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Choix du condenseur
C rit re s de c hoix gé né ra ux
C rit re s a c oustique s
C hoix d'un c onde nse ur à a ir
C hoix du c onde nse ur é v a pora tif
C hoix d'un c onde nse ur à e a u
C hoix de la ré gula tion
E n bref !
Il faut évacuer la chaleur du réfrigérant vers l'air ambiant; c'est le condenseur qui s'en charge. Deux
techniques existent pour y arriver : le condenseur à air ou à eau.
de son emplacement par rapport au compresseur; l'idéal étant de placer le groupe de froid en toiture,
de la température extérieure; un condenseur en plein soleil ou sous un toit noir n'est pas une bonne
idée.
La principale source de bruit d'un condenseur est constituée par le(s) ventilateur(s). On aura toujours
intérêt à les faire fonctionner à faible vitesse. Il faudra être attentif au bruit "solidien" se transmettant à la
structure par les fixations du condenseur.
L'entretien du condenseur à air est limité. Aussi, il n'y a aucun risque de gel en hiver. Mais le coefficient
d'échange avec l'air étant faible, le condenseur sera volumineux, et donc lourd et encombrant. Enfin, les
températures de condensation sont directement liées aux conditions de température extérieure : la pression
de condensation sera forte en été (dégradation du COP de la machine frigorifique), mais plus faible en hiver,
entraînant d'ailleurs un besoin de régulation adapté pour un fonctionnement correct.
Le fonctionnement du condenseur en période chaude peut être amélioré en choisissant un système
d'évaporation d'eau sur la batterie de condensation (réduction de la température de l'air de refroidissement
de l'ordre de 5 à 8 K). Les condenseurs "adiabatiques" permettent de pré-refroidir l'air par l'évaporation d'eau
qui pourrait très bien provenir d'une réserve d'eau de pluie par exemple. Cette initiative est aussi salutaire
dans le sens o on pourrait sous-dimensionner le compresseur de par l'abaissement du taux de compression.
On veillera aussi à considérer :
Pour les magasins où l'installation frigorifique est de taille importante, le condenseur évaporatif est aussi une
solution intéressante qui permet de garder une installation relativement simple tout en permettant de réduire
les températures de condensation si chères à l'optimisation des performances énergétiques des
compresseurs. Attention toutefois au risque de légionelles qui résulte souvent d'un manque de suivi et de
contrôle des installations utilisant de l'eau de refroidissement.
Le réfrigérant de la machine frigorifique cède sa chaleur à l'eau circulant dans le condenseur. Grâce au
coefficient d'échange avec l'eau 20 à 30 x plus élevé que le coefficient d'échange avec l'air, la taille du
condenseur à eau sera plus réduite et l'échangeur moins encombrant. Aussi, il est moins bruyant que le
condenseur à air. Cependant, il nécessite une tour de refroidissement à extérieur ainsi que tout un réseau
d'eau à protéger du gel; l'installation est donc très co teuse, raison pour laquelle en froid commercial (en
particulier pour la distribution) on trouve peu d'installation de ce genre.
Une application possible est son utilisation pour les grandes surfaces où l'on veut réduire la quantité de
fluide frigorigène.
C hoix de la régulation
Aussi, on préférera un détendeur électronique plutôt qu'un thermostatique; en effet, l'électronique peut
travailler avec des températures de condensation plus basse.
soit refroidir directement le fluide frigorigène par l'air : c'est le rôle du condenseur à air.
soit refroidir le fluide frigorigène par de l'eau : la machine frigorifique sera équipée par un condenseur à eau.
Mais cette eau doit alors être elle-même refroidie en toiture, via une tour de refroidissement.
Pour accroître la puissance de refroidissement, on peut profiter de l'énergie de vaporisation d'une eau pulvérisée au
travers du courant d'air.
Le principe est le même que lorsque nous nous aspergeons la figure par temps très chaud : la vaporisation de l'eau
refroidit notre peau.
Soit la pulvérisation est celle de l'eau qui circule dans le condenseur, soit c'est de l'eau indépendante de l'eau du
circuit de condensation qui est pulvérisée.
Cela conduit aux 5 technologies développées dans la technologie des condenseurs.
Conde nse urs e n toiture . Conde nse urs contre une fa ade e t à l'ombre .
