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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

SECTION I

EVOLUTION DU BUDGET

Pour notre étude, nous avons choisi les exercices successifs 2000, 2001 et
2002, et à l’aide des documents qui constituent les budgets des exercices
précités, nous allons suivre l’évolution des dépenses et des recettes des deux
sections qui composent le budget (section fonctionnement et équipement).
Le premier document prévisionnel de référence est le budget primitif, il
est établi avant le début de l’exercice auquel il s’applique, sur la base de la fiche
de calcule des impositions et la prévision des recettes domaniales établie par la
commune.
La fiche de calcule, contient les recettes fiscales prévues pour l’année du
budget concerné, sauf en ce qui concerne le versement forfaitaire, car le montant
inscrit sur cette fiche représente uniquement 30% du montant total du VF prévu,
les 70% restante sont transmis à la commune par le biais d’une seconde
correspondance de la tutelle (depuis le ministère de l’intérieure) (77).Les recettes
domaniales ainsi que les autres recettes budgétaires sont reportées sur la fiche de
calcule après évaluation et transmission à la direction des impôts qui assure le
suivi de l’exécution des budgets des collectivités locales.
L’évolution de la fiche de calcule conditionne l’évolution du budget
primitif, par conséquent, le budget primitif ne peut se développer que si les
recettes contenues dans cette fiche se développent, c’est pour cela que nous
allons d’abord voir comment a évolué cette fiche durant les années 2000, 2001
et 2002 avant de voir l’évolution proprement dite du budget primitif.
Les graphiques suivants montrent l’évolution de la fiche de calcule que
vous pouvez consulter en annexe.

77
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, I.N.P.E.D, Boumerdes, Avril 2004.

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

évolution des recettes fiscales

80000000 74529408

57264638
60000000 51711088

40000000

20000000

0
2000 2001 2002

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

évolution des autres recettes


budgétaires

13976119,8
14000000
11427614 11970000
12000000
10000000
8000000
6000000
4000000
2000000
0
2000 2001 2002

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004
A travers les graphiques on remarque que la prévision des recettes fiscales
pour l’année 2001 a été marquée par une diminution considérable, cette

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

diminution a été causée par la baisse de recettes de la TVA, ainsi qu’à la


diminution du taux de la TAP, cette dernière est passée à un taux de 2% en 2001
alors qu’elle était à 2.5% durant les années précédentes (78). Concernant l’année
2002, l’augmentation des recettes fiscales, comme le montre le graphique et ce
d’une manière considérable, a été conditionnée par :

- l’augmentation du montant du VF ;


- l’augmentation du montant de la taxe foncière.

L’augmentation du montant du VF est due à l’augmentation de la masse


salariale provoquée par l’augmentation des salaires des ouvriers du secteur
public.

En ce qui concerne les autres recettes budgétaires contenues dans la fiche de


calcule, nous remarquons, selon le deuxième graphique, une augmentation
continue d’année en année ; cette évolution positive permet à la commune de
KOLEA de faire face au développement des dépenses.

En fin, on peut dire que l’évolution du budget primitif est en étroite relation
avec les recettes contenues dans la fiche du calcule des impositions.

Les documents qui forment les budgets primitifs des années 2000, 2001 et
2002 donnent les informations suivantes :

1. DEPENSES DE LA SECTION FONCTIONNEMENT


Tableau N° 1
78
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

N° LIBELLE 2000 2001 2002


prélèvement pour dépenses
83 d'équipements 10.271.000,00 11.589.439,36 23.131.672,09

60 denrées et fournitures 15.963.950,00 9.169.000,00 10.882.497,00

61 travaux et services extérieurs 15.748.814,63 12.530.000,00 15.460.000,00


62 frais de gestion générale 3.805.735,10 3.179.950,37 4.438.000,00

63 frais de personnel 33.592.096,39 35.744.216,24 41.385.825,49

64 impôts et taxes 1.352.155,30 1.312.551,30 1.588.265,79

66 allocations et subventions 7.525.700,00 7.015.769,54 7.992.669,50


participation, contingents et
67 prestation au bénéfice des tiers 7.070.825,46 6.600.322,49 5.477.943,34
  TOTAL 95.330.276,88 87.141.249,30 110.356.873,21
Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

Graphe du tableau 1

120000000 110356873
100000000 95330276,9
87141249,3
80000000
60000000
40000000
20000000
0
2000 2001 2002

Le fait que le budget primitif ne doit en aucun cas être déficitaire, le


montant total des dépenses à prévoir est toujours égal à celui des recettes dont la
commune dispose bien sure en prévision. D’après le graphique ci-dessus, on

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

remarque une baisse dans la prévision des dépenses en 2001 due au raisons
citées au préalable, la diminution des prévisions de recettes en cette année n’a
pas été dramatique pour la commune de KOLEA car elle a été suivie par une
disposition réglementaire qui a soulagé cette section du budget, cette disposition
est la suppression des charges d’alimentation de la police communale qui, avant
cette année, figurait dans cette section du budget, même si les fonds alloués à cet
effet ne faisaient que transiter par le budget de la commune parce qu’ils étaient
attribués en totalité par la wilaya.

En fin, on peut dire que durant les trois années étudiées, le budget primitif
de la commune de KOLEA a connu une évolution instable qui a commencé par
une diminution entre 2000 et 2001, puis a connu une augmentation durant la
troisième année.

2. DEPENSES DE LA SECTION EQUIPEMENT ET INVESTISSEMENT


ECONOMIQUE :

Tableau N°2
N° LIBELLE 2000 2001 2002
bâtiment et équipement
950 administratifs 2.350.000,00 5.089.439,36 6.435.900,00

951 voirie 5.552.000,00 6.500.000,00 15.195.772,09

952 réseaux divers / / 1.500.000,00


équipements scolaire, sportifs
953 et culturels 2.369.000,00 / /

  TOTAL 10.271.000,00 11.589.439,36 23.131.672,09

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

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Graphique du tableau .2.

