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n° 38 - juin 2007

Les DRG vont


déferler sur la
Suisse
Les «DRG»: trois initiales qui désignent les termes de
«Diagnosis Related Groups» ou «groupe homogène
de malades». Spécialiste réputé de ce système de
gestion des coûts hospitaliers, le professeur Luc
Schenker explique le fonctionnement des DRG afin
de saisir le formidable enjeu des «SwissDRG» qui
s’appliqueront, progressivement, à l’ensemble des
établissements hospitaliers du pays. La Clinique Générale-Beaulieu vient d’inaugurer sa nouvelle signalétique.

SOMMAIRE N° 38

Mot du directeur 1-2


Mot du directeur Le dossier: Groupes diagnostics DRG
par L. Schenker et Ph. Cassegrain 3-7
Interview: M. Pierre-Marcel Revaz,
FACE AUX MUTATIONS, NOUS ANTICIPONS président du Groupe Mutuel 8-9
Nous vivons dans le domaine de la santé un véri- Rencontre: Marie-Line Coudurier 10
table changement de paradigme. En effet, les
conditions-cadres sont en pleine mutation. Il suffit Institut de radiologie 11
de se référer aux discussions liées à la LAMal au Institut de Médecine Nucléaire 12
niveau cantonal et fédéral pour s'en convaincre. De
ce point de vue, les interviews de Monsieur Luc Une opération exemplaire
Schenker et de Monsieur Pierre-Marcel Revaz, par le Prof. Denys Montandon 13
publiées dans ce numéro, sont pleines d'enseigne- Nouvelle signalétique 14
ment.
Brèves 15
La réforme de la LAMal va sans doute être l'objet Agenda 16
de changements profonds de son mode de finan-
cement avec l'introduction généralisée des DRG Formation praticien formateur 17
(Diagnosis Related Groups) qui pourrait évoluer à Trajectoires 18
terme vers un système de financement moniste à
travers les assureurs-maladie. On pourrait voir
(suite page 2)
2 mot du directeur

(suite de la page 1)
surgir la suppression de l'obligation de contracter. Si nous vivons une période difficile par le manque
La liberté pourrait être donnée aux patients de se de visibilité à long terme en raison des mutations
faire hospitaliser sans discrimination de rembour- importantes à venir, nous vivons une période pas-
sement sur tout le territoire national pour une hos- sionnante. Il est, en effet, particulièrement moti-
pitalisation dans un hôpital public. Une première vant de relever le défi d'adapter notre fabuleux
expérience menée actuellement vise à rembourser outil de travail à notre nouvel environnement dont
des patients de la région de Bâle hospitalisés à il est encore peu aisé de décrypter tous les élé-
l'étranger. On pourrait multiplier les exemples. ments futurs. Avec l'esprit qui anime le conseil
d'administration, la qualité des prestations offertes
Face à ces bouleversements, la Clinique Générale- dans tous les domaines et la conscience profes-
Beaulieu doit impérativement entretenir sa dyna- sionnelle de nos collaborateurs, la confiance est de
mique de changement et être en constant mouve- mise, car tous les ingrédients de la réussite sont
ment. Sa capacité d'adaptation proactive est la clé réunis.
du succès. Une des missions de la direction, sous
l'impulsion du conseil d'administration, est préci- PHILIPPE CASSEGRAIN
sément d'accompagner le changement au sein de
l'établissement. Le moins que l'on puisse dire est
que la Clinique Générale-Beaulieu ne se nourrit pas
seulement d'intentions, mais aussi d'actes, preuve
en est les changements et les adaptations impor-
tantes qu'elle initie depuis plusieurs années.

Outre son vaste programme de rénovation des uni-


tés de soins avec la création de plusieurs suites
pour satisfaire la demande, de la stérilisation cen-
trale, de la pharmacie et du magasin central débu-
té en 2002, elle poursuivit ces modernisations
lourdes au niveau de son plateau technique.

Ainsi, l'Institut de radiologie s'adapte par une


refonte et un agrandissement des locaux pour
assurer une meilleure prise en charge du patient.
L'Institut qui a fait l'acquisition de nouveaux équi-
pements l'année dernière (salle de radiologie inter-
ventionnelle, salles de radiologie conventionnelle,
IRM 3 Tesla) poursuit son développement par
l'achat d'une deuxième IRM ouverte 1 Tesla qui
permet de réaliser de nouveaux examens, ainsi
que l'ouverture d'une nouvelle salle de radiologie
interventionnelle dédiée aux examens uro-digestifs
et gynécologiques.

Dans le même état d'esprit l'Institut de médecine


nucléaire diversifie son activité en ajoutant un pôle
d'expertise de cardiologie avec l'arrivée du Dr Eric
Fréneaux qui assure notamment les tests d'effort
scintigraphiques. Elle se renforce également dans
le domaine de l'imagerie anatomo-fonctionnelle
avec l'arrivée du Dr Alain Keller qui possède un
double FMH en médecine nucléaire et en radiolo-
gie, raison pour laquelle il exerce son art dans nos
deux instituts.

Le bloc opératoire, centre névralgique des activités


de la clinique, n'est pas en reste avec la création en
2006 d'une première salle d'opération intégrée sui-
vie par une deuxième cette année, dédiée à l'or-
thopédie avec flux laminaire.
GROUPES DIAGNOSTICS (DRG) le dossier 3

Les DRG vont bousculer


le système de santé
exemple, ne pas mélanger une opération car-
diaque et une prothèse de hanche) et sur le
LUC SCHENKER EST PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION APDRG SUISSE QUI, DEPUIS plan économique.
1997, A DÉVELOPPÉ ET MAINTENU LES APDRG EN VIGUEUR À CE JOUR. IL ÉTAIT
JUSQU’À FIN 2006 DIRECTEUR FINANCIER DU CHUV À LAUSANNE. IL EST ACTUEL- LES DRG EN SUISSE
LEMENT CHARGÉ DE MISSION AUPRÈS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CHUV ET
CHARGÉ DE COURS À L’INSTITUT D’ECONOMIE ET MANAGEMENT DE LA SANTÉ Les DRG ont commencé à être étudiés en
DE L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE. IL PRÉSENTE LE SYSTÈME DES DRG ET RÉPOND Suisse au milieu des années 80 et ont fait l’ob-
AUX QUESTIONS DE TRAIT D’UNION. jet d’un rapport concluant à l’intérêt de cette
technique pour la Suisse (F. Paccaud, L.
Schenker, DRG, perspectives d’utilisation,
Masson, Paris, 1989). Dès la fin des années 90,
suite à la décision du Conseil fédéral de géné-
raliser la saisie des codes diagnostics et opéra-
toires (ordonnance de 1997), une association
ORIGINE ET SIGNIFICATION DES DRG regroupant des cantons, des hôpitaux et les
assureurs-maladie et accidents ont décidé d’in-
Les DRG, pour Diagnosis Related Groups, ou troduire les APDRG en Suisse sur une base
en français «groupe homogène de malades» volontaire. Les APDRG sont une variante de la
(GHM) ont été développés dans les années 70 solution utilisée par le gouvernement améri-
à l’Université de Yale aux Etats-Unis par le cain. Ils ont été adaptés aux données récoltées
Professeur Robert Fetter dans le but de stan- en Suisse.
dardiser les clientèles hospitalières, notamment
dans un objectif de contrôle de qualité. En 2002, la facturation en APDRG débutait dans
le canton de Vaud, qui a été la première région
Ce système a été adopté par le gouvernement européenne à facturer les séjours hospitaliers
américain pour rembourser les hôpitaux dès en DRG. Depuis, une centaine d’établisse-
1983. Il s’est ensuite progressivement répandu ments l’utilise soit pour l’assurance-accidents,
en Europe. soit pour l’assurance-maladie, soit pour les
deux.
Les groupes diagnostics sont construits sur la
base du diagnostic principal, des diagnostics En 2004, les cantons, les assureurs-maladie et
secondaires qui expriment une co-morbidité ou accidents, la Fédération des médecins et
une complication et qui vont donc entraîner la l’Association suisse des hôpitaux ont décidé de
classification du patient dans un groupe à sévé- lancer un projet SwissDRG pour sélectionner la
rité plus ou moins élevée, ainsi que des codes nouvelle génération de DRG pour la Suisse. Le
d’interventions opératoires qui permettent de choix s’est porté sur les DRG allemands (G-
distinguer les patients chirurgicaux des patients DRG) qui sont actuellement en cours d’«helvé-
médicaux. Suivant les familles de DRG, il y a tisation» et devraient être utilisés dès 2010
entre 600 et 1'300 groupes. Un groupe doit être pour l’ensemble de la Suisse en remplacement
cohérent à la fois sur le plan médical (par des APDRG. ■
4 le dossier DE LA CLASSIFICATION DES PATIENTS

