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Instituut voor Tropische Geneeskunde

Institut de Médecine Tropicale


Institute of Tropical Medicine
Instituto de Medicina Tropical
Nationalestraat, 155
B – 2000 Antwerpen

Stichting van Openbaar Nut 0410.057.701

POSTGRADUAT EN MEDECINE TROPICALE ET SANTE INTERNATIONALE


Module 1 & Module 2

TRANSFUSION SANGUINE

(En situation isolée)


________________________

Notes pratiques

Févier 2009
Philippe Gillet – Luc Boel - Jan Jacobs
pgillet@itg.be , lboel@itg.be , jjacobs@itg.be
Bref rappel de génétique

L’ADN constitue le support de toute l’information génétique nécessaire à la vie cellulaire. Les cellules humaines contiennent un total
de 23 paires de chromosomes (cellules diploïdes). Les chromosomes sont les formes concentrées de chromatine (ADN +
histones) qui apparaissent durant la multiplication cellulaire (mitose ou méiose).

Durant le développement des cellules reproductives mâles ou femelles, un type de division cellulaire spéciale se produit : La méiose.
Cette division cellulaire diminue de moitié le nombre de chromosomes présents dans les spermatozoïdes ou les ovules (cellules
haploïdes). De cette façon, lorsqu’un ovule est fécondé par un spermatozoïde, le zygote résultant contiendra de nouveau un
nombre diploïde de chromosomes (46, 23 provenant du père et 23 provenant de la mère). Les chromosomes d'une même paire
sont dits homologues.
Les gènes sont les unités responsables de la production des caractères héréditaires. Deux gènes occupant la même position (ou
locus) sur une paire de chromosomes homologues mais qui présentent, l'un par rapport à l'autre, de légères différences sont
appelés allèles. Lorsque le même locus sur chaque paire de chromosomes homologues est occupé par le même allèle, la personne
est dite homozygote (ZZ ou zz par exemple) pour le caractère donné. Si les deux allèles sont différents pour un gène donné, la
personne est dite hétérozygote pour le caractère donné (Zz par exemple).

La plupart du temps, lorsqu'il y a deux allèles différents pour un même caractère, l'un domine l'autre, c'est-à-dire qu'un gène exprime
le caractère pour lequel il code, mais pas l'autre. Cet allèle est dit dominant par rapport à l'autre dit récessif. Si les deux caractères
sont exprimés en même temps, les allèles sont dits codominants. Les allèles sont généralement désignés par une lettre de
l'alphabet, en majuscule pour l'allèle dominant et en minuscule pour l'allèle récessif.

Le patrimoine génétique d’un individu, dépendant des gènes hérités de ses parents est appelé le génotype, alors que ses
manifestations ou ses effets biologiques sont appelés le phénotype.

Bref rappel d’immunologie

Les réactions immunitaires, utilisées ou intervenant, dans la détermination des groupes sanguins, dans les réactions
immunologiques post transfusionnelles et dans les tests de compatibilité sont essentiellement de type humorale.

Caractéristiques de la réponse immunitaire humorale :

1. Contact nécessaire avec l’antigène.


2. Différence soi / non soi et immunotolérance.
3. Réponse par un anticorps spécifique vis-à-vis de l’antigène.
4. Puissance antigénique variable des différents antigènes.
5. Etapes dans la réponse humorale : Production de différentes classes d’anticorps.
6. Mémoire et différence entre la réaction primaire et secondaire.

Fig. 1 : Evolution de la réponse immunitaire humorale dans le temps

Taux (titre) d’anticorps

IgG

IgM IgG

IgM

Latence 8 à 15 jours Latence 2 à 3 jours Temps


(en
jours)
Introduction Réintroduction
de l’antigène de l’antigène

REPONSE PRIMAIRE REPONSE SECONDAIRE

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GROUPAGE SANGUIN

On appelle groupe sanguin un ensemble d’individus ayant en commun un caractère (allotypique) qui le distingue des autres. Ce
caractère est porté par les éléments du sang et a une activité antigénique. Par restriction de langage, l’usage réserve cependant
l’expression « groupes sanguins » aux seuls groupes érythrocytaires, mais il existe aussi des groupes sanguins de plaquettes, de
polynucléaires, de lymphocytes et de protéines.

Les antigènes de groupes sanguins se retrouvent sur la membrane des globules rouges (soit exclusivement, soit aussi sur d’autres
types de cellules). Ce sont parfois des protéines, mais le plus souvent, il s’agit de glucides (sucres) complexes : Glycoprotéines,
glycolipides etc. Ils sont essentiellement connus par leurs propriétés antigéniques; leurs fonctions biologiques sont le plus souvent
peu connues : Transporteurs et canaux membranaires (protéines assurant les transports de molécules à travers la membrane),
d’enzymes, de protéines structurales de la membrane (« charpente » du globule), de molécules d’adhésions ou de récepteurs
membranaires (protéines capables de lier une molécule signal ou informative,…). L’immunologie des groupes sanguins est
essentiellement humorale (immunité faisant intervenir les anticorps et le complément). Leur étude doit donc envisager les antigènes
et les anticorps qui leur correspondent.

La classification se fait sur deux niveaux :

1. Le premier niveau est constitué de tous les antigènes de groupes sanguins. On en recense actuellement plus de 650.
(Exemples : Ag A, Ag B, Ag D, Ag Fya, …).

2. Tous ces antigènes sont regroupés dans un second niveau en systèmes. On appelle système de groupes sanguins
l’ensemble des antigènes élaborés par les allèles d’une même unité génétique mono factorielle. Un système est donc
constitué de l’ensemble des variants antigéniques d’un composé membranaire.

Les antigènes ont donc une définition immunologique, tandis que les systèmes ont une définition génétique.

29 systèmes sanguins humains sont actuellement décrits [International Society of Blood transfusion]. (Exemples : ABO, Rhésus,
Duffy, Kell, Lewis, P, Diego, Lutheran, Chido/Rodgers, …)

Dans la pratique transfusionnelle minimale courante, on ne tiendra compte que des 2 systèmes les
plus importants :

• Le système ABO qui représente l'obstacle majeur à toute transfusion du fait de la présence
d'anticorps naturels réguliers (il fait aussi partie du système d’antigènes tissulaires
d'histocompatibilité HLA).

• Et le système Rhésus car l'antigène D est l'antigène le plus immunogène de tous les
antigènes des groupes sanguins.

La détermination des groupes sanguins est régie par la règle du "4 x 2"7 :

¾ Deux techniciens.

¾ Deux séries de réactifs provenant de firmes différentes, utilisant des techniques


différentes (en tubes, sur lames, en gel, …).

¾ Deux techniques différentes (épreuve et contre épreuve).

¾ Deux échantillons prélevés à des moments différents.

Cette règle du "4 x 2" permet de donner une carte définitive de groupe sanguin.

Dans la pratique d'un petit laboratoire cette règle des "4 x 2" n'est cependant pas toujours
applicable. Sans donner de carte de groupe sanguin, il est possible de réaliser des transfusions
relativement sûres sur base d'une seule détermination, par une personne sur un échantillon. Il
faut cependant alors absolument réaliser les tests de compatibilité ou au minimum un « rapid
cross match » (vérification de la compatibilité ABO).

7
République Française, Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées : CIRCULAIRE DGS/DHOS/AFSSAPS N° 03/ 582 du 15 décembre 2003
relative à la réalisation de l’acte transfusionnel et CIRCULAIRE DGS/SQ 3 N° 99/14 du 12 janvier 1999 relative au respect de la réglementation en vigueur pour la
détermination des groupes sanguins ABO.

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A Le système ABO
Le système ABO est le premier système sanguin découvert. C’est à Karl Landsteiner que l’on attribue le mérite de la découverte du
groupe ABO en 1901 (prix Nobel 1930). Le système ABO présente une caractéristique importante qui est à la fois à l’origine des
techniques du groupage sanguin et qui explique aussi son rôle crucial en transfusion sanguine : La présence constante
d’anticorps anti-A et anti-B correspondants aux antigènes absents sur les globules rouges du sujet.

Les antigènes ABO se retrouvent à la surface des globules rouges, mais aussi de toutes nos cellules : Il s’agit d’antigènes du
système HLA. Les antigènes ABO sont des sucres terminaux de macromolécules complexes de la membrane. L'addition de ces
sucres est codée par un gène. Ce gène comporte 3 allèles :

1. O : enzyme inactive (pas de sucre ajouté).


2. A : enzyme N-Acetylgalactosamine transférase.
3. B : enzyme Galactose transférase.

La transmission des groupes ABO obéit aux lois de Mendel :

A et B sont codominants vis-à-vis de O.


O est récessif vis-à-vis de A et de B.

Les anticorps ABO sont principalement des anticorps naturels, réguliers, complets, froids (optimum à 4°C,
mais ils agglutinent encore à 37°C), de type IgM. Ils apparaissent spontanément pendant la petite
enfance par stimulation antigénique croisée avec des antigènes de surface de bactéries saprophytes de la
flore intestinale. Ils apparaissent habituellement entre le 3ième et le 6ième mois de la vie et leur
concentration atteint un maximum vers l’âge de 10 ans. Ils se retrouvent chez tout individu qui ne
possède pas l’antigène correspondant sur ses propres globules rouges.

Résume du système ABO

ANTICORPS TOUJOURS
[ ]
PRESENTS DANS LE PLASMA
[ ] [ ] [ ]
ANTIGENES A LA
SURFACE DES GLOBULES

GROUPE SANGUIN

Tableau 1 : Estimation de la fréquence en fonction de la couleur de la peau 8 :

Groupe ABO AB A B O

Estimation de la fréquence en fonction de la couleur de la peau


Blanche 4% 44 % 9% 43 %
Jaune 13 % 28 % 23 % 36 %
Noire 4% 27 % 21 % 48 %
N.B. 1 : Les sous-groupes A1 et A2. Très rapidement un premier niveau de complexité a été rapporté à propos du phénotype A :
Le phénotype A1 qui est retrouvé pour 80 % des sujets A et le phénotype A2 chez 20 %. Le phénotype A1 est caractérisé par la
présence de l’antigène A1, alors que le phénotype A2 ne possède pas l’antigène A1 Le nombre de sites antigéniques A chez les
sujets de phénotype A1 est beaucoup plus élevé (1.000.000) que chez les sujets de phénotype A2 (environ 200.000 par globule
rouge). Il en résulte des intensités de réactions plus faibles pour les phénotypes A2 que pour les phénotypes A1 (d’où l’importance
de la qualité des réactifs utilisés dans le groupage sanguin). La distinction pratique entre ces deux phénotypes n’a aucun intérêt sur
le plan transfusionnel. On peut cependant parfois observer des anti-A1 ou des anti-H naturels irréguliers, mais il s’agit le plus
souvent d’anticorps froids de faible titre, sans conséquence sur le plan transfusionnel. D’autres phénotypes rares ont aussi été
décrits (phénotypes cis-AB, phénotype B(A) et A(B), phénotype A acquis,…). D’autres variants du groupe A (A3, Aerd, Abantu, Ax, etc.)
et plus exceptionnellement du groupe B réagissant faiblement ont été rapportés.
N.B. 2 : On peut aussi retrouver des anticorps immuns irréguliers dans le système ABO. Il s’agit alors d’IgG qui peuvent
apparaître après immunisation par grossesse, ou exceptionnellement après transfusion non iso-groupe ou après vaccination. Ils
peuvent aussi apparaître suite à une hétéro immunisation par contact de l’organisme avec des substances d’origine animale ou
bactérienne. Ils sont impliqués dans certaines maladies hémolytiques du nouveau-né (les IgG passent la barrière placentaire) et
dans certains accidents transfusionnels (cf. O dangereux page 59 ).

8
Pourcentage approximatif. Des différences importantes peuvent exister entre groupes ethniques.

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Technique pour le groupage ABO sur carte

(Méthode de Beth-Vincent ou épreuve érythrocytaire)


La détermination du groupe ABO repose sur la mise en évidence des antigènes à la surface des globules
rouges. Pour cela on utilise des sérums connus, dirigés contre ces antigènes. Ces sérums agglutinent
les globules rouges qui possèdent les antigènes contre lesquels ils sont dirigés. Il existe également la
détermination inverse (épreuve sérique), qui met en évidence les anticorps présents dans le sérum : Des
globules rouges connus sont alors utilisés. L’épreuve sérique est utilisée en confirmation de l’épreuve
érythrocytaire.

Exemple : Sérum + Globules Rouges = Agglutination


Anti-A A

Echantillons :
Sang à déterminer, obtenu par prélèvement capillaire (ou sang veineux sur EDTA).

Réactifs et matériel :
Sera test anti-A, anti-B, [anti-AB] humains Diamed (Diaclon), pour méthode sur lame.
Carte de groupage (ou lames porte objet ou plaque d’opaline), minuterie.
9
Technique :

1. Déposez sur une carte (ou sur une lame porte objet ou sur une plaque d'opaline) 2 [ou 3]
gouttes de sang à déterminer.
2. A côté de chaque goutte de sang, déposez une goutte de chacun des sera test (anti-A, anti-B,
[anti-AB]).
3. Pour chaque goutte de sang, mélangez le sang et le sérum test à l'aide du fond d'un tube.
4. Chaloupez la lame pendant 1 minute.
5. Lisez et notez immédiatement le résultat des agglutinations.

Anti-A Anti-B Anti-AB Groupe ABO


+++ - +++ A
- +++ +++ B
- - - O
+++ +++ +++ AB
+++ = agglutinations (le plus souvent très fortes). - = absence d’agglutinations. Une agglutination indique la
présence de l’antigène correspondant à la surface des globules rouges

Problèmes possibles dans le groupage ABO :


Réactions faussement négatives :
ƒ Immaturité des antigènes A et B (nouveau-né).
ƒ Variants génétiques : Groupes A ou B faibles, ...
ƒ Antisérum de groupage de mauvaise qualité (titre en anticorps trop faible,…).
ƒ …

Réactions faussement positives :


ƒ Coagulation du sang à grouper.
ƒ Présence d’agglutinines froides dans le sang à grouper.
ƒ Contamination bactérienne des réactifs de groupage.
ƒ Modifications antigéniques au cours de pathologies malignes.
ƒ Infections chroniques (formation de rouleaux due à l’augmentation en protéines plasmatiques).
ƒ Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de rouleaux).

9
Cette technique est uniquement valable pour les antiséra humains Diacon (Diamed). La technique peut varier en fonction des réactifs utilisés. Toujours suivre les instructions
particulières indiquées dans la notice du fabriquant. Vérifier que les antiséra peuvent être utilisés pour une détermination sur lame.

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ƒ …

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B Le système Rhésus
La découverte du système Rhésus, comme celle de nombreux autres systèmes de groupes sanguins érythrocytaires a été le
résultat de l’exploration d’incidents transfusionnels et de maladies hémolytiques du nouveau-né.

