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OAIC

Stockage et conservation
des céréales
Session de Formation
du 9 au 12 avril 2018
Centre Formation de l’OAIC à TERGA

Jean-Yves MOREAU

Service Qualités et Valorisations


Pôle Stockage des Grains
91720 Boigneville - France
Tél. +33(0)164 992 200
e-mail : jy.moreau@arvalis.fr
1
Lundi 9 avril 2018. 1ère journée de formation

Matin :
Présentation des intervenants et tour de table pour connaître
les retours d’expérience de chacun
• Descriptif des installations, problèmes rencontrés et attentes
• Projets d’action à mettre en place

2
Lundi 9 avril 2018. 1ère journée de formation

Après-midi :

Les bonnes pratiques du stockage et de la conservation

• Rappel de la physiologie des grains


• La préparation des installations pour stocker
• Le nettoyage des grains avant le stockage
• La ventilattion de refroidissement pour préserver la qualité des
grains

3
Mardi 10 avril 2018. 2ème journée de formation

Matin :
La lutte contre les ravageurs des grains
• La lutte contre les oiseaux et les rongeurs
• La lutte contre les insectes : connaissance des
insectes
• Les moyens de lutte contre les insectes
• Lutte préventive : la ventilation de refroidissement
• Lutte corrective : la désinsectisation
– Insecticides de contact ou gaz

4
Mardi 10 avril 2018. 2ème journée de formation

Après-midi :
La désinsectisation par fumigation
• Principe de la fumigation
• Mise en œuvre de la fumigation
• Désinsectisation d’un tas de grain
• Désinsectisation d’une cellule
• Procédure et modalités d’applications
• Précautions à prendre
• Réalisation de l’étanchéité du stock à traiter

5
Mercredi 11 avril 2018. 3ème journée de formation

Matin :
La fumigation (suite)
• Eléments de décision
• Reconnaissance de l’infestation (pièges à insectes – surveillance)
• Localisation de l’infestation et moyens à mettre en oeuvre
• Conditions à respecter pour une fumigation efficace
• Choix du fumigant
• Intérêt et limite des gaz dans la désinsectisation
• Matériel d’application et de détection
• Pendant l’application
• A l’arrêt de l’application

6
Mercredi 11 avril 2018. 3ème journée de formation

Après-midi :
Sensibilité des insectes au froid et impact sur leur
prolifération
• Sensibilité des insectes à la température
• Désinsectisation thermique des locaux
• Désinsectisation par la ventilation de refroidissement: objectifs
et contraintes
• Connaitre l’offre climatique locale : relevés météo
• Intérêt du suivi de la température du stock : thermométrie
• Mise en œuvre d’une ventilation de refroidissement :
matériel et asservissement

7
Jeudi 12 avril 2018. 4ème journée de formation

Sur la journée

• visite d’un silo de stockage dans la région d’Aînt-


Temouchent avec examen en situation sur le terrain de la
mise en œuvre raisonnée de la désinsectisation
• Repas en fonction des déplacements
• Retour à Terga et bilan de la session

15 h : Fin de la mission
8
Lundi 9 avril 2018.
1ère journée de
formation
Matin

• Présentation des intervenants


• Tour de table - les retours d’expérience de chacun
• Descriptif des installations, attentes
• Projets d’actions à mettre en place

9
Les missions d’ARVALIS – Institut du végétal

Pour une agriculture performante et résolument durable

Mettre au point et diffuser des informations et des techniques,


permettant aux producteurs et aux entreprises des filières de
développer une agriculture durable, en mobilisant toutes les
technologies, dans un objectif De produire plus et toujours mieux

– Adaptation aux marchés et à leurs évolutions


– Rentabilité
– Compétitivité
– Productivité
– Performance environnementale
10
Domaines d’activités

Recherche - Développement Partenaires


Transfert de technologies Centre Français du riz
INTERCEREALES
 Céréales à paille FNPSMS
 Maïs UNIP
 Lin CNIPT GIPT (FNPPPT)
 Protéagineux CIPALIN
FNAMS
 Pommes de terre
ANITTA
 Fourrages
 « Inter – cultures »
 Tabac

Production
Récolte et Conservation
Utilisations alimentaires (humaine/animale) et non alimentaires
11
Les chiffres-clef : généraux
Effectif : 375 permanents 27 sites en France
Autres
15%
Ingénieurs
47%
Techniciens
38%

Budget ≈ 47 millions d’Euros


400 producteurs
siégeant dans les instances
professionnelles de
l’institut 12
Une plateforme dédiée aux Métiers du Grain
(Boigneville, 91)

13
14
• Rappel
la physiologie des grains

15
Les caractéristiques des graines

Caractéristiques
physiologiques et
identification des risques au
stockage

16
LA CONSTITUTION
DES GRAINS
Fibres
eau (enveloppe)

matières matières
minérale azotées /
s protéines -
matière enzymes
grain sèche (amande)
matières
organiques
Amidon
(amande)

Lipides
(germe)

17
DISPONIBILITÉ
DE L’EAU DANS LE GRAIN
(exemple du maïs)
Teneur en
eau
Eau d’imprégnation
Eau libre ou
avec d’imbibition
propriétés 27
biologiques
(enzymes, Eau très légèrement
moisissures) liée
Standards commerciaux 15
Seuil de stabilisation
12
Eau liée
sans Eau
propriétés fortement
biologiques liée
0
Matière sèche

18
INFLUENCE DE L’HUMIDITE ET DE LA TEMPERATURE SUR
L’INTENSITE RESPIRATOIRE

+ 4% Hum.

Humidité MAÏS BLE

Température°C 12% 16% 16%


0 0.1 0.4 0.025
5 0.2 X 4 0.8 0.05
+ 5°C
10 X 2 0.4 1.7 0.10
15 0.8 3.4 0.20
20 1.6 6.8 0.40
25 3.2 13.6 0.81
Indicateur : Production chaleur en kcal/tonne-heure

Attention : Les deux facteurs se cumulent!

19
Perte de matière sèche (kg)

par mois pour 1000 Tonnes de céréales

Température 5°C 10°C 15°C 20°C 25°C 30°C

O 200 3400 3800


17% 400 810 1700
R
Teneur en eau

G 102
16% 205 415 879 1750 1940
E

17% 135 275 555 1170 2335 2600


B
L
E 16% 20 40 75 155 310 350

15% 12 25 50 100 200 220

Source: Services Coop de France fevrier 2015


EN PRESENCE D’OXYGENE : RESPIRATION

Sucre + Oxygène

Eau + Gaz Carbonique + Chaleur

La respiration induit des pertes de matière sèche (les sucres


proviennent de la dégradation de l’amidon)
Cette réaction s’auto alimente car la chaleur et la présence
d’eau sont des facteurs amplificateurs
Attention à la toxicité du gaz carbonique !
Respiration =
Perte de matière, échauffement
Dégradation de la qualité 21
EN ABSENCE D’OXYGENE : FERMENTATIONS

Amidon

Gaz Carbonique + Alcool + Chaleur


 La production de chaleur est 30 fois moindre que celle de la respiration
 Aisément reconnaissable à l’odeur dégagée

22
CONSERVATION DE L’ORGE DE BRASSERIE
D’après Kreyger

Température de conservation (en °C) Critère de détérioration :


maintien de 95 % du pouvoir germinatif
25

14%
20

15 %
15

16 %
10 17 %

18 %
5 22 % 21 % 20 % 19 %

5 10 15 20 25 30
Durée de conservation (en semaines)

23
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA MICROFLORE
EN FONCTION DE LA TENEUR EN EAU DU GRAIN
Au stockage

23 %
21 %
27 %
Vie ralentie ou
disparition

16 % Développement
réduit

Développement
important
Bactéries
35 %
Levures

Moisissures
24
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INSECTES EN FONCTION
DE LA TEMPERATURE

12 °C

15 °C
Mort possible

Vie ralentie =
5 °C arrêt de la
reproduction

Développement

Autres insectes
20 °C
Silvain, Charançon du riz et du maïs

Charançon du blé

25
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Développement de moisissures

40

Moisissures
Risque de développement
30
de moisissures

Absence de développement
20 de moisissures

10

0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
26
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Détérioration de la qualité sanitaire et germinative du grain

40

30
Possibilité
d’échauffement
et
de germination
20

Préservation de la qualité
sanitaire et germinative
10

0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
27
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE
Développement d’insectes

40

30
Risque de développement d’insectes

20

10

Absence de reproduction et baisse d’activité des insectes

0
5 10 15 20 25
Humidité (%)
28
DIAGRAMME DES RISQUES AU STOCKAGE

40 Échauffement et Récolte
Germination vous êtes ici

Moisissures
30

Développement d’insectes

20 Palier 1

Palier 2
10 Stockage vous
Zone de bonne devez être ici
conservation

0
5 10 15 20 25
Teneur en eau (% MS)
Lundi 9 avril 2018.
1er journée de
formation
Après-midi

Les bonnes pratiques du stockage et de la


conservation

• Rappels de la physiologie des grains


• La préparation des installations pour stocker
• Le nettoyage des grains avant le stockage
• La ventilation de refroidissement pour préserver la
qualité des grains 30
Formation stockage et
conservation des grains

Module B : Caractéristiques

Séquence B2 : Propriétés physiques


CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES GRAINS

Porosité de la masse de grains


 passage possible de l’air de ventilation

 Petits grains (colza)  75 % du volume occupé par le grain


 Gros grains (pois)  60 % du volume occupé par le grain

Le grain se comporte comme un liquide


Mis en mouvement, le grain s’écoule par gravité s’il n’est pas pris en masse.

Au repos, le grain prend une position d’équilibre, la pente formée sur le dessus du tas
s’appelle le talus naturel.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES GRAINS

Conductibilité thermique
Le grain entreposé possède une forte inertie thermique. Il conserve sa chaleur s’il n’est
pas ventilé.
Le réchauffement ou le refroidissement naturel de cette masse est lent, d’où le besoin de
ventiler.

Équilibres d’humidité
Les humidités du grain et de l’air s’équilibrent :
-Sans ventilation : le grain impose son humidité à l’air, phénomène lent
-Avec ventilation, l’air pourrait imposer son humidité au grain, phénomène très lent

Température Humidité
Échanges thermiques
30 fois plus rapides
que les échanges d’humidité
Humidité
Température
L’humidité relative de l’air

 L’humidité relative est le rapport de la quantité d’eau dans un volume d’air et la


capacité de saturation en eau dans ce même volume d’air (à la même température)

Température [°C] Quantité d’eau Capacité de Humidité Remarques


dans l’air saturation relative [%] =
[geau/kgairsec] [geau/kgairsec] Qte
eau/capacité
saturation x
100

6,5 6 6 100 brouillard ou pluie

10 6 7.6 79

15 6 10.5 57

18 6 12.8 47

20 6 14.6 41

Remarque : 1m3 d’air pèse environ 1.2 kg

 Lorsque l’on chauffe de l’air, son humidité relative baisse

Source : http://www.energieplus-lesite.be
COURBE D’EQUILIBRE D’HUMIDITE GRAIN / AIR
BLE

25
Teneur en eau du grain (% /SH)

20
15 °C
15

25 °C
35 °C
10

0
0 20 40 60 80 100
Humidité relative de l'air (%)
Diffusion thermique dans le grain

Après un mois

Blé à 15% d’humidité

Sondes thermométriques

+ 5°C
+ 10 °C
60 °C
+ 20 °C
+ 30 °C

Source : essai Arvalis Institut du Végétal


• La préparation des installations
pour stocker

Prévention

•Nettoyage
des cellules
•Traitements
des cellules

37
Formation stockage et
conservation des grains

Module C : Préparation du stockage

Séquence C1 : Préparation des


installations
Itinéraire technique du stockage : les bonnes
pratiques et la protection intégrée
Ventilation de
refroidissement

Suivi et lutte contre


Nettoyage des grains les insectes
Rongeurs et oiseaux

Echantillonnage Préparation des lots


Contrôle à réception Contrôle à expédition

Nettoyage et traitement
des installations

Avant la récolte 39
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Impact du nettoyage et du traitement des cellules vides

 Lenettoyage et traitement des cellules vides


contribuent à réduire le taux d’infestation

Source : F. Fleurat Lessard (INRA) & M-P Leblanc (FranceAgriMer) Colloque raisonner la lutte contre les
40
insectes au stockage – Paris 2013
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Impact du traitement insecticide des cellules vides

Sans nettoyage ni
traitement des cellules
vides, une chance sur deux
d’avoir des insectes !  En cas d’absence de nettoyage
complet des cellules le traitement
insecticide des cellules est recommandé
41
Source : F. Fleurat Lessard (INRA) & M-P Leblanc (FranceAgriMer) Colloque raisonner la lutte contre les
insectes au stockage – Paris 2013
Relation entre présence d’insectes et conduite du stockage
Risque d’infestation du grain par les insectes et type de structure

 Il existe une relation entre présence d’insectes et type de stockage

 Le stockage à plat est une situation à risque d’infestation


Source : F. Fleurat Lessard (INRA) & M-P Leblanc (FranceAgriMer) Colloque raisonner la lutte contre les
42
insectes au stockage – Paris 2013
Maîtriser la conservation
et la qualité sanitaire des grains au stockage
En pratique :
organiser, préparer, anticiper,…, surveiller, noter
- Nettoyer les installations du plafond au sol (avec des masques à
Avant poussière)
- Faire un traitement insecticide des locaux
- Ne pas oublier les gaines de ventilation, les pieds d’élévateur et
tous les endroits ou du grain et de la poussière peuvent stagner
- Isoler et éliminer les déchets
A la réception - Echantillonner et contrôler:
- L’absence d’insectes
- La teneur en eau
- Les critères de qualité attendus
- Mettre en cellule et nettoyer le grain si besoin

- Relever et suivre la t° de la masse de grain


Pendant
- Refroidir le grain en utilisant la ventilation
- Lutter contre les oiseaux, les rongeurs, les insectes
- Noter les interventions et observations pour chaque cellule 43
-…
• Le nettoyage des grains avant le stockage

Nettoyage des grains :


• Principes
• Impacts du nettoyage
• Sur la ventilation
• Sur les insectes
• Sur la qualité sanitaire
• Sur les impuretés

44
44
Pourquoi nettoyer? Ce qu’en disent les OS

Dans quels objectifs faites-vous du nettoyage?