En toute logique, on retrouvera donc le condenseur à air en toiture. Mais la machine frigorifique est parfois située en
cave. Dans ce cas, il est exclu de faire confiance à des "ventilations naturelles", des "soupiraux ", ... la température
dans la cave risquerait de monter fortement et le condenseur se retrouverait balayé par de l'air déjà réchauffé. La
pression de condensation du fluide monterait et le compresseur verrait sa consommation fortement augmentée. Par
forte chaleur, le compresseur ne pourrait suivre et déclencherait par son pressostat haute pression.
L'évacuation de la chaleur demande un réel balayage par un fluide frais et il appartient au bureau d'études de
comparer 2 solutions :
Soit une gaine d'air est prévue pour apporter l'air extérieur au condenseur et évacuer l'air réchauffé (les pertes
de charge générées créent des consommations au ventilateur).
Soit il est décidé de placer un condenseur à eau et de transférer l'eau chaude en toiture pour la refroidir dans
une tour de refroidissement.
Le refroidissement direct par l'air est le moyen le plus couramment adopté en froid commercial. Il permet de disposer
d'un système simple, peu co teux, demandant peu d'entretien, ...
Actuellement, ce genre d'installation est très peu répandu dans les commerces pour le froid alimentaire, car les
investissements sont importants et l'entretien conséquent. De plus, jusqu'à présent ce genre de technologie était
réservé à des puissances de condensation importantes. Enfin, il ne faut pas négliger le problème des tours de
refroidissement par rapport à la prolifération de légionelles.
Cette technique est régulièrement utilisée pour les applications de climatisation. Cela dit, le problème des légionelles
étant souvent évoqué, même pour les applications de climatisation, dans la mesure du possible, on place des
aéroréfrigérants ("dry cooler") ou des unités de condenseurs à air.
Attention qu'en froid industriel et même en froid commercial on commence à utiliser des systèmes de refroidissement
direct tels que :
Les condenseurs "évaporatifs" qui sont en quelque sorte des tours de refroidissement où le fluide à refroidir est
directement le fluide frigorigène.
Les condenseurs "adiabatiques" où l'air d'entrée est d'abord refroidi adiabatiquement (sans échange de chaleur)
par des "matelas" sur lesquels on fait ruisseler de l'eau.
Les condenseurs directs mixtes qui combinent les principes "évaporatifs" et "adiabatiques" dans un même
système.
En pratique, pour un condenseur à air, la vitesse sera comprise entre 2 et 4 m/s et, si l'air entre avec une
température de 30 C, la température de condensation s'établira entre 40 C et 50 C.
Pour un condenseur évaporatif, le bureau d'études peut compter sur une température d'air de refroidissement à bulbe
humide de l'ordre de 5 à 6 K en moins que la température à bulbe sec d'entrée du condenseur. Soit pour une
température d'entrée de 30 C d'air sec, la température d'air saturé peut atteindre des valeurs de 25 C.
Condenseur 30
évaporatif T air = 25 T air = 32 38
Le condenseur à air est pénalisant, car il provoque une augmentation de température de condensation du fluide (et
donc une augmentation de la consommation du compresseur). L'augmentation de la consommation du compresseur est
de 2 à 3% par degré K, ce qui n'est pas négligeable !
Critères acoustiques
Bruit aérien
L'émission du bruit des aérocondenseurs à ventilateurs hélicoïdes est pratiquement uniforme dans un plan
perpendiculaire à l'axe de rotation des ventilateurs. Les faces d'aspiration et de refoulement d'air étant plus bruyantes
que les autres, l'aérocondenseur doit être convenablement orienté par rapport aux plaignants potentiels.
Certains constructeurs proposent des moteurs de ventilateur à deux vitesses, option qui peut être déterminante dans
certains cas. Ainsi, la petite vitesse pourra être utilisée la nuit, les bruits de fond et les besoins frigorifiques diminuant
la nuit. Certains constructeurs annoncent qu'une réduction de moitié de la vitesse de rotation des ventilateurs
entraîne un gain de 15 dB(A) sur le niveau de puissance acoustique de l'aérocondenseur.
Il est aussi possible d'utiliser des silencieux à baffles sur l'aspiration et le refoulement d'air mais ceux-ci risquent
d'augmenter considérablement l'encombrement et les pertes de charge des aérocondenseurs. Certains matériaux
absorbants peuvent servir de revêtement insonorisant de la carcasse, mais ceux-ci ne peuvent constituer une solution
à eux seuls. Il est possible enfin, dans les cas les plus délicats, de disposer des écrans acoustiques autour de
l'appareil.
