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TRANSFUSION SANGUINE
Notes pratiques
Févier 2009
Philippe Gillet – Luc Boel - Jan Jacobs
pgillet@itg.be , lboel@itg.be , jjacobs@itg.be
Bref rappel de génétique
L’ADN constitue le support de toute l’information génétique nécessaire à la vie cellulaire. Les cellules humaines contiennent un total
de 23 paires de chromosomes (cellules diploïdes). Les chromosomes sont les formes concentrées de chromatine (ADN +
histones) qui apparaissent durant la multiplication cellulaire (mitose ou méiose).
Durant le développement des cellules reproductives mâles ou femelles, un type de division cellulaire spéciale se produit : La méiose.
Cette division cellulaire diminue de moitié le nombre de chromosomes présents dans les spermatozoïdes ou les ovules (cellules
haploïdes). De cette façon, lorsqu’un ovule est fécondé par un spermatozoïde, le zygote résultant contiendra de nouveau un
nombre diploïde de chromosomes (46, 23 provenant du père et 23 provenant de la mère). Les chromosomes d'une même paire
sont dits homologues.
Les gènes sont les unités responsables de la production des caractères héréditaires. Deux gènes occupant la même position (ou
locus) sur une paire de chromosomes homologues mais qui présentent, l'un par rapport à l'autre, de légères différences sont
appelés allèles. Lorsque le même locus sur chaque paire de chromosomes homologues est occupé par le même allèle, la personne
est dite homozygote (ZZ ou zz par exemple) pour le caractère donné. Si les deux allèles sont différents pour un gène donné, la
personne est dite hétérozygote pour le caractère donné (Zz par exemple).
La plupart du temps, lorsqu'il y a deux allèles différents pour un même caractère, l'un domine l'autre, c'est-à-dire qu'un gène exprime
le caractère pour lequel il code, mais pas l'autre. Cet allèle est dit dominant par rapport à l'autre dit récessif. Si les deux caractères
sont exprimés en même temps, les allèles sont dits codominants. Les allèles sont généralement désignés par une lettre de
l'alphabet, en majuscule pour l'allèle dominant et en minuscule pour l'allèle récessif.
Le patrimoine génétique d’un individu, dépendant des gènes hérités de ses parents est appelé le génotype, alors que ses
manifestations ou ses effets biologiques sont appelés le phénotype.
Les réactions immunitaires, utilisées ou intervenant, dans la détermination des groupes sanguins, dans les réactions
immunologiques post transfusionnelles et dans les tests de compatibilité sont essentiellement de type humorale.
IgG
IgM IgG
IgM
On appelle groupe sanguin un ensemble d’individus ayant en commun un caractère (allotypique) qui le distingue des autres. Ce
caractère est porté par les éléments du sang et a une activité antigénique. Par restriction de langage, l’usage réserve cependant
l’expression « groupes sanguins » aux seuls groupes érythrocytaires, mais il existe aussi des groupes sanguins de plaquettes, de
polynucléaires, de lymphocytes et de protéines.
Les antigènes de groupes sanguins se retrouvent sur la membrane des globules rouges (soit exclusivement, soit aussi sur d’autres
types de cellules). Ce sont parfois des protéines, mais le plus souvent, il s’agit de glucides (sucres) complexes : Glycoprotéines,
glycolipides etc. Ils sont essentiellement connus par leurs propriétés antigéniques; leurs fonctions biologiques sont le plus souvent
peu connues : Transporteurs et canaux membranaires (protéines assurant les transports de molécules à travers la membrane),
d’enzymes, de protéines structurales de la membrane (« charpente » du globule), de molécules d’adhésions ou de récepteurs
membranaires (protéines capables de lier une molécule signal ou informative,…). L’immunologie des groupes sanguins est
essentiellement humorale (immunité faisant intervenir les anticorps et le complément). Leur étude doit donc envisager les antigènes
et les anticorps qui leur correspondent.
1. Le premier niveau est constitué de tous les antigènes de groupes sanguins. On en recense actuellement plus de 650.
(Exemples : Ag A, Ag B, Ag D, Ag Fya, …).
2. Tous ces antigènes sont regroupés dans un second niveau en systèmes. On appelle système de groupes sanguins
l’ensemble des antigènes élaborés par les allèles d’une même unité génétique mono factorielle. Un système est donc
constitué de l’ensemble des variants antigéniques d’un composé membranaire.
Les antigènes ont donc une définition immunologique, tandis que les systèmes ont une définition génétique.
29 systèmes sanguins humains sont actuellement décrits [International Society of Blood transfusion]. (Exemples : ABO, Rhésus,
Duffy, Kell, Lewis, P, Diego, Lutheran, Chido/Rodgers, …)
Dans la pratique transfusionnelle minimale courante, on ne tiendra compte que des 2 systèmes les
plus importants :
• Le système ABO qui représente l'obstacle majeur à toute transfusion du fait de la présence
d'anticorps naturels réguliers (il fait aussi partie du système d’antigènes tissulaires
d'histocompatibilité HLA).
• Et le système Rhésus car l'antigène D est l'antigène le plus immunogène de tous les
antigènes des groupes sanguins.
La détermination des groupes sanguins est régie par la règle du "4 x 2"7 :
¾ Deux techniciens.
Cette règle du "4 x 2" permet de donner une carte définitive de groupe sanguin.
Dans la pratique d'un petit laboratoire cette règle des "4 x 2" n'est cependant pas toujours
applicable. Sans donner de carte de groupe sanguin, il est possible de réaliser des transfusions
relativement sûres sur base d'une seule détermination, par une personne sur un échantillon. Il
faut cependant alors absolument réaliser les tests de compatibilité ou au minimum un « rapid
cross match » (vérification de la compatibilité ABO).
7
République Française, Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées : CIRCULAIRE DGS/DHOS/AFSSAPS N° 03/ 582 du 15 décembre 2003
relative à la réalisation de l’acte transfusionnel et CIRCULAIRE DGS/SQ 3 N° 99/14 du 12 janvier 1999 relative au respect de la réglementation en vigueur pour la
détermination des groupes sanguins ABO.
Les antigènes ABO se retrouvent à la surface des globules rouges, mais aussi de toutes nos cellules : Il s’agit d’antigènes du
système HLA. Les antigènes ABO sont des sucres terminaux de macromolécules complexes de la membrane. L'addition de ces
sucres est codée par un gène. Ce gène comporte 3 allèles :
Les anticorps ABO sont principalement des anticorps naturels, réguliers, complets, froids (optimum à 4°C,
mais ils agglutinent encore à 37°C), de type IgM. Ils apparaissent spontanément pendant la petite
enfance par stimulation antigénique croisée avec des antigènes de surface de bactéries saprophytes de la
flore intestinale. Ils apparaissent habituellement entre le 3ième et le 6ième mois de la vie et leur
concentration atteint un maximum vers l’âge de 10 ans. Ils se retrouvent chez tout individu qui ne
possède pas l’antigène correspondant sur ses propres globules rouges.
ANTICORPS TOUJOURS
[ ]
PRESENTS DANS LE PLASMA
[ ] [ ] [ ]
ANTIGENES A LA
SURFACE DES GLOBULES
GROUPE SANGUIN
Groupe ABO AB A B O
8
Pourcentage approximatif. Des différences importantes peuvent exister entre groupes ethniques.
Echantillons :
Sang à déterminer, obtenu par prélèvement capillaire (ou sang veineux sur EDTA).
Réactifs et matériel :
Sera test anti-A, anti-B, [anti-AB] humains Diamed (Diaclon), pour méthode sur lame.
Carte de groupage (ou lames porte objet ou plaque d’opaline), minuterie.
9
Technique :
1. Déposez sur une carte (ou sur une lame porte objet ou sur une plaque d'opaline) 2 [ou 3]
gouttes de sang à déterminer.
2. A côté de chaque goutte de sang, déposez une goutte de chacun des sera test (anti-A, anti-B,
[anti-AB]).
3. Pour chaque goutte de sang, mélangez le sang et le sérum test à l'aide du fond d'un tube.
4. Chaloupez la lame pendant 1 minute.
5. Lisez et notez immédiatement le résultat des agglutinations.
9
Cette technique est uniquement valable pour les antiséra humains Diacon (Diamed). La technique peut varier en fonction des réactifs utilisés. Toujours suivre les instructions
particulières indiquées dans la notice du fabriquant. Vérifier que les antiséra peuvent être utilisés pour une détermination sur lame.