A réception Avant l’expédition

Améliorer la conservation 89%


Répondre à un cahier des
64%
charges
Mise aux normes sanitaires 47%

Répondre à une norme


30%
commerciale
Mise aux normes sanitaires 45%
Améliorer le rendement 2%

Source : FranceAgriMer, 2014

45
Améliorer l’efficience de la ventilation

Principe : La présence d’impuretés réduit le débit spécifique de l’installation et donc


augmente le temps nécessaire à la réalisation du palier

Evolution du débit spécifique avant et après nettoyage d’un lot

lot 2 après nettoyage 26.7 Impuretés : 1,8%

+21%
lot 2 avant nettoyage 22 Impuretés : 1,93%
Proportion
importante de
balles dans les
lot 1 après nettoyage 26.4 Impuretés : 2,84%
lots (réduite par
le nettoyage) :
+20% faible poids mais
lot 1 avant nettoyage 22.1 Impuretés : 3,48% encombrement
important
0 5 10 15 20 25 30 35
débit spécifique en m3/h/m3 Source : ARVALIS 2012

46
Effets directs du nettoyage sur le niveau d’infestation
en formes adultes des insectes primaires
Taux d'abattement du nettoyage sur charançons du riz (morts) et niveau
d'infestation après nettoyage
100% 100%
100% 50

89%
Taux d'abattement du nettoyage sur les insectes (%)

Niveau d'infestation après nettoyage (insectes/Kg)


90% 85% 45
80%
80% 40
37
70% 35
Taux abattement
60% 30 nettoyage sur
insectes (%)
50% 25
Niveau
40% 20 d'infestation
32%
après nettoyage
30% 15 (insectes/kg)
14
20% 10
7
10% 5
3 Seuil de détection :
0% 0 0 0 2 insectes/kg
Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Sans asp. Générale Avec asp. Générale
20 t/h 40 t/h 20 t/h 40 t/h
Nettoyage Pré-nettoyage

* : Émottage 4.5*20/4.0*20 * : Émottage 4.5*20/4.0*20


Criblage 2.1*20/Ø3 Criblage grille pleine 47
Effets directs du nettoyage sur le niveau d’infestation
en formes adultes des insectes primaires
Taux d'abattement du nettoyage sur charançon des grains (morts) et taux de
100% 100% freintes associées
100% 1.2%

89%
Taux d'abattement du nettoyage sur les insectes (%)

90% 1.07% 85%

0.98% 80% 1.0%


80%

70%
0.8% Taux abattement

Taux de freintes (%)


nettoyage sur
60%
insectes (%)

50% 0.6%
0.57%
40% Taux de freintes par
32% rapport
0.4% aux pesées des
30%
déchets (%)
0.29%
20%
0.22% 0.2%
0.16%
10%

0% 0.0%
Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Avec asp. Générale Sans asp. Générale Avec asp. Générale
20 t/h 40 t/h 20 t/h 40 t/h
Nettoyage Pré-nettoyage

* : Émottage 4.5*20/4.0*20 * : Émottage 4.5*20/4.0*20


Criblage 2.1*20/Ø3 Criblage grille pleine 48
Effets directs du nettoyage sur le niveau
d’infestation en insectes primaires
 Des taux d’abattement sur adultes:
 Dépendants du type de nettoyeur : un nettoyeur séparateur
semble plus adapté pour un abattement maximal
 Dépendants de la taille des grilles : perforations d’au moins 2*20
mm avec un nettoyeur séparateur (2,1*20 mm sur la PFMG);
 Qui ne semble pas dépendre du niveau d’infestation initial si les
grilles sont adaptées
 Inefficace sur formes cachées
Nombre de NS avec 1 sec NS avec 60 sec
Non-nettoyé
semaines après d'aspiration d'aspiration
(nb. adultes)
nettoyage (nb. adultes) (nb. adultes)
2 83 77 30
4 3554 3966 4468
6 5025 4473 3958

3 semaines après le nettoyage le


niveau d’infestation redevient 49
(Armitage, Cook, & Duckett, 1996)
équivalent au témoin
Effets directs du nettoyage sur le niveau
d’infestation en insectes secondaires
Taux d'abattement du nettoyage sur Sylvains et Cucujides roux et niveau
d'infestation après nettoyage
100% 50
Taux d’abattement du nettoyage sur insectes (%)

Niveau d'infestation après nettoyage (insectes/Kg)


98.0% 100.0% 99.8% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0% 100.0%
90% 45
80% 40
70% 35
60% 30
Taux d'abattement
50% 25
du nettoyage
40% 20
30% 15
20% 10 Niveau d'infestation
10% 5 après nettoyage
(insectes/Kg)
1.8
0% 0.0 0.2 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0
Moyen Faible Fort Faible Fort Faible Fort Faible Fort
Inclinaison Grille de 1 mm Grille de 2 mm Grille de 1 mm Grille de 2 mm
60°, débit 5-
10t/h
Sylvain & Sylvain Cucujide
Niveau d'infestation initial
Cucujide Faible 30/Kg
1 Moyen 100/Kg
Nettoyeur-à- Nettoyeur séparateur de laboratoire
Fort 200/Kg
vis 2

1(Armitage, Cook, & Duckett, 1996)


50
2(Armitage D. , 1994)
Effets directs du nettoyage sur le niveau
d’infestation en insectes secondaires

 Des taux d’abattement très élevés sur adultes:

 Qui ne semblent pas dépendre du niveau d’infestation en insectes initial…


 … ni du type de nettoyeur employé et des tailles de grilles utilisées.

 Une efficacité totale sur larves (Armitage, 1994)

Technique intéressante pour les infestations de Trogodermes


qui sont des ravageurs à formes libres

51
Effets directs du nettoyage sur le niveau
d’infestation en insectes
 Répartition des insectes dans les freintes

• Les sylvains et cucujides


sont présents
uniquement dans les
déchets
d’aspiration/fines
impuretés

• Pour les charançons,


une partie est retrouvée
dans les déchets de
criblage (Petits Grains).

Attention à la gestion
des déchets
(Armitage, Cook, & Duckett, 1996)
contenant les insectes
52
Diminuer la teneur en mycotoxines
Principe : Les impuretés présentent des teneurs en mycotoxines supérieures à celle du lot

Relation entre teneurs en DON avant et après nettoyage d’un lot de blé
Essai en OS (NS rotatif)

Le nettoyage a
permis une
réduction de
près de 40% de la
teneur en DON
du blé

Source : ARVALIS, 2009


53
Essai de paramétrage d’un NS rotatif pour
nettoyer un lot ergoté
Matériel et Méthode
Nettoyeur – séparateur rotatif (MAROT), débit nominal 15 t/h. Le débit de
travail est fixé à 4 t/h. Le NS est équipé de deux grilles de criblage (Ø 3,5 mm;
2,5*20 mm) et d’une grille d’émottage (Ø 6 mm).
L’aspiration est préréglée de manière à sortir du grain dans les déchets légers et
mi-lourds. La freinte totale maximale acceptée est de 5%.
Les lots de blé tendre sont contaminés artificiellement (sclérotes issues d’un
nettoyage de déchets de semences au trieur optique SAATEN-UNION Pont Roy)
à hauteur de 1 g/kg (modalité 1) et 2g/kg (modalité 2)
L’échantillonnage du grain (avant et après nettoyage) est réalisé conformément
aux préconisations du Reg (UE) 401/2006 (20 échantillons par lot de 3 tonnes)
La teneur en sclérotes a été déterminée sur tous les échantillons prélevés
(laboratoire ARVALIS) par séparation manuelle et pesée
Chaque modalité est répétée 3 fois.

54
Essai de paramétrage d’un NS rotatif pour
nettoyer un lot ergoté
Résultats modalité 1g/kg : teneur en sclérotes des lots de blé tendre
avant/après nettoyage et dans les déchets

Teneur : 0.94 g/kg NS rotatif MAROT EAC 153


Débit nominal : 15 t/h, débit de travail 4 t/h

Débit 4 t/h

Ø 3,5 2,5*20 Ø 6,0

Déchets fins
Teneur 9,9 g/kg
Déchets Déchets Grains propres Gros Déchets Total freintes : 3,8%
mi-lourds fins déchets D’aspiration

Teneur : 21,6 g/kg Teneur 0.52 g/kg


Teneur 8,8 g/kg
Teneur 3,8 g/kg Teneur : 11,90 g/kg Source : ARVALIS, 2015
55
Essai de paramétrage d’un NS rotatif pour
nettoyer un lot ergoté
Résultats : réduction de la contamination
Teneur moyenne du lot non contaminé : 0,0045 g/kg

Modalité 1g/kg Modalité 2g/kg

Blé contaminé 0,94 g/kg 1,90 g/kg

Blé nettoyé 0,52 g/kg 1,11 g/kg

Gros déchets 11,9 g/kg 29,3 g/kg

Extraction Ø 3,5 4,8 g/kg 8,7 g/kg

Extraction grille 2,5*20 9,9 g/kg 11,8 g/kg

Déchets légers (poussières) 8,8 g/kg 19,1 g/kg

Déchet mi-lourds (chambre détente) 21,6 g/kg 24,3 g/kg

Le nettoyage au NS rotatif a permis de réduire la contamination initiale de 41 à 45%


Source : ARVALIS, 2015
Taux de freintes (pertes) 3.8%
56
Le nettoyage a-t-il une efficacité sur les niveaux d’impuretés NF 15587 ou une
catégorie d’impuretés ?

Méthodologie
Compilation pluriannuelle des essais nettoyage de 2012 à 2017

Matériel
Nettoyeur NSD2 à la PFMG
Grilles standard blé
Débit de nettoyage : entre 20 et 100% du débit nominal (50 t/h)
Puissance de l’aspiration : entre 1.3 et 4.4

29/03/2018 56 nettoyages au total, 10 échantillons avant et 10 57


échantillons après nettoyage
Le nettoyage a-t -il une efficacité sur les niveaux d’impuretés NF 15587 ou une
catégorie d’impuretés ?

• Méthode de détermination des impuretés selon NF 15587 :


Impuretés Globales sans Coloré du Germe définies en 4 catégories
Grains Brisés

Grains Germés Hors analyses statistiques

Avec franchise de 8%
Impuretés Grains sans CG* ( échaudés …)
CG * : Coloré du Germe
Impuretés Diverses (avariés, IPD*, balles…) IPD* : Impuretés Proprement Dites

• Pression d’échantillonnage : 10 échantillons élémentaires


• Caractérisation des 10 échantillons prélevés puis moyennés
- en entrée de nettoyage : niveau d’impuretés « initial »
- en sortie de nettoyage : niveau d’impuretés « final »
Nettoyage efficace lorsque :
Niveau d’impuretés final < Niveau d’impuretés initial
29/03/2018 58
Si le nettoyage est efficace, peut-on prédire son efficacité ?

RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés Globales sans colorés du Germe nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -1.17482 0.63473 -1.851 0.07218 .
global_imp_sscol_i 0.71758 0.06653 10.786 5.6e-13 ***
debit_nett_taux -0.14770 0.78197 -0.189 0.85121
reglage_aspi 0.51237 0.16773 3.055 0.00416 **
global_imp_sscol_i:debit_nett_taux 0.30047 0.09829 3.057 0.00414 **
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1

Residual standard error: 0.575 on 37 degrees of freedom


(12 observations deleted due to missingness)
Multiple R-squared: 0.9663, Adjusted R-squared: 0.9627
F-statistic: 265.4 on 4 and 37 DF, p-value: < 2.2e-16

Le nettoyage est efficace significativement


à partir d’un niveau d’impuretés initial de 3%
Impuretés Globales sans CG Impuretés Globales sans CG Gain du nettoyage
initial Final Prédit (% par rapport au niveau initial)
3 2.64 12.0%
5 4.50 10.0%
7 6.36 9.1%
9 8.22 8.6%
11 10.08 8.3%
13 11.94 8.1%
15 13.80 8.0%
29/03/2018 59
Peut- on prédire l’efficacité du nettoyage ?

RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Grains Brisés nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 5.0705 2.8884 1.755 0.08769 .
brise_i 1.9526 0.3386 5.767 1.42e-06 ***
debit_nett_taux -11.1112 4.1218 -2.696 0.01061 *
reglage_aspi -2.6703 1.4408 -1.853 0.07205 .
brise_i:reglage_aspi -0.5120 0.1591 -3.218 0.00273 **
debit_nett_taux:reglage_aspi 5.7097 2.0617 2.769 0.00882 **
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1

Residual standard error: 0.2266 on 36 degrees of freedom


(12 observations deleted due to missingness)
Multiple R-squared: 0.9559, Adjusted R-squared: 0.9498
F-statistic: 156 on 5 and 36 DF, p-value: < 2.2e-16

A partir de 2% de grains brisés initial, le nettoyage réduit significativement


le niveau de grains brisés
Grains Brisés Grains brisés Gain du nettoyage
initial Final prédit (% par rapport au niveau initial)
2 1.876 6.2%
3 2.7012 10.0%
4 3.5262 11.8%

Attention, domaine expérimental limité pour les Grains brisés!


29/03/2018 60
Peut- on prédire l’efficacité du nettoyage ?

RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés Grains sans CG : nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -0.34492 0.39085 -0.882 0.383
impgrain_sscol_i 0.70335 0.04692 14.989 < 2e-16 ***
debit_nett_taux 0.03374 0.42026 0.080 0.936
reglage_aspi 0.07797 0.12400 0.629 0.533
impgrain_sscol_i:debit_nett_taux 0.33211 0.07095 4.681 3.76e-05 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1

Residual standard error: 0.4146 on 37 degrees of freedom


(12 observations deleted due to missingness)
Multiple R-squared: 0.9839, Adjusted R-squared: 0.9822
F-statistic: 566.5 on 4 and 37 DF, p-value: < 2.2e-16

Le nettoyage permet une baisse significative


des impuretés Grains sans colorés du germe

Impuretés Grain sans CG Impuretés Grain sans CG Gain du nettoyage


initial Final prédit (% par rapport au niveau initial)
1 0.7956 20.4%
2 1.7313 13.4%
3 2.667 11.1%
4 3.6026 9.9%

29/03/2018 61
Peut- on prédire l’efficacité du nettoyage ?

RESULTATS PROVISOIRES:
Tests réalisés sur un seul
Impuretés diverses nettoyeur séparateur
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 5.3160 1.8554 2.865 0.006916 **
impdiv_i 2.4930 0.4057 6.145 4.45e-07 ***
debit_nett_taux -8.8334 2.5266 -3.496 0.001273 **
reglage_aspi -2.7596 0.9275 -2.975 0.005200 **
impdiv_i:reglage_aspi -0.7730 0.1985 -3.894 0.000411 ***
debit_nett_taux:reglage_aspi 4.4942 1.2536 3.585 0.000992 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1

Residual standard error: 0.1485 on 36 degrees of freedom


(12 observations deleted due to missingness)
Multiple R-squared: 0.9492, Adjusted R-squared: 0.9422
F-statistic: 134.6 on 5 and 36 DF, p-value: < 2.2e-16

Le nettoyage permet une baisse significative des impuretés diverses

Impuretés Diverses Impuretés Diverses Gain du nettoyage


initial Final prédit (% par rapport au niveau initial)
0.50 0.3873 22.5%
0.90 0.7035 21.8%
1.30 1.0197 21.6%
1.70 1.3359 21.4%
2.10 1.6521 21.3%
2.50 1.9884 20.5%
2.90 2.2846 21.2%

29/03/2018 62
Comment nettoyer?

• Pré-nettoyeurs (élimination des


particules légères)
Débit → 400t/h

• Emotteurs (élimination des gros


déchets)
Débit →400 t/h

• Nettoyeur-séparateur (élimination
des gros déchets – émottage, des
petits déchets – criblage et des
déchets légers – aspiration)
Débit → 200 t/h

• Calibreur
Débit → 10 à 20% du débit standard
Source : GNIS

63
Flux d’air

Avantages et inconvénients Entrée du grain


Flux d’impuretés légères
des pré-nettoyeurs Grain
impuretés

 Élimination des impuretés et coproduits légers où se


concentrent les mycotoxines
 Compact, s’intercale facilement dans une installation
Peu de freintes

 Pas de tamisage

N’élimine pas les graines étrangères

64
Bon grain

Impuretés lourdes et légères


Avantages et inconvénients
Flux d’air des nettoyeurs séparateurs
Entrée du grain

 Bon nettoyage, éliminent plus d’impuretés et de


coproduits que les appareils précédents

 Encombrement au sol des grilles

 Mouvements va et vient, rebond grain (attention aux


réglages). Fortes vibrations

 Démontage des grilles + Dégommage des grilles

65
Bon grain
Avantages et inconvénients
Impuretés lourdes
et légères des nettoyeurs calibreurs
Flux d’air
Entrée du grain

 Bon nettoyage, bons débits, aucune vibration


 Polyvalence (émottage, nettoyage, calibrage)
 Pente et vitesse variables sur certains appareils
 Bon dégommage des grilles

 Encombrement des appareils et des grilles au sol

 Une seule aspiration

66
Formation stockage et
conservation des grains
Module D : La ventilation de
refroidissement

Séquence D1 : Principes de la
ventilation
RAPPEL DES PRINCIPES DE LA VENTILATION DE REFROIDISSEMENT

GRAIN A REFROIDIR
GRAIN TO COOL
GRAIN A REFROIDIR GRAIN A REFROIDIR
ZONE DE TRANSITION
TRANSITION ZONE

ZONE DE TRANSITION
COOLED
GRAIN GRAIN
REFROIDI

ZONE DE TRANSITION
GRAIN REFROIDI
GRAIN REFROIDI

Ventilation pendant 10h Ventilation pendant 20h Ventilation pendant 30h

• Refroidir aussi rapidement que possible par paliers de 7-10°C


• Maintenir le stock plus froid que les températures extérieures
• Réaliser le refroidissement en 3 paliers:
- Palier 1 : immédiatement après la récolte (25-28°C)
- Palier 2: à l’automne(18-20°C°C)
- Palier 3 : en hiver(8-10°C ou moins)
68
PRINCIPE SCHEMATIQUE DE LA
VENTILATION
t° masse de grain = 25 °C

t° air ambiant extérieur


14 °C

Élévation de
température ZONE REFROIDIE
due au
ventilateur : 3°C
t° 14 + 3 = 17 °C

t° air après passage par ventilateur = 14° + 3°

Réchauffement de l’air : pression + 84 mm CE + 1°C


VENTILATION PAR VENTILATION PAR
SOUFFLAGE / surpression ASPIRATION / dépression

cellules de grande hauteur (de


25 à 40m), pression de l’air très
élevée
t° + 8 à 12 °C

30°C 20°C

20°C
23°C

30°C 20°C
Formation stockage et
conservation des grains
Module D : La ventilation de
refroidissement

Séquence D2 : Caractéristiques d’un


ventilateur
Les ventilateurs

type hélicoïde : cylindre comprenant une hélice


l’air circule dans l’axe
les pales sont inclinables
le débit est très important
la pression est faible

Extracteurs en toiture

type centrifuge : forme escargot


- l’air pénètre au centre et ressort perpendiculairement
- les pales sont plates ou profilées et fixées sur 2
anneaux
- la pression fournie est importante

Ventilation des grains


Les 2 valeurs mesurables

La pression :
elle va permettre à l’air de se déplacer dans la conduite, de cheminer entre
les grains.
Valeur exprimée en mm de CE ou en Pascals

Le débit :
caractérise la quantité d’air déplacé à l’heure où à la seconde .
Valeur en m3/h ou m3/sec

Les deux paramètres sont indissociables:


la pression monte le débit diminue
la pression baisse le débit augmente
Point de fonctionnement Maïs (PS 800)
Pression
statique(mmCE)
1 000

Ventilateur Fevi D8
Le ventilateur est en zone de
pompage

100

Le rendement du
ventilateur est
mauvais

10
100 1 000 10 000 100 000
Débit en m3/h

courbe ventilateur 1 cellule(s)

Pertes de charges induites par le circuit


Vocabulaire

la dose spécifique
C’est le volume d’air pour refroidir un m3 de grain de 7à 10 °C
Valeur moyenne 1000m3(air) /m3 (grain)

Cette valeur varie de 750 à 1250 m3/m3

Le débit spécifique
C’est le débit du ventilateur divisé par le volume ventilé

Calcul de la durée de ventilation:


Dose spécifique/débit spécifique

Pertes de charge Δp :
ce sont les résistances à l’écoulement de l’air créées par le circuit.  elles
déterminent le niveau de pression de fonctionnement du ventilateur

Expression des pertes de charge :


Δp = 𝒌𝟏. 𝑽 + 𝒌𝟐. 𝑽𝟐 𝒉
Exemple d’évolution des pertes de charge en fonction des espèces
ventilées

Pression statique (mm CE) Exemple pour la ventilation d’une cellule de 600 m3 de
300 grains avec le même ventilateur centrifuge
250

200 Pression Débit Débit Durée


statique (m3/h) spécifique ventilation
180
(mm CE) (m3/h par (en h)
160 m3 de grain)
A Colza 197 7900 13.2 76
140
Orge 183 8500 14.2 70
120
Tournesol 170 8800 14.6 68
100
Blé 153 9600 16.0 62
90
Sorgho 90 13000 21.7 46
80
Maïs 78 13500 22.5 44
70
Soja 66 14100 23.5 43
60

50

Le niveau de pertes de charge lié à la nature


40
du grain fait varier le débit du ventilateur.
30
Plus elles sont importantes plus la durée de
4700 6600 8500 14200 19000
5700 7600 9500
ventilation est longue
Débit (m3 / h)
VENTILATION MULTICELLULES (exemple)
Grain : Blé - Hauteur stockage : 10 m

Pression (mm CE) Nombre de cellule

1000
600
1
2
3
200 4

80

40

10
1000 400 800 20000 60000 100000
0 0
Débit (m3/h)
VENTILATION MULTICELLULES (exemples)
Grain : Blé - Hauteur stockage : 10 m

Nombre Surface au sol Débit d'air Pression statique Réchauffage


de Cellule (m²) (m3/h) (mm CE) de l'air (°C)

1 90,2 31150 264 3,2


2 180,5 54910 225 2,7
3 270,7 68830 179 2,2
4 361,0 77290 145 1,7

Débit spécifique Durée ventilation Puissance absorbée consommation


(m3/h.m3) (heures) (kw) (kwh/t)

34,5 29,0 32,7 1,311


30,4 32,9 41,4 0,944
25,4 39,3 45,8 0,831
21,4 46,7 46,4 0.851
La lutte contre les ravageurs des grains
• La lutte contre les oiseaux et les
rongeurs

79
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Pigeons
- Déjections --> Risque sanitaire pour l’homme (4 maladies)
- Chlamidiose (inhalation de poussières de fientes) sorte de grippe
avec fièvre, migraine pouvant évoluer en pneumonie
- La salmonellose (ingestion d'aliments souillés ) symptômes gastro-
entérite accompagnée de fièvre
- La cryptococcose (mycose due à un parasite contaminant les
fientes de pigeons). Inhalation de poussières de fientes infectées
symptômes : atteinte pulmonaire, voire neurologique dans les cas
graves. Contamination peu fréquente
- La maladie de Newcastle : inhalation de poussières de fientes de
pigeons contaminés. Symptômes : état grippal accompagné de
fièvre. La maladie, peu grave, guérit spontanément en une
semaine.
- les pigeons sont porteurs de parasites qu'ils transmettent,
comme les tiques, les puces, les poux et les acariens. 80
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Pigeons
- Déjections --> Détérioration des bâtiments
- Fientes corrosives détérioration des toitures
-  risques d’infiltration
- Obstruction de conduit d’aération, de cheminées des gouttières…
- Salissure des sites