PORTRAIT-EXPRESS
Luc Schenker est né en 1948. Après des
études d’économie politique à l’Université de
Les DRG: Neuchâtel, il a complété sa formation en éco-
nomie de la santé, à l’Université de Yale. Il a
plus nécessaires que «magiques» occupé les fonctions d’économiste au
Département des affaires sociales du canton
de Vaud, puis a pris la responsabilité du finan-
cement des établissements sanitaires au
Service de la santé publique de ce même can-
ton et, enfin, est devenu directeur des finances
Monsieur Luc Schenker, les hôpitaux publics et au CHUV. Sur le plan académique, il a codirigé
d’intérêt public vaudois ont été les premiers en l’étude suisse sur les DRG entre 1985 et 1990
Suisse à introduire le financement et la factura- et, actuellement, est chargé de cours à
tion par APDRG en 2002. Vous avez été l’Institut d’Economie et Management de la
l’initiateur de cette réforme, quel bilan en tirez- Santé de l’Université de Lausanne dans le
vous?

«L’introduction des APDRG pour le finance- mesurer la «production hospitalière», c’est un


ment et la facturation des hôpitaux s’est très instrument extrêmement utile à la gestion inter-
bien passée et après une première année d’in- ne, notamment pour allouer des budgets aux
évitables «maladies de jeunesse», le système différents services hospitaliers et pour les com-
fonctionne de routine à satisfaction de tous les parer entre eux ou avec d’autres hôpitaux.»
partenaires. Au CHUV, il couvre l’entier de la
facturation, y compris les patients privés et les LES SWISSDRG EN PRÉPARATION
honoraires médicaux. Dans les établissements
de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV), Qu’en est-il des DRG aujourd’hui sur le plan
seules les factures pour l’assurance obligatoire suisse?
des soins sont faites en DRG. Le problème le
plus important qui a entraîné des retards de fac- «Plus d’une centaine d’établissements hospita-
turation est celui du codage des opérations et liers utilise les DRG. Le plus grand nombre les
des diagnostics. En effet, ce codage nécessite utilise dans le cadre des contrats avec l’assu-
la mise à disposition du dossier médical après rance-accidents. C’est dans ce domaine égale-
un séjour hospitalier et certains services four- ment que certaines cliniques privées ont signé
nissaient cette information avec retard. Les des conventions en APDRG. S’agissant de l’as-
hôpitaux se sont réorganisés administrative- surance-maladie, Santé Suisse a signé des
ment et aujourd’hui la quasi totalité de la factu- conventions en APDRG dans la plupart des can-
ration est faite, au plus tard, un mois après la tons romands, ainsi qu’en Suisse centrale.
sortie du patient. Depuis 2006, Santé Suisse a refusé de signer
de nouvelles conventions en APDRG dans l’at-
S’agissant du financement des hôpitaux, les tente des SwissDRG, ce qui est regrettable
APDRG permettent à la fois de tenir compte de parce que l’utilisation des APDRG est une
la variation des hospitalisations comme c’était excellente préparation à la mise en œuvre des
le cas précédemment, mais également de la SwissDRG.»
lourdeur des patients traités, ou plutôt de leur
sévérité, puisqu’à chaque patient est affecté un Dans un document (dossier politique, 19 février
nombre de points correspondant aux res- 2007) d’économiesuisse consacré au finance-
sources nécessaires pour son traitement. Le ment des hôpitaux, il est dit que «les groupes
nombre de points varie entre 0,126 point pour de diagnostic sont une condition nécessaire
un nouveau-né décédé et 38,278 points pour mais insuffisante pour provoquer un change-
une transplantation de moelle osseuse. La ment structurel». Comment réagissez-vous?
moyenne des séjours est égale à 1 et est basée
sur un échantillon d’un million de séjours hospi- «Le dossier que vous mentionnez met en évi-
taliers au niveau suisse.» dence l’utilité des DRG dans le cadre d’un
encouragement à la mise en concurrence des
Les DRG sont-ils également utiles dans la ges- hôpitaux entre eux. Il est évident que les DRG
tion interne de l’hôpital? sont un outil indispensable, mais non suffisant
pour faire jouer la concurrence entre les hôpi-
«Dans la mesure où les DRG permettent de taux. En effet, les DRG permettent de compa-
À LA FACTURATION le dossier 5

cadre du Master of Advanced Studies in Health


Economics and Management. Il préside
l’Association APDRG Suisse depuis 1997 et
l’Association Patient Classification Systems
Suisse qui regroupe les
spécialistes dans le domai-
ne des classifications de
patients en Suisse. Il est
également membre de
l’Association internationa-
le Patient Classification
Systems. Depuis le 1er jan-
vier 2006, il est chargé de
mission auprès du direc-
teur général du CHUV.