L’attribution du nom de « Rhésus » à ce système est née d’une confusion historique avec un autre système : En effet, en 1939,
Lévine et Stetson constatent que le sérum d’une femme ayant accouché d’un enfant atteint d’une maladie hémolytique néo-
natale agglutine non seulement les hématies de l’enfant et du père, mais aussi celles de 85 % des sujets testés. Landsteiner et
Wiener en 1940 constatent que le sérum dilué d’un lapin immunisé par des hématies de Macacus rhésus agglutine les hématies
des mêmes sujets. En fait, compte tenu que le sérum de lapin non dilué reconnaissait 100% des sujets, il apparaissait que cet
hétéro anticorps reconnaissait un antigène différent de l’antigène D, présent sur la majorité des hématies humaines mais dont la
densité antigénique est plus importante chez les sujets porteur de l’antigène D que chez les sujets qui en sont dépourvus.
L’antigène incriminé dans cette confusion a été nommé LW (Landsteiner et Wiener) et le terme de Rhésus a été maintenu pour
désigné le système initialement concerné.
Les antigènes Rhésus sont des protéines de la membrane. L'addition de ces protéines est codée par
deux gènes : Un gène qui code pour le D, et un gène qui code pour les Cc et Ee. C'est un système
très polymorphe : 52 antigènes sont actuellement décrits (Parmi ceux-ci, les antigènes D, C, c, E, e
sont par ordre d’importance les plus immunogènes). Sa nomenclature, quelque peu désordonnée,
repose sur 3 hypothèses génétiques, à la base de 3 théories, qui chacune est utilisée selon les
circonstances : On écrit en DCE (conception de Fisher et de Race), on parle en « Rh » (conception de
Wiener), et on informatise en chiffres (conception de Rosenfield).
Pour la pratique transfusionnelle minimale courante, seul l’antigène D est important. Il est propre
à l'homme et aux globules rouges. C'est l’antigène le plus immunogène des systèmes de groupes
sanguins.
Un sujet qui possède l'antigène D à la surface de ces globules rouge est dit Rhésus positif
(parfois écrit D + ou Rh +)
Un sujet qui ne possède pas l'antigène D est dit Rhésus négatif (parfois écrit D - ou Rh – ou d)
Ce système ne possède pas d'anticorps naturels : Un sujet « normal » ne possède donc pas
d’anticorps anti-Rhésus dans son plasma. Ces anticorps n’apparaissent que par immunisation soit
suite à des transfusions sanguines soit suite à des grossesses. Les anticorps Rhésus sont des
anticorps immuns, chauds (optimum à 37°C, agglutination plus faible à la température du laboratoire),
de type IgG, incomplets (non agglutinant en milieu salin).
Equateur et Chili 91 à 97 %
Brésil et Argentine 82 à 94 %
Afrique (autres) 82 à 94 %
10
Pourcentage approximatif. Des différences importantes peuvent exister entre groupes ethniques.
Echantillons :
Sang à déterminer obtenu par prélèvement capillaire (ou sang veineux sur EDTA).
Réactifs et matériel :
1. [Préchauffez une lame porte objet ou une plaque d’opaline à 37°C : En raison de la qualité
actuelle des sera test, ce préchauffage n’est nécessaire qu’en cas de test négatif].
2. Déposez sur la lame porte objet (ou sur une plaque d'opaline ou une carte de groupage)
une goutte de sang à déterminer.
3. A côté de la goutte de sang, déposez une goutte de l'anti-D.
4. Mélangez le sang et le sérum test à l'aide du fond d'un tube.
5. Chaloupez la lame pendant 1 minute.
6. Lisez et notez immédiatement le résultat de l'agglutination.
Une réaction positive (présence d'agglutinations assez fines) indique un Rhésus positif. L'absence
d'agglutination indique un Rhésus négatif.
S'il y a des doutes, observez la lame sous microscope (grossissement 100x) pour mieux
distinguer les agglutinations. Pour faciliter la lecture, Inclinez légèrement la lame avant de
l’observer sous le microscope, pour observer les globules rouges en mouvement.
Microphotographie d’une suspension de globules rouges dans du Microphotographie d’une suspension de globules rouges dans
sérum, présentant une faible proportion de rouleaux (globules du sérum montrant une agglutination faible (globules rouges
rouges en pile d’assiettes). Grossissement équivalent à 100x. en petits amas). Grossissement équivalent à 100x.
[N.B. : La formation de rouleaux est liée à la concentration en
protéines du plasma].
11
Cette technique est uniquement valable pour l’antisérum anti-D monoclonal Diacon (Diamed). La technique peut varier en fonction du réactif utilisé. Toujours suivre les
instructions particulières indiquées dans la notice du fabriquant. Vérifier que l’antisérum peut être utilisé pour une réaction sur lame et qu’il contient des IgM.
On distingue deux types de conflits antigènes-anticorps : Les conflits majeurs et les conflits mineurs.
La différence d’importance entre ces deux types de conflits est liée à la quantité et à la concentration
en anticorps impliqués.
Conflits majeurs :
Le sang du receveur ne doit pas posséder d'anticorps dirigés contre les antigènes des
hématies du donneur (Principe défini par Ottemberg en 1911) Sur base de ce principe, la
compatibilité dans le système ABO est donc un impératif transfusionnel qui peut être résumée
par le schéma suivant (pour du sang):
Il est aussi important d’éviter de transfuser du sang (surtout s’il est complet) contenant des
anticorps dirigés contre les globules rouges du receveur. En transfusant en iso-groupe, on
évite en grande partie ce problème. Pour détecter la présence de ces anticorps, on peut aussi
réaliser un test de compatibilité mineure.
2. Evitez autant que possible la production d’anticorps
Une autre notion importante en transfusion sanguine est d’éviter d’introduire un antigène (surtout s’il
est très immunogène) que le receveur ne possède pas (Principe non nocere). En effet, cette
introduction entraînerait la production d’anticorps qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses
pour des transfusions futures (ou pour des grossesses futures). Sur base de ce principe, une
personne Rhésus négatif ne peut recevoir que du sang Rhésus négatif.
A Rh – A Rh – O Rhésus –
O Rhésus – O Rhésus – /
N.B. : Dans des situations de transfusion non iso-groupe en sang complet, les IgM anti-A ou anti-B présents dans le sang
du donneur ne posent le plus souvent que peu de problèmes car elles sont en quantité insuffisante pour provoquer une
hémolyse importante au cours d’une transfusion standard. (Dans tous les cas de transfusion en sang complet, il est cependant
recommandé de ne pas mélanger la pochette de sang pour diminuer par sédimentation la quantité de plasma transfusé). Il
existe cependant une situation à risque d’accident hémolytique lorsque l’on transfuse du sang provenant d’un donneur
présentant une IgG anti-A ou plus rarement anti-B. Ce type d’hémolysine rare se retrouve surtout chez les personnes du
groupe O et apparaît par commutation à partir d’une IgM anti-A ou anti-B (cf. N.B.2 du groupe ABO page 40). Le potentiel
hémolytique d’une IgG est beaucoup plus important que celui des IgM ce qui explique que des accidents se produisent pour
des quantités très faibles d’hémolysines transfusées au cours d’une transfusion standard (ceci est même vrai pour des
concentré globulaires !). On parle de donneurs universels dangereux pour les individus du groupe O présentant une
hémolysine du système ABO. Leur sang doit être réservé à des transfusions iso-groupes (donc à un receveur O). Comme un
petit laboratoire n’a pas la possibilité de détecter les donneurs O dangereux, il est primordial de privilégier autant que possible
les transfusions iso-groupes. Une technique basique permettant des détecter une partie des O dangereux est cependant
décrite page 59. Cette technique difficile à mettre en œuvre est rarement utilisée au niveau d’un laboratoire de district, en
raison à la fois de la rareté des donneurs dangereux et de la politique iso-groupe préférentielle.
