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MEMOIRE
Pour l’obtention du
DIPLOME DE MASTER
OPTION : PHARMACOLOGIE
ETUDE DE L’ACTIVITE
ANTIULCEREUSE DE L’EXTRAIT
ARM14 CHEZ LE RAT
Présenté par :
RANDRIATAHINA Gabriel Joé
Le 20 Février 2016
Devant le JURY composé de :
E-mail………………………. randriatahina.gabriel@gmail.com
Promotion…….. ..2014-2015
Option………… ..PHARMACOLOGIE
Rapporteur…….. Pr. RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy
Laboratoire…….. Laboratoire de Pharmacologie Générale Pharmacocinétique
Et de Cosmétologie
Département de Physiologie Animale et de Pharmacologie
B.P………………8357
E-mail……………frandimbi@gmail.com
Faculté des Sciences
Université d’Antananarivo
REMERCIEMENTS
gratitude.
remarques ainsi que pour l'intérêt et l’aide que vous avez toujours porté à
mon travail.
Plus que tout, je dédie ce travail à mes parents qui m’ont offert les
plus belles chances d’étudier, sans eux rien n’aurait été pareil. Je ne vous
INTRODUCTION.............................................................................................................................. 1
RESULTATS ................................................................................................................................... 12
DISCUSSION .................................................................................................................................. 16
CONCLUSION ................................................................................................................................ 16
REFERENCES ................................................................................................................................. 18
i
LISTE DES TABLEAUX
ii
LISTES DES FIGURES
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ach : Acétylcholine
AINS : Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
Coll. : Collaborateurs
COX-2 : Enzyme cyclo-oxygenase
e.s.m : Erreur standard à la moyenne
g : Gramme
h : Heure
H+ : Ion hydronium
His : Histamine
HCl : Acide chlorhydrique
Hp : Helicobacter pylori
LPGPC : Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique
Et de Cosmétologie
mg/ml : Milligramme par millilitre
mg/kg : Milligramme par kilogramme
min : Minute
mm2 : Millimètre carré
MT : Médecine traditionnelle
n : Nombre d’animaux utilisés
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
p : Degré de signification
pH : Potentiel d’hydrogène
RH2 : Récepteur histaminique de type 2
RM1 : Récepteur muscarinique de type 1
UGD : Ulcère gastroduodénal
% : Pourcentage
iv
INTRODUCTION
Introduction
1
Introduction
L’acidité intragastrique est due à la sécrétion d’ions H+ par les cellules pariétales suite à
une stimulation de ses récepteurs.
L’acétylcholine, l’histamine et la gastrine sont des médiateurs responsables de cette
stimulation (KONTUREK S.J., 2003). L’activation de l’enzyme H+/K+ATPase (Pompe à
proton), permettant ainsi la libération d’ions H+ dans la lumière gastrique en échange
avec l’ion K+ (SUNIL K. et Coll., 2012). L’histamine, sécrétée par les cellules
enterochromaffines Like (CEL) active les récepteurs histaminergiques de type 2 noté RH2
et favorise aussi la libération de gastrine. L’acétylcholine libérée par les fibres post-
ganglionnaires du nerf vague va se fixer sur les récepteurs muscariniques type 1 noté
RM1, ce neuromédiateur contribue aussi la libération de l’Histamine (SUNIL K. et Coll.,
2012).
Les mucus secrétés par les cellules à mucus, l’ion bicarbonate issu du métabolisme
cellulaire et les prostaglandines protègent de la muqueuse gastrique contre les agressions
chlorhydrique et peptique (GOEL R.K. et SAIRAM K., 2002). La vascularisation des
cellules de la muqueuse crée un flux sanguin favorisant la perméabilité permettant ainsi
l’intégrité de ces cellules (DIVAKAR M.C. et LAKSHMI D.S., 2011).
Le déséquilibre entre les facteurs protecteurs et agresseurs favorise l’apparition de
l’ulcère gastroduodénal au niveau de la muqueuse gastrique (KHATTAB A.H. et Coll.,
2011). Ce trouble est en faveur des facteurs agresseurs (HCl et pepsine) considérés
comme des facteurs endogènes (ODE O.J. et Coll., 2011). L’hypersécrétion acide
augmente l’activité peptique et par la suite entrainant la destruction de la couche
protectrice de la muqueuse gastrique laissant ainsi des lésions ulcéreuses (PASQUIER
M.G., 2000).
