Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
b. À la coupe : tumeur
i. Solide
ii. Blanc-grisâtre
iii. Ferme ou friable
iv. Parsemée de foyers de nécrose
c. Encapsulation
i. Variable
ii. Souvent incomplète
iii. Avec présence de massifs tumoraux dans le parenchyme adjacent
4. Histologie : critères diagnostiques
a. Architecture solide/trabéculaire/insulaire
b. Noyaux dépourvus de caractéristiques nucléaires du CP
c. Index mitotique > 3/10 champs
d. Nécrose tumorale
5. Évolution et pronostic
a. Étant fréquents
i. Récidives locales
ii. Envahissement ganglionnaire
b. Métastases à distance étant caractéristiques
c. Environ 20% des malades se présentant à un stade d’emblée métastatique
i. Poumon
ii. Os
iii. Cerveau
iv. Peau
v. Foie
d. Survie à 5 ans étant à 50%
xii. Carcinome indifférencié (anaplasique)
1. Définition :
a. Tumeur hautement agressive
b. Composée de cellules indifférenciées, d’origine vésiculaire
2. Épidémiologie
a. Rare (1 à 2% des carcinomes thyroïdiens)o
b. Survenant chez des sujets âgés de plus de 50 ans
c. Le plus souvent, de sexe féminin (sex-ratio = 1/3 à 1/4)
3. Macroscopie
a. Tumeur nécrotique et hémorragique
b. Envahissant une grande partie ou la totalité de la glande
c. Présentant souvent une extension extra-thyroïdienne
4. Histologie
a. Prolifération ne reproduisant pas de structures vésiculaires ni papillaires
b. Pouvant prendre 3 aspects
i. Nappes diffuses
1. De cellules fusiformes
2. Atypiques
3. Simulant un sarcome
ii. Nappes diffuses
1. De cellules anaplasiques
2. Avec cellules géantes multinucléées
iii. Massifs de cellules
1. Pseudo-malpighiennes
2. Simulant un carcinome épidermoïde
c. Examen immunohistochimique :
i. Particulièrement utile pour le diagnostic différentiel
ii. En montrant l’origine thyréocytaire des cellules (thyroglobuline)
5. Évolution et pronostic
a. Une des tumeurs les plus agressives de l’organisme : 60% de décès apparaissant
avant 6 mois
b. Réalisant une tuméfaction cervicale
i. Compressive
ii. De croissance rapide
iii. Avec métastases cervicales et viscérales dans 1/3 des cas
c. Survie à 5 ans variant de 0 à 14%
xiii. Carcinome médullaire
1. Se développant à partir des cellules parafolliculaires à calcitonine (cellules C)
2. Entrant de ce fait dans le cadre des tumeurs du Système Endocrinien Diffus
3. Représentant moins de 10% des tumeurs malignes de la glande thyroïde
4. Le plus souvent sporadique, par opposition à ses formes familiales qui représentent 20 à 30%
des cas (transmission autosomique dominante)
5. Ces formes familiales
a. Pouvant entre alors dans le cadre d’un syndrome de Néoplasies Endocriniennes
Multiples (MEN II et MEN III)
b. S’associant à des tumeurs de
i. Surrénale
ii. Parathyroïdes
iii. Muqueuses
iv. Nerfs oculaires
v. Anomalies du squelette
6. Macroscopie
a. Tumeur
i. Typiquement arrondie
ii. Bien limitée
iii. Non encapsulée
iv. Ferme
v. Blanchâtre
vi. De taille variée
vii. Allant de quelques mm à plusieurs cm
b. Plus rarement, pouvant réalisant une tumeur de grande taille
i. Envahissant une grande partie
ii. Ou totalité de la glande
7. Histologie
a. Se caractérisant par une prolifération des cellules C accompagnée d’un stroma
amyloïde
b. Cellules
i. Petites
ii. Arrondies ou un peu allongées
iii. Formant des lobules et des travées
iv. Séparées par un riche réseau capillaire
v. Examen immunohistochimiques
1. Positives avec les anticorps anti-calcitonine et anti-ACE (antigène
carcino-embryonnaire)
2. Négatives avec les anticorps anti-thyroglobuline
c. Stroma tumoral
i. Fibro-hyalin
ii. Abondant
iii. Contenant des dépôts amyloïdes
iv. Formes familiales : tumeur s’associant à une hyperplasie des cellules C dans
le reste du parenchyme glandulaire
8. Évolution et pronostic
a. Pronostic intermédiaire entre
i. Celui des carcinomes différenciés
ii. Celui des carcinomes indifférenciés
b. 60% de survie à 5 ans
xiv. Tumeurs non épithéliales
1. Lymphomes
a. Rare (1 à 5% des tumeurs de la thyroïde)
b. Apanage de la femme de 60 à 65 ans
c. Se développant généralement sur des lésions auto-immunes préexistantes comme la
thyroïdite de Hashimoto
d. Majorité étant des lymphomes diffus
i. À grandes cellules B (75%)
ii. Développés de novo ou par transformation d’un lymphome MALT
2. Tumeurs conjonctives
a. Exceptionnelles
b. Angiosarcome
c. Léïomyome
d. Léïomyosarcome
e. Schwannome
f. Paragangliome
g. Tumeur fibreuse solitaire
Introduction (E § 1. Lésions de la glande hypophysaire
pathologie de l’hypophyse) a. De natures diverses
b. Mais principalement représentées par les pathologies vasculaire et tumorale
2. Affections qui s’accompagnent d’une augmentation ou d’une diminution de la production des hormones
hypophysaires → retentissement sur
a. Glandes effectrices « secondaires »
b. Et même sur les organes cibles de ces dernières
3. Pathologie néoplasique de l’antéhypophyse
a. Dominée par les tumeurs bénignes
b. Pouvant d’un retentissement local, général ou les 2 à la fois
c. Diagnostic précoce de ces lésions → éviter l’installation de complications graves
4. Classification actuelle des tumeurs antéhypophysaires
a. Reposant sur l’indentification de la structure et de la fonction des cellules tumorales
b. Ayant bénéficié notamment de l’apport de l’immunohistochimie qui a permis une meilleure compréhension
des propriétés fonctionnelles des adénomes secrétants et non secrétants
Inflammations (I E § 1. Inflammations aiguës
insuffisance hypophysaire § a. Infections hypophysaires aiguës d’origine bactérienne étant rares
pathologie de l’hypophyse) b. Pouvant être dues à
i. Méningite purulente
ii. Otite moyenne
iii. Thrombophlébite du sinus caverneux
2. Inflammations chroniques
a. Inflammations granulomateuses
i. Pouvant attribuables à
1. Tuberculose
2. Infection fongique
ii. Ayant été décrites
1. Sarcoïdose
2. Syphilis
iii. Glande étant le siège de lésions granulomateuses
1. Épithéloïdes
2. Et giganto-cellulaires
b. Hypophyse auto-immune (appelée hypophysite lymphocytaire)
i. Caractérisée par une intense infiltration du lobe antérieur de l’hypophyse par des amas lymphoïdes
détruisant les cordons de cellules glandulaires
ii. N’entraînant que rarement une insuffisance hypophysaire
iii. S’accompagnant parfois d’autres affections auto-immunes
1. Thyroïdiennes
2. Cortico-surrénaliennes
3. Gastriques
Surcharges – infiltrations (II 1. Dépôts amyloïdes
E § insuffisance a. Au cours d’une amylose généralisée
hypophysaire § pathologie b. Mais souvent retentissement fonctionnel
de l’hypophyse) 2. Pigmentation hémosidérinique
a. Modérée ou intense
b. Des cellules de l’adénohypophyse (notamment les cellules à gonadotrophines) au cours de
l’hémochromatose
3. Histiocytose langerhansienne (hisiocytose X)
a. Caractérisée par une infiltration de l’hypophyse par des cellules de Langerhans
b. Avec présence de cellules à cytoplasme spumeux (maladie de Hand-Schüller-Christian)
4. Surcharges en glycosamino-glycanes au cours des mucopolysaccharidoses
a. Insuffisance hypophysaire y étant très rare
Pathologie vasculaire (III E 1. Nécrose focale
§ insuffisance hypophysaire a. Pouvant se voir dans le lobe antérieur de l’hypophyse
§ pathologie de b. Liée à
l’hypophyse) i. Athérome de la carotide interne ou de ses branches hypophysaires
ii. Thrombose du sinus caverneux secondaire à une méningite purulente ou tuberculeuse
iii. Hypoxie sévère
iv. Collapsus prolongé
c. Foyer de nécrose évoluant vers la fibrose qui peut détruire secondairement les cellules persistantes
(hypopituitarisme de survenue différée)
2. Nécrose massive du lobe antérieur
a. Beaucoup plus rare
b. Habituellement associée à un état de choc d’origine obstétricale
c. Appelée de ce fait : nécrose de postpartum ou syndrome de Sheehan
d. Histologiquement
i. Nécrose ischémique ou infarcissement hémorragique de la glande thyroïde
ii. Secondaire à une ischémie du système porte hypophysaire ou des capillaires du lobe antérieur
e. Insuffisance hypophysaire ne se manifestant qu’en cas de destruction de plus de 90% de la glande
Adénomes (I E § tumeurs 1. Tumeurs les plus fréquentes de l’antéhypophyse formant environ 10 à 15% des tumeurs intracrâniennes
hypophysaires § pathologie 2. Caractères morphologiques généraux
