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Mars 2008
TABLES DES MATIERES
TITRES PAGES
1. LISTE DES ABREVIATIONS (SIGLES)..................................................................1
2. INTRODUCTION .....................................................................................................3
3. METHODOLOGIE....................................................................................................4
4. CADRE REGLEMENTAIRE ET FISCAL ................................................................5
4.1. Le cadre réglementaire ..........................................................................................................5
4.2. Le cadre fiscal...........................................................................................................................7
4.2.1 La fiscalité de porte..................................................................................... 7
4.2.2 La fiscalité intérieure................................................................................... 9
5. SYNTHESE DES PROJETS ETUDIES...................................................................12
5.1. Equipements à usage communautaire ...........................................................................13
5.1.1 Electrification rurale avec réseau ............................................................ 13
5.1.1.1 Système électrique interconnecté avec le réseau national............. 15
5.1.1.2 Système électrique avec centrale thermique................................... 15
5.1.1.3 Programme National des Plateformes Multifonctionnelles pour la
Lutte contre la Pauvreté (PNPTF/LP)............................................................ 17
5.1.2 Projets institutionnels de diffusion d’équipements photovoltaïques.. 23
5.1.2.1 Le Programme Régional Solaire (PRS)........................................... 23
5.1.2.2 Projet « Espagnol »............................................................................ 26
5.1.2.3 Activities Implemented Jointly du Review of Policies in the
Traditional Energy Sector (AIJ/RPTES) ........................................................ 27
5.1.2.4 Le Programme National de Gestion des Terroirs (PNGT) volet
PV 29
5.1.2.5 Plan Burkina (volet PV).................................................................... 30
5.1.3 Analyse du mode de financement des projets institutionnels de
diffusion de kits photovoltaïques.......................................................................... 30
5.2. Equipements à usage individuel.......................................................................................31
5.2.1 Electrification Rurale Décentralisé (ERD) du Ganzourgou................ 31
5.2.2 Crédits PV du Kouritenga ....................................................................... 36
5.2.3 Services énergétiques du Kouritenga...................................................... 41
5.2.4 Conclusion sur l’accès aux services énergétiques de base par les
équipements à usage individuel ............................................................................. 44
6. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES PROJETS .......................................................46
6.1. Classement des projets par type d’équipement............................................................46
6.2. Classement des projets selon le mode d’accès aux SEB............................................47
6.3. Classement des projets selon le mode de gestion des SEB ......................................50
7. LE FINANCEMENT BANCAIRE ..........................................................................49
8. ANNEXES ..............................................................................................................51
8.1. LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES.................................................................52
8.2. LISTE DES PERSONNES RENCONTREES POUR ENTRETIEN...............54
8.3. TERMES DE REFERENCE ...........................................................................................56
8.4. DETAILS SUR LES PROJETS DE DIFFUSION DES SERVICES
ENERGETIQUES DE BASE .......................................................................................................61
I. PROGRAMME REGIONAL SOLAIRE..................................................................62
II. PROJET D’ELECTRIFICATION PAR SYSTEMES SOLAIRES
PHOTOVOLTAIQUES DE CHEFS LIEUX DE DEPARTEMENT ........................77
III. PROJET AIJ-RPTES ...............................................................................................87
IV. PROJET « CENTRES DE COMMUNICATION ET D’ACTIVITES (CCA) » ........91
V. PROGRAMME NATIONAL PLATES–FORMES MULTIFONC-TIONNELLES
POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTF/LCP)...........93
VI. PLAN INTERNATIONAL BURKINA FASO (équipements solaires) ...................100
VII. PROGRAMME NATIONAL DE GESTION DES TERROIRS PHASE 2 (VOLET
ENERGIE RENOUVELABLE).............................................................................104
VIII. PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DECENTRALISEE DANS LA REGION
DU GANZOURGOU.............................................................................................106
IX. PROJET « CREDIT ENERGIE ET AMELIORATION DE L’HABITAT » DANS LA
PROVINCE DU KOURITENGA ..........................................................................115
X. PROJET « SERVICES ENERGETIQUES » DU KOURITENGA .........................130
Ce rapport a été élaboré par M. Césaire SOME, Analyste financier, Burkina Faso
1. LISTE DES ABREVIATIONS (SIGLES)
Sigle Désignation
AEP Approvisionnement en Eau Potable
AFD Agence Française de Développement
AIJ Activities Implemented Jointly
RPTES Review of Policies in the Traditional Energy Sector
ALZ Association Lagem Zoodo
BT Basse Tension
CAC Cellule d’Appui et de Conseils
CCA Centres de Communication et d’activités
CEDEAO Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CFG Comité Féminin de Gestion
CGES Comité de Gestion d’Equipements Solaires
CIFAME Commission Interministérielle de Facilitation de la Maîtrise de
l’Energie
CILSS Comité Inter - états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CGES Comité de Gestion des Equipements Solaires
COGES Comité de Gestion des Equipements Solaires
Coopel Société coopérative d’électricité
CPE Comité de Point d’Eau
CPL Centre Populaire de Loisirs
CSLP Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
CSPS Centre de Santé et de Promotion Sociale
CV Cheval Vapeur
CVD Comité Villageois de Développement
CVGT Comité Villageois de Gestion des Terroirs
DGD Direction Générale des Douanes
DGE Direction Générale de l’Energie
ERD Electrification Rurale Décentralisé
FCPB Fédération des Caisses Populaires du Burkina
FDE Fonds de Développement de l’Electrification
FED Fonds Européen de Développement
FONDEM Fondation Energies pour le Monde
IRSAT Institut de Recherches de Sciences Appliquées et de Technologies
kWc Kilowatts crête
1
kVA Kilo voltampère
kWh Kilo wattheure
LPDSE Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie
MCE Ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie
MEPRED Mainstreaming Energy for Poverty Reduction and Economic
Development
ACA Appui Conseil Accompagnement
MOOD Maître d’Ouvrage et d’œuvre Délégué
NTS Nomenclature Tarifaire et Statistique
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PNGT II Programme National de Gestion des Terroirs phase 2
PNPTF/LCP Programme National Plateformes multifonctionnelles pour la
Lutte Contre la Pauvreté
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPI/BF Projet de Production International / Burkina Faso
PRS I Programme Régional Solaire phase 2
PTF Plateforme multifonctionnelle
PV Photovoltaïque
SAV Service Après Vente
SEB Services Energétiques de Base
SES Sahel Energie Solaire
SINCO Société d’Infrastructures Collectives
SONABEL Société Nationale d’Electricité
SSD Société de Service Décentralisée
TDR termes de références
TEC Tarif Extérieur Commun
TPA Taxe Patronale et d’Apprentissage
TSDAAE Taxe de Soutien au Développement des Activités Audiovisuelles
de l’Etat
TV Télévision
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain
UICN Union Mondiale pour la Nature
URCPCE l’Union Régionale des Caisses Populaires du Centre-Est
Wc Watt crête
2
2. INTRODUCTION
3
3. METHODOLOGIE
L’analyse du cadre réglementaire et fiscal a été effectuée sur la base d’une recherche
documentaire auprès :
- de la Direction Générale de l’Energie (Ministère des Mines, des Carrières
et de l’Energie)
- des administrations fiscales et douanières (Direction Générale des Impôts
et Direction Générale des Douanes)
- et du siège de la Commission de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africain (UEMOA).
A la lumière des analyses, des suggestions sont faites en vue de soutenir davantage
la promotion de l’accès des populations aux services énergétiques de base.
A la lumière des analyses, des suggestions sont faites en vue de réduire les coûts
d’accès et permettre au privé national de s’impliquer davantage dans le financement
et la promotion de l’accès des populations des zones rurales et périurbaines aux
services énergétiques de base.
4
4. CADRE REGLEMENTAIRE ET FISCAL
Le cadre réglementaire des services énergétiques de base est défini par la loi N°
027/AN du 27 novembre 2007 portant réglementation générale du sous-secteur de
l’électricité au Burkina Faso.
Cette loi abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment la loi N°
060/98/AN du 17 décembre 1998, ses décrets et arrêtés d’application.
La nouvelle loi a réorganisé le sous-secteur de l’électricité avec l’introduction de
nouveaux acteurs tels l’organe de régulation et l’implication des collectivités
territoriales dans le deuxième segment (Electrification Rurale Décentralisé).
Toutefois, les nouveaux décrets et arrêtés d’application ne sont pas encore
disponibles ; il faudrait entre autres :
- clarifier la répartition des rôles entre l’Etat et les Collectivités
territoriales dans l’accomplissement du service public de l’électricité;
- préciser les conditions de conclusion des contrats de délégation de service
public, de délivrance des licences, des autorisations et de soumission à
l’obligation de déclaration;
- créer l’organe de régulation et la Commission de suivi de l’exécution de la
loi ;
- définir les conditions de passage du système de l’Acheteur central au
système des tiers (accès aux réseaux de transport et de distribution) ;
- définir le périmètre de la concession (Commune, agglomération ou autre) ;
- clarifier la capacité de production à considérer lorsque l’opérateur dispose
de plusieurs sites de production dans le même périmètre ;
- clarifier la propriété des équipements dans le 2ème segment en relation avec
le remboursement de la quote-part préfinancée ;
- préciser par voie réglementaire les principes de tarification ;
- indiquer qui établit les normes techniques.
5
Figure 1: Organisation du sous-secteur de l'électricité
Avis Collectivités
territoriales
Organe de
Régulation
Information
FDE
Contrôle
1er segment
2ème segment
Flux physiques
Flux financiers
6
4.2. Le cadre fiscal
L’importation des équipements est passible des droits et taxes du Tarif Extérieur
Commun (TEC) de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA).
Les principaux équipements entrant dans les installations de fournitures de services
énergétiques de base sont pour :
- les plates formes multifonctionnelles avec mini réseau électrique, es moteurs
diesel, des alternateurs, des équipements de minoterie, des appareils pour les
branchements électriques, des postes à souder, des chargeurs de batteries ;
- les systèmes électriques avec réseaux de l’ERD, des groupes électrogènes,
des câbles électriques, des supports en bois ou métalliques, des appareils
pour le branchement, des lampes et tubes électriques
- l’ERD par des équipements photovoltaïques, des panneaux
photovoltaïques, des accumulateurs, des appareils pour le branchement, des
lampes et tubes.
7
Tableau 1: Taux des droits et taxes du Tarif Extérieur Commun de l'UEMOA
Droits et taxes
NTS UEMOA Désignation US
DD RS PCS PC
8408.90.00.00 Moteur diesel (autres moteurs) U 10 1 1 0,5
8437.80.00.00 Equipements de minoterie (Moulins, décortiqueuses U 5 1 1 0,5
etc. pour céréales)
85.01 Moteurs et machines génératrices, électriques U 5 1 1 0,5
(alternateurs)
85.02 Groupes électrogènes U 5 1 1 0,5
85.04 Transformateurs électriques U 5 1 1 0,5
85.05 Accumulateurs électriques U 20 1 1 0,5
85.36 Appareils pour le branchement, le raccordement ou la U 20 1 1 0,5
connexion des circuits électriques
(interrupteurs…douilles pour lampes) <1000 volt
85.39 Lampes et tubes électriques à incandescence ou à U 20 1 1 0,5
décharge
8541.40.00.00 Dispositifs photosensibles à semi-conducteur U 0 1 1 0,5
(panneaux photovoltaïques)
85.44 Fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité U 10 1 1 0,5
8
Par ailleurs, les conventions de financements passées entre les bailleurs de fonds et
le Gouvernement peuvent prévoir l’exonération des impôts et taxes sur les
opérations financées.
9
a) Taxe Patronale et d’Apprentissage (TPA)
Le taux de la TPA est 4% (8% pour les étrangers) ; il s’applique au montant de la
totalité des rémunérations et avantages servis au personnel de l’entreprise (Code
des Impôts, Art. 120).
Le cadre fiscal a une incidence importante dans le coût des services énergétiques.
Les mesures d’incitation fiscale que le Gouvernement peut prendre portent sur la
fiscalité intérieure ; en effet, les droits et taxes de douanes sont fixés pour
l’ensemble des pays de l’UEMOA.
10
Les Sociétés Coopératives d’électricité, conformément à la loi N° 14/99/AN du 15
avril 1999 portant réglementation des Sociétés Coopératives et Groupements au
Burkina Faso, bénéficient de la gratuité des formalités de reconnaissance.
Le gouvernement, s’est engagé à accorder aux sociétés coopératives d’électricité
(Coopel) à compter du 1er janvier 2008:
- une exonération de la TVA sur les achats d’énergie électrique auprès de la
SONABEL ;
- une exonération de la TVA sur les prestations du fermier ;
- une subvention au prix d’achat du gasoil pour les centrales diesel.