2
Introduction
L’ulcère gastro duodénal se définit par une perte de substance creusant, non-tumorale de
la paroi gastrique ou duodénale qui récidive au même site à chaque poussée de la maladie
(CHAMOUARD P., 2002).
Il existe aussi des facteurs exogènes responsables de l’apparition de l’ulcère
gastroduodénal. Comme les médicaments AINS, par exemple l’indométacine, suite à
l’inhibition de l’enzyme cyclo oxygénase (COX-2) entrainant le blocage de la libération
des prostaglandines (JYOTI G. et Coll., 2012). Ils diminuent le flux sanguin dans la
muqueuse et la production des mucus favorisant ainsi l’érosion de cette couche
protectrice (HARSHALDA T. et Coll., 2011).
La prise de tabac diminue aussi le flux sanguin gastrique et augmente la sécrétion acide,
ce qui va entraîner une complication de l’ulcère en diminuant la vitesse de cicatrisation
spontanée des lésions au niveau de la paroi gastroduodénale et favorise les récidives
(GIMENZ F. et coll., 2000).
L’abus d’alcool constitue l’un des facteurs agresseurs de la muqueuse gastrique. Il active
la libération d’histamine provoquant ainsi la congestion des vaisseaux (hyperhémie)
(JYOTI G. et Coll., 2012).
L’Helicobacter pylori, peut survivre en milieu acide grâce à sa capacité de produire une
quantité importante d’uréase, et provoque un ulcère antral, suite à la diminution de la
sécrétion de somatostatine par les cellules D au niveau de l’antre (LAMARQUE D. et
coll., 2003). Cette particularité bactériologique lui confère sa pathogénicité au niveau de
la muqueuse gastrique provoquant ainsi des lésions ulcéreuses gastriques (OWEN R.J.,
1995).
3
Introduction
Les antiulcéreux sont classés en quatre groupes : les antiacides, les topiques gastro-
intestinales, les anti-sécrétoires et les protecteurs de la muqueuse gastrique. Les
antiacides regroupent les substances qui neutralisent les ions H+ au niveau de l’estomac
(VATIER J. et VALLOT T., 1984). Ils neutralisent l’acide intraluminal, se lient à la
pepsine, stimulent aussi la synthèse des prostaglandines et augmentent ainsi la sécrétion
de mucus et de bicarbonate. Ils augmentent le débit sanguin au niveau de la muqueuse et
favorisent la régénération épithéliale. Par exemple l’Hydroxyde d’Aluminium
(RAYMOND C., 1999).
Les antiulcéreux topiques forment une barrière qui protège la paroi de l’estomac contre
les agents agresseurs comme les acides biliaires et surtout l’agression peptique. Ils
peuvent également stimuler la synthèse des prostaglandines. Par exemple le sucralfate
qui est un disaccharide sulfaté combiné à l’hydroxyde d’aluminium. En milieu acide, il se
polymérise sous forme d’une substance pâteuse et visqueuse chargé négativement.
Lorsque le pH est inférieur à 7, cette substance se fixe préférentiellement sur les protéines
des cratères ulcéreux chargés positivement, et les protège ainsi pour favoriser leur
cicatrisation (SCHORDERET M. et coll. 1992).
Tandis que les anti-sécrétoires inhibent la sécrétion acide en agissant au niveau des
cellules pariétales du fundus (VALLOT T. et VATIER J., 1988). Parmi les médicaments
anti sécrétoires, on peut citer les anticholinergiques comme le Gastrozepine® qui se fixent
sur les récepteurs M1 de l’Acétylcholine au niveau de cellules pariétales de l’estomac. En
occupant ces Récepteurs RM1, ils inhibent la sécrétion de l’ion (H+) au niveau de
l’estomac par voie vagal diminuant ainsi le pH dans la lumière gastrique. Il en est de
même pour les anti-H2 comme la cimétidine®, qui antagonisent l’histamine d’une
manière compétitive. En occupant les récepteurs RH2, ils inhibent aussi la sécrétion de
l’ion H+ entrainant une diminution de l’acidité intra gastrique (LAHCEN M., 2006).
