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INTRODUCTION

L’année 2007 marque un tournant dans l’histoire de l’humanité: plus de 50% de la population
mondiale vit dans des villes. En 2030, 60% de la population vivra dans des villes. La
progression de l’urbanisation est actuellement la plus marquée dans les pays en
développement, particulièrement en Asie et en Afrique. Les villes sont caractérisées par une
grande hétérogénéité, où les quartiers les plus pauvres côtoient les plus riches. L’urbanisation
a un impact important sur la santé et le profil des maladies. Certains facteurs de risque tels, la
pollution, la chaleur, la sécurité, les accidents ou les maladies infectieuses présents en milieu

I /VILLE ET SANTE DANS UN CONTEXTE DURBANISATION

L’urbanisation englobe une série de caractéristiques communes à tous les environnements


urbains, telles que taille, densité et hétérogénéité. L’hétérogénéité est particulièrement criante
dans les pays en développement. Les quartiers les plus riches côtoient les plus pauvres. Les
villes sont des systèmes complexes dans lesquels et à l’extérieur desquels de nombreux
facteurs et déterminants peuvent influencer la santé. Les effets de la globalisation jouent un
rôle majeur sur le développement des villes. L’organisation sociale et gouvernementale va
également jouer un rôle important dans les dynamiques de développement des villes. Les
conditions de vie dans les villes, l’environnement physique (habitat, moyens de transport,
accès à l’eau et aux services sanitaires, pollution de l’air), l’environnement social, la diversité
ethnique, la sécurité, la présence et l’accessibilité aux services sociaux et de santé, les
interventions de santé publique sont autant de facteurs qui vont influencer de façon directe ou
indirecte la santé de la population des villes. Les villes peuvent jouer un rôle clé dans
l’amélioration ou la dégradation de la santé. La proximité des centres de décisions politiques,
celle des services de santé, la plus grande visibilité des problèmes de santé (épidémie), par
rapport aux régions rurales, le poids économique et la concentration des ressources, le plus
haut niveau de connaissance et d’information, favorisent une plus grande redistribution des
ressources en faveur des villes. Les villes, disposant d’une richesse incomparable en termes de
réseaux sociaux et humains, d’organisations et de services, qu’ils soient formels ou informels,
publics ou privés, toute cette richesse constitue un potentiel et des capacités énormes pour
développer des interventions destinées à améliorer la santé de leur population. Mais certaines
interventions peuvent être bénéfiques seulement pour certains et accentuer les disparités de la
santé.
Dans le monde d’aujourd’hui ce sont les pauvres urbains qui souffrent le plus du processus
d’urbanisation et de ses effets négatifs sur l’environnement, la société et la santé. La
catastrophe chimique de Bhopal ou la progression de la pollution dans les grandes villes
nouvellement industrialisées d’Asie en sont les illustrations. La perte des repères sociaux et de
l’influence des règles socioreligieuses encore exercées dans les régions rurales, associée à
l’insécurité, la pauvreté et la précarité extrême dans de nombreuses villes des pays en
développement ont un impact majeur sur la santé. L’alcoolisme, la consommation de drogues,
la progression des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH/sida, les effets sur la
santé de la violence et du stress, autant de situations favorisées par le milieu urbain qui
affectent négativement la santé. Parallèlement la transition épidémiologique qui touche les
pays en développement est particulièrement prononcée dans les villes. Le passage d’un état où
prédominaient les maladies infectieuses à celui où les maladies chroniques et les accidents
prennent de plus en plus de place peut être expliqué par un changement d’environnement et de
mode de vie. Les nouvelles contraintes économiques (location de l’habitat, les transports,
l’achat des aliments), la réorganisation de l’espace, du temps et de la famille sont autant de
facteurs influençant le mode de vie vers une alimentation de type fast-food et une diminution
de l’exercice physique, menant à la progression des maladies cardiovasculaires, de l’obésité
et du diabète. Il en va de même des problèmes de santé mentale. En résumé, on peut classer
les maladies en milieu urbain en trois grands groupes. Celles liées à la pauvreté, à la
