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Stockage et conservation
des céréales
Session de Formation
du 9 au 12 avril 2018
Centre Formation de l’OAIC à TERGA
Jean-Yves MOREAU
Matin :
Présentation des intervenants et tour de table pour connaître
les retours d’expérience de chacun
• Descriptif des installations, problèmes rencontrés et attentes
• Projets d’action à mettre en place
2
Lundi 9 avril 2018. 1ère journée de formation
Après-midi :
3
Mardi 10 avril 2018. 2ème journée de formation
Matin :
La lutte contre les ravageurs des grains
• La lutte contre les oiseaux et les rongeurs
• La lutte contre les insectes : connaissance des
insectes
• Les moyens de lutte contre les insectes
• Lutte préventive : la ventilation de refroidissement
• Lutte corrective : la désinsectisation
– Insecticides de contact ou gaz
4
Mardi 10 avril 2018. 2ème journée de formation
Après-midi :
La désinsectisation par fumigation
• Principe de la fumigation
• Mise en œuvre de la fumigation
• Désinsectisation d’un tas de grain
• Désinsectisation d’une cellule
• Procédure et modalités d’applications
• Précautions à prendre
• Réalisation de l’étanchéité du stock à traiter
5
Mercredi 11 avril 2018. 3ème journée de formation
Matin :
La fumigation (suite)
• Eléments de décision
• Reconnaissance de l’infestation (pièges à insectes – surveillance)
• Localisation de l’infestation et moyens à mettre en oeuvre
• Conditions à respecter pour une fumigation efficace
• Choix du fumigant
• Intérêt et limite des gaz dans la désinsectisation
• Matériel d’application et de détection
• Pendant l’application
• A l’arrêt de l’application
6
Mercredi 11 avril 2018. 3ème journée de formation
Après-midi :
Sensibilité des insectes au froid et impact sur leur
prolifération
• Sensibilité des insectes à la température
• Désinsectisation thermique des locaux
• Désinsectisation par la ventilation de refroidissement: objectifs
et contraintes
• Connaitre l’offre climatique locale : relevés météo
• Intérêt du suivi de la température du stock : thermométrie
• Mise en œuvre d’une ventilation de refroidissement :
matériel et asservissement
7
Jeudi 12 avril 2018. 4ème journée de formation
Sur la journée
15 h : Fin de la mission
8
Lundi 9 avril 2018.
1ère journée de
formation
Matin
9
Les missions d’ARVALIS – Institut du végétal
Production
Récolte et Conservation
Utilisations alimentaires (humaine/animale) et non alimentaires
11
Les chiffres-clef : généraux
Effectif : 375 permanents 27 sites en France
Autres
15%
Ingénieurs
47%
Techniciens
38%
13
14
• Rappel
la physiologie des grains
15
Les caractéristiques des graines
Caractéristiques
physiologiques et
identification des risques au
stockage
16
LA CONSTITUTION
DES GRAINS
Fibres
eau (enveloppe)
matières matières
minérale azotées /
s protéines -
matière enzymes
grain sèche (amande)
matières
organiques
Amidon
(amande)
Lipides
(germe)
17
DISPONIBILITÉ
DE L’EAU DANS LE GRAIN
(exemple du maïs)
Teneur en
eau
Eau d’imprégnation
Eau libre ou
avec d’imbibition
propriétés 27
biologiques
(enzymes, Eau très légèrement
moisissures) liée
Standards commerciaux 15
Seuil de stabilisation
12
Eau liée
sans Eau
propriétés fortement
biologiques liée
0
Matière sèche
18
INFLUENCE DE L’HUMIDITE ET DE LA TEMPERATURE SUR
L’INTENSITE RESPIRATOIRE
+ 4% Hum.
19
Perte de matière sèche (kg)
G 102
16% 205 415 879 1750 1940
E
Sucre + Oxygène
Amidon
22
CONSERVATION DE L’ORGE DE BRASSERIE
D’après Kreyger
14%
20
15 %
15
16 %
10 17 %
18 %
5 22 % 21 % 20 % 19 %
5 10 15 20 25 30
Durée de conservation (en semaines)
23
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA MICROFLORE
EN FONCTION DE LA TENEUR EN EAU DU GRAIN
Au stockage
23 %
21 %
27 %
Vie ralentie ou
disparition
16 % Développement
réduit
Développement
important
Bactéries
35 %
Levures
Moisissures
24
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INSECTES EN FONCTION
DE LA TEMPERATURE
12 °C
15 °C
Mort possible
Vie ralentie =
5 °C arrêt de la
reproduction
Développement
Autres insectes
20 °C
Silvain, Charançon du riz et du maïs
Charançon du blé
25
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Développement de moisissures
40
Moisissures
Risque de développement
30
de moisissures
Absence de développement
20 de moisissures
10
0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
26
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Détérioration de la qualité sanitaire et germinative du grain
40
30
Possibilité
d’échauffement
et
de germination
20
Préservation de la qualité
sanitaire et germinative
10
0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
27
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Développement d’insectes
40
30
Risque de développement d’insectes
20
10
0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
28
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
40 Échauffement et Récolte
Germination vous êtes ici
Moisissures
30
Développement d’insectes
20 Palier 1
Palier 2
10 Stockage vous
Zone de bonne devez être ici
conservation
0
5 10 15 20 25
Teneur en eau (% MS)
Lundi 9 avril 2018.
1er journée de
formation
Après-midi
Module B : Caractéristiques
Au repos, le grain prend une position d’équilibre, la pente formée sur le dessus du tas
s’appelle le talus naturel.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES GRAINS
Conductibilité thermique
Le grain entreposé possède une forte inertie thermique. Il conserve sa chaleur s’il n’est
pas ventilé.
Le réchauffement ou le refroidissement naturel de cette masse est lent, d’où le besoin de
ventiler.
