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ET D’ADMINISTRATION D’ENTREPRISES
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INTRODUCTION
L’audit offre un intérêt autant pour les gestionnaires qu’aux chefs d’entreprise.
Effectivement, l’entreprise doit recourir à l’audit en vue d’obtenir que ses états financiers
soient examinés par un expert extérieur à l’entreprise, puis certifiés sans erreur matérielle et
établis conformément aux principes généralement admis donc digne de foi.
L’audit est donc un outil d’amélioration continu qui permet de faire le point sur l’état de
l’entreprise afin d’en dégager les points faibles et non-conformes. Cela, afin de mener par la
suite les actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements
constatés.
L’audit de la dette est un outil qui permet de passer au crible de l’analyse les différents
emprunts pour en faire la radiographie. Il s’agit de donner réponse à des questions comme :
qu’est devenu l’argent de tel emprunt ? Dans quelles conditions a-t-il été contracté ?
Combien d’intérêts ont été payés ? à quel taux ? Combien a été remboursé ? Mais aussi : qui
a emprunté et au nom de qui ? La personne qui a emprunté avait-elle la légitimité pour le
faire ? Qui a prêté et au nom de qui ? A quoi l’argent était-il destiné et comment a-t-il servi ?
Etc.…
Il existe plusieurs problèmes qui peuvent surgir au niveau des dettes de l’entreprise.
Effectivement, il se peut que l’engagement même de la dette ne soit pas enregistré. Il y a
également un risque de détournement effectué par les personnes habilitées à engager la
société d’emprunter vue qu’elles peuvent s’approprier les produits de ces emprunts en
effectuant des fraudes comme ne passer aucune écriture dans les livres au titre de ces
engagements.
La dette pour son montant restant à rembourser, les intérêts courus non échus, la prime de
remboursement et les frais d’émission ainsi que les titres et les éléments qui se rapportent
aux titres, notamment les dépréciations et les intérêts courus non échus sont sortis du bilan
de l'entité cédante pour le montant pour lequel ils y figurent au jour de l'opération. Ils sont
inscrits pour un montant identique dans la comptabilité de l'entité chargée du service
juridique de la dette.
Une dette à long terme est une somme d’argent due par un agent économique à un
créancier qu’il soit banque ou autre investisseur. Une dette à long terme se matérialise
fréquemment pour un particulier sous la forme du crédit immobilier. C’est une somme
d’argent qu’une personne physique ou morale doit rembourser, généralement avec intérêts.
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La somme n’est toutefois pas exigible avant un an ou élément de passif qui n'arrivera pas à
échéance au cours de l'exercice suivant (hypothèques à longterme, obligations en cours,
etc.).
➢ Les prêts à terme: Il s’agit de la forme de dette à long terme le plus fréquemment utilisé
par les entreprises. Il s’agit d’un prêt d’une banque qui est utilisé pour financer les efforts
d’expansion. Il a une date d’échéance fixe, souvent de cinq à sept ans.
➢ Les débentures qui sont des obligations et qui sont des liens entre la bonne foi et le crédit
de la compagnie à titre de garantie. En d’autre terme elles garantissent la solvabilité du
débiteur. Les propriétaires de ces obligations sont classées comme créanciers
chirographaires.
L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme divisé en parts égales (les
obligations) achetées par des tiers (les obligataires) représentés par un organe appelé la
masse. C’est donc la somme que doit l’entité au titre des obligations qu’elle a émises. Les
obligations sont des titres négociables inscrits à la côte d’une bourse de valeurs mobilières.
Ce mode de financement est réservé aux sociétés pouvant faire appel public à l’épargne (les
sociétés par action, l’Etat et les collectivités publiques) et dont le capital est entièrement
libéré, sauf si l’emprunt est garanti par l’Etat ou une collectivité publique.
o Son prix de remboursement qui est par contre supérieur à sa valeur nominale ;
o Ses modalités de remboursement (en une fois au terme de la durée de l’emprunt, par
amortissements constants ou par annuités constantes).