D’autre part, il existe les Inhibiteurs de la Pompe à Proton (IPP), comme l’Oméprazol® et
Lanzoprazol® qui agissent sur l’enzyme H+/K+ ATPase en bloquant l’ATPase au niveau
des cellules pariétales. Ils inhibent donc l’étape finale de la sécrétion des ions H+ en
agissant sur le processus enzymatique qui excrète les protons en les échangeant contre les
ions K+ , d’où l’augmentation du pH intragastrique, diminution de l’acidité (LOICHOT
C. et GRIMA M., 2005). Et enfin, les protecteurs de la muqueuse gastrique regroupent les
molécules qui protègent la muqueuse gastrique en favorisant la sécrétion de mucus et de
bicarbonate, deux principaux agents qui assurent la protection de la muqueuse gastrique
(BOMMELAER G. et TOURUT R., 1980).
4
Introduction
D’autre part, les plantes médicinales occupent toujours une place importante sur le plan
thérapeutique aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays du tiers monde du
fait qu’elles possèdent une teneur en substances à vertu thérapeutique (MADHU C. et
Coll., 2012). Madagascar n’en fait pas exception, les Malagasy utilisent beaucoup de
plantes médicinales pour se soigner. Citons quelques exemples de plantes utilisées dans le
traitement de l’ulcère gastrique par les Malagasy : Pothos chapelieri de la famille des
ARACEAE ; Cussonia bojeri (ARALIACEAE), Mystroxylon aethiopicum
(CELATRACEAE) et Dianella ensigolia (LILIACEAE) (DEBRAY M. et coll., 1971).
5
Introduction
À Madagascar environ 3 000 plantes soit 25% de la flore sont utilisées en médicine
traditionnelle (ANDRIANTSIFERANA R., 1979). Or, la majorité de la flore est
endémique, sur 12 000 (plantes à fleurs) espèces évaluées, il y aurait un endémisme entre
84,5% à 86,2%. Cette particularité floristique donne une originalité chimique de ces
plantes médicinales (DEBRAY M. et coll., 1971).
Ceci nous a incité à étudier l’activité anti ulcéreuse d’une plante codée, car aucune étude
scientifique n’a été faite sur cette plante dans le traitement de l’ulcère gastrique.
Le décocté des feuilles de la plante codée ARM14 est utilisé dans la région de l’Itasy
pour traiter l’ulcère gastrique. D’après la population de cette région, le décocté des
feuilles de cette plante soulage la brûlure épigastrique. En analysant les résultats de nos
enquêtes ethnopharmacologiques, il pourrait neutraliser l’acidité gastrique par une
réaction chimique locale ou diminuer la sécrétion acide en inhibant la sécrétion de l’ion
H+, ou encore protéger la muqueuse gastrique contre les facteurs agresseurs par son effet
topique gastro-intestinal. Il pourrait aussi protéger la muqueuse gastrique en augmentant
la production de mucus et/ou bicarbonate, et enfin il pourrait aussi accélérer la
cicatrisation des lésions ulcéreuses, ou protéger les lésions ulcéreuses pour permettre le
bon déroulement du processus de cicatrisation de ces lésions.
Pour étudier l’effet anti ulcéreux de cette plante, des tests in vivo ont été effectués chez le
rat. Son effet mucoprotecteur ainsi que son effet anti-sécrétoire ont été étudiés.
6
MATERIELS ET
METHODES
Matériels et méthodes
I. PARTIE CHIMIQUE
1. Préparation de l’extrait
Les feuilles de la plante codée ARM14 ont été récoltées au mois de décembre 2014 dans la
région de l’Itasy, district d’Arivonimamo. Elles ont été séchées dans une salle aérée à l’abri
des rayons solaires à la température ambiante pendant 30 jours. Les feuilles séchées ont été
broyées à l’aide d’un broyeur à marteau au Laboratoire de Pharmacologie Générale, de
Pharmacocinétique et de Cosmétologie. Cinq cent (500) grammes de la poudre ainsi
obtenue ont été macérés à la température ambiante dans un mélange éthanol-eau (60 :40)
pendant 5 jours. Le macérât a filtré à l’aide des papiers filtres. Puis le filtrat a été évaporé à
sec sous vide à la température de 80°C à l’aide d’un Rotavapor (Evapotec ®). L’extrait
obtenu a été codé ARM14 et pesé pour calculer le rendement (r) de l’extraction, puis
conservé dans un récipient hermétiquement fermé.
