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Chapitre 4- Suppléments &

Compléments alimentaires
I. Introduction
• En temps normal, une alimentation variée et saine apporte suffisamment de nutriments pour
répondre aux quantités journalières recommandées (aussi appelles « Apports de référence de la
population »). Des carences éventuelles dans notre population peuvent être prises en compte
d’une part en enrichissant des aliments et, d’autre part en utilisant des compléments alimentaires.
Toutefois, les compléments alimentaires ne peuvent jamais remplacer une alimentation saine et
variée ni compenser une alimentation peu équilibrée. Ils doivent toujours être utilisés de manière
complémentaire.
• Supplémentation & Complémentation & Enrichissement
• Larousse
o Suppléer = ajouter ce qui manque
o Compléter = rendre complet
• Alimentation enrichie
o En Belgique en 2014, les céréales, les margarines, les substituts du lait (principalement
les boissons au soja) et les jus de fruits sont les groupes d’aliments le plus souvent
enrichis et le plus fréquemment consommés.
o Les enfants et les adolescents consomment plus fréquemment des aliments enrichis que
les adultes. Les enfants plus âgés (5-9 ans) consomment plus fréquemment des produits
laitiers, des céréales pour le petit déjeuner et des confiseries enrichies. Les adolescents
(10-17 ans) consomment plus fréquemment des céréales pour le petit déjeuner et des
boissons non alcoolisées enrichies. Les adultes plus âgés (40-64 ans) consomment plus
fréquemment des matières grasses à tartiner et à cuisiner enrichies aux oméga-3, oméga-6
et aux phytostérols.
• Au Maroc
o Calcium : produit laitiers
o Fer : farine de blé tendre et ses dérivés (pain, gâteaux maisons...).
o Acide folique : farine de blé tendre),
o vitamine A : les huiles de tables et le lait pasteurisé, farine de blé et huile de table)
o vitamine D : lait, huile végétale et beurre.
II. Définitions des Compléments alimentaires
• On entend par compléments alimentaires les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime
alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant
un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses, à savoir
les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes
similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d'un compte-
gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en
unités mesurées de faible quantité.
• Référence : (Circulaire conjointe N°005 de 1997 du département de l’Agriculture et de la Santé
Publique, relative aux denrées alimentaires et boissons destinées à une alimentation particulières)
• Les compléments alimentaires sont conçus pour améliorer le bien-être (minceur, tonus, beauté de la peau,
antistress, etc.). Bien qu’ils ne fassent pas l’unanimité du corps médical, ils s’avèrent utiles dans certaines
situations, s’ils sont bien choisis et consommés raisonnablement. Mais ils ne peuvent se substituer à une
alimentation équilibrée, et, plus globalement, à un mode de vie sain.
• Caractéristique d'un complément alimentaire :
• Source concentré d'un ou plusieurs nutriments
• Souvent spécifique à certaines pathologies, situations ou périodes de la vie
• Ne se substitue en aucun cas à une alimentation équilibrée et variée
• Le respect des posologies est indispensable pour éviter les risques de surdosage et l’Auto médication est
fortement déconseillée
• Compléments alimentaires :
• Il s’agit de mélanges plus ou moins complexes de vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras
essentiels, de fibres, diverses plantes, extraits végétaux et/ou d’autres substances ayant un effet
nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés.
• Commercialisés sous forme préposée, ils constituent une source concentrée de nutriments et sont
conseillés pour compléter le régime alimentaire normal et assurer un bon équilibre nutritionnel.
• On distingue :
• Forme pré-dosée : Ce sont des formes de préparations liquides, poudres ou solides destinées
à être prises en unités mesurées de faible quantité : Capsules, pastilles, tablettes, pilules,
comprimés, dragées, gélules, granules, cachets, poudre en sachets, ampoules buvables,
flacons compte-gouttes, etc.
• Nutriment : Toute substance normalement consommée comme constituant d'un aliment,
nécessaire à la croissance, au développement et au maintien de la vie en bonne santé.
• Nutriment essentiel : Tout nutriment qui ne peut être synthétisée en quantité suffisante par
l'organisme
III. Place des C.A. dans le marché Marocain et ailleurs
• Pour la grande majorité de la population, une alimentation équilibrée suffit à apporter l’essentiel des
nutriments nécessaires pour assurer le fonctionnement métabolique et physiologique d’un individu en
bonne santé.
• Cependant, dans certains cas (vulnérabilités et/ou activités particulières), des apports supplémentaires en
vitamines, minéraux et autres nutriments peuvent présenter un intérêt. Il est alors souhaitable que la
personne s’adresse à un professionnel de santé en mesure d’évaluer les besoins nutritionnels et de
proposer un conseil adapté. Des sociétés savantes telles que la Société française de nutrition du sport se
sont prononcées en ce sens pour ce qui concerne l’usage de compléments et suppléments alimentaires
chez le sportif.
• De nombreux produits disponibles sur le marché sont supposés augmenter la performance. Pour une
majorité d’entre eux, il n’existe pas de données scientifiques permettant de justifier ces allégations et de
prouver leur innocuité.
• L’ingestion chronique de créatine (20 g/j) permet d’augmenter d’environ 20 % la quantité totale de
créatine musculaire et d’améliorer la performance lors d’exercices de très haute intensité et de courte
durée comme le sprint (filière anaérobie alactique).
• La toxicité de tels apports, qui représentent 10 fois les apports habituels, n’est pas clairement définie. La
prescription et la vente de créatine est interdite par la loi en France.
Des sportifs de tous niveaux – professionnels ou amateurs – souhaitant participer à une manifestation
sportive ont parfois recours à des compléments alimentaires pour améliorer leurs performances physiques.
De nombreux produits disponibles sur le marché sont supposés augmenter la performance. Pour une
majorité d’entre eux, il n’existe pas de données scientifiques permettant de justifier ces allégations et de prouver
leur innocuité.
Du point de vue du sportif, la nutrition est considérée comme un élément essentiel de réussite. Bien que
la pratique de certains sports nécessite des apports spécifiques, l’alimentation doit tout d’abord être équilibrée et
variée, comme pour le reste de la population, tout en privilégiant des aliments de bonne à haute densité
nutritionnelle.
Les sportifs peuvent être néanmoins séduits par les promesses attractives de certains compléments
alimentaires. Ainsi, en plus d’un apport en nutriments, les sportifs peuvent rechercher, par la prise de
compléments alimentaires, des effets qui favorisent :
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• la perte des graisses (brûleur de graisse)
• la prise de masse musculaire
• la récupération après l’effort
• l’augmentation des performances (ergogénique)
• la résistance musculaire
• la diminution de la douleur…
Par conséquent, les compléments alimentaires recherchés en officine par les personnes pratiquant une
activité sportive ne sont pas toujours réservés aux sportifs et peuvent aussi appartenir à d’autres gammes («
minceur », « articulations »...).
Le pharmacien devra de fait être particulièrement vigilant lors d’un conseil de complément alimentaire à
une personne susceptible de participer ou se préparer à des compétitions.
La vente est libre et les prix non réglementés
• Les produits les plus demandés par les consommateurs marocains sont :
– les produits amincissants,
– le magnésium,
– les multivitaminés destinés essentiellement aux sportifs,
– les anti-chutes de cheveux,
– les compléments pour améliorer la vue,
– les produits contre l’asthénie sexuelle.
• Les professionnels notent également le développement de plus en plus de la demande pour les produits
palliant les carences en vitamines chez les enfants.
• Et ce sont les amincissants qui enregistrent les plus grosses ventes.
• Le prix d’un complément nutritionnel varie entre 200 et 400 DH. Contrairement aux médicaments, la
vente est libre après homologation du produit par le ministère de la santé. De même, les prix de ces
produits ne font l’objet d’aucune réglementation. Ce qui permet, selon certains observateurs, aux
pharmaciens de réaliser des marges intéressantes. Par ailleurs, ces produits, même prescrits par un
médecin, ne sont pas remboursés par les assurances.
• Ce qui fait dire aux importateurs que la demande provient essentiellement des classes
socioprofessionnelles à pouvoir d’achat élevé.
• Tableau Compléments alimentaires vendus au Maroc Tableau 1 : Liste des spécialités les plus
consommées
Multivitamines Energisants Stimulant Omega Acides Minéraux Oligoéléments Huiles Régulateurs Antiarthrosique
d’appétit 3 aminés essentielles de transit
intestinal