de l’hypophyse) a. Adénome hypophysaire correspondant à une prolifération cellulaire autonome
i. Relativement homogène
ii. D’architecture endocrinoïde
iii. Diffuse
iv. Sinusoïdale ou papillaire
v. Refoulant le reste du parenchyme glandulaire
3. Classification macroscopique (anatomo-radiologique) : page 238
a. Micro-adénomes :
i. Leur taille est inférieure à 10 mm
ii. Subdivisés en
1. Stade 0 : de siège
a. Intra-hypophysaire
b. Intra-sellaire strict
2. Stade I : entraînant des modifications intra-sellaires mineures (érosion-bombement localisé)
b. Macro-adénomes
i. Leur taille dépassant 10 mm
ii. Subdivisés selon leur extension en
1. Stade II :
a. Macro-adénome enclos sans effraction sellaire
b. Mais avec parfois expansion supra-sellaire
2. Stade III
a. Macro-adénome avec envahissement et destruction localisés du plancher sellaire
b. Effraction du sinus sphénoïdal
c. ± expansion supra-sellaire
3. Stade IV : tumeur avec envahissement diffuse
a. Destruction du plancher sellaire
b. Envahissement diffus du sinus sphénoïdal
c. ± expansion supra-sellaire
iii. Macro-adénomes pouvant atteindre
1. Sinus caverneux
2. Posthypophyse
3. Hypothalamus
4. IIIème ventricule
5. Cerveau
iv. Exerçant une compression sur
1. Tige pituitaire
2. Nerfs crâniens
3. Chiasma optique
4. Classification histologique et fonctionnelle
a. Classification cyto-fonctionnelle
b. Tenant compte du type de sécrétion hormonale des adénomes hypophysaires mise en évidence par les
techniques immunohistochimiques (IHC)
c. Adénomes pouvant être actifs se révélant cliniquement par l’effet de leur produit de sécrétion
d. Dans environ 1/3 des cas → cliniquement non sécrétants
i. Atteignant souvent une taille importante →
1. Lésions de destruction
2. Lésions de compression des structures de voisinage
e. Adénomes sécrétants
i. Subdivisés en
1. Adénomes mono-sécrétants
2. Adénomes pluri-sécrétants
ii. Adénomes mono-sécrétants
1. Adénomes à prolactine
a. > 30%
b. Les plus fréquents
c. Le plus souvent traités médicalement
d. Chez la femme : syndrome aménorrhée-galactorrhée
e. Chez l’homme : atrophie testiculaire, gynécomastie
f. Pouvant se présenter comme
i. Micro-adénomes cernés d’une pseudo-capsule
ii. Macro-adénomes envahissant souvent
1. Sphénoïde
2. Naso-pharynx
g. Cytologiquement : cellules renfermant dans la grande majorité des cas des granules
de sécrétions peu nombreuses (prolactine-positifs en IHC)
2. Adénomes à GH
a. Responsables d’acromégalie ou de gigantisme
b. Diagnostic fait souvent tardivement car évolution insidieuse
c. Ayant tendance à être agressifs localement
d. On distingue
i. Adénomes à GH
1. À cellules densément granulaires
2. De croissance lente
ii. Adénomes à GH
1. À cellules faiblement granulaires
2. Présentant parfois un pléomorphisme nucléaire
3. Tendant à être plus invasifs avec risque de récidive plus élevé
3. Adénomes à ACTH
a. 8 à 9%
b. Responsables d’un tableau clinique de syndrome de Cushing
c. Essentiellement constitués de cellules densément granulaires
d. Tumeurs faiblement granulaires
i. Très rares
ii. Plus agressives localement
4. Adénomes à Gonadotrophines (FSH, LH)
5. Adénomes à TSH
a. Rares
b. En particulier, micro-adénomes
iii. Adénomes pluri-secrétants
1. S’observant en particulier chez l’enfant
2. Faisant parfois partie d’un syndrome MEN type I (néoplasies endocriniennes multiples)
3. On distinguer
a. Adénomes à GH et à prolactine
b. Autres adénomes pluri-sécrétants inclassables
f. Adénomes non sécrétants
i. Entraînant une atrophie du parenchyme glandulaire résiduel
ii. Retentissant progressivement sur la sécrétion des hormones hypophysaires selon l’ordre suivant
1. Gonadotrophines
2. TSH
3. GH
4. ACTH
iii. Ces adénomes pouvant être, à l’examen immunohistochimique
1. Non fonctionnels
a. Tumeurs non sécrétants les plus nombreuses (> 75%)
b. Constituées de cellules oncoytaires ou de cellules souches
2. Fonctionnels
a. Certains adénomes
i. Sans expression clinique
ii. Renfermant dans leur cytoplasme des granules de sécrétion
iii. Exemple : adénome à ACTH silencieux
Craniopharyngiome (II E § 1. Tumeur dysgénétique développée à partir des vestiges de la poche de Rathke (canal crânio-pharyngé)
tumeurs hypophysaires § 2. Solide et/ou kystique
pathologie de l’hypophyse) 3. Souvent supra-sellaire
4. Constituée de cordons de cellules pavimenteuses avec des globes cornés
5. Cellules périphériques des cordons se disposant en palissades
6. Zone centrale étant d’aspect spongieux et parfois creusée de kystes
7. Pouvant se voir
a. Calcifications
b. Modifications cellulaires
c. Ossifications
8. Touchant spécialement l’enfant et l’adolescent
9. Son importance clinique dépendant de la compression
a. Hypothalamique
b. Du chiasma optique
c. Du troisième ventricule
Tumeurs malignes (III E § 1. Rares
tumeurs hypophysaires § 2. Pouvant être primitives ou secondaires (métastases : incidence = 1-3% de tous les cancers)
pathologie de l’hypophyse) 3. Carcinome mammaire étant le site primitif le plus fréquent
Hyperplasies (E § 1. Pouvant être
pathologie de l’hypophyse) a. Primaire (idiopathique)
b. Secondaire, perte de la rétro-inhibition
i. Hypogonadisme
ii. Hypothyroïdie
c. Tertiaire, déroulant d’une stimulation hypothalamique
2. Consistant en une prédominance de certains types cellulaires épithéliaux antéhypophysaires résultant
a. Soit de la multiplication et de l’augmentation absolue de l’un des types cellulaires
i. Glande augmentant de poids et de volume
ii. Prenant un aspect pseudo-tumoral
b. Soit de la transformation d’un type en un autre type
Introduction (E § 1. Glande surrénale constituée de 2 organes endocrines de fonction et d’origine embryologique distinctes
pathologie des surrénales) a. Corticosurrénale
b. Médullosurrénale
2. Leurs pathologies et les manifestations cliniques qui en résultant étant de ce fait différentes
3. Cortex surrénalien pouvant être le siège de
a. Lésions inflammatoires et dystrophiques
b. Processus hyperplasiques et tumoraux
i. Soit fonctionnels
ii. Soit latents sur le plan clinique
4. Pathologie de la médullo-surrénale : dominée par les lésions tumorales qui font également partie des tumeurs du
système nerveux périphérique
Anomalies de 1. Hypoplasie congénitale
développement (I E § a. 2 types étant individualisés
pathologie des surrénales) b. Hypoplasie de type anencéphalique
i. Observée chez les morts-nés anencéphales
ii. Caractérisée par la présence de surrénales de petite taille, dépourvues de cortex
c. Hypoplasie cytomégalique
i. Caractérisée par des surrénales de petite taille
ii. Comportant un cortex formé uniquement de cellules
1. Très volumineuses
2. À cytoplasme éosinophile
3. Ressemblant aux éléments cellulaires du cortex fœtal
2. Ectopies surrénaliennes
a. Îlots de cortex surrénalien étant parfois situés dans
i. Grasse rétro-péritonéale
ii. Reins
iii. Le long des veines ovariennes ou spermatiques
iv. Testicules
v. Exceptionnellement, ovaires
Pathologie circulatoire (II E 1. Le plus souvent secondaire à une hémorragie intra-parenchymateuse
§ pathologie des 2. Pouvant entraîner une insuffisance surrénalienne aiguë
surrénales) 3. Macroscopiquement
a. Glande augmentée de volume
b. Tendue
c. Rouge à la coupe
4. Histologiquement
a. Cortex et médullaire étant le siège d’une infiltration hémorragique entraînant la nécrose des cellules
5. Hémorragie surrénalienne se rencontrant dans des circonstances particulières
a. Nouveau-né
i. Lors d’accouchement difficile, d’un nouveau-né obèse
ii. Hémorragie étendue et bilatérale
iii. Due à
1. Traumatisme
2. Anoxie
b. Enfants
i. Hémorragie surrénalienne étant une composante du syndrome de Waterhouse et Friderichsen
ii. Septicémie à méningocoque → hémorragie surrénalienne bilatérale
c. Adulte
i. Hémorragie surrénalienne survenant
1. Chez les grands brûlés
2. À la suite d’une intervention chirurgicale
3. Lors d’un traitement anticoagulant
Pathologie de surcharge (III 1. Lésions étant secondaire à l’accumulation de pigments, de lipides dans les cellules du cortex surrénalien
E § pathologie des 2. Surcharges pigmentaires
surrénales) a. Hémosidérine
i. Au cours de l’hémochromatose idiopathique
1. Atteinte surrénalienne retrouvée dans 75% des cas