Équilibres d’humidité
Les humidités du grain et de l’air s’équilibrent :
-Sans ventilation : le grain impose son humidité à l’air, phénomène lent
-Avec ventilation, l’air pourrait imposer son humidité au grain, phénomène très lent
Température Humidité
Échanges thermiques
30 fois plus rapides
que les échanges d’humidité
Humidité
Température
L’humidité relative de l’air
10 6 7.6 79
15 6 10.5 57
18 6 12.8 47
20 6 14.6 41
Source : http://www.energieplus-lesite.be
COURBE D’EQUILIBRE D’HUMIDITE GRAIN / AIR
BLE
25
Teneur en eau du grain (% /SH)
20
15 °C
15
25 °C
35 °C
10
0
0 20 40 60 80 100
Humidité relative de l'air (%)
Diffusion thermique dans le grain
Après un mois
Sondes thermométriques
+ 5°C
+ 10 °C
60 °C
+ 20 °C
+ 30 °C
Prévention
•Nettoyage
des cellules
•Traitements
des cellules
37
Formation stockage et
conservation des grains
Nettoyage et traitement
des installations
Avant la récolte 39
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Impact du nettoyage et du traitement des cellules vides
Source : F. Fleurat Lessard (INRA) & M-P Leblanc (FranceAgriMer) Colloque raisonner la lutte contre les
40
insectes au stockage – Paris 2013
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Impact du traitement insecticide des cellules vides
Sans nettoyage ni
traitement des cellules
vides, une chance sur deux
d’avoir des insectes ! En cas d’absence de nettoyage
complet des cellules le traitement
insecticide des cellules est recommandé
41
Source : F. Fleurat Lessard (INRA) & M-P Leblanc (FranceAgriMer) Colloque raisonner la lutte contre les
insectes au stockage – Paris 2013
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Risque d’infestation du grain par les insectes et type de structure
44
44
Pourquoi nettoyer? Ce qu’en disent les OS
45
Améliorer l’efficience de la ventilation
+21%
lot 2 avant nettoyage 22 Impuretés : 1,93%
Proportion
importante de
balles dans les
lot 1 après nettoyage 26.4 Impuretés : 2,84%
lots (réduite par
le nettoyage) :
+20% faible poids mais
lot 1 avant nettoyage 22.1 Impuretés : 3,48% encombrement
important
0 5 10 15 20 25 30 35
débit spécifique en m3/h/m3 Source : ARVALIS 2012
46
Effets directs du nettoyage sur le niveau d’infestation
en formes adultes des insectes primaires
Taux d'abattement du nettoyage sur charançons du riz (morts) et niveau
d'infestation après nettoyage
100% 100%
100% 50
89%
Taux d'abattement du nettoyage sur les insectes (%)
89%
Taux d'abattement du nettoyage sur les insectes (%)
70%
0.8% Taux abattement
50% 0.6%
0.57%
40% Taux de freintes par
32% rapport
0.4% aux pesées des
30%
déchets (%)
0.29%
20%
0.22% 0.2%
0.16%
10%
0% 0.0%
Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Sans asp. Générale Avec asp. Générale
20 t/h 40 t/h 20 t/h 40 t/h
Nettoyage Pré-nettoyage
51
Effets directs du nettoyage sur le niveau
d’infestation en insectes
Répartition des insectes dans les freintes
Attention à la gestion
des déchets
(Armitage, Cook, & Duckett, 1996)
contenant les insectes
52
Diminuer la teneur en mycotoxines
Principe : Les impuretés présentent des teneurs en mycotoxines supérieures à celle du lot
Relation entre teneurs en DON avant et après nettoyage d’un lot de blé
Essai en OS (NS rotatif)
Le nettoyage a
permis une
réduction de
près de 40% de la
teneur en DON
du blé
54
Essai de paramétrage d’un NS rotatif pour
nettoyer un lot ergoté
Résultats modalité 1g/kg : teneur en sclérotes des lots de blé tendre
avant/après nettoyage et dans les déchets
Débit 4 t/h
Déchets fins
Teneur 9,9 g/kg
Déchets Déchets Grains propres Gros Déchets Total freintes : 3,8%
mi-lourds fins déchets D’aspiration
Méthodologie
Compilation pluriannuelle des essais nettoyage de 2012 à 2017
Matériel
Nettoyeur NSD2 à la PFMG
Grilles standard blé
Débit de nettoyage : entre 20 et 100% du débit nominal (50 t/h)
Puissance de l’aspiration : entre 1.3 et 4.4
Avec franchise de 8%
Impuretés Grains sans CG* ( échaudés …)
CG * : Coloré du Germe
Impuretés Diverses (avariés, IPD*, balles…) IPD* : Impuretés Proprement Dites
RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés Globales sans colorés du Germe nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -1.17482 0.63473 -1.851 0.07218 .
global_imp_sscol_i 0.71758 0.06653 10.786 5.6e-13 ***
debit_nett_taux -0.14770 0.78197 -0.189 0.85121
reglage_aspi 0.51237 0.16773 3.055 0.00416 **
global_imp_sscol_i:debit_nett_taux 0.30047 0.09829 3.057 0.00414 **
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Grains Brisés nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 5.0705 2.8884 1.755 0.08769 .
brise_i 1.9526 0.3386 5.767 1.42e-06 ***
debit_nett_taux -11.1112 4.1218 -2.696 0.01061 *
reglage_aspi -2.6703 1.4408 -1.853 0.07205 .
brise_i:reglage_aspi -0.5120 0.1591 -3.218 0.00273 **
debit_nett_taux:reglage_aspi 5.7097 2.0617 2.769 0.00882 **
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés Grains sans CG : nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -0.34492 0.39085 -0.882 0.383
impgrain_sscol_i 0.70335 0.04692 14.989 < 2e-16 ***
debit_nett_taux 0.03374 0.42026 0.080 0.936
reglage_aspi 0.07797 0.12400 0.629 0.533
impgrain_sscol_i:debit_nett_taux 0.33211 0.07095 4.681 3.76e-05 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
29/03/2018 61
Peut- on prédire l’efficacité du nettoyage ?
RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés diverses nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 5.3160 1.8554 2.865 0.006916 **
impdiv_i 2.4930 0.4057 6.145 4.45e-07 ***
debit_nett_taux -8.8334 2.5266 -3.496 0.001273 **
reglage_aspi -2.7596 0.9275 -2.975 0.005200 **
impdiv_i:reglage_aspi -0.7730 0.1985 -3.894 0.000411 ***
debit_nett_taux:reglage_aspi 4.4942 1.2536 3.585 0.000992 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
29/03/2018 62
Comment nettoyer?
• Nettoyeur-séparateur (élimination
des gros déchets – émottage, des
petits déchets – criblage et des
déchets légers – aspiration)
Débit → 200 t/h
• Calibreur
Débit → 10 à 20% du débit standard
Source : GNIS
63
Flux d’air
Pas de tamisage
64
Bon grain
65
Bon grain
Avantages et inconvénients
Impuretés lourdes
et légères des nettoyeurs calibreurs
Flux d’air
Entrée du grain
66
Formation stockage et
conservation des grains
Module D : La ventilation de
refroidissement
Séquence D1 : Principes de la
ventilation
RAPPEL DES PRINCIPES DE LA VENTILATION DE REFROIDISSEMENT
GRAIN A REFROIDIR
GRAIN TO COOL
GRAIN A REFROIDIR GRAIN A REFROIDIR
ZONE DE TRANSITION
TRANSITION ZONE
ZONE DE TRANSITION
COOLED
GRAIN GRAIN
REFROIDI
ZONE DE TRANSITION
GRAIN REFROIDI
GRAIN REFROIDI
Élévation de
température ZONE REFROIDIE
due au
ventilateur : 3°C
t° 14 + 3 = 17 °C
30°C 20°C
20°C
23°C
30°C 20°C
Formation stockage et
conservation des grains
Module D : La ventilation de
refroidissement
Extracteurs en toiture
La pression :
elle va permettre à l’air de se déplacer dans la conduite, de cheminer entre
les grains.
Valeur exprimée en mm de CE ou en Pascals
Le débit :
caractérise la quantité d’air déplacé à l’heure où à la seconde .
Valeur en m3/h ou m3/sec
Ventilateur Fevi D8
Le ventilateur est en zone de
pompage
100
Le rendement du
ventilateur est
mauvais
10
100 1 000 10 000 100 000
Débit en m3/h
la dose spécifique
C’est le volume d’air pour refroidir un m3 de grain de 7à 10 °C
Valeur moyenne 1000m3(air) /m3 (grain)
Le débit spécifique
C’est le débit du ventilateur divisé par le volume ventilé
Pertes de charge Δp :
ce sont les résistances à l’écoulement de l’air créées par le circuit. elles
déterminent le niveau de pression de fonctionnement du ventilateur
Pression statique (mm CE) Exemple pour la ventilation d’une cellule de 600 m3 de
300 grains avec le même ventilateur centrifuge
250
50
1000
600
1
2
3
200 4
80
40
10
1000 400 800 20000 60000 100000
0 0
Débit (m3/h)
VENTILATION MULTICELLULES (exemples)
Grain : Blé - Hauteur stockage : 10 m
79
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Pigeons
- Déjections --> Risque sanitaire pour l’homme (4 maladies)
- Chlamidiose (inhalation de poussières de fientes) sorte de grippe
avec fièvre, migraine pouvant évoluer en pneumonie
- La salmonellose (ingestion d'aliments souillés ) symptômes gastro-
entérite accompagnée de fièvre
- La cryptococcose (mycose due à un parasite contaminant les
fientes de pigeons). Inhalation de poussières de fientes infectées
symptômes : atteinte pulmonaire, voire neurologique dans les cas
graves. Contamination peu fréquente
- La maladie de Newcastle : inhalation de poussières de fientes de
pigeons contaminés. Symptômes : état grippal accompagné de
fièvre. La maladie, peu grave, guérit spontanément en une
semaine.
- les pigeons sont porteurs de parasites qu'ils transmettent,
comme les tiques, les puces, les poux et les acariens. 80
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Pigeons
- Déjections --> Détérioration des bâtiments
- Fientes corrosives détérioration des toitures
- risques d’infiltration
- Obstruction de conduit d’aération, de cheminées des gouttières…
- Salissure des sites
81
Source Bird Consult
LUTTE CONTRE LES OISEAUX
Pigeon Colombin
1) Le piégeage, la capture
2) Interdire les accès par grille, filet
(pose verticale ou en pagode préférable à la pose à plat)
3) Nettoyage
Tourterelle turque
Étourneau sansonnet
82
LUTTE CONTRE LES RONGUEURS
83
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Rats
- Risques sanitaires pour l’homme
- Leptospirose (maladie du rat) contamination bactérienne par les
urines et contact, symptômes variés (atteinte du système rénal)
- La styrptobacilose (morsure) symptômes fièvre avec céphalées,
frissons et vomissements, arthrite voir inflammation de la
membrane interne du cœur
- Historiquement, vecteur de transmission de la peste par les puces
- Mais aussi ils peuvent transmettre :le cowpox, La gale sarcoptique,
les méningites, les fièvres diverses, les salmonelloses, la
toxoplasmose, les trichinoses, le typhus murin…
84
Sources wikipedia et ratoupedia
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Rats
- Risque de dégradation des matériels
- Percement des sacs
- Détérioration des installations électriques
- Dégradation olfactive (urine) flair
- Dégradation de la qualité des lots (Sain loyal et marchand)
- Consommation journalière d’un individu 30 à 40 g
85
Sources wikipedia et ratoupedia
LUTTE CONTRE LES RONGUEURS
! 1 visible = 10 cachés 86
La lutte contre les ravageurs des grains
• La lutte contre les insectes : connaissance des insectes
87
Formation stockage et
conservation des grains
Module E : Les ravageurs
Les insectes présent dans les stocks ne viennent pas des champs
Coléoptères Lépidoptères
90
29/03/ D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Les ravageurs des grains stockés
Ravageurs « primaires » se développant à l’intérieur du grain avant l’émergence au
stade adulte
Sitophilus granarius Sitophilus oryzae Sitophilus zeamais Rhizopertha dominica Sitotroga cerealella
charançon des grains charançon du riz charançon du maïs capucin des grains alucite des céréales
Espèces secondaires qui grignotent les grains à l’extérieur (au stade d’adulte et de
larve)
Trogoderme Cryptolestes
Tribolium Oryzaephilus
Tribolium confusum granarius ferrugineus Plodia interpunctella
castaneum surinamensis
Tribolium sombre Dermestre des petit silvain teigne des fruits secs
Tribolium roux « silvain »
grains ou plat
trogoderme 91
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Les ravageurs des grains stockés
Sitophilus oryzae
Charançon du riz
Tribo. Castaneum / O. surinamensis / Crypto (24% des ech.)
