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Mesure des odeurs par analyse sensorielle

ou « olfactométrie »
Measurement of odours
by sensory analysis or olfactometry
Anne-Marie GOURONNEC'

Résumé
L'olfactométrie ou la mesure des odeurs par analyse sensorielle permet de quantifier les odeurs. Les méthodes disponibles
donnent accès à la mesure de trois grandeurs : la concentration d'odeur, l'intensité d'odeur et la gêne olfactive . Dans les
deux premiers cas, la mesure fait appel à un jury d'experts présélectionnés et dans le troisième cas, la méthode fait appel à
un jury de populat ion locale. Il est ainsi possible, non seulement de caractériser les sources d'odeur et de les compa rer
entre elles, mais aussi de caractér iser l'environnement d'une source d'odeur.

Abstract
Olfactometry or measurement of odours by sensory analysis is used to quantify odours. The available methods are used
to measure three variables : odour concentration, odour intensity and odour annoyance . The first Iwo variables are measured
by a panel of pre-selec ted experts and the third relies on a local population panel. Measuremen t of these three variables
can characterise the different odour sources of a site and compare them ; it can also characterise the environment of the
sou rce of odour.

Introduction émissions, voire à désodoriser ces rejets avant leur


émission dans l'atmosphère.
our un être humain, l'odeur est le fruit de l'inter- Tant le contrô le des émiss ions d'odeur que la

P action de molécules chimiques avec son système


olfactif (muqueuse olfactive et centres nerveux),
les molécules chimiques ayant été transportées dans
désodorisation nécessite d'analyse r les effluents
gazeux. Deux approches sont alors possibles : l'ana-
lyse olfactométrique et/ou l'analyse physico -
l'air depuis leur point d'émission. chimique. La première relève de l'analyse sensorielle,
Les milieux naturels ou les procédés utilisés sur tandis que la seconde fait appel à des méthodes
les sites industriels peuvent entraîner l'émission dans d'analyses plus classiques.
l'atmosphè re de rejets gazeux odorants de nature L'analyse physico-chimique permet d'identifier la
plus ou moins complexe. composition du mélange odorant, qualitativement et
Dans certains cas , les odeurs émises peuvent quantitativement ; ceci est indispensable lorsque l'on
générer des nuisances au niveau des populations veut désodoriser un effluent par exemple, car, dans
rivera ines . L'industriel responsable des émissions ce cas , il faut tout d'abord savoi r quel les sont les
odorantes peut ainsi être amené soit spontanément, molécules à éliminer.
soit sous la pression de ses riverains et/ou de l'admi-
L'analyse olfactométrique permet d'appré hender
nistration (vo ir Tableau 1, p. 584), à contrôler ces
l'odeur de façon globale puisqu'elle prend en compte
les molécules chimiques à l'origine de l'odeur ainsi
que le système physiologique sans lequel il n'y aurait
* Ins titu t de Protection et de Sûreté Nucléaire - CEA- pas perce ption de cette ode ur. Ce type d'analyse
Saclay, bât 389, 91 191 Gif-sur- Yvette Cedex, France.
rend en particulier compte de la grande sensibilité
Tél. : 0169086073 - Fax: 0160 193061 -
E-mail : anne-marie.gouronnec @ipsn.fr des systèmes olfactifs humains, lesquels perçoivent

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N" 168 - OCTOBRE -DÉCEMBRE 2000 583


ARTICLES _

Tab leau 1.
Principaux textes législatifs relatifs aux odeurs en France' .
Principal regulation papers related to odours in France.

ANTIQUITÉ : odeurs = problèmes de voisi nage

1810 Décret du 14 octobre 1810 visant à réduire ces nuisances

1917 Loi 1917-12- 19 du 19 décembre 1917 relative aux établissements dangereux, insalubres ou incommodes

1961 Loi 61-842 du 2 août 1961 relative à la pollution atmosp hérique et aux odeurs

1976 Loi 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux Installations classées pour la protection de l'environnement
(ICPE)

1977 Décret 77-1133 du 21 septembre 1977 pris pour application de la loi 76-663

1993 Arrêté du 1er mars 1993 relatif aux prélèvemen ts et à la consommation d'eau ainsi qu'aux rejets de toute
nature des ICPE soumises à autorisation (arrêté intégré)

1996 Loi 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie

1998 Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions
de toute nature des ICPE soum ises à autorisation (arrêté intégré)

et sa circulaire d'application du 17 décembre 1998

ET AUSSI :

1980 Lo i 80-513 du 7 juillet 1980 relative à la création de l'AQA (Agence de qualité de l'air)

1990 Loi 90-1130 du 19 décembre 1990 relative à la création de l'ADEME (Agence de l'environnement et de
la maîtrise de l'énergie)

-) fixe les moyens techniques et financiers de la lutte contre la pollution de l'air, donc contre les odeu rs

• En gras, lextes en vigueur en janvier 2000 .

souvent des signaux chimiques correspondant à des « L'appareil» de mesure


concentrations moléculaires si faibles que les analyseurs
chimiques courants ne les détectent pas. L'analyse Les pro priétés de l'olfaction humaine sont si
olfactométrique permet également d'intégrer les complexes qu'aucun capteur ne peut rigoureusemen t
propriétés de la muqueuse o lfactive pour les les reproduire actuellement ; c'est pourquoi le seu l
mélanges de molécules odorantes ; en effet, lorsque « appare il » de mesure opérationnel pour détecter
la muqueuse est soumise à un mélange de molé - les odeurs iss ue s de procé dés in dustri el s (gaz
cules, il peut y avoir inhibition ou exacerbation des complexes , humides, poussiéreux , etc.) reste le nez
signaux d'odeur que l'on aurait obtenus à partir des humain (Figure 1, ci-contre) .
molécules prises isolément.
A priori, ceci pose des problèmes pratiques. En
On voit donc que les deux types d'analyses sont particulier, la réponse olfactive résultant de l'interaction
complémentaires puisque l'une permet de connaître d'un nombre donné de molécules odorantes avec la
ce dont est composé le mélange étudié , alors que muqueuse varie d'un indivi du à l'autre ou, pour un
l'autre permet de répondre à la question: « y a-t-il individu donné, en fonction de son état physiologique
émission d'odeur et, si oui, combien? " . et des conditions de flairage. Cependant, la mesure
L'object if du présent article est de présenter de des odeurs par analyse sensorielle, fondée sur des
façon générale les différents stades d'une étude bases scientifiques sérieu ses , permet de rend re
olfactométrique, en précisant les différentes grandeurs compte des différences interindividue lles naturelles
co ura mment mes urées ai nsi que les mé thodes parce qu'elle fait appel à un jury de nez plutôt qu'à un
emp loyées. Les différents types d'applicatio ns individu isolé. En olfactométrie, un résultat de mesure
courantes de cette métrologie basée sur l'analyse est donc nécessairement constitué de deux infor-
sensorielle sont également présentés. mations : une valeur moyenne et un écart-type, reflet