Conde nse ur à air pour une installation de froid positif ce ntralis e . Groupe conde nse ur à air pour une chambre froide .
Il est évident que sous nos latitudes les températures extérieures (même avec le réchauffement climatique comme
"épée de Damoclès") restent fraîches et donnent raison aux concepteurs d'adopter une stratégie de refroidissement
des condenseurs par air.
La répartition des points de température et d'humidité au cours de l'année sur le diagramme psychométrique ci-
dessous montre qu'une grosse majorité des points températures du climat Belge se situe sous les 20 C, avec un
maximum du nombre d'heures aux alentours des 6-7 C. Cette constatation signifie que la température de
condensation, pour un écart de température entre le fluide dans sa phase de condensation et l'entrée du condenseur
idéalement de 12 C (optimum de dimensionnement des condenseurs), se situe aux alentours des 8 C.
Actuellement, les équipements frigorifiques permettraient de pouvoir travailler avec des températures de condensation
de l'ordre de 20 C; ce qui signifie que l'air pourrait suffire durant une bonne partie de l'année pour amener le fluide
frigorigène à cette température.
L'exemple suivant donne une idée de la répercussion sur les consommations électriques du compresseur qu'entraine
une augmentation de la température de condensation.
Exemple
COP
Enfin, le COP quant à lui passe de 2.53 à 2,25 lorsque l'on augmente la température de
condensation de 5 K (27 à 32 C); ce qui correspond à une d'efficacité énergétique de l'ordre
de 12 %. Si on simplifie le problème en considérant une relation linéaire entre le COP et la
température de condensation, chaque augmentation de 1 K de la température de
condensation réduit l'efficacité du compresseur de l'ordre de 2 %.
C hoix du ventilateur
La circulation forcée de l'air nécessite des ventilateurs dont la consommation électrique n'est pas négligeable. De
plus, ils constituent une source de bruits, par frottement de l'air sur les pales du ventilateur, mais aussi par frottement
de l'air sur les ailettes de l'échangeur.
Le ventilateur hélicoïdal (ou axial) est choisi pour des appareils placés à l'air libre, là où le
bruit ne constitue pas une nuisance pour le voisinage. Le niveau sonore dépend de la
vitesse de rotation du ventilateur. Dans les emplacements exposés, le régime ne doit pas
dépasser 500 t/min.
Si des ventilateurs existants sont trop bruyants, on peut les munir d'amortisseurs de bruit
cylindriques (tenir compte de la perte de charge).
Ventilateur centrifuge
Le ventilateur centrifuge est souvent utilisé pour des appareils placés à l'intérieur
d'un immeuble, raccordé à l'extérieur par des gaines (le ventilateur centrifuge peut
vaincre des pertes de charges plus élevées).
La vitesse de passage de l'air est comprise généralement entre 2 et 4 m/s. Cette information dans le catalogue
constructeur est un indice qualité puisque si elle se rapproche de 2 m/s, on a plus de garanties que l'appareil fera peu
de bruit et que la consommation du ventilateur sera limitée (en fait, le constructeur a d écarter davantage les
ailettes pour faciliter le passage de l'air, donc l'appareil demandera plus de matière, sera plus volumineux et... sera
plus cher : la qualité se paie !).
C onception classique
Nombreuses sont les installations où, en exploitation, on voit fleurir des réseaux de tuyaux d'aspersion d'eau de ville
servant à refroidir les batteries de condensation lors des périodes chaudes ou carrément caniculaires.
Est-ce un défaut de conception, de dimensionnement à la base ou un manque d'entretien régulier des batteries ?
Le débat est ouvert.
Mais l'idée de choisir un condenseur à air et de se dire que de temps en temps en période chaude on déploie des
systèmes d'aspersion d'eau n'est pas un sacrilège. Cela dit, ces systèmes, bien qu efficaces, restent du domaine de
"l'amateurisme". De plus, aux températures de condensation de l'ordre de 35-40°C, l'eau de ville de dureté (exprimé en
degrés Français °F) élevée (ou incrustante au niveau entartrage) risque de réduire l'efficacité de l'échange du
condenseur.
Donc m fiance !
sans approcher le niveau de déclenchement haute pression HP du compresseur (le condenseur n'arrive plus à
évacuer la charge thermique);
en garantissant un taux de compresseur HP/BP raisonnable, et par conséquent une efficacité énergétique
intéressante;
il est nécessaire de se diriger vers des condenseurs adiabatiques permettant de réduire la température d'entrée de
l'air de refroidissement par aspersion de matelas d'eau. Cette technique, selon le fabricant permet de réduire la
température de l'air de l'ordre de 5 à 7°C lorsque la température de l'air est supérieure à 24°C.