23131672,
25000000 1
20000000
15000000 10271000, 11589439,
0 4
10000000
5000000
0
2000 2001 2002

Les recettes de la section, dont la commune dispose au budget primitif, se


limitent au prélèvement légal sur les recettes de la section fonctionnement, le
taux minimal de ce prélèvement est fixé par l’Etat et il est égal à 10%,
néanmoins, les communes, dans le cas ou leurs recettes le permettent, peuvent
aller au-delà de ce taux, chose qu’on a pu constaté dans la commune de
KOLEA, la diminution des recettes fiscales en 2001 ne l’a pas empêché
d’attribuer avec un taux de 15.02%, 19.51% et 27.2% respectivement pour les
années 2000, 2001 et 2002 ce qui nous mène à dire que cette commune adopte
une politique d’équipement.(79)

En conclusion, il est à remarquer que la variation des prévisions de


dépenses du budget primitif est en relation directe avec les recettes contenues
dans la fiche de calcule (ANNEXE II). La prévision des recettes fiscales qu’elle
contient, étant faite par les services de la wilaya et ce avant la fin de l’année
( avant le vote de la loi de finance), renforce le caractère aléatoire des prévisions
du budget primitif en matière de recettes et par conséquent, en matière de
dépenses.
L’évolution désordonnée du budget primitif durant les trois années
étudiées fait ressortir clairement l’absence de techniques scientifiques dans la
préparation du budget conditionnée par l’absence de réflexion stratégique ou de
politique économique à long terme au niveau hiérarchique.

79
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

SECTION II

LES GRANDEURS BUDGETAIRES

Les dépenses communales sont engagées volontairement, elles sont


quelque fois involontaires dans très peu de cas ou la commune se trouve
responsable de certains évènements. Certains engagements de dépense sont
limités dans le temps et l’espace comme par exemple la construction d’un
immeuble, d’autres sont limités uniquement dans le temps, par exemple la
commande d’une fourniture, ou au contraire avoir le caractère permanant
comme les traitements et salaires du personnel communal. D’autres dépenses, en
fin, doivent être engagées obligatoirement, c’est le cas notamment des
participations et es contingents mis à la charge de la commune. Il en résulte que
les actes d’engagement diffèrent selon la nature des dépenses, ainsi
« l’engagement est l’acte dont l’exécution implique une création ou une
augmentation de la dépense », cette définition n’est valable que juridiquement.

Administrativement, l’engagement est autre chose, tout projet, quel qu’il


soit, suppose, en effet, la mise en réserve des crédits nécessaires à son exécution
dés naissance du projet, avant même que l’administration communale soit liée
vis-à-vis du fournisseur ou du prestataire, l’ordonnateur doit s’assurer que les
crédits disponible permettent de payer cette dépense, dans le cas contraire, dés
l’engagement e la dépense les crédits doivent être retranchés de ceux prévus
pour d’autre dépenses non réalisées.

PERIODE D’ENGAGEMENT :

Dés l’approbation du budget, qui ne peut intervenir avant le début de


l’exercice, l’ordonnateur peut décider d’engager des dépenses à condition que
les services ne soient réalisés qu’en cours de l’année.

Les dépenses de la section équipement et investissement du budget


peuvent être engagées jusqu’au 31 décembre sur les crédits de l’année en cours,
celles de la section fonctionnement ne peuvent être engagées après le 30
novembre. En cas de nécessité dûment justifiée, elles peuvent
exceptionnellement être engagées jusqu’au 31 décembre. Cette nécessité est
justifiée dans trois cas :

 quand une autorisation spéciale ouvre des crédits après le 30 novembre ;


 quand il s’agit d’engagement de régularisation destiné à porter à leur
montant définitif des engagements de dépenses déjà effectuées ;

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

 exceptionnellement pour les besoins nés après le 30 novembre et dont


l’urgence impose la couverture avant le 01 janvier.

Les engagements de dépenses de fonctionnement dont l’exécution n’a pu


intervenir avant le 31 décembre sont annulés, ils peuvent, néanmoins, être repris
sur le budget de l’année suivante par voie d’ouverture de crédits par
anticipation.

Dans ce chapitre, la referant que nous allons prendre est le budget


supplémentaire car il constitue le document rectificatif du budget primitif et il
est au même temps un budget de report qui devient par la suite le document
budgétaire finale de la commune et nous allons nous intéresser particulièrement
au dépenses des deux sections de ces deux budgets.

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Sous-section 1

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT :

D’après les documents budgétaires (budget supplémentaire) qui nous ont été
fournis par le service comptable de la commune de KOLEA ans le cadre de
notre étude et notamment ceux des exercices qu’on a choisis (2000, 2001, 2002),
nous avons rassemblés les dépenses de la section fonctionnement dans le tableau
qui suit :

Tableau N° 3

N° LIBELLE 2000 2001 2002


prélèvement pour dépenses
83 d’équipements 12.279.762,71 11.589.439,36 23.131.672,09

60 denrées et fournitures 16.117.792,34 9.583.712,97 12.675.447,80


61 travaux et service extérieurs   16.298.814,63 13.589.178,00 17.010.000,00
62 frais de gestion générale 3.518.050,00 3.482.800,37 9.159.332,24
63 frais de personnel 37.712.770,81 40.615.563,43 45.849.102,45
64 impôts et taxes 1.435.187,21 1.579.448,79 1.779.666,19
66 allocations et subventions 9.393.527,66 10.414.123,50 10.473.944,90
participations, contingents et
prestations au bénéfice des
67 tiers 9.294.825,46 5.536.694,37 6.449.883,87

699 charges exceptionnelles 5.459.827,31 3.345.667,44 328.425,00


charges sur exercices
826 antérieurs  2.000,00 8.138.602,31 8.088.602,31
dégrèvement, réduction et
admission en non valeur de
828 titres de recette 400.000,00 / /

  TOTAL 111.912.558,13 107.875.230,54 134.946.076,85

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Après analyse des dépenses de la section de fonctionnement et ce à l’aide


du tableau, nous avons constaté que la dépense la plus importante de cette
section est celle liée au frais de personnel et ce pour les trois années successive
avec pas moins de 34%du total des dépenses de fonctionnement, les autres
dépenses se partagent le reste avec un pourcentage réduit par rapport aux frais
de personnel.

