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Cet article vise à apporter des éléments d’explication quant à la féminisation des
élus français au Parlement européen. S’il semble nécessaire de prendre en compte
le mode de scrutin, ses effets ne peuvent véritablement se comprendre qu’en relation,
d’une part avec la position du Parlement européen dans le champ politique français et
d’autre part avec la configuration propre des luttes sociales et politiques qui traversent
l’espace public français au cours des années 1990. C’est dans ce cadre que le genre
constitue une ressource politique plus rentable au Parlement européen qu’au parle-
ment français, avec pour conséquence la promotion de femmes moins familiarisées
avec l’exercice du métier politique ; des femmes qui de ce fait s’orientent davantage
vers des formes de « bonne volonté » parlementaire et des stratégies de surinvestisse-
ment des rôles politiques européens. La spécificité relative des postures qu’elles adop-
tent au sein de l’institution renvoie donc moins à une hypothétique « nature féminine »,
qu’à un ensemble de processus sociopolitiques.
Introduction
Le Parlement européen (PE) figure parmi les assemblées les plus fémini-
sées d’Europe ; même s’il convient d’éviter tout triomphalisme puisque la
parité est loin d’être effective : fin 2006 – soit avant l’entrée de la Bulgarie
et la Roumanie dans l’Union européenne –, les femmes représentaient un
peu moins d’un tiers de l’assemblée (30.4%). Toujours est-il que, dans l’ex-
plication de la plus importante présence des femmes dans cette assemblée,
le mode de scrutin est une première variable à considérer. Le scrutin de
664 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
Graphique 1 : Répartition hommes/femmes des eurodéputés élus en France entre 1979 et
2004 (N = 369) selon les législatures entre 1979 et 2004.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1979–84 1984–89 1989–94 1994–99 1999–2004
Hommes Femmes
La loi sur la parité, qui tend à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux man-
dats électoraux et fonctions électives, a remédié à la sous-représentation des femmes dans
les conseils municipaux. Elle n’a cependant pas permis une parité complète. Les têtes de
liste étaient plus fréquemment masculines (seules 17 femmes sur les 54 listes présentées).
De plus, l’une ou l’autre démission a eu pour conséquence de faire entrer des hommes et
de modifier les proportions initiales, comme celle de Chantal Simonot sur la liste du Front
national dès 2004 au profit de Fernand Le Rachinel.
666 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
http ://www.observatoire-parite.gouv.fr/ [consulté le 14 janvier 2007].
Loi n°2000-493 du 6 juin 2000 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hom-
mes aux mandats électoraux et fonctions électives, J.O n°131 du 7 juin 2000, p. 8560.
Chiffres proposés en 2006 par l’observatoire de la parité, http ://www.observatoire-pa-
rite.gouv.fr/. Sur la place des femmes en politique en France, voir notamment le travail de
Mariette Sineau (2001).
Les femmes au Parlement européen 667
français, ainsi que des jeux et des enjeux qui caractérisent le champ poli-
tique français un moment donné. Si le scrutin européen peut favoriser une
redistribution des cartes, il ne favorise pas forcément la féminisation des
listes. Il n’aboutit à ce résultat que parce qu’un contexte plus général fait
de cette question un enjeu politique et social et que des acteurs ont intérêt
à se saisir des marges de jeu que ce scrutin autorise pour en faire un enjeu
électoral.
