Par
Nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites en acceptant la présidence du jury de
notre mémoire.
Soyez assuré de notre estime pour tous les efforts que vous fournissez au sein de votre service
pour améliorer la formation des étudiants et assurer une bonne prise en charge des patients.
Docteur A. MEBARKI
Nous sommes très reconnaissantes du temps que vous avez pu nous accorder et des
recommandations que vous nous avez apportées lors de la réalisation de ce travail.
Nous vous remercions aussi pour votre gentillesse, pour votre implication, ainsi que votre
disponibilité et votre patience. Vous avez fait preuve d’amabilité et nous espérons avoir été à
la hauteur de vos attentes.
Au membre de jury,
Docteur S.BENAOUF,
Maitre assistant en pathologie et chirurgie buccales, CHU ORAN
Nous sommes très heureux de vous compter parmi les membres de ce jury.
Nous avons eu la chance de bénéficier durant notre cursus de la qualité de votre enseignement
théorique et clinique, dispensé avec calme, gentillesse et rigueur et nous avons pu apprécier
votre exactitude et votre bonne humeur, d’égale importance à nos yeux.
Nous tenons à vous remercier d’avoir accepté la réalisation de nos cas cliniques au sein de
votre service. Nous vous en sommes très reconnaissantes d’avoir mis à notre disposition tout
l’équipement chirurgical nécessaire.
Nous avons été très touchées par votre gentillesse, et votre soutien que vous nous avez
apporté durant notre stage d’internat. Merci pour votre disponibilité, votre sympathie et votre
amitié. Nous tenons à adresser un remerciement particulier à Docteur BENNA qui nous a
aidées énormément dans la réalisation d’un cas clinique.
Nous tenons à vous remercier de nous avoir encadrées durant notre stage effectué au service
d’OC/E. Nous sommes très reconnaissantes du temps que vous avez pu nous accorder et des
conseils avisés que vous nous avez donnés au cours des séances cliniques.
Je ne pourrais jamais assez vous remercier pour votre soutien sans relâche durant toutes mes
années d’études. Si j’en suis arrivée là, c’est grâce à vous.
Merci de m’avoir soutenue pendant toutes ces années. Vous avez toujours su me pousser vers
le haut avec vos encouragements, et je sais que je pourrais toujours compter sur vous deux.
Merci de m’avoir toujours écoutée, soutenue et remonté le moral avec votre optimisme
surtout durant cette année. Sachez que vous m'avez aidée bien plus que vous ne le pensez
alors je vous écris un « Merci » qui vient vraiment du fond du cœur.
Tu es devenue, au fil de nos études, très importante pour moi et sache que tu as rendu ces
années de fac particulièrement agréables. Je te souhaite le meilleur pour la suite, et qu’on reste
amies longtemps encore.
A Radi Mouna ;
Ma binôme, c’est avec plaisir que j’ai réalisé avec toi ce mémoire. Nous avons eu une belle
complicité qui a rendu le travail moins stressant et plus agréable. Merci pour tout, et bonne
chance !
A Benkhelil Khadidja et à tous les étudiants de ma promotion qui m’ont aidée dans la
réalisation de ce mémoire, je tiens à vous remercier de m’avoir aidée toutes les fois ou je
vous ai sollicités.
A tous mes camarades de promotion, je suis contente de vous avoir rencontrés et d’avoir
passé ces six merveilleuses années avec vous. Bonne chance à tous !
Dédicace
Je remercie toute ma famille ; A la mémoire de mon père, mon model dans cette vie et
celui qui a toujours cru en moi et m’a poussée et motivée dans mes études.
A ma mère pour sa patience et son soutien durant toutes mes années d’études, merci d’avoir
été toujours mon support et celle qui m’a fourni un appui nécessaire lorsque j’en avais besoin,
sache que sans toi je n’aurai jamais atteint mon but.
A ma grand-mère, merci pour ton amour, pour ta présence avec nous et pour tous les beaux
moments passés ensemble, que dieu te garde pour nous.
A mes deux petites sœurs Yasmine et Hanaa, merci pour votre présence dans ma vie et pour
votre encouragement. Je vous aime énormément.
A tous mes oncles et tantes Zerguit, merci pour votre soutien et votre encouragement.
A mon binôme, amie et consœur Ait Yahia Sarra; ce fut un énorme plaisir de partager ce
travail avec toi, certes on a passé des moments difficiles mais on a pu les surmonter ensemble.
Merci pour cette merveilleuse année d’internat avec tous les beaux moments. Je suis heureuse
et fière de t’avoir comme amie.
A mon amie Negmari Chaimaa; ma chère amie, j’ai passé de belles années d’études à tes
cotés, tu es devenue une personne très chère et particulière à mes yeux. Je suis chanceuse que
tu fasses partie de ma vie, merci pour ton amitié et pour ta présence.
A mon amie Messirdi Selma ; ma chère Selma, je suis très reconnaissante que tu fasses partie
de ma vie, tu es une amie précieuse et une personne irremplaçable. Je suis heureuse et fière de
t’avoir connue, pourvu que notre amitié dure pour toujours.
Je tiens à remercier tous les internes, avec qui j’ai passé mon année d’internat au service
d’OC/E et au service de Pathologie et Chirurgie Buccale, ce fut une année merveilleuse,
enrichissante, et pleine de beaux souvenirs.
A tous les étudiants de la promotion avec qui j’ai partagé ces six ans d’études. A tous les
autres que j’oublie.
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Cas cliniques
1. Cas clinique N°1................................................................................................................. 131
1.1. Bilan d’observation...................................................................................................... 131
1.2. Séquence pré-opératoire .............................................................................................. 131
1.3. Séquence opératoire ..................................................................................................... 135
1.4. Séquence post-opératoire ............................................................................................. 141
1.5. Suivi ............................................................................................................................. 142
2. Cac clinique N° 2 ............................................................................................................... 144
2.1. Bilan d’observation...................................................................................................... 144
2.2. Séquence pré-opératoire .............................................................................................. 144
2.3. Séquence opératoire ..................................................................................................... 150
2.4. Séquence post-opératoire ............................................................................................. 156
2.5. Suivi ............................................................................................................................. 157
3. Discussion .......................................................................................................................... 158
Introduction
La chirurgie endodontique, appelée également endodontie chirurgicale, chirurgie péri-
radiculaire ou plus communément résection apicale, occupe une place de premier ordre dans
l’arsenal thérapeutique du chirurgien-dentiste. [1]
Ce traitement chirurgical est l’ultime alternative envisageable pour éviter l’avulsion dentaire
ou l’amputation radiculaire. C’est une technique chirurgicale principalement de seconde
intention réalisée après échec d’un traitement endodontique orthograde, mais qui peut être
utilisée en première intention lorsque le traitement endodontique classique est irréalisable. [1, 2]
La chirurgie endodontique est pratiquée depuis une trentaine d’années et elle a subit une
succession de révolutions essentiellement d’origine technologique (introduction du
microscope opératoire, les inserts ultrasoniques, le laser, et des matériaux d’obturation
rétrograde plus compatibles…). Ceci a permis l’amélioration de la technique, et le passage de
la résection apicale seule à la préparation et obturation rétrograde voir même la
microchirurgie apicale. [3, 4, 5, 6]
Il est aujourd’hui admis qu’une simple résection apicale ne suffit pas pour guérir une lésion et
qu’il est nécessaire de préparer le canal en l’instrumentant en associant une irrigation et
obturation. Cependant, la résection apicale sans préparation rétrograde reste toujours
envisagée par certains auteurs qui se contentent de faire un brunissage à chaud de la gutta
percha exposée après résection. [3, 5]
Face à cette controverse, les praticiens s’interrogent sur le protocole de cette préparation
rétrograde et se demandent si elle doit être considérée comme une étape incontournable en
endodontie chirurgicale.
Cet écrit évoquera dans un premier temps, un bref rappel sur les indications, contre
indications et objectifs de l’endodontie chirurgicale. Le deuxième chapitre sera consacré aux
différentes étapes chirurgicales alors que le troisième évoquera avec plus de détails la
préparation rétrograde, son instrumentation, son protocole et ses différentes techniques.
1
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
2
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
1. Définition
La chirurgie endodontique est une pratique qui vise à traiter une affection péri apicale lorsque
celle-ci n’a pas pu être soignée grâce à un retraitement endodontique orthograde ou, dans
certains cas par un traitement canalaire initial ; elle ne peut être qualifiée de chirurgie orale au
sens traditionnel du terme. Elle se définit plutôt comme un authentique « traitement
endodontique par réflexion d’un lambeau chirurgical ». [7, 8]
En effet, la chirurgie apicale ne doit pas être considérée comme un substitut à un traitement
endodontique insuffisant. Ce n’est qu’en cas d’échec de celui-ci que la chirurgie apicale sera
envisagée. Il arrive qu’un retraitement par voie orthograde ne soit pas réalisable ; dans ce cas,
la chirurgie apicale est à envisager d’emblée. [9]
Cette procédure englobe l’accès osseux, la résection de l’apex radiculaire, le curetage apical et
l’obturation de la cavité canalaire préparée par voie rétrograde.
L’endodontie chirurgicale est une technique très ancienne qui a connu de considérables
bouleversements ces 20 dernières années. Auparavant ce traitement était limité aux dents
antérieures parce qu’elles étaient considérées comme plus accessibles. Cependant, avec
l’évolution de la microchirurgie endodontique grâce à l’avènement du microscope opératoire
et des inserts à ultrasons, les dents qui devaient être autrefois indubitablement extraites
bénéficient aujourd’hui d’une chance d’être maintenues sur l’arcade.
Ces nouveaux instruments ont permis de modifier les habitudes de travail de façon à acquérir
une approche plus conservatrice lors de l’acte chirurgical. Ils ont aussi permis d’arriver à un
degré de précision supérieur aux techniques traditionnelles et donc à une amélioration notable
du taux de succès. [8, 10]
3
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
tiers apical radiculaire puis mettre un matériau d’obturation à rétro hermétique à l’apex. C’est
lorsque le traitement non chirurgical n’est pas praticable ou ne suffit pas à résoudre le
problème que le traitement endodontique par voie rétrograde doit être réalisé. L’élimination
des bactéries passe par une préparation mécanique et chimique du système canalaire à rétro.
Dans certains cas, une inspection microscopique de l’apex radiculaire permet de mettre en
évidence des calculs apicaux, adhérents à la surface externe de la racine. Ces calculs sont de
la plaque bactérienne minéralisée qu’il convient de retirer pour prévenir l’échec. [2, 10, 11]
La finalité est d’obtenir une régénération tissulaire et une disparition des signes cliniques. La
régénération consiste en un renouvellement du système d’attache apicale (c’est la cicatrisation
dento-alvéolaire) et en une réparation de la corticale osseuse ainsi que de l’os spongieux (c’est
la cicatrisation alvéolaire). [2, 9]
3. Les indications
Les indications de la chirurgie endodontique sont précises et doivent être réservées à des dents
qui sinon seraient condamnées à l’avulsion. L’indication principale de l’endodontie
chirurgicale est la présence d’une parodontite apicale. Cette affection constitue une lésion
inflammatoire du parodonte profond péri-apical, dont le traitement initial consiste à faire un
parage, une désinfection et une obturation canalaire par voie orthograde. Néanmoins, ce
traitement peut ne pas être possible dans certaines situations, la chirurgie endodontique sera
alors d’emblée réalisée. Dans d’autres cas, elle est considérée comme traitement
complémentaire au traitement orthograde qui a été insuffisant ou a échoué. [6, 12]
4
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Les instruments d’aujourd’hui permettent dans le cas de courbures canalaires une négociation
aisée. Cependant, une double courbure présente une difficulté particulière que seule
l’endodontie chirurgicale peut résoudre. [9]
5
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
6
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Un excès de pate d’obturation peut se résorber dans le temps d’où la nécessité d’attendre
avant de poser l’indication de chirurgie endodontique.
Cependant, cette dernière est de règle si le matériau débordant est propulsé dans le canal
alvéolaire ou dans le sinus. Il est de même, quand il induit des réactions inflammatoires ou
infectieuses.
En revanche, l’excès de Gutta doit être enlevé car il entraîne toujours, à courte ou à moyenne
échéance, des troubles inflammatoires dans un premier temps, puis infectieux et il n’est
absolument pas gage d’étanchéité. [7, 14]
Dans un tel cas, il sera impossible de désobturer les canaux, un retraitement endodontique
n’est donc pas réalisable et il faut avoir recours à la chirurgie. [9]
Lorsque un instrument est fracturé au niveau du tiers apical, un traitement par voie orthograde
pouvant compromettre l’intégrité de la dent est écarté en faveur d’une chirurgie endodontique
plus fiable. [9,15]
7
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
L’obturation des perforations localisées dans le tiers apical de la racine est techniquement
impossible par voie coronaire. Il faudra donc un accès chirurgical pour le faire. [9, 16]
La création du faux-canal peut être responsable d’une sous-obturation. La portion apicale non-
obturée devra donc être réséquée et/ou obturée chirurgicalement. [9]
8
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Lorsqu'une dent présente une fracture radiculaire horizontale, il est souvent difficile de
réaliser le traitement endodontique du fragment apical. Il faudra donc éliminer le fragment
apical chirurgicalement. [9,14]
Sur une dent présentant un tenon puissant, le choix de retraiter classiquement oblige à déposer
le tenon avec un risque de fracture radiculaire. Si de plus, la dent est pilier d’un bridge
parfaitement réalisé, la dépose prothétique peut être préjudiciable pour les autres dents. La
chirurgie endodontique apporte une solution élégante car le tenon et les éléments prothétiques
peuvent être conservés. [13]
9
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Les causes de ces échecs sont toujours de nature infectieuse. Elles peuvent être prévisibles en
présence d’un canal insuffisamment obturé ou imprévisibles en cas d’un traitement
endodontique parfait selon les critères actuels.
Dans ce dernier cas, les tentatives de reprise de traitement ne sont logiquement pas
envisageables et l’approche chirurgicale reste l’unique solution. [7]
Parmi les étiologies de cet échec, on peut retrouver :
• La présence de bactéries intra-canalaires résistantes aux différentes stratégies
d’antisepsie ou des bactéries présentes dans les isthmes et les canaux microscopiques qui sont
impossibles à atteindre par voie orthograde. [17, 18]
• La présence de causes extra-canalaires qui entretiennent des lésions dont la
cicatrisation ne peut survenir malgré un retraitement orthograde. Parmi ces causes, on
retrouve :
- les corps étrangers : comme les fibres de cellulose de pointes de papier refoulées au-delà
du foramen apical ;
- les bactéries infiltrées via une poche parodontale comme l’actinomycète. [17,18]
10
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
[14]
Figure 10 : Fenestration au niveau de la molaire supérieure.
Une dent immature présente un apex incomplètement minéralisé, donc fragile. L’endodontie
chirurgicale est pratiquée pour préparer et obturer le tiers apical afin de compléter le
traitement endodontique orthograde. Le type d’obturation à rétro actuellement utilisé permet
le recours à cette technique malgré la finesse des bords radiculaires. [14]
11
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
4. Les contre-indications
4.1 Les contre-indications générales
Les patients appartenant à cette catégorie présentent un risque majeur, on préconise alors
l’extraction de la dent.
