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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES


DOMAINE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES
MENTION PHYSIOLOGIE ANIMALE, PHARMACOLOGIE ET
COSMETOLOGIE
Laboratoire de Pharmacologie Générale de Pharmacocinétique
et de Cosmétologie

MEMOIRE
Pour l’obtention du
DIPLOME DE MASTER
OPTION : PHARMACOLOGIE

ETUDE DE L’ACTIVITE
ANTIULCEREUSE DE L’EXTRAIT
ARM14 CHEZ LE RAT
Présenté par :
RANDRIATAHINA Gabriel Joé

Le 20 Février 2016
Devant le JURY composé de :

Président : Mme RANDRIANAVONY Patricia Docteur, HDR


Rapporteur : Mr RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy Professeur Titulaire
Examinateur : Mr RAKOTOARISON Olivier Maitre de Conférences
Nom………………………… RANDRIATAHINA
Prénoms…………………….. Gabriel Joé
Date et lieu de naissance…… 14 juin 1988 à Alakamisy Anativato
Adresse……………………... C-U Ambohipo bloc 30 porte A1
Téléphone…………………... +(261) 33 05 977 86/ 034 36 430 58

E-mail………………………. randriatahina.gabriel@gmail.com

ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIULCEREUSE DE


L’EXTRAIT DE ARM14 CHEZ LE RAT

Promotion…….. ..2014-2015
Option………… ..PHARMACOLOGIE
Rapporteur…….. Pr. RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy
Laboratoire…….. Laboratoire de Pharmacologie Générale Pharmacocinétique
Et de Cosmétologie
Département de Physiologie Animale et de Pharmacologie
B.P………………8357
E-mail……………frandimbi@gmail.com
Faculté des Sciences
Université d’Antananarivo
REMERCIEMENTS

Au cours de ces dernières années, beaucoup de personnes ont

participé, de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. Je souhaite à

remercier ici tous ceux et celles qui ont contribué directement ou

indirectement à la réalisation de ce travail.

Monsieur RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy, Professeur

titulaire, pour la confiance manifestée à mon égard, pour m'avoir accueilli


dans son laboratoire et m’avoir partagé ses connaissances malgré ses

nombreuses occupations. Vos conseils et votre rigueur scientifique ont été

une source d'inspiration. Soyez rassurés de l’expression de ma profonde

gratitude.

Madame RANDRIANAVONY Patricia, Docteur, HDR. Je vous

remercie chaleureusement pour vos conseils scientifiques et techniques, vos

remarques ainsi que pour l'intérêt et l’aide que vous avez toujours porté à

mon travail.

Monsieur RAKOTOARISON Olivier, Maitre de Conférences. Je vous

en suis très reconnaissant et je vous remercie profondément d’avoir

accepté d’examiner ce travail

Un grand merci à tous les étudiants du LPGPC pour les aides

quotidiennes en tout genre.

Plus que tout, je dédie ce travail à mes parents qui m’ont offert les

plus belles chances d’étudier, sans eux rien n’aurait été pareil. Je ne vous

remercierai jamais assez pour votre soutien inconditionnel, pour votre

bénédiction et vos prières.

Merci à tous !!!


TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES .................................................................................................................. i

LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................................ii

LISTES DES FIGURES ....................................................................................................................iii

SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................................... iv

INTRODUCTION.............................................................................................................................. 1

MATERIELS ET METHODES ......................................................................................................... 7

I. PARTIE CHIMIQUE ............................................................................................................. 7

1. Préparation de l’extrait ....................................................................................................... 7

2. Criblage phytochimique. .................................................................................................... 7

II. TESTS PHARMACOLOGIQUES ........................................................................................ 9

1. Animaux d’expérimentation ............................................................................................... 9

2. Etude de l’effet anti-sécrétoire de ARM14. ....................................................................... 9

3- Etude de l’effet mucoprotecteur de ARM14 ........................................................................ 11

III. EXPRESSION ET ANALYSES DES RESULTATS .......................................................... 11

RESULTATS ................................................................................................................................... 12

I. PARTIE CHIMIQUE ........................................................................................................... 12

II. PARTIE PHARMACOLOGIQUE ...................................................................................... 13

1. Effet sur le pH du contenu gastrique de ARM14. ............................................................ 13

2. Activité mucoprotecteur de ARM14 ................................................................................ 14

DISCUSSION .................................................................................................................................. 16

CONCLUSION ................................................................................................................................ 16

REFERENCES ................................................................................................................................. 18

i
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Tests utilisés lors du criblage phytochimique ................................................................... 8


Tableau II: Les familles chimiques présentes dans l’ARM14.......................................................... 12

ii
LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Helicobacter pylori………………………………………………………… 3


