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Pertinence de l’inscription à l’actif des frais de R1D :

une étude empirique


Anne Cazavan-Jeny, Thomas Jeanjean

To cite this version:


Anne Cazavan-Jeny, Thomas Jeanjean. Pertinence de l’inscription à l’actif des frais de R1D : une
étude empirique. Normes et Mondialisation, May 2004, France. pp.CD-Rom. �halshs-00593826�

HAL Id: halshs-00593826


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Submitted on 17 May 2011

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Pertinence de l’inscription à l’actif des
frais de R&D : une étude empirique
Anne Cazavan-Jeny Thomas Jeanjean
ESSEC Business School Groupe HEC
Département Comptabilité et Contrôle de Département Comptabilité et Contrôle de
Gestion Gestion
Avenue Bernard Hirsch - BP 105 1, rue de la Libération
95021 Cergy-Pontoise cedex 78351 Jouy-en-Josas Cedex
courrier électronique : cazavan@essec.fr courrier électronique : jeanjean@hec.fr
Résumé : Nous étudions empiriquement la pertinence Abstract: In this study we test the value relevance of
du traitement comptable de la R&D sur un échantillon R&D on a sample of 95 French firms on a three years
de 95 sociétés françaises sur une période de 3 ans period (1998-2000). We find that capitalized
(1998-2000). Nous montrons que la R&D capitalisée (expensed) R&D is positively (negatively) associated
est associée positivement aux rendements et aux cours with stock returns and stock prices. R&D accounting
boursiers et agit donc comme un signal auprès des reduces the information asymmetry on the
investisseurs. successfulness of R&D projects: it acts as a signal to
Mots clefs : R&D, marchés financiers, pertinence, investors.
choix comptable. Keywords: R&D, capital markets, value relevance,
accounting choice.

1. Introduction

A l’heure de la mise en place des normes comptables internationales, la question de la


comptabilisation des frais de R&D prend toute son importance. Là où les normes américaines
demandent le passage en charges de tous les frais de R&D (SFAS n° 2), les normes
internationales prescrivent l’inscription à l’actif des frais de R&D s’ils remplissent certaines
conditions.
Les partisans du passage en charges défendent cette méthode car elle empêche l’utilisation
opportuniste de la capitalisation des frais de R&D. Les partisans de la capitalisation
rétorquent que les frais de R&D sont parmi les actifs économiques les plus prisés de
l’économie actuelle. Le refus des comptables de reconnaître ces dépenses comme des actifs
affecte sérieusement la pertinence des états financiers (Lev et Sougiannis (1999)). Pour
résumer, la méthode du passage en charges permet l’objectivité et la vérifiabilité et la
méthode de la capitalisation des frais de R&D peut être utilisée pour véhiculer de

1
l’information, mais est également moins fiable. Il existe donc un compromis entre la
pertinence et la fiabilité de l’information (Healy et al., 2002).

Les études antérieures montrent que la capitalisation des frais de R&D est plus pertinente (au
sens de la value relevance, c’est à dire de l’association entre valeurs comptables et de marché)
que leur inscription automatique en charges. Cependant, cette conclusion se fonde sur des
recherches qui peuvent être critiquées, car elles utilisent des données simulées ou partielles et
non des données réelles sur les actifs de R&D. La pertinence de ces études repose alors sur la
capacité des chercheurs à construire des actifs de R&D économiquement fiables. Par exemple,
Lev et Sougiannis (1996) utilisent la méthode du polynôme « Almon Lag » qui est fortement
dépendante du nombre d’observations. Le contexte institutionnel français nous permet de
lever les limites des ces études. En effet, la réglementation comptable française laisse le choix
de la comptabilisation des frais de R&D en charges ou à l’actif, si le projet de R&D satisfait
certaines conditions. Nous disposons donc de données réelles pour étudier ce choix
comptable.

Nous avons mis en place deux modèles (explication des rendements boursiers et du cours de
bourse) pour mesurer la pertinence de la capitalisation des frais de R&D. Notre échantillon se
compose de 95 sociétés cotées françaises qui communiquent le montant de leur R&D passée
en charge ou activée, sur la période 1998-2000. La taille de notre échantillon est de 254
observations en raison de l’abandon de certaines données aberrantes. Nos résultats suggèrent
que la capitalisation des frais de R&D est pertinente. La reconnaissance au bilan de tels actifs
est perçue comme un signal positif par le marché financier.

La section suivante décrit les fondements théoriques qui sous-tendent cette étude. Les sections
2 et 3 présentent respectivement la méthodologie que nous avons suivie et nos résultats
empiriques. Enfin, la section 4 apporte une conclusion à notre recherche.

2. Fondements théoriques

Après avoir détaillé les règles françaises pour le traitement des frais de R&D, nous
formulerons nos hypothèses de travail à partir d’une brève revue de littérature.