Il s’agit des patients atteints de:
• Infarctus du myocarde
Un infarctus datant de moins d’une année contre indique de manière formelle toute chirurgie
buccale. L’acte chirurgical peut aggraver la pathologie et provoquer un nouvel infarctus. Ce
risque est lié au stress et à l’anxiété, mais aussi à l’utilisation de vasoconstricteurs qui peuvent
induire une élévation de la pression artérielle. [1, 12]
• Endocardite infectieuse
La chirurgie endodontique est contre indiquée chez les patients à risque élevé et modéré
d’endocardite infectieuse à savoir:
-Les porteurs de prothèses valvulaires.
-Cardiopathies congénitales et cyanogènes non opérées et dérivations chirurgicales.
-Antécédents d’endocardite infectieuse.
-Valvulopathies, insuffisance aortique, insuffisance mitrale et rétrécissement aortique.
-Prolapsus de la valve mitrale, avec insuffisance mitrale et /ou épaississement valvulaire.
-Bicuspide aortique.
-Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf communication inter-auriculaire.
-Cardiomyopathie hypertrophique obstructive avec souffle à l’auscultation. [12]
Les désordres plaquettaires incluent les thrombopénies et les thrombopathies. Ils peuvent
créer des risques d’hémorragie et se traduisent par un allongement du temps de saignement.
12
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Anémies sévères
Les anémies présentent un risque infectieux, hémorragique ainsi qu’un retard de cicatrisation.
Ces risques sont d’autant plus élevés:
-En cas d’anémie non diagnostiquée ;
-En présence d’un hématocrite inférieur à 30%.
-En cas de coagulopathie, thrombopénie ou leucopénie associée. [12]
• Leucémie
Les leucémies peuvent être aigues ou chroniques. Les risques majeurs sont liés à l’hémostase
et à la coagulation. [12]
L’importance des systèmes de défense dans l’acte chirurgical oblige à ne pas négliger ces
éléments. Tout désordre de la lignée leucocytaire interdit une intervention chirurgicale
(lymphopénie, lymphocytose, neutrophilie..). [12]
• Radiothérapie
Les patients ayant subi une radiothérapie dont le champ d’irradiation a intéressé la sphère oro-
faciale, sont susceptibles d’avoir une ostéo-radionécrose. Cela s’explique par la diminution de
la vascularisation de l’os après irradiation. [12]
13
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Les immunodéprimés
Les patients porteurs de VIH, et les patients atteints de diabète non équilibré, d’insuffisance
rénale, d’insuffisance hépatique, les sujets dénutris….. sont considérés comme des patients
immunodéprimés. La chirurgie endodontique n’apporte pas la garantie de l’éradication du
foyer infectieux péri-apical et il y a donc risque de complications infectieuses sévères. [20]
Ils inhibent l’action des ostéoclastes et l’os devient hypodynamique. En cas de rupture locale
de la muqueuse de recouvrement, une ostéonécrose peut se développer facilement, de ce fait,
il faut éviter au maximum les interventions chirurgicales. [10, 17, 21]
Elles concernent les patients atteints d’un adénome surrénalien sécrétant les catécholamines et
les patients traités par antidépresseurs imipraminiques tricycliques ou par inhibiteurs de la
monoamine oxydase (IMAO) en raison du risque de vasoconstriction et/ou de poussées
hypertensives. [2]
Avant d’intervenir, il faut prendre l’avis du médecin traitant, s’assurer que le diabète est bien
équilibré. Le patient doit être contrôlé au cours de l’intervention à la recherche d’éventuels
signes d’hypoglycémie, et il est préférable de commencer l’intervention tôt le matin.
14
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Ce sont avant tout des difficultés opératoires, et non de réelles contre indications. Elles
peuvent gêner l’accessibilité et la visibilité de la chirurgie endodontique. [14]
• Au niveau du maxillaire
- Présence d’une faible épaisseur osseuse entre l’apex radiculaire et le plancher du sinus ou
des fosses nasales. [2]
15
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Au niveau de la mandibule
16
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Au niveau cutané
17
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Au niveau Musculaire
• Au niveau pathologique
• Au niveau buccal
18
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Une muqueuse alvéolaire qui présentait auparavant une fistule est une muqueuse qui peut se
déchirer facilement une fois rétractée.
La qualité et la hauteur de la gencive attachée peuvent contre-indiquer la chirurgie
endodontique. En présence d’une gencive peu haute, le lambeau va empiéter sur la muqueuse
alvéolaire très vascularisée ce qui augmente le risque d’hémorragie, ainsi que l’enflure et
l’ecchymose post opératoire. [22]
Un biotype gingival fin rend le décollement du lambeau très difficile, surtout en présence des
exostoses, la muqueuse qui les recouvre étant très fine, peut se déchirer facilement lors de sa
préhension. [22]
A B
19
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Une atteinte importante du parodonte profond indique l’extraction de la dent plutôt que la
chirurgie endodontique car après intervention, il faut un reliquat osseux péri-radiculaire
suffisant pour permettre un ancrage dentaire suffisamment solide. [14, 20]
Il faut se poser la question : que restera-t-il de la dent après résection ? Il faut estimer ce
rapport notamment dans le cas de racines courtes, résorbées ou en présence d’une extension
cervicale importante de la lésion apicale. [14]
20
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
• Facteurs prothétiques
Il est évidemment contre indiqué d’intervenir sur des dents dont la restauration prothétique est
inadéquate (fracture de la reconstruction coronoradiculaire, scellement inadéquat…);
l’absence d’étanchéité induira, par percolation et passage bactérien, un échec à plus ou moins
long terme du traitement. [12]
Une dent support d’un appareil amovible est à éviter aussi, les surcharges supportées par cette
dent compliquent la phase de cicatrisation. [9, 26]
• Praticien inexpérimenté
Le type d’activité du praticien, son plateau technique, ses compétences et sa capacité peuvent
influencer sa décision d’indication de la chirurgie endodontique ; il s’orientera vers ce choix
alors que la dent pourrait être conservée en pratiquant un simple retraitement par voie
orthograde. [17]
Avant de poser l’indication d’une chirurgie endodontique, il faut vérifier l’historique dentaire
du patient et s’interroger sur les points suivants :
-Le patient souhaite-t-il vraiment garder à tout prix la dent concernée ?
-Le patient est-il disponible et prêt à supporter une longue séance de traitement ainsi que les
suites post-opératoires inconfortables?
21
Chapitre 1: Généralités sur la chirurgie endodontique
Si les réponses à ces deux questions sont négatives et le patient n’est pas motivé, il est
préférable de ne pas réaliser l’intervention. [9, 17]
Il est préférable de ne pas réaliser de chirurgie apicale chez un patient ayant une hygiène
bucco-dentaire insuffisante ou chez qui de nombreux soins sont à réaliser en priorité. [9]
22
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
23
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Le praticien procède à une anamnèse médicale ou à une réactualisation de ses données. Cette
étape de la consultation est primordiale car elle permet une rencontre avec le patient pour
répertorier [29]:
-Des informations générales sur le patient : Age, sexe, coordonnées, nom et adresse.
-Le motif de consultation.
-L’histoire de la maladie : Date de son apparition, son évolution, les facteurs déclenchant,
favorisant ou aggravant, signes et symptômes généraux et locaux, les traitements entrepris
préalablement pour cette affection.
-Les antécédents médicaux: Il faut noter les affections systémiques et leur traitements en
cours (nature, durée, posologie) afin de dépister les éventuelles interférences avec le
traitement chirurgical.
-Les antécédents familiaux: Ils sont importants à mentionner lors des maladies héréditaires
(hémophilie, anodontie..).
-Les antécédents chirurgicaux : Accidents lors de l’anesthésie, troubles de la coagulation.
-Les antécédents bucco-dentaires : Les causes de perte des dents.
-Le mode de vie (tabac, alcool, drogues..) et l’environnement socioprofessionnel. [29, 30]
Il doit toujours commencer par l’inspection et être suivi par la palpation de la peau, des
muscles, des os de la face, des aires ganglionnaires et des glandes salivaires.
Au niveau de la face et du cou, il faut dépister les éventuelles déformations ou asymétries,
ainsi que le changement de couleur des téguments qui peut être localisé ou généralisé et
évoque certaines affections (pour la cyanose : une maladie circulatoire, pour la pâleur :
l’anémie).
24
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Un examen endo-buccal est réalisé pour apprécier l’état parodontal et dentaire. Sont
examinés :
- les tissus mous à la recherche d’une tuméfaction, d’une fistule ou d’un changement de
coloration, on commence par faire une inspection suivie d’une palpation ;
- la gencive attachée, sa hauteur et sa qualité;
- le parodonte à la recherche d’une éventuelle perte d’attache par sondage parodontal ;
- la position des insertions musculaires et des freins par rapport au tracé d’incision ;
- les dents à la recherche de malpositions, troubles de la formation et d’abrasions.
Il faut noter aussi les dents absentes, cariées et obturées, et évaluer la qualité du traitement
endodontique et des restaurations qu’elles peuvent porter ainsi que les restaurations
prothétiques éventuelles. L’occlusion est analysée pour estimer la valeur fonctionnelle de la
dent causale.
25
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
33, 34,35]
C’est un examen indispensable qui nous permet de situer les contours de la lésion. Mais avant
tout, il va nous permettre d’éliminer des sources d’erreur. Il s’agit d’évaluer :
-La quantité de l’os.
-La forme, le nombre et la longueur des racines, la présence et le degré de courbures, les
rapports avec les structures anatomiques voisines (fosses nasales, sinus, nerf dentaire
26
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
27
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
L’information du patient est l’élément crucial pour l’obtention de son consentement éclairé.
Quand un diagnostic de lésion péri-apicale est posé et l’indication de la chirurgie
endodontique est établie, le plan du traitement ainsi que les autres solutions thérapeutiques,
sont fournis aux patients, mais aucune garantie du succès ne doit être avancée. Un délai de
réflexion de 15 jours est nécessaire avant la réalisation de l’acte. [4, 24, 29, 42]
Le patient est informé des risques fréquents ou graves de cette intervention, de son pronostic,
ainsi que les conséquences indésirables en post-opératoire qui peuvent en découler telles que
la douleur. [39, 43]
Une fiche d’information sur l’acte à effectuer est remise au patient en plus de l’information
orale délivrée, un consentement doit être signé dans lequel le patient reconnait avoir reçu
toutes les informations relatives à l’intervention proposée. Il est prudent de conserver dans le
dossier médical le document signé. [29]
28
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
1.4 La prémédication
Avant toute intervention en chirurgie buccale, pour le confort pré, per et post-opératoire du
malade, une préparation médicamenteuse peut être nécessaire. [20]
• Les anxiolytiques
L’état anxieux du patient peut être combattu par des médicaments anxiolytiques ou
tranquillisants mineurs représentés principalement par l’hydroxyzine (atarax ® 100mg, 1cp
1h avant l’intervention). En effet, l’intervention peut être longue et il est souhaitable d’avoir
un patient très calme et ne bougeant pas. [20, 42]
• L’antibioprophylaxie
Elle n’est pas recommandée avant une chirurgie apicale chez des patients sains. Il conviendra
de prescrire une dose d’antibiotique que chez des patients immunodéprimés sur lesquelles
l’intervention peut être envisagée (diabète, usage chronique de stéroïdes, anémie, maladie
auto-immune). Les médicaments anti-infectieux de première intention dans la sphère buccale
sont les amino-pénicillines, en l’occurrence l’amoxicilline associée ou non à du métronidazole
ou à l’acide clavulanique ; ou les macrolides en cas d’allergie aux pénicillines. [9, 20]
29
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
La dose prescrite d’amoxicilline est de 2g une heure avant l’acte, ou clindamycine 600 mg.
Une prémédication antibiotique de couverture peut être envisagée, la prescription est de 2g
d’amoxicilline par jour pendant 5 jours. [9, 14]
• Les antalgiques
D’après les données disponibles dans la littérature scientifique, les antalgiques pris en pré-
opératoire n’auraient pas d’effets significatifs sur la douleur post-opératoire. Les auteurs
s’accordent à dire qu’il est préférable de prendre une dose d’antalgique en post-opératoire,
avant l’apparition de la douleur. La prise en charge de la douleur est assurée par les
antalgiques de type paracétamol en association avec du dextrapropoxyphène, de la caféine ou
de la codéine. [9, 20]
• Les anti-inflammatoires
Les études ont montré que les anti-inflammatoires non stéroïdiens pris en pré-opératoire ne
réduiraient pas l’importance de la douleur et des manifestations inflammatoires par rapport à
une prise post-opératoire, contrairement aux anti-inflammatoires stéroïdiens. Une dose de 8
mg de Dexaméthasone peut être prise le jour de l’intervention suivie de 2 prises de 4mg, mais
en général le traitement anti-inflammatoire de couverture n’est pas prescrit. [9, 14]
30
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Matériel de consultation
Il comprend : un miroir, une précelle, une sonde et une canule d’aspiration stérile. [20]
• Matériel d’anesthésie
• Matériel chirurgical
31
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Figure 33: Les fraises utilisées. (A) Fraise boule N°4 pour contre-angle. (B)
Fraise boule pour pièce à main. (C) Fraise Zeckrya chirurgicale. Service
d’odontologie conservatrice / Endodontie CHU Oran.
1.5.2.1 Définition
Au sens littéral, les aides optiques regroupent l’ensemble des appareils et des moyens visant à
corriger une déficience visuelle, à compenser une incapacité visuelle et à prévenir ou à réduire
une situation d’handicap.
32
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
En odontologie, les aides visuelles sont les outils qui se situent dans l’interface visuelle entre
l’opérateur et le site opératoire. Certaines permettent de grossir le champ d’observation
d’autres peuvent corriger quelques défauts visuels, mais en général le but des aides visuelles
est de faciliter l’acte opératoire.
En endodontie, le travail s’effectue dans des volumes de profondeur de quelques millimètres
pour la cavité d’accès et de 10 à 20 mm pour l’espace canalaire. L’endodontie est donc bien
une spécialité de microchirurgie à part entière. [46]
• Loupes simples
Les loupes simples sont des systèmes optiques qui ne présentent qu’un seul élément
grossissant pour les deux yeux. De grossissement optique × 0,7 à × 2, ils multiplient d’autant
l’acuité visuelle. [46]
• Loupes binoculaires
33
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
-Les systèmes de monture, et d’inclinaison des optiques qui sont adaptés à l’opérateur. [46]
➢ Principe du microscope
Un microscope forme, dans un tube, une image agrandie de l’objet observé et éclairé par une
source lumineuse. Cette image est ensuite grossie à l’aide d’un oculaire. Les tubes
binoculaires du microscope constituent la meilleure solution pour l’observation visuelle. [46]
34
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
➢ L’orascopie
L’orascopie est une procédure qui utilise un endoscope pour explorer la cavité buccale.