Ces avantages fiscaux et subventions à l’exploitation visent à réduire le prix de
cession de l’électricité fourni par ces structures.
Il reste toutefois à trouver une solution à la TVA payées lors de l’acquisition des
équipements lorsque la Convention de financement ne prévoit pas d’exonération
des impôts et taxes (cas de financement par des sources locales : budget de l’Etat,
fonds propres, emprunt bancaire, …). En effet, la TVA sur l’achat des équipements
doit être récupérée sur cinq années mais, la Coopel ne dispose pas suffisamment de
TVA payée pour effectuer la récupération.
Dans le même esprit, il apparaît nécessaire que la TVA sur les acquisitions
d’équipements amortissables soit traité de la même manière que la TVA sur les
achats d’énergie électrique.
11
5. SYNTHESE DES PROJETS ETUDIES
L’accès des populations des zones rurales et périurbaines aux services énergétiques
de base est généralement réalisé par :
- des équipements énergétiques à usage communautaire (réseaux électriques,
plateformes multifonctionnelles avec ou sans mini réseau électrique et kit
photovoltaïque) ;
- des équipements énergétiques à usage individuel (petits groupes électrogènes et
kit photovoltaïque).
Les projets de promotion de l’accès des populations des zones rurales aux services
énergétiques de base exécutés au Burkina Faso ont été analysés dans l’optique de
faire apparaître principalement leur mode de financement et les facteurs de réussite
ou d’échec. Ces projets sont :
- Le modèle d’électrification avec réseau des Coopel ;
- Le PNPTF/LCP ;
- le PRS I ;
- le projet espagnol ;
- l’AIJ/RPTES volet PV ;
- le projet ERD Ganzourgou volet PV ;
- le projet FONDEM « crédits PV » ;
- le projet FONDEM « services énergétiques » ;
- le PNGT II volet PV ;
- le volet équipements PV de Plan Burkina.
12
5.1. Equipements à usage communautaire
13
Figure 2: Organisation d'un projet d'ERD avec une Coopel
Financement 100%
FDE
Remboursement de 40%
DGE
Rémunérations Financement 100% Concession
Subvention 60% COOPEL
Paiement fact.
Contrôle et Conseils Rémunérations
Fourniture électricité
Paiement des factures
14
5.1.1.1 Système électrique interconnecté avec le réseau national
L’exemple qui suit est tiré d’un système électrique réalisé pour 332 abonnés de 1A à
15A. Les éléments constitutifs de l’investissement peuvent être classés comme suit :
100%
90%
70%
60% Branchements
Distribution BT
50%
33 224 700 Ligne de transport
40% Bâtiment
30%
10%
10 941 761
0%
15
kVA et 60 kVA. Les éléments constitutifs de l’investissement peuvent être classés
comme suit :
100%
90%
70%
60% Branchements
33 224 700 Distribution BT
50%
Groupes électrogène et armoirs
40% Bâtiment
20%
0%
16
5.1.1.3 Programme National des Plateformes Multifonctionnelles pour la
Lutte contre la Pauvreté (PNPTF/LP)
17
La direction du Programme procède par appels d’offres et livre les équipements au
bénéficiaire via une ONG sélectionnée pour l’encadrement des entreprises
plateformes dans une région donnée.
C’est aussi la direction du Programme qui assure le contrôle de la qualité des
équipements.
Les artisans locaux, formés par une Cellule d’Appui Conseil (CAC) créée au sein de
l’ONG, procèdent au montage et assure la maintenance et l’entretien des
équipements.
18
Figure 5: Organisation du PNPTF/LCP
Paiement
équipements Livraison Appui et
de base conseils Rémunérations
Livraison
Groupement Installateur
Fournisseur féminin (Gestion)
Paiement SAV
Village Usagers
(Construction de l’abri)
19
Figure 6: Répartition du coût d’une plateforme sans réseau électrique
100%
350 000
90%
200 000
80% 373 750
0%
Dans le cas d’une plateforme multifonctionnelle muni d’un mini réseau électrique,
les besoins financiers de l’investissement sont beaucoup plus importants de même
que la complexité de gestion des installations.
20
Figure 7: Répartition du coût d'une Plateforme avec mini réseau électrique
100%
90%
80%
70%
Réseau de distribution
10 277 489 Poste à souder
60%
Chargeur de batterie
Alternateur 12,5 kVA
50%
Décortiqueuse
Moulin avec meule en fer
40%
Moteur diesel 12 CV
Local abri
30%
350 000
200 000
20% 373 750
475 000
493 250
10%
1 006 250
600 000
0%
21
banques locales de ressources à long terme et à faible rémunération et de fonds de
garantie pour ce type d’emprunts est nécessaire.
22
5.1.2 Projets institutionnels de diffusion d’équipements photovoltaïques
Coût du projet :
- Systèmes installés : 5 202 800 Euros soit 3 412 000 000 FCFA
- actions d’accompagnement : 42 963 Euros soit 28 180 000 FCFA
- Coût total du PRS I : 5 245 763 Euros soit 3 440 180 000 FCFA
23
Montage financier :
- L’Union Européenne est le bailleur de fonds du Programme ; elle finance la
totalité des investissements ;
- Contribution financière du village avait été arrêtée à 10% du coût des systèmes ;
mais dans la réalité elle est, au Burkina Faso, moins de 1,5% du prix des
systèmes. Cette contribution sert de base de financement des coûts d’entretien.
Difficultés rencontrées :
- La mise en œuvre a posé des problèmes organisationnels, institutionnels et de
contrôle des flux financiers ;
- La contribution financière des populations représente pour elles des sommes
importantes, mais reste encore à un niveau insuffisant pour permettre
l’autofinancement des systèmes (amortissement et fonctionnement) ;
- Le manque de financements extérieurs dans le secteur solaire risque de mettre
en difficulté les entreprises locales qui, faute d’un marché suffisant, ne seraient
plus à même d’assurer la maintenance des équipements réalisés ;
- Les nombreux vols de panneaux.
24
Figure 8: Organisation des projets de type communautaire (photovoltaïque)
Bailleur de fonds
Coordination Nationale
Livraison +
formation à Village (ou
Fournisseur Comité de Gestion
Installateur
l’usage et
garantie
Dpt) Contribution
financière initiale
Paiement
SAV
Fourniture de services Paiement de
contributions
Usagers
25
5.1.2.2 Projet « Espagnol »
Chaque bénéficiaire (le Département) a mis en place un Comité de suivi qui élit en
son sein un Comité de gestion. Le Préfet du Département est généralement le
Président du Comité de suivi et du Comité de gestion.
Le projet a coûté 59 500 000 Francs Français (soit 5,95 milliards de FCFA)
entièrement financés par le Royaume d’Espagne.
Chaque Département devait apporter, préalablement à l’investissement, 2 604 520
F CFA (soit 7,56% du coût des équipements) à déposer sur un compte de la Caisse
Populaire locale.
Les recettes générées par les centres populaires de loisirs et aussi par les cotisations
des structures bénéficiaires devaient s’ajouter à l’apport initial du Département pour
financer les coûts d’entretien et de renouvellement.
Un contrat d’entretien de 300 000 F CFA par année devait être passé entre le
Comité de gestion et un opérateur du domaine.
26
Les principales difficultés rencontrées ont été:
a) L’absence d’institutionnel fort (le suivi après réalisation a été interrompu faute
de moyens financier) qui a engendré les problèmes suivants:
- les contrats de maintenance n’ont pas été conclus ;
- les comités de gestion n’ont pas été opérationnels dans bons nombres de
localités ;
- peu de collecte de ressources pour la maintenance et des utilisations
abusives de celles-ci.
b) Le projet a connu de nombreux vols de panneaux ;
Selon les infrastructures, les équipements sont composés ainsi qu’il suit.
27
1. Administration générale
- Eclairage de la préfecture (modules, ampoules, câbles, batteries,
convertisseur, onduleur, régulateur)
- Eclairage de la résidence du préfet (modules, ampoules, câbles, batteries,
convertisseur, onduleur, régulateur)
2. Santé (CSPS)
- Un système d’éclairage pour le local du dispensaire et la salle
d’hospitalisation (modules, ampoules, câbles, batteries, convertisseur,
onduleur, régulateur)
- Un système de froid et d’éclairage à la maternité ( modules, ampoules, câbles,
batteries, convertisseur, onduleur, régulateur, réfrigérateur solaire)
4. Enseignement
Un système d’éclairage [trois classes équipées] (modules, ampoules, câbles,
batteries, convertisseur, onduleur, régulateur)
5. Eclairage public
Un système d’éclairage complet de 4 lampadaires, composé chacun d’un
panneau solaire, surmonté d’un module photovoltaïque relié à une batterie
(batterie placée en dessous du panneau et protégée par un coffret en béton et
cadenassé)
28
Dans chaque village ou chaque département, le président du CGES est de facto le
préfet de la localité.
Le préfet étant un fonctionnaire de l ‘Etat est appelé à être affecté à tout moment.
Le nouveau qui le remplace devient automatiquement à son tour le président du
CGES. Il intègre alors un groupe dans lequel il ignore certaines pesanteurs.
Les Centres populaires de Loisirs qui devaient générer des ressources financières
ont du mal à fonctionner du fait, dit-on, de l’implication directe de
l’Administration dans la gestion des équipements solaires (retrait des équipements
(radios, télévisions, réfrigérateurs) et la gestion autocratique des ressources
générées).
29
5.1.2.5 Plan Burkina (volet PV)
Plan International est une ONG internationale représentée au Burkina Faso par
Plan Burkina.
Plan Burkina intervient dans 129 villages repartis dans les régions Est, Nord et Ouest
du Burkina Faso.
Depuis 1999 à 2007, Plan Burkina finance des infrastructures (écoles, centres
communautaires, dispensaires, maternité, bureaux) électrifiées au moyen de kits
photovoltaïques de 75 Wc ou de 120 Wc
En 1999, l’ONG Plan International Burkina a financé l’installation et la
réhabilitation d’installations solaires photovoltaïques pour des infrastructures
scolaires, sanitaires et administratives dans 13 localités de 3 provinces du Burkina.
En 2001, il a permis l’installation d’équipements solaires photovoltaïques pour des
infrastructures scolaires et sanitaires dans 66 villages de 7 provinces du Burkina.
En 2003, une autre de ses opérations a permis l’installation d’équipements solaires
photovoltaïques pour des infrastructures scolaires et sanitaires dans 51 villages de 7
provinces du Burkina.
30
La non organisation d’un service après vente conséquent et la faible
responsabilisation des bénéficiaires constituent de sérieux freins à la pérennisation
des équipements (de nombreux panneaux sont volés et les recettes sont mal
gérées).
La responsabilisation des Communes peut être une solution pour une pérennisation
des équipements installés ; en effet, la Commune est une entité juridique qui peut
ester en justice pour poursuivre les gestionnaires fautifs et le double contrôle par le
Conseil et l’Agent comptable de la gestion communale constitue un atout.
Les problèmes de maintenance des équipements sont causés par leurs coûts. Les
professionnels du photovoltaïque devraient mieux s’organiser pour atteindre les
masses critiques permettant de minimiser le coût des opérations de maintenance
sur le territoire national.
Les bailleurs de fonds devraient inclure dans leurs financements la formation des
techniciens locaux.
Les bailleurs de fonds devraient aussi prévoir, dans le cas des écoles et des centres
de santé, un stock de pièces de rechange afin de permettre aux bénéficiaires de
disposer assez de temps pour constituer des provisions financières nécessaires à la
prise en charge du coût de la maintenance.
Du reste, le caractère très social des équipements usage communautaire devrait
inciter à :
- une subvention totale des coûts des installations photovoltaïques
- et la prise en charge du coût de leur maintenance par l’Etat
à l’instar de la prise en charge des branchements et des consommations électriques
des services administratifs en ville.
31
Pour la réalisation de l’opération, le groupement de promoteurs (PPI/BF et SES) a
obtenu :
1. du bailleur de fonds, l’Agence Française de Développement (AFD) :
- une avance de trésorerie de 63 millions FCFA
- et une subvention du prix des kits placés.
2. des Caisses Populaires (banques partenaires) qu’elles gèrent les crédits qu’il
accorde aux clients afin d’accélérer l’écoulement des kits.
Le Groupement d’entreprises PPI/BF et SES réalise la fourniture et l’installation
des kits avec une garantie de remplacement des pièces défectueuses pendant une
année après l’installation.
Autres conditions :
- Constitution d’une Epargne garantie correspondant à 15% du montant du crédit
sollicité.