2
2.1. Les traitements comptables des frais de R&D

En France, la règle générale est le passage en charges immédiat des frais de R&D, sauf si le
projet de R&D remplit certaines conditions. Le mode de comptabilisation des frais de
recherche et de développement est défini de la manière suivante dans le PCG 99 : « à titre
exceptionnel, les frais de recherche appliquée et de développement peuvent être inscrits en
immobilisations incorporelles, à la condition de se rapporter à des projets nettement
individualisés ayant de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité commerciale
et dont le coût peut être distinctement établi » (PCG 99, Art. 361-2). Les frais de R&D inscrits
à l’actif doivent être amortis sur une période maximum de 5 ans. Les frais de R&D passés en
charges devraient être renseignés au niveau du rapport de gestion1, dans les informations
obligatoires portant sur la vie économique de la société (ou du groupe).
Les règles françaises de traitement des frais de R&D sont donc à la fois compatible avec les
normes US qui prévoient un traitement uniforme de tous les frais de R&D (en charge) et avec
les règles internationales (qui prescrivent une inscription obligatoire de la R&D rentable). Le
tableau 1 détaille les différentes règles en matière de R&D.

Table 1 - Traiteme nts comptables de la R&D

Standards R&D passée en charges R&D inscrite à l’actif


Règle Information Autorisée Option Amortissement & Impairment*
générale séparée
France Art. 361-2, Oui Non Oui, sous Oui Amortissement sur 5 ans max.
PCG 99 conditions
USA SFAS N°2 Oui Oui Non
SFAS N°86 Oui Oui Oui, sous Oui Amortissement sur la durée de vie utile
conditions
IASB IAS 38 & Oui Oui Oui, sous Non
Amortissement sur la durée de vie utile
IAS 36 conditions Test d’impairment si la durée de vie
utile est supérieure à 20 ans
* Test d’impairment = test de dépréciation d’actif. Le SFAS 86 est relatif au coût de développement des
logiciels.

1
En France, le compte de résultat est généralement présenté avec un classement des charges par natureplutôt que
par fonction. Les dépenses de R&D, comme les dépenses de publicité, n’apparaissent donc pas en tant que telles
dans les états financiers français, contrairement à la situation sous normes américaines. Les dépenses
immatérielles sont « perdues » parmi les charges d’exploitation. Par exemple, les coûts de développement d’un
logiciel vont être répartis entre des charges de personnel pour les salariés qui ont travaillé sur le projet, des
achats de marchandises pour les différents composants, et d’autres éléments.

3
2.2. La pertinence (value relevance) des frais de R&D

Zhao (2002) a étudié comparativement la pertinence de la capitalisation des frais de R&D en


France, en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il montre que dans les pays où
il n’est pas possible d’inscrire la R&D à l’actif (Allemagne, Etats-Unis), le montant divulgué
des coûts totaux de R&D améliore les associations entre les prix de marché et les résultats et
valeurs comptables. Mais il démontre également que l’allocation des coûts de R&D entre
charges et actif fournit plus d’information que la divulgation simple des coûts totaux de R&D.
Cependant, la portée de ses résultats est limitée par la comparaison internationale. De récentes
études comparatives indiquent que la qualité des résultats nets est liée à des facteurs-pays
spécifiques autres que les systèmes légaux (par exemple Pope et Walker, 1999 ; Ali et
Hwang, 2000). Lev et Zarowin (1999) montrent que les variations d’intensité de R&D
apportent une information supplémentaire significative et qu’il est nécessaire de contrôler les
effets sectoriels dans toute recherche sur le traitement comptable de la R&D, car ces dépenses
sont par nature spécifiques aux secteurs (Lev et Sougiannis, 1996).

Le lien entre les rendements boursiers et les investissements en R&D a été largement étudié
par les études antérieures. Par exemple, Hirschey (1982) montre qu’en moyenne les dépenses
de publicité et de R&D ont un impact positif et significatif sur les cours boursiers. Connolly et
Hirschey (1984) démontrent la même relation entre les frais de R&D et les cours boursiers sur
un échantillon de 390 sociétés, qui représentent plus de 90 % des dépenses de R&D des
sociétés industrielles américaines. Plus récemment, Lev et Sougiannis (1996) ont montré une
association significative et inter temporelle entre un capital de R&D et les rendements
boursiers futurs. Si les coûts de R&D sont pertinents, certains auteurs suggèrent l’existence
d’une mauvaise évaluation systématique des sociétés intensives en R&D, ou la compensation
d’un facteur de risque. Chan et al. (2001) apportent la preuve de cette hypothèse. Ils montrent
que les sociétés intensives en R&D ont les rendements passés faibles et présentent des signes
de mauvaise évaluation.