rer les hôpitaux entre eux avec une certaine QUELLE EXTENSION AUX CLINIQUES
transparence. En revanche, les barrières canto- PRIVÉES?
nales actuelles ou les planifications cantonales
limitant la marge de manœuvre des hôpitaux Les DRG constituent-ils une réponse spécifique
sont autant d’obstacles à la mise en concurren- aux établissements publics ou vont-ils se géné-
ce des hôpitaux que les DRG en tant que tels raliser à l’ensemble des hôpitaux, privés inclus?
ne pourront pas lever.»
«La généralisation des DRG aux cliniques pri-
UNE CULTURE ENCORE NEUVE vées dépend de leur place dans la planification
des établissements sanitaires en fonction de
Les décideurs politiques suisses ainsi que les décisions qui seront prises dans le cadre de la
acteurs participant à la réflexion sur le finance- révision de la LAMal. Pour simplifier, si les cli-
ment des coûts hospitaliers en Suisse ont-ils, niques privées sont sur une liste LAMal et peu-
aujourd’hui, selon vous, pris la pleine mesure vent de ce fait être financées par l’assurance
des DRG comme instrument de planification et obligatoire des soins, les séjours devront être
de gestion? facturés en DRG. Dans le cas contraire, si les
séjours facturés ne concernent que l’assurance
«Pendant longtemps, ces décideurs ont été complémentaire, un système de facturation à
très sceptiques à l’égard des DRG en Suisse, l’acte pourrait subsister. Toutefois, la question
malgré les études réalisées en Suisse et les des factures médicales dans les cliniques pri-
expériences faites dans d’autres pays. Il a fallu vées demeure. Aujourd’hui, le médecin facture
que l’Allemagne se décide pour que nos com- séparément de la clinique. Est-ce que demain
patriotes, d’Outre-Sarine en particulier, chan- ce système pourra continuer comme c’est le
gent de point de vue et se mettent à militer acti- cas aujourd’hui en Allemagne avec les méde-
vement pour l’introduction des DRG. La culture cins agréés ou est-ce que les médecins seront
en matière de DRG est encore relativement exclusivement payés par les hôpitaux comme
neuve en Suisse et ces milieux, comme tous salariés ou rétribués à l’acte, et non plus direc-
les néophytes, attribuent aux DRG des vertus tement par les assureurs? La question est pen-
qu’ils n’ont pas. Comme c’est souvent le cas, dante.»
les politiques ont de la peine à décider et met-
tent leur espoir dans des outils techniques pour Comment percevez-vous le développement
décider à leur place. Hier, les DRG étaient des DRG en Suisse au cours des prochaines
décriés, aujourd’hui, ils sont considérés comme années et quelles sont les principales difficultés
la «potion magique» pour réduire les coûts hos- qui freinent sa généralisation?
pitaliers et demain, ils décevront puisque les
grands espoirs placés en eux ne pourront pas «Le fait d’avoir choisi les DRG allemands pour
se réaliser. Enfin, il faut espérer qu’après un la Suisse est une difficulté supplémentaire à
certain temps nous aurons en Suisse une l’implantation rapide d’un seul système DRG
mesure plus réaliste de ce que peuvent appor- pour la Suisse. En effet, l’«helvétisation» de la
ter de tels outils et que nous les utiliserons cor- solution allemande est une tâche de longue
rectement.» haleine qui pose de nombreux problèmes tech-
6 le dossier

conscients et proposent, avant l’introduction


généralisée des DRG, qu’un programme qualité
soit développé afin d’éviter ces risques de sor-
ties prématurées.»

Outre vos fonctions au CHUV, vous êtes chargé


de cours à l’Institut d’Economie et
Management de la Santé de l’Université de
Lausanne. Dans ce cadre, vous venez de
niques. S’ajoute à ces difficultés le fait que les publier les résultats d’un programme de
cinq partenaires (hôpitaux, médecins, cantons recherche de trois ans sur les DRG et notam-
et assureurs-maladie et accidents) ont beau- ment sur leur introduction en Suisse (voir
coup de peine à s’entendre sur le design du «Research on DRG» à l’adresse web suivante:
futur système DRG suisse s’agissant par www.hec.unil.ch/iems). Quelle place occupe
exemple des facturations de médecins, des aujourd’hui les DRG en milieu académique et
réhospitalisations, des transferts de patients, quelles sont les perspectives d’avenir?
de la place de la réadaptation, de la communi-
cation des diagnostics aux assureurs, etc. «L’Institut d’Economie et Management de la
L’ensemble de ces difficultés pourrait retarder Santé de l’Université de Lausanne est en effet
de manière considérable la mise en œuvre d’un à la pointe de la recherche académique sur les
système DRG unique pour toute la Suisse. Il outils de financement des hôpitaux et notam-
faut se rappeler que les partenaires (assureurs, ment sur les DRG. Malheureusement, les
médecins et hôpitaux) ont mis plus de quinze milieux politiques et professionnels de la santé
ans pour se mettre d’accord sur le tarif ambula- ne voient pas aujourd’hui suffisamment l’intérêt
toire TarMed qui était certainement beaucoup de développer la recherche s’agissant des
moins compliqué à mettre en place que les DRG. Ils ne se rendent pas encore compte que
DRG.» la mise en œuvre généralisée des DRG en
Suisse risque de poser des problèmes pour les-
CONSÉQUENCES POUR LES PATIENTS quels ils n’ont aujourd’hui pas de réponse
(effets pervers sur la dispensation des soins,
A votre avis, la remarque selon laquelle la foca- incitation à la sélection des patients, report
lisation sur les seuls coûts entraînerait une inapproprié sur les établissements de réadapta-
détérioration de la qualité est-elle justifiée? tion, etc.). Dans les autres pays, la mise en
œuvre de solutions DRG a été accompagnée
«Les études américaines ont montré qu’il y d’un programme de recherche qui a permis aux
avait un risque important avec l’introduction des universités d’étudier les impacts et de suivre
DRG, celui du retour prématuré à domicile des l’évolution du système. En Suisse, les DRG
patients. En effet, la facturation des séjours n’intéressent pas le Fonds national de la
hospitaliers par DRG incite les hôpitaux à dimi- recherche scientifique, parce qu’il s’agit avant
nuer le plus possible la durée de séjour et effec- tout de recherche appliquée et ils n’intéressent
tuer un maximum de prestations diagnostiques pas les politiques, parce que ces recherches ne
et thérapeutiques en ambulatoire avant ou peuvent pas toujours amener des solutions
après l’hospitalisation. Ceci peut entraîner un applicables à court terme. C’est dommage et il
retour prématuré à domicile et des complica- reste à espérer que, tant au niveau fédéral que
tions avec réhospitalisation si aucune mesure cantonal, les responsables comprendront, à
de qualité n’est effectuée. Les milieux qui s’oc- l’avenir, l’intérêt d’associer les chercheurs des
cupent de la qualité en Suisse en sont universités à la mise en place des DRG.» ■
L’ANALYSE DE PHILIPPE CASSEGRAIN le dossier 7

