Chapitre 1: Histoire – définition, portée et

classification de la toxicologie & des poisons

Objectifs à atteindre & Activités individuelles
numérations des acteurs ayant contribué depuis l’antiquité à l’essor de
la Toxicologie
ms et Contributions des Acteurs/Pères de la toxicologie moderne
Exemples d’accidents toxicologiques aux plans industrielles, cliniques ou
environnementaux des vingtième et vingt-unième siècles
Définition complète de la toxicologie
Les DifférentesApplications de la toxicologie
Sources et classification des composés toxiques
Énumération des différentes sous-disciplines de la toxicologie
Quels sont les rapports de la toxicologie avec d'autres Sciences ?

I Histoire de la toxicologie
I.1- Comment avons-nous obtenu ici?
Une grande partie de l'histoire des débuts de la toxicologie a été perdue. En effet, la
toxicologie est apparait de manière fortuite dans les manuscrits traitant
principalement de la médecine
Les données historiques de la toxicologie traitent plus spécifiquement de l'effet
des toxiques ou de l'utilisation des poisons pour les exécutions juridiques, le
suicide ou l'assassinat politique. La toxicologie est une des sciences pratiques les
plus anciennes
Les poisons sont mentionnés dans le papyrus égyptien découvert par Ebers et datant
d’environ 1500 ans Avant JÉSUS CHRIST
Les travaux de Hippocrates, Aristote, et Theophrastus publié la période 400 à 250
avant JC contiennent également des informations sur les poisons.
Dioscorides (50 ans avant JC) a classé les plantes leurs effets toxiques et thérapeutiques.
Paracelsus (1493 –1541) en dépit de ses fréquentes confusions entre la réalité/fait et le
mysticisme, a posé les bases pour le développement postérieur de la toxicologie moderne en
révélant l'importance de la relation dose-réponse. Il est en outre l'auteur de cette célèbre
déclration:
—" toutes les substances sont des poisons; il n'y en a aucun qui n'est pas un poison. La bonne dose
différencie un poison et un remède " —

Les Travaux et publication en 1700 de Ramazini sur les maladies des ouvriers ,ont permis de
le considéré comme le père de la père de médecine du travail / Toxicologie Industrielle
Hill (1761 et Percival Pott (1775) ont respectivement établi la corrélation le cancer du nez et
la prise par inhalation du tabac tout comme celle du cancer du scrotum et l’exposition aux
fumées des cheminés.
Orfila , en 1815, a clairement identifié la toxicologie comme une science à part en publiant
pour la première fois un livre entièrement consacré à la toxicologie. Il est généralement
considéré comme le père de la toxicologie moderne.
Rachel Carson avec la publication en 1962 de son livre controversé intitulé le Printemps
silencieux qui est crédité comme le catalyseur ayant mené à l'établissement de l'Agence de
Protection de l'Environnement des Etats Unis d’Amérique ; est considérée, par beaucoup,
comme la mère du mouvement environnemental ou de la toxicologie de l'environnement

I.2- Résumé des Principaux événements historiques

I.2.1- Antiquité
Utilisation par les hommes des poisons tels que: la cigue (punition capitale en grèce
antique) ou de l’aconite ( en chine, pour l’empoisonnement des flèches en vue de la
chasse)

* Dioscorides — Pendant son époque, la Toxicologie était essentiellement axée sur

l'utilisation des toxines pour les empoisonnements ( suicide, usage personnel ou
exécution juridique...). Sa connaissance sur l'utilisation des poisons lui a permis de
mettre au point des antidotes tels que les Emétiques
* Le Roi Mithridates VI de Pontus — il a mené des expérimentations sur les criminels et
lui-même!

