Mai 2018
BANQUE CENTRALE DE TUNISIE
(En %)
EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE REELLE
10 8,2
8,7
7,3 7,4
8 6,4
5,5 5,7 5,8 5,4 5,4
4,9 5,1
6 4,3 4,7 4,3
3,5 4,4
3,1 2,8 3,0 2,9 3,0 3,5
4 2,7 3,6 3,5 3,2
1,7 1,3
2 0,1 1,2 2,1
2,3
1,7
-0,1
0
-2 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
-4 -3,4
-6
Monde Pays développés Pays émergents et en développement
Source: FMI, World Economic Outlook Database, April 2018 (PIB aux prix constants)
S’agissant des pays développés, le taux de croissance a accusé une baisse pour se situer à
1,7%, évolution qui cache toutefois des évolutions divergentes selon les pays. S’agissant de la
zone euro, la reprise confirmée en 2015 a cédé la place à une légère décélération (+1,8 % contre
+2,1 % une année auparavant) affectée, notamment, par le manque de vigueur des exportations
et le rythme très modeste de la demande intérieure. Plombée par les difficultés liées au
processus de désendettement dans un certain nombre de pays et au retard de la mise en place des
réformes structurelles, la chute des prix de pétrole et la dépréciation antérieure de l’Euro contre
le dollar américain, n’ont pas contribué à la reprise des investissements. Quant aux États-Unis,
l’activité économique a reculé à 1,5% en 2016 (contre +2,9% une année auparavant) suite,
essentiellement, à la faiblesse persistante de l’investissement des entreprises notamment dans le
secteur énergétique et dans le secteur immobilier non résidentiel, outre l’appréciation du dollar
qui a affecté les secteurs exportateurs. Le Japon a connu une décélération de son activité qui
s’est située à 0,9% sous l’effet de l’affaiblissement de la demande extérieure et du faible niveau
des investissements malgré l’adoption de politiques monétaires ultra accommodantes.
6
l’Inde (+7,1% contre +8,2%) qui a subi l'impact négatif de la démonétisation1 engendrant une
pénurie de liquidités ainsi que le Brésil, qui s’est empêtré dans une récession profonde. Quant à
l’activité économique des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, elle a enregistré,
en 2016, une accélération de son rythme d’activité (+4,9% contre +2,4%) qui cache, toutefois,
des performances mitigées entre ces pays. En effet, la baisse des prix de pétrole a contribué à
l’allègement des dépenses budgétaires pour les pays importateurs alors qu’elle a contribué,
plutôt, à l’effondrement des recettes énergétiques pour les pays exportateurs. En l’occurrence,
les pays du Golf, amplement ébranlés par cette chute des prix de pétrole, se sont retrouvés avec
une activité économique morose malgré la remontée relative des prix pendant le dernier
trimestre de 2016. De surcroit, la résurgence des tensions géopolitiques dans la région a
exacerbé les incertitudes ayant induit à la détérioration du climat général des affaires.
L’année 2017 s’est achevée sur un bilan économique plutôt satisfaisant avec une
croissance mondiale de 3,8%, selon les estimations du FMI. Cette reprise cyclique, qui est en
cours depuis le milieu de 2016, a continué à s’affermir tout en étant synchronisée entre les
différentes économies. Dans les pays émergents et en développement, la croissance s’est
affermie pour atteindre 4,8% (contre +4,4 % une année auparavant), soutenue par le maintien de
politiques monétaires et budgétaires expansionnistes. Toutefois, cette croissance demeure
modérée à cause des tensions géopolitiques profondes à laquelle sont confrontés certains pays
du Moyen- orient. S’agissant de l’activité économique des pays développés, une amélioration de
la croissance est enregistrée en 2017 pour se situer à 2,3% (contre +1,7% une année
auparavant), soutenue par une croissance rapide aux États-Unis suite à une reprise cyclique de la
production, une croissance solide de la consommation et une politique budgétaire plus laxiste.
En outre, l’accélération de l’activité économique au Japon s’est poursuivie en 2017, enregistrant
un taux de croissance de 1,7% contre 0,9% en 2016. Cette tendance conforte la dynamique de la
troisième économie mondiale alimentée, principalement, par l’accroissement des exportations
1
Le gouvernement indien a décrété que les billets de 500 et 1.000 roupies, coupures les plus élevées et qui
représentaient 86% de la valeur de l'argent liquide en circulation, n'avaient plus de valeur légale.
7
nettes. Par ailleurs, une politique budgétaire légèrement expansionniste et des conditions
financières plus accommodantes ont contribué à l’accélération de la croissance de la zone euro
pour atteindre 2,3% en 2017 contre 1,8% en 2016. Quant au Royaume-Uni, une évolution
défavorable a été enregistrée en relation avec la survie des incertitudes autour du « Brexit » qui
risquerait de compromettre davantage le climat des affaires.
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
-5
-10
-10,5
-15
Source: FMI, World Economic Outlook Database, April 2018
Les prix internationaux des produits de base ont poursuivi en 2016 leur tendance
baissière entamée depuis 2012, mais à un rythme moins soutenu, qu’en 2015, reflétant des effets
combinés de la dégradation de la demande mondiale, surtout avec le ralentissement de la
croissance en Chine et le rééquilibrage de l’économie chinoise vers une plus forte demande
intérieure, et le raffermissement du dollar américain. Ainsi, l’indice des prix internationaux des
produits de base hors énergie s’est replié de 1,5% (contre -17,6% une année auparavant).
La reprise des prix des produits alimentaires (+2,7% contre -17,4% une année auparavant) a
partiellement contrebalancé le recul des prix des autres produits de base, dont notamment le
repli des ceux des matières premières agricoles (-5,7% contre -13,5%) et le recul moins
prononcé des prix internationaux des métaux (-5,4% contre -23%). Pour leur part, les prix
internationaux de pétrole se sont repliés mais à un rythme moins soutenu qu’une année
auparavant (-15,7% contre -47,2% en 2015).
Après avoir enregistré en 2015 son niveau le plus bas (+0,3%) depuis la crise financière
de 2008, le taux d’inflation dans les pays développés est passé à 0,8% en 2016, évolution
attribuable essentiellement au revirement à la hausse des prix internationaux de pétrole au cours
des derniers mois de 2016 et ce, dans le sillage de la décision des pays de l’OPEP de réduire
l’offre. S’agissant des pays émergents et en développement, le taux d’inflation s’est légèrement
décéléré à 4,3% (contre 4,7% en 2015) avec des évolutions divergentes entre les pays.
Les paiements courants des pays développés ont dégagé, en 2016, un excédent qui s’est
consolidé de 21 milliards de dollars par rapport à l’année 2015 pour se situer à 317 milliards de
dollars ou 0,7% du PIB. Contrairement aux États-Unis, qui ont dégagé un déficit qui s’est
8
creusé de 17 milliards de dollars pour se situer à 452 milliards de dollars, les pays de l’Union
européenne ont dégagé un excédent, en accroissement de 37 milliards de dollars par rapport
à 2015 pour s’élever à 408 milliards de dollars, soit 3,4 % du PIB. Ceci s’explique, notamment,
par l’affermissement des excédents dégagés par l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne qui ont
accumulé respectivement des surplus de 298 milliards de dollars, 50 milliards de dollars et
24 milliards de dollars. En revanche, la France a enregistré un déficit qui s’est accentué de
10 milliards de dollars pour se situer à 21 milliards de dollars. Quant aux pays émergents et en
développement, la balance courante s’est soldée par un déficit qui s’est situé à 91 milliards de
dollars, soit 0,3% du PIB.
Après une hausse remarquable en 2015, les flux d’investissements directs étrangers
mondiaux ont perdu de l'élan en 2016, se repliant de 1,6% (contre +34,0% en 2015), pour
avoisiner un montant total de 1.746 milliards de dollars dans un contexte mondial caractérisé
par la faiblesse de la croissance économique et la recrudescence des risques politiques. Quant
aux opérations de fusions -acquisitions internationales, elles ont enregistré une baisse de 16% en
2016 pour se situer à 3.666 milliards de dollars, plombées par la montée des incertitudes
politiques liées notamment au « BREXIT » et aux élections américaines.
Dans les pays développés, les flux d’IDE entrants ont enregistré une hausse de 14%
en 2016, pour atteindre un total de 1.032 milliards de dollars (contre 984 milliards de dollars
en 2015), représentant une part majeure des entrées internationales d’IDE (59% des flux
mondiaux), accaparée, majoritairement, par l’Europe et l’Amérique du Nord avec
respectivement 533 milliards de dollars et 425 milliards de dollars contre 566 milliards de
dollars et 390 milliards de dollars en 2015. La chute des IDE entrants en Europe a été comblée
par la hausse modérée en Amérique du Nord et une augmentation plus importante dans d'autres
économies développées.
S’agissant des pays en développement, les flux d’IDE, qui représentent la source de
financement la plus stable et la plus importante, ont accusé une baisse de 14%, pour revenir à
646 milliards de dollars (contre 765 milliards de dollars en 2015). En effet, les flux d'IDE vers
l'Asie se sont contractés de 15,6% pour se situer à 443 milliards de dollars. Concernant
9
l’Afrique, les flux d'investissements ont continué de chuter (-3% en 2016) pour se situer à
59 milliards de dollars.
En ce qui concerne les marchés des changes internationaux, le dollar américain s’est
apprécié par rapport aux principales devises internationales, soutenu essentiellement par
l’amélioration des indicateurs économiques aux Etats-Unis, laissant présager une accélération
du rythme de resserrement de la politique monétaire de la FED. La devise européenne s’est
repliée pour la troisième année consécutive contre le dollar, perdant près de 3,4% de sa valeur
en 2016, pour s’établir à 1,0545 à fin décembre.
À propos des marchés boursiers internationaux, ils ont connu en 2016 une
amplification de la volatilité alimentée, essentiellement, par les aléas politiques à l’instar du
« Brexit » et des élections présidentielles et législatives américaines. De surcroît, ils ont évolué
de pair avec les prix internationaux de pétrole avant d’inverser la tendance en fin d’année,
enregistrant ainsi un net rebond. S’agissant des marchés européens, les bourses de Londres, de
Paris et de Francfort ont progressé respectivement de 14,4 %, 4,8% et 6,8%. Quant aux indices
boursiers américains, ils ont réalisé une bonne performance à l’image du Dow-Jones qui a
clôturé l’année sur une hausse de 13,4%. Concernant le Nikkei, principal indice de la place
nippone, il a terminé l’année sur un très léger gain annuel de 0,42%, enchaînant, de la sorte,
une cinquième année consécutive haussière.
Taux d’épargne nationale (en % RNDB) 17,1 14,6 14,2 11,2 10,5 10,9
Déficit budgétaire hors privatisations, dons et
5,5 6,9 5,0 4,8 6,1 6,1
revenus de confiscation (en % PIB)
10
Concernant le taux d’inflation, l’indice des prix à la consommation s’est ralenti en 2016
pour se situer à 3,7% contre 4,9% une année auparavant. Ce ralentissement est, essentiellement,
attribuable aux prix des produits alimentaires (+2,6% contre +5,2% en 2015) et ceux des
produits manufacturés (+3,6% contre 4,8%) dont l’effet modérateur sur l’inflation globale a été
partiellement neutralisé par une inflation plus prononcée au niveau des services (+4,9%). Par
ailleurs, la dépréciation du dinar vis-à-vis des principales devises et l’augmentation de la masse
salariale aussi bien dans le secteur public que privé, ont contribué à l’accentuation du taux
d’inflation malgré la baisse soutenue des prix internationaux des produits de base et du pétrole.
11
LES PAIEMENTS EXTERIEURS DE
LA TUNISIE
PAIEMENTS EXTERIEURS
I- APERÇU GENERAL
Le secteur extérieur a subi, durant l’année 2016, les effets d’une conjoncture nationale
défavorable marquée par plusieurs entraves économiques malgré l’amélioration de la situation
sécuritaire et l’apaisement du climat politique. La faiblesse de l’activité a ainsi impacté
négativement le volume des exportations des secteurs des industries extractives et de certains
services alors que les industries manufacturières ont enregistré une nette relance.
Dans ce contexte, la balance des paiements a dégagé un déficit de 1.142 MDT contre un
excédent de 782 MDT en 2015. Ce résultat est imputable à la dégradation de la balance courante
qui continue à dégager un déficit exorbitant depuis 2011 (-7,9 milliards de dinars ou 8,8% du
PIB) et ce, en relation avec la forte détérioration de la balance commerciale dont le déficit
(FOB-CAF) a dépassé 12,6 milliards de dinars. De son côté l’excédent traditionnel de la balance
des services s’est situé à niveau très limité (+687 MDT) en lien avec la faiblesse de l’activité
touristique et des services liés. Parallèlement, les entrées nettes de capitaux extérieurs, portant
sur une enveloppe de 6,3 milliards de dinars, n’ont permis de financer qu’environ 80% du
déficit courant et ce, en raison des replis relevés au niveau des tirages sur les capitaux
d’emprunt extérieurs (-23,7%) et aussi des flux entrants des investissements étrangers (-16%).
En conséquence, les avoirs nets en devises sont revenus au terme de 2016 à 12.935 MDT
et 112 jours contre 14.102 MDT et 128 jours d’importation à la fin de 2015.
5 000 5
(En%)
0 0
14
II- BALANCE COURANTE
Les paiements courants se sont soldés, au cours de l’année 2016, par un déficit qui s’est
situé à 7.935 MDT, représentant 8,8% du PIB (contre -7.552 MDT et 8,9% en 2015), résultat
qui trouve son origine, essentiellement, dans le creusement du déficit de la balance commerciale
(FOB-FOB) de 456 MDT pour s’élever à 10,3 milliards de dinars en 2016. De son côté,
l’excédent de la balance des services, qui s’est maintenu à un niveau très réduit et ce, pour la
deuxième année successive, ne permettant de couvrir qu’à peine 8,7% du déficit commercial
(contre deux tiers en moyenne durant la décennie 2001-2010). Quant à la balance des revenus de
facteurs et des transferts courants, elle a dégagé un excédent qui s’est légèrement replié
(-20 MDT) pour revenir à 1.701 MDT en 2016.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX SOLDES DES PAIEMENTS COURANTS
(En MDT, sauf indication contraire)
Var. en%
Désignation 2012 2013 2014 2015 2016 2015/ 2016/
2014 2015
Solde courant 1 -5.812 -6.302 -7.369 -7.552 -7.935 -183 -383
En% du PIB 2 -8,3 -8,4 -9,1 -8,9 -8,8 0,2 0,1
Solde commercial (FOB) 1 -9.535 -9.635 -11.324 -9.867 -10.323 1.457 -456
Exportations (FOB) 26.548 27.701 28.407 27.607 29.146 -2,8 5,6
Importations (CAF) 38.178 39.509 42.043 39.610 41.747 -5,8 5,4
Solde des services 1 3.053 2.634 2.448 594 687 -1854 93
dont:
Recettes touristiques 3.175 3.221 3.626 2.415 2.373 -33,4 -1,7
Solde des revenus de facteurs et des
670 699 1.507 1.721 1.701 214 -20
transferts courants1
dont:
Revenus du travail (Recettes) 3.539 3.721 3.984 3.867 3.912 -2,9 1,2
Revenus d'investissements directs
2.395 2.852 2.312 1.884 1.652 -18,5 -12,3
étrangers (dépenses)
Intérêts de la dette à MLT (dépenses) 870 822 865 960 1.105 11,0 15,1
1
Variations en MDT.