L’évolution du budget supplémentaire est presque la même que celle du


budget primitif, seulement, le manque de recettes constaté durant l’année 2001
sur le BP a été compensé par une subvention de 15.000.000,00 DA à fin que la
commune puisse faire face à ces dépenses de fonctionnement, cette subvention a
été attribuée à la commune de KOLEA suite à la présentation d’un BS
déficitaire suivie d’une demande de subvention soutenue par des pièces justifiant
ce déficit (la liste des documents qui ont servis à cet effet est jointe en annexe).

A fin de bien suivre l’évolution du budget, nous allons détailler chaque


dépense de cette section à part pour les trois années.

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

1. DENRES ET FOURNITURES :

Tableau N°4

N° LIBELLE 2000 2001 2002

601 Alimentation 3.838.842,34 670.000,00 1.142.950,00


602 Habillement 1.048.950,00 665.000,00 1.130.000,00
603 Carburant 1.200.000,00 1.060.000,00 1.500.000,00
604 Combustible 100.000,00 80.000,00 100.000,00
fourniture pour l’entretien des
605 bâtiments 2.500.000,00 2.739.162,97 2.852.497,80
606 fournitures de voirie 550.000,00 170.000,00 800.000,00
607 fournitures scolaires 1.200.000,00 350.000,00 900.000,00
Fournitures de bureaux,
608 impressions, reliures 1.000.000,00 1.660.000,00 1.150.000,00

609 autres fournitures 4.680.000,00 2.189.550,00 3.100.000,00

60 DENRES ET FOURNITURE 16.117.792,34 9.583.712,97 12.675.447,80

Graphe du tablrau .4.

20000000 16117792
,34 12675447
15000000
9583712, ,80
10000000 97

5000000

0
2000 2001 2002

60
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Les dépenses contenues dans cet article représentaient 14% pour l’année
2000 et puis 9% du total des dépenses de fonctionnement pour les deux autres
années. Ce sont des dépenses ordinaires qui varient en fonction des recettes ce
qui explique la variation instable durant ces trois années et pour rappel la
diminution des frais de l’alimentation pour l’année 2001 est due à la suppression
des dépenses de l’alimentation des gardes communaux et en 2002 cette dépense
a augmenté légèrement car durant cette année les élections législatives ont été
organisées.

2. TRAVAUX ET SERVICES EXTERIEURS :

Tableau N°5
N° LIBELLE 2000 2001 2002
610 loyers et charges locatives 710.000,00 110.000,00 290.000,00
entretien et réparation à
611 l’entreprise 6.538.814,63 4.121.675,80 7.230.000,00
acquisition petite matérielle
612 et outillage 1.100.000,00 640.000,00 640.000,00
613 eau, gaz et électricité 7.800.000,00 8.597.502,20 8.700.000,00
primes d'assurances,
614 meubles et immeubles 150.000,00 120.000,00 150.000,00
TRAVAUX ET SRVICES
61 EXTERIEURS 16298.814,63 13.589.178,00 17.010.000,00

Graphe du tableau .5.

20000000 16298814, 17010000,


63 13589178, 00
15000000 00
10000000

5000000

0
2000 2001 2002

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Les travaux et services extérieurs représentent 15% du total des dépenses


de la section fonctionnement en 2000, puis 13% pour les deux autres années. (80)
Les variations observées sur le graphe ci-dessus sont dues principalement aux
frais d’entretien et de réparation qu’a engagé la commune de KOLEA durant ces
trois années. Cet article et comme vous pouvez le voire dans le tableau a connu
une diminution entre 2000 et 2001 pis il a augmenté durant la troisième année.

3. FRAIS DE GESTION GENERALE :

Tableau N° 6

N° LIBELLE 2000 2001 2002


indemnités des membres
620 de l’exécutif communal 1.400.000,00 1.550.000,00 1.500.000,00
621 frais de mission 10.000,00 10.000,00 30.000,00
frais de gestion du
622 receveur 100.000,00 100.000,00 120.000,00

623 documentation générale 100.000,00 30.000,00 50.000,00


624 frais des P et T 360.000,00 399.950,37 338.000,00
frais d'acte et de
625 contentieux 350.000,00 430.000,00 500.000,00

626 fêtes et cérémonies 400.000,00 180.000,00 550.000,00


627 frais de transport 148.000,00 230.000,00 250.000,00
assurances responsabilité
628 civile 450.000,00 460.000,00 800.000,00

629 dépenses imprévues 200.050,00 92.850,00 5.021.332,24


FRAIS DE GESTION
62 GENERALE 35.18.050 3.482.800,37 9.159.332,24

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

80
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

62
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Graphe du tableau .6.

10000000
9000000 9159332,24

8000000
7000000
6000000
5000000
4000000
3518050 3482800,37
3000000
2000000
1000000
0 2000 2001 2002

Les frais de gestion générale ont connus une certaine stabilité durant les
deux premières années, mais en 2002 cette dépense a subit une augmentation
considérable que vous pouvez voir sur le graphique, cette augmentation est due
au prélèvement opéré par le trésor de la wilaya sur le compte de la commune de
KOLEA afin de payer des créanciers qui étaient en litige judiciaire avec elle, et
ce suite à une décision du juge. Ceci n’a pas influé gravement sur le
fonctionnement des services communaux de ladite commune parce que les
recettes de l’année 2002 étaient satisfaisantes et, en plus de cela, la commune a
dégagé un excédant de recettes l’année d’avant et elle a bénéficié d’une
compensation liée à la diminution du VF en 2001.

4. FRAIS DE PERSONNEL :

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Tableau N° 7
N° LIBELLE 2000 2001 2002
rémunération du
630 personnel permanant 23.773.854,96 27859.204,68 3.1928.255,52
rémunération du
631 personnel temporaire 2.796.910,00 2.020.491,00 1.859.991,00
632 rémunérations diverses 400.000,00 470.000,00 237.104,07
635 charges sociales 10.742.005,85 10.265.867,75 11.823.751,86
FRAIS DE
63 PERSONNEL 37.712.770,81 40.615.563,43 45.849.102,45

Graphe du tableau .7.