I.2.2- Le Moyen Age

* Maimonides et le concept de la Biodisponibilité:
Basé sur les formes physico-chimique des toxiques, ou ce que l’on ingère ou boit avant
l'ingestion, le produit chimique peut être plus ou moins aisément disponible dans le
corps.
- le lait, le beurre et la crème pourraient retarder l'absorption intestinale (due à la teneur en
graisse)
- l’estomac plein retarde également l'absorption des toxines

* Toffana (femme qui a vendu les produits de beauté renfermant de l’arsenic)

* Hieronyma Spara (les ' services fournis aux jeunes locaux bientôt-à-sont des veuves)
* Catherine de Medici —( elle a mené une étude systématique des effets des poisons chez le
malade afin de s'assurer que la bonne mixture était vendue / fournie à ses ' clients.)
Elle a noté ce qui suit:
rapidité de la réponse toxique (début d'action)
efficacitédu composé (pouvoir)
degré et spécificité de la réponse (emplacement d'action)
plaintes des victimes (signes et symptômes cliniques)

I.2.3- Ere de la Lumière

* Paracelse (1493-1541) —responsable de l'énonciation la plus célèbre phrase en
toxicologie: " toutes les substances sont des poisons; il n'y en a aucun qui n'est pas un poison.
La bonne dose différencie un poison d'un remède ".

I.2.4- Ere Moderne /Toxicologie Moderne

* Percival Pott (1775). Il établie clairement l’implication de la suie de fumée dans l’apparition
du cancer du scrotum chez les nettoyeurs/éboueurs al dans des cheminées (dus aux
hydrocarbures polyaromatiques)
* 1825 : synthèse du phosgène et du gaz de moutarde (guerre chimique)
* 1880 : le Boom dans la synthèse chimique organique a menée à la production de plus de
10.000 nouveaux composés ( n’ayant subi aucun test de toxicité industrielle)
* Orfila (1787-1853): a pour la première fois introduit l'utilisation du matériel d'autopsie
en toxicologie afin de fournir la preuve légale de l'empoisonnement.
* Magendie (1783-1885): a détaillé les mécanismes d'absorption et de distribution de divers
composés dans le corps.
* 1890s-1900s
- découverte des acides aminés essentielles (et autres vitamines)
- développement du champ de la neurotoxicité dû à la production des sous-produits de
distillation de l’éthanol (méthanol et plomb).
- Toxicologie des métaux dus à la production ' de la bombe '.
* Après Deuxième Guerre mondiale
- découverte des organophosphates (OPs) comme inhibiteurs de cholinestérase.
- production de quinine
- découverte des oxydases à fonctions mixtes (MFOs)
- chromatographie sur papier pour la séparation chimique (1948).
- utilisation de sang et d'urine pour examiner la présence de divers métabolites chimiques
(biomarqueurs) (1948).
- formalisation du programme expérimental pour l'essai de la sûreté de nourriture, de
drogue et de produit de beauté (1955): Mis à jour par la FDA en 1982.
* Principaux Événements dans les années 60
– Bébés de thalidomide
– Printemps silencieux par Rachel Carson
– Équipement pour détecter des parties par milliard (ppb)
– Analyses génétiques pour des mutations (Test d'Ames)

* Principaux Événements dans les années 70:

- découverte du site dénommé « canal d'amour » où s’était déroulé d’importantes
décharges de produits chimiques toxiques.
- Avancée notable en toxicologie via la considération du dangé lié à l’exposition aux
mélanges complexes.
- Besoin d'expliquer les décès se produisant après administration d'éther, de
chloroforme et d'acide carbonique dans les décès iatrogénique.

Les recherches en toxicologie et la pharmacologie appliquée ont débuté autour de 1958

avec notamment l’édition des premiers journaux consacrés à la toxicologie.
1959 : Edition du Manuel de toxicologie .
1965 : création de la Société de toxicologie