Ainsi la littérature antérieure montre (1) un lien positif entre les dépenses de R&D et de
nombreuses mesures de performance boursière, et (2) que la perception de l’efficacité de la
R&D par les acteurs de marchés financiers est brouillée par une asymétrie d’information. En
conséquence de quoi, les dépenses de R&D sont mal évaluées par le marché.

4
Ces conclusions soulèvent la question de la pertinence de la comptabilisation des frais de
R&D. Les normalisateurs peuvent demander que tous les coûts de R&D soient
immédiatement passés en charges ou peuvent autoriser l’inscription à l’actif de ces frais sous
certaines conditions. La capitalisation (ou le passage en charge) des efforts de R&D est
pertinente si l’on démontre une association positive avec des mesures de performance
boursière (comme les cours boursiers ou les rendements).

Notre question de recherche est alors la suivante : « Est-il possible de véhiculer de


l’information sur la R&D en comptabilisant la R&D en charge ou en immobilisation ? »

En accord avec les études antérieures, nous pouvons poser l’hypothèse suivante :
H1 : La reconnaissance en tant qu’actif des frais de R&D est pertinente. Nous nous attendons
à trouver une association positive et significative entre la R&D capitalisée et les valeurs de
marché étudiées.

Tant que les dirigeants français ont le choix de reconnaître les frais de développement comme
des actifs, la reconnaissance en tant que charges devrait signifier que les projets de R&D ne
sont pas profitables ou aboutis. Nous pouvons alors poser l’hypothèse H2 :
H2 : La reconnaissance des frais de R&D en tant que charges véhicule une information
négative au marché. Nous nous attendons à trouver une association négative et significative
entre les charges de R&D et les valeurs de marché.

3. Données et méthodologie

Après avoir présenté la constitution de notre échantillon, nous présenterons notre


méthodologie d’appréciation des choix comptables au regard des marchés financiers.

3.1. Echantillon

Pour mener à bien notre étude, nous avons besoin de créer un échantillon de firmes qui
capitalisent (capitaliseurs) et de firmes qui passent en charges (chargeurs) leurs frais de R&D
parmi les sociétés cotées françaises. La principale difficulté a été d’identifier les
« capitaliseurs » car la plupart des bases de données utilisent un format américain du bilan où
les actifs de R&D ne sont pas identifiés. Par exemple, dans la base de données Thomson
financial, les actifs de R&D sont enregistrés sans distinction dans les immobilisations

5
incorporelles. Pour identifier les sociétés qui laissent la R&D en charges, nous avons utilisé la
base de données Thomson financial, qui indique le montant des charges de R&D. Pour
identifier celles qui capitalisent, nous avons utilisé la base de données DIANE (DIsque pour
l’Analyse Economique). La R&D capitalisée est indiquée sur une ligne spécifique du bilan.
Nous avons vérifié les données récoltées dans DIANE en les comparant avec celles des
rapports annuels.
Au total, 95 grandes sociétés cotées françaises composent notre échantillon sur une période de
trois ans (1998-2000). La taille totale de l’échantillon est de 254 observations (firme-année),
ce qui peut apparaître faible au regard des 1 404 sociétés cotées non financières présentes sur
la base de données Thomson financial (tableau 2) : notre échantillon ne représente que 6,77 ù
des sociétés cotées françaises.

Table 2 - Constitution de l’échantillon

Dans la base de données Thomson financial : Nombre


d’observations
Sociétés cotées françaises 1477
Sauf les banques, les services financiers, les assurances (33)
Total 1404
Nombre de sociétés dans notre échantillon 95
- en % des sociétés cotées 6,77%
Nombre d’observations potentielles sur 1998-2000 (95*3) 285
Nombre d’observations valides 254
- en % d’observations potentielles 89%

Ce résultat peut s’expliquer en raison du fait que la réglementation française n’oblige pas les
sociétés à indiquer le montant de leurs dépenses de R&D. Notre échantillon présente donc un
biais, puisqu’il n’est représentatif que des firmes qui ont la volonté de fournir une information
supplémentaire. En comparant notre échantillon avec la population totale des sociétés cotées,
nous constatons que notre échantillon est biaisé par une sur-représentation des sociétés de
haute-technologie, en forte croissance et avec de petites capitalisations boursières (voir
tableau 3).

6
Table 3 - Statistiques descriptives pour l’échantillon total

Echantillon total Toutes les sociétés cotées franc. Diff.