L’attribution du nom de « Rhésus » à ce système est née d’une confusion historique avec un autre système : En effet, en 1939,
Lévine et Stetson constatent que le sérum d’une femme ayant accouché d’un enfant atteint d’une maladie hémolytique néo-
natale agglutine non seulement les hématies de l’enfant et du père, mais aussi celles de 85 % des sujets testés. Landsteiner et
Wiener en 1940 constatent que le sérum dilué d’un lapin immunisé par des hématies de Macacus rhésus agglutine les hématies
des mêmes sujets. En fait, compte tenu que le sérum de lapin non dilué reconnaissait 100% des sujets, il apparaissait que cet
hétéro anticorps reconnaissait un antigène différent de l’antigène D, présent sur la majorité des hématies humaines mais dont la
densité antigénique est plus importante chez les sujets porteur de l’antigène D que chez les sujets qui en sont dépourvus.
L’antigène incriminé dans cette confusion a été nommé LW (Landsteiner et Wiener) et le terme de Rhésus a été maintenu pour
désigné le système initialement concerné.

Les antigènes Rhésus sont des protéines de la membrane. L'addition de ces protéines est codée par
deux gènes : Un gène qui code pour le D, et un gène qui code pour les Cc et Ee. C'est un système
très polymorphe : 52 antigènes sont actuellement décrits (Parmi ceux-ci, les antigènes D, C, c, E, e
sont par ordre d’importance les plus immunogènes). Sa nomenclature, quelque peu désordonnée,
repose sur 3 hypothèses génétiques, à la base de 3 théories, qui chacune est utilisée selon les
circonstances : On écrit en DCE (conception de Fisher et de Race), on parle en « Rh » (conception de
Wiener), et on informatise en chiffres (conception de Rosenfield).

Pour la pratique transfusionnelle minimale courante, seul l’antigène D est important. Il est propre
à l'homme et aux globules rouges. C'est l’antigène le plus immunogène des systèmes de groupes
sanguins.

Un sujet qui possède l'antigène D à la surface de ces globules rouge est dit Rhésus positif
(parfois écrit D + ou Rh +)

Un sujet qui ne possède pas l'antigène D est dit Rhésus négatif (parfois écrit D - ou Rh – ou d)

Ce système ne possède pas d'anticorps naturels : Un sujet « normal » ne possède donc pas
d’anticorps anti-Rhésus dans son plasma. Ces anticorps n’apparaissent que par immunisation soit
suite à des transfusions sanguines soit suite à des grossesses. Les anticorps Rhésus sont des
anticorps immuns, chauds (optimum à 37°C, agglutination plus faible à la température du laboratoire),
de type IgG, incomplets (non agglutinant en milieu salin).

Tableau 2 : Répartition géographique de l’antigène D :

Pourcentage de personnes Rhésus positif 10


Asie du sud-est et Pacifique 98 à 100 %

Equateur et Chili 91 à 97 %

Brésil et Argentine 82 à 94 %

Afrique (Bantous, Ethiopiens) 94 à 97 %

Afrique (autres) 82 à 94 %

Europe Occidentale et Amérique du Nord 80 à 85 %

10
Pourcentage approximatif. Des différences importantes peuvent exister entre groupes ethniques.

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Technique pour le groupage Rhésus sur lame (limitée à l’antigène D)
La détermination minimale du groupe Rhésus repose sur la mise en évidence de l’antigène D à la
surface des globules rouges. Pour cela on utilise un sérum connu, dirigé contre l’antigène D. Ce
sérum agglutine les globules rouges qui possèdent l’antigène D. Pour la technique sur lame, le
sérum anti-D doit être de type IgM.

Echantillons :

Sang à déterminer obtenu par prélèvement capillaire (ou sang veineux sur EDTA).

Réactifs et matériel :

Anti-D monoclonal Diaclon de Diamed pour méthode sur lame.


Carte de groupage (ou lames porte objet ou plaque d’opaline), minuterie, [lampe à alcool].
11
Technique :

1. [Préchauffez une lame porte objet ou une plaque d’opaline à 37°C : En raison de la qualité
actuelle des sera test, ce préchauffage n’est nécessaire qu’en cas de test négatif].
2. Déposez sur la lame porte objet (ou sur une plaque d'opaline ou une carte de groupage)
une goutte de sang à déterminer.
3. A côté de la goutte de sang, déposez une goutte de l'anti-D.
4. Mélangez le sang et le sérum test à l'aide du fond d'un tube.
5. Chaloupez la lame pendant 1 minute.
6. Lisez et notez immédiatement le résultat de l'agglutination.

Une réaction positive (présence d'agglutinations assez fines) indique un Rhésus positif. L'absence
d'agglutination indique un Rhésus négatif.

S'il y a des doutes, observez la lame sous microscope (grossissement 100x) pour mieux
distinguer les agglutinations. Pour faciliter la lecture, Inclinez légèrement la lame avant de
l’observer sous le microscope, pour observer les globules rouges en mouvement.

Microphotographie d’une suspension de globules rouges dans du Microphotographie d’une suspension de globules rouges dans
sérum, présentant une faible proportion de rouleaux (globules du sérum montrant une agglutination faible (globules rouges
rouges en pile d’assiettes). Grossissement équivalent à 100x. en petits amas). Grossissement équivalent à 100x.
[N.B. : La formation de rouleaux est liée à la concentration en
protéines du plasma].

11
Cette technique est uniquement valable pour l’antisérum anti-D monoclonal Diacon (Diamed). La technique peut varier en fonction du réactif utilisé. Toujours suivre les
instructions particulières indiquées dans la notice du fabriquant. Vérifier que l’antisérum peut être utilisé pour une réaction sur lame et qu’il contient des IgM.

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Problèmes possibles dans le groupage Rhésus :

Réactions faussement négatives :

ƒ D faible (faible expression de l’antigène).


ƒ D partiel (Du).
ƒ Qualité du réactif anti-D (titre en anticorps trop faible, ou IgG et non IgM).
ƒ …

Réactions faussement positives :

ƒ Coagulation du sang à grouper.


ƒ Présence d’agglutinines froides dans le sang à grouper.
ƒ Contamination bactérienne du réactif de groupage.
ƒ Modifications antigéniques au cours de pathologies malignes.
ƒ Infections chroniques (formation de rouleaux due à l’augmentation en protéines
plasmatiques).
ƒ Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de
rouleaux).
ƒ …

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REGLES TRANSFUSIONNELLES
1. Evitez les conflits antigènes – anticorps

On distingue deux types de conflits antigènes-anticorps : Les conflits majeurs et les conflits mineurs.
La différence d’importance entre ces deux types de conflits est liée à la quantité et à la concentration
en anticorps impliqués.

Conflits majeurs :
Le sang du receveur ne doit pas posséder d'anticorps dirigés contre les antigènes des
hématies du donneur (Principe défini par Ottemberg en 1911) Sur base de ce principe, la
compatibilité dans le système ABO est donc un impératif transfusionnel qui peut être résumée
par le schéma suivant (pour du sang):

En plus du groupage sanguin, le test de compatibilité majeure (et le « rapid cross-match »)


permettent de détecter la présence de ce type d’anticorps
Conflits mineurs :

Il est aussi important d’éviter de transfuser du sang (surtout s’il est complet) contenant des
anticorps dirigés contre les globules rouges du receveur. En transfusant en iso-groupe, on
évite en grande partie ce problème. Pour détecter la présence de ces anticorps, on peut aussi
réaliser un test de compatibilité mineure.
2. Evitez autant que possible la production d’anticorps

Une autre notion importante en transfusion sanguine est d’éviter d’introduire un antigène (surtout s’il
est très immunogène) que le receveur ne possède pas (Principe non nocere). En effet, cette
introduction entraînerait la production d’anticorps qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses
pour des transfusions futures (ou pour des grossesses futures). Sur base de ce principe, une
personne Rhésus négatif ne peut recevoir que du sang Rhésus négatif.

Résumé pour les transfusions au niveau d’un hôpital de district


(En sang complet, avec groupage ABO et Rhésus) :
Æ Transfusez, dans la mesure du possible en iso-groupe ABO, en cas d’impossibilité, suivre
le tableau 3 page suivante.
Æ Transfusez un patient Rhésus négatif avec du sang Rhésus Négatif.

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Tableau 3 : Ordre de choix dans la sélection d’un donneur de sang (pour du sang complet, sur base du groupe ABO et
de la détermination de l’antigène D du système Rhésus) :
Groupe sanguin Groupe préférentiel Ordre de choix en cas d’impossibilité de trouver
du receveur du donneur du sang iso-groupe et iso-Rhésus
A Rh + A Rh + A Rhésus –, O Rhésus +, O Rhésus –

A Rh – A Rh – O Rhésus –

B Rhésus + B Rhésus + B Rhésus –, O Rhésus +, O Rhésus –

B Rhésus – B Rhésus – O Rhésus –


AB Rhésus –, A Rhésus +, A Rhésus –, B Rhésus +,
AB Rhésus + AB Rhésus +
B Rhésus –, O Rhésus +, O Rhésus –
AB Rhésus – AB Rhésus – A Rhésus –, B Rhésus –, O Rhésus –

O Rhésus + O Rhésus + O Rhésus –

O Rhésus – O Rhésus – /
N.B. : Dans des situations de transfusion non iso-groupe en sang complet, les IgM anti-A ou anti-B présents dans le sang
du donneur ne posent le plus souvent que peu de problèmes car elles sont en quantité insuffisante pour provoquer une
hémolyse importante au cours d’une transfusion standard. (Dans tous les cas de transfusion en sang complet, il est cependant
recommandé de ne pas mélanger la pochette de sang pour diminuer par sédimentation la quantité de plasma transfusé). Il
existe cependant une situation à risque d’accident hémolytique lorsque l’on transfuse du sang provenant d’un donneur
présentant une IgG anti-A ou plus rarement anti-B. Ce type d’hémolysine rare se retrouve surtout chez les personnes du
groupe O et apparaît par commutation à partir d’une IgM anti-A ou anti-B (cf. N.B.2 du groupe ABO page 40). Le potentiel
hémolytique d’une IgG est beaucoup plus important que celui des IgM ce qui explique que des accidents se produisent pour
des quantités très faibles d’hémolysines transfusées au cours d’une transfusion standard (ceci est même vrai pour des
concentré globulaires !). On parle de donneurs universels dangereux pour les individus du groupe O présentant une
hémolysine du système ABO. Leur sang doit être réservé à des transfusions iso-groupes (donc à un receveur O). Comme un
petit laboratoire n’a pas la possibilité de détecter les donneurs O dangereux, il est primordial de privilégier autant que possible
les transfusions iso-groupes. Une technique basique permettant des détecter une partie des O dangereux est cependant
décrite page 59. Cette technique difficile à mettre en œuvre est rarement utilisée au niveau d’un laboratoire de district, en
raison à la fois de la rareté des donneurs dangereux et de la politique iso-groupe préférentielle.

TESTS DE COMPATIBILITÉ

En plus des anticorps ABO (le plus souvent naturels et réguliers), on peut retrouver d’autres anticorps dirigés contre les
antigènes érythrocytaires non ABO. Il s’agit alors le plus souvent d’anticorps immuns et irréguliers (IgG) nécessitant des
techniques particulières pour être mis en évidence. Leur présence dans le sang d’un individu est le plus souvent due à une
immunisation contre un ou plusieurs antigènes lors d’une transfusion sanguine antérieure ou chez la femme lors d’une
grossesse. Les risques dépendent de l’immunogénécité des antigènes soit par ordre d’importance : Dans le système Rhésus
D, E, c, e, C ; le K du système Kell ; le Fya du système Duffy ; le Jka du système Kidd,… Pour bien faire, il faudrait donc tenir
compte de tous les antigènes (ou du moins des antigènes les plus immunogènes) avant de réaliser une transfusion. Ceci est
bien évidemment impossible, même pour un laboratoire particulièrement bien équipé. Dans des situations isolées, où seuls les
groupes ABO et l’antigène D du Rhésus sont déterminés, la recherche des anticorps irréguliers (tests de compatibilité en
Coombs indirect) est d’autant plus importante.

Le but des tests de compatibilité est de prévenir une réaction transfusionnelle immunologique en mettant en évidence une
incompatibilité entre donneur et receveur (ABO ou anticorps immuns). Il permet donc d’assurer au receveur le bénéfice d’une
transfusion à risque immunologique diminué. En cas de test de compatibilité positif dû à la présence d’anticorps irréguliers, la
recherche d’un sang compatible ne sera pas facile au niveau d’un laboratoire de district : Sans connaître ni l’antigène ou les
antigènes en causes, ni les groupes sanguins complets des donneurs, trouver un sang compatible dépendra juste de la
persévérance dans la recherche d’un donneur et d’une bonne part de chance.

Ne seront abordés en pratique dans ces notes que le « rapid cross match» et la compatibilité majeure
en milieu salin associée au Coombs indirect en milieu LISS-albumine. La majorité des techniques
envisageables pour un laboratoire de district sont résumées dans les tableaux 5 (page 55) et 6 (page
56). Dans ces tableaux, les principaux avantages mais aussi les principaux inconvénients sont
envisagés pour chaque technique.

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Test rapide (rapid cross match)
Pour éviter les erreurs de confusion de patient, il est conseillé de faire un contrôle ultime au lit du
malade afin de détecter les erreurs ABO. Dans les conditions d'un laboratoire peu équipé, ce test de
« compatibilité » minimale peut être effectué au laboratoire comme test de compatibilité. Il ne doit
cependant pas remplacer le test de compatibilité majeure (détection des IgM et IgG). Il n’est
utilisable que pour les transfusions en iso-groupe (en raison de la présence d’anticorps anti-A et
d’anti-B dans le sang d’une personne du groupe O par exemple). Ce test n’a donc qu’une portée
limitée, puisqu’il ne détectera, presque exclusivement, qu’une erreur de groupage ABO
(détection limitée aux IgM) dans le cadre d’une transfusion iso-groupe.

Réactifs :

Alcool 70°.
Matériel :

Lancettes stériles, lames porte objet, aiguilles.


Technique :

1. Vérifiez l'identité du patient à transfuser. S’il est en état de le faire, faites confirmer ces
informations de vive voix par le patient.
2. Vérifiez que le groupe sanguin du patient correspond au groupe sanguin de la poche.
3. Préparez une lame porte-objet.
4. Désinfectez à l'alcool à 70° la tubulure de la pochette de sang et le doigt du patient.
5. Piquez à l'aide d'une lancette stérile le doigt du receveur.
6. Déposez une goutte de sang du receveur sur la lame.
7. Piquez à l'aide d'une aiguille la tubulure de la poche de sang (!!! Pour éviter la
contamination de la poche de sang, piquez entre deux nœuds ou entre deux soudures).
8. Déposez une goutte de sang de la tubulure sur la lame.
9. Mélangez les deux gouttes de sang à l'aide du coin d'une autre lame.
10. Chaloupez pendant une minute au minimum.
11. Regardez s'il y a apparition d'une agglutination.