Depuis lors, les avancés ont été nombreuses —trop nombreuses à énumérer en détail. Elles ont
augmenté notre connaissance de la chimie des poisons, du traitement de l'empoisonnement, de
l'analyse des toxiques et de la toxicité, des modes d'action des toxiques et des processus de
détoxication, tout comme des événements moléculaires spécifiques se déroulant dans le
processus d'empoisonnement.
 II DÉFINITION DE LA TOXICOLOGIE
II.1- Définition et principes importants
La toxicologie peut être définie en tant que cette branche de la science qui traite des poisons et
un poison peut être défini en tant que toute substance qui cause un effet nocif une fois
administrée, accidentellement ou volontairement, à un organisme vivant. Par convention, la
toxicologie inclut également l'étude des effets nocifs provoqués par des phénomènes physiques,
tels que les rayonnements de diverses sortes et le bruit.
Par ailleurs, une définition plus élargie de la toxicologie, telle que " l'étude de la détection, de la
présence/apparition, des propriétés, des effets, et de la régulation des substances toxiques, " bien
que plus descriptives, ne résout pas les difficultés observées.
La toxicité en elle-même sera rarement définie comme un simple événement moléculaire. Il
s’agit plutôt d’une cascade d'événements qui débutent par l'exposition, se poursuit par la
distribution et le métabolisme et s’achève par l'interaction des toxines/toxiques avec des
macromolécules cellulaires (habituellement ADN ou protéine) et l'expression d'une réponse
toxique finale.
En conclusion, qu’est ce que la toxicologie? La Toxicologie............
 est l'étude des effets nocifs des produits chimiques et des agents physiques sur les
organismes vivants
 examine les effets nuisibles qui se manifestent sous forment aigue ou à long terme
 est utilisée pour évaluer la probabilité des risques provoqués par des effets nuisibles
 est utilisée pour prévoir les effets nocifs sur les individus, les populations et les
écosystèmes
Ces effets nocifs peuvent se produire sous plusieurs formes, s'étendant de la mort
immédiate aux changements subtiles non réalisés après plusieurs mois ou années.
Ils peuvent se produire à des niveaux / localissations variables dans le corps (organe,
cellule, biomolécules, etc.).
L'étude de la toxicologie sert la société de beaucoup de manières : Elle permet non
seulement de protéger les humains et l'environnement contre les effets nocifs des toxiques mais
facilite également le développement des toxiques plus sélectifs tels que les drogues, pesticides,
anticancéreux et autres médicaments cliniques d’intérêt thérapeutique.
Le poison est un concept quantitatif. En effet, n'importe quelle substance peut être nocive à une
dose donnée et en même temps sans effet nocif à une dose inférieure. Entre ces deux doses
limites il y a une gamme d’effets possibles pouvant varier d’une subtile toxicité chronique à long
terme à une létalité immédiate. A titre d’illustration, on peut prendre l e chlorure de vinyle : Il s’agit
d’un hepatotoxique efficace aux doses élevées, un carcinogène (avec longue période de latence) aux doses inférieures,
et apparemment sans effet nocif aux doses très basses.
Les médicaments sont des exemples bien plus poignants car bien que thérapeutique et
fortement salutaire à certaines doses, ils ne sont pas dénués d’effets secondaires/délétères et
peuvent être mortels à des doses plus élevées. Par exemple, l 'aspirine (acide acétylsalicylique) est un
médicament relativement sûre aux doses recommandées et est prise dans le monde entier par des millions de personnes. En
même temps, son utilisation chronique peut causer des effets nocifs sur la muqueuse gastrique et elle est mortelle à une dose
d'environ 0,2 à 0,5 g/kg. Approximativement 15% des décès accidentelles rapportées dans les cas d’empoisonnement
chez les enfants résultent de l'ingestion des salicylates, l’aspirine en particulier.
L'importance de la dose est bien illustrée par les métaux qui sont essentiels dans le régime
alimentaire mais deviennent toxique à des doses plus élevées. Ainsi, le fer, le cuivre, le
magnésium, le cobalt, le manganèse, et le zinc peuvent être présents dans l’alimentation à des
doses soit très faibles (de carence), approprié (entretien), ou trop élevé (toxique).
La définition d'un poison, ou d’un toxique, implique également un aspect biologique qualitatif
parce qu'un composé, toxique à une espèce ou souche génétique, peut être relativement
inoffensif à l'autre. Par exemple, le tétrachlorure de carbone, un hépatotoxique efficace dans
beaucoup d'espèces, est relativement inoffensif aux poules. Certaines races de lapin peuvent manger la
belladone avec impunité alors que d'autres ne le peuvent pas.
Les composés peuvent être toxiques dans certaines circonstances et non toxiques dans d'autres
ou alors toxiques par combinaison avec un autre composé mais non-toxique lorsqu’utilisé tout
seul. Les effets synergiques des insecticides de la classe des methylenedioxyphenyl à l’instar du piperonyl
butoxide présentent une faible toxicité vis-à-vis des insectes et mammifères lorsqu’ils sont qdministrés tout
seul. Toutefois, en raison de leur capacité d’inhiber les enzymes de la MFO, ils sont en mesure de causer des
augmentations dramatiques de la toxicité d'autres composés.
La mesure de la toxicité est également complexe. La toxicité peut être aiguë ou chronique, et
peut changer d'un organe à l'autre aussi bien qu'avec l'âge, la génétique, le genre, le régime,
l'état physiologique ou de santé de l'organisme vivant. Par opposition aux animaux
d'expérience, qui sont fortement génotipés, la variation génétique est le facteur le plus
important dans la toxicité humaine puisque la population humaine est fortement exogène et
possède une variation génétique très étendue.
Même la mesure la plus simple de la toxicité, à savoir la DL 50 ( dose requise pour tuer 50%
d'une population dans des conditions indiquées), dépend fortement du point auquel les
variables ci-dessus énumérées sont contrôlées. En conséquence, les valeurs de DL 50 changent
considérablement d'un laboratoire à l’autre.
L'exposition des humains et d'autres organismes vivants aux toxiques peut résulter de
plusieurs activités:
ingestion intentionnelle, exposition professionnelle, exposition environnementale, aussi bien
que l'empoisonnement accidentel ou intentionnel (suicide ou homicide).
La toxicité d'un composé donné peut changer avec la voie de son entrée dans l’organisme (TGI,
poumons ou peau).
Les méthodes expérimentales d'administration telles que l'injection peuvent également donner
des résultats fortement variables. Ainsi, la toxicité résultant de l'injection intraveineuse (IV),
intrapéritonéale (IP), intramusculaire (IM), ou sous-cutanée (SC) d'un composé donné peut être
tout à fait différente.
La toxicité peut varier jusqu’à dix fois avec la voie de la administration
Suite à l'exposition, il existe plusieurs voies du métabolismes des poisons  ; à la fois celles de
détoxication et d’activation. Il existe également des réponses toxiques variables.

