar aime dire, est l’héroïne qui vient à son secours. Elle choisit
de parler avec Oscar d’une manière sérieuse mais gentille dans le même temps. Ses conseils
semblent simples mais ils sont en même temps efficaces : « Il n'y a pas de solution à la vie
sinon vivre ».

Elle lui propose d’écrire quelques lettres à Dieu dans lesquelles décrire ses vœux et ses
activités comme dans un journal et de vivre 10 ans dans une seule journée. C’était une idée
parfaite pour vivre une vie d’homme entière. Ainsi, même si au début Oscar ne croit pas en
Dieu, il deviendra de plus en plus heureux en créant une liaison entre lui et la divinité. Grâce
à ce plan de Mamie Rose, il vit chaque jour différemment et essaye d’imiter les
comportements spécifiques de tous les âges. Au début il est normal, enfantin, puis à
l’adolescence il tombe amoureux de Peggy Blue et il est incompréhensible, il veut se marier
dans le quatrième jour et il sent même les effets de la « vieillesse ».

Mamie Rose montre ainsi à Oscar que la relation avec la divinité lui assure un soutien
permanent même dans les moments les plus difficiles. Grâce à ses lettres écrites, l’enfant
malade découvre une nouvelle manière de vivre qui lui permettra de dépasser sa maladie et
de se réinventer comme un homme très fort.

Jusqu’à la fin de sa vie, Oscar aura vécu les moments les plus importants d’une vie humaine :
il aura connu l’amour de sa vie, aura fait la paix avec ses parents, se sera aventuré dans la
voiture de Mamie Rose et le plus important : il aura accepté sa mort immédiate. À la fin de ce
récit qui s’apparente à une parabole, Schmitt nous offre même une leçon de vie, à la manière
d’une moralité d’un conte de fées :

Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être
immortels.

Pour conclure, ‘’Oscar et la dame rose’’ est une histoire touchante, mais à la fois humoristique
grâce à la dame rose est présente, ce qui rend le livre très agréable à lire. L’œuvre s’adresse à tout le
monde, car il nous fait réfléchir et nous apprend une leçon sur la vie. Le theme de la mort est traitee
dans une facon unique dans la littérature : elle est presentée d’une perspective d’un enfant malade
de dix ans qui aime la vie et accepte la mort.

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