Remarque :
Il est à noter qu’une obligation est un titre négociable qui peut être acheté et vendu
comme des actions ordinaires. La vente à la valeur nominale est dite au pair. Le taux
d’intérêt est appelé le coupon. Les obligations sont généralement des paiements d’intérêt
avec le principal remboursé à l’échéance.
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3. LES COMPTES CONCERNES :
Le compte 16 " Emprunts et dettes assimilées " enregistre d'une part les emprunts, d'autre
part les dettes financières assimilées à des emprunts, à l'exception de celles enregistrées au
compte 17 " Dettes rattachées à des participations ".
Les entités peuvent également subdiviser les comptes d'emprunts pour identifier les
emprunts contractés auprès d'entités liées ou avec lesquelles elles ont un lien de
participation.
Les emprunts obligataires dont le remboursement est assorti de primes sont comptabilisés
au crédit des comptes 161 ou 163 pour leur valeur totale, primes de remboursement
incluses. La contrepartie de ces primes est enregistrée au débit du compte 169 " Primes de
remboursement des obligations ".
La dotation de l'exercice est inscrite par le débit du compte 6861 " Dotations aux
amortissements des primes de remboursement des obligations " au crédit du compte 169.
La différence entre le prix d'émission des OBSO et la valeur actuelle de l'emprunt obligataire
est enregistrée en produits constatés d'avance au titre des bons.
Lorsqu'il s'agit d'obligations avec bons de souscription d'action (OBSA), l'emprunt obligataire
est comptabilisé selon les règles générales. La contrepartie des bons n'est pas constatée.
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Les concours bancaires courants ne sont pas inscrits dans le compte 164 " Emprunts auprès
des établissements de crédit ". Ils sont enregistrés dans un compte spécifique : 519
" Concours bancaires courants ".
Les droits des coparticipants, non gérants, sur les immobilisations acquises ou créés dans le
cadre d'une société en participation sont enregistrés, dans la comptabilité du gérant,
propriétaire des biens, au crédit du compte 178 " Dettes rattachées à des sociétés en
participation " par le débit du compte 458 " Associés - Opérations faites en commun et en
G.I.E. ".
Le compte 178 est débité par le crédit du compte 458 pour constater la consommation des
biens immobilisés.
En pratique, sont donc notamment comptabilisés au débit d'un compte de classe 66, les
intérêts d'emprunts, les intérêts de comptes courants d'associés, les escomptes, les agios
bancaires et les commissions non soumises à TVA (commissions de plus fort découvert, de
caution, d'endos…).
Des subdivisions du compte 661 " Charges d'intérêts " permettent d'identifier notamment
les intérêts des emprunts et dettes assimilées concernant les entités liées.
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6615 Intérêts des comptes courants et des dépôts créditeurs.
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S’assurer que toutes les dettes sont correctement enregistrées
S’assurer que les dettes et charges financières sont correctement évaluées
Distinctions adéquates entre le passif à long terme et passif à court terme
Tout d’abord il faut que chaque type d’engagement soit indiqué séparément c’est-à-
dire tout engagement à l’égard des sociétés affiliées, des actionnaires et des dirigeants
doivent être distingués des engagements envers les tiers. Les engagements assortis de
garantie doivent être accompagnés d’une indication précisant les actifs affectés en garantie.
Les engagements conditionnels doivent être mentionnés dans une colonne spéciale ou faire
l’objet d’une note à la suite du bilan, s’ils ne peuvent être raisonnablement estimés et
enregistrés dans les comptes. Et les indications relatives aux engagements doivent inclure la
date de remboursement, le prix, la date d’échéance et le taux d’intérêt.