II.2- Relation entre la toxicologie et d'autres sciences

La toxicologie est une science fortement éclectique contribuant utilisant et contribuant au
développement non seulement des activités humaines mais également d’un large éventail
d'autres sciences. À l’une des extrémités de son spectre d’action on retrouve des sciences qui
contribuent par leurs méthodes et concepts philosophiques à servir les besoins des toxicologues
que ce soit dans la recherche ou dans l'application de la toxicologie aux activités humaines. À
l'autre extrémité du spectre, on retrouve sont des sciences auxquelles la toxicologie contribue
au fonctionnement.
Dans le premier groupe on retrouve la chimie, la biochimie, la pathologie, la physiologie,
l'épidémiologie, l'immunologie, l'écologie, la biomathématique et, depuis les deux à trois
dernières, la biologie moléculaire. Toutes ces sciences ont énormément contribuées aux grandes
avancées obtenues en toxicologie.
Dans le groupe des sciences auxquelles la toxicologie contribue de manière significative on
retrouve la médecine légale, la toxicologie clinique, la pharmacie et pharmacologie, la santé
publique, et l'hygiène industrielle. La toxicologie contribue également d'une manière importante
à la médecine vétérinaire, et à certains aspects de l'agriculture comme le développement et
l'utilisation saines des intrants chimiques agricoles. La contribution de la toxicologie aux
études environnementales est devenue de plus en plus importante ces dernières années.
Précisément, la toxicologie est avant tout une science appliquée, consacrée au perfectionnement
de la qualité de la vie et de la protection de l'environnement.
Fréquemment la perturbation des processus normaux de la vie par les produits chimiques
toxiques nous permet d'apprendre un peu plus sur le processus de la vie. Il en est ainsi de
l'utilisation du dinitrophénol et d'autres agents découplants dans l'étude de la phosphorylation oxydative
et l'utilisation de l’α - l'amanitin dans celle des ARN polymérases. Le champ d’application de la
toxicologie a énormément augmenté durant ces récentes décennies récentes, à la fois en
nombre de toxicologues et en connaissances accumulées. Cette expansion a apporté un
changement d'une science initialement descriptive à celle qui utilise une gamme étendue de
méthodologie pour étudier les mécanismes impliqués dans d’événements toxiques.