moins dotés en ressources politiques, plus souvent des femmes, mais aussi
plus présents, plus actifs et plus « professionnels » (Beauvallet, 2007). Ils
contribuent de la sorte à institutionnaliser le mandat, à différencier les tra-
jectoires européennes des trajectoires nationales et à redéfinir les modalités
de son investissement. Il n’est donc pas étonnant que les grands noms du
PE soient, en France, comme dans d’autres pays européens, des élu(e)s peu
connu(e)s sur le plan politique national (P. Bérès, J.-L. Bourlanges, J. Daul,
N. Fontaine et N. Péry).
Par effet circulaire avec une position politique décentrée et des appré-
ciations subjectives défavorables, tant des principaux acteurs politiques
que des acteurs médiatiques ou des observateurs académiques, les prati-
ques de vote aux élections européennes apparaissent relativement spéci-
fiques (Reif et Schmitt 1980). Les votes aux élections européennes sont
notamment plus éclatés que lors d’élections « primaires », qui ont pour
enjeux les positions les plus au centre du champ, celles qui ont pour effet
de désigner un « véritable gouvernement ». Si l’abstention y est plus forte,
les élections européennes consacrent régulièrement des listes et des orga-
nisations politiques nouvelles qui n’auraient pas été en mesure, et qui ne le
sont généralement pas par la suite, d’obtenir des résultats similaires dans le
cadre d’élections législatives ou présidentielles, comme les partis souve-
rainistes comme ceux de Philippe de Villiers et Charles Pasqua, ou encore
Chasse, pêche nature et tradition (CPNT). Dans certains cas cependant,
les élections européennes constituent l’une des premières étapes vers un
processus d’institutionnalisation de nouveaux courants ou partis, comme le
Front national (FN) ou les Verts. Pour partie constituées de nouveaux en-
trants dans le champ politique français, souvent présentés, par opposition
à un champ politique cloisonné, comme issus de la « société civile » – la
frontière entre organisation politique et groupes d’intérêt restant parfois
difficile à délimiter comme avec le cas du parti CPNT –, ces « petites » lis-
tes ont contribué à faire émerger sur l’arène politique de nouveaux enjeux,
parmi lesquels celui de la féminisation.
En comparaison des logiques qui régissent les marchés centraux, le
caractère politiquement excentré de l’institution se traduit donc dans le
caractère plus hétérodoxe de la compétition politique – cette dernière ap-
paraissant plus ouverte, plus poreuse aux divers enjeux qui traversent l’es-
pace public français – et par un recrutement politique plus ouvert ou moins
fermé. Notamment parce que la thématique de l’égalité des sexes connaît
un regain d’intérêt dans l’espace public au cours des années 1990, les fem-
Les femmes au Parlement européen 671
mes sont, entre autres, parmi les premières bénéficiaires de cette ouverture
du recrutement politique à l’Europe.
Au sein de la délégation française, 36% des eurodéputés de la quatrième législature
672 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
Comme en témoigne le nombre croissant de travaux au cours de ces années sur la pla-
10
ce des femmes en politique, aussi bien dans la littérature française que dans la littérature
anglo-saxonne.
11
Ces listes étaient les moins féminisées en 1999.
674 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
Tableau 1 : Répartition de l’âge des eurodéputés élus en France entre 1979 et 2004 selon le
sexe et la législature
Législature Sexe <40 ans 40-49 ans 50-59 ans >60 ans Ensemble
Première Hommes 4.4% 16.7% 32.2% 46.7% 100% (90)
(1979-1984)
Femmes 21.7% 21.7% 30.4% 26.1% 100% (23)
Deuxième Hommes 6.0% 28.6% 28.6% 36.9% 100% (84)
(1984-1989)
Femmes 5.3% 47.4% 10.5% 36.8% 100% (19)
Troisième Hommes 3.6% 41.0% 32.5% 22.9% 100% (83)
(1989-1994)
Femmes 14.3% 57.1% 23.8% 4.8% 100% (21)
Quatrième Hommes 2.6% 27.3% 48.1% 22.1% 100% (77)
(1994-1999)
Femmes 3.4% 37.9% 48.3% 10.3% 100% (29)
Cinquième Hommes 3.4% 19.0% 56.9% 20.7% 100% (58)
(1999-2004)
Femmes 4.9% 29.3% 51.2% 14.6% 100% (41)
Dans cet extrait, il tient à insister sur la capacité de son parti à se conformer
à ces nouvelles contraintes lors des élections législatives de 2002.