Condenseur adiabatique.
(Source : Balticare).
Cependant, dans un souci de conception énergétique, à savoir réduire la température de condensation au maximum
des possibilités techniques des équipements du cycle frigorifique ( de pression suffisant de part et d'autre du
détendeur par exemple), l'utilisation de l'eau comme vecteur de refroidissement est la solution idéale sachant que les
condenseurs "évaporatifs" donnent de bons résultats et s'adaptent petit à petit au marché du secteur commercial en
terme de puissance de condensation.
Quant au risque de développement de légionelles qu'entrainerait l'évaporation d'eau au niveau d'un condenseur
adiabatique, par exemple, le risque semble réduit par le fait que l'évaporation de l'eau se situe aux alentours des 24 C
lorsque la température de l'air extérieur est de l'ordre de 30 C par exemple. Il est toutefois conseillé de demander aux
différents constructeurs de ce type de condenseur les résultats des tests bactériologiques effectués dans le cadre de
cette problématique.
Exemple,
Données
Soit un groupe de condensation composé d'un compresseur semi-hermétique et d'un
condenseur. La puissance utile nécessaire est de l'ordre de 25 kW. Un logiciel de fabricant de
compresseurs donne les valeurs consignées dans le tableau suivant en fonction des données
de prédimensionnement suivantes :
Température de condensation
43 C 35 C
Modèle standard de
Taile du compresseur Modèle juste en dessous
gamme
Sous-refroidissement [K] 3 3
Les résultats du tableau nous montrent que pour une même puissance frigorifique et par le
choix d'un compresseur de puissance plus faible, mais travaillant aussi à une température de
condensation plus faible (35 C au lieu de 43 C), les performances de la seconde machine
sont meilleures :
la puissance absorbée est plus faible et, par conséquent, le COP est meilleur;
le débit de fluide frigorigène est plus faible. On peut donc considérer que la charge de
fluide frigorigène sera plus faible (impact sur l'environnement positif).
Conc l us i on
C onfiguration externe
Aussi, l'emplacement du condenseur doit éviter un réchauffement local de l'air de refroidissement. Par exemple, un
.energieplus-lesite.be/inde .php?id=11648 11/18
16/09/12 Le choi du condenseur
condenseur placé sur une toiture couverte de roofing noir entra nera une surchauffe locale de l'air de plusieurs degrés
en période d'ensoleillement ... Le placement de gravier blanc sur la toiture sera favorable.
L'emplacement du condenseur devra éviter un ensoleillement direct de l'échangeur. Si le placement à l'ombre est
impossible, le placement d'un système d'ombrage permettra d'abaisser le niveau de température.
C onfiguration interne
Dans la mesure du possible, il faut donc proscrire le placement du condenseur dans un local fermé. Si c'est le cas
(pour des condenseurs de chambres frigorifiques, par exemple), il faut assurer une forte ventilation du local et même
parfois sa climatisation, si on veut que la température de l'air du local reste suffisamment basse pour pouvoir continuer
à refroidir les
condenseurs sans faire monter la pression de condensation. On conviendra que cette situation est aberrante sur le
plan énergétique !
G o pe de conden a ion.
(So ce : Danfo ).
Ce type d'équipement convient en général pour des installations de faible puissance (commerce de détail, chambre
froide de boucherie).
En gardant en mémoire le grand principe de la température de condensation minimal à maintenir, une récupération de
la chaleur est possible pour chauffer directement un local. Ainsi, un supermarché Delhaize utilise le principe de
récupération de la chaleur de condensation :
En période froide, la chaleur du condenseur du groupe frigorifique (armoires de congélation) est soufflée sous le
meuble frigorifique dans l'allée froide et contribue à réchauffer l'ambiance. C'est vrai que la température de
condensation est élevée et, par conséquent, la performance du compresseur dégradé, mais elle est plus ou
moins compensée par la chaleur récupérée afin d'assurer un confort dans les zones de vente.
C ondenseur à l'extérieur
Pour les machines frigorifiques de taille importante (superette, supermarché, hypermarché, ...), nécessitant des
équipements tels que les centrales de compresseurs, la configuration classique est le placement du ou des
condenseurs à l'extérieur (en toiture, à l'ombre d'un mur, ...). En effet, thermiquement parlant, la gestion d'une telle
quantité de chaleur dans une configuration interne serait impossible.