Moyenne Ecart Type Moyenne Ecart Type
HT 50% 0.5 4% 0.1981 Oui
Beta 0.96 0.92 0.78542 0.9062 Oui
Lev 27.37% 17.54 24.14% 57.55 Non
Ln(BTP) 4.02 5.62 4.2018 19.98 Oui
Ln(Size) 7328.56 18639.03 1632.22 8880.51 Oui
Growth 20.19 32.85 31.58 103.21 Non
N=254 N=1,404
HT est une variable indicatrice pour le secteur, codée 1 pour les sociétés de la haute technologie, 0 sinon, Beta
est le risqué spécifique du CAPM, Lev est le ration des dettes à long terme sur le capital total, ln(BTP) est le log
du ratio book-to-market, ln(Size) est le log de la valeur de marché en fin d’année, Growth est la variation
annuelle du chiffre d’affaires.

Comme notre échantillon est principalement compose de sociétés de la haute-technologie,


nous présentons les statistiques descriptives pour deux sous-échantillons (sociétés de la haute-
technologie versus sociétés traditionnelles) dans le tableau 4. Il montre que les sociétés du
secteur de la haute technologie ont des opportunités de croissance plus élevées (Price-
Earnings-Ratio de 32,5 % contre 15, 52 % pour les sociétés traditionnelles, Price-to-Book
ratio de 5,3 contre 2,8), sont moins endettées (25 % de l’actif total contre 29,57 %, significatif
à 5 %), plus risquées (le β est de 1,30 contre 0,62 pour les sociétés traditionnelles) et ont des
capitalisations boursières plus faibles (5,7 milliards d’euros contre 8,9 milliards) que les
sociétés de secteurs traditionnels.
De façon surprenante, les dépenses de R&D moyennes par action (R&D par action) des
sociétés de la haute-technologie ne sont pas statistiquement différentes des dépenses
moyennes des sociétés traditionnelles (RDPS : R&D par action), comme le montre le tableau
4. Ce résultat s’explique probablement par le biais de l’échantillon (constitué des sociétés qui
fournissent des informations volontaires). Cependant, comme le montre le tableau 4, les
sociétés de haute technologie choisissent clairement d’inscrire à l’actif leurs frais de R&D.
Cette caractéristique de notre échantillon est en accord avec les études antérieures (Ding et
Stolowy, 2003).

7
Table 4 - Comparaison des sous-échantillons « traditionnel » et « haute technologie »

Sociétés… Beta Lev PER ln(PTB) ROE ln(size) RDPS RDEPS RDCapPS RDCap

Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET

traditionnelles 0.62 0.5329.5715.1915.5273.67 1.02 0.9212.8114.43 9.10 9.99 194.2 394.85 192.14393.34 0.07 0.25 0.2 0.4

haute-techno. 1.3 1.1 25.1419.45 32.5 262.6 1.67 2.00 9.2 23.54 8.65 9.59111.18179.35 107.86177.49 0.22 0.41 0.41 0.49

N(tradi./haute-
techno) 126/128 126/128 126/128 126/128 126/128 126/128 97/99 98/102 126/120 126/128

Seuil des tests T 5.90% 5.00% 0.01% <0.01%

Moy = Moyenne, ET = écart –type, Beta est le risqué spécifique du CAPM, Lev est le ratio des dettes à long
terme sur le capital , PER est le price earnings ratio, ln(BTP) est le log du ratio book-to-market, ROE est le ratio
de rentabilité financière, ln(Size) est le log de la valeur de marché en fin d’année, RDPS est le montant des coûts
de R&D par action qu’ils aient été capitalises ou pas et est calculé comme (RDEPSi+ var. RDCapPSi), RDEPSit
est le montant annuel de la R&D passée en charges par action, RDCapPSit est la valeur nette de la R&D
capitalisée par action, RDCap est une variable indicatrice codée 1 si la firme capitalise ses frais de R&D, 0
sinon.

3.2. Méthodologie

Pour tester la pertinence de l’activation de la R&D en France, nous étudierons l’association


entre les données comptables et d’une part les rendements boursiers, et d’autre part, avec le
prix des titres.

3.2.1. modélisation des rendements boursiers


Nous étudions d’abord l’intensité du lien entre rendements boursiers et montant de la R&D
capitalisée et/ou passée en charge en utilisant un modèle proche de ceux de Fama et French
(1992) et d’Aboody et Lev (1998).
Plus précisément nous testons le modèle suivant :
Ri ,t = a 0 + a1 RDES i ,t + a 2 RDCapTAi ,t + a 3 ln(Size) i ,t + a 4 Growthi ,t + a 5 ROE i ,t + a 6 Beta i ,t
+ a 7 Lev i ,t + a8 ln( BTP ) i ,t + a 9 HTi ,t + a10YRi ,t + ε i ,t (1)

avec,
− Rit: rendement boursier à la fin de l’année t pour la firme i.
− RDESit: montant annuel de la R&D au compte de résultat divisé par le montant des ventes
nettes à la fin de l’année t pour la firme i
− RDCapTAit: valeur nette de la R&D capitalisée normée par l’actif total pour la firme i à la
fin de l’année t.
− Ln(Sizeit): logarithme de la valeur de marché de la firme i à la fin de l’année t.