Le mode de scrutin constitue bien un élément à prendre en compte dans
l’étude de la féminisation des élus français au PE, mais il ne prend de signi-
fication que ramené à plusieurs autres facteurs : la position plutôt périphé-
rique du PE dans le champ politique français, et l’émergence plus globale
de la problématique « parité » dans l’espace public. Partant, il convient à
Les femmes au Parlement européen 675
Tableau 2 : répartition de l’âge des eurodéputées élues en France entre 1979 et 2004 selon
leur positionnement politique
Tableau 3 : Distribution de la profession d’origine des eurodéputés élus en France entre 1979 et 2004 selon le sexe et le positionnement poli-
tique
Tableau 4 : Répartition d’indicateur de position sociale des eurodéputés élus en France
entre 1979 et 2004 (N = 369) selon le sexe et la position politique
Femmes Hommes
Gauche Droite Ensemble Gauche Droite Ensemble
(50) (42) (92) (109) (168) (277)
Activité pro- 38% (19) 48% (20) 42% (39) 42% (46) 56% (95) 51%
fessionnelle (141)
d’origine dans
le secteur privé
Catégorie so- 12% (6) 2,5% (1) 8% (7) 8% (9) 1% (2) 4% (11)
ciale d’origine
populaire
Niveau de 44% (22) 33% (14) 39% (36) 61% (66) 51% (85) 55%
diplôme à bac (151)
+5
Titulaire d’un 22% (11) 12% (5) 17% (16) 33% (36) 15% (25) 22% (61)
doctorat
moins élevées que leurs collègues masculins. Elles sont par exemple moins
fréquemment diplômées d’un Institut d’études politiques (IEP) (12% contre
22.5%), d’une grande école (15% contre 31% des hommes), notamment de
la prestigieuse École nationale d’administration (ENA) (3% contre 10%)
(Graphique 2). Faisant certes état d’une forte proportion de parcours uni-
versitaires, elles s’avèrent cependant moins dotées en capital scolaire que
les hommes. Moins souvent titulaires d’un doctorat (17% contre 22% pour
les hommes) ou d’un diplôme à bac +5 (38,5% avec un niveau bac +5
contre 55%), elles présentent davantage un niveau d’étude à bac +3/4 (31%
contre 21.5%) – on doit voir ici la forte présence d’enseignantes du secon-
daires au PS et chez les Verts.
La distribution des propriétés sociales et scolaires entre les élues de
droite et de gauche apparaît à nouveau assez contrastée. En effet, les euro-
députées de droite – à l’instar de leurs homologues masculins – sont moins
dotées en capital scolaire (33% diplômées à un niveau bac +5 contre 44%
à gauche ; respectivement 12% et 22% avec un doctorat) (Tableau 4). Plus
proches du pôle économique, elles fondent davantage leurs carrières po-
litiques sur une reconversion de notabilités locales. En revanche, si les
élues de gauche semblent moins bien situées dans la hiérarchie sociale
d’un point de vue économique, il apparaît clairement que leurs parcours
sociaux et politiques reposent plus fortement sur une rentabilisation de leur
capital scolaire (36% d’entre elles ont exercé une profession enseignante
Les femmes au Parlement européen 679
Graphique 2 : Variations des propriétés scolaires des eurodéputés élus en France entre 1979
et 2004 (N = 369) selon le sexe
60
55
50
40 38.5
31 31
30
22.5 22 21.5
20 17
15
12
10
0
IEP Grande école Doctorat Bac +5 Bac +3/4
Hommes Femmes
contre 10% pour celles de droite, respectivement 35% et 11% pour les
hommes) (Tableau 3).