Vitatine Juvamine Nuravite Omega Stimol Ginsaforce Relaxium Phytocapill Carminex Chondrouitine
3
Supradyne Biotone Nurax Whey Acérola Phanelys Oenobiol Levure de Glucosamine
bière
Additiva Sargenor Actipetit Mass Enesvit tardyferon Huile Extralevure Curarti
Tech d’Amandes
Douces
Polyvit Ginseng Nopal Pré Forcapil Huile de Hepanat Dona
boost Ricin
Phanelys Special Amino Manef Donacom
Kid energy
Forcapil Stimap Cbphane
Manef Dynavit Maelys
Cbphane Maximag
Maelys
Centrum

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IV- Aspects économiques des C.A.
• Le marché mondial du CA en 2015 était estimé à 88 mds $, avec 29% aux Etats-Unis et 15% en
Europe.
• France : Le marché des compléments alimentaires en France est très dynamique avec une progression
de 6,4 % en 2014. L’officine reste le circuit de distribution privilégié avec 51 % des ventes totales même
si pour les compléments alimentaires pour sportifs, d’autres circuits peuvent prédominer tels que les
magasins spécialisés et l’e-commerce.
• Maroc :
• Plusieurs entreprises ont investi le marché des compléments alimentaires devenu très dynamique
pour 3 raisons principales :
• 1- Il y a une prise de conscience de la nécessité de ces produits pour des personnes qui suivent
des régimes spécifiques et les grands malades.
• 2- Les salles de sport et fitness, de plus en plus nombreuses, sensibilisent leur clientèle à la
discipline corporelle nécessitant la consommation des compléments alimentaires.
• 3- Le stress de la vie active entraîne plusieurs dysfonctionnements (fatigue, déconcentration...)
que les compléments nutritionnels peuvent aider à surmonter.
• Actuellement, une vingtaine d’importateurs se disputent un marché estimé à 70 MDH par an. Il est
dominé à hauteur de 90 % par les marques françaises fabriquées par Arco Laboratoires, Forté
Pharma, Vitarmonyl et Nutri Santé. Les marques américaines, pourtant les premières arrivées sur le
marché marocain, représentent, quant à elles, 10 % des ventes.
La demande des compléments alimentaires varie en fonction des régions. Ainsi, c’est dans les
régions du Nord et du Centre (notamment dans les villes de Casablanca, Rabat, Marrakech, et
Tanger) que l’on compte le plus grand nombre de consommateurs. Par contre, dans le Sud la
demande est quasi inexistante. La distribution des compléments alimentaires passe, selon les
importateurs, à 90 % par le circuit pharmaceutique et ces produits représentent 3 à 6 % du chiffre
d’affaires d’une officine.
V- C.A. et activité sportive
A- Besoins nutritionnels chez le sportif
• Besoins quotidiens
• Besoins entrainements intensifs
• Besoins lors des compétitions
• Récupération
• Apports nutritionnels  →Besoins physiologiques habituels équilibrés
• Compenser un Apport nutritionnel insuffisant, avec ETATS :
– De déficience (signes biologiques) OU
– De carence (signes cliniques), avérée ou probable, afin d’atteindre les ANC correspondants
• Implique, en principe, la démonstration préalable de l’insuffisance d’apport (apports < 77 % ANC), avec
déficience ou carence (problème d’indicateurs validés : actuellement, aucun dosage (sauf ferritinémie)
n’est justifié (en particulier micro-nutrition)
B- L’aide ergogénique
1- Définition
• Les ergogènes (du grec “ ergon”, l’énergie et “ genos”, l’origine) sont des substances (en général issues
de la pharmacopée), susceptibles d’améliorer les performances physiques, sportives ou intellectuelles.
• L’aide ergogénique : Produit ou procédé qui améliore les capacités fonctionnelles et la performance
sportive.
• Les substances ou procédés qui permettent d’améliorer la performance sportive constituent les agents
ergogéniques. Parmi les méthodes proposées il faut citer l’hypnose et la préparation mentale.

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• Un entrainement bien conduit et une alimentation adaptée précisément aux besoins spécifiques du
sportif ont fait la preuve de leur effet bénéfique et la littérature scientifique dans ce domaine est
abondante.
• Malheureusement l’effet ergogénique de la plupart des produits ou pratiques utilisés par les sportifs est
loin d’être démontré et n’est souvent qu’un mythe.
2- L’effet placébo
L’effet placébo est le fait que la simple croyance en une substance ou pratique améliore les réponses
de l’organisme. Cet effet peut être très puisant.
Un placebo (du latin placebō : « je plairai », de placeō : « je plais ») est un procédé thérapeutique
n'ayant pas d'efficacité propre ou spécifique mais agissant sur le patient par des mécanismes
psychologique et physiologiques. Il existe diverses formes de placebo (médicamenteuses, physiques,
chirurgicales, etc.). Dans le domaine du médicament, un placebo pur est un traitement sans aucune
substance active ; un placebo impur est un produit actif sur le plan pharmacologique mais dépourvu
d’effet sur la pathologie traitée, ou bien dont l’efficacité a été insuffisamment démontrée.
• Effet placebo négatif : nocebo …
• C'est-à-dire l'occurrence d'effets secondaires indésirables, voire de véritables maladies …
3- Evaluation de l’effet placébo
• Toutes les études destinées à tester les propriétés ergogéniques d’un produit doivent donc inclure un
groupe placébo et être réalisées en « double-aveugle », c'est-à-dire que ni l’expérimentateur ni le suet
testé ne doivent avoir connaissance de a nature du produit consommé.
• Méthodologie avec randomisation …
4- Limites de la recherche sur l’aide ergogénique
• Les scientifiques ont recours aux techniques de laboratoire pour évaluer l’efficacité d’un composé
supposé erogénique. Pourtant, les études scientifiques ne fournissent pas toujours des arguments
suffisamment clairs pour répondre à la question posée.
• Pour le sportif de haut niveau, le succès ne dépend souvent que de fractions de secondes, ou de quelques
centimètres. Les tests de laboratoire s’avèrent souvent incapables de détecter d’aussi petites différences
de performances.
• Limites des appareillages de mesures au laboratoire (limites des mesures, marges d’erreur …)
• Extrapolation des résultats de laboratoire au terrain et à la vie courante (humidité, température, vent …)
• Extrapolation des expérimentations sur animal ou in vitro à l’être humain !
• Une autre difficulté dans le domaine des compléments alimentaires réside dans le fait que la
composition exacte des composés ne figure pas toujours clairement sur les emballages.
• La quantité des ingrédients actifs reste souvent approximative et une contamination par des agents
interdits n’est pas exclue.
• Il faut ainsi rester conscient que la science dans ce domaine, comme dans d’autres, progresse lentement.
C- Les agents nutritionnels ergogéniques et les CA
Pour bien comprendre les rasions du recours aux agents ergogéniques et leur mode d’action il faut revenir à la
physiologie de l’exercice du sport et particulièrement à :
• Equilibre acido basique
• Saturation en oxygène
• La classification, la régulation et le métabolisme des acides aminés
1- Bicarbonates
• Pour réguler le pH, l'ion bicarbonate HCO3- se combine à l’ion H+ pour donner de l’eau et du CO2. La
pression en CO2 dans le sang artériel (Pa CO2), ou capnie, est également un indicateur d’équilibre acido-
basique. Elle est mesurée lors de l’analyse des gaz sanguins.
• Les valeurs normales des bicarbonates dans le sang sont (varient selon la méthode) :
24 à 28 millimolles par litre (22 à 28 mmol/l).
• L’ingestion d’agents permettant d’améliorer la capacité du système tampon plasmatique augmente le pH
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sanguin. Un pH plus alcalin permet à l’athlète (efforts intenses et brefs) de supporter de plus fortes
concentrations sanguines d’acide lactique.
• Effets recherchés
– Effet alcalinisant : accroître l’effet tampon de l’organisme pour retarder l’apparition de la fatigue
musculaire par élévation du pH musculaire = neutraliser la production d’ions hydrogènes (H+) et
d’acide lactique provenant de l’effort et donc favoriserait la performance intensive.
• + effet masquant (notamment pour les amphétamines).
– Les études sont contradictoires, mais certaines montrent un effet ergogénique pour des efforts à
% anaérobie élevée mobilisant la partie inférieure du corps: entre 400m et 1500m (Wilkes,
Glehill & Smyth, 1983; Costill, 1988).
• Risques liés à l’utilisation de bicarbonate
– Le bicarbonate de sodium a longtemps été utilisé comme remède à l’indigestion. Pourtant, ingéré
à fortes doses, il entraine souvent des problèmes digestifs sous forme de
• diarrhée,
• crampes ou ballonnements.
• Nausées, contre-performances.
• Troubles gastro-intestinaux avec diarrhées (en grandes quantités).
• Déséquilibre hydro-sodé (en usage chronique).
– Ces symptômes peuvent être diminués en buvant beaucoup d’eau en apportant la dose de
bicarbonate en 5 prises étalées sur une période de 1 à 2 H (Ref)
– BCNa = sel constituant une partie de la réserve alcaline du sang
• Efficace si 300mg/kg poids (Ref 1)
• Dose conseillée=140mg/kg de poids corporel une à deux heures avant l’effort. (Ref 2)
• À prendre 60-90 min avant l’effort
– Mais
• troubles gastro-intestinaux fréquents
• Ou 5g/j en 2 prises pdt 5 jours pré-compétition
• Statut / Dopage
– L’alcalinisation avant l’effort par les bicarbonates n’est pas interdite pour l’Homme.
– Mais interdite dans les sports équestres.
– Peut-être un jour interdite sous la rubrique des agents masquants.
2- Beta-alanine
• Bénéfices ergogéniques espérés
– La β-alanine et l’Histidine (2 acides aminés essentiels) constituent la Carnosine petite molécule
protéique essentielle au muscle, présente également dans les cellules nerveuses
– Des travaux récents suggèrent que la prise de β-alanine pourrait améliorer le pouvoir tampon
intracellulaire notamment au sein de la fibre musculaire
– Son pouvoir tampon permet de neutraliser les ions H+ produits en grande quantité lors des
exercices intenses induisant une acidose lactique.
– La β-alanine aurait comme avantages de :
– Elever l’Endurance
– Améliorer la Force
– Réduire la Fatigue
– Elle agirait en synergie avec la créatine et le bicarbonate
• Effets démontrés
– Certains travaux rapportent que l’ingestion de β-analine à raison de 3g/j pdt 4 semaines, puis de
1,5 g/j permet
• d’augmenter la concentration intramusculaire de carnosine et
• d’améliorer la performance lors d’exercices de haute intensité (Ref1).
– En outre l’association de β-analine au bicarbonate pourrait avoir un effet synergique sur la