81
Source Bird Consult
LUTTE CONTRE LES OISEAUX
Pigeon Colombin
1) Le piégeage, la capture
2) Interdire les accès par grille, filet
(pose verticale ou en pagode préférable à la pose à plat)

3) Nettoyage
Tourterelle turque

Étourneau sansonnet

Une cour propre sans grain


 Peu de lumière = pas de nids
 Pas de lumière = pas d’oiseaux
 Fosse de réception couverte pendant les
arrêts de réception
Moineau

82
LUTTE CONTRE LES RONGUEURS

Souris Surmulot ou rat gris Rat noir

83
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Rats
- Risques sanitaires pour l’homme
- Leptospirose (maladie du rat) contamination bactérienne par les
urines et contact, symptômes variés (atteinte du système rénal)
- La styrptobacilose (morsure) symptômes fièvre avec céphalées,
frissons et vomissements, arthrite voir inflammation de la
membrane interne du cœur
- Historiquement, vecteur de transmission de la peste par les puces
- Mais aussi ils peuvent transmettre :le cowpox, La gale sarcoptique,
les méningites, les fièvres diverses, les salmonelloses, la
toxoplasmose, les trichinoses, le typhus murin…

84
Sources wikipedia et ratoupedia
Risques induits par les rongeurs et les oiseaux
Rats
- Risque de dégradation des matériels
- Percement des sacs
- Détérioration des installations électriques
- Dégradation olfactive (urine)  flair
- Dégradation de la qualité des lots (Sain loyal et marchand)
- Consommation journalière d’un individu 30 à 40 g

Reproduction (RATTUS NORVEGICUS) rat d’égout:


- 5 portées par an
- 1 portée 5 à 12 petits
- Durée de la gestation 20 à 24 jours

 Réagir sans délai

85
Sources wikipedia et ratoupedia
LUTTE CONTRE LES RONGUEURS

 Nettoyer les abords et maintenir la propreté.


 Identifier les espèces.
 Choisir les rodonticides adaptés.
Varier les apâts
Boîtiers de
 Etablir un plan de dératisation. protection des
appâts
 Suivre et enregistrer les opérations.
 Pas d’appât en haut des cellules (piège à glue).
Utilisation de pièges mécanique (nasses tapettes pièges divers…)

! 1 visible = 10 cachés 86
La lutte contre les ravageurs des grains
• La lutte contre les insectes : connaissance des insectes

• Reconnaissance de l’infestation (pièges à insectes –


surveillance)

• Localisation de l’infestation et moyens à mettre en œuvre

87
Formation stockage et
conservation des grains
Module E : Les ravageurs

Séquence E1 : Les insectes du stockage


Les ravageurs des grains stockés

Les insectes présent dans les stocks ne viennent pas des champs

2 voies de contamination possibles

 Ré infestation du site par présence d’insectes d’une année sur l’autre


 Nettoyage des installations et traitement des locaux

 Transfert d’un site de stockage vers un autre site (livraison)


 Contrôles à réception et action curative insecticide des lots

Prolifération d’une population présente

 Surveillance des lots


 Température
 Echantillonnage lors de transferts ou transillage
 Pièges
89
Cycles évolutifs des 2 ordres les plus représentés
chez les insectes des denrées stockées

Coléoptères Lépidoptères

90
29/03/ D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Les ravageurs des grains stockés
Ravageurs « primaires » se développant à l’intérieur du grain avant l’émergence au
stade adulte

Sitophilus granarius Sitophilus oryzae Sitophilus zeamais Rhizopertha dominica Sitotroga cerealella
charançon des grains charançon du riz charançon du maïs capucin des grains alucite des céréales

Espèces secondaires qui grignotent les grains à l’extérieur (au stade d’adulte et de
larve)

Trogoderme Cryptolestes
Tribolium Oryzaephilus
Tribolium confusum granarius ferrugineus Plodia interpunctella
castaneum surinamensis
Tribolium sombre Dermestre des petit silvain teigne des fruits secs
Tribolium roux « silvain »
grains ou plat
trogoderme 91
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Les ravageurs des grains stockés

Sitophilus oryzae
Charançon du riz
Tribo. Castaneum / O. surinamensis / Crypto (24% des ech.)
Tribo. Roux / Silvain / Petit silvain plat
(12% / 8 à 15% / 10 à 14% des ech.)

R. dominica
Capucin
(8% des ech.)

Source : Leblanc, 2013


92
Cycles évolutifs spécifiques des insectes à
formes cachées (ou ravageurs primaires)
Charançons Alucite des céréales

 Les stades larvaires évoluent à l’intérieur du grain


93
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INSECTES

12 °C

15 °C
Mort possible

5 °C Vie ralentie

Développement

Autres insectes
20 °C
Silvain, Charançon du riz et du maïs

Charançon du blé

94
DIAGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INSECTES
EN FONCTION DE LA TEMPERATURE
Optimun
de reproduction

Ralentissement général Ralentissement général


des activités des activités

Mortalité
Mortalité

-20°C -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60°C

Mort Mort instantanée


instantanée

Mort après Mort après


Arrêt
une durée quelques heures
reproduction
d’exposition allant voire quelques
de quelques jours
heures à 3 mois

95
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
Développement des insectes

1 insecte/10Kg

Arvalis (2017)
Driscoll et al. (2000)

Le développement des insectes au stockage est exponentiel : une fois enclenché, difficile à
enrayer  Nécessité de détecter le plus tôt possible les infestations ! 96
DEVELOPPEMENT D’INSECTES DE STOCKAGE :
LE CHARANCON

Nombre de charançons
Génération
2.000.000
5ème

200.000
4ème
20.000
3ème
2.000
2ème
200

20 1er

Plus de reproduction
2
0 50 100 150 200 250 300
Nombre de jours
97
D’après F. Fleurat Lessard INRA LIDS- Villenave d’Ornon
La protection intégrée
Protection intégrée (définition simplifiée) : appliquer de façon rationnelle une combinaison
de moyens de lutte pour maintenir la présence des insectes à un niveau négligeable
• Rationalité  critère de suivi + seuil de décision

Actions Suivi des


Actions curatives
préventives populations

• Ventilation air
• Nettoyage et ambiant
désinsectisation • Prélèvements de (refroidissement)
des locaux grains • Insecticides liquides

• Nettoyage des • Pièges à insectes • Fumigation


grains • Nettoyage des grains
• Autres dispositifs
(insectes
• Ventilation air de surveillance secondaires)
ambiant
• Lutte par la chaleur

Limitent à elles seules le


risque insecte !
98
Actions préventives

Nettoyage des locaux : le préalable indispensable


o Poussière et les reliquats de grains = milieu favorable
pour les insectes
 Les insectes du stockage ne viennent pas du champs
!
o Nettoyer les circuits de manutention, de ventilation, les
parois puis le fond des cellules de stockage, la charpente
et les murs du bâtiment
o Eliminer rapidement les déchets pour éviter les fuites
des insectes des sacs et la re-colonisation du silo
o Réaliser un traitement par pulvérisation d’insecticide sur
l’ensemble des surface y compris pieds d’élévateur et
gaines de ventilation
99
Actions préventives
Traitement des locaux
o A faire au moins deux fois par an
o Avec des protections pour les opérateurs :
o Masque avec cartouches récentes A2B2 P3 (les
cartouches sont à remplacer après chaque traitement
des locaux, saturation et risque de claquage)
o Combinaison adaptée
o Gants
Source : Cook, Collins, et Collins (2004)

(1) LMR maïs : 0,3ppm


Matières actives homologuées (2017) : LMR colza : 0,2ppm
• Chlorpyriphos-méthyl LMR tournesol : 0,2ppm
• Deltaméthrine
• Cyperméthrine(1)
Contamination croisées
• Pyrimiphos-méthyl(2) (2) LMR maïs : 0,5ppm
LMR colza : 0,5ppm
LMR tournesol : 0,5ppm
Solutions prophylactiques : PROCrop 100
Actions préventives
Nettoyer le grain

Les avantages
 Ventilation homogène et efficace du
grain stocké (+20% de débit)
 Elimination des grains brisés, source
d’alimentation des insectes
secondaires
 Limite l’apparitions de points chauds
 Limite les émissions de poussières
 Image de qualité du grain

Les inconvénients

× Augmentation d’une partie des


freintes

Balles : faible masse / fort encombrement 101


Actions préventives
Ventilation : 3 paliers ‒ 3 objectifs

Cellule de 35t

• 1er palier, 20°C : • 2ème palier, 12°C : • 3ème palier, 5°C :


• Limiter la • Empêcher le • Tuer une partie des
respiration du grain développement insectes
• Effet répulsif des insectes • Limiter remontée de
insectes température printemps
102
Actions préventives
Ventilation : 3 paliers ‒ 3 objectifs

Un climat automnal
doux ne rime pas
systématiquement
avec une
prolifération
importante 12°C
d’insectes.

Tout dépend des


espèces présentes ;
seule leur
identification
précisera le niveau
de risque de
prolifération

• 2ème palier, 12°C : Howe (1965), Fleurat-Lessard (2015) et Scotti (1978)


• Empêcher le
développement Température épidémique : la population double en 1 an
des insectes Température minimale : cycle biologique stoppé, plus de reproduction
103
Actions préventives
Ventilation : 3 paliers ‒ 3 objectifs
Durées d’exposition (jours) nécessaire pour obtenir une mortalité supérieure à 95%,
avec un risque d’erreur de 5%
0°C 5°C 10°C
Espèce
Adultes Juvéniles Adultes Juvéniles Adultes Juvéniles
Charançon des grains 91 59 294 166 383 360

Petit silvain plat 163 91 276 167 355 281

Silvain 91 28 205 42 342 91

Capucin des grains 71 42 101 83 271 146


Charançon du riz 15 27 59 80 272 315
Tribolium roux 22 23 42 42 101 101
Tribolium brun 28 28 41 41 61 60
Durée < 3 mois Durée ≈ 3 mois Durée > 3 mois
• 3ème palier, 5°C : • Un séjour de 3 mois à 5°C est insuffisant pour désinsectiser un lot
• Tuer une partie des
insectes • Pour un effet insecticide un objectif de 0°C est plus adapté
• Limiter remontée de • Pour une mortalité totale en 12 semaines : - 5°C (Commission
température printemps canadienne des grains)
104
Surveillance
Présence vs. détection
• Non-détection ne veux pas dire non-présence

Prélèvement A
Indétectable, pourtant lot infesté
1 insecte / 10 t Prélèvement B

Prélèvement A : non-détection  lot non-infesté


1 insecte / 2 Kg
Prélèvement B : détection  lot infesté

Conclusions différentes, pourtant lot infesté

Sensibilité de la méthode de détection


29/03/ 105
Surveillance
Présence vs. détection
• Non-détection ne veux pas dire non-présence

1 insecte / 2 Kg

Dans le meilleur des cas, les conditions de


Réception : 3 prélèvement à réception permettent de
prélèvements/benne détecter une infestation de 1 insecte/Kg

Non-détection
En pratique
Nuisibilité économique  Seuil de détection commercial usuel :
29/03/ nulle 1 insectes/ 2Kg 106
Différentes méthodes de surveillance des
infestations
Tamisage (maille 2 mm) Piège Capteur acoustique

Densité détectée :
Densité détectée: 1 adulte / 5kg
1 adulte/kg pour un IC 95%
Détection d’une infestation 3 à 5
rapide semaine avant la détection par
échantillonnage
En stockage à la ferme : accroît la
pas de détection des vigilance
formes cachées Doit être laissé en place
(5 à 10 fois plus de plusieurs jours
Densité détectée :
formes cachées que Le nombre de captures dépend 1 adulte / 10 kg (IC 95% à
de formes libres) de l’activité des insectes 15°C, 50% à 10°C)
Pas de détection des formes
cachées Rapide
Détection des formes
libres et cachées
Coût 107
SURVEILLANCE DES INSECTES : PIEGEAGE

Source : INRA pôle Qualis


108
SURVEILLANCE DES INSECTES : PIEGEAGE

109
Source : INRA pôle Qualis
SURVEILLANCE DES INSECTES : PIEGEAGE

110
Source : INRA pôle Qualis
Actions curatives
Le nettoyage des grains – après détection précoce
Insectes adultes
• Peux permettre d’enlever tous les insectes adultes d’un lot si réalisé à 40% du débit nominal
 Plus de 80-90% des insectes captés par l’aspiration

• Attention à la gestion sur site des freintes infestées : lots infestés par 5 insectes/Kg 
nettoyé avec 1,74% de freintes  Concentration en insectes dans les freintes de 261 + 73
insectes/Kg
 Source de contamination
111
Actions curatives

Effet direct du nettoyage sur la décontamination en


insectes d’un lot

 Le nettoyage constitue un moyen de lutte efficace contre les insectes


secondaires

 Nettoyer peut permettre d’enlever la totalité des charançons morts (avant


expédition) mais ne constitue en pas un moyen de lutte suffisant contre
les insectes primaires !