Figure 2 : Centrifugeuse utilisée pour la centrifugation du contenu gastrique……….. 10
Figure 3 : pH-mètre PIERRON® pour la mesure du pH du contenu gastrique……….. 10
Figure 4 : pH du suc gastrique des animaux issus des différents lots………………… 13
Figure 5 : Variation de la cicatrisation des lésions de la muqueuse gastrique des
animaux des différents lots……………………………………………….. 14
Figure 6 : Variation de surface des lésions provoquées par l’administration de
l’indométacine des animaux de différents lots……………………………. 15

iii
SIGLES ET ABREVIATIONS

Ach : Acétylcholine
AINS : Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
Coll. : Collaborateurs
COX-2 : Enzyme cyclo-oxygenase
e.s.m : Erreur standard à la moyenne
g : Gramme
h : Heure
H+ : Ion hydronium
His : Histamine
HCl : Acide chlorhydrique
Hp : Helicobacter pylori
LPGPC : Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique
Et de Cosmétologie
mg/ml : Milligramme par millilitre
mg/kg : Milligramme par kilogramme
min : Minute
mm2 : Millimètre carré
MT : Médecine traditionnelle
n : Nombre d’animaux utilisés
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
p : Degré de signification
pH : Potentiel d’hydrogène
RH2 : Récepteur histaminique de type 2
RM1 : Récepteur muscarinique de type 1
UGD : Ulcère gastroduodénal
% : Pourcentage

iv
INTRODUCTION
Introduction

L’ulcère gastroduodénal (UGD) constitue un des problèmes majeurs affectant le système


digestif (JYOTI G. et Coll., 2012). Généralement, il affecte les hommes (SAFAR. et
coll., 1985 ; MOAYEDDI P. et coll., 2002), et malgré l’avancé des connaissances sur
l’étiologie de l’UGD, il reste un problème de santé publique mondial (IYYAM P.S. et
Coll., 2010).
L’épidémiologie de cette maladie a évolué dans le temps et dans l’espace, environ 10%
de la population mondiale souffrent d’un ulcère gastrique ou duodénal au cours de sa vie ;
par exemple, en France on constate une incidence de 0,2% cas par an, et 800 décès par an
(DORVAL E., 1996). Sa prévalence varie selon la région ou les pays : elle est plus élevée
dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. En Afrique, la
prévalence peut atteindre jusqu’à 90% contre 40% en Europe (http://www.helico.com).
La connaissance de l’ulcère a évolué considérablement au 19ème siècle et la découverte
de l’Helicobacter pylori a beaucoup contribué aux traitement de l’ulcère gastro duodénal
(MARSHALL B.J. et WARREN J.R., 1984).
En générale, la différence de répartition géographique est due à la présence de cette
bactérie dans la région. Dans la majorité des cas, cette bactérie contribue à la genèse de
l’ulcère gastrique ou duodénal (CALAM J., 1995). Elle affecte en moyenne 50% de la
population mondiale (HUNT R.H. et coll., 2011) et 82% à Madagascar
(RAZAFIMAHEFA S.H. et coll., 2007). Mais l’UGD non lié à cette bactérie existe
toujours. En Australie et aux Etats-Unis par exemple, la prévalence de l’ulcère
gastroduodénal augmente, avec un taux compris entre 2% et 12% (CADIOT G., 2003).

Le développement de la physiologie digestive a permis d’énoncer les premières


hypothèses physiopathologiques de l’ulcère (BEAUMONT W., 1833). En 1843, elle a
été définie comme une perte de substance pouvant transpercer la paroi gastrique mais
l’agent responsable n’était pas encore bien défini, la lésion est généralement circulaire, de
dimension variable, et occupe habituellement la petite courbure, ou la partie postérieure
de l’estomac (BOMMELAER. G. et SEFT. A., 2009).
Plus tard, la connaissance de la maladie ulcéreuse a évolué, la sécrétion de l’acide
chlorhydrique au niveau de l’estomac et de la pepsine a été mise à l’avant.
La régulation de la sécrétion de l’acide par les pneumogastriques a été décrite
(BERNARD C., 1855).

1
Introduction

L’acidité intragastrique est due à la sécrétion d’ions H+ par les cellules pariétales suite à
une stimulation de ses récepteurs.
L’acétylcholine, l’histamine et la gastrine sont des médiateurs responsables de cette
stimulation (KONTUREK S.J., 2003). L’activation de l’enzyme H+/K+ATPase (Pompe à
proton), permettant ainsi la libération d’ions H+ dans la lumière gastrique en échange
avec l’ion K+ (SUNIL K. et Coll., 2012). L’histamine, sécrétée par les cellules
enterochromaffines Like (CEL) active les récepteurs histaminergiques de type 2 noté RH2
et favorise aussi la libération de gastrine. L’acétylcholine libérée par les fibres post-
ganglionnaires du nerf vague va se fixer sur les récepteurs muscariniques type 1 noté
RM1, ce neuromédiateur contribue aussi la libération de l’Histamine (SUNIL K. et Coll.,
2012).

L’acide chlorhydrique, la pepsine et la gastrine constituent des facteurs d’agression de la


muqueuse gastro duodénale, tandis que le mucus, le bicarbonate et un bon flux sanguin
au niveau de la muqueuse la protège de ces facteurs agresseurs. Il existe un équilibre
entre ces deux facteurs et la prédominance des facteurs d’agression par rapport aux
facteurs de défense entraîne l’ulcération de la muqueuse (GIMEN Z. et coll., 2000).