- Garantie réelle : le kit installé
Le fournisseur qui vent à tempérament le kit, n’est payé qu’en fonction des
échéances recouvrées par la Caisse Populaire.
En cas de retrait du kit, c’est sa la valeur résiduelle calculé sur la base d’un
amortissement linéaire sur 5 années qui est considérée ;
32
Tableau 3: Cratéristiques du Crédit PV du Ganzourgou
Désignation Kit standard Kit TV
Quantité % Quantité %
Montant Montant
Les 780 kits ont été importés en un lot unique afin de profiter de l’exonération
douanière dont bénéficiait le projet. Seulement, 200 kits ont été installés compte
tenu des difficultés rencontrées.
Difficultés rencontrées :
- Inadaptation de certains produits aux besoins des utilisateurs ;
- Lenteur du fournisseur installateur à l’installation et aux dépannages ;
- Accusations de mauvaise qualité par les utilisateurs et refus de paiement des
échéances des crédits
- Abandons du projet par le Groupement PPI/BF et SES pour non
rentabilité.
33
Figure 9: Organisation du projet de diffusion de kits PV du Ganzourgou
Bailleur de fonds
Subvention et préfinancement
Reversement apports
Opérateur initiaux et échéances de Caisse
crédit
Populaire
Fournitures de base,
installation, garantie et
formation à l’usage
Apport initial et 36 échéances mensuelles
Bénéficiaire
34
Figure 10: Répartition en % du coût d'acquisition d'un kit (Projet Ganzourgou)
100%
90%
80% 180 072
70%
60%
Bailleur
50%
Bénéficiaire
40%
0%
Caisse
100%
Populaire
90% 26 165
80%
70%
60%
Caisse Populaire
50% Fournisseur
395 932 Fournisseur
40%
30%
20%
10%
0%
35
5.2.2 Crédits PV du Kouritenga
Montage financier
Le Bailleur de fonds constitue un Fonds de garantie de 5 millions de FCFA (seule la
moitié a été déposée et vue qu’aucune utilisation n’en a été faite le versement de
l’autre moitié n’est pas nécessaire) ;
En fonction du type de kit le prix du kit est réparti suivant des taux différents.
Subvention du Bailleur de fonds : de 30,19% à 40,14% ;
Apport initial du bénéficiaire : de 5,99% à 6,61%;
Crédit de la Caisse Populaire : de 53,63% à 63,20%.
36
NB : les mensualités ci-dessus correspondent à la situation où une avance de même montant que
l’Apport garantie est payé par le bénéficiaire.
S’il n’y a pas d’avance payée de même montant que ‘l’Epargne garantie’ les mensualités devraient
être les suivantes :
Produit Mensualité
Kit 1 (14 Wc) 4 562
Kit 2 (20 Wc) 5 703
Kit 3 (28 Wc) 6 844
Kit 4 (40 Wc) 9 125
Kit 5 (65 Wc) 15 398
Une ‘Epargne garantie’ équivalant 15% du montant du crédit doit être constituée ;
le bailleur de fonds contribue pour moitié environ au financement de l’épargne
garantie et des frais de dossier.
De plus le kit installé est donné en garantie à la Caisse Populaire.
En cas de retrait du kit, aucune compensation n’est faite au bénéficiaire défaillant.
Le kit retiré est replacé avec un autre demandeur qui prend en charge le coût des
éléments hors d’usage et les échéances non honorées.
Le fournisseur est payé par la Caisse Populaire pour 90% à l’installation et le solde
soit 10% une année après. Il garantie :
- le coût hors déplacement de la main d’œuvre pendant un an ;
- le remplacement des pièces défectueuses ainsi qu’il suit : panneau solaire (10
ans), batterie (3mois), ampoules (6 mois).
Un technicien local assure un service après vente de proximité.
Au total 174 kits ont été installés depuis le début à la fin 2007.
37
On peut citer comme facteur de réussite :
- La subvention du prix du kit et le financement d’un fonds de garantie des
crédits par le Bailleur de fonds.
- L’esprit de dialogue et souplesse dans les procédures du Bailleur de fonds qui a
permis une révision à la baisse des prix des kits (grâce au changement de
fournisseur), une réduction significative de l’acompte à verser et du montant des
mensualités.
- La bonne réactivité du nouveau fournisseur installateur qui dispose d’un
technicien local.
Bailleur de
fonds Coordonnateur
(Suivi et information)
Subvention
Fonds de garantie
Fournitures de base,
installation, garantie et
formation à l’usage
Apport initial et 36 échéances mensuelles
Bénéficiaire
38
Analyse du mode de financement
Figure 15: Décomposition des risques financiers d'un kit de 20 Wc par type
100%
90%
80%
panneau
125 000
70%
60%
50%
batterie
40% 40 000
30%
20% autres
77 658
10%
0%
L’analyse qui suit est faite sur la base du crédit avec apport initial (avance sur le prix
du kit c’est-à-dire non restitution de l’épargne garantie’) du bénéficiaire.
39
Figure 16: Répartition en % du coût du kit de 20 Wc du projet Crédits PV du Kouritenga
100%
90%
80% 125 117
70%
60%
F.CFA
Bailleur
50%
Bénéficiaire
40%
0%
100%
26 315
90%
80%
70%
60%
F.CFA
Caisse Populaire
50%
287 802 Fournisseur
40%
30%
20%
10%
0%
Avec des acomptes de 18 000 et 28 000 FCFA et des mensualités de 5 000 et 8 000
FCFA respectivement pour le kit de 20 Wc et le kit de 40 Wc, le projet de vente à
crédit connaît un succès relatif.
40
5.2.3 Services énergétiques du Kouritenga
Montage financier :
Le bailleur de fonds subventionne le prix du kit à hauteur de 90% (seule la batterie
est à la charge de l’Association).
Le bénéficiaire doit verser à l’Association :
41
- l’usager prend en charge le remplacement des ampoules et de la batterie ;
- l’association prend en charge le remplacement des autres éléments et la main
d’œuvre (rémunérations des deux techniciens locaux).
Ainsi, les coûts pour le bénéficiaire sont :
42
Figure 20: Organisation du projet "Services énergétiques du Kouritenga"
Bailleur de
fonds
Rémunération du
MOOD/ACA
Subvention
Opérateur MOOD /
Supervision
et conseils
ACA
Supervision et conseils
Fournitures de base,
installation, garantie et
formation à l’usage Association des
Fourniture de batteries,
Usagers de l’énergie PV
ampoules et maintenance
100%
Contribution Client
90% 27 000
80%
70%
60%
50%
Subvention du prix
40% 202 658
30%
20%
10%
0%
43
5.2.4 Conclusion sur l’accès aux services énergétiques de base par les
équipements à usage individuel
Ainsi, sur la base des prix réels des kits, le modèle FONDEM I est nettement plus
coûteux (bien que les échéances mensuelles aient été involontairement minorées) :
il faudrait 7,7 et 5,7 années de redevances supplémentaires respectivement au
bénéficiaire d’un kit de 20 Wc et au bénéficiaire d’un kit de 40 Wc dans FONDEM
II pour atteindre les dépenses cumulées (hors coût de la main d’œuvre pour les
réparations éventuelles) en trois années dans FONDEM I.
A prix de kits identiques (ceux de FONDEM II), il faudrait 5,7 et 3,2 années de
redevances supplémentaires.
Au-delà de ces délais de rattrapage, le modèle de financement FONDEM I est plus
avantageux que celui de FONDEM II.
De plus, malgré un taux de subvention élevé (plus de 90% du prix du kit) le droit
d’accès est élevé pour le modèle FONDEM II (31 600 F et 55 000 F s’il n’y a pas
44
d’avance à payer): il serait intéressant de mettre en place un système de crédit pour
faciliter le versement des droits d’accès pour une diffusion rapide des kits.
En ce qui concerne le modèle de financement FONDEM I, c’est la constitution
d’un Fonds de garantie qui a décidé la Caisse populaire (la garantie du matériel
installé n’a pas suffit). Toutefois, l’expérience montre que la satisfaction du client
est déterminante dans la réduction du risque financier ; en effet, le Fonds de
garantie n’a pas été utilisé.
45
6. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES PROJETS
46
6.2. Classement des projets selon le mode d’accès au SEB
47
6.3. Classement des projets selon le mode de gestion des SEB
L’analyse fait ressortir cinq modes de gestion des services énergétiques de base :
1) La gestion par le bénéficiaire individuel ;
2) la gestion par des Comités de bénéficiaires ;
3) la gestion par des Associations d’usagers ;
4) la gestion par des Sociétés Coopératives ou des groupements;
5) la gestion par des promoteurs privés.
48
7. LE FINANCEMENT BANCAIRE
Les banques qui opèrent au Burkina Faso sont des banques commerciales (pas de
banque d’investissement en terme de capital risque).
Il existe quelques établissements financiers spécialisés dans le crédit d’équipement.
En général, le coût du crédit de ces établissements est trop élevé et ne convient pas
au financement des équipements énergétiques pour les populations pauvres.
Il existe également des institutions de micro finance qui assurent une bonne
couverture des zones rurales.
Les banques commerciales et les institutions de micro finance sont handicapées par
l’inexistence de ressources longues nécessaires au financement des investissements
à moyen et long terme.
Ainsi, dans la plupart des cas, ces institutions n’accordent que des crédits de court
terme à leurs clients d’une durée limitée à trois années au maximum.
Les critères de sélection des projets à financer sont par priorité généralement :
- la fiabilité de la demande ;
- la rentabilité financière ;
- les capacités managériales du promoteur (expérience dans le domaine d’activité);
- la détermination (l’engagement) du promoteur ;
- les garanties proposées par le promoteur.
En matière de garantie, les banques ne veulent pas de bien qui se déprécie avec le
temps. Aussi, elles sont réticentes sur la garantie de l’équipement financé par le
crédit.
49
Les conditions du crédit accordé (notamment le taux d’intérêt) dépendent de ces
critères.
La constitution d’un ‘Fonds de garantie des emprunts’ permettrait d’améliorer les
conditions de crédits pour les bénéficiaires.
La mise à la disposition d’une banque de ressources longues permettrait d’accorder
des crédits à moyen et long terme et d’alléger les conditions des crédits accordés
conformément aux termes de l’accord de placement de ces ressources.
Les Caisses Populaires et les banques qui disposent d’un réseau de guichets dans les
zones rurales sont disposées à financer le développement des services énergétiques
de base dans lesdites zones. En fonction du montant du prêt sollicité, les demandes
sont examinées par les structures suivantes :
- Caisse populaire : de 10 000 F à 5 000 000 F ;
- Union Régionale de Caisses Populaires : jusqu’à 15 000 000 F ;
- Centre Financier pour les Entreprises (CFE) : jusqu’à 30 000 000 F.
La durée des prêts est limitée à cinq années (60 mois).
Les Caisses Populaires acceptent gérer les crédits d’autres institutions et facturent à
l’occasion les frais.
50
8. ANNEXES
51
8.1. LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES
52
Crédit énergie et amélioration de Fondation énergies pour le Monde
l’habitat (CEAH) Kouritenga
Etude intervenants du projet « Crédit Fondation énergies pour le Monde,
Energie et Amélioration de l’Habitat » Free Energy Foundation,
dans la Province du Kouritenga (juillet SEMIS
2007)
Energies renouvelables (EnR) dans la Direction générale de l’énergie
programmation nationale
d’électrification (janvier 2007)
53
8.2. LISTE DES PERSONNES RENCONTREES POUR ENTRETIEN
54
PNPTF/LCP Mme Hortense ZOUGMORE/SOME,
Responsable du Suivi
PNPTF/LCP M. Gnoumato Bernard OUATTARA,
Responsable Technique
PNPTF/LCP M. Mouni Etienne KABORE, Expert
Communication
PRS II M. Karim TRAORE, Coordonnateur National
Sahel Energie Solaire M. Malakilo M. DIASSO, Directeur
SINCO M. Yacouba SANOU, Directeur
55
8.3. TERMES DE REFERENCE
1. CONTEXTE
Contexte général
En décembre 2000, le Gouvernement du Burkina Faso a adopté par décret n°
2000-628 la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie
(LPDSE). Dans cette lettre on reconnaît que le coût élevé de l’énergie est une
contrainte au développement parce que non accessible à la majorité des citoyens et
que la capacité d’investissements de l’Etat dans le développement et la maintenance
des infrastructures énergétiques est faible. Face à cette situation l’Etat avec l’appui
de ses partenaires a déployé des efforts importants parmi lesquels on peut
notamment citer :
• une plus grande ouverture du secteur de l’énergie à l’initiative des opérateurs
privés ;
• l’amélioration de l’offre en bois-énergie par le développement de la gestion
durable, participative et décentralisée des ressources naturelles ;
• l’adoption de stratégies et de politiques de développement du secteur à
travers, entre autres : la mise en place du cadre institutionnel et juridique de
l’Electrification Rurale Décentralisée, la création du Fonds de
Développement de l’Electrification, la réalisation de schémas directeurs des
réseaux de certaines villes…
La nouvelle politique d'accès aux services énergétiques pour les pauvres,
développée au niveau régional dans le « livre blanc » doit se décliner nationalement
dans l'ensemble des pays de la CEDEAO et de l'UEMOA. Le livre blanc national
doit consigner les visions et les objectifs opérationnels d'accès aux services
énergétiques pour les pauvres des zones rurales et périurbaines en permettant à la
fois de recentrer le vecteur « énergie » dans la politique de lutte contre la pauvreté et
de définir un plan d'action budgétisé qui sera soumis au bailleur de fonds.