TESTS DE COMPATIBILITÉ
En plus des anticorps ABO (le plus souvent naturels et réguliers), on peut retrouver d’autres anticorps dirigés contre les
antigènes érythrocytaires non ABO. Il s’agit alors le plus souvent d’anticorps immuns et irréguliers (IgG) nécessitant des
techniques particulières pour être mis en évidence. Leur présence dans le sang d’un individu est le plus souvent due à une
immunisation contre un ou plusieurs antigènes lors d’une transfusion sanguine antérieure ou chez la femme lors d’une
grossesse. Les risques dépendent de l’immunogénécité des antigènes soit par ordre d’importance : Dans le système Rhésus
D, E, c, e, C ; le K du système Kell ; le Fya du système Duffy ; le Jka du système Kidd,… Pour bien faire, il faudrait donc tenir
compte de tous les antigènes (ou du moins des antigènes les plus immunogènes) avant de réaliser une transfusion. Ceci est
bien évidemment impossible, même pour un laboratoire particulièrement bien équipé. Dans des situations isolées, où seuls les
groupes ABO et l’antigène D du Rhésus sont déterminés, la recherche des anticorps irréguliers (tests de compatibilité en
Coombs indirect) est d’autant plus importante.
Le but des tests de compatibilité est de prévenir une réaction transfusionnelle immunologique en mettant en évidence une
incompatibilité entre donneur et receveur (ABO ou anticorps immuns). Il permet donc d’assurer au receveur le bénéfice d’une
transfusion à risque immunologique diminué. En cas de test de compatibilité positif dû à la présence d’anticorps irréguliers, la
recherche d’un sang compatible ne sera pas facile au niveau d’un laboratoire de district : Sans connaître ni l’antigène ou les
antigènes en causes, ni les groupes sanguins complets des donneurs, trouver un sang compatible dépendra juste de la
persévérance dans la recherche d’un donneur et d’une bonne part de chance.
Ne seront abordés en pratique dans ces notes que le « rapid cross match» et la compatibilité majeure
en milieu salin associée au Coombs indirect en milieu LISS-albumine. La majorité des techniques
envisageables pour un laboratoire de district sont résumées dans les tableaux 5 (page 55) et 6 (page
56). Dans ces tableaux, les principaux avantages mais aussi les principaux inconvénients sont
envisagés pour chaque technique.
Réactifs :
Alcool 70°.
Matériel :
1. Vérifiez l'identité du patient à transfuser. S’il est en état de le faire, faites confirmer ces
informations de vive voix par le patient.
2. Vérifiez que le groupe sanguin du patient correspond au groupe sanguin de la poche.
3. Préparez une lame porte-objet.
4. Désinfectez à l'alcool à 70° la tubulure de la pochette de sang et le doigt du patient.
5. Piquez à l'aide d'une lancette stérile le doigt du receveur.
6. Déposez une goutte de sang du receveur sur la lame.
7. Piquez à l'aide d'une aiguille la tubulure de la poche de sang (!!! Pour éviter la
contamination de la poche de sang, piquez entre deux nœuds ou entre deux soudures).
8. Déposez une goutte de sang de la tubulure sur la lame.
9. Mélangez les deux gouttes de sang à l'aide du coin d'une autre lame.
10. Chaloupez pendant une minute au minimum.
11. Regardez s'il y a apparition d'une agglutination.
Si une agglutination se forme : Incompatibilité ABO ou présence d'anticorps dirigés contre les
globules rouges de type IgM. NE TRANSFUSEZ PAS LA POCHE, vérifiez le groupage du donneur
et du receveur.
En absence d’agglutination : La poche peut être transfusée.
En cas de doutes, observez la lame sous microscope (objectif 10x) pour mieux distinguer les
agglutinations. Pour faciliter la lecture, inclinez légèrement la lame avant de la mettre sous le
microscope pour observer les globules rouges en mouvement (cf. microphotographie page 44
pour interprétation).
Problèmes possibles dans le « rapid cross match » :
Réactions faussement négatives :
Concentration globulaire trop faible entraînant une difficulté de lecture ou une réaction
négative (patient très anémique, avec peu de globules rouges par exemple).
Temps de réaction trop court.
…
Réactions faussement positives :
Coagulation du sang du donneur ou du receveur.
Présence d’agglutinines froides dans le sang du donneur ou du receveur.
Infections chroniques chez le donneur ou le receveur (formation de rouleaux due à
l’augmentation en protéines plasmatiques).
Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de
rouleaux).
…
Echantillon :
Réactifs :
Sérum de Coombs polyvalent dirigé contre les IgG et les fractions C3 du complément.
Diaclon Coombs sérum (Diamed).
Matériels :
Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour
eau physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, (trompe à vide), bain-marie 37°C,
miroir de microscope [lames, microscope].
13
Technique :
12
Le principe de la réaction est expliqué page 51.
13
Cette technique est uniquement valable pour l’antisérum Diaclon Coombs sérum (Diamed), associé au milieu DiaLISS-albumine (Diamed). La technique peut varier en
fonction des réactifs utilisés. Toujours suivre les instructions particulières indiquées dans la notice du fabriquant.
TUBE 2
Compatibilité majeure, Coombs indirect en milieu LISS-albumine
2 gouttes de globules rouges du donneur lavés 3 fois et dilués à 5 % en eau physiologique.
2 gouttes de sérum du receveur.
4 gouttes de LISS (DiaLISS-Albumine).
Lavez trois fois en eau physiologique. Décantez complètement le surnageant après le dernier
lavage (cf. page58).
Erreur ABO : Ne transfusez pas, vérifiez le groupage sanguin du donneur et du receveur trouvez un
donneur compatible.
Réalisez éventuellement un autotest (cf. page 53), [peu utile au niveau d’un laboratoire de district].
Exclusion de l'erreur ABO et exclusion des faux positifs, avec autotest positif : Présence d'agglutinines
froides (les agglutinines froides sont des autoanticorps froids qui sont actifs entre 4 et 22°C). En pratique,
on peut transfuser le sang à 37°C (sauf si le test de Coombs indirect en milieu LISS-albumine est positif).
Exclusion de l'erreur ABO et exclusion des faux positifs, avec auto-test négatif : Présence d'alloanticorps
froids (ces alloanticorps froids ne sont pas dangereux d'un point de vue transfusionnel à condition qu'ils ne
soient pas actifs à 37°C. En pratique, on peut transfuser le sang à 37°C (sauf si le test de Coombs
indirect en milieu LISS-albumine est positif).
1. Antigènes présents à la surface des globules rouges du 4. Après ajout du sérum de Coombs, les anticorps anti-humains se
donneur. (En bleu par exemple les antigènes Fya) fixent aux anticorps anti-Fya. Etape de révélation.
14
Sur base des dessins de Diamed.
Echantillon :
Sérum du receveur.
Globules rouges du receveur (sang prélevé sur anticoagulant de type EDTA).
Réactifs :
Matériels :
Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, trompe à vide, frigo, miroir de microscope [lames porte-
objets, lamelles 22mm x 22mm, microscope].
Technique :
- + Test incorrect.
Ce test n’est que très rarement effectué en routine dans un laboratoire de district. Compte tenu du fait que le test
mineur détecte les anticorps du donneur et que ceux-ci seront très dilués dans le torrent circulatoire du receveur, ce
test a un intérêt plus limité.
Il s'agit d'effectuer les mêmes tests que pour la compatibilité majeure, mais en inversant le donneur et le receveur.
On met donc en présence les globules rouges lavés du receveur avec le sérum du donneur.
Compatibilité majeure Mélangez dans un tube 2 gouttes de Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de Ne détecte que les IgM, soit presque exclusivement que les
globules rouges du donneur lavés type IgM). erreurs ABO.
(en milieu salin) +2 gouttes de sérum du receveur. Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
Incuber 5 minutes à T° ambiante … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
(22°C), puis centrifugez 1 minute à Nécessite une centrifugeuse électrique.
1.000 rpm (100 g). Observez Lent (+/30 minutes).
l’agglutination éventuelle des Relativement complexe.
globules rouges. …
Méthode Polybrène sur Sur lame, 1 goutte de sang du Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de Mauvaise détection de certains anticorps irréguliers de type
donneur lavé et dilué à 20 % + 2 type IgM et de certains IgG). IgG (anticorps anti-Kell par exemple donc utilisable en Asie,
lame16 (cf. article en
gouttes de sérum du receveur + 3 Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. mais moins en Afrique ou en Europe)
annexe 4 page 64) gouttes d’un milieu à faible force Peu coûteux. Nécessite une centrifugeuse électrique.
ionique. Mélangez 1 minute puis Assez rapide (+/- 30 minutes). Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
ajoutez 1 goutte de Polybrène, … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
mélangez et observez l’agglutination Réactifs assez complexes à préparer localement.