2
Variations en points de pourcentage.
a) Echanges commerciaux
Après avoir enregistré une contraction en 2015, le déficit commercial (FOB/CAF) s’est
de nouveau élargi en 2016 (+5%) pour se situer à plus de 12,6 milliards de dinars contre
12 milliards de dinars une année auparavant. De leur côté, les échanges commerciaux ont
progressé, à un rythme similaire (+5,6% pour les exportations et +5,4% pour les importations),
entrainant ainsi une légère amélioration du taux de couverture (+0,1 point de pourcentage) pour
se situer à 69,8%.
15
(En MDT) EVOLUTION DES ECHANGES COMMERCIAUX (2006-2016) (En%)
50000 100
77,8 79,4 78,2 74,5
75,2 73,9 69,5 70,1 67,6 69,7 69,8
40000 80
30000 60
40
20000
20
10000
0
0 -20
-10000 -40
-20000 -60
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Exportations de biens Importations de biens
Solde commercial Taux de couverture en %
1
La moyenne du prix du baril de Brent en 2016 s’est située à 44 Dollar EU contre 52,4 en 2015 et 98,9 en 2014.
16
EVOLUTION DES SOLDES DE LA BALANCE ENERGETIQUE, DE LA BALANCE ALIMENTAIRE
ET CELLE DES BIENS DE CONSOMMATION
200 0
0 -500 1000
-46,0
-200 -1000
en MDT
en MDT
en MDT
500
-400 -1500
-600 -2000
0
-800 -2500 -2.704
2015
2015
2006
2007
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2016
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2016
2009
2016
2006
2007
2008
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Evalués aux prix constants, les échanges commerciaux ont enregistré au cours de 2016
des augmentations de 0,3% pour les exportations et de 2,5% pour les importations. Par ailleurs,
la hausse des prix à l’export à un rythme plus accentué que celui à l’import (+5,3% et +2,9%
respectivement) a permis d’améliorer les termes de l’échange de 2,4% par rapport à 2015. Cette
évolution a concerné, en particulier, le secteur des autres industries manufacturières (+11,2%) et
celui de l’énergie (+5,2%) alors que les termes de l’échange du secteur des mines, phosphates et
dérivés se sont détériorés de 6,9%.
17
EVOLUTION DES INDICES DES PRIX DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS PAR SECTEUR
Secteur Energie Mines, Textiles,
Autres
Agricultu et phospha- habille-
Indices I.M.E industries Total
re et IAA lubrifiant tes et ment
des prix (1) div
s dérivés &cuir
IPX (1)
2015 150,1 110,8 140,4 117,5 131,4 121,1 127,9
2016 147,4 110,2 120,6 127,9 140,7 136,0 134,6
Evolution en% (16/15) -1,8 -0,5 -14,1 8,8 7,0 12,2 5,3
IPM (1)
2015 126,7 127,8 135,3 121,0 118,0 120,1 121,2
2016 123,3 120,8 124,9 130,6 125,9 121,2 124,7
Evolution en% (16/15) -2,7 -5,5 -7,7 8,0 6,7 0,9 2,9
Termes de l'échange (1)
2015 118,4 86,7 103,8 97,2 111,4 100,9 105,5
2016 119,6 91,2 96,6 97,9 111,7 112,2 108,0
Evolution en% (16/15) 1,0 5,2 -6,9 0,7 0,3 11,2 2,4
(1) Les indices des prix sont calculés selon l’année de base 2010. Source: Institut national de la statistique
S’agissant de la répartition sectorielle des exportations en 2016, elle fait apparaitre une
nette reprise des expéditions des secteurs des industries manufacturières (+12,1% contre -1,2%
en 2015) contre une baisse notable de celles du secteur de l’agriculture et industries
agroalimentaires. Quant aux ventes des secteurs des industries extractives, elles ont enregistré
une quasi-stagnation (-0,6%).
Concernant les secteurs des industries manufacturières, les exportations des industries
mécaniques et électriques, dont l’essentiel a concerné les machines et appareils électriques avec
une part de 62%, ont connu une bonne performance en 2016 pour progresser au taux de 15,7%
(-1,1% en 2015) en lien avec la consolidation des ventes à destination de l’union européenne
(+13,4%). De même, le secteur des textiles, habillements et cuirs a affiché une nette progression
(+8,3% contre -7,1% en 2015) reflétant ainsi une reprise confirmée de l’activité de ce secteur
qui a connu des difficultés structurelles lors de ces dernières années. Quant au secteur des autres
industries manufacturières, il a enregistré un ralentissement de ses expéditions (+6% contre
+12,3% une année auparavant) en relation avec la baisse de l’activité avec le marché algérien et
libyen (-15,2% et -15,1% respectivement).
Pour les ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés, elles ont progressé de 29,1%
par rapport à 2015 pour se situer à 1.434 MDT. Ce résultat a concerné les ventes de D.A.P
(+73,8%) et d’acide phosphorique (+55,4%). Toutefois, les tensions sociales qui ont surgi sur
les sites de production et de distribution, lors du dernier trimestre, ont fortement freiné l’essor
des ventes de ce secteur, notamment, lors des premiers mois de l’année.
Quant au secteur de l’énergie, les exportations ont poursuivi leur tendance baissière
(-17,3%), touchant principalement les ventes des produits raffinés (-42%). Pour le pétrole brut,
elles se sont repliées de 2,5% seulement en raison de la progression de 16,1% des quantités
vendues. A cet égard, il est utile à mentionner que le bilan énergétique de la Tunisie a été
fortement marqué en 2016 par la poursuite du repli de la production nationale de pétrole brut
(-6% par rapport à 2015)2 et la baisse des prix moyens des hydrocarbures sur les marchés
internationaux.
2
Selon les données disponibles de l’Observatoire de l’Energie.
18
D’un autre côté, les ventes du secteur de l’agriculture et industries- agroalimentaires ont
connu une baisse de 23,1% suite au fort repli des expéditions d’huile d’olive de 53,9% pour
revenir à 872 MDT (contre un niveau record avoisinant 1,9 milliard de dinars en 2015).
Toutefois, certains produits relevant de ce secteur en particulier les dattes et les produits de la
pêche, ont enregistré des hausses soutenues (9,3% et 7,3% respectivement), ce qui a permis de
compenser, en partie, la chute des expéditions d’huile d’olive.
Au niveau des importations, tous les groupes de produits ont connu une progression à
l’exception des produits énergétiques. En particulier, les achats des matières premières et demi-
produits ont connu une reprise (+9,9% contre -3,4% en 2015) en relation avec la hausse des
approvisionnements destinés aux secteurs des industries manufacturières (la majorité de ces
produits sont des intrants pour ces secteurs). Les biens d’équipement ont, à leur tour, augmenté
de 9,6% (contre -4,2% une année auparavant) suite à l’accroissement des acquisitions des
machines électriques et mécaniques (+17,9%). Il est à signaler qu’en dehors de l’acquisition
en 2015 de deux avions pour une valeur globale de 653 MDT, les importations des biens
d’équipement auraient ainsi progressé de 18,7%.
19
En ce qui concerne les biens de consommation, leurs importations ont enregistré une
accélération (+10,5% contre +1% en 2015) pour dépasser le seuil des 11 milliards de dinars en
lien avec l’accroissement des achats de vêtements et tissus (+11,6%), des voitures de tourisme
(+4,6%) ainsi que des appareils électriques et mécaniques destinés à la consommation
(+23,5%).
S’agissant des achats des produits alimentaires, ils ont accusé un ralentissement (+3,2%
contre +7,7% en 2015) suite, essentiellement, à la baisse de 11,7% de la valeur des importations
des produits céréaliers (blé et orge) en relation avec la régression des prix à l’importation en
Dinar de 16,8%. Par ailleurs, d’autres produits ont enregistré une hausse au niveau de leurs
approvisionnements, notamment, le sucre (+8%), le maïs (+4,2%) ainsi que les huiles végétales
(+3,6%).
A l’inverse, les importations des produits énergétiques ont poursuivi leur régression pour
la deuxième année successive (-19,2%) en lien avec la baisse du cours du pétrole brut sur les
marchés internationaux et le fléchissement de la demande en produits pétroliers (-6% par
rapport à l’année précédente)3. Cette évolution a concerné les produits raffinés (-30,6%) et le
pétrole brut (-1,9%). Néanmoins, les achats de gaz naturel ont augmenté de 0,8% suite à
l’accroissement de la demande du secteur électrique en ce produit de 1% 4.
EVOLUTION DES ECHANGES COMMERCIAUX PAR REGIME (En MDT sauf indication contraire)
Var. en%
Désignation 2012 2013 2014 2015 2016
2016/2015
Exportations FOB (en MDT) 26.547,7 27.701,2 28.406,7 27.607,2 29.145,6 5,6
régime général 10.200,3 10.311,6 9.586,8 8.773,1 7.689,1 -12,4
régime off-shore 16.347,4 17.389,6 18.819,9 18.834,1 21.456,5 13,9
Importations CAF (en MDT) 38.178,0 39.509,4 42.042,6 39.609,7 41.746,8 5,4
régime général 27.433,6 28.174,9 30.029,0 27.794,3 28.325,5 1,9
régime off-shore 10.744,4 11.334,5 12.013,6 11.815,4 13.421,3 13,6
Solde commercial FOB - CAF1 -11.630,3 -11.808,2 -13.635,9 -12.002,5 -12.601,2 -598,7
1
régime général -17.233,3 -17.863,3 -20.442,2 -19.021,2 -20.636,4 -1.615,2
régime off shore1 5.603,0 6.055,1 6.806,3 7.018,7 8.035,2 1.016,5
1 Variation en MDT. Source: Institut national de la statistique
L’analyse des échanges commerciaux par régime fait ressortir un élargissement du déficit
commercial sous le régime général de 1.615 MDT ou 8,5% pour se situer à 20.636 MDT suite
à la baisse des exportations (-12,4%) qui s’est accompagnée par une légère augmentation des
importations (+1,8%). La régression des exportations sous ce régime a concerné, en particulier,
le secteur de l’agriculture et industries agroalimentaires (-29,9%) ainsi que celui de l’énergie
(-17,3%) et à un degré moindre les autres industries manufacturières (-6,7%).
3
Selon les données disponibles de l’Observatoire de l’Energie.
4
Selon les données disponibles de l’Observatoire de l’Energie.
20
VARIATION DU COMMERCE EXTERIEUR PAR EFFET EN 2016 (1)
5000 Effet volume Effet prix Effet change
4000
Millions de dinars
3000
2000
1000
0
-1000
-2000
-3000
Exportations Importations Solde
(1) Les effets sont calculés en se basant sur les indices des prix calculés selon l’année de base 2010.
D’un autre côté, l’évolution de la valeur des échanges commerciaux a subi, en 2016,
l’impact négatif des deux effets volume et change qui ont été toutefois atténués par l’effet prix
positif.
Pour l’effet volume net, il s’est situé en terme monétaire aux environs de -850 MDT.
Pour le volume des exportations, il a accusé une hausse de 87 MDT, résultat qui cache toutefois
des divergences selon le secteur d’activité. En particulier, la performance du secteur des
industries mécanique et électrique et le rebond de l’activité du secteur des mines, phosphates et
dérivés ont induit à des effets volume positif pour chacun d’eux de +928 MDT et +559 MDT,
respectivement, alors que les volumes de ventes du secteur de l’agriculture et industries
agroalimentaires et de celui de l’énergie ont accusé des baisses respectives de -871 MDT et
-335 MDT. Pour les importations en volume, elles ont été amplifiées pour un montant de
937 MDT en lien avec la progression des achats, principalement, ceux liés au secteur des
industries manufacturières (+1.326 MDT).
S’agissant de l’effet change entrainé par la dépréciation du Dinar Tunisien vis-à-vis des
principales devises en l’occurrence le dollar américain et l’euro5, il a impacté positivement les
exportations pour une valeur de 2.337 MDT, tiré notamment par le secteur des IME
(+1.087 MDT) et celui des textiles, habillements et cuirs (+533 MDT). Toutefois, il a induit à
un accroissement des importations pour une valeur de 3.455 MDT dont plus de 75% incombe
aux secteurs des industries manufacturières. En conséquence, l’effet change net s’est situé à
-1.118 MDT.
Quant à l’effet prix net, son impact positif sur l’évolution du commerce extérieur en
2016 a été évalué à 1.369 MDT. Les importations ont été réduites de 2.255 MDT suite à la
baisse des prix des produits énergétiques (-628 MDT) et agricoles (-538 MDT). Néanmoins,
l’effet prix a diminué la valeur des exportations de 886 MDT, notamment celles des industries
extractives (-508 MDT).
5
-8,6% et -8,3% respectivement en variation annuelle du taux interbancaire annuel moyen.
21
REPARTITION DES EXPORTATIONS PAR DEVISES
(En% du total)
Exportations Totales (Régime général +
Régime Général*
Régime off shore)
Après une contraction relevée depuis ces trois dernières années, l’excédent de la balance
des services s’est légèrement amélioré (+93 MDT) en 2016 pour s’élever à 687 MDT. Cette
évolution est attribuable, essentiellement, à l’allégement du déficit de la balance du transport
(+229 MDT) pour se situer à 735 MDT et ce, corrélativement avec l’amélioration des recettes
au titre du transport de gaz via pipeline. Egalement, l’excèdent de la balance des autres services
a enregistré une reprise (+166 MDT) pour s’établir à 649 MDT.