Les mucus secrétés par les cellules à mucus, l’ion bicarbonate issu du métabolisme
cellulaire et les prostaglandines protègent de la muqueuse gastrique contre les agressions
chlorhydrique et peptique (GOEL R.K. et SAIRAM K., 2002). La vascularisation des
cellules de la muqueuse crée un flux sanguin favorisant la perméabilité permettant ainsi
l’intégrité de ces cellules (DIVAKAR M.C. et LAKSHMI D.S., 2011).
Le déséquilibre entre les facteurs protecteurs et agresseurs favorise l’apparition de
l’ulcère gastroduodénal au niveau de la muqueuse gastrique (KHATTAB A.H. et Coll.,
2011). Ce trouble est en faveur des facteurs agresseurs (HCl et pepsine) considérés
comme des facteurs endogènes (ODE O.J. et Coll., 2011). L’hypersécrétion acide
augmente l’activité peptique et par la suite entrainant la destruction de la couche
protectrice de la muqueuse gastrique laissant ainsi des lésions ulcéreuses (PASQUIER
M.G., 2000).

2
Introduction

L’ulcère gastro duodénal se définit par une perte de substance creusant, non-tumorale de
la paroi gastrique ou duodénale qui récidive au même site à chaque poussée de la maladie
(CHAMOUARD P., 2002).
Il existe aussi des facteurs exogènes responsables de l’apparition de l’ulcère
gastroduodénal. Comme les médicaments AINS, par exemple l’indométacine, suite à
l’inhibition de l’enzyme cyclo oxygénase (COX-2) entrainant le blocage de la libération
des prostaglandines (JYOTI G. et Coll., 2012). Ils diminuent le flux sanguin dans la
muqueuse et la production des mucus favorisant ainsi l’érosion de cette couche
protectrice (HARSHALDA T. et Coll., 2011).
La prise de tabac diminue aussi le flux sanguin gastrique et augmente la sécrétion acide,
ce qui va entraîner une complication de l’ulcère en diminuant la vitesse de cicatrisation
spontanée des lésions au niveau de la paroi gastroduodénale et favorise les récidives
(GIMENZ F. et coll., 2000).
L’abus d’alcool constitue l’un des facteurs agresseurs de la muqueuse gastrique. Il active
la libération d’histamine provoquant ainsi la congestion des vaisseaux (hyperhémie)
(JYOTI G. et Coll., 2012).
L’Helicobacter pylori, peut survivre en milieu acide grâce à sa capacité de produire une
quantité importante d’uréase, et provoque un ulcère antral, suite à la diminution de la
sécrétion de somatostatine par les cellules D au niveau de l’antre (LAMARQUE D. et
coll., 2003). Cette particularité bactériologique lui confère sa pathogénicité au niveau de
la muqueuse gastrique provoquant ainsi des lésions ulcéreuses gastriques (OWEN R.J.,
1995).

Figure 1: Helicobacter pylori

3
Introduction

Les antiulcéreux sont classés en quatre groupes : les antiacides, les topiques gastro-
intestinales, les anti-sécrétoires et les protecteurs de la muqueuse gastrique. Les
antiacides regroupent les substances qui neutralisent les ions H+ au niveau de l’estomac
(VATIER J. et VALLOT T., 1984). Ils neutralisent l’acide intraluminal, se lient à la
pepsine, stimulent aussi la synthèse des prostaglandines et augmentent ainsi la sécrétion
de mucus et de bicarbonate. Ils augmentent le débit sanguin au niveau de la muqueuse et
favorisent la régénération épithéliale. Par exemple l’Hydroxyde d’Aluminium
(RAYMOND C., 1999).
Les antiulcéreux topiques forment une barrière qui protège la paroi de l’estomac contre
les agents agresseurs comme les acides biliaires et surtout l’agression peptique. Ils
peuvent également stimuler la synthèse des prostaglandines. Par exemple le sucralfate
qui est un disaccharide sulfaté combiné à l’hydroxyde d’aluminium. En milieu acide, il se
polymérise sous forme d’une substance pâteuse et visqueuse chargé négativement.
Lorsque le pH est inférieur à 7, cette substance se fixe préférentiellement sur les protéines
des cratères ulcéreux chargés positivement, et les protège ainsi pour favoriser leur
cicatrisation (SCHORDERET M. et coll. 1992).
Tandis que les anti-sécrétoires inhibent la sécrétion acide en agissant au niveau des
cellules pariétales du fundus (VALLOT T. et VATIER J., 1988). Parmi les médicaments
anti sécrétoires, on peut citer les anticholinergiques comme le Gastrozepine® qui se fixent
sur les récepteurs M1 de l’Acétylcholine au niveau de cellules pariétales de l’estomac. En
occupant ces Récepteurs RM1, ils inhibent la sécrétion de l’ion (H+) au niveau de
l’estomac par voie vagal diminuant ainsi le pH dans la lumière gastrique. Il en est de
même pour les anti-H2 comme la cimétidine®, qui antagonisent l’histamine d’une
manière compétitive. En occupant les récepteurs RH2, ils inhibent aussi la sécrétion de
l’ion H+ entrainant une diminution de l’acidité intra gastrique (LAHCEN M., 2006).
D’autre part, il existe les Inhibiteurs de la Pompe à Proton (IPP), comme l’Oméprazol® et
Lanzoprazol® qui agissent sur l’enzyme H+/K+ ATPase en bloquant l’ATPase au niveau
des cellules pariétales. Ils inhibent donc l’étape finale de la sécrétion des ions H+ en
agissant sur le processus enzymatique qui excrète les protons en les échangeant contre les
ions K+ , d’où l’augmentation du pH intragastrique, diminution de l’acidité (LOICHOT
C. et GRIMA M., 2005). Et enfin, les protecteurs de la muqueuse gastrique regroupent les
molécules qui protègent la muqueuse gastrique en favorisant la sécrétion de mucus et de
bicarbonate, deux principaux agents qui assurent la protection de la muqueuse gastrique
(BOMMELAER G. et TOURUT R., 1980).