Tableau 5 : Indicateurs de trajectoire politique des eurodéputés élus en France entre 1979 et
2004 (N = 369) selon le sexe et la position politique
Femmes Hommes
Gauche Droite Ensemble Gauche Droite Ensemble
(50) (42) (92) (109) (168) (277)
Ministre 10% (5) 19% (8) 14% (13) 15% (17) 23% (39) 20% (56)
Député 12% (6) 19% (8) 15% (14) 36% (39) 46% (77) 42% (116)
Conseiller ré- 24% (12) 33% (14) 28% (26) 38% (41) 45% (76) 42% (117)
gional
Conseiller gé- 14% (7) 21,5% (9) 17% (16) 31% (34) 38% (63) 35% (97)
néral
Maire 16% (8) 7% (3) 12% (11) 30% (33) 35% (59) 33% (92)
Première fonc- 49% (24) 17% (7) 23% (21) 41% (44) 19% (32) 27% (76)
tion politique
dans un appareil
Première fonc- 6% (3) 19% (8) 12% (11) 2% (2) 8% (13) 5% (15)
tion politi-
que en tant
qu’eurodéputé
Première fonc- 10% (5) 19% (8) 14% (13) 11% (12) 20% (34) 17% (46)
tion politique
dans un cabinet
politico-admini-
stratif
dats nationaux (81% avec aucun mandat contre 55% pour les hommes) et
locaux (37% n’ont jamais eu de mandats locaux contre 30% des hommes),
que ce soit conseillère générale (17% contre 35%), présidente d’un Conseil
régional ou général (2% contre 10%), ou maire (11.5% contre 33%). Les
différences hommes/femmes s’atténuent ou s’inversent cependant à me-
sure que l’on se rapproche des mandats situés au plus bas de la hiérarchie :
29.5% ont été conseillère régionale contre 42.5% des hommes, 44.5% ont
été conseillère municipale ou adjointe au maire contre 33.5%, tandis que
10.5% ont été suppléante d’un député contre 7.5%. Le type d’entrée dans
la carrière confirme le plus faible niveau de capital politique. L’entrée en
politique des femmes, plus tardive (4% d’entre elles posent leur première
candidature avant 30 ans contre 15% des hommes, 40% accèdent à un
premier mandat électif avant 40 ans contre 54%), fait davantage suite à un
investissement dans un appareil politique (34% contre 27.5% des hommes)
qu’à un passage dans un cabinet politico-administratif (ministériel notam-
Les femmes au Parlement européen 681
Graphique 3 : Variations des mandats occupés par les eurodéputés élus en France entre
1979 et 2004 avant leur élection au Parlement selon le sexe
50
45 44.5
42 42.5
40 39.5
35 33.5
35 33
30 29.5
25
20
20 17
15 16
15 14
11.5
10
5
0
Ministre Député Maire Conseiller Conseiller Conseiller Cumul
général régional municipal/ national/
adjoint local
Hommes Femmes
ment) (14% contre 17%).12 Pour 12% d’entre elles, le mandat européen
correspond même à une entrée dans le champ politique (contre 5% pour
les hommes).
Le découpage droite/gauche se retrouve là-aussi. Les députées de droite
ont été plus fréquemment ministre (19% contre 10% à gauche), députée
(19% contre 12%), conseillère régionale (33% contre 24%) et conseillère
générale (21.5% contre 14%), mais moins souvent maire (7% contre 16%).
Celles de gauche ont plus souvent exercé leur première fonction politique
au sein d’un appareil (50% contre 17% à droite), alors qu’à droite, c’est
plutôt en tant que député européen (19% contre 6% à gauche) ou dans un
cabinet politico-administratif (19% contre 10%). Des écarts une fois en-
core proches pour les hommes (Tableau 5). Enfin, les députées de gauche
publient davantage d’ouvrages que celles de droite, ces dernières étant en
revanche plus souvent décorées (32% ont une décoration nationale à droite
contre 6% à gauche).