C'est dans ce cadre que le projet « Mainstreaming Energy for Poverty Reduction
and Economic Development » (MEPRED) s'inscrit pour permettre à l’énergie de
revenir comme secteur de priorité dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la
Pauvreté (CSLP) à travers l’application d’une politique d’accès aux services
énergétiques de base pour les populations rurales et semi urbaines.
La réalisation de cette double préoccupation suppose l’existence d’un système
d’information géographique qui constitue le support graphique de réflexion.
56
C’est dans cette optique que dans le cadre du contrat d’assistance Union Mondiale
pour la Nature (UICN), Direction Générale de l’Energie (DGE) et l’Ambassade du
Danemark (n°104.BKF.802) les présents termes de référence sont élaborés pour
recruter un expert burkinabé fiscaliste pouvant enrichir la réflexion sur les modules
de financement de services énergétiques individuels et collectifs.
Contexte du projet
Le projet MEPRED s'articule autour de quatre grandes activités résumées comme
suit :
1) la réflexion macro-économique et nationale du rôle de l'énergie dans les
secteurs de développement en corrélation avec la lutte contre la pauvreté et
l’élaboration d'une vision 2025 d'accès aux services énergétiques des pauvres
des zones rurales ;
2) la déclinaison de la vision au niveau des 13 régions du Burkina Faso
permettant aux décideurs politiques de mieux appréhender les aspects énergie
dans le développement local assortie de la préparation d'un programme
d'accès aux services énergétiques pour chaque région ;
3) l’opérationnalisation des structures de la Commission Interministérielle de
Facilitation de la Maîtrise de l’Energie (CIFAME) permettant aux secteurs
nationaux et régionaux d'avoir accès à l'information et de se positionner
comme promoteurs de projets ;
4) la réflexion sur des modules de financement d'équipements individuels et
collectifs permettant la mobilisation de capital à risque national.
La finalité du projet est de promouvoir les partenaires et les partenariats privés
publics favorisant l'accès aux services énergétiques.
Organisation du projet
Le projet sera conduit par une direction de projet référant au quotidien au DGE et
régulièrement à la CIFAME. Cette direction de projet sera constituée de :
• Moussa OUATTARA, DEE
• Bancela YONLI, DEE
• Saliou TALL, FDE
• Un économiste, SONABEL
• Alphonse KABRE, UICN.
• Jean-Paul LAUDE, CTP-MCE
Elle aura pour mission d’établir le programme de travail détaillé du déroulement de
MEPRED, d’établir les contacts nécessaires au travail de ses membres et des
consultants et personnes ressources de la CIFAME lui venant en appui, de
conduire les missions de terrain, d’organiser les ateliers de réflexion et de
développement des concepts, de valider les options proposées, de convoquer les
ateliers de restitution de CIFAME et des parties prenantes.
57
Les consultants internationaux et nationaux seront personnes ressources de ce
groupe et seront associés à la programmation des tâches. La programmation des
études incombe à la direction de projet. Les consultants sont en appui.
2. OBJECTIF
L'objectif de ces termes de référence est de recruter un consultant national, expert
en fiscalité du domaine de l'énergie et ayant une bonne connaissance des
institutions bancaires nationales. Cet expert aura comme mandat d'assister l'expert
financier international en charge de développer pour le compte de la direction du
projet MEPRED les modules de financement de services énergétiques individuels
ou collectifs. Ce consultant national travaillera en étroite collaboration avec la
direction de projet et le consultant financier international qui sera recruté.
3. ACTIVITES ET RESULTATS
Les activités pour le consultant consistent en:
• l’analyse des aspects réglementaires et fiscaux liés à la vente d’équipements
énergétiques (activité A21 du Manuel de procédures);
• l’analyse de modèle de financement existant et l’identification des critères de
recevabilité des projets en mettant en exergue la notion de risque financier
(activité A22 du Manuel de procédures) ;
• l’identification des barrières au crédit et à la mobilisation de capitaux à
risques et des propositions d’options incitatives (activité A23 du Manuel de
procédures) ;
• une assistance auprès du consultant financier international pour le
développement de modèles d’accès aux SEB photovoltaïques individuels ou
communautaires : achat d’équipements, location-vente, achat de services,
notions de sociétés de services, concessions… (activité A 24 du Manuel de
procédures) ;
• une mise en forme des résultats pour une présentation au cours d'ateliers de
restitution avec les parties impliquées, et une présentation lors de l'atelier
national de présentation du livre blanc.
Résultats attendus :
Les résultats attendus sont les suivants :
• Un rapport de synthèse sur le cadre réglementaire et fiscal et sur les règles
d’accès au crédit, sur les outils disponibles et sur les barrières à lever. Ce
rapport présentera également une monographie des principales institutions
bancaires nationales intéressées par la démarche.
• une monographie des modes de financement existant et de leur efficience
l’ensemble des barrières réelles ou fictives au financement commercial de
services énergétiques est mis à plat assorti d’une confrontation entre le
58
secteur bancaire, le secteur privé et le secteur des projets institutionnels
permettant de faire connaître les avantages comparatifs des différents
intervenants, d’identifier les lacunes ou faiblesses des différentes parties et de
trouver des solutions pour y remédier (assurance qualité de produits,
qualification de la main d’œuvre, fonds de garantie pour réduire les risques,
code de conduite des professionnels etc.) ;
• une contribution sous forme de notes aux rapports de l’expert financier
international sur les possibilités d’interaction entre fonds publics et fonds
privés par l’analyse des aspects et de la maîtrise des aspects assurance-qualité
(technicien- label des équipements- certification des systèmes). En particulier,
l’analyse des aspects entretien et maintenance liés aux services énergétiques
de base, et des notions de masse critique permettant des conditions de
maintenance financièrement acceptable.
• Une note sur la mobilisation du secteur bancaire en l’amenant à s’intéresser
au financement de ce type de services énergétiques et assurant sa
participation à l’atelier national de restitution de la nouvelle politique d’accès
aux SEB.
• des présentations en format POWERPOINT, qui seront validées par la
direction du projet et qu'il présentera lors des deux ateliers de restitution et
de l'atelier national sur le livre blanc. (a développé en étroite collaboration
avec l’expert financier international)
Le consultant se référera au manuel de procédures pour le détail des prestations
qu'il aura à fournir et sur les résultats qui sont attendus.
4. DUREE
La durée de l’étude est de 3 personnes/mois1 réalisable en 180 jours calendaires à
compter de la date de signature du contrat entre le commanditaire et la partie
consultante.
5. DEROULEMENT
Le déroulement des prestations ci-devant décrites se fera sous la responsabilité de
la direction de projet. Les consultants nationaux et internationaux seront considérés
comme personnes ressources
Les prestations nécessiteront:
• une stricte coordination des calendriers de l'ensemble des parties prenantes à
l'exercice de planification ;
• un esprit de travail d'équipe sous la direction du projet.
59
6. PROFIL DU CONSULTANT
Il est recherché pour cette étude un consultant national ayant une bonne
connaissance de la fiscalité du secteur de l’énergie, des aptitudes en analyse
financière et procédure bancaire
____________________________
1 Une personne-mois est équivalente à 22 jours ouvrés.
60
8.4. DETAILS SUR LES PROJETS DE DIFFUSION DES SERVICES
ENERGETIQUES DE BASE
Les informations sur les projets sont des extraits de différents rapports (cités dans
la liste des documents consultés) complétés par les informations reçues lors des
entretiens avec les responsables et les personnes qui ont encadré lesdits projets.
61
I. PROGRAMME REGIONAL SOLAIRE
Les Sécheresses de la décennie 70 et du début des années 80 ont révélé que nos
économies sont fortement tributaires de l’eau (maîtrise et gestion).
Aussi, les chefs d’Etats des pays du CILSS réunis à Praia au Cap-Vert en 1986,
lancent l’ambitieux Programme Régional Solaire (PRS), avec l’appui financier de la
Commission des Communautés Européennes en vue d’assurer l’approvisionnement
en eau potable des populations rurales et améliorer leurs conditions de vies.
Le PRS a été exécuté de 1990 à 1998.
Au Burkina Faso, quatre vingt (80) systèmes de pompage ont été installés dans 80
localités et 287 systèmes communautaires l’ont été dans 123 localités. L’ensembles
de ces systèmes représente une puissance crête installée de près de 160 kWc (29
kWc pour les systèmes communautaires et 131 kWc pour les systèmes de
pompage).
Dès sa conception, le PRS a reposé sur une implication forte des usagers, seule à
même de garantir la durée de vie des équipements. La contribution financière des
populations doit permettre de couvrir les coûts récurrents : salaires des fontainiers
et des gardiens, maintenance et entretien, renouvellement des pièces à l’exception
des panneaux solaires.
62
a) Critères de sélection des sites
Des sociologues ont menés des enquêtes de terrain et leurs travaux ont permis
d’attribuer des notes et d’obtenir un classement des villages du programme.
b) L’animation et la sensibilisation
Système Composition
Petit bâtiment à usage 1 panneau de 120 Wc, 1 support de panneau, 6 réglettes fluo étanches de 20w, 3
communautaire (1 système interrupteurs 1 batterie de 200 Ah, autonomie de 5 jours, 1 régulateur 15 A
communautaire ou individuel) standardisé
Centre Populaire de loisirs 1 kit radio vidéo, 1 télé couleur 50W, 1 magnétoscope 40 W, 1 radio cassette de
20W, 1 onduleur 150/300W, 1 régulateur standardisé, 1 batterie de 360 Ah,
(1 système communautaire)
autonomie de 5 jours, 2 panneaux de 120 Wc, 2 supports de panneau.
1 kit réfrigérateur, 1 réfrigérateur de 100litres, 60 W, 2 panneaux de 120 Wc, 2
supports de panneau, 1 batterie de 420 Ah.
Centre de Santé 1 réglette fluo étanche de 20 W, 4 interrupteurs, 1 kit réfrigérateur, 1
réfrigérateur de 100litres, 60 W, 1 batterie de 420 Ah, autonomie de 5 jours, 2
(1 système communautaire)
panneaux de 120 Wc, 2 supports de panneau.
Eclairage public 8 lampadaires
63
1.1. Les Systèmes de pompage
1) Froid sanitaire
Système R : package de réfrigérateur médical correspondant aux normes de
l’OMS et comprenant un réfrigérateur de 40 litres à caisson isotherme surisolé
2) Eclairage communautaire
Système E1 : destiné aux maisons et aux petits bâtiments à usage
communautaire, comprennant 2 réglettes fluorescentes 6-10 W et une réglette
fluorescente 18-22 W.
Système E2 : destiné aux établissements de santé (maternité, dispensaires…) et
aux gros bâtiments à usage communautaire (écoles, centres d’alphabétisation …)
comprenant 6 réglettes fluorescentes 6-10 W, 2 réglettes fluorescente 18-22 W
et un halogène 40-60 W.
64
3) Chargeurs de batteries
- Système C1 : destiné à charger des accumulateurs Cd-Ni, pouvant
remplacer les piles sèches ordinaires R20. Comprend un panneau de 50
Wc pour charger en même temps 80 accus. Livraison de 300 accus par
système.
- Système C2 : destiné à charger des batteries monoblocs 12 V de type
automobile, pour être utilisées comme source autonome d’énergie pour
l’alimentation de poste de radio, TV… comprend des modules pour
environ 200 Ah par jour, ou nune batterie de 70 Ah par jour.
(cf. Convention de financement du PRS. Manuel de référence du PRS, CILSS)
65
3.1. Pour les systèmes Systèmes de Pompage Solaire (SPS)
Les calculs sont effectués en considérant la population des zones rurales du centre-
est estimée à 496729 habitants et repartie sur un ensemble de 529 villages.