«Les DRG: un instrument duction des DRG entraîne de facto un nouveau


mode de financement basé sur le forfait par
de contrôle des coûts» pathologie. L'idée qui se cache derrière ces
changements est d'introduire l'égalité de traite-
ment entre hôpitaux publics subventionnés et
cliniques privées, ce qui n'est pas le cas actuel-
lement. Compte tenu des mécanismes liés au
financement des hôpitaux, cette mesure entraî-
nerait un coût supplémentaire à la charge des
M. Luc Schenker, dans son interview, évoque cantons d'environ 730 mio de francs (source:
avec franchise et netteté le fait que les DRG Financement des hôpitaux – dossier politique
sont utiles mais ne constituent pas une «potion numéro 3 du 19 février 2007 d'économiesuis-
magique». Comment réagissez-vous, sachant se). Pour éviter un tel surcoût, les cantons
l’importance que la Clinique Générale-Beaulieu pourraient être tentés d'établir une liste d'éta-
accorde à ses programmes Qualité? blissements lors de la planification qui écarterait
les cliniques privées. On voit donc bien qu'il est
PHILIPPE CASSEGRAIN: «Je suis tout à fait d'accord impératif de mettre en place des mesures d'ac-
avec l'affirmation de M. Schenker. Il ne faut pas compagnement précises pour éviter une discri-
attendre de miracles de l'introduction des DRG. mination encore plus forte qu'actuellement à
En revanche, leur généralisation va permettre l'encontre des cliniques privées qui répondent
de développer la comptabilité analytique par cas pourtant à un réel besoin de la population.»
ou par pathologie et apporter ainsi une meilleu-
re connaissance de nos coûts. Le système Le système des DRG va se généraliser en
actuel calcule, par exemple, le coût de l'heure Suisse sur la base du projet SwissDRG. Pensez-
de la salle d'opération ou le coût de la journée vous que la Clinique Générale-Beaulieu, comme
d'hospitalisation. C'est une information impor- d’autres cliniques privées, seront amenées à y
tante qui nous renseigne sur la rentabilité d'un adhérer d’une manière ou d’une autre?
secteur et sa contribution à la marge bénéficiai-
re. Toutefois, calculer le coût des pathologies PHILIPPE CASSEGRAIN: «Pour les raisons évoquées
traitées dans la clinique apporte un éclairage ci-dessus, je pense que oui. Certaines condi-
nouveau par une connaissance plus précise sur tions doivent toutefois être impérativement
la façon dont les coûts sont générés en fonction remplies. Il faudra notamment trouver un équi-
de la diversité des cas. libre entre l'économique, dont la logique entraî-
La comptabilité analytique par cas ou par patho- nera les hôpitaux à réduire les prestations et les
logie implique que le codage soit exhaustif et durées de séjour puisqu'ils seront rémunérés
de qualité, ce qui n'est pas une mince affaire. sur la base d'un forfait par pathologie, et la qua-
Elle nécessite aussi de passer par la saisie de la lité des prestations qui devra être assurée. La
charge infirmière au bloc opératoire, dans les Suisse devra certainement se doter à terme
unités de soins, en salle de réveil ou à la mater- d'indicateurs qualité standards, applicables à
nité, avec l'aide d'un logiciel tel que le LEP. tous les établissements pour effectuer une
L'utilisation du LEP nous conduira vers l'infor- comparaison dans le domaine de la qualité,
matisation du dossier de soins. On réalise donc puisque les DRG généralisés permettront une
que l'introduction des DRG va avoir des consé- comparaison économique. Il sera indispensable
quences importantes sur la gestion en la ren- que les cantons n'excluent tout simplement
dant plus pointue et plus complète, ce qui va pas les cliniques privées de la planification sani-
dans le sens d'une amélioration de la qualité de taire pour éviter de les subventionner au même
nos processus administratifs et financiers.» titre que les établissements publics. Une règle
reste à inventer.
La généralisation des DRG aux cliniques pri-
vées, note M. Schenker, dépend de leur place On remarque que le système de santé vit un
dans la planification sanitaire et, notamment, réel changement de paradigme. Les acteurs du
leur inscription sur une liste LAMal. Votre réac- système de santé devront donc inventer de
tion? nouvelles règles et être capables de s'adapter.
Les politiques auront alors un vrai rôle d'arbitra-
PHILIPPE CASSEGRAIN: «Le raisonnement de M. ge à jouer. Si nous sommes confiants dans
Schenker est juste dans la mesure où l'intro- l'avenir, nous devons rester vigilants.» ■
8 politique santé LE PRÉSIDENT DU GROUPE MUTUEL

Pour l’égalité de traitement


entre privé et public M. Pierre-Marcel Revaz.

LE GROUPE MUTUEL REGROUPE 14 ASSUREURS-MALADIE ET A RÉALISÉ UN


CHIFFRE D’AFFAIRES GLOBAL DE 3,1 MILLIARDS DE FRANCS SUISSES EN 2006
DONT 2,9 MILLIARDS DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ. SON PRÉSIDENT,
PIERRE-MARCEL REVAZ, A BIEN VOULU RÉPONDRE AUX QUESTIONS DE TRAIT
D’UNION.

M. Pierre-Marcel Revaz, en votre qualité de à ces acteurs. Si l'égalité de traitement n'est


Président du Groupe Mutuel, premier pas garantie, on peut douter de l'efficience d'un
assureur-maladie romand avec 850'000 assurés simple changement de mode tarifaire.»
environ et un chiffre d’affaires de près de
3 milliards de francs en 2006, comment réagis- «SOLIDARITÉ EXCESSIVE»
sez-vous à la suppression de l’obligation de
contracter et au système des DRG, entre autres Avez-vous des «recettes» qui tiennent à cœur
propositions pour contenir les coûts de notre au Groupe Mutuel comme réponses à la haus-
système de santé? se des dépenses en matière de santé et pen-
sez-vous qu’il est possible de diminuer ces
PIERRE-MARCEL REVAZ: «La liberté de contracter, coûts ou, dans le meilleur des cas, d’en conte-
nous n'en faisons pas un cheval de bataille et nir la hausse de manière acceptable malgré le
nous attendrons les décisions politiques à ce vieillissement de la population et les progrès de
sujet. Dans la mesure où cela introduirait un élé- la médecine en matière technologique?
ment de compétition entre les fournisseurs de
prestations, c'est probablement une bonne PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il faut éviter de voir les
chose. S'agissant des DRG, une facturation dépenses de santé comme un mal en soi et un
plus précise est toujours bienvenue. Encore investissement mal placé. Notre système de
faut-il veiller à ce que cela ne débouche pas sur santé est de très grande qualité, mais, j'en
une surcharge administrative qui peut être coû- conviens, il a un coût. Reste que des gains d'ef-
teuse. Mais l'enjeu le plus important, dans le ficience sont à mon avis possibles sur toute la
domaine du financement des hôpitaux, est chaîne des traitements. Je les estime de
d'une part l'égalité de traitement entre les hôpi- quelque 10 à 20%. Cependant, les coûts de la
taux publics et les établissements privés et santé vont continuer à progresser. L'idéal serait
d'autre part l'attitude des pouvoirs publics face que cela se situe entre 2 et 3% de croissance
LIVRE SON ANALYSE politique santé 9

LE GROUPE MUTUEL EN CHIFFRES


• 836'290 assurés individuels
• 10'500 entreprises clientes
• 1'456 collaborateurs
dont 282 à temps partiel
• 1'348 unités de travail à 100%
• 30 agences et 7 centres de service
• No 1 en Suisse romande, assurance-maladie
• No 3 sur le plan suisse, assurance-maladie

