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• La migraine est:
A. Un symptôme et pas une maladie
B. une douleur
C. La moitié d’une graine
D. Des sensations vertigineuses
E. un type de céphalées
• Le diagnostic de la migraine:
A. Nécessite la réalisation d’une imagerie cérébrale
B. Repose sur un examen neurologique anormal
C. A recours à un bilan biologique
D. Est purement clinique
E. Est un diagnostic d’élimination
• La migraine:
A. Est handicapante
B. Justifie, dans certains cas un traitement chirurgical
C. Peut nécessiter un traitement médical quotidien
D. Peut être soulagée par le café
E. Est améliorée par les corticoïdes
• Classification internationale des céphalées
Céphalées primaires
1. Migraine
2. Céphalées dites de tension
3. Algie vasculaire de la face et autres céphalées trigémino-autonomiques
4. Autres céphalées primaires
Céphalées secondaires
1. Traumatisme crânien et/cervical
2. Affection vasculaire crânienne ou cervicale
3. Affection intracrânienne non vasculaire
4. Prise ou retrait d’une substance
5. Infection
6. Anomalie de l’homéostasie
7. Anomalie du crâne, du cou, des yeux, des oreilles, du nez, des sinus, des dents de la bouche
ou d’autres structures faciales ou crâniennes
8. Affection psychiatrique
9. Névralgies crâniennes et causes centrales de douleurs faciales
10. Autres céphalées, névralgies crâniennes, douleurs faciale centrales ou primaires
• I. INTRODUCTION
• Les céphalées primaires, sans lésion sous-jacente, regroupent principalement:
- les migraines,
- les céphalées de tension,
- les algies vasculaires de la face,
- les névralgies essentielles de la face.
il s'agit de céphalées chroniques, évoluant sur des mois ou des années, mais pour la plupart sous la forme
de crises répétées entre lesquelles le patient est asymptomatique ;
• le diagnostic des céphalées primaires repose uniquement sur des critères cliniques :
– les données de l'interrogatoire
– la normalité de l'examen neurologique
établis par la Société internationale des céphalées
(International Headache Society, IHS).
• I- Introduction
La migraine est la plus fréquente des céphalées primaires
- prévalence : 10 à 15 % de la population générale
- elle est 2 à 3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes ;
les crises peuvent débuter à tout âge, mais dans 90 % des cas avant 40 ans
la maladie proprement dite est caractérisée par la survenue de crises rapprochées parfois sévères :1
migraineux sur 10 présente plusieurs crises par semaine.
le retentissement socio-professionnel peut être important.
le traitement de la migraine a connu une avancée importante avec l'émergence des triptans ;
malgré cela, la migraine demeure une affection très fréquente, sous-diagnostiquée et souvent mal
prise en charge ;
la majorité des patients ayant présenté des crises de migraine ne consulte pas.
• II.Physiopathologie
– La migraine est due à une hyperexcitabilité neuronale d'origine génétique et environnementale.
– Les formes habituelles de migraine ont une hérédité probablement polygénique et aucun gène n'a
été identifié dans ces formes.
– Cependant, il existe une forme très rare de migraine, dénommée migraine hémiplégique familiale,
qui a une transmission autosomique dominante. Dans cette forme rare, les auras sont souvent
motrices. Les gènes mutés codent des transporteurs ioniques.
– L'aura migraineuse commune est la traduction clinique d'un dysfonctionnement cortical transitoire
à point de départ occipital (trouble visuel) ou pariétal (trouble sensitif) se propageant de proche en
proche vers l'avant (dépression corticale envahissante).
– La céphalée est liée à l'activation du système trigémino-vasculaire responsable d'une inflammation
périvasculaire avec vasodilatation.
• III.Diagnostic clinique
• Le diagnostic de migraine repose sur - l'interrogatoire et
- la normalité de l'examen clinique.
• L'objectif est d'identifier des accès de céphalées caractéristiques, séparés par des intervalles libres.
• Aucune investigation complémentaire n'est nécessaire lorsque la sémiologie est typique.
• Deux types de migraines sont possibles :
– la migraine sans aura ;
– la migraine avec aura, environ trois fois moins fréquente.
• Les deux types de crises peuvent coexister chez un même patient. Il existe de très nombreux facteurs
déclenchant des crises.
A. Migraine sans aura
• La céphalée est souvent précédée de prodromes :troubles de l'humeur, sensation de faim, asthénie
etc.
• Elle se caractérise par :
– son siège : souvent temporal ou sus-orbitaire, unilatéral avec alternance du côté atteint selon
les crises
– son mode d'apparition : rapidement progressif (maximal en quelques heures) ; elle peut
réveiller le patient, notamment en fin de nuit ;
– son type : typiquement pulsatile, la céphalée tend à s'accentuer en cas d'effort physique ou
de concentration ;
– ses signes d'accompagnement :
• nausées et vomissements fréquents, parfois accompagnés de signes vasomoteurs
(modifications de couleur du visage) ;
• photophobie (intolérance à la lumière) et phonophobie (intolérance au bruit) ;
• recherche d'isolement pendant la crise, dans un endroit calme et peu éclairé ;
– sa durée : fixée par l'IHS entre 4 et 72 heures, en moyenne 12 à 24 heures ;
– son évolution : récupération complète à l'issue de la crise.