En ce qui concerne la récupération de chaleur sur ce type d'installation, vu que le condenseur est en dehors des
zones de vente, on ne peut pas directement récupérer la chaleur des condenseurs dans les zones de vente. Le
placement d'un équipement intermédiaire (ballon tampon par exemple) entre le compresseur et le condenseur permet la
désurchauffe des gaz à la sortie des compresseurs. La chaleur de désurchauffe peut donc être utilisée pour chauffer
un ballon d'eau. Un problème surgit cependant : la quantité de chaleur récupérée par désurchauffe est faible par
rapport à la chaleur de condensation. Il est dès lors nécessaire de dimensionner le ballon afin de provoquer la phase
de condensation dans le ballon. C'est pour cette raison que l'on ne peut concevoir une récupération de la chaleur de
condensation
qu'à basse température (30-40 C);
qu'avec un ballon de récupération surdimensionné.
Le fluide frigorigène échange directement sa chaleur avec l'eau et l'air de refroidissement (il n'y a pas de couplage
condenseur à eau - tour de refroidissement).
Tout comme les circuits de condensation à eau (condenseur à eau associé avec une tour de refroidissement), les
condenseurs évaporatifs trouveront leur place dans les projets de froid alimentaire nécessitant des puissances élevées
(de l'ordre de 300 kW froid minimum); ce qui correspond plus ou moins à la puissance nécessaire pour alimenter en
froid un supermarché important (> 2 500 m de surface au sol).
On utilisera ce type de condenseur au cas par cas sachant que le risque de développement de légionelles dépend de
l'entretien et du contrôle fréquent de l'installation.
Ce type d'installation implique que les quantités de fluide frigorigène sont plus importantes vu qu'ils est forcément
nécessaire de placer le condenseur évaporatif à l'extérieur parfois loin des compresseurs (groupe frigorifique dans la
cave et le condenseur évaporatif en toiture par exemple). A cette solution, pour réduire les quantités de fluide
frigorigène, on préfèrera alors le condenseur à eau associé avec une tour de refroidissement tout en étant bien
conscient que cette solution nécessite de gérer efficacement les risques liés aux légionelles.
Le réfrigérant de la machine frigorifique cède sa chaleur à l'eau circulant dans le condenseur. Grâce au coefficient
d'échange avec l'eau de 20 à 30 x plus élevé que le coefficient d'échange avec l'air, la taille du condenseur à eau sera
plus réduite.
Contrairement à la climatisation des bâtiments tertiaires, en réfrigération commerciale, bien que les équipements aient
évolué, le choix d'un condenseur à eau est très rare pour diverses raisons (bonnes ou mauvaises) :
Le condenseur à eau est nécessairement associé avec une tour de refroidissement (investissement plus
important, circuits complexes, ...). elle, est encombrante, génère du bruit, des frais d'entretien parfois
importants, une éventuelle consommation d'eau, ... Pourrait-on dire que l'on a déplacé le problème ?
La réputation des tours de refroidissement, comme vecteur de développement des légionelles, n'a pas
contribué à son développement dans les commerces surtout lorsqu'on choisit une tour de refroidissement
ouverte (tout le circuit peut être contaminé).
L'investissement dans ce type de technologie est intéressant pour des puissances frigorifiques importantes; ce
qui n'est pas souvent le cas dans les commerces.
La matière utilisée est souvent le cuivre ou l'acier, bons conducteurs thermiques, en fonction des contraintes
(attention cependant que le cuivre ne peut pas être adopté en cas d'utilisation d'ammoniac comme fluide
frigorigène).
...
Il est moins bruyant que le condenseur à air. Il permet plus facilement la récupération de chaleur puisque la
chaleur est contenue dans de l'eau, plus facilement déplaçable.
La température de condensation peut plus facilement être stabilisée que dans les condenseurs à air.
...
L'eau de nappes phréatiques, de lac ou de rivière (demander l'autorisation). Les eaux contiennent plus ou
moins d'impuretés qui se déposent sur les tubes. Ces dépôts peuvent réduire considérablement le coefficient
de transfert de chaleur. défaut de la mise en place d'un système de nettoyage automatique, il faut
surdimensionner l'échangeur de sorte que les performances de l'installation restent suffisantes.