III. PORTÉE / SOUS-DISCIPLINES OU SECTEURS D’ACTIVITES

DE LA TOXICOLOGIE
Les tentatives de définition de la portée de la toxicologie, y compris ce qui va suivre, doivent
tenir compte de ce que les diverses sous-disciplines de la toxicologie ne sont pas mutuellement
exclusives mais fréquemment interdépendantes. En raison du chevauchement aussi bien des
mécanismes que de l’utilisation ou des classes chimiques des toxiques, une division nette en
sous-disciplines/sujets de même ampleur ou d’égale importance n'est pas possible.
Plusieurs termes spécialisées sont utilisées dans les diverses sous-disciplines de la toxicologie.
Cependant, certaines d’entres elles sont d'importance particulière pour la toxicologie en
général. Ces termes ont été regroupés selon les modes de l'action des toxiques, de leur toxicité
ou mesure des actions des toxique, des diverses applications de la toxicologie, de l'utilisation
chimique des toxiques et des règles de normalisation appliquées à la toxicologie

III.1- Modes d'action des toxiques.

Ceci inclut tous les événements moléculaires importants menant in vivo à la toxicité (prise,
distribution, métabolisme, mode d'action et excrétion des toxiques). Ils incluent ce qui suit:
1. Toxicologie biochimique et moléculaire (enzymes, formation d’intermédiaires réactifs,
interaction des xénobiotiques ou de leurs métabolites avec des macromolécules, expression des
gènes, et voies de signalisation lors des réponses toxiques).
2. Toxicologie comportementale ( effets des toxiques sur le comportement animal et humain)
3. Toxicologie alimentaire (Effet des aliments l'expression de la toxicité).
4. Carcinogenèse (manifestations chimiques, biochimiques et moléculaires conduisant au
cancer)
5. Tératogenèse (manifestations chimiques, biochimiques et moléculaires conduisant aux
effets délétères sur le développement).
6. Mutagénèse (effets toxiques sur le matériel génétique et la transmission de ces effets
toxiques).
7. Toxicité d'organe (effets au niveau de la fonction d'un organe: neurotoxicité, hepatotoxicité,
néphrotoxicité, etc.).

III.2- Mesure des toxiques et de la toxicité.

Ces aspects importants de la toxicologie utilisent principalement la chimie analytique, les tests
biologiques et les mathématiques appliquées. Ils sont conçus pour fournir la méthodologie
permettant de répondre à certaines questions critiques importantes. La substance est-elle
susceptible d'être toxique? Quel est son produit d’identification chimique? Quelle est la quantité
présente ou produite? Comment pouvons-nous analyser son effet toxique, et quel le niveau
minimum auquel cet effet toxique peut être détecté? Ces mesures ou évaluations inclues:
1. Toxicologie analytique (identification et analyse des produits chimiques toxiques et de
leurs métabolites dans les liquides/milieux et environnementaux).
2. Tests de toxicité (utilisation des organismes/systèmes vivants pour estimer les effets
toxiques). Elle couvre les tests de génotoxicité ( Test d'Ames), des techniques de culture
cellulaire, l’utilisation des animaux vivants pour les tests de toxicité aigus, subaigus et
chroniques.
3. Pathologie toxicologique
4. Etudes Structure-activité (relation entre les propriétés chimiques et physiques d'un
produit chimique et sa toxicité).
5. Biomathématique et statistique (analyse des données, détermination du degré de
signification, formulation des évaluations de risque et modèles prédictifs).
6. Épidémiologie (relation entre l'exposition chimique et la maladie humaine dans la
population réelle plutôt que dans les cadres expérimentaux).

III.3- Toxicologie Appliquée.

Ceci inclut les divers aspects de la toxicologie lors de leur application sur le terrain ou lors du
développement de nouvelles méthodologies ou de nouveaux toxiques sélectifs pour une
application précoce dans le dispositif du terrain.
1. La toxicologie clinique s’occupe du diagnostic et du traitement de l'empoisonnement
humain.