8
− Growthit: Croissance de la firme i, (variation des ventes entre t et t-1 divisée par l’actif
total).
− ROEit: Rentabilité financière (résultat / valeur comptable des capitaux propres) pour la
firme i à la fin de l’année t.
− Betait: mesure du risqué donnée par le MEDAF.
− Levit: ratio d’endettement de la pour l’année t, mesuré par le ratio dettes à long
terme/capitaux permanents.
− Ln(BTPit): logarythme du ratio : valeur comptable des capitaux propres/valeur de marché
des titres.
− HTit: variable indicatrice codée 1 pour les firmes de haute technologie, 0 sinon.
− YRit: Indicateur de temps, variable muette code 1 si l’observation est dans l’année t, 0
sinon.

Si le montant de la R&D capitalisée chaque année est ‘value relevant’ alors le coefficient a2
dans la régression (1) devrait être significatif et positif. Puisque le montant de la R&D traitée
en charge peut contenir (1) des efforts de R&D rentables que la firme à choisi de traiter en
charge et (2) des efforts de R&D non productifs, nous anticipons qu’en moyenne a1 sera
négatif.

Dans le cadre de cette régression, plusieurs variables de contrôle sont prises en compte. Elles
sont destinées à contrôler les facteurs autres que la R&D qui pourraient influencer les
rendements boursiers et/ou l’incitation des firmes à opter pour la capitalisation :
− La taille (Size), mesurée par la valeur de marché en fin d’année. En effet, les firmes de
grande taille tendent à dépenser plus en R&D.
− La croissance (Growth), est mesurée pat la croissance des ventes normée par l’actif
total. Il est effet probable que les firmes en forte croissance présentent les plus forts
taux de R&D.
− La profitabilité (ROE) est mesurée par le rapport : résultat net (hors éléments
exceptionnels) divisé par capitaux propres.
− L’endettement (Leverage), est mesuré par le ratio des dettes à long terme sur les
capitaux permanents. Toutes choses égales par ailleurs, la capitalisation des frais de
R&D diminue le taux d’endettement, ce qui créé une incitation pour les firmes très
endettées à choisir l’endettement..

9
− Le ratio Book-to-market et le β permettent de prendre de contrôler la performance et le
risqué de la firme, facteurs associés selon Fama et French (1992) avec les rendements
boursiers.

3.2.2. modélisation du prix des titres


Nous étudions ensuite l’intensité du lien entre les prix des titres et le montant de la R&D
capitalisée et/ou passée en charge grâce au modèle (2)
Pi ,t = b0 + b1 RDEPS i ,t + b2 RDCapPS i ,t + b3 EPS i ,t + b4 BVPS i ,t + b5 ln( Size) i ,t + b6 Beta i ,t
+ b7 HTi ,t + b8YRi ,t + ε i ,t (2)

Avec,
− Pi,t: prix d’une action de la firme I à la fin de l’année t.
− RDEPSi,t: montant des frais de R&D par action traité en charge .
− RDCapPSi,t: montant net de l’actif de R&D capitalisé par action.
− EPSi,t: mesure le résultat par action.
− BVPSi,t: valeur comptable des capitaux propres à la fin de l’année t pour la firme i.
− Ln(Sizeit), Betait, HTit et Rit: ont déjà été définis.

La spécification du modèle (2) provient de travaux récents sur qui relient la valeur de marché
au résultat, à la valeur comptable de l’actif (Aboody et Lev, 1998, p. 172; Zhao, 2002, p.158).
Nous ajoutons des variables liées à la R&D. Si la capitalisation des frais de R&D est ‘value
relevant’ alors le coefficient b2 devrait être positif et inversement le coefficient b1 devrait être
négatif.

4. Résultats empiriques

Nous présentons d’abord les résultats uni variés, puis multivariés avant de présenter des tests
complémentaires.

4.1. Tests univariés

Nous commençons d’abord par présenter les matrices des corrélations entre l’effort de R&D
et les variables de marché (rendements boursiers, prix des titres). La table 5 montre qu’il
n’existe pas de relation univariée significative entre les rendements de marché et le montant
total des frais de R&D de l’année (RDPS) quelle que soit leur comptabilisation (à l’actif ou en

10
charge). En revanche, il existe une corrélation positive et significative entre l’actif net total de
R&D et le rendement boursier ce qui suggère que l’effet de la R&D capitalisée sur la
performance boursière s’apprécie sur le moyen terme.