2. Entraînant habituellement une augmentation du volume de l’organe
3. Couleur devenant rouille
ii. Surcharge
1. Débutant dans la zone glomérulée
2. Puis atteignant les autres couches du cortex surrénalien
iii. Médullo-surrénale étant le plus souvent normale
iv. À la coloration de Perls : pigment prenant une teinte bleue Prusse
b. Lipofuschine
i. Pigment de couleur jaune brun
ii. Présente en petite quantité dans la couche réticulée
iii. Devenant abondante
1. Chez le vieillard
2. Au cours des maladies chroniques cachectisantes
3. Surcharges non pigmentaires
a. Diabète : surcharge glycogénique
b. Xanthomatoses primitives familiales : accumulation des lipides dans les cellules du cortex
Inflammations de la 1. Subdivisées en surrénalites aiguës et chroniques
surrénale (IV E § pathologie 2. Surrénalites aiguës
des surrénales) a. Étant d’origine bactérienne ou virale
b. Surrénalites bactériennes
i. Surrénalites suppurées
1. Se rencontrant chez
a. Nourrissons atteints de staphylococcémie
b. Adultes dans les suites de
i. Gastrectomie
ii. Colectomie
2. Histologie : plusieurs foyers nécrotiques suppurés dans le cortex surrénalien
ii. Surrénalite nécrosante
1. Constatée, lors de
a. Diphtérie
b. Scarlatine
c. Certaines septicoèpyohémies
2. Histologie
a. Foyers nécrotiques
b. Cellules du cortex perdant leurs lipides intra-cytoplasmiques
iii. Surrénalite nodulaire
1. Apanage de la listériose
2. Surrénale parsemée de micronodules dont le centre est occupé par des débris bordés en
périphérie de monocytes
3. Coloration au Gram : germes sous forme de bâtonnets, au sein des débris nécrotiques
c. Surrénalites virales
i. Surrénalite herpétique
1. Apparaissant chez le nouveau-né, qui contracte le virus à partir d’un herpès génital de la
mère
2. Histologie :
a. Surrénale comportant des foyers de nécrose
b. Inclusions nucléaires observées dans les cellules épithéliales conservées
ii. Surrénalite à cytomégalovirus
1. Touchant le prématuré ou l’adulte présentant un syndrome d’immunodéficience acquis
(SIDA)
2. Histologie
a. Noyaux
i. Contenant une grosse inclusion arrondie
ii. Entourée par un halo clair
iii. Réalisant un aspect en « œil d’oiseau »
b. Infiltrat lymphocytaire retrouvé au sein du parenchyme surrénalien
iii. Autres surrénalites virales
1. Surrénalite à virus Coxsackie
2. Surrénalite de la varicelle
3. Surrénalites chroniques
a. Tuberculose
i. Tuberculose fibro-caséeuse chronique détruisant le cortex et la médullaire des 2 glandes surrénales
b. Surrénalite auto-immune
i. Phénomènes d’auto-immunisation
1. Souvent associés à un groupe tissulaire HLA-B8 ou DW3
2. Certainement à l’origine de cette surrénalite
ii. Histologie
1. Raréfaction des cellules du cortex, remplacées par
a. Fibrose
b. Infiltrat lymphocytaire et plasmocytaire
iii. Constituant avec la tuberculose, la principale étiologie de l’insuffisance surrénalienne chronique ou
maladie d’Addison
c. Autres surrénalites chroniques
i. Surrénalites parasitaires rares
ii. Parasitoses en cause
1. Histoplasmose
2. Blastomycose
Hyperplasies 1. Lésions caractérisées par l’augmentation du nombre des cellules du cortex
surrénaliennes (V E § 2. Hyperplasies congénitales
pathologie des surrénales) a. Hyperplasie cérébriforme
i. S’observant chez le nouveau-né et l’enfant
ii. Résultant essentiellement d’un déficit en C21 hydroxylase
1. Perturbant la synthèse du cortisol
2. Entraînant une hypersécrétion réactionnelle d’ACTH, avec stimulation de la sécrétion des
androgènes
3. → selon le sexe
a. Pseudohermaphrodisme féminin
b. Pseudo-puberté précoce
iii. Déficit en C 11 hydroxylase
1. → métabolisme de l’aldostérone bloqué avec augmentation de la sécrétion de 11
désoxycorticostérone
2. → HTA surajoutée aux effets de l’excès d’androgènes
iv. Macroscopiquement
1. Hyperplasies souvent très importantes
2. Atteignant parfois 6 à 8 g
3. Surrénales
a. Très volumineuses
b. Ayant une surface parcourue par des sillons profonds délimitant des languettes
saillantes : aspect cérébriforme
4. Tissu cellulo-adipeux adjacent
a. Parsemé de petits nodules cortico-surrénaliens
b. Attachés à la glande par un mince pédicule conjonctivo-vasculaire
v. Histologiquement
1. Plupart des cellules étant de type compact
2. Formant des travées s’étendant à la médullaire
vi. Génétiquement
1. Due à une enzymopathie constitutionnelle
2. Transmise sur le mode autosomique récessif
b. Hyperplasie lipoïdique
i. Hyperplasie surrénalienne congénitale, par déficit enzymatique, touchant essentiellement la 20-22
desmolase
ii. Macroscopie : glandes
1. Augmentées de volume
2. Bosselées
3. De couleur jaune à la tranche de section
iii. Histologie
1. Cellules corticales spongiocytaires bourrées de
a. Vacuoles
b. Cristaux de cholestérol
2. Foyers de nécrose et de calcification également notés
3. Hyperplasies acquises : 2 types
a. Hyperplasie diffuse bilatérale
i. Se rencontrant au cours des syndromes de Cushing
ii. Secondaire à
1. Stimulation de l’axe diencéphalo-hypophysaire avec sécrétion augmentée d’ACTH
2. Ou sécrétion d’ACTH libre par des tumeurs malignes
a. Carcinome à petites cellules bronchiques
b. Tumeur du thymus
iii. Macroscopie : glande
1. Augmentée de volume
2. De couleur brunâtre
iv. Histologie : hyperplasie portant sur les zones
1. Fasciculée
2. Réticulée
b. Hyperplasie nodulaire
i. Responsable d’environ 30% des syndromes de Cushing
ii. Macroscopie :
1. Surrénales augmentées de taille
2. Présentant à la coupe des nodules pouvant atteindre 2,5 cm de diamètre
iii. Histologie
1. Nodules étant formés de
a. Spongiocytes
b. Ou cellules compactes
Tumeurs de la surrénale (VI 1. Tumeurs de la corticosurrénale
E § pathologie des a. Adénomes
surrénales) i. Tumeurs bénignes à la base de 3 syndromes surrénaliens
1. Syndrome adréno-génital
2. Syndrome de Cushing
3. Syndrome de Conn
ii. Macroscopie
1. Formation arrondie ou ovalaire
2. Bien circonscrite
3. Pesant de 2 à 40 g
4. À leur contact, corticosurrénale étant volontiers atrophique
iii. Histologie
1. Formé des cordons cellulaires, séparés par de fins capillaires sinusoïdes
2. Cellules pouvant être de type compact ou spongiocytaire
3. Irrégularités nucléaires étant nombreuses
4. Pas de différence significative de l’aspect histologique des adénomes selon le syndrome
engendré
b. Tumeurs malignes ou corticosurrénalomes malins
i. Étant à la base d’un certain nombre de syndrome de Cushing ou de syndrome adéno-génitaux
ii. Macroscopie
1. Le plus souvent unilatéraux
2. Sous forme de tumeurs
a. Volumineuses
b. Jaunâtres
c. Nécrotiques
3. Pouvant s’étendre vers les organes de voisinage
iii. Histologie
1. Carcinome cortico-surrénalien montrant un polymorphisme cellulaire marqué
a. Noyaux géants et bizarres
b. Mitoses nombreuses et atypiques
2. Foyers d’hémorragie et de nécrose
2. Tumeurs primitives de la médullosurrénale
a. Médullosurrénale comportant
i. Essentiellement des cellules chromaffines : phéochromcytes
ii. Auxquels se mêlant quelques cellules ganglionnaires et des cellules sus-tentaculaires
b. Principales tumeurs médullo-surrénaliennes
i. Phéochromocytome
ii. Neuroblastome surrénalien
iii. Ganglioneurome
c. Phéochromocytome
i. Tumeur le plus souvent unique
ii. Phéochromocytomes multiples
1. Environ 5% des cas
2. Faisant partie des néoplasies endocriniens multiples (MEN)
3. Exemple : MEN II ou syndrome de Slipple
iii. Macroscopie
1. Tumeurs
a. Bien encapsulées
b. Pesant
c. En moyenne 100 g
2. À la coupe : couleur gris-pale
iv. Histologie
1. Prolifération composée de phéochromocytes
a. Matures
b. De taille variée
c. À cytoplasme basophile, finement granuleux
2. Granulations cytoplasmiques mieux visibles après imprégnation chronique
3. Cellules se disposant en travées épaisses, séparées par des capillaires sinusoïdes
4. Mitoses peu fréquentes
v. Phéochromocytome secrétant adrénaline et noradrénaline → s’accompagnant d’un syndrome d’HTA
permanente ou paroxystique
vi. Environ 10% des phéochromocytomes étant malins et s’accompagnant de métastases
vii. Tumeurs similaires au phéochromocytome pouvant se développer en dehors de surrénales à partir
des éléments du système para-ganglionnaire → désignées par le terme para-gangliome
d. Neuroblastome surrénalien
