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L’assurance-vie est la principale branche des assurances de personnes, et l’une

des branches des assurances en générale dont le rôle économique et social est le plus
important, l’assurance-vie apporte la sécurité aux proches menacés par le décès
prématuré de l’assuré; elle prémunit celui-ci contre les difficultés financières de l’âge
et de la retraite. L’assurance-vie peut corriger certains inconvénients du régime
successoral et garantir le remboursement d’un emprunt.
Dans le même contexte, l’existence humaine est plaine de risques. La personne
de chacun est à la merci d’événements imprévus : maladies ; accidents corporels,
entraînant de manière inopinée des invalidités, des incapacités de travail, des décès
prématurés, et les préjudices matériels et moraux qui en résultent pour la victime et
ses proches d’où l’obligation de l’assureur sera mise en jeu.
L’assurance apparaît comme l’un des procédés par lesquels l’homme se
prémunit contre les risques qui le menacent. L’assurance des personnes occupe une
place privilège parmi ces procédés, car elle peut couvrir des risques extrêmement
variés, et elle est susceptible d’apporter une protection complète en cas de sinistre.
Peut précisément, l’assurance sur la vie est un contrat par lequel l’assurance,
en contrepartie de la prime qu’il perçoit, s’engage à verser au souscripteur ou à un
tiers, désigné par celui-ci, une somme déterminée, en cas de décès, de survie au delà
d’un âge déterminé ou la combinaison de ces 2 derniers cas, les assurances mixtes.
Dans ce sens, on en déduit que certaines obligations nées du contrat d’assurance-vie
doivent être minutieusement exécutées ; à défaut desquelles, le contrat en cause peut,
en fonction de l’intensité des défaillances de l’une des parties contractantes, être
maintenu, suspendu ou résilié.
Concrètement, les combinaisons que peut présenter l’assurance-vie sont d’une
diversité étonnante. Leur important nombre se trouve, toutefois, ramené à quelques
catégories bien déterminées. Cette assurance se compose principalement de trois
grandes branches à savoir ; l’assurance groupe, l’assurance populaire et l’assurancevie,
étude approfondie de notre sujet, proprement dite appelé «Grande Branche» ou
bien communément appelé « assurance individuelle» parce qu’elle offre des
combinaisons intéressantes pour le souscripteur.
Cette branche d’assurance progresse dans l’absolue et continue à un double
niveau à être peu développée : le 1er est celui du nombre des souscripteurs, le second
sa participation à l’encaissement globale du marché de l’assurance.
Historiquement, le droit marocain n’a traité de l’assurance que dans le
domaine maritime, autrement dit, le secteur des assurance faisait partie des secteurs
introduits au Maroc au moyen âge dans le monde méditerranéen à la suite de
l’activité maritime qui permettait l’émergence des compagnies d’assurances
étrangères dans les principaux ports marocains au cours du XIX (19) siècle, il a
connu en suite un développement organisé et bien structuré sous le protectorat ainsi
qu’une évolution accentuée après l’indépendance. Par la suite, apparurent les
premières assurances-vie au XV (15) siècle et surtout XVI (16) siècle.
Actuellement, c’est le Dahir N° 1-02-238 du 25 rajeb1423 (3 October2002)
portant promulgation de la loi 17-99 formant code des assurances qui réglemente le
secteur des assurances au Maroc en en consacrant 339 articles dont de 67 à 102
réservés particulièrement à l’assurance-vie, cette loi vient renforcer le processus de
l’assurance suite à l’importance que connaît actuellement ce domaine.
Dans le même sens, il est intéressant de prévoir que l’histoire de l’assurance
sur la vie en occident est liée à celle de toutes les assurances connues actuellement,
c’est-à-dire, dans toute sa grandeur, elle a débutée sous la forme de prêt à la grosse
aventure. En effet, l’origine de l’assurance-vie ne peut être reportée au delà du XV
(15) siècle. A cette époque, elle présentait le caractère d’une spéculation notamment
en Italie de Nord où l’on parait sur l’existence ou le décès d’un homme, or la
première police de l’assurance-vie retrouvée date du 18 juin 1583, elle fut délivrée à
la bourse Royale de Londres en 1574.
Pour mieux apprendre suffisamment l’acception de l’assurance-vie « Grande
Branche » ainsi que son dénouement suite à certaines circonstances pouvant se
produire ultérieurement à la conclusion du contrat, il apparaît nécessaire de mettre
successivement l’accent sur la conception et variété de l’assurance–vie «Grande
Branche» (1er partie) avant de lever le voile sur sa mise en oeuvre axée
principalement sur la souscription

partie 1 :conception de l’assurance de vie :