Table 5 - tests univariés: frais de R&D, prix et rendement

Pit Rit
Pit 1
**
Rit 0.134 1
*
RDPS 0.136 -0.110
RDEPS 0.131** -0.103
**
RDCapPS -0.125 -0.126
RDES 0.012 -0.027
RDCapTA -0.106 0.202***
*

La table 5 montre aussi que la relation entre le prix (P) et les frais de R&D est contraire à ce
qui était anticipé. En effet, la R&D capitalisé par action (RDCapPS) (resp.la R&D traitée
charge : RDEPS) est négativement (resp. positivement) reliée au prix. Il faut toutefois
interpréter avec beaucoup de prudence ces tests univariés en raison de relations fortes entre
choix de reporting financier de la R&D et diverses mesures de performance (tables non
présentées). Il est donc nécessaire de procéder à une étude multivariée.

4.2. Tests multivariés

1. 4.2.1. Analyse de pertinence


La table 6 présente les coefficients et leurs seuils de signification pour la régression sur les
rendements (équation 1) pour l’échantillon total (panel A), pour les firmes traditionnelles
(panel B) et pour les firmes de haute technologie (panel C).

11
Table 6 - régression sur le rendement

Panel A: échantillon total


Constant RDES RDCapTA Ln(Size) Growth ROE Beta Lev Ln(BTP) HT YR00 YR99
Coef. -48.07 -.651 2.544 6.981 .549 .026 6.602 -.217 -5.622 4.493 2.423 22.545
T-test -3.37 -2.38 3.766 4.219 4.251 .115 1.375 -.696 -1.386 .484 .264 2.469
Sig. .001 .018 .000 .000 .000 .909 .170 .334 .167 .629 .792 .014
R² .292
R² ajusté .260
F 9.157 Sig. .000
Panel B: Secteur « Traditionnel »
Constant RDES RDCapTA Ln(Size) Growth ROE Beta Lev Ln(BTP) YR00 YR99
Coef. -46.66 -2.16 -.710 6.317 .043 .234 -.059 .366 -3.19 -8.63 30.130
T-test -2.564 -1.42 -.175 2.818 .214 .791 -.006 1.259 -.71 -.89 3.166
Sig. .012 .157 .861 .006 .831 .430 .995 .211 .475 .375 .002
R² .273
R² ajusté .211
F 4.404 Sig. .000
Panel C : Secteur “Haute technologie”
Constant RDES RDCapTA Ln(Size) Growth ROE Beta Lev Ln(BTP) YR00 YR99
Coef. -53.10 -.737 2.499 9.252 .783 -.12 5.518 -.714 -8.816 15.155 17.762
T-test -2.78 -2.20 3.009 3.285 4.232 -.37 .879 -2.09 -1.262 .963 1.154
Sig. .006 .029 .003 .001 .000 .712 .381 .038 .210 .337 .251
R² .369
R² ajusté .314
F 6.722 Sig. .000

Ces régressions sont menées sur 254 (Panel A), 127 (Panel B) et 125 observations (Panel C). Toutes les variables
ont déjà été définies dans le texte.

Pour le panel A (échantillon total) le coefficient sur la variable RDCapTA (montant de la


R&D capitalisée de l’année) a le signe anticipé (2.544) et est statistiquement significatif
(t = 3.766). Une analyse par sous-échantillon montre que ce résultat est essentiellement lié
aux firmes de haute technologie. En effet le coefficient sur RDCapTA est positif et significatif
pour le panel C (haute technologie) mais pas pour le panel B (firmes “traditionnel’).

Le coefficient sur RDES (R&D traitée en charge normée par les ventes) est négatif (- 0.651),
mais significatif à 10% pour les panels A et C et non significatif pour le panel B.

Les coefficients sur la taille [ln(Size)] sont positifs et significatifs pour les trios panels, alors
que la croissance présente une association positive entre les rendements boursiers seulement
pour l’échantillon total et les firmes de haute technologie.

Cette étude montre que la capitalisation est probablement utile pour les investisseurs car les
rendements boursiers sont positivement relies à la R&D capitalisée alors que le lien avec la

12
R&D traitée en charge présente une relation négative. Ce résultat suggère que la
comptabilisation de la R&D ne répond pas à des préoccupations de gestion du résultat mais
plutôt à un soucis de communiquer de l’information au marché.

La table 7 présente les coefficients et leurs seuils de signification pour l’équation 2


(régression sur le prix des titres) pour l’échantillon total (panel A), for les firmes
traditionnelles (panel B) et pour les firmes de haute technologie (panel C)..