i. Tumeur embryonnaire, survenant chez l’enfant très jeune
ii. Macroscopie : mase tumorale
1. Volumineuse
2. Grisâtre
3. Nécrotique
4. Hémorragique
iii. Histologie :
1. Cellules tumorales
a. De petite taille
b. À noyau foncé et hyperchromatique
c. Se disposant en nappes
2. Rosettes neuroblastiques
a. Zone centrale fibrillaire
b. Entourée d’une couronne de cellules tumorales
iv. Évolution mortelle, avec métastases hépatiques et osseuses
e. Ganglioneurome
i. Tumeur
1. Volumineuse
2. Blanchâtre
3. Dure
4. Fibreuse
ii. Constituée de
1. Cellules schwanniennes dans un feutrage fibrillaire
2. Cellules ganglionnaires de grande taille renfermant des corps de Nissel
iii. Évolution bénigne
3. Tumeurs secondaires
a. Atteinte surrénalienne fréquente lors de
i. Leucémies
ii. Lymphomes
iii. Mélanomes
Introduction (E § anatomie 1. Troubles de l’activité fonctionne des glandes parathyroïdes correspondant
pathologique des glandes a. Soit à des hyperparathyroïdies de causes diverses
parathyroïdes) b. Sot à des hyperparathyroïdies (primaires, secondaires ou tertiaires)
2. Hyperparathyroïdies étant expliquées en bonne partie par des les particularités anatomiques et embryologiques des
glandes parathyroïdes
3. États d’hyperparathyroïdie : dominés par
a. Hyperplasies
b. Tumeurs bénignes
4. Certaines hyperparathyroïdies primaires
a. Ayant un caractère familial
b. S’observant dans le cadre d’un syndrome de Néoplasies Endocriniennes Multiples (MEN)
5. Hyperparathyroïdie pouvant avoir un retentissement systémique et engendrer notamment des lésions osseuses et
rénales
6. Processus hyperplasiques et tumoraux ayant des particularités morphologiques qui peuvent poser des difficultés de
diagnostic histopathologique
Hyperparathyroïdies (I E § 1. Ce terme désignant les conditions pathologiques associées à une production persistante de parathormone (PTH)
anatomie pathologique des 2. Pouvant correspondre à des hyperparathyroïdies
glandes parathyroïdes) a. Primaires
i. Soit sporadiques soit familiales
ii. Forme familiale pouvant s’inscrire dans le cadre d’un syndrome de Néoplasies Endocriniennes
Multiples
b. Secondaires : ce sont des hyperparathyroïdies consécutives à
i. Insuffisances rénale chronique
ii. Malabsorption intestinale
c. Tertiaires
i. Désignant à certaines hyperparathyroïdies secondaires au cours desquelles une ou plusieurs glandes
deviennent autonomes
3. Certains états d’hyperparathyroïdies étant en rapport avec une sécrétion ectopique de PTH par des tumeurs non
parathyroïdiennes (exemple : carcinome bronchique ou rénal)
4. Hyperplasies parathyroïdiennes
a. Augmentation de la taille glandulaire avec densité cellulaire accrue et hypersécrétion de PTH
b. On distingue des formes primitives et des formes secondaires
c. Hyperplasies primitives
i. Désignant les hyperplasies sans cause apparente
ii. Pouvant porter les cellules principales ou sur les cellules clairs du parenchyme parathyroïdien
iii. Hyperplasie primitive à cellules principales
1. Pouvant toucher les 4 glandes parathyroïdes ou seulement l’une d’entre elles
2. Constante chez les patients porteurs d’un syndrome
a. MEN I
b. Ou MEN IIa
3. Histologie :
a. Constituées essentiellement de cellules principales uniformes et régulières
b. Disposées en cordons, nappes et follicules
c. D’aspect diffus ou nodulaire
iv. Hyperplasie à cellules claires
1. Caractérisée par une importante augmentation du volume de l’ensemble des glandes
parathyroïdes et plus particulièrement des glandes supérieures
2. N’étant pas associé au syndrome des néoplasies endocriniennes multiples
3. Ne présentant pas de caractère familial
4. Glandes hyperplasiques
a. D’aspect monomorphe
b. Constituées de cellules
i. De grande taille
ii. À cytoplasme optiquement clair
d. Hyperplasies secondaires
i. Consécutives à une hypocalcémie chronique
ii. Portant habituellement sur les 4 glandes mais pouvant épargner une ou deux glandes
iii. Histologie
1. Cellules principales prédominant nettement au sein de ces lésions
2. Mais pouvant s’associer à des cellules oxyphiles ou transitionnelles
iv. En pratique : morphologie des hyperplasies secondaires ne pouvant être distinguée de celle des
hyperplasies primaires à cellules principales
5. Adénomes
a. Cause la plus fréquente des hyperparathyroïdies primaires
b. Pouvant survenir dans les 2 sexes à n’importe quel âge mais plus fréquents aux âges moyens de la vie (4 ème
décade)
c. S’agissant presque toujours d’un adénome solitaire et rarement d’adénomes doubles ou triples
d. Macroscopie
i. Adénomes parathyroïdiens
1. En général de petite taille
2. Le plus souvent situés au niveau des glandes inférieures (75%)
3. De siège ectopique dans environ 10% des cas
a. Médiastin
b. Thyroïde
ii. Tumeurs
1. Encapsulées
2. De consistance molle
3. De couleur variable
a. Jaune
b. Brun
c. Rouge
e. Histopathologie
i. Constitués
1. Soit d’une prolifération d’un type cellulaire prédominant habituellement des cellules
principales
2. Soit d’une population cellulaire mixte
ii. Pas de relation entre le type cellulaire prédominant des adénomes et leur retentissement fonctionnel
iii. Cellules tumorales
1. De plus grande taille que les cellules parathyroïdiennes normales
2. Pouvant présenter
a. Anisocaryose
b. Hyperchromatisme nucléaire sans valeur pronostique péjorative
iv. Assez souvent : assez nombreuses cellules transitionnelles et oxyphiles
v. Rarement, composé de
1. Grandes cellules claires
2. Cellules oncocytaires
vi. Quelque soit le type cellulaire de la tumeur → éléments disposés en travées pleines en amas
découpés parfois en lobules par ds tractus fibreux d’abondance variable
vii. Couronne de tissu parathyroïdien résiduel
1. Persistant autour de l’adénome
2. Situé en dehors de la capsule → caractère distinctif par rapport aux états hyperplasiques
viii. Dans certains cas : diagnostic différentiel entre hyperplasie et adénome parathyroïdiens demeurant
difficile
6. Carcinomes
a. Cause très rare d’hyperparathyroïdie
b. Carcinomes non fonctionnels étant rares
c. Macroscopie
i. Plupart de ces carcinomes
1. Petites
2. Fermes
3. De forme irrégulière
4. Entourés d’une réaction scléreuse
a. Dense
b. Réalisant
i. Adhérences
ii. Et/ou infiltrations des tissus de voisinage
d. Histopathologie
i. Tumeur
1. Souvent d’architecture trabéculaire
2. Comportant d’épaisses bandes fibreuses
ii. Mitoses fréquentes
iii. Capsule envahie dans plus des 2/3 des cas
iv. Images d’invasion vasculaire parfois notées
v. Parfois, étant difficile de distinguer un carcinome d’un adénome
vi. Présence d’au moins l’un des éléments suivants constituant un critère formel de malignité
1. Métastases aux ganglions lymphatiques régionaux ou à différents viscères
2. Franchissement capsulaire
3. Récidive locale après résection
Manifestations 1. Lithiase rénale et néphrocalcinose : 20 à 25% des cas prédisposant à des pyélonéphrites aiguës ou chroniques
systémiques des 2. Atteintes du squelette
hyperparathyroïdies (II E § a. Actuellement moins fréquentes en raison d’un diagnostic plus précoce des hyperparathyroïdies
anatomie pathologique des b. Déminéralisation osseuse s’observant au début
glandes parathyroïdes) c. Sa progression aboutissant aux lésions d’ostéite fibro-kystique
i. Résorption des travées osseuses
ii. Leur remplacement par un tissu fibreux lâche comportant des cavités kystiques plus ou moins
volumineuses
d. Pouvant survenir au sein de ces os fragilisés
i. Hémorragies
ii. Foyers d’organisation fibreuse
e. Hyperactivité ostéoclastique et ostéoblastique satellite de ces zones
i. Aboutissant à la production de granulomes à cellules géantes
ii. Appelées : tumeurs brunes
3. Autres manifestations
a. Calcifications oculaires
b. Ulcères
c. Pancréatite aiguë ou chronique
d. HTA
Hypoparathyroïdie (III E § 1. Exérèse accidentelle des parathyroïdes au cours de la chirurgie thyroïdienne étant la cause la plus fréquente de
anatomie pathologique des l’hypothyroïdie
glandes parathyroïdes) 2. Hypoparathyroïdie primitive étant beaucoup moins fréquente
a. Aplasie ou hypoplasie
b. Mécanisme auto-immunitaire
c. Syndrome de DiGeorge (associé à une agénésie thymique avec déficit immunitaire congénital)
3. Lésions anatomiques essentielles, outre celles des parathyroïdes, étant représentées par