 L’aspiration joue un rôle majeur dans la récupération des insectes

 Les larves sont sensibles aux actions mécaniques (transilage, nettoyage)

112
Mesures correctives:
Lutte contre les insectes
Désinsectiser:
adapter le traitement en fonction de l’insecte identifié.
Liquide Gaz
préventif et/ou correctif correctif uniquement

Sur des grains en Sur un stock sur place ou


mouvement lors d’un transilage
TRANSILAGE FUMIGATION
Diffusion gaz
Nébulisation - pulvérisation
toxique par respiration
Insecticide de contact - ingestion
Mode d’action : neurotoxique

Protection sur la durée Produit non rémanent


- Produits rémanents - Traitements curatifs uniquement
- Traitements préventifs ou curatifs - Pas de protection post traitement
- Pleinement efficaces après 48h - Efficace sur les formes respirantes
- Contraintes de LMR dans et en dehors du grain
- Pas ou peu de résidus 113
LES TRAITEMENTS INSECTICIDES
LIQUIDES
 Un plan de lutte efficace consiste à nettoyer et traiter les locaux et tous
les éléments de manutention (Y compris les moyens de transport :
camions, remorques, moissonneuse batteuse…)

 Le traitement systématique des grains est à éviter:


 Coût
 Risque d’apparition de résistance aux produits
 Risque de dépassement de LMR

 Tous les traitements doivent être tracés (types de produits, dose et


date)

 Les équipements de nébulisation doivent être vérifiés et entretenus


pour garantir l’application de la dose voulue

 Il existe des risques de contamination croisées

Les meilleurs moyens de lutte sont les


moyens préventifs 114
LES TRAITEMENTS INSECTICIDES
LIQUIDES POINTS DE VIGILANCE :
 Contrôle périodiques des débits réels de l’insecticide affichés au niveau
de la pompe

 Risques de siphonage si la buse est placée sous la réserve


d’insecticide
 E.V asservie à l’ampèremètre de la manutention

 Colmatage au niveau de la buse

 Appliquer la bonne dose nécessite de connaître également le débit de la


manutention

 Attention aux traitement demi-dose car les rendements de traitement


ne sont jamais de 100%

Les équipements de nébulisation doivent


être vérifiés et entretenus pour garantir
l’application de la dose voulue 115
INSECTICIDES AUTORISES EN FRANCE: TRAITEMENT DES GRAINS STOCKES
CEREALES
Limite Maximale
Spécialités Dose Nombre d'applications de Résidus
commerciales Substances actives Formulations homologuée par an maximum (ppm ou mg/kg)
EC
Nuvagrain 225EC Chlorpyriphos-methyl 0.01 L/t 1 (5) 3
liquide
EC
Nuvagrain nébulisation Chlorpyriphos-methyl 0.1 L/t 1 (5) 3
nébulisation
Cyperméthrine liquide
Talisma UL 0.084 L/t 1 (5) 2 (7)
+ butoxyde de pipéronyle ultrabas volume
Cyperméthrine EC
Talisma EC 0.02 L/t 1 (5) 2
+ butoxyde de pipéronyle
Cyperméthrine liquide 2
Néorel UL (1) 0.084 L/t 1 (5)
+ chlorpyriphos methyl ultrabas volume 3
Deltaméthrine EC
Deltagrain CE 25 PB 0.020 L/t 1 (5) 2
+ butoxyde de pipéronyle nébulisation
Deltaméthrine EC
K-obiol CE 25 PB 0.020 L/t 1 (5) 2
+ butoxyde de pipéronyle nébulisation
Deltaméthrine liquide
K-obiol ULV 6 0.084 L/t 1 (5) 2
+ butoxyde de pipéronyle ultrabas volume

Pirigrain 50 Pyrimiphos-méthyl (2) (3) nébulisation 0.08 L/t 1 (5) 5 (6)

Pirigrain SLD Pyrimiphos-méthyl (2) (3) nébulisation 0.055 L/t 1 (5) 5 (6)

EC
Pirigrain 250 Pyrimiphos-méthyl (2) (3) 0.016 L/t 1 (5) 5 (6)
nébulisation
Pyréthre naturel liquide
Badined 0.15 L/t 1 (5) 3
+ butoxyde de pipéronyle ultrabas volume
Silicosec Terre de diatomées (4) poudre de contact (CP) 2 kg/ t 1 (5) aucune

Modification réglementaire de la LMR pour la


Deltaméthrine sur blé et riz : 1mg/kg au lieu de 2 mg/kg
Effet au 7 mai 2017
Règlement (UE) 2016/1822 (publié le 18 octobre 2016)
INSECTICIDES AUTORISES EN TRAITEMENT DES GRAINS STOCKES

PROTEAGINEUX
Limite Maximale de
Nombre d'applications Résidus
Spécialités commerciales Substances actives Formulations Dose homologuée par an maximum (ppm ou mg/kg
liquide
Deltaméthrine + butoxyde de 0.042 l/t (préventif)
K-obiol ULV 6 ultrabas volume 1 2
pipéronyle à 0.084 l/t (curatif)
INSECTICIDES AUTORISES EN TRAITEMENT DES LOCAUX

Concentration Locaux Structure Matériel


Spécialités commerciales Substances actives (g/L) Formulations (POV)
EC
Nuvagrain 225EC Chlorpyriphos-methyl 225 g/L 0.25 L /100 m2
liquide
Cyperméthrine 80 g/L EC
Talisma EC 0.06 L /100 m2
+ butoxyde de pipéronyle 228 g/L

Deltaméthrine 25 g/L EC
Deltagrain CE 25 PB 0.04 à 0.06 L /100 m2
+ butoxyde de pipéronyle 225 g/L nébulisation

Deltaméthrine 25 g/L EC
K-obiol CE 25 PB 0.04 à 0.06 L /100m2
+ butoxyde de pipéronyle 225 g/L nébulisation

EC
Pirigrain 250 (3) Pyrimiphos-méthyl (3) 250 g/L 0.08 L / 100m2
nébulisation
Pyréthre naturel 30 g/L emulsion 0.04 L/100 m3
Aquapy (1)
+ butoxyde de pipéronyle 135 g/L aqueuse (EW) 0.5 L /100 m2
Pyréthre naturel 20 g/L liquide
Badined (1) 0.15 l/100m3
+ butoxyde de pipéronyle 160 g/L ultrabas volume

Silicosec (1) Terre de diatomées 920 g/kg poudre de contact (CP) 10 g/m2

Bicarbonate de sodium + silice 90 à 99%


Procrop Liquide (1) (2) concentré pulvérisable 10 L/500 m2
amorphe 1 à 10%
Bicarbonate de sodium + silice 90 à 99% 2 kg pour 1 cellule de 50 t
Procrop Solide (1) (2) poudre de contact (CP)
amorphe 1 à 10% 5 kg pour 1 cellule de 200 t
PRODUITS FUMIGANTS (GAZ)

Limite Maximale de
Spécialités Concentration Résidus Traitement des
commerciales Substances actives (g/L) Formulations (ppm ou mg/kg) denrées entreposées Locaux de stockage

Detia Bag Blanket (3) Phosphure d'aluminium 57% Générateur de gaz 0.1 x

Detia Gas Ex-B(3) Phosphure d'aluminium 57% Générateur de gaz 0.1 x

Phostoxin RT(3) Phosphure d'aluminium 56% Générateur de gaz 0.1 x x

Phosphinon P(3) Phosphure d'aluminium 56% Générateur de gaz 0.1 x

Quickphos comprimés(3) Phosphure d'aluminium 56% Générateur de gaz 0.1 x

Quickphos tablettes(3) Phosphure d'aluminium 56% Générateur de gaz 0.1 x

Phosphure de
Degesch Magtoxin RT(3) 66% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium

Phosphure de
Degesch Plates(3) 56% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium

Phosphure de
Degesh Strip(3) 56% Générateur de gaz 0.1 x x
magnésium

Profume(4) Fluorure de Sulfuryle 100% Gaz 1500g/h/m3

(3) Agrément opérateur et entreprise au PH3 obligatoire

(4) Agrément opérateur et entreprise au fluorure de sulfuryle obligatoire


Le charançon du blé Sitophilus granarius

Source : Compagnie générale des insecticides 120


Le charançon du riz Sitophilus oryzae

Source : Compagnie générale des insecticides 121


Les triboliums Tribolium castaneum – Tribolium confuseum

Source : Compagnie générale des insecticides 122


Le sylvain Oryzaephilus surinamensis

Source : Compagnie générale des insecticides 123


Le cucujide roux Cryptolestes ferrugineus

Source : Compagnie générale des insecticides 124


Le capucin des grains Rhizopertha dominica

Insecte résistant aux insecticides


organophosphorés
Source : Compagnie générale des insecticides 125
Le dermestre des grains Trogoderma granarium

Insecte capable de faire


des diapauses
126
Source : Compagnie générale des insecticides
La Cadelle

Source : Compagnie générale des insecticides 127


La vrillette du pain

128
La bruche du haricot

Source : Compagnie générale des insecticides 129


L’alucite des céréales

Source : Compagnie générale des insecticides 130


La teigne de la farine

Source : Compagnie générale des insecticides 131


La teigne ou pyrale des fruits secs

Source : Compagnie générale des insecticides 132


Le psoque des denrées

Source : Compagnie générale des insecticides 133


Les acariens morphologie et cycle biologique

134
Source : Compagnie générale des insecticides
Les acariens

135
Source : Compagnie générale des insecticides
Source INRA U.R MycSA
Bordeaux France 136
Source INRA U.R MycSA
Bordeaux France 137
• Les bonnes pratiques du stockage et de la conservation
• La ventilation de refroidissement pour préserver la qualité des
grains
• Mise en œuvre d’une ventilation de refroidissement : matériel et
asservissement
• Intérêt du suivi de la température du stock : utilisation de la
thermométrie
• Le transilage, méthode alternative pour refroidir?
138
• La ventilation de refroidissement
pour préserver la qualité des grains

Prévention

•Ventilation à
air ambiant
• Ventilation à
air réfrigéré

139
RAPPEL DES PRINCIPES DE LA VENTILATION DE REFROIDISSEMENT

GRAIN A REFROIDIR
GRAIN TO COOL
GRAIN A REFROIDIR GRAIN A REFROIDIR
ZONE DE TRANSITION
TRANSITION ZONE

ZONE DE TRANSITION
COOLED
GRAIN GRAIN
REFROIDI

ZONE DE TRANSITION
GRAIN REFROIDI
GRAIN REFROIDI

Ventilation pendant 10h Ventilation pendant 20h Ventilation pendant 30h

• Refroidir aussi rapidement que possible par paliers de 7-10°C


• Maintenir le stock plus froid que les températures extérieures
• Réaliser le refroidissement en 3 paliers:
- Palier 1 : immédiatement après la récolte (25-28°C)
- Palier 2: à l’automne(18-20°C°C)
- Palier 3 : en hiver(8-10°C ou moins)
140
Optimiser le pilotage par l’utilisation d’un
thermostat
T°C Grain avec déclenchement Sec-LIS
90 tonnes de blé tendre T°C Grain avec déclenchement manuel
(même lot) T°C Air extérieur minimales
T° grain/T° ext.
Température (°C)
30
28 Palier 1
26 Objectif 20°C
24
22 Palier 2
20 Objectif 12°C Palier 3
18 Objectif 5°C
16
14
12
10
Déclenchement Déclenchement 8
manuel : automatique: 6
4
20h-8h si T° T° consigne = - 2
prévisionnelle < 7°C / T° grain 0
7°C à T° grain -2
-4
-6

Source : ARVALIS, 2013


L’automatisation de la ventilation a permis d’abaisser la T°en 220 h contre 480 h
141
Les bonnes pratiques
Tempé
rature
40 s (°C)

35

30

25

- Réglage de la température consigne en fonction de la


tempé
20 ra
tempé ture max
ra im
tempé ture min ale
15 rature imale
moyen
ne
10

température du grain (écart 7 à 10°C) -5

-10
0
PALIE

PALIE
R2
R1

PALIE

- Connaissance de l’offre climatique permet d’optimiser


R 3

le choix de la température consigne et celle du palier de


refroidissement
- Au cours d’un palier, la température consigne du boitier
peut être modifiée pour optimiser les plages de
ventilation, à la condition que le front de
refroidissement soit sorti
- La température consigne peut être modifiée dès que le
palier est atteint
- Nécessité de suivre les températures du grain pour voir
efficacité du refroidissement et décision de l’arrêt de la
ventilation

142
Optimiser le pilotage par l’utilisation de
thermostat
Suivi du pilotage de ventilation et de consommation
énergétique liée à la ventilation (CRA Gembloux, 2011) :

• 47,5% des heures de ventilation sont efficaces (T° air < 7°C à
celle du grain)
• Erreurs de pilotage relevées :
• Gradient thermique insuffisant
• Température du lot inconnue
• Arrêt de la ventilation trop tôt ou trop tard (avec réchauffement
du lot)
• Le coût énergétique d’une ventilation automatisée est
inférieure de 48% à celui d’une ventilation manuelle
Source : F. Rabier, 2011
143
• Mise en œuvre d’une ventilation de
refroidissement : matériel et asservissement

144
Mon installation est-elle adaptée à
mes objectifs de conservation?

145
Les équipements

1. Cellule de stockage

• Hauteur de grain : stockage à plat, cellule métallique ...


