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0. INTRODUCTION
0.1.PROBLEMATIQUE
La bancarisation de la population est une étape préalable au développement économique
d’un pays, l’accès au services bancaire permet de faciliter le flux financier, de stimuler l’économie
locale et d’évoluer vers une économie plus formelle en raison de la traçabilité des opération1
En effet, le système bancaire congolais traverse plusieurs difficultés constituant un obstacle pour
son émergence ;elles sont liées à la dégradation de l’environnement économique ou le recul de
l’activité économique nationale, les faiblesses dans la gestion interne des banques ou au
disfonctionnement du système monétaire. D’ou un obstacle au développement du système bancaire
congolais.
Le taux de la bancarisation en RDC en 2015 était de 4%, plus de 95% de congolais ne possèdent
toujours pas des comptes bancaires. Ce faible taux de bancarisation de la RDC s’explique tout
d’abord par la structure de sa population : sa jeunesse ; moitié de la population ayant moins de
16ans, son faible niveau d’éducation, le taux d'analphabétisation étant compris entre 25 et 30%
selon l'UNESCO, son niveau de vie, 88% de sa population vivant avec moins de 1.25USD par jour 2.
Dans ce contexte, la bancarisation peut se présenter pour un des grands moyens de lutte contre la
pauvreté.
Au paravent, dans le système de transfert d'argent on assistait à des communications par radio
phonie, qui permettait aux particuliers de s'envoyer et recevoir de l'argent, des colis, par
l'intermédiaire des simples particuliers. Ainsi s'est développé sur le territoire national un
mouvement des capitaux entre commerçant, ces derniers expédiaient des marchandises, produits ou
enveloppe par le canal de tout voyageurs de bonne volonté. Ce système présentait plusieurs risques
du coté de l'expéditive que du coté de bénéficiaire. Parmi ces risques retenons les pertes d'argents,
de colis, escroqueries etc. C'est dans ce cotexte que la messagerie financière a pris corps. Ce
système consiste à envoyer et recevoir de l'argent, colis ou enveloppe et constituer son épargne
entre les mains des entrepreneurs volontaires.
1
E Mound, "Mobile money, innovation, développement des population de la BOP et démocratisation des services
financiers ",Ecole centrale de Paris, Thèse Pg 2
2
www. Making finance work for Africa, site consulté le 06/03/2017.
-2-
Ce modèle de transfert en effet, présentait également plusieurs conséquences telles que les pertes
des colis, détournement des fonds, la confiscation, les extorsions, le vol3, à cela s'ajoute la lenteur
dans le transfert, difficulté de collaborer avec les zones non touchées par ces agences.
En effet, les banques ne ciblent pas les populations à faible revenu; jugé insuffisant pour couvrir les
frais bancaires nécessaires à l'établissement d'une relation rentable, ce constat étant accentué par la
faible densité des certaines zones4.
Notons en effet que les services bancaires dans la partie majeure des pays sous développés étaient et
continuent pour certains à être limités à une classe élevée des ménages, c'est bien le cas pour la ville
de Bukavu où la grande partie de la population appartient à la classe des pauvres et où la classe
moyenne tend à disparaitre suite aux problèmes inflationniste du moment. Néanmoins, ces services
demeurent trop coûteux comme on le remarque dans certaines agences de transfert d'argent et perd
peu à peu leur crédibilité au près des usagers, ce qui justifie en amont la limite du taux d'accès et en
aval une opportunité de taille exploitée par les Société de télécommunication dans l'introduction du
service de mobile money et leur permet d'étendre les services jusqu'à toucher toutes les couches de
la population dans des zones inexploitées par les agences de transfert.
C'est dans ce contexte que quelques questions nécessitent d'être soulevé pour bien aborder ce sujet,
notamment:
3
M LABO," l'impact de l'introduction d'une messagerie financière sur la rentabilité d'une Banque, cas de Western
Union international dans la banque internationale de crédit", Memore en sciences économiques et de Gestion,UCC,
Kinshasa, 2012, Pg 37
4
E Mound, op.cit., pg 2
-3-
− Quels sont les déterminant du choix de ces services dans le transfert d'argent?
− Quelles sont les stratégies d'amélioration du revenu de service de mobile money dans la ville
de Bukavu?
Ce sont ces questions aux quelles nous tenterons de répondre tout au long de ce travail.
0.2. HYPOTHESES
En guise des réponses provisoires aux questions majeures de notre problématique, nous estimons
apriori que:
-Le service de mobile money dans la ville de Bukavu aurait des retombées positives d'une
part sur l'accroissement des revenus des ses opérateurs qui constituent une part des ménages
de la ville de Bukavu et leur permettrait d'améliorer leur condition de vie dans la satisfaction
de différents besoins et le développement d'activités entrepreneuriales par son intervention
dans l'épargne et l'augmentation du capital, et d'autre part sur l'amélioration du niveau de vie
des ménages usagers de se services par les avantages qu'il leur offre.
-Les déterminants du choix de ces deux services dans le transfert d'argent serait à grande
partie la création d'emplois au jeune entrepreneurs et survie de certains ménages avec
l'intervention dans la satisfaction des certains besoins vitaux, son accessibilité facile et
l'opportunité d'affaire vue la demande en pleine croissance.
- Les stratégies d'amélioration du revenu du service de mobile money par ses opérateurs
seraient tout d'abord la disponibilité des cash ou produits pouvant satisfaire la demande
réelle en croissance dans un secteur donné, la ponctualité, la serviabilité et la régularité au
lieu de travail, l'étude des fréquences des transactions qui varient selon les temps et les
circonstances à l'aide du journal des opérations.
0.3.OBJECTIFS
Ce présent travail vise à dégager l' incidence socioéconomique du service de mobile money
dans la ville de Bukavu, en s'intéressant particulièrement aux opérateurs de M-pesa et Airtel money.
Tout au long de ce travail, nous allons ressortir le niveau de revenu des opérateurs du service
de M-pesa et Airtel money dans la ville de Bukavu, son impact sur l'amélioration du niveau de vie
des ménages opérateurs tout en dégageant le déterminants du choix de ces services dans le transfert
d'argent ainsi que les stratégies d'amélioration du revenu issu de ces services dans la ville de
Bukavu.
5
M Grawitz," Méthode de recherche en sciences sociale"; Dalloz, Paris, 2001, Pg 351
-4-
Voici ainsi en bref les objectifs poursuivis par cette étude, que nous tacherons d’atteindre au terme
de ce travail.
Pour les atteindre, nous allons nous servir de certaines méthodes et techniques.
Dans cette partie, nous allons présenter les méthodes et techniques qui vont sous servir pour
atteindre les objectifs assignés ci-dessus.
0.4.1. Méthodes
Pour Madeline Grawitz, la méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie6
Dans le cadre de ce travail nous allons nous servir de la méthode analytique et statistiques.
La première; consistant à décomposer un tout en ses parties pour mieux le comprendre et dégager
un résultat scientifique fiable, elle va nous permettre d'analyser les aspects tels que le revenu du
service de mobile money, le déterminant du choix de ce type de transfert ainsi que le niveau de vie
des opérateurs du service de mobile money dans la ville de Bukavu, et la seconde va nous permettre
de quantifier les résultats relatifs aux aspects tels que le revenu de mobile money, les montants des
opérations de retrait et de dépôt effectués par jour pour enfin dégager les incidences
socioéconomiques du service de mobile money dans la ville de Bukavu.
0.4.2. Techniques
La technique étant un moyen permettant au chercheur d'acquérir et de traiter les données dont il a
besoin pour comprendre et expliquer un phénomène d'étude en vue d'atteindre les objectifs assignés.
Ce pendant, quatre techniques vont nous servir pour récolter et traiter les données, à savoir:
La technique d’observation
Observer est une opération par laquelle un chercheur regarde attentivement un fait économique,
social, culturel etc. pour dégager les données y relatives. Ainsi cette technique nous a permis de
nous approcher par une observation directe d'une part de nos enquêtés qui sont les opérateurs du
service de mobile money de la ville de Bukavu, qui jouissent de ce service en terme lucratif,
d'autre part les usagers ou demandeurs de ce service pour en fin dégager les incidences son
incidence socioéconomique dans le ville de Bukavu.
6
M MWIHIWATUTA," Notes du cours d'MRSS", G2 Economie, UOB, 2015-2016, Pg 13
-5-
La technique documentaire
Elle nous a permis de récolter les informations existantes par écrit, relatives aux banques,
transfert d’argent par les agences de transfert et le service de transfert électronique, le niveau de
vie, l'incidence socioéconomique etc. Par une exploitation des ouvrages, mémoires, Tfc, articles
etc. pour atteindre les objectifs poursuivis de ce travail, bien détaillés ci-dessus
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La technique documentaire
Elle nous a permis de récolter les informations existantes par écrit, relatives aux banques,
transfert d’argent par les agences de transfert et le service de transfert électronique, le niveau de
vie, l'incidence socioéconomique etc. Par une exploitation des ouvrages, mémoires, Tfc, articles
etc. pour atteindre les objectifs poursuivis de ce travail, bien détaillés ci-dessus
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ainsi ce travail aborde un cadre purement juridique du transfert des fonds par messagerie
financière et paiement électronique en s’intéressant à la réglementation de ces types de transfert de
fonds. Nous par contre, notre travail va aborder un aspect purement économico-social du transfert
de fonds par téléphone mobile en se limitant aux deux services notamment m-pesa et Airtel money
dans la ville de Bukavu.
On remarque que la majorité soit 61,2% déclarent que le service Airtel money ne prend qu'une à
cinq (1 à 5 min) pour transférer de l'argent, 6 à 10 minutes soit 8,16%, ensuite 2,04% représentent
un enquêté qui a affirmé que les transactions ne prennent 30 minutes. Mais nous avons constaté que
l'agence de transfert de fonds Western-Union n'est pas tellement apprécié quant au temps mis pour
effectuer des transactions financières par les consommateurs soit 14,32% ont affirmé que les
transactions via Western union leur prennent 6 à 10 minutes. Suivi de 4 enquêtés qui ont opté pour
1 à 5 minutes. En plus 4,08% représentent les enquêtés qui ont opté pour 30 minutes pour transférer
de l'argent via western union, enfin 1 enquêté soit 2,04% a affirmé que les transactions prennent 1
jour.
Selon la profession de chacun, il a constaté que les consommateurs tirent beaucoup d'avantages
dans le service de banque mobile. Il intervient dans les affaires de la vie courante, aide en cas
d'urgence, évite le fils d'attente comme c'est le cas auprès de l'agence de transfert Western Union. Il
facilité le transfert d'argent soit 42,86%, 22,86% pour ceux qui reçoivent de l'argent et ceux qui
rechargent du crédit de communication arrivent à 22,86%. 8
Nous pouvons en effet affirmer que son travail se rapproche de notre en ce sens qu'ils aborde
le domaine du transfert d'argent par les sociétés de télécommunication; qui renvoi à l'un des aspect
de notre travail, il s'éloigne de notre en se limitant à une étude comparative entre deux systèmes de
transfert d'argent. Par contre notre travail s'intéresse à l'incidence des transactions financières par
téléphone mobile dans la ville de Bukavu et touche en outre un aspect socioéconomique.
7
K RUKENGEZA,"la réglementation de la messagerie financière face au paiement électronique cas du transfert de fond
par téléphone portable", TFC, UOB, 2012-2013.
8
E MUTOMBO, "la comparaison de l'efficacité de transfert d'argent par les sociétés de télécommunication par rapport
aux agences de transfert de fond au niveau national, cas de Airtel money et Western Union" ULPGL goma, Mémoire en
Sciences économiques et de gestion,2015-2016.
-8-
De son coté, Eléonore Mound dans sa thèse de doctorat sur " le mobile money: innovation,
développement des populations de la BOP et démocratisation des services financiers" l'objectif de
ce projet de recherche est de mieux comprendre les différents impacts(économiques, sociétaux et
environnementaux) sur le développement des «bop» résultant des modèles d affaires (ou «business
model») innovants tels que le «mobile money».ce projets attachera également à analyser le business
model actuel des opérateurs de «mobile money» ainsi que les opportunité s et menaces pesant sur le
développement de ce marché .plus globalement, ce projet vise à construire un point de vue sur les
conséquences d une mutation vers une économie de la connaissance pour les BoP, à savoir si de par
cette mutation, l'entreprenariat social (développement durable) auprès des populations des bop et la
profitabilité de l investissement peuvent être réconciliés.
Il démontre que , les facteurs de réussite ou de l'échec de service de mobile money ne sont pas
encore identifiés, de même les contraintes et les opportunités conditionnent le développement de
cette activité et restent à explorer. Ce sujet s'intègre dans le développement d'une économie
mondiale de la connaissance du niveau d'éducation et un niveau minimum de connaissance pour les
utilisateurs de mobile money. Il ajoute mais ne garantit pas que cette activité aura à terme des
impacts positifs et significatifs dans le sens du développement durable sur la société et économie
des BOP (Base of Economic Pyramide).9
Espoir Kubuya dan son mémoire portant sur " L'analyse du transfert d'argent par les
sociétés de télécommunication partenaires des agences de transfert" essaie de ressortir les
retombées de transfert d'argent par les STC sur les activités des agences de transfert d'argent et le
difficultés majeures rencontrées par les sociétés de télécommunication en transfert d'argent.