a. Augmentation de la densité osseuse
b. Cataracte
c. Parfois, calcifications des tissus mous et des noyaux gris centraux
Introduction (E § 1. Diabète maladie métabolique dont les conséquences organiques étant liées à un défaut d’utilisation des glucides par
antidiabétiques) les cellules
2. Ce défaut pouvant s’expliquer par 2 mécanismes
a. Diminution ou absence de sécrétion d’insuline
b. Réduction de l’efficacité tissulaire de l’insuline sécrétée par le pancréas (problème des récepteurs)
3. Schématiquement, on peut classer les diabétiques selon 2 profils
a. Diabète insulinodépendant (DID)
i. Carence quasi-absolue en insuline
ii. En général : patients dont la maladie s’est révélée à un âge inférieur à 40 ans et qui présentent un
poids réduit ou normal
iii. Également appelé diabète juvénile ou diabète maigre
iv. Exposant davantage au risque de coma acidocétosique
b. Diabète non insulinodépendant (DNID)
i. Avec déficience relative de l’insuline, plutôt liée à sa faible efficacité tissulaire
ii. Insulinémie pouvant être parfois élevée
iii. Apparaissant surtout après l’âge de 40 ans, chez les patients en général obèses
iv. Diabète de la maturité ou diabète gras
4. Buts du traitement antidiabétique
a. Supprimer les inconvénients à court terme de l’hyperglycémie
i. Soif
ii. Amaigrissement
iii. Polyphagie
iv. Coma acidocétosique
b. Éviter à long terme les complications
i. Cardiovasculaires
ii. Neurologiques
iii. Oculaires
iv. Rénales
v. Digestives
c. → ceci nécessitant de maintenir à des taux physiologiques
5. On essaye d’atteindre de but en utilisant
a. Insulinothérapie substitutive dans le diabète type I
b. Antidiabétiques oraux dans le diabète type I
6. Qu’il s’agisse de diabète gras ou maigre → place de la diététique étant importante
Insuline (I E § 1. Origine, structure et conséquences
antidiabétiques) a. Seule hormone hypoglycémiante de l’organisme
b. Sécrétée par les cellules β des îlots de Langerhans du pancréas (cf. expériences de pancréatectomie et de
destruction des îlots par l’alloxane)
c. Cellules β sécrétant une pro-insuline
i. Biologiquement inactive
ii. Précurseur de structure polypeptidique
iii. Donnant naissance à l’insuline active après détachement d’un fragment : peptide C et de 4 acides
aminés (page 251)
d. Insuline étant constituée de 2 chaînes A et B qui comportent respectivement 21 et 30 acides aminés reliés
par 2 ponts disulfures
e. Système nerveux autonome intervenant dans la régulation de la sécrétion d’insuline
i. Système sympathique
1. Inhibant la sécrétion d’insuline par les récepteurs α
2. L’augmentant par les récepteurs β
ii. Système parasympathique stimule la sécrétion d’insuline par les récepteurs muscariniques
f. Insuline exogène
i. Essentiellement extraite du pancréas d’animaux tels que le bœuf ou le porc
ii. Pouvant être produite par l’Escherichia coli (K12) ou par des souches de levure, par une technique
biogénétique (insertion de plasmide codant) → une des techniques ayant permis de synthétiser de
l’insuline humaine
g. Différences de structure entre insulines humaines et animales → expliquant la formation d’anticorps →
pouvant induire des résistances à l’insuline exogène
h. De plus en plus : insulines animales étant abandonnées au profit de l’insuline humaine : ceci a été le cas de la
Tunisie à partir du novembre 1994
i. On peut obtenir
i. Polymérisation de l’insuline par les atomes de Zinc
ii. Sa complexation avec les protéines basiques telles que la Protamine
iii. → but : retarder la résorption de l’insuline et par conséquent d’obtenir des formes à action
prolongée
j. Détruite par les enzymes protéolytiques des sucs digestifs → on ne peut pas avoir recours à l’insuline
exogène que par voie parentérale
2. Pharmacodynamique
a. Métabolisme glucidique
i. Insuline entraînant une réduction de la glycémie par action conjuguée aux niveaux
1. Hépatique
a. Pénétration du glucose dans les cellules
b. Inhibition de la glycogénolyse
c. Stimulation de la glycogénogenèse
d. Inhibition de la néoglucogenèse
2. Musculaire et adipeux
a. Augmentation de la captation et de l’utilisation du glucose par les cellules
musculaires et les adipocytes
b. Métabolisme lipidique
i. Inhiber la lipolyse par inhibition de la triglycéride-lipase
ii. Accroitre la synthèse endogène des triglycérides
iii. Réduire la libération des acides gras non-estérifiés et contribuer ainsi à réduire la cétogenèse
c. Métabolisme protidique
i. Accroitre la pénétration des acides aminés dans la cellule
ii. Synthèse des protides augmentée et leur catabolisme diminué
d. Insuline et potassium
i. Augmenter la captation cellulaire du potassium parallèlement à celle du glucose
ii. Cette propriété pouvant être utilisée dans le traitement de l’hyperkaliémie par association de soluté
glucosé hypertonique et d’insuline
3. Pharmacocinétique
a. On peut classer les insulines en 3 catégories en fonction de leur durée d’action
i. Insulines ordinaires d’action rapide et brève
1. Durée d’action
a. 1 heure par voie intraveineuse
b. 6 heures par voie sous-cutanée
ii. Insulines semi-lentes
1. De durée d’action intermédiaire
2. En général entre 12 et 18 heures par voie sous-cutanée
iii. Insulines lentes
1. D’action prolongée égale ou supérieure à 24 heures par voie sous-cutanée
iv. Tableau page 252
b. Insulines ordinaires : solutions pouvant être utilisées par voie intraveineuse dans le traitement du coma
acidocétosique
c. Insulines semi-lentes ou lentes :
i. Suspensions obtenues par l’association à l’insuline de Zinc, de la protamine ou des deux
ii. Suspensions qui ne doivent pas être administrées par voie intraveineuse
d. Insuline circulante étant un peu liée aux α-globulines et aux β-globulines
e. Dégradation par plusieurs organes notamment
i. Foie (40%)
ii. Rein
iii. Muscle
f. Élimination urinaire
g. Ne passant pas la barrière placentaire mais sa destruction est accrue par le placenta
4. Effets indésirables
a. Hypoglycémie
i. Risque majeur de l’insulinothérapie
ii. Pouvant traduire
1. Erreur de dosage consécutive à un changement de seringue ou d’insuline
2. Apports alimentaires insuffisants
3. Exercice musculaire accru (par exemple : lors du retour à la vie active après une période
d’hospitalisation)
4. Problème de résorption irrégulière
5. Apparition d’une insuffisance hépatique ou rénale
iii. Association de certains médicaments potentialisant l’hypoglycémie
1. Aspirine à forte dose
2. β-bloquants
3. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
iv. Risque : coma hypoglycémique avec ses complications cardiovasculaires et neurologiques → informer
le patient des signes fonctionnels de l’hypoglycémie
1. Fatigue musculaire
2. Sueurs profuses
3. Faim impérieuse
4. Tachycardie
5. Troubles psychiques
v. Ingestion de quelques morceaux de sucre faisant rapidement régresser ces signes
vi. Faut noter que ces signes pouvant être masqués si on utilise des β-bloquants
b. Résistance à l’insuline
i. Résistance à l’insuline si doses nécessaires devenant trop élevées : autour de 150 à 200 U/j
ii. Étant le fait des malades obèses
1. Dont les récepteurs à l’insuline étant en nombre limité
2. Problème des anticorps anti-insuline animale étant écarté par l’utilisation d’insuline humaine
c. Allergie à l’insuline
i. Pouvant être locale et passagère ou généralisée et durable
ii. Était le fait de contaminants antigéniques des insulines animales qu’on avait essayé d’éliminer par
des techniques de purification
1. Insulines monopic : insulines cristallisées et chromotographiées sur gel
2. Insulines monocomposées
a. Purifiées sur tamis moléculaires
b. Chromatographiées sur résines échangeuses d’ions
c. Comportant encore moins de résidus que les précédentes
d. Lipodystrophies
i. S’agissant
1. Soit de nodules lipomateux hypertrophiques de peau épaissie, irréversibles
2. Sot de dépressions atrophiques avec peau amincie adhérant au plan aponévrotique
ii. Ces lésions inesthétiques pouvant contribuer à la résistance au traitement par modification de la
résorption de l’insuline
iii. Éviter leur apparition en variant régulièrement les sites d’injection sous-cutanée
e. Modification de l’accomodation
