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Marseille vue par Wikipedia (abrégé)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marseille
Introduction
Marseille  est une commune du Sud-Est de la France, chef-
2

lieu du département des Bouches-du-Rhô ne et de la région Provence-Alpes-Cô te d'Azur.


En 2016, Marseille est la deuxième commune de France, avec 862 211 habitants et
la troisième unité urbaine avec 1 587 537 habitants. Depuis le 1er janvier 2016, Marseille
est le siège de la métropole d'Aix-Marseille-Provence , la seconde plus peuplée de France
3

avec 1 873 707 habitants . Son aire urbaine est, quant à elle, la troisième de France après


4

celles de Paris et Lyon avec 1 756 296 habitants en 2016 [source insuffisante].


5

Figurant parmi les plus anciennes villes de France  et fondée sous le nom
6

de Μασσαλία (Massalía) vers 600 av. J.-C. par des marins et des


marchands grecs originaires de Phocée, Marseille est depuis l'Antiquité un important
port de commerce et de passage. Elle connaît notamment un essor commercial
considérable au cours du XIX  siècle, devenant une ville industrielle et négociante
e

prospère .
7

Espace table des matières


Géographie
Localisation
Marseille vue par le satellite Spot.
La commune s'étend sur 240,62 km2 pour une densité de 3 555 habitants/km2.
Toutefois, en ne tenant compte que de la superficie constructible, soit
150 km2 environ12, la densité de la ville est de 5 703 habitants/km2.
La latitude de la ville avait été calculée par le Grec Pythéas, né à Massalia vers 380 avant
notre ère, avec une précision remarquable, faisant de Marseille la première ville au
monde géolocalisée [source insuffisante].
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Hydrographie
L'Huveaune, dans le quartier de Sainte-Marguerite (9e).
L'Huveaune et son affluent le Jarret, presque entièrement recouvert dans la partie
urbaine de la ville, sont, avec le ruisseau de la Caravelle qui passe aux Aygalades, les
principaux cours d'eau traversant Marseille. L'Huveaune et la Caravelle sont
des fleuves cô tiers aux débits relativement faibles. Le système hydrographique du
bassin de la ville est caractéristique du milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible
mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluie. L'eau est très
fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau et irrigue l'ensemble
du bassin . Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont réalimentés en eau par le
14

trop-plein du canal de Marseille.


Mer
La commune de Marseille a une façade maritime de 57 kilomètres dont 24 kilomètres
de calanques.
Les calanques s'étendent sur plus de vingt kilomètres de cô tes sur la mer Méditerranée
entre le village des Goudes, au sud-ouest de la ville et Cassis. C'est un des sites les plus
remarquables de France et une zone majeure de ressources naturelles et d'activités
sportives. Les calanques comptent un million de visiteurs par an.
Marseille compte également près de cent sites de plongée sous-marine , les plus
19

renommés étant l'archipel de Riou, l'archipel du Frioul et l'île de Planier.


Sismicité
Si la région Provence-Alpes-Cô te d'Azur comporte des zones à risques sismiques, en
particulier dans les régions de Nice et d'Aix-en-Provence, les risques semblent
négligeables pour Marseille .
20

Climat
Mistral sur l’archipel du Frioul et le châ teau d'If.
Le climat de Marseille est typiquement méditerranéen. La ville bénéficie d'une durée
exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par année,
notamment grâ ce au mistral, vent de secteur nord, froid et sec qui souffle en moyenne
93 jours par an et qui dégage le ciel. Il y a en moyenne 515 mm de précipitations par an
– elles sont les plus faibles de France au sein de la rade marseillaise, moins de
300 mm par an sur l'île Pomègues  – et 57 jours de pluie (dont 39 dépassant 2,5 mm)
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principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de 15,5 °C.