annuelle au lieu des 5 à 10% comme ce fut le les assureurs. En revanche, il doit y en avoir
cas toutes ces décennies passées. Dans cette une, d'une part entre les assureurs eux-mêmes
perspective, l'un des enjeux majeurs est la réa- et, d'autre part, entre les fournisseurs de pres-
lité démographique et le vieillissement de la tations. C'est le seul moyen de parvenir à une
population dont il faudrait mieux tenir compte meilleure efficience. Pour renforcer la compéti-
en affinant, par exemple, le système des tion, il faut redonner plus de liberté aux assu-
classes d'âge. Aujourd'hui, ce sont les 20-40 reurs et aux fournisseurs de prestations, en
ans qui supportent le poids d'une solidarité allégeant, par exemple, les contraintes régle-
excessive alors que leurs moyens écono- mentaires et administratives de toutes sortes
miques sont faibles.» qui pèsent sur les uns et sur les autres. La
tâche principale des pouvoirs publics doit se
TASSEMENT DES ASSURANCES COMPLÉ- résumer d'abord à la création de conditions
MENTAIRES cadres favorables et à celle de surveiller la sécu-
rité financière des assureurs. Aujourd'hui,
Le Groupe Mutuel encourage-t-il les assurés à cependant, ils jouent également un rôle de four-
contracter des assurances complémentaires nisseurs de prestations au travers des hôpitaux,
d’hospitalisation et de quelle manière? ce qui débouche sur des conflits d'intérêts. Aux
Constatez-vous une évolution à la baisse des fournisseurs de prestations revient le rôle prin-
assurances complémentaires à l’échelon suisse cipal de soignants et aux assureurs-maladie,
et suisse romand en particulier? celui de couvrir les risques liés à la maladie. Il
faut éviter la confusion des rôles.»
PIERRE-MARCEL REVAZ: «Oui, nous les encoura-
geons dans la mesure où nous en rémunérons Quel est votre point de vue sur l’égalité de trai-
l'acquisition. Mais c'est la clientèle qui en déter- tement, en matière d’aide publique ou de sub-
mine l'intérêt et les moyens qu'elle veut y ventions, entre les hôpitaux publics et les cli-
consentir. Je signalerai à ce propos que ces niques privées? Quelle place accordez-vous aux
années passées nos tarifs dans les assurances cliniques privées dans votre conception du sys-
complémentaires sont demeurés stables. tème de la santé en Suisse?
Quant à l'évolution de ce type d'assurances
complémentaires, nous relevons un tassement. PIERRE-MARCEL REVAZ: «Comme je l'ai mention-
Il est en partie compensé par des formules plus né plus haut, c'est une condition sine qua non
flexibles où l'assuré, moyennant une participa- pour parvenir à une saine compétition entre ces
tion aux frais plus importante, choisit au acteurs. Mais aux mêmes droits doivent corres-
moment de son hospitalisation s'il veut se faire pondre les mêmes devoirs, que l'on soit un éta-
soigner en division commune, en demi privé ou blissement public ou privé. Au niveau parle-
en privé.» mentaire, je note une avancée timide mais
encore insuffisante, dans cette direction. La
Comment concevez-vous la concurrence entre place des établissements privés est importante
les assureurs et les prestataires de soins? Avez- et nécessaire car elle complète la couverture de
vous des suggestions afin de l’améliorer et jus- soins hospitaliers en Suisse. Les cliniques pri-
qu’à quel point? vées sont aussi un élément important de quali-
té et de compétition dans notre système hospi-
PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il ne saurait y avoir de talier.» ■
concurrence entre les prestataires de soins et
10 rencontre MARIE-LINE COUDURIER

PORTRAIT-EXPRESS
«Originaire de Haute-Savoie, j’ai
suivi ma formation d’infirmière à
l’Institut de formation en soins
infirmiers d’Annecy. Après l’obten-
tion de mon diplôme d’Etat en juin
1985, je prends un poste de sta-
giaire pour deux mois dans un bloc
opératoire. Après cette première
«Une mission stimulante expérience, je suis engagée à la
Clinique Générale-Beaulieu en sep-
et enrichissante» tembre 1985. En 1990, je participe
à l’installation du 1er bis qui à son
ouverture était une unité de chirur-
gie. J’en deviens ICUS en 1994.
Suite à la décision de transformer
le 1er bis en maternité, je suis nom-
mée ICUS de l’équipe du 4e étage.
J’intègre cette unité en juillet 1995,
année pendant laquelle j’ai suivi
ma formation de cadre niveau 1.»

L’équipe du 4e étage de Marie-Line Coudurier (cinquième depuis


la gauche, debout).

RESPONSABLE ICUS (INFIRMIÈRE CHEFFE UNITÉ DE participé à l’élaboration d’un certain nombre de
SOINS) DEPUIS 1994 ET RESPONSABLE DE L’ÉQUIPE DU processus pour le secteur des soins.
4E ÉTAGE DEPUIS 1995, MARIE-LINE COUDURIER A INTÉ- Ensuite, j’ai suivi la formation d’auditeur inter-
GRÉ LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU EN 1985. ELLE ne. Auditer les processus d’autres secteurs que
DÉCRIT SES MISSIONS ET RESPONSABILITÉS À TRAIT les soins permet de mieux connaître le travail
D’UNION: de ses collègues et démontre à quel point tous
les services sont complémentaires.
«Parmi les nombreuses missions d’une respon-
sable ICUS ralatées dans le précédent numéro GROUPE PHARMACOVILIGANCE
du Trait d’Union, j’aimerais ajouter qu’à travers
toutes les charges qui incombent aux respon- Et parce que la recherche de la qualité passe
sables d’unité, la responsabilité du manage- aussi par la gestion des risques, je fais partie du
ment d’une équipe est une mission stimulante groupe pharmacovigilance. Ce groupe a pour
et enrichissante. objectif principal la surveillance d’éventuels
Au-delà de son propre rôle au niveau de son effets indésirables liés à l’utilisation des médi-
unité, l’ICUS participe aux projets institution- caments afin d’accroître la sécurité du patient.
nels. Cette année, nous allons plus précisément tra-
Accordant un réel intérêt à la stratégie Qualité vailler sur la traçabilité et sur les interactions
qui s’est mise en place à la Clinique Générale- médicamenteuses. Cette dynamique de quali-
Beaulieu, parce qu’il est nécessaire de maintenir té a donné naissance à de véritables outils qui
un niveau de prestations en adéquation avec les nous aident chaque jour à évaluer les résultats
attentes des patients – et aussi parce que c’est de notre travail et à réagir immédiatement en
un facteur de progrès collectif et individuel – j’ai cas de dysfonctionnement.» ■
INSTITUT DE RADIOLOGIE radiologie 11

Plateau technique
de pointe

EN AVRIL 2007, L’INSTITUT DE RADIOLOGIE DE LA


CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A DÉBUTÉ L’EXPLOITATION
DE SA NOUVELLE INSTALLATION IRM, LA DEUXIÈME DU
PLATEAU TECHNIQUE, UNE IRM DE 1 TESLA DITE «OUVER-
TE».
Le plateau technique de l’IRM 1 Tesla «ouverte».