2. Criblage phytochimique.
Un criblage phytochimique a été effectué pour détecter les familles chimiques présentes
dans l’extrait ARM14. Des réactifs spécifiques pour chaque famille chimique ont été
utilisés dans ce test. La présence de la famille chimique a été caractérisée par le
changement de couleur ou par l’apparition d’un précipité après l’ajout des réactifs
spécifiques (FONG H.H.S. et coll., 1977) (tableau I).
Les notations suivantes ont été utilisées pour désigner la teneur relative des familles
chimiques présentes dans l’extrait :
+/- : trace
+: faible
++ : Moyenne
+++ : Forte
7
Matériels et méthodes
8
Matériels et méthodes
L’activité anti ulcéreuse de l’extrait ARM14 a été étudiée in vivo chez les rats. Son activité
anti sécrétoire a été étudiée par son effet sur la sécrétion acide en ligaturant le pylore
(SHAY H. et coll., 1945).Tandis que son activité mucoprotectrice a été étudiée par son
effet vis-à-vis de l’ulcère gastrique provoqué par l’indométacine (WALLACE J.L., 2000).
1. Animaux d’expérimentation
Des rats mâles de souche Wistar âgés de 6 à 8 semaines et pesant entre 160 et 250 g ont
été utilisés. Ils ont été élevés à l’animalerie de LPGPC (Laboratoire de Pharmacologie
Générale de Pharmacocinétique et de Cosmétologie), Département de Physiologie Animale
Pharmacologie et Cosmétologie, de la Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo. Ils
ont eu un accès libre à la nourriture (provende LFL1420) et à l’eau, et ont été soumis à un
cycle de lumière et d’obscurité de 12h /12h. Les animaux ont été mis à jeun 24 heures
avant la manipulation mais ont eu accès libre à l’eau (SHIRISHA B. et SUBASH V.,
2012).
Les rats ont été divisés en 3 lots de 3 rats. Les rats du lot n°1 ont été utilisés comme
témoin et ont reçu de l’eau distillée, tandis que les rats du second et du troisième lot ont
reçu de l’ARM14 à la dose respective 300 et 600 mg /kg. Tous les produits ont été
administrés par voie orale dans un volume de 10 ml/kg (DIELH. et HEINZ K., 2010).
2. Etude de l’effet sur la sécrétion d’ions H+ ARM14
9
Matériels et méthodes
Après la ligature du pylore, l’abdomen a été refermé par des points de suture, puis les
animaux ont été laissés se rétablir dans des cages individuelles. Quatre heures après la
ligature du pylore, les animaux ont été euthanasiés, et une laparotomie a été effectuée. Le
cardia situé entre l’œsophage et l’estomac a été ligaturé, ensuite l’estomac a été prélevé et
son contenu a été versé dans un tube à essai. Ce contenu a été centrifugé à 3000 tours/min
pendant 10 minutes et le surnageant a été récupéré (Figure 2). Le pH de ce surnageant a été
mesuré à l’aide d’un pH-mètre PIERRON® (Figure 3).
10
Matériels et méthodes
Un produit anti ulcéreux peut protéger la muqueuse gastroduodénale contre les agents
agresseurs (BOMMELAER G. et TOURUT R., 1980). Le but de cette manipulation a été
d’étudier l’effet de ARM14 sur l’action de l’indométacine (anti inflammatoire) au niveau
la paroi gastroduodénale chez les rats.
Vingt-quatre heures avant la manipulation, 9 rats de race Wistar âgés de 5 semaines pesant
entre 160 et 200 grammes ont été mis à jeun mais ont eu accès libres à l’eau. Les animaux
ont ensuite été répartis en 3 lots de 3 rats.