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----- ARTICLES

Physiolog ie de l'olfaction
i..'odorat est un sens chimique dont la fonction essen- Au contact de la muqueuse olfactive , le stimulus
tielle est l'analyse des molécules. La sensation olfactive de vient une information codée conten ant tous le s
est une sensation complexe caractérisée simultanément éléments indispensables pour renseign er les centres
par trois modalités : hédoniste, qualitative et intensitive. olfact ifs sur la nature (codage qualitatif) et l'intensité
La première permet de classer l'odeur dans la catégorie (codage quantitatif) de celui-ci.
agréable ou désagréable puis la seconde conduit à iden- L'information est riche mais complexe et la fonction
tifier l'odeur et à la reconnaître avec un plus ou moins esse ntielle des centres inte rmédiaires est de réduire
grand degré de certitude, enfin la dernière achève de cette image olfactive et de l'alléger sans pour autant lui
définir la sensation en lui assignant une grandeur. Ces ôter sa signification. Le bulbe olfactif fait subir à l'image
modalités vont être analysées par les différents centres qu'il a reçue un traitement permettant d'en accentuer les
de projection olfactive. co ntrast es et d'en ass urer la sta bi lité . Le message
Presque toutes les molécules organiques ou minérales sensoriel est ensuite véhiculé jusqu'aux centres olfactifs
dont le poids moléculaire est compris entre 30 et 300 supérieurs, non sans avoir subi à nouveau un traitement
constituent des stimuli olfactifs. Ces molécules odorantes dans des centres olfactifs primaires. Il atteint alors le
parvi enn ent à la mu qu eu se olfactive qui tapisse le système Iimbique où il est mémorisé, l'hypo thalamus où il
plafond des fosses nasales et occupe chez l'homme une est intégré à d'autres systèmes sensoriels pour participer
surface de 2 à 4 cm2 , soit par voie antérieure lors de au contrôle des grandes fonctions de régulation, puis le
l'inspiration ou du flairage, soit en diffusant à partir de la thalamus et le néocortex où il est consciemment perçu
bouche. comme une odeur.

-+~-;~~~~~ néocortex

sinus
frontal
r--~er.'--- sy st èm e
limbique
bulbe
?--<2'----,~.".:.,,:>"""i;.-~f=tt- thalamu s
olfactif

hypo-
thalamu s

sinus
sphénoïdal

Figure 1.
L'outil de mesure: le système olfactif (Perrin ML, Thal MF, 1991 [1D. Reproduit avec l'aimable autorisation de Clefs CEA.
The measurement system : the olfactory sense organs (Perrin ML, Thal MF, 1991 [1]).
Reproduced, with permission, from ClefsCEA.

des différences de perception interin dividuelles pour résul tats s'ils fon t part ie d'un échan tillon de population
le mél ang e gazeux étud ié. Les éléments préc éde nts rédu it à moins de 10 pe rsonn es et su pposé repr é-
expli que nt qu e l'o lfacto mé trie (ou mesu re des ode urs se ntatif de la pop ulatio n. La sélection , décri te dan s
par analyse sensorielle) pu isse êtr e utilis ée à bon les no rmes fran çaise s AF NOR N F X 43 -101 [2] et
escient dans l'industrie. NF X 43- 103 [3], es t constitué e à l'aid e d e deux
Po ur fai re partie d'u n j ur y , les individus doivent types de tests :
fai re l'obj et d'une sé lection dont le but est de vérifier • le p re mi e r c o nsiste à c lasser cor rec tem ent pa r
qu e le ur percept ion olfac tive est représent ative de la or dre d' intensi té des solution s de bu tan - t -cl ou de
population st andard . Il s'agi ra don c de dépiste r et pyridine dans l'eau, les concentration s de ce s sol utio ns
d'e xt ra ire d u jury les individus soit faisant preuve éta nt distribu ées régulièrem ent dans une gamme de
d ' an o smi e , soit h y p e rs en s i b l e s à ce rt a i ne s 1 à 1000 ;
substances chimiq ues . En effet, ces individus , peu
• les sujets sont ensuite qualifié s en fonction de leur
no mbre ux dans la popu lat ion globale (quel ques pour-
c e nt ) , con tribu e rai e nt à fa uss er notab leme nt les seuil individ ue l de dét ection pour cinq produits purs

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POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N° 168 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000
ARTICLES _