Et il faut avoir préalablement les informations sur la nature et l’origine des dettes
financières contractées (objet des financements, type d’emprunt, devise utilisé,
contrepartie, conditions de remboursement, taux d’intérêt,…), les garanties données sur les
emprunts et les partenaires financiers de l’entreprise (établissements financiers, organismes
étatiques, particuliers,…).
➢ Existence
Sachant que l’audit d’une dette ne serait possible si la dette en question n’existe pas, il
faut donc en premier lieu prouver cette existence de la dette. Et pour vérifier cela, il faut :
- demander une confirmation de toutes les obligations contenant une clause d’intérêt ;
➢ Valeur et mesure
Ensuite, il faut faire le rapprochement des montants inscrits dans les états financiers et
ceux des pièces justificatives. Pour cela, il faut :
- examiner les charges d’intérêt et les montants des obligations portant intérêt ;
- examiner les opérations pour tous types de transaction qui peuvent impliquer un
engagement à la date du bilan.
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➢ Rattachement
Il faut alors vérifier le rattachement des opérations effectuées avec les normes et
principes comptables en vigueur et s’assurer que les engagements ont été constatés au titre
des impositions auxquelles est soumise l’entreprise. Il faut également vérifier que les
procédures relatives à l’enregistrement et au règlement des engagements sont
effectivement appliquées.
➢ Présentation
Il faut s’assurer que les indications nécessaires apparaissent sur le bilan et faire le
rapprochement des montants et des documents justificatifs tout en contrôlant les totaux. Il
faut également faire le rapprochement des tableaux de flux de trésorerie.
Revue analytique des principaux mouvements par rapport à l’exercice précédent et par
rapport au budget
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s’assurer que la retenue à la source est régulièrement opérée
examiner si la société prend à sa charge la retenue à la source sur les lots et prime de
remboursement
contrôler l’amortissement des primes de remboursement
vérifier le paiement des acomptes
justification des soldes avec les tableaux d’amortissement des emprunts, les contrats
et les confirmations directes
mise en œuvre de la confirmation directe des emprunts
obtenir une confirmation des organismes prêteurs
contrôler la justification de la comptabilisation des emprunts avec les contrats et
tableaux d’amortissements contractuels
contrôler que les sommes inscrites au passif correspondent au principal restant dû
majoré, s’il y a lieu des primes de remboursement
contrôler que celles-ci sont actualisées conformément aux clauses d’indexation
éventuelles
contrôler l’évaluation des dettes en monnaies étrangères au cours du jour de
l’inventaire
justifier les primes d’émission et primes de remboursement sur emprunts
obligataires
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Revue des emprunts participatifs :
Contrôle de la prise en compte des intérêts courus non échus à la clôture et des intérêts
payés d’avance.
Contrôler le retraitement fiscal des intérêts non déductibles sur comptes courants d’associés
contrôler que le prix d’émission des obligations n’est pas inférieur à la valeur
nominale des actions reçues en cas d’option pour la conversion
s’assurer que les droits des obligataires qui opteraient pour la conversion ont
toujours été préservés
s’il existe des obligations convertibles, vérifier l’absence d’amortissement ou
réduction du capital
s’il existe des obligations convertibles, vérifier que la société n’a pas modifié la
répartition des bénéfices
examiner les conditions de conversion ou échange d’obligations effectuées au cours
de l’exercice
comparer ces conditions aux dispositions prévues par les textes et le contrat
vérifier les augmentations de capital effectuées à la suite de la conversion
d’obligations en actions
s’assurer en cas de fusion de la société ou opération assimilable que les droits des
obligataires ont été sauvegardés
s’assurer également de la correction éventuelle des rapports d’échange et de la
préservation des intérêts des actionnaires
contrôler la fixation des bases de conversion compte tenu, s’il y a lieu, des avantages
accordés aux souscripteurs des obligations
informer le conseil d’Administration ou le Directoire, selon le cas, des irrégularités ou
inexactitudes éventuellement relevées
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apprécier le bien-fondé de la demande éventuelle du CA ou Directoire de renoncer
au droit préférentiel de souscriptions des obligations émises
dans cette hypothèse, vérifier le rapport du Conseil d’Administration ou du Directoire
s’enquérir de la rémunération prévue en faveur des tiers souscripteurs
vérifier que le nombre d’obligations convertibles ou échangeables fait l’objet d’une
information par catégorie dans l’annexe.