A :notion et roles de l’assurance-vie :
De prime abord, il apparaît opportun de souligner que le contrat d’assurancevie
est avant tout un contrat d’assurance. La définition purement juridique de ce
contrat nous amène à le situer comme étant « contrat par lequel, en contrepartie de
versements uniques ou périodiques, l’assureur garantit des prestations dont l’exécution
dépend de la survie ou de décès de l’assuré » (Art 1 alinéa 28 code des assurances
2002). L’intérêt de cette définition nous amène également à relever la notion du risque
dans le contrat d’assurance-vie. En effet, le risque dans ce genre de contrat concerne le
décès de la personne assurée, ce risque ou décès peut intervenir à n’importe quel
moment durant la vie de l’assuré. Autrement dit, l’assurance-vie est la branche des
assurances où le risque couvert est lié à la durée de la vie humaine, soit le risque de
décès, soit le risque de survie, soit une combinaison des deux risques.
On déduit de ce qui est dit que cette définition nous apprend deux choses :
En premier lieu, elle classe l’assurance-vie dans la catégorie des assurances de
personnes, à laquelle appartiennent aussi les accidents et maladie.
Elle précise que le risque considéré en assurance-vie est lié exclusivement à la durée de
la vie humaine, sans incidence d’aucune autre circonstance.
En second lieu, l’événement incertain (aléa) qui est au centre de toute assurance, est
donc la durée de la vie humaine et non pas le décès comme tel. Le décès est un effet
d’événement certain par excellence, puisque tous les hommes sont mortels, c’est plutôt
le moment où le décès met un terme à l’existence humaine qui constitue l’aléa à
l’assurance-vie.
En assurance-vie, la survenance du décès pourra avoir l’une au moins des
conséquences suivantes :
- Le contrat prendra fin sans prestation (assurance en cas de vie)
- Le contrat prendra fin avec paiement d’une prestation (assurance en cas de
décès).
On assigne à l’assurance-vie au moins l’une de ces trois fonctions :
- La couverture du risque de décès
- L’épargne
- Le crédit
a) La couverture du risque de décès
C’est la fonction la plus ancienne de l’assurance-vie et qui correspond le
mieux à l’idée que s’en fait le grand public.
L’assurance-vie est le seul moyen de mettre immédiatement à la disposition
des bénéficiaires les sommes dont ils auraient besoin en cas de décès de l’assuré. Au
contraire de l’épargne qui ne se constitue que progressivement, l’assurance-vie
(assurance décès en l’occurrence) peut offrir une garantie immédiate et, dés le départ,
de loin supérieure à la prime ou cotisation versée. C’est donc l’instrument idéal de la
prévoyance au sein des familles.
b) L’épargne
Les opérations en cas de vie ont pour objectif de constituer une épargne en
vue de moments particuliers de l’existence (la retraite ou l’arrivée à l’âge adulte par
exemple), de réaliser un placement financier ou encore d’assurer un revenu (rente
viagère).
En particulier, l’assurance en vue de retraite est encouragée fiscalement, et
elle offre ainsi l’attrait d’une économie d’impôt qui en augmente le rendement.
L’assurance en vue de retraite a fait en complément des prestations légales de
retraite :
- Dans le cadre de l’entreprise où l’assuré travaille (pensions complémentaires)
- Ou encore à titre purement individuel.
c) L’assurance-vie, instrument de crédit
L’assurance-vie est souvent souscrite pour couvrir des engagements de crédit
(prêt ou ouverture de crédits hypothécaires, crédit à la consommation, financement
d’investissement par des commerçants), en cas de décès de l’emprunteur, le prêteur est
remboursé, à concurrence du capital décès assuré. Les héritiers de l’emprunteur sont
ainsi déchargés de la dette.
L’assurance-vie (mixte) peut servir à la reconstitution d’un prêt hypothécaire.
Dans ce cas, les primes d’assurance constituent progressivement une épargne destinée
à rembourser le prêt à l’échéance de ce dernier. Il en est ainsi de même l’assurance-vie
pouvant servir de gage pour obtenir un crédit (Art 77). L’assuré peut, dans certaines
conditions, obtenir une avance sur son capital (avance sur police) Art 1 alinéa 19.
Au moyen des sommes mises en réserves, l’assureur octroi lui-même du crédit,
par exemple des prêts hypothécaires. Il souscrit aussi aux emprunts de l’Etat ou des
autres institutions publiques qui ont recours au crédit (emprunts publics) ou encore
des entreprises (obligations industrielles).
Après avoir mis l’accent sur la définition légale du contrat d’assurance-vie
« Grande Branche » ainsi que ses principaux rôles, il convient d’en citer les grandes
formes.
B : les différentes formes de l’assurance-vie :Une première
distinction sépare la grande branche, la branche
dite « populaire » et assurance « groupe »; la grande branche recouvre l’assurance-vie
individuelle portant sur un capital d’une certaine importance. L’assurance populaire,
par contre couvre des capitaux moyens, les primes étant payables non à l’échéances
annuelles mais à des intervalles plus rapprochés; le mois ou même la semaine; la
modicité du capital dispense de l’examen médical préalable. Fréquent dans la grande