éventuelle des globules rouges. Relativement complexe.
…
Compatibilité majeure Assez complexe, cf. protocole Détection des erreurs ABO, des anticorps irréguliers de type Sensibilité et spécificité un peu moins bonne qu’en milieu
compatibilité en milieu LISS- IgM et IgG. LISS-albumine.
(en milieu salin + Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe.
albumine page 49, mais en utilisant Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
Coombs indirect en de l’albumine à la place du LISS- … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
milieu albumine) albumine et en augmentant les Nécessite une centrifugeuse et un bain marie (électricité).
temps d’incubation. Moyennement cher.
Relativement complexe.
Lent (+/- 60 minutes).
…
Compatibilité majeure Assez complexe, cf. protocole page Détection des erreurs ABO, des anticorps irréguliers de type Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
49. IgM et des IgG. (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
en milieu salin +
Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. Nécessite une centrifugeuse et un bain marie (électricité).
Coombs indirect en Assez rapide (+/- 30 minutes). Assez chère.
milieu LISS-albumine) Haute sensibilité. Relativement complexe.
Haute spécificité. …
…
15
Une autre amélioration supplémentaire est d’utiliser des globules rouges lavés du donneur, ceci complique et rallonge le test pour un résultat équivalent.
16
Marie Lin. Compatibility testing without a centrifuge : the slide polybrene method. Transfusion 2004; 44: 410-413.
Tableau 6 : Usage au niveau d’un laboratoire de district des tests de compatibilité décrits dans les notes.
Equipement (s)
nécessaire (s)
Anticorps mis en
Type de test Utilisation Questions / Actions
évidence
Electricité
Bain marie
Centrifugeuse
Rapid Cross Match. Transfusion de sang complet ou de IgM chez le receveur contre les globules ¿ Erreur de groupage ABO ?
globules rouges concentrés : rouges donneur :
Erreur ABO
En Iso-groupe. Autoanticorps froids Ne pas transfuser si +
Alloanticorps froids
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgM chez le receveur contre les globules ¿ Erreur de groupage ABO ?
majeure en milieu globules rouges concentrés : rouges donneur :
salin.
En iso-groupe. Erreur ABO ¿ Le receveur a-t-il des anticorps (IgM) contre les globules
rouges du donneur ? X X
En non iso-groupe. Autoanticorps froids
Alloanticorps froids Si + et erreur ABO exclue, transfusez à 37°C
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgG chez le receveur contre les globules ¿ Le receveur a-t-il des anticorps (IgG) contre les globules rouges
majeure en globules rouges concentrés : rouges du donneur du donneur ?
Coombs indirect en x x x
milieu LISS- En iso-groupe. Alloanticorps chauds
albumine. Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgM chez le donneur contre les globules ¿ Le donneur a-t-il des anticorps (IgM) contre les globules rouges
mineure en milieu globules rouges concentrés : rouges receveur : du donneur ?
salin.
En iso-groupe. Erreur ABO
Sang complet ou globules rouges concentrés :
Autoanticorps froids
SI + et erreur ABO exclue, transfusez à 37°C x x
Transfusion de plasma : Alloanticorps froids
Plasma :
En iso-groupe.
Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgG chez le donneur contre les globules ¿ Le donneur a-t-il des anticorps (IgG) contre les globules rouges
mineure en globules rouges concentrés : rouges receveur : du donneur ?
Coombs indirect en
milieu LISS- En iso-groupe.
albumine. Sang complet ou globules rouges concentrés :
Alloanticorps chauds
Ne pas transfuser si + x x x
Transfusion de plasma :
Plasma :
En iso-groupe.
Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.
Groupage sanguin • Groupage ABO : Epreuve érythrocytaire. • Groupage ABO : Epreuve sérique.
• Groupage Rhésus : Limité à l’antigène D sur lame. • Groupage ABO en tube.
• Groupage Rhésus en tube.
• …
Test de compatibilité • Cross match rapide. • Test de compatibilité majeure en milieu salin associé à
un Coombs indirect en milieu LISS-albumine.
• [Tests de compatibilité mineure].
• [Autotest].
• …
Le but du lavage des globules rouges est d’éliminer tous les anticorps plasmatiques libres ou fixés non
spécifiquement à la surface des globules rouges.
Echantillon :
Réactifs :
Eau physiologique.
Matériels :
Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, trompe à vide.
Technique :
4. Ajoutez au minimum 10 volumes d’eau physiologique au culot de globules rouges à l’aide d’une
pissette (utiliser le jet de la pissette pour remettre les globules rouges en suspension).
Le sérum frais du donneur O est incubé avec des petites quantités de globules rouges A1 et B. S’il y a trop
d’anticorps anti-A ou anti-B ces GR vont être hémolysés et le sérum va se colorer en rose.
Echantillon :
Sérum du donneur.
Globules rouges connus A1 et B dilué à 5 % en eau physiologique.
Réactifs :
Eau physiologique.
Matériels :
Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, frigo, miroir de microscope [lames porte-objets,
lamelles 22mm x 22mm, microscope].
Technique :
1. Prélevez le sérum du donneur O à tester. Le sérum doit être utilisé dans les 6 heures qui suivent le
prélèvement.
2. Lavez 3 fois à l'eau physiologique des globules rouges connus A1 et B (cf. page 58).
3. Diluez ces globules rouges à 5 % en eau physiologique.
4. Prenez 2 tubes à hémolyse.
5. Mettez dans un tube 1 goutte de globules rouges A1 dilués à 5 % et dans l’autre 1 goutte de
globules rouges B dilués à 5 %.
6. Ajoutez à chaque tube 9 gouttes de sérum du donneur O à tester.
7. Incubez 2 heures à 37°C.
8. Remettez les globules rouges en suspension en tapotant légèrement les tubes à hémolyse.
9. Centrifugez 1 minute à 1.000 rpm (100 g).
10. Contrôlez la couleur du surnageant.
Si le sérum est jaune, avec un dépôt de globules rouges, ce donneur O peut être considéré comme universel.
Si le sérum est rose, avec un dépôt réduit de globules rouges, ce donneur O doit être considéré comme
« donneur dangereux ». Son sang ne pourra être transfusé qu’à un receveur du groupe O.
• Syphilis
• Borrélioses.
• Brucellose.
• …
1. Les tests de dépistages sur les unités de sang : Pour que cette procédure ait un impact sur la sécurité
transfusionnelle, le dépistage doit être systématique sur toutes les unités avec comme objectif
d’identifier tous les agents infectieux potentiels. Cette procédure ne peut cependant pas remplacer
l’interrogatoire et la sélection clinique des donneurs de sang.
2. Ce dépistage systématique peut jouer aussi un rôle de diagnostic si les donneurs de sang demandent
leurs résultats sérologiques. Dans ce contexte, les tests de dépistages doivent alors obligatoirement
être suivis de tests de confirmation.
3. Les résultats des tests de dépistage peuvent aussi être un indicateur de la qualité de la sélection des
donneurs de sang : La proportion des échantillons « réactifs » lors des tests de dépistage donne une
indication sur la prévalence de ces agents infectieux dans la population sélectionnée, permettant
d’affiner ou de réviser les critères utilisés. Cet affinage permet alors de sélectionner et de recruter
des donneurs de sang plus « sains ».
Avant d’aborder des considérations techniques, il faut garder à l’esprit que des paramètres environnementaux
et certaines caractéristiques intrinsèques des agents infectieux influencent la prévention du risque de
transmission :
• Idéalement, toute transfusion sanguine devrait être testée pour tous les agents pathogènes connus qui
sont prévalent dans la population et qui, si transmis, causent une maladie grave au receveur.
• Les données épidémiologiques (si disponibles) dans la population locale doivent donc être prises en
compte.