Il est utilisé en liaison avec une caméra, une source de lumière et un moniteur. [46]
L’orascopie présente tous les avantages du microscope opératoire en terme de visualisation du
site chirurgical, de gain de précision et d’efficacité des thérapeutiques. Il permet aussi de
varier les angles de vue, de procurer une vision directe sans perte de la profondeur du champ
[2]
et il offre une meilleure accessibilité aux dents postérieures du fait de sa flexibilité.
35
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Figure 40: Mise en évidence d’un Figure 41: Deux différents types
second canal mésio-vestibulaire et de micro-miroirs comparés à un
d’un isthme grâce au micro-miroir. [12]
miroir ordinaire. [49]
Sans la clarté fournie par le colorant, le grossissement seul est insuffisant pour une inspection
précise. En effet, utilisé avec le microscope, il permet aussi la mise en évidence d’éventuelles
fractures radiculaires et diminue le risque de préparation incomplète. [5, 30, 23]
36
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Figure 42: (A) Application du bleu de méthylène à l’aide d’une tige sur la racine après
résection apicale. (B) Le colorant a mis en évidence l’existence d’une fracture
radiculaire. [51]
Cette étape permet de réduire de manière importante la flore pathogène au voisinage du site
opératoire. Dans un premier temps, on réalise un badigeonnage soigné et répété de la zone
péri-orale incluant nez, lèvres et région sous-mentonnière, en utilisant un antiseptique. Dans
un deuxième temps, on réalisera un badigeonnage soigneux de toute la cavité buccale avec le
même produit. L’utilisation topique d’antibiotiques s’avère très efficace, mais elle est peu
utilisée dans la pratique courante, en raison du risque de réactions allergiques, de l’induction
de résistances bactériennes et du cout.
37
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
2.1.3 Le champage
Des champs stériles et jetables sont utilisés pour recouvrir le patient et le matériel chirurgical
et éviter tous contacts inopinés avec des zones contaminées. Le champ le plus utilisé reste
celui qui est percé et collé après séchage de la région cutanée. [14, 29]
Après lavage chirurgical des mains, le praticien revêt un sarrau stérile en non-tissé, et enfile
des masques et gants stériles. L’aspiration chirurgicale est de rigueur pour améliorer la
38
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
visibilité et empêcher la contamination par la salive. En cas d’utilisation d’un microscope, des
gaines sont placées et les poignets devront être stériles. [4]
2.2 L’anesthésie
L’anesthésie en chirurgie orale est un acte préalable à tout geste. Le choix de la technique est
orienté par la complexité du geste à réaliser, sa durée et son caractère algique. En chirurgie
endodontique, l’anesthésie doit être durable et profonde, elle est soit locale ou locorégionale.
[20, 29]
39
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Ils sont soit des antiseptiques, soit des antioxydants. Des précautions sont à prendre lors de
l’anesthésie car le patient peut présenter une allergie aux conservateurs. [1]
• Infiltration para-apicale
40
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Anesthésie locorégionale
➢ Au maxillaire
Du coté vestibulaire, on peut réaliser une anesthésie tronculaire au niveau du nerf sous
orbitaire pour le secteur antérieur, et rétro-tubérositaire pour les dents postérieures. Du coté
palatin, l’anesthésie peut se faire en deux points d’injection, en avant dans le canal palatin
antérieur d’où émerge le nerf naso-palatin, en arrière et au voisinage du foramen palatin
postérieur d’où émerge le nerf palatin antérieur. [1,20]
C’est la technique de choix pour le traitement des molaires et prémolaires mandibulaires qui
est complétée par une infiltration sous-muqueuse vestibulaire afin d’anesthésier le nerf buccal
et d’assurer une hémostase correcte sur le lieu de l’intervention. [9]
Après l’injection, il est recommandé d’attendre le blanchiment des tissus mous qui s’obtient
après 10 à 15 minutes pour commencer l’acte opératoire. [23]
[23]
Figure 47: Avant et après anesthésie, le blanchiment des tissus mous est visible.
41
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
L’incision permet de délimiter un lambeau qui sera levé afin de procurer à l’opérateur la
meilleure visibilité possible et une mise à nu suffisante de la zone à opérer. [55]
Pour le matériel, on utilise un manche de bistouri n°3 muni de lames n°11, 12, 15 ou 15 C,
classiques ou miniaturisées.
Figure 48: Différents types de lames : (A) N°11, (B) N°12, (C) N°15, (D) N°15 C. [56]
L’incision peut également être réalisée à l’aide d’un laser comme le laser Er-YAG qui permet
une incision humide (faible saignement), et diminue le risque de nécrose tissulaire. [7, 9, 23, 45]
42
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
43
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Figure 50: (A) (B) Incision de décharge verticale correcte. (C) Incision de décharge
verticale à éviter. [9]
44
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
45
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
L’incision horizontale est réalisée dans le sulcus, vers l’apex et parallèlement au grand axe de
la dent suivant le feston gingival. La lame doit passer dans l’espace inter dentaire et décoller
les papilles en totalité. [2, 22]
46
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Le lambeau triangulaire ou en L
47
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
-Le traitement des racines palatines. L’incision de décharge est réalisée au niveau du palais
entre la canine et la première prémolaire pour ne pas endommager l’artère palatine et
s’arrêtera à 2 ou 3 mm de la ligne médiane
Figure 55: Incision triangulaire palatine. Le lambeau est rétracté par un fil
[7]
de suture enroulé autour des prémolaires controlatérales.
Cependant, il est évité au niveau des dents mandibulaires antérieures à cause de leur
inclinaison linguale, en cas de dents multiples et au niveau des dents avec de longues racines ;
la deuxième incision de décharge doit être faite dans ces cas pour augmenter la visibilité. [2, 9,
12, 20, 45]
48
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
49
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
-De plus, il faut s’assurer que la lésion soit suffisamment à distance de l’incision horizontale.
A défaut, il y aurait un risque accru d’infection post-opératoire et un retard de cicatrisation.
L’incision extra-sulculaire est reliée à une ou deux incisions de décharge, en évitant de former
des angles aigus, mais en général, sa forme est rectangulaire ou trapézoïdale avec deux
incisions inclinées de 5 à 10° par rapport à la perpendiculaire au plan d’occlusion. [7, 9, 12, 33, 45,
58]
Ce lambeau est réalisé par deux incisions verticales de décharge reliées par une incision intra-
sulculaire (en regard de la dent) et une incision à la base de la papille qui est composée de
deux parties :
-Une incision courbe perpendiculaire à la surface gingivale sur une épaisseur de 1.5mm, elle
traverse la papille de part en part au niveau de son 1/3 apical. Le biseautage est à éviter car la
50
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Afin d’accéder à l’os, le tissu mucco-périosté doit être décollé d’une façon très délicate. Le
décollement doit être suffisant pour faciliter ensuite le rapprochement des berges à la fin
d’intervention. Tous les décolleurs utilisés en chirurgie sont adaptés. On peut utiliser le
décolleur de Prichard, de Molt ainsi que le décolleur tranchant. [7, 9]
• Méthode
Afin d’accéder au tissu osseux, il va falloir décoller le lambeau en effectuant des petits
mouvements de reptation. Le décollement sera de pleine épaisseur, la persistance du périoste
va empêcher le contact direct entre la cavité osseuse et le tissu muqueux, ce qui engendrerait
une cicatrisation fibreuse et non pas osseuse. De plus, la conservation du périoste minimise le
saignement durant l’intervention, facilite les sutures et diminue l’inflammation post-
opératoire.
51
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Une fois le lambeau récliné, il arrive que des petits saignements apparaissent à la surface
corticale, surtout en inter-radiculaire. Ces saignements cessent au bout de quelques minutes. Il
est conseillé de ne pas les interrompre, issus des restes de périoste, ils joueraient un rôle dans
la cicatrisation gingivale ultérieure. [2, 7, 9, 20, 61]
52
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Après avoir décollé le lambeau, il sera chargé sur un écarteur qui doit reposer sur la corticale
osseuse de manière ferme sans exercer de pression. Il existe de nombreux écarteurs avec des
dimensions variables, qui dérivent tous de l’écarteur de Farabeuf. Le choix dépend de
l’importance du lambeau à maintenir.
La technique de la rainure (ou groove technique) permet de renforcer la stabilisation de
l’écarteur, donc du lambeau, lors des interventions dans le secteur prémolo-molaire
mandibulaire. En effet, tout dérapage est lourd de conséquences, compte tenu de la proximité
du foramen mentonnier. Sa réalisation est simple : après avoir récliné le lambeau et localisé le
foramen, l’écarteur est mis en place pour le protéger. Puis, une gouttière horizontale, située
au-delà de la localisation apicale, est réalisée à l’aide d’une fraise boule numéro 4 montée sur
turbine et sous spray réfrigérant, elle est d’environ 1 mm de profondeur et 3 à 4mm de
largeur.
Le lambeau doit être recouvert d’une compresse imbibée de sérum physiologique pendant
l’intervention afin d’éviter son dessèchement. Il faut éviter de le rétracter durant une longue
[7, 9, 27]
durée, ceci peut provoquer hypoxie et acidose.
53
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Il s’agit de retirer la quantité d’os nécessaire pour accéder au tiers apical et à la lésion péri-
radiculaire. L’ostéotomie doit être suffisamment étendue pour permettre l’élimination totale
des tissus mous de la lésion, la visualisation du tiers apical et sa résection ainsi que l’accès des
instruments de préparation et d’obturation à rétro. C’est l’étape la plus délicate sur le plan de
l’économie de tissus et des risques d’erreur de cible. [2, 7, 12, 59]
2.6.1 Matériels
La trépanation peut se faire à la fraise ronde perforante montée sur pièce à main chirurgicale,
sa taille est en fonction de l’importance de la lésion (n°4,6 ou 8). Les fraises diamantées sont
moins utilisées car elles sont plus susceptibles de générer de la chaleur. Une fraise Zeckrya
chirurgicale, à extrémité active, montée sur turbine peut aussi être utilisée. Ces deux méthodes
ont la même efficacité, mais pour plus de sécurité, la fraise chirurgicale ronde maniée à faible
vitesse est préférable. [14, 20, 22, 51]
L’ostéotomie se fait sous irrigation de sérum physiologique et aspiration simultanée afin
d’éviter un échauffement et une nécrose osseuse. [7, 33]
L’utilisation du Piézotome (Satelec ®) qui est un appareil de piézochirurgie, permet la
réalisation de la cavité osseuse avec beaucoup de sécurité. En effet, cette technique diminue la
température d’échauffement de l’os qui ne doit pas dépasser 47°C. De plus, elle n’a aucun
[12]
effet sur les tissus mous, ce qui indique son utilisation dans les zones à risque.
54
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Au maxillaire
Dans le secteur antérieur, les apex peuvent être en rapport avec les fosses nasales. Il convient
donc de ne pas étendre exagérément la cavité dans le sens vertical en direction apicale. Dans
le secteur prémolaire, la racine palatine peut diverger vers le palais et contraindre la
réalisation d’un abord palatin, moins destructeur.
Dans le secteur molaire, l’accès aux racines vestibulaires est assez aisé en raison de
l’épaisseur relativement faible de la corticale, mais elles peuvent plonger dans le sinus.
Pour les racines palatines, il est préférable d’y accéder par voie vestibulaire en présence d’une
configuration convergente des racines, mais en règle générale elles sont divergentes et il sera
dès lors plus facile de créer un abord par voie palatine. [12, 20]
• À la mandibule
Dans le secteur antérieur, les corticales osseuses peuvent être épaisses, surtout en présence
de proéminence mentonnière.
Dans le secteur prémolaire, en cas de proximité du nerf dentaire inférieur, l’emploi d’un
système ultrasonore pour réaliser l’ostéotomie peut s’avérer très utile, l’effet de coupe sélectif
55
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
de ces inserts de chirurgie osseuse préserve les tissus mous et prévient tout risque de lésion de
ce nerf.
Dans le secteur molaire, les corticales épaisses et la position du nerf dentaire inférieur
compliquent considérablement l’acte chirurgical. [12]
2.6.3.1 Ou trépaner ?
-L’apex de la dent peut être localisé à l’aide d’une sonde si la corticale est soufflée par le
kyste ou le granulome.
-Souvent, la lésion amincit la corticale qui prend une coloration sombre, la pression de la
sonde suffit à fracturer cette coquille.
- La corticale peut révéler le relief de la racine, mais on peut aussi mesurer sur la radio la
distance lésion-collet, à l’aide d’une sonde graduée, qu’on va reporter sur l’os.
- Le test de la paillette de métal :
Un élément radio-opaque est placé sur la corticale, à l’endroit présumé de la lésion sous-
jacente. On peut utiliser des petits morceaux de gutta-percha ou une paillette de métal comme
des feuilles d’étain stériles.
Une radiographie en incidence ortho-centrée permet de situer l’image de la paillette par
rapport à l’image de l’apex ou de l’endroit que l’on souhaite trépaner. [7, 12, 27, 30, 55]
56
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Le fraisage de l'os doit s’effectuer en faisant travailler la fraise boule par le côté, en un
mouvement de pinceau, en « pelant » l'os, plan par plan. Pour éviter l’échauffement de l’os, le
praticien ne doit pas exercer une pression excessive. Les fraises utilisées ne doivent pas être
usées, une fraise neuve augmente la température de 7.5°C alors qu’une fraise usagée
l’augmente avec 25°C.
Le fraisage se fait progressivement jusqu’à l’apparition de la couleur plus jaune des racines,
mais pour différencier entre l’os et la dent, d’autres paramètres existent: la racine est plus dure
et lisse, ne saignant pas contrairement à l’os. Si on ne trouve pas rapidement la racine, il faut
prendre un cliché avec un instrument situant la position de trépanation, afin de corriger le
défaut d’orientation. [12, 14, 20, 45]
Figure 69: La corticale vestibulaire est perforée à l’aide d’une fraise boule
montée sur pièce à main. [1]
57
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
L’orifice de trépanation doit être le plus réduit possible ; plus cette cavité sera petite,
meilleure seront la régénération et les suites post-opératoires. Néanmoins, le diamètre doit
être au minimum de 3mm pour assurer l’accessibilité et la visibilité nécessaire pour réaliser
l’obturation, et la trépanation doit dégager les 3 derniers millimètres apicaux de la dent.