Il cherche à affirmer qu'en comparant les résultants des sociétés de transfert d'argent avant et après
l'avènement du transfert par téléphonie mobile, nous dirions que les sociétés de transfert d'argent
sont en échec dans la mesure où avant l'avènement de ce dernier ,la société de transfert avait une
réalisation de 1.028.200$ et cela procurait à la société un encaissement de 59.370$(pour la société
du transfert du Congo) mais, après plus cinq mois des activités du transfert d'argent par téléphonie
mobile effectué par Vodacom à travers son système m-pesa et Airtel à travers Airtel money, cette
société a connu une baisse dans la réalisation de ses activités. c'est ainsi que, ces réalisations sont
évaluées en mars 2013 à 630.000$ et cela n'encaisse que 30.170$.le deuxième cas est celui de la
société financière de communication qui réalisait dans une période de trois mois un transfert de
2.978.000$ et cela encaissait 59.560$ à la société mais juste après plus de cinq mois de l'arrivé du
m-pesa et Airtel money, les chiffres de cette dernière ont baissé en 1.888.000 de transfert pour un
encaissement de 38.460$.cela est dû à la résiliation des contrat de certains partenaires qui préfèrent
contracter avec les sociétés de télécommunication à un prix relativement bas et avec un service
caractérisé par la rapidité, la sécurité ainsi que la fiabilité.
Au terme de son travail il parvient à monter que la perte des clients potentiels qui préfèrent
utiliser les transactions financières par téléphonie mobile constitue un arsenal des conséquences des
agences de transfert de fond vis à vis des sociétés de télécommunication.10
Néanmoins en terme de ressemblance et de dissemblance notons que; son travail aborde le transfert
d'argent par les sociétés de télécommunication; un aspect qui rencontre les fonctions du le service
de mobile money par contre notre travail dépasse celui-ci en abordant le service de mobile money
9
E MOUND," Mobile money: innovation, développement des populations des BOP et démocratisation des services
financiers" Thèse, Ecole centrale de Paris,2016
10
E KUBUYA, " Analyse de transfert d'argent par les sociétés de télécommunication, partenaires des agences de
transfert", mémoire de licence en sciences économiques, UNIC,2013-2014.
-9-
dans son ensemble en s'intéressant à la vie socioéconomique des opérateurs et usagers de ces
services.
Au regard des sujets de recherches abordés par nos prédécesseurs et bien énumérés supra,
nous avons lu une vue d'ensemble des résultats obtenus et nous reconnaissons leur effort fourni pour
y arriver, certains ont abordé les aspects qui se rapprochent de notre travail en s'intéressant d'une
part au transfert d'argent par téléphonie mobile et d'autre par des agences de transfert d'argent, par
contre pour notre part ce travail aborde l'aspect socioéconomique du service de mobile money tout
en intégrant les applications afférentes à ces services tels que le transfert d'argent, le paiement
facture etc. Outre ce travail intègre l'aspect socioéconomique de ces services dans la ville de
Bukavu en s'intéressant particulièrement aux services de M-pesa et Airtel money.
Cette étude traite sur l'incidence socioéconomique du service de mobile money dans la ville de
Bukavu, République Démocratique du Congo.
Elle va s'étendre sur une durée d'une année allant de 2016 à 2017.
Mis à part l'introduction et la conclusion notre travail comporte trois chapitres à savoir:
Le premier chapitre traite des généralités sur l'étude, ce chapitre comporte deux sections; la
première section porte sur la définition des concepts et la deuxième section sur les généralités.
le deuxième chapitre porte sur l'analyse du revenu des opérateurs de mobile money dans la
ville de Bukavu. Ce chapitre comprend deux sections, dont la première porte sur la présentation de
la ville de Bukavu et la deuxième sur l'analyse du revenu des opérateurs de mobile money dans la
ville de Bukavu.
Le troisième chapitre traite de l'incidence socioéconomique du service de mobile money
dans la ville de Bukavu.
Ce chapitre comporte deux sections; la première porte sur la présentation de l'échantillon et
identification des enquêtés, la deuxième section porte sur l'incidence socioéconomique du service
de mobile money dans la ville de ville de Bukavu.
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
Toute recherche scientifique présente des difficultés qu'il faut braver pour arriver aux
résultats attendus. Nous n'entrons pas dans les détails de toute les difficultés du fait qu'à chaque
étape correspond aux difficultés mais celles majeures qui méritent d'être soulevées, relatives au
manque des sources documentaires au niveau des bibliothèques proches et utilisation des certains
logiciel de traitement des données.
La première difficulté majeure est le manque de documentation sur les difficultés que rencontrent
les étudiants dans l'élaboration de leur mémoire. Cette étude n'est pas encore faite par nos
prédécesseurs des Universités de la place, et les sources dont on dispose n'abordent pas de façon
spécifique les aspects de notre travail. Ceci pourrait être à la base de certaines insuffisances dans
l'inventaire documentaire critique.
La seconde difficulté était de joindre nos enquêtés se trouvant à une longe distance.
-8-
De son coté, Eléonore Mound dans sa thèse de doctorat sur " le mobile money: innovation,
développement des populations de la BOP et démocratisation des services financiers" l'objectif de
ce projet de recherche est de mieux comprendre les différents impacts(économiques, sociétaux et
environnementaux) sur le développement des «bop» résultant des modèles d affaires (ou «business
model») innovants tels que le «mobile money».ce projets attachera également à analyser le business
model actuel des opérateurs de «mobile money» ainsi que les opportunité s et menaces pesant sur le
développement de ce marché .plus globalement, ce projet vise à construire un point de vue sur les
conséquences d une mutation vers une économie de la connaissance pour les BoP, à savoir si de par
cette mutation, l'entreprenariat social (développement durable) auprès des populations des bop et la
profitabilité de l investissement peuvent être réconciliés.
Il démontre que , les facteurs de réussite ou de l'échec de service de mobile money ne sont pas
encore identifiés, de même les contraintes et les opportunités conditionnent le développement de
cette activité et restent à explorer. Ce sujet s'intègre dans le développement d'une économie
mondiale de la connaissance du niveau d'éducation et un niveau minimum de connaissance pour les
utilisateurs de mobile money. Il ajoute mais ne garantit pas que cette activité aura à terme des
impacts positifs et significatifs dans le sens du développement durable sur la société et économie
des BOP (Base of Economic Pyramide).9
Espoir Kubuya dan son mémoire portant sur " L'analyse du transfert d'argent par les
sociétés de télécommunication partenaires des agences de transfert" essaie de ressortir les
retombées de transfert d'argent par les STC sur les activités des agences de transfert d'argent et le
difficultés majeures rencontrées par les sociétés de télécommunication en transfert d'argent.
Il cherche à affirmer qu'en comparant les résultants des sociétés de transfert d'argent avant et après
l'avènement du transfert par téléphonie mobile, nous dirions que les sociétés de transfert d'argent
sont en échec dans la mesure où avant l'avènement de ce dernier ,la société de transfert avait une
réalisation de 1.028.200$ et cela procurait à la société un encaissement de 59.370$(pour la société
du transfert du Congo) mais, après plus cinq mois des activités du transfert d'argent par téléphonie
mobile effectué par Vodacom à travers son système m-pesa et Airtel à travers Airtel money, cette
société a connu une baisse dans la réalisation de ses activités. c'est ainsi que, ces réalisations sont
évaluées en mars 2013 à 630.000$ et cela n'encaisse que 30.170$.le deuxième cas est celui de la
société financière de communication qui réalisait dans une période de trois mois un transfert de
2.978.000$ et cela encaissait 59.560$ à la société mais juste après plus de cinq mois de l'arrivé du
m-pesa et Airtel money, les chiffres de cette dernière ont baissé en 1.888.000 de transfert pour un
encaissement de 38.460$.cela est dû à la résiliation des contrat de certains partenaires qui préfèrent
contracter avec les sociétés de télécommunication à un prix relativement bas et avec un service
caractérisé par la rapidité, la sécurité ainsi que la fiabilité.
Au terme de son travail il parvient à monter que la perte des clients potentiels qui préfèrent
utiliser les transactions financières par téléphonie mobile constitue un arsenal des conséquences des
agences de transfert de fond vis à vis des sociétés de télécommunication.10
Néanmoins en terme de ressemblance et de dissemblance notons que; son travail aborde le transfert
d'argent par les sociétés de télécommunication; un aspect qui rencontre les fonctions du le service
de mobile money par contre notre travail dépasse celui-ci en abordant le service de mobile money
9
E MOUND," Mobile money: innovation, développement des populations des BOP et démocratisation des services
financiers" Thèse, Ecole centrale de Paris,2016
10
E KUBUYA, " Analyse de transfert d'argent par les sociétés de télécommunication, partenaires des agences de
transfert", mémoire de licence en sciences économiques, UNIC,2013-2014.
- 11 -
Dans cette sections nous allons définir les concepts clés de notre étude dans le cadre de permettre
une appréhension global du sujet d'étude. Ainsi nous allons définir les concepts tels que; le service
de mobile money, la monnaie électronique, le transfert de fond, la messagerie financière, M-pesa,
Airtel money, l'incidence socioéconomique, le niveau de vie etc.
Le mobile money, au sens strict du terme, désigne les services financiers par téléphone portable,
offerts par les banques. Il s’agit principalement dans ce cas de services de consultation de solde, de
paiement factures et de transfert d’argent.
• Au sens large, le concept s’étend à l’ensemble des services financiers pouvant être offerts avec ou
sans compte bancaire, via mobile, par tout établissement agréé à cet effet.
• Par SMS ou via des applications sur Smartphone11
Les services financiers sur mobile sont disponibles dans la quasi-totalité des pays du continent, et
permettent aux populations non bancarisées de réaliser des opérations financières autrefois
réservées aux détenteurs de comptes bancaires.
L'utilisation d'un téléphone mobile afin de transférer des fonds entre banques ou comptes , déposer
ou retirer des fonds, ou payer des factures. Ce terme est également utilisé pour le domaine plus
large du commerce électronique ; Il peut se référer à l'utilisation d'un appareil mobile pour acheter
des articles, qu'ils soient physiques ou électroniques.12
En d'autre termes le service de mobile money désigne l'ensemble des services monétaires tels que le
dépôt, retrait, transfert d'argent, paiement facture initié par un téléphone mobile etc.
L’expression «monnaie électronique» est utilisée ici au sens large pour désigner les sommes
d’argent stockées dans des téléphones portables en utilisant comme identificateur la carte SIM du
téléphone, plutôt qu’un numéro de compte comme on le fait pour les services bancaires
traditionnels. Ces sommes d’argent sont émises sous forme virtuelle par une entité (un opérateur de
réseaux mobiles, en l’occurrence) et sont gardées dans un compte électronique sur la carte SIM du
télé- phone mobile, lequel sert également à transmettre des ordres de transfert ou de paiement,
tandis que la contrepartie en espèces est conservée ailleurs, en lieu sûr, normalement dans une
banque, comme c’est le cas dans la CAE.13 L’utilisateur peut accéder au solde de son compte
électronique à partir de son téléphone portable, pour transmettre instantanément des ordres de
transfert ou de paiement.
11
Estelle Brack Africa Banking Forum" Innovation et bancarisation Etude de cas : mobile banking ",SE, Abidjan, 23&24
mai 2013
12
Read more: http://www.businessdictionary.com/definition/mobile-money.html
13
conférence des nations unies sur le commerce et le développement "les services monétaires par téléphonie mobile
"New York et Genève, 2013,pg 2
- 12 -
Selon le dictionnaire bancaire et économique, le transfert de fonds désigne toute opération qui
consiste à déplacer des fonds ou des titres d’un compte à un autre compte tenu dans un autre
établissement que ce compte appartienne au même titulaire ou à un tiers bénéficiaire14.
Ce mot « transfert » provient du verbe transférer, qui signifie transporter en observant les formalités
prescrites15. Ce terme diffère d'un virement en ce sens que le transfert peut se faire au sein d'une
même Banque ou des Banques différentes sans que l'auteur de ce dernier ait un compte bancaire.
I.1.5. M-pesa
Ce transfert d’argent par téléphone mobile a été lancé en 2007 au Kenya par l’opérateur
SAFARICOM (Filiale du groupe VODAFONE)
Le concept de M-PESA est né au siège de VODAFONE, à Londres aux alentours de 2003, et
c’était au départ après une demande du gouvernement britannique de disposer d’un moyen
pratique de remboursement des microcrédits. En effet, dans le microcrédit les sommes en jeu
sont faibles et les frais induits pour rembourser une échéance – s’il faut se déplacer dans un banque
à une journée de marche par exemple – peuvent être supérieurs au montant à rembourser !
Lors des premiers essais sur le terrain, les utilisateurs kenyans ont rapidement ‘’dévoyé” le système
pour s’échanger de l’argent entre eux. Ce faisant ils introduisaient la véritable valeur ajoutée qui
sera celle du service final, la véritable innovation ! Les essais sur le terrain vont durer 2 ans
pendant lesquels le service va s’acclimater et se modeler à son environnement pour devenir
une invention sociale kenyane.17
M-pesa désigne en effet, le service de transfert d'argent par mobile.