(butan- t -c t, hexan-2- one, py ridi ne, aci de propio - balayé par de l'air sec et inodore, à une vitesse fixée,
nique , tétrahydrothiophène) . Pour chacu n de ces de l'ordre de 1,5 m.s' ; l'analyse olfa ctométriq ue
produits, le seuil de chaque sujet doit se situer dans porte sur l'air odorant sortant du caisson de simu-
la fourchette 0,1 à 10 fois le seuil moyen donné en lation ; il est éga le me nt poss ible d' adapter cett e
référence. On vérifie régulièrement cette qualification. méthod e de balaya ge au cas rée l en pos an t de
Dans le ca dre de l'an alyse d'u n échan tillo n nouveau une hotte mobile sur la surface étudiée et
gazeux, on retient autant que possible, pour un jury en lui appliquant un balayage avec de l'air inodore;
donné, des sujets ayant montré des seuils de détection l'analyse olfac tométriq ue po rte al or s sur l'air de
dispersés de façon homogène. Il n'y a, en pa rt i- balayage chargé en molécules odorantes issues de
cul ier, aucun intérêt à sélectionner les sujets les la surface couve rte par la hotte.
plus sensibles. La représentativité de l'échantillon Quel que soit le type de source, il est préconisé
de population constitué par le jury dépend directement de filtrer le gaz s'il est fortement chargé en particules
de son effectif: la mesure est d'autant plus reproduc- et d'évi ter tou te conde nsation lo rsque les gaz
tible et fiable que le nombre de sujets composant le prélevés sont très chauds.
jury est élevé. Un compromis doit donc être recherché Dans la no rmé précitée, deux typ es d'olfac to-
entre le coût et la validité des résultats obtenus ; il
métries sont présentés:
est recomman dé d'avoir recou rs à au moi ns
16 sujets lorsque l'on désire une bonne précision sur • l'olfactométrie en ligne, où le gaz est amené direc-
la valeur de la mesure, 6 à 8 sujets dans la plupart tement du point de prélèvement vers l'olfactomètre
des cas, 4 sujets dans le cas de mesures compara- servant à présenter l'échantillon aux experts ; elle est
tives. applicable aux émissions odorantes constantes ;
• l'olfactomét rie en diff éré, où le gaz prélev é est
sto cké da ns des sa cs de pr él èv e ment ; ce la
Le prélèvement s'applique à des émissions odorantes constantes ou
non ; les conditions de stockage et de transport de
Le prélèvement des gaz étudiés est la première l'échantillon doivent être cohérentes avec la conser-
phase du mesurage de l'odeur : elle est très impor- vation de l'échanti llon.
tante puisqu 'elle conditionne quali té et fiabil ité du
résultat de la mesure. En France, la norme NF X 43- L'avantage de la première méthode est l'absence
104 [4] décrit différents modes de prélèvement des de délai entre le prélèvement et l'analyse, ce délai
gaz en fonct ion des types de source et d'analyse , augmentant le risque de modification de la composition
ainsi que les conditions de stockage et de transpo rt de l'échantillon gazeux par réactions chimiques ou
des échantillons prélevés (Figure 2a, ci-contre). Les par adsorption. En revanche, la nécessité d'isoler le
méthodes décrites dans cette norme concernent des local de mesure de l'odeur ambiante du site est très
atmosphères odorantes et s'appliquent aussi bien délicate et constitue un réel inconvénie nt. De plus, la
aux analyses olfactométriques (analyse sensorielle) méthode implique de déplacer l'équipe d'experts sur
qu'aux analyses physico-chimiques. le site, ce qui peut devenir onéreux.
Les sources d'odeur sont de différents types : L'avantage de la seconde méthode est de réaliser
cheminée d'extraction des effluents (rejet canalisé), l'analys e dans les conditions de laboratoire, sans
surface d'un matériau (rejet surfacique tel qu'un bas- coû t supplé mentaire puisque les experts sont sur
sin de station d'épuration, un biofiltre, etc.), ou enfin place. L'inconvénient réside dans le délai entre le
bâtiment avec toutes ses ouvertures lorsque les prélèvement et l'analyse, limité toutefois à 30 heures
rejets ne sont pas canal isés (voir Figu res 2b , au maximum .
ci-contre et 2c, p. 588) :
• dans le cas de rejets cana lisés ou proven ant de
l'ensemble d'un bâtiment, la sonde de prélèvement
Les différents types de mesures
est introd uite dans la phase gaz euse à préleve r, L'analyse olf actom étrique donne accès à diffé-
c'est-à-dire dans la cheminée d'extraction des gaz ou re ntes gran deu rs : la concentration d 'odeur et
directement dans l'ambiance à étudier ; l'in ten s it é d'odeur [5-7]. On peut égal ement citer
• dans le cas de sources surfaciques traversées par une troisième grandeur , la gêne olfactive , dont on
un débit d'air , une hott e mobi le est posée sur la verra qu'elle a comme particularité d'être mesur ée,
surface émettrice afin de se soustraire à l'influence non pas par un jury d'experts, mais par des individus
du vent; la sonde de prélèvement est introduite dans non préablement sélectionnés [8]. Les caractéris-
la hotte et le gaz prélevé est celui émis par la surface, tiqu es de chac une de ces grandeurs sont synthé-
sans aucune dilution aléatoire par le vent ; tisées dans le tableau 2, p. 588.
• dans le cas de sources surfaciques non aérées ,
l'émission d'odeur est due au balayage de la surface Concentration d'odeur
du matériau par le vent qui se charge en molécules
Définition
odorantes ; la norme précitée prévoit donc l'utilisation
d'un « caisson de simulation » dans lequel un volume La concentration d'odeur de tout mélange gazeux
défini de la matière odorante est introduit afin d'être odorant est définie par rapport à sa « concentration

586 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE W 168 - OCTOBRE-D ÉCEMBRE 2000


----------- ARTICLES

• Références :
NF X 43-104 [4]

• Titre :

Qualité de l'air
Atmosphères odorantes
Méthodes de prélèvement

• Date:
Juillet 1995

• Objet :
Description des techniques de prélèvement des atmosphères odorantes. Phase importante de la mesure :
conditionne qualité et fiabilité du résultat de la mesure.

• Doma ine d'application :


Mesure de dilutions au seuil de perception (concentration d'odeur; NF X 43-101) [2] et mesure d'intensités
d'odeur (NF X 43-103) [3] d'atmosphères gazeuses odorantes.

Pour se procurer le texte, contacter l'AFNOR à l'adresse suivante :


AFNOR - Tour Europe - 92049 Paris La Défense
Tél. : 01 42 91 5534 - Fax: 01 42 91 56 56

Figure 2 a.
Prélèvements : norme française.
Sampling : French standard.

CANALISÉE AMBIANCE AMBIANCE


Ventilée Non ventilée

• sonde de prélèvement • sonde de prélèvement


• sonde de prélèvement
dan s la che minée dans l' air ambiant
au point de rejet

• débit d ' air déduit


• débit d' air rejeté co nnu • débit d' air rejeté connu
du taux de renouvellement

Figure 2 b.
Prélèvements : sources canalisées ou diffuses.
Sampling : channelled or diffuse sources .

POLLUTION ATMOSPHÉRIQU E N° 168 - OCTOBRE -DÉCEMBRE 2000 587


ARTICLES _

SOURCES SURFACIQUES
Avec débit d'aération Sans débi t d'aérati on

~ ~
, •

• sonde de prélèvement • sonde de prélèvement


dans la hotte d'i solation en sortie de la hotte
dans l' air de balayage
• débit d'ai r rejeté connu
= débit d' aération • déb it d' air défini d' après le
débit de balayage

Figure 2 c.
Prélèvements : sources surfaci ques.
Sampling : sources as surfaces.

Tableau 2.
Comparaison des différen tes grandeu rs mesurées en olfactométrie.
Comparison of differen t quantities measured by olfactometry .

Grandeur A. " Concentrat ion d'odeur » B. " Inten sité d'odeur » C. " Gêne ol fac t ive »

Définition o La concentration d'odeur cor - o L'in t e ns it é odorante d'une o La gêne olfact ive est la gêne
respond à la conce ntration d'un atmosp hère est la gran de ur de resse ntie pa r un indiv idu suite
mélang e odora nt qui, dilué avec la se nsa tion pour une co nce n- aux odeurs qu'il perçoit.
de l'ai r inodore d'une quantité tration du stimul us supér ieure à
K so, est ramené au seuil de celle correspondant au seuil de o Cette notion compre nd l'aspect
perception . La conce ntration perce ption (nivea u " supralimi - quantitatif que l'on trouve dans
d'od eur au seu il de pe rcept ion naire »), le s d e ux g rand eu rs pr éc é -
est exprimée sans dimension et dentes , ma is aussi un aspec t
posée égale à 1 pour le jury. Kso o Att enti on , il n'y a a uc u ne nouveau , d it " hé do n iq ue » .
est appelé " facteur de dilution not ion de gêne ici ; la grandeur relat if à la notion de bien-être .
a u se uil de perceptio n » . est p ure me nt q u a n ti t a ti v e . Ce la per met d'associe r un
caractère plus ou moins gênant
à l'odeur perçue.
« Outil Jury d'experts présélectionnés . Jury d'experts présélectionnés . Volontaires issus de la popula-
de mesure » t ion locale, non présélectionnés.