i. Vision floue pouvant survenir au début du traitement d’une hyperglycémie
ii. Résultant d’une modification de l’équilibre osmotique par retour de la glycémie à la normale
iii. Au bout de quelques jours : cristallin s’adaptant aux nouvelles conditions osmotiques
f. Hypokaliémie
i. Traitement d’un coma acidocétosique → faut surveiller de près la kaliémie
5. Indications
a. Carence insulinique absolue
b. Femme enceinte diabétique
c. Diabète non-insulinodépendant lors de certaines circonstances telles que
i. Infections intercurrentes
ii. Chirurgie
iii. Complications rétiniennes ou neurologiques
6. Utilisation pratique
a. Traitement substitutif par insuline chez le diabétique insulinodépendant
i. Quotidien
ii. Durant toute la vie
b. Devant assurer
i. Glycémie à jeun de 1 g/l
ii. Glycémie postprandiale ne devant pas dépasser 1,30 g/l, 1 heure après le repas
c. Faut observer certaines règles
i. Utiliser des seringues toujours du même calibre en général correspondant à un dosage de 100 U/ml
ii. Asepsie devant être stricte
iii. Injection sous-cutanée
1. Profonde
2. Perpendiculaire à la surface de la peau
3. Chaque fois, elle dot être faite au niveau du site différent
iv. Conservation de l’insuline devant se faire à +4°C (réfringérateur)
d. Faut remarquer que l’administration discontinue d’insuline ne permet pas de compenser le cycle
physiologique de la sécrétion pancréatique
e. Systèmes de pompes miniaturisées ayant été mis au point pour administrer de façon automatique les
quantités d’insuline nécessaires
f. Dans tous les cas → faut apprendre au malade à s’autosurveiller (Glucosurie, cétonurie et si possible
glycémie au doigt)
Sulfamides 1. Structure chimique – classification
hypoglycémiants (II E § a. S’agissant d’arysulfonylurées
antidiabétiques) b. C’est par le radical R2 qu’on diminue l’activité antibactérienne et qu’on augmente l’activité hypoglycémiante
c. Il existe une grande différence dans la puissance de l’effet hypoglycémiant entre les sulfamides
i. Ceux de 1ère génération, actifs pour doses de 0,1 à 1 g/j, type
1. Tolbutamine (Dolipol®)
2. Chlorpropamide (Diabinèse®)
3. Carbutamide (Glucidoral®)
ii. Ceux de 2ème génération, actifs pour des doses de 2 à 10 mg/j
1. Glibenclamide (Daonil®, Hémidaonil®)
2. Gliclazide (Diamicron®)
iii. Ceux de 3ème génération ; actif à partir de la dose de 1 mg/j
1. Glimépiride (Amarel®)
d. Toutefois, dosage des comprimés tentant compte de ces différences
2. Pharmacodynamie
a. Double effet
b. Action pancréatique
i. Entraînant la stimulation de la libération d’insuline endogène
ii. Augmentant la sensibilité des cellules β à leurs stimuli que sont
1. Glucose
2. Acides aminés
iii. Inhibant chez le diabétique, la sécrétion de glucagon par les cellules α
c. Action extra-pancréatique
i. Sensibilisant les tissus périphériques à l’action de l’insuline endogène, en modifiant les populations
de récepteurs de l’insuline
ii. → favorisant ainsi la prise de poids
3. Pharmacocinétique
a. Bonne résorption per os
b. Forte liaison aux protéines plasmatiques entre 80 et 98%
c. Déplacés de leur liaison par les sulfamides antibactériens
d. Demi-vie variant en fonction des molécules et de l’état de la fonction hépatique
e. On retrouve de sulfamides à
i. Demi-action courte de 4 à 8h
1. Tolbutamide (Dolipol®) : 1 à 4 cp/j (1, 2 ou 3 prises par jour)
2. Glibenclamide (Daonil®, Hémidaonil®)
a. Commencer par l’Hémidaonil® à 2,5 mg et augmenter par paliers de 2,5 mg
b. Relais pouvant être fait par le Daonil® 5 mg sans dépasser les 3 cp/j
c. Doses devant être réparties sur les 3 principaux rpas
3. Glimépiride (Amarel®)
a. Posologie initiale : 1 mg (1 prise par jour)
b. Posologie pouvant être augmentée à 2, 3 ou 4 mg/j, par paliers successifs
ii. À demi-vie de 12 à 48 h
1. Gliclazide (Diamicron®) : 2 cp/j en 2 prises
2. Chlorpropamide (Diabinèse®) : 1 à 2 cp/j en 1 ou 2 prises
3. Carbutamide (Glucidoral®) : arriver progressivement à 2 cp/j en 1 seule prise au petit
déjeuner
f. Dans tous les cas : posologie devant être progressive et adaptée à des contrôles de la glycémie
g. Leur élimination étant exclusivement rénale
h. Molécules passant la barrière placentaire
4. Effets indésirables
a. Troubles gastro-intestinaux à type de
i. Nausées
ii. Vomissements
b. Modifications des tests de la fonction hépatique ou des hépatites
c. Avec Diabinèse® :
i. Prurit
ii. Urticaire
iii. Hyponatrémie de dilution
d. Exceptionnellement
i. Agranulocytose
ii. Syndrome de Lyell
e. Risque hypoglycémique : majoré
i. Chez les personnes âgées ou présentant une insuffisance hépatique ou rénale
ii. Ou en cas d’association de substances comme le montre le tableau page 255
f. Signes d’hypoglycémie étant masqués par les β-bloquants
5. Indications
a. Diabétique non-insulinodépendant de poids normal car augmentant l’appétit
6. Contre-indications
a. Diabète insulinodépendant
b. Diabète déséquilibré avec acidocétose
c. Grossesse et allaitement
d. Insuffisance rénale
e. Insuffisance hépatique
Biguanides (III E § 1. Produits
antidiabétiques) a. Seule la metformine étant commercialisée
b. S’agissant d’une base forte → expliquant sa mauvaise tolérance digestive et le retard de son élimination
c. Glucinan®, Glucophage®, Stagid® : 2 à 3 cp/j en 2 à 3 fois prises au moment des repas
d. Glucophage Retard®
i. Forme retard
ii. Posologie étant moitié moindre que celle du Glucophage® en 1 à 2 prises
2. Pharmacodynamie
a. N’ayant pas d’action sur l’insulino-sécrétion mais n’agissant qu’en présence d’insuline endogène
b. Leur action antidiabétique s’expliquant par
i. Réduction de l’absorption intestinale du glucose
ii. Augmentation de l’utilisation périphérique du glucose
1. Amélioration de la pénétration cellulaire du glucose
2. Accélération de la glycolyse
iii. Inhibition de la néoglucogenèse
c. Anorexigènes → intéressant chez le diabétique obèse
3. Pharmacocinétique
a. Biodisponibilité : 50% → ceci pouvant être expliqué par un mécanisme de résorption intestinale saturable
b. N’étant pratiquement pas liée aux protéines plasmatiques (uniquement 10%)
c. Demi-vie courte : 2 à 4 heures
d. Élimination urinaire et rapide sans biotransformation préalable
e. Franchissant le placenta
4. Effets indésirables
a. Intolérance digestive
i. Nausées
ii. Vomissements
iii. Diarrhée
b. Aux fortes doses : troubles de malabsorption intestinale de la vitamine B12 ou de l’acide folique
c. Acidose lactique
i. Pouvant apparaître sous metformine en cas de
1. Insuffisance rénale aiguë
2. Intoxication alcoolique
ii. Certains facteurs étant prédisposants comme
1. Cétose
2. Jeûne prolongé
3. Éthylisme chronique
4. Insuffisance hépatique
5. Affections conduisant à un état hypoxémique (bronchite chronique)
iii. Pouvant induire une insuffisance rénale fonctionnelle chez le diabétique et favoriser ainsi une
acidose lactique
1. Diurétiques, surtout ceux de l’anse de Henlé
2. Produits de contraste utilisés par voie parentérale
iv. Devant être suspectée devant l’apparition de
1. Crampes musculaires
2. Troubles digestifs
3. Douleur abdominale
4. Asthénie
5. Indication
a. Diabète non insulinodépendant du sujet obèse
6. Contre-indications
a. Insuffisance rénale
b. Alcoolisme
c. Grossesse
d. Allaitement
e. Tous facteurs favorisant l’acidose lactique
f. Avant toute intervention chirurgicale ou radiologique avec produits de contraste intraveineux → metformine
devant être arrêtée au moins 2 jours et n’étant reprise que 2 jours après, afin d’éviter l’apparition d’acidose
lactique
Autres antidiabétiques 1. Inhibiteurs de l’α-glucosidase
oraux (IV E § a. Acarbose (Glucor®) et Miglitol (Diastabol®) raltentissant l’absorption intestinale des glucides
antidiabétiques) b. Provoquant une malabsorption proportionnelle à la dose
c. Persistance de sucre dans l’intestin → entraînant flatulence et ballonnement intestinal
d. Ne devant être utilisés que dans le but de réduire l’apport glucidique → par conséquent, ne pouvant être
indiqués qu’en association aux autres thérapeutiques antidiabétiques
2. Glinides
a. Répaglinide (Novonorm®)
i. Nouvel insulino-sécrétant à action rapide
ii. Abaissant fortement la glycémie en stimulant la production de l’insuline par le pancréas