Si une agglutination se forme : Incompatibilité ABO ou présence d'anticorps dirigés contre les
globules rouges de type IgM. NE TRANSFUSEZ PAS LA POCHE, vérifiez le groupage du donneur
et du receveur.
En absence d’agglutination : La poche peut être transfusée.
En cas de doutes, observez la lame sous microscope (objectif 10x) pour mieux distinguer les
agglutinations. Pour faciliter la lecture, inclinez légèrement la lame avant de la mettre sous le
microscope pour observer les globules rouges en mouvement (cf. microphotographie page 44
pour interprétation).
Problèmes possibles dans le « rapid cross match » :
Réactions faussement négatives :
ƒ Concentration globulaire trop faible entraînant une difficulté de lecture ou une réaction
négative (patient très anémique, avec peu de globules rouges par exemple).
ƒ Temps de réaction trop court.
ƒ …
Réactions faussement positives :
ƒ Coagulation du sang du donneur ou du receveur.
ƒ Présence d’agglutinines froides dans le sang du donneur ou du receveur.
ƒ Infections chroniques chez le donneur ou le receveur (formation de rouleaux due à
l’augmentation en protéines plasmatiques).
ƒ Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de
rouleaux).
ƒ …

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Tests plus complets

Test de compatibilité majeure complet en milieu salin suivi d’un Coombs


indirect12 en milieu LISS-albumine
Recherche des anticorps du receveur vis-à-vis des hématies du donneur (IgM en milieu salin et IgG
en milieu Liss-albumine).

Echantillon :

Sérum du receveur (parfois difficile à obtenir chez un nouveau né anémique).


Globules rouges du donneur (sang prélevé sur anticoagulant).

Réactifs :

ƒ Sérum de Coombs polyvalent dirigé contre les IgG et les fractions C3 du complément.
Diaclon Coombs sérum (Diamed).

ƒ Milieu LISS-albumine (Diamed). [Low Ionic Strength Solution]

ƒ Eau physiologique à 0,9 % (p/v) en NaCl. [=salin ou solution saline]

Chlorure de Sodium (NaCl)............................................................ 9g


Eau Distillée................................................................................... 1000 ml

CONSERVATION : Quelques mois.


CONDITIONNEMENT : Flacon brun ou blanc de 1000 ml.
Etiqueter : EAU PHYSIOLOGIQUE et inscrire la date de préparation.

Matériels :

Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour
eau physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, (trompe à vide), bain-marie 37°C,
miroir de microscope [lames, microscope].

13
Technique :

1. Prenez un échantillon des globules rouges du donneur dans un tube à hémolyse.


2. Lavez les globules rouges 3 fois à l'eau physiologique (cf. page 58).
3. Diluez les globules rouges à 5 % en eau physiologique (50 µl de culot de globules rouges
lavés + 950 µl d’eau physiologique). Homogénéisez bien le tube.
4. Prenez 2 tubes à hémolyse :

12
Le principe de la réaction est expliqué page 51.
13
Cette technique est uniquement valable pour l’antisérum Diaclon Coombs sérum (Diamed), associé au milieu DiaLISS-albumine (Diamed). La technique peut varier en
fonction des réactifs utilisés. Toujours suivre les instructions particulières indiquées dans la notice du fabriquant.

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TUBE 1
Compatibilité majeure en milieu salin
2 gouttes de globules rouges du donneur lavés 3 fois et dilués à 5 % en eau physiologique.
2 gouttes de sérum du receveur.

Incubez 5 minutes à T° ambiante (22°C).

Centrifugez 1 minute à 1.000 rpm (100g).

Lisez et interprétez le résultat.

[Le test est positif en cas d’une agglutination


ou d’une hémolyse (totale ou partielle) des globules rouges]

Anticorps mis en évidence


(complets du type IgM) :
Erreur ABO
Alloanticorps froids
Autoanticorps froids

ACTIONS (CF. EXPLICATIONS PLUS DÉTAILLÉES PAGE 51)


EXCLUEZ L’ERREUR ABO AVANT DE TRANSFUSER
Vérifiez le groupe ABO donneur
Vérifiez le groupe ABO receveur
Excluez un faux positif
[faire un auto-test chez le receveur cf. page 53]

TUBE 2
Compatibilité majeure, Coombs indirect en milieu LISS-albumine
2 gouttes de globules rouges du donneur lavés 3 fois et dilués à 5 % en eau physiologique.
2 gouttes de sérum du receveur.
4 gouttes de LISS (DiaLISS-Albumine).

Incubez 5 minutes à 37°C. (étape de sensibilisation)

Lavez trois fois en eau physiologique. Décantez complètement le surnageant après le dernier
lavage (cf. page58).

Ajoutez 2 gouttes de sérum de Coombs polyvalent. (étape de révélation)

Centrifugez 1 minute à 1.000 rpm (100 g).

Lisez et interprétez le résultat.

[Le test est positif en cas d'une agglutination


ou d’une hémolyse (totale ou partielle) des globules rouges]

Anticorps mis en évidence


(incomplets du type IgG) :
Alloanticorps chauds
Autoanticorps chauds

ACTIONS (CF. EXPLICATIONS PLUS DÉTAILLÉES PAGE 51)


Excluez un faux positif
Il s'agit toujours d'un anticorps dangereux

NE TRANSFUSEZ PAS, CHERCHEZ UN AUTRE DONNEUR

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PROBLEMES ET INTERPRETATION DES TESTS DE COMPATIBILITÉ
MAJEURE :
Réactions faussement négatives (en milieu salin et/ou en milieu LISS albumine) :
ƒ Concentration globulaire incorrecte entraînant une difficulté de lecture.
ƒ Lavage de globules rouges incorrect entraînant une inhibition du sérum de Coombs.
ƒ Propreté insuffisante du matériel entraînant une inhibition du sérum de Coombs.
ƒ Qualité du sérum de Coombs (péremption, spécificité, activité, titre,…).
ƒ Concentration incorrecte des réactifs (Coombs ou LISS-albumine).
ƒ Température et/ou temps d’incubation incorrects.
ƒ …

REACTION POSITIVE EN MILIEU SALIN :


ƒ Faux positifs :
ƒ Présence de fibrine ou contamination bactérienne du sérum.
ƒ …
1. Hémolyse :
ƒ Centrifugation trop rapide entrainant une hémolyse.
ƒ Hémolyse de l’échantillon par une eau physiologique mal préparée.
ƒ …
2. Rouleaux : Regardez l'agglutination au microscope (cf. microphotographie page 44 pour
interprétation) :
ƒ Infections chroniques (formation de rouleaux due à l’augmentation en protéines
plasmatiques).
ƒ Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de rouleaux).
ƒ …

ƒ Erreur ABO : Ne transfusez pas, vérifiez le groupage sanguin du donneur et du receveur trouvez un
donneur compatible.
Réalisez éventuellement un autotest (cf. page 53), [peu utile au niveau d’un laboratoire de district].
Exclusion de l'erreur ABO et exclusion des faux positifs, avec autotest positif : Présence d'agglutinines
froides (les agglutinines froides sont des autoanticorps froids qui sont actifs entre 4 et 22°C). En pratique,
on peut transfuser le sang à 37°C (sauf si le test de Coombs indirect en milieu LISS-albumine est positif).
Exclusion de l'erreur ABO et exclusion des faux positifs, avec auto-test négatif : Présence d'alloanticorps
froids (ces alloanticorps froids ne sont pas dangereux d'un point de vue transfusionnel à condition qu'ils ne
soient pas actifs à 37°C. En pratique, on peut transfuser le sang à 37°C (sauf si le test de Coombs
indirect en milieu LISS-albumine est positif).

REACTION POSITIVE EN COOMBS INDIRECT EN MILIEU LISS-


ALBUMINE :
ƒ Faux positifs :
ƒ Présence de fibrine ou contamination bactérienne du sérum.
ƒ Qualité du sérum de Coombs (adsorption des anticorps anti globules rouges humains)
ƒ Globules rouges insuffisamment lavés ou solution de lavage contaminé par de la silice.
1. Hémolyse :
ƒ Centrifugation trop rapide entrainant une hémolyse.
ƒ Hémolyse de l’échantillon par une eau physiologique mal préparée.
2. Rouleaux : Regardez l'agglutination au microscope (cf. microphotographie page 44 pour
interprétation) :
ƒ Infections chroniques (formation de rouleaux due à l’augmentation en protéines
plasmatiques).
ƒ Infection par la trypanosomiase (présence d’auto-agglutinines et formation de rouleaux).
Si un faux positif est exclu, il s'agit toujours d'un anticorps dangereux au point de vue transfusionnel. NE
TRANSFUSEZ PAS, RECHERCHEZ UN AUTRE DONNEUR COMPATIBLE.

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PRINCIPE DU TEST COMPATIBILITÉ MAJEURE EN COOMBS INDIRECT 14

1. Antigènes présents à la surface des globules rouges du 4. Après ajout du sérum de Coombs, les anticorps anti-humains se
donneur. (En bleu par exemple les antigènes Fya) fixent aux anticorps anti-Fya. Etape de révélation.

5. La fixation des anticorps anti-humains à deux anticorps


2. Le sérum du receveur est ajouté. Les anticorps anti Fya différents anti-Fya forme un “pont” entre les globules rouges. Ceci
présents dans ce sérum vont se lier à l’antigène correspondant. résulte en une agglutination
Tous les autres anticorps présents restent libres dans le sérum.
Etape de sensibilisation.

6. Cette agglutination est visible macroscopiquement dans le tube


3. Après triple lavage, tous les anticorps non fixés aux globules sous forme de caillots.
rouges sont éliminés.

14
Sur base des dessins de Diamed.

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Autotest chez le receveur

(À faire en cas d’un test de compatibilité positif en milieu salin) :


L’autotest peut être réalisé en cas de test de compatibilité positif en milieu salin, pour faire la distinction entre des
agglutinines froides et des alloanticorps froids. Comme ces deux types d’anticorps sont peu dangereux du point de
vue transfusionnel et qu’en pratique on peut transfuser le sang dans les deux cas (mais à 37°C), ce test n’est pas
très utile au niveau d’un laboratoire de district.

Echantillon :

Sérum du receveur.
Globules rouges du receveur (sang prélevé sur anticoagulant de type EDTA).

Réactifs :

Eau physiologique (cf. préparation page 49).

Matériels :

Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, trompe à vide, frigo, miroir de microscope [lames porte-
objets, lamelles 22mm x 22mm, microscope].

Technique :

1. Prélevez un tube de sang du receveur (sur EDTA).


2. Lavez les globules rouges 3 fois à l'eau physiologique (cf. page 58).
3. Diluez les globules rouges à 5 % en eau physiologique. (50 µl de culot de globules rouges lavés + 950
µl d’eau physiologique). Homogénéisez parfaitement le tube.
4. Prenez 1 tube à hémolyse.
5. Mettez 2 gouttes de globules rouges du receveur, lavés 3 fois et dilués à 5 % en eau physiologique
(point 3).
6. Ajoutez 2 gouttes de sérum du receveur.
7. Incubez 5 minutes à 22°C, centrifuger 1 minute à 1.000 rpm (100 g), lisez et interprétez les résultats.
8. Incubez 20 minutes à 4°C, centrifuger 1 minute à 1.000 rpm (100 g), lisez et interprétez les résultats.

Un test est positif s’il y a une agglutination des globules rouges.

Tableau 4 : Interprétations d’un autotest.

4°C 22°C Interprétations


Présence d’agglutinines froides
+ + (si la compatibilité majeure est
aussi positive en milieu salin).
Présence d’agglutinines froides
+ - (si la compatibilité majeure est
aussi positive en milieu salin).
Présence d’alloanticorps froids
- - (si la compatibilité majeure est
aussi positive en milieu salin).

- + Test incorrect.

+ = présence d’agglutinations. - = absence d’agglutinations.

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Test de compatibilité mineure
Recherche des anticorps du donneur vis-à-vis des hématies du receveur. Ce test n’a de sens bien évidemment
que pour des transfusions en sang en iso-groupe (en raison de la présence d’anticorps anti-A et anti-B dans le
sérum d’une personne du groupe O par exemple)

Ce test n’est que très rarement effectué en routine dans un laboratoire de district. Compte tenu du fait que le test
mineur détecte les anticorps du donneur et que ceux-ci seront très dilués dans le torrent circulatoire du receveur, ce
test a un intérêt plus limité.

En cas de transfusion de plasma, la compatibilité mineure est bien évidemment primordiale.

Il s'agit d'effectuer les mêmes tests que pour la compatibilité majeure, mais en inversant le donneur et le receveur.
On met donc en présence les globules rouges lavés du receveur avec le sérum du donneur.

