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En ce qui concerne le type d'application, il faut distinguer les métaux qui sont
véritablement utilisés à l’état liquide (le sodium, par exemple, en énergie
nucléaire), et ceux qui ne sont à l’état liquide que pendant une phase transitoire
d’un processus d’élaboration ou de fabrication.
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Enfin, il faut observer que pour certains métaux et pour certaines applications
les pompes sont arrivées à un stade de maturité industrielle (pour le sodium
en énergie nucléaire), alors que pour d’autres métaux et d’autres applications,
des pompes de types divers équipent des installations pilotes sans qu’aucun
type de matériel n’ait encore réussi à s’imposer.
On commencera donc par examiner où l’on rencontre des métaux liquides
dans l’industrie, et quels sont dans chaque cas les besoins de pompage.
1. Quels métaux ? Pour quels Les réacteurs comportent un circuit primaire qui extrait la chaleur
du cœur et la transmet à un circuit intermédiaire grâce à un
usages ? échangeur sodium/sodium, lequel circuit intermédiaire la transmet
à son tour à un circuit eau/vapeur, grâce à un échangeur sodium/eau
appelé générateur de vapeur car l’eau se vaporise à l’intérieur.
1.1 Le sodium dans le domaine nucléaire Outre les circuits principaux qui remplissent la fonction de
transfert de l’énergie thermique indiquée ci-avant, les surgénéra-
Le sodium s’est imposé comme fluide de refroidissement des teurs comportent un certain nombre de circuits auxiliaires : circuits
surgénérateurs en raison de son excellente conductivité thermique de purification du sodium, circuits de refroidissement de secours,
(de l’ordre de 70 W/m · oC), de son point de fusion relativement bas etc.
(98 oC), de sa température d’ébullition suffisamment élevée (882 oC Dans tous les cas, le sodium circule en circuit fermé et sa tem-
à la pression atmosphérique normale) pour ne pas nécessiter de pérature reste dans la plage de 150 à 600 oC, sauf au voisinage du
pressurisation et de ses propriétés neutroniques (faible absorption combustible où elle peut atteindre 650 oC.
des neutrons et effet ralentisseur réduit). C’est un bon conducteur
de la chaleur et de l’électricité, il est un peu moins dense que l’eau Par ailleurs, le développement des surgénérateurs a fait naître,
et sa viscosité dynamique est inférieure à celle de l’eau à 20 oC. dans les centres d’études nucléaires et dans les centres d’essais, un
grand nombre d’installations expérimentales comportant des
En énergie nucléaire, le sodium est utilisé entre son point de boucles sodium pour des études de corrosion de matériaux, des
fusion et 600 o C (650 o C au voisinage du combustible des essais de prototypes, des études d’échanges thermiques, etc.
réacteurs).
Tous les circuits (circuits de réacteurs et circuits expérimentaux)
On trouvera dans l’article Réacteurs à neutrons rapides refroidis sont étanches vis-à-vis de l’atmosphère extérieure et présentent très
au sodium [B 3 170], dans le traité Génie nucléaire, la description généralement, en partie haute, une capacité permettant la variation
de ces réacteurs et l’utilisation qui y est faite du sodium. de volume du sodium en fonction de la température, capacité dans
Rappelons seulement que le sodium y est utilisé comme laquelle on trouve au-dessus du sodium un gaz neutre de
caloporteur selon le schéma de la figure 1, pour transférer vers un couverture (le plus souvent de l’argon). La pression de ce gaz de
circuit eau/vapeur alimentant la turbine la puissance thermique couverture est voisine de la pression atmosphérique ou de l’ordre
générée dans le cœur du réacteur par le combustible nucléaire. de quelques bars.
Chacun de ces circuits nécessite une pompe qui doit assurer le
débit requis dans le circuit ; la pression différentielle créée par la
pompe sert à compenser les pertes de charge puisque l’on est en
circuit fermé.
Nota : dans cet article, nous avons utilisé le terme couramment employé de surgénéra-
teur bien que le terme officiel soit surrégénérateur.