L’installation des kits solaires de pompage doit être fait pour chaque village, donc
l’estimation de la population par village a été fait en divisant la population rurale
totale par le nombre de villages soit une moyenne de 840 hbts/village.
Les besoins journaliers par personne incluant le bétail et le maraîchage sont estimés
à 50 litres /personne. Les débits à fournir sont donc de 42m3/jour (ou 1.75m3/h).
Avec ces débits, nous simulons le dimensionnement d’une pompe solaire pour ces
villages avec une HMT de 30 m. Le rayonnement solaire moyen est pris égale à 5.5
kWh/m2/j.
Dans ces conditions, la puissance crête à pourvoir est de 1,96 kWc, ce correspond
soit à 26 modules de 75Wc, soit à 40 modules de 50Wc chacun.
En ce qui concerne le circuit hydraulique, compte tenu de l’importance des débits à
fournir, les pompes centrifuges sont les mieux indiquées. Avec l’hypothèse de 30m
comme HMT,une pompe SP2A de 6 étages. Le coût total de ce système nous
revient à peu près à 32 500 000 FCFA HT HD.
De façon générale les coûts des systèmes de pompes solaires sont les suivants:
- Investissement: château d’eau, tuyauterie d’adduction (30% de l’investissement
du matériel solaire).
- Contribution des populations bénéficiaires (10% de l’investissement total) ;
66
Etat des recettes
Vente de 60% de l’eau produite au prix de 200 F CFA/m3
Type de Débit: Ressources pouvant être
pompe m3/jour générées par
P3 10 à 30 438 000 à 1 314 000
P4 20 à 50 876 000 à 2 190 000
P5 20 à 90 876 000 à 3 942 000
P6 40 à 100 1 752 000 à 4 380 000
Source : « Appui à l’animation du PRS en Sissili » -SEMIS – juin 94
Source : schéma de montage financier proposé dans le cadre de la mise en œuvre du projet espagnol
Sahel Energie Solaire (SES) qui est l’opérateur privé burkinabé chargé de la
maintenance a établi une grille de coût beaucoup plus attractif que dans les autres
pays :
- 40 000 F/an pour un système (éclairage ou réfrigération)
- 80 000 F/an pour deux
- 120 000 F/an pour trois ou plus.
Article FCFA HT HD
Panneau de 75 Wc ; 4,- A monocristallin 214 200
67
Structure de support des panneaux, 4 à 5 m de hauteur 38 850
Lampadaire + mât de 4 à 5 m de hauteur 238 000
Batterie stationnaire (sans entretien)
12V 420 Ah 603 000
12V 164Ah 201 000
Régulateur de charge, sortie 15 A 99 160
Tubes fluorescents avec base étanche
12V – 20W pour les locaux 26 130
12V – 24W pour les lampadaires 207 700
Onduleur 12 VDC, 220 VAC – 300W 301 500
Réfrigérateur, 12 VDC – 140 litres 60 W maximum, 479 000
Température d’ajustement de –5° à 10°c
Téléviseur couleur 21 pouces 50 W maximum 227 130
Magnétoscope, Vidéo système VHS 40W ou lecteur DVD 160 000
Radio cassette (FM/AM/SW) avec cassette 20 W maximum 261 300
4. Le financement
68
Le budget global du PRS est 63 millions d’ECU réparti ainsi qu’il suit :
- Panneaux photovoltaïques : 11% (sur la base du prix du Photovoltaïque en
1989)
- Onduleurs, pompes, réfrigérateurs, chargeurs de batteries…et autres
composants : 20%
- Installation des systèmes : 11%
- Programmes nationaux d’accueil (AEP, animation, cellules nationales…) : 46%
- Activités régionales (coordination, tests, monitoring, AT régionale…) : 12%
Une contribution financière initiale significative du village est requise (c’est l’un des
fondements de la stratégie du PRS).
Ce « droit d’entrée » est versé sur un compte auprès d’une banque située le plus
près possible du village avec un taux de rémunération compris entre 6 et 10%.
Initialement, la contribution financière du village avait été arrêtée à 10% du coût
des systèmes. Ce montant devrait être versé sur un compte bancaire propriété du
village ; l’objectif était de tester la volonté du village et de vérifier sa capacité à
assumer les coûts associés et de constituer une première épargne nécessaire au
renouvellement des équipements.
69
Mais, avec l’avènement de la dévaluation du FCFA (janvier 1994), la part
contributive du village a été revue à la baisse.
La population bénéficiaire a pris en charge une contribue initiale de moins de 1,5%
du prix des systèmes. (150 000 à 211 000 Fcfa pour un système)
2) Au niveau national
Faible mobilisation des maîtres d’œuvre nationaux pour trouver les ressources
financières nécessaires à l’accueil des systèmes du PRS ont entraîné des délais
importants dans la mise en oeuvre.
Programmation de l’installation d’équipements et l’animation des populations cibles
Définition d’un régime d’exploitation des équipements (incitatif et viable basé sur
une tarification économique de l’eau).
Abaissement des droits de douane sur les équipements solaires pour contribuer à la
promotion du solaire.
Les interlocuteurs du maître d’œuvre au niveau national sont :
Le représentant local du fournisseur de matériel photovoltaïque, qui est chargé à la
fois de l’installation des systèmes solaires et de l’exécution des contrats de
maintenance pour les cinq années qui suivent la réception provisoire des
équipements ;
Les populations villageoises liées par contractuellement aux sociétés chargées de la
maintenance.
70
3) Au niveau local
L’installation des équipements est confiée à des opérateurs privés (représentants
locaux des fournisseurs d’équipements solaires), à qui les usagers confient par
contrat la maintenance.
L’Administration participe à la négociation des contrats de maintenance et veille au
respect des engagements des parties.
Les usagers sont responsable de l’utilisation des pompes dans des conditions
normales et de leur entretien régulier (nettoyage des panneaux, des points d’eau…).
Au Burkina Faso qui a opté pour une exploitation communautaire des
équipements, il a été constitué des Comités de point d’eau (CPE).
Le CPE est responsable de l’exploitation de l’installation, du paiement du contrat
de maintenance et des provisions pour renouvellement. Il a également des pouvoirs
décisionnels en ce qui concerne le prix et les modalités de vente de l’eau, l’extension
du réseau et l’ajout de bornes fontaines.
A titre d’exemple, les modalités de vente de l’eau fixées par les comités de gestion
de point d’eau ont été les suivantes :
- Facturation au volume consommé (Sourou, Passoré et Yatenga) : 250 F/m3
- Cotisation annuelle (Sissili) : 3 500 F par an par famille
Il s’agit de tous les fournisseurs de biens et services du secteur privé qui participent
à la réalisation et/ou à la maintenance des installations.
71
a) Fourniture des équipements
Les entreprises retenues après appel d’offres ont été chargées de l’installation des
équipements et de la fourniture d’un service après-vente en garantie totale pour une
durée de cinq ans après installations.
Les principaux fabricants européens de photovoltaïque en 1994 (en MWc)
- Siemens Solar GmbH (D): .13,0 lot 1
- BP Solar (UK): …………….6,1
- Eurosolare (I): ……………..3,5
- ASE (D): …………………..2,4
- Photowatt (F): ……………..1,8 lot 2 (avec Total Energie) et lot 3
- Helios (I): ………………….1,7
72
- La diffusion d’autres produits photovoltaïques. Dans certains villages SES a
mis à la disposition des Comité de Point d’Eau (CPE) une vingtaine de kits
photovoltaïques individuels selon un principe de crédit-bail (avec transfert
de la propriété à l’issue de la période de paiement) avec un versement initial
de 25 000 Fcfa puis des échéances mensuelles de 12 000 Fcfa pendant deux
années.
a) Suivi du projet
b) Contrôle technique
73
- Avant la réception provisoire des systèmes de pompage, une procédure de
validation, in situ, des caractéristiques de fonctionnement des systèmes définie
par la Coordination Régionale du Programme a été appliquée par tous les
maîtres d’œuvre nationaux.
74
Pour lutter contre cette dépréciation plusieurs possibilités de valorisation de
l’épargne ont été étudiées par le CILSS :
- Financement d’activités selon des schémas de crédits mutualistes lorsque la
gestion du point d’eau est collective ;
- Selon des schémas plus classiques de rentabilité financières, lorsque la gestion
du point d’eau est privée.
Mais, ces modes de valorisation de l’épargne doivent être mis en œuvre avec
beaucoup de précaution car les CPE ne pourrait pas gérer des systèmes de crédits
trop compliqués.
Les acteurs à associer sont nombreux (village, système bancaire, maîtres d’œuvre
nationaux, opérateurs spécialisés dans le crédit rural et la micro finance…) et il
faudrait des mécanismes de protection.
La pérennité des opérateurs privés sahéliens peut être assurée si de nouvelles
applications commerciales (vente de kits individuels, recharge de batteries …) sont
développées en complément de la maintenance des pompes solaires.
Une redéfinition du contrat de maintenance incluant les infrastructures d’accueil et
attribuant des zones de concession est envisagée au Burkina Faso.
Les charges d’entretien et de provision pour renouvellement sont assurées par les
recettes générées par la vente de l’eau ou générées par les centres populaires de
loisirs et aussi par les participations des structures bénéficiaires.
75
- 287 systèmes communautaires sur 71 prévus;
L’ensemble de ces systèmes représente une puissance crête installée de près de 160
kWc.
Le montant total est de 3,441 milliards FCFA (5 245 763 Euros) répartis en :
- Coût des systèmes installés : 3,413 milliards FCFA (5 202 800 Euros) ;
- Coût des actions d’accompagnement : 28 millions FCFA (42 963 Euros) ;
En plus de l’amélioration des conditions de vie des populations des localités ayant
bénéficié de l’installation des équipements solaires pour les systèmes de pompage
et/ou les systèmes communautaires, les points forts du PRS ont été :
76
II. PROJET D’ELECTRIFICATION PAR SYSTEMES SOLAIRES
PHOTOVOLTAIQUES DE CHEFS LIEUX DE DEPARTEMENT
D’une manière générale l’objectif du projet est de créer une conscience publique quant à
l’utilisation appropriée de la technologie solaire photovoltaïque.
De façon spécifique le projet vise à accroître l’utilisation des énergies renouvelables pour
améliorer les conditions de vie dans les zones rurales lutter contre l’exode rural.
Ces équipements ont pour but de satisfaire les besoins d’éclairage et de réfrigération
dans les bâtiments administratifs, les écoles, les centres communautaires de loisirs,
et les centres sanitaires
77
2.1. Eléments constitutifs des systèmes
Système Composition
Système communautaire ou 1 panneau de 120 Wc, 1 support de panneau, 6 réglettes fluo
individuel étanches de 20w ,3 interrupteurs 1 batterie de 200 Ah, autonomie
de 5 jours, 1 régulateur 15 A standardisé
Centre Populaire de loisirs 1 système communautaire, 1 kit radio vidéo, 1 télé couleur 50W, 1
magnétoscope 40 W, 1 radio cassette de 20W, 1 onduleur
150/300W, 1 régulateur standardisé, 1 batterie de 360 Ah,
autonomie de 5 jours, 2 panneaux de 120 Wc, 2 supports de
panneau, 1 kit réfrigérateur, 1 réfrigérateur de 100litres, 60 W, 2
panneaux de 120 Wc, 2 supports de panneau, 1 batterie de 420
Ah.
Centre de Santé 1 système communautaire, 1 réglette fluo étanche de 20 W, 4
interrupteurs, 1 kit réfrigérateur, 1 réfrigérateur de 100litres, 60
W, 1 batterie de 420 Ah, autonomie de 5 jours, 2 panneaux de 120
Wc, 2 supports de panneau.
Eclairage public 4 lampadaires
Le tableau ci-dessous donne les types de systèmes installés, leur nombre, la durée de
fonctionnement par jour par département.
78
Système d’éclairage et de conservation de médicaments d’un centre de santé 4 960 000
Système d’éclairage, de rafraîchissement de boisson et d’animation d’un centre 6 935 000
de loisirs
Système d’éclairage et de conservation de médicaments d’une maternité 4 960 000
Système d’éclairage de locaux administratifs 1 854 800
Système d’éclairage public (8 foyers) 12 160 000
Source : schéma de montage financier proposé dans le cadre de la mise en œuvre du projet espagnol
3. Le financement
79
4. Les acteurs : Inter relations et responsabilités
1. Le Contrôle technique
80
2. Renouvellement des équipements
Parmi les critères de sélection des départements devant bénéficier des équipements
du projet, il y a obligation pour la population bénéficiaire de :
- mettre en place un Comité de gestion,
- signer un contrat de maintenance,
- participer au renouvellement des équipements en ouvrant un compte au nom du
projet et en y versant mensuellement les montants nécessaires au
renouvellement des équipements.