«Les applications de cette machine sont mul- ENCORE PLUS ACCUEILLANT


tiples, outre le fait de réduire nos délais de ren-
dez-vous, nous pouvons également proposer Ces travaux ont été l’occasion de réaménager
de nouveaux examens spécifiques à cette nou- l’ensemble de l’Institut de Radiologie. Au sous-
velle configuration d’aimant, tels que certaines sol: une nouvelle salle d’attente qui donne sur
explorations ostéo-articulaires ou rachidiennes un jardin intérieur, un espace de préparation
dynamiques. Contrairement aux IRM «tradition- pour les patients alités, des accès et des locaux
nelles» où l’aimant à une forme circulaire dans spécifiquement aménagés pour les personnes
lequel le patient se positionne au centre, une handicapées et une salle de repos pour les col-
IRM «ouverte» est constituée de deux plateaux laborateurs.
circulaires superposés, le patient étant position-
né entre les deux (voir photo). Cette forme offre Au rez-de-chaussée, nous sommes actuelle-
une ouverture et une visibilité latérale permet- ment en cours d’installation d’une nouvelle
tant aux patients corpulents ou aux patients salle de radiologie dédiée aux examens diges-
claustrophobes d’accéder à cette technologie. tifs, urologiques et gynécologiques. Cette salle
qui est attendue avec impatience par les méde-
De la même manière qu’un scanner, une IRM cins correspondants de ces spécialités sera dis-
ouverte est une machine différente des IRM ponible à partir du 20 juin. Enfin, les travaux de
traditionnelles, il n’est pas juste d’essayer de finition du rez-de-chaussée seront réalisés pen-
comparer ces machines entre elles, chacune dant le mois d’août.
ayant ses spécificités avec leurs avantages et
leurs inconvénients. Ce sont des outils d’ima- Avec ces derniers aménagements s’achèveront
gerie médicale et par conséquent c’est au deux années de travaux de rénovation de cet
médecin radiologue d’orienter les examens étage de l’Institut de Radiologie. Une inaugura-
vers une machine plutôt que vers une autre, tion officielle se déroulera cet automne et fera
bien entendu c’est une décision qui peut être l’objet d’une prochaine communication.» ■
discutée avec le patient dans des cas particu-
liers. Il faut souligner que les contre-indications Olivier Sanchez
à un examen IRM sont les mêmes que l'IRM
soit à bas ou à haut champ, ouverte ou fermée.
12 médecine nucléaire INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE

L’équipe se renforce

L’INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU


S’AGRANDIT ET SON ÉQUIPE SE RENFORCE. ELLE COMPREND AUJOURD’HUI
TROIS MÉDECINS, LE PROFESSEUR DANIEL O. SLOSMAN, QUI DIRIGE L’INSTITUT,
LE DR ALAIN KELLER ET LE DR ERIC FRÉNEAUX. L’INSTITUT COMPREND ÉGALE-
MENT TROIS TECHNICIENS ET TROIS SECRÉTAIRES.

Les médecins de l’Institut de Médecine Nucléaire.


De gauche à droite: Dr Alain Keller, Prof. Daniel
O. Slosman, Dr Eric Fréneaux.

Professeur Slosman, l’équipe de l’Institut de L’Institut de Médecine Nucléaire va encore


Médecine Nucléaire de la Clinique Générale- améliorer l’accueil des patients et étendre sa
Beaulieu, s’est récemment renforcée. Outre surface. Cela reflète-t-il une adaptation aux
vous-même, l’équipe médicale est composée technologies nouvelles ou à la demande des
des Drs Alain Keller et Eric Fréneaux. Comment patients?
se répartissent les prestations et spécialités de
chacun? DANIEL O. SLOSMAN: «Nous avons tenu compte
de ces deux éléments: une optimisation du ser-
DANIEL O. SLOSMAN: «En effet, les Drs Alain Keller vice offert aux patients et une adaptation aux
et Eric Fréneaux ont récemment rejoint nouvelles technologies. En effet, la salle d'at-
l'Institut de Médecine Nucléaire. La spécialité tente et l'espace réservé aux patients deve-
de la médecine nucléaire connaît actuellement naient insuffisants. Nous avons donc proposé
de grands développements dans le domaine de un espace privatif complémentaire pour
la cardiologie et de l'imagerie anatomo-fonc- répondre à la demande de certains patients. De
tionnelle, cette imagerie qui combine l'informa- plus, l'introduction des prestations cardiolo-
tion métabolique de la Médecine Nucléaire à giques nécessitait la création d'un espace spé-
l'information structurelle de la radiologie. Le Dr cifique pour les tests d'effort scintigraphiques,
Eric Fréneaux, diplômé d'étude spécialisée en raison pour laquelle nous avons déplacé l'activi-
médecine nucléaire, de formation parisienne à té ostéodensitométrique dans les nouveaux
l'Hôpital Cochin puis post-graduée américaine, locaux.»
a développé un point fort cardiologique dans le
Service de Médecine Nucléaire du CHD SYMPOSIUM LE 8 SEPTEMBRE
d'Ajaccio qu'il dirigeait. Son arrivée permet ainsi
d'introduire les techniques les plus modernes Vous allez organiser un symposium, l’automne
d'investigation cardiologique de médecine prochain. Sur quelle thématique et avec quels
nucléaire. Le Dr Alain Keller, de formation gene- objectifs?
voise, est l'un des rares médecins ayant obtenu
un double FMH avec une formation complète, DANIEL O. SLOSMAN: «Le symposium est planifié
d'abord en Médecine Nucléaire puis en radiolo- pour la mi-septembre et conservera son sché-
gie. Il a consolidé son expérience post-graduée ma d'une demi-journée le samedi. Comme pour
par une formation complémentaire dans le les précédentes sessions, nous évoquerons
domaine de la radiologie osseuse à Paris et a des thèmes importants et innovateurs pour le
assumé la direction du Service de Médecine praticien, toujours en relation avec l'image ou le
Nucléaire des HUG à mon départ. Son rôle est laboratoire, demandant à nos orateurs de pré-
déterminant dans le domaine de l'imagerie ana- senter un regard critique sur le sujet qu’ils
tomo-fonctionnelle. En combinant nos connais- auront à traiter. La date du samedi 8 septembre
sances de médecine nucléaire à celle de la 2007 peut d’ores et déjà être agendée.» ■
radiologie, nous offrons ainsi un niveau d'exper-
tise rarement égalé.»
UNE OPÉRATION EXEMPLAIRE événement 13

Intervention sur un patient souffrant


d’une pathologie faciale rare

LE PROFESSEUR DENYS MONTANDON EST CHIRURGIEN PLASTIQUE. IL A RÉCEM-


MENT OPÉRÉ UN PATIENT MAROCAIN SOUFFRANT D’UNE PATHOLOGIE FACIALE
RARE, UNE NEUROFIBROMATOSE. UN TRAVAIL D’ÉQUIPE, SOULIGNE-T-IL, QUI A
INCLUS DE NOMBREUX COLLABORATEURS DE LA CLINIQUE PARMI LESQUELS DES
RADIOLOGUES, DES ANESTHÉSISTES, LES INFIRMIÈRES DE SALLE D'OPÉRATION,
Scanner du visage du
DU RÉVEIL ET DU TROISIÈME ÉTAGE, Y COMPRIS LE VEILLEUR DE NUIT, ET ENFIN
patient avant l’opération.
TOUTES LES PERSONNES DE LA CLINIQUE QUI PARLENT UN PEU ARABE ET QUI
Sources: Ldd
SONT VENUES LE RASSURER ET LE RÉCONFORTER AVANT ET APRÈS LES OPÉRA-
TIONS.