Tribo. Roux / Silvain / Petit silvain plat
(12% / 8 à 15% / 10 à 14% des ech.)
R. dominica
Capucin
(8% des ech.)
12 °C
15 °C
Mort possible
5 °C Vie ralentie
Développement
Autres insectes
20 °C
Silvain, Charançon du riz et du maïs
Charançon du blé
94
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INSECTES
EN FONCTION DE LA TEMPERATURE
Optimun
de reproduction
Mortalité
Mortalité
95
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Développement des insectes
1 insecte/10Kg
Arvalis (2017)
Driscoll et al. (2000)
Le développement des insectes au stockage est exponentiel : une fois enclenché, difficile à
enrayer Nécessité de détecter le plus tôt possible les infestations ! 96
DEVELOPPEMENT D’INSECTES DE STOCKAGE :
LE CHARANCON
Nombre de charançons
Génération
2.000.000
5ème
200.000
4ème
20.000
3ème
2.000
2ème
200
20 1er
Plus de reproduction
2
0 50 100 150 200 250 300
Nombre de jours
97
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
La protection intégrée
Protection intégrée (définition simplifiée) : appliquer de façon rationnelle une combinaison
de moyens de lutte pour maintenir la présence des insectes à un niveau négligeable
• Rationalité critère de suivi + seuil de décision
• Ventilation air
• Nettoyage et ambiant
désinsectisation • Prélèvements de (refroidissement)
des locaux grains • Insecticides liquides
Les avantages
Ventilation homogène et efficace du
grain stocké (+20% de débit)
Elimination des grains brisés, source
d’alimentation des insectes
secondaires
Limite l’apparitions de points chauds
Limite les émissions de poussières
Image de qualité du grain
Les inconvénients
Cellule de 35t
Un climat automnal
doux ne rime pas
systématiquement
avec une
prolifération
importante 12°C
d’insectes.
Prélèvement A
Indétectable, pourtant lot infesté
1 insecte / 10 t Prélèvement B
1 insecte / 2 Kg
Non-détection
En pratique
Nuisibilité économique Seuil de détection commercial usuel :
29/03/ nulle 1 insectes/ 2Kg 106
Différentes méthodes de surveillance des
infestations
Tamisage (maille 2 mm) Piège Capteur acoustique
Densité détectée :
Densité détectée: 1 adulte / 5kg
1 adulte/kg pour un IC 95%
Détection d’une infestation 3 à 5
rapide semaine avant la détection par
échantillonnage
En stockage à la ferme : accroît la
pas de détection des vigilance
formes cachées Doit être laissé en place
(5 à 10 fois plus de plusieurs jours
Densité détectée :
formes cachées que Le nombre de captures dépend 1 adulte / 10 kg (IC 95% à
de formes libres) de l’activité des insectes 15°C, 50% à 10°C)
Pas de détection des formes
cachées Rapide
Détection des formes
libres et cachées
Coût 107
SURVEILLANCE DES INSECTES : PIEGEAGE
109
Source : INRA pôle Qualis
SURVEILLANCE DES INSECTES : PIEGEAGE
110
Source : INRA pôle Qualis
Actions curatives
Le nettoyage des grains – après détection précoce
Insectes adultes
• Peux permettre d’enlever tous les insectes adultes d’un lot si réalisé à 40% du débit nominal
Plus de 80-90% des insectes captés par l’aspiration
• Attention à la gestion sur site des freintes infestées : lots infestés par 5 insectes/Kg
nettoyé avec 1,74% de freintes Concentration en insectes dans les freintes de 261 + 73
insectes/Kg
Source de contamination
111
Actions curatives
112
Mesures correctives:
Lutte contre les insectes
Désinsectiser:
adapter le traitement en fonction de l’insecte identifié.