Les relevés météorologiques sont faits à l'aéroport Marseille-Provence à  Marignane.
Voies de communication et transports
Marseille présente les particularités d'être la ville la plus embouteillée de France (et
la 18e mondiale) et d'héberger le principal port français de croisière.
Infrastructures routières
Les accès autoroutiers à Marseille.
Parmi les 25 communautés d'agglomération françaises de plus de 270 000 habitants,
Marseille est celle présentant pour le transport le taux de personnes tuées pas million
d'habitant le plus élevé après la communauté d'agglomération du Pays basque. Ce taux
est de 44 tués par million d'habitants en 2018, alors que certaines villes équipées de
métropolitains, comme Paris, Lyon ou Toulouse, présentent une mortalité deux fois
moindre respectivement de 15, 20 et 17 . 31

Trois autoroutes pénètrent dans Marseille :


l'autoroute Nord (A7) traverse les quartiers nord et aboutit au quartier Saint-
Lazare près de la place Jules-Guesde et de la gare de Marseille-Saint Charles. Il s'agit du
point d'aboutissement sud de la grande transversale nord-sud constituée par les
autoroutes A1, A6 et A7 reliant Lille à Marseille via Paris et Lyon. L'autoroute A7 relie
également Marseille à  Nîmes, Montpellier et Toulouse (via l'A9 et A54) et Aix-en-
Provence, Gap et Grenoble (via l'A51) ;
L'agglomération d'Aix Marseille Provence s'illustre particulièrement par une mortalité
des deux roues motorisés importantes ; la vingtaine de motards qui se tuent chaque
année constitue près de la moitié des tués de l’agglomération .31

Transports urbains
Articles détaillés : Régie des transports métropolitains, Métro de Marseille, Autobus de
Marseille, Tramway de Marseille, Ligne du ferry boat, Navette maritime de
Marseille et Le vélo (vélopartage).
Le tramway, mis en service en 2007.
Une rame de métro à la station Saint-Barnabé.
La Régie des transports métropolitains (RTM), régie publique, gère les transports
urbains au sein de Transmétropole du territoire Marseille-Provence.
Marseille compte 119 lignes de bus qui desservent l'ensemble de la ville ainsi
qu'Allauch, Plan-de-Cuques et Septèmes-les-Vallons sur un réseau de 950 km. Les
parcours et la numérotation des lignes de bus reprennent encore en grande partie celles
du réseau de l'ancien tramway de Marseille presque entièrement supprimé à partir
des années 1960. Des trolleybus ont circulé à Marseille jusqu'en 2004, où ils ont été
remplacés par des bus classiques.
Transbordeur (ferry boat).
Le tramway compte trois lignes totalisant 15,8 km et 40 arrêts. Le réseau a été ouvert
en 2007.
La principale gare routière de Marseille est située à  Saint-Charles. Elle est exploitée par
la RTM et accueille la majorité des autocars desservant les Bouches-du-Rhô ne
(Cartreize), la région PACA (LER) ou l'Europe (Eurolines et IDBUS) ainsi qu'une navette
vers l'aéroport.
Desserte ferroviaire
Articles détaillés : Gare de Marseille-Saint-Charles et Gare de Marseille-Blancarde.
La façade de la gare de Marseille-Saint-Charles.
La gare Saint-Charles est également le terminus de la ligne de Marseille à Vintimille et
accueille le trafic TGV vers l'ouest et le nord de la France, ainsi que celui d'Intercités du
sud-ouest via Montpellier et vers la Savoie et la Suisse via Grenoble. Elle est également
au cœur du réseau de Transport express régional de Provence-Alpes-Cô te d'Azur (TER)
dont la ligne vers Aix-en-Provence a été récemment rénovée et celle vers Toulon est en
train d'être triplée.
Marseille est également desservie par onze autres gares dont les plus importantes sont
celles de la Blancarde et de L'Estaque.
Desserte aérienne
Article détaillé : Aéroport Marseille-Provence.
L'aéroport est desservi par des navettes d'autocars qui le relient à la gare Saint-
Charles et à la gare d'Aix-en-Provence TGV et, depuis 2008, par la gare de Vitrolles-
Aéroport-Marseille-Provence.
Transport maritime
Marseille est l'un des principaux points d'accès à la Corse dans le cadre de la continuité
territoriale.
Urbanisme
Vue d'une partie du centre-ville.
Morphologie urbaine
Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et
la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste, héritage de la colonisation
phocéenne qui organisait la ville entre un centre (les rives du Lacydon) et son terroir (le
reste du territoire enserré par les collines entourant Marseille) : Marseille s'étend sur
plus de 240,62 km2, ce qui en fait la neuvième commune de la France métropolitaine par
sa superficie (2,5 fois plus grande que Paris, 5 fois plus grande que Lyon). Sa densité
(3 536 habitants par kilomètre carré) est largement inférieure à des villes entièrement
urbanisées telles que Lyon (10 118 hab./km2) ou Paris (21 229 hab./km2), comparable à
celle de Toulouse (3 735 hab./km2) ; toutefois si on prend en compte uniquement sa
zone habitable (150 km2), sa densité atteint 5 672 hab./km2, ce qui est comparable
à  Lille (6 533 hab./km2).
La rue de la République réhabilitée.
Euroméditerranée
Depuis 1995, les quartiers d'Arenc et de La Joliette, marqués par leur passé industriel,
ainsi que Le Panier et la Porte d'Aix, font l'objet d'une des plus importantes rénovations
urbaines d'Europe. Parmi les grandes opérations, Euroméditerrannée a permis la
rénovation de la Rue de la République, des Docks, la construction d'un parc autour de
la Porte d'Aix, de plusieurs gratte-ciels aux Quais d'Arenc (dont la tour CMA-CGM et
la Tour La Marseillaise) ainsi que du MuCEM.
L'opération a récemment été étendue à un autre secteur nommé Euroméditerranée 2 vers les
quartiers des Crottes et du Le Canet. Elle prévoit la construction d'une Corniche Nord au-
dessus du littoral, d'un pô le multimodal de transport à  Gèze, d'un parc le long du
ruisseau des Aygalades  et de l'extension du tramway vers le nord. (voir
43

