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Définition
La corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction
avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des
avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution
en échange de sa complaisance.
Origine du pot-de-vin
À l’origine, le « pot » était le récipient de terre cuite ou d’étain dans lequel l’on servait le vin ou la
bière. Dans la culture occidentale, on offre à une personne un « pot à boire » par sympathie ou
en échange d’un petit service rendu.
Définitions]
Transparency International
Selon Transparency International, « la corruption consiste en l’abus d'un pouvoir reçu en
délégation à des fins privées »4.
Cette définition permet d'isoler trois éléments constitutifs de la corruption :
l’abus de pouvoir ;
à des fins privées (donc ne profitant pas nécessairement à la personne abusant du
pouvoir, mais incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses amis) ;
un pouvoir que l’on a reçu en délégation (qui peut donc émaner du secteur privé comme
du secteur public).
Tranparency utilise également parfois cette définition : « abus de pouvoir à finalité
d’enrichissement personnel »...
Banque mondiale
La Banque mondiale retient la définition suivante pour la corruption : « Utiliser sa position de
responsable d’un service public à son bénéfice personnel »7.
Nations Unies
L'Institut international de planification de l'éducation de l'UNESCO a étudié plus particulièrement
la corruption dans l'éducation. À ce titre, il donne la définition suivante : « une utilisation
systématique d'une charge publique pour un avantage privé, qui a un impact significatif sur la
disponibilité et la qualité des biens et services éducatifs et, en conséquence, sur l'accès, la
qualité ou l'équité de l'éducation »8.
Causes générales
Caractéristiques
Formes[modifier | modifier le code]
La Banque mondiale retient les formes suivantes de corruption11 :
les « dessous de table » : ce sont des versements à des responsables officiels afin qu’ils
agissent plus vite, de façon plus souple et plus favorable12.
La « fraude » : c'est la falsification de données, de factures, la collusion, etc.
« L’extorsion » : c'est l’argent obtenu par la coercition ou la force.
Le « favoritisme » (« Népotisme », « Collusion ») : c'est le fait de favoriser des proches.
Le « Détournement de fonds » : c'est le vol de ressources publiques par des
fonctionnaires.
Types de corruption[modifier | modifier le code]
La Banque mondiale retient les types suivants de corruption[réf. nécessaire] :
La grande corruption : c'est une corruption à haut niveau où les décideurs politiques
créant et appliquant les lois utilisent leur position officielle pour promouvoir leur bien-être, leur
statut ou leur pouvoir personnel ;
La petite corruption : c'est la corruption bureaucratique dans l’administration publique.
Coût[modifier | modifier le code]
Selon une estimation de la Banque mondiale, en 2001-2002 1 000 milliards de dollars auraient
été détournés en pots-de-vin. Ce montant représente environ 3 % des échanges de la planète
pour cette même période13.
L'organisation non gouvernementale internationale Transparency International a publié
le 25 mars 2004 une liste des dix chefs d'État les plus corrompus14 Mohamed Suharto aurait par
exemple détourné entre 15 et 35 milliards de dollars, Ferdinand Marcos entre cinq et dix
et Mobutu Sese Seko environ cinq milliards lorsqu'il dirigeait le Zaïre. Le pays de la liste ayant
le PNB le plus élevé était le Pérou avec 2 051 dollars par habitant en 2001. Au Canada, des
politiciens et des hauts fonctionnaires associés à l'administration du Parti libéraldu gouvernement
du Canada sont impliqués dans un scandale de plusieurs centaines de millions de fausses
factures de programmes de commandites [archive] gouvernementales. L'argent était utilisé pour la
réélection des candidats du Parti libéral.
Un rapport du CCFD-Terre Solidaire, « Biens mal acquis... profitent trop souvent. La fortune des
dictateurs et les complaisances des pays occidentaux » estiment que plus de 120 milliards de
dollars ont été détournés ces dix dernières années, notamment à cause de la corruption15,16. En
France, le député François Loncle, ancien président de la Commission des Affaires Étrangères
de l'Assemblée nationale et lié à Laurent Gbagbo,l'ex-président ivoirien, a ainsi minimisé ou
couvert pendant plusieurs années les pratiques de corruption en Côte d'Ivoire17.