• Section : va conditionner le débit d’air reçu par le grain, impact de la ventilation de
plusieurs cellules en simultanée
• Gestion du risque insecte

146
Les équipements

Ne pas oublier la répartition de l’air au niveau des grains

• Cas des cellules

• Cas des stockages à plat

147
Les équipements

Exemple de réseau de distribution

Les gaines : taux de perforations comprises entre 4 et 20%

148
Les équipements
Les caniveaux de ventilation :
Écartement entre les caniveaux et les gaines de ventilation est 1/3 à 1/2 fois la
hauteur du tas

149
Les équipements

Exemple de réseau de distribution

Les faux fonds perforés

150
Les équipements

Exemple de réseau de distribution

Les planchers ventilables

151
Les équipements

Exemple de réseau de distribution

Les venticônes

152
Les équipements

Exemple de réseau de distribution

Les rockets

153
Les équipements

Exemple de réseau de distribution


Les colonnes de ventilation

Espacement recommandé 3 à 4 mètres maxi pour


un hauteur de grain de 2.5 m 154
• Intérêt du suivi de la température du
stock : utilisation de la thermométrie

Prévention

•Ventilation à
air ambiant
• Ventilation à
air réfrigéré

155
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS
Pour s’assurer de l’atteinte de l’objectif du palier
• La température cible doit être atteinte sur l’ensemble de la masse de
grain

Pour détecter un incident de stockage entre deux paliers


• S’assurer du bon déroulement de la conservation
• Anticiper un accident de conservation (échauffement)
• Se prémunir du développement d’insectes

Suivi de l’évolution des températures

 Nécessité d’enregistrer
156
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS

•Utilisation d’un système de thermométrie

•Permet la mesure et l’enregistrement en continu des températures


• Multiplie les points de mesures sur un axe vertical dans le stock
• C’est la variation de température qui donne l’alerte

•Attention, la détection des éventuels points chauds peut prendre du


temps (le grain est un bon isolant)

•Mettre en route la ventilation 20 min avant la mesure permet de


faire circuler l’air chaud et de l’amener en contact des sondes de
mesure.
157
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS

•Recommandations:

•Maintien des lignes en places au remplissage  accrochage « léger » en


partie basse (rupture lien à la vidange)

•Vérification du bon fonctionnement des capteurs (valeurs aberrantes)

•Attentions au forces exercées sur les lignes de thermométries (ancrage en


partie haute)

158
Exemple : silo de grande taille
Axe de symétrie Parois extérieure

Câble= ligne de thérmométrie


capteur

Flux de chaleur

Point chaud détecté


précocement

Point chaud détecté


tardivement

si distance entre capteur sup à 5 m


Risque élevé de zone mal contrôlées
Utiliser la ventilation pour déplacer émission chaleur vers capteur au-dessus

159
Que faire en cas d’échauffement ?
Vérifier l’ampleur du réchauffement et s’assurer qu’il n’y a pas de feux couvant (odeur,
fumée…)

• L’échauffement est de faible • L’élévation de température


ampleur 3 à 4 °C (détection dépasse les 3 à 4°C
précoce) (détection tardive et auto
échauffement)
 La mise en route de la ventilation
permet généralement de stabiliser la  La mise en route de la
situation ventilation ne permettra
pas la gestion du problème
(apport d’O2 favorisant la
Attention, si un feux couvant est détecté: respiration du grain)
-Pas de mise route de la ventilation (on  Un transilage doit être
attise le feux) réalisé accompagné d’un
-Pas de transilage (on éparpille le feux) traitement si présence
Un feu couvant évolue très lentement:  d’insectes
laisse du temps pour la réflexion
FAIRE APPEL AUX POMPIERS SPECIALISES 160
Formation stockage et
conservation des grains
Module D : La ventilation de
refroidissement

Séquence D6 : Enregistrements des


températures
VENTILATION DE REFROIDISSEMENT D’UN LOT DE
BLE (Cellule de 500 t)
TEMPERATURE (°C)
30
1er Refroidissement
25 thermostat 18 °C

2ème Refroidissement températures


20 thermostat 12 °C moyennes
journalières
3ème Refroidissement
15
thermostat 2 °C

10

0
températures
-5 minimales

-10
sept oct nov déc janv fév mars avril mai
VENTILATION DE REFROIDISSEMENT D’UN LOT DE
BLE (Cellule de 35t)  Effets « bordures »
TEMPERATURE (°C)
30 1er Refroidissement
thermostat 18 °C
25
2ème Refroidissement
thermostat 12 °C
20 Réchauffement
naturel
3ème Refroidissement
15 thermostat 2 °C

10

0 températures
températures moyennes
minimales température journalières
-5
grain

-10
août sept oct nov déc janv fév mars avril mai juin

163
MESURE DE LA TEMPERATURE DES GRAINS

Pour s’assurer de l’atteinte de l’objectif du palier


• La température cible doit être atteinte sur l’ensemble de la masse de
grain

Pour détecter un incident de stockage entre deux paliers


• S’assurer du bon déroulement de la conservation
• Anticiper un accident de conservation (échauffement)
• Se prémunir du développement d’insectes

Suivi de l’évolution des températures

 Nécessité d’enregistrer
164
•Le transilage, méthode alternative
pour refroidir?

Refroidissement par
transilage que peut-on
en attendre?

165
Evolution des températures d’une cellule après
des transilages
• Etude sur un lot de 30 t de blé tendre (R2012)
• Stockage en cellule cylindrique sur fond perforé
• Transilage vers une autre cellule
• Manunention utilisée :
• 2 Elévateurs à Godets
• 1 bande transporteuse
• 1 transporteur à Chaîne
• 1 vis sans fin

166
Essai réalisé sur la récolte 2012, à la PFMG
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage
Débit de manutention 30 t/h
T°C air bâtiment 16°C
Transilage 1 avec un passage au nettoyeur
Température °C
30

29 T°C moyenne : 27.9°C


Capteur 1
28 T°C moyenne : 26.7°C
Capteur 2
27

26 Capteur 3

25

24

23

22

21

20 Jours

La baisse de la température n’est pas significative après un nettoyage

167
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage
Débit de manutention 30 t/h
T°C air bâtiment 25°C

Température °C
Transilage 2
30

29 Capteur 1
T°C moyenne : 25.8°C
28
Capteur 2
27

26 T°C moyenne : 24.5°C Capteur 3

25

24

23

22

21

20
Jours

La baisse de la température n’est pas significative après un transilage


168
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage
Débit de manutention 30 t/h
T°C air bâtiment 15°C

Température °C Transilage 3
30

29 Capteur 1

28 Capteur 2
27
T°C moyenne : 24.4°C Capteur 3
26

25

24 T°C moyenne : 22.7°C

23

22

21

20 Jour

La baisse de la température n’est pas significative après un transilage.


La température extérieure ne semble pas avoir d’impact sur le refroidissement.
169
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage ou par ventilation
Température
30 °C Cinétique de refroidissement d'un lot de 30 t
Transilage 1/nettoyage Transilage
28 Transilage 2

26 Ventilation
Transilage 3
24

22

20

18

16
Palier 1 : 20°C
14
Palier 2 : 12°C
12

10 Jour

Les 3 transilages n’ont pas permis de baisser significativement la température


du lot.
L’objectif de 20°C n’a pas pu être atteint.
170
Le transilage pour refroidir est une technique non efficace
Refroidissement d’un lot de 30 t
par transilage ou par ventilation
Le transilage des grains permet de diminuer de 1°C la température du grain.
Pour atteindre le 1ier palier, il aurait donc fallu 8 transilages (28 -> 20°C).

Transilage : Consommation électrique liée à la manutention


3+5.5+1.1+4+2.2 kW = 15.8 kW
Durée de fonctionnement 1h par transilage
Consommation électrique : 15.8kW x 8h x 0.7 = 88.4 kWh
88.4 kWh / 30 t = 2.9 kWh/t (hors cout de M.O)

Ventilation de refroidissement : consommation électrique liée au ventilateur


45 h de ventilation nécessaire pour le 1ier Palier
1 kW x 45 h x 0.7 = 31.5 kWh
31.5 kWh/30 t = 1.1 kWh/t
(M.O =0 si thermostat)
171
Refroidissement d’un lot par le transilage

Le transilage des grains permet de diminuer de 1°C la température du grain


à chaque mouvement de grain, quel que soit la température extérieure.

Cette pratique reste consommatrice d’énergie et de main d’œuvre,


contrairement à la ventilation de refroidissement

Est contraignante par rapport à l’activité du site (mobilise des circuits de


manutention)

Peut être utilisée en recours mais n’est en aucun cas une stratégie efficace
de refroidissement des stocks.

Quid de la qualité physique des grains

172
La fumigation
• Principe de la fumigation
• Mise en œuvre de la fumigation :
• Désinsectisation d’un tas de grains
• Désinsectisation d’une cellule
• Procédure et modalités d’applications
• Précautions à prendre
• Réalisation de l’étanchéité du stock à traiter

173
Traitement à la phosphine

1) Le contexte réglementaire en France

2) Les caractéristiques de la Phosphine

3) La réalisation des traitements

174
Plan de l’intervention

1) Le contexte réglementaire en France

2) Les caractéristiques de la Phosphine

3) La réalisation des traitements

175
La Fumigation, un cadre réglementaire en
France

• Le phosphure d’hydrogène (PH3) est autorisé comme


fumigant en agriculture.

• Cette autorisation est réglementé par l’arrêté du 4 août


1986 qui précise les dispositions générales concernant la
fumigation

176
Définition de la fumigation au sens de
l’arrêté du 4 août 1986
• La fumigation est une opération qui consiste à introduire un
gaz ou une substance donnant naissance à un gaz
(générateur de gaz) dans l’atmosphère d’une enceinte en
vue de détruire les organismes nuisibles vivants.

• 3 phases:
• Mise sous gaz
• Exposition au gaz
• Dégazage

177
Domaine d’application

Végétaux, produits végétaux et denrées destinées à la consommation


humaine ou animale définis en annexe de l’arrêté dont
• Céréales (y compris le riz et le maïs)
• Produits de moutures : farines, gruaux et semoules de toutes
céréales (y compris riz et maïs)

• Matières, végétaux et produits végétaux non destinés à l’alimentation


humaine ou animale
• Locaux et matériels de transport servant au stockage, transformation et
conditionnement des végétaux ou produits d’origine animales ou
végétales préalablement débarrassés de toute denrée alimentaire pour
laquelle l’emploi du fumigant n’est pas autorisé
• Locaux d’élevage vides d’animaux

178
Agents autorisés à réaliser des
fumigations
• Seuls les opérateurs certifiés sont autorisés à effectuer un traitement de
fumigation sous certaines conditions :
• Avoir réalisé un stage de formation, et avoir été évalué (par QCM noté),
en vue de l’obtention du certificat individuel
• Avoir été enregistré par les services du ministère de l’agriculture comme
opérateur certifié en fumigation
• Avoir le matériel de protection (masques et cartouches) et de mesures
des concentrations des gaz utilisés
• Posséder un agrément annuel, pour l’entreprise, obtenu auprès des
services du ministère de l’agriculture
• Posséder une assurance de responsabilité civile couvrant les risques
d’utilisation des gaz toxiques
• Faire une déclaration avant chaque traitement au services du ministère
de l’agriculture

179
Eléments de sécurités incontournables
pour réaliser des fumigations
• Les traitements ne doivent pas mettre en péril la santé des travailleurs

• Le personnel réalisant des fumigations doit posséder un masque à gaz


muni de cartouches adaptées de type A2 B2 (P3), ces cartouches doivent
régulièrement être changées, il doit y en avoir d’avance sur le lieu de
traitement.