22
(En MDT) EVOLUTION DES ECHANGES EXTERIEURS DE SERVICES
9 000
8 000
7 000
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Solde de la balance des services Recettes Dépenses
Concernant la balance des voyages, son excèdent a continué sa tendance baissière pour
se situer à son plus bas niveau, au cours de la dernière décennie, soit 1.047 MDT, sous l’effet
conjugué de l’évolution des dépenses (+17,9%) et du repli des recettes (-2%) qui sont
composées pour environ 90% des flux générés par le secteur touristique .
Du côté des recettes, les flux générés par le secteur touristique ont enregistré une
baisse de 1,7% pour se situer à 2.373 MDT en lien avec la vulnérabilité de ce secteur aux
tensions sécuritaires qui ont prévalu en 2015 (les attaques terroristes de Bardo et Sousse).
Toutefois, la dépréciation du dinar vis-à-vis de l’euro et du dollar US a permis de soutenir dans
une certaine mesure la compétitivité de ce secteur. Sans effet change, les recettes touristiques
auraient, en effet, affiché une baisse de 9,4% par rapport à 2015.
Par ailleurs, les indicateurs réels touristiques ont accusé une reprise. En particulier, les
entrées des non-résidents ont progressé de 7,7% (contre - 30,8% une année auparavant) pour
s’élever à 4,5 millions de visiteurs en 2016, ayant concerné les maghrébins (+7,9%) et les
européens (+8,5%). Parallèlement, les nuitées des non-résidents se sont inscrites en hausse de
14,4% pour s’établir à 12,8 millions en 2016 contre une forte chute enregistrée en 2015
(-54,9%).
30 000 3 000
20 000 2 000
10 000 1 000
0 0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Nuitées des non-résidents Entrées des non-résidents
Recettes touristiques
23
Sur un autre plan, une stratégie de diversification du produit touristique a été lancée dans
le cadre du développement de la compétitivité de ce secteur afin de limiter la portée de la
volatilité de son activité. La diversification de l’offre a été identifiée comme une orientation
stratégique par la Stratégie 2016 du secteur du tourisme 6, la Stratégie nationale d’adaptation
au changement climatique du secteur touristique et la vision stratégique (3+1).
En effet, les formes de tourisme alternatif (tourisme naturel, tourisme culturel, tourisme
de santé et bien-être, …) permettent de saisir une demande internationale accrue. Dans ce
sillage, plusieurs programmes ont été réalisés à l’instar de ceux relatifs au verdissement du
secteur et la mise à niveau hôtelière. En outre, un plan d’action pour le développement des
Modes de Production et de Consommation Durables (MPCD) du tourisme a été élaboré pour la
décennie (2016–2025). Sa vision repose sur trois axes stratégiques qui concernent,
particulièrement, la durabilité du tourisme balnéaire et son adaptation au changement climatique
et la mise en place d’une politique de marketing adaptée aux spécificités des régions.
S’agissant des flux reçus au titre des soins médicaux, ils ont accusé une légère baisse
(-3,5%) pour s’élever à 172 MDT. Ce résultat reflète, principalement, le repli du nombre de
patients des libyens, et à un degré moindre les européens.
Pour les dépenses inhérentes aux voyages, elles se sont accrues de 17,9% en 2016 pour
s’établir à 1.608 MDT. En particulier, les dépenses au titre du tourisme, qui couvrent près de
60% de ces transferts, ont progressé de 22,5% pour s’élever à 942 MDT. Celles ayant trait aux
études et stages et aux voyages à titre professionnel ont, également, augmenté à un rythme
soutenu, soit 10,2% et 18,3% pour s’élever à 262 MDT et 197 MDT, respectivement. Quant aux
dépenses au titre du pèlerinage et « OMRA », elles ont atteint 168 MDT en 2016 contre
141 MDT une année auparavant.
Quant à la balance du transport, elle a dégagé un déficit de 735 MDT en 2016 contre
964 MDT une année auparavant. Les recettes à ce titre ont progressé à un rythme plus rapide
que celui des dépenses, soit 17,9% et 3%, respectivement.
La hausse des recettes a concerné tous les types de transports rendus, particulièrement,
celles au titre de la redevance-gaz perçue par l’Etat tunisien au titre du transport du gaz algérien
vers l’Italie via les deux gazoducs transcontinentaux. Celles-ci ont enregistré une nette reprise
passant, d’une année à l’autre, de 181 MDT à 342 MDT en 2016, évolution qui a concerné aussi
bien la redevance en nature que celle en espèces.
EVOLUTION DE LA REDEVANCE-GAZ
En espèces En nature
Année En% du En% du Total en MDT
En MDT En MDT
total total
2012 164 21,9 586 78,1 750
2013 87 18,2 391 81,8 478
2014 28 11,9 208 88,1 236
2015 36 19,9 145 80,1 181
2016 150 43,9 192 56,1 342
Source : BCT et SOTUGAT
6
La Stratégie du Tourisme 2016 a été portée par cinq axes majeurs à savoir la Diversification et l’innovation de
l’offre, Promotion/Marketing, Cadre Institutionnel, Restructuration des finances du secteur, Tourisme web
compatible. Le premier axe a intégré l’offre d’écotourisme et de tourisme culturel.
24
En ce qui concerne les recettes inhérentes aux billets de passage, principale composante
au niveau des recettes de transport, elles ont augmenté de 4,6% pour atteindre 1.001 MDT,
tirant profit de l’amélioration de l’activité touristique. De même, les recettes au titre de fret ont
évolué de 9,3% pour se situer à 283 MDT en 2016.
Autres transports
37%
Billets de passage
49%
Fret
14%
Du côté des dépenses au titre de transport, elles se sont accrues de 3% en 2016 pour
s’établir à 2.772 MDT, évolution qui s’explique par l’accroissement des dépenses au titre de
fret. Ces frais, qui sont fortement corrélés à l’évolution des importations des biens, ont
augmenté de 5,3% pour atteindre 2.067 MDT en 2016 représentant, ainsi, 74,6% des dépenses
relatives au transport.
Concernant la balance des autres services, son excédent a progressé de 34,4% en 2016
pour s’élever à 649 MDT, évolution due principalement, à l’augmentation des recettes à un
rythme plus accéléré que celui des dépenses, soit 10,9% et 3,7%, respectivement en 2016.
En particulier, les recettes inhérentes aux grands travaux et services techniques, principale
composante au niveau de ce type de recettes (28,7% en 2016), ont progressé de 53 MDT pour se
situer à 650 MDT. De même, les flux reçus au titre des services de communication, des frais
commerciaux et négoce international et ceux relatifs aux services financiers se sont améliorés
passant, d’une année à l’autre, de 525 MDT, 351 MDT et 127 MDT, respectivement, à
588 MDT, 367 MDT et 135 MDT en 2016.
Une accélération est également enregistrée pour les flux inhérents aux primes et
indemnités d’assurance (25,3% contre 3,7% en 2015) ainsi que ceux relatifs aux services
informatiques et d’information (23,4% contre 11,5% en 2015). Rappelons, à ce niveau, qu’une
stratégie de développement du secteur des technologies de l’information portant le nom de
« Tunisie Digitale 2020 » a été lancée en 2013, dont l’objectif est d’assurer le passage de la
Tunisie à une référence numérique internationale et faire des TIC un levier important pour le
développement socio-économique.
S’agissant des dépenses au titre des autres services, elles ont progressé de 3,7% pour
s’élever à 1.616 MDT en 2016. Cette hausse a, essentiellement, concerné les dépenses des
services informatiques et d’information, des services de communication et celles au titre des
services financiers qui ont progressé de 10,4%, 8,2% et 5,5%, respectivement, pour se situer à
83 MDT, 115 MDT et 134 MDT en 2016. Les dépenses engagées dans le cadre des grands
travaux et services techniques se sont inscrites en hausse (+1,4%) pour se situer à 554 MDT.
25
Les dépenses réalisées au titre des frais commerciaux et négoce international et des primes et
indemnités d’assurance ont, à leur tour, progressé de 4,4% et de 2,3% pour se situer à 192 MDT
et 418 MDT, respectivement.
4 500
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Transferts des travailleurs tunisiens à l'étranger (recettes) Revenus de capital (dépenses)
De la part des recettes, en particulier, les flux reçus au titre des économies sur salaires
rapatriées par les tunisiens travaillant à l’étranger ont enregistré une légère hausse de
45 MDT pour s’élever à 3.921 MDT en 2016, évolution qui a concerné les revenus en espèces
alors que les apports en nature ont poursuivi leur tendance baissière pour la deuxième année
consécutive.
Représentant 77,1% des revenus du travail, les apports en espèces ont augmenté de 5,4%
en 2016 pour s’élever à 3.017 MDT, niveau qui a été amplifié par l’effet-change découlant de la
dépréciation, du dinar vis-à-vis surtout du dollar US. Sans effet-change, les revenus de travail en
espèces auraient diminué de 3,5%.
S’agissant des revenus du travail en nature, ils ont enregistré et ce, pour la deuxième
année consécutive, une baisse en 2016 (-10,9%) pour revenir à 895 MDT, et ce après les
augmentations significatives relevées depuis 2012, année marquée par la décision réglementaire
prise pour relever l’âge maximum des voitures importées sous le régime FCR de 3 à 5 ans.
26
REVENUS DU TRAVAIL PAR MODE DE TRANSFERT
Total Apports en espèces Apports en nature
Année Variation En% du En%
En MDT En MDT En MDT
en% total du total
2012 3.539 25,4 2.634 74,4 905 25,6
2013 3.721 5,2 2.719 73,1 1.002 26,9
2014 3.984 7,1 2.896 72,7 1.088 27,3
2015 3.867 -2,9 2.863 74,0 1.004 26,0
2016 3.912 1,2 3.017 77,1 895 22,9
Quant aux flux reçus au titre des revenus du capital, ils se sont inscrits en baisse (-6,7%)
pour revenir à 290 MDT et ce, corrélativement avec le repli des recettes au tire des intérêts sur
prêts et placements (-8,9%) ainsi que celles au titre des revenus des investissements directs
(-10,6%).
Concernant les recettes au titre des transferts courants, elles ont enregistré une baisse de
19,9% en 2016 pour se situer à 506 MDT, ayant concerné principalement, les impôts payés par
les sociétés pétrolières étrangères, installées en Tunisie.
S’agissant des dépenses, l’on note une baisse au niveau des transferts au titre des revenus
du capital (-2,3%) pour s’établir à 2.925 MDT en 2016 en relation avec le repli des transferts
effectués au titre des revenus des investissements directs étrangers. Ces derniers ont baissé de
12,3% pour revenir à 1.652 MDT faisant suite au repli de ceux inhérents aux investissements
réalisés par les sociétés opérant dans le secteur énergétique, qui sont revenus de 997 MDT
en 2015 à 622 MDT en 2016, enregistrant ainsi une baisse de 37,6% suite à la baisse de
l’activité de ce secteur au cours de ces dernières années. En revanche, ceux réalisés par les
autres secteurs ont enregistré une hausse de 16,2% pour s’élever à 1.300 MDT.
Quant aux dépenses engagées pour honorer les intérêts de la dette à moyen et long
termes, elles se sont inscrites en hausse de 15,1% pour s’élever à 1.105 MDT, soit 37,8% des
dépenses totales au titre des revenus de capital contre 960 MDT et 32,1% respectivement
en 2015.
27
EVOLUTION DES PRINCIPAUX SOLDES DE LA BALANCE DES OPERATIONS EN CAPITAL ET
FINANCIERES (En MDT, sauf indication contraire)
Var. en%
Désignation 2012 2013 2014 2015 2016
2016/2015
Solde des opérations en capital1 701 187 510 441 204 -237
Dons 708 195 526 456 229 -49,8
Solde des investissements étrangers 1 2.404 1.850 1.862 2.203 1.215 -988
Solde des autres investissements* 1 4.724 2.965 6.367 5.488 4.910 -578
7 000
5 000
3 000
1 000
-1 000 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
a) Opérations en capital
28
lement, dans l’accroissement notable des flux sortants à ce titre ayant concerné aussi bien les
investissements directs que ceux de portefeuille.
L’analyse des flux entrants des investissements directs étrangers par secteur bénéficiaire
révèle que le secteur de l’énergie a drainé une enveloppe de 796 MDT, soit près de 41,9% du
total des IDE. L’on note, en particulier, un fléchissement des investissements dans le domaine
de développement et de l’exploration de 20% et 10,4%, respectivement. Cette tendance
s’explique par la chute des prix des produits énergétiques sur les marchés internationaux
impactant ainsi dans une large mesure l’attractivité des investissements vers ce secteur.
Hors énergie, les flux des IDE bénéficiant au secteur des industries manufacturières, qui a
accaparé en 2016 la part la plus importante des flux des IDE (une part de 42,2%), se sont accrus
de 41,7% pour se situer à 802 MDT en 2016, dont 76 MDT représentent la prise de participation
du fonds d'investissement britannique "Actis" dans le Groupe pharmaceutique "Médis". Ils ont
concerné, en premier lieu, le financement des opérations d’extension liées à 300 projets pour
une enveloppe de 727 MDT alors que la création de nouveaux projets n’a concerné que
74 projets d’une valeur de 75 MDT. En particulier, les flux des IDE au profit du secteur de
l’industrie agro-alimentaire ainsi que ceux destinés au secteur des industries électrique et
électronique se sont nettement consolidés de 60,3% et 54,9%, respectivement en 2016. Ces
derniers ont drainé des enveloppes respectives de l’ordre de 124 MDT et 353 MDT,
29
représentant ensemble près de 59,5% du total des investissements réalisés dans le secteur des
industries manufacturières. En revanche, le secteur des matériaux de construction et celui des
Textiles, Habillements et Cuirs ont bénéficié d’un niveau limité d’IDE soit 28 MDT et 25 MDT,
enregistrant ainsi des baisses respectives de 29% et 38,9% en 2016.
S’agissant des IDE en faveur du secteur des services, ils se sont nettement repliés
(-33,2%) pour se situer à 282 MDT, évolution qui a concerné, essentiellement, le secteur
financier (5 MDT contre 156 MDT en 2015, soit une baisse de 96,9%).
S’agissant des IDE dans le domaine des autres services, ils se sont consolidés en 2016
suite à l’émergence du secteur de l’éducation portant ainsi la marque de la prise de participation
du groupe marocain « Holged » dans le capital social de l’Ecole Internationale de Carthage
« ISC » pour une valeur de 44 MDT
Hors énergie, les flux des IDE ont permis de réaliser 95 nouvelles créations et 324 projets
ont concerné des opérations d’extension ou de rénovation. Ces investissements ont, en effet,
permis la création de 11.273 nouveaux postes d’emploi dont 10.033 dans le secteur des
industries manufacturières.