l'article Euroméditerranée pour plus de détails)


Assainissement
La saleté de la ville de Marseille est souvent dénoncée et débattue . Les défaillances
44,45,46,47,48,49

du ramassage d'ordures, en particulier, font l'objet de critiques récurrentes, et ont été


notamment attribuées au faible nombre d'heures de travail des éboueurs, en raison du
système du « fini-parti » qui a été en vigueur pendant une quarantaine d'années,
jusqu'en 2014 . En mai 2018, la ville de Marseille a reçu le « balai d'or » qui distingue la
50,51

ville la plus sale de France après un vote sur internet initié par la chaîne de radio
RMC .52,53,54

La station d'épuration des eaux de la métropole, inaugurée en 1987  est gérée par le 55

Service d’assainissement Marseille Métropole (Seramm), filiale de Suez, et est équipée


depuis 2019 d'une unité de méthanisation qui injecte du biométhane sur le réseau de
transport de GRTgaz . Celle-ci a été construite par Suez Infrastructures de
56

Traitements, GTM Sud et Prodeval . L'eau du réseau a plusieurs fois été désignée


57

« meilleure eau de France » . 58

Toponymie
Attestations anciennes
Massalia au VI  siècle av. J.-C. ;
e

Massilia au I  siècle av. J.-C., vers 45 av. J.-C. (Jules César) ;


er

Massilia Grœcorum vers 70 apr. J.-C. (Pline l'Ancien), vers 380 apr. J.-C. (Notice des


dignités) ;
Masilia vers 515 (monnaie de Childebert) ;
Masilie vers 660 (monnaie de Chidéric II) ;
É tymologie
Drachme de la cité antique de Massalia où apparaît le début du nom « ΜΑΣΣΑ ».
Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la
forme grecque Μασσαλία (Massalía, accent tonique sur le « i »). C'est sous ce nom qu'une
ville est fondée par des Grecs venus de Phocée (Φώκαια / Phṓkaia) et qui est toujours le
sien aujourd'hui dans cette langue.
L'origine de ce nom préoccupait déjà des écrivains de l'Antiquité. Ils ont avancé des
explications plus ou moins fantaisistes qu'a résumées Antoine de Ruffi, le premier
historien de la ville, au XVII  siècle avec une ironie perceptible . Par exemple Aelius
e 61