C’est un service de Airtel qui vous permet d’approvisionner votre téléphone portable en argent,
faire vos achats, payer vos factures, envoyer et recevoir de l’argent, approvisionner son compte en
crédit de communication, effectuer des transactions bancaires et bien plus encore, tout cela à partir
de votre téléphone.18
14
Michel G; Dictionnaire bancaire, économiques et financiers, ed RB, Paris, 2010, P235
15
Thomas S ;" Dictionnaire économique et social", Paris, 1962, p456
16
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Recueil de textes législatifs et réglementaires en matière
de monnaie, de change, de crédit, de surveillance des intermédiaires financiers, lutte contre le blanchissement des
capitaux et le financement du terrorisme, Numéro spécial, 20 janvier 2010,p 157
17
Pascal Rodmacq" Mobile Money en Afrique : M-PESA"Article
18
http://www.africa.airtel.com
- 13 -
a) Incidence
L'incidence ou impact est la conséquence ou l’effet induit d’une décision ou d’une activité
économique sur les agents et le structures économique, C’est un effet produit par quelque chose
En d’autres termes, l’impact c’est l’effet, l’influence ou le changement observable opéré par un bien
et ou un phénomène sur le bénéficiaire.
Le mot impact a été utilisé par extension dans la langue anglaise pour désigner les retentissements
(directs ou indirects) d’un événement, d’un processus, d’une activité, d’une infrastructure sur
l’environnement, la santé, l’économique, etc. il est entré par la suite semble-t-il XXe siècle dans la
langue française.
On le trouve aujourd’hui couramment utilisé par exemple dans l’expression «étude d’impact» dans
le domaine de l’environnement, du social, de l’économie, de l’éducation ou de la santé, pour étudier
les effets d’une politique. Dans le domaine de l’évaluation des chercheurs ou de la portée des
articles scientifiques par indicateur biométrique on parle de «facteur d’impact» dans le domaine de
l’économie, du commerce et de la gestion, dans ce contexte l’impact concerne les effets sur les
affaires d’une organisation, notamment sur les niveaux de services convenus et attendus et les effets
inattendus d’un événement sur le projet, sur l’actif informationnel, et qui peut influer sur l’atteinte
des objectifs de l’organisation.
En français l’incidence correspond souvent aux effets négatifs d’une action, d’un événement, d’une
construction, ou d’un changement de contexte : impacts environnementaux, impacts sanitaires,
impacts psychosociaux, impacts économiques( les pertes financières induites ,et plus généralement
à l’impact sur les objectifs fondamentaux de l’organisation, tous n’étant pas traduisibles en termes
financiers). L’impact potentiels l’un des éléments de la vulnérabilité. On parle quelquefois de
gravité19.
L’économie sociale désigne les coopératives, mutuelles et certaines associations. Cette notion s’est
historiquement constituée pour répondre à des besoins peu ou mal pris en compte par le marché ou
par l’Etat.
La socio-économie est un courant d’analyse assez composite qui regroupe des auteurs opposés à la
théorie économique standard. Ces auteurs considèrent que les problèmes économiques ne doivent
pas être analysés sous le seul angle de l’analyse économique, mais qu’il faut faire appel à d’autres
sciences sociales. Ils considèrent aussi qu’en science économique on ne saurait faire abstraction du
jugement de valeur et des enjeux politiques.
19
Lavalette," Facteur d’impact : impartialité ou impuissance: institut curie- recherche", France, Orsay ,1996. bat, 112.
- 11 -
Dans cette sections nous allons définir les concepts clés de notre étude dans le cadre de permettre
une appréhension global du sujet d'étude. Ainsi nous allons définir les concepts tels que; le service
de mobile money, la monnaie électronique, le transfert de fond, la messagerie financière, M-pesa,
Airtel money, l'incidence socioéconomique, le niveau de vie etc.
Le mobile money, au sens strict du terme, désigne les services financiers par téléphone portable,
offerts par les banques. Il s’agit principalement dans ce cas de services de consultation de solde, de
paiement factures et de transfert d’argent.
• Au sens large, le concept s’étend à l’ensemble des services financiers pouvant être offerts avec ou
sans compte bancaire, via mobile, par tout établissement agréé à cet effet.
• Par SMS ou via des applications sur Smartphone11
Les services financiers sur mobile sont disponibles dans la quasi-totalité des pays du continent, et
permettent aux populations non bancarisées de réaliser des opérations financières autrefois
réservées aux détenteurs de comptes bancaires.
L'utilisation d'un téléphone mobile afin de transférer des fonds entre banques ou comptes , déposer
ou retirer des fonds, ou payer des factures. Ce terme est également utilisé pour le domaine plus
large du commerce électronique ; Il peut se référer à l'utilisation d'un appareil mobile pour acheter
des articles, qu'ils soient physiques ou électroniques.12
En d'autre termes le service de mobile money désigne l'ensemble des services monétaires tels que le
dépôt, retrait, transfert d'argent, paiement facture initié par un téléphone mobile etc.
L’expression «monnaie électronique» est utilisée ici au sens large pour désigner les sommes
d’argent stockées dans des téléphones portables en utilisant comme identificateur la carte SIM du
téléphone, plutôt qu’un numéro de compte comme on le fait pour les services bancaires
traditionnels. Ces sommes d’argent sont émises sous forme virtuelle par une entité (un opérateur de
réseaux mobiles, en l’occurrence) et sont gardées dans un compte électronique sur la carte SIM du
télé- phone mobile, lequel sert également à transmettre des ordres de transfert ou de paiement,
tandis que la contrepartie en espèces est conservée ailleurs, en lieu sûr, normalement dans une
banque, comme c’est le cas dans la CAE.13 L’utilisateur peut accéder au solde de son compte
électronique à partir de son téléphone portable, pour transmettre instantanément des ordres de
transfert ou de paiement.
11
Estelle Brack Africa Banking Forum" Innovation et bancarisation Etude de cas : mobile banking ",SE, Abidjan, 23&24
mai 2013
12
Read more: http://www.businessdictionary.com/definition/mobile-money.html
13
conférence des nations unies sur le commerce et le développement "les services monétaires par téléphonie mobile
"New York et Genève, 2013,pg 2
- 15 -
La première mesure consiste à considérer que les dépenses effectuées par le consommateur
reflètent bien son revenu, mais aussi plus largement son impression vécue d’aisance ou de pauvreté,
l’homme de la rue assimile volontiers son niveau de vie au contenu de son panier, à sa voiture ou à
sa télévision. Il est donc plus exacte d’envisager l’ensemble des biens et service (y compris les
biens collectifs, route, école, hôpitaux, protection de l’année, …) représenté par le PIB. Cet
indicateur de niveau de vie se présente dans trois mesures du niveau de vie dont la consommation,
la production et le pouvoir d’achat.
Dans cette section, nous allons parler des généralités sur certains concepts clés de notre travail tels
que le transfert de fonds, la téléphonie mobile, le service de mobile money etc.
Ce mot « transfert » provient du verbe transférer, qui signifie transporter en observant les
formalités prescrites22. Ce terme diffère d'un virement en ce sens que le transfert peut se faire au
sein d'une même Banque ou des Banques différentes sans que l'auteur de ce dernier ait un compte
bancaire.
21
CNUCED.," les services monétaires par téléphonie mobile "?,SE,New york&Genève, 2013, pg 22
22
S THOMAS; Dictionnaire économique et social, Paris ,Ed Ouvrière, 1962, p254
- 16 -
Le transfert de fonds est une opération de répartition sans contre partie effectuée par un agent
économique au profit d'un autre agent économique.
En plus des banques, le transfert de fonds peut s'effectuer dans des Messageries Financières qui
sont des personnes morales de droit congolais autres que les établissements de crédits qui
effectuent en l'état, à titre de profession habituelle, sans déplacement physique des fonds du
donneur d'ordre, des opérations de transfert.
Par contre le virement est une opération comptable par laquelle on fait passer une somme d'un
compte à un autre compte Ce virement se fait par un simple jeu d'écriture, c'est-à-dire sans
mouvement d'espèce et n'est possible que pour les clients d'une même banque. Pour les clients des
banques différentes, l'opération porte le nom de transfert et non virement
a. Ceux correspondant à une épargne individuelle ou destinés à l'investissement dans des activités
économiques ou dans l'immobilier.
Le secteur du transfert d'argent est très complexe, car il se compose d'une diversité d'acteurs formels
et informels qui utilisent des technologies et infrastructures institutionnelles en constante évolution
pour servir une clientèle diversifiée.
Malgré une présence toujours marquée du secteur informel sur le marché de transfert des fonds en
RDC, l'on assiste depuis quelques années à une très grande formalisation du service, à travers la
quasi-totalité des Banques commerciales qui utilisent les services d'operateurs spécialisés.
A coté des Banques qui utilisent ce marché, on note une présence de plus en plus marquée des
Messageries Financières.
Ce marché attire également une catégorie d'acteurs : les institutions de micro-finance qui y voient
de plus en plus une source de diversification de leurs produits et de leurs revenus.
Le marché de transfert peut être segmenté des différentes manières : par exemple par type des
clients (Gouvernement, Entreprise, individus), par lieu d'origine et de destination (transferts
nationaux ou internationaux), ou par type de canal de transmission (formel ou informel).
23
www.afab.org
- 17 -
Outre les transferts « individuels » (de personne à personne), les prestataires de service des
transferts d'argent peuvent traiter beaucoup d'autres types de transferts d'argent, comme les
transactions entre Entreprises (par exemple paiement de factures), les flux d'entreprise à individus
(par exemple versement de salaires) ou les transferts de gouvernement à individu (par exemple
prestation sociale).
Bien qu'ils ne présentent qu'une infirme part de transfert d'argent dans le monde, les transferts
individuels représentent souvent la catégorie des transferts la plus importante pour la majorité des
pauvres dans les pays en développement. C'est ainsi que notre travail se focalisera sur les transferts
individuels.
transferts internationaux
Les transferts internationaux sont des transferts effectués d'un pays vers un autre ou d'un continent
vers un autre. Ces transferts représentent une réelle opportunité de marché, (bien qu'ils nécessitent
souvent l'évolution ou le développement d'une infrastructure de transfert appropriée).
La Banque mondiale estime que le volume global des transferts d'argent internationaux formel est
de 88,1 milliards de dollars en 2002, de 93 milliards de dollars en 2003, de 126 milliards de dollars
en 2004, de 167 milliards de dollars en 2005 et de 338 milliards de dollars en 2008. Soit trois fois le
montant de l'aide mondiale au développement. Selon la même source, l'Amérique Latine et les
Caraïbes reçoivent la plus grande part des transferts internationaux avec 30% des flux globaux,
suivi de l'Asie du Sud(18%), le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (13%), l'Europe et l'Asie
centrale (10%) et l'Afrique Subsaharienne(4%). l'inde et le Mexique figurent parmi les premiers
bénéficiaires, tandis que les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et la
France sont les principaux pays d'origine des fonds.24
Ce marché des transferts de fonds internationaux est dominé par des grandes sociétés spécialisées
notamment Western Union, Money Gram et Vigo.
Le reste du marché est fragmenté entre les banques commerciales, les agences postales, les bureaux
de change, les mutuelles de crédit et les sociétés de transfert positionnées sur des niches.
transferts nationaux
Les transferts nationaux sont des transferts qui s'effectuent à l'intérieur du pays. Ces transferts sont
nombreux et touchent davantage de ménages. Les services de transfert nationaux sont le canal
ultime, la « la dernière ligne droite » du processus de transfert international, c'est pourquoi les
24
- htt : //fr.wikipedia.org /wiki/Envois_de_fonds
- www.banquemondiale.org
- 18 -
marchés nationaux doivent donc fonctionner de manière efficiente pour que les transferts
internationaux puissent toucher les destinataires.
1. canaux informels
Par définition, les transferts informels sont des transferts qui ne sont pas déclarés. Les experts
estiment déjà que parmi le 100% du volume de transfert d'argent, il ya 40% des transferts informels.
Des récentes études montrent que plus de la moitié des transferts de la France vers le Mali sont
effectués par voie informelle, 85% dans le cas du Soudan. Ces chiffres montrent que les systèmes
informels concurrencent largement même les plus gros acteurs du marché formel du transfert
d'argent.
La diversité des solutions pour chacun des trois éléments permet une grande variété des
combinaisons, d'autant plus que le secteur est en constante évolution et que des nouvelles
combinaisons sont régulièrement crées, cependant, ces combinaisons peuvent nécessiter des
partenariats entre prestataires, car certains types des prestataires des services financiers sont limités
par la loi à l'utilisation des mécanismes des transferts spécifiques.
Les prestataires de services de transferts financiers peuvent établir un certain nombre des
partenariats créatifs avec d'autres institutions pour fournir des services de transfert d'argent. Les
alliances avec des banques, des mutuelles de crédits, des réseaux postaux, des compagnies de
transferts internationales et des agences de distribution leur permettant d'exploiter leurs points forts
(proximité de clients et image de service de qualité) et de trouver une parade de leurs points faibles
(expertise limitée en matière de transfert, restriction sur les opérations de change, accès à un
système de paiement).
Les principaux types des mécanismes de transferts utilisés aujourd'hui se repartissent en deux
grandes catégories :
Les operateurs de transfert traditionnel ont longtemps supposé que c'était aux clients de venir vers
eux, les operateurs de transfert se faisant habituellement à partir d'argent liquide au guichet d'une
banque ou d'une société spécialisée. Plus récemment, la diffusion des nouvelles technologies dans
les pays en développement permet aux clients d'envoyer et de recevoir de l'argent sous diverses
formes et dans différents lieux. La téléphonie mobile, les kiosques internet, les cartes magnétiques
ou cartes à puce sont autant des technologies exploites au profit des services de transfert. En
Amérique du Nord par exemple, des nombreuses banques tirent partie de la technologie des cartes
de crédit pour créer des comptes spécifiques conçus pour transférer de l'argent vers l'Amérique
Latine25.