Selon l'agence de notation Standard and Poor's, les investisseurs ont une probabilité allant de 50
à 100 % de perdre la totalité de leurs investissements dans un délai de cinq ans dans les pays
connaissant divers degrés de corruption18
la Résolution (97) 24 portant les vingt principes directeurs pour la lutte contre la
corruption : ce texte recense de manière synthétique les éléments de base de toute
politique anti corruption ambitieuse et efficace ;
la Convention pénale sur la corruption (STE no 173) : ce traité fixe notamment des
obligations en matière d'incrimination de diverses formes de corruption, qu'il s'agisse du
secteur public ou privé ou encore de la corruption nationale ou transnationale ;
la Convention civile sur la corruption (STE no 174) : cet autre traité impose aux pays
de prendre des mesures diverses en matière civile (mécanismes de recours et
d'indemnisation ouverts aux victimes de la corruption, nullité des contrats entachés par la
corruption), ou encore notamment d'introduire des mécanismes de protection professionnelle
et autres des personnes signalant de bonne foi les soupçons de corruption ;
la Recommandation N° R (2000) 10 sur les codes de conduite pour les agents
publics et Code modèle de conduite pour les agents publics (annexe à la
Recommandation) : ce texte invite les pays à adopter de tels codes et il offre un modèle en
annexe dont les gouvernements ou administrations individuelles peuvent facilement
s'inspirer ;
le Protocole additionnel à la Convention pénale sur la corruption (STE no 191) : ce
traité étend le champ des incriminations de la corruption dans la Convention pénale aux
arbitres (en matière commerciale, civile ou autre) ainsi qu'aux jurés - ces deux catégories de
personnes constituant des catégories complémentaires aux magistrats de l'ordre judiciaire ;
la Recommandation N° R (2003) 4 sur les règles communes contre la corruption
dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales : texte unique
en son genre au niveau international, de par les thèmes qu'il couvre et la portée des
principes énoncés.
Par ailleurs, les États ont rapidement souhaité assortir ces divers textes d'un mécanisme
d'évaluation destiné à veiller à leur mise en œuvre au niveau national. C'est ainsi qu'est né
le Groupe d'États contre la Corruption (GRECO) en mai 1999, qui regroupe, au 12 octobre 2009,
46 États y compris les États-Unis d'Amérique (bon nombre de mécanismes du Conseil de
l'Europe étant ouverts aux États non membres de l'organisation compte tenu de la matière :
entraide judiciaire, lutte contre le blanchiment ou la corruption, cybercriminalité, etc.). Pour de
plus amples informations, le texte des instruments ci-dessus, ainsi que les rapports d'évaluation
sur les pays (dont Andorre, la Belgique, la France, Monaco et la Suisse pour ce qui est des pays
francophones), se référer au site du GRECO [archive].
À d'autres niveaux, un rapport sur la lutte contre la corruption dans les pays en développement a
été approuvé par le Parlement européen en avril 2006. Il y est notamment écrit que la corruption
représente un frein au développement dans ces pays et que de ce fait l’Union européenne doit
faire de la lutte contre la corruption un axe prioritaire de sa politique de développement. Les
auteurs recommandent la création d’une liste noire des États et des représentants
gouvernementaux corrompus, la suspension des prêts afin de prévenir les détournements de
fonds publics, l'allocation d'une partie de l’aide au développement aux organismes de
surveillance, une plus grande transparence des programmes d’aide de l’Union européenne (qui
représentent près de 55 % de l’aide publique internationale)20.
Dans le monde de l'entreprise, l'ONG Transparency International a proposé en 2001 un code de
conduite constitué par les « principes d'action contre la corruption » (Business Principles for
Countering Bribery).
En France[modifier | modifier le code]
Le Service central de prévention de la corruption (SCPC), créé en 1993 à l'initiative de Pierre
Bérégovoy, publie chaque année un rapport sur la corruption en France et formule des
propositions pour la combattre. Toutefois, il estime dans son rapport 2010 « impossible d’obtenir
des services enquêteurs des délais raisonnables de traitement compte tenu de la charge ou du
manque d’effectifs dans leurs formations économiques et financières »19. Il est remplacé depuis
décembre 2016 par l'Agence de lutte contre la corruption.
La France a inséré dans le code du travail l'article L. 1161, qui protège les lanceurs d'alerte,
c'est-à-dire les personnes qui témoignent de bonne foi de faits de corruption, contre les
sanctions, licenciements, ou mesures discriminatoires dont elles pourraient être victimes de la
part de leurs employeurs21.
L'association Anticor, créée en 2002 sous l'égide de Séverine Tessier et parrainée notamment
par Éric Halphen, regroupe des élus de toutes tendances politiques qui ont décidé de s'unir
contre la corruption. Des juristes et des personnalités engagées soutiennent cette association à
travers son comité de parrainage. Anticor décerne chaque année un prix de la casserole à un élu
condamné pour des faits de corruption et un prix d'Éthique à une personne ayant fait preuve de
courage pour dénoncer la corruption ou ayant montré une intégrité remarquable.
