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Facebook accusé de jouer le jeu de Trump

contre Twitter
Les principaux réseaux sociaux peinent à établir une ligne commune face aux
outrances du président des Etats-Unis.

Mark Zuckerberg s’attendait probablement à susciter des réactions en se démarquant de Twitter


en pleine polémique avec Donald Trump. « Nous avons une politique différente. J’ai simplement
la conviction que Facebook ne devrait pas être l’arbitre de la vérité de ce que les gens disent sur
Internet  », a-t-il objecté sur la chaîne Fox News, jeudi 28 mai, après que le réseau concurrent a,
pour la première fois, étiqueté deux des tweets du président américain, avec la
mention « contenu trompeur ». Cette sortie, immédiatement saluée sur Twitter par le chef de
l’Etat, vaut à Facebook d’être accusé, une nouvelle fois, de faire le jeu des républicains et de
Donald Trump.

«  Zuckerberg est allé sur Fox News – une machine à cash et à haine, qui donne un mégaphone
aux racistes et aux conspirationnistes –, pour dire que les réseaux sociaux devraient, en somme,
laisser les politiciens mentir sans conséquences. Cela érode notre démocratie », a réagi l’ex-
candidate à l’investiture démocrate Elizabeth Warren, sur Twitter.

«  Les réseaux sociaux ne veulent pas être régulés, alors ils flattent la Maison Blanche. Regardez
ce que Mark Zuckerberg, de Facebook, a dit aujourd’hui. Ce n’est que de la flatterie », a
renchéri la démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants. « Ils se cachent
derrière la liberté d’expression [mais] leur modèle économique, c’est de faire de l’argent au
détriment de la vérité et des faits », a-t-elle ajouté. De nombreux autres internautes ou
observateurs ont reproché au fondateur de Facebook de prendre le parti de Donald Trump.

Une posture politique

Ironie du sort, la politique de modération de Facebook est différente de celle de Twitter, mais pas
si éloignée. Le réseau de microblogging a étiqueté comme trompeur un tweet de M. Trump,
selon lequel le vote par correspondance faciliterait la fraude électorale. Puis un autre message
présidentiel, à propos des heurts survenus à Minneapolis (Minnesota), après la mort d’un homme
noir tué par la police : « Si des émeutes commencent, on commencera à tirer », menaçait-il par
un tweet jugé contraire aux «  règles de Twitter relatives à la glorification de la violence  ».

Lire aussi  Twitter masque un message de Donald Trump sur Minneapolis jugé à risque

En comparaison, Facebook a certes exclu, en septembre 2019, les messages et les publicités


publiées directement par des personnalités politiques du champ des contenus vérifiés par son
réseau de médias partenaires. Mais ces équipes de fact-checking (« vérification des faits »)
peuvent étiqueter comme trompeurs des articles publiés sur Facebook mentionnant des propos de
responsables publics. Et, pendant la crise due au coronavirus, Facebook et sa filiale Instagram
ont, comme Twitter, supprimé des contenus des présidents brésilien et vénézuélien, Jair
Bolsonaro et Nicolas Maduro. Ils propageaient des fausses informations médicales présentant
« un réel risque de préjudice physique », a justifié Facebook.

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