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technologies
mot du directeur Vue partielle du robot «Da Vinci» (en médaillon) et vue d’un écran de l’IMN:
la Clinique Générale-Beaulieu est à la pointe du progrès.
A l’écoute
des médecins
(suite de la page 1)
l’accueil, tant hospitalier qu’administratif, l’atten- MÉDICAL TRAITE DES AFFAIRES MÉDICALES COURANTES DE
LA CLINIQUE. COMME LE RAPPELLE LE DR. RAPHAËL GUMENER,
tion portée aux prestations et le souci de l’en-
QUI LE PRÉSIDE , LE CONSEIL MÉDICAL A UN RÔLE
semble des collaborateurs d’apporter leur pierre à CONSULTATIF ET REND UN RAPPORT D ’ ACTIVITÉ LORS DE
l’édifice commun font toute la différence. A la CHAQUE RÉUNION MENSUELLE AVEC LE CONSEIL D ’ ADMI -
Clinique Générale-Beaulieu, la qualité du service NISTRATION .
est une préoccupation permanente et partagée par
tous. Le Conseil Médical réunit les médecins agréés
auprès de la Clinique à intervalles réguliers pour
Grâce à cet engagement, nous pouvons entre- les informer et les écouter. Il traite, notamment,
prendre d’autres actions Qualité, comme celle du de l’agrégation de nouveaux médecins et adres-
développement technologique de la Clinique, pion- se sa recommandation au Conseil d’administra-
nière en de nombreux domaines, ou celle de la tion qui décide de l’agrégation.
rénovation des infrastructures. 2005 sera caractéri-
sée par la rénovation de la Maternité, qui fêtera ses
10 ans d’existence. Nous aurons l’occasion d’y
revenir. LE RÔLE DE L’INFIRMIÈRE CHEF
La Qualité est en définitive un état d’esprit. Nous Annie Grange, qui compte vingt ans de «maison»,
est infirmière chef à la Clinique Générale-Beaulieu
avons la chance, dans un contexte concurrentiel de
depuis onze années. A ce titre, elle assume la res-
plus en plus rude, de disposer d’un Conseil d’ad- ponsabilité de 180 infirmières, aide-soignantes,
ministration attentif et clairvoyant. L’abandon de la nurses, sages-femmes, etc. Le personnel soignant
chirurgie ambulatoire fut une décision courageuse. assure une présence 24h sur 24 qu’il s’agit d’organi-
L’acquisition du Robot chirurgical et l’aménage- ser et de superviser. Invitée, en sa qualité d’infirmière
ment de l’Institut de Médecine Nucléaire, doté des chef, au Conseil Médical, elle y apporte son expérien-
ce de terrain mais aussi son souci d’aller au fond des
plus récentes technologies PETC-CT, furent des
choses. La confidentialité et l’état d’esprit convivial,
décisions consolidant nos ambitions. comme elle le souligne, qui caractérisent cette instan-
ce le permettent. Ces échanges entre professionnels
C’est en veillant à la qualité de ses prestations et et responsables à divers titres sont importants car ils
services au quotidien, complétée d’un outil de tra- contribuent à réguler les flux d’informations, voire à
vail performant et moderne, que la Clinique désamorcer des sources de tension. Annie Grange
apprécie d’y être considérée comme une partenaire. A
Genérale-Beaulieu assure sa réputation d’excellen-
raison d’une séance mensuelle, les réunions du
ce. Nous pouvons faire preuve de confiance et Conseil Médical sont devenues indispensables car
d’optimisme. elles marquent tout changement majeur de la
Clinique. Annie Grange relève, tout comme le méde-
PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR cin-répondant, les changements survenus au cours
des dix dernières années. Et de souligner, notam-
ment, la pression accrue et l’influence des médias à
propos des questions médicales.