La cavité devra être élargie si les apex sont éloignés des corticales, mais si la cavité est
profonde, dans le cas d’apex en position linguale à la mandibule par exemple, il est nécessaire
d’éviter la« tunnélisation » (cavité traversant de part en part la mandibule) qui rendra
l’intervention difficile par manque de visibilité. [7, 12, 20]
Un volet osseux découpé par piézo-chirurgie peut être réalisé pour accéder à la lésion, il doit
être conservé dans une solution physiologique (solution de Ringer) et il sera repositionné en
fin d’intervention, ce qui permet de restituer in situ un capital osseux optimisant de manière
inégalée la régénération tissulaire. [12, 63]
Figure 70: (A) Retrait du bloc osseux. (B) Le bloc osseux est conservé dans la
solution de Ringer. (C) Le bloc osseux est repositionné et fixé au moyen d’un ciment
pour os (Vitalos). [63]
C’est l’élimination complète du tissu de granulation ainsi que des matériaux exogènes
siégeant dans le péri-apex, suivi d’un curetage soigneux de la crypte osseuse. Il est réalisé à
l’aide de curettes parodontales, d’excavateurs et de cuillères chirurgicales, Une pince
hémostatique peut également être nécessaire pour saisir la lésion. Lors de l’exérèse de la
lésion, il est important de ne pas léser les structures avoisinantes. [1, 2, 12, 43]
Avant de commencer le curetage, il est recommandé d’injecter une solution anesthésique
locale contenant un vasoconstricteur dans la masse du tissu mou. Ceci réduira la possibilité
58
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• La technique
La curette aiguisée est placée au contact de l’os, la face convexe orientée vers la lésion, puis
la lésion est progressivement décollée de la paroi osseuse.
Idéalement, il est conseillé de décoller et d’éliminer la lésion sans la perforer et sans la
fragmenter ; la technique en sera alors facilité, cependant lorsque cette dernière ne peut être
enlevée en masse totale le curetage est rendu beaucoup plus difficile et consommateur de
temps. [9, 43]
Toutefois, le décollement de la lésion de la surface radiculaire s’avère souvent plus difficile,
car l’adhérence y est plus importante. [9]
Le tissu pathologique est théoriquement conservé dans une solution de formol à 10% et
envoyé au laboratoire pour une analyse anatomo-pathologique, afin d’écarter tout risque de
lésion cancéreuse maligne. [2]
L’élimination de la lésion doit permettre une vue directe sur les 3 à 4 derniers millimètres de
la racine, afin de réaliser la résection.
Certains auteurs conseillent de réaliser d’abord la résection apicale afin de faciliter
l’élimination de la lésion. [9]
59
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Lorsque la lésion envahit des zones anatomiques critiques comme le sinus maxillaire, la
cavité nasale, le canal mandibulaire, le curetage devra être évité. [43]
La prudence impose la résection du quart apical plus riche en foramina, car l’obturation de
chacun d’entre eux paraissant illusoire. La résection serait nécessaire aussi pour corriger une
résorption apicale provoquée par une lésion granulomateuse. [7, 14]
On utilise comme matériel :
• Des fraises rondes ou cylindriques montées sur contre-angle, bague verte ;
• Des fraises Zeckrya chirurgicales ou mieux endodontique (à extrémité mousse afin d’éviter
de léser une autre structure anatomique) montée sur turbine. Celle-ci doit présenter une
angulation de 45° pour conserver un contrôle visuel permanent sur l’apex de la dent. [1, 12]
Les turbines disposant d’un spray à air et à eau utilisées en dentisterie conventionnelle ne
conviennent pas pour la chirurgie endodontique. Une turbine sans aucune sortie d’air est
préférée afin d’éviter tout risque d’emphysème. [12]
L’apex peut être soit sectionné à la hauteur souhaitée, soit réduit jusqu’au niveau prévu dans
le but d’éviter son refoulement dans le sinus par exemple. La résection s’effectue toujours
sous irrigation et aspiration simultanée. [1]
60
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Le plan de section doit être le plus perpendiculaire possible à l’axe de la racine pour des
raisons d’accès et de visualisation du champ opératoire ainsi que pour des raisons
biomécaniques.
Les protocoles de la technique conventionnelle exigeaient autrefois un angle de résection de
30 à 45 °. Depuis, des études expérimentales ont pu démontrer que des angles de résection
importants entraînaient un risque élevé de réinfection à partir des tubulis dentinaires mis à nu.
Aujourd’hui, avec un angle de résection perpendiculaire à l’axe de la racine, le taux de succès
est estimé à 90%. [23, 43]
Actuellement, la micro-instrumentation dont nous disposons nous permet de réaliser
l’obturation rétrograde ultérieure même sur un « néo-apex » dont la surface est
perpendiculaire par rapport à l’axe de la racine. Parfois, un petit biseau est nécessaire pour
établir une vision directe de l’apex, mais ce biseau ne doit pas dépasser 10°. [1, 12, 23, 64, 65]
61
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Des études ont montré que 98% des anomalies apicales et 93% des canaux latéraux se situent
dans les 3 derniers millimètres apicaux. Ainsi, il est conseillé de réséquer 3 à 4 mm de l’apex
afin d’éliminer un maximum de ramifications. Une fois la résection apicale réalisée, il faut
s’assurer que la visibilité de la surface radiculaire soit suffisante pour réaliser la cavité à rétro.
[9, 14, 23]
62
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Après avoir réséqué la portion apicale de la dent, le système canalaire est mis en évidence.
La surface de la résection est examinée sous microscope opératoire à l’aide d’une sonde 17 et
d’un micro miroir, ces derniers sont 10 fois plus petits qu’un miroir de bouche traditionnel. [12,
66]
Des colorants tels que le bleu de méthylène à 1% peuvent être appliqués pour s’assurer de la
résection complète de l’apex et pour bien visualiser l’entrée canalaire. [9]
Figure 78: Vue à faible grossissement de la cavité osseuse après résection apicale. [66]
63
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
2.10 L’Hémostase
L’objectif d’une hémostase correcte est de créer un champ opératoire sec, améliorant ainsi la
vue d’ensemble de la région apicale. [1]
De plus le contrôle de l’hémostase chirurgicale est un facteur-clé de réussite de la chirurgie
endodontique, son but est de faciliter la préparation à rétro ainsi que la mise en place du
matériau d’obturation. [2]
L’agent hémostatique idéal doit présenter les caractéristiques suivantes :
• arrêter rapidement le saignement
• être biocompatible
• être facile à utiliser
• avoir un coût modéré
• être sûr
• ne doit pas entraver ou retarder la cicatrisation. [9]
Les différentes études expérimentales réalisées ont montré que les matériaux non résorbables
étaient difficiles à éliminer complètement en fin d'intervention et que leurs débris induisaient
une réaction inflammatoire à corps étranger. Quant aux matériaux résorbables laissés in situ,
ils induisent pour la plupart une réaction inflammatoire plus ou moins marquée qui retarde la
cicatrisation.
En plus de l’effet hémostatique de l’anesthésie locale, il existe plusieurs agents hémostatiques
topiques qui vont permettre de parfaire l’hémostase. [9, 20]
La crypte osseuse est remplie de cette cire, par pression modérée. Elle est ensuite retirée
partiellement afin de dégager l’apex et elle est entièrement retirée après l’obturation.
C’est un agent hémostatique non résorbable. De plus, son utilisation n’est indiquée que si la
zone péri-apicale est entièrement circonscrite par des parois osseuses. L’effet est purement
mécanique, lorsque la cire est placée elle va obturer toutes les ouvertures vasculaires.
Cet agent hémostatique peut induire une réaction inflammatoire post opératoire si laissé dans
la cavité osseuse. [1, 2, 43]
64
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Généralement appelé « plâtre de Paris », il est mis en place grâce à une boulette de coton
humide avec application d’une pression. Il agit de manière mécanique en oblitérant les
vaisseaux sanguins, et il peut être laissé en place après la chirurgie car sa biocompatibilité
autorise son maintien définitif dans la cavité osseuse (résorption complète en 02 à 04
semaines). [2, 9]
Il est inséré dans la crypte osseuse. C’est un élément résorbable mais il peut tout de même
altérer la cicatrisation et entrainer des douleurs post-opératoires; ainsi, il est éliminé après
obturation. Il bloque la lumière des vaisseaux, en formant un gel qui sert de coagulum
artificiel obturant les issus vasculaires. [1, 2, 9, 43]
2.10.2.1 L’adrénaline
Un coton est imbibé d’adrénaline à des concentrations de 1/1000, il est positionné dans le
fond de la cavité puis recouvert de boulettes de coton stériles. L’ensemble est maintenu en
place en exerçant une légère pression durant 2 à 4 minutes puis il est enlevé en laissant le
coton adrénaliné en place, celui ci sera retiré en fin d’intervention. L’application de
l’adrénaline provoque une vasoconstriction immédiate, cette dernière préviendra la diffusion
du produit donc il n’y aura pas de risque d’effet systémique. [1, 2]
65
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Elle est supportée par des compresses de gazes stériles qui sont insérées et maintenues en
place 2 à 3 minutes dans la région péri-apicale. L’opération sera renouvelée si nécessaire. [1]
Il permet l’agglutination des protéines sanguines, qui vont former des bouchons et obstruer les
capillaires. Il est facile à appliquer et ne nécessite aucune application de pression. De plus,
l’hémostase est quasi immédiate. L’Astringedent existe en deux concentrations, et c’est la
plus élevée qui est préférée en endodontie chirurgicale.
Toutefois, étant cytotoxique, il faut limiter son usage à la cavité osseuse et il est important de
l’éliminer complètement du site opératoire pour éviter une nécrose ou une dyschromie
gingivale. [9, 43, 67]
66
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Le collagène stimule les plaquettes et permet ainsi leur adhésion, leur agrégation et leur
dégranulation, ce qui va aboutir à la libération de facteurs de coagulation.
L’hémostase est obtenue dans un délai de 2 à 5 minutes. Ces éponges de collagène peuvent
également être imprégnées d’épinéphrine pour augmenter l’efficacité de l’hémostase. [9]
Cette étape est nécessaire même en présence d’une obturation canalaire orthograde.
La mise en forme respecte le profil anatomique canalaire et aboutit à la formation d’une cavité
autorisant une obturation intégrale, tridimensionnelle et étanche du système canalaire apical.
Pendant de nombreuses années, la préparation apicale se limitait à une cavité apicale rétentive
effectuée à la fraise boule. Cette technique délabrait l’extrémité radiculaire sans nettoyage
canalaire satisfaisant.
Les micro-inserts à ultrasons permettent aujourd’hui de préparer le système canalaire à rétro
sur une longueur d’au moins 3 mm. [20, 66]
67
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
elle a également pour but de créer un environnement optimal pour permettre une régénération
du desmodonte sur la surface dentinaire réséquée.
Plusieurs produits existent pour éliminer cette boue dentinaire: gel d’acide citrique, gel
d’acide phosphorique. Les recommandations actuelles favorisent l’utilisation d’EDTA (acide
éthylène-diamine-tétra-acétique) en raison de son ph neutre. [1]
L’EDTA permet non seulement une dissolution de la partie inorganique de la smear layer par
chélation mais également les reliquats de ciment persistants. Toutefois, il ne possède aucun
pouvoir antibactérien.
La cavité à rétro est d’abord rincée puis séchée à l’aide de pointes de papier et/ou d’un spray
d’air. Puis le gel est mis en place pendant 2 minutes. Il est ensuite abondamment rincé au
sérum physiologique. [68]
La persistance de la bactérie E. faecalis dans le système canalaire est une cause fréquente
d’échec endodontique.
Pour éviter cela, il est possible d’utiliser une solution liquide ou en gel de gluconate de
chlorhexidine à 2%, un antimicrobien efficace sur ce type de bactéries.
Ainsi, après élimination de la smear layer et séchage soigneux, la cavité à rétro est irriguée
pendant 15 secondes à l’aide de la solution liquide ou pendant 1 minute avec la solution en
gel. Finalement, la cavité préparée est rincée et séchée. Elle est prête à recevoir le matériau
d’obturation.
La chlorhexidine a pour avantages d’être peu toxique et d’avoir un large spectre antibactérien
et antifongique. [9]
68
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
De nombreux matériaux de natures différentes ont été utilisés, pour mémoire : les amalgames,
les ciments verres ionomères, les cermets, les composites, les eugénates, l’Intermediate
Restorative Material ou IRM, le ciment à l’Acide Ortho-Ethoxy-Benzoïque ou EBA, le super
EBA, la Gutta-Percha, les vis en titane, et actuellement le Minéral Trioxide Aggregate ou
MTA, et le biodentine. [7]
C’est un matériau devenu aujourd’hui obsolète, mais qui a été longtemps utilisé en chirurgie
péri radiculaire. Ce produit est utilisé depuis 150 ans sans entraîner de problème médical
dûment identifié, ce qui témoigne de ses qualités. Il a connu de nombreuses améliorations,
surtout en termes de stabilité dans le temps. [1, 20] Il présente plusieurs avantages : absence de
solubilité, bactériostatique, stabilité du joint amalgame/dent. Le principal risque de
l’utilisation de l’amalgame est un manque d’étanchéité au niveau de la limite marginale. Pour
palier à cela, la profondeur de la cavité à rétro doit être d’au moins 3 millimètres, de plus il est
69
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
mis en place a l’aide de micro-porte amalgame, foulé à l’aide de micro-fouloirs, puis bruni.
Sa biocompatibilité est compromise du fait de la cytotoxicité du Zinc et du Mercure, et de la
[2, 14, 49]
corrosion du matériau qui crée une inflammation.
Ce matériau nécessite pour sa mise en place les mêmes instruments qu’en endodontie pour la
méthode de compactage vertical à chaud (Schilder).
Longtemps employé en chirurgie endodontique, il est actuellement peu utilisé.
En effet, l’obturation obtenue n’est pas étanche malgré l’utilisation d’un ciment de scellement
à base d’eugénol. De plus la biocompatibilité n’est pas très bonne avec une réponse
inflammatoire iatrogène gênant la cicatrisation. [1, 7, 49]
Ce sont des matériaux qui présentent plusieurs avantages : une bonne biocompatibilité, une
action antibactérienne par relargage du fluor. Cependant ils sont sensibles à l’humidité lors du
durcissement nécessitant un champ opératoire parfaitement sec. Leur protocole d’utilisation
est compliqué, avec un recul clinique faible, ils sont moins utilisés.
• Le protocole de manipulation :
1-Placer l’adhésif dans la cavité légèrement humide.
2-Photopolymériser 10 sec.
70
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
3-Placer le compomère.
4-Photopolymériser 60 sec.
5-Polir la surface avec une fraise à finir. [2]
2.13.1.4 L’IRM
Pour augmenter les propriétés mécaniques des eugénolates, la résine polyméthacrylique (20
%) a été ajoutée à l’oxyde de zinc (80 %). Ils ont obtenu des propriétés mécaniques 4 fois
supérieures. Ce matériau a été commercialisé sous le nom d’IRM par la société, Milford, DE,
USA. Parmi les avantages de l’IRM on peut citer :
Manipulation microchirurgicale aisée, faible sensibilité à l’humidité, étanchéité à long terme,
stabilité dimensionnelle.
Néanmoins, il présente une faible radio-opacité, avec une cytotoxicité qui est liée au ralargage
de l’eugénol libéré. [2, 48]
Le matériau est préparé par mélange de la poudre et du liquide de manière à obtenir une pâte
de consistance ferme ;
• une petite portion de la pâte est modelée en forme de cône de 2-3 mm de hauteur ;
• le cône est déposé sur une spatule à bouche, base contre la spatule ;
• il est introduit, par la pointe, dans la cavité apicale puis appliqué avec la spatule ; le matériau
ainsi inséré est compacté à l’aide d’un micro fouloir.