Appareillage o Sy stèm e de dilution du gaz o Échelle de référence intensité . o Échelle de référence nuisance.
complémentaire (= " olfactomè tre »).
o Préférer une échelle odorante o Préférer une éche lle ver bale
oPréférer l'olfactomètre dyna- (par oppos ition à une échelle de (pa r oppos ition à numérique ou
mi q ue à 3 mas q ue s pour la cou le ur , bru it , num ériqu e... ). grap hique) avec une prem ière
méthode AFNO R à choix forcé. question " filtre ».

Principe o V al eur de K so pour chaque o Valeu r de l'intensité d'ode ur o Niveau de la gê ne o lfact ive
de mesure expert. pour chaque expe rt. pour chaque volontaire.

o Tr a it e men t sta tis ti q u e ---> o Trait em ent stat istique ---> o Tr ait em ent s ta ti s ti q ue --->
moy enn e et écart -typ e pour le moyenne et écart- type pou r le moyenne et écart-type pour le
jury d'expert s. jury d'experts. jury de volontaires.

Norme AF NOR NF X 43 -10 1 (+ NF X AFNO R NF X 43-103 (+ NF X Pas de norme française.


française 43-104 po ur le prél èvem ent de 43-104 si prélèvem ent d'échan-
l'échantillon ). tillon ).

588 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE W 168 - OCTOBRE-DÉC EMBRE 2000


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d'od eur au se uil de percept ion ». Par conve ntio n dure dit e « à choi x fo rcé » décrite ci-dessous . Le
cette derni ère est la concentration de molécules edo- débit de sort ie conseillé est de l'ordre de 2 m3 .h-1 .
rantes dans l'air telle que la probabilité de perception
La norm e NF X 43 -101 dé fi nit précisé me nt le
d'un ju ry d'observa te urs est de 50 %. Si le produit est
protocole de présentation des dilutions aux experts .
pur , la conce ntratio n d'odeur au seu il de perce ption
Ain si, pour un expert donn é, l'estimation de KSD se
es t éga le à un e conce ntratio n mol éculaire. Si le
fait par présentation aléato ire d'une série préé tab lie
mélang e est compl exe, la concentration d'odeur au
de dilut ions distribuées en progression géométrique
se uil de perce ption est posée égale à 1 ; en France
de raison '1/2. Elles sont calculées à partir d'une dilution
(voir Arti cle 29 de l'ar rêté du 2 février 1998, relatif
voisine du seuil de perception de façon à obtenir une
aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
diluti on pou r laqu ell e le s uj et se nte plut ôt bien
q u'a ux rej et s d e t ou t e natu re d es in st all ati on s
l'odeur, une dilution pour laquelle il ne sente quasiment
c lassée s po ur la p ro tectio n de l'environn em ent
plus l'odeur et une dilution intermédiaire. Ces dilutions
so umises à auto risatio n; arrêté dit « intégré »), la
sont délivrées dans l'un des trois canaux de l'olfacto-
co nce ntra tion d'odeur est donnée sa ns dimension
mèt re , les deu x a utres ca na ux éta nt alimen tés
a lo rs qu' en Eu rop e elle es t ex primée en « un it é uniqu em ent en ai r inod ore. Le sujet doit indiqu er ,
d' od eu r par m 3 » (l'u nité d'odeu r, symb oli sée pa r après flairage, s'il trouve un des trois canaux odora nt
« uo.rrr- » est la quantit é de produit qui, diluée dans
et lequel. La réponse est à choix forcé, c'est-à-dire
1 m3 d'air, conduit au seuil de perception du mélange que les réponses dubitatives ne sont pas admises :
ains i constitué). en cas d'hésitation, le sujet doit répond re au hasard.
Pour ramener la concentration d'odeur du mélange Le trait ement statistique de l'ensembl e des réponses
odorant étudié à sa concentration au seuil de perception, de l'expert permet de déterminer le facteur de dilution
il faut le diluer ave c de l'air pur, donc inodore, d'une individuel au seuil de perception. Puis, le traitem ent
qu antité appe lée « fact eur de dilution au se uil de statistique des réponses de chacun des memb res du
per cep ti on » et not ée K SD (Fi gure 3, p. 590 ) . La ju ry donne accès au facteur de dilution au se uil de
concentration d'ode ur du mélange est donc KSD fois perception du m, ainsi qu'à l'écart-t ype lié aux diffé-
plus élevée que sa concentration au seuil de perception. rences interindiv iduelles (Figure 6, p. 591). Comme
Cett e dernière étant par définition égale à 1 uo.rrr - , indiqu é dans le paragraph e précédent, de la valeur
la concentratio n d'odeur du mélange odorant (Codeur) de KSD obtenue est déduite la valeur de la concentra-
est finalem ent donnéé directement par la valeur de tion d'odeur de l'échantillon prélevé.
KSD qu'il faut donc mesurer. /

Intensité d'odeur
Méth ode de mesure du facteur de dilution
au seuil de perception Kso Définition
En France, la méthode de mesur e du facteur de L'in ten si té odora nte d'une atmosp hè re es t la
dilution au se uil de perception KSD est décrite dans la grandeur de la sensation pour une concentratio n du
norme NF X 43-101 [2] (Figure 4, p. 590). La méthode, stim ulus supérieure à celle cor respondant au seuil de
basée sur l'anal yse se nsor ielle, fait appe l à un jury perception. L'intensité odora nte est le plus souvent
d'exp ert s tel que présent é p. 584-586. La déterm i- un e fon cti o n cro issa nte de la conce ntrat ion du
nat ion de KSD co ns iste à présent er , à chac un des mélange odo rant jusqu'à la saturation.
membres du ju ry, l'échantill on gazeux ayant subi des
dilutions plus ou moins importantes. Méthode de mesure des intensités d'odeur
Cela nécessite d'utiliser un olfactomètre (Figure 5, En France, la méthode de mesure des intensités
p. 591). Cet appareil a deux fonctions : la première d'odeur est décrite dans la norme NF X 43- 103 [3]
est de diluer l'échant illon gazeux avec de l'air inodore (Figure 7, p. 592). Comme précédemment, la méthode
et la seco nde est de présenter l'échantillon dilu é à est basée sur l'analyse se nsorielle ; elle fait donc
l'expert dans des cond itions compatibles avec so n appe l à un jury d'experts tel que décri t p. 584-586,
confor t olfac ti f (v itesse, pres sion , temp érature du auxquels l'atm osphère gaze use est prése ntée . Le
mélange gazeux présenté) sans modification de la gaz étudié est soi t un écha ntillon prélevé se lon la
dilution par entrée d'air extérieur et sans polluer l'air norme NF X 43-104 , so it l'air ambiant. Il existe de
du local de mesure par relargage du mélange dilué nom breu ses méth od es d'éva luatio n de l'int ensit é
vers ce lui-ci. Pour répondre à ces exigences, la norme odorante : une seule de ces méthodes, la méthode
NF X 43-101 conseille d'utiliser un olfactomètre dyna- des équiva lences olfac tiv es ("olfac tory match ing"),
mique, plus fiable. Les caractéristiques requises pour couramment utilisée dans la pratique industrielle, est
cet apparei l so nt déta illées dans cette norm e. En prop osée dans la norme NF X 43-103.
particulier, le taux de dilution doit pouvoir varier rapi- Cett e méthode est basée sur l'utilisati on d' une
de men t de 10 à 100 000 , le dispositif de couplage gamme d'intensités odorantes de référence. Celle-ci
olfactomètre-s ujet doit permettre un flairage et év iter est constituée de plusieurs échantillons gaze ux de
les entrées d'air, l'appareil doit être réalisé en matériaux conce ntratio ns co nnues en butano l ou en pyrid ine
peu adsorba nts et un dispositif à trois cana ux est (Figure 8, p. 592) . Le mode de produ ction de ces
particulièrement recommandé en raison de la procé- éc ha ntil lo ns diffèr e se lo n qu e les mesu res so nt