• En zone endémique, la probabilité qu’un adulte ait déjà été infecté avant la transfusion sanguine, et
qu’il ait éventuellement acquis une immunité, dépend de la prévalence de la maladie dans la
population. Ce fait n’est bien évidemment pas valable pour des enfants.
• Certains agents infectieux sont présents uniquement dans les cellules et ne peuvent donc être transmis
par les composés sans cellules comme le plasma (malaria par exemple). [Cet aspect n’est à envisager
que si la séparation des éléments sanguins est faisable]. D’autres agents sont présents et infectieux à
la fois dans les composés cellulaires et acellulaires.
• Certains agents infectieux sont tués ou leur virulence est atténuée après une conservation de plus de
72 heures entre 4 et 7 °C (syphilis, trypanosomes). Cet aspect peut être envisagé si le stockage est
possible et sûr.
• L’information des donneurs de sang en vue de les encourager à s’auto-exclure en cas de risque est
moins chère, moins dangereuse et probablement plus efficace que le dépistage de laboratoire. Ce
point concerne plus spécifiquement les maladies sexuellement transmissibles.
Lorsque le budget est limité, la priorité locale doit être donnée aux différents tests de dépistage en fonction de
la prévalence de la maladie dans la population générale, de ces conséquences en cas de transmission et de
l’âge des receveurs.
VIH 1 / 2 : En 2005, l’OMS estime que 5 % des contaminations VIH en Afrique pourraient être dues à la
transfusion. Le dépistage VIH est une obligation. Un seul test de dépistage est suffisant pour exclure une
pochette de sang. Si le donneur doit être informé, toutes les précautions doivent être prises : Un résultat positif
doit être confirmé selon la stratégie adaptée à la prévalence. Des tests rapides sensibles, spécifiques et
relativement peu chers sont disponibles (détection d’anticorps et/ou d’anticorps et d’antigènes).
Hépatite B : L’hépatite B représente un risque important en transfusion sanguine, puisqu’il a été prouvé que du
sang infecté par ce virus est infectieux à presque 100 %. Dans les pays en voie de développement, la
proportion des gens infectés est très élevée et frise parfois 90 % pour les adultes. Il est essentiel de dépister le
sang pour la présence d’antigènes HBs pour différentes raisons : Un grand nombre de transfusions concernent
des enfants qui n’ont pas encore été infectés et les conséquences d’une transfusion infectée par l’hépatite B
pour un receveur immunisé ne sont pas connues. Des tests rapides de détection d’antigènes sensibles,
spécifiques et relativement peu chers sont disponibles.
Hépatite C : Peu de données épidémiologiques sont disponibles pour les pays en voie de développement
(PVD). Le dépistage des anticorps anti-HCV est deux fois plus cher que le dépistage des anticorps HIV. Le
virus de l’hépatite C serait responsable de plus de 90 % des hépatites post transfusionnelles, lorsque l’hépatite
B a été exclue (données européennes). On estime que 80 % des personnes contaminées par une transfusion
sanguine vont produire des anticorps et que probablement plus de 50 % des personnes possédant des
anticorps anti-HCV vont développer une maladie chronique du foie dans les 10 à 20 ans. Des tests rapides de
détection d’antigènes assez sensibles, assez spécifiques ( ?) mais relativement chers sont disponibles.
Hépatite A : L’hépatite A est rarement associée à la transfusion sanguine, et son importance clinique assez
minime. Le dépistage systématique des donneurs de sang ne se justifie donc pas.
CMV : La prévalence des anticorps anti-CMV se situe entre 50 et 80 % de la population (donnée européenne).
Du sang infecté par le cytomégalovirus peut être un problème en néonatologie ou pour des patients
immunodéprimés. Ce problème pour cette population particulière peut être prévenu en transfusant du sang
CMV négatif. Le dépistage systématique des donneurs de sang n’est pas recommandé en routine. Les tests
commerciaux sont complexes et chers.
HTLV 1 / 2 : Le dépistage systématique HTLV 1 n’est pas recommandé à l’exception de zones géographiques
où la prévalence est importante : Si les données sont assez incomplètes, 3 zones sont connues : Amérique
centrale et du sud ainsi que les Caraïbes, sud du Japon et Afrique sub-saharienne. Le risque de transmission
aux Etats-Unis serait de l’ordre de 1 sur 641.000. Le risque de développer la maladie serait estimé à 1 ou 2 par
1.000 individus infectés et par an, après une période d’incubation de 20 ans. On estime qu’environ 60 % des
personnes recevant une transfusion contaminée vont s’immuniser. Les tests disponibles, chers et complexes,
donnent de nombreux faux positifs.
Nombre de
Références Prix (€)
Items Conditionnements tests
(Diamed) 09/2006
réalisables17
Coombs-serum, polyvalent anti-
IgG (rabbit), anti-C3d 10 ml 107140 29,0 100
(monoclonal), Diaclon, green
LISS modified for red cell
suspension DiaLISS (LISS- 10 ml 106510 11,2 50
albumin)
Anti-A, blood grouping monoclonal
IgM Diaclon 10 ml 100710 8,5 200
for slide and tube test
Anti-B, blood grouping monoclonal
IgM Diaclon 10 ml 100810 8,5 200
for slide and tube test
Anti-AB, blood grouping
monoclonal IgM Diaclon 10 ml 100910 8,5 200
for slide and tube test
Anti-D, blood grouping monoclonal
IgG and IgM antibodies, D(VI-) 10 ml 101070 17,7 200
Diaclon for slide and tube test
Nombre de
Prix (€)
Items Conditionnements tests
08/2007
réalisables
Centrifugeuse hématologique pour
banque de sang : Immufuge II 1 675 S.O
(Baxter©)
Liste indicative de prix pour quelques tests sérologiques :
Nombre de
Prix (€)
Items Conditionnements tests
03/2007
réalisables18
Determine HIV 1 / 2 100 80 100
17
Sans tenir compte des contrôles à réaliser et des pertes.
18
Sans tenir compte des contrôles à réaliser et des pertes.
APPLICATION
Le test RPR (réagine rapide de plasma) sur carte avec cercle de 18 mm Macro-Vue est une méthode de diagnostic de la syphilis par
sérologie non tréponémique.1,2
RESUME ET EXPLICATION
Le test sur carte de goutte de RPR Macro-Vue (qui fait appel à un prélèvement de sang par ponction digitale) a été le premier test sur
carte. Il a été mis au point pour être utilisé sur le terrain, où les tests peuvent être réalisés sans équipement de laboratoire.3,4 En y
associant une agitation mécanique, des zones de test annulaires, et d’autres modifications techniques, le test RPR sur carte a pu être
utilisé dans des tests à grande échelle dans le domaine de la santé publique et des laboratoires cliniques. Le test RPR sur carte avec cercle
de 18 mm est recommandé pour les prélèvements de sang veineux, et lorsqu’un grand volume de sérum est disponible, comme c’est
généralement le cas dans le domaine de la santé publique et des laboratoires cliniques.5-12 Lorsqu’un prélèvement contient des anticorps,
une floculation se produit en même temps qu’une coagglutination des particules de carbone de l’antigène de la carte RPR, et apparaît
comme des amas noirs contrastant sur le fond blanc de la carte plastifiée. Par contraste, les prélèvements non-réactifs ont une couleur gris
clair uniforme. Dans les situations particulières où des résultats rapides d’analyse par sérologie non tréponémique sont requis, et où le sang
est prélevé sous forme de plasma EDTA, le test RPR sur carte avec cercle de 18 mm peut être utilisé, s.il est effectué dans les 24 h.13,14
PRINCIPES DE LA METHODE
La suspension antigénique pour RPR sur carte est constituée de particules de carbone antigénées1 qui détectent les « réagines »,
substances similaires aux anticorps présents dans le sérum et le plasma de personnes syphilitiques, et occasionnellement dans le sérum et
le plasma de personnes affectées d’autres états aigus ou chroniques. Les réagines s’attachent à l’antigène, constitué de particules de
cholestérol recouvertes de complexes cardiolipide-lécithine, provoquant ainsi une floculation macroscopique.