La répartition des précédents mandats, des modalités d’entrée dans la
carrière politique et des propriétés symboliques, signalent donc une diffé-
12
A noter que certaines données personnelles, telles que la maternité et les responsabilités
familiales qui en découlent, expliquent aussi en partie l’entrée tardive des femmes en poli-
tique (cf. Sineau 2001).
682 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
renciation suivant le sexe des élus : les femmes étant moins dotées en capi-
taux politiques. Le mandat européen représente plus souvent pour les fem-
mes une opportunité de professionnalisation politique. Plus précisément,
le fait d’être une femme se combine plus souvent, à gauche avec des res-
sources scolaires et un parcours au sein de l’appareil politique, et à droite
avec des ressources acquises lors de compétitions politiques, souvent tout
de même dans l’ombre de leaders locaux et nationaux. Ce sont des écarts
que l’on retrouve toutefois, plus ou moins, du côté des hommes.
13
Entretien avec une femme parlementaire, cité par Akrivou et Lysoe (1998).
Les femmes au Parlement européen 685
Conclusion
avec le métier politique. Cette dimension n’est alors pas sans conséquence
sur la transformation des rapports politiques au mandat européen, les fa-
çons de se le représenter, les façons de l’incarner à l’intérieur comme à
l’extérieur de l’assemblée. D’un mandat « secondaire », le mandat euro-
péen s’impose progressivement comme un mandat primaire avec tout ce
que cela implique en termes de « bonne volonté » politique.
Références
Ziel des vorliegenden Artikels ist es, zur Erklärung der Feminisierung der franzö-
sischen Abgeordneten im Europäischen Parlament in den 1990er Jahren beizutragen.
Das Wahlverfahren spielte dabei eine wichtige Rolle, sein Einfluss wirkte aber nur im
Zusammenhang mit der Stellung des Europäischen Parlaments in der französischen
Politik und mit der damaligen Konfiguration der politischen und gesellschaftlichen
Konflikte in Frankreich. In diesem Rahmen erweist sich, im Europäischen Parlament
eher als im nationalen, das Geschlecht als politische Ressource. Es werden Frauen
gewählt, die mit der politischen Tätigkeit weniger vertraut sind, sich daher mehr an der
“guten Absicht” des Parlaments orientieren und versuchen, ihren Mangel an politischer
Erfahrung und Legitimität durch überdurchschnittlichen Einsatz auszugleichen. Die
Sonderstellung, die sie mit ihren Beiträgen im Parlament mitunter einnahmen, ergab
sich also weniger aus einer mutmasslichen “weiblichen Natur”, sondern resultierten
aus verschiedenen soziopolitischen Prozessen.
This article aims to contribute to the explanation of the feminisation of the French
Delegation to the European Parliament (EP) in the 1990s. The electoral system played
an important role, but it could only exert its influence in the presence of other factors,
namely the EP’s position in French politics and the specific configuration of socio-
political cleavages in France during the 1990s. In the context of these, and at the EP
level rather than at the national level, gender became an important political resource.
Women were elected who were not so familiar with professional politics, concentrated
690 Willy Beauvallet et Sébastien Michon
on the deputy’s “benevolent” character, and showed particularly high levels of per-
sonal commitment in order to make good for their lack of experience and legitimacy.
The somewhat special stances they sometimes took in parliament thus resulted from
certain socio-political processes rather than from a putative “feminine nature”.
Willy Beauvallet est chercheur associé au Groupe de sociologie politique européenne (PRIS-
ME-GSPE CNRS UMR 7012). Auteur et coauteur de plusieurs articles sur les parlemen-
taires européens, il a récemment soutenu une thèse sur : Profession : eurodéputé. Les élus
français au Parlement européen et l’institutionnalisation d’une nouvelle figure politique et
élective (1979–2004) (2007, Université Robert Schuman de Strasbourg). Il poursuit actuel-
lement des recherches sur la sociologie des élites et de l’espace politiques européens.