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N° 168 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000 589


ARTICLES _

C odeur
f--- Concentration d'odeur du
gaz, inconnue
Facte ur de dilut ion au
seuil de perception, Kso

." Concentration d'odeur au


C odeur sellil = J seuil de perception

C odeur = C odeur seuil * K so = 1 * K so = K so

Figure 3.
Concentration d'un mélange gazeux odorant.
Concent ration of an odorous gaz.

• Références :
NF X 43-101 [2]

• Tit re :

Qualité de J'air
Mét hodes de mes ura ge de J'odeur d'un eff lue nt gazeu x
Détermina t ion du facteur de dilutio n au seu il de perceptio n

• Date:
Décembre 1986

• Objet:
Définition d'une méthode de détermination du facteur de dilution au seuil de perception d'un effluent gazeux
au moyen d'un gaz inodore.

• Princ ipe :
Le mélange odoran t est présenté, apr ès avo ir été dilué par un gaz inodore app roprié, à chacun des sujets d 'un
ju ry qui indique individuellement s 'i l perçoit ou ne perçoit pas l'odeur du mélange. Pour chacun des sujets, on
déf init su r la base d'essa is successifs , une est imation du taux de dilution pour lequel la probabilité de perception
de l'odeu r est éga le à 50 %.

Pour se procurer le texte, contacter l'AFNOR à l'adresse suivante :


AFNOR - Tour Europe - 92049 Paris La Défense
Tél. : 01 42 91 55 34 - Fax : 01 42 91 56 56

Figure 4.
Mesure de Kso : norme française.
Measurement of Kso : French standard .

réalisées en laboratoire ou sur le terra in : dans' le l'intensité du stimulus à l'intensité d'un échantillon de
premier cas, l'olfactomètre est utilisé pour diluer plus référence, ou à encadrer l'intensité du stimu lus par
ou moins une phase gazeuse de butanol ou de pyri- les intensités de deux échantillons consécutifs de la
dine de concentration connue, tandis que sur le ter- gamme de référence. Les valeurs d'intensités fournies
rain est transporté un ensemble de sacs ou de fioles par chacun des membres du jury sont données sous
contenant des phases respectivement gazeuses ou la forme de concentrations de butanol ou de pyridine
aqueuses de concentrations différentes des mêmes dans l'air ou dans l'eau selon le mode de production
produits chimiques. La mesure consiste à rapprocher utilisé pour l'éch ell e de référenc e olfa cti ve . Ces

590 POLLUT ION ATMOSP HÉRIQ UE N° 168 - OCTOBRE -DÉCEMBR E 2000


- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ ARTICLES

M asqu e 1

Air rej eté Masqu e 2

Masqu e 3

Éc hantillon
ga zeux

', ------1 Masque n 1'" --- --- --- :

Masques (Il ;:: 3)

Figure 5.
Schéma fonctionn el d'un olfactomètre dynamique .
Functional diagram of a dynamic olfactometer.

GAZ
INODORE

DIL UTI ON c! POUR CI lAQUE


PRI~S ENTATI ON EXPERT

.: _k ODEUR '! ?
50 % O
U
i} FACT EUR DE DILUTION A U
SEUIL DE PERCEPTION
K so INDI VID UEl.

l
50 % non

GA Z ODORA NT

Tra itement statist ique


des K jO,n..J"",f,,,.,

FACTEUR DE DIL UTION AU


SEUIL DE PERCEPTION
K SOJUIlY

Figure 6.
Principe de la mesure de K50 : récapitulatif.
Principle of the measur ement of K50 : recapitulatory.

valeurs sont exprimées en échelle logarithmique, car Gêne olfactive


il est tenu compte du fa it que la relation stimulus-
Définition
sensation est une loi de puissance (dite « Loi de
Stevens », Figure 9, p. 593). Le traitement statistique La gêne olfac tive est la gêne ressentie par un
des réponse s de cha cun des experts pe rmet de individu suite aux odeurs qu'il perçoit. Il faut souligner
calculer la moyenne géométrique de l'intensité odo- que cette notion de gêne olfact ive comprend un
rante et l'écart-type lié aux différences inte rindiv i- aspect quantitatif comme dans les deux grandeurs
duelles observée s entre les membres du jury. vues pr écédemment , mais auss i un aspe ct dit

POL LUT ION ATMOSPHÉR IQUE N° 168 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000 591


ARTICLES _

• Références :
NF X 43-103 [3]

• Titre:

Qualité de J'air
Mesures olfactométriques
Mesurage de l'odeur d 'un effluent gazeux
Méthodes supraliminai res

• Date:
J uin 1996

• Obj et:
Mesurage de l' intensité des odeurs au niveau s upra limina ire . Appli cation à l'éval uat io n de l'efficacité de déso-
dorisation, à la mesure des odeurs perçues dans l'environnement et à la sélection de matériaux.

• Principe :
Méthode psycho-physique à l'aide d'un jury d 'observateurs sé lectionnés et entraînés, à qui l'on présente
l'atmosphère à étudier et dont les réponses font l'objet d'un traitement statistique.

Pour se procurer le texte, contacter l'AFNOR à l'adresse suivante:


AFNOR - Tour Europe - 92049 Paris La Défense
Tél. : 01 42 91 55 34 - Fax: 01 42 91 56 56

Figure 7.
Mesure d'intensit és d'odeur: norme française.
Measurement of odour intensities : French standard .

, , ê 10-2

~ 3.10- 3

~ 10-3

ê 3.10-4

ê 10-4

l l ê 3.10-5

Figure 8.
Mesure d'intensités d'odeur par la méthode des équivalences olfactives .
Measurement of odour intensitie s by the olfactory equivalence method .