L'association Alpaga est une association créée par des professionnels de la lutte contre la
corruption. Elle aide les particuliers et les élus confrontés à des faits de corruption, de
détournement public, de favoritisme ou de clientélisme, à rendre leurs témoignages plus
efficaces auprès des autorités judiciaires. Elle a également un rôle de formation.
L’Académie internationale de lutte contre la corruption (IACA) est un établissement
d’enseignement supérieur qui a pour objectif d’étudier les problèmes et carences actuels dans la
lutte contre la corruption. Trois ratifications sont nécessaires pour que IACA puisse devenir
une organisation internationale à part entière22. Le processus de ratification est toujours en cours.
Il est prévu que les programmes scolaires débuteront officiellement en automne 201123. Comme
défini dans l’accord conférant le statut d’Organisation internationale à l’académie internationale
de lutte contre la corruption, le but d’IACA est de devenir un centre d’excellence, de formation
professionnelle, de coopération et de recherche universitaire qui engloberait tous les aspects de
la corruption22. L’Académie contribuera à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies
contre la Corruption (UNCAC) et des autres instruments juridiques régionaux et internationaux23.
Des journalistes d'investigation, des juristes et des philosophes se sont également donné pour
tâche de lutter contre les diverses formes de corruption à travers leurs ouvrages. Outre Denis
Robert déjà cité, Alain Etchegoyen (Le corrupteur et le corrompu), Philippe Madelin (L'or des
dictatures, La France mafieuse, L'argent des gaullistes), Eric Alt (La lutte contre la
corruption, L'esprit de corruption), Roger Lenglet (L'eau des multinationales, Profession
corrupteur, Syndicats : corruption, dérives et trahison, L'argent noir des syndicats...), Jacques
Derogy (Enquête sur les ripoux de la Côte), Sophie Coignard (Rapport Omerta, Les bonnes
fréquentations), etc.
Les paradis fiscaux et le secret bancaire sont également l'objet d'une réglementation de plus en
plus stricte bien que les États interprètent chacun différemment en droit interne les différents
traités et conventions afférents. Ces paradis peuvent en effet recueillir les fonds détournés par
des dictateurs (externalisation de leur fortune dans des placements dans les banques étrangères
ou dans des fonds souverains comme la Libyan Investment Authority24.
Enfin, la lutte anti-corruption s'est développée aussi autour des activités d'influence qui peuvent
recourir à des moyens douteux et qui sont susceptibles d'avoir des répercussions graves sur
l'intérêt général, comme la démocratie ou la santé publique par exemple. Le lobbying est ainsi
devenu, après de nombreux scandales sanitaires et financiers ayant révélé l'action pernicieuse
de lobbyistes auprès des décideurs politiques, l'objet d'une volonté d'encadrement législatif de
plus en plus sensible et de débats intenses. En 2006, le projet de résolution d'une proposition de
règlement sur la circulation des lobbyistes au sein de l'Assemblée nationale française en offre
une illustration.
Au Burundi
Un observatoire de lutte contre la corruption Olucome a été créé en 2002. Le gouvernement
du Burundi, qui a instauré en 2010 une politique de tolérance zéro à la corruption, n'est pas
satisfait de son classement en 201225. L'Olucome dresse son bilan aussi pour l'année 201226
Étude sociologique
L'emprise de la corruption[modifier | modifier le code]
La corruption apparaît chaque fois que la frontière entre la logique administrative d'intérêt général
et la logique économique d'intérêt privé s'estompe ; elle est donc favorisée par l'effacement
contemporain de la sphère publique, par l'assimilation à peu près exclusive de la réussite et de
l'enrichissement. On voit ainsi de plus en plus de hauts fonctionnaires « pantoufler » dans les
entreprises, forme « blanche » (légale) de corruption. Même sans les soupçonner d'avoir été des
« sous-marins » de l'entreprise au sein de l'État, ils mettent les informations acquises dans
l'administration au service d'intérêts privés[réf. nécessaire]. Jean-Noël Jeanneney27 constate que,
entre 1974 et 1989, cent deux inspecteurs des Finances ont rejoint le privé, ce qui correspond au
rythme de recrutement dans ce corps. Il voit également un lien entre la multiplication des ronds-
points et l'intéressement en pourcentage de certains fonctionnaires de l'équipement. Les grands
partis, n'arrivant pas à se financer via les cotisations d'adhérents, auraient institutionnalisé la
corruption[réf. nécessaire] : attribution des marchés publics aux plus offrants, subventions à de pseudo-
associations. Cette situation a conduit à la réforme des modes de financement des partis et des
campagnes électorales comme à une indépendance accrue du pouvoir judiciaire.