4
Introduction

Les prostaglandines et ses analogues comme le Misoprostol® et l’Emprostil® protègent de


la muqueuse gastroduodénale. Ils augmentent la sécrétion de mucus et de bicarbonate au
niveau de l’estomac pour protéger la paroi gastrique contre l’attaque de l’acide
chlorhydrique sécrété par l’estomac lui-même. Ils inhibent aussi la sécrétion acide par un
effet direct sur les cellules pariétales (LYDJIE T. et PIERRE P., 2003).
Comme l’Helicobacter pylori est un des responsables de l’ulcère gastrique, il peut être
traité avec les antibiotiques comme la Claritromycine® et le Métronidazole® (LABAYLE
D. et coll., 2001).
Sur le plan clinique, l’association de deux ou trois médicaments est conseillée dans le
traitement de l’ulcère gastrique. La bithérapie consiste à associer un inhibiteur de la
pompe à proton (oméprazole) et un antibiotique (Claritromycine), et la trithérapie associe
un inhibiteur de la pompe à proton et deux antibiotiques.

D’après la recommandation de l’OMS du 26 Janvier 2009 lors de sa 124 ème session, le


Ministère de la Santé Publique, par sa direction de la pharmacie et de la Médecine
Traditionnelle (MT) au niveau du Service de la pharmacopée et de la MT, a donné la
politique nationale de Madagascar concernant la MT. Cela consiste à développer
davantage la MT sur la base de la recherche et d’innovation. Son but est de promouvoir et
d’intégrer les aspects positifs des pratiques médicales traditionnelles dans le système de
santé afin de produire localement de médicaments traditionnels normalisés
(ANDRIAMPARANY T., 2012).

D’autre part, les plantes médicinales occupent toujours une place importante sur le plan
thérapeutique aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays du tiers monde du
fait qu’elles possèdent une teneur en substances à vertu thérapeutique (MADHU C. et
Coll., 2012). Madagascar n’en fait pas exception, les Malagasy utilisent beaucoup de
plantes médicinales pour se soigner. Citons quelques exemples de plantes utilisées dans le
traitement de l’ulcère gastrique par les Malagasy : Pothos chapelieri de la famille des
ARACEAE ; Cussonia bojeri (ARALIACEAE), Mystroxylon aethiopicum
(CELATRACEAE) et Dianella ensigolia (LILIACEAE) (DEBRAY M. et coll., 1971).

5
Introduction

À Madagascar environ 3 000 plantes soit 25% de la flore sont utilisées en médicine
traditionnelle (ANDRIANTSIFERANA R., 1979). Or, la majorité de la flore est
endémique, sur 12 000 (plantes à fleurs) espèces évaluées, il y aurait un endémisme entre
84,5% à 86,2%. Cette particularité floristique donne une originalité chimique de ces
plantes médicinales (DEBRAY M. et coll., 1971).

Ceci nous a incité à étudier l’activité anti ulcéreuse d’une plante codée, car aucune étude
scientifique n’a été faite sur cette plante dans le traitement de l’ulcère gastrique.
Le décocté des feuilles de la plante codée ARM14 est utilisé dans la région de l’Itasy
pour traiter l’ulcère gastrique. D’après la population de cette région, le décocté des
feuilles de cette plante soulage la brûlure épigastrique. En analysant les résultats de nos
enquêtes ethnopharmacologiques, il pourrait neutraliser l’acidité gastrique par une
réaction chimique locale ou diminuer la sécrétion acide en inhibant la sécrétion de l’ion
H+, ou encore protéger la muqueuse gastrique contre les facteurs agresseurs par son effet
topique gastro-intestinal. Il pourrait aussi protéger la muqueuse gastrique en augmentant
la production de mucus et/ou bicarbonate, et enfin il pourrait aussi accélérer la
cicatrisation des lésions ulcéreuses, ou protéger les lésions ulcéreuses pour permettre le
bon déroulement du processus de cicatrisation de ces lésions.

Pour étudier l’effet anti ulcéreux de cette plante, des tests in vivo ont été effectués chez le
rat. Son effet mucoprotecteur ainsi que son effet anti-sécrétoire ont été étudiés.