Liquide Gaz
préventif et/ou correctif correctif uniquement
Pirigrain SLD Pyrimiphos-méthyl (2) (3) nébulisation 0.055 L/t 1 (5) 5 (6)
EC
Pirigrain 250 Pyrimiphos-méthyl (2) (3) 0.016 L/t 1 (5) 5 (6)
nébulisation
Pyréthre naturel liquide
Badined 0.15 L/t 1 (5) 3
+ butoxyde de pipéronyle ultrabas volume
Silicosec Terre de diatomées (4) poudre de contact (CP) 2 kg/ t 1 (5) aucune
PROTEAGINEUX
Limite Maximale de
Nombre d'applications Résidus
Spécialités commerciales Substances actives Formulations Dose homologuée par an maximum (ppm ou mg/kg
liquide
Deltaméthrine + butoxyde de 0.042 l/t (préventif)
K-obiol ULV 6 ultrabas volume 1 2
pipéronyle à 0.084 l/t (curatif)
INSECTICIDES AUTORISES EN TRAITEMENT DES LOCAUX
Deltaméthrine 25 g/L EC
Deltagrain CE 25 PB 0.04 à 0.06 L /100 m2
+ butoxyde de pipéronyle 225 g/L nébulisation
Deltaméthrine 25 g/L EC
K-obiol CE 25 PB 0.04 à 0.06 L /100m2
+ butoxyde de pipéronyle 225 g/L nébulisation
EC
Pirigrain 250 (3) Pyrimiphos-méthyl (3) 250 g/L 0.08 L / 100m2
nébulisation
Pyréthre naturel 30 g/L emulsion 0.04 L/100 m3
Aquapy (1)
+ butoxyde de pipéronyle 135 g/L aqueuse (EW) 0.5 L /100 m2
Pyréthre naturel 20 g/L liquide
Badined (1) 0.15 l/100m3
+ butoxyde de pipéronyle 160 g/L ultrabas volume
Silicosec (1) Terre de diatomées 920 g/kg poudre de contact (CP) 10 g/m2
Limite Maximale de
Spécialités Concentration Résidus Traitement des
commerciales Substances actives (g/L) Formulations (ppm ou mg/kg) denrées entreposées Locaux de stockage
Detia Bag Blanket (3) Phosphure d'aluminium 57% Générateur de gaz 0.1 x
Phosphure de
Degesch Magtoxin RT(3) 66% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium
Phosphure de
Degesch Plates(3) 56% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium
Phosphure de
Degesh Strip(3) 56% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium
128
La bruche du haricot
134
Source : Compagnie générale des insecticides
Les acariens
135
Source : Compagnie générale des insecticides
Source INRA U.R MycSA
Bordeaux France 136
Source INRA U.R MycSA
Bordeaux France 137
• Les bonnes pratiques du stockage et de la conservation
• La ventilation de refroidissement pour préserver la qualité des
grains
• Mise en œuvre d’une ventilation de refroidissement : matériel et
asservissement
• Intérêt du suivi de la température du stock : utilisation de la
thermométrie
• Le transilage, méthode alternative pour refroidir?
138
• La ventilation de refroidissement
pour préserver la qualité des grains
Prévention
•Ventilation à
air ambiant
• Ventilation à
air réfrigéré
139
RAPPEL DES PRINCIPES DE LA VENTILATION DE REFROIDISSEMENT
GRAIN A REFROIDIR
GRAIN TO COOL
GRAIN A REFROIDIR GRAIN A REFROIDIR
ZONE DE TRANSITION
TRANSITION ZONE
ZONE DE TRANSITION
COOLED
GRAIN GRAIN
REFROIDI
ZONE DE TRANSITION
GRAIN REFROIDI
GRAIN REFROIDI
35
30
25
-10
0
PALIE
PALIE
R2
R1
PALIE
142
Optimiser le pilotage par l’utilisation de
thermostat
Suivi du pilotage de ventilation et de consommation
énergétique liée à la ventilation (CRA Gembloux, 2011) :
• 47,5% des heures de ventilation sont efficaces (T° air < 7°C à
celle du grain)
• Erreurs de pilotage relevées :
• Gradient thermique insuffisant
• Température du lot inconnue
• Arrêt de la ventilation trop tôt ou trop tard (avec réchauffement
du lot)
• Le coût énergétique d’une ventilation automatisée est
inférieure de 48% à celui d’une ventilation manuelle
Source : F. Rabier, 2011
143
• Mise en œuvre d’une ventilation de
refroidissement : matériel et asservissement
144
Mon installation est-elle adaptée à
mes objectifs de conservation?
145
Les équipements
1. Cellule de stockage
146
Les équipements
147
Les équipements
148
Les équipements
Les caniveaux de ventilation :
Écartement entre les caniveaux et les gaines de ventilation est 1/3 à 1/2 fois la
hauteur du tas
149
Les équipements
150
Les équipements
151
Les équipements
Les venticônes
152
Les équipements
Les rockets
153
Les équipements
Prévention
•Ventilation à
air ambiant
• Ventilation à
air réfrigéré
155
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS
Pour s’assurer de l’atteinte de l’objectif du palier
• La température cible doit être atteinte sur l’ensemble de la masse de
grain
Nécessité d’enregistrer
156
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS
•Recommandations:
158
Exemple : silo de grande taille
Axe de symétrie Parois extérieure
Flux de chaleur
159
Que faire en cas d’échauffement ?
Vérifier l’ampleur du réchauffement et s’assurer qu’il n’y a pas de feux couvant (odeur,
fumée…)
10
0
températures
-5 minimales
-10
sept oct nov déc janv fév mars avril mai
VENTILATION DE REFROIDISSEMENT D’UN LOT DE
BLE (Cellule de 35t) Effets « bordures »
TEMPERATURE (°C)
30 1er Refroidissement
thermostat 18 °C
25
2ème Refroidissement
thermostat 12 °C
20 Réchauffement
naturel
3ème Refroidissement
15 thermostat 2 °C
10
0 températures
températures moyennes
minimales température journalières
-5
grain
-10
août sept oct nov déc janv fév mars avril mai juin
163
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS
Nécessité d’enregistrer
164
•Le transilage, méthode alternative
pour refroidir?
Refroidissement par
transilage que peut-on
en attendre?