50000000
45000000 45849102,45
40000000 40615563,43
37712770,81
35000000
30000000
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0 2000 2001 2002

Les frais de personnel représentent la dépense de fonctionnement la plus


élevée pour la commune de KOLEA avec pas moins de 34% du total des
dépenses de cette section. Les divers augmentations du salaire qu’a connu le
secteur public durant ces trois années a fait en sorte que cette dépense augmente
de plus en plus et d’année en année et représente chaque année une somme
importante à payer par la commune et sur laquelle elle n’a aucun pouvoir du fait
que cette dépense figure parmi celles qui sont obligatoires. Cette somme se
reflète sur les autres frais de la section qui permettent le bon fonctionnement des
divers services communaux.

5. IMPOTS ET TAXES :

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CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Tableau N° 8
N° LIBELLE 2000 2001 2002
impôts sur les traitements
640 et salaires (VF) 1.335.187,21 1.554.448,79 1.759.666,19
649 autres impôts et taxes 100.000,00 25.000,00 20.000,00
64 IMPOTS ET TAXES 1.435.187,21 1.579.448,79 1.779.666,19

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

Graphe de tableau .8.

1779666,1
2000000 1579448,7
1435187,2 9
9
1500000 1

1000000

500000

0
2000 2001 2002

Les impôts et taxes payés par la commune sont constitués principalement


par le versement forfaitaire, sachant que cet impôt se calcule sur la masse
salariale, son évolution est donc proportionnelle à celle de la dépense de
personnel ce qui explique la ressemblance des deux graphiques.

6. ALLOCATIONS ET SUBVENTIONS :

65
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Tableau N° 9
N° LIBELLE 2000 2001 2002
encouragement aux lettre
660 aux arts et / / 250.000,00
subventions à diverses
663 institutions 3.094.200,00 2.973.897,66 4.329.774,90
664 primes et secours 32.150,00 273.405,84 293.350,00
protection sociale des
665 aveugles 5.052.000,00 6.112.800,00 4.477.200,00
aides sociales aux
666 personnes âgées 144.900,00 144.900,00 214.500,00
autres allocations et
669 subvention 1.070.277,66 909.120,00 909.120,00
ALLOCATIONS ET
66 SUBVENTIONS 9.393.527,66 10.414.123,50 1.047.3914,90

Graghe du tableau .9.

12000000 10414123,50 10473914,90


9393527,66
10000000

8000000

6000000

4000000

2000000

0
2000 2001 2002

Les dépenses contenues dans cet article ne peuvent faire l’objet d’une
action directe de la part de la commune, car elles se constituent du prélèvement
obligatoire de 3% destiné à financer les associations sportives de la commune
(81)
, cette dépense se calcule directement du montant des recettes contenues dans
la fiche du calcule, elle aussi des fonds spéciaux d’aide sociale financés en
totalité par des subventions par la tutelle, seulement la liste des bénéficiaires est
établie par le service social de la commune.

81
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

66
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

7. PARTCIPATION, CONTINGENTS ET PRESTATIONS AU


BENEFICE DES TIER :
Tableau N° 10
N° LIBELLE 2000 2001 2002
participation au fonds de
670 garantie des impôts directs 883.506,80 781.856,88 886.022,72
autres participations et
679 prestation au bénéfice de tiers 8.411.318,66 4.754.837,49 556.3861,15
Participation ET
67 CONTINGENT 9.294.825,46 5.536.694,37 6.449.883,87

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

Graphe du tableau .10.

10000000
9294825,46
9000000
8000000
7000000
6449883,87
6000000
5536694,37
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
2000 2001 2002

Cette dépense évolue en fonction de l’évolution de la fiche du calcule des


impositions car elle se constitue principalement par le prélèvement obligatoire
de 4% au profit de la caisse de wilaya de jeunesse et des sports, seulement on
remarque qu’en 2000 la somme été très importante, ceci est due à un
changement de calcule, le taux était de 7% regroupant les deux prélèvement
obligatoires (3% et 4%) et à partir de 2001 ce taux a été partagé en deux ce qui
explique la baisse de cette dépense durant les deux années suivantes, en plus, en
2001 on a remarqué une baisse considérable dans les recettes fiscales c’est pour
cela que durant cette même année cette dépense a été plus faible comparer à
2000 et à 2002.

67
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

En conclusion et d’une manière générale, les dépenses de la section


fonctionnement évoluent de façon instable durant les exercices étudiés, la cause
principale de cette instabilité est la variation désordonnée de la prévision des
recettes communales. La plus grande partie des recettes destinées a couvrir les
dépenses de cette section est constituée des rentrées fiscales, la commune ne
possédant aucun pouvoir sur les taux de ces recettes qui sont fixées par la tutelle
se trouve incapable d’effectuer des prévisions sur une base scientifique, de plus,
l’autonomie financière que le législateur lui a accordé, ce trouve très limité dans
cette situation, parce que la plus grande partie des recettes est prévue par la
tutelle.