vérifier que la valeur nominale et les droits conférés par ces titres font également
l’objet d’une information dans l’annexe
Vérifier la conformité aux statuts, que tout emprunt a été autorisé par l’Assemblée et
que son utilisation en est régulière.
Vérifier les conditions d’émission.
Vérifier la notice et la publication s’il est fait appel à l’épargne publique.
Contrôler le respect des règles de forme des obligations
En cas de rachat d’obligations par l’Entreprise, vérifier qu’elles sont annulées
CONTINUITE D’EXPLOITATION
S’assurer conformément à la loi que la société a bien deux années d’existence, deux
bilans ont été régulièrement approuvés par les actionnaires
Vérifier que les échéanciers d’emprunts sont respectés
S’assurer que le capital est intégralement libéré
Vérifier la conformité aux statuts, que tout emprunt a été autorisé par l’Assemblée et
que son utilisation en es régulière
Vérifier les conditions d’émission
Vérifier la notice et la publication s’il est fait appel à l’épargne publique
Contrôler le respect des règles de forme d’obligations
En cas de rachat d’obligations par l’entreprise, vérifier qu’elles sont annulées
INFORMATION ET PRESENTATION
Si les emprunts sont garantis par des hypothèques ou par des nantissements, vérifier si ceux-
ci figurent dans les engagements hors bilan.
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Mention des dettes garanties par des sûretés réelles lorsqu’elles ont un caractère
significatif à certains types d’emprunt.
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IV. Exemples de feuilles de travail :
B. Seuil de signification :
a) Seuil global :
b) Seuil de travail
C. Description des travaux :
1. Requérir l’obtention des états des emprunts auprès des établissements bancaires et
prendre copie des nouveaux contrats d’emprunt et vérifier les conditions,
engagements, et garanties.
2. Contrôler les débits ou crédits figurant sur les états au début de la période suivante
qui ne sont pas en rapprochement afin de s’assurer qu’ils concernent des opérations
postérieures à la clôture de l’exercice.
3. Obtenir des confirmations directes des soldes (y compris des intérêts payés d'avance
ou à payer, des sûretés, etc...) des créditeurs autres que les banques (auxquelles des
demandes normalisées de confirmation ont dû par ailleurs être envoyées, à la date
du bilan)
4. Exploiter les réponses aux demandes de confirmations
5. Contrôler le dénouement des opérations en rapprochement; pour les suspens
anciens, obtenir des explications
6. Vérifier les changements intervenus durant la période par pointage aux pièces
justificatives correspondantes
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Client : Préparépar : Revue par : Réf :
Exercice : Date : Date :
A. Objectifs d’audit :
Flux d’opération :
Réalité X
Exhaustivité X
Exactitude X
Séparation des exo X
Imputation X
comptable
B. Seuil de signification :
c) Seuil global :
d) Seuil de travail
Sous-évaluation des charges d’intérêts par l’entreprise due à des techniques de calcul
des charges financières différentes
Erreurs dans l’imputation des charges au bon exercice
E. Conclusion
Comptes non acceptables nécessitant d’importants redressements
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CONCLUSION
Les dettes à long terme sont donc les dettes remboursables à une échéance supérieure à
un an. Elles sont contractées par l’entreprise en vue de financer ses besoins à long terme
c’est-à-dire ses investissements.
L’audit des dettes permet donc de vérifier que toutes les dettes sont correctement
enregistrées, que les dettes financières sont correctement évaluées et qu’il y a distinction
adéquate entre passif à court terme et à long terme (courant et non courant).
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