• une fois durci, au bout de 1 à 2 minutes, il est lissé avec un brunissoir ;
• le plan de section de l’apex est surfacé à l’aide d’une fraise Zeckrya, tournant à faible
vitesse, afin d’obtenir une continuité de surface. [7]
71
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
A partir de l’IRM a été mis au point le super EBA pour pallier le risque de dissolution.
Une partie de l’eugénol est remplacée par de l’acide orthoéthoxybenzoïque. De plus, des
grains de quartz ou de l’oxyde d’aluminium sont ajoutés pour renforcer le matériau. Il est
néanmoins plus difficile à fouler en conditions microchirurgicales que l’IRM. [48]
Le super EBA présente les avantages suivants :
-Bonnes propriétés mécaniques.
-Temps de prise réduit mais sensible à la température et l’humidité.
72
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
-Radio opacité voisine à celle de la gutta, ce qui reste insuffisant si l’on veut discerner une
obturation à rétro sur un cliché radiographique.
-Faible sensibilité à la dissolution.
-Consistance compatible avec les impératifs de mise en place sous microscope en vision
indirecte dans une cavité réduite. [1]
Le MTA se présente sous la forme d’une poudre grise ou blanche devant être réhydratée.
Cette poudre hydrophile est constituée de particules de silicates tricalciques, d’aluminates
tricalciques, d’oxydes tricalciques, d’oxydes de silice et d’oxyde de Bismuth, ce dernier
permet de rendre le matériau radio-opaque.
Le rapport poudre/liquide nécessaire à l’hydratation doit être de 3/1 (équivalent en masse). Le
gel colloïdal obtenu durcit en moins de 7 heures. 3 heures après le mélange initial, le ph
atteint 12.5 et ne semble pas évoluer même après 24h. Les propriétés mécaniques du MTA ne
sont maximales qu’après 24 heures, le matériau ayant une prise très lente. [43, 48,49]
De nouvelles formulations de MTA en capsules ( MM-MTA, MicroMega; MtA) sont
apparues récemment sur le marché , l’ajout de chlorure de calcium et de carbonate de calcium
dans certaines des préparation pré-dosées a permis de diminuer le temps de prise jusqu’à
moins de 15 min mais cela dégrade encore leur résistance à la compression (44 MPa). [19, 23]
Le MTA présente plusieurs avantages :
-Excellente étanchéité in-vitro, la finesse et l’homogénéité des particules minérales qui
favorisent le scellement étanche de l’endodonte puisque ces particules seraient, en début de
réaction de prise, de taille inférieure à celle des tubulis dentinaires et leur hydratation
progressive serait à l’origine d’une légère expansion de prise (moins de 0,1%) permettant une
obturation étanche. [19, 49]
-Insensibilité en milieu humide (prise en milieu humide).
-Activité antibactérienne (pH alcalin).
-Stabilité dimensionnelle.
-Activité antifongique (ph alcalin).
-Non résorbable. [1]
73
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Pour le MTA, la mise en œuvre est plus délicate et le protocole diffère dès la préparation du
matériau :
• Lors du mélange, les proportions liquide/poudre doivent être précises ;
• Le temps de trituration doit être plus long 2 à 3 minutes ;
• Le mélange obtenu manque de consistance, il prend l’aspect de sucre ou de sable mouillé ;
• La mise en place du produit dans la cavité est faite à l’aide du Messing gun, qui se
comporte comme un porte-amalgame ;
• Le MTA est ensuite foulé puis surfacé à l’aide d’une boulette de coton humectée de sérum
physiologique ;
• Le nettoyage de la cavité osseuse est délicat et doit être minutieux car le matériau, qui
durcit en plusieurs heures, peut facilement être éliminé lors du toilettage.
74
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Figure 87: matériel pour la mise en place du mineral trioxide aggregate (MTA). [12]
2.13.1.7 Le Biodentine
Biodentine (Septodont,France) est un ciment silicate de calcium dont les composants sont
hautement purifiés .La poudre est composée de silicate tricalcique, de silicate dicalcique , de
carbonate de calcium , d’oxyde de calcium et d’oxyde de zirconium. Le liquide comprend un
agent polymérique réducteur d’eau, du chlorure de calcium et de l’eau. [19, 49]
Ses avantages sont :
• Biocompatibilité :
Identique à celle du MTA et n’engendre pas de toxicité sur des cellules osteoblaste-like. [19]
• Meilleure consistance que le MTA, donc manipulation facile.
• Temps de prise plus court que le MTA.
• Absence de pouvoir mutagène.
• Bonne étanchéité marginale, avec formation de cristaux minéraux dans les tubulis
dentinaires. Cette recristallisation est plus profonde pour le Biodentine que pour le MTA.
[9, 19, 49]
75
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Une céramique est définie comme un matériau minéral inorganique, constitué de deux phases:
une phase désordonnée vitreuse et une phase ordonnée cristalline.
L’usage dentaire des céramiques dans les domaines de la prothèse et de la chirurgie osseuse
est déjà ancien, mais ce n’est que récemment qu’elles ont été introduites en endodontie. Ces
produits ont des compositions comparables: combinaison de silicate de calcium et de
phosphate de calcium.
La réaction de prise, très similaire à celle du MTA, est comme pour ce dernier une réaction
d’hydratation. In vivo cette réaction de prise est permise par la faible taille des particules
constituant l’E-RRM®, de l’ordre du nanomètre, qui peuvent pénétrer et s’hydrater à
l’intérieur des tubulis dentinaires naturellement humides.
L’hydroxyapatite est à l’origine du pH alcalin de L’E-RRM®: 12,7 ; cette alcalinité lui
confère des propriétés antibactériennes équivalentes à celles du MTA, ainsi que son activité
anti-inflammatoire. C’est un matériau insoluble avec d’excellentes propriétés mécaniques à
savoir, une très bonne adhésion aux parois dentinaires et une résistance à la compression
similaire au MTA.
L’E-RRM® existe soit sous forme de gel, il est alors mis en place à l’aide de seringues ; soit
sous forme de pâte de haute viscosité. Dans tous les cas il ne nécessite aucune préparation, il
est directement utilisable. [49]
76
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
2.14.1 Le parage
La cavité osseuse est soigneusement curetée et rincée pour éliminer toute trace de matériau
d’hémostase ainsi que les débris de matériau d’obturation rétrograde.
L’acide tichloro-acétique peut être utilisé sur les parois avec prudence à condition d’être à
distance d’une procidence sinusienne et cette application est suivie après 10 secondes d’un
rinçage abondant au sérum physiologique. [20]
L’utilisation d’un matériau de comblement associée parfois à une membrane de RTG peut
faciliter la cicatrisation, cette procédure de RTG est faite simultanément que la chirurgie
[20,72]
endodontique.
Son application à la chirurgie endodontique s’avère très utile ; en effet l’apposition d’une
membrane à la surface de la lésion osseuse permet de stabiliser le caillot sanguin et de
favoriser la régénération du système d’attache en permettant la colonisation du caillot par les
cellules ligamentaires, capable de se différencier en cémentoblastes, ostéoblastes et
fibroblastes. [2]
L'application du gel PRF (Platelet Rich Fibrin) en chirurgie apicale a montré un résultat
prometteur dans la stimulation de la formation osseuse après 2 et 3 mois autour du défaut
osseux et dans la réduction des complications post-opératoires. [73]
77
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Le repositionnement exact du lambeau muco-périosté est une étape décisive pour le résultat
esthétique post-opératoire. La ré-approximation parfaite des berges va permettre une
cicatrisation par première intention et donc une guérison plus rapide. Le lambeau est ensuite
comprimé pendant 2 minutes avant les sutures et ceci se fait à l’aide d’une gaze humide sur
laquelle l’opérateur applique une légère compression digitale. [1, 2, 8, 74]
Pour suturer on utilise comme matériel : des pinces porte-aiguilles, des précelles à griffes pour
maintenir les lambeaux, des fils et des aiguilles.
• Les fils
Il existe une large gamme de fils disponibles sur le marché : fils synthétiques, fils de
collagène, fils de soie. [7]
Le fil idéal devrait posséder les propriétés suivantes :
-facile à manipuler.
-Résistance à la traction.
-Bonne tenue des nœuds. [14]
-Être stérile.
-Ne pas se contracter.
-Engendrer des réactions tissulaires minimes.
-Non allergène.
-Ne pas stimuler la croissance et la multiplication bactérienne. [7]
• Les aiguilles
Les aiguilles doivent être fines et préalablement courbes. Les aiguilles utilisées sont des 3/8
ou des ½ cercle en 5/0. Les interventions au niveau molaire imposent des aiguilles d’une
longueur de 17 mm vs 13 mm au niveau antérieur pour franchir aisément l’embrasure qui est
plus large. [2,75]
78
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Il existe plusieurs techniques de sutures, comprenant les sutures à points interrompus (point
en « O », point en « 8 »), les points dits de matelassier et les sutures continues à point de
surjet. Les sutures à points interrompus sont couramment utilisées. [8]
La suture doit reposer sur de l’os, elle doit être réalisée sur une dépression plutôt que sur un
relief osseux. Et elle doit assurer la continuité de la surface muqueuse et doit éviter :
• les décalages ;
• les chevauchements ;
• les manques de coaptation des berges.
Quel que soit le type d’incision, les points de suture doivent respecter deux impératifs :
• ils doivent être situés à plus de 1 mm des berges ;
• les nœuds ne doivent pas se trouver sur le trait d’incision. [7]
Les sutures doivent être aussi étanches que possible mais doivent imposer un minimum de
tension au lambeau pour ne pas perturber sa vascularisation. [2]
La bonne tenue des points est vérifiée. Une compresse, imbibée de sérum physiologique ou de
Bétadine®, est appliquée sur le site dans un mouvement de compression allant de la zone
apicale vers la zone cervicale de façon à évacuer le sang se trouvant entre le lambeau et la
corticale. Ce geste permet d’éviter les hématomes, de chasser l’air sous le lambeau et
d’assurer une bonne coaptation du lambeau à l’os. [7]
79
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Contrôle radiographique
Le patient doit recevoir des instructions écrites concernant les soins buccodentaires et les
soins post-opératoires. Celles-ci doivent être formulées en langage clair et compréhensible.
Les patients reçoivent les instructions suivantes :
• Il est courant d’observer une tuméfaction ou une décoloration. Il faut appliquer sans
pression excessive un sac de glaçons sur le visage pendant 20 min toutes les 5 min
jusqu’à l’heure du coucher. Cela réduira l’œdème et dégonflera la tuméfaction.
• Quelques suintements sanguins sont normaux. Si l’hémorragie augmente, il faut
appliquer une gaze humide sur le visage et presser avec le doigt pendant 15 minutes.
Si le saignement persiste, il sera recommandé d’appeler le praticien.
• Ne pas soulever la lèvre ou la joue pour regarder la région concernée car les points de
suture peuvent être arrachés.
• Rincer la bouche avec de l’eau tiède salée 3 à 4 fois par jour. Un bain de bouche avec
la chlorhexidine à 0.12% est effectué pour faciliter la guérison, il faut éviter,
cependant, les bains de bouche contenant de l’alcool. Le brossage soigneux est
important, mais un brossage vigoureux peut endommager la région. Le soir de
l’intervention, il faut se brosser les dents et nettoyer les surfaces inter dentaires partout
sauf sur le site d’intervention. Il sera nettoyé qu’à partir du jour suivant avec une
brosse à dent de type chirurgical.
• Préférer une alimentation molle et mastiquer sur l’arcade opposée à celle du site de
l’intervention.
• Ressentir un certain inconfort est normal. En cas de prescription médicamenteuse, il
faut suivre les instructions.
• Il faut éviter de fumer dans les 3 jours qui suivent l’intervention.
80
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Médication analgésique
Ils sont prescrits conjointement à un traitement antibiotique, en cas de risques majeurs post-
opératoires liés à l’œdème. En effet, prescrits seuls, ils diminuent la capacité du système
immunitaire à combattre l’infection. [2]
• Médication antibiotique
Une couverture antibiotique systématique n’est pas indiquée pour les interventions de
chirurgie endodontique de routine. Ainsi, l’antibiothérapie est réservée aux situations qui
comportent un risque d’infection de la plaie, par exemple en présence de lésions combinées
de type endo-paro, lésion péri-apicale aigue.
L’antibiothérapie doit être instaurée de manière à maintenir un taux plasmatique efficace de
l’antibiotique au moment de l’intervention.
L’antibiotique de choix est l’Amoxicilline (Clamoxyl®).
L’indication thérapeutique est de 1 comprimé de 1 gramme matin et soir pendant 6 jours.
En cas d’allergie aux pénicillines, la clindamycine est prescrite. [2]
81
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
Lorsque le repositionnement tissulaire est effectué convenablement, les sutures peuvent être
déposées au plutôt 48h et au plus tard 96h après l’intervention. Dans de telles conditions la
cicatrisation de première intention survient en 24 à 48h. Si on maintient les sutures, cela
devient néfaste, ces dernières seront rapidement couvertes de bactéries et causeront une
inflammation et un retard de cicatrisation, et si le délai est dépassé, il peut être difficile de
retirer les points qui peuvent être enfouis dans la muqueuse. [2, 23]
3.4 Le contrôle
Le premier rendez-vous de contrôle est effectué à 48 ou 72 h pour déposer les fils de sutures ;
Puis un examen clinique et radiographique de contrôle seront réalisés par la suite à10j, 1 mois,
3mois, 6mois, et 12 mois pour les cas simples. S’il ya des complications, une visite
supplémentaire à 3 semaines ainsi qu’un contrôle tous les 12 mois, après la première année et
jusqu’à la cicatrisation sont recommandés. [2]
82
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
83
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
84
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
angulation incorrecte lors de la préparation laissant une partie du canal non préparé et
contaminé.
➢ Déviation de la préparation par rapport à l’axe de la dent pouvant être à l’origine d’une
perforation radiculaire.
➢ L'hémorragie des tissus environnants peut limiter la possibilité d'une vue adéquate et
complète de l'anatomie de l’extrémité radiculaire. L'utilisation d'hémostatiques peut
aider dans les cas de saignement excessif. [25]
85
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
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Chapitre 2: Attitude chirurgicale
87
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Paramètres cliniques
• Paramètres radiologiques
88
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
• Paramètres histologiques
Ils ne peuvent être vérifiés que par une analyse microscopique après avoir effectuer un
prélèvement, ce qui rend la tache complexe in vivo chez l’homme, des études réalisées ont
mis en évidence un tissu cicatriciel néoformé, de type haversien caractéristique . [2, 14]
• Le facteur temps
Le délai utilisé pour statuer sur le succès est généralement de 1 an .Certains auteurs précisent
qu’il est toujours favorable de pouvoir s’assurer du succès sur un délai aussi long que
possible. [2]
Parler d’une cicatrisation à long terme est préférable, c'est-à-dire au-delàs de 4 à 5 ans et
parfois 10 ans.