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Tableau 5 : Comparaison des différents tests de compatibilité (majeure) utilisables au niveau d’un laboratoire de district.
Type de test de
Principe Avantages Inconvénients
compatibilité
« Cross match rapide » Mélangez sur lame une goutte de ƒ Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de ƒ Uniquement valable pour des transfusions iso-groupe.
sang complet du donneur et une type IgM). ƒ Ne détecte que les IgM, soit presque exclusivement que les
goutte de sang complet du ƒ Rapide (+/- 2 minutes). erreurs ABO.
receveur. Observez l’agglutination ƒ Facile. ƒ …
éventuelle des globules rouges. ƒ Réalisable au lit du patient.
ƒ Pas d’équipement ni d’électricité nécessaire.
ƒ Peu coûteux.
ƒ …
« Cross match » Mélangez sur une lame ou dans un ƒ Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de ƒ Ne détecte que les IgM, soit presque exclusivement que les
tube, une goutte de sang complet type IgM). erreurs ABO.
amélioré 15 du donneur + une goutte de sérum ƒ Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. ƒ Nécessite une centrifugeuse électrique.
du receveur. Observez ƒ Moyennement rapide (+/10 minutes). ƒ Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
l’agglutination éventuelle des ƒ Moyennement facile. (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
globules rouges. ƒ … ƒ …

Compatibilité majeure Mélangez dans un tube 2 gouttes de ƒ Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de ƒ Ne détecte que les IgM, soit presque exclusivement que les
globules rouges du donneur lavés type IgM). erreurs ABO.
(en milieu salin) +2 gouttes de sérum du receveur. ƒ Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. ƒ Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
Incuber 5 minutes à T° ambiante ƒ … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
(22°C), puis centrifugez 1 minute à ƒ Nécessite une centrifugeuse électrique.
1.000 rpm (100 g). Observez ƒ Lent (+/30 minutes).
l’agglutination éventuelle des ƒ Relativement complexe.
globules rouges. ƒ …
Méthode Polybrène sur Sur lame, 1 goutte de sang du ƒ Détection des erreurs ABO (et des anticorps irréguliers de ƒ Mauvaise détection de certains anticorps irréguliers de type
donneur lavé et dilué à 20 % + 2 type IgM et de certains IgG). IgG (anticorps anti-Kell par exemple donc utilisable en Asie,
lame16 (cf. article en
gouttes de sérum du receveur + 3 ƒ Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. mais moins en Afrique ou en Europe)
annexe 4 page 64) gouttes d’un milieu à faible force ƒ Peu coûteux. ƒ Nécessite une centrifugeuse électrique.
ionique. Mélangez 1 minute puis ƒ Assez rapide (+/- 30 minutes). ƒ Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
ajoutez 1 goutte de Polybrène, ƒ … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
mélangez et observez l’agglutination ƒ Réactifs assez complexes à préparer localement.
éventuelle des globules rouges. ƒ Relativement complexe.
ƒ …
Compatibilité majeure Assez complexe, cf. protocole ƒ Détection des erreurs ABO, des anticorps irréguliers de type ƒ Sensibilité et spécificité un peu moins bonne qu’en milieu
compatibilité en milieu LISS- IgM et IgG. LISS-albumine.
(en milieu salin + Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe.
albumine page 49, mais en utilisant ƒ ƒ Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
Coombs indirect en de l’albumine à la place du LISS- ƒ … (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
milieu albumine) albumine et en augmentant les ƒ Nécessite une centrifugeuse et un bain marie (électricité).
temps d’incubation. ƒ Moyennement cher.
ƒ Relativement complexe.
ƒ Lent (+/- 60 minutes).
ƒ …
Compatibilité majeure Assez complexe, cf. protocole page ƒ Détection des erreurs ABO, des anticorps irréguliers de type ƒ Nécessite une quantité assez grande de sang du receveur
49. IgM et des IgG. (sérum) Æ Petits enfants anémiques ?
en milieu salin +
ƒ Valable aussi pour des transfusions pour non iso-groupe. ƒ Nécessite une centrifugeuse et un bain marie (électricité).
Coombs indirect en ƒ Assez rapide (+/- 30 minutes). ƒ Assez chère.
milieu LISS-albumine) ƒ Haute sensibilité. ƒ Relativement complexe.
ƒ Haute spécificité. ƒ …
ƒ …

15
Une autre amélioration supplémentaire est d’utiliser des globules rouges lavés du donneur, ceci complique et rallonge le test pour un résultat équivalent.
16
Marie Lin. Compatibility testing without a centrifuge : the slide polybrene method. Transfusion 2004; 44: 410-413.
Tableau 6 : Usage au niveau d’un laboratoire de district des tests de compatibilité décrits dans les notes.
Equipement (s)
nécessaire (s)
Anticorps mis en
Type de test Utilisation Questions / Actions
évidence
Electricité
Bain marie

Centrifugeuse

Rapid Cross Match. Transfusion de sang complet ou de IgM chez le receveur contre les globules ¿ Erreur de groupage ABO ?
globules rouges concentrés : rouges donneur :
Erreur ABO
En Iso-groupe. Autoanticorps froids Ne pas transfuser si +
Alloanticorps froids
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgM chez le receveur contre les globules ¿ Erreur de groupage ABO ?
majeure en milieu globules rouges concentrés : rouges donneur :
salin.
En iso-groupe. Erreur ABO ¿ Le receveur a-t-il des anticorps (IgM) contre les globules
rouges du donneur ? X X
En non iso-groupe. Autoanticorps froids
Alloanticorps froids Si + et erreur ABO exclue, transfusez à 37°C
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgG chez le receveur contre les globules ¿ Le receveur a-t-il des anticorps (IgG) contre les globules rouges
majeure en globules rouges concentrés : rouges du donneur du donneur ?
Coombs indirect en x x x
milieu LISS- En iso-groupe. Alloanticorps chauds
albumine. Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgM chez le donneur contre les globules ¿ Le donneur a-t-il des anticorps (IgM) contre les globules rouges
mineure en milieu globules rouges concentrés : rouges receveur : du donneur ?
salin.
En iso-groupe. Erreur ABO
Sang complet ou globules rouges concentrés :
Autoanticorps froids
SI + et erreur ABO exclue, transfusez à 37°C x x
Transfusion de plasma : Alloanticorps froids
Plasma :
En iso-groupe.
Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.
Test de compatibilité Transfusion de sang complet ou de IgG chez le donneur contre les globules ¿ Le donneur a-t-il des anticorps (IgG) contre les globules rouges
mineure en globules rouges concentrés : rouges receveur : du donneur ?
Coombs indirect en
milieu LISS- En iso-groupe.
albumine. Sang complet ou globules rouges concentrés :
Alloanticorps chauds
Ne pas transfuser si + x x x
Transfusion de plasma :
Plasma :
En iso-groupe.
Ne pas transfuser si +
En non iso-groupe.

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Tableau 7 : La transfusion sanguine au niveau d’un hôpital de district : Du minimum jusqu’au extras possibles.

Activités Le minimum Les plus…


(en fonction des possibilités, listées pour chaque activité par ordre d’importance)

Dons de sang • Donneurs de sang familiaux non-rémunérés. • Banque de sang vivante.


• Mini banque de sang pour les urgences (1 à 2 pochettes).
• Banque de sang basée sur des donneurs de sang
bénévoles non rémunérés et fidélisés.
• …
Sélection des donneurs • Questionnaire et sélection clinique. • Délai de réflexion entre le premier test de dépistage et le
premier don de sang (pour les donneurs bénévoles).
• …
Type de dépistage sérologique • Tests rapides après/pendant prélèvement de l’unité de • Tests rapides avant prélèvement du sang.
sang. • …

Dépistage sérologique sur les • HIV (anticorps). • HIV (antigènes).


donneurs • HBsAg (antigènes). • HCV (anticorps).
• Syphilis (Test non tréponémique du type RPR). • Syphilis (Test tréponémique du type TPPA).

Et en fonction de la région un dépistage pour :


o Maladie de Chagas ?
o Trypanosomiase africaine ?
o Leishmaniose ?
o Microfilarémie ?
• …
Type de transfusion • Transfusion de sang complet « à chaud ». • Transfusion de sang complet « à froid » (banque de
sang).
• Transfusion de concentrés globulaires (banque de sang).
o Iso-groupe (règle générale).
o Non iso-groupe (exception). • [Transfusion de plasma (banque de sang)].
• …

Groupage sanguin • Groupage ABO : Epreuve érythrocytaire. • Groupage ABO : Epreuve sérique.
• Groupage Rhésus : Limité à l’antigène D sur lame. • Groupage ABO en tube.
• Groupage Rhésus en tube.
• …
Test de compatibilité • Cross match rapide. • Test de compatibilité majeure en milieu salin associé à
un Coombs indirect en milieu LISS-albumine.
• [Tests de compatibilité mineure].
• [Autotest].
• …

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ANNEXE 1

Lavage des globules rouges

Le but du lavage des globules rouges est d’éliminer tous les anticorps plasmatiques libres ou fixés non
spécifiquement à la surface des globules rouges.

Echantillon :

Sang prélevé sur anticoagulant.

Réactifs :

Eau physiologique.

Matériels :

Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, trompe à vide.

Technique :

1. Centrifugez l’échantillon 5 minutes à 3000 rpm (800 g).

2. Décantez le plasma à l’aide d’une trompe à vide ou d’une pipette Pasteur.

3. Mettez 1 volume du culot globulaire dans un tube à hémolyse.

4. Ajoutez au minimum 10 volumes d’eau physiologique au culot de globules rouges à l’aide d’une
pissette (utiliser le jet de la pissette pour remettre les globules rouges en suspension).

5. Centrifugez le tube 5 minutes à 3000 rpm (800 g).

6. Décantez le surnageant à l’aide d’une trompe à vide ou d’une pipette Pasteur.

7. Répétez deux fois les étapes 4 à 6.

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ANNEXE 2

Dépistage des donneurs O dangereux


Il peut arriver, en cas d’urgence, qu’on soit obligé de transfuser du sang O à un receveur A, B ou AB. Le plasma
de certaines personnes O peut contenir une quantité importante d’anticorps anti-A ou plus rarement anti-B qui
peuvent donner une réaction avec les globules rouges A, B ou AB du receveur. Ces personnes, donneurs O
dangereux, doivent être détectés et ne peuvent pas être considérés comme “donneurs universels”. On peut
transfuser le sang d’un “donneur O dangereux “ uniquement aux receveurs du groupe O. Le dépistage des
donneurs O dangereux n’est possible qu’au sein d’une banque de sang, et devrait être réalisé
systématiquement à l’entrée d’une pochette de sang O dans le frigo (durée du test). Cependant, en raison de
la rareté des donneurs O dangereux et de l’usage maximal de transfusion iso-groupe, ce test est peu utile.

Le sérum frais du donneur O est incubé avec des petites quantités de globules rouges A1 et B. S’il y a trop
d’anticorps anti-A ou anti-B ces GR vont être hémolysés et le sérum va se colorer en rose.

Echantillon :

Sérum du donneur.
Globules rouges connus A1 et B dilué à 5 % en eau physiologique.

Réactifs :

Eau physiologique.

Matériels :

Tubes à hémolyse en plastique 10mm x 75mm, pipettes Pasteur en plastique, pissette pour eau
physiologique, centrifugeuse pour banque de sang, frigo, miroir de microscope [lames porte-objets,
lamelles 22mm x 22mm, microscope].

Technique :

1. Prélevez le sérum du donneur O à tester. Le sérum doit être utilisé dans les 6 heures qui suivent le
prélèvement.
2. Lavez 3 fois à l'eau physiologique des globules rouges connus A1 et B (cf. page 58).
3. Diluez ces globules rouges à 5 % en eau physiologique.
4. Prenez 2 tubes à hémolyse.
5. Mettez dans un tube 1 goutte de globules rouges A1 dilués à 5 % et dans l’autre 1 goutte de
globules rouges B dilués à 5 %.
6. Ajoutez à chaque tube 9 gouttes de sérum du donneur O à tester.
7. Incubez 2 heures à 37°C.
8. Remettez les globules rouges en suspension en tapotant légèrement les tubes à hémolyse.
9. Centrifugez 1 minute à 1.000 rpm (100 g).
10. Contrôlez la couleur du surnageant.

Si le sérum est jaune, avec un dépôt de globules rouges, ce donneur O peut être considéré comme universel.

Si le sérum est rose, avec un dépôt réduit de globules rouges, ce donneur O doit être considéré comme
« donneur dangereux ». Son sang ne pourra être transfusé qu’à un receveur du groupe O.

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ANNEXE 3
Dépistage des maladies infectieuses
En plus du risque immunologique, il existe aussi un risque infectieux : La transfusion sanguine est connue
comme un moyen très efficace pour transmettre de nombreuses maladies :

Maladies virales et associées :


• VHB, VHC, (VHA), VHD, VHE, VHG/VGB-C (Virus des hépatites B, C, (A), D, E,G)
• VIH 1 / 2 (Virus de l’immunodéficience humaine 1 et 2).
• HTLV 1 / 2 (Virus Lymphotropes T humains 1 et 2).
• CMV (CytoMégaloVirus).
• EBV (Epstein Barr Virus).
• TTV (Virus TT)
• HHV-6, HHV-8 (Herpèsvirus humain de type 6 et 8)
• SEN-V (Virus SEN)
• HPB-B19 (parvovirus humain)
• [Prions (Maladie de Creutzfeld-Jacob par exemple)].
• [Fièvres hémorragiques].
• …
Maladies parasitaires :
• Malaria.
• Leishmaniose.
• Toxoplasmose.
• Maladie de Chagas.
• Trypanosomiases africaines.
• Babésioses.
• (Microfilaires).
• …
Maladies bactériennes :

• Syphilis
• Borrélioses.
• Brucellose.
• …

La contamination bactérienne du sang constitue aussi un risque directement associé à la transfusion


sanguine. Ce risque est le plus souvent associé à une contamination durant le prélèvement ou durant les
manipulations des produits sanguins (et exceptionnellement associé à une infection bactérienne du donneur).
Cette contamination nécessite une amplification qui se déroule durant la conservation du sang. Cette
contamination est parfois identifiable dans l’aspect du sang : Si la pochette est contaminée de façon importante,
le sang apparaîtra hémolysé et de couleur très foncée.
Parfois, l’agent infectieux peut être détecté directement dans le sang (la présence d’antigènes HBs indique une
infection par l’hépatite B par exemple). La plupart du temps, la recherche d’anticorps spécifique est utilisée.
Pour certaines pathologies, la présence d’anticorps peut révéler une infection ancienne, et ne signifie pas
toujours que le sang est infectieux (hépatite par exemple). Dans d’autres cas au contraire, la présence
d’anticorps indique une infection transmissible (présence d’anticorps anti-VIH par exemple).
La notion de latence qui caractérise les infections doit aussi être prise en compte et ce pour deux raisons : La
phase de latence est souvent infectieuse et les tests recherchant les antigènes, détectables avant l’apparition
des anticorps ne sont pas toujours disponibles (HCV par exemple).
Dans les pays en voie de développement, la prévalence des maladies infectieuses dans la population générale
est souvent élevée. Pour cette raison, un haut taux peut donc être attendu parmi les donneurs de sang, avec
aussi un haut taux de coïnfection. Le dépistage de laboratoire des maladies infectieuses sur les donneurs de
sang est donc un élément essentiel de la sécurité transfusionnelle. D’un autre côté, cette haute prévalence
augmente le risque de rater un dépistage à cause de la latence (fenêtre sérologique et/ou sensibilité des tests).
Ce problème peut être partiellement résolu par une bonne procédure de sélection des donneurs de sang.

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NIVEAUX DES STRATÉGIES DE DÉPISTAGE

Les tests de laboratoire peuvent au moins se concevoir à 3 niveaux :

1. Les tests de dépistages sur les unités de sang : Pour que cette procédure ait un impact sur la sécurité
transfusionnelle, le dépistage doit être systématique sur toutes les unités avec comme objectif
d’identifier tous les agents infectieux potentiels. Cette procédure ne peut cependant pas remplacer
l’interrogatoire et la sélection clinique des donneurs de sang.

2. Ce dépistage systématique peut jouer aussi un rôle de diagnostic si les donneurs de sang demandent
leurs résultats sérologiques. Dans ce contexte, les tests de dépistages doivent alors obligatoirement
être suivis de tests de confirmation.

3. Les résultats des tests de dépistage peuvent aussi être un indicateur de la qualité de la sélection des
donneurs de sang : La proportion des échantillons « réactifs » lors des tests de dépistage donne une
indication sur la prévalence de ces agents infectieux dans la population sélectionnée, permettant
d’affiner ou de réviser les critères utilisés. Cet affinage permet alors de sélectionner et de recruter
des donneurs de sang plus « sains ».