Les administrés acceptent la corruption parce qu'elle facilite les choses, leur permet de profiter
de passe-droits. Les entreprises justifieront de leur côté le versement de sommes importantes
aux élites politiques du tiers monde par la nécessité de favoriser la balance commerciale. C'est
oublier que la corruption qui existait dans ces pays n'a pris une telle ampleur que parce que les
entreprises occidentales ont voulu s'assurer ainsi l'accès à leurs richesses naturelles[réf. nécessaire].
La corruption ne concerne pas que les élites politiques, administratives et économiques.
Aujourd'hui encore, comme au XIXe siècle, la plupart des fonctionnaires découverts sont de rang
modeste, rappelle Yves Mény28. C'est le gardien de prison qui facilite les contacts des détenus
avec l'extérieur, le fonctionnaire de la préfecture de police qui accorde abusivement une carte de
séjour, le commissaire de police « ripoux ». Il s'agit alors de sommes faibles, quelques milliers
d'euros, sans commune mesure avec celles que mettent en jeu les détournements d'attribution
de marchés publics. Le fonctionnaire corrompu considère sa fonction comme un patrimoine dont
il use à sa guise, les règles publiques comme des instruments de chantage[réf. nécessaire]. Il est plus
difficile de prouver la corruption dès lors qu'il n'y a pas d'échanges monétaires directs, ce qui est
le cas dans les affaires de corruption de haut vol[réf. nécessaire].
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Définition
La corruption est un comportement pénalement répréhensible par lequel une personne (le
corrompu) sollicite, agrée ou accepte un don, une offre ou une promesse, des présents ou des
avantages quelconques en vue d'accomplir, de retarder ou d'omettre d'accomplir un acte entrant
d'une façon directe ou indirecte dans le cadre de ses fonctions.
L'infraction a une double portée puisqu'elle recouvre l'existence d'un corrompu et d'un corrupteur.
Le Code pénal (art. 435-1, 435-3, 445-1 et 445-2) distingue ainsi la corruption active, qui est le
fait du corrupteur, et la corruption passive, qui est le fait du corrompu. Les fonctions du corrompu
peuvent être aussi bien publiques que privées mais leur caractère public va entraîner une peine
plus lourde que celle prévue pour la corruption privée.
L'identité du corrompu
En matière de corruption publique, le Code pénal vise trois types de personnes :
celles dépositaires de l'autorité publique : forces de l'ordre, militaires, préfets, ...
celles chargées d'une mission de service public : clercs de notaires ou d'huissiers,
administrateurs ou mandataires judiciaires, ...
celles investies d'un mandat électif public : parlementaires, élus locaux, ...
Si la corruption porte sur des magistrats, des dispositions spéciales sont prévues par le Code
pénal du fait de la gravité de l'infraction. Celle-ci n'est alors plus considérée comme un « simple
» délit mais comme un crime.
La corruption privée concerne, pour sa part, toutes les personnes n'entrant pas dans les trois
catégories précédentes et qui exercent, dans le cadre d'une activité professionnelle ou sociale,
une fonction de direction ou un travail pour le compte d'une personne physique ou morale ou
d'un organisme quelconque. Sont donc notamment compris dans cette définition les dirigeants
d'associations, de fondations ou d'ONG, mais aussi les médecins ou encore les arbitres.
Critères et conditions
La corruption se traduit par un accord (le « pacte de corruption ») entre le corrompu et le
corrupteur. L'existence même de cet accord est constitutive de l'infraction sans qu'il soit
nécessaire de s'attacher à ses effets. Il doit néanmoins exister un lien de causalité entre l'action
ou l'abstention attendue et la contrepartie dont va bénéficier le corrompu : c'est parce qu'il va
obtenir quelque chose que celui-ci va agir ou s'abstenir. Cette contrepartie peut prendre
différentes formes en pratique et peut profiter aussi bien au corrompu qu'à ses proches :
logement gratuit, prêt sans intérêt, réduction d'un prix d'achat, bénéfice d'un travail sans
contrepartie financière, ...
Peine et sanction
La corruption est sévèrement sanctionnée par le Code pénal. La loi prévoit que le corrompu et le
corrupteur encourent chacun une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement ainsi qu'une
amende pouvant atteindre jusqu’à un million d'euros.