Herodianus a joint les mots μάσσαι, lier et ἁ λιεύ ς, pécheur, pour dire qu'à l'arrivée des
Phocéens un pécheur se trouvait sur le rivage pour lier une amarre.
Parmi les surnoms donnés à la ville, on note : « L'Athènes des Gaules » durant
l'Antiquité , la « cité phocéenne » en référence à sa fondation par les Phocéens, « la ville
74

rebelle » du fait de son opposition répétée au pouvoir parisien au cours de son


histoire  ou encore la « Porte de l'Orient » pour sa situation comme port des colonies.
75,76

Pendant la Convention, en punition de son implication dans le mouvement fédéraliste,


Marseille est temporairement débaptisée : du 6 janvier au 12 février 1794, elle est
officiellement ville « sans nom » et ainsi désignée . 77,78

Histoire
Préhistoire
Les premiers vestiges de présence humaine dans le bassin Marseillais remontent à
environ 60000 av. J.-C. (paléolithique moyen) . Au paléolithique supérieur la grotte
79

Cosquer, alors non immergée, est occupée entre 27000 et 19000 avant le présent. Par
ailleurs, en juin 2005 , des fouilles ont mis au jour des vestiges d'une
80

implantation néolithique qui remonte à 6000 avant notre ère, près de la gare Saint-


Charles, autour de la rue Bernard du Bois . Des fragments de poterie retrouvés sur la
81

rive sud du Vieux-Port attestent de l'occupation humaine du site au III  et II  siècles avant
e e

notre ère . Au paléolithique des populations ont vécu sur cet espace, en témoigne la
82

présence d'un habitat sur un flanc des collines jouxtant le Riaux (cours d'eau). On y
consommait des fruits de mer, les produits de la chasse et la cueillette (Les grottes,
nombreuses, et les oppida environnants sont dignes d’intérêt à  l'Estaque comme
à  Martigues, sur le site de la Cloche, ou encore de Verduron).
Antiquité
Article détaillé : Marseille antique.
Massalia, cité grecque
La topographie première du site de la cité grecque est encore largement perceptible de
nos jours, malgré les importantes modifications du XIX  siècle. Promontoire environné
e

par la mer, le site est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent
(26 mètres d'altitude en 1840), la butte des Moulins (42 mètres) et la butte des Carmes
(environ 40 mètres) . 85

Fondation de la ville : la légende de Gyptis et Protis


Article détaillé : Mythe fondateur de Marseille.
Colonie grecque à Marseille. Peinture de Pierre Puvis de Chavannes (1868).
La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de 600 av. J.-C., est le fait
de colons grecs venus de Phocée , (aujourd'hui Foça en Turquie) ; ce peuplement fut
86

notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions perses en 546 av. J.-C. . La 86

date de -600 est donnée par différents auteurs  antiques avec des variantes et les
Note 3,86

découvertes archéologiques  ne la contredisent pas. Les conditions exactes de


Note 4,86

la fondation de la ville sont inconnues si ce n'est la légende rapportée par deux auteurs


antiques : Justin et Aristote.
É volution de Massalia
Le jardin des Vestiges, découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre
Bourse sur l'emplacement du premier port de la ville antique.
La fortification grecque de la fin du VI  siècle av. J.-C. a été retrouvée en deux points de la
e

ville : au jardin des Vestiges et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans
les années 1980. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde
moitié du IV  siècle av. J.-C. et, vers le milieu du II  siècle av. J.-C., l'ensemble de la
e e

fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore
visible dans le jardin des Vestiges . 88

L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des
ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage
les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées
de façon régulière . 89