conseil médical 3
PORTRAIT-EXPRESS
DE DANIEL SLOSMAN
La laparoscopie robotisée est une technique vraie vue tridimensionnelle du champ opératoi-
dite «mini-invasive» qui permet, grâce à l’em- re; la console de commande du chirurgien: les
ploi d’un télémanipulateur avec une vision en poignées de la console de commande trans-
trois dimensions, de recréer les conditions mettent les mouvements des mains du chirur-
d’une intervention classique, mais en étant gien aux instruments qui les reproduisent dans
assis à une console à distance du malade. le champ opératoire; la table d’opération: trois
bras robotisés permettent une liberté de mou-
La Clinique Générale-Beaulieu a créé son vement bien au-delà des possibilités de la main
Centre pluridisciplinaire de chirurgie laparosco- humaine.
pique robotisée en 2003, avec l’acquisition du
robot «Da Vinci», développé aux Etats-Unis. Le Les «mains» du robot peuvent effectuer des
robot «Da Vinci» permet d’effectuer des inter- mouvements dans six plans différents. Deux
ventions chirurgicales dans les trois spécialités des trois bras sont porteurs d’instruments chi-
que sont l’urologie, la chirurgie digestive et la rurgicaux, le troisième bras manipule la caméra
gynécologie. 3D. La Clinique Générale-Beaulieu a publié une
brochure explicative consacrée au Centre pluri-
LE ROBOT «DA VINCI» disciplinaire de chirurgie laparoscopique roboti-
Les éléments principaux constitutifs du robot sée et d’autres informations utiles sont acces-
«Da Vinci» sont au nombre de trois. Le système sibles via le site www.beaulieu.ch.
de vision «in site» qui offre au chirurgien une
le dossier 9
PREMIER BILAN ET PERSPECTIVES panne est en fait dépassé: d’une part, le robot
TRAIT D’UNION: Quel bilan peut-on tirer de cette fait l’objet d’une maintenance régulière et,
nouvelle technologie de chirurgie laparosco- d’autre part, les chirurgiens expérimentés en
pique robotisée dont dispose la Clinique laparoscopie sont capables de poursuivre l’opé-
Générale-Beaulieu depuis 2003? ration sans le robot.»
DR. CHARLES-HENRY ROCHAT: «L’utilisation du robot TRAIT D’UNION:Pour celui qui opère en laparosco-
“Da Vinci“ a dépassé toutes nos espérances. pie, quels sont les principaux constats de l’utili-
Plus d’une centaine d’opérations ont été réali- sation du robot?
sées dans les diverses spécialités. Le temps
opératoire ne cesse de diminuer et de nou- DR. CHARLES-HENRY ROCHAT: «Ils sont de plusieurs
velles plages opératoires peuvent à présent se ordres. Au plan opératoire, je relèverais la préci-
développer.» sion du geste grâce aux six axes des instru-
ments du robot et l’utilisation de la caméra 3D.
TRAIT D’UNION: Question de néophyte, le robot Grâce à la démultiplication, on réduit l’importan-
peut-il tomber en panne en cours d’opération? ce des mouvements et ceux-ci sont plus doux.
Sur le plan ergonomique, c’est évidemment
DR. CHARLES-HENRY ROCHAT: «Le robot ne fonc- considérable. En pratique laparoscopique tradi-
tionne pas sans l’homme. Il ne fait aucun mou- tionnelle, le chirurgien est dans des positions
vement par lui-même. Le débat sur un risque de inconfortables. La chirurgie laparoscopique
robotisée contribue à améliorer sensiblement le
confort global de l’opération.»
