Béton I Chapitre VI : Justification de l’effort tranchant Dr HADJSADOK.

Chapitre VI : Justification de l’effort tranchant

VI.1 Effort tranchant et contrainte de cisaillement

L'effort tranchant fait glisser les plans les uns par rapport aux autres (figure 1). La contrainte
tangente « τ » (contrainte de cisaillement) conséquence de l'effort tranchant « T » est donnée
par l'équation suivante :

Avec : T : l'effort tranchant. S : Moment statique de la section. b : la largeur de la section et I :

le moment d'inertie de la section.

Exemple du diagramme de l’effort tranchant

La contrainte tangente conventionnelle utilisée pour les calculs relatifs à l’effort tranchant est
simplifiée par les règlements en vigueur (BAEL, CBA) par la formule suivante :

Avec :
τu: la contrainte de cisaillement.
Tu : l'effort tranchant.
b : la largeur de la section.
d : la distance entre la fibre supérieure et les armatures inférieures

VI.2 Rôle des armatures transversales

Le béton par sa faible résistance à la traction ne peut pas équilibrer les contraintes de traction
engendrées par l'effort tranchant et donc risque de ce fissurer. Il est donc nécessaire de
renforcer cette insuffisance par des armatures qui vont coudre ces fissures. Les dispositions
logiques de ces armatures sont :
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VI.3 Détermination des armatures transversales

Le rapport de la section At sur l’espacement St des armatures transversales doit vérifier
l’inégalité suivante:

(3)

Avec :

b0 : La largeur de l’âme,
fe : limite d’´elasticit´e garantie des armatures transversales,
γs : coefficient de sécurit´e partiel sur les armatures (en général γs = 1:15),
α : angle d’inclinaison des armatures transversales (α = 90 si elles sont droites ; cas général),
ftj : résistance caractéristique du béton à la traction à j jours,
k : coefficient qui vaut:
k = 1 en flexion simple,
k = 0 si la fissuration est très préjudiciable ou si il y a une reprise de bétonnage.

NB.
Dans le cas général, il est plus pratique de réaliser les armatures transversales dans la position
droite (α = 90). Dans ce cas et en flexion l’équation 3 devient :

𝐴𝑡 (𝜏𝑢 − 0,3𝑓𝑡𝑗 𝑘)
≥
𝑏0 𝑆𝑡 0,9 𝑓𝑒

Donc
0,9 𝐴𝑡 𝑓𝑒
𝑆𝑡 ≤
𝑏0 𝛾𝑠 (𝜏𝑢 − 0,3𝑓𝑡𝑗 𝑘)
Remarque :
La section At est déterminée en fonction du choix des armatures transversales (cadre, épingle,
étrier) et de leur diamètre Øt. Voir section V.3.2 (chapitre V).

VI.4 Disposition constructives

A. Pourcentage minimal d’armatures transversales

Le diamètre Φt d’armatures transversales doit vérifier la relation suivante :

h b
  min  ; ;
t  35 l 10 

Φl diamètre des armatures longitudinales.

B. Espacement minimal des armatures transversales

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S  min 0.9 d ; 40 cm

t

At fe
St ≤ (contrainte en MPa)
0,4 b0

Exercice d’application :

Soit une poutre de section rectangulaire 20 x 60 cm et de longueur de 7 m. la poutre est

soumise à une charge permanente (y compris son poids propre) de 17 640 N/m et à surcharge
d’exploitation Q de 8000 N/m.

Donnée supplémentaires : Fc28 = 25 MPa ;

Armature longitudinale (Ø20 HR) : fe = 500 MPa,
Acier transversale : fe = 215 MPa,
Hauteur utile d= 55 cm
Cas courant, fissuration préjudiciable.

Calculer les armatures transversales à l’appui et 2 m de l’appui ?

Solution : Dans le cours (en présentiel).