592 POLLUT ION ATMOS PHÉRIQUE W 168 - OCTOBRE -DÉCE MBRE 2000
- - -- - - - - -- - - - - -- - _ _ ARTICLE8

1g 1

Tr ès fo r t --- *- - - - *

For t

Moy en n = tg ex

Fa i b 1e

Tr ès fa i b 1e

/
1 g 10

Co I gC
Variation de l'intensité odorante d'un corps pur en fonction de sa concentration

Sur ce diagramme en coordon nées Ig x Ig, le domaine supraliminaire correspond , pour les concentrations moyennes et
faibles , à une fonction linéaire de pente n.

D'après la loi générale de Stevens ou de puissance, représentée par la fonction :

Igl = Iglo + n (lgC - Ig Co)

1 = 1 (§-l"
0
o

C est la concentration du corps pur considéré ;
1 est l'intensité odorante ;
n est le coefficient de Stevens, variable selon les substances, compris entre 0,1 et 1 ;
10 est l'intensité odorante au seuil de détection, par définition égale à 1 ;
Co est la concentration au seuil de détection.

Stevens SS. A scale for the measurement of a psychological magnitude: loudness. Psychol Rev 1936 ; 43 : 405-16.

Figure 9.
Courbe de Stevens (AFNOR, 1996 [3]).
Stevens's curve (AFNOR, 1996 [3]).

« hédonique -. relatif à la notion de bien-être, qui étudier. En France, il n'existe pas de norme concernant
consiste à assoc ier un caractère agréable ou désa- ce type de mesure , développé dans le nord de
gréable à l'odeur perçue. Cette nouvelle notion, qui l'Europe par une équipe de recherche de l'Université
fait intervenir des paramètres d'ordre psycho-socio- d'Utrecht [9].
logique, est étroitement liée à l'histoire de l'individu La mesure consiste à interroger des personnes
interrogé , à sa culture, etc. Ainsi, par exemple, une qui donnent leur avis sur leur niveau de gêne olfactive,
odeur agréab le pour un Européen ne l'est pas néces- à un moment fixé de la journée et pendant une période
saire ment pour un Asiatique et inversement. déterminée pouvant dur er plus ieurs mois. Chaqu e
individu donne son avis en faisant référence à une
Méthode de mesure de la gêne olfactive éc helle de nuisa nce c ommune à to us (vo ir un
Pour évaluer le niveau de la gêne ressentie par exemple d'échelle en figure 10, p. 594). Différentes
les riverains d'un site pollué par les odeurs, on utilise échelles de nuisance peuvent être utilisées, plus ou
un jury constitué cette fois , non pas d'expe rts pré- moins performantes comme le montrent les travaux
sélectionnés, mais de personnes volontaires issues de Kaster [9]. Pour chaqu e observation du jury de
de la populat ion locale environnant le site industriel à vo lonta ires , en un jour et une heu re don nés, les

POLLUTI ON ATMO SPHÉRIQUE W 168 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000 593


ARTICLES _

Échelle de nuisance verbale (par opposition à numériq ue ou graphique) à cinq niveaux précédée d'une question filtre -
Qualificatif retenu : « gênant " , par opposition à « désagréable ». « irritant » ou « fort » (Kaster EP, 1191 [9]).

Identification du volontaire :

Flairez attentivement s'il vous plaît et répondez à la question suivante.

Sentez-vous une odeur ? Non


Oui -----,

1. Non gêné ?
2. Un peu gêné ?
3. Gêné ?
4. Très gêné ?
5. Extrême ment gêné ?

Figure 10.
Exemple de form ulaire rempli lors d'une étude de gêne.
Example of form filled during an annoyance study.

réponses individuelles permettent de calculer un indice donc entachée d'une erreur qui peut être importante
de gêne odeur. Compris entre a et 100, l'indice de et que l'opérateur peut difficilement corrige r, voire
gêne odeur est nul lorsque personne n'est gêné par pas du tout. Noton s que ce t inco nvé nie nt a été
les odeurs et égal à 100 lorsque tous les participants la rgem en t minim isé dans l'étud e de Punt e r et
sont extrêmement gênés. Le traitement des données Blaauwbroek [10], laquelle conduit à conclure que les
pe rmet alors de calc uler les indi ces de gê ne par so ndages d 'opin ion don n e nt des rés u lta ts
quartier, commune ou autre, et de les visualiser sur co mpa rables aux études de gê ne. En pratiq ue, la
des courbes en fonction du temps ou sur des cartes po pulat io n imp liqu ée dan s le so ndage d'opin ion
où apparaît la va riabilité dans l'espace . Le taux de devait avoir participé, quelques mois plus tôt, à une
participation des volontaires est un paramètre important campagne de mesures de gêne durant 81 semaines :
de ce type d'étude ; l'opérateur le vérifie donc régu- autrement dit , le panel inte rrogé avai t une grande
lièrement et contribue à le maintenir le plus élevé particularité par rapport à la population sta ndard, à
possible, en particulier dans le cas d'études longues savoi r qu e , du f ait d e sa p art ic ip ati o n à un e
où certains volontaires peuvent avoir tendance à se campagne de mesures des nuisances olfactives , sa
désintéresser. mém oi re ava it tr ès probabl em ent trait é les infor -
Deux autres méthodes sont quelquefois utilisées : mations de type ode ur avec une « atte ntion » très
la prise en co mpte des plaintes ou les so ndages particulière. En conclusion, les trois principaux avan-
d'opinion. tages de l'étude de gêne par rapport aux deux autres
Concerna nt la prise en compte des plaintes, cela méthodes sont les suivants : la gêne ressentie est
permet à l'industriel de s'informer sur les conditions uniquement basée sur l'expérience immédiate et ne
dans lesquelles certa ins riverains n'acceptent plus fait donc pas appel à la mémoire d'épisodes véc us
les nuisances odorantes dont son usine est respon- don t l'ob j ec tivité est f o rt em ent remis e e n
sab le. Cependant , il faut toujour s ga rde r à l'es prit questio n, les personn es co ns idérées t rava ille nt
que l'écha ntillon de po pulation se man if est ant à toutes avec la même échelle de réponses pour indiquer
travers des plaintes n'est, a priori, pas représentatif le niveau de la gêne qu'elles ressentent, les épisodes
de la population standard. pendant lesquels les perso nnes ont à se prononcer
Dans le cas des sondages d'opinion , les info r- pe uve nt êt re co nt rôlés pa r l' expérim ent ateur et
mations recherchées concernent des périodes plus corrélés à des niveaux de pollution odorante.
ou moins anciennes (de quelques jours à plusieurs
mois). Cela nécessite donc de la part des riverains
de faire appel à leur mémoire. Or, il n'y a, a priori, Application aux problèmes d'odeur industriels
aucune raison pour que le cerveau d'un individu réa-
lise un tri objectif des mill iers d'infor mat ions qu'il Étude des sources d'odeu r
reçoit chaque jour ; ainsi, selon sa disponibilité, son
Caractériser la source d'odeur
état physique et psycho logique, un individu peut se
rappeler ou oublier des épisodes odorants, sous- ou La con cen tr at ion d'odeur est un e g rande ur
surestimer leur fréquence et/ou leur intensité comme caracté ristique de l'effl uent étudi é. Puisqu'elle est
le deg ré de gê ne q u'i ls lui ont occa si onné . don née di rect em ent pa r la va leur de K so do nt le
L'infor mation obtenue par cette méthod e apparaît principe de mesure est basé sur la dilution, il apparaît