branche. Quant à l’assurance groupe, il s’agit d’une assurance-vie collective souscrit
par un employeur pour le compte de tout ou partie des membres de son personnel (Art
103).
L’exposé qui suit se situera dans le contexte de la Grande Branche en précisant ses
différentes formes.
La loi distingue plusieurs catégories de contrat d’assurance dont la
qualification dépend de la vie humaine et de la survenance ou non d’un événement au
cours de cette vie. Il est logique de distinguer le décès, la survie et la combinaison
possible des 2 risques, l’assurance mixte.
a) l’assurance en cas de décès
Le risque est le décès, dans le contrat, le risque garanti par l’assureur est le
décès de l’assuré. L’assureur s’engage à verser la somme d’argent stipulée dans le
contrat selon les modalités convenues, à condition que le décès survienne pendant la
période d’assurance. Plusieurs formules existent qui différent en fonction de la date de
survenance du décès ou des spécificités de la technique de l’assurance.
1) l’assurance temporaire décès
Le contrat d’assurance est souscrit pour une durée déterminée, il est alors
appelé temporaire. A la date du décès de l’assuré et si le contrat est toujours en
vigueur, l’assureur verse au bénéficiaire le capital prévu au contrat.
Une fonction de prévoyance. Dans l’hypothèse d’une assurance temporaire
décès, l’assureur ne garantit le paiement du capital que si le décès de l’assuré survient
avant une date déterminée. Si l’assuré est toujours en vie à la date fixée, l’assureur
conserve définitivement les sommes versées. La prime peut être versée de manière
périodique ou en une seule fois.
La souscription d’un contrat de ce type ne constitue pas une opération
d’épargne, puisque si l’assuré est toujours en vie à l’échéance du contrat, L’assureur ne
doit rien verser. Ce type de contrat ne peut comporter ni réduction (Art 90) ni rachat
(Art 91). Cette précision est importante dans la mesure où elle affecte la liquidation du
contrat. Ce type de contrat s’analyse en un acte de prévoyance.
2) l’assurance-vie entière
Si le contrat est souscrit pour durer toute la vie de l’assuré. Il est appelé alors
vie entière.
La certitude de l’engagement de l’assureur. Dans ce contrat, l’assureur
s’engage à payer un capital fixé dans le contrat au décès de l’assuré, quelle que soit
l’échéance à laquelle survient le décès. Dans ce cas, l’assureur a l’obligation de payer le
capital. L’incertitude réside dans la date à laquelle l’assureur devra payer les sommes.
Là encoure, la prime peut être versée soit de manière unique à la souscription du
contrat, soit de manière périodique, primes viagères ou temporaires.
Si la garantie vie entière ne prend effet qu’après une date fixée à la
souscription, ce type de contrat peut faire l’objet d’une contre-assurance qui
rembourse le montant des primes versées en cas de décès avant la date de prise d’effet
de la garantie vie entière (Art 87).
l’échéance fixée par avance dans le contrat soit sous la forme d’un capital soit sous la
forme d’une rente. Quant au décès de l’assuré, il libère l’assureur de toute obligation :
Plusieurs variantes sont envisageables.
1) l’assurance du capital différé
Dans ce cas, le contrat prévoit le versement d’un capital à une certaine date,
en cas de vie de l’assuré. Si ce dernier est décédé avant la date fixée, l’assureur ne verse
aucune prestation. Il est libéré de toute obligation.
2) l’assurance de rente en cas de vie :
Le souscripteur peut, au moyen de cette technique, se constituer une rente qui
sera versée par l’assureur au souscripteur dés la conclusion du contrat en contrepartie
du paiement d’une prime unique qui est le capital constitutif de la rente. Il existe
également une variante qui est l’assurance de rente différée : le souscripteur ne reçoit
la rente que postérieurement à une date déterminée en contrepartie de versements
périodiques, par exemple à sa retraite.
3) le mécanisme de la contre-assurance
Le mécanisme juridique. L’objet de la contre-assurance est de garantir le
remboursement des primes perçues par l’assureur en cas de décès de l’assuré avant le
terme du contrat. Dans ce cas, le souscripteur aura réglé une surprime à l’assureur
correspondant à sa prestation supplémentaire. Si le contrat d’assurance avec capital
différé est souscrit sous contre-assurance en cas de décès de l’assuré avant le terme du
contrat, les primes versées sont perdues.
En revanche, si ce même contrat est conclu avec une contre-assurance,
l’assureur doit rembourser la totalité des primes ou des cotisations qui lui ont été
versées.
La présence ou non d’une contre-assurance est importante pour déterminer la
valeur économique d’un contrat d’assurance.
c) l’assurance mixte
Deux risques contradictoires : La vie et le décès. Ce contrat combine sur la
tête de l’assuré à la fois une assurance en cas de vie et une assurance en cas de décès.
L’assureur doit verser les prestations à l’assuré en cas de vie ou aux bénéficiaires
désignés en cas de décès de l’assuré avant l’expiration du contrat. Le versement de la
prime peut être unique ou périodique.
Ce contrat constitue à la fois un contrat d’assurance temporaire décès du
capital différé.