165
Evolution des températures d’une cellule après
des transilages
• Etude sur un lot de 30 t de blé tendre (R2012)
• Stockage en cellule cylindrique sur fond perforé
• Transilage vers une autre cellule
• Manunention utilisée :
• 2 Elévateurs à Godets
• 1 bande transporteuse
• 1 transporteur à Chaîne
• 1 vis sans fin
166
Essai réalisé sur la récolte 2012, à la PFMG
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage
Débit de manutention 30 t/h
T°C air bâtiment 16°C
Transilage 1 avec un passage au nettoyeur
Température °C
30
26 Capteur 3
25
24
23
22
21
20 Jours
167
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage
Débit de manutention 30 t/h
T°C air bâtiment 25°C
Température °C
Transilage 2
30
29 Capteur 1
T°C moyenne : 25.8°C
28
Capteur 2
27
25
24
23
22
21
20
Jours
Température °C Transilage 3
30
29 Capteur 1
28 Capteur 2
27
T°C moyenne : 24.4°C Capteur 3
26
25
23
22
21
20 Jour
26 Ventilation
Transilage 3
24
22
20
18
16
Palier 1 : 20°C
14
Palier 2 : 12°C
12
10 Jour
Peut être utilisée en recours mais n’est en aucun cas une stratégie efficace
de refroidissement des stocks.
172
La fumigation
• Principe de la fumigation
• Mise en œuvre de la fumigation :
• Désinsectisation d’un tas de grains
• Désinsectisation d’une cellule
• Procédure et modalités d’applications
• Précautions à prendre
• Réalisation de l’étanchéité du stock à traiter
173
Traitement à la phosphine
174
Plan de l’intervention
175
La Fumigation, un cadre réglementaire en
France
176
Définition de la fumigation au sens de
l’arrêté du 4 août 1986
• La fumigation est une opération qui consiste à introduire un
gaz ou une substance donnant naissance à un gaz
(générateur de gaz) dans l’atmosphère d’une enceinte en
vue de détruire les organismes nuisibles vivants.
• 3 phases:
• Mise sous gaz
• Exposition au gaz
• Dégazage
177
Domaine d’application
178
Agents autorisés à réaliser des
fumigations
• Seuls les opérateurs certifiés sont autorisés à effectuer un traitement de
fumigation sous certaines conditions :
• Avoir réalisé un stage de formation, et avoir été évalué (par QCM noté),
en vue de l’obtention du certificat individuel
• Avoir été enregistré par les services du ministère de l’agriculture comme
opérateur certifié en fumigation
• Avoir le matériel de protection (masques et cartouches) et de mesures
des concentrations des gaz utilisés
• Posséder un agrément annuel, pour l’entreprise, obtenu auprès des
services du ministère de l’agriculture
• Posséder une assurance de responsabilité civile couvrant les risques
d’utilisation des gaz toxiques
• Faire une déclaration avant chaque traitement au services du ministère
de l’agriculture
179
Eléments de sécurités incontournables
pour réaliser des fumigations
• Les traitements ne doivent pas mettre en péril la santé des travailleurs
• Un espace ventilé doit exister entre les lieux de traitement et les postes
de travail permanent et/ou les lieux habités
• Les accès aux enceintes traitées doivent être verrouillés, des pancartes
signalant le danger présenté par les substances employées doivent être
placées sur les lieux de traitement. Voir exemple suivant
181
Exemple d’affiche de danger
182
Plan de l’intervention
183
Caractéristiques du PH3 ou Phosphine ou Hydrogène
phosphoré ou tri hydrure de phosphore ou phosphane
Caractéristiques physiques et chimiques de la phosphine
Formule Chimique PH3
Masse molaire 34
Température d'ébullition -87°C
Aspect du gaz- caractéristiques Gaz incolore, odeur alliacée ou de carbure, peut se désodoriser. L’odeur
provient de la di-phosphine (P2H4) qui est sorbée plus rapidement . Seuil
olfactif en début de dégagement 0.14 à 0.28 mg/m3. En fin de gazage
plusieurs mg/m3 (donc très nocives pour l’homme)
Masse volumique du gaz 1.4g/l
Densité par rapport au à l'air 1.14
Diffusion (expansibilité) Excellente
Diffusion (perméation) Grande, brique, maçonnerie traditionnelle, plâtre sont traversés sans
problème. Les plastiques (PE, PVC), le béton vibré sont une barrière
momentanée, généralement suffisante.
Limites inférieures d'inflammabilité 2% soit 20 000 ppm ou 29 g/m3. Attention au delà de ce seuil la phosphine
s’auto-enflamme
Solubilité
Dans l’eau 0.4g/l à 20°C (très faible)
Dans les graisses Très faiblement soluble
Action sur les métaux En conditions humides, le PH3 attaque le cuivre, l’or et l’argent. L’attaque
du cuivre pose des problèmes en particulier des capteurs, des ordinateurs et
automates et des installations électriques
Sorption sur les solides Faible
Facteurs de conversion 1ppm = 1.4mg/m3, 1g/m3 = 700ppm
Types de cartouches de masque à gaz B2 gris
Classement selon les propriétés toxicologiques T+ 184
Source ministère de l’agriculture , de l’alimentation et de la pèche 184
Mode d’action de la phosphine
• La phosphine est un gaz. Pour être efficace il faut que l’insecte respire.
• L’intensité respiratoire de l’insecte est fonction de la température et du stade de
développement.