Marseille est le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuples gaulois, qui


ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs et à rédiger leurs propres
actes en grec . C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les
92

premiers vignobles . 93

Marseille et Rome
Au cours du II  siècle av. J.-C., Marseille se retrouve confrontée à la puissance
e

grandissante de ses voisins gaulois, en particulier des Salyens. Pour faire face à leur
menace, la cité fait appel à son alliée Rome, devenue la grande puissance
méditerranéenne.
Pendant le Haut Empire, la zone portuaire est considérable  : elle s'étend sur la rive nord
97

de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est
reconstruit à l'époque flavienne, et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette
zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade
empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepô ts
à  dolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée
du Musée des docks romains.
Puis, durant le Bas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit
vraisemblablement d'Arles.
Antiquité tardive
Marseille se développe à nouveau à partir du V  siècle de notre ère. À l'intérieur de la
e

ville, la construction d'une première grande cathédrale marque la puissance de l'évêque,


probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont
été retrouvées en fouille . L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des
98

immeubles du cours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la


construction du Centre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille
de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'une memoria intacte sous
le chœur . 99

Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les
murs, jusqu'à l'actuelle bibliothèque de l'Alcazar (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu
mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe
de bâ timents se développe progressivement entre le V  siècle et le VII  siècle, avec dans un
e e

dernier état, un vaste bâ timent de type entrepô t. Les bâ timents sont abandonnés au
début du VIII  siècle .
e 100

Moyen  ge
Haut Moyen  ge et Moyen  ge central
Marseille est pillée par les Sarrasins en 838, des razzias faisant suite à la conquête
musulmane de la péninsule Ibérique. D'autres pillages ont eu lieu, par des pirates grecs
en 848 .
101

En 904, l'abbaye Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par le roi de
Provence Louis l'Aveugle. L'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers
carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins
lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ces derniers en 923 dévastent le monastère de
Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu du X  siècle, la situation se
e

stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêque Honorat de Marseille, fils


de Arlulfe de Marseille, Guillaume, comme vicomte de Marseille. Ses descendants seront
pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.
Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe
aux Croisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un
quartier à  Saint-Jean-d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure
en Terre sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long
du Moyen  ge.
De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et
Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :
Puis Charles Ier d'Anjou, devenu comte de Provence, fait perdre à Marseille son
autonomie en 1257 avec les Chapitres de paix . L'indépendance économique et
103

politique de Marseille par rapport à la France perdure jusqu'à la fin du XV  siècle quand le
e

comté de Provence est rattaché au royaume.


Bas Moyen  ge
Marseille en 1575.
La grande peste pénètre en Europe par le port de Marseille en 1347. En 1423, la prise de
la ville par les Catalans et la destruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la
fin du Moyen  ge.
Le 15 décembre 1437, le comte de Provence René d'Anjou, qui a succédé à son
frère Louis III d'Anjou comme roi de Sicile et duc d’Anjou, arrive à Marseille et favorise
par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime
stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.
En 1524, l'armée française perd la dernière bataille d'Italie et se replie, poursuivie par
ses ennemis et leurs alliés. L'armée du Saint-Empire romain germanique pille les
environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se
réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La
prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer
les défenses de la ville. François Ier ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur
l'île d'If et l'autre, à  Notre-Dame-de-la-Garde. Il fait ainsi bâ tir le châ teau d'If entre 1526
et 1529 et fait ériger un rempart en pierre à  Notre-Dame de la Garde. En 1536, les
travaux de Notre-Dame-de-la-Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre
les troupes de Charles Quint, qui est lui aussi repoussé.
XVIe et XVIIe siècles : la ville rebelle
Marseille, gravure de Martin Martini 1602.
Lors des guerres de Religion, Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à
l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à
la Ligue catholique en 1589. À la mort d'Henri III, Marseille refuse de reconnaître son
successeur Henri de Navarre : « une gigantesque procession menée par les consuls se
[rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville]
christianisée du royaume. » 104