Dans certaines situations il peut y avoir une cicatrisation après quelques mois ou 2 à 3 ans et
échec ensuite par dégradation du matériau d’obturation à rétro. [14]
89
Chapitre 2: Attitude chirurgicale
7. Le pronostic
90
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
91
Chapitre 3: La préparation rétrograde
1. Définition
C’est une étape de la chirurgie endodontique qui consiste à préparer la partie non ou
insuffisamment traitée du canal radiculaire et de tous les orifices canalaires accessoires ainsi
que les isthmes dans la région apicale. Elle est réalisée avec une fraise boule montée sur
turbine, ou des inserts à ultrasons et actuellement avec le laser. [11]
2. Les objectifs
L’objectif principal de la préparation rétrograde est la création d’une cavité permettant de
recevoir une obturation apicale rétrograde étanche.
Tous les autres objectifs de la préparation canalaire endodontique restent de mise, à savoir:
L’élimination des débris dentinaires, cémentaires et pulpaires, ainsi que le matériau
d’obturation canalaire présent dans le canal.
L’élimination des bactéries endodontiques et de leurs toxines.
La mise en place d’un matériau d’obturation à rétro, hermétique à l’apex pour éviter la
réinfection du système canalaire et des tissus péri-apicaux. [2, 66]
3. Principes et impératifs
Les principes généraux d’une cavité rétrograde correcte sont les suivants:
- La cavité doit comprendre la totalité du système canalaire (canaux et isthmes).
- L’axe de la préparation doit être celui du canal principal.
- Le diamètre de la préparation doit être le plus réduit possible.
- La préparation doit être plus profonde que large, au minimum de 3 millimètres de
profondeur. [1]
- La morphologie de la cavité doit être rétentive.
- La préparation de la cavité ne doit pas fragiliser les parois dentinaires restantes, certains
auteurs recommandent de conserver des parois de 2 mm d’épaisseur autour de la cavité tandis
que d’autres ont suggéré de conserver des parois d’au moins 1 mm d’épaisseur. [9]
92
Chapitre 3: La préparation rétrograde
4.1.1 Instrumentation
Depuis 30 ans on utilisait une petite fraise montée sur un mini contre-angle: la tête KAVO 22
GA. [14]
Figure 96: Miniaturisation des pièces à Figure 97: Accès apical avec une
[81]
main. micro tête. [14]
93
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Pendant de nombreuses années les praticiens utilisaient des micro-fraises montées sur pièce à
mains ou sur contre-angle pour préparer les cavités rétrogrades; la forme obtenue est celle que
lui donne le praticien en fonction de l’orientation de la fraise et de la pression exercée. La
profondeur de la préparation rétrograde peut atteindre 5 mm, cependant 2 à 3 mm sont le plus
généralement préconisés, car les matériaux d’obturation restent perméables dans le premier
millimètre et demi. [14, 43, 51]
La préparation ne concerne que le ou les canaux principaux, les canaux accessoires et les
isthmes dont le nombre est limité en-deçà des 2 à 3 mm apicaux de la racine ne peuvent être
préparés du fait de leur taille microscopique et de leur inaccessibilité. [12]
En utilisant des instruments rotatifs, une ostéotomie volumineuse s’impose pour faire passer
la tête du contre-angle. La résection apicale doit se faire selon un biseau d’environ 45°, ce qui
implique la mise à nu d’un nombre important de tubulis dentinaires, source potentielle de
réinfection ultérieure. [9,12, 20]
94
Chapitre 3: La préparation rétrograde
4.2 La micro-préparation
4.2.1 Instrumentation
95
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Les ultrasons sont des ondes mécaniques et élastiques dont les fréquences sont supérieures à
celles audibles par l’homme, soit 16 Khz. [10]
De nos jours, les ultrasons ont de multiples applications en dentisterie. L’intégration de
l’instrumentation ultrasonique dans la phase de préparation canalaire en chirurgie
endodontique a été envisagée et rapportée pour la première fois au milieu du siècle dernier
(1957) par Richman aux États-Unis. Cependant, c’est grâce à Gary CARR en 1992 que la
préparation canalaire rétrograde à l’aide d’instruments ultrasoniques s’est établie en tant que
méthode standard en chirurgie péri-radiculaire. [10, 82]
Actuellement, il existe deux méthodes pour produire des ultrasons: la méthode
magnétostrictive et la méthode piézoélectrique. Cette dernière est plus utilisée en chirurgie
dentaire puisqu’elle présente plus d’avantages:
- Elle produit plus d’oscillations par seconde (40 vs 24 kHz).
- Elle permet un mouvement linéaire de va-et-vient de l’insert, et non pas elliptique, en « 8 »,
comme les inserts magnétostrictives, ce qui est idéal pour la préparation d’une cavité à rétro
afin d’éviter ou tout du moins de réduire la survenue de microfissures.
- Moins de production de chaleur que les inserts magnétostrictifs, une surchauffe n’étant pas
souhaitable en endodontie chirurgicale. [9, 10, 83]
G. Carr est parti du principe qu’aucun instrument rotatif ne pouvait être utilisé à cause de
l’encombrement de sa tête, si réduite soit-elle. Il a mis au point des inserts courts à ultrasons,
avec des angulations: il s’agit des inserts CT de taille standard et des inserts SLIM Jim de
taille réduite. [9, 14, 84]
Il existe différents types d’inserts ultrasoniques: en acier inoxydable ou en alliage de titane,
diamantés ou non, de 15 à 27 mm de long, rectilignes ou coudés; la forme et le nombre des
courbures de l’instrument est variable selon le fabriquant et ont pour but de faciliter l’accès au
site opératoire. [2, 10]
96
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Un insert se présente en 3 parties: une partie mâle qui permet de l’insérer dans le manche
ultrasonore, un bras médian pouvant présenter différentes angulations et une partie terminale
travaillante dont les mensurations sont classiquement 3mm de long pour 1 mm de diamètre.
Tous les inserts possèdent un orifice d’irrigation placé à proximité de la partie travaillante
pour permettre une irrigation abondante lors du débridement canalaire et ainsi améliorer leur
efficacité. Concernant leur calibre, il est égal à la taille initiale du canal radiculaire voire
[5, 12, 51, 59, 83]
même plus petit, ce qui permet de respecter au maximum l'anatomie originale.
Selon la configuration spatiale des courbures, l’insert peut être droit ou orienté:
La hampe de ces inserts est dans l’axe de la pièce à main. Les inserts droits présentent deux
courbures dans le même plan de l’espace. Ils sont destinés à la préparation des canaux des
97
Chapitre 3: La préparation rétrograde
dents antérieures. Ceux possédant un angle travaillant fermé seront choisis lorsque la racine
est fortement orientée en direction palatine ou linguale. [12, 83]
La hampe de ces inserts est orientée soit vers la gauche (L) soit vers la droite (R). Les inserts
orientés présentent deux courbures dans deux plans de l’espace. Seul un type d’insert présente
trois courbures dans deux plans : le BK3® (SybronEndo); les trois courbures permettent de
déporter la pointe de l’insert par rapport à la pièce à main ultrasonore et de garder ainsi un
contrôle visuel permanent de la zone de travail. Ces inserts sont destinés à la préparation à
rétro des dents postérieures et ceux possédant des angulations plus marquées sont utilisés pour
la préparation des racines situées en position palatine ou linguale. [12, 83, 84]
98
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Les inserts conçus pour la chirurgie endodontique sont actifs sur leurs derniers millimètres et
leur pointe peut être diamantée (abrasive) ou lisse. Les inserts diamantés sont recouverts de
poudre de diamant ou de nitrate de zirconium, mais ce diamantage n’est présent que sur la
pointe de l’instrument pour ne pas trop élargir le canal. [10, 15, 84]
Les inserts diamantés ont une capacité de découpe de la dentine supérieure aux inserts lisses,
ils sont même très utiles pour éliminer les excès de gutta percha. Le diamantage permet aussi
de réduire le temps d’action et l’utilisation de fortes puissances ce qui limite l’apparition de
micro-fractures dentinaires. [9, 10, 66]
Toutefois, lors de l’utilisation de ces inserts diamantés, il y a un risque de sur-préparation de
la cavité à rétro, il est donc recommandé de s’en servir que pour amorcer la préparation
canalaire, puis d’employer des inserts lisses. Les inserts diamantés sont aussi très abrasifs,
produisent plus de débris et de smear layer que les inserts lisses. [9, 10]
D’autres inserts ultrasoniques « d’exploration » (par exemple CT-X explorer), peu coupants,
sont particulièrement adaptés pour la préparation des isthmes entre deux canaux d’une même
racine. [9]
99
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Dans un premier temps, il est recommandé de régler le générateur d’ultrasons à une puissance
moyenne entre 30 et 40 kHz. La coupe s’effectue sous irrigation abondante afin de ne pas
provoquer d’échauffement des tissus dentaires qui seraient fragilisés. [5, 10]
Figure 105: Nouveau kit d’inserts à ultrasons pour la préparation à rétro ayant
[61]
une partie travaillante de 3, 6, 9 mm (Endosuccess Apical Surgery, Satelec).
Elle consiste à élargir le foramen apical et tous les foramina apparents sur le plan de section,
ainsi que les isthmes droits ou courbes qui relient les canaux. Dans un premier temps, la
préparation de la cavité rétrograde doit être amorcée à l’aide d’un insert diamanté afin de
profiter de son effet de coupe et faciliter le retrait du matériau d’obturation suivi d’un insert
[7, 10]
lisse pour polir et nettoyer les parois de la cavité.
Le contour de la cavité à réaliser doit être identifié en le gravant légèrement sur la dentine de
la racine réséquée avec la pointe de l’insert sans irrigation pour améliorer la vision. Par la
100
Chapitre 3: La préparation rétrograde
suite l’instrument est placé, perpendiculairement au grand axe de la racine avant même de
l’activer pour ne pas léser les tissus environnants. La pointe travaillante doit pénétrer dans
l’ancienne obturation sans résistance, avec une légère pression sans appui pariétal de façon à
ne pas fragiliser la racine. [43, 83]
Il convient de commencer la préparation rétrograde par la pointe de diamètre 0,7 ou 1
millimètre. Après avoir obtenu la profondeur adéquate de la préparation, on passe à
l’instrument suivant, du diamètre supérieur. L’insert est désactivé avant sa sortie du canal
[1, 83]
pour éviter toute lésion de la surface du biseau radiculaire.
La préparation s’effectue selon un mouvement axial, le long du canal en prenant appui sur
les parois de celui-ci, combiné à un mouvement circulaire. Elle est régulièrement examinée
sous microscope opératoire à l’aide d’un micro-miroir pour s’assurer que l’insert progresse
bien dans l’axe du canal. S’il rencontre une résistance, il ne doit jamais être forcé. Tout
grincement aigu de la pointe indique soit que l’insert a pénétré dans un canal accessoire non
obturé, soit qu’il traverse un angle de déviation. Dans ces cas, Il faut retirer l’insert et
contrôler visuellement l’axe de la préparation en cours pour le modifier le cas échéant. En fin
de préparation, une radiographie rétro-alvéolaire est réalisée afin de valider la désobturation et
la mise en forme. Il est préférable de condenser la gutta percha, en cas de persistance de petits
morceaux sur les murs, l'utilisation d'une pointe ultrasonique activée pour les enlever peut
éventuellement entraîner une sur-préparation. [3, 7, 12, 23, 85]
Les défauts de surface après résection et obturation rétrograde peuvent être corrigés en
utilisant des inserts spécifiques. Ceci peut également être bénéfique à l’élimination de
bactéries extra-radiculaires pouvant être responsables d’une infection. [10]
101
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Les isthmes canalaires sont des structures anatomiques qui font communiquer entre eux
plusieurs canaux et renferment des résidus tissulaires qui ne peuvent généralement pas être
éliminés par technique endodontique orthograde. Ces anatomies radiculaires ne sont pas rares
puisque la grande majorité des molaires maxillaires présentent un isthme entre les deux
canaux mésio-vestibulaires. [5, 12]
La préparation des isthmes peut se faire avec les inserts d’exploration vu qu’ils sont peu
coupants (CT-X explorer), sinon un insert à pointe non diamantée et peu agressive est utilisé.
Il ne faut avoir recours qu’à la pointe du diamètre le plus faible, c’est à dire 0,7 millimètres.
Les inserts s’utilisent d’abord sans eau, à faible fréquence, afin de suivre l’isthme sous une
visibilité optimale. Une fois bien repéré, l’eau est rallumée et l’isthme est approfondi. Un
dernier insert plus coupant permet de finir la cavité à une profondeur de 3mm en réalisant un
plancher bien plat. La préparation se fait avec un léger mouvement de balayage en allant
d’avant en arrière, et en reliant les deux canaux. [1, 9, 12, 23]
L'isthme peut parfois être si étroit qu'il est difficile de le voir même au microscope. Donc, en
règle générale, dans toutes les racines à canaux multiples, l'isthme doit toujours être préparé,
bien que nous ne puissions pas le voir au microscope. [51]
102
Chapitre 3: La préparation rétrograde
103
Chapitre 3: La préparation rétrograde
- Il est désormais possible de préparer et d’obturer des aberrations anatomiques comme les
isthmes et les diverticules. Les ultrasons permettent ainsi d’éliminer un plus grand nombre de
tissus nécrotiques situés au sein de ces structures anatomiques. [5, 9, 20, 83]
- Une utilisation adéquate de cette instrumentation ultrasonique, en activant l’irrigation
intégrée dans le système, favorise une meilleure préparation chimio-mécanique et une
élimination optimale de la boue dentinaire; sans oublier que les ultrasons produisent moins de
smear layer, lors de la préparation rétrograde qu’un contre angle. [10, 65]
- La forme des inserts ne requiert pas une résection apicale biseautée pour accéder au canal, ce
qui réduit considérablement le nombre d’ouvertures de tubulis dentinaires. [10, 88]
- La qualité des limites de préparation obtenues lors de l’utilisation d’inserts à ultrasons a une
influence positive sur l’homogénéité du matériau d’obturation dans la cavité. Les préparations
ont un contour régulier ce qui améliore la qualité du joint. [10, 20]
Figure 110: Coupe histologique d’une racine dentaire préparée à rétro avec une
[62]
fraise boule rotative (à gauche) et avec un insert (à droite).
104
Chapitre 3: La préparation rétrograde
105
Chapitre 3: La préparation rétrograde
Cependant, des études récentes menées in vivo ont montré que le taux de survenue des
craquelures était plus inférieur à celui trouvé au cours des études in vitro. Il est possible que le
ligament parodontal intact ajoute une fonction protectrice en absorbant le choc des vibrations
ultrasonores; cette possibilité n'a pas été observée dans les études sur les dents humaines
extraites, et pourrait donc nous conduire à l’erreur. [43, 62]
- La taille réduite des inserts et de la préparation canalaire rétrograde rend l’utilisation d’une
aide optique indispensable. On sera amené à utiliser la technique de préparation
conventionnelle en absence des aides visuelles. [83]
4.3 Le laser
Le laser est encore peu utilisé pour la préparation à rétro, comme pour la résection apicale.