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1.3 Les métaux non alcalins construites dans chaque grand pays industrialisé est donc faible,
mais par contre la puissance hydraulique de ces pompes est
souvent importante (§ 4.1.2).
Le mercure a divers usages ; il a besoin, par exemple, d’être Le nombre de pompes électromagnétiques qui sont construites,
pompé dans les installations de production de chlore et de soude quoique restant modeste, est nettement plus important que celui
par électrolyse d’une solution de chlorure de sodium ; le sodium des pompes mécaniques parce que le nombre de pompes
formé à la cathode de l’électrolyseur est entraîné par un courant de auxiliaires d’un réacteur à neutrons rapides est généralement plus
mercure avec lequel il fait un amalgame ; après dissociation de cet grand que celui des pompes principales (42 sur Superphénix) et
amalgame par réaction chimique, le mercure est renvoyé à parce qu’il se construit des pompes électromagnétiques pour des
l’électrolyseur : il y a donc dans cet exemple une circulation de installations expérimentales. Par contre, leur puissance hydraulique
mercure qui nécessite une pompe. est beaucoup plus faible que celle des pompes principales.
Par contre, la plupart des métaux courants n’ont pas d’utilisation
à l’état liquide ; cependant, d’une part, ils passent en général par
l’état liquide lors de leur élaboration et, d’autre part, ils se
retrouvent à l’état liquide lorsqu’ils servent à la fabrication de pièces 2.2 Pompage des métaux alcalins
par fonderie. On va donc trouver des circulations de métal liquide en dehors du domaine des réacteurs
en métallurgie et en fonderie. surgénérateurs
Comme il faut transporter le métal d’un point à un autre, il s’agit
donc en général de circulation en circuit ouvert (au contraire de ce
que nous avons vu pour le sodium utilisé comme caloporteur). Il a été vu au paragraphe 1.2 que les besoins de pompage des
métaux alcalins en dehors du domaine des réacteurs surgénéra-
teurs sont très réduits. Lorsqu’ils se présentent, on utilise les
mêmes types de matériels que pour le sodium dans le domaine
2. Types de matériels nucléaire.
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Les tentatives pour l’acier ont été moins nombreuses (le Plaçons cet élément dans un champ magnétique B z de
problème étant encore plus difficile) et ont surtout concerné des direction parallèle à Oz.
systèmes du type goulottes à inducteurs électromagnétiques. Si cet élément fluide est parcouru par un courant Iy de direction
Les travaux de développement effectués sur le pompage du zinc
et du magnésium ont jusqu’alors été limités ; certains systèmes parallèle à l’axe des y, il sera soumis à une force dF telle que :
sont toutefois utilisables à la fois pour l’aluminium et pour le zinc.
Un exemple de réalisation de pompe à aluminium est décrit au dF = I y ⋅ dy ∧ Bz
paragraphe 5.
Le lecteur intéressé pourra trouver des informations sur les dy étant orienté dans le sens du courant Iy . La force, perpendicu-
autres systèmes de pompage dans la fiche documentaire laire à la direction de I et de B, est donc dirigée suivant Ox.
[Doc. B 4 330] aux références [21] [22] [23].
Son intensité est égale à :
Bien qu’a priori le marché soit plus large que pour les pompes
à sodium en énergie nucléaire, la diversité des systèmes de dF = Iy dy Bz
pompage proposés et le fait que leur emploi ne se soit pas
généralisé montrent que ces systèmes ne sont pas arrivés à La pression dp correspondant à cette force est :
maturité. Iy
dF dF
dp = ---------- = ----------------- = -------- B z = J y B z dx
dS dy dz dz
avec Jy densité de courant telle que :
3. Pompes Iy
électromagnétiques. J y = ----------------
dx dz
-
x2 x2
mécaniques et à des pompes électromagnétiques.
p = dp = J y B z dx
Les généralités sur les pompes mécaniques ne dépendent x1 x1
évidemment pas du fluide pompé.