Louis XIV se rend alors sur place pour mettre fin aux troubles. En 1660, établi à  Aix, il
annonce que Marseille sera soumise à une occupation militaire et que les institutions
municipales seront complètement réformées. La porte Réale, devant laquelle les comtes
de Provence puis les rois de France devaient jurer de respecter les libertés de la ville
avant d'y pénétrer, est abattue. Pour surveiller la ville, le fort Saint-Jean et le fort Saint-
Nicolas sont construits à l'entrée du port. Le 2 mars 1660, Louis XIV fait
symboliquement son entrée dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts,
comme si la ville était conquise . 105

XVIIe et XVIIIe siècles : l'essor commercial


Si Marseille a pratiquement ignoré la Renaissance, elle se transforme à partir
du XVII  siècle, entre esprit classique et baroque, sous l'influence notamment de Pierre
e

Puget . Après la soumission de la ville par Louis XIV, l'agrandissement en est décidé.


106

Pour la première fois, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le cours
(aujourd'hui[Quand ?] cours Belsunce et cours Saint-Louis), est construit en 1670.
En dehors de la cité, le terroir marseillais, comprenant une cinquantaine de villages et de
riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse
du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé . 107

Révolution et Empire
Marche des Marseillois, chantée dans différents théâ tres.
Il faut attendre la Révolution française et l'uniformisation du territoire français (langue,
monnaie, droit) pour que Marseille perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de
conserver. Ce n'est sans doute pas pour rien que le chant révolutionnaire de Rouget de
Lisle plaît aux Marseillais et est appelé la Marseillaise.
La Marseillaise
En 1792, Rouget de Lisle, jeune officier du génie, compose à  Strasbourg le Chant de guerre
de l'Armée du Rhin. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli
la Révolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris 500 volontaires, leur offre un
banquet, au cours duquel un certain François Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle
soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur. Quand ils défilent dans
les rues de Paris, leurs voix chaudes de Méridionaux, qui lancent à toute volée les
strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne trouve aussitô t son nom :
c'est la Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visible rue
Thubaneau au centre de Marseille.
Du xixe au début du xxe siècle : Marseille, port des colonies
De 1860 au début de la Première Guerre mondiale
Obligation de la Ville de Marseille en date du 20 juillet 1894.
Le XIX  siècle, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la
e

navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque et les traités de libre échange


des années 1860, les conquêtes coloniales de la France à partir de 1830 puis le
percement du canal de Suez en 1869, stimulent le commerce maritime et la prospérité
de la ville, qui passe d'environ 300 000 habitants en 1870 à environ 600 000 habitants
en 1940. La zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et
s'étend à partir de 1844 aux rivages Nord. Les actuels bassins de la Joliette sont ouverts
en 1853, ceux du Lazaret et d'Arenc en 1856. La banque de Marseille la plus réputée est
alors celle créée par Pierre Pascal II au début de l'Empire.
En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se
laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle . 110

En mars 1871, les insurgées républicains proclament la Commune de Marseille. Celle-ci


sera écrasée à l'issue d'une répression sanglante par les troupes du régime
versaillais [source insuffisante].
111

Grands chantiers
Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans les années 1890.
En 1871, pendant le soulèvement de la Commune de Paris, la ville connaît
une insurrection similaire qui dure quinze jours. La préfecture est bombardée et le chef
des insurgés, un avocat modéré, Gaston Crémieux, fusillé six mois plus tard, au Pharo.
En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra. En 1891 débutent les travaux d’un
réseau d'assainissement aboutissant à la construction d'un grand collecteur.
Début XX  siècle
e