• Critères de la migraine sans aura selon l'IHS
A. Au moins cinq crises répondant aux critères B à D
B. Durée entre 4 et 72 heures (sans traitement)
C. Céphalée ayant au moins deux des caractéristiques
suivantes :
unilatéral
pulsatile
modérée ou sévère
aggravation par les efforts physiques de routine
D. Durant la crise, au moins un des caractères suivants :
nausées et/ou vomissements
photophobie et phonophobie
E. Non attribuable à une autre affection
• B. Migraine avec aura
• La migraine avec aura se caractérise par la présence de signes neurologiques focalisés (le plus
souvent « positifs ») précédant ou accompagnant la céphalée migraineuse et classiquement
controlatérale à celle-ci.
• Deux paramètres sont importants pour le diagnostic :
– le mode d'apparition : de manière progressive (≥ 5 minutes), réalisant la classique « marche
migraineuse », avec régression complète en moins d'une heure avant ou parallèlement à la
céphalée ;
– le type :
• l’aura visuelle et l’aura sensitive sont les plus fréquentes et peuvent se combiner chez
un même patient ;
• une aura entraînant des troubles du langage (manque du mot ou paraphasies) est plus
rare ;
• certaines auras sont exceptionnelles (ophtalmoplégie, hémiplégie, etc.) et doivent
conduire à des examens complémentaires (IRM cérébrale).
L’aura migraineuse peut ne pas être suivie de céphalée, posant des problèmes diagnostiques difficiles,
surtout en l'absence d'antécédent identique.
• 1. Aura visuelle
• C'est la plus fréquente des auras.
• elle caractérise la « migraine ophtalmique ».
• Le scotome scintillant est le plus fréquent des symptômes visuels : point lumineux dans une partie du
champ visuel des deux yeux, persistant les yeux fermés, s'élargissant sous forme d'une ligne brisée et
laissant place à un scotome central, lui-même de régression progressive.
• L’hémianopsie latérale homonyme est également fréquente, apparaissant en quelques minutes,
parfois précédée de taches colorées ou lumineuses dans le même hémichamp.
• De nombreuses autres manifestations visuelles sont possibles :
– unilatérales : phosphènes, scotome sur un œil ;
– complexes : vision kaléidoscopique, troubles de la perception visuelle (notamment
métamorphopsies), voire hallucinations visuelles élaborées.
• 2. Autres auras
• Les auras sensitives sont aussi fréquentes.
• Il s'agit de paresthésies non douloureuses touchant typiquement les premiers doigts de la main et le
pourtour des lèvres du même côté (chéiro-orales).
• Elles s'étendent progressivement au coude, puis à l'hémiface, plus rarement à l'ensemble de
l'hémicorps selon une « marche » caractéristique.
• Les troubles du langage sont plus rares : manque du mot, dysarthrie, parfois aphasie totale.
• Les auras motrices sont très rares et surviennent dans le cadre de la migraine hémiplégique familiale
ou sporadique. Ces auras associent des troubles moteurs de sévérité variable, uni- ou bilatéraux, à
des troubles sensitifs et/ou des troubles du langage. L'imagerie cérébrale est ici nécessaire pour ne
pas méconnaître une lésion responsable du déficit.
• Dans la migraine dite « basilaire », l'aura évoque une atteinte du tronc cérébral et des régions
postérieures du cerveau : troubles visuels, diplopie, ataxie, troubles de la vigilance, voire coma… Il
s'agit d'une forme rare de migraine, souvent très bruyante, qui impose des explorations
complémentaires en urgence pour éliminer une autre pathologie.
• Critères de la migraine avec aura selon l'IHS
A. Au moins deux crises répondants aux critères B à D
B. L'aura comprend au moins un des symptômes suivants mais pas de déficit moteur :
symptômes visuels entièrement réversibles, incluant des phénomènes positifs (taches ou
lumières scintillantes…) et/ou négatifs (perte de vision)
symptômes sensitifs entièrement réversibles incluant des phénomènes positifs
(fourmillements) et/ou négatifs
troubles du langage de nature dysphasiques entièrement réversibles
C. Au moins deux des caractéristiques suivantes :
symptômes visuels homonymes et/ou symptômes sensitifs unilatéraux
au moins un symptôme de l'aura se développe progressivement en ≥ 5 minutes et/ou les
différents symptômes de l'aura surviennent successivement en ≥ 5 minutes
chaque symptôme dure ≥ 5 minutes et < 60 minutes
D. Céphalée satisfaisant les critères B-D de la migraine sans aura et débutant pendant l'aura ou dans les 60
minutes suivant l'aura
E. Non attribuable à une autre affection