2. La Toxicologie vétérinaire porte sur le diagnostic et le traitement de l'empoisonnement

chez les animaux autres que des humains. On s’intéresse également à la transmission possible
des toxines contenues dans la viande, les poissons, le lait, et d'autres produits alimentaires à
la population humaine. Elle s’occupe enfin du soin et du traitement moral des animaux
d'expérience.
3. La toxicologie Médico-légale ou Forensique concerne les aspects medico-légaux des effets
nocifs des produits chimiques/toxiques. Son activité inclut la détection des poisons dans
échantillons cliniques et autres prélevés des organismes vivants ou morts.
4. La toxicologie Environnementale étudie l’impact des polluants/toxiques sur
l'environnement et les organismes biologiques
5. La Toxicologie industrielle ou toxicologie professionnelle: Elle combine la Médecine du
travail et l’hygiène professionelle.

III.4- Régulation / Normalisation de la Toxicologie

Ces aspects, liés à la formulation des lois et règlements autorisés par des lois, sont destinés à
réduire au minimum l'effet des produits chimiques toxiques sur la santé humaine et de
l'environnement.
1. Aspects légaux (exemples)
- Agence De Protection De l'Environnement (EPA)
- Agence de Régulation des Médicaments et Produits Alimentaires (FDA)
- Agence de Protection Professionnelle et Sanitaire (OSHA)
2. L’Evaluation des risques est la définition des risques, des risques potentiels et des
équations des bénéfices liées à l’évaluation du risque nécessaires pour la régulation des
substances toxiques.
L’évaluation des risques est logiquement suivie leurs communication et gestion.

III.5- Classes Chimiques D'Utilisation des poisons.

Ceci inclut les aspects toxicologique du développement de nouveaux produits chimiques à
usage commercial.
1. Produits chimiques agricoles (insecticides, herbicides, fongicides, et rodenticides).
2. Drogues cliniques ou Médicaments
3. Drogues d'abus ou Stupéfiants. Beaucoup de ces derniers sont illégales, mais certains sont
d'importance clinique une fois utilisés correctement.
4. Additifs Alimentaires
5. Produits chimiques industriels. Ils sont si nombreux que leur essai toxicologique ou le
contrôle du risque lié à l'exposition à ceux connus pour être toxique constitue une grande
branche ou sous-discipline des activités toxicologiques.
6. Substances naturelles (phytotoxines, mycotoxines, minerais retrouvés dans
l'environnement).
7. Produits de combustion

IV- CLASSIFICATION ET SOURCES DES POISONS

IV-1. Classification
Les poisons sont de nature si diverses qu'ils sont classés en fonction de leur origine, forme
physique, nature chimique, activité chimique, organe cible/site d’action, de leur utilisation.

IV-1.1. Classification basée sur l'origine des poisons

Les poisons peuvent être d’origine microbienne ( Toxine botulinique issu de Clostridium
botulinum), végétale ( Atropine synthétisée par l’ Atropa belladonna , hyoscyamine synthétisée
par la Datura stramonium ou stramoine), animale (serpents terrestres ou de mer, scorpions,
araignées, fourmis, serpents de mer, pastenague et méduse toxiques) ou synthétique
(pesticides, produits de nettoyage domestiques, produits de beauté, produits pharmaceutiques et
hydrocarbones)

IV-1.2. Classification basée sur la forme physique

La forme physique des produits chimiques (solide, liquide, gazeux, vapeur ou aérosol) influence
leur exposition et absorbabilité.
Les poisons de nature solide ne sont généralement pas bien absorbés dans le sang. Toutefois,
ils se dissolvent à des degrés variables dans les fluides. Par exemple et comparativement aux
granules de sulfate de plomb, les granules de plombl sont pratiquement non-toxiques une fois
ingérés.
Le trioxyde d’arsenic est plus toxique sous forme de petits que de gros granules.
Les poisons de forme liquide peuvent être absorbés par ingestion, inhalation ou à travers la
peau.
L'inhalation des vapeurs organiques est plus courante parce que les liquides organiques sont
plus volatils que les liquides inorganiques.
Quelques vapeurs qui sont fortement liposolubles ( furfural) sont également absorbées par la
peau.
La toxicité des poisons administrés sous forme d'aérosol est habituellement plus élevée dans les
poumons que sur la peau.