6
MATERIELS ET
METHODES
Matériels et méthodes

I. PARTIE CHIMIQUE
1. Préparation de l’extrait
Les feuilles de la plante codée ARM14 ont été récoltées au mois de décembre 2014 dans la
région de l’Itasy, district d’Arivonimamo. Elles ont été séchées dans une salle aérée à l’abri
des rayons solaires à la température ambiante pendant 30 jours. Les feuilles séchées ont été
broyées à l’aide d’un broyeur à marteau au Laboratoire de Pharmacologie Générale, de
Pharmacocinétique et de Cosmétologie. Cinq cent (500) grammes de la poudre ainsi
obtenue ont été macérés à la température ambiante dans un mélange éthanol-eau (60 :40)
pendant 5 jours. Le macérât a filtré à l’aide des papiers filtres. Puis le filtrat a été évaporé à
sec sous vide à la température de 80°C à l’aide d’un Rotavapor (Evapotec ®). L’extrait
obtenu a été codé ARM14 et pesé pour calculer le rendement (r) de l’extraction, puis
conservé dans un récipient hermétiquement fermé.

masse de l′ extrait obtenue


𝑟= × 100
masse de la poudre

2. Criblage phytochimique.
Un criblage phytochimique a été effectué pour détecter les familles chimiques présentes
dans l’extrait ARM14. Des réactifs spécifiques pour chaque famille chimique ont été
utilisés dans ce test. La présence de la famille chimique a été caractérisée par le
changement de couleur ou par l’apparition d’un précipité après l’ajout des réactifs
spécifiques (FONG H.H.S. et coll., 1977) (tableau I).
Les notations suivantes ont été utilisées pour désigner la teneur relative des familles
chimiques présentes dans l’extrait :
+/- : trace
+: faible
++ : Moyenne
+++ : Forte

7
Matériels et méthodes

Tableau I: Tests utilisés lors du criblage phytochimique (FONG H.H.S., 1977)

FAMILLES CHIMIQUES TESTS REACTIFS OBSERVATION


DRAGENDORFF
ALCALOIDES MAYER Précipitations
WAGNER
Gélatine+NaCl Précipitation verte :
Tanins catéchiques
TANINS
Gélatine+FeCl3 Précipitation bleu :
Tanins galliques
COMPOSES
Gélatine 1% Précipitation
PHENOLIQUES
LIBERMAN
Coloration pourpre :
BURCHARD
Anhydre terpénoides
acétique+H2(SO4) coloration bleu ou
violet : stéroïdes
STEROIDES et
Coloration rouge :
TRITERPENES BADGET
Acide picrique Stéroïdes
KEDDE
lactoniques
Anneau de
SALKOWSKI H2(SO4) séparation rouge :
stérol insaturé
KELLER FeCl3 10%+acétique Anneau de
DESOXY-2-SUCRES
KILLIANI glaciale séparation rouge
Coloration rouge :
Flavones
Coloration violacée :
Ruban de Mg+HCl
FLAVONOIDES WIL-STATER Flavanones,
concentré
flavanols
Coloration rouge à
pourpre : flavonols
HCl concentré+bain Rouge violacée
LEUCOANTHOCYANES
BATH-SMITH marie
ANTHOCYANES HCl à froid Rouge
POLYSACCHARIDES + 3V éthanol trouble
Bain-marie :
SUCRES REDUCTEURS Liqueur de Fehling précipitation rouge
brique
Coloration rouge
SUCRES RARES PESER Xanthydrol
carmine
COUMARINES NaOH 10% Fluorescence à l’UV
Persistance d’une
mousse (3cm
SAPONINES MOUSSE Agitation+HCl
d’épaisseur) 30min
après agitation

8
Matériels et méthodes

II. TESTS PHARMACOLOGIQUES

L’activité anti ulcéreuse de l’extrait ARM14 a été étudiée in vivo chez les rats. Son activité
anti sécrétoire a été étudiée par son effet sur la sécrétion acide en ligaturant le pylore
(SHAY H. et coll., 1945).Tandis que son activité mucoprotectrice a été étudiée par son
effet vis-à-vis de l’ulcère gastrique provoqué par l’indométacine (WALLACE J.L., 2000).

1. Animaux d’expérimentation
Des rats mâles de souche Wistar âgés de 6 à 8 semaines et pesant entre 160 et 250 g ont
été utilisés. Ils ont été élevés à l’animalerie de LPGPC (Laboratoire de Pharmacologie
Générale de Pharmacocinétique et de Cosmétologie), Département de Physiologie Animale
Pharmacologie et Cosmétologie, de la Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo. Ils
ont eu un accès libre à la nourriture (provende LFL1420) et à l’eau, et ont été soumis à un
cycle de lumière et d’obscurité de 12h /12h. Les animaux ont été mis à jeun 24 heures
avant la manipulation mais ont eu accès libre à l’eau (SHIRISHA B. et SUBASH V.,
2012).
Les rats ont été divisés en 3 lots de 3 rats. Les rats du lot n°1 ont été utilisés comme
témoin et ont reçu de l’eau distillée, tandis que les rats du second et du troisième lot ont
reçu de l’ARM14 à la dose respective 300 et 600 mg /kg. Tous les produits ont été
administrés par voie orale dans un volume de 10 ml/kg (DIELH. et HEINZ K., 2010).
2. Etude de l’effet sur la sécrétion d’ions H+ ARM14