Deuxieme partie :la mise en œuvre du contrat


d’assurance-vie : A :la souscription du
contrat d’assurance-vie :

Les assurances sur la vie peuvent être souscrites dans le cadre de


trois « branches» dont les modalités de souscription sont adaptées à un contexte social
différent : la « Grande Branche » est celle des contrats individuels correspondant à une
recherche de sécurité personnelle du souscripteur. Les « Assurances de Groupe »
offrent une forme collective de souscription, tandis que les « Assurances Populaires »
sont adaptées aux possibilités d’une clientèle modeste. Mais dans ce contexte, on se
contente seulement de ne mettre l’accent que sur l’assurance-vie « Grande Branche »,
notre principal souci.
On dit couramment que si l’assuré « achète » spontanément ses assurances de
dommages, les assurances sur la vie « se vendent » : c’est dire que les arguments de
vente des intermédiaires et démarcheurs doivent vaincre la naturelle réserve des
assurés à envisager les choses de la vie et de la mort. Or en assurance individuelle
« Grande Branche », le démarchage peut être source d’abus condamné par la loi en
entraînant, pour l’assuré, la résiliation de la garantie et le droit au remboursement du
prorata de prime correspondant. Par ailleurs, pour qu’il soit protégé, tout souscripteur
d’assurance sur la vie dispose d’un délai de 15 jours à compter de la souscription du
contrat pour renoncer éventuellement à l’assurance (Art 97 alinéa 1). Si le souscripteur
use de ce droit, les sommes qu’il a versées lui sont intégralement remboursées (Art 97
alinéa 2), sauf dans l’hypothèse où il aurait été garanti en cas de décès pendant ce
délai : un douzième de la prime annuelle demeure alors acquis à l’assureur.
Dans ce sens, l’article 10 du code des assurances énonce tacitement que la
proposition ou la police d’assurance doit comprendre un formulaire détachable destiné
à faciliter l’exercice de cette faculté de renonciation, celle-ci doit être exprimée par
lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
L’article 71 énonce les dispositions qui devront figurer dans le contrat :
« Le contrat d’assurance sur la vie doit indiquer, outre les énonciations mentionnées
aux articles 12 et 13 :
1- Les prénoms, nom et date de naissance de celui ou ceux sur la tête desquels
repose l’opération d’assurance.
2- Les prénoms et nom du bénéficiaire, s’il est déterminé.
3- L’événement ou le terme duquel dépond l’exigibilité des sommes assurées.
4- Les conditions de la réduction du capital ou de la rente garantie si le contrat
implique l’admission de la réduction ».
En ce qui concerne les risques assurés en assurance sur la vie, le souscripteur
d’une « assurance en cas de vie » ne présente aucune possibilité de fraude dés lors que
l’âge de l’assuré est correctement déclaré. en revenche en cas d’irrégularité