* Autres secteurs : il s'agit en 2006 de l'opération de cession de 35% du capital social de la société
Tunisie Télecom à des non-résidents pour une valeur de près de 3 milliards de dinars.
Quant aux dépenses au titre des IDE, elles ont enregistré une forte hausse pour passer de
101 MDT en 2015 à 608 MDT en 2016 et ce suite à la prise de participation par
«Tunisie Télécom » de 65,4% dans le capital social de l’opérateur des télécommunications
maltais « Go Malta ». Ces investissements ont été, par ailleurs, financés par un emprunt
extérieur contracté par Tunisie télécom.
30
S’agissant de la balance des investissements de portefeuille, elle s’est soldée par un
déficit de 122 MDT contre un excédent de 300 MDT en 2015, sous l’effet de la baisse
considérable des recettes réalisées à ce titre (-78,1%) qui sont revenues à 88 MDT en 2016.
De son côté, l’activité boursière, reflétée par son indice TUNINDEX a clôturé l’année avec une
progression de 8,86% contre une légère baisse de 0,94% en 2015. S’agissant des dépenses au
titre des investissements de portefeuille, elles ont plus que doublé passant, d’une année à l’autre,
de 102 MDT à 210 MDT.
c) Autres investissements
S’agissant des tirages sur les capitaux d’emprunt à MLT, ils se sont contractés de
1.661 MDT ou 23,7% pour revenir à 5.359 MDT suite, essentiellement, à la forte baisse (-32%)
de ceux bénéficiant à l’Administration qui se sont établis à 3.320 MDT et ce, après la forte
intensification enregistrée en 2015. Il s’agit, en 2016, des encaissements au titre des deux
tranches pour un montant global de 448 millions d’euros accordés par la Banque Africaine de
Développement dans le cadre du programme d’appui budgétaire ainsi que d’un emprunt
obligataire de 500 millions de dollars US, assorti d’une garantie de l’Agence américaine pour le
développement international (USAID), émis sur le marché obligataire américain.
Quant aux tirages bénéficiant à l’autorité monétaire (BCT), ils se sont situés à
653 MDT (contre 638 MDT en 2015) représentent la première tranche octroyée par le FMI dans
le cadre du nouvel accord à l’appui du programme de réformes économiques et financières de la
Tunisie « Mécanisme élargi de crédit (MEDC)» portant sur 2,9 milliards de dollars.
31
(En MDT) EVOLUTION DES CAPITAUX D'EMPRUNT A MLT
6 000
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
-1 000
-2 000
tirages amortissement flux nets
Quant aux tirages accordés aux entreprises, ils se sont inscrits en baisse de 7,4% pour
revenir à 1.386 MDT en 2016 représentant 25,9% du total des tirages à MLT contre 21,3% une
année auparavant. Ces fonds ont servi, essentiellement au financement des projets dans les
secteurs des télécommunications et financier.
Les sorties de capitaux au titre de l’amortissement de la dette à moyen et long termes ont
fortement progressé en 2016 (+47,7%) pour se situer à 3.372 MDT dont une enveloppe de
1.382 MDT ou 41% du total a été réglée par l’Administration. S’agissant des paiements engagés
par les entreprises, ils se sont, à leur tour, accrus de 21% pour se situer à 1.154 MDT soit 34,2%
du total des règlements effectués dans ce cadre. De son côté, l’enveloppe réglée par l’autorité
monétaire a fortement progressé passant de 153 MDT en 2015 à 836 MDT en 2016 dont près de
663 MDT (300 MEUR) au titre du remboursement d’un emprunt octroyé par « NATIXIS ».
32
IV. POSITION EXTERIEURE GLOBALE
La position extérieure globale fait ressortir à la fin de l’année 2016 des engagements nets
vis-à-vis du reste du monde de 122.962 MDT contre 108.100 MDT à la fin de 2015, soit un
accroissement de 14.862 MDT ou de 13,7% par rapport à 2015.
TABLEAU 3-13 : POSITION EXTERIEURE GLOBALE DE LA TUNISIE (En MDT)
DESIGNATION 2013 2014 2015 2016
33
Ce résultat porte, essentiellement la marque de l’accroissement des engagements bruts de
11% suite à la consolidation du stock des investissements étrangers (+5,9%) et celui de la dette
extérieure à MLT (+16,3%). En revanche, le niveau des avoirs bruts s’est inscrit en baisse de
4,9% par rapport à celui enregistré à la fin de 2015, en relation avec la contraction d’une fin
d’année à l’autre, des avoirs de réserve, principale composante au niveau des avoirs (-7,6%).
a) Engagements
1. Investissements étrangers
Au terme de l’année 2016, le stock des engagements bruts au titre des investissements
étrangers (directs et de portefeuille) s’est accru de 5,9% pour atteindre 73.221 MDT soit près de
51,9% du total des engagements. Cet accroissement trouve son origine dans la progression du
stock des engagements bruts sous forme d’IDE et au titre d’investissements de portefeuille.
S’agissant des engagements bruts sous forme d’IDE, ils se sont inscrits en hausse de
6,1% pour s’élever à 68.502 MDT en relation avec l’impact positif découlé de l’effet change et
ce malgré le repli des flux d’IDE entrants de 3,3%.
2. Autres investissements
En s’élevant à 67.829 MDT à la fin de l’année 2016, le stock des engagements bruts au
titre des autres investissements s’est inscrit en hausse de 16,9% par rapport à son niveau relevé à
la fin de 2015. Cette évolution trouve son origine dans l’accroissement, d’une fin d’année à
l’autre, de l’encours de la dette extérieure à MLT qui s’est conjugué à l’affermissement des
engagements à court terme.
34
S’agissant de l’encours de la dette à MLT qui représente près de 72,7% des engagements
bruts sous forme d’autres investissements, il s’est accru de 16,3% au terme de 2016 pour
atteindre 49.285 MDT soit 53,6% du RNDB. Cette hausse s’explique, par l’impact de l’effet
change suite, essentiellement, à la dépréciation du dinar vis-à-vis des principales monnaies de
règlement 7, d’une fin d’année à l’autre, qui s’est conjugué à l’effet volume qui n’a eu qu’un
impact limité. Les entrées nettes de capitaux sous forme d’emprunts extérieurs se sont en effet,
inscrites en baisse de 58,1%, suite au repli des tirages à MLT (-23,7%) et à l’accroissement du
remboursement du principal de la dette à MLT (+47,7%).
S’agissant des engagements à court terme, ils ont atteint 15.971 MDT au terme de 2016
contre 13.339 MDT une année auparavant, soit une hausse de 19,7%. Cet accroissement trouve
son origine dans l’affermissement simultané de l’encours des engagements financiers à court
terme et ceux au titre de crédits commerciaux.
7
Soit de 9% et 13,4% pour, respectivement l’euro et le dollar (cours du dernier jour ouvrable de l’année)
8
Compte tenu des intérêts courus et non encore échus.
35
TABLEAU 3-15 : EVOLUTION DES ENGAGEMENTS ET AVOIRS A COURT TERME
(En MDT sauf indication contraire)
Variations en%
Désignation 2013 2014 2015 2016
2016/2015
Engagements à court terme -10.822 -12.730 -13.339 -15.971 19,7
*Numéraires et dépôts -6.922 -8.160 -8.889 -9.837 10,7
dont : Dépôts des non-résidents -5.391 -6.254 -6.739 -7.494 11,2
Correspondants banquiers hors Tunisie -1.377 -1.784 -1.979 -2.131 7,7
*Crédits commerciaux -3.900 -4.570 -4.451 -5.949 33,7
Avoirs à court terme 3.388 3.222 3.276 2.984 -8,9
* Numéraires et dépôts 2.044 1.765 2.002 1.946 -2,8
dont : Correspondants banquiers 1.541 1.181 1.365 1.246 -8,7
* Crédits commerciaux 1.344 1.457 1.274 1.039 -18,5
Engagements nets -7.434 -9.508 -10.063 -12.987 29,1
Avoirs de réserves 12.662 14.257 15.038 13.896 -7,6
Engagements nets/avoirs de réserve (en%) 1 -58,7 -66,7 -66,9 -93,5 -26,6
1
Variations en points de pourcentage.
b) Avoirs
Au terme de l’année 2016, les avoirs bruts ont accusé une baisse de 4,9% par rapport à
leur niveau enregistré à la fin de 2015 pour revenir à 18.087 MDT situation reflétée par la
contraction des avoirs de réserve, principale composante, de 7,6% pour revenir à 13.896 MDT à
fin 2016 contre 15.038 MDT une année auparavant.
De leur côté, le niveau des avoirs nets en devises a accusé un repli, pour revenir de
14.102 MDT et 128 jours d’importation à la fin de 2015 à 12.935 MDT et 112 jours au terme de
2016. De même, le niveau des avoirs en DTS a accusé une baisse de 78,2% pour se situer à
76 MDT à la fin de 2016. De son côté, la position de réserve au FMI a été consolidée de
193 MDT pour s’élever à 346 MDT au terme de 2016. Quant aux avoirs en or monétaire, ils se
sont inscrits en hausse de 24,8% pour s’élever à 357 MDT, en liaison avec le redressement des
prix internationaux de l’once d’or, d’une fin d’année à l’autre.
Quant aux avoirs à court terme, ils se sont repliés de 292 MDT ou de 8,9%, d’une fin
d’année à l’autre, pour revenir à 2.984 MDT. Cette évolution est due à la contraction des avoirs
en numéraires et dépôts et aussi des avoirs commerciaux à CT de, respectivement 2,8% et
18,5% par rapport à leurs niveaux enregistrés à la fin de 2015.
V - REPARTITION GEOGRAPHIQUE
a) Analyse globale
36
s’est replié de 1,6 milliard de dinars suite à la contraction des entrées nettes de capitaux
d’emprunts extérieurs à moyen et long termes.
Pays européens -832 -1.996 -699 2.990 2.695 2.409 2.158 699 1.710
* Union européenne 3.956 2.323 2.851 2.042 2.431 1.820 5.998 4.754 4.671
*Autres pays européens -4.788 -4.319 -3.550 948 264 589 -3.840 -4.055 -2.961
Pays arabes 220 1.166 1.299 1.200 642 738 1.420 1.808 2.037
dont: UMA 1.052 1.959 2.193 745 248 462 1.797 2.207 2.655
Autres pays -6.171 -6.040 -8.211 871 443 1.080 -5.300 -5.597 -7.131
2- Marchés financiers et
-586 -682 -324 3.903 4.554 2.566 3.317 3.872 2.242
organismes internationaux
Total -7.369 -7.552 -7.935 8.964 8.334 6.793 1.595 782 -1.142
Avec les pays de l’Union européenne, les paiements extérieurs ont dégagé en 2016 un
excèdent appréciable qui s’est situé à 4.671 MDT contre 4.754 MDT une année auparavant. Ce
résultat est attribuable à l’accroissement de l’excédent de la balance courante qui s’est accru de
22,7% pour s’élever à 2.851 MDT en 2016, tirant profit, essentiellement, de la contraction du
déficit commercial (FOB-CAF) de 55% par rapport à 2015 et à l’augmentation de l’excédent de
la balance des revenus de facteurs de 7,5%.
37
représente la prise de participation par « Tunisie Télécom » de 65,4% dans le capital social de
l’opérateur des télécommunications maltais « Go Malta » en 2016.
Avec les autres pays européens, la balance générale des paiements continue à dégager
un déficit important qui s’est, toutefois, inscrit en baisse revenant à 2.961 MDT contre un pic de
4.055 MDT en 2015. Le niveau élevé du déficit courant avec ce groupe de pays qui s’est situé à
près de 3,6 milliards de dinars s’explique par un déficit commercial (FOB-CAF) important, soit
4.315 MDT. En particulier, celui avec la Turquie a poursuivi, en 2016, sa détérioration,
dégageant un déficit qui s’est élargi de 10,8% pour s’élever à 1.482 MDT. Concernant les
entrées nettes de capitaux extérieurs, qui portaient sur des enveloppes nettement modérées, elles
ont plus que doublé, en 2016, pour atteindre 589 MDT contre 264 MDT une année auparavant.
Avec les pays arabes, l’excédent de la balance générale des paiements s’est affermi
passant de 1.808 MDT en 2015 à 2.037 MDT en 2016 faisant suite à l’amélioration de
l’excédent de la balance courante avec ce groupe de pays. Celle-ci a dégagé un excédent de
1.299 MDT contre 1.166 MDT une année auparavant tirant profit, essentiellement, de la forte
38
contraction des dépenses au titre des revenus d’investissements directs étrangers pour revenir à
112 MDT en 2016 (contre 282 MDT une année auparavant). Ce repli a concerné, essentiel-
lement, les transferts au profit du Qatar, constituant les dividendes perçus par la société « Qatar
Télécom » au titre de sa participation dans le capital social de « Ooredoo ». Il est à noter que le
niveau bas des prix des hydrocarbures sur le marché international, depuis 2015, a permis
d’améliorer la situation des paiements courants avec cette zone au cours des deux dernières
années. Parallèlement, les entrées nettes de capitaux et ajustements avec les pays arabes ont
enregistré un accroissement de 15% pour se situer à 738 MDT.
En particulier, l’excédent de la balance générale avec les pays de l’UMA s’est inscrit
en hausse de 20,3% pour s’établir à 2.655 MDT en 2016. La balance courante a, en effet,
dégagé un excédent de 2.193 MDT contre 1.959 MDT une année auparavant, tirant profit de
l’amélioration de l’excédent commercial (FOB-CAF) avec les pays de cette zone qui s’est
consolidé pour progresser, d’une année à l’autre, de 688 MD à 925 MDT.
Avec les pays d’Asie non arabes, le déficit de la balance générale des paiements s’est
davantage creusé en 2016 pour se situer à 5.744 MDT contre 5.028 MDT en 2015. Ce résultat
s’explique par l’élargissement du déficit courant qui a augmenté de 20,3% pour s’élever à
6.186 MDT portant la marque de la détérioration de la balance commerciale avec la Chine qui a
dépassé le cap de 3,8 milliards de dinars soit plus de 30% du déficit commercial global du pays
en 2016.