81
1. Les bénéficiaires et leur organisation
Un contrat qui garantira l’approvisionnement d’un compte qui sera ouvert au nom
du projet dans le réseau des caisses populaires ou tout autre institution de dépôt de
fonds devait être signée entre le Ministère de l’Energie et des Mines et le comité de
suivi.
Le compte recevrait l’argent collecté auprès des différents bénéficiaires des
équipements et servira au renouvellement du matériel d’usage courant et à
l’entretien équipements.
Des clauses de ce contrat devaient préciser les mesures à prendre en cas de non
approvisionnement de ce compte.
82
b) Le Comité de gestion
Le comité élu en son sein un Comité de gestion composé ainsi qu’il suit :
- un président (il est souhaitable que la présidence soit assurée par le Préfet
maire) ;
- un secrétaire ;
- un trésorier ;
- un trésorier adjoint ;
- un commissaire au compte.
c) Le technicien
Un technicien sera formé par le projet pour assurer l’entretien courant des
équipements. Sa rémunération est à déterminer par le comité de suivi.
La recherche des ressources pour cette rémunération est laissée à l’initiative du
comité de suivi. Toutefois, cette rémunération devra être motivante pour assurer la
stabilité du technicien à son poste.
83
Une autorisation d’exploitation de la vidéo privée et de débit de boisson délivrée
par les autorités compétentes devrait accompagner la mise en service de ces centres.
4.3. L’Entrepreneur
Du fait que l’énergie solaire est une nouvelle technologie, la formation des usagers à
l’utilisation de cette technologie s’impose. L’objectif de cette formation est de
donner aux usagers toutes les informations pour un bon usage des équipements.
La formation à donner au technicien chargé de l’entretien courant consistera à lui
donner toutes les connaissances utiles à l’entretien courant des équipements.
La formation concerne :
- le principe de fonctionnement des équipements solaires
- l’entretien et le renouvellement des équipements
- le système d’alerte en cas de panne
- la gestion des centres de loisirs
- les responsabilités.
Le service après vente est assuré en garantie totale des installations pendant un an
Dans le cadre de ce projet, les équipes d’installation du Service Après Vente (SAV)
seront basées à Ouagadougou, et bénéficieront de véhicules pour toutes
interventions sur le terrain. Cela se fera dans les délais convenus entre les deux
parties.
Pour que les pièces de rechange soient également disponibles et à côté des usagers,
le Ministère verra avec l’installateur à ce qu’il ouvre des points d’approvisionnement
pour les dépannages à la demande des usagers.
84
Un contrat couvrant la maintenance courante et les grosses réparations sera signé
entre le Département et l’installateur ou toute autre entreprise que le comité de
suivi voudra bien désigner.
Le Ministère de l’Energie et des Mines en sera le témoin et aura le droit de refuser
toute entreprise n’ayant pas les capacités requises.
Un exemplaire du contrat sera remis au département qui l’approuvera avant la mise
en place des équipements.
5. Bilan d’exécution
85
Le projet a connu de nombreux vols de panneaux. Par ailleurs, les comités de
gestion n’ont pas été opérationnels dans bons nombres de localités.
La défaillance dans le suivi du projet par le MOD n’a pas permis de capitaliser
l’expérience acquise sur le projet.
7. Difficultés rencontrées
86
III. PROJET AIJ-RPTES
Le projet de base concerne l'aménagement par les populations locales de 300 000
ha de forêts afin de pouvoir faire face à la demande urbaine de bois de feu.
Une des 4 composantes découlant des objectifs du projet AIJ-RPTES est la
Promotion de Systèmes solaires Photovoltaïques.
Il s’agit de mettre à disposition des sources d'énergie en zone rurale permettant
d'améliorer:
• la qualité de vie et de revaloriser la vie au village: éclairage, pompage d'eau,
télévision, vidéo, radio, musique, téléphone...;
• les services: centres de santé, écoles, centres d’alphabétisation, centre
communautaire;
• les emplois: possibilité de créer de petites activités commerciales:
conservation et transformation des produits agricoles, vente de glace et de
produits frais, cinéma et vidéo.
87
1. Composition des équipements
Des équipements solaires ont été installés pour satisfaire les besoins d'éclairage
communautaire; de loisirs et de conservation des médicaments (lampadaires,
lampes, congélateurs et stations de recharges solaires)
2. Le financement
Les équipements de départs ont été financés par un don norvégien à hauteur de 2
400 000 $ US (environ 1 200 000 000 FCFA) placé sous administration de la
Banque Mondiale
La contribution des populations locales bénéficiaires repose sur la mobilisation de
ressources financières internes sur une partie des revenus générés par l’exploitation
et la commercialisation du bois pour assurer l’entretien et le renouvellement des
équipements installés. A cet effet, un fonds de contrepartie a été institué .
Dans cette phase il a été question à partir d’études approfondies devant garantir la
faisabilité et la durabilité des installations à partir de:
• l'identification de la zone sous aménagement forestier RPTES;
88
• l'identification des villages présentant des atouts de durabilité des résultats du
projet;
• la définition de fiches techniques de village type et critères d'éligibilité;
• l'élaboration d'une politique de diffusion des équipements au niveau
individuel;
• l’élaboration d'une stratégie de pérennisation des infrastructures (y compris
l'alimentation du fonds de contrepartie);
Au terme de cette phase, six (06) villages ont été sélectionnés en raison
notamment de leur position stratégique au plan des infrastructures sociales,
sanitaires, éducatives et économiques.
2. Exécution du projet
4. Bilan d’exécution
Au total 9,45. kWc de puissance ont été installées à partir des équipements solaires
pour satisfaire les besoins d'éclairage communautaire; de loisirs et de conservation
des médicaments.
La liste des systèmes installés dans chaque village est présentée dans les tableaux
suivants:
89
Tableau 6: Nombre d'éléments installés
Désignation
Oullo Siby Séréna Douroula Tikan Karo Total
Village
systèmes Ecole complet 3 3 3 1 3 3 16
système froid au dispensaire 1 1 1 3
système santé complet dispensaire 1 1 1 3
système santé incomplet maternité
1 1 1 3
(sans congélateur)
Systèmes administratifs complets
(Préfecture, Résidence, Centre 3 3 6
forestier)
système complet au Centre de loisir 1 1 2
2 2
Système éclairage complet 1 5
(santé) (santé)
systèmes éclairage public complet
4 4 4 4 4 4 24
(lampadaires)
Environ 25% des panneaux solaires installés dans la zone ont été volés ;
Le recouvrement des cotisations mensuelles n’est pas effectué faute de manque de
responsabilisation suffisante des acteurs locaux ;
Le Service Après Ventes n’est pas assuré : l’absence de main d’oeuvre qualifiée
dans les villages équipés en systèmes solaires photovoltaïque engendre des
difficultés pour l’entretien courant de ces équipements.
• Dans les structures de santé les conditions de travail des agents de santé sont
améliorées. La suppression des dépenses en énergie pour l’éclairage et pour
la réfrigération engendre d’énormes gains financiers pour ces structures ;
• Au niveau des établissements scolaires, les installations ont permis
d’accroître le niveau des élèves, de lutter contre l’analphabétisme par la mise
en place des cours de soir ;
• Au niveau des Centres Populaires de Loisirs, les installations solaires ont
amélioré la qualité de vie des populations : informations à travers la
télévision, boisson glacée.
90
IV. PROJET « CENTRES DE COMMUNICATION ET D’ACTIVITES (CCA) »
1. Présentation du projet
1.1. Objectif
L’idée est que les marges sur les services rentables couvrent en plus de leurs
propres frais récurrents (exploitation, maintenance, provision pour
renouvellement), le coût des seconds pour autant que les institutions locales ou
nationales ne sauraient les financer en partie ou en totalité.
2. Réalisations du projet
91
équipement pour les besoins des structures communautaires et administratives, soit
des stations de recharge de batterie et des batteries.
3. Difficultés rencontrées
92
V. PROGRAMME NATIONAL PLATES–FORMES MULTIFONC-
TIONNELLES POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
(PN-PTF/LCP)
1. Objectifs
93
2. Composition des équipements
Il s’agit d’un équipement à usage communautaire qui à partir d’un moteur diesel
produit des services énergétiques tels que :
- la mouture de céréales, le broyage de noix de karité, le décorticage de riz ou
de maïs, la charge de batterie, la soudure électrique, etc.
- la production d’électricité pour alimenter un réseau électrique pour
l’éclairage, un réseau d’eau potable.
3. Financement
Désignation Initial
Local abri 600 000
Moteur diesel 12 CV 1 000 000
Moulin avec meule en fer 493 000
Décortiqueuse 475 000
Alternateur 12,5 kVA 374 000
Chargeur de batterie 200 000
Poste à souder 350 000
Réseau de distribution 10 277 000
Total 13 769 000
94
b) Financement des investissements d’une plateforme multifonctionnelle
Le PNPTF appui aussi les femmes bénéficiaires dans le développement des autres
activités génératrices de revenus. Ainsi, le PNPTF a sollicité et obtenu la
coopération du RCPB et de la BRS qui sont constitués en pool bancaire dont le
chef de file est le RCPB.
- Allègement des conditions de crédit (RCPB) pour les membres et clients de
la plateforme : réduction du délai de membre pour bénéficier d’un crédit.
- Financement des extensions et renouvellement d’équipements.
95
Si le demandeur est un opérateur privé :
Le bénéficiaire supporte :
- le coût du local ;
- 40% du coût total de la plateforme,
- et le coût des équipements additionnels qu’il aurait décidé d’acquérir.
96
Les membres du CFG reçoivent une formation par la CAC.
Les membres du CFG ne sont pas rémunérés mais peuvent bénéficier de
prestations gratuites ou à prix réduits.
4.2.1. Le PNPTF/LCP
97
La CAC forme les CFG en gestion et organise l’alphabétisation des femmes
utilisatrices des PTF.
La CAC assure le suivi conseil évaluation et une formation continue de l’entreprise
PTF pendant deux ans. Des fiches de données de l’exploitation sont tenues
(recettes, consommations et maintenance).
La CAC forme les membres du CFG ;
Les femmes membres du groupement féminin sont alphabétisées.
La CAC dispense une formation continue et effectue un suivi/évaluation pendant
deux ans afin de permettre une appropriation progressive de la PTF par le
Groupement ou l’Association des femmes et par l’ensemble du village.
Les opérateurs du secteur privés qui interviennent dans le projet sont les
fournisseurs des équipements et les artisans locaux installateurs et réparateurs des
équipements de la plateforme multifonctionnelle.
- Fournisseurs d’équipements
- Installation et maintenance
L’installation et la maintenance sont faites par les artisans privés locaux formés par
la CAC. Les pièces de rechange sont disponibles sur le marché national.
Depuis 2002 à 2007 plus de 124 plateformes multifonctionnelles ont été installées
par le PNPTF/LCP.
Selon la revue à mi parcours environ 60% des 19 PTF considérées ont une épargne
annuelle de 200 000 F.
98
Les demandes sont en croissance exponentielle depuis 2005 (600 demandes en
2005 et 2006).
99
VI. PLAN INTERNATIONAL BURKINA FASO (équipements solaires)
Plan est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) à but non lucratif qui
œuvre pour la promotion, l’épanouissement et le bien-être des enfants à travers des
interventions en matière d’Eau Potable, d’hygiène, d’Assainissement, d’Education,
de Santé, de Promotion des droits des enfants…
Plan intervient dans sept (7) provinces à savoir : Poni, Noumbiel, Bougouriba,
Kouritenga, Namentenga, Sanmatenga et Bam.
Doter les centres de santé, les écoles et les centres d’alphabétisation d’équipements
solaires afin de permettre aux agents de santé, aux enseignants et élèves de travailler
par temps sombre et la nuit.
Les informations que nous présentons dans la présente sont extraites à partir de
l’exploitation des documents comptables et de calculs de dimensionnement de
l’installateur (Sahel Energie Solaire) ayant exécuté les travaux.
Ces opérations qui ont eu un impact très positif sur l’amélioration des conditions
de travail et sur la qualité de service d’ordre public et social, a permis l’installation
d’équipements solaires pour l’éclairage de 39 centres de santé (CSPS), de 71 écoles,
7 centres d’alphabétisation, d’un centre communautaire et la réhabilitation
d’installations dans 8 villages.
100
Au total une puissance de 335 kWc ont été installées dans 129 villages repartis
dans les régions Est, Nord et Ouest du Burkina Faso.