PARAMÈTRES INFLUENÇANT LA STRATÉGIE DE DÉPISTAGE

Avant d’aborder des considérations techniques, il faut garder à l’esprit que des paramètres environnementaux
et certaines caractéristiques intrinsèques des agents infectieux influencent la prévention du risque de
transmission :

• Idéalement, toute transfusion sanguine devrait être testée pour tous les agents pathogènes connus qui
sont prévalent dans la population et qui, si transmis, causent une maladie grave au receveur.
• Les données épidémiologiques (si disponibles) dans la population locale doivent donc être prises en
compte.
• En zone endémique, la probabilité qu’un adulte ait déjà été infecté avant la transfusion sanguine, et
qu’il ait éventuellement acquis une immunité, dépend de la prévalence de la maladie dans la
population. Ce fait n’est bien évidemment pas valable pour des enfants.
• Certains agents infectieux sont présents uniquement dans les cellules et ne peuvent donc être transmis
par les composés sans cellules comme le plasma (malaria par exemple). [Cet aspect n’est à envisager
que si la séparation des éléments sanguins est faisable]. D’autres agents sont présents et infectieux à
la fois dans les composés cellulaires et acellulaires.
• Certains agents infectieux sont tués ou leur virulence est atténuée après une conservation de plus de
72 heures entre 4 et 7 °C (syphilis, trypanosomes). Cet aspect peut être envisagé si le stockage est
possible et sûr.
• L’information des donneurs de sang en vue de les encourager à s’auto-exclure en cas de risque est
moins chère, moins dangereuse et probablement plus efficace que le dépistage de laboratoire. Ce
point concerne plus spécifiquement les maladies sexuellement transmissibles.

Lorsque le budget est limité, la priorité locale doit être donnée aux différents tests de dépistage en fonction de
la prévalence de la maladie dans la population générale, de ces conséquences en cas de transmission et de
l’âge des receveurs.

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QUEL SONT LES TESTS A REALISER DANS DES CONDITIONS
DIFFICILES ?

ELEMENTS TECHNIQUES A PRENDRE EN CONSIDERATION


• Nombre de transfusions sanguines ?

Type de banque de sang ?


Transfusion à chaud ?
Dépistage avant / pendant / après la collecte de sang ?

• Disponibilité des tests ?


• Complexité des tests ?
• Temps nécessaire / disponible ?
• Ressources humaines ?
• …

VIH 1 / 2 : En 2005, l’OMS estime que 5 % des contaminations VIH en Afrique pourraient être dues à la
transfusion. Le dépistage VIH est une obligation. Un seul test de dépistage est suffisant pour exclure une
pochette de sang. Si le donneur doit être informé, toutes les précautions doivent être prises : Un résultat positif
doit être confirmé selon la stratégie adaptée à la prévalence. Des tests rapides sensibles, spécifiques et
relativement peu chers sont disponibles (détection d’anticorps et/ou d’anticorps et d’antigènes).
Hépatite B : L’hépatite B représente un risque important en transfusion sanguine, puisqu’il a été prouvé que du
sang infecté par ce virus est infectieux à presque 100 %. Dans les pays en voie de développement, la
proportion des gens infectés est très élevée et frise parfois 90 % pour les adultes. Il est essentiel de dépister le
sang pour la présence d’antigènes HBs pour différentes raisons : Un grand nombre de transfusions concernent
des enfants qui n’ont pas encore été infectés et les conséquences d’une transfusion infectée par l’hépatite B
pour un receveur immunisé ne sont pas connues. Des tests rapides de détection d’antigènes sensibles,
spécifiques et relativement peu chers sont disponibles.
Hépatite C : Peu de données épidémiologiques sont disponibles pour les pays en voie de développement
(PVD). Le dépistage des anticorps anti-HCV est deux fois plus cher que le dépistage des anticorps HIV. Le
virus de l’hépatite C serait responsable de plus de 90 % des hépatites post transfusionnelles, lorsque l’hépatite
B a été exclue (données européennes). On estime que 80 % des personnes contaminées par une transfusion
sanguine vont produire des anticorps et que probablement plus de 50 % des personnes possédant des
anticorps anti-HCV vont développer une maladie chronique du foie dans les 10 à 20 ans. Des tests rapides de
détection d’antigènes assez sensibles, assez spécifiques ( ?) mais relativement chers sont disponibles.
Hépatite A : L’hépatite A est rarement associée à la transfusion sanguine, et son importance clinique assez
minime. Le dépistage systématique des donneurs de sang ne se justifie donc pas.
CMV : La prévalence des anticorps anti-CMV se situe entre 50 et 80 % de la population (donnée européenne).
Du sang infecté par le cytomégalovirus peut être un problème en néonatologie ou pour des patients
immunodéprimés. Ce problème pour cette population particulière peut être prévenu en transfusant du sang
CMV négatif. Le dépistage systématique des donneurs de sang n’est pas recommandé en routine. Les tests
commerciaux sont complexes et chers.
HTLV 1 / 2 : Le dépistage systématique HTLV 1 n’est pas recommandé à l’exception de zones géographiques
où la prévalence est importante : Si les données sont assez incomplètes, 3 zones sont connues : Amérique
centrale et du sud ainsi que les Caraïbes, sud du Japon et Afrique sub-saharienne. Le risque de transmission
aux Etats-Unis serait de l’ordre de 1 sur 641.000. Le risque de développer la maladie serait estimé à 1 ou 2 par
1.000 individus infectés et par an, après une période d’incubation de 20 ans. On estime qu’environ 60 % des
personnes recevant une transfusion contaminée vont s’immuniser. Les tests disponibles, chers et complexes,
donnent de nombreux faux positifs.

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Malaria : La meilleure méthode de diagnostic reste la recherche des parasites en goutte épaisse. Comme
cette méthode nécessite un examen microscopique pour chaque échantillon, elle n’est pas envisageable à
grande échelle. De plus, en zone endémique, l’absence de parasite en goutte épaisse ne signifie pas que le
sang n’est pas infecté (limite de sensibilité). La recherche d’anticorps n’est pas utilisable en zone endémique.
L’histoire des fièvres ou des épisodes de maladies chez le donneur de sang est donc essentielle. L’usage d’un
traitement ou d’une prophylaxie antipaludéen après transfusion en zone endémique est à envisager.
Maladie de Chagas : Pour autant que la transmission de la maladie de Chagas soit liée à la transfusion
sanguine, ce problème ne concerne que presque exclusivement l’Amérique du sud. Aux Etats-Unis cependant,
où il existe une migration importante de personnes provenant de zone endémique, on retrouve quelques cas.
Un dépistage systématique n’est cependant recommandé que dans les zones endémiques. Les examens
parasitologiques permettant le diagnostic de la maladie tant en phase aigue (recherche des parasites en goutte
épaisse) qu’en phase chronique (culture) ne sont pas utilisable à grande échelle. Des tests sérologiques
permettant de détecter les anticorps présents chez environ 50 % des personnes en phase aigue et chez
environs 95 % des personnes en phase chroniques sont disponibles. L’usage de ces tests en dépistage pré
transfusionnel reste controversé en raison de leur sensibilité et leur spécificité. Dans certaines zones
endémique, l’addition de violet de gentiane au sang (125 mg/ 500 ml de sang) suivi d’une conservation d’au
moins 24 heures à 4°C est utilisé pour inactiver les parasites. Les informations concernant les tests à utiliser
dans une zone particulière peuvent être obtenues auprès de laboratoire de référence pour la maladie de
Chagas le plus proche.
Trypanosomiase Africaine : La maladie du sommeil peut se transmettre par transfusion sanguine si le sang
du donneur contient T.b. gambiense (ou moins probablement T.b. rhodesiense). Si la contamination sanguine
est possible, peu de cas ont été rapportés en zone endémique (collecte des informations ?). Le dépistage
sérologique par CATT test devrait être envisagé en zone (hyper)endémique pour T.b. gambiense. Si le
donneur doit être informé, toutes les précautions doivent être prises : Un résultat positif doit être confirmé selon
la stratégie du pays.
Leishmaniose : Partout dans le monde, le nombre de cas de leishmaniose contracté lors d’une transfusion
sanguine est en augmentation. Cette augmentation est aussi liée à l’augmentation du HIV. Le dépistage
systématique des unités de sang devrait être envisagé en zone endémique de leishmaniose viscérale. Les
tests disponibles sont cependant assez lents, complexes et chers.
Microfilaires : Elles peuvent être transmises par transfusion sanguine, et peuvent provoquer des réactions
allergiques graves. La larve ne peut cependant se développer chez l’homme et la transmission d’une filariose
est donc impossible. L’examen à frais d’une goutte de sang du donneur peut être envisagé en zone endémique
pour éviter les réactions allergiques.
Syphilis : Le dépistage de la syphilis (par RPR ou VDRL) est toujours recommandé, même si un résultat positif
ne signifie pas que le sang soit infectieux et si une conservation de 3 jours du sang à 4 °C inactive la bactérie.
Même si le risque de transmission post transfusionnel est faible, le dépistage des donneurs peut être utilisé
comme indicateur d’un risque d’autres infections à transmission sexuelle. Si le donneur doit être informé, toutes
les précautions doivent être prises : Un résultat positif doit être confirmé. Dans les pays développés, les tests
de dépistage non tréponémiques (RPR ou VDRL) sont le plus souvent remplacés par des tests tréponémiques
du type TPHA (ou les deux tests sont utilisés en parallèle). Les tests tréponémiques, plus chers et plus
complexes ne sont cependant pas recommandés pour le dépistage au niveau du district.
Borrélioses : Une bonne sélection des donneurs de sang en zone endémique pour les fièvres récurrentes, est
la meilleure garantie pour sécuriser le sang. En effet, la meilleure méthode diagnostique pour les fièvres
récurrentes (recherche des bactéries en goutte épaisse colorée au Giemsa) n’est pas envisageable à grande
échelle. De plus, même un résultat négatif ne signifie pas une absence de risque (bactériémie fluctuante
limitant la sensibilité du test).

Exemple de répartition de quelques marqueurs infectieux :
RWANDA 1991 CONGO 2005
(n = 500) (n= 2500)
MARQUEURS POSSITIF % POSITIF %
HIV (Ac) 18 3,5 199 8
HBsAg 30 6 175 7
Syphilis (Ac) 15 3,0 50 2
HCV (Ac) 15 3,0 (113) ? 4,5 (Sur 250)
Total 78 537
Coïnfections :
- Rwanda (18) : 12 % des unités de sang collectées doivent donc être éliminées.
- Congo (134) : 16 % des unités de sang collectées doivent donc être éliminées.

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ANNEXE 4

Test de compatibilité sur lame, méthode Polybrène

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ANNEXE 5

Liste indicative de prix pour groupages sanguins et tests de compatibilité : (Diamed)


http://www.diamed.ch/

Nombre de
Références Prix (€)
Items Conditionnements tests
(Diamed) 09/2006
réalisables17
Coombs-serum, polyvalent anti-
IgG (rabbit), anti-C3d 10 ml 107140 29,0 100
(monoclonal), Diaclon, green
LISS modified for red cell
suspension DiaLISS (LISS- 10 ml 106510 11,2 50
albumin)
Anti-A, blood grouping monoclonal
IgM Diaclon 10 ml 100710 8,5 200
for slide and tube test
Anti-B, blood grouping monoclonal
IgM Diaclon 10 ml 100810 8,5 200
for slide and tube test
Anti-AB, blood grouping
monoclonal IgM Diaclon 10 ml 100910 8,5 200
for slide and tube test
Anti-D, blood grouping monoclonal
IgG and IgM antibodies, D(VI-) 10 ml 101070 17,7 200
Diaclon for slide and tube test

Nombre de
Prix (€)
Items Conditionnements tests
08/2007
réalisables
Centrifugeuse hématologique pour
banque de sang : Immufuge II 1 675 S.O
(Baxter©)
Liste indicative de prix pour quelques tests sérologiques :
Nombre de
Prix (€)
Items Conditionnements tests
03/2007
réalisables18
Determine HIV 1 / 2 100 80 100

Determine HBsAg 100 90 100

HCV SPOT 100 325 100

CATT 250 150 250

RPR card antigen suspension


500 150 500
Becton Dickinson

17
Sans tenir compte des contrôles à réaliser et des pertes.
18
Sans tenir compte des contrôles à réaliser et des pertes.

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ANNEXE 6
Exemple de test HIV (mode opératoire)

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ANNEXE 7

Exemple de test HBs Ag (mode opératoire)

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ANNEXE 8

Exemple de test HCV Ac (mode opératoire)

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ANNEXE 9
Exemple de test RPR (mode opératoire)

BD Tests RPR sur carte Macro-Vue ver: 26/09/2005


Cercle de 18 mm qualitatifs et quantitatifs
Coffret de diagnostic de Brewer pour la détection sérologique de la syphilis

APPLICATION
Le test RPR (réagine rapide de plasma) sur carte avec cercle de 18 mm Macro-Vue est une méthode de diagnostic de la syphilis par
sérologie non tréponémique.1,2

RESUME ET EXPLICATION
Le test sur carte de goutte de RPR Macro-Vue (qui fait appel à un prélèvement de sang par ponction digitale) a été le premier test sur
carte. Il a été mis au point pour être utilisé sur le terrain, où les tests peuvent être réalisés sans équipement de laboratoire.3,4 En y
associant une agitation mécanique, des zones de test annulaires, et d’autres modifications techniques, le test RPR sur carte a pu être
utilisé dans des tests à grande échelle dans le domaine de la santé publique et des laboratoires cliniques. Le test RPR sur carte avec cercle
de 18 mm est recommandé pour les prélèvements de sang veineux, et lorsqu’un grand volume de sérum est disponible, comme c’est
généralement le cas dans le domaine de la santé publique et des laboratoires cliniques.5-12 Lorsqu’un prélèvement contient des anticorps,
une floculation se produit en même temps qu’une coagglutination des particules de carbone de l’antigène de la carte RPR, et apparaît
comme des amas noirs contrastant sur le fond blanc de la carte plastifiée. Par contraste, les prélèvements non-réactifs ont une couleur gris
clair uniforme. Dans les situations particulières où des résultats rapides d’analyse par sérologie non tréponémique sont requis, et où le sang
est prélevé sous forme de plasma EDTA, le test RPR sur carte avec cercle de 18 mm peut être utilisé, s.il est effectué dans les 24 h.13,14

PRINCIPES DE LA METHODE
La suspension antigénique pour RPR sur carte est constituée de particules de carbone antigénées1 qui détectent les « réagines »,
substances similaires aux anticorps présents dans le sérum et le plasma de personnes syphilitiques, et occasionnellement dans le sérum et
le plasma de personnes affectées d’autres états aigus ou chroniques. Les réagines s’attachent à l’antigène, constitué de particules de
cholestérol recouvertes de complexes cardiolipide-lécithine, provoquant ainsi une floculation macroscopique.