les déclarations de mauvaise foi sont sanctionnées par la nullité


du contrat (Art 30 alinéa 1) et les irrégularités de bonne foi par la réduction
proportionnelle de prime. Cependant, certaines règles particulières doivent être
relevées :
1- Erreur portant sur l’âge de l’assuré : Il s’agit là d’une appréciation
fondamentale du risque de décès.
L’article (Art 94) établit donc les règles suivantes :
Soit l’âge réel de l’assuré se situe en dehors des limites fixées pour la
conclusion du contrat par les tarifs de l’assureur (souvent 16-60
ans) : le contrat est nul et l’assureur doit restituer les primes perçues.
Soit l’âge réel de l’assuré se situe dans les limites du tarif : si la
prime payée est inférieur à celle qui aurait du être acquittée, le
capital ou la rente garantie sont réduits en proportion de la prime
perçue par rapport à l’âge exact de l’assuré (réduction
proportionnelle de prime) ; en revanche, si l’erreur sur l’âge a
entraîné le paiement d’une prime excessive pour le capital assuré,
celui-ci n’est pas modifié mais l’assureur doit restituer le trop perçu
sans intérêt.
2- Les clauses d’incontestabilité : Suivant l’exemple des français, les
assureurs marocains insèrent souvent dans les polices d’assurance sur la
vie une clause aux termes de laquelle ils renoncent à invoquer
l’irrégularité dans la déclaration des risques, soit dés la conclusion du
contrat, soit à l’expiration d’un certain délai qui est souvent de deux ans.
Cette clause évite les difficultés d’application proportionnelle de prime
, lorsque, de bonne foi, une maladie n’a pas été révélée à l’assureur lors
de la conclusion du contrat. En revanche, l’ordre public s’oppose à ce
que la mauvaise foi soit ainsi couverte et la clause d’incontestabilité ne
fait pas obstacle à la nullité du contrat pour fausse déclaration
intentionnelle, mais dorénavant assorti d’un régime spécifique.
3- L’obligation de l’assureur au paiement de la provision mathématique du
contrat : même dans l’hypothèse de fausse déclaration intentionnelle de
l’assuré, ou de suicide volontaire et conscient ou dans le cas où le contrat
exclut la garantie du décès en raison de sa cause, l’assureur, au lieu de ne
rien restituer, reverse le montant de la provision mathématique du
contrat soit au contractant, soit, en cas de décès, au bénéficiaire (Art 95).
4- La non-déclaration des aggravations de risque. Les assurances en cas de
décès sont précisément souscrites pour garantir les aggravations
mortelles de l’état de santé de l’assuré, et au surplus cette aggravation
est une donnée de la condition humaine telle que chaque jour écoulé
rapproche d’autant l’assuré de la date inconnue de son décès. Ainsi, les
aggravations de risque n’ont pas à être déclarées au cours du contrat.
Rappelons enfin que les dispositions de l’article (Art 10 alinéa 3) selon
lesquelles la proposition faite par lettre recommandée de modifier un
contrat est considérée comme acceptée si l’assureur ne refuse pas cette
proposition dans les 10 jours, n’est pas applicables aux assurances sur la
vie, car le danger d’anti-sélection est ici évident, l’assuré modifiant son
contrat en fonction de l’évolution de son état de santé.