+
Et sensibilité à la phosphine
- Larves
- Nymphe âgée
- Œuf âgé
- Jeune œuf
- Jeune nymphe
-
185
Mode d’action de la phosphine
H2O2
O2
H2O2
H2O2
187
Résistances des insectes au PH3
• Le facteur temps est également prépondérant. Les stades respirant peu ne sont
pas affectés par la phosphine, il faut donc attendre qu’ils évoluent vers des stades
respirant pour que la phosphine soit efficace
• Il faut être vigilant, actuellement on peut trouver des insectes supportant des
concentrations de 1000-2000 ppm alors qu’un insecte « normal » meurt en
quelques heures à une dose de 30 ppm
A retenir:
Phosphure d’aluminium ;
AlP + 3 H20 PH3 + Al(OH)3
Hydroxyde d’aluminium
Phosphure de magnésium :
Mg3P2 + 6 H20 2PH3 +3Mg(OH)2
Hydroxyde de magnesium
189
Les générateurs de Phosphine
Ces réactions sont très exothermiques et donc dangereuses. Les formulations
possèdent des mécanismes limitant la vitesse de réaction:
Pour le phosphure de magnésium, la stratégie est différente. Ce dernier est utilisé pur
mais la membrane plastique qui l’entoure ne laisse passer la vapeur d’eau que selon un
débit très lent qui assure un dégagement progressif de la phosphine
Remarque: En atmosphère très sèche l’hydrolyse peut être impossible, il faut 1.6g d’eau
pour former 1 g de PH3. On risque des problèmes pour des humidités relatives < à 40% ce
qui correspond à un blé dont la teneur en eau est inférieur à 10%
190
190
Cinétique de formation du gaz
Courbe de décomposition d'un comprimé de Phostoxin
exposé a de l’air à 13g d'eau/m3
700
600
Concentration PH3 (ppm)
500
100
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (h)
A retenir:
191
SORPTION DANS LE GRAIN
• Diffusion:
• La taille des molécules de gaz est de l’ordre de quelques dizaines d’angströms (1A =10-10m), elle
permet la pénétration des molécules dans les grains.
• La vitesse de diffusion est inversement proportionnelle à la masse molaire (le PH3 M=34)
diffuse mieux que le bromure de méthyl CH3Br (m.m. 95)
• La température joue un rôle important : la diffusion est meilleure quand les températures sont
élevées.
• Sorption: c’est l’interaction gaz-solide
•2 types de sorption: réversible (adsorption) et % de PH3 restant en gaz
irréversible (absorption) libre
•Une partie de la phosphine est sorbée par le produit
à traiter la concentration en PH3 restant en gaz 1 jour 5 jours
« libre » va évoluer au cours du temps pour Blé 78 56
calculer la dose de phosphine à mettre dans une
enceinte, on se base sur le volume de l’enceinte Orge 74 55
Riz paddy 44 9
Sorgho 59 29
Pourcentage de la concentration initiale en PH3 Fève 44 13
restant en gaz libre après une période donnée Pois 84 62
dans un système étanche contenant différentes
denrées. Colza 64 28
Conditions : 25°C, 60% HR et 95% de taux de
remplissage
193
Correspondance générateur de
phosphine, quantité de PH3, principaux
fournisseurs
Types de présentation commerciales et quantité de PH3 produite
Présentation Produit commercial Qte de PH3 pouvant être dégagé
Comprimé 3g 1g
Pilule 0.6 g 0.2 g
Sachet poudre 33 g 11 g
Plaquette 117 g 33g
194
Devenir du PH3 dans l’atmosphère
• La demie vie de la molécule est de l’ordre de d’une journée, elle oxydée en acide
phosphorique
Principaux fournisseurs(S. Schmitt,
présents 2012)
en France
Firme Pays Noms commerciaux
Detia Degesch Allemagne Phostoxin, Magtoxin, Fumicel, Magphos, Bag blanket, Detiabag etc…
Casa Bernado Brésil Phosphinon (racheté par Detia) , chaque pays a un nom différent
UPL (United Inde Quickphos
Phosphorus Ltd)
Remarque : il existe d’autres fabricants non présents en France . Indes : Excel Cy (Celphos), Chine :
Fumitoxin et beaucoup d’autres… 195
Plan de l’intervention
196
La durée de traitement dépend de la
température du grain
• La fumigation de stockage
•Objectif : éliminer au moins 99% des insectes pour mettre à l’abri des
ravageurs les grains stockés
•Durée : elle est fonction de la durée que va mettre l’œuf à devenir larve
ou la nymphe à devenir adulte (Voir tableau ci dessous)
•Utilité : Elimine de façon radicale les insectes présents dans les stocks
•Limites : nécessite des installations suffisamment étanches. Implique un
temps de traitement long.
10 à 20 à
Température 15 à 20°C 25 à 30°C >30°C
15°C 25°C
Cas type Durée
Insectes possédant
Optimum 30 20 15 10 7
des stades tolérants
(Sitophilus) ou
insectes possédant Minimum 20 15 10 7 5
des formes cachées
197
Autres cas 8 7 5 4 3 197
Différents types de fumigation
• A 200 ppm il n’y a pas d’échec (sauf cas avérés de très forte résistance). Cette concentration
doit tenir compte des phénomènes de sorption ainsi que des fuites des installations.
• Ordre d’idée de la sorption sur céréales : 30 à 70%
Exemples de réponses à un traitement à 1.5g de PH3/m3 soit 1050 ppm
Concentration en PH3 enceinte assez étanche Concentration en PH3 enceinte peu étanche
500
1200
1000 400
Ppm de Ph3
600 200
400 100
200 0
0 0 5 10 15 20 25
0 5 10 15 20 25
Durée en jours
Durée effective 6.5 jours
Durée effective 20 jours
199
Mercredi 12 avril 2017.
3ème journée de
formation
Après-midi
La valeur du pic ainsi que la pente de la courbe dépend essentiellement de vos installations. Pour la
connaître il est donc indispensable de suivre l’évolution des concentrations au cours du traitement
NB : - PH3 = gaz 202
- phosphure = générateur de phosphine = tablette, pilule sachets…
Quelle quantité de générateur de PH3
employer?