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performance lors d’exercices de 1 h et plus (Ref2).
– Ce pendant les résultats ne sont pas tous univoques et d’autres études ne constatent pas d’effet
ergogénique.
• Risques liés à l’utilisation de bicarbonate
– Des travaux sont nécessaires pour préciser les effets secondaires éventuels induits par la prise de
β-alanine.
– Une étude rapporte notamment l’apparition de paresthésies (troubles de la sensibilité cutanée se
traduisant par des sensations désagréables mais souvent non douloureuses à type de
fourmillements, picotements et engourdissements).
3- Caféine
• La caféine est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines. Elle est présente (dizaines de plantes) dans
le café, le thé, le guarana, le coca, le maté, les boissons gazeuses et énergisantes () à des doses
différentes.
• La caféine peut être également synthétisée au laboratoire.
• Elle entre aussi dans la constitution de nombreuses drogues et médicaments où elle est souvent associée
à l’aspirine ou au paracétamol (à visée antalgique)
• La caféine est un stimulant du SN central qui agit sur des récepteurs à l’adénosine présents dans le
cerveau.
• Ses effets sont dits sympathomimétiques car elle reproduit, en plus faible, les effets des amphétamines.
Elle mérite une attention particulière car elle peut améliorer la performance et est très largement utilisée.
• Mécanisme d’action
– Les effets de la caféine sur le métabolisme sont complexes. Ils mettent en jeu de nombreuses
interactions cellulaires.
• La caféine augmente l’excitabilité des fibres musculaires ;
• La caféine stimule le système nerveux central en affectant la perception de l’intensité de
l’effort et/ou la transduction du signal du cerveau via les neurones moteurs
– Elle agit comme stimulant psychotrope, comme léger diurétique et elle augmente la
consommation de graisses de 15%.
– Malgré l’absence de caféine, le décaféiné permet, dans une moindre mesure de faire maigrir en
limitant la sécrétion d’insuline et en ralentissant l’absorption des sucres.
– Le café contient l’acide chlorogénique, c’est un antioxydant très puissant qui contribue à
protéger le corps contre les maladies cardiovasculaires
• Effets recherchés Bénéfices ergogéniques espérés
– Stimule le SNC (comme les amphétamines)→ améliore la vigilance et les perceptions
sensorielles.
• Psychostimulant : améliore l’humeur, induit l’euphorie, lutte contre la fatigue
• Vigilance, concentration, temps de réaction, niveau d’effort perçu
• Favorise la sécrétion et la libération des catécholamines (adrénaline et dopamine) →
tachycardie
– Produit une vasodilatation des coronaires qui améliore le travail cardiaque.
– Epargne l’utilisation du glycogène à l’effort en stimulant l’utilisation accrue des graisses.
• Favorise lipolyse et oxydation des AG
• Effet thermogène
– Effet diurétique.
• Mode d’emploi
– La caféine est une molécule qui agit assez rapidement, elle atteint sa concentration maximale
dans le sang après 60 min, son action se prolonge pendant plusieurs heures.
– Chez des adultes en bonne santé, la demi-vie de la caféine est de 2 à 12 heures (4 à 6 heures en
moyenne). Chez les femmes prenant des contraceptifs oraux, cette durée peut augmenter à 4-12
heures et chez celles enceintes la demi-vie est d'environ 9-11 heures.