68
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Sous-section 2

DEPENSES D’EQUIPEMENT :

Tableau N° 11
N° LIBELLE 2000 2001 2002
bâtiment et équipements
950 administratifs 7.313.072,96 15.160.230,18 15.607.431,95
951 voirie 15.576.843,77 42.593.988,91 33.642.421,83
952 réseaux divers 12.255.000,00 23.633.648,32 24.615.993,41
équipements scolaires, sportifs
953 et culturels 18.576.119,57 30.504.089,35 16.975.274,80
956 urbanisme et habitat 1.701.374,32 1.669.109,00 1.669.109,00
services industriels et
958 commerciaux / 5.500.000,00 5.500.000,00
TOTAL DEPENSES
D'EQUIPEMENT ET
  INVESTISSEMENT 55.422.410,62 120.061.065,76 98.010.230,99

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

La participation de l’Etat dans le financement de la section de


fonctionnement provient sous forme de PCD (plans communaux de
développement) qui est une politique économique qui vise le développement des
collectivités locales. L’Etat affecte chaque année une somme importante à
chaque wilaya, celle-ci se charge de la répartir sur les diverses communes qui
dépendent d’elle, en fonction de nombre d’habitant, des besoins exprimés qui
dépendent du degré de compétence des dirigeants qui veuillent à la création des
projets et à leur exécution. En plus de ces PCD, les pouvoirs publics ont
introduit, à partir de 2001, une nouvelle forme de participation appelée «plan de
relance économique  PRE » qui permet aux commune d’accroître leur
patrimoine et par conséquent leurs recettes propres. Cette nouvelle formule
s’intéresse beaucoup plus à des projets sensibles tel que la rénovation et
l’entretien de la voirie, des réseaux d’eau potable ainsi que les domaines
culturels et sportifs. Le premier PRE dont a bénéficié la commune de KOLEA
en 2001 était la construction d’une agence postale dans un cartier assez loin de
la ville, ce projet à permis le rapprochement de l’administration des citoyens et
par conséquent l’amélioration des services.

69
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

dépenses d'équipement 2000

3% 13%
34%

28%

22%

dépenses d'équipement 2001

1% 5% 13%
26%

35%
20%

dépenses d'équipement 2002

2%6% 16%
17%

34%
25%
bâtiment et équipements administratifs
voirie
résaux divers
equipement scolaires, sportifs et culturels
urbanisme et habitat
servises industriels et commerciaux

70
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Après avoir vue les principales dépenses de cette section nous allons
maintenant étudier dépenses à part les tableaux qui vont suivre les informations
prises des budgets supplémentaires correspondants.

1. BATIMENTS ET EQUIPEMENT ADMINISTRTIFS :

Tableau N° 12
N° LIBELLE 2000 2001 2002
241 acquisition de matériels et mobiliers 2.805.046,82 1.992.829,87 2.525.519,28
242 acquisition de matériels de transport 2.360.000,00 1.559.577,81 4.585.900,00
280 travaux neufs / 5.670.328,65 8.447.373,28
281 grosses réparations 669.364,26 2.913.661,55 48.639,39
285 travaux de reconstructions 1.478.661,88 3.023.832,30 /
BATIEMENT ET EQUIPEMENT
950 ADMINISTRATIFS 7.313.072,96 15.160.230,18 1.560.7431,95

D’après le tableau et son graphique, nous observons l’importance qu’a


donné l’Etat pour la construction d’infrastructure administrative dans le but
d’améliorer la qualité du service, le montant alloué à cet effet en 2000 était
7.313.072.96 DA pour connaître en suite une nette augmentation à partir de
2001 avec un montant de 15.160.230.18 DA et 15.607.431.95 DA en 2002 82,
cette augmentation est due à l’accroissement de la participation de la wilaya
dans le financement de nombreux projets relevant de ce chapitre qui a connu une
évolution contenue durant les trois années étudiées.

2. VOIRIE :

Tableau N° 13
N° LIBELLE 2000 2001 2002
281 grosses réparations 15.215.718,77 42.102.565,91 33.305.370,90
285 travaux de reconstructions 361.125,00 1.491.423,00 337.050,93
951 VOIRIE 15.576.843,77 43.593.988,91 33.642.421,83

82
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

71
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Graphe du tableau .13.

50000000 43593988,9
1 33642421,8
40000000
3
30000000
15576843,7
20000000 7
10000000
0
2000 2001 2002

Les dépenses de ce chapitre en 2000 s’élevaient à 15.576.843.77 DA pour


atteindre le sommet en 2001 avec un montant de 43.593.988.91 DA, le facteur
principal qui a causé cette augmentation importante est l’introduction des PRE
qui visent à améliorer et à entretenir la voirie. Néanmoins, les fonds attribués à
ce chapitre ont connus un léger recule en 2002 due à la clôture de plusieurs
programmes durant d’avant.

3. RESEAUX DIVERS :

Tableau N° 14
N° LIBELLE 2000 2001 2002
acquisitions de matériels et
241 mobiliers / 1.660.000,00 1.682.000,00
280 travaux neufs 12.255.000,00 19.543.648,32 11.310.241,16
281 grosses réparations / 2130.000,00 11.623.752,25
952 RESEAUX DIVERS 12.255.000,00 23.633.648,32 24.615.993,41

72
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Graphe du rableau .14.


23633648,3 24615993,4
25000000 2 1
20000000
12255000,0
15000000
0
10000000
5000000
0
2000 2001 2002

Cette dépense, comme toutes le autres dépenses, a connu des variations


importantes avec au départ c'est-à-dire en 2000 12.255.000.00 DA qui est une
somme considérable, seulement et à partir de 2001 les dépenses e ce chapitre ont
pris un grand élan vers l’avant avec un montant de 23.633.648.32 DA en 2001
et 24.615.993.41 DA en 2002 suite aux nombreux projets dont a bénéficie la
commune de KOLEA au courts de ces deux années, dans le but d’améliorer et
d’entretenir les réseaux d’assainissement afin d’éviter les épidémies
transmissibles.

4. EQUIPEMENTS SCOMAIRES, SCOLAIRES ET CULTURELS :

Tableau N° 15

N° LIBELLE 2000 2001 2002

60 Déficit reporté 86.697,00 349.914,00 2573.036,97


241 acquisitions de matériels et mobiliers 784.923,40 777.551,19 806.086,72

280 travaux neufs 14.688.227,67 17.214.344,77 3.808.351,77

281 grosses réparations 16.271,50 9.266.019,39 9.787.799,34

285 travaux de reconstructions 3.000.000,00 28.96.260,00 /


EQUIPEMENTS SCOLAIRES,
953 SPORTIFS ET CULTURELS 1.757.6119,57 30.504.089,35 16.975.274,80

73
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Graphe du tableau .15.