Les Nouvelles Galeries en haut de la Canebière et l'ancien tramway de Marseille dans


les années 1910.
Au début du XX  siècle, la bourgeoisie issue de l'industrialisation négociante est peu
e

présente dans les postes politiques. L'entre-soi familial met à distance, hormis quelques
exceptions, les élites locales et les représentants de l'É tat . De même dans la ville, plutô t
116

que d'intervenir au centre où se concentre l'espace industriel et ouvrier, ces industriels


et négociants locaux s'installent dans les quartiers résidentiels du sud, renforçant une
division de la ville entre quartiers populaires au nord et bourgeois au sud. Cette
bourgeoisie ne mène pas de politique de logement ouvrier. La vaste opération du
percement de la rue de la République renforce d'ailleurs la prudence des
investissements immobiliers après de grandes difficultés de rentabilité dues à la faillite
des frères Pereire et à la reprise par les grandes familles locales.
Chaos de l'entre-deux-guerres
En 1938, Marseille connaît un terrible incendie qui détruit totalement le magasin
des Nouvelles Galeries, cause la mort de 73 personnes et endommage quelques
immeubles de la Canebière. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de
Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrent impuissants à éteindre
l'incendie. É douard Daladier qui est présent pour le congrès du Parti radical et logé dans
l'hô tel de Noailles faisant face aux Nouvelles Galeries en flammes, déclare : « N'y a-t-il
donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ? ». Le bataillon de marins-
pompiers de Marseille, unité militaire, est créé par le décret-loi du 29 juillet 1939 et la
ville, ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, est mise sous tutelle et dirigée
par un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.
Seconde Guerre mondiale
Articles détaillés : Bombardements de Marseille et Bataille de Marseille.
Dynamitage du quartier du Vieux-Port en janvier 1943.
Le 1er juin 1940, un bombardement allemand cause la mort de 32 Marseillais et en blesse
une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment
créé, quitte la caserne provisoire de la rue de Lyon et prend possession de celle du
boulevard de Strasbourg .119

Le 15 aoû t 1944 a lieu le débarquement en Provence. À cette occasion, l'occupant fait


sauter les installations portuaires : plus de 200 navires sont coulés et le célèbre pont
transbordeur de Marseille détruit . 120

Les FFI de Marseille (et parmi eux Gaston Defferre) préparent la libération de la ville.


Le 21 aoû t, ils lancent l'insurrection accompagnée d'un mot d'ordre de grève générale.
Mais mal armés et peu nombreux, leur position est critique jusqu'à l'arrivée
des tirailleurs algériens du général de Monsabert et des goumiers marocains du
général Augustin Guillaume qui pénètrent à Marseille le 23. Les combats avec l'armée
allemande se poursuivent plusieurs jours, jusqu'à la capitulation du général Hans
Schaefer le 28 aoû t. Le 29, le général de Lattre de Tassigny assiste au défilé de l'armée
d'Afrique sur la Canebière . 119

Des années 1950 à 1980 : les difficultés


Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation de la ville s'accélère. De grands
ensembles sont construits dans les Quartiers nord et une grande place est laissée à la
circulation automobile par la construction d'autoroutes jusqu'au cœur de la ville.
Mais à partir des années 1970 et 1980, l'indépendance progressive des colonies
françaises met à mal l'économie de la ville. Marseille souffre également d'une mauvaise
réputation liée à l'insécurité et aux affaires de grand banditisme (French
Connection, assassinat du juge Michel, etc.).
En 1962, Marseille est le lieu de transit de la majorité des Pieds-Noirs fuyant
l'Algérie indépendante. Beaucoup s'installent ensuite dans la ville et sa région.
En 1977 est mis en service le métro.
Depuis les années 1990
Dans les années 1990, le projet Euroméditerranée de développement économique et de
rénovation urbaine est lancé. De nombreuses infrastructures nouvelles et rénovations
sont réalisées dans les années 2000 et 2010 : le tramway, la rénovation de l'Hô tel-
Dieu en hô tel de luxe, Le Silo, l'agrandissement du stade Vélodrome, la tour CMA CGM,
le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) ou encore la Villa
Méditerranée. En 2013, Marseille est capitale européenne de la culture. Cette opération
reçoit près de 10 millions de visites (avec une estimation de 5 millions de visiteurs
effectifs dont nombre venant de départements voisins, certains effectuant plusieurs
visites) .
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