594 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N" 168 - OCTOBR E-DÉCEMBRE 2000


- - - - - - - - - -- - -- ARTICLE8

claireme nt que la détermination de la concentration Pour une caractérisation comp lète de la source
d'odeur s'applique de préférence à des mélanges (Figure 11), son " débit d'odeur » (Oodeur) est calculé :
gazeux prélevés à la source, avant toute dilution non il correspond au produit de la concent ration d'odeur
maîtrisée dans l'atmosphère extérieure (avant la sortie (Codeur) par le débit de gaz émis par la source (Ogaz,
de la cheminée , au niveau de la surface émettrice ou en m3 .h-1 ) ; il est donc exprimé en uo.h' ou en m3 .h-1
enfin dans l'ambiance du bâtiment source). selon que la concentration d'odeu r est donnée

1. Prélèvement 2. Analyse avec 3. Calcul du


du gaz à étudier jury d'experts et olfactom ètre « débit mot eur »,
NF X 43-104 NF X 43-101 noté Q odeur

O LFACTOM ÈTR E

Échantillon gazeux
(501)
K so pour le jury
---. Codeur
1--. Qodeur = Qair * Codeur 1

Figure 11.
Caractérisation d'une source d'odeur: méthodes.
Characterisation of an odour source : method.

2 . I-liérarchisati on des sources: 2 éta pes


1) Comparaison des débits d 'odeurs émis par les sources (Qod""A et Qodm B ci-dessous)
1. V ér lfi ca tion de la 2) Compara ison de l' impact théorique de chacune des sources (( Domaines de
confor mité du rejet perception de l' odeur » obtenus suite aux calculs de dispersion atmosphérique)
avec la législat ion
«Domaine de perception de l'odeur»
---. espace au sol où C odeur > C odeur seuil

ARRÊTÉ
PRÉFECTORAL Qudl'ur A

Qodcur
Domaine A
Q,w .... mnx e •..

DomaineB

L 'étendu e du domaine de perception et sa position pa r rappor t à la source dépende nt:


• du déb it d' ode ur émis;
• des conditions de rejet (ha uteu r du rej et, vitesse, température ...);
• des conditions météorologiqu es.

Figure 12.
Caractérisation d'une source d'odeur : applications.
Characterisation of an odour source : applications.

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE W 168 - OCTO BRE-DÉCEMBRE 2000 595


ARTICLES _

en uo.rrr? ou sans dimension. Cette démarche est sol en fonction de la distance à la source permet
tout à fait analogue à celle suivie en physico-chimie, d'apprécier dans J'environnement les zones où les
où le débit massique d'une molécule donnée est le odeurs sont perceptibles par les riverains . Ainsi,
produit du débit de gaz émis par le procédé par la toutes choses égales par ailleurs , la comparaison
concentration de cette molécule dans le gaz. Dans le des domaines de perception calculés pour chacune
cas de sources surfaciques sans débit d'aération, le des sources d'un site permet de comparer leurs
déb it de gaz correspond en fa it au débit d'a ir de conséquences respectives sur l'environnement. Pour
balayage dû au ve nt. l'industriel, la hiérarchisation des sources oriente les
choi x co ncernant la désodorisat ion des effl ue nts
Applications (Figure 12, p. 595) gazeux.
• Contrôles réglementaires : la détermi nation du
débit d'ode ur émis par une installation concerne le Étude de l'environnement d'une source
plus so uve nt les ICPE (Installations classées pour la Indépendamment des calculs indiqués ci-dessus,
protection de l'environnement) et peut être réalisée il est possible d'évaluer l'impact d'une source d'odeur
en rép on se à un e dem and e préfec tora le , pou r
sur son environnement à l'aide de mesures olfacto-
contrô le annuel par exem ple (la dema nde faisant
métriques sur site, constituées soit de la mesure des
éve ntuel lement référe nce à l'art icle 29 de l'arrêté
niveaux d'ode ur, soit de la mesure des niveaux de
intégré du 2 février 1998).
gêne olfactive.
• Hiérarchisation des sources d'odeur : une autre
application consiste à se servir des débits d'odeurs Cartograph ie des niveaux d'odeur
obtenus pour comparer et hiérarchiser les différentes dans l'environnement d'un site industriel
émissions odorantes d'un site industriel. Un complément
intéressant consiste à hiérarch iser les différentes La mesure des niveaux d'odeurs dans l'environ-
so urces d'ode ur , non seu le ment en fonct ion des nement se fait par la mesure des intensités d'odeurs
quantités d'odeur qu'elles émettent, mais auss i en en différents points de l'espace. Ces mesures portent
foncti on de leur impact sur l'environnement. Pour sur l'air ambiant et aucu n échantill onnage de gaz
cela, sont effectués des calculs de dispersion atmo- n'est donc effectué dans ce cas. Elles sont effe c-
sphé rique du panache odorant émis (exemple de tuées par un jury d'experts . Les intensités odorantes
code de calculs : ICAIR3C développé à l'IP8N ). En obtenues donnent une éva luat ion qua ntitative du
particulier, le calcul des concentrations d'odeur au niveau de la pollution odorante créée sur un territoire

CA RAC T ERISAT I ON
D' UN E SOURCE D'OD EUR
~~
/ "'-.)(
~
CA RAC T ÉR ISATI ON
DE L' EN VIRONN EM ENT
DES SITES I ND USTR IELS
+ Par la mesure de la concentra tion d' odeur
+ Par la mesure des niveaux d' odeur dans
(donnée directement par la valeur de K so)
l'e nvironnement en fonction de la distance à la
(NF X 43-104 et NF X 43-101)
source.
Complété e par la détermination du
débit d'odeur de la source. ---+ Cartographie des intensit és d'odeur
DÉT ERi\II NATl ON mesurées pa r 111J ju ry d 'experts
(l )prilènmcnt
(21IH\ltJy'iC :tn'~c DE L ' EFFI CA CITE dans l 'environnement
jury d 'e xperts (3) calcul du
d u wu â étudie r et olïac tom être « di bll d' ode ur .., DES SYSTE MES DE d 'un site industriel
NPX43· /(U nuliQ..._
NFX4J· /OJ DESODOR ISATI ON (NF X 43-103 )