Table 7 - régression sur les prix

Panel A: échantillon total


Constant RDEPS RDCapPS EPS BVPS Ln(Size) Beta YR00 YR99 HT
Coef. -34.821 -0.015 26.095 2.798 0.886 9.252 -2.086 -2.328 1.811 9.055
T-test -3.519 -1.875 3.870 3.080 5.039 9.544 -0.809 -0.323 0.248 1.778
Sig. 0.001 0.062 0.000 0.002 0.000 0.000 0.419 0.747 0.804 0.077
R2 0.547
R2 ajusté 0.524
F 24.376 Sig. 0.000

Panel B: secteur « traditionnel »


Constant RDEPS RDCapPS EPS BVPS Ln(Size) Beta YR00 YR99 HT
Coef. -40.473 -0.008 40.021 3.891 0.462 10.758 -12.627 4.628 12.232
T-test -2.531 -0.832 2.894 2.825 1.801 5.888 -1.642 0.400 1.060
Sig. 0.013 0.408 0.005 0.006 0.075 0.000 0.104 0.690 0.292
R2 0.471
R2 ajusté 0.423
F 9.702 Sig. 0.000

Panel C: Secteur « haute technologie »


Constant RDEPS RDCapPS EPS BVPS Ln(Size) Beta YR00 YR99 HT
Coef. -25.203 -0.023 18.497 1.436 1.643 8.472 0.738 -6.448 -7.357
T-test -2.366 -1.324 2.644 1.243 6.806 7.42 0.315 -0.789 -0.883
Sig. 0.020 0.189 0.010 0.217 0.000 0.000 0.753 0.432 0.379
R2 0.673
R2 ajusté 0.643
F 22.423 Sig. 0.000

Les régressions ont été menées sur 192 (Panel A), 95 (Panel B) et 95 observations (Panel C).

La table 7 indique que le coefficient sur la R&D capitalisée par action (RDCapPS) est positif
et significatif pour les trois panels (échantillon total, des firmes traditionnelles et de haute
technologie). Le coefficient sur la R&D par action traitée en charge (RDEPS) est négatif et
significatif pour le panel A, mais non significatif pour les panels B et C.

13
Par ailleurs, les coefficients sur le résultat par action (EPS), la valeur comptable de l’actif
(BVPS) et la taille [ln(Size)] ont le signe anticipé.

Globalement nos résultats montrent une association positive entre les valeurs de marché et la
R&D capitalisée et une association négative entre rendement et prix d’une part et la R&D
traitée en charge d’autre part. La comptabilisation des frais de R&D n’est pas neutre et semble
délivrer un signal au marché. Ces résultats tendent à valider l’option retenue par l’IASB
(capitalisation obligatoire des frais de R&D remplissant certaines conditions).

2. 4.2.2. Tests de robustesse


Nos premiers résultats empiriques montrent que le marché semble attacher un contenu
informationnel à la comptabilisation des frais de R&D. Toutefois, s’il existait une association
systématique entre le montant des frais de R&D et leur traitement comptable alors nos
résultats pourraient juste refléter une différence dans les niveaux d’investissement en R&D.
Pour tester cette possibilité, nous avons mis en oeuvre la régression logistique indiquée dans
l’équation (3) pour expliquer les déterminants de la méthode comptable pour rendre compte
des frais de R&D. Le modèle testé est le suivant :
RDCapi ,t = α + β 1 ln(Size) + β 2 RDPS + β 3 ln(BTP) + β 4 Beta + β 5 HT + β 6 Lev + β 7 YR00
+ β 8YR99 + ε i ,t (3)

RDCap est une variable muette codée 1 si la firme capitalise la R&D, 0 sinon. RDPS est le
montant des frais de R&D par action. Nous avons calculé RDPS de la manière suivante
(RDEPS + changement de RDCapPS entre deux dates)2. Toutes les autres variables ont déjà
été définies. Nos hypothèses sont les suivantes:
(1) Les managers peuvent décider d’utiliser la comptabilisation des frais de R&D pour
gérer leurs relations contractuelles. En conséquence, une relation positive et
significative est supposée entre l’endettement, la taille et la décision de capitaliser la
R&D.
(2) La capitalisation devrait être préférée par les firmes de haute technologie en raison de
l’importance de leur frais de R&D. En conséquence, HT et Ln(BTP) devraient
influencer positivement la décision de capitaliser les frais de R&D.

2
We tried other scaling variables (total assets, sales). Results (not reported) are qualitatively similar.

14
(3) Pour tester l’association entre la comptabilisation des frais de R&D et le niveau des
frais de R&D la variable RDPS est ajoutée.
(4) Beta et YR sont des variables de contrôle.

Nous avons utilisé l’échantillon total pour évaluer l’équation 3. La table 10 présente les
résultats empiriques. Globalement le modèle est significatif (le R² de Nagelkerke vaut 0.613).
Le niveau de R&D par action est hautement significatif (sig < 0.1%): plus la R&D par action
est importante et moins la capitalisation est probable3.