Les éléments essentiels composant les installations sont décrits dans le tableau
suivant :
Il ressort du rapport d’évaluation finale (au terme de ce projet) faite en juin 2007
dans 30 écoles des unités de programmes du Kouritenga, Namentenga et Sud-
Ouest.
Les installations sont en général réalisées dans les salles de classe (3 classes par
école) et les halls. Dans certaines écoles le magasin et le bureau du directeur ont été
équipés.
101
Poste budgétaire US$ FCFA
Etude de base et évaluation 10 000 6 000 000
Rencontre 2 500 1 500 000
Rencontres de conscientisation 2 500 1 500 000
Acquisition installation des équipements et 130 000 78 000 000
formation
Management 5 000 3 000 000
TOTAL 1 50 000 90 000 000
Les ressources financières à mobiliser pour faire face aux pannes sont les
cotisations des APE (les associations de parents d’élèves existent et associations
des mères d’élèves existent dans toutes les écoles).
102
La gestion effective des équipements est faite par :
- Les enseignants et directeurs dans le Kouritenga (les parents d’élèves
interviennes par moment dans 50% des cas)
- Idem dans le Namentenga avec 20% de cas d’intervention des APE
- Par les enseignants, mais 30% d’interventions de particuliers dépanneurs.
Les installations fonctionnelles représentent 80%, soit 24/30 ; les six (6)
installations non fonctionnelles comprennent 3 cas de vol et 3 cas de panne grave.
Les pannes graves (qui mettent hors de service l’installation) concernent :
- Les régulateurs
- Les accumulateurs
103
VII. PROGRAMME NATIONAL DE GESTION DES TERROIRS PHASE 2
(VOLET ENERGIE RENOUVELABLE)
Les besoins sont exprimés par les Comités villageois de gestion des terroirs
(CVGT). En cas d’acceptation par le PNGT II, les CVGT recrutent un opérateur
au niveau local pour la fourniture et l’installation des équipements.
104
- 4 pour le pompage solaire.
- 27 kits individuels.
105
VIII. PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DECENTRALISEE DANS LA
REGION DU GANZOURGOU
1. Objectifs et justification
Le projet vise à satisfaire les besoins domestiques en éclairage des ménages ruraux à
l’aide de kits solaires et à contribuer à la diffusion d’un moyen de communication
moderne, la télévision, par la diffusion de kits solaires qui contribue à fixer les
jeunes en milieu rural.
Le projet portait sur l’installation de 780 kits.
106
Pour satisfaire les niveaux de demande identifiés dans l’enquête réalisée dans le
cadre de l’étude faisabilité, les types de services suivants ont été proposés :
• Kit 1 ou Mini kit: 2 points lumineux ;
• Kit 2 ou kit standard: 4 points lumineux ;
• Kit 3 ou kit télévision: 1 point lumineux et télévision noir & blanc.
107
o 45% du prix du kit Standard.
- La CFD accorde un prêt cautionné de 63 000 000 FCFA au groupement PPI-
SES, pour l’achat des 780 kits dont le prix réel est de 300 000 000 Fcfa HT
Les 780 kits ont été importés en un seul lot afin de bénéficier de la détaxation du
projet (les kits sont revendus hors taxes)
Le remboursement du prêt cautionné de la CFD est fait par compensation avec la
subvention de la CFD.
Le kit solaire financé à l'aide d'un crédit des Caisses Populaires sert en même temps
de garantie au prêt contracté pour son acquisition et le prêteur se réserve le droit de
rétrocession du kit au fournisseur en cas de non-respect des engagements par
l'emprunteur.
En cas de non paiement des échéances il est procédé à l’enlèvement des
équipements.
Le fournisseur s'engage à racheter le module à sa valeur résiduelle calculée sur la
base d’une durée d'amortissement linéaire de 5 ans.
La Caisse Populaire n’a ni pris de risque, ni supporté de coût
108
3.1. Montage financier des investissements :
Montant cumulé crédits 71 719 485 59 080 388 130 799 873
Montant ligne de garantie 53 965 66 758 14%
Taux de couverture ligne de 15%
garantie
Kit TV :
Désignation après 1 an après 2 ans
Montant initial du crédit 200 273 200 273
Capital déjà remboursé 57 520 120 791
Capital restant à rembourser 142 753 79 482
Valeur de rachat du module 120 080 90 060
Capital non couvert par le rachat du module 22 673 0
109
3.3. Le mécanisme du crédit
Le projet a été conduit par les fournisseurs installateurs ; ceux-ci se sont appuyés
sur les Caisses Populaires pour gérer les crédits qu’ils accordent aux bénéficiaires.
Ces activités ont été intégrées dans trois volets indépendants gérés par :
110
• Un groupement de deux prestataires de services pour le volet technique
(fourniture, installation et maintenance des équipements) ;
En regard des craintes que suscitaient l’acceptation des kits comme une garantie
sûre, la FCPB s’est engagée pour les raisons suivantes :
- le projet permettra à la FCPB de réaliser un de ses objectifs majeurs à savoir
« la contribution à l’amélioration des conditions de vie des laborieuses
populations du Burkina ».
- le fournisseur installateur fait une vente à tempérament avec l’engagement
de la Caisse Populaire de recouvrer la dette des bénéficiaires pour le compte
du fournisseur installateur.
Ainsi, la FCPB a mis en place un produit de financement (octroi des crédits pour
l’achat des kits) à travers deux de ses structures de base que sont les Caisses
Populaires de Zorgho et de Mogtédo.
111
Le groupement de sociétés SES / PPI (deux opérateurs) a décidé de diffuser des
kits solaires et a bénéficié d’une subvention pour les aider à mettre en oeuvre leur
stratégie commerciale par des actions d’information des populations rurales, et de
vente à crédit sur 3 ans ;
112
4.4.2. Contrôle technique
Le contrôle technique des installations n’a pas été assuré par un tiers.
5. Bilan d’exécution
5.1. Nombre d’installations réalisées
Le projet portait sur 780 kits à installer, mais environ 200 kits ont été installés
Les types de kits installés vont de 12 Wc à 70 Wc.
Ainsi, 200 kits ont été diffusés permettant à environ 2 000 personnes de bénéficier
des avantages du projet (à travers la diffusion de plusieurs gammes de kits
permettant d’alimenter des lampes fluorescentes, des radios, des télévisions, des
machines à coudre, etc.).
Le coût des équipements qui, même à crédit, restait élevé ; le montage financier
ayant été défaillant :
- prélèvement de frais et d’intérêts sur les bénéficiaires plutôt que des
commissions de gestion de crédits auprès du groupement PPI-SES,
- cautionnement bancaire de l’avance de trésorerie faite par le bailleur de fonds,
Le coût d’acquisition des kits était hors de portée de la bourse des populations qui
ne se pressaient pas au portillon.
113
La mise en œuvre technique avec le groupement SES/PPI a connu des failles.
- qualité non satisfaisante des équipements installés;
- installation et la maintenance des kits dans des délais trop longs ;
- non mise à disposition d’un service après vente de proximité.
Le non respect des consignes techniques par les usagers a entraîné des
dysfonctionnements, voire la détérioration des équipements ; en fait, des kits
étaient inadaptés aux besoins (faible capacité) amenant des tripotages des
installations et donc des pannes anormales.
Le mauvais fonctionnement des installations a été invoqué comme justification des
non remboursements des crédits
Toutes choses qui ont rendu le projet peu rentable pour le groupement SES/PPI.
Ces difficultés ont finalement entraîné la rupture/suspension du contrat entre les
parties prenantes du projet qui avait pour objet la fourniture, la vente, l’installation
et la maintenance de systèmes photovoltaïques dans le cadre de ce projet.
114
IX. PROJET « CREDIT ENERGIE ET AMELIORATION DE L’HABITAT »
DANS LA PROVINCE DU KOURITENGA
1. Objectifs et justification
1.1. Contexte de développement du projet
Non desservis par le réseau électrique national et disposant de revenus faibles, les
ménages ruraux du Burkina Faso satisfont quotidiennement leurs besoins
d’éclairage par le pétrole lampant, les piles et les bougies.
Suite à divers programmes d’électrification solaire, (notamment de centres
communautaires), les ruraux burkinabè manifestent leur intérêt pour bénéficier des
services de l’électricité dans leurs habitations.
115
projet avec toutefois, des mesures correctives ont été appliquées afin d’améliorer les
résultats, notamment :
- un nouveau fournisseur installateur a été préféré au premier,
- le taux de subvention sur le prix des kits a été relevé,
- le bailleur de fonds a consenti une contribution à l’épargne garantie
116
3heures/jour/ 3 lampes et 3 points lumineux
KIT 4 40 Wc
3 heures/jour/ prise télé 1 prise téléphone portable
1 prise télé noir et blanc
4 heures/jour/ 3 lampes et 3 points lumineux
KIT 5 65 Wc
5 heures/jour/télé NB ou 1 prise téléphone portable
3 heures/jour/télé couleurs 1 prise télé noir et blanc ou
1 prise télé couleur 14 ˝
Désignation Quantité
Panneau solaire 1
Support de protection antivol du panneau solaire 1
Batterie à acide ordinaire 1
Régulateur 1
Câblage maximum (1) 25 mètres
Lampes (avec 1 veilleuse incorporée) 2 ou 3
Prise électrique (2) 1
Allume cigare (pour chargement de téléphones 1
portables)
(1) souplesse dans l’application
(2) utilisation possible d’une multiprise
Le bailleur de fonds du projet est une ONG française, la "Fondation Energies pour
le Monde" (FONDEM) basée à Paris.
Le bailleur de fonds :
- apporte une subvention pour réduire le prix d’acquisition des kits par la
population cible. Le montant initial de son financement est de 185 000
euros (soit 121 360 000 Fcfa).
117
La subvention a évolué : initialement de 30% du prix du kit il est de l’ordre
de 46 à 54% selon les types de kits après le bilan de 2005.
- apporte un fonds de garantie pour faire face aux recouvrements
« impossibles » des crédits. Le montant du fonds de garantie est de 5 000
000 F.CFA ; il n’est utilisable qu’après épuisement de toutes les procédures
de recouvrement et après utilisation des garanties constituées par le
bénéficiaire du crédit.
- prend en charge une partie (près de la moitié) de l’« épargne garantie » du
demandeur. Cette modalité a été introduite après le bilan de 2005.
118
NB : les prix sont renégociés chaque année avec FODEM pour tenir compte de
l’évolution sur le marché (surtout le prix des batteries) ; en général, FODEM
accroît sa subvention pour amortir la répercussion de l’accroissement des prix sur le
crédit.
Le projet s’est appuyé sur les structures décentralisées et les populations locales
(Comité de pilotage, Commission technique provinciale, etc.).
119
• élaborer des modalités financières adaptées aux capacités financières des
familles ;
• collaborer avec les opérateurs privés dans la définition d’une offre adaptée et
d’un service entretien/maintenance approprié ;
• définir avec les structures institutionnelles chargées de l’énergie, les
spécifications techniques des systèmes énergétiques et modalités de contrôle
qualité nécessaires.
Ces activités ont été intégrées dans trois volets indépendants gérés par :
Afin de formaliser les relations entre les différents acteurs et intervenants, des
conventions ont été élaborées entre ces derniers et la FONDEM.
En dépit des craintes que suscitaient l’acceptation des kits comme une garantie
sûre, la FCPB s’est engagée pour les raisons suivantes :
120
- le projet permettra à la FCPB de réaliser un de ses objectifs majeurs à savoir
« la contribution à l’amélioration des conditions de vie des laborieuses
populations du Burkina ».
- le fournisseur a pris l’engagement démonter le matériel en cas de non
paiement.
121
- un dépliant en langue locale, le mooré, et en français ;
- une boite à image, sorte de grand cahier en papier pour la version française et en
tissus pour la version en mooré.
Dans le cadre de la coordination des partenaires, un guide de procédure, outil
indispensable à chacun des partenaires locaux pour une compréhension précise du
contenu et de l’étendue de sa tâche, a été réalisé.
Par la suite, l’Association Lagem Zoodo a connu des difficultés internes et le suivi
du projet a confié à titre personnel à son Président.
122
- garantie sur les réparations (y compris le remplacement des pièces
défectueuses) : 1 an
NB : une révision finale approfondie doit être effectuée au bout d’un an.
- garantie défaut de fabrication du panneau : 10 ans
Ces garanties ne couvrent pas les cas de vandalisme, vol, incendie, manipulation ou
intervention d’un autre technicien.
Une retenue de 10% du montant de sa facture est effectuée en garantie de
l’exécution du service après vente durant une année.