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• Effets démontrés
– Plusieurs études en laboratoire semblent démontrer qu’une ingestion de caféine se situant entre 3
et 13 mg/kg augmenterait l’endurance à l’effort et la performance. À cet effet, une dose de 5 à 6
mg/ kg serait suffisante pour amplifier la performance.
– Ce lien aurait été démontré au cours d’exercices (course, bicyclette, nage et aviron) effectués sur
une courte période allant de 4 à 30 minutes.
– Cependant, aucun effet positif n’a été démontré pendant des exercices à intensité graduelle (de 8
à 20 minutes) et durant les sprints (moins de 90 secondes).
– Notons que la majorité des études ont utilisé la caféine sous forme de comprimés.
– Dans le milieu du sport il est communément rapporté que la caféine permet au métabolisme
énergétique de favoriser la « lipolyse » (c’est à dire l’utilisation des lipides comme substrats
énergétiques) : AUCUNE étude n’a confirmé cette hypothèse. Par contre il a été démontré que la
prise de caféine améliore la qualité de la respiration pendant l’effort
• Risques liés à l’utilisation de
– Attention seuil de tolérance très variable selon les individus.
– A fortes doses (> 210mg/j mais fortes différences interindividuelles) (soit plus de 3 tasses par
jour
• Palpitations, tachycardie, troubles du rythme (tachyarythmie).
• Augmentation du débit cardiaque, augmentation dangereuse TA à l’effort
• Tremblements, angoisse, agitation.
• Insomnie, nervosité, agitation inscrit sur DSM IV (psychiatrie)
• Aggravation des syndromes maniaco-dépressifs,
• Douleurs musculaires, crampes
• Intolérances digestives : brûlures gastriques, diarrhées et contractures douloureuses de la
vésicule biliaire,
• Effet diurétiques,
– En utilisation répétée :
• Effet diurétique : Déshydratation et Fuite urinaire de minéraux (calcium, potassium et
zinc) et vitamines hydrosolubles (les B et la C), ainsi qu’une
• mauvaise assimilation intestinale du fer, donc un taux trop bas de ferritine dans
l'organisme
• Paradoxalement se sont les mêmes vitamines et substances minérales dont les sportifs ont
un besoin important !
• Contre indications : La caféine est contre indiquée chez l’enfant, la femme enceinte et les personnes
qui souffrent d’atteintes cardiaques
• Statut / Dopage : Depuis 2005, l'AMA a retiré la caféine de la liste des produits interdits pour le classer
dans la catégorie des produits sous surveillance.
4- Poly phénols des jus de fruits
• Les polyphénols sont des molécules organiques largement répandues dans le règne végétal et dans les
aliments.
• Ils comprennent entre autres des phénols simples, des acides phénoliques, des coumarines, des
flavonoïdes, ainsi que des formes polymérisées, tels les tanins et la lignine. Ils sont responsables à la fois
de l'arôme, de la couleur et des propriétés antioxydantes des végétaux.
5- Créatine
• Composé de trois acides aminés : glycine, arginine, méthionine. Elle est synthétisée par le foie, le rein et
le pancréas : la moitié de la créatine est apportée par l’alimentation, l’autre moitié est produite par
l’organisme (synthèse endogène 1 à 2 gr/j).
• On la trouve dans les cellules musculaires ….
• Aliments : Créatine (g/kg)
– Hareng : 6,5 à 10 → 10 gr de crétine = 650 gr à 1Kg de Hareng
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– Porc : 5
– Thon : 4
– Saumon : 4,5
– Bœuf : 4,5 → 10 gr de créatine = 2 kg de viande de bœuf
– Morue : 3
– Lait : 0,1
– Cerises : 0,02
• Supplément nutritionnel. Elle se présente sous forme d’une poudre blanche au goût neutre, qui se
dissous dans l'eau. Les suppléments de créatine en poudre ne viennent pas de la viande ou du poisson, ils
sont synthétiques.
• Effets recherchés
– Améliorerait les performances musculaires dans les efforts explosifs et/ou répétés de «force-
vitesse» (pas intéressante pour les sports d’endurance = risques de déshydratation et de crampes).
– Augmenterait (modestement = quelques kg seulement) la masse musculaire (si associée à des
exercices quotidiens de musculation).
– Préviendrait la fonte musculaire.
– Favoriserait une récupération plus rapide après l’entraînement
– Augmenterait la synthèse du glycogène
• Effets démontrés
– Performance sportive (exercices intenses et de courte durée)
• La créatine a fait l’objet de nombreux essais à ce chapitre et la majorité ont été
concluants. Des synthèses et des méta-analyses indiquent que cette substance améliore les
performances physiques de deux types chez les sportifs de moins de 40ans : lorsqu'il
s'agit d'activités intenses, répétitives et de courte durée (sprint, hockey, soccer, par
exemple) ou d’exercices avec résistance (haltérophilie, musculation, etc.)1-6.
• En ce qui concerne les effets de la créatine sur la force musculaire des sujets de 60 ans et
plus (hommes et femmes), plusieurs études ont donné des résultats positifs (7-13), mais
d’autres n’ont pas été concluantes (14-19).
• Selon des chercheurs canadiens, pour que la créatine soit efficace, elle doit être
consommée peu avant ou après les périodes d’exercice, afin d’augmenter le transport
des acides aminés vers les muscles (20).
• Un essai à double insu avec placebo publié en 2007 a été mené par des chercheurs
canadiens au près de 49 hommes et femmes âgées de 65 ans et plus (21).
• La prise de créatine et d’acide linoléique (oméga3) conjugué durant six mois a augmenté
certains des bénéfices apportés par la pratique d’exercices de musculation supervisés
(21).
– Amélioration du rapport masse musculaire/masse adipeuse
• Les résultats de deux méta-analyse publiées en2003 indiquent que la créatine améliore
légèrement le rapport masse musculaire/masse adipeuse (2, 22).
– Sports d’endurance
• La créatine n’a pas amélioré les performances durant des activités d'endurance comme la
course de fond, le marathon et le ski de fond (3, 5, 27-30)
• Risques Dangers
– Prudence car manque de recul.
– Impact négatif possible sur la fonction hépatique et/ou sur la fonction rénale (si haute dose).
(les sportifs consomment souvent des doses très importantes, jusqu’à 20 grammes par jour =
consommation journalière d’environ 4 kilogrammes de viande !)
– Risque de déshydratation (rétention d’eau dans les muscles) et de crampes musculaires.
– Occasionnellement : douleurs gastro-intestinales, nausées, diarrhées.
– Risque le plus important = se retrouver positif lors d’un contrôle antidopage car une partie des
compléments alimentaires à base de créatine sont pollués par des produits interdits = stimulants
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ou anabolisants
• → ne jamais faire confiance à un produit acheté sur Internet
• → vérifier la norme AFNOR et la mention NF V 94-001, ou s’inscrire sur le site sport-
protect.
• Statut / Dopage
– La créatine n’a jamais été considérée comme une substance dopante par l’AMA.
– En France
– interdite à la vente jusqu’en 2007,
– depuis vente et consommation autorisées sans restriction.
– ANSES 2016 : L’allégation « la créatine améliore les capacités physiques en cas de séries
successives d’exercices très intenses de courte durée » est autorisée et figure dans le règlement
n°432/2012 de la Commission européenne.
6- Nitrates
• Effets ergogéniques espérés
• Le NO joue un rôle dans les fonctions impliquées dans l’exercice : Régulation du débit
sanguin, Activité mitochondriale , Contractilité musculaire, Homéostasie du glucose et
du Ca et la Respiration
– Donc il semblerait logique d’espérer qu’une supplémenation exogène (alimentaire ou non) en
composés nitrés pourrait avoir des effets ergogéniques en augmentant la production du NO.
– Ainsi, l’Effet vasodilatateur du NO améliorerait la fourniture en oxygène et en substituas
énergétiques aux muscles actifs et par la-même améliorerait la performance à l’exercice.
• Effets démontrés
– Il semble que l’effet ergogénique d’une supplémentation en nitrate se manifeste surtout chez les
sujets jeunes et peu entrainés. Il n’est pas retrouvé chez les sujets très entrainés (Ref1).
– En 2009 (Ref2) une étude a intéressé huit cyclistes hommes (âgés entre 19 et 38 ans) qui ont
absorbé quotidiennement et pendant six jours 500 ml de jus de betterave rouge (soit près de 700
mg de nitrates à chaque prise).
– Ces cyclistes ont subi une batterie d’exercices d’intensité modérée à élevée, avec notamment des
mesures au cyclo ergomètre.
– Il a été relevé dans l’épreuve d’intensité sévère que le temps avant épuisement était augmenté
de 16 % par rapport au placebo. = augmenter l’endurance à l’exercice
– Une réduction de l’ordre de 2 % du temps nécessaire pour couvrir une même distance a aussi
été observée. Une amélioration qui peut paraître modeste mais qui compte pour un sportif, a
fortiori s’il est de haut niveau.
– Surtout, la consommation d’oxygène a été réduite.
– Par ailleurs ces 8 cyclistes n’étaient pas hypertendus ; et leur tension systolique a baissé.
• Risques liés à l’ingestion de nitrates
– A doses thérapeutiques, et sous forme médicamenteuse, les effets secondaires éventuels des
dérivés nitrés sont bien connus chez les maladies cardiaques (hypotension orthostatique, maux
de tête).
– Mais on connait peu de chose actuellement des risques encourus par une supplémentation aigue
ou chronique en nitrates chez les sujets sains qui s’entrainent.
• Conclusion
– L’Institut sur la Nutrition et les Aliments Fonctionnels (INAF) de l’Université Laval, à Québec
(Canada).
– Une supplémentation en nitrate (légumes verts et betterave) pendant 3 à 5 jours améliore la
performance physique lors d’un exercice d’intensité submaximale, réduisant également son coût
métabolique.
– L’effet bénéfique fait, sans doute, intervenir une transformation des nitrates NO3- d’origine
alimentaire en nitrite NO2- et en oxyde nitrique NO