Enfin, il se peut, lors d'une rénovation importante ou un changement d'affectation d'un immeuble par exemple (plutôt
en milieu urbain), que les machines frigorifiques ne puissent être placées que dans les caves. Dans ce cas précis, il
serait intéressant d'envisager le condenseur à eau pour autant que la puissance frigorifique soit suffisante.
Choix de la régulation
Par exemple, abaisser la température de condensation de 10°C génère généralement plus de 10 % de réduction de la
puissance électrique. Les constructeurs annoncent même 2 % d'économie par degré abaissé dans certains cas.
De plus, une basse température de condensation entraîne un niveau moins élevé de pression, ce qui permet souvent
de choisir un compresseur d'un modèle plus petit, donc moins cher.
Nous devrions avoir d'excellents rendements dans nos régions où les canicules sont rares !
En théorie, c'est tout bénéfice pour le compresseur qui a moins de mal à travailler !
Et pourtant ... ce n'est pas si simple de réduire la température de condensation. En effet, les interactions avec les
autres équipements du circuit frigorifique vont limiter la plage de variation vers le bas de la température de
condensation. Les interactions les plus marquantes se manifestent au niveau du détendeur thermostatique, du
compresseur.
Avec un détendeur thermostatique, il est donc nécessaire de maintenir une haute pression suffisamment élevée. Dès
lors, le constructeur impose une pression minimale, côté HP, à la sortie du condenseur (par exemple 12 bars pour le
R22).
Ce problème est renforcé en hiver... Si l'air est à 0°C, la surface d'échange devient excessive. De plus, on n'aura plus
besoin de la pleine puissance frigorifique. De sorte que le condenseur sera largement surdimensionné pendant les
périodes froides.
S'il fait plus froid dehors, le constructeur va diminuer le débit d'air de refroidissement (en arrêtant l'un ou l'autre
Supposons que le ventilateur du condenseur fonctionne en tout ou rien, avec l'exigence du constructeur de maintenir
les 12 bars minimums.
Par exemple, il s'enclenche lorsque la pression monte à 16 bars et déclenche lorsque la pression descend à 12 bars.
Ceci entraîne des cycles on-off "rapides" (+/- 2 min.) et une "fatigue" du moteur. En plus, la mise en route brutale du
ventilateur provoquera une chute soudaine de la pression et de la température de condensation. Ceci provoque à son
tour une ré-évaporation du liquide resté à la même température. Les bulles de vapeur provoquées par ce phénomène
peuvent perturber le bon fonctionnement du détendeur et donc de l'installation ("flash gaz").
C as particulier
Comme le condenseur est entièrement à l'extérieur, par très basse température, c'est toute la masse métallique qui
est à 0 C et, même clapets complètement fermés, le réfrigérant se condense à trop faible pression. Il faut dans ce
cas rendre inopérants un certain nombre de tubes.
Pour les rendre inopérants, il suffit de remplir d'office certains tubes avec du réfrigérant liquide. Ce réfrigérant liquide
sera sous-refroidi, mais la surface d'échange utile du condenseur ayant fortement diminué il ne pourra en condenser
trop. Ce remplissage est obtenu par une vanne à 3 voies fonctionnant automatiquement et branchée sur un réservoir
auxiliaire de réfrigérant.
Comme il faut une certaine quantité de liquide pour remplir ces tubes, il y a lieu de prévoir un réservoir et une quantité
de réfrigérant suffisamment grande.
Si le condenseur dispose de plusieurs ventilateurs, on obtient un résultat similaire à partir d'une mise en cascade des
ventilateurs, via un pressostat à plusieurs étages. Cette fois, la pression de condensation est stable, ce qui évite la
formation de bulles de gaz à l'entrée de l'évaporateur.
D tendeur lectronique.
Il est plus cher à l'investissement, mais ce prix est largement r cup r par l'usage de l'installation.
Exemple.
Voici la séquence prévue par un constructeur de régulation :
*
Exemple.
Remarque.
Adopter une température minimale de condensation de 20 C suppose que le sous-refroidissement soit suffisamment
élevé. A défaut, la moindre perte de charge sur le tracé va provoquer une vaporisation dans le condenseur ("flash-
gaz"). C'est parfois un problème rencontré lorsqu'il faut remonter plusieurs mètres avec la tuyauterie. Pour s'en
prémunir, il est possible de sous-refroidir volontairement le liquide par la création d'une zone de sous-refroidissement
dans le condenseur (voir figure), ou en plaçant un échangeur à plaques sur le liquide (à la sortie).