iii. Indiqué si glycémie ne pouvant être contrôlée de façon satisfaisante en association avec la
metformine
iv. Principaux effets indésirables
1. Hypoglycémie
2. Troubles gastro-intestinaux
3. Allergie cutanée
3. Thiazolidines-Diones
a. N’étant pas encore commercialisés en Tunisie
b. Rosiglitazone (Avandia®) et Pioglitazone (Actos®) agissant par l’intermédiaire de la réduction de l’insulino-
résistance au niveau de
i. Tissu adipeux
ii. Muscle squelettique
iii. Foie
Introduction (E § 1. Origine des lipides circulants
normolipémiants) a. Lipides circulants ayant 2 origines
i. Lipides exogènes apportés par l’alimentation et résorbés au niveau du grêle
ii. Lipides dérivant de la synthèse endogène ayant lei au niveau de
1. Foie
2. Entérocytes
b. Cet apport endogène étant bien plus important que l’apport exogène
c. Cette synthèse se faisant
i. Pour les triglycérides à partir des glucides
ii. Pour le cholestérol à partir de l’acétyl Co-A
d. Transformation de l’HMG-CoA (hydroxy-glutarylCoA) en acide mévalonique
i. En étant l’étape limitante
ii. Inhibée par
1. Taux de cholestérol (feedback négatif)
2. Certains médicaments
2. Transport des lipides circulants
a. Lipides totaux du sang comprenant
i. Cholestérol total : somme du cholestérol libre et du cholestérol estérifié
ii. Triglycérides
iii. Phospholipides
iv. Acides gras libres saturés ou insaturés
b. Toutes ces fractions lipidiques
i. Normalement insolubles dans le plasma
ii. Ne pouvant donc circuler que grâce à leur liaison à des protéines (apoprotéines) qui leur confèrent
leur solubilité
c. Ensemble lipide + apoprotéine = lipoprotéine
d. Ainsi, lipoprotéines étant constituées de
i. Partie protéique
ii. Partie lipidique dont la proportion est variable selon la lipoprotéine considérée
1. Cholestérol
2. Triglycérides
3. Phospholipides
3. Classification biochimique des lipoprotéines
a. Lipoprotéines étant de 4 types essentiellement
i. Chylomicrons
1. S’observant au cours de la digestion
2. Formés de triglycérides exogènes
ii. VLDL (very low density lipoproteins) ou pré-β lipoprotéines
1. Transportant essentiellement les triglycerides endogens
2. Leur partie lipidique étant constituée de plus de 90% des triglycérides
iii. LDL ou β-lipoprotéines
1. Transportant essentiellement le cholestérol
2. Leur partie lipidique étant faite de plus de 60% de cholestérol
iv. HDL ou α-lipoprotéines
1. Dont la partie lipidique étant faite d’environ 50% de cholestérol
2. Ne précipitant pas dans les parois vasculaires
3. Ayant une action antiathérogène car captant le cholestérol au niveau de la paroi artérielle
pour le ramener au foie où il est catabolisé en acides biliaires
b. β-lipoprotéines (LDL)
i. Très athérogènes
ii. Précipitant dans les parois vasculaires
c. Rapport α/β ou HDL/LDL étant le meilleur indice d’athérogénicité
i. Plus ce rapport est faible, plus grand est le risque d’athérome
ii. Ce rapport étant de
1. 0,50 chez la femme
2. 0,45 chez l’homme
d. Plus récemment, on a mis en évidence le rôle important des apoprotéines, partie protéique des lipoprotéines
i. Apoprotéine A : retrouvée essentiellement dans les LDL (athérogènes)
ii. Apoprotéines A1 (et A2) : retrouvées dans les HDL (protectrices)
iii. Apoprotéine E retrouvée dans les IDL (intermédiaire) et HDL
e. Récepteur LDL
i. Situés sur les membranes des cellules de l’organisme et responsables de la captation et de
l’élimination des LDL du plasma
ii. Faisant reconnaissance spécifique des LDL
1. → puis, ces dernières étant internalisées dans les cellules
2. → puis utilisées pour le métabolisme
iii. Leur déficit (constaté dans les hypercholestérolémies familiales) → augmentation de LDL circulants et
formation d’athérome
f. Ces notions permettant d’affirmer la théorie lipidique de l’athérosclérose
g. Relation entre niveau du cholestérol sanguin et risque d’accident cardio-vasculaire
i. Étant des facteurs de risque indépendants
1. Triglycérides élevés
2. HDL-cholestérol bas
h. Traitement
i. Basé sur l’association régime + médicament hypocholestérolémiant
ii. Permettant de diminuer le risque coronarien
iii. Analyse globale de plusieurs études suggérant qu’une réduction de 10% du cholestérol total ou LDL-
cholestérol s’accompagnant d’une réduction de l’incidence de l’insuffisance coronaire de 15 à 20%
4. Classification clinique des hyperlipoprotéinémies
a. Hyperlipidémies secondaires
i. Les plus fréquentes
ii. S’observant
1. Au cours de l’évolution de certaines maladies métaboliques
a. Diabète
b. Goutte
2. Au cours de l’hypothyroïdie primitive
3. Lors de certains traitements
a. Corticoïdes
b. Œstroprogestatifs notamment
b. Hyperlipidémies Primaires (familiales) 99% d’entre elles étant athérogènes
i. Hypercholestérolémies essentielles (IIa)
1. Caractéristiques biologiques
a. Sérum à jeun
i. CT/TG ≥ 2,5
ii. LDL-cholestérol augmenté
2. Caractéristiques cliniques : 3 formes cliniques
ii. Hypertriglycéridémies majeures
1. Critères biologiques : sérum à jeun lactescent : TG/CT > 2,5
2. Classification clinique
a. Type I : hypertriglycéridémies exogènes dépendantes des graisses (↑ chylomicrons)
b. Type IV : hypertriglycéridémies endogènes indépendantes des graisses (↑ VLDL)
c. Type V : hypertriglycéridémie mixte : endogène et exogène (I+IV)
iii. Hyperlipidémies mixtes
1. Critères biologiques : sérum à jeu opalescent
a. CT↑
b. TG↑
c. TG/CT < 2,5
2. Classification clinique
a. Type IIb : forme majeure avec ou sans xanthomatose tubéreuse
b. Type III : forme mineure biologique, d’expression parfois cardiovasculaire
Classification des 1. 2 niveaux d’action
médicaments 2. Cholestérol exogène grâce à
normolipémiants (I E § a. Régime alimentaire apportant peu de graisses et de cholestérol, en particulier à base de fruits et légumes
normolipémiants) b. Utilisation de cholestyramine
3. Cholestérol endogène avec 2 classes majeures
a. Fibrates et analogues
b. Statines
Médicaments agissant sur 1. Peu efficaces
la résorption intestinale du 2. Ne diminuant la cholestérolémie que de 20 à 25% à cause de l’augmentation de la biosynthèse réactionnelle de
cholestérol et des acides cholestérol qui faite suite à leur administration
biliairs par l’intestin (II E § 3. Cholestyramine (Questran®)
normolipémiants) a. Résine synthétique anionique
i. Se présente sous forme de poudre jaune insoluble dans l’eau
ii. De poids moléculaire égal à 1 million
b. Cette résine échangeuse d’ions étant formée surtout de groupements fonctionnels ammonium quaternaire
c. Mécanisme d’action
i. Cette résine étant capable d’échanger ces ions Cl⁻ contre d’autres ions, notamment les sels biliaires,
qu’elle rencontre dans le tube digestif et pour lesquelles elle a une forte affinité
ii. Ces sels biliaires ainsi séquestrés sous forme de complexes
1. Insolubles
2. Éliminés dans les selles
iii. Cette séquestration allant inhiber le cycle entérohépatique des sels biliaires qui sont nécessaires à la
résorption du cholestérol et d’autres stéroïdes comme
1. Vitamine A
2. Vitamine D
3. Digitaliques
4. Tous les produits ayant une analogie structurale avec ces derniers
iv. Toutefois, synthèse endogène de cholestérol allant augmenter pour compenser ce manque d’apport
→ bilan total restant déficitaire : cholestérolémie ne baissant que de 20 à 25%
d. Pharmacocinétique
i. Cholestyramine n’étant pas résorbée et éliminée dans les selles
e. Effets indésirables
i. Fréquents
ii. Surtout gastro-intestinaux sous forme de constipation opinâtre → motivant bien souvent l’arrêt de
cette thérapeutique
iii. Entraînant également des nausées et gastralgies
iv. Afin d’éviter ces effets indésirables → augmenter progressivement la posologie jusqu’à atteindre la
dose d’entretien
f. Interactions médicamenteuses
i. Diminuer la résorption de certains médicaments comme
1. Digitaliques
2. Tétracyclines
3. Surtout, composés acides
a. Phénobarbital
b. Aspirine
c. Antivitamines K
d. Diurétiques thiazidiques
g. Indications et posologie
i. Étant souhaitable d’augmenter progressivement la posologie en
1. Commençant par un sachet par jour
2. Augmentant d’un sachet par jour tous les 8 jours jusqu’à concurrence de 1 sachet 3 fois par
jour
ii. Cette posologie pouvant dépassée
1. Si nécessaire
2. Et si acceptabilité du médicament est satisfaisante