Puisque l’hypersécrétion acide dans l’estomac est un des facteurs responsables de la


formation de l’ulcère gastrique (KUMAR M.S. et coll., 2011), cette étude a pour but
d’étudier la capacité de l’extrait ARM14 à diminuer l’acidité du suc gastrique.
L’hyperacidité a été provoquée expérimentalement suivant la méthode de Shay (SHAY H.
et coll., 1945). Des rats blancs âgés de 6 à 8 semaines pesant entre 160 et 200g ont été
utilisés. Vingt-quatre (24) heures avant la manipulation, ils ont été mis à jeun mais ont eu
accès libre à l’eau. Ensuite, ils ont été répartis en 3 trois lots de 3 rats. Le témoin a reçu de
l’eau distillé(ED), le lot nº2 et lot nͦ 3 ont été administrés de l’extrait à la respectives de 300
et 600 mg/kg. Après 2 heures, ils ont été anesthésiés avec l’éther diéthylique par
inhalation. La partie supérieure de l’abdomen de l’animal a été incisée transversalement.
Une ouverture de 0,5 cm a été effectuée afin que l’intestin ne déborde pas à l’extérieur
(GOVIND P. et SAURABH J., 2010), ensuite le pylore a été identifié puis ligaturé
(SHAY H. et coll., 1945).

9
Matériels et méthodes

Après la ligature du pylore, l’abdomen a été refermé par des points de suture, puis les
animaux ont été laissés se rétablir dans des cages individuelles. Quatre heures après la
ligature du pylore, les animaux ont été euthanasiés, et une laparotomie a été effectuée. Le
cardia situé entre l’œsophage et l’estomac a été ligaturé, ensuite l’estomac a été prélevé et
son contenu a été versé dans un tube à essai. Ce contenu a été centrifugé à 3000 tours/min
pendant 10 minutes et le surnageant a été récupéré (Figure 2). Le pH de ce surnageant a été
mesuré à l’aide d’un pH-mètre PIERRON® (Figure 3).

Figure 2: Centrifugeuse utilisée pour centrifuger les contenus gastriques.

Figure 3: pH-mètre PIERRON® utilisé pour mesurer le pH du contenu gastrique

10
Matériels et méthodes

3- Etude sur la sécrétion de mucus de ARM14

Un produit anti ulcéreux peut protéger la muqueuse gastroduodénale contre les agents
agresseurs (BOMMELAER G. et TOURUT R., 1980). Le but de cette manipulation a été
d’étudier l’effet de ARM14 sur l’action de l’indométacine (anti inflammatoire) au niveau
la paroi gastroduodénale chez les rats.

Vingt-quatre heures avant la manipulation, 9 rats de race Wistar âgés de 5 semaines pesant
entre 160 et 200 grammes ont été mis à jeun mais ont eu accès libres à l’eau. Les animaux
ont ensuite été répartis en 3 lots de 3 rats.
L’indométacine à la dose de 30mg/kg (ODE O.J. et coll., 2011) a été administrée par voie
orale chez les animaux tous les matins à la même heure pendant 5 jours.
Quatre heures après l’administration de l’indométacine, les rats du lot témoin ont reçu de
l’eau distillée; tandis que les rats du lot 2 et 3 ont reçu l’ARM14 à la dose respective de
300 et 600 mg/kg. L’eau distillée ainsi que l’extrait ARM14 ont été administrés par voie
orale dans un volume de 10 ml/kg (DIELH. et HEINZ K., 2010).
Au 6ème jour, les animaux ont été sacrifiés et leur estomac a été prélevé, rincé puis étalé
sur une surface plane afin de mesurer la surface des lésions par la méthode de planimétrie
directe. Un papier millimétré transparent a été placé sur l’estomac et le contour des lésions
a été tracé à l’aide d’un crayon à pointe fine (BENSEGUENI A. et coll., 2007). Une
destruction de la couche au niveau de la muqueuse a été considérée comme ulcère. La
surface des lésions a été mesurée et enregistrée.

III. EXPRESSION ET ANALYSES DES RESULTATS

Tous les résultats ont été exprimés en moyenne ±e.s.m ; les moyennes ont été comparées
entre elles en utilisant le test t de Student avec un degré de signification p < 0,05
(SCHWARTZ D., 1963).

11
RESULTATS
Résultats

I. PARTIE CHIMIQUE

Après évaporation à sec du filtrat hydro alcoolique obtenu avec 500 g de poudre, 44g
d’extrait ARM14 ont été obtenus, ce qui correspond à un rendement de 8,80%. Le
criblage phytochimique effectué sur l’extrait ARM14 révèle la présence de 5 familles
chimiques en forte concentration : les tanins, les composés phénoliques, les stéroïdes,
les sucres réducteurs, et les saponines. Tandis que les flavonoïdes sont présents en
teneur moyenne, et les alcaloïdes et leuco anthocyanes se trouvent en faible
concentration (tableau II).