IV-1.3. Classification basée sur la nature chimique des poisons

Les poisons peuvent être classés selon que le produit chimique est:
- métallique ou non métallique,
- organique ou inorganique,
- acide ou basique.
Les poisons de nature chimique métallique sont souvent éliminés du corps lentement et
s'accumulent à un degré très élevé contrairement à ceux d’origine non métalliques. A la suite
d’une exposition chronique, ces poisons métalliques peuvent être toxiques.
Les poisons de nature organique sont plus solubles dans les lipides. Ils sont généralement plus
intensément absorbés que les poisons inorganiques.
Les acides et les bases sont corrosifs pour les yeux, la peau, et le TGI.
Les bases pénètrent généralement le tissu plus profondément que les acides et tendent à
l’endommager plus gravement.

IV-1.4. Classification basée sur l'activité chimique des poisons

Les produits chimiques électrophiles (avide d’électron) attaquent les emplacements nucléophiles
(avide de neutrons) des macromolécules cellulaires telles que l'acide désoxyribonucléique (ADN)
conduisant aux mutations, cancers et malformations.
Le Methotrexate par exemple perturbe la synthèse de l'ADN et de l'acide ribonuclétique (ARN).

IV-1.5. Classification basée sur les organes/tissu/cellule/molécules cibles des poisons

De telles classifications sont généralement faites afin de classer systématiquement les
nombreux poisons connus par catégorie. Les cibles incluent:
- le système nerveux,
- le système cardiovasculaire,
- le système reproducteur,
- le système immunitaire,
- les poumons, le foie, et les reins.

IV-1.6. Classification Forensique ou Médico-Légal des poisons

IV.2- Sources des composés toxiques

1. Air, l'eau, et polluants alimentaires
* CO présent dans l’air, oxydes d'azote (NO, N02), oxydes de soufre, hydrocarbures et
substances particulaires ;
* Produits chimiques utilisés en Agriculture ( pesticides, herbicides, fongicides, nématicides,
rodenticides, engrais ) ;
* Hydrocarbures halogénés (chloroforme, dichloroéthane, tétrachlorure de carbone);
* Composés Aromatiques chlorés (PCB, TCDD) ;
* Détergents (Alkyl benzène sulfonates) ;
* Contaminants alimentaires [Toxines bactériennes, mycotoxine, alcaloïdes végétales, toxines
animales, résidus de pesticide, et résidus des additifs alimentaires animales (DES, antibiotiques) ]
2. Additifs chimiques Alimentaires
* Comme préservatif (antibiotique, antifongique, ou antioxydant )
* Pour changer les caractéristiques physiques, le goût, la couleur, l’odeur du produit
alimentaire
3. Produits chimiques présent au lieu de travail
- Métaux inorganiques, fluorures, CO, etc.
- composés organiques: hydrocarbones aliphatiques (hexane), hydrocarbones
aromatiques (benzène, toluène), hydrocarbones halogénés, alcools, esters, Métaux
organiques, composés aminés
4. Drogues d'abus / Stupéfiants
* Dépresseurs du SNC (éthanol, secobarbital);
* Stimulants du SNC (cocaïne, methamphetamine, nicotine, caféine);
* Opioïdes (héroïne, morphine) ;
* Hallucinogènes (PCP, LSD, THC )
5. Médicaments
* Médicaments anticancéreux (diethylstilbestrol et thalidomide)
* Médicament pour Neuropathie subaigüe myelo-optique ( Chloroquine-SMON)
* Methyldopa, chloropromazine, methotrexate
6. Pesticides
7. Solvants
8. Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP)
Combustion incomplète des matériaux organiques dans la fumée du bois, le charbon,
le pétrole, le tabac, le goudron et les aliments grillés et les Carcinogènes
9. Produits de beauté
Le bromate, les défrisants, les thioglycolates et les lotions de défrisage et d’épilation à
base de tioglycerol, les dussirsseurs/redresseurs de cheveux à base d’hydroxyde de
sodium
10. Toxines naturelles
* Mycotoxines
* Toxines microbiennes
* Toxines végétales
* Toxines animales