REACTIFS
Les composants* de la suspension antigénique pour RPR sur carte sont 1 : 0,003 % de cardiolipide, 0,020-0,022 % de lécithine, 0,09 % de cholestérol, 0,0125 M EDTA, 0,01 M
Na2HPO4, 0,01 M KH2PO4, 0,1 % de thiomérosal (agent conservateur), 0,02 % de charbon (spécialement préparé, BD), 10 % de chlorure de choline, p/v et d’eau
désionisée/distillée.*Ajustés et/ou supplémentés en fonction des critères de performance imposés.
Avertissements et précautions :
Réservé au diagnostic in vitro. Des microorganismes pathogènes, notamment les virus de l’hépatite et de l’immunodéficience humaine, sont susceptibles d’être présents dans les
échantillons cliniques. Respecter les " Précautions standard "15-18 et les consignes en vigueur dans l’établissement pour manipuler tout objet contaminé avec du sang ou d’autres
liquides organiques. Stériliser à l’autoclave les récipients contenant les échantillons et d’autres matériaux contaminés avant de les éliminer.
Antigène : il est recommandé de ne conserver au réfrigérateur que la suspension antigénique sur carte de RPR. Il faudra éviter de conserver en plein soleil ou à des températures
dépassant 30 °C ; ces conditions peuvent conférer un aspect granulaire à l’antigène lors de son utilisation avec des sérums négatifs. Si l’ampoule d’antigène a gelé pendant son
expédition, celle-ci peut être reconstituée une fois en la réchauffant à température ambiante ; éviter les cycles de congélation et de décongélation. L’utilisation de l’antigène dès sa sortie
du réfrigérateur peut réduire la sensibilité du test. Pour cette raison, après l’avoir sorti du réfrigérateur, laisser l’antigène revenir à température ambiante (entre 23 et 29 °C) avant de
l’utiliser. Ne pas utiliser l’antigène au-delà de sa date de péremption.
Cartes de diagnostic pour test : ce sont des cartes spécialement préparées, plastifiées, conçues pour être utilisées avec l’antigène de RPR sur carte. Lors de la manipulation, veiller à
ne pas poser les doigts sur les zones tests, les dépôts graisseux des empreintes pouvant entraîner des résultats inexacts. Lors de l’étalement d’un échantillon à l’intérieur des limites de la
zone test, éviter de rayer la carte avec le dispositif Dispenstirs ou l’agitateur. Si l’échantillon ne s’étale pas jusqu’au périmètre extérieur de la zone test, utiliser une autre zone test de la
carte.
Dispenstirs et capillaires : lors de l’exécution des tests sur carte, un dispositif Dispenstirs (seulement pour le test qualitatif sur cercle de 18 mm) ou un capillaire peut être utilisé pour
déposer l’échantillon sur la carte. Un nouveau dispositif Dispenstirs ou un nouveau capillaire doit être employé pour chaque prélèvement à tester. Lors du prélèvement à partir du tube
d’origine, l’échantillon ne doit pas être aspiré dans la poire en caoutchouc attachée au capillaire, sous peine de lectures erronées pour les tests qui suivent.
Aiguilles : afin d’éviter l’obturation de l’aiguille compte-gouttes (précision de la méthode), enlever l’aiguille du flacon distributeur après avoir terminé les analyses et la rincer à l’eau
désionisée/distillée. Ne pas essuyer l’aiguille, ceci enlevant son revêtement de silicone et affectant la précision du volume de la goutte d’antigène qui est distribuée.
Lecture des résultats du test sur carte : lire immédiatement après avoir agité, à l’état « humide » à la lumière d’une lampe à incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du
jour.
Rotation : la vitesse de rotation mécanique recommandée est 100 ± 2 tpm (tours par minute). L’appareil rotateur doit décrire un cercle d’approximativement deux centimètres de diamètre
à l’horizontale. Il faut utiliser un protège-carte humidificateur mouillé pour empêcher que les échantillons ne se dessèchent pendant la rotation.
Conservation de l‘antigène : réfrigérer à une température comprise entre 2 et 8 °C. Tous les autres composants du coffret devront être conservés dans un endroit sec à température
ambiante, dans leur emballage d’origine. Voir « Avertissements et précautions » pour un complément d’information. Une fois placé dans le flacon distributeur (fourni avec chaque coffret)
et au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C), la réactivité de l’antigène reste satisfaisante pendant environ trois mois, ou jusqu’à la date de péremption, si celle-ci survient plus tôt. Etiqueter le
flacon distributeur avec le numéro de lot de l’antigène, sa date de péremption et la date à laquelle l’antigène a été mis dans le flacon.
Matériel fourni : divers coffrets de test RPR sur carte sont disponibles (voir .Matériel disponible.). Ils contiennent suffisamment de
suspension antigénique sur carte pour exécuter le nombre voulu de contrôles sur carte et de tests sur carte quotidiens, ainsi que le flacon
distributeur nécessaire, l’aiguille distributrice, les cartes et les capillaires, les agitateurs ou les dispositifs Dispenstirs.
Matériaux requis mais non fournis :
1. Des contrôles avec des profils établis de réactivité devront être inclus dans les essais quotidiens pour s’assurer de la réactivité optimale
de l’antigène. Voir « Matériel disponible » pour les cartes de contrôle du test Macro-Vue RPR sur carte avec cercle de 18 mm.
2. Un agitateur, à 100 ± 2 tpm, décrivant un cercle de 2 cm de diamètre, avec une minuterie automatique, un entraînement à friction, et un
protège-carte contenant une éponge ou un papier-buvard humide.
3. Une solution saline (0,9 %) pour le test quantitatif. La préparer en ajoutant 900 mg de chlorure de sodium sec, ACS à 100 mL d’eau
désionisée/distillée.
4. Du sérum non-réactif pour la syphilis dans une solution saline à 0,9 % ; requis pour diluer les échantillons à analyser donnant un résultat
réactif à la dilution à 1:16.
L’équipement et le matériel de laboratoire utilisés pour la préparation, la conservation et la manipulation des échantillons sérologiques sont
également nécessaires.
Préparations préliminaires : relire « Avertissements et précautions » et « Prélèvement et préparations des échantillons » Avant d’exécuter
les tests sur carte. Lors de l’exécution des tests, la suspension antigénique devra être vérifiée à l’aide des contrôles à réactivité graduée en
suivant la technique particulière à ce test. Seuls les antigènes présentant les réactions attendues devront être utilisés. Les contrôles, la
suspension antigénique sur carte de RPR et les prélèvements à analyser devront être à température ambiante lors de leur utilisation.
Avant l’utilisation, agiter vigoureusement l’ampoule pendant 10 à 15 secondes afin de remettre l’antigène en suspension et de distribuer
toute particule de charbon qui se serait logée dans le goulot de l’ampoule. Si du charbon devait rester dans le goulot de l’ampoule après
l’avoir agitée, ne pas insister, car cela pourrait produire un antigène granulaire. Vérifier le débit de l’aiguille en plaçant fermement l’aiguille
sur une pipette ou une seringue de 1 mL ; remplir la
pipette ou la seringue avec la suspension antigénique,
et en maintenant la pipette ou la seringue en position
verticale, compter le nombre de gouttes distribuées
pour 0,5 mL. Le nombre correct de gouttes est donné
dans le tableau ci-contre.
Attacher l’aiguille au raccord conique du flacon distributeur. S’assurer que l’antigène est sous le niveau de la ligne de rupture ; casser le
goulot de l’ampoule et vider tout l’antigène dans le flacon distributeur en écrasant le flacon et en l’utilisant comme un dispositif d’aspiration.
Etiqueter le flacon distributeur avec le numéro de lot de l’antigène, sa date de péremption et la date à laquelle l’antigène a été mis dans le
flacon. Agiter doucement le flacon distributeur d’antigène avant chaque série de gouttes d’antigène.
L’aiguille et le flacon distributeur devront être jetés lorsque le coffret est utilisé complètement. Il est impératif que les techniques décrites ici
soient suivies en détail.
Exemples :
(Phénomène de prozone . voir « Limites de la méthode »)
R = Réactif
N = Non-réactif
RM = Réactif minimale à modérée
Sérum non chauffé ou chauffé : si la dilution la plus élevée essayée (1:16) est réactive, procéder comme suit :
1. Préparer une dilution à 1:50 du sérum non-réactif avec une solution saline à 0,9 %. (Cette dilution doit être utilisée pour préparer des
dilutions à 1:32 ou plus des échantillons à quantifier).