Les améliorations apportées par la technologie du robot sont DR. CHARLES-HENRY ROCHAT: «A l’échelon de la
multiples. Les principaux avantages concernent tant le patient Clinique Générale-Beaulieu, nous avons réalisé
que le chirurgien. notre premier objectif, qui était d’utiliser le
robot régulièrement. Dans les trois spécialités,
Pour le patient: urologie, chirurgie digestive et gynécologie, les
équipes ont été constituées et dix médecins
◆ Sécurité accrue
utilisent le robot. C’est déjà un “outil“ de travail
◆ Précision de dissection
bien partagé. A l’échelon mondial, cette tech-
◆ Petites incisions
nologie a permis d’opérer 2000 cancers de la
◆ Avantages combinés de la chirurgie mini-invasive:
prostate en 2003. Et l’évolution est exponen-
- diminution du saignement tielle: on prévoit plus de 20'000 opérations en
- diminution des infections
2005. Il faut aussi savoir que les opérations
- diminution de la douleur
robotisées sont reproductibles, du fait de la faci-
◆ Hospitalisation et convalescence raccourcies
lité d’exécution des mouvements. Le temps
d’apprentissage de la chirurgie laparoscopique
Pour le chirurgien:
robotisée est raccourci par rapport à la forma-
◆ Vision exceptionnelle en 3D tion traditionnelle, “à la main“, et les opérations
◆ Facilité d’accès à des sites opératoires difficiles robotisées se révèlent plus fiables. Les pers-
◆ Position ergonomique pectives sont donc très prometteuses.» ■
◆ Précision des gestes par:
- diminution du saignement
- réduction des mouvements
- rotation des instruments sur 6 axes
CHARLES-HENRY ROCHAT,
PRÉSIDENT DE LA SMB
«EXPLOSION DE L’EFFICACITÉ»
Le Dr. Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de nalisme médical» et qui devient «responsable».
Médecine et Hygiène a placé la thématique Selon le Dr. Kiefer, ce changement marque
générale sous un angle historique et philoso- incontestablement une importante évolution.
phique : «La démarche scientifique en médeci- D’autres changements sont le résultat des évo-
ne est une chose extrêmement récente. Elle lutions des technologies: avec l’éloignement du
apparaît vraiment au 20e siècle, même si, en soignant du corps du patient, ce sont les ingé-
chirurgie, des gestes existaient déjà depuis nieurs qui acquièrent du pouvoir. Sans compter
l’Antiquité.» On assiste aujourd’hui à une le rôle de l’économie dans l’évolution des tech-
“explosion de l’efficacité“, qui se traduit par nologies médicales.
une médicalisation de tous les domaines de
l’existence. «La société demande à la médeci- Assiste-t-on à une «crise de l’approche médica-
ne de l’aide pour résoudre tous ses pro- le classique»? L’évolution de la science, des
blèmes». On assiste à un changement de réfé- spécialisations, de «l’art aux machines» nous
rences (“plus de limites“) et à une compétition interpelle. «La complexité réapparaît comme un
des paradigmes (médicamenteux, biologiques, élément central de la médecine.» Et de souli-
chirurgical, médecin-patient, etc.). gner l’importance dans ce débat de valeurs
On assiste aussi, comme le souligne Bertrand comme, par exemple, le «respect du déviant»,
Kiefer, à un déplacement du pouvoir: celui «du tordu», «de l’incohérent, mais aussi de l’er-
notamment du patient, qui est sorti du «pater- rance, de la contre-performance, de la différen-
le dossier 11
ce»… Dans sa conclusion, le Dr. Kiefer évoque colo-rectale: merci Monsieur Da Vinci!»), tous
un fait essentiel issu du développement des deux de la Clinique Générale-Beaulieu exposè-
nouvelles technologies médicales: Elles font rent les origines du «robot», issu du travail
ressurgir le mythe. Elles réanchantent le monde conjoint d’un chirurgien digestif, le Dr. Fred
car elles sont une des dernières aventures de Moll, et d’un ingénieur, également américain,
l’humanité. Robert Youge. C’est en Californie, en novembre
1995, que fut créé «The Intuitive Surgical».