L’indométacine à la dose de 30mg/kg (ODE O.J. et coll., 2011) a été administrée par voie
orale chez les animaux tous les matins à la même heure pendant 5 jours.
Quatre heures après l’administration de l’indométacine, les rats du lot témoin ont reçu de
l’eau distillée; tandis que les rats du lot 2 et 3 ont reçu l’ARM14 à la dose respective de
300 et 600 mg/kg. L’eau distillée ainsi que l’extrait ARM14 ont été administrés par voie
orale dans un volume de 10 ml/kg (DIELH. et HEINZ K., 2010).
Au 6ème jour, les animaux ont été sacrifiés et leur estomac a été prélevé, rincé puis étalé
sur une surface plane afin de mesurer la surface des lésions par la méthode de planimétrie
directe. Un papier millimétré transparent a été placé sur l’estomac et le contour des lésions
a été tracé à l’aide d’un crayon à pointe fine (BENSEGUENI A. et coll., 2007). Une
destruction de la couche au niveau de la muqueuse a été considérée comme ulcère. La
surface des lésions a été mesurée et enregistrée.
Tous les résultats ont été exprimés en moyenne ±e.s.m ; les moyennes ont été comparées
entre elles en utilisant le test t de Student avec un degré de signification p < 0,05
(SCHWARTZ D., 1963).
11
RESULTATS
Résultats
I. PARTIE CHIMIQUE
Après évaporation à sec du filtrat hydro alcoolique obtenu avec 500 g de poudre, 44g
d’extrait ARM14 ont été obtenus, ce qui correspond à un rendement de 8,80%. Le
criblage phytochimique effectué sur l’extrait ARM14 révèle la présence de 5 familles
chimiques en forte concentration : les tanins, les composés phénoliques, les stéroïdes,
les sucres réducteurs, et les saponines. Tandis que les flavonoïdes sont présents en
teneur moyenne, et les alcaloïdes et leuco anthocyanes se trouvent en faible
concentration (tableau II).
TANINS +++
COMPOSES
+++
PHENOLIQUES
STEROIDES +++
SAPONINES +++
FLAVONOIDES ++
ALCALOIDES +
LEUCOANTHOCYANES +
ANTHOCYANES +
12
Résultats
L’activité anti sécrétoire de ARM14 a été étudiée par son effet sur la sécrétion de suc
gastrique acide provoquée par la ligature de pylore. Quatre heures après la ligature du
pylore, le pH du suc gastrique des animaux du lot témoin est inférieur à celui des
animaux traités avec l’extrait ARM14. Le pH du contenu gastrique des animaux
témoins est égal à 2,23±0,21 contre 4,13±0,25 et 5,22±0,17 chez les animaux ayant
reçu de l’ARM14 à la dose respective de 300 et 600 mg /kg (p<0 ,05) (figure 4). Ces
résultats montrent que le pH gastrique des animaux traités avec l’ARM14 est
supérieur à celui des animaux du lot témoin.
6
pH
5
0
Témoin 300mg/kg 600mg/kg
Figure 4: Variation pH du suc gastrique des animaux traités avec l’ARM14 à la dose de
300 et 600 mg /kg administré par voie orale et celui lot témoin après la ligature du
pylore (m±e .s.m, n=3, p<0 ,05).
13
Résultats
Lésions
(a) Témoin (Eau distillée)
Figure 5: Variation des lésions provoquées par l’administration de l’indométacine par voie
orale chez le lot témoin (a) et les lots traités avec l’ARM14 aux doses de 300 (b) et 600
mg/kg (c).
14
Résultats
Chez les rats du lot témoin, la surface des lésions est égale à 10,16 ± 1,04 mm2, tandis
que chez les animaux des lots traités avec l’extrait ARM14 à la dose de 300 et 600
mg/kg, cette surface varie de 2,30± 0,26 à 1 ,31±0,27 mm2 (p<0,05) (figure 3).