B: Prestation de l’assureur et exceptions


A la réalisation du risque (décès survie à l’échéance), l’assureur prête le capital
convenu (Art 19 alinéa 1). L’assurance-vie n’est pas soumise au principe indemnitaire ;
par conséquent, la somme assurée est payée sans discussion quant au montant du
préjudice effectivement subi. Ceci n’empêche cependant pas que la prestation de
l’assureur puisse prendre diverses formes correspondant aux modalités convenues :
capital ou rente, capital limité au solde restant dû d’un emprunt, capital
éventuellement doublé ou triplé en cas de mort accidentel, etc.….
Le capital assuré peut être majoré du montant de la participation aux
bénéfices, que les compagnies d’assurance-vie octroient souvent à leurs souscripteurs
(Art 100). Cette participation est rendue possible notamment par le fait que
l’allongement régulier de la durée de la vie humaine améliore constamment le risque
de décès par rapport aux tables de mortalité qui ont servi de base au calcul de la
prime ; une partie des surplus qui en résultent est redistribuée aux titulaires de la
police.
Le principe indemnitaire ne jouant pas, l’assureur n’est pas subrogé dans un
éventuel recours contre un tiers responsable de décès de l’assuré (Art 66); le
bénéficiaire du capital de l’assurance pourra cumuler ce capital avec l’indemnité qu’il
serait en droit de réclamer au tiers. D’autre part, rien ne s’oppose à un autre type de
cumul, celui de bénéfice de plusieurs assurances-vie contractées concurremment.
« La somme stipulée payable au décès de l’assuré appartient à la personne
désignée dans le contrat » (Art 74 alinéa 1). Le texte fait allusion à l’attribution
bénéficiaire, au sujet de laquelle on reverra aux développements antérieurs. A défaut
d’attribution bénéficiaire, le capital est payé à la succession de l’assuré (Art 78 alinéa
1). Dans l’assurance en cas de vie, la solution normale est que le capital soit payé à
l’assuré lui-même s’il survit.

b) En cas de suicide
Le suicide de l’assuré représente par contre une hypothèse moins
exceptionnelle. La loi stipule l’exclusion de la couverture, « sauf la preuve que le
suicide n’a pas été volontaire ». Par suicide volontaire, on entend le suicide accompli de
sang-froid ; pour prouver le caractère « involontaire » du suicide de l’assuré, l’héritier
ou le bénéficiaire devra établir que le défunt, au moment de son geste fatal, avait perdu
le contrôle de ses actes. Cette preuve peut être difficile, mais les polices assimilent
souvent au suicide involontaire tout suicide survenu un certain délai (par exemple deux
ans) après la souscription de la police. Ce délai fait échec à la conclusion d’une
assurance-vie par une personne sur le point de se suicider ; un suicide est rarement
projeté plusieurs années à l’avance.
c) Le meurtre de l’assuré par le bénéficiaire
D’après l’article 92, le contrat d’assurance cesse d’avoir effet à l’égard du
bénéficiaire qui été condamné comme auteur ou complice du meurtre de l’assuré (Art
92 alinéa). De plus, en cas de simple tentative, le contractant a le droit de révoquer
l’attribution du bénéfice de l’assurance, au profit du bénéficiaire auteur de la tentative,
même si celui-ci avait déjà accepté le bénéfice de la stipulation faite à son profit. Cette
révocation est obligatoire si l’assuré en fait la demande par écrit (Art 92 alinéa 3).
On déduit de cet article que l’exclusion d’indemnisation suppose une atteinte
volontaire aux jours de l’assuré (assassinat, homicide volontaire), sont exclus donc les
cas d’homicide par imprudence et les coups et blessures volontaires ayant entraîné la
mort sans intention de la donner ainsi que la simple tentative.
Si les primes ont été payées pendant trois ans au moins, le montant de la
provision mathématique, correspondant à la part du bénéficiaire condamné, doit être
versé par l’assureur au contractant ou à ses héritiers ou ayants causes, à moins qu’ils
ne soient condamnés comme auteurs ou complices du meurtre de l’assuré (Art 92
alinéa 2). Dans ce contexte, le meurtre a pour effet de mettre fin au contrat, l’assureur
ne doit pas la prestation mais il attribuera cependant aux héritiers ou ayants droit le
montant de la provision mathématique. Il ne faut que l’assureur puisse profiter du
forfait du bénéficiaire et garder pour lui la réserve constituée à partir de prélèvements
sur le revenu familial.
D’ailleurs, et conformément au droit commun, les sinistres résultant de risque
de guerre ou d’émeute ne sont pas couverts (Art 45) ; les polices confirment en général
cette solution, en l’étendant parfois à d’autres risques catastrophiques ; les risques
atomiques, cependant, sont rarement exclus.
Le décès de l’assuré dans les circonstances qui précédent écarte le paiement
du capital, mais l’assureur n’est pas nécessairement dispensé de toute prestation.
Lorsqu’une valeur de rachat s’est constituée, celle-ci doit être remise à la succession ou
au bénéficiaire.

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