Pour les pays de l’ALENA, la balance générale des paiements a enregistré un déficit de
1.299 MDT contre 659 MDT en 2015, évolution attribuable, essentiellement, au net creusement
du déficit courant qui a atteint 1.498 MDT contre 960 MDT en 2015, sous l’effet de la forte
baisse des exportations à destination de ce groupe de pays (-18,8%) et à l’accroissement des
dépenses au titre des services (+11,3%). Parallèlement, les entrées nettes de capitaux ont
enregistré un repli revenant, d’une année à l’autre, de 293 MDT à 179 MDT.
Quant aux paiements extérieurs avec les organismes internationaux et les marchés
financiers, ils ont été marqués par la baisse des entrées nettes de capitaux et ajustements de
1.988 MDT pour revenir à 2.566 MDT en 2016. En effet, les tirages sur les capitaux d’emprunt
à moyen et long termes ont considérablement diminué revenant de 5.768 MDT en 2015 à
4.128 MDT en 2016. Quant aux dépenses effectuées au titre des remboursements de la dette à
moyen et long termes, elles se sont inscrites en hausse pour se situer à 1.712 MDT contre
1.446 MDT une année auparavant.
1) Echanges Commerciaux
39
REPARTITION DES ECHANGES COMMERCIAUX PAR ZONE GEOGRAPHIQUE
40
Une forte diversification a été relevée au niveau des produits exportés vers la France dont
notamment ceux inhérents aux industries mécaniques et électriques (IME) et des textiles,
habillements et cuirs. Cette situation s’explique par l’intensification, au cours de ces dernières
années, des investissements issus de ce pays au profit de ces secteurs dont la Tunisie dispose de
plusieurs avantages comparatifs. Egalement, la France demeure un débouché important pour
certains produits agricoles (huile d'olive, agrumes,...) ainsi que pour le pétrole brut. Au niveau
des produits importés, il s’agit surtout des moyens de transport aérien et terrestre, des biens
d'équipement, des produits pétroliers raffinés ainsi que des céréales. L’on cite, également,
l’achat des semi-produits de textiles et des IME destinés à la réexportation après transformation.
Par ailleurs, l’accroissement des exportations trouve son origine, notamment, dans
l’affermissement des ventes des matériels de transport roulants (+54,6%), des produits
énergétiques (+27,7%) ainsi que les appareils et équipements électriques (+12,1%). Pour les
importations, la baisse s’explique, principalement, par la réduction des achats des produits
énergétiques (-67,2%) et des produits pharmaceutiques (-6,8%). En revanche, les importations
de certains autres produits ont accusé des augmentations soutenables à l’instar des appareils
électriques (+13,8%), des vêtements et accessoires (+11,4%) et des céréales (+43,5%) .
Pour l'Italie, le second partenaire commercial de la Tunisie en 2016, elle a absorbé 17,4%
des exportations tunisiennes et a fourni 14,5% des importations. Le déficit commercial bilatéral
s’est aggravé de 179 MDT en 2016 pour se situer à 996 MDT sous l’effet conjugué de
l’accroissement des importations et la baisse des exportations (+2,7% et -0,4% respectivement).
Il est à signaler que les produits relevant des secteurs des industries manufacturières sont les
principaux biens échangés avec ce pays. La diminution des ventes destinées à ce pays a
concerné, principalement, les produits énergétiques (-10,2%), les machines mécaniques (-5,1%)
contre une hausse des expéditions des machines électriques (+13,5%). L’augmentation des
importations est attribuable, essentiellement, à la hausse des achats des machines mécaniques
(+28,4%) et électriques (+10,8%) ainsi que les vêtements et accessoires (+6,9%).
Pour l’Allemagne, troisième client et fournisseur de la Tunisie, les produits inhérents aux
secteurs des industries manufacturières représentent l’essentiel des échanges commerciaux avec
environ 85% des exportations et 60% des importations. Par ailleurs, le déficit commercial avec
ce pays s’est élargi pour passer, d’une année à l’autre, de 4 MDT à 157 MDT, résultat qui
trouve son origine dans la progression des importations à un rythme beaucoup plus accentué que
celui des exportations soit 11,3% et 6%, respectivement. La progression des exportations a
concerné, surtout, les vêtements et accessoires (+14%) et les appareils et machines électriques
(+7,4%) alors que l’augmentation des importations a été relevée au niveau des achats de
matériels de transport roulants (+26,2%), des appareils et machines électriques (+11,4%) et les
matières plastiques et les ouvrages en ces matières (+14,4%).
Avec l’Espagne, le déficit commercial a augmenté de 445 MDT ou 153,6% par rapport
à 2015 pour s’élever à 734 MDT sous l’effet conjugué de la baisse des exportations (-25,7%) et
de la hausse des importations (+5,5%). La régression des ventes vers ce pays est due
principalement à la chute des ventes d’huile d’olive (157 MDT contre 650 MDT en 2015) alors
que l’augmentation des importations est imputable, essentiellement, à la hausse des achats des
vêtements et accessoires (+18%), les appareils et machines mécaniques (+18,5%) et les matières
plastiques et les ouvrages en ces matières (+35,5%).
Après avoir enregistré un excédent avec le Royaume-Uni pour trois années de suite, les
échanges commerciaux bilatéraux se sont soldés par un déficit commercial de 148 MDT contre
un excédent de 293 MDT en 2015 suite à la baisse notable des exportations (-40,8%) qui s’est
conjuguée à un accroissement des importations (+15,9%). Le repli des exportations à
destination de ce pays a concerné, principalement, les produits pétroliers (-90,9%) en lien avec
la baisse des activités des sociétés britanniques opérant dans ce domaine sur le sol tunisien.
Quant à l’augmentation des importations, elle est attribuable, dans sa majeure partie, à la hausse
41
des achats des machines et appareils électriques (+83,3%) et des matériels de transport
roulants (+53,4%).
Quant aux échanges commerciaux avec le reste des pays de l’Europe, dont l’essentiel
(environ 90%) a été effectué avec quatre principaux pays en l’occurrence la Suisse, la Russie, la
Turquie et l’Ukraine. Les échanges commerciaux avec les pays de cette zone ont dégagé un
déficit qui s’est contracté de 3,4% ou 152 MDT par rapport à 2015 pour se situer à 4,3 milliards
de dinars.
En particulier, la balance bilatérale avec la Turquie a poursuivi en 2016 sa détérioration
dégageant ainsi un déficit qui s’est élargi de 10,8% pour s’élever à 1.482 MDT. C’est que les
importations ont continué leur rythme haussier (+19%) pour dépasser le cap de 1,8 milliard de
dinars ayant concerné, principalement, les achats des vêtements et accessoires (+17,3%), les
machines et appareils mécaniques (+25,2%) ainsi que les produits ferreux et l’acier (+73,9%).
Quant aux exportations qui portent sur des montants beaucoup moins importants, elles sont
composées essentiellement des produits phosphatés.
Avec la Russie, le déficit commercial structurel s’est contracté de 12,8% ou 202 MDT
pour se situer à un niveau élevé, soit 1.376 MDT, reflétant ainsi l’amplification du niveau des
importations qui a atteint 1,4 milliard de dinars en 2016 alors que la valeur des exportations
reste pratiquement insignifiante (31 MDT seulement en 2016). Les approvisionnements auprès
de ce pays ont concerné, essentiellement, les produits pétroliers raffinés qui ont gardé le même
niveau de l’année précédente, soit 845 MDT.
Après avoir enregistré en 2015 un déficit avec la Suisse (-142 MDT), la balance
commerciale bilatérale a affiché un excédent de 9 MDT en 2016 en relation avec la forte hausse
des exportations destinées à ce pays (+53,7%) liée à l’augmentation des ventes des produits
énergétiques (+65,3%). A l’inverse, les importations qui ont subi un repli de 4,6%, demeurent
plus diversifiées. Elles sont constituées de produits pharmaceutiques, de machines et appareils
mécaniques et électriques, des vêtements, des instruments et appareils d'optiques, d'horlogerie,
des produits alimentaires et de tabac.
Avec les pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), les exportations se sont accrues
de 8,8% alors que les importations se sont légèrement diminuées (-0,7%) entrainant ainsi une
amélioration de l’excédent commercial avec les pays de cette zone qui s’est consolidé pour
passer, d’une année à l’autre, de 688 MD à 925 MDT.
Avec l’Algérie, premier client et fournisseur de la Tunisie dans cette zone, avec une part
de 82,8% des importations et 51,4% des exportations en 2016. La balance commerciale s’est
soldée par un déficit de 104 MDT, qui s’est, toutefois, contracté de 372 MDT ou 78,1% par
rapport à 2015 et ce, suite à la hausse des expéditions de 30,2% qui s’est conjuguée à un repli
des achats de 2,6%. L’augmentation des exportations vers ce pays est liée, essentiellement, à
l’accroissement des ventes des machines et appareils mécaniques (+95,8%) et de matériels de
transport roulant dont la valeur s’est triplée par rapport à 2015 pour atteindre 156 MDT contre
une baisse des expéditions de ciment (-34,4%). Quant à la régression des importations, elle
s’explique par la diminution des achats de sucre (-94,9%) et à un moindre degré des
approvisionnements en gaz naturel et produits raffinés (- 0,3%).
S’agissant de la Libye, l’excédent commercial s’est légèrement contracté pour se situer à
886 MDT sous l’effet de la diminution des exportations de 10,3%. Quant aux importations qui
se sont accrues de 68,3%, elles ont poursuivi de se porter sur des faibles montants suite à la
poursuite de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays depuis 2012. Le repli des
ventes à destination de la Libye a touché, surtout, les machines et appareils électriques (-31,1%)
et le ciment (-33,7%) contre une augmentation des ventes des huiles végétales (+42,3%). Paral-
lèlement, les achats se sont limités dans leur quasi-totalité aux produits énergétiques (+147,1%).
42
D’un autre côté, l’excédent commercial avec le Maroc s’est consolidé de 11 MDT ou
10% pour atteindre 115 MDT en 2016 suite à l’effet conjugué de l’accroissement des
exportations (+2,8%) et la baisse des importations (-0,2%). L’augmentation des exportations à
destination de ce pays a concerné, principalement les machines et appareils mécaniques
(+65,6%) et les dattes (+10,2%) alors que la baisse des importations est attribuable, dans sa
majeure partie, à la réduction des achats de voitures de tourisme (-9,7%).
REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ECHANGES COMMERCIAUX (2015-2016)
(En MDT sauf indications contraires)
Exportations Importations Solde
Tx. de Couv.
Var. en%
Pays Valeur en MD Var. Valeur en MD Valeur en MD
en%
en%
2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016
UNION EUROPÉENNE, DONT: 20586,8 21474,8 4,3 22111,7 22160,4 0,2 -1524,9 -685,6 93,1 96,9
PART DANS LE TOTAL (%) 74,6 73,7 -1,2 55,8 53,1 -4,9 - - - -
FRANCE 8091,2 9314,2 15,1 7056,4 6459,0 -8,5 1034,8 2855,2 114,7 144,2
ITALIE 5093,6 5075,4 -0,4 5910,6 6071,3 2,7 -817,0 -995,9 86,2 83,6
ALLEMAGNE 2897,1 3072,1 6,0 2901,1 3229,0 11,3 -4,0 -156,9 99,9 95,1
ESPAGNE 1372,8 1019,7 -25,7 1662,4 1754,1 5,5 -289,6 -734,4 82,6 58,1
ROYAUME UNI 860,3 508,9 -40,8 567,4 657,4 15,9 292,9 -148,5 151,6 77,4
AUTRE PAYS D'EUROPE, DONT: 526,8 807,2 53,2 4994,2 5122,5 2,6 -4467,4 -4315,3 10,5 15,8
PART DANS LE TOTAL (%) 1,9 2,8 45,1 12,6 12,3 -2,7 - - - -
RUSSIE 21,9 30,6 39,7 1599,1 1406,2 -12,1 -1577,2 -1375,6 1,4 2,2
TURQUIE 206,7 356,4 72,4 1544,5 1838,6 19,0 -1337,8 -1482,2 13,4 19,4
SUISSE 248,4 381,8 53,7 390,6 372,6 -4,6 -142,2 9,2 63,6 102,5
PAYS DE L'U.M.A 2550,5 2773,7 8,8 1862,5 1848,8 -0,7 688,0 924,9 136,9 150,0
PART DANS LE TOTAL (%) 9,2 9,5 3,0 4,7 4,4 -5,8 - - - -
ALGERIE 1094,9 1426,1 30,2 1571,5 1530,5 -2,6 -476,6 -104,4 69,7 93,2
LYBIE 1059,4 950,5 -10,3 38,2 64,3 68,3 1021,2 886,2 2773,3 1478,2
MAROC 353,3 363,2 2,8 248,5 247,9 -0,2 104,8 115,3 142,2 146,5
MAURITANIE 42,9 33,9 -21,0 4,3 6,1 41,9 38,6 27,8 997,7 555,7
PAYS ARABES HORS UMA, DONT: 474,2 431,8 -8,9 1226,4 1398,6 14,0 -752,2 -966,8 38,7 30,9
PART DANS LE TOTAL (%) 1,7 1,5 -13,7 3,1 3,4 8,2 - - - -
EGYPTE 140,8 111,7 -20,7 304,4 376,9 23,8 -163,6 -265,2 46,3 29,6
ARABIE SAOUDITE 44,9 42,2 -6,0 464,8 444,4 -4,4 -419,9 -402,2 9,7 9,5
ETATS DES EMIRATS ARABES UNIS 125,8 142,8 13,5 234,4 315,1 34,4 -108,6 -172,3 53,7 45,3
PAYS D'ASIE, HORS ARABES, DONT: 707,9 837,6 18,3 5833,5 7039,2 20,7 -5125,6 -6201,6 12,1 11,9
PART DANS LE TOTAL (%) 2,6 2,9 12,1 14,7 16,9 14,5 - - - -
CHINE CONTINENTALE 55,5 61,9 11,5 3318,3 3905,8 17,7 -3262,8 -3843,9 1,7 1,6
COREE DU SUD 9,4 14,8 57,4 370,2 555,8 50,1 -360,8 -541,0 2,5 2,7
INDE 201,5 281,2 39,6 479,0 576,9 20,4 -277,5 -295,7 42,1 48,7
JAPON 52,0 69,0 32,7 448,2 466,7 4,1 -396,2 -397,7 11,6 14,8
PAYS D'AFRIQUE, HORS ARABES, 655,6 642,9 -1,9 181,2 198,7 9,7 474,4 444,2 361,8 323,6
DONT:
PART DANS LE TOTAL (%) 2,4 2,2 -7,1 0,5 0,5 4,0 - - - -
NIGERIA 32,2 27,2 -15,5 57,8 81,1 40,3 -25,6 -53,9 55,7 33,5
AFRIQUE DU SUD 17,4 20,4 17,2 25,5 25,7 0,8 -8,1 -5,3 68,2 79,4
COTE D’IVOIRE 71,3 77,1 8,1 14,8 4,4 -70,3 56,5 72,7 481,8 1752,3
GHANA 30,6 29,9 -2,3 33,9 31,5 -7,1 -3,3 -1,6 90,3 94,9
ETHIOPIE 111,2 107,3 -3,5 4,9 1,1 -77,6 106,3 106,2 - -
ALENA 766,6 622,7 -18,8 1590,1 1852,5 16,5 -823,5 -1229,8 48,2 33,6
PART DANS LE TOTAL (%) 2,8 2,1 -23,1 4,0 4,4 10,5 - - - -
ETATS UNIS D’AMERIQUE 693,6 526,5 -24,1 1207,0 1481,0 22,7 -513,4 -954,5 57,5 35,6
CANADA 48,7 70,8 45,4 317,8 315,0 -0,9 -269,1 -244,2 15,3 22,5
MEXIQUE 24,3 25,4 4,5 65,3 56,5 -13,5 -41,0 -31,1 37,2 45,0
RESTE DU MONDE, DONT: 1338,8 1554,9 16,1 1810,1 2126,1 17,5 -471,3 -571,2 74,0 73,1
PART DANS LE TOTAL (%) 4,8 5,3 10,0 4,6 5,1 11,4 - - - -
BRESIL 59,1 60,7 2,7 606,4 571,2 -5,8 -547,3 -510,5 9,7 10,6
ARGENTINE 0,6 1,4 133,3 166,2 278,5 67,6 -165,6 -277,1 0,4 0,5
TOTAL 27607,2 29145,6 5,6 39609,7 41746,8 5,4 -12002,5 -12601,2 69,7 69,8
Source : INS
43
Les pays asiatiques hormis les pays arabes ont davantage consolidé leur position en
2016 en tant que deuxième fournisseur de la Tunisie avec une part dans les importations totales
de 16,9% (contre 14,7% en 2015) pour atteindre 7.039 MDT. Quant aux exportations, elles
demeurent largement en deçà du niveau des importations et ce malgré leurs accroissement
(+18,3%) par rapport à 2015 pour s’élever 838 MDT. Le solde commercial, traditionnellement
déficitaire avec cette zone, s’est, en effet, détérioré de 1.076 MDT ou 21% pour s’élever à
6,2 milliards de dinars en 2016, soit environ la moitié du déficit global de la Tunisie.