• Au moins deux personnes dont l’opérateur certifié doivent être présentes


lors des phases de gazage et de dégazage

• Un espace ventilé doit exister entre les lieux de traitement et les postes
de travail permanent et/ou les lieux habités

• Les installations doivent être rendues étanches (bâchage) et les fuites


recherchées
180
Eléments de sécurités incontournables
pour réaliser des fumigations au PH3
• L’exposition du personnel au gaz doit être inférieure 0.1ppm (0.14mg/m3)
pour le personnel en poste.
 Valeur Moyenne d’Exposition ou VME durée d’exposition 8h

• Le personnel ne doit pas être exposé à des valeurs supérieures à 0.2ppm


(0.28mg/m3).
 Valeur Limite d’Exposition ou VLE durée d’exposition < 15 min

• Les reliquats de générateurs de phosphine (pilules, tablettes, blanquets…)


doivent être désactivés lors de la phase de dégazage (si ils sont
récupérables) à l’eau additionnée de détergent

• Les accès aux enceintes traitées doivent être verrouillés, des pancartes
signalant le danger présenté par les substances employées doivent être
placées sur les lieux de traitement. Voir exemple suivant
181
Exemple d’affiche de danger

182
Plan de l’intervention

1) Le contexte réglementaire en France

2) Les caractéristiques de la Phosphine

3) La réalisation des traitements

183
Caractéristiques du PH3 ou Phosphine ou Hydrogène
phosphoré ou tri hydrure de phosphore ou phosphane
Caractéristiques physiques et chimiques de la phosphine
Formule Chimique PH3
Masse molaire 34
Température d'ébullition -87°C
Aspect du gaz- caractéristiques Gaz incolore, odeur alliacée ou de carbure, peut se désodoriser. L’odeur
provient de la di-phosphine (P2H4) qui est sorbée plus rapidement . Seuil
olfactif en début de dégagement 0.14 à 0.28 mg/m3. En fin de gazage
plusieurs mg/m3 (donc très nocives pour l’homme)
Masse volumique du gaz 1.4g/l
Densité par rapport au à l'air 1.14
Diffusion (expansibilité) Excellente
Diffusion (perméation) Grande, brique, maçonnerie traditionnelle, plâtre sont traversés sans
problème. Les plastiques (PE, PVC), le béton vibré sont une barrière
momentanée, généralement suffisante.
Limites inférieures d'inflammabilité 2% soit 20 000 ppm ou 29 g/m3. Attention au delà de ce seuil la phosphine
s’auto-enflamme
Solubilité
 Dans l’eau  0.4g/l à 20°C (très faible)
 Dans les graisses  Très faiblement soluble
Action sur les métaux En conditions humides, le PH3 attaque le cuivre, l’or et l’argent. L’attaque
du cuivre pose des problèmes en particulier des capteurs, des ordinateurs et
automates et des installations électriques
Sorption sur les solides Faible
Facteurs de conversion 1ppm = 1.4mg/m3, 1g/m3 = 700ppm
Types de cartouches de masque à gaz B2 gris
Classement selon les propriétés toxicologiques T+ 184
Source ministère de l’agriculture , de l’alimentation et de la pèche 184
Mode d’action de la phosphine

• La phosphine est un gaz. Pour être efficace il faut que l’insecte respire.
• L’intensité respiratoire de l’insecte est fonction de la température et du stade de
développement.
+

Gradient de l’intensité respiratoire


- Adulte

Et sensibilité à la phosphine
- Larves
- Nymphe âgée
- Œuf âgé
- Jeune œuf
- Jeune nymphe
-

185
Mode d’action de la phosphine

En présence de PH3, blocage de deux


enzymes (CTO, cytochrome oxydase et Ca,
Catalase).

H2O2
O2

H2O2

H2O2

• La phosphine bloque l’accès H2O2 H2O2


de l’oxygène aux
mitochondries dans les H2O2 H2O2
cellules.
• Il y a accumulation de super
oxydes (H2O2) dans les
cellules qui entrainent la
mort de ces dernières
186
Sensibilité des insectes au PH3

L’inactivation des enzymes intervient à de faibles doses (25 ppm en 1990 en


Australie) mais cette dose évolue avec l’apparition de résistances (en 2004 on est
passé à 100 ppm en Australie)

 Notion de seuil MINIMAL déterminé par pays en fonction de l’apparition


de résistances
 Ce seuil est variable, 1000ppm pour l’Allemagne et l’inde, mais
beaucoup de pays on choisi un seuil à 200ppm (France, Australie…)

• De nombreuses souches d’insectes ont développé des résistances à la phosphine


suite à de mauvaises conditions d’étanchéité (concentrations trop faibles) ou de
durées trop courtes

187
Résistances des insectes au PH3

• Le facteur temps est également prépondérant. Les stades respirant peu ne sont
pas affectés par la phosphine, il faut donc attendre qu’ils évoluent vers des stades
respirant pour que la phosphine soit efficace

• De nombreuses souches d’insectes ont développé des résistances à la phosphine


suite à de mauvaises conditions d’étanchéité (concentrations trop faibles) ou de
durées trop courtes

• Il faut être vigilant, actuellement on peut trouver des insectes supportant des
concentrations de 1000-2000 ppm alors qu’un insecte « normal » meurt en
quelques heures à une dose de 30 ppm

A retenir:

En France la dose d’exposition retenue est de 200 ppm  garantie d’efficacité


188
Les générateurs de Phosphine

Le PH3 utilisé provient d’une réaction in situ entre un


phosphure métallique (aluminium ou magnésium)
et l’eau de l’atmosphère:

Phosphure d’aluminium ;
AlP + 3 H20  PH3 + Al(OH)3
Hydroxyde d’aluminium

Phosphure de magnésium :
Mg3P2 + 6 H20  2PH3 +3Mg(OH)2
Hydroxyde de magnesium

189
Les générateurs de Phosphine
Ces réactions sont très exothermiques et donc dangereuses. Les formulations
possèdent des mécanismes limitant la vitesse de réaction:

 adjonction de carbamate d’ammonium et de paraffine.

NH2-C00-NH4  CO2 + 2NH3


• Le carbamate, sous l’effet de la chaleur, se décompose en CO2 et NH3
(réaction fortement endothermique qui capte les calories émises)
• CO2 et NH3 vont diluer le PH3 dès sa formation et l’entrainer dans la masse de
grains

• la paraffine limite la rapidité de pénétration de l’eau.

Pour le phosphure de magnésium, la stratégie est différente. Ce dernier est utilisé pur
mais la membrane plastique qui l’entoure ne laisse passer la vapeur d’eau que selon un
débit très lent qui assure un dégagement progressif de la phosphine

Remarque: En atmosphère très sèche l’hydrolyse peut être impossible, il faut 1.6g d’eau
pour former 1 g de PH3. On risque des problèmes pour des humidités relatives < à 40% ce
qui correspond à un blé dont la teneur en eau est inférieur à 10%
190
190
Cinétique de formation du gaz
Courbe de décomposition d'un comprimé de Phostoxin
exposé a de l’air à 13g d'eau/m3
700

600
Concentration PH3 (ppm)

500

400 Remarque : 13 g d’eau par m3


300
correspond à de l’air à 26°C HR: 76%
ou du blé à 15% de T.E à 26°C
200

100

0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (h)

A retenir:

- La formation de phosphine est relativement lente (12h  200 ppm)


- Potentiellement 1 comprimé de 3g peut fournir 700 ppm, ils ne sont atteint qu’au bout de 50h
- Les restes de générateurs de PH3 décomposés contiennent 1 à 5% de phosphures métalliques 
inactivation dans de l’eau + détergent

191
SORPTION DANS LE GRAIN
• Diffusion:
• La taille des molécules de gaz est de l’ordre de quelques dizaines d’angströms (1A =10-10m), elle
permet la pénétration des molécules dans les grains.
• La vitesse de diffusion est inversement proportionnelle à la masse molaire (le PH3 M=34)
diffuse mieux que le bromure de méthyl CH3Br (m.m. 95)
• La température joue un rôle important : la diffusion est meilleure quand les températures sont
élevées.
• Sorption: c’est l’interaction gaz-solide
•2 types de sorption: réversible (adsorption) et % de PH3 restant en gaz
irréversible (absorption) libre
•Une partie de la phosphine est sorbée par le produit
à traiter la concentration en PH3 restant en gaz 1 jour 5 jours
« libre » va évoluer au cours du temps  pour Blé 78 56
calculer la dose de phosphine à mettre dans une
enceinte, on se base sur le volume de l’enceinte Orge 74 55
Riz paddy 44 9
Sorgho 59 29
Pourcentage de la concentration initiale en PH3 Fève 44 13
restant en gaz libre après une période donnée Pois 84 62
dans un système étanche contenant différentes
denrées. Colza 64 28
Conditions : 25°C, 60% HR et 95% de taux de
remplissage
193
Correspondance générateur de
phosphine, quantité de PH3, principaux
fournisseurs
Types de présentation commerciales et quantité de PH3 produite
Présentation Produit commercial Qte de PH3 pouvant être dégagé
Comprimé 3g 1g
Pilule 0.6 g 0.2 g
Sachet poudre 33 g 11 g
Plaquette 117 g 33g

La quantité de phosphine correspond à 1/3 de celle du générateur


(sauf pour les plaquettes qui sont faites pour le traitement en container maritime)

Pour avoir 1g de gaz, il faut 3 g de pilules

1g de gaz phosphine par m3  700 ppm

194
Devenir du PH3 dans l’atmosphère

• Le PH3 se trouve communément dans l’atmosphère, il résulte de la


transformation anaérobique des phosphates. Il se dégage depuis les décharges,
les composts, les sédiments de rivières et les marécages, estimation 30 000 à
500 000 T par an (S.Pratt, 1996)

• La quantité annuelle utilisée en fumigation est de l’ordre de 4 500 T (Banks,


1994)

• La demie vie de la molécule est de l’ordre de d’une journée, elle oxydée en acide
phosphorique
Principaux fournisseurs(S. Schmitt,
présents 2012)
en France
Firme Pays Noms commerciaux
Detia Degesch Allemagne Phostoxin, Magtoxin, Fumicel, Magphos, Bag blanket, Detiabag etc…
Casa Bernado Brésil Phosphinon (racheté par Detia) , chaque pays a un nom différent
UPL (United Inde Quickphos
Phosphorus Ltd)

Remarque : il existe d’autres fabricants non présents en France . Indes : Excel Cy (Celphos), Chine :
Fumitoxin et beaucoup d’autres… 195
Plan de l’intervention

1) Le contexte réglementaire en France

2) Les caractéristiques de la Phosphine

3) La réalisation des traitements

196
La durée de traitement dépend de la
température du grain
• La fumigation de stockage
•Objectif : éliminer au moins 99% des insectes pour mettre à l’abri des
ravageurs les grains stockés
•Durée : elle est fonction de la durée que va mettre l’œuf à devenir larve
ou la nymphe à devenir adulte (Voir tableau ci dessous)
•Utilité : Elimine de façon radicale les insectes présents dans les stocks
•Limites : nécessite des installations suffisamment étanches. Implique un
temps de traitement long.