PROFESSEUR DENYS MONTANDON. Quelles sont les tions. L’équipe chirurgicale était composée de
caractéristiques de cette maladie? moi-même, du Professeur Brigitte Pittet des
HUG et du Dr Alexandre Cheretakis, chirurgien
«La neurofibromatose est une maladie dégéné- plasticien. L’anesthésiste, le Dr Pierre-A. Sutter
rative et tumorale héréditaire. Elle n’est pas si s’est fait assister pour des intubations difficiles
rare, mais peut se présenter sous des formes par le Dr A. Martin-Achard, pneumologue. En
très variables suivant les individus. En effet, tout trois interventions ont été effectuées à la
Le Professeur cette maladie touche principalement la peau Clinique Générale Beaulieu. La première a
Denys Montandon avec des taches «café au lait» et des petites consisté à corriger le front, les paupières et
excroissances fibromateuses qui peuvent revê- l’oreille droite qui pendaient de plusieurs cm.
tir tout le corps. Les formes graves de cette Pour la deuxième intervention qui devait atta-
maladie affectent principalement le visage, le quer la région du cou, il a été jugé nécessaire
crâne et les orbites. On trouve cependant des d’effectuer auparavant une embolisation des
très grosses tumeurs parfois au niveau des vaisseaux du cou qui mesuraient 3 à 4 cm de
membres et du dos. Le patient qui nous concer- diamètre par endroit. Grâce à cette embolisa-
ne souffrait d’une des formes les plus graves tion effectuée à l’Hôpital Cantonal, l’excision
que l’on nomme parfois pachydermatocèle, de la tumeur envahissant le tiers inférieur du
c'est-à-dire d’une tumeur qui se développe visage a pu se dérouler sans perte sanguine
depuis la naissance et qui va grandir au niveau excessive. Une troisième intervention a été
de la peau, des tissus sous-cutanés, des nerfs, nécessaire pour corriger la bouche qui, du côté
de la boîte crânienne, de l’orbite et de tout le droit, retombait encore de plusieurs centi-
maxillaire. Dans l’imagerie collective, cette mètres.
maladie a été très bien représentée par le film
de David Lynch: Elephant Man.» Ces interventions étaient délicates et haute-
ment hémorragiques, mais heureusement
Comment s’est déroulée l’opération propre- aucune complication importante ne nous a
ment dite et quel a été le rôle de l’équipe d’in- empêché de venir à bout du traitement. Dans
Le traitement de tervention? les suites opératoires, le personnel de la cli-
ce patient a été nique, principalement les infirmières et infir-
rendu possible «Effectivement, lorsque le patient est arrivé à miers du réveil et du 3e étage, y compris les
grâce à l’AEMV Genève, les scanners et IRM ont d’emblée gardes de nuit n’ont pas ménagé leurs efforts
(Association d’en- montré une pathologie sous-jacente extrême- pour surveiller et soulager le patient. D’autre
traide des mutilés ment complexe: grande perte de substance part, plusieurs personnes travaillant dans la cli-
du visage), Terre osseuse au niveau de l’orbite et de l’os pariétal, nique et parlant quelques mots d’arabe sont
des Hommes déformation asymétrique extrême de la mandi- venues lui apporter un soutien moral pendant
(Valais), Operation bule, grosse dilatation vasculaire au niveau du ses séjours à la clinique. Entre les opérations, il
Smile (Maroc), cou, qui, en cas de rupture pouvait entraîner était accueilli dans la Maison de Terre des
la Clinique une hémorragie mortelle. Le planning opératoi- Hommes à Massongex.» ■
Générale-Beaulieu. re a comporté d’emblée plusieurs interven-
14 compte-rendu NOUVELLE SIGNALÉTIQUE DE LA CGB

Pour un confort accru des visiteurs

IMPOSSIBLE DE NE PAS LA REMARQUER: LA NOUVELLE SIGNALÉTIQUE


QUI A PRIS PLACE DEPUIS LE MOIS D’AVRIL À LA CLINIQUE GÉNÉRALE-
BEAULIEU FACILITE L’IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS POINTS D’ACCÈS.
BIEN VISIBLE ET PLACÉE À DIFFÉRENTS LIEUX STRATÉGIQUES, ELLE PAR-
TICIPE AU CONFORT DES VISITEURS QUI S’ORIENTENT RAPIDEMENT ET
FACILEMENT.

Christophe Zinggeler, de l’agence de publicité Générale-Beaulieu, doit pouvoir guider ses


ProPulsion, qui a supervisé la conception et réa- patients et visiteurs amenés à se déplacer dans
lisation des panneaux d’information rappelle le cadre de visites ou de traitements.»
l’objectif d’une signalétique: «Elle est adaptée à
l’identité visuelle de la Clinique Générale- Si la signalétique n’a pas pour premier rôle de
Beaulieu et en reprend les caractéristiques prin- promouvoir l’image de la clinique, elle y partici-
cipales: code couleur, typographie, style géné- pe, d’une certaine manière: «Elle crée une
ral.» reconnaissance immédiate des codes gra-
phiques. On rassure ainsi le patient qu’il se
La signalétique a pour première vocation celle trouve en sécurité, dans «un monde connu»,
d’informer: «De la manière la plus claire pos- où la recherche de la perfection est la philoso-
sible, souligne Christophe Zinggeler. En effet, phie.» ■
un établissement de la taille de la Clinique
15
brèves
JOURNÉE «SANTÉ AU TRAVAIL»

Des interventions remarquées

La journée du samedi 28 avril 2007 était pro-


clamée journée mondiale de la Santé au tra-
vail. La Clinique Générale-Beaulieu a convié,
jeudi 26 avril, plusieurs conférenciers à s’ex-
primer dans ce contexte.
M. Philippe Cassegrain, directeur de la cli-
nique, a rappelé les mesures prises en matiè-
re de santé au travail, comme les «Ateliers du
De gauche à droite, Philippe Cassegrain, Nadine Burcher et
dos», dont les cours remontent à 2004, ou Dr Michel Brack.
encore la décision de décréter la Clinique
Générale-Beaulieu «clinique sans fumée».
Une société leader dans les sièges ergonomiques a ensuite effectué une démonstration d’un siège
qui prévient les maux de dos, parmi les symptômes les plus courants dans le monde du travail.
Le Dr Michel Brack, médecin-chercheur auprès de l’Inserm à Paris, a présenté le stress oxydatif et
différentes pathologies de cette forme de maladie dont des dégénérescences oculaires, l’apnée du
sommeil, la maladie de Parkinson, entre autres. Dans un exposé très détaillé, il a évoqué les pro-
grammes de nutrition-santé mis en place en France, ainsi que les «bilans de santé», également
accessibles à Genève auprès de la Pharmacie Principale, qui propose des tests oxyditifs. Le Dr
Brack a souligné le rôle des bio marqueurs et leur interprétation tant quantitative que qualitative afin
de déterminer le statut antioxydant de chaque individu (voir le site www.cisso.info ).
La soirée s’est achevée par un exposé de Mme Nadine Burcher, directrice de la société Uniqa
Assurances dont on trouvera, comme pour les autres conférenciers, la présentation mise en ligne
sur le site de la clinique (www.beaulieu.ch).