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
– Chez le sportif de compétition, le jus de betterave a été beaucoup utilisé, sans un gain important
– Par contre la supplémentation en nitrate pourrait, avoir un intérêt plus marqué chez le sujet âgé
et le patient affaibli. L’aide ergogénique ainsi apportée est, en effet, susceptible de réduire plus
nettement le déficit fonctionnel, quand il est généré par l’inactivité physique
– La complémentation en nitrates agit peu (ou pas) sur le rendement énergétique à l’exercice
– Le niveau d’entraînement est un facteur important d’efficacité sur la performance (avec ou sans
nitrates)
– Toutes les études conduites avec des compléments présentent des doses atteignables avec les
aliments
• Aucune étude ne s’est penchée sur la consommation habituelle des sujets ???
• Une alimentation en légumes riches en nitrates a des effets positifs sur la santé en général
et apporte une richesse en d’autres composés bioactifs
7.1- L- Carnintine
– La carnitine est un dipeptide synthétisé (dans le foie et les reins) à partir de deux acides aminés
essentiels : la lysine et la méthionine. La carnitine est donc souvent considérée comme un acide
aminé essentiel conditionnel. Cette biosynthèse couvre une partie de nos besoins, le reste est
assuré par l’alimentation
– Elle possède deux stéréo-isomères, sa forme biologique est la L-Carnitine alors que la forme D
est biologiquement inactive.
– La carnitine est le coenzyme d’un certain nombre d’enzymes, nommées carnitine-acyl-
transférases, qui transportent les acides aminés à longue chaîne dans les mitochondries, facilitant
le métabolisme des acides gras.
– Chez l’Homme, on trouve de la carnitine dans le cœur et les muscles squelettiques. Elle est
présente surtout dans la viande rouge et les produits laitiers.
• Mécanisme d’action
– L-Carnitine faits partie des Suppléments thermogéniques non stimulants. Ils accroissent les
dépenses énergétiques sans stimuler les systèmes nerveux et cardiovasculaire c’est pour cela
qu’ils occasionnent moins d’effets secondaires.
– La L-carnitine joue un rôle essentiel dans l’oxydation (combustion) des graisses. Elle intervient
au sein de la cellule dans le transport des acides gras à longue chaîne du cytosol vers les
mitochondries lors du catabolisme des lipides dans le métabolisme énergétique. (où ils peuvent
être oxydés afin de produire de l’énergie)
• Effets recherchés :
– Sous sa forme libre, la L-carnitine permet la perte de poids.
– Aucune étude n’a fait la preuve d’un quelconque bénéfice de l’ingestion de carnitine chez
des personnes en bonne santé →pas plus d’effet qu’un placebo!
– Néanmoins la carnitine améliorerait la capacité à fournir des efforts physiques chez les personnes
souffrant de troubles cardiaques, d’insuffisance respiratoire, d’insuffisance cardiaque ou de
carence en carnitine (très rare) → usage médical seulement.
• Mode d’emploi
– Le gros problème de la carnitine c’est qu’elle n’est assimilée que pour 5 à 10% le reste étant
éliminé.
– Son assimilation est améliorée lorsqu’elle est utilisée conjointement à des glucides, ou prise
pendant les repas.
• Dangers :
– La carnitine alimentaire est sans danger, mais on ne dispose d’aucune donnée sur l’innocuité des
doses pharmacologiques de ce supplément chez les enfants, les femmes enceintes et celles qui
allaitent.
• Statut/dopage :
– Autorisé : la carnitine est un complément alimentaire

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
7.2- Arginine
• Arginine : acide α-aminé classé parmi les acides aminés conditionnellement indispensables.
• L’arginine est synthétisée à partir de la citrulline, elle-même provenant de l’acide glutamique ou de la
glutamine. La synthèse endogène d’arginine est principalement rénale.
• L’arginine permet la synthèse du monoxyde d’azote (NO) par la NO synthétase (Lorin et al. 2014) ;
• Elle est aussi un précurseur de la créatine (Berg et al. 2013; EFSA 2016b).
• Donc les avantages sont ceux du
– NO : Vasodilation ; Régulation du débit sanguin ; Activité mitochondriale
et de la
– Créatine : Améliorerait les performances musculaires dans les efforts explosifs et/ou répétés de
«force-vitesse»
7.3- Glutamine
• Glutamine : acide aminé non essentiel dont les muscles squelettiques sont les plus grands producteurs
(Bowtell et al. 1999; Golden et al. 1982). Elle fait partie des acides aminés dits conditionnellement
indispensables, dans la mesure où elle peut être produite en quantité insuffisante par l’organisme dans
certaines situations particulières (les états d’agression aiguë par exemple), nécessitant alors un apport
alimentaire.
• Elle sert à la fabrication de la glucosamine endogène qui, à son tour, participe à la réparation du cartilage
articulaire et des tendons.
• Chez les sportifs elle améliorerait la récupération après l’exercice, augmenterait l’énergie durant
l’entraînement. Par contre, du point de vue ergogénique, elle n’améliore pas la performance.
• Une alimentation normale fournit 5 g à 10 g de glutamine par jour. La glutamine est aussi présente dans
les suppléments protéiques (protéine de lactosérum ou petit-lait par exemple) parmi les autres acides
aminés. Cependant, la glutamine fournie par l’alimentation ou les suppléments de protéines ne semble
pas avoir les effets bénéfiques d’un apport additionnel de glutamine isolée.
• Dosage recommandé: 5 grammes au réveil, 5 grammes en post-entraînement et 5 grammes avant de se
coucher.
7.4- Protéine BCAA (Branch-Chain Amino Acid) : Acides aminés à
chaine ramifiée
• Métabolisme
– Certains produits contiennent uniquement des acides aminés à chaîne ramifiée ou Branched- Chain
Amino Acids (BCAA). Ceux-ci regroupent la leucine, l’isoleucine et la valine.
– Ces acides aminés sont des acides aminés indispensables : ils ne peuvent pas être synthétisés par
l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation.
– Les 3 acides aminés à chaîne ramifiée représentent environ 30 % du muscle squelettique.
– Observations :
– Le catabolisme de la Leu, l’Ile et la Val est accrue dans le muscle par l’exercice prolongé.
– Donc leurs taux plasmatiques vont diminuer lors de l’exercice.
– Leu serait le «booster» de la synthèse des protéines
– Pourrait également jouer un rôle dans la fatigue centrale
– Hypothèse
– Le corps va naturellement cataboliser les BCAA lors des exercices intenses et longs comme la course à
pied (marathon), la natation sur de longue distance, ou toute autre séance d’entraînement prolongé.
– Donc un apport complémentaire devrait
– Les restituer,
– Améliorer la récupération métabolique.
– Retarder la sensation de fatigue (par réduction du transport de tryptophane) et
– Réduire la douleur liée à la fatigue musculaire
7.5- Protéine de lactosérum ou de petit-lait (whey protéine.
• De quoi s’agi-t-il ? Et Avantages potentiels
Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
• Le lactosérum contient une grande quantité de protéines ainsi que des concentrations élevées de
calcium, de magnésium et d’autres minéraux qui sont facilement digérés sous forme liquide.
• Le lactosérum est généralement pris avant et après une séance d’entraînement pour améliorer la
récupération musculaire.
• Principaux avantages des protéines du lactosérum :
– Facile à digérer
– Idéal pour les intolérants au lactose
– Coupe-faim naturel
– Fournit le corps en acides aminés
– Améliorerait le métabolisme
– Améliorerait le gain (croissance) en masse musculaire maigre.
– Améliorerait les performances
– Améliorerait la récupération des muscles
• Effets démontrés
– Une étude a été réalisée à l’Université d’Australie du Sud, elle a porté sur 179 adultes âgés en
moyenne de 61,5 ans en bonne forme physique mais qui faisaient peu de sport. Comparaison
des protéines de lait au soja et à la viande
– Pendant 3 mois les participants ont dû faire 3 séances de musculation par semaine, en cherchant
à augmenter progressivement les charges.
• Elle a conclu : Pas de supériorité des protéines du lait par rapport à la viande alors que Le soja donne
moins de performance !
• Dosage recommandé
• ANSES 2016 : Protéines : deux types de protéines sont consommées : les protéines de lactosérum
appelées également « whey protein » et les caséines qui représentent les deux fractions protéiques
principales du lait. Les allégations « les protéines contribuent à augmenter la masse musculaire » et « les
protéines contribuent au maintien de la masse musculaire » ont été autorisées et figurent dans le
règlement n°432/2012 de la Commission européenne.
• Les doses recommandées par les vendeurs : 30-40 grammes de protéines de lactosérum à la fois. A
utiliser de préférence avant et après l’entraînement.
7.6- Taurine
• La taurine est impliquée dans l’assimilation des lipides, et possède des propriétés anti-oxydantes.
• Elle serait impliquée dans la transmission de l’influx nerveux entre les neurones, d’où sa neurotoxicité
potentielle par hyper excitabilité neurologique, se traduisant par des troubles du comportement.
• Comme de nombreux antioxydants, il faut craindre qu’à une si forte concentration, la taurine pourrait
avoir l’effet inverse (pro-oxydatif), et nuire ainsi aux capacités de détoxication de l’organisme.
• Un apport excessif de Taurine ne semble apporter aucun bénéfice ni sur la santé ni sur les performances,
selon de nombreuses études. Par ailleurs, aucune étude ne retrouve l’existence d’une carence avérée en
Taurine dans les populations ciblées par les boissons énergisantes.
D- Conclusion : Recommandations : SFNS (2009)
• Avis de la Société Française de Nutrition du Sport sur L’usage des compléments et suppléments
alimentaires chez le sportif
• Actuellement, de nombreux compléments et suppléments alimentaires pour sportifs sont proposés sur le
marché avec des allégations prometteuses le plus souvent sans preuve scientifique validée de leur
efficacité sur les performances, ni de leur innocuité sur des indicateurs pertinents de santé.
• De plus, la recherche puis l’usage de suppléments alimentaires aux effets soit disant « miracle » met le
sportif sur la voie des conduites dopantes. L’achat de compléments devrait se faire en pharmacies et
magasins spécialisés et non hors circuit sécurisé : leur utilisation peut alors faire courir un risque pour la
santé ainsi qu’un contrôle antidopage positif.
• La SFNS propose des recommandations sur l’usage raisonné des compléments alimentaires chez le
sportif selon les bonnes pratiques nutritionnelles dans le respect de sa santé, de ses besoins de

