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TORCY

« Antoine, je n’y comprends rien et je ne vous cache pas que je suis


prodigieusement agacé ! ». Antoine VALIER, contrôleur de gestion de la région
Normandie, une des mieux gérées du groupe TORCY, ressasse le propos de son
supérieur hiérarchique, M. LEROUX, alors qu’il regagne son bureau à Evreux.

TORCY est un important distributeur de matériaux de construction implanté en


France et en Europe. Chaque région dispose d’une large autonomie de décision,
un contrôleur de gestion et un chef comptable étant directement rattachés au
directeur opérationnel. Les régions coiffent les agences qui font partie de leur
zone géographique. Dans les agences, un contrôleur de gestion junior et un
échelon comptable représentent le soutien administratif du chef d’agence.

Le reporting mensuel est adressé par le comptable au chef comptable de la


région, cependant que le contrôleur d’agence envoie au contrôleur de gestion de
région ses analyses. Chef comptable et contrôleur de région consolident les états
envoyés par les agences et rendent compte au directeur.

Jusqu’à ce jour d’octobre 2009, les informations fournies par les deux
responsables se complétaient harmonieusement : Pierre VASSELOT, le chef
comptable de la région Normandie, fournissait un bilan et un compte de résultat,
conformes aux règles comptables, Antoine VALIER procédant à des
investigations comparatives par produit sur les quantités vendues, les prix
pratiqués, l’évolution par rapport aux périodes précédentes, la contribution à la
couverture des frais de structure…

Sans s’être concertés, Antoine VALIER et Pierre VASSELOT avaient remis au


directeur régional dans la première quinzaine d’octobre les résultats à fin
septembre 2009. M. LEROUX, intrigué, puis courroucé, avait constaté que la
comptabilité dégageait un résultat cumulé sur les neuf mois 2009 de 435 K€,
cependant que le contrôle de gestion avançait pour la même période un bénéfice
de 409 K€.

Arrivé dans son bureau, Antoine VALIER se précipite vers son collaborateur et
lui intime l’ordre de vérifier sur le champ, agence par agence, les distorsions
entre les chiffres transmis par les comptables à Pierre VASSELOT et ceux
envoyés par les contrôleurs.

Après un long et fastidieux travail de recoupement, il apparaît que Michel


LEGRAND, le jeune contrôleur recruté début septembre à l’agence de Verneuil
sur Avre avait estimé qu’il convenait en bonne gestion de retraiter les données
comptables, initiative qu’il avait expliquée dans une note annexée aux comptes,
mais que personne n’avait eu le temps de lire…

Voici le détail de ces retraitements :

-Matériel informatique acheté pour 30 K€ au cours de l’exercice : aucun


amortissement comptable ; Michel LEGRAND a estimé qu’un amortissement
sur deux ans s’impose compte tenu de la rapide obsolescence de ce type
d’immobilisation ;

-L’amortissement des installations et agencements est calqué sur les règles


fiscales (10 ans) et fait l’objet d’une charge pour la période de 14 K€. Le
contrôleur, au vu de l’excellent état des actifs concernés (un entretien régulier
est effectué annuellement et comptabilisé en charges) a jugé opportun de
doubler la durée d’amortissement ;

-Le ciment BK 14 s’avère obsolète. La rotation de ce produit est quasi nulle. Il


est apparu judicieux à Michel LEGRAND de déprécier les stocks à hauteur de la
valeur brute de ce produit, soit 42 K€ ;

-La formation du personnel de l’agence à l’utilisation du nouveau logiciel


intégré a été totalement considérée comme une charge par le comptable. Il a
paru raisonnable au contrôleur d’étaler cette dépense de 36 K€ sur trois ans.

Il vous est demandé de :


-procéder au rapprochement des deux résultats,
-suggérer à Antoine VALIER et à Pierre VASSELOT les décisions (éventuelles)
qu’il leur appartient de prendre. La situation décrite est-elle vraisemblable ?
Sinon, pourquoi ?

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