35000000

30000000 30504089,35

25000000

20000000
17576119,57 16975274,80
15000000

10000000

5000000

0
2000 2001 2002

On regardant le graphique on remarque que les dépenses de ce chapitre


ont connues une augmentation entre l’année 2000 et 2001 due aux efforts
engagés par l’Etat dans la construction des infrastructures scolaires et sportives
afin d’accueillir les écoliers dont le nombre ne cesse d’augmenter avec
l’extension de la ville et aussi pour créer des espace d loisir pour les jeunes
sportifs, par la suite, ce chapitre a connu un recule important dans le montant des
dépenses chose qui est qui de plus normale car il contient des dépenses qui
n’interviennent pas tous les ans.

5. URBANISME ET HABITAT :

Tableau N° 16
N° LIBELLE 2000 2001 2002
240 acquisition d'immeubles 1.701.374,32 1.669.109,00 1.669.109,00
URBAISME ET
956 HABITAT 1.701.374,32 1.669.109,00 1.669.109,00

74
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Graphe du tableau .16.

2000000 1701374,32 1669109,00 1669109,00


1500000

1000000

500000

0
2000 2001 2002

La somme de 1.701.374.32 DA réservée dans ce chapitre en 2000,


financée en totalité par les fons propres de la commune de KOLEA, a servi à
l’achat d’un terrain qui est une opération ordinaire qui vise l’accroissement de
son patrimoine. En 2001 et 2002 on remarque que la même somme a été prévue
pour les deux années toujours dans le but d’acquérir un terrain, seulement, la
non disposition des terrains a fait que la dépense ne s’effectue pas et ce
jusqu’aujourd’hui.

6. SERVICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX :

Tableau N° 17
N° LIBELLE 2000 2001 2002
280 travaux neufs / 5.500.000,00 5.500.000,00
SERVICES INDUSTRIELS
958 ET COMMERCIAUX / 5.500.000,00 5.500.000,00

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

L’année 2000 n’a pas enregistré des prévisions de dépenses dans ce


chapitre, mais en 2001 et 2002 la somme de 5.500.000.00 DA (83), prévue pour
être dépensée, représente une subvention de la wilaya pour l’étude et la
construction d’un nouveau marché communal, seulement, la dépense n’a pas eu
lieu ce qui explique la reprise du même montant durant les deux années.

83
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

75
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

En conclusion et de façon générale, les dépenses de la section


fonctionnement représentent les charges les plus importantes dans le budget de
la commune de KOLEA, ceci revient en premier à la masse salariale qu’elle
dispose qui absorbe pas moins de 34% du total des recettes de cette section,
chose qu’on a remarqué durant notre étude approfondie des trois années
choisies.

En 2001, les dépenses de la section équipement et investissement


économique ont atteint le maximum comparer aux deux année étudiées et elles
ont même dépassé le montant total de la section fonctionnement, ce décalage a
été provoqué par les nombreuses subventions de l’Etat dont a bénéficie la
commune de KOLEA durant cette composées de PCD et e PRE qui visent le
développement économique des communes. Cet accroissement a conditionné
l’augmentation des dépenses de la section fonctionnement e l’année 2002, car il
existe une relation directe entre les deux sections, plus la commune réalise des
projets plus ces charges de fonctionnement de l’année qui suit augmentent du
fait de l’augmentation des biens, par exemple : si la commune construit une
nouvelle école cette année, l’année d’après elle aura des frais supplémentaires
liés au gardiennage, à l’entretien…etc.

76
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Section 3

RATIONALITE DES CHOIX BUDGETAIRE 

La détermination d’une stratégie à moyen terme est conditionnée par le


degré de liberté laissée par les textes de lois ou les autorités de tutelle. Il est sur
qu’il n’est pas question d’abandonner les activités du services publics, cette
certitude exige du décideur une grande réflexion avant d’élaborer sa stratégie,
bien sure en tenant compte de attentes et des besoins croissants de la population.
La limite des ressources et les coûts élevés du service public rende les choix des
acquisitions à effectués ou plus précisément le choix des dépenses à budgétiser
très difficiles.

Dans cette section nous allons traiter dans un premier lieu les écarts
existant entre les prévisions de dépenses contenues dans les deux documents
prévisionnels qui sont le BP et le BS afin de mesurer la rationalité de la
prévision budgétaire. Pour un deuxième temps, nous allons évoluer les écarts
entre la prévision du BS qui constitue le document prévisionnel final de la
commune et les exécutions réelles obtenues par le compte administratif, et en
fin, nous allons voir quels sont les moyens et les acteurs qui interviennent dans
le contrôle des opérations budgétaires de la commune.

Sous-section 1

LA RATIONALITE AU NIVEAU DE PREVISION 

Les deux documents prévisionnels que la commune établit sont le budget


primitif (BP) et le budget supplémentaire (BS), le BP est établi avant le début de
l’exercice auquel il s’applique, le BS est établi après 5 mois d’exécution du
budget vers le mois de juin.

Pour mesurer l’importance des écarts qu’il existe entre ces deux
documents qui ne forme à la fin qu’un seul (le budget communal), nous allons
rassembler en un seul tableau le prévisions de dépenses effectuées au BP et au
BS des trois années étudiées en prenant chaque section du budget à part.