Dans ces généralités, seront abordés ce qui a trait à son historique, aux définitions de
quelques notions, et ses normes technologiques.
I.2.2.1. Historique
Les moyens de télécommunications sans fil voient le jour avec le système de radiodiffusion conçue
par Marconi. Le premier usage mobile remonte de 1921, lorsque la police de Détroit (Etats-Unis)
installe les équipements de télécommunication à bord de ses véhicules. Les systèmes cellulaires
sont conçus et mis au point par Motorola et AT&T en 1968 et ainsi que les premières techniques
de réutilisation des fréquences.
Le premier vrai service commercial de téléphonie mobile est inauguré par NTT en 1979 au Japon.
Les années 1980 sont celles des réseaux basées sur les normes
analogiques classées dans la catégorie première génération notée 1G : AMPS (Advanced Mobile
phone system) employé aux Etats-Unis, NMT (Nordic Mobile Téléphone) déployé dans les pays
nordiques, TACS (Total Access communication system) en Grande Bretagne et en Allemagne de
l'Ouest, RTMI/RTMS en Italie.
Ces systèmes analogues incompatibles entre eux laissent apparaître leurs faiblesses notamment le
poids (plus de 2 Kg), prix onéreux, encombrants, coûts de communication dissuasifs etc. Seuls les
professionnels s'équipent et les réseaux aux capacités restreintes, ne permettent pas de développer
un véritable service grand public. Toutes ces lacunes seront comblées par d'autres générations
entièrement numériques avec l'apparition des normes GSM, GPRS, UMTS, EDGE...
Avant de définir la téléphonie mobile, il sied de se fixer sur deux notions à savoir : le téléphone
sans fil et le téléphone mobile. En effet un terminal sans fil est mobile à partir du moment où :
Le transfert de fonds est une opération de répartition sans contre partie effectuée par un agent
économique au profit d'un autre agent économique.
En plus des banques, le transfert de fonds peut s'effectuer dans des Messageries Financières qui
sont des personnes morales de droit congolais autres que les établissements de crédits qui
effectuent en l'état, à titre de profession habituelle, sans déplacement physique des fonds du
donneur d'ordre, des opérations de transfert.
Par contre le virement est une opération comptable par laquelle on fait passer une somme d'un
compte à un autre compte Ce virement se fait par un simple jeu d'écriture, c'est-à-dire sans
mouvement d'espèce et n'est possible que pour les clients d'une même banque. Pour les clients des
banques différentes, l'opération porte le nom de transfert et non virement
a. Ceux correspondant à une épargne individuelle ou destinés à l'investissement dans des activités
économiques ou dans l'immobilier.
Le secteur du transfert d'argent est très complexe, car il se compose d'une diversité d'acteurs formels
et informels qui utilisent des technologies et infrastructures institutionnelles en constante évolution
pour servir une clientèle diversifiée.
Malgré une présence toujours marquée du secteur informel sur le marché de transfert des fonds en
RDC, l'on assiste depuis quelques années à une très grande formalisation du service, à travers la
quasi-totalité des Banques commerciales qui utilisent les services d'operateurs spécialisés.
A coté des Banques qui utilisent ce marché, on note une présence de plus en plus marquée des
Messageries Financières.
Ce marché attire également une catégorie d'acteurs : les institutions de micro-finance qui y voient
de plus en plus une source de diversification de leurs produits et de leurs revenus.
Le marché de transfert peut être segmenté des différentes manières : par exemple par type des
clients (Gouvernement, Entreprise, individus), par lieu d'origine et de destination (transferts
nationaux ou internationaux), ou par type de canal de transmission (formel ou informel).
23
www.afab.org
- 21 -
ce qui lui permet de recevoir ou de lancer les appels sur un même numéro partout où le réseau est
implanté. Le réseau des émetteurs commute les demandes, effectue les transferts et mémorise les
messages vocaux ou des données (SMS) qui sont transmis à 9,6 Kbits/s en commutation de
circuits. Ainsi, le GSM permet le transfert de voix ou de données numériques de faible volume.
I.2.2.4. Le GPRS
Le GPRS (Général Packet Radio service) est une technique radioélectrique de transmission de
données par paquet de génération 2 ,5.Les données sont transmises sur plusieurs circuits à la fois
en ??mode paquet'' (répartition dynamique des paquets de données sur plusieurs canaux utilisées
conjointement par différents utilisateurs en fonction des besoins réels de chacun en émission et
réception) . Ce qui permet d'atteindre des débits de l'ordre de 40 à 115 Kbits/s. La technologie
GPRS permet donc le transfert de voix ou de données numériques de volume modéré.
I.2.2.5. L'EDGE
EDGE (Enhanced Data Rate GSM Evolution) est une technologie intermédiaire entre le GPRS et
l'UMTS. Elle facilite la migration des réseaux, tout en économisant les ressources fréquentielles. Il
utilise le mode paquet et le mode circuit. Dans la même gamme de fréquence en technique d'accès
multiple à répartition dans le temps (AMRT), cette technologie peut fournir entre 384 à 473,6
Kbits/s au meilleur coût (60 bits par intervalle de temps, soit 3 fois plus qu'en GPRS). La
technologie EDGE permet le transfert simultané des voix et données numériques.
I.2.2.6. L'UMTS
I.2.2.7 Le WAP
La technologie WAP a pour but de permettre à des terminaux mobiles d'accéder à des documents
circulant par des réseaux sans fil. Il s'agit de permettre à n'importe quel terminal mobile de
formater des documents. C'est pour cela qu'un protocole universel a été mise en place : le WAP
(Wireless Application Protocol). Cette technologie se propose de définir la façon par lesquels les
téléphones vendus par les opérateurs de téléphonie mobile accèdent à des services Internet et cela
au dessus de la transmission de données, celles-ci étant spécifiques à chaque opérateur .Grâce au
WAP les abonnés d'un opérateur de téléphonie mobile peuvent se connecter à tout moment à des
sites spécifiques et avoir accès à des informations personnalisées (annuaire, météo, consultation
des cours de la bourse, passation d'offre, actualités...).
Ces technologies basées sur les innovations ont accru le débit de transmission et élargit le champ
des services passant de la voix aux données, des messages et images fixes puis animées.
L'innovation est aujourd'hui au cœur des stratégies technologiques des entreprises de téléphonie
mobile. Elle désigne l'introduction d'une nouveauté commercialisable sur le marché.
- 22 -
Les stratégies technologiques désignent donc d'après Kefi (2006)30 un ensemble structuré de
processus de collecte, traitement, stockage et communication des données, informations et
connaissances reposant sur des outils technologiques qui fournissent un support au processus
transactionnel, et décisionnel, ainsi qu'au processus de commutation actionnée par des acteurs au
sein de l'organisation.
En somme, l'opérateur de téléphonie mobile utilise les technologies de transmission cellulaire pour
fournir une offre de service à partir des terminaux de réceptions portables. Il est ainsi amené à
adopter des innovations technologiques et les stratégies qu'il peut engager pour les exploiter afin
d'améliorer significativement les performances de ses activités.
Le service de mobile money désigne les services monétaires par téléphonie mobile, il offrent de
nouvelles possibilités de mieux assurer l’accès aux services financiers dans la CAE et au-delà.
Contrairement aux prestataires de services bancaires et financiers traditionnels, les opérateurs de
réseaux mobiles (ORM) ont énormément investi dans la création de réseaux de plus en plus vastes,
qui pénètrent au fin fond de zones rurales jusqu’ici marginalisées, afin de satisfaire la demande de
communication . Avec la baisse du revenu moyen par usager (ARPU) provenant des services
traditionnels, les ORM et leurs partenaires misent sur les plates-formes mobiles pour offrir de
nouveaux types de services.
I.2.3.1. Les acteurs de l’«écosystème» des services monétaires par téléphonie mobile
La plate-forme type des services monétaires mobiles met en présence plusieurs acteurs et
parties prenantes qui ont des rôles différents et retirent divers avantages de l’ensemble de
l’«écosystème» . On y trouve notamment:
a) Un opérateur de réseaux mobiles (ORM), qui fournit l’infrastructure des services monétaires
mobiles et amène une clientèle qui utilise déjà ses services de communication. Les ORM assurent
la conformité aux réglementations et à la politique du pays en matière de télécommunications.
Dans la CAE, ils sont nombreux à s’être fait un nom grâce à leurs campagnes de
commercialisation et aux services qu’ils fournissent déjà. Les services monétaires mobiles
pourraient être avantageux pour les ORM, car c’est un moyen pour eux de fidéliser leur clientèle,
de réduire les coûts de distribution du temps de consommation et d’exploiter une nouvelle source
de revenus.
b) Une banque ou tout autre établissement financier bénéficiant d’un agrément bancaire et
ayant une infrastructure permettant l’échange de sommes d’argent entre différentes parties. Ces
entités assurent également les fonctions de surveillance et veillent au respect des réglementations
et des politiques financières nationales. Les banques peuvent prendre appui sur les plates-formes
de services monétaires mo biles comme levier pour toucher plus de gens dans des zones jusqu’ici
mal desservies et leur apporter leurs services à un coût nettement réduit.
30
Kefi H. Evaluation des technologies et système d'information : cas d'un entrepôt de données
implanté dans une institution financière, thèse de doctorat en science de gestion, université paris
Dauphine, 2001, pg 43
- 23 -
d) Un réseau d’agents (des personnes, des distributeurs automatiques de billets (DAB) et des
succursales) qui servent d’intermédiaires pour les dépôts d’espèces (conversion d’argent liquide en
argent électronique) et les retraits d’espèces (remise d’argent liquide aux clients qui le demandent),
permettant ainsi la convertibilité entre l’argent électronique et l’argent liquide. Les ORM de la
CAE ont développé de vastes réseaux d’agents qui vendent du temps de consommation et d’autres
produits, alors que les réseaux bancaires ne couvrent généralement que les zones urbaines ou très
peuplées. Les agents perçoivent une commission sur les transactions effectuées par les utilisateurs
à partir de leur téléphone portable;
e) Des commerçants et des détaillants qui acceptent des paiements par téléphone portable pour
divers produits et services. Ils contribuent à l’augmentation de la demande de services monétaires
mobiles en offrant aux utilisateurs de nouvelles manières de dépenser l’argent stocké dans leur
porte-monnaie mobile. Ils réduisent par la même occasion leurs besoins en argent liquide pour
leurs propres activités;
f) Des entreprises qui ont recours aux services monétaires mobiles comme outil pour leurs
propres prestations, à savoir les institutions de micro financement (FMI) et les assureurs, ainsi
que des entreprises qui effectuent de nombreux paiements et émettent beaucoup de factures;
h) Des utilisateurs des services monétaires mobiles, qui sont généralement abonnés à d’autres
services de l’ORM. Pour eux, l’avantage est de pouvoir disposer d’un moyen moins coûteux et
plus efficace d’effectuer des transferts ou des paiements à d’autres personnes ou entreprises au sein
du réseau.
I.2.3.2.Types de services
Les services monétaires mobiles peuvent être divisés en trois grandes catégories:
a) Les transferts: une somme d’argent est transférée d’un utilisateur à un autre, sans
s’accompagner, en règle générale, d’un échange de biens ou de services. On parle également de
transferts de particulier à particulier (P2P) et ces transactions peuvent être nationales ou
internationales;
b) Les paiements: une somme d’argent est transférée d’un utilisateur à un autre et le transfert est
associé à un échange de biens ou de services;
- 24 -
c) Les services financiers: le porte-monnaie mobile de l’utilisateur peut être relié à un compte
bancaire pour lui offrir tout l’éventail des transactions (épargne et crédit, par exemple) qu’il
pourrait normalement effectuer dans une succursale bancaire. Dans d’autres cas, les utilisateurs
peuvent avoir accès, à partir de leur téléphone portable, à de nouveaux services financiers, comme
les services d’assurance et de micro financement, par exemple.
I.2.3.3. Tarification
Les agents des services monétaires par téléphonie mobile jouent un rôle déterminant dans
l’«écosystème» de ces services. Ce sont des intermédiaires par lesquels passent les utilisateurs pour
effectuer des dépôts en espèces (conversion d’argent liquide en argent électronique) ou des retraits
(conversion d’argent électronique en argent liquide), assurant ainsi la convertibilité entre l’argent
électronique et l’argent liquide. Au début, des commissions étaient perçues aussi bien sur les
dépôts que sur les retraits. Toutefois, avec la progression des économies d’échelle et
l’intensification de la concurrence, aujourd’hui, tous les ORM de la CAE offrent les services de
dépôt d’espèces gratuitement. Une fois que les utilisateurs ont de l’argent dans leur porte-monnaie
mobile, ils peuvent effectuer plusieurs des transactions décrites ci-dessus. L’éventail des
transactions possibles s’élargit. Dans la CAE, d’autres instruments de paiement, tels que les cartes
de débit ou de crédit, sont encore l’apanage des plus fortunés ou des titulaires de comptes
bancaires. Les transferts restent la transaction mobile la plus répandue et, dès lors qu’il n’y a pas
d’autre option viable, ils sont assortis de commissions élevées. Plus le montant transféré est faible,
plus les frais totaux (envoi + réception) sont élevés en proportion de la somme transférée.31
31
CNUCD, op.cit., 56-58
- 25 -
Ce chapitre est composé des deux sections; la première section va porter sur la présentation
de la ville de Bukavu et la deuxième sur l'analyse du revenu réalisé par le opérateurs du service de
M-pesa et Airtel money dans la ville de Bukavu.