REACTIFS
Les composants* de la suspension antigénique pour RPR sur carte sont 1 : 0,003 % de cardiolipide, 0,020-0,022 % de lécithine, 0,09 % de cholestérol, 0,0125 M EDTA, 0,01 M
Na2HPO4, 0,01 M KH2PO4, 0,1 % de thiomérosal (agent conservateur), 0,02 % de charbon (spécialement préparé, BD), 10 % de chlorure de choline, p/v et d’eau
désionisée/distillée.*Ajustés et/ou supplémentés en fonction des critères de performance imposés.

Avertissements et précautions :
Réservé au diagnostic in vitro. Des microorganismes pathogènes, notamment les virus de l’hépatite et de l’immunodéficience humaine, sont susceptibles d’être présents dans les
échantillons cliniques. Respecter les " Précautions standard "15-18 et les consignes en vigueur dans l’établissement pour manipuler tout objet contaminé avec du sang ou d’autres
liquides organiques. Stériliser à l’autoclave les récipients contenant les échantillons et d’autres matériaux contaminés avant de les éliminer.
Antigène : il est recommandé de ne conserver au réfrigérateur que la suspension antigénique sur carte de RPR. Il faudra éviter de conserver en plein soleil ou à des températures
dépassant 30 °C ; ces conditions peuvent conférer un aspect granulaire à l’antigène lors de son utilisation avec des sérums négatifs. Si l’ampoule d’antigène a gelé pendant son
expédition, celle-ci peut être reconstituée une fois en la réchauffant à température ambiante ; éviter les cycles de congélation et de décongélation. L’utilisation de l’antigène dès sa sortie
du réfrigérateur peut réduire la sensibilité du test. Pour cette raison, après l’avoir sorti du réfrigérateur, laisser l’antigène revenir à température ambiante (entre 23 et 29 °C) avant de
l’utiliser. Ne pas utiliser l’antigène au-delà de sa date de péremption.
Cartes de diagnostic pour test : ce sont des cartes spécialement préparées, plastifiées, conçues pour être utilisées avec l’antigène de RPR sur carte. Lors de la manipulation, veiller à
ne pas poser les doigts sur les zones tests, les dépôts graisseux des empreintes pouvant entraîner des résultats inexacts. Lors de l’étalement d’un échantillon à l’intérieur des limites de la
zone test, éviter de rayer la carte avec le dispositif Dispenstirs ou l’agitateur. Si l’échantillon ne s’étale pas jusqu’au périmètre extérieur de la zone test, utiliser une autre zone test de la
carte.
Dispenstirs et capillaires : lors de l’exécution des tests sur carte, un dispositif Dispenstirs (seulement pour le test qualitatif sur cercle de 18 mm) ou un capillaire peut être utilisé pour
déposer l’échantillon sur la carte. Un nouveau dispositif Dispenstirs ou un nouveau capillaire doit être employé pour chaque prélèvement à tester. Lors du prélèvement à partir du tube
d’origine, l’échantillon ne doit pas être aspiré dans la poire en caoutchouc attachée au capillaire, sous peine de lectures erronées pour les tests qui suivent.
Aiguilles : afin d’éviter l’obturation de l’aiguille compte-gouttes (précision de la méthode), enlever l’aiguille du flacon distributeur après avoir terminé les analyses et la rincer à l’eau
désionisée/distillée. Ne pas essuyer l’aiguille, ceci enlevant son revêtement de silicone et affectant la précision du volume de la goutte d’antigène qui est distribuée.
Lecture des résultats du test sur carte : lire immédiatement après avoir agité, à l’état « humide » à la lumière d’une lampe à incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du
jour.
Rotation : la vitesse de rotation mécanique recommandée est 100 ± 2 tpm (tours par minute). L’appareil rotateur doit décrire un cercle d’approximativement deux centimètres de diamètre
à l’horizontale. Il faut utiliser un protège-carte humidificateur mouillé pour empêcher que les échantillons ne se dessèchent pendant la rotation.
Conservation de l‘antigène : réfrigérer à une température comprise entre 2 et 8 °C. Tous les autres composants du coffret devront être conservés dans un endroit sec à température
ambiante, dans leur emballage d’origine. Voir « Avertissements et précautions » pour un complément d’information. Une fois placé dans le flacon distributeur (fourni avec chaque coffret)
et au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C), la réactivité de l’antigène reste satisfaisante pendant environ trois mois, ou jusqu’à la date de péremption, si celle-ci survient plus tôt. Etiqueter le
flacon distributeur avec le numéro de lot de l’antigène, sa date de péremption et la date à laquelle l’antigène a été mis dans le flacon.

PRELEVEMENT ET PREPARATION DES ECHANTILLONS


Aucune préparation spéciale du patient n’est requise avant le prélèvement des échantillons.
Pour l‘analyse du sérum non chauffé : prélever le sang par ponction veineuse dans un tube propre et sec sans anticoagulant et laisser
coaguler. Centrifuger l’échantillon à vitesse suffisante pour séparer les éléments cellulaires. Laisser le sérum dans ce tube d’origine ou
transférer le dans un tube propre et sec si l’analyse du sérum est retardée. Le sérum, retiré du caillot, peut être réfrigéré entre 2 et 8 °C,
pendant un maximum de 5 jours ou congelé à -20 °C ou à une température inférieure dans un flacon en Pyrex (ou l’équivalent) ou dans un
tube à essai bouché.1 Éviter de congeler et décongeler plusieurs fois les échantillons.
Pour l‘analyse du sérum chauffé : après prélèvement et centrifugation comme pour le sérum non chauffé, transférer le sérum dans un
tube propre et sec, et mettre au bain-marie à 56 °C, ou dans un bloc thermique pendant 30 min.
Pour l’analyse du plasma non chauffé : prélever le sang par ponction veineuse sur un tube contenant de l’anti coagulant tel que l’EDTA,
l’héparine, l’oxalate de potassium, la séquestrène de potassium, ou le fluorure de sodium. L’EDTA et l’héparine présentent l’avantage de
n’être pas critiques quant à leur concentration ; une quantité aussi faible que 1 mL de sang dans un tube normalement utilisé pour prélever
7 mL de sang donne des résultats satisfaisants. Avec les autres anticoagulants, il est conseillé de ne pas prélever moins d’un demi-tube de
sang. Centrifuger comme recommandé ci-dessus. Laisser le plasma dans le tube d’origine, et en cas de conservation, conserver
l’échantillon entre 2 et 8 °C. Effectuer l’analyse dans les 24 h.

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MODE OPERATOIRE ET RESULTATS

Matériel fourni : divers coffrets de test RPR sur carte sont disponibles (voir .Matériel disponible.). Ils contiennent suffisamment de
suspension antigénique sur carte pour exécuter le nombre voulu de contrôles sur carte et de tests sur carte quotidiens, ainsi que le flacon
distributeur nécessaire, l’aiguille distributrice, les cartes et les capillaires, les agitateurs ou les dispositifs Dispenstirs.
Matériaux requis mais non fournis :
1. Des contrôles avec des profils établis de réactivité devront être inclus dans les essais quotidiens pour s’assurer de la réactivité optimale
de l’antigène. Voir « Matériel disponible » pour les cartes de contrôle du test Macro-Vue RPR sur carte avec cercle de 18 mm.
2. Un agitateur, à 100 ± 2 tpm, décrivant un cercle de 2 cm de diamètre, avec une minuterie automatique, un entraînement à friction, et un
protège-carte contenant une éponge ou un papier-buvard humide.
3. Une solution saline (0,9 %) pour le test quantitatif. La préparer en ajoutant 900 mg de chlorure de sodium sec, ACS à 100 mL d’eau
désionisée/distillée.
4. Du sérum non-réactif pour la syphilis dans une solution saline à 0,9 % ; requis pour diluer les échantillons à analyser donnant un résultat
réactif à la dilution à 1:16.
L’équipement et le matériel de laboratoire utilisés pour la préparation, la conservation et la manipulation des échantillons sérologiques sont
également nécessaires.
Préparations préliminaires : relire « Avertissements et précautions » et « Prélèvement et préparations des échantillons » Avant d’exécuter
les tests sur carte. Lors de l’exécution des tests, la suspension antigénique devra être vérifiée à l’aide des contrôles à réactivité graduée en
suivant la technique particulière à ce test. Seuls les antigènes présentant les réactions attendues devront être utilisés. Les contrôles, la
suspension antigénique sur carte de RPR et les prélèvements à analyser devront être à température ambiante lors de leur utilisation.
Avant l’utilisation, agiter vigoureusement l’ampoule pendant 10 à 15 secondes afin de remettre l’antigène en suspension et de distribuer
toute particule de charbon qui se serait logée dans le goulot de l’ampoule. Si du charbon devait rester dans le goulot de l’ampoule après
l’avoir agitée, ne pas insister, car cela pourrait produire un antigène granulaire. Vérifier le débit de l’aiguille en plaçant fermement l’aiguille
sur une pipette ou une seringue de 1 mL ; remplir la
pipette ou la seringue avec la suspension antigénique,
et en maintenant la pipette ou la seringue en position
verticale, compter le nombre de gouttes distribuées
pour 0,5 mL. Le nombre correct de gouttes est donné
dans le tableau ci-contre.
Attacher l’aiguille au raccord conique du flacon distributeur. S’assurer que l’antigène est sous le niveau de la ligne de rupture ; casser le
goulot de l’ampoule et vider tout l’antigène dans le flacon distributeur en écrasant le flacon et en l’utilisant comme un dispositif d’aspiration.
Etiqueter le flacon distributeur avec le numéro de lot de l’antigène, sa date de péremption et la date à laquelle l’antigène a été mis dans le
flacon. Agiter doucement le flacon distributeur d’antigène avant chaque série de gouttes d’antigène.
L’aiguille et le flacon distributeur devront être jetés lorsque le coffret est utilisé complètement. Il est impératif que les techniques décrites ici
soient suivies en détail.

Test qualitatif sur carte de 18 mm avec utilisation des dispositifs Dispenstirs :


1. Prendre un dispositif Dispenstirs entre le pouce et l’index près de l’extrémité agitateur ou scellée. Presser et ne relâcher la pression que
lorsque l’extrémité ouverte est en dessous de la surface de l’échantillon, en maintenant le tube d’échantillon verticalement pour éviter la
remise en suspension des éléments cellulaires lorsqu’il est fait usage du tube de sang d’origine. Relâcher la pression des doigts pour
aspirer l’échantillon.
2. En le maintenant en position verticale exactement au dessus de la zone test de la carte sur laquelle l’échantillon doit être déposé (sans
toucher la surface de la carte), presser le dispositif Dispenstirs pour laisser tomber une goutte (environ 0,05 mL ; chaque dispositif
Dispenstirs est conçu pour expulser légèrement plus de 0,05 mL pour compenser la petite quantité d’échantillon restant à l’extrémité de
l’agitateur).
3. Retourner le dispositif Dispenstirs et en utilisant l’extrémité agitateur scellée, étaler l’échantillon en couvrant toute la surface du cercle (si
désiré, ce qui reste de l’échantillon peut être remis dans le tube à échantillon d’où il a été aspiré). Jeter le dispositif Dispenstirs . Répéter le
procédé autant de fois qu.il y a d’échantillons à tester.
4. Agiter doucement le flacon distributeur d’antigène avant de l’utiliser. En le maintenant verticalement, distribuer plusieurs gouttes dans le
bouchon du flacon distributeur pour être sûr que le passage de l’aiguille est dégagé. Mettre une « goutte tombant librement » (20 G, garde
de l’aiguille de couleur jaune) sur chaque zone test. Ne pas remélanger ; le mélange de l’antigène et de l’échantillon se produit pendant
l’agitation. Reprendre dans le bouchon du flacon l’antigène qui s’y trouve.
5. Agiter pendant 8 min (± 30 s), avec le protège-carte humidifiant, sur l’agitateur mécanique réglé à 100 ± 2 tpm. Après l’agitation, pour
faciliter la différenciation entre les résultats non-réactifs et réactifs faibles, il faut agiter et incliner brièvement la carte à la main (3 ou 4
mouvements de va-et-vient). Lire immédiatement et d’une manière macroscopique à l’état « humide » à la lumière d’une lampe à
incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du jour.
Interpréter : Réactif : Présentant une agglutination caractéristique allant de légère mais définie (minimale à modérée) jusqu’à
marquée et intense.
Non-réactif : Présentant aucune agglutination. Voir le guide de lecture.
Nota : il n’y a que deux interprétations définitives possibles avec le test sur carte : réactif ou non-réactif, quelle que soit l’intensité de la
réactivité. Une réactivité minimale à modérée (présentant une agglutination légère mais définie) est toujours retenue comme réactif. Une
réaction légèrement granuleuse ou d’apparence rugueuse devrait être répétée avec une méthode alternative. Lors du dépistage de
donneurs ces tests peuvent être rapportés comme « indéterminés », en attendant une étude sérologique complémentaire. Voir la section
« Limites de la méthode ».
Tous les tests de syphilis réactifs devront être répétés en utilisant une méthode alternative.

Test qualitatif sur carte de 18 mm avec utilisation des capillaires :


1. En utilisant un nouveau capillaire, y attacher la poire en caoutchouc et prélever 0,05 mL d’échantillon du tube de sang en laissant
l’échantillon monter jusqu’à la graduation du capillaire. Veiller à ne pas prélever d’éléments cellulaires. (Si désiré, une pipette sérologique
peut être utilisée, mais ne pas pipeter à la bouche.)
2. Placer l’échantillon mesuré sur le cercle de la carte de diagnostic pour test, en pressant la poire en caoutchouc, tout en gardant un doigt
sur le trou de la poire.
3. En utilisant un nouvel agitateur pour chaque échantillon (extrémité large), étaler sur tout le cercle. Jeter l’agitateur. Répéter la procédure
pour tous les échantillons à tester.
4. Agiter doucement le flacon distributeur d’antigène avant de l’utiliser. En le maintenant verticalement, distribuer plusieurs gouttes dans le
bouchon du flacon distributeur pour être sûr que le passage de l’aiguille est dégagé. Mettre une goutte tombant librement (20 G, garde de
l’aiguille de couleur jaune) sur chaque zone test. Ne pas remélanger ; le mélange de l’antigène et de l’échantillon se produit pendant
l’agitation. Reprendre dans le bouchon du flacon l’antigène qui s’y trouve.

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5. Agiter pendant 8 min (± 30 s), avec le protège-carte humidifiant, sur l’agitateur mécanique réglé à 100 ± 2 tpm. Après l’agitation, pour
faciliter la différenciation entre les résultats non-réactifs et réactifs faibles, il faut agiter et incliner brièvement la carte (3 ou 4 mouvements
de va-et-vient). Lire immédiatement et d.une manière macroscopique à l’état « humide » à la lumière d’une lampe à incandescence de forte
puissance ou sous forte lumière du jour.
Interpréter : Réactif : Présentant une agglutination caractéristique allant de légère mais définie (minimale à modérée) jusqu’à
marquée et intense.
Non-réactif : Présentant aucune agglutination. Voir le guide de lecture.
Nota : il n‘y a que deux interprétations définitives possibles avec le test sur carte : réactif et non-réactif, quelle que soit l’intensité
de la réponse. Une réactivité minimale à modérée (présentant une agglutination légère mais définie) est toujours retenue comme
réactif.
Une réaction légèrement granuleuse ou d’apparence rugueuse devrait être répétée avec une méthode alternative. Lors du dépistage de
donneurs ces tests peuvent être rapportés comme « indéterminés », en attendant une étude sérologique complémentaire. Voir la
section « Limites de la méthode ». Tous les tests de syphilis réactifs devront être répétés en utilisant une méthode alternative.