La pression varie donc continûment le long du canal de
Les pompes électromagnétiques n’étant utilisées que pour le
pompage.
pompage des métaux liquides, leur théorie, leur constitution
générale et leurs caractéristiques générales de fonctionnement
feront l’objet de ce paragraphe.
3.2 Différents types de pompes
3.1 Principe général Les pompes électromagnétiques peuvent différer par la nature
du courant qui les alimente (continu ou alternatif), par la manière
dont est créé le champ magnétique (aimant ou électro-aimant) et
Les pompes électromagnétiques utilisent la force de Laplace qui
dont est produit le courant, enfin par leur architecture.
s’exerce sur un conducteur, en l’occurrence le métal liquide,
parcouru par un courant électrique et placé dans un champ magné- Elles se classent en deux grandes catégories : les pompes à
tique (figure 2). conduction et les pompes à induction.
Isolons par la pensée un élément de liquide parallélépipédique Nous nous conformerons au vocabulaire habituel qui est le
dont les arêtes sont parallèles aux axes d’un trièdre de référence suivant :
(Ox, Oy, Oz ). — on appelle pompes à conduction, les pompes pour lesquelles
le courant est amené dans le canal de pompage par des électrodes
(même dans le cas où ce courant est produit par un phénomène
d'induction) ;
— on appelle pompes à induction, les pompes pour lesquelles le
courant est généré à l’intérieur même du canal de pompage par
le champ magnétique variable dans le temps.
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4. Pompage du sodium
dans le domaine nucléaire
4.1 Pompes mécaniques
4.1.1 Caractéristiques des pompes mécaniques
pour circuits de réacteurs à sodium
Comme il a été vu au paragraphe 2.1, des pompes mécaniques
sont utilisées pour équiper les circuits principaux primaire et
secondaire de réacteurs. Ce sont des pompes centrifuges qui
doivent respecter l’exigence d’étanchéité des installations au
sodium.
Les caractéristiques principales sont les suivantes.
■ Elles sont placées dans un réservoir (ou dans la cuve du réacteur)
où le sodium est couvert en permanence par une atmosphère de gaz
neutre (argon, en général).
■ Elles sont à arbre vertical, ce qui permet d’une part, de réaliser
l’étanchéité au passage de l’arbre sur le gaz neutre, ce qui est plus
facile que sur le métal liquide et, d’autre part, de reporter le disposi-
tif d’étanchéité et le supportage de l’arbre dans une zone facile à
refroidir.
Dans le cas de pompes primaires, ce type de matériel peut être
démonté avec des appareils spéciaux appelés hottes qui
permettent de le retirer en évitant toute mise en communication du
sodium avec l’atmosphère.
■ La pompe est supportée à sa partie supérieure par une structure
liée au fond supérieur du réservoir (ou à la fermeture supérieure de
la cuve du réacteur).
■ La ligne d’arbre comporte de haut en bas (figure 14) :
— l'accouplement B au moteur d'entraînement A ;
— le palier supérieur C et les garnitures d'étanchéité D entre gaz
neutre et air ;
— une longueur d'arbre correspondant à la traversée des
protections biologiques E (dans le cas des pompes primaires), du
calorifuge F et du gaz de couverture G ;
— la roue L, qui doit, bien entendu, être placée suffisamment
au-dessous du niveau minimal du sodium dans le réservoir (ou dans
la cuve du réacteur) ; le niveau du sodium peut, en effet, varier en
fonction des régimes de fonctionnement du réacteur et la roue doit
posséder une charge suffisante à l'aspiration ; la roue est le plus
souvent à une seule ouïe ;
— le palier généralement hydrostatique J, qui assure le guidage
de l'arbre H à la partie inférieure, et qui est constitué par un
ensemble de chambres périphériques entourant l'arbre et
alimentées en sodium par des orifices en communication avec la
zone située au refoulement de la pompe ; les variations de pression
dans les chambres en cas de déplacement de l'arbre assurent le
centrage de celui-ci (article Butées et paliers hydrostatiques
[B 5 325] dans ce traité).