2. Préparer une dilution à 1:16 de l’échantillon à tester en ajoutant 0,1 mL de sérum à 1,5 mL de solution saline à 0,9 %. Mélanger
parfaitement.
3. Mettre 0,05 mL de sérum non-réactif à 1:50 dans les cercles 2, 3, 4 et 5.
4. En utilisant un capillaire, mettre 0,05 mL de dilution à 1:16 de l’échantillon à tester dans le cercle 1.
5. Remplir à nouveau le capillaire jusqu’à la ligne rouge, faire une série de dilutions de deux en deux et terminer les tests suivant la
description des points 3 à 6. (Voir « Test quantitatif sur carte avec cercle de 18 mm »)
Si nécessaire, des dilutions plus importantes sont préparées en utilisant le sérum non-réactif à 1:50.
Plasma : s’il faut établir un taux à partir duquel des modifications de titre peuvent être déterminées, l’analyse doit être répétée sur du sérum
non chauffé (voir « Sérum non chauffé »).
Lecture et rapport des tests sur carte RPR Macro-Vue : les réactions individuelles devront être évaluées à l’état « humide » à la lumière
d’une lampe à incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du jour. Immédiatement après l’agitation, lire et interpréter comme
réactif ou non-réactif.
Le diagnostic de la syphilis ne devra pas reposer sur un seul résultat réactif du test sans le support d’un antécédent de réactivité ou d’un
signe clinique. Dès lors, comme pour toute autre technique sérologique, les échantillons réactifs par le test sur carte devront être soumis à
une étude sérologique complémentaire. Les sérums qui sont réactifs par le test qualitatif devront être quantifiés pour établir un seuil de
référence à partir duquel des modifications de titre pourront être déterminées. Ceci est important particulièrement pour l’évaluation du
traitement.1 L’utilisation d’échantillons de plasma pour établir un seuil à partir duquel des modifications de titre peuvent être déterminées
n’a pas été évaluée. Des résultats faussement négatifs peuvent survenir lorsqu’un phénomène de prozone n.est pas reconnu. Des
phénomènes de prozone peuvent survenir avec 1 à 2 % des sérums provenant de patients ayant une syphilis secondaire. Ces échantillons
peuvent montrer un patron de réactivité qui est légèrement granuleux ou d’apparence « rugueuse ». Suite à une dilution, la réactivité va
augmenter puis décroître lorsque l’on s’approche de la dilution limite (titre). Tous les sérums donnant une réaction d’apparence rugueuse
devraient subir une analyse plus poussée. Des tests non-tréponémiques faussement négatifs sont aussi rencontrés lors de syphilis primaire
et tertiaire.1 Il n’est pas nécessaire d’exécuter la méthode quantitative sur des échantillons réactifs provenant de donneurs. Les tests RPR
sur carte ne doivent pas être utilisés pour analyser les liquides rachidiens. L’échantillon idéal pour un test néonatal est un sérum d’enfant
prélevé par ponction au niveau du talon. Cependant, du sang de cordon peut être utilisé pour fin de dépistage quand aucun autre
échantillon n’est disponible.1
Avec les antigènes de type cardiolipine, de fausses réactions biologiques positives ont été rapportées dans des maladies telles que la
mononucléose infectieuse, la lèpre, la malaria, le lupus érythémateux, la vaccine, les pneumonies virales. Pour la lèpre, Portnoy3 n’a pas
rapporté de faux réactifs ; Achimastos19 a rapporté 14 cas de lèpre réactifs sur les 50 testés et Scotti20 a rapporté 1 cas réactif avec la
carte RPR sur 208, tout en étant non-réactif avec les tests FTA-ABS et TPI (tests d’immunofluorescence absorption et sérologie
tréponémique). Dorwart21 a étudié l’incidence des réactions biologiques faussement positives dans diverses connectivités. Six cas de lupus
érythémateux systémique sur 41 étaient réactifs avec le test sur carte là où seulement 5 étaient réactifs avec le test sur lame du VDRL
(Laboratoire de Recherche en matière de Maladies Vénériennes). Seulement 1 cas parmi 23 de polyarthrite rhumatoïde était réactif aussi
bien avec les tests RPR sur carte et VDRL sur lame. Lors de la grossesse, plusieurs rapports ont indiqué des cas de réactions faussement
positives.11,22 La toxicomanie et les affections auto-immunes peuvent également entraîner des réactions faussement positives.23 Le
caraté, le pian, le béjel et d’autres tréponèmes donnent des réactions positives avec ce test.1
La lipémie n’interfère pas avec les tests sur carte. Cependant, si le degré de lipémie est élevé au point d’altérer l’état des particules
d’antigène, l’échantillon devra être considéré comme non valable pour procéder au test. Ne pas tester des échantillons fortement
hémolysés, contaminés ou très turbides ; dans ces cas émettre un rapport « échantillon inadéquat pour effectuer le test ».1
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Vitesse de rotation de
Rayon de la la centrifugeuse
centrifugeuse (en rpm)
r (en cm)
Relation entre la force centrifuge (g) et le nombre de tours par minutes (rpm) en
fonction du rayon du rotor de la centrifugeuse (r). En reliant les deux valeurs r et g par
une droite, on obtient à l’intersection avec la ligne vitesse de rotation de la centrifugeuse la
valeur en rpm à utiliser pour cette centrifugeuse et ce rotor. La formule de relation entre g
et rpm est :
g = 0.00001118 x r x rpm². (N.B. : le rayon de la centrifugeuse est à exprimer en cm)
http://www.who.int/topics/blood_transfusion/fr/
http://www.who.int/bloodsafety/publications/en/index.html
http://www.icbs-web.org/
http://www.isbt-web.org/
http://www.phac-aspc.gc.ca/hcai-iamss/tti-it/risks_f.html#tab2
http://www.hemovigilance.org/
www.ints.fr
http://www.transfusion.be/
http://www.medecinetransfusionnelle.ca/
http://www.who.int/diagnostics_laboratory/evaluations/en/
Agglutinines : Anticorps qui provoquent l’agglutination des globules rouges. Il s’agit toujours d’un IgM.
Agglutinines froides : Autoanticorps froids retrouvés chez certaines personnes. Ces autoanticorps agglutinent les propre
globules rouges du sujet, mais uniquement à basse température (agglutination maximale à 4°C, agglutination plus faible à
22°C). Ces anticorps ne sont pas actifs à 37°C. Il s’agit toujours d’IgM. Ils sont dirigés principalement contre les antigènes I et
i.
Alloanticorps : (= Isoanticorps) Anticorps élaboré par un organisme en réponse à un antigène provenant d'autres individus de
la même espèce.
Allo-immunisation: Une réponse immunitaire avec production d’anticorps en réaction aux antigènes étrangers.
Anticorps : Molécule de défense de l’organisme. Protéine fabriquée par les lymphocytes en réponse à la présence d’un
antigène donné et qui se combine spécifiquement avec lui. Il existe 5 classes d’anticorps : IgM, IgG, IgA, IgE, IgD.
Anticorps complet : Un anticorps est dit complet ou agglutinant quand il est capable de produire une agglutination des
hématies en eau physiologique. Un anticorps de ce type est aussi appelé agglutinine. Il s'agit d'anticorps de type IgM. Il s’agit
d’anticorps froids ayant une activité maximale à 4°C.
Anticorps incomplet : Un anticorps est dit incomplet ou non agglutinant quand sa fixation à la membrane du globule rouge ne
suffit pas à provoquer l'agglutination en eau physiologique. Ce sont des anticorps chauds, avec une activité maximale à 37 °C.
Il s'agit d'anticorps de type IgG. Sa détection repose alors sur l'utilisation d'artifices techniques permettant de rapprocher les
globules rouges :
Anticorps monoclonal : Anticorps très spécifique produit par une seule cellule ou progéniture identique de cette cellule, dirigé
contre un épitope spécifique d'un antigène. (Par opposition à anticorps polyclonal).
Anticorps naturels : Anticorps retrouvés dans le sérum sans pré-immunisation apparente par l'antigène correspondant. Ils
apparaissent apparemment « spontanément ». Si ce n’est pas le cas, ils sont dits immuns.