1. Aspect géographique
La ville de Bukavu est le chef-lieu de la Province du Sud-Kivu ; elle est située dans la partie
orientale de le R.D.C., à l’extrémité du lac Kivu. Elle s’étend entre 20 26’ et 20 33’de latitude Sud et
entre 280 49’ et 280 53’ de longitude .Elle est à une altitude moyenne de 1.600m, elle est plus élevée
de la R.D.C. Elle est limitée :
Le relief de la Ville de Bukavu est fort accidenté et accroit au fur et à mesure qu’on
s’éloigne du lac, avec une pente de l’ordre de 75%. Il y a des petites modifications qui surgissent
progressivement avec des mouvements tectoniques et d’autres catastrophes naturelles. La ville de
Bukavu présente plusieurs unités de relief à cause de son caractère accidenté. Le climat y est
humide tempéré par l’altitude. L’hydrographie est constituée par des sources et d’autre cours d’eau
tels que le lac Kivu, Mukukwe, Mahwa, Wesha, Bwindi,…
Le bassin de Bukavu est situé entre les longitudes de 280 55 et 290 Est et les latitudes de 20
20’ et 20 30’ Sud. Il constitue la partie extrême Sud du lac Kivu. Il est bordé au Nord – ouest par
l’isthme de Bukavu et au Nord – Est les iles Gombo et Ibindja. Il couvre une superficie de 96 ha. La
profondeur maximale des eaux dans ce bassin est de 105m avec une moyenne de 75m. Il connait un
climat trop humide avec une saison sèche et une autre pluvieuse sous l’influence directe des chaines
de montagne qui le bornent. A l’extrémité Sud – Est de ce bassin dans le fond d’une baie, prend
naissance la Ruzizi, exécutoire du lac. Ce bassin comprend cinq iles dont : Ibindja, Gombo, Isimba,
Kihaya et Wa dans sa partie Sud et les baies successives sont : Bukavu, Ndendere, Nyofu,
Muhumba et Nguba. Il est séparé du lac par trois fausses étroites : deux au Nord et au Sud
d’Ibindja, et une à l’Est de l’ile Gombo dont les seuils se trouvent entre 30 et 35m de profondeur.
Ce bassin reçoit des eaux en provenance de six petites rivières : Tshula, Bwindi, Wesha, Kahuwa,
Nyakabera et Nyamulagira.32
Considérons le tableau ci-après reprenant les trois communes avec leurs quartiers respectifs.
32
Rapport annuel Mairie de Bukavu2104
- 19 -
Les operateurs de transfert traditionnel ont longtemps supposé que c'était aux clients de venir vers
eux, les operateurs de transfert se faisant habituellement à partir d'argent liquide au guichet d'une
banque ou d'une société spécialisée. Plus récemment, la diffusion des nouvelles technologies dans
les pays en développement permet aux clients d'envoyer et de recevoir de l'argent sous diverses
formes et dans différents lieux. La téléphonie mobile, les kiosques internet, les cartes magnétiques
ou cartes à puce sont autant des technologies exploites au profit des services de transfert. En
Amérique du Nord par exemple, des nombreuses banques tirent partie de la technologie des cartes
de crédit pour créer des comptes spécifiques conçus pour transférer de l'argent vers l'Amérique
Latine25.
Dans ces généralités, seront abordés ce qui a trait à son historique, aux définitions de
quelques notions, et ses normes technologiques.
I.2.2.1. Historique
Les moyens de télécommunications sans fil voient le jour avec le système de radiodiffusion conçue
par Marconi. Le premier usage mobile remonte de 1921, lorsque la police de Détroit (Etats-Unis)
installe les équipements de télécommunication à bord de ses véhicules. Les systèmes cellulaires
sont conçus et mis au point par Motorola et AT&T en 1968 et ainsi que les premières techniques
de réutilisation des fréquences.
Le premier vrai service commercial de téléphonie mobile est inauguré par NTT en 1979 au Japon.
Les années 1980 sont celles des réseaux basées sur les normes
analogiques classées dans la catégorie première génération notée 1G : AMPS (Advanced Mobile
phone system) employé aux Etats-Unis, NMT (Nordic Mobile Téléphone) déployé dans les pays
nordiques, TACS (Total Access communication system) en Grande Bretagne et en Allemagne de
l'Ouest, RTMI/RTMS en Italie.
Ces systèmes analogues incompatibles entre eux laissent apparaître leurs faiblesses notamment le
poids (plus de 2 Kg), prix onéreux, encombrants, coûts de communication dissuasifs etc. Seuls les
professionnels s'équipent et les réseaux aux capacités restreintes, ne permettent pas de développer
un véritable service grand public. Toutes ces lacunes seront comblées par d'autres générations
entièrement numériques avec l'apparition des normes GSM, GPRS, UMTS, EDGE...
Avant de définir la téléphonie mobile, il sied de se fixer sur deux notions à savoir : le téléphone
sans fil et le téléphone mobile. En effet un terminal sans fil est mobile à partir du moment où :
aux moyens et petits commerçants locaux. Le commerce constitue l’activité principale de survie de
la population de Bukavu ; dominée par le secteur informel. Le lieu de négoce le plus actif reste le
marché central de Kadutu, situé dans la commune de Kadutu, ainsi que plusieurs boutiques,
quincailleries etc. situé dans les différentes communes de la ville.
Les produits vivriers sont souvent importés de régions voisines de la ville par voies lacustre,
aérienne et terrestre. Par la voie lacustre, les bateaux de la SNCC (Société Nationale des Chemins
de Fer du Congo) et d’autres appartenant aux privés, assurent le transport des personnes et de leurs
biens entre Goma et Bukavu. Aussi, on trouve actuellement dans la ville de Bukavu un flux de
compagnies aériennes comme : Kivu Airlines, CAA, Kasaï Airways, Malu Aviation, … Toutes ces
compagnies d’aviation se servent d’un seul aéroport de kavumu.
4. Aspects socioculturels
En voyant la situation socioculturelle tant en R.D.C. en général que dans la ville de Bukavu
en particulier, il s’avère que l’Etat congolais a renoncé à ses responsabilités socioculturelles à
l’égard de son peuple. Ainsi, à Bukavu, on voit facilement les maux sociaux suivants :
- Le chômage et le non-paiement,
- L’inaccessibilité à l’eau, l’électricité par la partie de la population d’une part de la
pauvreté et d’autre part à la verticité des réseaux de distribution ;
- La détérioration du secteur de l’éducation surtout avec la saturation des écoles et la non-
déperdition scolaire ;
- La paupérisation de la population ne permet pas l’accès aux soins de santé, certains
malades meurent à leurs domiciles ;
- L’explosion démographique due à l’insécurité dans les campagnes ; ce qui entraine les
constructions anarchiques ;
- L’abattage massif des arbres par les soldats des FARDC, ex-prisonniers, glissements des
terras, éboulement et autres formes d’érosions ;
- Les routes existent de trace, certaines sont marbrées de nids de poule ; d’où la rareté des
moyens de transport dans certains coins de la ville, seules les motos peuvent y assurer le
transport.
- Etc.
Sur le plan culturel, il convient de souligner qu’il existe une diversification culturelle dans la
ville de Bukavu suite à la présence de plusieurs tribus ainsi que des ethnies. La langue parlée
localement est le Swahili pour la grande majorité, mais les français demeurent la langue officielle.
On peut y trouver aussi plusieurs formations, troupes théâtrales, des groupes musicaux de différents
rythmes, de nombreuse équipes de football, de basketball ; et différents tournois culturels, des
universités, des instituts supérieurs, d’écoles primaires et professionnels.
5. Aspect éducatif
Sur le plan éducatif, la ville de Bukavu comporte 301 école primaires et 194 écoles secondaires, 9
Universités et 11 Instituts supérieurs.
- 28 -
Ces écoles sont reparties sur l’ensemble des trois communes que compte la ville de Bukavu selon
les proportions suivantes :
Kadutu (72 écoles primaires et 40 écoles secondaires)
Bagira (89 écoles primaires et 41 écoles secondaires)
Ibanda (140 écoles primaires et 113 écoles secondaires)
Nous constatons que la commune d'Ibansa enregistre un plus grand nombre d'école, elle est suivie
par la commune de Kudutu puis celle de Bagira.
L'enseignement m maternel est en vogue dans la ville de Bukavu, la division provinciale compte
52 école maternelles sur l'ensemble de la ville.
6. Aspects sanitaires
La ville de Bukavu regorge 12 hôpitaux et 41 centres de santés, elle compte également trois zones
de santé suivant qu’elle a des communes : la zone de santé d’Ibanda, de Bagira et de Kadutu.
La zone de santé de Bagira. Elle compte un seul hôpital avec comme HGR, l’HGR de Bagira.
Celui-ci compte 6 médecins et 21 infirmiers. l’HGR de Bagira organise, en plus des quatre services
de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme le labo, l’imagerie et le CTA.
L’HGR de Bagira a 65 lits installés (pour une capacité d’accueil de 65 lits). Les maladies cause de
mortalité dans la zone de santé sont : le paludisme grave, l’IVRI et la malnutrition.
La zone de santé d’Ibanda. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Panzi. Celui-ci
compte 42 médecins et 79 infirmiers. l’HGR de Panzi organise, en plus des quatre services de base
du ministère de la santé, les services spécialisés comme la prise en charge des violences sexuelles,
le service psychologie, l’imagerie, le labo, etc. L’HGR de Panzi a 450 lits installés (pour une
capacité d’accueil de 450 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : la
méningite cérébro-spinale, les IRA, la malnutrition, l’anémie et l’hypertension artérielle.
La zone de santé de Kadutu. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Cirhiri,
l’HGR de Cirhiri, Dr Rau. L’HGR de Cirhiri a 200 lits installés (pour une capacité d’accueil de 300
lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : les IRA, le paludisme, le VIH,
l’anémie et la malnutrition aigüe sévère.33
A l’état actuel de notre démarche scientifique, nos lecteurs sont maintenant à mesure de
saisir les concepts clés de notre études tels que le Mobile money, le M-pesa, Airtel money, le
transfert d'argent, la téléphonie mobile, l'incidence socioéconomique etc.
, ils peuvent saisir une vue d'ensemble de la ville de Bukavu et ses différents aspects géographique,
administratif, démographique, économique et socioculturel. Tous ces acquis constituent les
paradigmes qui préparent nous prépare à aborder l'analyse des résultats de terrain relatif au revenu
de mobile money pour dégager enfin l'incidence du service de mobile money dans la ville de
Bukavu.
33
http://www.congo-autrement.com/page/renseignements-rd-congo/renseignement-sur-la-ville-de-bukavu-
province-sud-kivu site consulté le 23 Septembre 2017.
- 29 -
Dans cette section nous allons analyser le revenu des opérateurs du service de M-pesa et de
Airtel money dans la ville de Bukavu. Il importe de comprendre que ces opérateurs sont encore
appelés agent et jouent le rôle d'intermédiaire entre la société offrant le service et les
consommateurs ou encore les end users. Ils reçoivent cependant des commissions sur les
opérations effectuées qu'il s'agisse de dépôt ou de retrait. Ainsi, leurs commissions sont bien
indiquées dans la grille appelée grille de commissions pour agent qui indique ce qu'ils gagnent
dans chaque opération effectuée.
Signalons que le barème de commission peut varier selon le temps et dépend de la politique
commerciale de Offreurs du service notamment de M-pesa par Vodacash et Airtel money par
Airtel. Dans tous les cas les commissions des retraits sont plus élevées que celles des dépôts et en
particulier la barème de commissions de Airtel money est supérieure à celle de M-pesa
Vu leur qualité d'entrepreneurs des opérateurs de mobile money ils ont la possibilité d'étendre leur
business par l'insertion des nouvelles activités génératrices de revenu et jouir ainsi de l'économie
de gamme. Ce pendant nous allons présenter leur revenu global ainsi que la proportion du revenu
de mobile money.
Pour aboutir aux meilleurs résultats de notre travail, il s'avère indispensable de répartir nos
enquêtés sur un échantillon au quel nos résultats seront interprétés. Dans le cadre de ce travail,
nous allons nous servir de l'échantillon non probabiliste ou à choix raisonné du fait que le degré de
représentativité des nos enquêtés n'est pas connu ou leur liste exhaustive. Néanmoins la ville de
Bukavu étant constituée des trois communes notamment celle de Bagira, Kadutu et Ibanda. Nous
allons dégager une représentativité des opérateurs de Airtel Money et ou M-pesa dans chacune des
ces trois communes compte ténu du niveau de sur peuplement de chacune par rapport à l'autre; que
nous présentons comme sui:
− Kadutu: 35 enquêtés
− Ibanda: 35 enquêtés
− Bagira :20 enquêtés
c'est sur base de cette représentativité dans chaque commune que nous avons présenté notre
échantillon de 90 enquêtés pour la ville de Bukavu
II.2 ANALYSE DU REVENU DES OPERATEURS
Dans cette partie nous allons analyser le revenu des opérateurs de mobile money dans la
ville de Bukavu, cette analyse va s'articuler au tours des deux volets. Dans le premier il sera
question d'analyser le revenu global des opérateurs de mobile money et dans le second on va
analyser distinctement le revenu de mobile money.