Son intérêt réside dans la diminution du risque de survenue des microfissures ou d’écailles
dentinaires par rapport aux ultrasons. En effet, grâce à l’absence de vibration et de pression, il
n’engendre presque pas de fissures et d’écailles qui à long terme vont compromettre le
pronostic du traitement. De plus, le laser évite de carboniser la surface dentinaire, et permet
une décontamination de la surface radiculaire et des tissus avoisinants grâce à ses propriétés
antimicrobiennes. Il améliore l’hémostase durant la chirurgie et favorise une bonne guérison
ad integrum par la bio-stimulation des tissus parodontaux [2, 9, 89, 90]
Certains auteurs estiment que le laser fournit expérimentalement de meilleurs résultats que
les instruments ultrasoniques, en terme d’étanchéité apicale, quelque soit le matériau
d’obturation à rétro. Ceci est obtenu grâce à un meilleur traitement de la smear layer et une
bonne préparation des murs canalaires aux surfaces irrégulières.
Quelques inconvénients du laser ont été relevés, comme la taille de la pièce à main et le
diamètre de la fibre optique qui sont importants ainsi que le temps de préparation supérieur
106
Chapitre 3: La préparation rétrograde
aux autres dispositifs. Le laser devrait aussi être utilisé avec précautions pour éviter une sur-
instrumentation apicale. [2]
La préparation canalaire peut être réalisée à l’aide d’un laser à erbium par exemple, type
ERYAG ou Er, Cr-YSGG (Waterlase) alors que les lasers CO2 ou Nd / Yag ne conviennent
pas parce qu'ils ne coupent pas correctement l’os et la dentine. [9, 62]
107
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Etude expérimentale
108
Etude expérimentale
1. Problématique
2. L’objectif de l’étude
109
Etude expérimentale
3. Le protocole d’étude
L’analyse va porter sur un échantillon de 24 dents humaines qui ont été extraites pour des
raisons prothétiques, orthodontiques ou suite à des pathologies évolutives provenant de divers
centres hospitaliers.
110
Etude expérimentale
Il s’agit d’apprécier le degré d’infiltration de l’endodonte via l’apex après immersion des
dents dans un colorant (bleu de méthylène).
Les dents extraites sont nettoyées de tous débris avec des compresses stériles et conservées
dans du sérum physiologique.
Des traitements endodontiques orthogrades (préparation et obturation canalaire) sont réalisés
sur l’ensemble des dents extraites, suivis d’une résection apicale.
Les dents sont ensuite départagées en deux groupes, et seules les dents de l’un des deux
groupes sont préparées et obturées par voie rétrograde.
Une étude comparative a été ensuite réalisée, afin d’évaluer l’étanchéité apicale.
111
Etude expérimentale
Les dents ont été fixées dans un socle en plâtre, et immobilisées avec de la cire, seule la partie
coronaire est restée visible.
A l’aide d’une fraise boule montée sur contre angle, le curetage dentinaire est pratiqué sur les
dents présentant des cavités carieuses.
La cavité d’accès est ensuite réalisée avec une fraise boule diamantée montée sur turbine. La
taille et la finition des murs sont effectuées avec une fraise cylindro-conique diamantée afin
de supprimer les surplombs et d’éviter les contacts des instruments avec les parois lors de la
préparation canalaire.
112
Etude expérimentale
Figure 5 : Cavité d’accès au niveau d’une incisive centrale, incisive latérale, canine
et prémolaire.
Il s’agit d’une préparation manuelle sérielle (Step back) réalisée en utilisant un assortiment de
limes K, et broches de diamètres croissants n° 8, 10,15, 20, 25, 30, 35, 40.
L’irrigation au cours de cette préparation est faite à l’hypochlorite de Sodium à une
concentration de 2.5%. Le gel d’EDTA est aussi utilisé pour ses propriétés de désinfection et
de lubrification.
113
Etude expérimentale
Après une dernière désinfection à l’hypochlorite de Sodium, le canal est asséché à l’aide de
cônes de papier stérile. Une technique d’obturation canalaire mono cône est pratiquée: un
ciment de scellement d’oxyde de zinc eugénol de consistance crémeuse est porté au contact
des parois canalaires avec un bourre pate de Lentulo monté sur contre-angle (à basse vitesse,
sens anti-horaire), suivi de la mise en place du maitre-cône. Des cônes accessoires sont
ensuite rajoutés dans les dents à canaux larges.
Les cavités coronaires sont ensuite obturées avec une pate d’oxyde de zinc eugénol en guise
de restauration provisoire. Une radiographie post-opératoire est prise afin de vérifier la qualité
de l’obturation.
114
Etude expérimentale
La résection apicale est faite au moyen d’une fraise cylindrique diamantée montée sur turbine.
La section est pratiquée perpendiculairement par rapport au grand axe de la dent sur une
longueur de 3 mm. L’obturation canalaire est visualisée immédiatement sur la coupe de
section indiquant la localisation du canal.
115
Etude expérimentale
Les dents sont numérotées de 1 à 24 puis une répartition est faite en deux groupes égaux.
Sur les dents du groupe A numérotées de 1 à 12, une préparation et obturation canalaire
rétrograde sont réalisées. Alors que les dents du groupe B numérotées de 13 à 24 sont laissées
telles qu’elles.
116
Etude expérimentale
Groupe A
La préparation rétrograde
La préparation est faite à l’aide d’une fraise boule n°4 montée sur contre-angle, sur une
profondeur qui s’étend de 3 à 5 mm. L’instrument est orienté selon le grand axe de la dent ce
qui permet de travailler au niveau du canal principal.
117
Etude expérimentale
Obturation rétrograde
Après préparation rétrograde, les dents sont obturées au biodentine dans le but d’avoir un
scellement apical.
Le matériau est condensé dans la cavité rétrograde à l’aide d’un fouloir, la spatule à bouche
est utilisée ensuite pour enlever les excès et aplanir la surface.
119
Etude expérimentale
120
Etude expérimentale
Groupe B
121
Etude expérimentale
Les dents sont vernies avec un vernis à ongle, que nous plaçons tout autour de la dent, sauf au
niveau de la région apicale, ou nous gardons une région découverte de 2 mm autour du
foramen apical.
Cette étape a pour but de prévenir la remontée du colorant à travers les surfaces non désirées.
La percolation ne peut se faire que par les zones apicales, laissées libres de vernis et soumises
à l’étude.
Le colorant utilisé est le bleu de méthylène. Après séchage complet du vernis, les dents sont
immergées dans la solution colorante pendant 48 h.
122
Etude expérimentale
Après 48h, les dents sont rincées à l’eau. La découpe des dents est faite avec un disque
diamanté placé sur mandrin monté sur pièce à main. Le disque est positionné au milieu de la
dent dans le sens mésio distal parallèlement à son grand axe.
Après la découpe, les fragments de chaque dent sont pris en photo pour apprécier le degré
d’infiltration du bleu de méthylène. La flèche rouge indique la présence d’infiltration par voie
apicale.
Groupe A
02 dents / 12 dents présentent une infiltration rétrograde du colorant ce qui correspond à un
pourcentage d’infiltration de 16.66%.
123
Etude expérimentale
124
Etude expérimentale
Dents non
infiltrées par voie
apicale
83.34%
Groupe B
125
Etude expérimentale
126
Etude expérimentale
4. Discussion
La chirurgie endodontique apicale est devenue aujourd’hui un acte courant dans la pratique
des chirurgiens dentistes. Son but principal est d’empêcher une éventuelle fuite bactérienne
du système canalaire radiculaire, vers le péri-apex en réalisant une fermeture apicale étanche.
En effet la majeur partie des échecs de l’endodontie chirurgicale sont attribués à une attitude
du praticien qui est basé sur la résection seule et qui néglige l’étape de la préparation et de
l’obturation rétrograde.
L’étanchéité est un critère indiscutable de réussite lors de ce genre de chirurgies.
La percolation canalaire est définie comme étant le passage de bactéries, des fluides ou
encore de substances chimiques, entre le matériau d’obturation et les parois du réseau
canalaire.
L’étude faite dans le cadre de ce mémoire nous permet de faire une comparaison entre
l’étanchéité apicale d’un groupe de 12 dents (groupe A) ayant bénéficié d’une préparation et
127
Etude expérimentale
d’une obturation rétrograde après résection apicale et un autre groupe de 12 dents (groupe B)
ayant subi une résection apicale seule.
La méthode d’évaluation de l’étanchéité que nous avons choisie dans notre étude est la
technique histochimique par percolation de substances colorantes, les dents ont été immergées
dans du bleu de méthylène et coupées longitudinalement en deux.
Par la suite, les parois canalaires sont contrôlées à la recherche du colorant infiltré par voie
apicale. Les résultats montrent que 83,34% des dents du groupe A n’ont pas été infiltrées,
contre 16.66% des dents infiltrées par voie apicale. Au niveau du groupe B, 33,34% des dents
n’ont pas été infiltrées, contre 66,66% des dents infiltrées via la partie apicale.
Cette percolation du colorant peut être expliquée par la présence de:
o Des canaux secondaires et accessoires qui n’ont pas été détectés, ni préparés ou
obturés.
o Des microfissures, provoquées par la résection apicale ou par l’application de force au
cours de l’extraction des dents de cet échantillon.
o Des hiatus laissés sans préparation ni obturation rétrograde au niveau de l’échantillon
A.
o D’une mauvaise adaptation du matériau d’obturation rétrograde avec les parois au
niveau du groupe A.
o Dissolution du joint apical entre l’obturation orthograde et les parois canalaires après
résection apicale au niveau du groupe B.
Une infiltration du colorant par voie coronaire est remarquée au niveau de certaines dents
malgré la mise en place du vernis isolant, mais cette percolation n’a pas été prise en
considération.
Avec une différence d’environ 50% entre les taux d’infiltration du groupe A et du groupe
B, cette étude expérimentale confirme encore une fois l’importance de réaliser une
préparation rétrograde adéquate suivi d’une obturation pour permettre le scellement et la
fermeture de l’extrémité apicale de la dent; ceci peut nous éviter les échecs ultérieurs qui
seraient dus à des infiltrations et des passages de bactéries vers la région périapicale.
Nous noterons toutefois que ces résultats sont à prendre avec précautions. D’abord,
l’évaluation de l’étanchéité par une simple visualisation des traces du bleu de méthylène ne
peut être objective. Sans oublier que la percolation est étudiée sur un seul plan de l’espace,
après une découpe qui était jugée comme excentrée sur certaines dents; on pouvait donc
facilement passer à coté de plusieurs infiltrations non apparentes sur les coupes
128
Etude expérimentale
longitudinales. Ceci peut expliquer le pourcentage de 33.34% des dents appartenant au groupe
B qui ne montrent aucune percolation du produit colorant alors qu’elles n’ont pas été
préparées ni obturées à rétro.
L’étude aurait pu être plus enrichissante si une comparaison avec une préparation
rétrograde aux ultrasons pouvait être faite. En effet 16.66% des dents ayant été préparées à
rétro par technique conventionnelle sont infiltrées par le colorant. Ceci peut être expliqué par
une mauvaise adaptation du matériau d’obturation rétrograde et la non évacuation complète
des débris. Une étude réalisée par ROSALES-LEAL et coll en 2011 a montré que l’utilisation
d’inserts diamantés améliorerait la coaptation aux parois des matériaux d’obturation par
rapport à l’utilisation des fraises, sans oublier que la forme des inserts qui s’adaptent
parfaitement au canal dentaire permet d’éliminer la totalité des débris canalaires et de bien
désinfecter la cavité rétrograde.
Grace à ce protocole de préparation rétrograde moderne, le taux de succès a nettement
augmenté, d’ailleurs dans une étude menée par Dr Serge Bal en 2010, réalisée in vivo entre
1999 et 2009 sur 448 dents en pratiquant que la micro-préparation rétrograde, le pourcentage
de réussite dépasse les 96 % .
129
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Cas cliniques
130
Cas cliniques
Il s’agit du patient B.M âgé de 31 ans qui s’est présenté au service d’odontologie
conservatrice/endodontie pour un motif de consultation douloureux, en effet le patient
rapporte des douleurs dans le secteur antéro-supérieur.
Le patient n’est porteur d’aucune maladie d’ordre général, quant à ses antécédents
stomatologiques, le patient rapporte avoir subi des soins conservateurs, prothétiques ainsi que
des extractions qui se sont faites suite à des processus carieux et qui se sont déroulées sans
complications.
Le patient rapporte avoir subit un accident dans son enfance suite auquel est survenue la
fracture de la 21, la dent a été de ce fait restaurée. Cependant la perte de cette restauration a
récemment mené le patient à consulter, un traitement endodontique a été alors entrepris pour
des raisons prothétiques.
Malheureusement une légère douleur au fond du vestibule est apparue, l’examen de la dent
causale qui est la « 21 » à une consultation récente révèle une tuméfaction au fond du
vestibule, une lésion péri radiculaire à été objectivée à la radiographie rétro-alvéolaire
associée à un dépassement de l’obturation canalaire.
Le diagnostic d’une parodontite apicale chronique est posé, et une chirurgie endodontique a
été décidée dans le but d’éliminer le matériau d’obturation qui dépasse l’apex et de réaliser
une résection, une préparation et une obturation apicale rétrograde, en espérant une
cicatrisation péri-radiculaire.
131
Cas cliniques
132
Cas cliniques
133
Cas cliniques
134
Cas cliniques
Réalisation d’une anesthésie péri-apicale en regard de 4 dents (11, 21, 22, 23) avec
infiltration du coté vestibulaire et du coté palatin.
135
Cas cliniques
Trépanation osseuse en utilisant une fraise boule montée sur pièce à main chirurgicale.
136
Cas cliniques
La résection apicale réalisée avec une fraise Zekrya chirurgicale montée sur turbine.
137
Cas cliniques
Préparation de la cavité rétrograde avec une fraise boule monté sur contre-angle bague
verte.
138
Cas cliniques
139
Cas cliniques
Mise en place du matériau d’obturation par voie rétrograde avec une spatule à bouche.
140
Cas cliniques
141
Cas cliniques
Prescription médicamenteuse
1.5 Suivi
J+7
La séance de contrôle a permis de constater une bonne cicatrisation muqueuse, et l’absence
d’enflure et de douleur.
L’ablation du fil de suture est pratiquée le jour même.
142
Cas cliniques
J+30
Radiographie rétro-alvéolaire réalisée 1 mois après la chirurgie endodontique.
Cette radiographie prise à j +30 montre :
- Une diminution plus importante de l’image radio-claire entourant l’apex.
- La cavité rétrograde est étanche et l’image de l’apex radiculaire apparait plus nette.
143
Cas cliniques
2. Cac clinique N° 2
Il s’agit du patient A.K âgé de 43 ans qui s’est présenté au service d’odontologie
conservatrice/endodontie pour un motif de consultation douloureux au niveau du bloc antéro-
supérieur.