Méthode de calcul :
- On veut obtenir un pic à 1000 ppm de Gaz dans 800 m3
- La masse de gaz généré par les pilules est de 33% de la masse des pilules
(1/3)
- Donc pour obtenir 1136 g de phosphine il faut 1136 x 3 =3408 g de
phosphure (Phostoxin) soit 3 bouteilles et demies
203
Les différentes techniques d’utilisation
des générateurs dans les silos
Il existe plusieurs techniques dont trois sont assez courantes dans les silos:
C’est la méthode la plus simple : On réparti le générateur sur le dessus du tas (ou
légèrement enfoncé),et si c’est possible on en positionne une partie en bas de la
cellule (sous les grilles de ventilation par exemple).
En sortie de silo le grain doit être passé au nettoyeur pour retirer et désactiver les
résidus de phosphure non dégradés.
205
Les différentes techniques d’utilisation
des générateurs dans les silos
Il existe plusieurs techniques dont trois sont assez courantes dans les silos:
3) Systèmes de recirculation :
207
Traitements sous bâches
• De préférence sous abri aéré (limite les risques de déchirure, vent…) éloigné des
lieux de travail
• Protéger le sol par une bâche (traitement sur de la terre), la laisser dépasser d’un
mètre en périphérie de la zone traitée. Attention aux bouches d’égouts, réseaux
enterrés…
• Protéger les angles saillants (carton, papier, sacs…) pour éviter les déchirures
208
209
Traitements sous bâches
Assurer l ’étanchéité
À l’aide de boudins remplis de sable
Ou en siliconant la bâche au sol
3 points de
mesure des
concentrations
210
211
212
La phase de dégazage
Objectifs du dégazage :
213
La désactivation génère des fumées.
Risques d’auto-inflammations
214
Appareils de mesure des gaz
Avantages :
Investissement faible
Large plage de mesure 2 à10 000 ppm
Inconvénients :
Coût de fonctionnement élevé (1tube = 10€)
Précision faible : 20 à 70%
Ne convient pas pour la détection des fuites
215
Appareils de mesure des gaz
• Mesures hautes concentrations (contrôle de la concentration dans l’enceinte)
Avantages :
Mesure facile et précise (5%)
Peut se coupler à une pompe
Convient pour la détection de fuite
Seuils d’alarmes programmables
Inconvénients :
Domaine de mesure 0 à 2 000 ppm affichage 1ppm pas adapté pour les faibles
concentrations
Risque de détérioration du capteur au delà
Risque d’interférence avec les gaz réducteurs (échappement véhicules thermiques,
fumée de cigarette…)
Le CO perturbe les mesures, possibilité de correction si mesure à travers une
cartouche de type B (retrancher 1/3 de la valeur lue à travers la cartouche à la valeur
initiale)
NB : Port des EPI lors de l’utilisation 216
Appareils de mesure des gaz
Avantages :
Mesure facile et précise (5%)
Réponse rapide
Alarmes de Valeur Limite d’Exposition 15 min (VLE =0.2ppm)
Et de Valeurs Moyenne d’Exposition 8h (VME= 0.1ppm)
Mesure à 0.1 ppm
Inconvénients :
Etalonnage régulier à faire
Risque de détérioration de la cellule si exposé à plus de 20 ppm
217
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Les travailleurs doivent porter un appareil de protection respiratoire dés qu’ils sont
exposés à des valeurs supérieures au VLE et/ou de VME.
218
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Choix des cartouches pour le PH3 :
Au minimum cartouches de type B2, bande de couleur grise
En général on choisi des cartouches de type A2 B2
En cas de présence de poussières, on choisit
Des cartouches A2B2P3
219
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Différents types de cartouches
Type Couleur Domaine d’utilisation
Gaz et vapeurs organiques dont le point
A Marron
d’ébullition est supérieur à 65° C
Gaz et vapeurs inorganiques : Chlore, hydrogène
sulfuré, hydrogène phosphoré, acide
B Gris cyanhydrique…(sauf le monoxyde de carbone CO)
(*) (*) certains fabricants proposent des filtres
spécifiques contre le monoxyde de carbone (CO)
Dioxyde de soufre (SO2) et autres gaz et vapeurs
E Jaune
acides
K Vert Ammoniac et dérivés organiques aminés
HgP3 Rouge + blanc Vapeurs de Mercure
NOP3 Bleu + blanc Oxydes d’azote
Composés organiques à bas point d’ébullition (65°
AX Marron
C)
SX Violet Composés spécifiques désignés par le fabricant
Les masques à cartouches ne sont pas fait pour être utilisés dans une atmosphère
très
contaminée (gazages des locaux par exemple). Ils sont adaptés pour aller d’un
endroit contaminé vers un endroit sain.
Principe de fonctionnement:
Les cartouches sont remplies de charbon actif traité
qui fixe les gaz et les vapeurs (phénomène d’adsorption)
222
Durée d’utilisation d’une cartouche
En pratique:
Une étude menée au Laboratoire National des Denrées Stockées, LNDS à
montré que les cartouches type A2B2 à une concentration de 500ppm de PH3
ont durée de vie de 10h40 (débit respiratoire de 30 litres par minute)
Rappel :
Les masques à cartouches ne sont pas prévus pour le traitements des locaux. Dans ce
cas il faut posséder des appareils respiratoires à adduction d’air (reliés à de l’air
comprimé respirable) ou des appareils respiratoires autonomes (système de
bouteilles d’air comprimé)
223
Jeudi 13 avril 2017.
4ème journée de
formation
Matin :
Visite station semence ou stockage « AÏNT-TEMOUCHENT »
Mise en œuvre raisonné de la désinsectisation en situation terrain
Fin matinée- avant repas :
Retour au Centre Formation à TERGA
Retour de la visite et discussions / Bilan de la session
15 h : Fin de la formation
224
Merci de votre attention
Centre de Formation
de l’OAIC
à TERGA
OAIC 9 au 12 avril 2018
225