■ La partie mobile de la pompe est entraînée par un moteur à
vitesse variable, le débit de sodium de refroidissement nécessaire
Figure 13 – Pompe annulaire à induction
dépendant des régimes de fonctionnement du réacteur ; ce moteur
est non étanche puisque placé en dehors du réservoir et que
l’étanchéité est assurée au passage de l’arbre à travers le fond
supérieur du réservoir.
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Pour pouvoir fonctionner de façon continue dans la plage 75 4.2.1.4 Pompes annulaires à induction
à 500 tr/min, la pompe est entraînée par un moteur à vitesse
C’est le type de machine qui tend à se généraliser depuis
variable.
quelques années aux dépens des pompes plates à induction et des
pompes à conduction à courant alternatif.
Par rapport aux pompes plates, le conduit sodium présente, d’une
4.2 Pompes électromagnétiques part, une meilleure tenue à la pression, liée à sa géométrie de
révolution et, d’autre part, une meilleure tenue aux chocs
Dans le cas du sodium, le canal de pompage est, comme les thermiques, liée à la suppression des barres de court-circuit. De
autres parties du circuit, en acier inoxydable austénitique (et donc plus, la technologie du conduit sodium devient homogène avec
amagnétique). Les extrémités de ce canal sont raccordées par celle des tuyauteries des circuits (ce qui n’était pas le cas pour les
soudure aux tuyauteries du circuit. pompes plates en raison par exemple des soudures hétérogènes
Les courants étant soit induits dans le métal liquide, soit amenés entre conduit et barres de court-circuit). Par ailleurs, les bobinages
par des électrodes soudées ou brasées sur le canal de pompage, il sont de réalisation plus simple.
s’ensuit que la pompe électromagnétique ne rompt pas l’étanchéité Enfin, l’encombrement de ce type de machine est faible dans les
absolue du circuit obtenue par soudure de tous les éléments : la plans perpendiculaires à la direction de l’écoulement. Une variante
conservation de cette étanchéité par soudure est l’un des principaux constructive consiste, comme on le voit sur la figure 16, à faire
avantages des pompes électromagnétiques dans les circuits de revenir le sodium par le centre de la pompe : cette variante est
sodium. utilisée lorsque l’implantation nécessite d’avoir l’entrée et la sortie
du sodium du même côté ; elle a été aussi utilisée sur le réacteur
Phénix pour avoir des pompes dont l’inducteur soit démontable
4.2.1 Domaine d'emploi sans rompre l’étanchéité du conduit.
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Cette puissance résiduelle est normalement évacuée par les De même, à cette extrémité de la pompe, une pièce de guidage
circuits principaux de sodium dont nous avons parlé au assure le centrage de l’inducteur par rapport au conduit tout en
paragraphe 1.1. Mais en cas de défaillance de ceux-ci, des circuits permettant les dilatations différentielles entre le tube externe et
de secours prennent la relève. En particulier, quatre boucles de l’inducteur ; ceci est nécessaire même en régime établi car la tem-
sodium comportant chacune un échangeur sodium/sodium plongé pérature du tube externe est supérieure à celle de l’inducteur. Les
dans le circuit primaire extraient la chaleur qu’elles dissipent extrémités du tube externe sont reliées par deux réductions à des
ensuite dans l’atmosphère à l’aide d’échangeurs sodium/air. La manchettes qui seront raccordées par l’installateur de la pompe à
circulation du sodium dans chacune de ces quatre boucles la tuyauterie du circuit sodium.
(figure 17a ) est assurée par une pompe annulaire à induction
alimentée à partir de l’un des quatre groupes électrogènes de ■ Les différentes parties de cette enveloppe externe qui assure
sécurité. l’étanchéité du conduit sodium avec l’extérieur sont raccordées
exclusivement par des soudures bout à bout qui sont totalement
La pompe (figure 17b ) est montée en ligne sur une tuyauterie contrôlées par radiographie lors de la construction. Le conduit est
horizontale. entouré dans la zone de pompage d’une isolation thermique de
La pompe choisie a les performances suivantes au régime quelques millimètres d’épaisseur qui limite la transmission de
nominal : chaleur entre le sodium et les bobinages.