Table 8 - Modèle de choix comptable

Constant Ln(Size) RDPS Ln(BTP) Beta HT Lev YR00 YR99


Wald 16.338 21.916 12.827 8.663 0.227 0.124 0.118 4.694 5.810
Sig. 0.000 0.000 0.000 0.003 0.634 0.725 0.731 0.030 0.016
Cox & Snell R² 0.449
Nagelkerke R² 0.613

Cette régression a été menée sur 196 observations (Panel A).

En conséquence, les résultats empiriques de la section précédente peuvent seulement refléter


des différences dans les niveaux de R&D. Pour contrôler cette possibilité, nous avons repris
les équations 1 et 2 (régressions sur les rendements et sur les prix) en substituant aux variables
de R&D capitalisée et inscrite au compte de résultat le montant total des frais de R&D quel
que soit leur traitement comptable. Notre but est détecter l’existence d’un biais systématique
lié à un effet taille de R&D.
Les tables 9 et 10 montrent les résultats. Les rendements (table 9) ne sont pas expliqués par un
le montant des frais de R&D. Puisque la table 8 présente des associations significatives
opposées entre RDCapPS et RDEPS, cela signifie que le marché attache une information
différente au frais de R&D selon leur comptabilisation.
Le prix des titres est négativement associé avec RDPS (frais de R&D par action, voir table
10). En conséquence, Le coefficient positif de la table 7 sur RDCapPS est d’autant plus
significatif qu’en moyenne les frais de R&D ont un impact négatif sur le prix des titres.

3
La régression logistique a été menée selon plusieurs procédures (introduction en blocs, pas à pas…). RDPS est
toujours significatif (tables non retranscrites).

15
Table 9 - régression sur le rendement avec les frais totaux de R&D
Panel A
constant RDPS Ln(Size) Growth ROE β Lev Ln(BTP) HT YR00 YR99
Coef. -27.977 -0.026 5.963 0.477 0.012 9.693 -0.428 -6.031 1.773 -0.701 18.392
T-test -1.359 -1.617 2.880 3.044 0.043 1.638 -1.561 -1.273 0.147 -0.043 1.126
Sig. 0.176 0.108 0.004 0.003 0.966 0.103 0.120 0.205 0.883 0.966 0.262
R² 0.206
Adjusted
R² 0.163
F 4.806 Sig. 0.000

Régression sur 254 observations (Panel A).


Table 10 - régression sur le prix avec les frais totaux de R&D
Panel A
Constant RDPS EPS BVPS Ln(Size) Beta HT YR00 YR99
Coef. -14.864 -0.018 2.987 0.816 7.700 -3.590 11.675 -6.140 -2.903
T-test -1.696 -2.154 3.172 4.493 8.407 -1.358 2.230 -0.828 -0.389
Sig. 0.092 0.033 0.002 0.000 0.000 0.176 0.027 0.409 0.698
R² 0.509
Adjusted
R² 0.488
F 23.724Sig. 0.000

Régression sur 192 observations (Panel A);

Globalement ces résultats suggèrent que nos résultats ne sont pas lies à un effet taille des
efforts de R&D.

5. conclusion

Nous avons étudié la pertinence de la comptabilisation des frais de R&D en France. Nos
résultats indiquent que, toutes choses égales par ailleurs, les firmes qui capitalisent la R&D
ont des rendements boursiers plus élevés et sont mieux valorisées par le marché que les
entreprises qui traitent en charge les frais de R&D. Plus spécifiquement, il existe une
association positive entre la R&D capitalisée et les variables de marché (rendements
boursiers, cours du titre) et une relation négative ou neutre entre la R&D traitée en charge et
ces mêmes variables de marché.
Ces résultats sont intéressants car ils apportent des éléments de réponse à l’arbitrage
pertinence – fiabilité en matière de reporting financier de la R&D. La capitalisation est
pertinence a priori car il existe deux méthodes distinctes pour traiter les projets de R&D
profitables et les échecs. En revanche, la capitalisation n’est pas fiable car elle est sujette à la

16
discrétion du manager (le succès commercial et / ou technique d’un projet n’est pas aisément
vérifiable). Cette absence de fiabilité peut nuire à la pertinence de la capitalisation. Le
traitement en charge présente des caractéristiques inverses : le traitement uniforme des frais
de R&D (quel que soit leur succès) est parfaitement fiable mais peu pertinent car il ne permet
pas de communiquer de l’information au marché. Cette étude laisse penser, qu’en France au
moins, la structure de contrôle qui s’exerce sur le dirigeant empêche une utilisation
opportuniste de la capitalisation.

Ce résultat suggère que la capitalisation des frais de R&D, sous certaines conditions de
réussite, est utile car elle agit comme un signal positif auprès des investisseurs. Cette
conclusion est cohérente avec l’approche de l’IASB (International Accounting Standard
Bord) qui prescrit (IAS 39) une inscription obligatoire des frais de R&D dès lors que ceux-ci
remplissent certaines conditions de succès commercial et technique.

17
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