Tableau II: Les familles chimiques présentes dans l’ARM14

FAMILLES CHIMIQUES TENEUR RELATIVE

TANINS +++

COMPOSES
+++
PHENOLIQUES

STEROIDES +++

SUCRES REDUCTEURS +++

SAPONINES +++

FLAVONOIDES ++

ALCALOIDES +

LEUCOANTHOCYANES +

ANTHOCYANES +

12
Résultats

II. PARTIE PHARMACOLOGIQUE


1. Effet de ARM14 sur le pH du contenu gastrique

L’activité anti sécrétoire de ARM14 a été étudiée par son effet sur la sécrétion de suc
gastrique acide provoquée par la ligature de pylore. Quatre heures après la ligature du
pylore, le pH du suc gastrique des animaux du lot témoin est inférieur à celui des
animaux traités avec l’extrait ARM14. Le pH du contenu gastrique des animaux
témoins est égal à 2,23±0,21 contre 4,13±0,25 et 5,22±0,17 chez les animaux ayant
reçu de l’ARM14 à la dose respective de 300 et 600 mg /kg (p<0 ,05) (figure 4). Ces
résultats montrent que le pH gastrique des animaux traités avec l’ARM14 est
supérieur à celui des animaux du lot témoin.

6
pH
5

0
Témoin 300mg/kg 600mg/kg

Figure 4: Variation pH du suc gastrique des animaux traités avec l’ARM14 à la dose de
300 et 600 mg /kg administré par voie orale et celui lot témoin après la ligature du
pylore (m±e .s.m, n=3, p<0 ,05).

13
Résultats

2. Activité mucoprotecteur de ARM14

L’effet mucoprotecteur de l’ARM14 a été étudié sur sa capacité de réduire la surface


de lésions provoquées par l’administration de l’indométacine. Après 5 jours
d’administration de l’indométacine et de l’extrait, la surface des lésions provoquées
par l’indométacine chez le lot témoin est supérieure à celle observée chez les animaux
traités avec ARM14 (figure 5).

Lésions
(a) Témoin (Eau distillée)

(b) 300mg/kg de ARM14 (c) 600mg/kg de ARM14

Figure 5: Variation des lésions provoquées par l’administration de l’indométacine par voie
orale chez le lot témoin (a) et les lots traités avec l’ARM14 aux doses de 300 (b) et 600
mg/kg (c).

14
Résultats

Chez les rats du lot témoin, la surface des lésions est égale à 10,16 ± 1,04 mm2, tandis
que chez les animaux des lots traités avec l’extrait ARM14 à la dose de 300 et 600
mg/kg, cette surface varie de 2,30± 0,26 à 1 ,31±0,27 mm2 (p<0,05) (figure 3).
D’après ces résultats, la diminution de la surface des lésions est fonction de la dose
administrée. Ces résultats montrent que l’administration de ARM14 réduit les lésions
ulcéreuses provoquées par l’indométacine. (figure 6)

12
Lésion (mm2)
10

0
Témoin 300mg/kg 600mg/kg

Figure 6 :Variation surfaces des lésions provoquées par l’administration de


l’indométacine par voie orale au niveau de la muqueuse gastroduodénale des animaux
du lot témoin et celles des animaux traités avec l’ARM14 à la dose de 300 et 600
mg/kg administré par voie orale (m±e.s.m, n=3 ; p<0,05).

15
DISCUSSION
Discussion

L’objectif de la présente étude a été d’étudier l’activité de l’ARM14 sur l’ulcère gastrique
expérimental in vivo. D’après nos résultats, cet extrait diminue la sécrétion acide
provoquée par la ligature du pylore et réduit les lésions provoquées par l’administration
répétée de l’indométacine par voie orale.

L’hypersécrétion de l’acide dans l’estomac est un des facteurs favorisant la survenue de


l’ulcère gastrique et/ou duodénal (KUMAR M.S. et coll., 2012). Ce qui nous a menés à
étudier l’effet anti sécrétoire de l’ARM14 en ligaturant le pylore, parce que la ligature du
pylore provoque une sécrétion excessive d’acide chlorhydrique dans l’estomac
(ALUMETS J. et coll., 1982). L’augmentation du pH du suc gastrique des animaux
traités avec l’ARM14 par rapport au lot témoin après la ligature du pylore indique une
diminution de l’acidité gastrique. Sachant que la sécrétion acide provient de la
stimulation des récepteurs cholinergiques ou histaminiques (YASSIN N A.Z. et coll.,
2012), il pourrait que l’ARM14 inhiberait la sécrétion de H+ en inhibant l’un de ces
récepteurs. Il est aussi probable que la formation d’un film à la surface de la muqueuse
gastrique par la polymérisation des glycoprotéines provoquée par les tanins retarde la
pénétration des ions H+ endoluminaux (KAMGUIA G. et coll., 2011).

Les médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) font parties des facteurs


agresseurs de la muqueuse gastrique en inhibant l’enzyme cyclo oxygénase (COX-2). Or
ce dernier grâce à une réaction enzymatique aboutissant à la libération des
prostaglandines (JYOTI G. et coll., 2012), et les prostaglandines ainsi synthétisés
maintiennent le flux sanguin dans la muqueuse et stimulent la production de mucus et de
bicarbonate qui sont des éléments protecteurs gastriques. Alors le blocage de la libération
de prostaglandines provoque des lésions au niveau de la muqueuse gastrique
(HARSHALDA T. et coll., 2011). Les dommages provoqués par les AINS varient d’une
irritation à une perforation qui se survient au niveau de l’épithélium de la muqueuse
gastro-intestinale (HULIGOL S.V. et coll., 2012). La diminution de la surface des lésions
chez les animaux traités avec l’ARM14 montre qu’il protége la paroi gastroduodénale
contre les agents agresseurs endogènes peut être augmentant la synthèse de
prostaglandines. En stimulant la synthèse de prostaglandines, il stimule la sécrétion de
mucus qui retarde la pénétration des ions H+ endolimuneux protégeant ainsi la paroi
gastro duodénale (DAHIRU D. et coll., 2006).