La balance commerciale avec l’Inde, s’est soldée par un déficit de 296 MDT qui s’est
creusé de 18 MDT ou 6,6% par rapport à 2015 suite à l’accroissement des importations de
20,4% en relation, notamment, avec l’augmentation de 30,7% des achats de matériels de
transport roulant qui représentent près du tiers de ceux en provenance de ce pays. La hausse des
exportations de 39,6% a concerné, essentiellement, les produits phosphatés (+41,1%) qui
représentent plus de 80% du total des exportations vers ce pays.
Quant aux échanges commerciaux avec les pays d’Afrique subsaharienne, ils se sont
soldés par un excédent qui s’est contracté de 30 MDT ou 6,4% par rapport à 2015 pour revenir à
444 MDT. Les exportations ont régressé de 1,9% alors que les importations ont augmenté de
9,7%. Ces échanges continuent à représenter de faibles parts dans le commerce extérieur global,
soit 2,2% des ventes globales et 0,5% des achats. En particulier, avec l’Ethiopie qui représente
le principal débouché pour les exportations tunisiennes au niveau de cette zone, l’excédent
commercial s’est maintenu en 2016 à 106 MDT grâce aux ventes de matières plastiques. En
revanche, le déficit commercial avec le Nigéria, s’est élargi de 28 MDT passant, d’une année à
l’autre, de 26 MDT à 54 MDT.
La balance des échanges commerciaux avec les pays arabes hors UMA a dégagé au
terme de l’année 2016 un déficit de 967 MDT qui s’est creusé de 215 MDT ou 28,5% suite à la
baisse de 8,9% des exportations qui s’est conjuguée à une hausse de 14% des importations.
44
(+257,3%) et les machines et appareils mécanique des Emirats (+310,1%). Pour les exportations
vers l’Arabie Saoudite, elles ont enregistré une baisse de 6% qui a concerné, essentiellement,
l’huile d’olive (-39,5%).
En revanche, avec le Canada, les exportations dont la moitié est constituée d’huile
d’olive, elles ont progressé de 45,4% alors que les importations, dont plus de 70% formés des
produits céréaliers, elles ont baissé de 0,9%. Le déficit commercial s’est, par conséquent, replié
de 9,3% par rapport à 2015 pour se situer à 244 MDT. Avec le Mexique, le déficit s’est
contracté de 24,1% pour revenir à 31 MDT, sachant que les machines électriques sont les
principaux produits échangés avec ce pays.
2) Recettes touristiques
Les recettes touristiques ont accusé en 2016 une légère régression en comparaison avec le
niveau réalisé en 2015 (-1,7%) pour revenir à 2.373 MDT. En effet, ce secteur a continué à subir
l’impact des attaques terroristes perpétrées en 2015, ayant ciblé des sites touristiques (Bardo et
Sousse). La contreperformance a été ressentie surtout au niveau des marchés traditionnels
européens qui sont d’habitude les principaux pourvoyeurs de touristes et générateurs de flux de
devises.
Par ailleurs, l’analyse de l’activité touristique par zone géographique continue à révéler la
prédominance des recettes touristiques en provenance de l’Europe, qui accapare plus de la
moitié du total. Les entrées et les nuitées y afférentes se sont accrues de respectivement 8,5% et
15% pour atteindre 1,4 millions de visiteurs et environ 9,6 millions de nuitées en 2016 (-53,6%
et -61,4%, respectivement, en 2015). Toutefois, la dépréciation du taux de change du dinar vis-
à-vis de l’euro de 8,3%, en termes de moyenne annuelle, a permis de maintenir les recettes en
provenance de cette zone pratiquement au même niveau que celui enregistré une année
auparavant (+0,2%).
45
PRINCIPAUX INDICATEURS TOURISTIQUES PAR GROUPES DE PAYS
Entrées de non-résidents Nuitées de non-résidents Recettes touristiques
(en milliers de personnes) (en milliers d’unités) (en MDT)
Pays Variat. Variat. Variat.
2015 2016 2016/15 2015 2016 2016/15 2015 2016 2016/15
(en%) (en%) (en%)
Europe 1.304 1.415 8,5 8.366 9.619 15,0 1.314 1.316 0,2
dont :
France 465 391 -15,9 1.920 1.183 -38,4 356 239 -32,9
Allemagne 218 129 -40,9 2.430 1.394 -42,6 327 200 -38,8
Italie 83 72 -13,7 259 156 -39,7 54 36 -33,3
Grande-Bretagne 208 23 -88,7 1.595 98 -93,8 223 18 -91,9
Russie 52 623 1.096 523 5.691 988.0 76 639 740,8
Pays de l’UMA 2.766 2.985 7,9 2.116 2.461 16,3 988 931 -5,8
dont :
Libye 1.216 1.117 -8,1 741 658 -11,2 681 567 -16,7
Algérie 1.481 1.808 22,1 1.297 1.729 33,4 296 354 19,6
Autres pays 132 126 -4,5 688 699 1,6 113 126 11,5
Total 4.202 4.526 7,7 11.170 12.779 14,4 2.415 2.373 -1,7
Sources: BCT et ONTT
S’agissant du marché français, les entrées et les nuitées ont accusé des baisses
significatives (-15,9% et -38,4% respectivement) pour se situer à 391 milles personnes et près
de 1,2 millions d’unités, résultats largement en deçà de ceux enregistrés en 2010. Les flux
touristiques y afférents ont, par conséquent, diminué de 32,9% pour revenir à 239 MDT,
représentant 10,1% du total des recettes (contre 14,7% une année auparavant).
Des évolutions similaires ont été enregistrées avec les marchés allemand et italien qui ont
enregistrés un fléchissement des recettes de 38,8% et de 33,3%, respectivement, pour revenir à
200 MDT et 36 MDT en 2016 et ce, corrélativement avec le déclin des entrées et des nuitées y
afférentes.
Pour le marché britannique, le plus affecté par les attentats terroristes de 2015, tous les
indicateurs touristiques ont connu un fléchissement important en 2016. Les flux touristiques en
provenance de ce pays se sont, fortement, contractés (-91,9%) pour se limiter à 18 MDT et ce,
en lien avec le repli des entrées et des nuitées de 88,7% et 93,8% respectivement.
Concernant l’activité touristique avec la Belgique, elle a enregistré une forte régression
en 2016. Les entrées et les nuitées des belges ont, en effet, diminué de 59% et de 85,9%,
respectivement et ce, corrélativement avec les flux touristiques y afférents revenant d’une année
à l’autre de 73 MDT à 31 MDT.
46
Pour les autres pays européens, ils ont connu dans leur quasi-totalité une tendance
baissière en 2016. En particulier, les recettes touristiques, réalisées avec la République Tchèque,
la Pologne et les Pays-Bas, ont diminué de 12,3%, 26,7% et 71,3% respectivement, pour se
limiter à 28 MDT, 26 MDT et 6 MDT en 2016.
S’agissant du marché touristique maghrébin, il a généré des recettes qui ont accusé une
baisse de 5,8% pour revenir à 931 MDT et ce, en dépit de l’accroissement de leurs entrées et
nuitées de 7,9% et 16,3% respectivement. Ce déclin s’explique par la baisse de l’activité
touristique avec le marché libyen dont les recettes se sont repliées de 16,7% pour revenir à
567 MDT. Toutefois, le marché algérien a réalisé une bonne performance reflétée par
l’accroissement des recettes touristiques de 19,6% pour atteindre 354 MDT en 2016 et ce
concomitamment avec la progression des entrées et des nuitées y afférentes (+22,1% et +33,4%,
respectivement). Il est utile à signaler à cet égard que ce marché revêt, depuis ces dernières
années, une importance capitale pour le secteur touristique tunisien qui passe depuis la
révolution de 2011 par des périodes de crises dues à la détérioration du climat sécuritaire. A cet
effet, le budget alloué par l’Office National du Tourisme Tunisien, pour la promotion du marché
algérien a augmenté de 27% en 2016. En effet, l’ONTT a mis en place une stratégie
promotionnelle et commerciale, visant le renforcement du positionnement de la Tunisie sur le
marché algérien. Cette nouvelle politique, initiée depuis 2015, à travers une convention de
coopération touristique signée entre la Tunisie et l’Algérie, s’articule autour de plusieurs
domaines de nature à propulser l’échange dans ce secteur.
Avec les autres pays arabes, les recettes touristiques se sont accrues de 10% pour s’élever
à 77 MDT en 2016 et ce, corrélativement avec, à la hausse des nuitées des moyen-orientaux
de 4,1%.
S’agissant des recettes touristiques issues des pays de l’ALENA, elles ont continué à
porter sur de faibles montants pour garder pratiquement le même niveau de l’année précédente
soit 22 MDT en 2016. Les entrées des nord-américains ont augmenté de 4% alors que leurs
nuitées ont baissé de 13,2%, en comparaison avec leurs niveaux enregistrés une année
auparavant.
Il est à noter, que ces dernières années, plusieurs démarches ont été planifiées afin de
diversifier les marchés touristiques, loin d’une situation de dépendance des marchés classiques.
Un plan de diversification de la clientèle a été mis en place à travers l’intensification des visites
officielles vers de nouveaux marchés, outre, la commercialisation du produit touristique tunisien
via la participation aux foires internationales, expositions, salons et séminaires.
3) Revenus du travail
Les transferts au titre des économies sur salaires effectués par la colonie tunisienne à
l’étranger, qui dénombre près de 1,3 million de personnes 9, ont enregistré un léger
accroissement de 1,2% pour s’élever à 3.912 MDT contre un repli de 2,9% et 3.867 MDT une
année auparavant.
9
Source : Office des Tunisiens à l’Étranger selon les derniers chiffres disponibles de 2015.
47
REVENUS DU TRAVAIL PAR GROUPE DE PAYS (En MDT)
Variations en%
Pays 2014 2015 2016
2015/14 2016/15
Europe 3.522 3.416 3.438 -3,0 0,6
dont :
Union européenne 3.395 3.297 3.312 -2,9 0,5
France 1.919 1.863 1.804 -2,9 -3,2
Allemagne 618 612 662 -1,0 8,2
Italie 526 504 517 -4,2 2,6
Pays arabes 359 356 370 -0,8 3,9
dont :
Pays du Golfe 299 310 307 3,7 -1,0
UMA 57 44 59 -22,8 34,1
Libye 38 26 41 -31,6 57,7
Autres pays 103 95 104 -7,8 9,5
Total 3.984 3.867 3.912 -2,9 1,2
Pour les rapatriements des revenus du travail effectués par les tunisiens résidents en
France, principal pays d’accueil avec une colonie de près de 729 milles personnes, ils ont accusé
une baisse de 3,2% pour se situer à 1.804 MDT en 2016.
Des évolutions similaires ont été enregistrées pour les transferts au titre des revenus du
travail émanant des autres pays européens, dont notamment l’Italie et de l’Allemagne, deuxième
et troisième pays hôte, où résident plus de 197 milles et près de 95 milles personnes,
respectivement. Les revenus de travail rapatriés de ces deux pays ont accusé des hausses
respectives de 2,6% et 8,2% pour atteindre 517 MDT et 662 MDT en 2016.
Parallèlement, les transferts au titre des revenus de travail issus des pays arabes, où
résident 8,6% de la diaspora, ont porté sur une enveloppe de 370 MDT. L’essentiel de ces
fonds, soit 307 MDT, sont issus des pays du Golfe, il s’agit principalement de l’Arabie
Saoudite, des Émirats Arabes et du Qatar avec des enveloppes respectives de 139 MDT,
73 MDT et 42 MDT.
S’agissant des transferts au titre des revenus du travail émanant des pays de l’UMA, ils
se sont inscrits en hausse pour s’élever à 59 MDT contre 44 MDT une année auparavant. En
effet ceux en provenance de la Libye qui ont suivi une tendance baissière depuis l’année 2011
suite au retour massif des travailleurs tunisiens en Lybie, ont enregistré une reprise en 2016
pour atteindre 41 MDT contre 26 MDT une année auparavant.