CANCER DE LA PEAU

Plus de 160 examens effectués

La Clinique Générale-Beaulieu a participé activement à la Journée de prévention du cancer de la


peau, lundi 7 mai. Six dermatologues – les Drs Pierre Chavaz, Thomas Gaudin, Jean-Pierre Grillet,
Isabelle Philippe, Bernadette Schaer et Christophe Tschanz – ont proposé un examen gratuit pour
évaluer la gravité de taches suspectes. Ce sont plus de 160 examens qui ont été effectués à la
seule Clinique Générale-Beaulieu.
Dr Jean-Pierre Grillet: «Nous avons diagnostiqué
un gros carcinome baso-cellulaire (ndlr: cancer de
faible malignité) et de nombreux naevi dyspla-
siques chez des patients à qui nous avons remis
la liste des dermatologues de la ville pour une
prise en charge. (…) Nous avons aussi pu rassu-
rer beaucoup de patients sur la bénignité des
lésions qu’ils présentaient, évitant ainsi des
consultations inutiles. Une documentation a été
remise systématiquement.»
Le cancer de la peau est le 3e cancer du jeune
adulte de 15 à 29 ans en fréquence, avec 21%
des cancers juste derrière le cancer de la thyroï-
de et du testicule, tous deux à 22%. En Suisse,
le nombre de mélanomes augmente régulière-
ment depuis 50 ans. Avec 220 décès, la Suisse
représente un des taux de décès issu d’un cancer de la peau les plus élevés d’Europe.
Le Dr Jean-Pierre Grillet et ses collègues remercient la direction de la Clinique Générale-Beaulieu et
le personnel, notamment de la réception, qui ont apporté leur soutien. Avec un souhait: celui de
reconduire ce dépistage en 2008.
16
à agender
JEUDI 30 AOÛT:
Double événement

La Direction de la Clinique Générale-Beaulieu et l’Institut de Radiologie


invitent les collaborateurs et les médecins agréés à agender le jeudi 30
août pour un double événement: le vernissage de l’exposition du photo-
graphe suédois de réputation internationale, Lennart Nilsson, pionnier en
matière de photographies scientifiques, et la visite des nouvelles installa-
tions de l’Institut de
Radiologie de la clinique,
entièrement rénové. Un
cocktail dînatoire suivra le
vernissage, à 18h.
L’exposition de Lennart
Nilsson se poursuivra
durant tout le mois de sep-
tembre.

LUNDI 1ER OCTOBRE:


Conférence Qualité

La Clinique Générale-Beaulieu et le SAQ Genève-Vaud organisent, lundi


1er octobre, une journée de conférences sur le thème: «Des outils de qua-
lité pour la meilleure satisfaction des patients». M. Philippe Cassegrain,
directeur de la clinique, et le Dr Pierre Chopard, responsable du service
qualité des soins aux HUG, s’exprimeront et le public présent sera asso-
cié afin de partager les expériences. La conférence débute à 14h et
s’achève à 16h45 par une visite de la clinique suivie d’un apéritif.
PRATICIEN FORMATEUR formation 17

Une fonction qui s’adresse à tous

L’ÉQUIPE DES PRATICIENS FORMATEURS DE LA CLI- La mission d’un praticien formateur dans une
NIQUE EST COMPOSÉE DE INGRID JOURDAIN, AGNÈS unité est la suivante:
PERÈME, ANNE PARADE ET CÉLINE ROUCEL. ELLES
• Assurer la formation pratique des étudiants
DÉCRIVENT POUR TRAIT D’UNION CETTE FONCTION
HES (Haute Ecole de Santé) en collaboration
RÉCEMMENT APPARUE:
avec les enseignants des sites de formation HES
Le poste de praticien formateur (PF) est en • Apporter essentiellement un soutien pédago-
place à la Clinique Générale-Beaulieu depuis gique et méthodologique à l’étudiant dans la
l’année 2005. Il est le fruit de la réforme poli- mise en œuvre de son projet = organisation de
tique dans le domaine Santé-Social HES-SO situations d’apprentissage, réflexion sur le sens
(Haute Ecole de Santé en Suisse occidenta- de ses actes professionnels.
le). • Concevoir, planifier, mettre en œuvre et éva-
luer le processus de formation sur le terrain de
Cette fonction s’adresse à tous les profession- pratique professionnelle.
nels de la santé et intéresse donc tous les col- • Accompagner et soutenir l’étudiant tout au
laborateurs de l’équipe pluridisciplinaire: infir- long de son stage en le guidant dans son
miers(ères), physiothérapeutes, diété- apprentissage.
ticiens(nes), techniciens(nes) en radiologie • Offrir un encadrement adéquat et de qualité
médicale, sages-femmes. Actuellement, la cli- dans un climat favorable et propice aux appren-
nique compte quatre infirmières possédant le tissages.
certificat de cours Post-Grade de PF ainsi
qu’une technicienne en radiologie médicale, Depuis la mise en place de cette nouvelle fonc-
maître de formation HES, en cours de valida- tion, il en résulte une satisfaction des écoles et
tion de son certificat de PF. Cette formation est des étudiants dans la prise en charge de leur
également envisagée en diététique. Le titre de formation. Cela a également permis une prise
PF est obtenu suite à une année de cours, à rai- de conscience des équipes soignantes de l’im-
son de 3 jours par mois, sanctionnée par un portance de leur rôle et de leur responsabilité
examen final. face à ces futurs professionnels. ■

brève
MATERNITÉ

NOUVELLE PLAQUETTE D’INFORMATION

La maternité de la Clinique Générale-Beaulieu dispose


d’une nouvelle plaquette d’information, réalisée par
l’agence ProPulsion. Cette plaquette permettra aux futurs
parents de découvrir les prestations et services haut de
gamme de la maternité, décrits avec sobriété et bien illus-
trés. Pour toute commande: clinic@beaulieu.ch. La pla-
quette, disponible en français et en anglais, est égale-
ment mise en lien (pdf) sur le site www.beaulieu.ch
18 trajectoires

Nouveaux
collaborateurs
ADMINISTRATION
Laetitia DELAVY FURTADO
Corine ZUCHUAT
Ressources Humaines
Giuseppe CAPOLONGO
Réception

SERVICE INFIRMIER
Nathalie DUPANLOUP
Fanny GENOUD DUVILLARET
Infirmières
Vanessa PINI
Sage-femme

BLOC OPÉRATOIRE
Dominique DEGENEVE
Denis MARCILLY Naissances
Aides-soignants
Colette POIRIER 22.12.2006 Emmy Audrey D’AGOSTINO
Mélanie OUDINET 28.12.2006 Yanis Carlos RAMA
Aides en stérilisation 14.03.2007 Victor Marie GARNIER
24.03.2007 Félix Julie DESCHAMPS
RADIOLOGIE 12.04.2007 Damien Nathalie BOCHY
07.05.2007 Lennie Amancio LOPES
Cindy COTTEREAU-ANSEAU
Technicienne

SERVICE HÔTELIER
Maria Luisa FELISARDO
Femme de chambre

Nouveaux
médecins agréés
Dr Melina Citraro-Meyer
Pédiatre brève
D Edya Fuhrmann
r

Onco-hématologue
Dr Alain Keller
Radiologue et spécialiste en
médecine nucléaire JOYEUSE RETRAITE!

Dr Anne Romanowicz Un sympathique apéritif a été organisé à l'occasion du


Pédiatre départ à la retraite de quatre collaboratrices et collabo-
Dr Pierre Wacker rateurs:
Pédiatre spécialiste • Marylène Bousrez
en onco-hématologie • Madeleine Coudurier
• Maria Luisa Gomez
• Jose Iglesias

La direction et l'ensemble de leurs collègues les remer-


cient de leur engagement passé et leur souhaitent une
heureuse retraite.

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