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
performances, de la législation en vigueur, de l’éthique sportive et à titre préventif des conduites
dopantes.
• Considérant les apports nutritionnels conseillés pour les sportifs (ANC 2001 et 2004, rapport SCF-UE,
2001), les recommandations du PNNS, l’avis de l’AFSSA sur les compléments pour sportifs (dans l’avis
sur le projet de Directive Européenne, Avril 2005), les avis de la CEDAP publiés au BO DGCCRF
(1993) sur les allégations concernant la carnitine et la taurine, l’avis de l’AFSSA sur la créatine
(janvier 2001) et sur la micronutrition (juin 2003), l’Arrêté Ministériel du 11/02/04, révisé le 16/06/06,
fixant la nature du suivi médical réglementaire des sportifs de haut niveau,
• La SFNS est d’avis que :
• Par principe et de façon générale, pour les pratiquants d’activités physiques et pour la majorité des
sportifs, quel que soit leur niveau de performance, y compris ceux de haut niveau (SHN), une
alimentation équilibrée et diversifiée par les produits courants, privilégiant les aliments de bonne à
haute densité nutritionnelle, suffit pour satisfaire leurs besoins spécifiques démontrés. Aucun
complément ou supplément n’est justifié dans le cadre de leur pratique.
• Les pouvoirs publics concernés par la santé des sportifs doivent veiller à ce que la restauration relevant
de ses établissements soit conforme à la réglementation et en cohérence avec les campagnes de
prévention des risques nutritionnels (PNNS). Il est indispensable que soit mis à la disposition des
sportifs une alimentation qui couvre leurs besoins : apports satisfaisants en quantité (répartition des
apports caloriques entre les repas et collations), et qualité notamment pour les fruits et légumes, les
produits laitiers et céréaliers, les viandes et poissons ainsi que les boissons (recommandations
GEMRCN, mai 2007).
• La consommation, des compléments pour sportifs, ne doit être motivée que par la nécessité de
compléter des apports nutritionnels insuffisants que le médecin ou le diététicien est en mesure
d’évaluer.
Recommandations : SFNS (2009)
• Se référant au projet de Directive européenne, 2004 : “The addition of amino acids (AA) is permitted
solely for the purpose of improving the nutritional value of the proteins and only in the proportions
necessary for that purpose.”.
• En conséquence, l’utilisation de protéines aux teneurs supérieures en certains acides aminés (AA) que
celle de référence ou l’ajout d’AA au-delà d’une composition protéique correspondant à celle de la
protéine de référence, qu’il s’agisse d’AA ramifiés ou « BCAA » (Bigard et Guezennec, 1997), de
tyrosine, glutamine ou autres AA, mélanges incomplets d’AA ou dérivés d’AA, ne sont pas justifiés
(avis CEDAP, 1997, ANC, 2001, projet de Directive Européenne, avril 2004).
• De façon générale, il s’agit de protéger les sportifs de l’excès d’ingestion de protéines.

Chapitre 5- Sécurisation des


compléments alimentaires
I- Réglementation concernant les compléments alimentaires
– Etats Unis : tout produit peut être mis librement sur le marché, FDA doit prouver la toxicité du
produit
– Europe : réglementation plus stricte et cohérente (directive 2002/46/CE)
– France : la mise sur le marché des compléments nécessite l’approbation de l’AFSSA

Règlementation relative à la mise sur le marché d'un CA au Maroc


Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
• Les compléments alimentaires font partie de la liste des produits pharmaceutiques non médicamenteux.
• La loi qui régit la réglementation de ces produits est la loi n° 17-04 portant code du médicament et de la
pharmacie.
• la loi n° 17-04 de Novembre 2006
• Chapitre III : Des produits pharmaceutiques non médicamenteux
• Article 52 : Préalablement à leur mise sur le marché, les produits pharmaceutiques non
médicamenteux définis à l'article 4 ci-dessus font l'objet d'un enregistrement auprès de l'administration.
Les modalités de l'enregistrement et la durée de sa validité sont fixées par voie réglementaire.
• Article 53 : L'enregistrement des produits pharmaceutiques non médicamenteux est effectué
lorsque le fabricant ou l'importateur justifie :
• 1. qu'il a été procédé à la vérification de l'innocuité du produit dans les conditions normales
d'emploi ainsi qu'à son analyse qualitative et quantitative ;
• 2. qu'il existe effectivement une méthode de fabrication et des procédés de contrôle de nature à
garantir la qualité du produit au stade de la fabrication industrielle.
• L'enregistrement peut être refusé, suspendu ou supprimé par l'administration lorsque les conditions
prévues aux l° et 2° du présent article ne sont pas ou ne sont plus réunies.
• Article 54 : L'accomplissement des formalités prévues aux articles 52 et 53 ci-dessus n'a pas pour
effet de délier le fabricant de la responsabilité qu'il peut encourir dans les conditions prévues par la
législation et la réglementation en vigueur en raison d'un défaut dans la fabrication du produit ou de la
constatation à court, moyen ou long terme d'effets délétères imprévisibles du produit après sa mise à la
consommation.
• La loi qui régit la réglementation de ces produits est la loi n° 17-04 portant code du médicament et de la
pharmacie.
• la loi n° 17-04 de Novembre 2006
• Décret n°2-14-841 du 19 choual 1436 (5 aout 2015) relatif à l’autorisation de mise sur le marché des
médicaments à usages humain

II- Risques liés au dopage avec les compléments alimentaires


chez le sportif
– Certains compléments alimentaires peuvent contenir des molécules dopantes avec le risque, pour
les sportifs qui les consomment, d’être déclarés positifs suite à un contrôle antidopage et de faire
l’objet de sanctions. Il est donc important pour ces personnes d’éviter la consommation de
substances dopantes par le biais de compléments alimentaires