France
46,1%
Italie
13,2%
Allemagne
16,9%
48
4) Rémunération du capital étranger
En s’élevant à 2.925 MDT en 2016 contre 2.993 MDT une année auparavant, la
répartition des dépenses au titre de la rémunération du capital étranger fait apparaitre une
prédominance de ceux effectués dans le cadre de la coopération bilatérale composés
principalement des transferts au titre de la rémunération des investissements étrangers. Pour les
intérêts de la dette à MLT, ils ont bénéficié pour l’essentiel aux organismes internationaux et
aux marchés financiers internationaux.
REVENUS DU CAPITAL PAR GROUPE DE PAYS (DEPENSES) (En MDT)
Revenus des
Intérêts de la
investissements Autres Total
Bénéficiaire dette à MLT
directs étrangers
2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016
Coopération multilatérale 504 541 0 0 0 0 504 541
dont :
Groupe de la Banque Mondiale 81 88 0 0 0 0 81 88
BAD 126 131 0 0 0 0 126 131
BEI 160 168 0 0 0 0 160 168
FADES 63 64 0 0 0 0 63 64
Coopération bilatérale 173 189 1.884 1.652 149 168 2.206 2.009
Union européenne 132 134 1.486 1.374 97 99 1.715 1.607
Etats-Unis 3 2 44 113 31 35 78 150
Japon 21 23 1 2 1 1 23 26
Pays arabes 10 14 282 112 17 27 309 153
Autres pays 7 16 71 51 3 6 81 73
Marché financier international 283 375 0 0 0 0 283 375
Total 960 1.105 1.884 1.652 149 168 2.993 2.925
En revanche, les transferts au titre des revenus d’IDE avec la France, dont l’essentiel des
investissements est concentré au niveau du secteur des industries manufacturières, ont
pratiquement doublé pour atteindre 414 MDT, soit une part de 25,1% du total des transferts.
Cette évolution reflète en fait la bonne performance réalisée par les IDE dans le secteur
industriel en 2016, notamment, dans les industries électrique et électronique. Egalement, ceux
bénéficiant à l’Allemagne sont passés, d’une année à l’autre, de 86 MDT à 101 MDT, ayant
touché, en totalité, ce même secteur.
S’agissant des revenus des investissements directs étrangers destinés aux pays de
l’Amérique du Nord, ils ont augmenté de 26,6% pour s’élever à 143 MDT en 2016. Cette
progression s’explique par la hausse considérable des revenus au profit des États-Unis
49
(113 MDT contre 44 MDT une année auparavant) alors que ceux au profit du Canada ont accusé
une forte baisse pour se limiter à 30 MDT en 2016.
Quant aux dépenses au titre des revenus d’investissements directs étrangers destinés
aux pays arabes, elles se sont fortement contractées pour revenir à 112 MDT en 2016 contre
282 MDT une année auparavant. La baisse a concerné, en particulier, les transferts au profit du
Qatar qui se sont limités à 59 MDT contre 207 MDT une année auparavant. Ces transferts ont
constitué les dividendes perçus par la société « Qatar Télécom » au titre de sa participation dans
le capital social de « Ooredoo ».
France
25,1% Italie
7,2%
De leur côté, les dépenses engagées pour le paiement des intérêts de la dette à moyen et
long termes ont bénéficié de près de la moitié aux organismes internationaux avec une
enveloppe de 541 MDT contre 504 MDT une année auparavant. Ces paiements ont été
effectués, principalement, en faveur de la Banque Européenne d’Investissement (168 MDT
contre 160 MDT en 2015), la Banque Africaine de Développement (131 MDT contre 126 MDT
en 2015), le groupe de la Banque mondiale (88 MDT contre 81 MDT en 2015) et le Fonds
Arabe pour le Développement Économique et Social « FADES » (64 MDT contre 63 MDT
en 2015).
S’agissant des intérêts de la dette à moyen et long termes réglés en faveur des marchés
financiers internationaux, ils ont enregistré une hausse de 32,5% pour s’élever à 375 MDT
en 2016, représentent 33,9% du total des paiements à ce titre.
Pour les règlements à ce titre dans le cadre de la coopération bilatérale, ils ont progressé
de 9,2% pour se situer à 189 MDT en 2016 dont 90 MDT au profit de la France et 23 MDT en
faveur du Japon.
50
REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES INTERÊTS DE LA DETTE A MLT
EN 2016
Autres pays de Japon
France 2,1%
Marchés financiers l'UE
8,1%
internationaux 4,0% Etats-Unis
33,9% d'Amérique
0,2%
Reste du monde
2,7%
BEI
15,2%
Autres organismes
internationaux BAD
13,9% Banque mondiale 11,9%
8,0%
5) Investissements directs
Les flux des investissements directs étrangers bénéficiant à la Tunisie se sont situés
en 2016 à un niveau qui demeure faible, soit 1.901 MDT, enregistrant un repli de 3,3% en
comparaison avec celui enregistré une année auparavant. Cette tendance trouve son origine
surtout dans le fléchissement des investissements issus de certains pays européens notamment
dans le secteur énergétique.
51
En particulier, les flux d’IDE issus de la Grande Bretagne, l’un des principaux
investisseurs, ont accusé un repli de 34,6% pour revenir à 251 MDT en 2016. Cette baisse a
concerné essentiellement les flux réalisés dans le secteur énergétique revenant, d’une année à
l’autre de 368 MDT à 159 MDT. Hors énergie, les IDE issus de la Grande Bretagne ont
concerné en totalité le secteur des industries manufacturières pour se situer à 92 MDT, dont
76 MDT représentent la prise de participation du fonds d'investissement britannique "Actis"
dans le Groupe pharmaceutique "Médis".
En revanche les flux des IDE réalisés par l’Autriche se sont inscrits en hausse pour
s’élever à 393 MDT contre 375 MDT une année auparavant, représentant 27% du total des flux
en provenance des pays de l’Union européenne. Ces flux sont focalisés pour la quasi-totalité
dans le secteur énergétique avec une enveloppe passant, d’une année à l’autre, de 367 MDT à
385 MDT, ayant concerné la réalisation du projet de production de gaz de sud « Nawara ». Ce
projet est réalisé conjointement et à parts égales entre l’Entreprise Tunisienne d’Activités
Pétrolières (ETAP) et la compagnie autrichienne OMV (coût global de 1.150 millions de
dollars US).
De leur côté, les flux des IDE issus de la France se sont accrus de 21,4% pour atteindre
369 MDT, faisant suite à l’affermissement des IDE bénéficiant au secteur des industries
manufacturières de plus de la moitié pour s’élever à 335 MDT alors que ceux réalisés dans le
secteur énergétique ont accusé une baisse de 84,6% pour se limiter à 4 MDT. S’agissant des
IDE effectués dans les autres secteurs, ils se sont repliés de 46,4% pour se situer à 30 MDT dont
27 MDT bénéficiant au secteur des services.
S’agissant des IDE réalisés par l’Italie, ils ont plus que doublé pour s’élever à 177 MDT,
suite à la forte progression des flux des IDE bénéficiant au secteur énergétique passant, d’une
année à l’autre, de 12 MDT à 122 MDT alors que ceux au profit du secteur des industries
manufacturières ont accusé une baisse de 26,7% pour revenir à 55 MDT. Quant aux flux des
IDE en provenance de l’Allemagne, bénéficiant en totalité au secteur des industries
manufacturières, ils ont fortement augmenté passant de 71 MDT en 2015 à 163 MDT en 2016.
Pour les IDE en provenance de Malte, ils ont accusé un repli pour revenir à 11 MDT,
ayant concerné en totalité le secteur des industries manufacturières, contre 71 MDT en 2015
dont 67 MDT représentent l’acquisition des parts sociales de la « Polyclinique Taoufik » par un
fonds d’investissement. S’agissant des flux des IDE en provenance de la Suède, ils se sont
limités à 3 MDT contre 81 MDT une année auparavant suite au fort repli de ceux réalisés dans
le secteur énergétique.
52
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS PAR SECTEUR BENEFICIAIRE ET PAR PAYS D’ORIGINE
(En MDT, sauf indication contraire)
Industries
Energie Autres secteurs Total
Pays manufacturières
2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016
Union européenne 869 677 456 713 149 64 1.474 1.454
En% du total 89,6 85,0 80,6 88,9 34,6 21,1 74,9 76,5
dont :
Autriche 367 385 6 8 2 0 375 393
France 26 4 222 335 56 30 304 369
Grande Bretagne 368 159 4 92 12 0 384 251
Italie 12 122 75 55 1 0 88 177
Allemagne 0 0 71 163 1 0 72 163
Espagne 0 0 42 34 2 3 44 37
Pays-Bas 0 3 24 1 4 27 28 31
Malte 0 0 4 11 67 0 71 11
Suède 78 3 3 0 0 0 81 3
ALENA 47 3 14 8 1 2 62 13
En% du total 4,8 0,4 2,5 1,0 0,2 0,7 3,2 0,7
dont :
Canada 44 3 1 1 1 0 46 4
Etats-Unis 3 0 13 7 0 2 16 9
Pays arabes 16 84 53 61 274 204 343 349
En% du total 1,7 10,6 9,3 7,6 63,6 67,3 17,4 18,3
dont :
Libye 0 0 15 11 4 70 19 81
Algérie 12 71 1 4 4 0 17 75
Maroc 0 0 2 1 3 46 5 47
Emirats Arabes Unis 0 13 16 32 123 24 139 69
Qatar 0 0 3 0 87 59 90 59
Arabie Saoudite 0 0 6 1 47 2 53 3
Autres pays 38 32 43 20 7 33 88 85
En% du total 3,9 4,0 7,6 2,5 1,6 10,9 4,5 4,5
dont :
Turquie 0 0 0 0 0 31 0 31
Ukraine 23 13 0 0 0 0 23 13
Suisse 0 0 13 13 0 0 13 13
Indonésie 6 10 0 0 0 0 6 10
Australie 6 8 0 0 0 0 6 8
Japon 0 0 13 3 0 0 13 3
Chine 3 0 2 2 0 0 5 2
Total 970 796 566 802 431 303 1.967 1.901
Portant sur une enveloppe de 349 MDT, les flux des IDE issus de pays arabes se sont
inscrits en légère hausse (+1,7%). Toutefois, Cette tendance cache des évolutions divergentes
selon les pays. En particulier, les flux en provenance de la Libye ont plus que quadruplé pour
s’élever à 81 MDT en 2016, dont 70 MDT représentent des investissements libyens au titre de la
rénovation de l'hôtel « Laico ». Egalement, les flux des IDE issus de l’Algérie ont connu une
forte hausse pour atteindre 75 MDT contre 17 MDT une année auparavant, ayant concerné en
quasi-totalité le secteur énergétique. De leur côté, les flux réalisés par le Maroc ont augmenté
passant, d’une année à l’autre, de 5 MDT à 47 MDT dont 44 MDT représentent la cession de
l'Ecole Internationale de Carthage au profit du consortium du groupe marocain Holged.
Concernant les flux des IDE en provenance des Emirats Arabes Unis, ils se sont
fortement contractés pour revenir à 69 MDT contre 139 MDT en 2015, année marquée par
l’acquisition par le fonds d’investissement « Abraaj » de parts sociales dans la société
« JM Holding » pour une enveloppe de 96 MDT. Egalement, ceux en provenance du Qatar ont
diminué de 34,4% pour se limiter à 59 MDT en 2016.
53
S’agissant des IDE réalisés avec les pays de la zone ALENA, ils ont continué à régresser
(-79%), pour la troisième année consécutive, pour revenir à 13 MDT représentant uniquement
0,7% du total des IDE. En effet, ceux en provenance du Canada se sont, fortement, contractés
revenant de 46 MDT en 2015 à 4 MDT en 2016, sachant qu’ils demeurent focalisés dans la
quasi-totalité sur le secteur énergétique. Également, les flux des IDE réalisés par les États-Unis,
orientés, essentiellement, vers le secteur des industries manufacturières, ont accusé une baisse
(-43,8%) pour se situer à un niveau qui demeure toujours faible, soit 9 MDT en 2016, reflétant,
ainsi, le nombre limité de sociétés d’origine américaine.
Par ailleurs, les investissements en provenance des autres pays, ils se sont repliés
(-3,4%) pour revenir à 85 MDT en 2016. Près de 36,5% de ces flux, soit 31 MDT sont réalisés
par la Turquie en totalité dans le secteur des services et plus spécifiquement dans l’activité du
« Duty Free ». S’agissant de l’Ukraine, elle a réduit ses investissements, destinés en totalité au
secteur énergétique, pour revenir à 13 MDT contre 23 MDT une année auparavant. De même,
les flux des IDE réalisés par les pays asiatiques non arabes ont accusé une baisse pour revenir,
d’une année à l’autre, de 34 MDT à 18 MDT et ce, en relation, essentiellement, avec la forte
contraction de ceux du Japon (3 MDT contre 13 MDT en 2015). Quant aux investissements en
provenance de la Suisse, ils se sont maintenus au même niveau enregistré une année auparavant
pour se situer à 13 MDT, bénéficiant en totalité au secteur des industries manufacturières.
Les tirages sur les capitaux d’emprunt à moyen et long termes se sont contractés de
23,7% pour revenir à 5.359 MDT en 2016 en relation, essentiellement, avec la baisse de ceux
mobilisés dans le cadre de la coopération multilatérale et sur les marchés financiers
internationaux.