promiscuité et au manque d’accès à de l’eau potable et à l’hygiène. Celles associées à
l’industrialisation, la pollution et les modifications du style de vie. Celles liées a l’instabilité
politique et sociale.
Les services de santé n’échappent pas à la libéralisation des marchés. Dans de nombreuses
villes, l’offre des services de soins se diversifie rapidement avec des différentiels de qualité
très marqués. A nouveau l’hétérogénéité reste de mise, les plus pauvres cumulent les
handicaps et n’ont pas accès aux services de base souvent sous-équipés
De par la grande concentration de population des villes et la promiscuité associée à la
pauvreté extrême des bidonvilles, les maladies infectieuses restent largement prévalentes dans
les villes des pays en développement. Le plus souvent il s’agit de maladies cosmopolites,
diarrhées d’origine bactérienne, virales ou parasitaires, pneumopathies aiguës, rougeole,
tuberculose, VIH/sida, etc. Certaines maladies tropicales comme le paludisme, les maladies
Vectorielles comme fièvre dengue, les parasitoses intestinales, restent présentes en milieu
urbain. Toutefois, des modifications majeures opèrent selon les endroits. Certaines grandes
villes d’Asie, comme Singapour, bénéficient d’un développement économique accéléré et
offrent des conditions d’hygiène et de salubrité tout à fait comparables aux villes nord-
américaines ou européennes. Il en résulte une nette diminution des maladies par
contamination fécoorale comme l’hépatite A. Il en va de même du paludisme, disparu de
nombreuses villes d’Asie ou d’Amérique latine. La raison de cette évolution est plus à mettre
sur un environnement moins favorable à la transmission qu’en Afrique et à la pollution qui
exerce un effet négatif sur la prolifération des moustiques vecteurs, les anophèles. En Afrique
subsaharienne, on observe également une diminution de la transmission du paludisme au
centre des villes comme Abidjan, Dar es Salam ou Dakar. Bien que persiste une saisonnalité
marquée, la transmission y est nettement inférieure par rapport aux quartiers périphériques des
villes ou dans les zones rurales.
Accidents
Dans les grandes villes des pays tropicaux, la progression exponentielle de la population et du
trafic n’a pas été suivie par une adaptation des infrastructures. Il en résulte un environnement
urbain présentant certains risques d’accidents pour les populations. Les trottoirs peuvent être
défoncés, irréguliers, mal éclairés, les couvercles des canalisations absents laissant des
ouvertures béantes dans les quelles on peut tomber ou se blesser. Le trafic, souvent très dense
et mal réglementé, peut être également source d’accident.
Pollution
Les grandes villes sont souvent polluées avec d’importantes variations selon les saisons. Les
personnes asthmatiques, présentant une maladie pulmonaire chronique ou les personnes
allergiques peuvent être incommodées, ou peuvent présenter une décompensation aiguë.
Chaleur
La chaleur est également un facteur de risque dans les villes. Le béton et l’asphalte absorbent
la lumière et la chaleur et irradient sous forme de rayonnement infrarouge ce qui augmente la
température dans les villes par rapport aux zones rurales. Les plantes sont sources d’humidité
et permettent ainsi d’absorber une certaine quantité de chaleur. Les villes combinant l’absence
de végétation avec la présence de surfaces en ciment et en asphalte deviennent très chaudes.
La température élevée, les périodes de canicules causent un stress important surtout aux
personnes âgées avec une mortalité augmentée bien documentée lors de la canicule de 2003.
Sexe et drogue
Les villes présentent souvent un accès facilité aux drogues et au sexe
Sécurité
Les problèmes de sécurité existent dans toutes les grandes villes du monde. Les villes des
pays en développement n’en ont certainement pas le monopole. L’insécurité et les risques de
vol ou d’agression résultent de la convergence de multiples facteurs tels que la pauvreté, la
Surpopulation, l’insuffisance des services de police ou leur inefficacité.
Stress et panique
De par la densité de la population et du trafic, la difficulté à s’orienter, le stress ambiant, les
difficultés de communication, les villes peuvent être sources d’oppression et de tension
nerveuse. Une crise de panique ou une décompensation psychiatrique n’est pas si rare chez
des personnes fragiles.

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