16
Discussion

Cet effet protecteur de l’ARM14 favorise la cicatrisation des lésions ulcérées provoquées
par l’indométacine (JYOTI G. et coll., 2012). Cet effet pourrait être attribué à la présence
des flavonoïdes, des leuco anthocyanes ou des saponines dans l’extrait. En effet, les
flavonoïdes et leuco anthocyanes augmentent la quantité de mucus dans l’estomac par
une biosynthèse de « mucopolysaccharides » un composant du mucus (BORELI F. et
IZZI A.A., 2000), ils augmentent aussi le taux de prostaglandine (DASHPUTRE N.L. et
KAIKWDE N.S. ,2011), qui est une molécule appartenant aux facteurs protecteur de la
muqueuse gastrique (JYOTI G. et coll., 2012). Les saponines, grâce à leurs propriétés
surfactants, peuvent stimuler la sécrétion de mucus (VENU K. et coll., 2011). Cette
protection accélère et favorise la cicatrisation gastrique et évite une récurrence (JYOTI
G. et coll., 2012). Et les tanins, grâce à leur propriété astringente précipitent les protéines
de la muqueuse, rendant cette dernière résistant aux agents agresseurs endogènes
(BORELI F. et IZZI A.A., 2000), ce qui confère à ARM14 un effet cytoprotecteur.

17
CONCLUSION
Conclusion

D’après nos résultats, ARM14 possède une activité antiulcéreuse : il augmente le pH du


suc gastrique et protège la muqueuse gastroduodénale contre l’action des agents
agresseurs. Cette activité pourrait être due soit aux saponines, flavonoïdes, leuco
anthocyanes ou des anthocyanes contenus dans l’extrait.

Afin de préciser le(s) mécanisme(s) d’action de cet extrait, il faudrait dans les travaux
ultérieures d’isoler les molécules pures permettant de les tester.

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27
ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIULCEREUSE DE L’EXTRAIT
ARM14 CHEZ LE RAT

Auteur : RANDRIATAHINA Laboratoire : Laboratoire de


Gabriel Joé Pharmacologie Générale de
Année : 2014- 2015 Pharmacocinétique et de
Adresse : CU Ambohipo bloc 30A1 Cosmétologie
Tél : +(261) 33 05 977 86 BP : 8357
E-mail : randriatahina.gabriel@gmail.com E-mail : frandimbi@gmail.com
Encadreur : Pr. RANDIMBIVOLOLONA
Département de Physiologie Animale
Fanantenanirainy
Pharmacologie et cosmétologie
Université d’Antananarivo
RESUME

Le but de la présente étude est d’étudier l’activité antiulcéreuse de ARM14 chez le rat.
L’étude a été effectué suivant un model in vivo en stimulant la sécrétion acide par la ligature
de pylore et en protégeant contre l’action de l’indométacine sur la paroi gastroduodénale.
Les résultats obtenus sur ARM14 montrent qu’il possède une activité antiulcéreuse. Il
diminue la surface de la lésions ulcéreuse provoquée par l’indométacine à 30 mg /kg. Cette
diminution est de 10,60±1,04 mm2 chez les rats du lot témoin à 2,30±0,26 mm2 à la dose de
300 mg/kg. L’effet de ARM14 sur le contenu gastrique entraine une augmentation de pH du
suc gastrique qui passe de 2,23±0,21 à 5,22±0,17.
Les familles chimiques présentes dans ARM14 sont : les tanins, les composés
phénoliques, les sucres réducteurs, les saponines, flavonoïdes, alcaloïdes, leuco anthocyanes et
anthocyanes.

Mots clés : Suc gastrique, lésions, indométacine.

Z
ABSTRACT
Mots clés : Suc gastrique, lésion ulcéreuse, indométacine.
The purpose of this study is to evaluate the anti-ulcer activity in rats ARM14. The study
was performed according to the model in vivo by stimulating acid secretion by the ligation of
pylorus and protecting against the action of indomethacin on the gastroduodenal wall.
The results obtained show that it has an ARM14 anti-ulcer activity. It reduces the surface
ulcerative lesions caused by indomethacin 30 mg / kg. This decrease was 10.60 ± 1.04 mm2 in
rats of the control group 2.30 ± 0.26 mm2 at a dose of 300mg / kg. The ARM14 effect on the
gastric contents causes an increase in pH of the gastric juice which passes from 2.23 ± 0.21 to
5.22 ± 0.17.
Chemical families present in ARM14 are: tannins, phenolic compounds, reducing sugars,
saponins, flavonoids, alkaloids, leuco anthocyanins and anthocyanidins.

Key words: Gastric juice, ulcerative lesion, indomethacin.

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