iii. Pour éviter les interactions médicamenteuses → faut que les autres médicaments soient pris 1h
avant ou 4h après la prise de cholestyramine
iv. Pouvant être associée avec les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase
Médicaments agissant sur 1. Rappel de la synthèse du cholestérol
la synthèse du cholestérol a. Figure page 263
(III E § normolipémiants) 2. Fibrates
a. Clofibrate (Lipavlon®)
b. Fénofibrate (Lipanthyl®) +++
c. Apparentés
i. Gemfibrozil (Lipur®)
ii. Ciprofibrate (Lipanor®)
d. Clofibrate : Ester de l’acide clifibrique qui est le métabolite actif
e. Fénofibrate :
i. Dérivé de l’acide proprionique
ii. Celui-ci a une action plus forte que le Lipanthyl® 160 (avec une nouvelle forme galénique aussi
efficace que le 200)
f. Pharmacodynamie et mécanisme d’action
i. Diminution de la synthèse endogène des triglycérides (VLDL)
ii. Augmentation du catabolisme des VLDL
iii. Augmentation de l’excrétion biliaire du cholestérol
iv. Inhibition de la synthèse du cholestérol à un stade précoce du mévalonate
v. Récemment : mécanisme moléculaire précis de l’action des fibrates
1. Passant par le Peroxisome Proliferator-Activated Receptor & Activation (PPARx) qui activé,
influence l’expression des gènes codant par les protéines et en particulier celles du HDL-
cholestérol
2. → intérêt des fibrates par l’augmentation des HDL, facteur de protection pour la maladie
coronaire, qu’ils induisent
vi. Fénofibrate plus actif que le clofibrate et leurs apparentés
1. Diminution de 20-25% du cholestérol total (et le LDL)
2. Diminution de 40 à 50% des triglycérides
3. Nette amélioration du HDL-cholestérol (surtout pour les malades ayant un HDL-cholestérol
bas)
g. Pharmacocinétique
i. Clofibrate
1. Se présentant sous forme d’un liquide huileux
2. Sa liposolubilité expliquant sa très bonne résorption orale
ii. Fénofibrate également bien résorbé par voie orale
iii. Les 2 produits étant très fortement liés aux protéines plasmatiques (95 à 98% pour le clofibrate) au
niveau du plasma
iv. Clofibrate ne franchissant la barrière hémato-encéphalique
v. Les 2 produits
1. Totalement biotransformés par le foie
2. Éliminés par le rein sous forme de métabolites conjugués → justifiant leur contre-indication
en cas d’insuffisance rénale
vi. Demi-vie assez importante des 2 produits (15 à 20h) autorisant une prise unique par jour
h. Effets indésirables
i. Clofibrate et fénofibrate : bien tolérés sur le plan digestif si excluant de rares nausées et
vomissements donnés par le clofibrate
ii. Sur le plan hépatique :
1. Clofibrate étant moins bien toléré que le fénofibrate
2. Clofibrate
a. Entraînant plus souvent que le fénofibrate des lithiases biliaires
b. Pouvant élever, mais discrètement, les transaminases
iii. Clofibrate entraînant aussi d’autres effets indésirables moins fréquents
1. Rares manifestations allergiques
a. Leucopénie
b. Éruptions
c. Rashs cutanés
2. Asthénie, somnolence
3. Atteinte musculaire ++
a. Myalgie
b. Myosites
i. Indications
i. Hyperlipidémies mixtes
ii. Hypertriglycéridémies
iii. Hypercholestérolémies essentielles
j. Contre-indications
i. Absolues
1. Grossesse
2. Troubles hépatiques
3. Insuffisance rénale
ii. Relatives
1. Inhibiteurs de l’HMG-CoA et autres fibrates → éviter le risque de potentialisation des effets
indésirables musculaires
k. Interactions médicamenteuses
i. Clofibrate et fénofibrate ayant les mêmes interactions
ii. Potentialisant l’action hypolipémiante de la cholestyramine
iii. Par compétition au niveau de la fixation protéique : potentialisation de
1. Antivitamines K
2. Furosémide
3. Diurétiques thiazidiques
4. Sulfamides antibiotiques
5. Sulfamides hypoglycémiants
iv. Clofibrate étant antagonisé par la rifampicine → cette dernière acclère la dégradation de son
métabolite actif
l. Utilisation pratique
i. Clofibrate : administré à la dose de 2 g/j en 1 fois
ii. Fénofibrate : administré à la dose de 200 mg/j
3. Dérivés sulfurés
a. Tiadénol (Fonlipol®)
i. Moyenne efficacité dans
1. Hypertriglycéridémie modérée
2. Hypercholestérolémie modérée
ii. Résorption intestinale rapide
iii. Liaison aux protéines : 70%
iv. Biotransformé en partie dans le foie
v. Éliminé dans les reins sous forme conjuguée
vi. Demi-vie plasmatique : 9h
vii. Par prudence, contre-indications
1. Insuffisance rénale
2. Insuffisance hépatique
3. Femme enceinte
4. Enfant
b. Probucol (Lurselle®)
i. Seule indication : hypercholestérolémie
ii. Diminuer le cholestérol sans modifier le taux des triglycérides
iii. Augmenter la clairance du cholestérol et diminuer la synthèse des apoprotéines B
iv. Stocké dans les adipocytes et pouvant être libéré lentement plusieurs mois après arrêt du traitement
v. Élimination essentiellement biliaire et très lente : demi-vie plasmatique 23 jours
vi. Tolérance satisfaisante
vii. Effets indésirables d’ordres digestifs
4. Statines +++
a. Récepteurs du LDL-cholestérol dont le nombre et l’activité baissent lors des hypercholestérolémies → mise
au point de la Simvastatine (S) : 1ère statine disponible
b. Nombreuses molécules de ce groupe, inhibiteurs de la HMG-CoA réductase
i. Fluvastatine (F)
ii. Lovastatine (L)
iii. Pravastatine (P)
iv. Atorvastatine (A)
c. Ayant les mêmes types d’action et d’effets indésirables mais se différenciant par leur intensité (A>S>P>L>F)
d. En Tunisie : 3 produits étant commercialisés
i. Simvastatine (Zocor®)
1. Les plus utilisés
a. 10 mg
b. 20 mg
2. Également
a. 40 mg
b. 80 mg
ii. Atorvastatine (Tahor® ou Lipitor®) : mêmes dosages
e. Pharmacodynamie
i. Agissant par inhibition de l’HMG-CoA réductase sur la synthèse du cholestérol et du LDL cholestérol
ii. Agissant également sur la synthèse des triglycérides
iii. Augmentant le nombre et l’activité des récepteurs au LDL-cholestérol pour une longue période
iv. Utilisés aux doses usuelles de 10 ou 20 mg
1. Baisse du cholestérol total de 30 à 40% (35% pour le LDL-cholestérol)
2. Baisse des triglycérides de 20% environ (moins que les fibrates)
3. Augmentation faible du HDL (8 à 10%)
v. Durée d’action longue → permettant une seule prise
f. Pharmacocinétique
i. Bien résorbés de façon dose-dépendante par voie orale et rapidement (1 à 2h) mais avec un
phénomène de 1er passage hépatique important
ii. Métabolisme hépatique
1. Cytochrome P450 3A4 pour l’atorvastatine
2. Entraînant de nombreuses interactions et précautions d’utilisation
3. Métabolites étant eux-mêmes actifs et responsables d’une grande partie de l’activité (70-
80%)
iii. Élimination
1. Essentiellement biliaire
2. Élimination rénale faible
3. Ajustement des doses lors d’insuffisance rénale modérée n’étant pas nécessaire
4. Étant nécessaire d’arrêter le traitement si
a. Atteinte hépatique évolutive
b. Élévation des transaminases au-delà de 3 fois la normale
g. Effets indésirables
i. Surtout type digestif
1. Constipation
2. Dyspepsies
3. Nausées
4. Gastralgies
ii. Type fonctionnel
1. Céphalées
2. Insomnie
3. Asthénie
iii. Plus rarement
1. Accidents cutanés
2. Impuissance sexuelle
iv. 2 effets étant assez rares mais graves
1. Troubles hépatiques avec élévation des transaminases (à surveiller)
2. Accidents musculaires pouvant aller jusqu’à
a. Rhabdomyolyse
b. Insuffisance rénale
3. → toute myalgie devant faire suspecter une atteinte musculaire et à faire pratiquer des
dosages de CPK (créatine phosphokinase)
h. Utilisation pratique
i. 1 prise par jour, le soir (pendant ou en dehors des repas)
ii. Commencer par des doses faibles (10 mg) souvent suffisantes avec le régime
iii. À augmenter en cas de besoins après 4 semaines de traitement
iv. Contre-indications
1. Femme enceinte et/ou allaitante
2. Malades sous Kétoconazole et antiprotéases
Conclusion (IV E § 1. Stratégie d’utilisation des hypolipémiants
normolipémiants) a. Commencer par le régime hypolipémiant (seul, si cholestérol < 2,50 g/l)
b. Sinon, associer le régime à un traitement médicamenteux agissant sur le cholestérol endogène (fibrate ou
statine)
c. Cholestyramine agissant sur le cholestérol exogène, pouvant être associée aux statines ou aux fibrates
d. Éviter d’associer les fibrates et les statines à cause des effets indésirables musculaires
e. Fibrates étant plus actifs sur les triglycérides que les statines