Le service technique de OMA-SENISOT se déplace dans la localité pour les
installations, les réparations complexes et la révision annuelle de fin de contrat.
Afin de réduire le temps de réaction pour le service après-vente, elle a formé un
résidant de la zone d’intervention du projet pour les interventions de premier
niveau.
Cependant, la faible taille du marché et le mode de rémunération qui comprend :
- un forfait de 20 000 F à 25 000 F pour sa contribution à chaque sortie de
l’équipe de Ouagadougou pour l’installation d’un lot d’équipements ;
- 5 000 F pour l’entretien d’un kit durant l’année de la garantie ;
- 1 000 F CFA pour les frais de déplacement à chaque intervention (quelle
que soit la distance à parcourir)
font qu’il n’arrive pas à vivre de ce travail.
En effet, celui-ci utilise sa motocyclette personnelle pour les déplacements et la
rémunération pour les interventions ne lui permet pas toujours de couvrir les frais
de carburant pour les cas de localités très éloignées (souvent > 50 km) de son lieu
de résidence qui est Pouytenga.
OMA-SENISOT continu d’intervenir pour la maintenance et la réparation en
dehors de tout contrat après la révision finale au bout de une année de garantie ;
mais, elle le fait gratuitement à charge au demandeur de payer les pièces de
rechange. Elle estime que cette gratuité de ses interventions ne sera plus possible à
un moment donné et qu’il faut y penser.
123
Mandatée contractuellement par ses interlocuteurs locaux, la Fondation exerce un
rôle de maîtrise d’ouvrage déléguée.
Au niveau du projet « Crédit énergie », le rôle de la FONDEM est :
• la supervision, le suivi et la coordination du programme ;
• l’apport de subvention pour alléger les prix de l’équipement et à la
constitution de l’épargne nantie;
124
5. Bilan d’exécution
5.1. Nombre d’installations réalisées
Les types de kits installés vont de 12 Wc à 70 Wc. Le tableau suivant donne les
résultats acquis sur le terrain en terme de diffusion des kits.
Ainsi, de 2002 à fin 2007, 174 kits ont été diffusés permettant à environ 1740
personnes de bénéficier des avantages du projet (à travers la diffusion de plusieurs
gammes de kits permettant d’alimenter des lampes fluorescentes, des radios, des
télévisions, des machines à coudre, etc.).
Le volume des crédits accordés pour les 174 kits est de 49 882 256 F.
La réussite du projet est essentiellement basée sur la prise en compte des principaux
aspects suivants :
125
1) Implication de toutes les parties prenantes tout au long du projet qui s’est
traduite :
- par une implication des bénéficiaires, des commissions villageoises de
gestion de terroir et des pouvoirs publics locaux dans toutes les phases de
l'action;
- et par une concertation entre partenaires pour toutes les prises de décision.
o Au niveau de la FONDEM
- la supervision efficiente du programme ;
- la mise en place d’un mécanisme d’allègement des prix de l’équipement
(subvention partielle) ;
- sa contribution à la constitution de l’épargne nantie.
126
- le suivi de proximité des différents acteurs ;
- l’appui conseils aux bénéficiaires.
Les résultats mitigés des trois premières années ont amené la Fondation à faire un
premier bilan du projet et permis d’identifier les obstacles suivants :
• Le coût des équipements qui, même à crédit, restait trop élevé ;
• Le montant de l’acompte demandé à l’ouverture du dossier (25%) était
élevé ;
• Le manque de réactivité des agents de crédit (manque de suivi assidu de la
part des agents de crédit de la FCPB pour le recouvrement) ;
• Le manque de réactivité du prestataire technique (il ne respectait pas les
délais pour les installations des nouveaux bénéficiaires, le service après-vente
et surtout, un doute subsistait quant à la fiabilité du matériel);
127
- le non respect des consignes techniques par les usagers qui entraînent des
dysfonctionnements, voire la détérioration des équipements ;
- le non respect par la Caisse Populaire du délai de paiement des factures de
OMA-SENISOT ;
- l’absence d’un opérateur local pour la vente de certains composants du
système (lampes, batteries, etc.).
a) Maîtrise de l’utilisation
Le bénéficiaire reçoit une formation pour la maintenance usuelle ; il dispose à cet
effet d’un guide d’entretien et des contacts téléphoniques pour les réparations.
128
f) Coûts de l’entretien et des réparations
Selon le fournisseur installateur actuel, lorsque la maintenance usuelle est bien
appliquée (par le propriétaire) les interventions de techniciens sont rares.
Pendant la première année d’utilisation, l’acquéreur du kit ne paie pas pour la
maintenance et les réparations : le prix de cession du kit inclut ces opérations.
Après la garantie de une année sur les services après vente, l’acquéreur du kit doit
prendre en charge le choix et la rémunération des services après vente.
La majorité des foyers préfèrent payer la maintenance à chaque intervention plutôt
que dans le cadre d’un contrat ; mais, cela comporte des risques de défaillances
pour les opérations de maintenance.
En regard de la taille du marché (environ 200 kits), les coûts des interventions
seraient hors de la portée financière des ménages si un technicien devait s’installer
dans la localité et s’y consacrer.
Le renforcement des capacités du technicien local actuel pourrait être la solution.
129
X. PROJET « SERVICES ENERGETIQUES » DU KOURITENGA
Non desservis par le réseau électrique national et disposant de revenus faibles, les
ménages ruraux du Burkina Faso satisfont quotidiennement leurs besoins
d’éclairage par le pétrole lampant, les piles et les bougies.
Suite à divers programmes d’électrification solaire, (notamment de centres
communautaires), les ruraux burkinabè manifestent leur intérêt pour bénéficier des
services de l’électricité dans leurs habitations.
130
Composition des kits :
Désignation 20 Wcs 40 Wcs
Panneau solaire 1 de 60 Ah 1 de 90 Ah
Batterie à acide 1 de 3 A 1 de 5 A
Câblage (maximum) 20 ml 20 ml
Lampes avec 1 veilleuse inc. 2 (ou 13 W) 3 (ou 20 W)
Prise électrique 2 2
Allume cigare 2 2
Les plaques solaires sont protégées du vol par des cadenas dont les clés sont
détenues par l’Association. Toutefois, le bénéficiaire est responsable de la sécurité
des équipements installés (Les 150 premiers kits installés n’avaient pas de
protection contre le vol des panneaux solaires).
Le non respect des consignes d’utilisation (surveillance des indications du
régulateur) endommage prématurément la batterie, aussi son renouvellement est à
la charge du bénéficiaire.
131
3. Financement
Le bailleur de fonds du projet est une ONG française, la "Fondation Energies pour
le Monde" (FONDEM) basée à Paris.
Le bailleur de fonds apporte :
- une subvention pour réduire le prix d’acquisition des kits par la population cible.
Le montant initial de son financement est de 170 000 euros. La part de la
subvention est de l’ordre de 89% à 90% du coût du projet (du prix du kit ?).
- une subvention pour la construction du siège (1 bureau et 1 guichet) ; à l’origine,
le coût de celui-ci devait être réparti entre le Bailleur de fonds (300 000 F) et
l’Association pour la main d’œuvre (200 000 F), mais le bailleur de fonds a dû
tout financer (500 000 F) pour cause de refus de la main d’œuvre gratuite des
membres de l’Association des usagers.
Outre le financement, le choix du fournisseur est fait par le bailleur de fonds sur
appel d’offres.
132
Les Coûts d’accès aux services énergétiques
Redevanc
Subventio Contributio Taux Droit Droit e
Produit Prix TTC n sur prix n Client subv. (%) adhésion Caution d'accès mensuelle
Kit 2 (20 Wc) 287 802 260 802 27 000 90,62 2 000 2 600 31 600 1 300
Kit 4 (40 Wc) 467 280 422 280 45 000 90,37 5 000 5 000 55 000 2 500
L’Association des usagers est chargée de collecter les contributions financières des
demandeurs de kits et de les reverser au fournisseur installateur après l’installation
et le contrôle par SINCO.
Un procès-verbal d’installation est transmis au bailleur de fonds et celui-ci procède
au versement de la subvention correspondante au fournisseur installateur.
Afin de formaliser les relations entre les différents acteurs et intervenants, des
conventions ont été élaborées entre ces derniers et la FONDEM.
133
- 1 Comptable adjoint
- 1 Responsable technique (non pourvu ; fonction assumée par SINCO)
- 2 Commissaires aux comptes
Il est en outre désigné un représentant par quartier pour l’information
Les recettes sont constituées des redevances mensuelles. Celles-ci sont utilisées
ainsi qu’il suit :
La rémunération a deux composantes :
- une partie fixe est fonction du nombre de kits installés
- une partie variable (prime) qui est fonction du résultat
La partie variable est payée sur avis de SINCO
134
TEN.SOL
Désignation Montant Montant fixe
variable/mois
(Prime de
rendement)
Rémunération des techniciens (2) 5 000 F 100 F/ kit
Rémunération du Président 5 000 F 25 F/ kit
Rémunération du comptable 5 000 F 25 F/ kit
Rémunération du comptable adjoint 1 000 F 25 F/ kit
Rémunération du Secrétaire général 1 000 F 25 F/ kit
Rémunération des Représentants de quartier 0F 50 F/ kit
Rémunération des Contrôleurs (2) 0F 25 F/ kit
Rémunération du Gardien 0F 3 000 F
Achats de régulateurs et de réglettes
Réserves
Rémunérations totales : Fixe (19 500 F) Variable (22 000 F) soit 41 500 F / mois
Dotation téléphone du Président : 1 000 F / mois
B.SOL
Désignation Montant Montant fixe
variable/mois
(Prime de
rendement)
Rémunération des techniciens (2) 5 000 F 100 F/ kit
Rémunération du Président 5 000 F 25 F/ kit
Rémunération du comptable 5 000 F 25 F/ kit
Rémunération du comptable adjoint 1 000 F 25 F/ kit
Rémunération du Secrétaire général 1 000 F 25 F/ kit
Rémunération des Représentants de quartier 0F 50 F/ kit
Rémunération des Contrôleurs (2) 0F 25 F/ kit
Rémunération du Gardien 0F 3 000 F
Achats de régulateurs et de réglettes
Réserves
Rémunérations totales : Fixe (18 600 F) Variable (22 000 F) soit 40 600 F / mois
Dotation téléphone du Président : 1 000 F / mois
135
4.2. Les opérateurs du secteur privé
Un service après vente assortie d’une garantie est assuré pendant une année. Le
fournisseur effectue les réparations et remplacement de pièces (exception faite des
batteries) pendant la période de garantie.
Après la période de garantie, l’approvisionnement des lampes et des batteries de
rechange est laissée au soin de l’Association ; mais des conseils sont prodigués par
SINCO à l’Association des usagers.
Il n’y a pas de vendeur d’équipements dans la localité ; aussi, les
réapprovisionnements se font à Ouagadougou.
Les équipements installés ainsi que leurs pièces de rechange sont disponibles sur le
marché national ; cependant, leurs qualités diffèrent.
136
4.3. L’Appui Conseil Accompagnement
5. Bilan d’exécution
5.1. Nombre d’installations réalisées
Les recettes réalisées couvrent les besoins d’exploitation courante; les excédents
réalisés sont :
Localité 2006 2007 TOTAL
Tensobentenga + 300 000 ? ?
Bougretenga + 500 000 + 500 000
La forte taxation douanière sur les équipements solaires est un des freins au
développement et à la promotion de l'énergie photovoltaïque.
La réussite du projet est essentiellement basée sur la prise en compte des principaux
aspects suivants :
137
Le schéma organisationnel mis en place qui intègre un mécanisme de financement
simple, un système d’information, de sensibilisation et d’accompagnement
performant et une mise en œuvre technique de qualité a été une des clés de réussite
du projet.
Ces éléments se traduisent au niveau de chaque partenaire ainsi qu’il suit :
o Au niveau de la FONDEM
- la supervision efficiente du programme ;
- la mise en place d’un mécanisme d’allègement des prix de l’équipement
(subvention partielle) ;
- la prise en charge du coût total de la construction du siège de l’Association
des usagers.
o Au niveau de la SINCO
- la bonne coordination des activités terrains ;
- la formation et l’appui techniques des techniciens locaux ;
- l’appui conseils aux bénéficiaires.
138
5.4. Pérennité de l'accès à ce type de SEB.
a) Maîtrise de l’utilisation
Le bénéficiaire reçoit une formation pour la maintenance usuelle.
139
En cas de retard, il suffit de rappeler le débiteur pour que celui-ci s’exécute :
personne ne veut arriver au retrait du kit.
140