II.2.1. ANALYSE DU REVENU MENSUEL GLOBAL.
Cette analyse est répartie dans trois communes, illustrés dans les tableaux suivants:
- 22 -
Les stratégies technologiques désignent donc d'après Kefi (2006)30 un ensemble structuré de
processus de collecte, traitement, stockage et communication des données, informations et
connaissances reposant sur des outils technologiques qui fournissent un support au processus
transactionnel, et décisionnel, ainsi qu'au processus de commutation actionnée par des acteurs au
sein de l'organisation.
En somme, l'opérateur de téléphonie mobile utilise les technologies de transmission cellulaire pour
fournir une offre de service à partir des terminaux de réceptions portables. Il est ainsi amené à
adopter des innovations technologiques et les stratégies qu'il peut engager pour les exploiter afin
d'améliorer significativement les performances de ses activités.
Le service de mobile money désigne les services monétaires par téléphonie mobile, il offrent de
nouvelles possibilités de mieux assurer l’accès aux services financiers dans la CAE et au-delà.
Contrairement aux prestataires de services bancaires et financiers traditionnels, les opérateurs de
réseaux mobiles (ORM) ont énormément investi dans la création de réseaux de plus en plus vastes,
qui pénètrent au fin fond de zones rurales jusqu’ici marginalisées, afin de satisfaire la demande de
communication . Avec la baisse du revenu moyen par usager (ARPU) provenant des services
traditionnels, les ORM et leurs partenaires misent sur les plates-formes mobiles pour offrir de
nouveaux types de services.
I.2.3.1. Les acteurs de l’«écosystème» des services monétaires par téléphonie mobile
La plate-forme type des services monétaires mobiles met en présence plusieurs acteurs et
parties prenantes qui ont des rôles différents et retirent divers avantages de l’ensemble de
l’«écosystème» . On y trouve notamment:
a) Un opérateur de réseaux mobiles (ORM), qui fournit l’infrastructure des services monétaires
mobiles et amène une clientèle qui utilise déjà ses services de communication. Les ORM assurent
la conformité aux réglementations et à la politique du pays en matière de télécommunications.
Dans la CAE, ils sont nombreux à s’être fait un nom grâce à leurs campagnes de
commercialisation et aux services qu’ils fournissent déjà. Les services monétaires mobiles
pourraient être avantageux pour les ORM, car c’est un moyen pour eux de fidéliser leur clientèle,
de réduire les coûts de distribution du temps de consommation et d’exploiter une nouvelle source
de revenus.
b) Une banque ou tout autre établissement financier bénéficiant d’un agrément bancaire et
ayant une infrastructure permettant l’échange de sommes d’argent entre différentes parties. Ces
entités assurent également les fonctions de surveillance et veillent au respect des réglementations
et des politiques financières nationales. Les banques peuvent prendre appui sur les plates-formes
de services monétaires mo biles comme levier pour toucher plus de gens dans des zones jusqu’ici
mal desservies et leur apporter leurs services à un coût nettement réduit.
30
Kefi H. Evaluation des technologies et système d'information : cas d'un entrepôt de données
implanté dans une institution financière, thèse de doctorat en science de gestion, université paris
Dauphine, 2001, pg 43
- 31 -
Au regard de ce tableau on constate que le revenu global moyen réalisés par les opérateurs de
mobile money en commune d'Ibanda est de 369,58$. Contrairement à la réalisation des agents de la
commune de Kadutu on observe une augmentation qui peut se justifier en raison des la
diversifications des sources de revenu de grande taille telles que la vente des articles divers et le
mobile money, les alimentation qui font en même temps le mobile money.
COMMUNE DE BAGIRA
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi $ $
1 à 100 7 50,5 385
101 0 200 3 150,5 451,5
201 à 300 5 250,5 1252,5
301 à 401 3 350,5 1051,5
401 à 500 1 450,5 450,5
500 à 600 1 550,5 550,5
601 à 700 0 650,5 0
701 à 800 0 750,5 0
801 à 900 0 850,5 0
901 à 100 0 950,5 0
1001 et plus 0 1500,5 0
Total 20 6510 4141,5
Source: Nos enquêtes sur terrain.
,
Revenu mensuel global moyen = = 207,075$
En commune de Bagira on constate que le revenu mensuel global des opérateurs de mobile money
subit une baisse qui peut se justifier d'un certain ralentissement du déroulement des activités
économiques voire même de la taille de ces activités par rapport à d'autres communes.
, , ,
Le revenu mensuel global moyen de la ville de = =286,53$
Partant des tableaux illustratifs ci-dessus, il ressort que le revenu mensuel global moyen réalisé par
les opérateurs de mobile money dans la ville de Bukavu est estimé à 286.53$.
Ce montant se justifie par la diversification des sources de revenu soit la ventes d'autres produit à
part le mobile money, dans une activité ou soit en diversifiant les activités. Pour la grande partie
des opérateurs, nous observons que leur source de revenu est diversifiée dans la vente des unités
d'appel ou opération de change, la vente des Sim carte etc.
Dans cette section nous allons ressortir le revenu généré par le service de mobile money dans la
ville de Bukavu répartie en trois communes:
- 32 -
a) Revenu de mobile money en commune de Kadutu: dans cette commune le revenu de mobile
money est illustré dans le tableau suivant:
COMMUNE DE KADUTU
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi
1 à 50 6 25,5 180
51 à 100 5 75,5 377,5
101 à 150 7 125,5 878,5
151 à 200 1 175,5 175,5
201 à 250 2 225,5 451
251 à 300 6 275,5 1653
301 à 350 3 325,5 976,5
351 à 400 2 375,5 751
401 à 450 1 425,5 425,5
451 à 500 1 475,5 475,5
501 à 550 0 525,5 0
551 à 600 1 575,5 575,5
Total 35 3610,5 6919,5
Source: Nos enquêtes sur terrain.
,
Revenu mensuel moyen de mobile money en commune de kadutu: = =197,7$
Ce tableau montre que le revenu moyen des activités de mobile money en commune de Kadutu est
estimé à 197,7$. Ce montant est le résultat des commuassions que les opérateurs reçoivent par
opération.
b)Revenu de mobile money en commune d'Ibanda: Ce revenu est présenté dans le tableau
suivant:
COMMUNE DE IBANDA
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi
1 à 50 1 25,5 30
51 à 100 6 75,5 453
101 à 150 4 125,5 502
151 à 200 7 175,5 1228,5
201 à 250 5 225,5 1127,5
251 à 300 4 275,5 1102
301 à 350 3 325,5 976,5
351 à 400 1 375,5 375,5
401 à 450 1 425,5 425,5
451 à 500 1 475,5 475,5
501 à 550 0 525,5 0
- 33 -
On remarque à partir de ce tableau que le revenu mensuel moyen des opérations de mobile money
en commune d'Ibanda est de 224,2$. Comparativement à la commune d
c) Le revenu de mobile money en commune de Bagira: Ce revenu est présenté dans le tableau
suivant:
COMMUNE DE BAGIRA
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi
1 à 50 5 25,5 150
51 à 100 3 75,5 226,5
101 à 150 2 125,5 251
151 à 200 2 175,5 351
201 à 250 3 225,5 676,5
251 à 300 0 275,5 0
301 à 350 1 325,5 325,5
351 à 400 2 375,5 751
401 à 450 2 425,5 851
451 à 500 0 475,5 0
501 à 550 0 525,5 0
551 à 600 0 575,5 0
Total 20 3610,5 3582,5
Source: Nos enquêtes sur terrain.
,
Revenu mensuel moyen de mobile money en commune de Bagira: = =179,125$
Le revenu mensuel moyen de mobile money dans la commune de Bagira est estimé à 179,125$.
Comparativement à d'autres commune on constate que le revenu de cette commune est inferieur.
Cela peut être du au niveau faible d'activité dans cette commune.
Revenu mensuel moyen de mobile money dans la ville de Bukavu est obténu par la formule
ci-après :
, , ,
RMM = =200,3416$
Au regard des présentations ci-dessus, nous observons que le revenu mensuel moyen de mobile
money dans la ville de Bukavu est estimé à 200.34$. Ce montant ressort des commissions que les
- 25 -
Ce chapitre est composé des deux sections; la première section va porter sur la présentation
de la ville de Bukavu et la deuxième sur l'analyse du revenu réalisé par le opérateurs du service de
M-pesa et Airtel money dans la ville de Bukavu.
1. Aspect géographique
La ville de Bukavu est le chef-lieu de la Province du Sud-Kivu ; elle est située dans la partie
orientale de le R.D.C., à l’extrémité du lac Kivu. Elle s’étend entre 20 26’ et 20 33’de latitude Sud et
entre 280 49’ et 280 53’ de longitude .Elle est à une altitude moyenne de 1.600m, elle est plus élevée
de la R.D.C. Elle est limitée :
Le relief de la Ville de Bukavu est fort accidenté et accroit au fur et à mesure qu’on
s’éloigne du lac, avec une pente de l’ordre de 75%. Il y a des petites modifications qui surgissent
progressivement avec des mouvements tectoniques et d’autres catastrophes naturelles. La ville de
Bukavu présente plusieurs unités de relief à cause de son caractère accidenté. Le climat y est
humide tempéré par l’altitude. L’hydrographie est constituée par des sources et d’autre cours d’eau
tels que le lac Kivu, Mukukwe, Mahwa, Wesha, Bwindi,…
Le bassin de Bukavu est situé entre les longitudes de 280 55 et 290 Est et les latitudes de 20
20’ et 20 30’ Sud. Il constitue la partie extrême Sud du lac Kivu. Il est bordé au Nord – ouest par
l’isthme de Bukavu et au Nord – Est les iles Gombo et Ibindja. Il couvre une superficie de 96 ha. La
profondeur maximale des eaux dans ce bassin est de 105m avec une moyenne de 75m. Il connait un
climat trop humide avec une saison sèche et une autre pluvieuse sous l’influence directe des chaines
de montagne qui le bornent. A l’extrémité Sud – Est de ce bassin dans le fond d’une baie, prend
naissance la Ruzizi, exécutoire du lac. Ce bassin comprend cinq iles dont : Ibindja, Gombo, Isimba,
Kihaya et Wa dans sa partie Sud et les baies successives sont : Bukavu, Ndendere, Nyofu,
Muhumba et Nguba. Il est séparé du lac par trois fausses étroites : deux au Nord et au Sud
d’Ibindja, et une à l’Est de l’ile Gombo dont les seuils se trouvent entre 30 et 35m de profondeur.
Ce bassin reçoit des eaux en provenance de six petites rivières : Tshula, Bwindi, Wesha, Kahuwa,
Nyakabera et Nyamulagira.32
Considérons le tableau ci-après reprenant les trois communes avec leurs quartiers respectifs.
32
Rapport annuel Mairie de Bukavu2104
- 35 -
Ce chapitre comporte deux grandes parties, dont la première porte sur la présentation de
l'échantillon et l'identification des enquêtés et la deuxième sur l'incidence socioéconomique du
service de mobile money dans la ville de Bukavu.
Dans la première nous allons présenter l'identification des enquêtés selon le sexe, l'âge, l'état civil,
le niveau d'étude et enfin la taille de ménage et dans la deuxième section nous allons ressortir
l'incidence socioéconomique du service de mobile money dans la ville de Bukavu, à partir des
éléments tels que le déterminants du choix de ce service dans le transfert du côté des usagers et du
coté ses opérateurs, le niveau de satisfaction des opérateurs, l'orientation du revenu dans la
satisfaction des divers besoins, l'amélioration de leurs condition de vie, et en fin les stratégies mis
en place pour améliorer leur revenu mensuel.
III.1.2 IDENTIFICATION DES ENQUETES
Dans cette section nous allons identifier les enquêtés selon leur sexe, âge, état civil, taille de
ménage, niveau d'étude etc.
III.1.1 IDENTIFICATION DES ENQUETES SELON LEUR SEXE
Tableau N° 9 Sexe
déterminants principal du choix de ces activités serait le manque d'emploi et pour les autres une
opportunité d'affaire.
III.1.6 IDENTIFICATION DES ENQUETES SELON LA TAILLE DE LEUR MENAGE
Tableau N° 13 Taille de ménage
Ces écoles sont reparties sur l’ensemble des trois communes que compte la ville de Bukavu selon
les proportions suivantes :
Kadutu (72 écoles primaires et 40 écoles secondaires)
Bagira (89 écoles primaires et 41 écoles secondaires)
Ibanda (140 écoles primaires et 113 écoles secondaires)
Nous constatons que la commune d'Ibansa enregistre un plus grand nombre d'école, elle est suivie
par la commune de Kudutu puis celle de Bagira.
L'enseignement m maternel est en vogue dans la ville de Bukavu, la division provinciale compte
52 école maternelles sur l'ensemble de la ville.
6. Aspects sanitaires
La ville de Bukavu regorge 12 hôpitaux et 41 centres de santés, elle compte également trois zones
de santé suivant qu’elle a des communes : la zone de santé d’Ibanda, de Bagira et de Kadutu.
La zone de santé de Bagira. Elle compte un seul hôpital avec comme HGR, l’HGR de Bagira.
Celui-ci compte 6 médecins et 21 infirmiers. l’HGR de Bagira organise, en plus des quatre services
de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme le labo, l’imagerie et le CTA.