Temps de fumigation en jours pour une dose de 1g/m3 (700ppm)

10 à 20 à
Température 15 à 20°C 25 à 30°C >30°C
15°C 25°C
Cas type Durée
Insectes possédant
Optimum 30 20 15 10 7
des stades tolérants
(Sitophilus) ou
insectes possédant Minimum 20 15 10 7 5
des formes cachées
197
Autres cas 8 7 5 4 3 197
Différents types de fumigation

• La fumigation d’agréage: durée d’exposition au gaz courte

• Objectif: laisser le grain indemne d’insectes vivants pendant une à deux


semaines (les nymphes émergeront par la suite)
• Durée: quelques heures à 2-3 jour. La température doit être supérieure à
15°C, la phosphine doit être répartie de façon homogène très
rapidement
• Utilité: peut être envisagée si le grain est rapidement transformé par la
suite (destruction physique des insectes)

• Limites : ne protège pas le stock à long


terme. Risque de favoriser l’apparition de
résistance.
• Masque le problème de la détection 198
A quelle dose traiter?
Facteurs de conversion : 1g de gaz/m3 = 700ppm,
1ppm = 1.4mg/m3, 1ppm =1 ml / m3 (masse volumique = 1.4g/l)

• A 200 ppm il n’y a pas d’échec (sauf cas avérés de très forte résistance). Cette concentration
doit tenir compte des phénomènes de sorption ainsi que des fuites des installations.
• Ordre d’idée de la sorption sur céréales : 30 à 70%
Exemples de réponses à un traitement à 1.5g de PH3/m3 soit 1050 ppm

Concentration en PH3 enceinte assez étanche Concentration en PH3 enceinte peu étanche
500
1200
1000 400
Ppm de Ph3

800 Ppm de Ph3 300

600 200
400 100
200 0
0 0 5 10 15 20 25
0 5 10 15 20 25
Durée en jours
Durée effective 6.5 jours
Durée effective 20 jours

199
Mercredi 12 avril 2017.
3ème journée de
formation
Après-midi

• Conditions à respecter pour une fumigation efficace


• Calcul des quantités de générateur
• Concentrations en gaz
• Matériel d’application et de détection
• Pendant l’application
• A l’arrêt de l’application
201
Quelle quantité de générateur de PH3
employer?
La détermination de la dose de générateur dépend du volume de l’enceinte
et de la concentration recherchée, des fuites éventuelles, et de la sorption
des grains:

Exemple : pour une cellule de 800 m3 (environ 600T) assez étanche

• Objectif de pic aux alentours de 1000 ppm pour compenser sorption et


fuites et obtenir une durée de traitement efficace à 200ppm
Calcul
• 1g / m3 de PH3  700ppm on traitera à 1.5 g de PH3/m3 (1050 ppm)
• Les générateurs fournissent 33% de leur masse en PH3
• Il faudra donc 1.5 X 3 X 800 = 3600 g de phosphure

La valeur du pic ainsi que la pente de la courbe dépend essentiellement de vos installations. Pour la
connaître il est donc indispensable de suivre l’évolution des concentrations au cours du traitement
NB : - PH3 = gaz 202
- phosphure = générateur de phosphine = tablette, pilule sachets…
Quelle quantité de générateur de PH3
employer?
Méthode de calcul :
- On veut obtenir un pic à 1000 ppm de Gaz dans 800 m3

- 1g/m3 donne 700 ppm pour avoir 1000 ppm il me faut :


- 1000/700 = 1.42 g/m3 de Phosphine (Gaz)

- La cellule fait 800 m3, il me faut donc:


- 1.42 x 800 = 1136 g de phosphine pour avoir 1000ppm dans la cellule

- La masse de gaz généré par les pilules est de 33% de la masse des pilules
(1/3)
- Donc pour obtenir 1136 g de phosphine il faut 1136 x 3 =3408 g de
phosphure (Phostoxin) soit 3 bouteilles et demies

203
Les différentes techniques d’utilisation
des générateurs dans les silos
Il existe plusieurs techniques dont trois sont assez courantes dans les silos:

1) Application en surface et/ou en surface et en bas :

C’est la méthode la plus simple : On réparti le générateur sur le dessus du tas (ou
légèrement enfoncé),et si c’est possible on en positionne une partie en bas de la
cellule (sous les grilles de ventilation par exemple).

Si la répartition ne se fait que sur la partie supérieure le rapport hauteur/diam de la


cellule ne doit pas dépasser 2.5. Sinon on risque une mauvaise répartition du gaz et la
création de zones « refuges » pour les insectes

Cette technique est également utilisée lors de traitements sous bâches

Ne pas faire de paquets de pilules,  risque de mauvaise hydrolyse au coeur

Préparer des chaussettes contenant un mélange pastilles + grain 204


Les différentes techniques d’utilisation
des générateurs dans les silos
Il existe plusieurs techniques dont trois sont assez courantes dans les silos:

2) Mise en place de pastilles ou de pilules dans le grain :

Cette méthode consiste à distribuer des pastilles de phosphure au fur et à mesure du


remplissage des silos. Il existe des répartiteurs de pastilles automatiques.

En sortie de silo le grain doit être passé au nettoyeur pour retirer et désactiver les
résidus de phosphure non dégradés.

205
Les différentes techniques d’utilisation
des générateurs dans les silos
Il existe plusieurs techniques dont trois sont assez courantes dans les silos:

3) Systèmes de recirculation :

Les générateurs de phosphine sont déposés en haut des cellules de stockage. La


phosphine générée est mise en circulation par un ventilateur centrifuge qui fait de la
recirculation, débit ventilateur = volume de la cellule/h

Indispensable pour les silos


de grande hauteur (rapport
hauteur/diam >2.5
Assure une répartition
homogène et rapide de
la phosphine dans la
cellule
206
Notre installation expérimentale

207
Traitements sous bâches

Les traitements à la phosphine peuvent s’effectuer sous bâche.


Type de bâche : PVC, Polypropylène ou polyéthylène épaisseur mini 100µm.

• De préférence sous abri aéré (limite les risques de déchirure, vent…) éloigné des
lieux de travail

• Protéger le sol par une bâche (traitement sur de la terre), la laisser dépasser d’un
mètre en périphérie de la zone traitée. Attention aux bouches d’égouts, réseaux
enterrés…

• Protéger les angles saillants (carton, papier, sacs…) pour éviter les déchirures

• Positionner les tuyaux pour mesures des concentrations (3 points en diagonale :


un en haut, un au centre et un en bas)

208
209
Traitements sous bâches

• Positionner la bâche sur


le produit à traiter

Assurer l ’étanchéité
À l’aide de boudins remplis de sable
Ou en siliconant la bâche au sol

3 points de
mesure des
concentrations

210
211
212
La phase de dégazage

Objectifs du dégazage :

• Eliminer le gaz présent dans l’enceinte de fumigation


• S’assurer qu’il reste moins de 0.1ppm

Désactivation des restes de phosphures métalliques:

• Utiliser de l’eau additionnée de détergent.


• Attention au risque d’auto-inflammation
• Le lieu de désactivation doit être sécurisé : risques de dégagement de gaz et risque
d’incendie.
• Les emballages des générateurs emballés : sachets et plaquettes doivent être découpés
avant désactivation
• Les boues de désactivation doivent être recyclées par des opérateurs agréés

213
La désactivation génère des fumées.

Risques d’auto-inflammations

Valeur de l’afficheur 0.3 ppm

214
Appareils de mesure des gaz

• Mesures hautes concentrations (contrôle de la concentration dans l’enceinte)

• Pompe manuelle et tubes réactifs

Avantages :
Investissement faible
Large plage de mesure 2 à10 000 ppm

Inconvénients :
Coût de fonctionnement élevé (1tube = 10€)
Précision faible : 20 à 70%
Ne convient pas pour la détection des fuites

NB : Port des EPI lors de l’utilisation

215
Appareils de mesure des gaz
• Mesures hautes concentrations (contrôle de la concentration dans l’enceinte)

• Détecteurs portatifs à cellule électrochimique

Avantages :
Mesure facile et précise (5%)
Peut se coupler à une pompe
Convient pour la détection de fuite
Seuils d’alarmes programmables

Inconvénients :
Domaine de mesure 0 à 2 000 ppm affichage 1ppm  pas adapté pour les faibles
concentrations
Risque de détérioration du capteur au delà
Risque d’interférence avec les gaz réducteurs (échappement véhicules thermiques,
fumée de cigarette…)
Le CO perturbe les mesures, possibilité de correction si mesure à travers une
cartouche de type B (retrancher 1/3 de la valeur lue à travers la cartouche à la valeur
initiale)
NB : Port des EPI lors de l’utilisation 216
Appareils de mesure des gaz

• Mesures basse concentration 0 à 20 ppm : Protection des personnes et mesures de valeurs


faibles en fin de dégazage

• Détecteurs portatifs à cellule électrochimique

Avantages :
Mesure facile et précise (5%)
Réponse rapide
Alarmes de Valeur Limite d’Exposition 15 min (VLE =0.2ppm)
Et de Valeurs Moyenne d’Exposition 8h (VME= 0.1ppm)
Mesure à 0.1 ppm

Inconvénients :
Etalonnage régulier à faire
Risque de détérioration de la cellule si exposé à plus de 20 ppm

NB : Port des EPI lors de l’utilisation

217
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Les travailleurs doivent porter un appareil de protection respiratoire dés qu’ils sont
exposés à des valeurs supérieures au VLE et/ou de VME.

Les masques sont affectés à une personne


L’entretien se fait par lavage à l’eau de javel diluée

Appareils de type filtrant anti gaz:


• La teneur en oxygène doit être > à 17% sinon appareils
respiratoire autonome (Bouteille air comprimé) ou à adduction d’air (air
comprimé type scaphandre)
• Le masque doit recouvrir l’ensemble de l’appareil respiratoire, et les yeux.
• Vérification de l’ étanchéité du masque : retirer la cartouche et obturer l’orifice,
inspirer à fond pendant 15 secondes : l’air ne doit pas passer.
• Pas de barbe avec les masques!

218
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Choix des cartouches pour le PH3 :
Au minimum cartouches de type B2, bande de couleur grise
En général on choisi des cartouches de type A2 B2
En cas de présence de poussières, on choisit
Des cartouches A2B2P3

219
Protection respiratoire, les masques et les
cartouches
Différents types de cartouches
Type Couleur Domaine d’utilisation
Gaz et vapeurs organiques dont le point
A Marron
d’ébullition est supérieur à 65° C
Gaz et vapeurs inorganiques : Chlore, hydrogène
sulfuré, hydrogène phosphoré, acide
B Gris cyanhydrique…(sauf le monoxyde de carbone CO)
(*) (*) certains fabricants proposent des filtres
spécifiques contre le monoxyde de carbone (CO)
Dioxyde de soufre (SO2) et autres gaz et vapeurs
E Jaune
acides
K Vert Ammoniac et dérivés organiques aminés
HgP3 Rouge + blanc Vapeurs de Mercure
NOP3 Bleu + blanc Oxydes d’azote
Composés organiques à bas point d’ébullition (65°
AX Marron
C)
SX Violet Composés spécifiques désignés par le fabricant

Les classes des cartouches


Classe 1 La plus faible capacité (galette)
Classe 2 La capacité moyenne (cartouche)
Classe 3 La plus grande capacité (bidon).
220
Source : ministère de l’emploi, travailler-mieux.gouv.fr 220
Durée d’utilisation d’une cartouche

Les masques à cartouches ne sont pas fait pour être utilisés dans une atmosphère
très
contaminée (gazages des locaux par exemple). Ils sont adaptés pour aller d’un
endroit contaminé vers un endroit sain.

 Principe de fonctionnement:
Les cartouches sont remplies de charbon actif traité
qui fixe les gaz et les vapeurs (phénomène d’adsorption)

L’adsorption sur charbon actif d’une grande quantité


d’une substance toxique n’est possible que pour des températures proches du point
d’ébullition de ces substances.

La température d’ébullition de la phosphine est de -87°C. La durée de vie de la


cartouche est limitée.
Passé un certain stade, l’adsorption ne se fait plus le gaz traverse la cartouche. 221
Durée d’utilisation d’une cartouche
La durée de vie d’une cartouche va dépendre de
- La concentration en gaz
- La durée d’exposition
- L’intensité respiratoire de l’utilisateur qui peut varier de 30 à 90 litres par
minute

Préconisation des fabricants:


- Durée de vie 6 mois après ouverture
- La cartouche doit être démontée du masque après utilisation et les
bouchons remis en place aux deux extrémités

222
Durée d’utilisation d’une cartouche

En pratique:
Une étude menée au Laboratoire National des Denrées Stockées, LNDS à
montré que les cartouches type A2B2 à une concentration de 500ppm de PH3
ont durée de vie de 10h40 (débit respiratoire de 30 litres par minute)

EN TOUT ETAT DE CAUSE, SI L’ODEUR DE LA PHOSPHINE EST DETECTEE PAR


L’UTILISATEUR, LA CARTOUCHE DOIT ETRE CHANGEE ET L’ETANCHEITE DU
MASQUE VERIFIEE

Rappel :
Les masques à cartouches ne sont pas prévus pour le traitements des locaux. Dans ce
cas il faut posséder des appareils respiratoires à adduction d’air (reliés à de l’air
comprimé respirable) ou des appareils respiratoires autonomes (système de
bouteilles d’air comprimé)
223
Jeudi 13 avril 2017.
4ème journée de
formation

Matin :
Visite station semence ou stockage « AÏNT-TEMOUCHENT »
Mise en œuvre raisonné de la désinsectisation en situation terrain
Fin matinée- avant repas :
Retour au Centre Formation à TERGA
Retour de la visite et discussions / Bilan de la session
15 h : Fin de la formation
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Merci de votre attention
Centre de Formation
de l’OAIC
à TERGA
OAIC 9 au 12 avril 2018

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