L’IMAGERIE «PET-CT»
Le Prof. Daniel Slosman s’est ensuite exprimé C’est en janvier 2003 que la première «expé-
sur le thème de «L’imagerie médicale du 21e rience» a eu lieu à Genève, à la Clinique
siècle: un concept multimodal unique». Le Générale-Beaulieu. Le Conseil d’administration
Directeur médical de l'Institut de Médecine de la Clinique Générale-Beaulieu en décida l’ac-
Nucléaire de la Clinique Générale-Beaulieu quisition en juin 2003 et le robot «Da Vinci» fut
évoque le refus d’opposer l’imagerie structurel- livré en septembre 2003. Le début des procé-
le (la radiologie) à l’imagerie métabolique (la dures et la formation des équipes put commen-
médecine nucléaire). La nouvelle imagerie qui cer dans les spécialités concernées. Il existe
découle de leur combinaison réunit une deux robots «Da Vinci» en Suisse: à Genève
«séquence d’informations» qui permet, en défi- (CGB) et à Zurich (HU). (Lire aussi dans ce
nitive, d’identifier une pathologie. numéro le dossier consacré au robot).
Au cours de son exposé, enrichi de projections
très spectaculaires, il a souligné l’importance de «MAÎTRE OU SERVITEUR?»
l’imagerie «PET», une nouvelle technologie Il revint au Dr Alain F. Junod, HUG, récemment
dont le 1er cas remonte à Genève en 1991 aux à la retraite, de conclure ces 16e Entretiens de
HUG. «Il a fallu dix ans pour introduire la tech- Beaulieu, particulièrement denses et enrichis-
nologie à la pratique médicale» rappela-t-il. sants. Qu’adviendra-t-il de la relation du méde-
Nouvelle étape technologique: l’imagerie «PET- cin à la technique: «maître ou serviteur?» inter-
CT» qui a contribué a diminuer fortement les roge-t-il. C’est sans doute l’un des paradoxes
analyses incorrectes en associant deux types de l’essor des nouvelles technologies médi-
d’images: de 20% de résultats incorrects on est cales: elles sauvent des vies mais elles favori-
passé à un taux de 2%. (Lire aussi dans ce sent aussi le développement de maladies chro-
numéro le dossier consacré à l’IMN). niques invalidantes. Restons-en toutefois
convaincus: quelle que soit la fascination susci-
AUTRES THÈMES ABORDÉS tée par les «machines», les exposés de ces 16e
S’exprimèrent ensuite le Dr. Alex Kahana, HUG, Entretiens de Beaulieu remirent l’homme au
sur la «neuromodulation par radiofréquence pul- centre pour ne pas dire au cœur du débat. ■
sée, la “pilule“ antalgique du 21e siècle?» (et
l’on nous pardonnera si, faute de place, Trait
d’union n’évoquera pas tous ces exposés, par-
fois non dénués d’humour), le Dr. Pedro Trigo-
Trindade, HUG, sur «l’échocardiographie de
contraste et CT multibarrettes en cardiologie: la
fin des examens diagnostics invasifs?», le Dr.
Philippe Urban, PD, Hôpital de La Tour, «De brève
l’image à la thérapie: la cardiologie intervention-
nelle de demain», le Dr. Francis. Marchal, PD,
Clinique Générale-Beaulieu, «Laisse-moi regar- CONVENTIONS RECONDUITES POUR 2005
der dans tes parotides: la sialendoscopie», le
Prof. G. Dorta, CHUV Lausanne, «Nouvelles Les conventions d’hospitalisation, qui portent
approches de notre intestin: colonoscopie vir- sur la prise en charge des patients au bénéfice
tuelle et capsule endoscopique». d’assurances complémentaires, ont été
signées pour 2005 avec l’ensemble des assu-
MERCI MONSIEUR DA VINCI! rances maladies. Cet accord a été pris à fin
Interpellant l’auditoire par un titre un brin provo- 2003 pour deux ans. Par ailleurs, des conven-
cateur: «La chirurgie assistée par robot, plus tions ont été conclues pour 2005 avec les prin-
qu’un jeu pour chirurgiens?» les Dr. Charles- cipales organisations internationales établies à
Henry Rochat («la prostatectomie en costume Genève, à savoir l’ONU, l’OMS, le BIT, l’UIT
cravate» et Yves Racloz («La nouvelle chirurgie ainsi que le CERN.