~1~ 1 Désodor isation D


+ Par la quanti fication de la nuisance subie par la
popu lation locale.

i0" ~ 7 & ---+ Cartographie de la g êne olfactive


ressentie pa r un jury de volontai res
non sélec tionnés
habi tant dans la zone d'étude
(situ ée autour du site industriel étudié)
EchitntnJon gazr ul
(501) IK,.pt,urk jUT)
~C _
1 1~ Q_ . . 1
_ Q_ C_ ,
..
Prelevement 1 Prélèvement 2
ooI (pas de norm e f rançaise)
Efficacité = + Par le calcul des concentra tions d'odeur au sol en
(Q""",1 - Q,..,",2) 1 Q,..,",1 fonction de la distance à la source, à l'ai de de codes
+ Par la détermination de la « Courbe de Stevens » de calc ul de dispersion atmosphériq ue (lCAIR3C
(NF X 43-101)
du mélange gazeux émis par la source. développé à l'IP SN, par exemple).
(= variation des Log des intensités odora ntes en
fonction des Log de la dilution) (NF X 43-103) ---+ Domain e de perception de l' odeur

Figure 13.
Applications des mesures ollactométriques : récapitu latif.
Applications 01 the ollactometric measurements : recapitul atory .

596 POLLUTION ATM OSPH ÉRIQUE W 168 - OCTO BRE-DÉC EMBRE 2000
- - - - - - - - - - -- - - - ARTICLES

donn é et à laqu ell e sont exposées les population s traitem ent des ode urs, perm et d'éva luer de façon
rive rain es du site. réaliste l'efficacité de désodorisation de ce derni er.
Pour exe mple d'appli cati on , ce typ e de mesu re En effe t, il faut bien voi r que ce lle -ci n'est jamai s
peut être effec tué dans le cadre de l'étude d'impa ct dir ectem ent donn ée par les efficaci tés d'élim inat ion
don t un e ICPE do it fournir les rés ulta ts dans le de telles ou telles molécules pa r le systè me de déso-
dossier de demande d'autorisation qu'elle soumet à dorisation considéré.
la préfectu re (article 3, alinéa 4 du décret 77-1133
voir T abl eau 1, p. 58 4) . Il s'agit da ns ce cas de
ca ractérise r en term e d'o de ur le si te enviro nna nt Conclusion
l'ICPE. De plus, po ur un site donné, la comparaison
des états des lieux réalisés ava nt et après l'installation L'olfactométrie, ou mesure des odeurs par analyse
ou l'extension d'une indust rie, pe rmet par exe mple senso rielle, offre de nombreuses applications dans le
de mettre en évi de nce l'appar iti on éve nt ue lle de domaine de la pollution de l'air par les odeurs d'origine
indu str iel le . Ell e pe rm et d'é t udier des eff lue nts
nuisances odo rantes liées à l'activité de cette industrie.
gaze ux complexes et fo urnit des rés ultats objec tifs
Soul ign ons qu'il faut dans ce cas réa lise r les inter-
prenant en compte les disparités de perception olfac-
v enti on s s ur s ite da ns des co nd itio ns m ét éor o-
tive existant natur ellement entre les individu s.
logiqu es co mpa rables, ce qui peut êt re difficil e à
mettre en œuvre ; ce la reste néanmoin s possib le, Plusieu rs grand eurs peuvent être mesurées, dont
comme deux interventions réalisées en juill et 1999 et certaines font l'obj et de textes no rmatifs en France :
août 2000 sur un même site du Pas-de-Calais ont pu la concentration d'odeu r (do nnée pa r le facteu r de
encore nou s le montrer : le vent éta it modéré (5 à dilution au seuil de perception , norme NF X 43- 101),
7 m.s' ) et orienté est-nord-est de 8 h 00 à 17 h 30 l'inten sit é d'od eu r (no rme NF X 43 -103) , la gê ne
en juill et 1999, tandis qu'il était modéré (5 à 6 m.s" ) olfactive, non no rmalisée en France mais largement
et orienté est-no rd-est à nord-est de 8 h 00 à 17 h 30 étudiée par Kas ter [9]. Ce s grande urs perm ettent
en août 2000. (voir Figure 13, p. 596) de caractéri ser un effl ue nt
gazeux à la source, de compa rer les sources d'ode ur
Il faut enfin ajo uter qu'en aucun cas ce type de
entre elles , d'év alu er l'effi cacité des procédés de
mesure ne permet d'évaluer la gêne olfactive ressentie
désodori sation , d'évaluer expé rime ntalement l'impact
par les popul ati on s rive rai nes : la gêne intègr e en
d'un site industriel émette ur d'odeurs sur l'env ironn e-
effet la notion d'hédonisme qui n'apparaît pas du tout
ment , d'évalue r la gê ne olfac tive ressentie par les
dan s les mesur es d'Intensit és d'odeurs.
popul ati ons rivera ines d'un site indu striel, d'évaluer
Cartographie des niveaux de gêne olfactive théoriqueme nt l'impact d'une source d'ode ur sur son
dans l'environnement d'un site industriel environnement.

Ce typ e d'étud e fournit des inf orm ation s objec-


tives s ur la gên e effec tive me nt resse nt ie par les
populations : les cartographies des niveaux de gêne
olf acti ve dans l'env ironn em ent d'u n site indu st riel
confi rm ent ou non les résult ats de l'enr egistrem ent
des plaint es fait par exe mple au niveau d'une admi-
nistr ati on. Ce typ e d'étude s'intègre géné raleme nt
dans un e dém arch e de dé po llution men ée pa r un
indust ri el ou l'administrat ion, tant a u niv eau du
diagnostic qu'au nivea u de la vérific ation de l'effica- Mots clés
cité du programm e de désodorisation réalisé.
Odeurs . Mesu re. Ol factom étrie . Nuisan ce
Cela a été réalisé par l'IPSN sur l'étang de Berre [11], olfactive.
sur l'est uaire de la Seine [12], sur le littoral nord et
sur le Rhin [13].
Keywords
Entre la source d'odeur et l'environnement :
caractériser un système de désodorisation Odou r. Measu rem ent. Olfactometry. Odou r
annoyance.
La comparaison des débits d'odeur émis par une
installati on, respectivement avec et sans procédé de

POLLUTION ATMOSP HÉRIQUE N° 168 - OCTOB RE-DÉCEM BRE 2000 597


ARTICLES _

Références
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au seuil de perception . Norme AFNOR NF X 43-101, 1986.
3. Qualité de l'air. Mesurage de l'odeur d'une atmosphère gazeuse. Méthode supraliminaire. Norme
AFNOR NF X 43-103,1 996.
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43-104, 1995.
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et dans l'environnement. Tech niques de l'Ingénieur 1991 ; P-445 : 1-8.
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598 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE W 168 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 2000

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