Anticorps réguliers : Anticorps présents chez tous les sujets lorsque l’antigène correspondant n’existe pas à la surface de
leurs propres globules rouges. (Par opposition à anticorps irréguliers).
Antigène : Toute molécule reconnue par le système immunitaire est désignée comme antigène. Si cette molécule est
considérée comme étrangère, elle déclenchera une réaction de défense (réponse immunitaire) caractérisée entre autres par la
production d’anticorps qui peuvent se combiner spécifiquement avec l’antigène qui a déclenché leur production.
Autoanticorps
Alloanticorps
Auto-exclusion (confidentiel): l'élimination d'une unité de sang - après le don, suite à la demande du donneur.
Banque de sang vivante : Liste de personnes résidant à proximité de l’hôpital, de groupe sanguin connu, acceptant de donner
gratuitement leur sang en cas de nécessité. Ces personnes sont appelées en cas de besoin.
Centrifugeuse pour banque de sang : Centrifugeuse spécifique pour banque de sang : Rotor, tubes et vitesse adaptés au
lavage des globules rouges et à la centrifugation pour lire les agglutinations. Exemples : modèle Immufuge-II de Baxter©,
modèle Diacent-12 de Diamed©. Il existe aussi des laveurs de globules rouges automatiques du type Diacent-CW de
Diamed©. Ces laveurs permettent de faciliter le travail et de diminuer la durée d’un test de compatibilité, au prix d’un appareil
relativement plus fragile.
Coagulation: La coagulation du sang qui a lieu lorsque le sang est recueilli dans un récipient sec ou atteint une plaie ouverte.
Les comportements à risque: les comportement qui exposent une personne au risque de contracter des infections
transmissibles par transfusion.
Concentré globulaire : Pochette de sang obtenue après élimination du plasma (et des leucocytes). Cette pochette contient
principalement des globules rouges.
Cross-match (rapide) : un test, fait avant transfusion, qui utilise le sérum du patient (ou sang complet du patient en cas de
cross match rapide) contre les globules rouges du donneur et vice-versa le sérum du donneur contre les cellules rouges du
patient (cette dernière parti n'est pas fait en cas de cross match rapide). Cross-match rapide est le contrôle ultime au lit du
malade et est uniquement utilisable pour les transfusion iso-groupe.
Don direct: un don de sang donnée spécifiquement pour une transfusion à un patient nommé.
Donneur de sang bénévole et non rémunéré fidélisé : Donneur de sang bénévole donnant régulièrement son sang.
Donneur de sang familial : Membre de la famille qui donne bénévolement son sang pour un parent nécessitant une
transfusion
Donneur de sang de remplacement : Donneur de sang familial au sein d’une banque de sang. Si une banque de sang n’a
pas assez de donneurs bénévoles, elle peut demander à la famille d’un patient transfusé de remplacer le ou les unités de sang
transfusées. Dans ce cas, ce n’est pas le sang « familial » qui est donné au patient, mais une pochette de sang conservée. Ce
type de donneur permet de « reconstituer » le stock de sang au sein d’une banque de sang non auto-suffisante en dons
bénévoles non rémunérés.
Groupage (épreuve globulaire) : Cette épreuve consiste à mettre en évidence les antigènes du système ABO de la surface
des hématies à l'aide d'anticorps (antisérum), en règle générale des IgM spécifiques afin de déterminer le groupe ABO du
patient.
Groupage (contre-épreuve / épreuve plasmatique) : Cette épreuve consiste à mettre en évidence les anticorps du système
ABO contenus dans le plasma du patient à l'aide de globules rouges de groupe ABO connu.
Hémolysine : Substance détruisant les globules rouges. Il s’agit le plus souvent d’anticorps, mais ce terme est aussi utilisé
pour d’autres substances (contenue dans certains venins de serpents par exemple).
HLA : Human leucocyte antigens. Le système HLA est le système majeur d’histocompatibilité humain. Partie localisée du
génome humain dont les gènes codent notamment pour les antigènes majeurs d'histocompatibilité qui interviennent dans le
contrôle de la réponse immunitaire et dans les phénomènes de rejet de greffes.
Immunité humorale : Mécanisme de défense d’un organisme, faisant intervenir des anticorps.
Immunité cellulaire : Mécanisme de défense d’un organisme, faisant intervenir des cellules, principalement des lymphocytes.
Infection transmissible par transfusion: Une infection qui est capable d'être transmis par transfusion sanguine.
Isoanticorps: Anticorps élaboré par un organisme en réponse à un antigène provenant d'autres individus de la même espèce.
Alloanticorps est un synonyme.
La maladie hémolytique du nouveau-né (ou érythroblastose fœtal) : incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère
et du bébé, quand les anticorps de la mère (Rh négatif) traversent le placenta pour lutter les globules rouges (Rh positif) du
bébé, entraînant une anémie.
Milieu LISS-Albumine : Milieu de basse force ionique (Low Ionic Strength Solution) favorisant la fixation des anticorps sur les
globules rouges, associé à des macromolécules (albumine) qui elles augmentent la constante diélectrique du milieu (diminuant
ainsi la répulsion entre les globules rouges). Ce milieu augmente donc les possibilités de réactions entre les globules rouges et
les anticorps. Associé au test de Coombs, ce milieu permet de mettre en évidence des anticorps irréguliers incomplets de type
IgG
Milieu Salin : Milieu physiologique, contenant 9 g de chlorure de sodium (NaCl) par litre d'eau distillée. C'est une solution
isotonique, qui permet de préserver le volume cellulaire.
Période de fenêtre: La période entre l'infection et l'apparition des premiers marqueurs détectables de cette infection dans la
circulation.
Prévalence: La proportion d'une population spécifique qui est à un moment donné infecté par l'agent infectieux.
Réponse d'anticorps primaires: La réponse immunitaire acquise développée à la suite d’un premier contact avec un antigène
étranger.
Réponse d'anticorps secondaires: L'augmentation du titre d'un anticorps lors de la rencontre à son antigène pour la
deuxième fois.
Rouleaux: une fausse agglutination, qui est généralement due à un rapport albumine / globuline anormale, caractérisé par les
globules rouge en pile d’assiette. Souvent plus prononcée dans la grossesse et de graves anémies.
Séroprévalence: La proportion d'une population donné qui est séropositif pour un agent infectieux.
Sérum de Coombs : Anticorps anti-globulines humaines. Ils sont obtenus par immunisation d’animaux (lapin ou chèvre). Le
sérum de Coombs peut être polyvalent (dirigé contre toutes les immunoglobulines humaines : IgM, IgG, IgA,…ainsi que les
fractions C3 du complément) ou mono spécifique (dirigé contre une seule classe bien spécifique d’anticorps humains : anti-
IgG par exemple).
Test de Coombs direct (ou en France : Test direct à l’anti-globuline) : Test utilisant le sérum de Coombs, permettant de
mettre en évidence des anticorps non agglutinants (IgG) fixés in vivo sur les globules rouges. Ce test permet entre-autres la
recherche alloanticorps maternel fixés sur les globules rouges du nouveau-né ou du fœtus (en cas d’incompatibilité Rhésus par
exemple).
Agglutinations
Fixation d’alloanticorps
maternels sur les globules
rouges du fœtus (In vivo)
Echantillon de Sérum de
sang lavé 3 x et Coombs
dilué à 5 %
Test de Coombs indirect (ou en France : Test indirect à l’anti-globuline) : Test utilisant le sérum de Coombs, permettant de
mettre en évidence la présence d’anticorps non agglutinants dans un sérum (IgG). Il est utilisé entre-autres pour le test de
compatibilité majeure.
Transfusion à chaud : Transfusion d’une pochette de sang directement après son prélèvement, sans conservation dans un
frigo. Ce système est utilisé principalement avec des donneurs de sang familiaux.
Transfusion à froid : Transfusion d’une pochette de sang conservée dans un frigo. Ce système est utilisé avec des donneurs
de sang bénévoles.
Transfusion autologue: la transfusion de sang ou d’un composant de sang qui a été donné par le patient lui-même, par
exemple chirurgie planifiée.
Transfusion en sang total : Transfusion d’une pochette de sang complet, contenant les globules rouges, les globules blancs et
le plasma. Par opposition à du sang fractionné, permettant de transfuser un concentré globulaire (globules rouges), du plasma,
etc.