L’HGR de Bagira a 65 lits installés (pour une capacité d’accueil de 65 lits). Les maladies cause de
mortalité dans la zone de santé sont : le paludisme grave, l’IVRI et la malnutrition.
La zone de santé d’Ibanda. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Panzi. Celui-ci
compte 42 médecins et 79 infirmiers. l’HGR de Panzi organise, en plus des quatre services de base
du ministère de la santé, les services spécialisés comme la prise en charge des violences sexuelles,
le service psychologie, l’imagerie, le labo, etc. L’HGR de Panzi a 450 lits installés (pour une
capacité d’accueil de 450 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : la
méningite cérébro-spinale, les IRA, la malnutrition, l’anémie et l’hypertension artérielle.
La zone de santé de Kadutu. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Cirhiri,
l’HGR de Cirhiri, Dr Rau. L’HGR de Cirhiri a 200 lits installés (pour une capacité d’accueil de 300
lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : les IRA, le paludisme, le VIH,
l’anémie et la malnutrition aigüe sévère.33
A l’état actuel de notre démarche scientifique, nos lecteurs sont maintenant à mesure de
saisir les concepts clés de notre études tels que le Mobile money, le M-pesa, Airtel money, le
transfert d'argent, la téléphonie mobile, l'incidence socioéconomique etc.
, ils peuvent saisir une vue d'ensemble de la ville de Bukavu et ses différents aspects géographique,
administratif, démographique, économique et socioculturel. Tous ces acquis constituent les
paradigmes qui préparent nous prépare à aborder l'analyse des résultats de terrain relatif au revenu
de mobile money pour dégager enfin l'incidence du service de mobile money dans la ville de
Bukavu.
33
http://www.congo-autrement.com/page/renseignements-rd-congo/renseignement-sur-la-ville-de-bukavu-
province-sud-kivu site consulté le 23 Septembre 2017.
- 39 -
plus sollicités. Les raisons de sollicitations sont présentées dans le tableau suivant selon
l'observation de nos enquêtés
Dans le tableau suivant nous allons dégager les raisons pour les quelles ce service est le plus
sollicité dans la ville de Bukavu.
Tableau N°16 Raison de demande du service de M-PSA
Les opérateurs de mobile money reçoivent les clients qui envoient des l'argents partout, effectuent
les opérations de dépôt par le canal des agents moyennant une commission. Ces opérations sont
présentées dans le tableau suivant:
De 1 à 100 14 50 770
De 101 à 200 10 150,5 1505
De 201 à 300 8 250,5 2004
De 301 à 400 11 350,5 3855,5
De 401 à 500 12 450,5 5406
De 501 à 600 25 550,5 13762,5
De 6001 à 700 4 650,5 2602
De 701 à 800 2 750,5 1501
De 801 à 900 1 850,5 850,5
De 901 à 1000 2 950,5 1901
De 10001 à 2000 1 1500,5 1500,5
Total 90 6510 35658
Source: Nos enquêtes sur terrain
Ce tableau indique que le fond moyen envoyé par jour par le canal des opérateurs de mobile money
dans la ville de Bukavu est estimé à 396,2$.
Ces fonds qui sont envoyés par jours renferment les opérations des parents qui envoient à leurs
enfants de l'argents pour le paiement des frais académiques ou scolaires, des enfants qui envoient à
leurs parents, des pères de familles qui envoient à leurs familles, des amis qui s'envoient de l'argent
dans un cadre social, ainsi que des opérateurs économiques règle leur paiement par le canal de la
téléphonie mobile.
Comme nous venons de le présenter précédemment, les opérateurs de mobile money reçoivent
également les clients qui viennent retirer l'argent se trouvant dans leur compte. Ces opérations de
retrait sont présentées dans le tableau ci-dessous:
Il ressort de ce tableau ci-dessus que le fond moyen livré par les opérateurs de mobile money, au
ménages de la ville de Bukavu, est estimé à 825,7$ par opérateur.
En commentaire de ces deux tableaux ci-dessus, nous remarquons que les fonds retirés sont plus
élevés que ceux envoyés par jour, cela est plus remarquait tant du coté de M-pesa que du coté de
Airtel money où les abonnés retirent plus en ville qu'ils envoient, dans ce sens les agents reçoivent
plus des commissions en retrait qu'en dépôt.
Dans ce point il sera question de ressortir les différents besoins que le revenu de mobile
money permet de satisfaire. Parmi ces besoins retenons; le besoin d'alimentation, de scolarisation,
de soin de santé, d'habillement, d'épargne, d'augmenter le capital etc.
a) Le besoin d'épargne
- 31 -
Au regard de ce tableau on constate que le revenu global moyen réalisés par les opérateurs de
mobile money en commune d'Ibanda est de 369,58$. Contrairement à la réalisation des agents de la
commune de Kadutu on observe une augmentation qui peut se justifier en raison des la
diversifications des sources de revenu de grande taille telles que la vente des articles divers et le
mobile money, les alimentation qui font en même temps le mobile money.
COMMUNE DE BAGIRA
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi $ $
1 à 100 7 50,5 385
101 0 200 3 150,5 451,5
201 à 300 5 250,5 1252,5
301 à 401 3 350,5 1051,5
401 à 500 1 450,5 450,5
500 à 600 1 550,5 550,5
601 à 700 0 650,5 0
701 à 800 0 750,5 0
801 à 900 0 850,5 0
901 à 100 0 950,5 0
1001 et plus 0 1500,5 0
Total 20 6510 4141,5
Source: Nos enquêtes sur terrain.
,
Revenu mensuel global moyen = = 207,075$
En commune de Bagira on constate que le revenu mensuel global des opérateurs de mobile money
subit une baisse qui peut se justifier d'un certain ralentissement du déroulement des activités
économiques voire même de la taille de ces activités par rapport à d'autres communes.
, , ,
Le revenu mensuel global moyen de la ville de = =286,53$
Partant des tableaux illustratifs ci-dessus, il ressort que le revenu mensuel global moyen réalisé par
les opérateurs de mobile money dans la ville de Bukavu est estimé à 286.53$.
Ce montant se justifie par la diversification des sources de revenu soit la ventes d'autres produit à
part le mobile money, dans une activité ou soit en diversifiant les activités. Pour la grande partie
des opérateurs, nous observons que leur source de revenu est diversifiée dans la vente des unités
d'appel ou opération de change, la vente des Sim carte etc.
Dans cette section nous allons ressortir le revenu généré par le service de mobile money dans la
ville de Bukavu répartie en trois communes:
- 32 -
a) Revenu de mobile money en commune de Kadutu: dans cette commune le revenu de mobile
money est illustré dans le tableau suivant:
COMMUNE DE KADUTU
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi
1 à 50 6 25,5 180
51 à 100 5 75,5 377,5
101 à 150 7 125,5 878,5
151 à 200 1 175,5 175,5
201 à 250 2 225,5 451
251 à 300 6 275,5 1653
301 à 350 3 325,5 976,5
351 à 400 2 375,5 751
401 à 450 1 425,5 425,5
451 à 500 1 475,5 475,5
501 à 550 0 525,5 0
551 à 600 1 575,5 575,5
Total 35 3610,5 6919,5
Source: Nos enquêtes sur terrain.
,
Revenu mensuel moyen de mobile money en commune de kadutu: = =197,7$
Ce tableau montre que le revenu moyen des activités de mobile money en commune de Kadutu est
estimé à 197,7$. Ce montant est le résultat des commuassions que les opérateurs reçoivent par
opération.
b)Revenu de mobile money en commune d'Ibanda: Ce revenu est présenté dans le tableau
suivant:
COMMUNE DE IBANDA
Tranche de effectifs Moyenne Ni Xi
revenu Ni Xi
1 à 50 1 25,5 30
51 à 100 6 75,5 453
101 à 150 4 125,5 502
151 à 200 7 175,5 1228,5
201 à 250 5 225,5 1127,5
251 à 300 4 275,5 1102
301 à 350 3 325,5 976,5
351 à 400 1 375,5 375,5
401 à 450 1 425,5 425,5
451 à 500 1 475,5 475,5
501 à 550 0 525,5 0
- 44 -
Au-delà de satisfaire le besoin d'alimentation ce revenu intervient dans la satisfaction d'autre besoin
présenté dans le tableau suivant:
d) Besoin de scolarisation
Comme nous l'avons souligné précédemment, beau nombre des opérateurs de mobile money
sont des responsable, ces derniers sont ténu à répondre aux besoins de scolarisation des leurs
enfants ou des enfants à leur responsabilité. La satisfaction de ce besoin est présenté dans le tableau
suivant:
Figure 4
Il ressort de ce tableau et graphique sue le revenu de mobile money permet à 61.1% des opérateurs
de ce service à satisfaire besoin de scolarisation de leur enfants. Signalons que la marge de 38.9%
des agents qui n'oriente pas ce revenu à la scolarisation renferme les opérateurs célibataire et non
étudiants et qui n'ont pas les enfants à leur charge, ainsi que les opérateurs responsable des ménages
mais dont ce revenu n'est pas orienté à ce besoin pour diverses raisons.
e) Le besoin de soin de santé.
Le revenu de mobile money permet aux opérateurs de se payer les soins médicaux et ceux de
leur ménage.
- 45 -
Nous constatons que le revenu de mobile money permet à 72.2% des opérateurs de mobile money
de répondre au besoin de soin de santé en cas de nécessité.
f) Besoin de logement
Dans le tableau suivant nous allons montrer comment le revenu de mobile money permet aux
opérateurs de mobile money de se payer le loyer.
Figure 6
Ce tableau et figure ci-dessus indiquent que le revenu généré par le mobile intervient dans la
satisfaction de besoin de logement de 26.7% des opérateurs de mobile money dans la ville de
Bukavu.
g) Besoin d'habillement
S'habiller pour apparaitre est un besoin que les opérateurs de mobile money ressentent comme tout
être humain. Dans le tableau ci-dessous nous allons présenter le niveau. d'intervention du revenu de
mobile money dans la satisfaction de ce besoin.
Permet de satisfaire
le besoin 79 87,8 87,8 87,8
d'habilement
Ne permet pas de
satisfaire le besoin 11 12,2 12,2 100,0
d'habillement
Total 90 100,0 100,0
Source: nos enquêtes sur terrain
Figure 7
Nous observons que le revenu de mobile money intervient dans la satisfaction de besoin
d'habillement de 87.8% des ses opérateurs.
- 47 -
Figure 8
Ce tableau
et graphique indique que 40% des opérateurs soutiennent que le service de mobile money est choisi
dans le transfert en raison de la sécurité qu'il présente aux usagers. Un des grands indicateur de cette
sécurité est le PIN ou mot de passe que l'abonné craie l'ors de l'ouverture de son compte et la
possibilité offerte au client de récupérer son compte en cas de perte de téléphone ou de la sim par le
swap. Au-delà de la sécurité s'ajoute la rapidité dans le transfert.
La rapidité dans le transfert est l'une des grandes raisons qui détermine le choix du consommateur
de mobile money. Nous la présentons dans le tableau qui suit:
- 48 -
Ce tableau et graphique indique que 95.6% des opérateurs soutiennent que le service de mobile
money est choisi par les usagers dans le transfert en raison de sa rapidité dans les opérations soit de
dépôt pour l'expéditeur et de retrait pour le destinataire.
Le consommateur préfère le transfert par téléphonie mobile en raison de la rapidité dans les
opérations, ce service leur permet de transférer sans subir beaucoup de temps d'attende ni des
problème de connexion internet comme chez le cas très souvent chez les banques et agences de
transfert. En outre les consommateurs accèdent facilement à leur compte et au service par la
proximité des POS.
d) L'accessibilité facile
Dans le tableau suivant, nous allons présenter la portion des usagers qui soutiennent que
l'accessibilité facile est l'un des déterminant qui leur poussent à faire le choix de ce service.
Figure 10
Partant de ce tableau on observe que 94.4% des opérateurs de mobile money affirme que le mobile
money est choisi par ses usagers dans le transfert d'argent en raison de son accessibilité facile soit
dans l'ouverture de compte qui ne demande que 1$ et par moment moins de ce montant, et dont
l'ouverture n'a pas trop d'exigences comme c'est la cas des Banques et autres institutions financières.
Ce service présente un caractère approximative par la disponibilité des POS presque partout, au
service des clients.
Ces usagers accède facilement au service et à moindre coût, aspect développé dans le point qui suit.
e) Moindre coût
Le prix d'un bien permet aux client de mesurer son pouvoir d'achat envue d'orienter son choix au
bien ou service qui lui permet de maximiser la satisfaction à moindre coût. Le client est facturé par
opération selon les frais bien établis dans une grille de tarification. Ce déterminant est présenté dans
le tableau suivant:
Tableau N° 25 Choix du service de mobile money
Figure 11
Ce tableau indique que 77.8% des opérateurs de mobile money soutiennent que ce service est le
plus choisi dans le transfert par ses utilisateurs en raison de son moindre coût par rapport aux autres
société financières ou agences de transfert, la facturation est calculé est calculé et fixé du coté de M-
pesa en terme de pourcentage du montant envoyé ou retiré sur base des barème préétablie, une
stratégie récemment implémentée pour faire face aux fluctuation monétaire et permettre à chacun de
supporter selon son montant, contrairement chez Airtel où la facturation est fixé en terme absolu et
- 50 -
dont le minimum de la tranche supporte le même montant que le maximum. Dans tous le cas ce
service reste le moins couteux que celui offert par les banques et agences de transfert, et le plus
disponible.