Test quantitatif sur carte avec cercle de 18 mm :


1. Pour chaque échantillon à tester, mettre 0,05 mL de solution saline à 0,9 % dans les cercles numérotés de 2 à 5. Un capillaire (à ligne
rouge) ou pipette sérologique de 1 mL ou moins peut être utilisé. NE PAS ETALER LA SOLUTION SALINE !
2. En utilisant un capillaire (à ligne rouge graduée à 0,05 mL jusqu’à l’extrémité) surmonté de sa poire, mettre 0,05 mL de
L’échantillon sur le cercle 1.
3. Remplir à nouveau jusqu’à la ligne rouge avec l’échantillon à tester, et en le maintenant en position verticale, préparer une série de
dilutions de deux en deux en aspirant et refoulant le mélange de solution saline et d’échantillons à analyser 5 ou 6 fois dans le capillaire.
Eviter la formation de bulles. Transférer 0,05 mL du cercle 2 vers le 3, vers le 4, vers le 5. Mélanger après chaque transfert. Eliminer 0,05
mL du cercle 5 après avoir mélangé son contenu.
4. En utilisant un nouvel agitateur (extrémité large) pour chaque échantillon, commencer par le sérum à la plus grande dilution (cercle 5) et
l’étaler sur toute la surface du cercle. Se déplacer aux cercles 4, 3, 2 et 1 et étaler de la même manière.
5. Agiter doucement le flacon distributeur d’antigène avant de l’utiliser. En le maintenant verticalement, distribuer plusieurs gouttes dans le
bouchon du flacon distributeur pour être sûr que le passage de l’aiguille est dégagé. Mettre une « goutte tombant librement » (20 G, garde
de l’aiguille de couleur jaune) sur chaque zone test. Ne pas remélanger ; le mélange de l’antigène et de l’échantillon se produit pendant
l’agitation. Reprendre dans le bouchon du flacon l’antigène qui s’y trouve.
6. Agiter pendant 8 min (± 30 s), avec le protège-carte humidifiant, sur l’agitateur mécanique réglé à 100 ± 2 tpm. Après l’agitation, pour
faciliter la différenciation entre les résultats non-réactifs et de réactivité minimale à modérée (RM), il faut agiter et incliner brièvement la
carte (3 ou 4 mouvements de va-et-vient). Lire immédiatement et d.une manière macroscopique à l’état « humide » à la lumière d.une
lampe à incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du jour. Etablir l’interprétation : retenir la dilution la plus élevée présentant
une réaction « réactif », y compris minimale à modérée.

Exemples :
(Phénomène de prozone . voir « Limites de la méthode »)
R = Réactif
N = Non-réactif
RM = Réactif minimale à modérée

Sérum non chauffé ou chauffé : si la dilution la plus élevée essayée (1:16) est réactive, procéder comme suit :
1. Préparer une dilution à 1:50 du sérum non-réactif avec une solution saline à 0,9 %. (Cette dilution doit être utilisée pour préparer des
dilutions à 1:32 ou plus des échantillons à quantifier).
2. Préparer une dilution à 1:16 de l’échantillon à tester en ajoutant 0,1 mL de sérum à 1,5 mL de solution saline à 0,9 %. Mélanger
parfaitement.
3. Mettre 0,05 mL de sérum non-réactif à 1:50 dans les cercles 2, 3, 4 et 5.
4. En utilisant un capillaire, mettre 0,05 mL de dilution à 1:16 de l’échantillon à tester dans le cercle 1.
5. Remplir à nouveau le capillaire jusqu’à la ligne rouge, faire une série de dilutions de deux en deux et terminer les tests suivant la
description des points 3 à 6. (Voir « Test quantitatif sur carte avec cercle de 18 mm »)
Si nécessaire, des dilutions plus importantes sont préparées en utilisant le sérum non-réactif à 1:50.
Plasma : s’il faut établir un taux à partir duquel des modifications de titre peuvent être déterminées, l’analyse doit être répétée sur du sérum
non chauffé (voir « Sérum non chauffé »).
Lecture et rapport des tests sur carte RPR Macro-Vue : les réactions individuelles devront être évaluées à l’état « humide » à la lumière
d’une lampe à incandescence de forte puissance ou sous forte lumière du jour. Immédiatement après l’agitation, lire et interpréter comme
réactif ou non-réactif.

Contrôle de qualité réalisé par l’utilisateur


Effectuer les contrôles de qualité conformément aux réglementations nationales et/ou internationales, aux exigences des organismes
d’homologation concernés et aux procédures de contrôle de qualité en vigueur dans l’établissement. Il est recommandé à l’utilisateur de
consulter les directives de la NCCLS et la réglementation CLIA concernées pour plus d’informations sur les modalités de contrôle de
qualité.

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LIMITES DE LA METHODE

Le diagnostic de la syphilis ne devra pas reposer sur un seul résultat réactif du test sans le support d’un antécédent de réactivité ou d’un
signe clinique. Dès lors, comme pour toute autre technique sérologique, les échantillons réactifs par le test sur carte devront être soumis à
une étude sérologique complémentaire. Les sérums qui sont réactifs par le test qualitatif devront être quantifiés pour établir un seuil de
référence à partir duquel des modifications de titre pourront être déterminées. Ceci est important particulièrement pour l’évaluation du
traitement.1 L’utilisation d’échantillons de plasma pour établir un seuil à partir duquel des modifications de titre peuvent être déterminées
n’a pas été évaluée. Des résultats faussement négatifs peuvent survenir lorsqu’un phénomène de prozone n.est pas reconnu. Des
phénomènes de prozone peuvent survenir avec 1 à 2 % des sérums provenant de patients ayant une syphilis secondaire. Ces échantillons
peuvent montrer un patron de réactivité qui est légèrement granuleux ou d’apparence « rugueuse ». Suite à une dilution, la réactivité va
augmenter puis décroître lorsque l’on s’approche de la dilution limite (titre). Tous les sérums donnant une réaction d’apparence rugueuse
devraient subir une analyse plus poussée. Des tests non-tréponémiques faussement négatifs sont aussi rencontrés lors de syphilis primaire
et tertiaire.1 Il n’est pas nécessaire d’exécuter la méthode quantitative sur des échantillons réactifs provenant de donneurs. Les tests RPR
sur carte ne doivent pas être utilisés pour analyser les liquides rachidiens. L’échantillon idéal pour un test néonatal est un sérum d’enfant
prélevé par ponction au niveau du talon. Cependant, du sang de cordon peut être utilisé pour fin de dépistage quand aucun autre
échantillon n’est disponible.1
Avec les antigènes de type cardiolipine, de fausses réactions biologiques positives ont été rapportées dans des maladies telles que la
mononucléose infectieuse, la lèpre, la malaria, le lupus érythémateux, la vaccine, les pneumonies virales. Pour la lèpre, Portnoy3 n’a pas
rapporté de faux réactifs ; Achimastos19 a rapporté 14 cas de lèpre réactifs sur les 50 testés et Scotti20 a rapporté 1 cas réactif avec la
carte RPR sur 208, tout en étant non-réactif avec les tests FTA-ABS et TPI (tests d’immunofluorescence absorption et sérologie
tréponémique). Dorwart21 a étudié l’incidence des réactions biologiques faussement positives dans diverses connectivités. Six cas de lupus
érythémateux systémique sur 41 étaient réactifs avec le test sur carte là où seulement 5 étaient réactifs avec le test sur lame du VDRL
(Laboratoire de Recherche en matière de Maladies Vénériennes). Seulement 1 cas parmi 23 de polyarthrite rhumatoïde était réactif aussi
bien avec les tests RPR sur carte et VDRL sur lame. Lors de la grossesse, plusieurs rapports ont indiqué des cas de réactions faussement
positives.11,22 La toxicomanie et les affections auto-immunes peuvent également entraîner des réactions faussement positives.23 Le
caraté, le pian, le béjel et d’autres tréponèmes donnent des réactions positives avec ce test.1
La lipémie n’interfère pas avec les tests sur carte. Cependant, si le degré de lipémie est élevé au point d’altérer l’état des particules
d’antigène, l’échantillon devra être considéré comme non valable pour procéder au test. Ne pas tester des échantillons fortement
hémolysés, contaminés ou très turbides ; dans ces cas émettre un rapport « échantillon inadéquat pour effectuer le test ».1

VALEURS ESCOMPTEES ET CARACTERISTIQUES DE PERFORMANCE


La suspension antigénique sur carte de RPR est testée suivant un schéma établi de réactivité par rapport à des suspensions d’antigène de
référence et est conforme aux spécifications du U.S. Centers for Disease Control and Prevention (CDC) pour l’exécution des tests RPR sur
carte avec cercle de 18 mm. Ces caractéristiques ont été établies à partir d’un grand nombre d’articles qui ont paru dans la littérature
scientifique, et d’après les résultats des tests de routine journaliers dans les laboratoires d’analyses sérologiques de la syphilis et sont
conformes aux spécifications CDC.
Les études rapportées montrent que les tests RPR sur carte ont une sensibilité et une spécificité adaptées au diagnostic clinique et un
niveau de réactivité similaire à celui du test VDRL sur lame (Laboratoire de Recherche en matière de Maladies Vénériennes).6-10,24,25.
Le chauffage des échantillons de sérum à 56 °C pendant 30 min s’est révélé sans effets sur la réactivité.13 Une comparaison qualitative sur
1.104 échantillons de sérum et de plasma EDTA, récoltés en même temps, a été menée en utilisant le test RPR sur carte avec cercle de 18
mm Macro-Vue. Il y a eu une concordance complète entre les résultats de ces tests qui concernaient 134 paires réactives et 970 paires
non-réactives. D’autres études ont donné des résultats comparables entre des paires de plasma et de sérum (306 échantillons) avec les
tests RPR sur carte aussi bien dans les procédures qualitative et quantitative.14,26
CONDITIONNEMENT
Réf. Description
Tests sur carte RPR Macro-Vue :
274449 Coffret Nº 104 : (300 tests qualitatifs), contenant : deux ampoules de 3 mL d.antigène, aiguille 20 G, flacon distributeur, 350 agitateurs, 30 cartes
avec chacune dix zones circulaires de 18 mm et 300 capillaires de 0,05 mL.
275005 Coffret Nº 110 : (500 tests qualitatifs), contenant : trois ampoules de 3 mL d.antigène, aiguille 20 G, flacon distributeur, 50 cartes avec chacune dix
zones circulaires de 18 mm et 500 dispositifs Dispenstirs de 0,05 mL.
275239 Coffret Nº cat. 112 : (150 tests quantitatifs), contenant : cinq ampoules de 3 mL d.antigène, aiguille 20 G, flacon
Distributeur, 200 agitateurs, 50 cartes avec chacune quinze zones circulaires de 18 mm et 150 capillaires de 0,05 mL.
275539 Coffret Nº 115 : (150 tests qualitatifs), contenant : une ampoule de 3 mL d.antigène, aiguille 20 G, flacon distributeur, 15 cartes avec chacune dix
zones circulaires de 18 mm et 150 dispositifs Dispenstirs de 0,05 mL.
275110 Coffret en gros Nº 510 : (5.000 tests qualitatifs).
275692 Coffret en gros Nº 532 : (10.000 tests qualitatifs).
276709 Macro-Vue Cartes de contrôle pour test RPR sur carte contenant des échantillons à réactivité variable (cercles de 18 mmR, RM et N), coffret de 10
pièces.
272905 Dispenstirs (pipettes en plastique, jetables), 0,05 mL, coffret de 500.

BIBLIOGRAPHIE :
1. Larsen, S.A., V. Pope, R.E. Johnson and E.J. Kennedy (ed.). 1998. A manual of tests for syphilis, 9th ed. American Public Health Association, Washington, D.C.
2. Larsen, S.A., V. Pope, and T.J. Quan. 1992. Immunologic methods for the diagnosis of spirochetal diseases, p. 467-481. In N.R. Rose, E.C. de Macario, J.L. Fahey, H. Friedman, and G.M. Penn (ed.),
Manual of clinical laboratory immunology, 4th ed. American Society for Microbiology, Washington, D.C.
3. Portnoy, J., J.H. Brewer, and A. Harris. 1962. Public Health Rep., 77:645-652.
4. Portnoy, J. 1963. Military Med. 128:414-417.
5. Portnoy, J. 1965. Public Health lab. 23:43.
6. Reed, E.L. 1965. Public Health Lab. 23:96-103.
7. Reed, E.L. 1966. Public Health Lab. 24:203-206.
8. Reed, E.L. 1968. Public Health Lab. 26:123-133.
9. Reed, E.L. October 22, 1968. Presented at FTA-ABS Test Seminar, co-sponsored by Md. State Dept. of Public Health, Bureau of Laboratories, and the NCDC, VDRL.
10. Reed, E.L. 1969. J. Conf. Public Health Lab. Dir. 27:8-14.
11. Walker, A.N. 1971. Br. J. Vener. Dis. 47:259-262.
12. Croix, J.C. 1975. Feuillets de Biologie. 16:61-65.
13. Larsen, S.A., D.E. Pettit, M.W. Perryman, E.A. Hambie, R. Mullally, and W. Whittington. 1983. J. Clin. Microbiol. 17:341-345.
14. Warner, G.S., et al. 1980. Data on file. Becton Dickinson Microbiology Systems.
15. National Committee for Clinical Laboratory Standards. 2001. Approved Guideline M29-A2. Protection of laboratory workers from occupationally acquired infections, 2nd ed. NCCLS, Wayne, Pa.
16. Garner, J.S. 1996. Hospital Infection Control Practices Advisory COmmittee, U.S. Department of Health and Human Services, Centers for Disease Control and Prevention. Guideline for isolation
precautions in hospitals. Infect. Control Hospital Epidemiol. 17:53-80.
17. U.S. Department of Health and Human Services. 1999. Biosafety in microbiological and biomedical laboratories, HHS Publication (CDC), 4th ed. U.S. Government Printing Office, Washington, D.C.
18. Directive 2000/54/EC of the European Parliament and of the Council of 18 September 2000 on the protection of workers from risks related to exposure to biological agents at work (seventh individual
directive within the meaning of Article 16(1) of Directive 89/391/EEC). Official Journal L262, 17/10/2000, p. 0021-0045.
19. Achimastos, A., G. Tolis, G. Papadopoulos, and K. Kousoutzakoglou. 1970. Public Health Rep. 85:66-68.
20. Scotti, A.T., D.M. Mackey, and J.R. Trautman. 1970. Arch. Dermatol. 101:328-330.
21. Dorwart, B.B., and A.R. Myers. 1974. Br. J. Vener. Dis. 50:435-436.
22. Garner, M.F., and J.L. Backhouse. 1973. Med. J. Aust. 1:737-739.
23. Kaufman, R.E., S. Weiss, J.D. Moore, V. Falcone, and P.J. Weisner. 1974. Br. J. Vener. Dis. 50:350-353.
24. Falcone, V.H., G.W. Stout, and M.B. Moore, Jr. 1964. Public Health Rep. 79:491-495.
25. Portnoy, J. 1963. Am. J. Clin. Pathol. 40:473-479.
26. Larsen, S.A., B.T. Craig, M.E. Shepherd, and B. McLaurin. 1988. Data on file. Treponema Research Branch, CDC.