D’après ces résultats, la diminution de la surface des lésions est fonction de la dose
administrée. Ces résultats montrent que l’administration de ARM14 réduit les lésions
ulcéreuses provoquées par l’indométacine. (figure 6)
12
Lésion (mm2)
10
0
Témoin 300mg/kg 600mg/kg
15
DISCUSSION
Discussion
L’objectif de la présente étude a été d’étudier l’activité de l’ARM14 sur l’ulcère gastrique
expérimental in vivo. D’après nos résultats, cet extrait diminue la sécrétion acide
provoquée par la ligature du pylore et réduit les lésions provoquées par l’administration
répétée de l’indométacine par voie orale.
16
Discussion
Cet effet protecteur de l’ARM14 favorise la cicatrisation des lésions ulcérées provoquées
par l’indométacine (JYOTI G. et coll., 2012). Cet effet pourrait être attribué à la présence
des flavonoïdes, des leuco anthocyanes ou des saponines dans l’extrait. En effet, les
flavonoïdes et leuco anthocyanes augmentent la quantité de mucus dans l’estomac par
une biosynthèse de « mucopolysaccharides » un composant du mucus (BORELI F. et
IZZI A.A., 2000), ils augmentent aussi le taux de prostaglandine (DASHPUTRE N.L. et
KAIKWDE N.S. ,2011), qui est une molécule appartenant aux facteurs protecteur de la
muqueuse gastrique (JYOTI G. et coll., 2012). Les saponines, grâce à leurs propriétés
surfactants, peuvent stimuler la sécrétion de mucus (VENU K. et coll., 2011). Cette
protection accélère et favorise la cicatrisation gastrique et évite une récurrence (JYOTI
G. et coll., 2012). Et les tanins, grâce à leur propriété astringente précipitent les protéines
de la muqueuse, rendant cette dernière résistant aux agents agresseurs endogènes
(BORELI F. et IZZI A.A., 2000), ce qui confère à ARM14 un effet cytoprotecteur.
17
CONCLUSION
Conclusion
Afin de préciser le(s) mécanisme(s) d’action de cet extrait, il faudrait dans les travaux
ultérieures d’isoler les molécules pures permettant de les tester.
18
REFERENCES
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26
Bibliographies
WEBOGRAPHIE
27
ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIULCEREUSE DE L’EXTRAIT
ARM14 CHEZ LE RAT
Le but de la présente étude est d’étudier l’activité antiulcéreuse de ARM14 chez le rat.
L’étude a été effectué suivant un model in vivo en stimulant la sécrétion acide par la ligature
de pylore et en protégeant contre l’action de l’indométacine sur la paroi gastroduodénale.
Les résultats obtenus sur ARM14 montrent qu’il possède une activité antiulcéreuse. Il
diminue la surface de la lésions ulcéreuse provoquée par l’indométacine à 30 mg /kg. Cette
diminution est de 10,60±1,04 mm2 chez les rats du lot témoin à 2,30±0,26 mm2 à la dose de
300 mg/kg. L’effet de ARM14 sur le contenu gastrique entraine une augmentation de pH du
suc gastrique qui passe de 2,23±0,21 à 5,22±0,17.
Les familles chimiques présentes dans ARM14 sont : les tanins, les composés
phénoliques, les sucres réducteurs, les saponines, flavonoïdes, alcaloïdes, leuco anthocyanes et
anthocyanes.
Z
ABSTRACT
Mots clés : Suc gastrique, lésion ulcéreuse, indométacine.
The purpose of this study is to evaluate the anti-ulcer activity in rats ARM14. The study
was performed according to the model in vivo by stimulating acid secretion by the ligation of
pylorus and protecting against the action of indomethacin on the gastroduodenal wall.
The results obtained show that it has an ARM14 anti-ulcer activity. It reduces the surface
ulcerative lesions caused by indomethacin 30 mg / kg. This decrease was 10.60 ± 1.04 mm2 in
rats of the control group 2.30 ± 0.26 mm2 at a dose of 300mg / kg. The ARM14 effect on the
gastric contents causes an increase in pH of the gastric juice which passes from 2.23 ± 0.21 to
5.22 ± 0.17.
Chemical families present in ARM14 are: tannins, phenolic compounds, reducing sugars,
saponins, flavonoids, alkaloids, leuco anthocyanins and anthocyanidins.