— débit : 140 m3/h ; ■ Lors de la mise en sodium du circuit, les différents éléments de
— pression différentielle : 4 bar ; celui-ci, et donc en particulier le conduit de la pompe, doivent être
— NPSH requis (Net Positive Suction Head ) : 1 bar absolu. préchauffés à une température au moins égale à celle de fusion du
La pompe est conçue pour une température de sodium inférieure sodium pour éviter que celui-ci ne se solidifie en arrivant dans les
ou égale à 600 oC. La puissance absorbée au régime nominal est tuyauteries.
de 70 kW environ. Pour préchauffer le conduit de pompage, il suffit d’alimenter
La pompe comporte, essentiellement, un inducteur triphasé, un l’inducteur sous faible tension pour que les courants induits dans
conduit dans lequel circule le sodium et qui contient une culasse les tubes externe et interne du conduit chauffent celui-ci par effet
magnétique pour la fermeture des lignes de champ et un carter de Joule. Par contre, les réductions et les manchettes aux extrémités
ventilation dans lequel circule l’air de refroidissement des du conduit sont équipées d’éléments chauffants F pour assurer ce
bobinages. préchauffage, et calorifugées.
■ L’inducteur triphasé In est constitué de huit paquets de tôles ■ L’inducteur est refroidi en convection forcée par une circulation
encochées (peignes ) disposés en étoile autour du conduit. Les d’air qui se déplace le long des peignes parallèlement à la direction
encoches reçoivent les bobines en forme de galettes plates. Les d’écoulement du sodium ; pour cela, le carter de ventilation de la
raccordements entre bobines se font dans les espaces en forme de pompe est raccordé à un ventilateur capable d’un débit
V qui sont entre les peignes (figure 13). de 3 000 m3/h d’air à une pression de 190 mbar.
■ Le conduit est constitué dans la zone de pompage de deux tubes ■ L’inducteur triphasé est alimenté en tension variable par un régu-
concentriques délimitant l’espace annulaire dans lequel circule le lateur à induction. Rappelons que cet appareil, branché sur un
sodium ; le tube interne est obturé aux extrémités de la zone de réseau triphasé de tension donnée, délivre une tension variable de
pompage par deux cônes, le tout formant une enceinte étanche même fréquence. Dans le cas considéré, le régulateur à induction
contenant la culasse magnétique de fermeture des lignes de reçoit une tension triphasée (380 V, 50 Hz) fournie par l’un des
champ ; cette culasse est formée de tôles magnétiques disposées en groupes électrogènes de sécurité, et délivre une tension variable
étoile autour de l’axe du conduit. de 0 à 720 V. La variation de la tension d’alimentation de la pompe
À une extrémité du conduit, une pièce de liaison Q soudée à la provoque la variation du débit de sodium.
fois au tube externe et au tube interne assure une liaison rigide La pompe est une machine électrique fortement inductive (le
entre ces deux tubes ; cette pièce, ajourée entre les deux tubes pour facteur de puissance est de 0,45 au régime nominal), mais une
permettre le passage du sodium, constitue le point fixe du conduit batterie de condensateurs placée à ses bornes et représentant une
par rapport à l’inducteur et par rapport au châssis de la machine. puissance réactive de 180 kVA à la tension de 720 V permet de
À l’autre extrémité du conduit, une pièce de guidage V soudée relever le facteur de puissance entre 0,8 et 1 suivant les régimes de
sur le tube interne assure la concentricité des tubes interne et fonctionnement.
externe tout en permettant les dilatations différentielles des deux
tubes lors des transitoires thermiques. En effet, en régime établi, les
deux tubes sont à la même température (celle du sodium), mais lors
du remplissage en sodium ou lors de sa vidange, ou lors des
variations de température du sodium, les tubes peuvent être
transitoirement à des températures différentes.
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P
O
U
Pompage des métaux liquides R
E
par Jean-Paul LE FRÈRE N
Ingénieur de l'École Nationale Supérieure d'Électricité et de Mécanique de Nancy
Chef du Service Matériel Sodium à la Société Novatome
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