Figure 12
Au regard des indications de ce tableau, l'on remarque que 92.2% des opérateurs de mobile money
soutiennent que le service de mobile money est plus choisi en raison de sa disponibilité presque
partout dans la ville de Bukavu et aux environs, comme c'est le cas de Airtel money et M-pesa en
concurrence dont on reconnait le mérite de couvrir les endroit non couvert par les banques et
sociétés de transfert telle que les zones reculée et plus insécurisée.
II.8 RISQUES TRAVERSES PAR LES OPERATEURS DE MOBILE MONEY DANS LA
VILLE DE BUKAVU
Les opérateurs de mobile money investissent dans un environnement très sensible et moins sécurisé,
qui fait l'objet de plusieurs risques notamment les pertes d'argent, insécurité pouvant entrainer une
perte de vie, escroquerie en ligne, vol etc.
- 51 -
Selon les indications de ce tableau on observe que 81.1% des opérateurs de mobile money sont
contraint à l'insécurité pouvant entrainer une perte de vie, ils soulignent que les cas d'insécurité sont
très fréquents dans la ville de Bukavu, dans ce sens se lancer dans ces activités c'est accepter de
prendre le risque comme tout entrepreneur.
Cette insécurité s'accompagne par des pertes d'argent.
b) Perte d'argent
Figure 14
- 42 -
Dans ce point nous allons présenter à quel niveau le revenu de mobile money permet aux agents de
réaliser l'épargne.
Figure 1
Nous remarquons à partir de ce tableau et graphique qui renseigne sur le niveau d'épargne des
opérateurs de mobile money, que le revenu généré par ces services permet à 73.3% des opérateur à
réaliser l'épargne; chacun selon sa répartition, en vue de réaliser l'idéal d'investissement pour son
intérêt et celui de sa communauté.
Certains opérateurs ne consomment pas la totalité de leur commissions mensuelle en terme de
paiement, et trouvent important d'épargner dans la sim ou au près des coopérative. Du coté des
usagers ils préfèrent s'en servir pour épargner progressivement dans leur Sim et par la fin retirer à
fin de réaliser les investissements prévus.
Au-delà de satisfaire ce besoin, retenons que certains agents préfèrent accroitre leur capital par le
montant qu'ils auraient épargné.
b) Augmentation du capital
Figure 14
Ce tableau indique que 14.4% des opérateurs de mobile money traversent le risque de perte d'argent
par le canal de l'escroquerie en ligne, qui consiste aux personne de mauvaises volonté à appeler les
agents et se faire passer pour leur Superviseur et leur rançonne en leur demandant de les envoyer de
l'argent.
II.9 DETERMINANTS DU COTE DES OPERATEURS.
En parlant du déterminant du coté des opérateurs nous voyons les facteurs qui ont poussé ces
derniers à faire le choix de ces activités. Parmi ces déterminants nous avons le manque d'emploi et
l'opportunité d'affaire indiquée par l'accroissement de la demande des usages .
Tableau N° 31 Déterminants du choix du service de mobile money du coté des
opérateurs économiques
1) Manque d'emploi
Raison du choix des Effectifs Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé
activité de mobile
money
En raison du manque
31 34,4 34,4 34,4
d'emploi
Ce n'est pas en
raison du manque 59 65,6 65,6 100,0
d'emploi
Total 90 100,0 100,0
Ce tableau indique que les déterminants du choix du service de mobile money pour 34.4% des
agents c'est la manque d'emploi et pour 65.6% c'est une opportunité d'affaire par l'accroissement de
la demande. Cet accroissement se justifie par l'accroissement considérable de téléphone mobile, car
tout détenteur d'un téléphone constitue un demandeur potentiel du service de mobile money. En
outre par la mondialisation, la perte de crédibilité des certaines banques ou IMF envers la
population, son moindre coût etc.
II.10 LE NIVEAU SATISFACTION DES OPERATEURS.
Dans ce point nous allons ressortir le niveau de satisfaction des opérateur de mobile money vis-
à-vis de leur commissions mensuelles.
Ce tableau relève que 14.4% des opérateurs de M-pesa sont satisfait de leur niveau de commission
par opération effectuée, et 57.8% soit la majorité est satisfait de leur commission généré par le
service de Airtel money car selon eux ça paie mieux par rapport à M-pesa. Ainsi la majorité des
agents soutiennent qu'ils sont mieux payé chez Airtel que Chez M-pesa, rappelons que les
commissions ne sont pas calculées en terme de pourcentage du montant envoyé ou retiré mais ce
sont les commissions absolue selon la barème des montants bien précis.
- 44 -
Au-delà de satisfaire le besoin d'alimentation ce revenu intervient dans la satisfaction d'autre besoin
présenté dans le tableau suivant:
d) Besoin de scolarisation
Comme nous l'avons souligné précédemment, beau nombre des opérateurs de mobile money
sont des responsable, ces derniers sont ténu à répondre aux besoins de scolarisation des leurs
enfants ou des enfants à leur responsabilité. La satisfaction de ce besoin est présenté dans le tableau
suivant:
Figure 4
Il ressort de ce tableau et graphique sue le revenu de mobile money permet à 61.1% des opérateurs
de ce service à satisfaire besoin de scolarisation de leur enfants. Signalons que la marge de 38.9%
des agents qui n'oriente pas ce revenu à la scolarisation renferme les opérateurs célibataire et non
étudiants et qui n'ont pas les enfants à leur charge, ainsi que les opérateurs responsable des ménages
mais dont ce revenu n'est pas orienté à ce besoin pour diverses raisons.
e) Le besoin de soin de santé.
Le revenu de mobile money permet aux opérateurs de se payer les soins médicaux et ceux de
leur ménage.
- 56 -
Comme tout entrepreneur, les opérateurs de mobile money pratiquent certaines stratégies
pour accroitre leur revenu mensuel, ces dernières sont présentées comme suit:
Tableau N° 34 Stratégie d'amélioration du revenu de mobile money
Au second plan les agents pratiquent à 31.1% la stratégie de renforcer la ponctualité et la régularité
au lieu de travail, la serviabilité en vers le client. Et au troisième plan 8% des agents de la ville de
Bukavu pratiquent la stratégie qui consiste à étudier les fréquences des transactions à l'aide du
journal des opérations qui varient selon le temps en vue d'estimer la demande potentielle à
satisfaire, c'est une stratégie qui aboutie à la disponibilité des cash nécessaires; pratiquait par beau
nombre des agents et qui semble être plus efficace, elle est plus pratiquait par les opérateurs ayant
un niveau d'étude un peu considérable en raison de ses exigences, car c'est une étude. En fin 20%
des opérateurs de mobile money de la ville de Bukavu ne pratiquent pas de stratégie, dans ce sens
leur revenu est hasardeux.
- 58 -
CONCLUSION
Nous voici au terme de ce présent travail de fin de cycle qui a porté sur " l'incidence
socioéconomique du service de mobile money dans la ville de Bukavu, cas de M-pesa et Airtel
money". Cette étude a eu pour objectifs de ressortir le niveau de revenu des opérateurs du service de
mobile money, notamment; M-pesa et Airtel money dans la ville de Bukavu, son impact sur
l'amélioration du niveau de vie des ménages opérateurs, tout en dégageant le déterminants du choix
de ces services dans le transfert d'argent ainsi que les stratégies d'amélioration du revenu issu de ces
services dans la ville de Bukavu.
Pour atteindre ces objectifs, il a fallu le concours de certaines méthodes et techniques entre autre,
entre autre la méthode analytique. Cette méthode s'est servi des techniques telles que la technique
documentaire, d'observation et d'enquête par questionnaire
Pour bien appréhender ce sujet d'étude, nous avons structuré ce travail en trois grands chapitres
composé chacun des sections.
Dans le premier chapitre portant sur les généralités sur l'étude, nous avons défini certains
concepts clés de notre sujet d'étude, tels que le transfert de fond, la monnaie électronique, le service
de M-pesa et Airtel money, le niveau de vie etc. Nous avons défini le mobile money comme
l'ensemble des services financiers par téléphone portable. Dans le cadre de ce travail nous nous
sommes limités aux services offerts par la Société de télécommunication Vodacom par son
département de M-pesa et Airtel par son département de Airtel money.
Dans le second chapitre portant sur l'analyse du revenu des opérateurs de mobile money
dans la ville de bukavu, nous avons fait une brève présentation de la ville de Bukavu qui est une
ville regorgeant diverses potentialités; démographiques, socioéconomiques et culturelles. En suite
nous avons analysé le revenu de mobile money réalisé par les opérateurs de la ville de Bukavu,
répartie en trois communes notamment celle de Kadutu, Ibanda et Bagira. Notons tout d'abord que
nous avons établie notre échantillon sur base de 90 enquêtés répartie selon l'âge, le sexe, le niveau
d'étude, l'état civil ainsi que la taille de ménage.
Les résultat des ces analyses ont démontré que, les opérateurs de mobile money de la commune
d'Ibanda réalisent en moyenne un revenu mensuel global de 369,58$ et celui de mobile money est
estimé à 224,2$. En commune de kadutu par contre le revenu mensuel des opérateurs de mobile
money est estimé à 282,95$ et dont celui de mobile money est de 197,7$. En fin en commune de
bagira le revenu global mensuel en moyenne est de 207,75$ dont le mobile money est estimé à
179,12$.
Ainsi, dans la ville de Bukavu, le revenu mensuel des opérateurs de mobile money est en moyenne
est de 286,53$ et dont le mobile money est estimé à 200,34$ soit 70% du revenu global. Ce revenu
représente les commissions par opération effectuée dont leur cumul est envoyé dans le compte de
l'opérateur à la fin du mois, en terme de paiement.
Les analyses ont montré en outre que les opérateurs de mobile money, reçoivent plus de
commissions dans les retraits que dans le dépôts et que les retraits sont les plus fréquents que le
dépôt.
- 59 -
Il ressort de ces analyses que le montant envoyé en moyenne par opérateur le jour est de 383,79$.
Ce montant représente les dépôts sollicités par les ménages; qui envoient de l'argent à leur proche,
dans un cadre social et économique.
En effet, le revenu de mobile money, est orienté par l'opérateur dans la satisfactions des divers
besoins qui a fait l'un des objets du troisième chapitre.
C'est en ces termes que nous mettons fin à ce morceau de recherche. Nous ne pouvons pas
abuser de prétendre que nous avons tout donné, en rapport à ce sujet. Mais par le caractère
complémentaire de la science, nous laissons aux autres chercheurs la grande partie du chemin à
ouvrir.
- 61 -
BIBLIOGRAPHIE FINALE
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4. CHERODE,T.,Conseil Supérieur de l’Economie Sociale et Solidaire (CSESS),Mesure de
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6. LAVALETTE., Facteur d’impact : impartialité ou impuissance, France, Orsay, institut
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7. Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Recueil de textes législatifs et
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intermédiaires financiers, lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du
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8. POUPEE., La téléphonie mobile, Que sais-je ?,Paris, Ed Puf, 2003.
9. SUAVET,T., Dictionnaire économique et social, Paris, Ed Ouvrière, 1962.
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1. CNUCED.," les services monétaires par téléphonie mobile "New york&Genève, 2013.
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- 62 -
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5. www.banquemondiale.org
6. www.commentcamarche.net
7. Making finance work for Africa, site consulté le 06/03/2017.
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Figure 10
Partant de ce tableau on observe que 94.4% des opérateurs de mobile money affirme que le mobile
money est choisi par ses usagers dans le transfert d'argent en raison de son accessibilité facile soit
dans l'ouverture de compte qui ne demande que 1$ et par moment moins de ce montant, et dont
l'ouverture n'a pas trop d'exigences comme c'est la cas des Banques et autres institutions financières.
Ce service présente un caractère approximative par la disponibilité des POS presque partout, au
service des clients.
Ces usagers accède facilement au service et à moindre coût, aspect développé dans le point qui suit.
e) Moindre coût
Le prix d'un bien permet aux client de mesurer son pouvoir d'achat envue d'orienter son choix au
bien ou service qui lui permet de maximiser la satisfaction à moindre coût. Le client est facturé par
opération selon les frais bien établis dans une grille de tarification. Ce déterminant est présenté dans
le tableau suivant:
Tableau N° 25 Choix du service de mobile money
Figure 11
Ce tableau indique que 77.8% des opérateurs de mobile money soutiennent que ce service est le
plus choisi dans le transfert par ses utilisateurs en raison de son moindre coût par rapport aux autres
société financières ou agences de transfert, la facturation est calculé est calculé et fixé du coté de M-
pesa en terme de pourcentage du montant envoyé ou retiré sur base des barème préétablie, une
stratégie récemment implémentée pour faire face aux fluctuation monétaire et permettre à chacun de
supporter selon son montant, contrairement chez Airtel où la facturation est fixé en terme absolu et
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BIBLIOGRAPHIE FINALE……………………………………………………………………………………………………………………………….59
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Selon les indications de ce tableau on observe que 81.1% des opérateurs de mobile money sont
contraint à l'insécurité pouvant entrainer une perte de vie, ils soulignent que les cas d'insécurité sont
très fréquents dans la ville de Bukavu, dans ce sens se lancer dans ces activités c'est accepter de
prendre le risque comme tout entrepreneur.
Cette insécurité s'accompagne par des pertes d'argent.
b) Perte d'argent
Figure 14