A- Responsabilité de l’athlète
• Athlète : « Nul n’est censé ignorer la loi », responsabilité complète
• Selon le code mondial antidopage (article 2.2.1), les sportifs sont responsables de leur
consommation en cas de contrôle. Il est donc important de s’assurer que les médicaments
et les compléments alimentaires dispensés à un sportif ne comportent pas de substance
interdite (ou dérivés).
• Certains compléments alimentaires peuvent contenir des molécules dopantes (inscrites sur la liste des
substances et des méthodes interdites) avec le risque, pour les sportifs qui les consomment, d’être
déclarés positifs suite à un contrôle antidopage et de faire l’objet de sanctions. Il est donc important pour
ces personnes d’éviter la consommation de substances dopantes par le biais de compléments
alimentaires

B- Les causes possibles d’un dopage à l’insu du sportif


Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
• Le risque de consommer un complément alimentaire contenant un produit dopant est faible, mais ce
risque est bien réel pour plusieurs raisons :
• Le fabricant lui-même ne s’engage pas sur la pureté de ses produits (absence de normalisation),
– ce qui évoque un procédé de fabrication non sécurisé.
– d’un problème de qualité du complément alimentaire (non respect des spécifications) :
contamination croisée ou volontaire avec des produits dopants
– d’un étiquetage non-conforme au contenu (absence de mention d’un ingrédient présent et
potentiellement dopant).
• Les C.A. répondent à la législation du pays où ils sont fabriqués, d’où un risque variable selon le pays
d’origine.
• Certains lots peuvent présenter des substances interdites par contamination des chaines de production.
• Certaines fabrications de C.A. peuvent faire l’objet d’ajout de substance interdite pour en améliorer
l’efficacité.
• Certains composants de C.A. s’apparentent à des substances interdites. Ce ne sont pas directement ces
composants qui sont interdits, mais leurs dérivés dans l’organisme qui peuvent positiver un contrôle (Ex:
Citrus Aurantium > Synéphrine > interaction avec les amphétamines interdites).
• Rien n’impose un fabricant de C.A. de respecter le code mondial anti dopage (liste des substances
interdites) contrairement aux sportifs.
• À titre d’exemple, l’octopamine du Citrus aurantium (bigaradier ou oranger amer) peut positiver un
contrôle antidopage entraînant une sanction pour le sportif. Il en est de même pour la
méthylhexaneamine, prétendument contenue dans des extraits de Pelargonium graveolens (géranium).
• Rien n’impose un fabricant de C.A. de respecter le code mondial anti dopage (liste des substances
interdites) contrairement aux sportifs.
• La faute est due à une tricherie de la part des entraineurs ou des préparateurs physiques ou pseudo-
diététicien de l’équipe !!!

C- Les conséquences
• un contrôle positif et une sanction ;
• un risque pour la santé en cas de compléments alimentaires falsifiés ou non autorisés (nocivité des
substances dopantes incorporées par inadvertance - contamination croisée en cours de fabrication - ou
par contamination volontaire de la part du fabricant) ;
• un risque pour la santé en cas de surconsommation (notamment en cas de prises concomitantes de
différents compléments alimentaires) avec possibilité d’effets indésirables et d’interactions avec des
médicaments.

D- Etudes scientifiques prouvant la réalité de ce risque


• Des études ont montré que la consommation de compléments alimentaires pouvait occasionner un
contrôle positif chez le sportif et que certains compléments alimentaires (15% à 25% d’entre eux)
pouvaient contenir des substances dopantes non mentionnées dans la notice.
Les données bibliographiques retrouvent plusieurs études évoquant ce risque :
• Une étude internationale menée en 2001-2002 sur 634 compléments alimentaires retrouvait 15% de
présence de stéroïdes, sans qu’ils soient notifiés.
• Une étude hollandaise menée lors des J.O. de Salt Lake s’est intéressée aux compléments alimentaires
consommés par leurs sportifs qualifiés. Sur l’ensemble de la délégation, 69 compléments alimentaires
étaient identifiés, dont 14 contenaient des stimulants non spécifiés sur l’étiquette, 12 de la caféine, 3
de l’éphédrine.
• L’étude sur la sécurisation des compléments alimentaires (étude SFNS 2014) dirigée en 2014 sur les
boissons d’effort et de récupération, n’a retrouvé que 7 boissons d’effort sécurisées sur les 15 évaluées,
et 4 boissons de récupération sur les 9 testées.

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
• En 2015 l’étude anglaise sur des compléments alimentaires de prise de masse musculaire, retrouve des
stéroïdes anabolisants, sans qu’ils soient notifiés sur l’étiquetage.

III- Sécurisation des compléments alimentaires pour sportifs


Norme AFNOR …..
Le risque de consommer un complément alimentaire contenant un produit interdit est faible,
mais ce risque est bien réel.
• La norme AFNOR (établie depuis 2012) NF 94-001 permet de certifier l’absence de substance
interdite dans les compléments alimentaires ou autres denrées destinées aux sportifs. Cette
normalisation est attachée à un produit et non à un fabricant (ou marque) et répond à un contrôle qualité
selon un cahier des charges très strict.
• La norme AFNOR ne garantit pas la qualité nutritionnelle du produit !
• La normalisation n’a malheureusement pas de logo spécifique. Les produits normalisés AFNOR sont
repérables par la notification sur l’emballage « conforme à la norme AFNOR NF 94-001 »
• La SFNS propose, sur son site, une liste (non exhaustive) de compléments alimentaires sécurisés vis-à-
vis du dopage (donc normalisés AFNOR), actualisée au 17/07/2018. L’objectif de ce référencement de
produits sécurisés est d’améliorer la visibilité des compléments alimentaires sécurisés vis-à-vis du
dopage, indépendamment de leur qualité nutritionnelle.
• Le sportif doit sélectionner son complément alimentaire en fonction du critère de sécurisation, mais
également en fonction de la qualité nutritionnelle.

Autres normes ou plutôt labels


• Le label « Sport Protect » : La société Sport Protect est un organisme certificateur privé. Le label « Sport
Protect » vient donc certifier que la norme AFNOR est bien respectée.
• Les labels spécifiques de certains fabricants ne peuvent apporter une garantie suffisante, puisque le
cahier des charges est établi par le fabricant lui-même. Cela revient à s’autoproclamer avoir des «
produits propres », sans avoir un cahier des charges strict et contrôlé par un organisme indépendant. Il
en est de même pour des labels étrangers dont la validation des critères de conformité est peu ou mal
connue.
• Le recours à des compléments alimentaires n’est pas obligatoire, même chez le sportif de haut niveau.
Les apports nutritionnels par les aliments courants suffisent pour couvrir les besoins. Les C.A. peuvent
se concevoir pour répondre à certaines situations particulières de consommation ou par convenance
personnelle. Leur efficacité n’est pas supérieure aux produits alimentaires.

IV- Prévention du dopage accidentel lié à la consommation de


certains compléments alimentaires.
o Sécuriser les produits à la vente
• Rôle des vendeurs officiels : Pharmaciens, Parapharmacie, Grandes surfaces, Achat sur Internet
– En France implication forte des pharmaciens +++
• Le pharmacien est un acteur central dans la prévention du dopage
• L’article R. 4235-2 du Code de la santé publique dispose que le pharmacien «doit
contribuer à l’information et à l’éducation du public en matière sanitaire et sociale. Il
contribue notamment à la lutte contre la toxicomanie, les maladies sexuellement
transmissibles et le dopage».
B- Sensibilisation
• Informer et sensibiliser (Formation : Nutrition, Ethique)

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
– l’athlète et
– les autres intervenants
• Organisations et associations sportives,
• Coachs, Entraineur, Préparateur physique ou Pseudo-diététicien de l’équipe !!!)
– sur
• la mauvaise utilisation,
• la surconsommation ou surdosage et
• les dangers potentiels des C.A. (santé, effet toxique et dopage accidentel.)
– → ne jamais faire confiance à un produit acheté sur Internet
– → vérifier la norme AFNOR et la mention NF V 94-001, ou s’inscrire sur le site sport-protect.