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ANNEXE 10

Relation entre la vitesse de rotation d’une centrifugeuse et la force centrifuge

Vitesse de rotation de
Rayon de la la centrifugeuse
centrifugeuse (en rpm)
r (en cm)

Force centrifuge (en


g)

Relation entre la force centrifuge (g) et le nombre de tours par minutes (rpm) en
fonction du rayon du rotor de la centrifugeuse (r). En reliant les deux valeurs r et g par
une droite, on obtient à l’intersection avec la ligne vitesse de rotation de la centrifugeuse la
valeur en rpm à utiliser pour cette centrifugeuse et ce rotor. La formule de relation entre g
et rpm est :
g = 0.00001118 x r x rpm². (N.B. : le rayon de la centrifugeuse est à exprimer en cm)

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ANNEXE 11

Sites internet utiles

Organisation mondiale de la santé en français, en anglais et en espagnol :

http://www.who.int/topics/blood_transfusion/fr/

Liste des documents OMS téléchargeables sur la transfusion sanguines :

http://www.who.int/bloodsafety/publications/en/index.html

International consortion for blood safety (en anglais) :

http://www.icbs-web.org/

Société internationale de transfusion sanguine en français et en anglais :

http://www.isbt-web.org/

Agence de santé publique (Canada) en français et en anglais :

http://www.phac-aspc.gc.ca/hcai-iamss/tti-it/risks_f.html#tab2

Site français de l’hémovigilance en français :

http://www.hemovigilance.org/

Site français de l’Institut National de transfusion sanguine (INTS) en français :

www.ints.fr

Site du service du sang de la croix rouge de Belgique en français :

http://www.transfusion.be/

Site de la société canadienne du sang en français et en anglais :

http://www.medecinetransfusionnelle.ca/

Site de l’OMS sur les évaluations des tests diagnosticques.

http://www.who.int/diagnostics_laboratory/evaluations/en/

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GLOSSAIRE
Agglutination: des cellules qui forme des amas. Une agglomération de cellules

Agglutinines : Anticorps qui provoquent l’agglutination des globules rouges. Il s’agit toujours d’un IgM.

Agglutinines froides : Autoanticorps froids retrouvés chez certaines personnes. Ces autoanticorps agglutinent les propre
globules rouges du sujet, mais uniquement à basse température (agglutination maximale à 4°C, agglutination plus faible à
22°C). Ces anticorps ne sont pas actifs à 37°C. Il s’agit toujours d’IgM. Ils sont dirigés principalement contre les antigènes I et
i.

Alloanticorps : (= Isoanticorps) Anticorps élaboré par un organisme en réponse à un antigène provenant d'autres individus de
la même espèce.

Allo-immunisation: Une réponse immunitaire avec production d’anticorps en réaction aux antigènes étrangers.

Anticorps : Molécule de défense de l’organisme. Protéine fabriquée par les lymphocytes en réponse à la présence d’un
antigène donné et qui se combine spécifiquement avec lui. Il existe 5 classes d’anticorps : IgM, IgG, IgA, IgE, IgD.

Anticorps complet : Un anticorps est dit complet ou agglutinant quand il est capable de produire une agglutination des
hématies en eau physiologique. Un anticorps de ce type est aussi appelé agglutinine. Il s'agit d'anticorps de type IgM. Il s’agit
d’anticorps froids ayant une activité maximale à 4°C.

IgM IgG IgM

Anticorps incomplet : Un anticorps est dit incomplet ou non agglutinant quand sa fixation à la membrane du globule rouge ne
suffit pas à provoquer l'agglutination en eau physiologique. Ce sont des anticorps chauds, avec une activité maximale à 37 °C.
Il s'agit d'anticorps de type IgG. Sa détection repose alors sur l'utilisation d'artifices techniques permettant de rapprocher les
globules rouges :

• Le traitement par des enzymes protéolytiques,


• L'addition de macromolécules au milieu,
• Le test de Coombs.
IgG IgM
IgG

Anticorps chaud : Anticorps montrant une activité maximale à 37 °C (IgG).

Anticorps froids : Anticorps montrant une activité maximale à 4°C (IgM).

Anticorps monoclonal : Anticorps très spécifique produit par une seule cellule ou progéniture identique de cette cellule, dirigé
contre un épitope spécifique d'un antigène. (Par opposition à anticorps polyclonal).

Anticorps naturels : Anticorps retrouvés dans le sérum sans pré-immunisation apparente par l'antigène correspondant. Ils
apparaissent apparemment « spontanément ». Si ce n’est pas le cas, ils sont dits immuns.

Anticorps réguliers : Anticorps présents chez tous les sujets lorsque l’antigène correspondant n’existe pas à la surface de
leurs propres globules rouges. (Par opposition à anticorps irréguliers).

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Anticorps irréguliers : Anticorps apparaissant suite à une immunisation, chez certains sujets lorsque l’antigène correspondant
n’existe pas à la surface de leurs globules rouges.

Antigène : Toute molécule reconnue par le système immunitaire est désignée comme antigène. Si cette molécule est
considérée comme étrangère, elle déclenchera une réaction de défense (réponse immunitaire) caractérisée entre autres par la
production d’anticorps qui peuvent se combiner spécifiquement avec l’antigène qui a déclenché leur production.

Autoanticorps : Anticorps dirigé vis-à-vis des propres constituants antigéniques du sujet.

Autoanticorps

Alloanticorps

Auto-exclusion (confidentiel): l'élimination d'une unité de sang - après le don, suite à la demande du donneur.

Banque de sang vivante : Liste de personnes résidant à proximité de l’hôpital, de groupe sanguin connu, acceptant de donner
gratuitement leur sang en cas de nécessité. Ces personnes sont appelées en cas de besoin.

Cellule sensibilisée: une cellule revêtue d'anticorps, mais pas agglutinés.

Centrifugeuse pour banque de sang : Centrifugeuse spécifique pour banque de sang : Rotor, tubes et vitesse adaptés au
lavage des globules rouges et à la centrifugation pour lire les agglutinations. Exemples : modèle Immufuge-II de Baxter©,
modèle Diacent-12 de Diamed©. Il existe aussi des laveurs de globules rouges automatiques du type Diacent-CW de
Diamed©. Ces laveurs permettent de faciliter le travail et de diminuer la durée d’un test de compatibilité, au prix d’un appareil
relativement plus fragile.

Diacent -cellwash Diacent -12 Immufuge II

Coagulation: La coagulation du sang qui a lieu lorsque le sang est recueilli dans un récipient sec ou atteint une plaie ouverte.

Les comportements à risque: les comportement qui exposent une personne au risque de contracter des infections
transmissibles par transfusion.

Concentré globulaire : Pochette de sang obtenue après élimination du plasma (et des leucocytes). Cette pochette contient
principalement des globules rouges.

Cross-match (rapide) : un test, fait avant transfusion, qui utilise le sérum du patient (ou sang complet du patient en cas de
cross match rapide) contre les globules rouges du donneur et vice-versa le sérum du donneur contre les cellules rouges du
patient (cette dernière parti n'est pas fait en cas de cross match rapide). Cross-match rapide est le contrôle ultime au lit du
malade et est uniquement utilisable pour les transfusion iso-groupe.

Don direct: un don de sang donnée spécifiquement pour une transfusion à un patient nommé.

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Donneur de sang bénévole et non rémunéré (régulier): Donneur de sang donnant son sang par pur altruisme, sans recevoir
en échange une compensation quelconque. Régulier: si au moins trois fois donné, et en général au moins une fois par an.

Donneur de sang bénévole et non rémunéré fidélisé : Donneur de sang bénévole donnant régulièrement son sang.

Donneur de sang familial : Membre de la famille qui donne bénévolement son sang pour un parent nécessitant une
transfusion

Donneur de sang rémunéré : Personne vendant son sang.

Donneur de sang de remplacement : Donneur de sang familial au sein d’une banque de sang. Si une banque de sang n’a
pas assez de donneurs bénévoles, elle peut demander à la famille d’un patient transfusé de remplacer le ou les unités de sang
transfusées. Dans ce cas, ce n’est pas le sang « familial » qui est donné au patient, mais une pochette de sang conservée. Ce
type de donneur permet de « reconstituer » le stock de sang au sein d’une banque de sang non auto-suffisante en dons
bénévoles non rémunérés.

Globulines : Protéines plasmatiques qui comprennent les immunoglobulines ou anticorps.

Groupage (épreuve globulaire) : Cette épreuve consiste à mettre en évidence les antigènes du système ABO de la surface
des hématies à l'aide d'anticorps (antisérum), en règle générale des IgM spécifiques afin de déterminer le groupe ABO du
patient.

Groupage (contre-épreuve / épreuve plasmatique) : Cette épreuve consiste à mettre en évidence les anticorps du système
ABO contenus dans le plasma du patient à l'aide de globules rouges de groupe ABO connu.

Hémolysine : Substance détruisant les globules rouges. Il s’agit le plus souvent d’anticorps, mais ce terme est aussi utilisé
pour d’autres substances (contenue dans certains venins de serpents par exemple).

Hémolyse: destruction de la membrane du globule rouge, libérant le contenu.

HLA : Human leucocyte antigens. Le système HLA est le système majeur d’histocompatibilité humain. Partie localisée du
génome humain dont les gènes codent notamment pour les antigènes majeurs d'histocompatibilité qui interviennent dans le
contrôle de la réponse immunitaire et dans les phénomènes de rejet de greffes.

Immunité humorale : Mécanisme de défense d’un organisme, faisant intervenir des anticorps.

Immunité cellulaire : Mécanisme de défense d’un organisme, faisant intervenir des cellules, principalement des lymphocytes.

Infection transmissible par transfusion: Une infection qui est capable d'être transmis par transfusion sanguine.

Isoanticorps: Anticorps élaboré par un organisme en réponse à un antigène provenant d'autres individus de la même espèce.
Alloanticorps est un synonyme.

La maladie hémolytique du nouveau-né (ou érythroblastose fœtal) : incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère
et du bébé, quand les anticorps de la mère (Rh négatif) traversent le placenta pour lutter les globules rouges (Rh positif) du
bébé, entraînant une anémie.

Milieu LISS-Albumine : Milieu de basse force ionique (Low Ionic Strength Solution) favorisant la fixation des anticorps sur les
globules rouges, associé à des macromolécules (albumine) qui elles augmentent la constante diélectrique du milieu (diminuant
ainsi la répulsion entre les globules rouges). Ce milieu augmente donc les possibilités de réactions entre les globules rouges et
les anticorps. Associé au test de Coombs, ce milieu permet de mettre en évidence des anticorps irréguliers incomplets de type
IgG

Milieu Salin : Milieu physiologique, contenant 9 g de chlorure de sodium (NaCl) par litre d'eau distillée. C'est une solution
isotonique, qui permet de préserver le volume cellulaire.

Période de fenêtre: La période entre l'infection et l'apparition des premiers marqueurs détectables de cette infection dans la
circulation.

Prévalence: La proportion d'une population spécifique qui est à un moment donné infecté par l'agent infectieux.

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Réaction croisée: quand un anticorps reconnaît non seulement son antigène spécifique correspondant, mais aussi d'autres
antigènes qui peuvent avoir certaines ressemblances.

Réponse d'anticorps primaires: La réponse immunitaire acquise développée à la suite d’un premier contact avec un antigène
étranger.

Réponse d'anticorps secondaires: L'augmentation du titre d'un anticorps lors de la rencontre à son antigène pour la
deuxième fois.

Rouleaux: une fausse agglutination, qui est généralement due à un rapport albumine / globuline anormale, caractérisé par les
globules rouge en pile d’assiette. Souvent plus prononcée dans la grossesse et de graves anémies.

Séroconversion: le changement de statut sérologique d'un individu de séronégatifs à séropositifs.

Séroprévalence: La proportion d'une population donné qui est séropositif pour un agent infectieux.

Sérum de Coombs : Anticorps anti-globulines humaines. Ils sont obtenus par immunisation d’animaux (lapin ou chèvre). Le
sérum de Coombs peut être polyvalent (dirigé contre toutes les immunoglobulines humaines : IgM, IgG, IgA,…ainsi que les
fractions C3 du complément) ou mono spécifique (dirigé contre une seule classe bien spécifique d’anticorps humains : anti-
IgG par exemple).

Test de Coombs direct (ou en France : Test direct à l’anti-globuline) : Test utilisant le sérum de Coombs, permettant de
mettre en évidence des anticorps non agglutinants (IgG) fixés in vivo sur les globules rouges. Ce test permet entre-autres la
recherche alloanticorps maternel fixés sur les globules rouges du nouveau-né ou du fœtus (en cas d’incompatibilité Rhésus par
exemple).

Agglutinations
Fixation d’alloanticorps
maternels sur les globules
rouges du fœtus (In vivo)
Echantillon de Sérum de
sang lavé 3 x et Coombs
dilué à 5 %

Test de Coombs indirect (ou en France : Test indirect à l’anti-globuline) : Test utilisant le sérum de Coombs, permettant de
mettre en évidence la présence d’anticorps non agglutinants dans un sérum (IgG). Il est utilisé entre-autres pour le test de
compatibilité majeure.

Transfusion à chaud : Transfusion d’une pochette de sang directement après son prélèvement, sans conservation dans un
frigo. Ce système est utilisé principalement avec des donneurs de sang familiaux.

Transfusion à froid : Transfusion d’une pochette de sang conservée dans un frigo. Ce système est utilisé avec des donneurs
de sang bénévoles.

Transfusion autologue: la transfusion de sang ou d’un composant de sang qui a été donné par le patient lui-même, par
exemple chirurgie planifiée.

Transfusion en sang total : Transfusion d’une pochette de sang complet, contenant les globules rouges, les globules blancs et
le plasma. Par opposition à du sang fractionné, permettant de transfuser un concentré globulaire (globules rouges), du plasma,
etc.

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