Le patient présente un bon état général. Quant à ses antécédents stomatologiques, le patient
rapporte avoir subi des soins conservateurs, ainsi que des extractions qui se sont faites suite à
des processus carieux et qui se sont déroulées sans complications.
Le patient rapporte des douleurs provoquées à la mastication, ainsi que l’apparition d’une
tuméfaction.
A l’examen de la dent causale qui est la « 22 », on note une perte de substance coronaire
étendue, un test de vitalité négatif, des percussions positives ainsi, que la présence d’une
tuméfaction douloureuse à la palpation du fond du vestibule. Quand à l’examen de la
radiographie rétro-alvéolaire, il a objectivé la présence d’une obturation endodontique
insuffisante, avec une lésion péri radiculaire étendue aux racines de la 21 et 22.
Le diagnostic d’une parodontite apicale kystique a été posé, il a été décidé de réaliser un
retraitement endodontique orthograde mais ce dernier s’est révélé infructueux. En effet,
l’obturation endodontique n’a pu être déposé, il à été soupçonné, la présence d’un matériau
intra-canalaire dur. Une chirurgie endodontique a été décidée, dans le but de réaliser l’exérèse
du kyste, la résection, la préparation et l’obturation apicale rétrograde.
144
Cas cliniques
145
Cas cliniques
TDM Cervicale
146
Cas cliniques
147
Cas cliniques
148
Cas cliniques
149
Cas cliniques
Réalisation d’une anesthésie péri-apicale en regard de 5 dents (11, 21, 22, 2, 24).
150
Cas cliniques
151
Cas cliniques
Trépanation osseuse en utilisant une fraise boule montée sur pièce à main chirurgicale.
152
Cas cliniques
Le curetage apical à l’aide d’une curette a éliminé la lésion kystique. Les fragments du
kyste sont collectés pour la réalisation d’un examen anatomo-pathologique.
153
Cas cliniques
La résection apicale réalisée avec une fraise Zekrya chirurgicale montée sur turbine.
154
Cas cliniques
Lors de la préparation canalaire rétrograde, la fraise boule montée sur contre-angle n’a
pas pu atteindre l’entrée canalaire.
Un insert à ultrason pour détartrage est introduit dans le système canalaire, mais sa
structure non adaptée à la préparation rétrograde n’a pas permis de réaliser une cavité
convenable. Un simple nettoyage superficiel d’environ 0.5mm est pratiqué avec cet insert.
Le biodentine n’a pas pu adhérer dans une cavité très peu profonde.
155
Cas cliniques
Prescription médicamenteuse
156
Cas cliniques
2.5 Suivi
J+1
Figure 39: Vue clinique de la zone d’intervention J+1. Photo prise au niveau
du service de pathologie et chirurgie buccales, CHU ORAN.
J+10
L’ablation du fil de suture est pratiquée après 10 jours, aucune douleur ni complication n’est
remarquées.
J+60
La radiographie rétro-alvéolaire réalisée 3 mois après la chirurgie endodontique montre:
- Un début d’ossification dans la zone péri-radiculaire entourant l’apex de la 21 et de la 22.
- L’absence d’un scellement apicale en rapport avec la persistance du tiers apical de la racine
sans obturation.
157
Cas cliniques
3. Discussion
158
Cas cliniques
ainsi que l’absence de fistule et de gonflement lors du contrôle effectué quelques jours après
la chirurgie.
La radiographie de contrôle effectuée après un mois a montré une évolution favorable de la
cicatrisation osseuse avec une diminution du volume de la lésion péri apicale en la comparent
avec le cliché radiographique initial. Le matériau de comblement osseux mis en place a
permis une accélération de la cicatrisation, tandis que sur le plan clinique, on note l’absence
de tous signes relatifs à un échec.
En conclusion, ce cas clinique est considéré comme réussi du fait de l’absence de tous
signes cliniques et/ou radiologiques évoquant un échec post-thérapeutique.
Dans le deuxième cas, la chirurgie endodontique est indiquée sur l’incisive latérale
supérieure (22) qui présente une parodontite apicale chronique kystique. Un matériau
d’obturation insoluble présent dans le canal a rendu la désobturation en vu d’un retraitement
endodontique par voie rétrograde impossible.
Les étapes pré-opératoires ont été appliquées avec rigueur, et ont permis une bonne
préparation du patient à l’intervention chirurgicale.
L’anesthésie a donné un silence clinique et a supprimé toute douleur au cours de l’acte
chirurgical notamment grâce à l’anesthésie tronculaire effectuée dans le nerf naso-palatin. La
rupture de la corticale vestibulaire nous a poussé à choisir un lambeau intra sulculaire de
forme triangulaire suffisamment large pour une meilleure visibilité. Un simple élargissement
du défaut osseux préexistant est effectué avec la fraise boule, la lésion avait détruit
pratiquement toute la corticale vestibulaire en regard de la 22. La lésion kystique est éliminée
en morceau et en totalité. Par la suite l’apex radiculaire est réduit de 2 millimètres.
L’hémostase est obtenue avec succès après mise en place d’éponge hémostatique, ceci a
augmenté la visibilité de la zone opératoire.
L’inclinaison de la racine vers le coté palatin l’a rendu inaccessible à l’instrument rotatif de
la préparation canalaire rétrograde. Face à cette difficulté, on a utilisé le seul insert qui était
disponible, il s’agit d’un insert de détartrage. Cependant, la cavité rétrograde réalisée avec cet
insert est peu profonde, le matériau d’obturation n’a pas pu adhérer.
Avant la fermeture du site opératoire, un dernier curetage est effectué pour éliminer tout
tissu de granulation. Le volume très important du défaut osseux n’a pas permis la mise en
place d’un matériau de comblement osseux.
159
Cas cliniques
160
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Suggestions
La partie pratique incluant l’étude expérimentale et les cas cliniques nous a permis de montrer
l’importance de la préparation canalaire rétrograde ainsi que les limites de la technique de
préparation conventionnelle.
Pour une meilleure prise en charge des patients, candidats à une chirurgie endodontique, nous
proposons:
161
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Conclusion
L’endodontie chirurgicale est une discipline dentaire en constante évolution, elle est
considérée comme étant une thérapeutique conservatrice de l’organe dentaire.
La chirurgie endodontique a connu à ses débuts de nombreux échecs, ce qui a poussé les
auteurs à multiplier les études à la recherche d’un bon protocole opératoire; et c’est en
incluant la préparation et obturation rétrograde que le taux de succès s’est nettement amélioré.
L’endodontie chirurgicale a bénéficié aussi d’études approfondies qui ont donné naissance à
la microchirurgie endodontique. Cette nouvelle pratique a vu le jour grâce à l’apparition d’une
micro-instrumentation peu mutilante, des aides optiques et de nombreux matériaux pour
l’obturation rétrograde jugés prometteurs (Biodentine, MTA).
Concernant la préparation rétrograde, nous pouvons conclure que les inserts ultrasoniques
piézoélectriques sont à privilégier aux fraises montées sur contre-angle. En effet les inserts
ultrasoniques présentent de nombreux avantages comme la préparation des différentes
structures anatomiques (isthmes et canaux) tout en restant économe.
162
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
163
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Figure 23: Sur cette image radiographique, la prémolaire présente un rapport couronne-racine
faible, la chirurgie apicale est contre-indiquée ......................................................................20
Figure 24: Examen exobuccal : à gauche palpation bidigitale du condyle mandibulaire, à
droite palpation des aires ganglionnaires cervicales .............................................................. 25
Figure 25: Palpation intrabuccale ......................................................................................... 26
Figure 26: Test de percussion axiale réalisé avec le manche d’un miroir .............................. 26
Figure 27: Réalisation de test de sensibilité au froid............................................................. 26
Figure 28: Radiographie rétro-alvéolaire préopératoire complété par un
CBCT scan qui confirme la présence d’un seul canal large et une image radio-claire haute ... 27
Figure 29: L’examen tomodensitométrique prescrit confirme l’existence d’une pathologie
sinusienne en rapport avec la molaire.................................................................................... 28
Figure 30: Le plateau de chirurgie endodontique au service d’odontologie conservatrice /
Endodontie CHU Oran ......................................................................................................... 30
Figure 31: Aiguilles pour anesthésie locorégionale (35mm) et locale (16mm)...................... 31
Figure 32: Plateau d’anesthésie ............................................................................................ 31
Figure 33: Les fraises utilisées ............................................................................................. 32
Figure 34: Le plateau chirurgical au service d’odontologie conservatrice / Endodontie CHU
Oran ................................................................................................................................. 32
Figure 35: Le travail sans aides optiques, cette posture associe inclinaison rachidienne
(dorsale et cervicale). ............................................................................................................ 33
Figure 36: Utilisation des loupes binoculaires ......................................................................34
Figure 37 : Éclaté d’un microscope (Leica® M650) ............................................................ 34
Figure 38: Utilisation d’un microscope opératoire par un endodontiste ................................ 35
Figure 39 : Le système Orascopic (Jedmed, 2001) ............................................................... 35
Figure 40: Mise en évidence d’un second canal mésio-vestibulaire et d’un isthme grâce au
micro-miroir ......................................................................................................................... 36
Figure 41: Deux différents types de micro-miroirs comparés à un miroir ordinaire .............. 36
Figure 42: (A) Application du bleu de méthylène à l’aide d’une tige sur la racine après
résection apicale. (B) Le colorant a mis en évidence l’existence d’une fracture radiculaire ... 37
Figure 43: A gauche, antisepsie cutanée par l’application de la Bétadine autour de la cavité
buccale. A droite, les flacons de Bétadine et une brosse à dent pour l’antisepsie intra-
buccale ................................................................................................................................ 38
Figure 44: Champ stérile percé au niveau de la zone d’intervention ..................................... 38
Figure 45: Vue clinique de l’infiltration para-apicale ........................................................... 40
164
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
165
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Figure 70: (A) Retrait du bloc osseux. (B) Le bloc osseux est conservé dans la solution de
Ringer. (C) Le bloc osseux est repositionné et fixé au moyen d’un ciment pour os
(Vitalos) ............................................................................................................................... 58
Figure 71: Curetage d’une lésion péri-apicale ......................................................................59
Figure 72: A gauche, curetage apicale au moyen d’un excavateur. A droite, lésion enlevée en
une seule pièce ..................................................................................................................... 60
Figure 73: Turbine à tête angulée à 45° permettant un meilleur accès à l’extrémité apicale .. 61
Figure 74: Résection apicale à l’aide d’une fraise fissure ..................................................... 61
Figure 75: Effet de l’inclinaison du biseau sur l’exposition pulpaire .................................... 62
Figure 76: Réduction (en%) de la fréquence des ramifications apicales et des canaux latéraux
en fonction de la portion apicale réséquée ............................................................................ 63
Figure 77: Dessins anatomiques mettant en évidence les canaux principaux, accessoires,
secondaires et les deltas apicaux ........................................................................................... 63
Figure 78: Vue à faible grossissement de la crypte osseuse après résection apicale .............. 63
Figure 79: Le Surgicel ......................................................................................................... 65
Figure 80: Boulettes Racellet ............................................................................................... 66
Figure 81: Le sulfate ferrique............................................................................................... 66
Figure 82: Micro porte – amalgame type union broach et fouloir ......................................... 70
Figure 83: A gauche, présence d’un fragment d’instrument dans le tiers apical. A droite,
obturation rétrograde à l’amalgame d’argent après résection apical et préparation
rétrograde ............................................................................................................................. 70
Figure 84: Instruments utilisés dans l’obturation rétrograde ................................................. 71
Figure 85: Les étapes d’obturation rétrograde ......................................................................72
Figure 86: Large lumière canalaire obturée à rétro au MTA gris ..........................................74
Figure 87: Messing gun : matériel pour la mise en place du mineral trioxide aggregate ........ 75
Figure 88: A gauche l’E-RRM® de couleur stable ; à droite la discoloration du MTA ......... 76
Figure 89: Comblement de la lésion avec de l’os bovin déprotéiné ......................................77
Figure 90: Suture simples, notez le placement des nœuds de suture loin de la ligne
d’incision ............................................................................................................................. 79
Figure 91: Ecchymose de la muqueuse orale à la région de la lèvre supérieure après chirurgie
endodontique des incisives maxillaires ................................................................................. 82
Figure 92: Récession gingivale après chirurgie endodontique .............................................. 83
Figure 93: Perforation visible sur la radiographie dans le sens mésio-distal suite à une
déviation de la trajectoire de préparation ............................................................................... 85
166
La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
Figure 94: La préparation ne respectant pas la trajectoire canalaire a mené à une obturation
inadéquate ............................................................................................................................ 86
Figure 95: Schéma montrant une résection apicale et une préparation à rétro correcte ........ 93
Figure 96: Miniaturisation des pièces à main ....................................................................... 93
Figure 97: Accès apical avec une micro tête ........................................................................ 93
Figure 98: Mauvaise inclinaison du contre-angle lors de la préparation à rétro ..................... 95
Figure 99: A gauche, inserts ultrasonores standards CT de Gary Carr. A droite, inserts SLIM
JIM ....................................................................................................................................... 97
Figure 100: de gauche à droite, insert en acier inoxydable, insert recouvert de poudre de
diamant et insert en nitrate de zirconium .............................................................................. 97
Figure 101: Insert droit : S12-70 D de Satelec®. .................................................................. 98
Figure 102: Les inserts de BK3 ®. ....................................................................................... 98
Figure 103: Inserts US « Carr tips » orienté vers la droite (R) et vers la gauche (L) ............ 98
Figure 104: Insert KiS diamanté au niveau de la pointe. L’instrument présente un orifice
d’irrigation proche de la partie travaillante ............................................................................ 99
Figure 105: Nouveau kit d’inserts à ultrasons pour la préparation à retro ayant une partie
travaillante de 3, 6, 9 mm (Endosuccess Apical Surgery, Satelec). .................................... 100
Figure 106: L’activation de l’insert ultrasonique et élimination du matériau d’obturation . 101
Figure 107: Cavité rétrograde après préparation avec insert à ultrason, les parois paraissent
bien nettoyées sans débris ................................................................................................... 102
Figure 108: Vue au microscope opérationnel. Préparation d'un isthme sur une troisième
molaire avec un insert Ultrasonique ................................................................................... 103
Figure 109: Préparation complète des deux canaux reliés par un isthme ............................. 103
Figure 110: Coupe histologique d’une racine dentaire préparée à rétro avec une fraise boule
rotative (à gauche) et avec un insert (à droite). .................................................................... 104
Figure 111: Le diamètre de l’ostéotomie est de 4mm, ce qui permet le passage d’un insert de
3mm de longueur ................................................................................................................ 104
Figure 112: Exemples de micro-cracks d’origine ultrasonique ........................................... 106
Figure 113: Ostéotomie réalisé au laser ............................................................................. 107
Figure 114: Résection de l’apex au laser erbium-yag ......................................................... 107
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La préparation rétrograde en chirurgie endodontique
TDM: La tomodensitométrie
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RÉSUMÉ
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