V- Nutrivigilance
A- Notion de vigilance
• Partant du principe que tous les risques ne peuvent être mis en évidence lors des essais et/ou études
cliniques d’un matériel, d’un dispositif médical, d’un médicament, … avant leur mise sur le marché,
• il est primordial de surveiller et d’évaluer les incidents, les effets indésirables, les risques d’incidents, les
presqu’accidents et les accidents de l’ensemble de ces produits de santé, dès leur mise à disposition des
patient(e)s ou des utilisateurs.
• Ceci, dans le but d’éviter que ces événements ne se reproduisent.
• La vigilance s’articule sur la mise en place d’un système continu de recueil, d’enregistrement,
d’identification, de traitement, d’évaluation et d’investigation d’événements, pouvant générer la mise en
place d’actions correctives (retrait de produits, de lots) et/ou préventives (informations aux
professionnels de santé, …).

B- Les vigilances sanitaires


• Les vigilances sanitaires représentent une veille sanitaire permanente dont les objectifs sont le
signalement, le traitement et l’investigation des évènements indésirables et les incidents liés à
l’utilisation des produits et biens thérapeutiques, la traçabilité de ces produits et la réponse aux alertes
sanitaires.
• Elles participent à une culture de la sécurité en conduisant chaque professionnel de santé à se poser la
question du risque.
• La sécurité sanitaire ou Vigilance sanitaire regroupe la gestion de tous les risques spécifiques
hospitaliers.
• La sécurité sanitaire a pour objet de prévenir ou de réduire les risques iatrogènes, les accidents liés aux
traitements, aux actes de prévention, de diagnostic et de soins ainsi qu’à l’usage des produits de santé.
• Les Vigilances doivent être coordonnées et intégrées à la gestion globale des risques. C’est une approche
obligatoirement pluridisciplinaire
• Les vigilances correspondent à la surveillance du risque d’effets indésirables ou inattendus, d’incidents
ou risque d’incidents résultant de l’utilisation de différentes substances.
• Les principales vigilances sont :
– Hémovigilance : produits sanguins labiles,
– Pharmacovigilance : Médicaments et produits à usage humain,
– Biovigilance : Organes, tissus, cellules et les produits thérapeutiques annexes),
– Infectiovigilance : infections associées aux soins, infections nosocomiales
– Matériovigilance : Dispositif médicaux
– Réactovigilance : Réactifs de laboratoire, dispositif médicaux de diagnostic in vitro,
– Cosmétovigilance : Produits cosmétiques, ou d’hygiène corporelle),
– Toxicovigilance : surveillance des effets toxique de produits, substances ou pollution
– Pharmacodépendance (stupéfiants et psychotropes),
Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
– Vigilance des produits de tatouage.
– Radioprotection
• Les vigilances relèvent d'une mission transversale de tout établissement de santé. Le législateur a rendu
obligatoire la déclaration de ces vigilances par l’ensemble des professionnels de santé.

C- Nutrivigilance France
• Depuis plusieurs années, la consommation de compléments alimentaires, d’aliments ou de boissons
enrichis en substances à but nutritionnel ou physiologique (vitamines, minéraux, acides aminés, extraits
de plantes…), mais aussi de nouveaux ingrédients et aliments et de produits destinés à l’alimentation de
populations particulières augmente.
• L’offre et les circuits de distribution évoluent également. Ces produits, souvent considérés anodins par
les consommateurs, peuvent dans certaines conditions, les exposer à des risques.
• En France en juillet 2009 l’Anses (L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de
l'environnement et du travail) a été chargée de la mise en place d’un dispositif de nutrivigilance.
• Son objectif est de surveiller la sécurité de ces produits dans leurs conditions réelles d’utilisation en
recensant et analysant les effets indésirables pouvant être reliés à leur consommation.
• Pour améliorer la sécurité du consommateur, un dispositif de télédéclaration d’effets indésirables liés à
la consommation de C.A. ou de nouveaux aliments a été mis en place en 2009 par la loi Hôpital,
patients, santé et territoires.
• Ce dispositif de nutrivigilance assure une veille sanitaire sur les réactions indésirables se produisant dans
les conditions normales d’emploi ou résultant d’un mésusage.
• Une fiche de déclaration en ligne ou téléchargeable est disponible sur le site de l’Agence nationale de
sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui centralise les
notifications des professionnels de santé.
Dispositif Français de Nutrivigilance
Pourquoi un dispositif de nutrivigilance ?
• Depuis quelques années, la consommation de compléments alimentaires et d’aliments ou de boissons
enrichis en substances à but nutritionnel ou physiologique (vitamines, minéraux, acides aminés, extraits
de plantes...) augmente.
• De nouveaux ingrédients et aliments, ainsi que des produits destinés à l’alimentation de populations
particulières (nourrissons, sportifs, patients souffrant d’intolérance alimentaire...) continuent également
de se développer.
• Le dispositif de nutrivigilance permet de surveiller la sécurité de ces produits dans leurs conditions
réelles d’utilisation en recensant et analysant les effets indésirables pouvant être reliés à leur
consommation.
• L’Anses rappelle que la consommation de C.A. ne doit pas se substituer à une alimentation diversifiée.
Pour une grande majorité de la population, une alimentation équilibrée permet d’apporter l’essentiel
des nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels.
• Les produits concernés ?
• Les compléments alimentaires
• Les aliments ou boissons enrichis en substances à but nutritionnel ou physiologique
• Les nouveaux aliments et nouveaux ingrédients non traditionnels en Europe
• Les produits destinés à l'alimentation de populations particulières
Qui déclare les effets indésirables ?
• Pour garantir la précision des informations, ce sont les professionnels de santé (médecins, pharmaciens,
diététiciens...) qui sont chargés de déclarer les effets indésirables survenus chez les consommateurs des
CA.
• Toute personne souhaitant, à titre individuel, faire une déclaration d’effets indésirables doit ainsi prendre
contact avec un professionnel de santé.
Qu’est-ce qu’un effet indésirable ?
Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI
• L’effet indésirable lié à une denrée alimentaire est une réaction nocive se produisant dans les conditions
normales d’emploi chez l’Homme ou résultant d’un mésusage, pouvant conduire à l’apparition de
symptômes plus ou moins graves (par exemple digestifs, allergiques, cardio-vasculaires, etc.).
Modalités de déclaration
• Deux possibilités
– Par télédéclaration, directement en ligne sur le site internet de l’Anses. C’est un moyen rapide et
fiable de déclarer à l’Agence une suspicion d’effet indésirable.
– Par téléchargement sur le site www.anses.fr d’un formulaire à remplir et à renvoyer à l’Anses.
• Pour plus d’informations, consultez notre dossier « compléments alimentaires » sur www.anses.fr
Comment sont exploitées les déclarations ?
• Les déclarations sont enregistrées en préservant l’anonymat du patient. Elles sont analysées par des
experts de l’Anses (médecins et pharmaciens). Ceux-ci analysent en détail le signalement, la
composition du produit consommé et évaluent la probabilité d’un lien entre la consommation d’un
produit et la survenue d’un effet indésirable.
• L’analyse des cas permet de définir les mesures appropriées à mettre en œuvre. En fonction des effets
constatés, du nombre de cas reçus et de leur probabilité d’être liés à la consommation de compléments
alimentaires ou d’aliments et boissons enrichis, l’Agence peut s’autosaisir afin de mener une évaluation
des risques liés à la consommation de ces produits ou ingrédients.
• Ces évaluations donnent lieu à des avis scientifiques et des recommandations à destination des
professionnels de santé et des consommateurs. Ils sont consultables sur le site internet de l’Anses et font
l’objet de communication auprès du grand public.
Recommandations aux professionnels
• Pensez à interroger les patients sur leur consommation de ce type de produits lors des consultations.
• Déclarez les cas qui sont signalés grâce à un formulaire en ligne sur le site internet de l’Anses.
• Rappelez aux patients :
– que les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les personnes sous traitement
médicamenteux ne doivent consommer des compléments alimentaires qu’après avoir consulté un
professionnel de santé ;
– qu’ils doivent respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant et éviter des prises
prolongées, répétées ou multiples au cours de l’année sans raisons spécifiques.

Module 2 : Nutrition, Suppléments alimentaires et dopage Octobre Décembre 2019 : Dr. S. EL KETTANI

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