77
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

SECTION FONCTIONNEMENT :

N° LIBELLE DESI 2000 2001 2002


60 denrées et fournitures BP 15.963.950.00  9.169.000.00  10.882.497.00
    BS 16.117.792.34 9.583.712.97 12.675.447.80
61 travaux et services BP 15.748.81.63 12.530.000.00 15.460.000.00
  extérieurs BS 16.298.814.63 13.589.178.00 17.010.000.00
62 frais de gestion générale BP 3.805.735.10 3.179.950.37 4.438.000.00
    BS 3.518.050.00 3.482.800.37 9.159.332.24
63 frais de personnel BP 33.592.096.93 35.744.216.24 41.385.825.49
    BS 37.712.770.81 40.615.563.43 45.849.102.45
64 impôts et taxes BP 1.352.155.30 1.312.551.30 1.588.265.79
    BS 1.435.187.21 1.579.448.79 1.779.666.19
66 allocations et subventions BP 7.525.700.00 7.015.769.54 7.992.669.50
    BS 9.393.527.66 10.414.123.50 10.473.944.90
67 participation et contingents BP 7.070.825.46 6.600.322.49 5.477.943.34
    BS 9.294.825.46 5.536.694.37 6.449.883.87
69 charges exceptionnelles BP / / /
    BS 5.459.827.31 3.345.667.44 328.425.00
83 prélèvement pour dépenses BP 10.271.000.00 11.589.439.36 23.131.672.09
  d'équipement BS 12.279.762.71 11.589.439.36 23.131.672.09
82 charges et produits antérieurs BP / / /
    BS 2.000.00 8.138.602.31 8.088.602.31
  TOTAL BP 95.730.276.88 87.141.249.30 110.356.874.01
    BS 111.912.558.13 107.875.230.54 134.946.076.85

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

Les écarts de prévision de dépenses de cette section constatés entre les


deux documents (BP, BS) sont dus principalement à la non connaissance de
certaines recettes lors de l’établissement du budget primitif, car la provision des
dépenses est étroitement liée avec celle des recettes.

La variation des recettes et ce durant les trois années étudiées a été


provoquée par les excédents qu’a dégagé la commune de KOLEA estimés à plus
de 1.3000.000.00 DA, 5.000.000.00 DA et 25.000.000.00 DA respectivement
pour les années 1999, 2000 et 200184. En plus de cet excédent et consternant
l’année 2001, la commune de KOLEA a bénéficie d’une subvention au courant
de cette année suite au manque de recette reconnue dans la fiche de calcule et ce
lors de l’établissement du BP.
84
Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

78
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

SECTION EQUIPEMENT ET INVESTISSEMENT :

N° LIBELLE DESI 2000 2001 2002


950 bâtiments et équipements BP 2.350.000.00  5.089.439.36  6.435.900.00 
  administratifs BS 7.313.072.96 15.160.230.18 15.607.431.95
951 voirie BP 5.552.000.00 6.500.000.00 15.195.772.09
    BS 15.576.843.77 43.593.988.91 33.642.421.83
952 réseaux divers BP / / /
    BS 12.255.000.00 23.633.648.32 24.615.993.41
953 équipements scolaires, BP 2.369.000.00 / /
  sportifs et culturels BS 18.576.119.57 30.504.089.35 16.975.274.80
956 urbanisme et habitat BP / / /
    BS 1.701.374.32 1.669.109.00 1.669.109.00
958 services industriels et BP / / /
  commerciaux BS / 5.500.000.00 5.500.000.00
  TOTAL BP 10.271.000.00 11.589.439.36 23.131.672.09
    BS 55.422.410.62 120.061.065.76 98.010.230.00

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

Dans cette section, nous remarquons des écarts de prévision très


importants entre les documents, au BS 2001 cet écart a atteint plus de dix fois le
montant de la prévision du BP. La raison principale qui cause ces variations
importantes est le fait que la plus grande partie des recettes destinées à financer
les dépenses de cette section provient des subventions attribuées par l’Etat ou la
wilaya, la commune n’a aucune information sur leurs montants, ni même si elle
va en bénéficier au moment de l’établissement du BP. En plus, la deuxième
raison de ces écarts ou plutôt de l’augmentation des dépenses est due aux restes
es dépenses à réaliser durant chaque année et qui ne peut être repris que sur le
budget supplémentaire de l’année suivante.

En conclusion, il est important de dire que l’espace temps qui existe entre
la période d’exécution et celle d’élaboration du budget met la commune dans
des situations de désinformation consternant les recettes à prévoir qui
conditionnent la prévision des dépenses, de plus la participation de l’Etat et la
wilaya au financement de certaines dépenses et notamment celles qui relèvent de
la section d‘équipement et ‘investissement économique, complique la prévision
et remet en cause l’autonomie financière de la commune.

79
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Sous-section 2

LA RATIONALITE AU NIVEAU DE L’EXÉCUTION :

A fin e pouvoir mesurer le degré de la rationalité de l’exécution u budget


communal, nous allons comparer les dépenses prévues au budget supplémentaire
avec celles du compte administratif qui reprend uniquement les dépenses qui ont
été effectuées durant l’année. Pour cela, nous allons retracer ces données dans
les deux tableaux suivant, un pour la section fonctionnement et l’autre pour la
section équipement et investissement économique du budget.

SECTION FONCTIONNEMENT :

N° LIBELLE DESI 2000 2001 2002


83 prélèvement pour dépenses BS 12.279.762.71 11.589.439.36 23.131.672.09
  d'équipement CA 12.279.762.71 11.589.439.36 23.131.672.09
0960 denrées et fournitures BS 16.117.792.34 9.583.712.97 12.675.447.80
    CA 13.354.431.98 9.312.757.87 10.450.061.03
61 travaux et services BS 16.298.814.63 13.589.178.00 17.010.000.00
  extérieurs CA 16.049.349.92 12.733.886.57 18.740.538.46
62 frais de gestion générale BS 3.518.050.00 3.482.800.37 9.159.332.24
    CA 3.569.969.11 3.289.217.13 14.523.807.15
63 frais de personnel BS 37.712.770.81 40.615.563.43 45.849.102.45
    CA 35.007.759.89 40.567.397.43 44.135.472.65
64 impôts et taxes BS 1.435.187.21 1.579.448.79 1.779.666.19
    CA 1.314.492.00 1.496.743.00 1.324.505.00
66 allocations et subventions BS 9.393.527.66 10.414.123.50 10.473.944.90
    CA 11.291.307.66 11.166.797.66 11.035.268.90
67 participation et contingents BS 9.294.825.46 5.536.694.37 6.449.883.87
    CA 9.294.825.46 5.536.694.37 6.449.883.87
69 charges exceptionnelles BS 5.459.827.31 3.345.667.44 328.425.00
    CA 5.483.338.75 2.859.408.01 10.748.479.13
82 charges et produits antérieurs BS 402.000.00 8.138.602.31 8.088.602.31
    CA 400.000.00 50.000.00 /
  TOTAL BS 111.912.558.13 107.875.230.54 134.946.076.85
CA 107.847.637.48 106.690.943.71 148.727.830.59