6 000
4 000
2 000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Coopération multilatérale Coopération bilatérale Marché financier Total
S’agissant des tirages sur les lignes de crédits à moyen et long termes alloués dans le
cadre de la coopération multilatérale, ils ont accusé une baisse de 21,2% pour se situer à
3.027 MDT, soit 56,5% du total des tirages. Il s’agit, essentiellement, des fonds levés auprès de
la Banque Africaine de Développement (BAD) pour un montant de 1.268 MDT, octroyé,
essentiellement, dans le cadre du programme d'appui budgétaire. Aussi il y a eu la mobilisation
d’un montant de 653 MDT (320 millions de dollars) au titre de la première tranche dans le cadre
du nouvel accord avec le FMI « Mécanisme élargi de crédit » qui porte sur une enveloppe totale
de 2,9 milliards de dollars US décaissée sur neuf tranches sur 4 ans. Les concours auprès du
Groupe de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’investissement ont accusé un
repli pour revenir, respectivement, à 350 MDT et 376 MDT en 2016 (contre 1.241 MDT et
402 MDT en 2015).
54
TIRAGES SUR CREDITS A MOYEN ET LONG TERMES PAR TYPE DE COOPERATION ET PAR
CATEGORIE DE BENEFICIAIRES (En MDT)
2015 2016
Prêteurs Autorités Autorités
Adminis- Entre- Adminis- Entre-
monétai- Total monétai- Total
tration prises tration prises
res res
Coopération multilatérale 2.498 638 703 3.839 1.878 653 496 3.027
dont :
BAD 636 0 158 794 1.247 0 21 1.268
BEI 110 0 292 402 174 0 202 376
Groupe de la Banque 1.177 0 64 1.241 260 0 90 350
Mondiale
BID 0 0 25 25 4 0 69 73
FADES 52 0 54 106 189 0 93 282
FMA 81 49 0 130 0 0 0 0
FMI 0 589 0 589 0 653 0 653
Coopération bilatérale 458 0 794 1.252 341 0 890 1.231
Union européenne 144 0 771 915 201 0 797 998
Japon 33 0 22 55 64 0 65 129
Pays arabes 268 0 0 268 76 0 0 76
Autres pays 13 0 1 14 0 0 28 28
Marché financier
1.929 0 0 1.929 1.101 0 0 1.101
international
TOTAL 4.885 638 1.497 7.020 3.320 653 1.386 5.359
S’agissant des fonds alloués dans le cadre de la coopération bilatérale, ils se sont inscrits
en léger repli (-1,7%) pour revenir à 1.231 MDT en 2016, soit 23% du total des tirages. Cette
évolution s’explique, essentiellement, par la baisse des ressources mobilisées auprès des pays
arabes pour revenir, d’une année à l’autre, de 268 MDT à 76 MDT, dont près de 49 MDT au
titre d’un crédit octroyé par l’Arabie Saoudite. En revanche, les tirages en provenance de
l’Union européenne se sont accrus de 9,1% pour atteindre 998 MDT en 2016, accordés,
principalement, par la Grande Bretagne (461 MDT), la France (206 MDT) et l’Allemagne
(191 MDT). Parallèlement, les fonds levés auprès du Japon ont plus que doublé pour s’élever à
129 MDT en 2016.
55
AMORTISSEMENT DE LA DETTE EXTERIEURE A MOYEN ET LONG TERMES REPARTI PAR
ORIGINE ET PAR CATEGORIE DE BENEFICIAIRES (En MDT)
2015 2016
Bénéficiaire Adminis- Entre- Adminis- Entre-
Total Total
tration prises tration prises
Coopération multilatérale 817 616 1.433 995 693 1.688
dont:
Groupe de la Banque Mondiale 221 33 254 249 33 282
BAD 206 151 357 302 79 381
BEI 103 279 382 110 390 500
FADES 90 59 149 94 70 164
Coopération bilatérale 512 325 837 1.223 438 1.661
UE 258 290 548 951 372 1323
Etats-Unis 6 0 6 7 0 7
Japon 103 17 120 120 19 139
Pays arabes 32 0 32 24 0 24
Autres pays 113 18 131 121 47 168
Marché financier international 0 13 13 0 23 23
TOTAL 1.329 954 2.283 2.218 1.154 3.372
56
ANNEXES STATISTIQUES
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES RECETTES COURANTES ET DES
ENTREES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubrique 2013 2014 2015 2016
A - RECETTES COURANTES 40.463,3 41.733,1 39.228,9 41.199,1
58
(En MDT)
Rubrique 2013 2014 2015 2016
B - OPERATIONS EN CAPITAL&FINANCIERES 8.069,1 11.145,2 10.988,5 10.544,5
OPERATIONS EN CAPITAL 195,0 525,5 456,1 229,4
59
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES DEPENSES COURANTES ET DES
SORTIES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubrique 2013 2014 2015 2016
A - DEPENSES COURANTES 46.764,8 49.102,0 46.780,6 49.134,5
60
(En MDT)
Rubrique 2013 2014 2015 2016
B-OPERATIONS EN CAPITAL&FINANCIERES 3.067,6 2.406,7 2.857,0 4.215,7
Autres engagements à CT
0,0 0,0 0,0 0,0
AVOIRS 359,9 113,1 237,3 0,0
AVOIRS A MLT 0,0 0,0 0,0 0,0
61
EVOLUTION DES RECETTES ET DES DEPENSES AU TITRE DES PAIEMENTS COURANTS
(En MDT, sauf indication contraire)
Variations en %
2013 2014 2015 2016 2015 2016
2014 2015
Solde courant* -6.302 -7.369 -7.552 -7.935 -183 -383
Recettes 40.463 41.733 39.229 41.199 -6,0 5,0
Dépenses 46.765 49.102 46.781 49.134 -4,7 5,0
Solde commercial (FOB)* -9.635 -11.324 -9.867 -10.323 1.457 -456
Exportations (FOB) 27.701 28.407 27.607 29.146 -2,8 5,6
Importations (FOB) 37.336 39.731 37.474 39.469 -5,7 5,3
Solde des services* 2.634 2.448 594 687 -1.854 93
Recettes 8.176 8.421 6.812 7.346 -19,1 7,8
Dépenses 5.542 5.973 6.218 6.659 4,1 7,1
Solde des transports* -662 -849 -964 -735 -115 229
Recettes 2.059 1.963 1.728 2.037 -12,0 17,9
Dépenses 2.721 2.812 2.692 2.772 -4,3 3,0
Solde des voyages* 2.462 2.849 1.345 1.047 -1.504 -298
Recettes 3.559 4.005 2.709 2.655 -32,4 -2,0
Dépenses 1.097 1.156 1.364 1.608 18,0 17,9
Solde des opérations
144 -186 -270 -274 -84 -4
gouvernementales*
Recettes 412 303 333 388 9,9 16,5
Dépenses 268 489 603 662 23,3 9,8
Solde des autres services* 690 634 483 649 -151 166
Recettes 2.146 2.150 2.042 2.265 -5,0 10,9
Dépenses 1.456 1.516 1.559 1.616 2,8 3,7
Solde des revenus de facteurs et
699 1.507 1.721 1.701 214 -20
des transferts courants*
Recettes 4.586 4.906 4.809 4.708 -2,0 -2,1
Dépenses 3.887 3.399 3.088 3.007 -9,1 -2,6
*Variation en MDT.
62
BALANCE DES PAIEMENTS
DE LA TUNISIE PAR
CONTINENT
BALANCE DES PAIEMENTS DE LA TUNISIE PAR CONTINENT
AFRIQUE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
64
ASIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
65
OCEANIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
66
BALANCE DES PAIEMENTS
DE LA TUNISIE PAR
GROUPE DE PAYS
BALANCE DES PAIEMENTS DE LA TUNISIE PAR GROUPE DE PAYS
68
MAGHREB ARABE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
69
AMERIQUE LATINE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
70
BALANCE DES PAIEMENTS
DE LA TUNISIE AVEC
72
BANQUE EUROPEENNE D'INVESTISSEMENT (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
73
FADES (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
74
GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
75
COMMISSION DE l'U.E (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
76
AUTRES ORGANISMES DE L'ONU (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
77
AUTRES ORGANISMES DE LA LIGUE ARABE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
78
BALANCE DES PAIEMENTS
DE LA TUNISIE PAR
PAYS
BALANCE DES PAIEMENTS DE LA TUNISIE PAR PAYS
80
ALLEMAGNE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
81
ARGENTINE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
82
AUTRICHE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
83
BAHREIN (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
84
BELGIQUE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
85
BULGARIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
86
CANADA (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
87
COREE DU SUD (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
88
CROATIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
89
EGYPTE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
90
ESPAGNE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
91
FINLANDE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
92
GHANA (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
93
GRECE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
94
HONGRIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
95
INDONESIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
96
ITALIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
97
JORDANIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
98
LIBAN (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
99
LUXEMBOURG (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
100
MALTE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
101
MAURITANIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
102
NIGERIA (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
103
OMAN (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
104
PAYS-BAS (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
105
PORTUGAL (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
106
REPUBLIQUE SLOVAQUE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
107
ROUMANIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
108
SENEGAL (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
109
SLOVENIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
110
SUEDE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
111
TAIWAN (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
112
TURQUIE (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
113
AUTRES PAYS (en millions de dinars)
RECETTES DEPENSES
RUBRIQUE 2014 2015 2016 2014 2015 2016
114
REPATITION PAR DEVISE
DE L’ETAT DES REGLEMENTS
BALANCE GENERALE (RECETTES) (en % du total)
111
TRANSACTIONS COURANTES (RECETTES) (en % du total)
111
EXPORTATIONS DE MARCHANDISES (OPTIQUE REGLEMENT) (en % du total)
111
RECETTES TOURISTIQUES (en % du total)
111
ENTREES TOTALES DE CAPITAUX (en % du total)
111
SERVICE DE LA DETTE (en % du total)
111
COMPOSITIONS DES GROUPES DE PAYS
ET D’ORGANISMES INTERNATIONAUX ET REGIONAUX EN 2016
120
Nouvelles dispositions réglementaires concernant les paiements
extérieurs
Commerce extérieur :
Décret gouvernemental n° 2016-366 du 11 mars 2016, modifiant et complétant le décret
n° 2004-1090 du 17 mai 2004, fixant les conditions et modalités d'application des dispositions
du paragraphe 7.26 du titre II des dispositions préliminaires du tarif des droits de douane à
l'importation relatif au soutien de la compétitivité de l'industrie locale.
Décret gouvernemental n° 2016-464 du 8 avril 2016, portant création d'une unité de gestion
par objectifs relative aux négociations entre la Tunisie et l’Union Européenne sur l’accord de
libre-échange complet et approfondi et fixant son organisation et les modalités de son
fonctionnement.
Décret gouvernemental n° 2016-503 du 11 avril 2016, portant création d’un comité national
de suivi de la mise en œuvre de l'accord de l'organisation mondiale du commerce sur la
facilitation du commerce et fixant sa composition, ses attributions et ses modes de
fonctionnement.
Arrêté du ministre du commerce du 14 juin 2016, portant fixation de la liste des produits
d’importation à prix fluctuants.
121
Note aux intermédiaires agréés n° 2016-08 du 22 avril 2016 relative à la soumission aux
procédures de la surveillance préalable de certains produits.
Loi n° 2016-3 du 1er février 2016, portant approbation de l'accord de garantie conclu le 23
septembre 2015, entre le gouvernement de la République tunisienne et la banque africaine de
développement relatif au prêt accordé à la société tunisienne de l'électricité et du gaz pour la
contribution au financement du projet de développement du réseau de transport et de
distribution de gaz naturel.
Loi n° 2016-4 du 1er février 2016, portant approbation de la convention de prêt conclue le 9
octobre 2015, entre le gouvernement de la République tunisienne et le fonds arabe pour le
développement économique et social (FADES) pour la contribution au financement du projet
de développement du réseau des routes classées et des pistes rurales.
122
Loi n° 2016-15 du 3 mars 2016, portant approbation de la convention de garantie conclue le
22 décembre 2015 entre le gouvernement de la République Tunisienne et la banque islamique
de développement et relative à la convention de vente à tempérament conclue à la même date
entre la société tunisienne de l'électricité et du gaz et la banque susvisée, pour la contribution
au financement du projet de la centrale électrique à turbines à gaz dans la ville d'El
Mornaguia.
Loi n° 2016-54 du 26 juillet 2016, portant approbation de l’accord de prêt conclu le 3 mars
2016 entre la République tunisienne et la banque internationale pour la reconstruction et le
développement relatif au financement du projet de l’enseignement supérieur pour
l’employabilité.
123
Loi n° 2016-57 du 26 juillet 2016, portant approbation de la convention de prêt conclue le 5
avril 2016 entre le gouvernement de la République tunisienne et la banque islamique de
développement relative au financement du projet de développement agricole intégré dans le
gouvernorat de Sfax.
124
Décret Présidentiel n° 2016-11 du 5 février 2016, portant ratification de la convention de
prêt conclue le 9 octobre 2015, entre le gouvernement de la République tunisienne et le fonds
arabe pour le développement économique et social (FADES) pour la contribution au
financement du projet de développement du réseau des routes classées et des pistes rurales.
125
Décret Présidentiel n° 2016-73 du 24 mai 2016, portant ratification de la convention de
crédit conclue au Royaume d'Arabie Saoudite le 22 décembre 2015, entre le gouvernement de
la République tunisienne et le fonds saoudien de développement pour la contribution au
financement du projet « station de génération de l'électricité d’El Mornaguia ».
126
Décret Présidentiel n° 2016-118 du 3 octobre 2016, portant ratification de l'accord de prêt
conclu le 14 juillet 2016, entre le gouvernement de la République tunisienne et la banque
africaine du développement pour le financement du programme d’appui à la modernisation du
secteur financier en Tunisie 2016-2017.
Décret gouvernemental n° 2016-665 du 6 juin 2016, portant création d'une unité de gestion
par objectifs pour la réalisation des projets d'infrastructure routière cofinancés par la banque
mondiale et fixant son organisation et les modalités de son fonctionnement.
Décret gouvernemental n° 2016-857 du 24 juin 2016, portant répartition par article des
crédits d’engagement et de paiement couverts par des ressources extérieures affectées pour
l’année 2015 à l’intérieur de la neuvième partie « dépenses de développement sur ressources
extérieures affectées ».
127
Décret gouvernemental n° 2016-897 du 27 juillet 2016, portant conclusion de l’accord entre
la République tunisienne et l'union internationale des télécommunications relatif à la tenue, à
l'organisation et au financement de l'assemblée mondiale de normalisation des
télécommunications de l’union internationale des télécommunications et à la tenue à
l'organisation et au financement du colloque mondial sur la normalisation.
Arrêté du ministre des finances du 15 février 2016, portant augmentation des prévisions
des crédits d'engagement et de paiement couverts par des ressources extérieures affectées aux
projets et programmes de développement de l'Etat pour l'année 2014.
Arrêté du ministre des finances du 22 juin 2016, portant augmentation des prévisions des
crédits d'engagement et de paiement couverts par des ressources extérieures affectées aux
projets et programmes de développement de l'Etat pour l'année 2015.
128
Circulaire aux intermédiaires agréés n° 2016-9 du 30 décembre 2016, relative aux
transferts au titre des opérations courantes.
Note aux intermédiaires agréés n° 2016-12 du 14 juin 2016, relative à l’attestation de non
boursier demandée par les étudiants poursuivant leurs études à l’étranger et ce, en
remplacement du document qu’ils délivraient sur support papier.
129