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

80
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

SECTION EQUIPEMENT :

N° LIBELLE DESI 2000 2001 2002


950 bâtiments et équipements BS 7.313.072.96 15.160.230.18 15.607.431.95
  administratifs CA 4.902.870.47 11.546.485.79 9.614.187.02
951 voirie BS 15.576.843.77 43.593.988.91 33.642.421.83
    CA 14.385.775.17 37.017.489.64 24.326.871.44
952 réseaux divers BS 12.255.000.00 23.633.648.32 24.615.993.42
    CA 1.306.136.48 17.875.931.91 21.800.434.26
953 équipements scolaires, BS 18.576.119.57 30.504.089.35 16.975.274.80
  sportifs et culturels CA 11.814.038.77 27.143.166.14 16.259.319.63
954 équipements sanitaires BS / / /
  et sociaux CA 14.250.00 / /
956 urbanisme et habitat BS 1.701.374.32 1.669.109.00 1.669.109.00
    CA / / /
958 services industriels et BS / / /
  commerciaux CA / / 691.550.40
  TOTAL BS 55.422.410.62 120.061.065.76 98.010.230.00
    CA 32.423.340.89 93.583.073.48 72.692.362.75

Source : Mr. Brahim IOUDJAOUDENE « budget de la commune », mémoire, DESG, Avril 2004

En remarque d’après ces deux tableaux des écarts importants entre les
prévisions et la réalisation des dépenses. Dans la section fonctionnement du
budget, ces écarts sont plus au moins acceptables et sont dus en général à la
variation des prix du marché des matières et fournitures acquises et la variation
des prix du revient des services, seulement dans le deuxième tableau (dépenses
d’équipement et investissement), les écarts sont très important qui nous mène à
dire ans un premier lieu que la prévision se fait qu hasard.

Après l’étude de ces écarts, nous avons constaté une particularité, on a


déjà dit que cette section du budget était financée presque en totalité par des
subventions sous forme de PCD, PRE, construction scolaire…etc, la
particularité que présentent ces recettes c’est qu’elles ne sont attribuées que pour
le financement des projets sélectionnés par la tutelle et le montant de chaque
subvention est destiné à un seul et unique projet, en plus, la commune ne les
consomme que si elle réalise des dépenses ayant un lien directe avec le projet
financé, par conséquent, si le travaux ne sont pas terminés ou pas du tous
commencé, ces fonds restent tel qu’ils sont et ne peuvent pas faire l’objet de
transfert d’un chapitre à autre. Cette mesure facilite plus le travail des
responsable du point de vue de contrôle, mais elle rend le travail budgétaire
beaucoup plus complexe et exige de ce fait plus de maîtrise et d’application de

81
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

la part du personnel du service comptabilité de la commune pour la gestion de


ces fonds appelés « fonds spéciaux ».

82
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

Sous-section 3

LA RATIONALITE AU NIVEAU DU CONTRÔLE

La tenue de deux comptabilités distinctes (comptabilité administrative


tenue par l’ordonnateur et comptabilité du trésor tenue par le receveur), facilite
largement le contrôle du moment qu’après chaque fin de période d’exécution du
budget, c'est-à-dire après chaque 31 mars de l’année, le receveur établit son
compte de gestion et l’ordonnateur le compte administratif dans lesquels chacun
retrace les opérations financières qui ont eu lieu durant l’exercice. Les deux
comptes établis séparément doivent avoir le même solde et contenir le même
nombre d’opérations.

De plus, la loi a réglementé toutes les procédures, donc aucune opération


d’encaissement ou de décaissement ne peut s’effectuer si la loi ne l’a pas prévu,
et en fin, le circuit réglementaire d’approbation, que se soit au niveau interne
(APC) ou niveau hiérarchique (daïra, wilaya), ne laisse pas le champ pour des
dépassements importants en matière de décaissement (dépense) ou
d’encaissement. A ce titre, les projets approuvés par la commission habilitée
sont soumis, avant leur signature par le service contractant (maître d’ouvrage),
au visa du contrôleur financier.

En ce qui concerne l’exécution des marchés publics, le contrôle exercé par


la tutelle vise principalement à la vérification de leur conformité avec les
objectifs d’efficacité et d’économie ainsi qu’aux programmes et priorités
assignés à ce secteur.

Lors de l’encaissement des recettes et le paiement des dépenses les


comptables sont appelés à vérifier que les règles fondamentales de la
comptabilité publique sont respectées, en ce sens, il s’agit pour l’essentiel d’un
contrôle de régularité. Des contrôles particuliers peuvent s’exercer en matière de
dépense notamment afin de s’assurer de la conformité de la dépense avec
l’autorisation budgétaire.

Le contrôle à posteriori est assuré par l’inspection générale des finances


(IGF) qui est un organisme permanant de contrôle placé sous l’autorité directe
du ministre chargé des finances. De plus, le contrôle juridique de la cour des
comptes qui est une institution constitutionnelle supérieure do contrôle à
posteriori des finances publiques vise à s’assurer de l’utilisation régulière et
efficiente des fonds publics et aussi pour assurer la transparence dans la gestion
des finances de l’Etat.

83
CHAPITRE III EVOLUTION DU BUDGET : CAS PRATIQUE

De ce fait, on peut dire que le système de contrôle budgétaire appliqué


aux les communes est très efficace contre les abus, mais il rend l’exécution des
taches la plus simple qu’elle soit très longue.

Enfin, les remarques qu’on a pu constaté après l’analyse de l’évolution du


budget de la commune de KOLEA peuvent être généralisées sur l’ensemble des
communes, étant donné que ces dernières ont les mêmes charges malgré
l’inégalité de leurs ressources et leur niveau social (communes riches et autres
pauvres).

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